Garde d’enfants : les alternatives

De la pédagogie Montessori à la crèche ouverte en continu, zoom sur quelques initiatives dans l’agglo.

LES MAM’ZELLES ONT DES AILES

Dierre, Chouzé-sur-Loire, Veigné, Saint-Cyrsur- Loire… Autant de communes qui ont vu se créer des Mam, maisons d’assistants maternels, en 2015 sur leur territoire. Ces structures permettent à 4 assistants maternels (maximum) de se regrouper et d’accueillir ensemble, hors de leur domicile, les enfants prévus par leurs agréments. C’est une loi de 2010 qui a instauré la mise en place de ces structures, qui doivent être agréées par la Protection maternelle et infantile (PMI).
« Ça nous permet d’être moins isolées, d’échanger sur nos pratiques professionnelles. Et pour les enfants, c’est une formule qui a l’avantage de la collectivité sans ses inconvénients », estiment les Mam’zelles de Saint-Cyr, quatre assistantes maternelles dynamiques installées dans une grande maison depuis avril 2015. Elles proposent un service professionnel, avec la fourniture de repas et de nombreuses activités, comme la langue des signes ou la musique.
Mamzelles37.wix.com/les-mamzelles

PARENTS CHERCHENT GARDE D’ENFANTS À PARTAGER

Si l’idée en a séduit plus d’un, elle peine à se développer. Le principe de la garde partagée : deux familles s’associent pour faire garder leurs enfants au domicile de l’une ou de l’autre. L’avantage ? Diviser la facture par deux. « Nous avons souvent des demandes, mais trouver deux familles qui aient les mêmes besoins de garde, ce n’est pas simple », explique Juliette Poisson de la société Les enfants d’abord, spécialiste de la garde à domicile.
Même son de cloche du côté de Kangourou kids Tours, qui le met en place uniquement pour les familles qui ont déjà trouvé leur partenaire. « La garde partagée représente à peine 10 % des demandes de nos clients », note Virginia Ramos, qui n’a pas observé d’engouement particulier à Tours.

LA FOLIE MONTESSORI

Montessori, quésako ? « Une pédagogie extraordinaire, qui permet à chaque enfant de se développer à son rythme. L’adulte, lui, se positionne comme un guide, un accompagnateur », explique Julie, assistante maternelle à Tours. Une approche qu’elle a découverte avec sa dernière fille, et qu’elle met en pratique avec les bambins de onze mois et de deux ans dont elle s’occupe. En fonction de son âge, chacun dispose de jouets à portée de main. Souvent, ce sont des objets du quotidien : « L’enfant a naturellement envie de rendre service, d’imiter les adultes. Plus que du matériel, la méthode Montessori, c’est surtout un changement d’état d’esprit. »

100 % BIO

La Pouponnière a le vent en poupe. Ce concept de micro-crèches a ouvert une première structure en octobre 2013 aux Prébendes, puis une deuxième en septembre 2015 dans le quartier Saint-Éloi. Au total, vingt enfants y sont accueillis, dix par structure, âgés de 10 semaines à 3 ans. Le petit plus ? « Nous nous efforçons d’être le plus respectueux possible de l’environnement. » Au programme, des repas 100 % bio mais aussi des produits d’hygiène et d’entretien écologiques. Sont également proposées aux enfants une initiation à l’anglais ou la découverte du matériel Montessori. Et ça marche si bien qu’Arthur Marnai réfléchit déjà à l’ouverture d’une troisième structure, toujours en centre-ville.
lapouponniere.fr

DU MATÉRIEL MONTESSORI

C’est ce que vient d’acquérir la Maison des familles en Touraine. Cette association née il y a six mois projette d’ouvrir une micro-crèche Montessori. Son instigatrice, Marianne Buring, espère obtenir un local sur l’agglo début 2016 : « Nous lancerions d’abord des ateliers Montessori, puis la crèche de dix places ouvrirait en septembre. Le mercredi, une garderie pour les enfants de trois à six ans permettrait aux plus grands d’accéder eux-aussi à la pédagogie Montessori. »
Facebook : La Maison Des Familles de Touraine

Nathalie Picard

Kids : la pouponnière d'Arthur

Reportage dans la micro-crèche d’Arthur, une micro-crèche privée en Touraine.

pouponnière arthur
Dans une petite maison des Prébendes, au fond d’une cour, quelques pleurs attirent l’attention. Il est 14 h 30 et la petite Léonie, 2 ans, ne veut pas faire sa sieste. Karine Goulet, éducatrice pour jeunes enfants, et Arthur Marnai, diplômé de l’Éducation et de la petite enfance, tentent de la consoler afin d’éviter que ses cris ne réveillent les autres enfants endormis. Car c’est ainsi à La Pouponnière des Prébendes : les journées se suivent et ne se ressemblent pas toujours. Située au 34 rue Jehan-Fouquet, cette micro-crèche privée vient de souffler sa première bougie en octobre. Sa spécificité est de n’accueillir que dix enfants par jour, et ce, du lundi au vendredi, toute l’année.
« L’avantage, c’est que nous pouvons être vraiment aux petits soins pour les bouts de chou. Nous pouvons suivre leurs évolutions mois par mois. Tout est fait pour simplifier la vie des parents avec de larges horaires d’accueil et des produits fournis sur place », explique le gérant âgé de 27 ans. Ici, pas de lingettes en papier, mais des serviettes lavables, des couches compostables, des repas et des produits d’entretien bio. Car oui, c’est aussi une des particularités de la structure : le dirigeant qui a réalisé son rêve d’étudiant, tient à ce que ses petits, âgés de six semaines à 3 ans, évoluent dans un univers sain ! La méthode éducative de ce fils d’assistante maternelle prône l’apprentissage par la découverte par les sens, au travers d’activités manuelles, artistiques et culinaires. La Pouponnière des Prébendes affiche complet jusqu’en septembre 2015 ! De quoi donner des ailes à Arthur qui a prévu d’ouvrir une autre micro-crèche à Tours dans les prochains mois.
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