Volley : pour le TVB, il faut y aller… encore !

Le Tours Volley Ball a connu deux finales et un ascenseur émotionnel compliqué. Mais ce n’est pas fini.

Le TVB a connu deux finales majeures en dix jours. D’abord celle de la Coupe CEV, perdue en deux confrontations face à Monza, puis celle de la Coupe de France, perdue également, face à Chaumont, samedi dernier. Deux finales, mais surtout deux allers-retours dans un ascenseur émotionnel assez compliqué à gérer.

Car, pour finir finaliste de deux compétitions de cette ampleur, il faut être dans une dynamique exceptionnelle. Il faut être dans une saison pleine. Sauf qu’au final, la vitrine des trophées du club ne se remplit pas.

Samedi, la pilule a été encore plus amère à avaler, car la défaite est intervenue après un match fou, une remontada tourangelle d’anthologie et au terme d’un tie-break dantesque pour, finalement, échouer sur un impitoyable challenge vidéo, particulièrement cruel.

Un nouveau marathon pour le titre de champion

Dans un communiqué, le président Bruno Poilpré rappelait ce dimanche, que le club avait disputé 11 matchs en 32 jours. Il indiquait sans détour : « La Coupe de France, de par son organisation inhumaine a largement émoussé le potentiel de nos joueurs. » Ramassée sur une période très courte, la Coupe de France (dont le TVB était le tenant du titre), a imposé à l’équipe quatre matchs et 3 000 km en bus en une semaine. Des cadences infernales incompatibles avec le haut niveau irrespectueuses du sport et des sportifs.

Et pourtant, il va falloir y retourner. Car il reste un titre à aller chercher, pour accrocher enfin, une étoile à cette incroyable saison. Un des plus beaux : celui de Champion de France. Ce nouveau marathon qui devra, encore une fois, se courir en sprint, débute vendredi, face à Tourcoing.

« Je fais un appel solennel à tous nos supporters et tous nos partenaires pour soutenir notre équipe et son staff en déployant une énorme énergie positive pour que nous abordions le quart de finale de Championnat rechargés à bloc. » Paroles de président.

M.P. / Photo : NR – Julien Pruvost

Beat Matazz, l’as de la batterie digitale et champion de « finger drumming »

Beat Matazz, alias Marco Pillitteri, vient de remporter la médaille de bronze d’un championnat européen de « Finger Drumming » soit de batterie digitale.

Sur Instagram, ses 2 500 followers l’observent chaque semaine se laisser joyeusement posséder par sa musique. Dans son étroit studio home made, Marco Pillitteri se filme pianotant en virtuose sur un drôle d’instrument de musique, plus proche de l’ordinateur que de la grosse caisse.

« Je suis passionné de composition électronique et dans un délire assez geek », reconnaît le musicien âgé de 32 ans. Son nom de scène ? Beat Matazz.

C’est en « tambourinant » avec maestria sur sa boîte à rythmes rose aux boutons blancs que ce batteur, rappeur et compositeur, a remporté la médaille de bronze d’un championnat européen de Finger Drumming, soit de batterie digitale en version française. Un podium décroché grâce à une composition hip-hop à base sur de samples de la 5e symphonie de Beethoven et de sons créés grâce à un synthétiseur analogique japonais des années 70.

« Je suis sûr d’être à ma place »

Déjà, en 2018, pour sa première participation à un battle, après 10 années d’entraînement seul dans sa chambre, le musicien avait braqué la première place. Pourquoi se lancer dans ces compétitions où se réunit le gratin du beatmaking ? « Je ne sais pas vraiment pourquoi je le fais, mais lorsque je suis là-bas, je suis sûr d’être à ma place, de faire partie d’une tribu », sourit-il. « Plus je m’entraîne, plus je maîtrise mon art qui demande un gros niveau de technicité et de concentration. Il faut avoir la précision d’un pianiste et l’énergie d’un batteur. »

Live Finger Drumming Beatmaking Performance – Beethoven + Beat Matazz = Beathoven

JE VIENS D'ETRE SELECTIONNÉ pour le Championnat du Monde de #FingerDrumming avec ce beat vidéo 🌎 8 Finalistes, 1 Vainqueur ⚡️J-5⚡️Samples Imposés : Beethoven, ici c'est la Symphonie N°6 Pastorale.Live Stream le Vendredi 21 Aout Je vous donne RDV Vendredi 21 Aout 2020 sur le compte Twitch de Sample Music Festival pour me soutenir jusqu'au podium ♥️ ❤️ A très vite#Berlin #fingerdrumming #handmadebeatz #pinkmpc #Loveforthemusic

Posted by Beat Matazz on Monday, August 17, 2020

C’est d’ailleurs par là que l’artiste, installé aujourd’hui à Vallères, a débuté, à 6 ans, à l’école de musique de Saint-Cyr-sur-Loire. « Tout ce que j’ai appris à la batterie, je m’en sers et le transforme à la machine », observe-t-il.

Aux Beaux-arts de Bourges, puis de Nantes, Beat Matazz a ensuite laissé libre cours à son goût pour l’expérimentation sonore dans des créations musicales, en trio avec sa machine et… des bâtiments. « C’est durant cette période que j’ai commencé à créer de la musique à partir d’échantillons », se souvient-il.

Le musicien professionnel, influencé par l’artiste de hip-hop américain Flying Lotus, s’investit aujourd’hui de front dans cinq projets et groupes différents de blues, percussions de rue, jazz/ hip-hop, etc. « C’est la musique live qui me fait vibrer, c’est dans le show que je m’épanouis », souffle-t-il. Un plaisir communicatif qui séduit jusqu’à 5 000 internautes par vidéo postée.

Flore Mabilleau

> Pour le suivre sur Instagram @beatmatazz.

 

TVB : la soirée de rêve !

Vendredi, le TVB a décroché son 8e titre de champion de France face à Chaumont. C’était aussi le dernier match pour Hubert Henno. Une soirée historique, donc. Vous l’avez ratée ? Pas grave, on rembobine et on y retourne.

(Photo Julien Pruvost)

Une heure avant le coup d’envoi, c’est déjà bouillant. Seules les deux tribunes de placement libre sont bien pleines (« premiers arrivés, premiers servis ! », comme le dit une supporter juste derrière moi), mais ça gronde quand même dans les gradins.

Et quand les Intenables, dans la tribune opposée, tentent un petit « Allez, TVB ! » histoire de se mettre en train, c’est une voix profonde et puissante qui répond, un écho multiplié par 100 : « Alleeeez TVB ! ».

Sur le parquet, des types grands comme des allumettes russes s’échauffent et font des trucs incroyables avec leur corps.
« Tu savais qu’on pouvait envoyer son pied au-dessus de sa tête comme ça, toi ? ». « J’sais pas. Jamais essayé. »

Après, ils se mettent à jouer au ballon, mais au pied. Dans les gradins, ça balance : « C’est eux qu’on aurait prendre au TFC, on s’rait peut-être un peu moins dans la mouise ! »
Les minutes s’égrainent, la pression monte. Les journalistes commencent à arriver sur les pupitres réservés, les photographes claquent leurs premières images. Ils s’échauffent un peu, eux-aussi.

Quelques minutes avant le coup d’envoi, ce sont les partenaires qui s’installent dans les tribunes latérales, en provenance du pot d’accueil offert par le club. Puis monsieur le maire, costard sombre et cravate rouge, qui prend sa place.
Tout le monde est là, la télé a ouvert les vannes : le show peut commencer.

La star Hubert Henno

Les applaudissements sont nourris pour accueillir l’équipe de Chaumont. D’un geste de la main, les joueurs saluent la trentaine de supporters qui ont fait le déplacement de la Marne, tout de rouge vêtus.
Mais quand le premier joueur tourangeau revient sur le terrain, c’est un tonnerre, c’est un rugissement, c’est une explosion. On se dit que plus, ce n’est pas possible, mais le deuxième joueur qui arrive, c’est Hubert Henno, figure mythique du club, seul rescapé de l’équipe championne d’Europe en 2006 et qui joue, ce soir, son ultime match, à Tours.

(Photo Julien Pruvost)

Et là, en plus du bruit, c’est un cri scandé qui descend des tribunes : « Hubert ! Hubert ! Hubert ! ». Émouvant. Vient ensuite une Marseillaise intense, qui se termine a cappella. Puis le jeu. Très vite, le TVB fait comprendre à tout le monde qu’il n’y aura pas de suspense, ce soir. La domination est totale.
Sur chaque service qui claque dans le camp de Chaumont une explosion de joie, sur chaque smash, un hurlement, sur chaque block, un soupir admiratif. Les points défilent. Monsieur le maire tombe la veste. La sueur coule, les voix se perdent. Les challenges vidéo n’y changent rien. Pour conclure les sets, la salle entière est debout, tapant en rythme, comme un seul cœur, jusqu’au point final.

La balle de match se joue en réception. C’est, peut-être, le dernier point d’Hubert. Le chant rien que pour lui, reprend. Il touche la balle. Clameur. Le point est perdu mais le match est déjà gagné. 10 points d’avance, tout le monde le sait depuis un moment.

Ensuite, il y a la coupe qui passe de mains en mains, Hubert qui valse dans l’air puis qui enlace monsieur le maire, définitivement passé au tee-shirt blanc et bleu. Il y a le champagne dont on s’arrose, les mines dépitées des joueurs en noir et les sourires lumineux des supporters qui croisent ceux des joueurs.

Merci TVB !

Rémi Bizouard : « Le FMX est une épreuve contre soi »

Rémi Bizouard a commencé le Freestyle motocross (FMX) à 17 ans. Âgé de 30 ans et triple champion du monde dans sa discipline, il est devenu un nom incontournable du FMX. Vous ne savez pas encore ce que c’est ? On va vous expliquer.

(Photo gentiment donnée par Rémi Bizouard himself)
(Photo gentiment donnée par Rémi Bizouard himself)

C’est quoi la différence entre le motocross (MX) et le FMX ?
Le motocross, c’est une piste où il faut faire plusieurs tours contre des concurrents. Tandis que pour le FMX, il faut réaliser des sauts et c’est principalement une épreuve contre soi-même.

Trois fois champion du monde… Mais combien de prix as-tu remporté au total ?
Je ne sais pas ! Ça fait longtemps que je fais ça maintenant et j’en ai gagné pas mal. Sur les cinq championnats où j’ai concouru, j’en ai remporté trois et pour les deux autres j’ai été vice-champion.

Rentrer une figure, ça prend combien de temps ?
Ça varie mais c’est vraiment long : de plusieurs mois à plusieurs années. Par exemple le Volt, c’est-à-dire faire un tour sur soi-même alors que la moto reste fixe, j’ai mis un an avant de le maîtriser sur la terre et non juste dans le bac à mousse d’entraînement. Désormais, ça fait deux ans que je l’exécute et c’est toujours aussi complexe.

Quelle hauteur font les sauts ?
Elle change en fonction des types de rampes, ça varie d’un saut de 12 à 35 mètres !

Quel est ton trick (figure, NDLR) de prédilection ?
Le Tsunami flip, en avant et en backflip, en arrière. C’est une des figures que je réalise le mieux.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=aBOPTaa0iVU[/youtube]

Et quelle est la figure de tes pires cauchemars ?
Ah non, je ne la fais pas dans ce cas ! Après, il y a des figures très difficiles : par exemple, la 360 (rotation en arrière). C’est une figure que j’ai réussi à poser sur la terre, mais que j’ai perdu… et depuis, je n’arrive plus la refaire.

Est-ce qu’il t’arrive de créer tes propres figures ?
Ça ne m’est pas arrivé encore, mais j’y travaille. Je n’en dirai pas plus tant que je n’y parviendrai pas.

Où est-ce que tu t’entraînes ? Et à quelle fréquence ?
Surtout en France et en Espagne, sauf événement. En moyenne, c’est quatre jours par semaine et deux à trois heures maximum par jour. Davantage, c’est trop dur mentalement.

Que fais-tu avant une compétition ?
Je refais une dizaine de fois toutes les figures que j’ai à réaliser. Celles que je maîtrise le moins, je les travaille encore plus. Je n’y vais pas à l’arrache du tout, je suis préparé !

Est-ce que ça t’arrive d’avoir peur ?
Oui ça arrive de craindre la chute, parce qu’il y a des figures où on n’est vraiment pas à l’aise, mais il faut qu’on les rentre quand même pour marquer des points. C’est aussi ça qui rend le truc plaisant : atterrir impeccable alors qu’on attendait tout le contraire.

Tu te souviens de ta pire gamelle ?
Oh la la, il y en a beaucoup trop ! Ça fait partie du métier. Il y a même une fois où j’ai pris un mur… Allez voir sur mon Instagram, il y en a plein.

Quel est le modèle de ta moto ? Tu la changes souvent ?
C’est une Kawazaki 450 KXF. Tous les ans, je change de moto : dans l’année, elle encaisse plus de cent heures de pratique, mais on l’use finalement moins en FMX qu’en motocross. C’est surtout une question de sécurité.

La recette pour être un bon rider ?
Faut être un bosseur, s’entraîner. Surtout que le niveau monte de jour en jour.

D’ailleurs, tu seras présent au show du Nitro circus à Tours…
Je serai là sur toute la tournée en juillet. C’est un événement familial, où il y aura moins de pression que sur une compét’. On dort dans un bus donc on se connaît tous !

Y a-t-il un championnat du monde à venir ?
Oui, le 15 septembre à Jerez en Espagne. Et j’espère bien l’emporter !

>> Un petit tour sur la page facebook du rider, c’est par ICI !