Maggie : gentil Schwarzy et les zombies

Un mélo avec Schwarzy et des zombies, sans aucune touche de gore, ni d’horreur… Et le plus étonnant, c’est que ça marche !

Maggie
Des carcasses de voiture jonchent une route déserte sur laquelle circule seulement un vieux pick-up, au milieu des terres désolées de la Nouvelle- Orléans. En fond sonore, la radio crachotte des infos à propos d’une épidémie. Une population infectée, un virus. Encore un énième film de zombies, sanglant et stéréotypé ? Loin de là…
Car dès les premières secondes, apparaît le visage d’Arnold Schwarzenegger. L’oeil perdu, un début de barbe grise, les traits tirés. Il incarne Wade, père esseulé qui a perdu sa femme… et ne va pas tarder à perdre sa fille aussi. C’est elle qu’il va chercher, au volant de sa voiture. Seul, encore. Sa Maggie, petite fille devenue ado, est infectée.

Cette première séquence est lugubre. Aussi froide que la mort que scrute la caméra d’Henry Hobson. Derrière ce nom inconnu au bataillon se cache pourtant l’un des artisans responsables du générique de The Walking Dead. L’ombre de la mythique série zombiesque plane d’ailleurs tout du long. Les épisodes où il n’y a aucune attaque de mort-vivant ? Qui axent tout sur l’émotion des protagonistes ? Maggie est de ceux-là. Une heure trente à l’intrigue sérieuse. Lent (trop ?) et parfois poussif (trop aussi). Une loupe posée sur les rapports parents-enfants. Dans Maggie, on aimerait parfois que le rythme s’emballe, il est vrai. Pourtant, on reste fascinés par ce minimalisme. La mort est tapie dans l’ombre. Aucune effusion de sang, pas de gore, ni de horde de zombies (le mot n’est d’ailleurs pas prononcé une seule fois).

Complètement désaturé, le film d’Hobson déroule une ambiance et une atmosphère cliniques tout du long. Derrière cette photographie sèche apparaît l’inéluctable : Maggie va mourir. Jouée par l’admirable Abigail Breslin (la petite fille dans Signes, c’était elle !), elle se transforme progressivement. Haleine fétide, yeux peu à peu translucides, intérieur qui pourrit lentement…
Face à ça, un père d’une infinie tristesse. Un Schwarzenegger impressionnant de justesse, utilisé à contre-emploi, loin de l’action-movie bête et méchant. Schwarzy trouve là l’un des meilleurs rôles de sa carrière. Après s’être perdu dans une tripotée de séries B décérébrées (Expen-dables 3, Evasion…), il renaît dans un film indépendant. Vulnérable, tout en simplicité et en émotion, il incarne à merveille ce père coincé dans une suffocante descente aux Enfers, voulant à tout prix protéger sa fille dans une situation sans échappatoire. Face à tant de pudeur, les fans acharnés d’Arnold Schwarzenegger crieront peut-être au scandale. Mais force est de constater que monsieur Terminator, épatant, devrait en surprendre plus d’un. À l’instar de ce film inattendu.

Aurélien Germain

Drame d’Henry Hobson (USA). Durée : 1 h 35. Avec : Arnold Schwarzenegger, Abigail Breslin, Joely Richardson…
NOTE : **

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=AQ5Vz8qE8R8[/youtube]

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Une minute sur le web #54

Chaque semaine, on écume le web pour vous trouver du wtf et du cool. Cette semaine, des BG, des chiens, une vidéo de 8 heures et Leonardo di Caprio roux.

 

LE TUMBLR
GINGER POWER
C’est toujours  jouissif de trouver   un truc inutile sur   internet. La preuve   avec ce site qui   transforme tout le   monde… en roux.   Obama, Kanye   West, Prince,   Antonio Banderas   ou encore Ryan   Gosling. Débile,   donc indispensable.
Plus sur putarangonit.tumblr.com

BUZZ_PRINCIPALE

OUTINGS PROJECT
L’ART DANS LA RUE

Le projet Outings project, de Julien de Casabianca, un artiste parisien, cartonne. Le but ? Aller dans un musée, prendre une œuvre en photo et la coller dans la rue. Histoire de ramener la culture dans le quotidien. Le mouvement compte maintenant des milliers d’adeptes dans le monde.
> Infos sur facebook.com/ outingsproject

(Photo Outings Project)
(Photo Outings Project)

COMPTE PARODIQUE
OYÉ, OYÉ TWITTER
Jehan le Brave débarque tout droit du Moyen Âge et balance ses punchlines en vieux françois sur… Twitter. Au Royaume du tweet, cet autoproclamé Daupin de France porte un regard décalé sur la société et l’actu. Allez les amys, gardez coevr hardi, ripaillez et suivez les Twytts de @Jehanlb.

VIDÉO
RIVIÈRE MIRACLE
Postée en 2013, la vidéo de Johnnie Lawson a été vue 7 millions de fois : un plan fixe sur un simple cours d’eau dans une forêt. Rien d’autre pendant… 8 h 20 ! Mais c’est seulement maintenant que le corps médical a commencé à s’y intéresser : la vidéo serait un remède ultraefficace contre l’insomnie.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=eKFTSSKCzWA&feature=youtu.be[/youtube]

RÉSURRECTION
TERMINATOR IS BACK
Invité sur le plateau du Late late show, le cultissime Arnold Schwarzenegger s’est prêté au jeu et a accepté de recréer ses scènes les plus cultes, le tout en 6 minutes ! Pour les retardataires qui n’ont pas encore vu ce délicieux moment avec notre Schwarzy, direction YouTube :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=tXmYdAm9Vjs[/youtube]

CONTENU
KING FACEBOOK
L’étude de ShareThis sur le partage des contenus sur les réseaux sociaux vient de montrer, une fois de plus, que Facebook écrasait la concurrence : le réseau social de Mark Zuckerberg rassemble en effet… 84,3 % des partages de contenus web. Quant aux mails, ils ne comptent plus que pour 0,8 % des partages. Les temps changent.

INSTAGRAM
DES BG ET DES CHIENS
Allez, mesdames, celle-là, elle est cadeau ! On vous a déniché un compte Instagram qui commence à péter les records. Le principe est simple : plein de photos avec des beaux gosses accompagnés de toutous trop mignons. Bref, du muscle et des poils.
> instagram.com/ hotdudeswithdogs
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