Vendredi de Pleine Lune au Temps Machine… et Superflux de sons

Doc Pilot a fait le plein de culture pour cette rentrée des classes. Dans son cartable : un paquet de concerts et d’expos !

√ Carte blanche à Pepiang Toufdy en Arcades Institute

Fin d’après-midi de musique et d’images pour cette étape des Arcades Hivernales si particulière et si représentative des talents multiples de l’artiste invité. Pour la partie musicale, Pepiang s’est entouré de Jungle Book et de sa percussionniste, mais aussi du guitariste et du bassiste de Fucking Butterfly, pour balancer une fusion world totalement dédiée au partage et à l’évasion, la musique d’un film où l’on pousserait les espaces vers des horizons inédits et impalpables…
Pour les images ensuite, projection de film  Fatou, sorti en DVD, un long-métrage pour une réalisation et une direction d’acteur optimales, au service d’un thème difficile, celui de l’esclavage moderne initié à l’intérieur même des familles : terrible exploitation de l’homme par l’homme, triste constat d’une misère sociale et existentielle, installée dans l’ombre et le non-dit. Belle happy end, où l’amour roi saura délivrer l’héroïne et à sa vie donner du sens. Pepiang Toufdy est un artiste incontournable et nécessaire, aussi important en son époque qu’un Malraux ou un Kessel. Il est en phase avec son époque, il la porte et l’image, il est un veilleur et un esthète : chapeau bas.

√ Soirée Dirty Guy rocks au Temps Machine : Swingin’ Utters, ToyGuitar, Saints & Sinners
Pleine lune, nuit froide, contrôle de police au rond-point, en route vers la chaleur de l’enfer du rock. Le club du Temps Machine bondé par de vieux et de jeunes petits agités venus pour vivre un vendredi électrique ouvert avec joie, passion et énergie communicative par les locaux Saints & Sinners, du punk folk à la Pogues mâtiné de culture alternative, des racines de bar à bière irlandais diluées dans les fonds de cale de Paimpol…

ToyGuitar (Photo Doc pilot)
ToyGuitar (Photo Doc pilot)

Puis les Californiens et la furie en scène et en salle, ToyGuitar ou le punk rock au service d’hymnes séducteurs à mort balancés par des tatoués suants et surexcités, du cent à l’heure direct au plancher. Sans temps mort. L’attrait visuel d’une sorte de Cochise psychédélique au chant et à la Strat, d’une jolie blonde à la batterie, métronome de charme ultra rapide…

On retrouve deux des musiciens dans la tête d’affiche de la soirée, Swingin’Utters, une histoire née au milieu des 80’s et toujours aussi fascinante, péchue, balancée avec une technique haut de gamme et avec chez le chanteur une folie identifiée, à faire peur, à rendre heureux, à enfin se sentir revivre loin des daubes variétoches que l’on nous refile pour du rock. Bien sûr, ceux qui restent cultés devant leurs écrans, ne peuvent imaginer que cela puisse encore exister de s’en foutre plein la tronche d’électricité dans des glissades de bière aspergé… Demandez à Carmen, la photographe maison baptisée à la mousse…
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=axBoXu_BuyY[/youtube]

√ Emel Mathlouti , Bruissement d’Elles
Une artiste à la dimension internationale pour ouvrir le festival Bruissement d’Elles. Mais aussi une artiste engagée pour la cause des femmes et de la liberté et ainsi raccord avec la programmation de Alain Werner au Centre Culturel de St Pierre. Voix exceptionnelle, musique inspirée mélangeant tradition et modernité, un peu comme si Natacha Atlas se mélangeait à Björk pour défendre des idées, une mission, une identité. La dame et ses trois musiciens tournent dans le monde entier ; la chanteuse tunisienne a le vent en poupe.
Reste pour moi un bémol, sa gestuelle un peu forcée, un peu artificielle, laborieuse, à l’opposé par exemple de celles des dames de Lo Jo … Un des musiciens nous annonce avant le rappel que la chanteuse est malade (grippe ?) et donc très courageuse. L’aspect de mise en scène écrite vient peut-être de ça. Il m’en reste un agréable moment de flottement dans les airs sur des musiques d’électro orientale (ça ne veut rien dire et s’applique à tout)… apaisante, planante, cette musique… fascinante, cette voix.

Fraizeuhmagik expose « Mémoire cutanée » au Centre Culturel de St-Pierre-des-Corps
… De belles photos en deux images d’un même humain, l’une au quotidien, habillée, l’autre dénudée pour dévoiler des tatouages. Chaque duo d’images légendé par le propos du modèle sur la présence graphique sur la peau fixée.
D’abord, et c’est important, c’est du bel ouvrage, c’est un concept et du travail pour un casting multipliant les morphologies, privilégiant le naturel, la nature, l’évidence de l’imperfection physique omniprésente et universelle, véritable grain à l’humanité, à l’humain. Puis le tatouage en identification d’un parcours, d’une idée, d’un besoin, d’un souvenir, et ainsi la possibilité de transcender le capital génétique pour se refaire, s’engendrer et dans cette collection «  s’exposer ».
Rien de vulgaire, dans la peau, le nu ; beaucoup de « beauté » à l’état brut !!

√ Super flux en La Chapelle Sainte Anne
Dans le cadre du Festival Superflux, réunion de « Regards Sonores », de l’art contemporain à voir et à entendre, des espaces d’intimité esthétique, de surprenantes rencontres entre la technologie et le rêve, l’audace. Il me reste le Jardin d’ Eden de Pascal Le Gall, le culte d’un espace d’incertitude spirituelle balancé dans le son alternatif d’un dieu païen… Il me reste la robotique esthétique de Erwin Pilot, le leader de Padawin, une installation posée dans les airs et le clair-obscur des hauteurs de la Chapelle, de l’ingénierie et de la robotique en matière première à l’artistique… Me reste le bleu de Soizic Lebrat, l’accord entre l’image inspiratrice de l’impro, et l’impro filmée de la violoncelliste, image instantanée devenue matière première à la construction d’une œuvre globale et fascinante…
Me reste la vision audacieuse de Pascal Guion, provocatrice dans son expression de la punition par le culte ; à générer l’envie de se damner pour en savoir plus… Me reste ma rencontre avec Hugues Vincent, un artiste que j’aime tant, un maître, un esthète sublimant toujours la technique pour coudoyer le génie… Une expo à voir et revoir.

√ Univers de Femmes à La Boîte Noire
Deux univers, deux matières, deux possibilités, deux îles… De rouge et d’acier pour Charly, une expression qui m’évoque douleur et combat, force et détermination, répétition implacable d’un motif accusateur (bien sûr, tout cela est purement subjectif ; chacun y trouvera son compte et son axe)…
Caroline Bartal me séduit en l’instant avec ces « peintures » psychédéliques dans le format du 33t, comme un clin d’œil au fantasmes des douces années californiennes, des images d’un paradis perdu où l’amour est roi, ou le rêve est la seule raison d’exister, dans un monde androgyne, où les différences sont gommées sous la sensuelle caresse du mélange, de l’humain au végétal, de l’animal au minéral..
Face à ses œuvres j’entends de la musique, celle de l’Airplane, celle de Hendrix, de Tangerine Dream, de Joni Mitchell et je sens que je pourrais passer des heures à leur contemplation, y revenir régulièrement pour toujours y découvrir de nouveaux horizons, oser tomber tel Alice dans cet univers ouvert et sans fond, parsemé de possibles et d’impossibles…

√ Tobassi & Midjo en Arcades Institute
En Arcades Institute, étape de roi pour les Hivernales pour une rencontre avec la génération montante, tellement brillante, tellement joyeuse et décomplexée… Une bande de mecs bâtis pour balancer de la joie en la technique, du bonheur dans l’harmonie, du talent.

D’abord Midjo, un concept empreint d’influences diverses avec des racines évidentes dans la musique noire américaine de la fin des sixties, un parfum californien de l’ Airplane à Electric Flag, une voix blanche colorée de noir à la manière d’un Jamiroquai, d’un Tower of Power, une grande fiesta pour foutre le feu dans la musicalité, une adhésion totale du public à la musique de ce gang…
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=XC-rH7LZ4E8[/youtube]

Tobassi (Photo tmv)
Tobassi (Photo tmv)

Puis Tobassi, le sextet fascinant et emblématique de la nouvelle scène tourangelle, une sorte de soul jazz planant, d’acid jazz surréaliste, matière au jeu extraverti des artistes, une virtuosité au service de la beauté, de l’émotion, de la capacité à installer des univers, des espaces d’élévation, et la présence d’un saxophoniste à la dextérité exceptionnel, Louis Chevet. Au chant, Giovanni donne de l’image et de l’incarnation au voyage, du jeu. Il est la clé de voûte d’un des meilleurs groupes apparus sur la scène tourangelle depuis un an… Et cette date peut être la plus brillante de toutes les Hivernales.

Biga*Ranx : nouvel album le 9 mars

Notez la date du 9 mars sur vos agendas : Biga*Ranx sort un nouveau disque et frappera fort.

Biga*Ranx
Souvenez-vous… Déjà en 2013, tmv parlait de lui comme du prodige. Le musicien tourangeau Biga*Ranx sortira son nouvel album, intitulé Nightbird, ce 9 mars.

Et comme la musique vaut mieux que les mots, voilà un petit extrait du prochain disque :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=_5V72Qbi3UA[/youtube]

Le 14 mars, Biga*Ranx se produira aussi… à l’Olympia de Paris (eh ouais, rien que ça).

Comme on le disait en ce début d’année, on sent que le Tourangeau va faire (de nouveau) parler de lui en 2015…

Biga*Ranx
Biga*Ranx

De Miossec à Beaujardin, en passant par Fred Chauvin et Johnson Concorde

Allez, on oublie les vacances : voilà la chronique culture de Doc pilot avec du lourd, du Miossec, du Johnson Concorde, du riff, de la musique (et même du cinéma).

Beaujardin & Paris Byzance aux 3 Orfèvres

Deux groupes que je découvre à la scène.Youpi ! D’abord, l’électricité lyrique de Beaujardin, quatre musiciens qui balancent une pop new wave anglo-saxonne aussi marquée par le revival anglais du milieu des nineties à la Suede, que par les dérives grungeo-expérimentales des derniers éclairs de David Bowie au passage dans le nouveau siècle. Le chanteur théâtralise la force des constructions rythmiques et du traitement sonore, matière à un dance-floor néo-futuriste pour habitués épileptiques des mondes en chute dessinés par Bilal. A se demander si cette musique est d’avant ou d’après-guerre ; pour moi elle ne peut se définir sans le drame, sans la mise en danger… j’aime….
Totalement à l’opposé, Paris Byzance semble la vision exacerbé
e d’un temps révolu, celui où l’on pouvait croire que tout serait mieux après avec de l’humain sur la voie de la sagesse et de la paix. On a le droit de rêver ; je le prends et en abuse à l’écoute de cette world music aux vertus apaisantes, une cure de jouvence et de rythmes, l’impression par la force du chanteur, son exaltation dans les textes, de voir une sorte de Yves Simon accompagné par Lo Jo. Il ne fait aucun doute que ce groupe va plaire, puis devenir nécessaire, addictif, histoire de se positiver le quotidien.

Fred Chauvin à La Pleïade

Pleïade pleine à craquer pour le concert de Fred Chauvin, entouré d’une sacrée brochette de virtuoses : les membres de la Canne à Swing et Laurent Zeller au violon, Stéphane Caraty aux drums. Parsemé de reprises (Nougaro, Gainsbourg), Fred offre un répertoire équilibré empruntant des titres à ses deux albums. La part belle est donnée aux instrumentistes par un ping-pong de solos brillants de violon et guitare, soutenus par une section rythmique fluide et implacable.
Fred est humain, ouvert.
Un mec bien qui balance ses petites histoires universelles vers un public prêt à se retrouver dans ses vignettes, ses galéjades : un type populaire et un chanteur dans le style.

Miossec & Parad à l’ Opéra de Tours

Miossec (Photo Doc pilot)
Miossec (Photo Doc pilot)

Surprise avec Parad en première partie, un duo poitevin bass/chant, drums pour une forme de chanson à textes des années 10 dans une mise en scène drôle, bruyante, efficace. A suivre…
Long concert de Miossec (pas loin de deux heures) dans une formule plus esthétique et moins rock que les précédentes, avec un artiste dans le don, la joie, la force. N’en déplaise aux puristes, nous sommes nombreux à nous réjouir de le voir à jeun à la scène, d’entendre tous les textes, de mesurer l’intensité dans le jeu de cette vie balancée dans une écriture unique et identifiée. Nous sommes tous Miossec comme nous f
ûmes tous Charlie ;  nous collons à son drame, à ses blessures, car nous en connaissons les raisons, la trame, l’essence et la chute. Le gladiateur n’est plus seul dans l’arène, nous sommes à ses côtés. Nous ne sommes plus au spectacle de sa mise à mort mais de nouveau dans la communion avec son art. Il le sent et, soutenu par des musiciens au service, nous invite au meilleur en décrivant le pire, nous invite à l’aimer dans ses histoires d’amour écorchées…
Béton, refais-en nous des beaux concerts à l’Opéra : pas de raison que ce lieu ne soit réservé qu’à des musiques dites classiques.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=as1vAIqcqAk[/youtube]

Johnson Concorde en Arcades Institute

La tribu Johnson Concorde est un cirque sur la route, une compagnie de jeu et de gestes dédiée à la mythologie du rock n’roll, sa caricature et sa force. Ceux qui furent témoins de cette furie physique et sonore comprendront mon propos : JC a en lui une force de séduction tranquille propre à rallier à son style et à son concept plusieurs types de public. Le punk fut bâti par des fans du glam rock et l’on retrouve ici dans cet univers fellinien, la synthèse de 30 années de glissades dans la fuzz, dans un nuage de poussières d’étoiles, dans la provocation par l’image, la sueur, la joie.

Johnson Concorde (Photo doc pilot)
Johnson Concorde (Photo doc pilot)


Il y a du Sparks dans cette affaire, de l’Alice Cooper, du Supergrass, du Blur, de la Hagen aussi, du Metallica, du Kiss. JC est une bande de petits agités heavy m
etalleux, des glamrockers irrespectueux, une bande d’ados attardés surs de la qualité de leur camelote. Il est possible que JC devienne localement aussi important qu’ As de Trèfle, aussi attendu et souhaité qu’un Shakaponk ; nous sommes déjà nombreux impatients d’aller le vendredi 13 mars au Temps Machine (4 € !) pour qu’ils nous disent leur messe, celle de l’outrage électrique et de la démesure scénique.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=1qhDGEf3hGE[/youtube]

De Djanga Project à Gentiana au Bœuf Blues, via la soirée de La Meute Slam à La Belle Rouge : errance sur le trajet du Tram.

Djanga Projekt (Photo doc pilot)
Djanga Project (Photo doc pilot)

Sortie de résidence pour Djanga Project, le groupe franco-tchadien de world music en l’essence, support à la fête et au rythme, au dépaysement constructif, au voyage didactique par l’exemple d’un métissage de cultures, avec des textes en français et en tchadien. Dans cette équipe, on retrouve le violoniste de Tijerina projekt, la violoncelliste de Pitchipoï, et des membres du légendaire Pyramides ; un disque vient de sortir…
A La Belle Rouge, passage à la soirée slam organisée par La Meute Slam, succession de spectateur
s-acteurs désignés au hasard par une main au chapeau, et des univers intimes et uniques balancés par divers poètes plus ou moins captivants. Chapeau bas pour « l’Ange Gardien », pour la fluidité de son écriture et la sagesse de son interprétation… Bizarre, cet immeuble voisin du lieu sorti tel un champignon et totalement en opposition avec l’harmonie du quartier… Il ne sent pas bon ce champignon, il semble vénéneux…
Aux cinémas Studio,
Réalité de Quentin Dupieux, la belle éclate, plongée psyché dans le rire et le frisson, démence dans la construction pour un film où l’onirique est roi, et la réalité subjective lisible sur plusieurs strates… Au sortir passage au Bœuf Blues en Arcades Institute, une occasion pour tous d’aller présenter leur camelote, rencontrer des comparses voire monter des groupes. Patrick Filleul en est le maître de cérémonie au coté de Jack Cigolini et de Cyrille Latapie. On y croise Foued, Xavier Monjanel, Pierre Dorian et bien d’autres, avec en cerise sur le gâteau l’intervention de Seb et Julie Delétoile du groupe Kosmik Vortex pour un blues psychédélique aux accents lyriques.

Sport lol #11

Et si on se boxait en jouant aux échecs ? Bah si, c’est possible !

TU L’AS DIT !
« Le plus haut niveau est cruel. » Ce sont les mots de Philippe Saint-André le lendemain de la défaite des Bleus face à l’Irlande. Oui, il n’est vraiment pas sympa du tout du tout le haut niveau avec les Français. Méchant haut niveau, vilain.

ÇA C’EST FAIT !
Le championnat du monde de chess-boxing débutera à Berlin le 18 avril prochain. On vous le dit tout de suite : réservez vos places à l’avance. Ce sport, qui mélange combat de boxe et partie d’échecs, a été inventé par Enki Bilal dans sa BD Froid équateur. C’est l’Allemand Lepe Rubingh qui a lancé dans la réalité ce nouveau sport, en 2003.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=43Wcbd0dJpQ[/youtube]

LE TOP
Le cricket aurait des vertus diplomatiques : les premiers ministres de l’Inde et du Pakistan ont renoué le dialogue, inexistant depuis 6 mois, alors que les deux équipes nationales s’affrontaient lors des championnats du monde de cricket, en Australie. C’est finalement l’Inde qui a remporté le match de dimanche dernier (300 runs contre 224).

LE FLOP
Des scores comme celui-là, ce n’est pas tous les jours : le Bayern de Munich a remporté son match contre Hambourg sur le score de 8-0 en Bundesligua, le week-end dernier. Aïe…

Chessboxing (Photo DR)
Chessboxing (Photo DR)

Une minute sur le web #44

Du Nicky Larson à volonté, un artiste super chouette et des traductions vraiment pourries… Bienvenue dans les méandres du web.

Yuki Matsueda, c’est un artiste japonais qui travaille sur la 3D, mais en vrai. Impressionnant. Plus sur yuki-matsueda.com
Yuki Matsueda

LOL
FX ET POLITIQUE
Ce tumblr a eu l’idée géniale de reprendre nos chers hommes et femmes politiques (souvent photographiés devant un fond de couleur) et de les mettre dans des situations cocasses. Certains montages ne doivent pas être loin de la vérité ceci dit. Plus sur surfondvert.tumblr.com
BUZZ_FONDVERT

LA PAGE
TRADUCTIONS DE M****
Vous connaissiez Bescherelle ta mère ? Ce petit frère fonctionne sur le même principe. Il épingle les traductions pourries. Par exemple : François Hollande devient François Pays-Bas sur la page Facebook de Benjamin Netanyahu. Rigolo. Plus sur facebook.com/traductionsdem

TORRENT
PIRATEBAY, LE RETOUR
Le site de partage illégal de fichier, après avoir été fermé par les autorité suédoises, est finalement réapparu à son adresse d’origine début février. Sauf en France où les fournisseurs d’accès le bloquent, les uns après les autres, après une décision de justice.

GRATOS
NICKY LARSON
Pour tous les fans du flic pervers (oui vous, les anciens jeunes qui glandiez devant le club Dorothée avec votre nuque longue) Wat.tv vient de mettre en ligne la série entière, gratuitement. Et pour les autres, le site a également mis l’ensemble d’Olive et Tom. Magique.

LA RUMEUR
SÉRIE ZELDA
C’est le Wall Street Journal qui a sorti l’info : Netflix serait en train de préparer une adaptation du fameux jeu vidéo Zelda. Fausse bonne idée ? Le web frémit déjà et relaie l’article américain qui cite anonymement un créateur de la future série : « Ce serait une sorte de Game of Thrones mais en plus familial. » Mouais.
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LA VIDÉO
BACK TO THE 90’S
On en voit un paquet de parodies en tout genre, de mèmes ou autres bêtisiers sur Youtube. Cette vidéo sort quand même du lot. Réalisée par les Américains de Rocket Jump, cette fausse pub des années 1990 va vous surprendre. On ne vous spoile pas.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=W7Hoz2ZHYZM[/youtube]

Horoscope de 18 au 24 février 2015

L’astrologue était sous contrôle de Justin Beaver cette semaine. Si vous ne comprenez pas le jeu de mot anglais, tant pis pour vous. De toute façon, c’était trop nul et pas drôle.

HOROSCOPE
BÉLIER

Amour
L’amour est aveugle. Gilbert Montagné aussi. Coïncidence ? Je ne crois pas.
Gloire
50 nuances d’engrais.
Beauté
Misez tout sur vos pieds. C’est Georges Tron qui l’a dit.

TAUREAU
Amour
Lancer de déambulateurs sur votre passage.
Gloire
Can you feel the lol tonight ?
Beauté
Comme dirait Aurélie, de Secret Story, vous assurez vos derrières.

GÉMEAUX
Amour
Il/Elle mérite la médaille du désert. Ça fait si longtemps qu’il monte le même chameau.
Gloire
Vos tétons ont du style.
Beauté
C’est pas l’âge qui fait le moine.

CANCER
Amour
Tel épris qui croit éprendre (on est fiers de celle-ci !).
Gloire
Bof bof. Surtout samedi. Vu qu’il y aura… Mince, je sais plus.
Beauté
Rassurez-vous, ce n’est pas un piercing à la lèvre. C’est de l’herpès.

LION
Amour
Moi perso’, je vous kiffe. Mais je suis le seul.
Gloire
L’avenir appartient à ceux qui ont un pied bot.
Beauté
Jolis trous de nez.

VIERGE
Amour
Préparez-vous à un vent. Mais à un gros, hein. Du genre qui fait valser.
Gloire
Qui vole un oeuf se fait péter la tronche par le fermier.
Beauté
La barbe vous va si bien. À vous aussi, mesdames.

BALANCE
Amour
Avantage : après 50 nuances de Grey, elle/ il aura envie de sexe. Inconvénient : pas avec vous.
Gloire
Répétez « zombie » plus de dix fois d’affilée. Z’avez vu, ça fait un nouveau mot. Wooaaah.
Beauté
Dicton du jour : un caleçon blanc ne le reste jamais très longtemps.

SCORPION
Amour
Les gens aiment les chiens. Mais vous frotter aux jambes ne changera rien pour vous.
Gloire
Essayez, de :; travailler. Votre. Ponctuation ? ! Cela, devient : vite. Agaçant…
Beauté
Tu sens bon la ciboulette.

SAGITTAIRE
Amour
Faites l’amour (avec moi), pas la guerre.
Gloire
Les tonneaux vides sont ceux qui font le plus de bruit. Méditez là-dessus.
Beauté
Vous allez être frappé de daltonisme en arrivant au feu rouge. Pas de bol pour votre assureur.

CAPRICORNE
Amour
Cassoulet au repas, tempête sous les draps.
Gloire
Vous allez marcher dedans, lundi prochain.
Beauté
Pas trop mal pour un(e) Capricorne.

VERSEAU
Amour
Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin, tu me les brises sévère.
Gloire
Arrêtez de pousser mamie dans les orties. Et papy aussi, tant qu’à faire.
Beauté
Fatale. Crotale. Banale.

POISSON
Amour
Qui se ressemble, s’assemble. Sauf vous deux. Désolé.
Gloire
Arrêtez d’haïr l’astrologue tmv, c’est mauvais pour les rides.
Beauté
Beau/belle comme un sou neuf. Surtout votre bel écu.

Holding Sand : fais péter les watts !

Un nouvel album en béton armé et de la motivation à revendre. Rencontre avec les musiciens d’Holding Sand.

Holding Sand
Holding Sand.

Ce soir-là, il vente et on gèle. Un temps à ne pas mettre un metalleux dehors. Plutôt à le coincer dans un pub, comme au Mc Cool’s, place Plum’. Trois des cinq membres d’Holding Sand sont là. Enfer et damnation : il n’y en a qu’un qui boit une bière. Le reste tourne au café. On commence à parler electro swing et bal musette, comme ça. Bon, ok, ça commence pas très rock’n’roll. Pas grave, leur musique s’en charge très bien toute seule.

Car Holding Sand, c’est un mélange de rock et de metal. Du « post-hardcore », pour les pointilleux qui ont le doigt branché dans l’ampli. « C’est hybride. Entre mélodique et bourrin. Ça gueule, mais ça chante aussi. Il y a de grosses guitares et du violoncelle ! », décrit Clément, le chanteur. Oui, vous avez bien lu. Sur leur dernier (et excellent) album, A Life Worth Memoirs, le groupe tourangeau s’est acoquiné avec les locales, et toutes douces, Boys in lilies. Un détail, mais cela résume parfaitement Holding Sand : taper là où on ne s’y attend pas. Idem quand on leur parle de la place de leur bassiste Coralie. « Boh, on ne fait même pas la différence. On ne la met pas en avant, juste parce que c’est une fille. Elle peut peut-être souffrir d’un milieu un peu macho, mais c’est une dure. Elle est même plus masculine que nous ! (rires) »

Créé en 2007, le groupe a bourlingué. Enregistrant trois Eps, un album et écumant les scènes. « En 2010, on a tourné comme des malades », sourit Franck, le guitariste. Ils s’enquillent les premières parties de Mass Hysteria, Aqme et même Fishbone ! Les Tourangeaux entrent, en juillet 2014, en studio avec Francis Caste, à Paris. Un producteur célèbre qui transforme les albums en mur du son, façon parpaing dans les dents. « On a enregistré ce deuxième album en 14 jours non-stop. Bon, on a dû faire du couch-surfing chez des inconnus, car on n’avait plus un rond… », rigole Clément.
Leur album, pro jusqu’au bout des cordes, devrait désormais faire des ravages sur les planches. Mais c’est un milieu difficile. « Le souci, ce n’est pas que les programmateurs de la région n’aiment pas le metal. C’est qu’ils n’écoutent même pas. Notre but est de jouer un peu partout. On refuse rarement les dates ! »

Aurélien Germain

LE GROUPE
Holding Sand se compose de Franck Grison et Cyril Faichaud (guitares), Clément Horvath (chant), Coralie Fumard (basse) et Quentin Dabouis (batterie). Ils joueront aussi à La Belle Rouge, le 24 avril, avec Klone et Beyond the styx. Ainsi qu’à Paris, le 5 mai, au Buzz.
>> facebook.com/holdingsand

SI VOUS ÉTIEZ…
On a joué au questionnaire de Proust avec Holding Sand. Peutêtre qu’on n’aurait pas dû.
Un plat > « Du Mc Do ! C’est lourd, gras, mais plein de saveurs (rires). Et aussi parce qu’on y passe notre temps, quand on tourne. »
Un animal > « Un chaton géant qui lance des lasers avec les yeux. »
Un film > « La Cité de la peur, pour ses blagues pipi-caca. »
Un objet > « L’album d’Holding Sand ! Ou non : un livre de Proust. Non, une madeleine de prout ! (éclat de rire général) »

√ LA CHRONIQUE DE L’ALBUM

A Life worth memoirs – HOLDING SAND

 Sur la pochette du deuxième album des Tourangeaux d’Holding Sand, il y a ce visage. Dur, mais impénétrable. Un regard sombre qui nous fixe. Sombre, cette galette l’est assurément. A Life worth memoirs, concept-album, raconte l’histoire d’un homme imbu de lui-même, allant jusqu’à délaisser ses proches. Malade, il finit par mourir en réalisant que la Terre ne tourne pas autour de lui. Interrogeant sur la valeur de la vie, le disque s’articule autour de trois axes : la vie, la maladie, la mort. Une histoire racontée avec brio (au final, le message est positif) et collant parfaitement aux ambiances instaurées par Holding Sand.
C’est là l’un des gros points forts du groupe : éviter les clichés inhérents à un style ultra-balisé (le post-hardcore), en dégainant des armes étonnantes. Pour preuve ? Des riffs ultra-lourds, inventifs et plombants à la Glassjaw certes (l’influence se fait sentir tout au long), mais aussi des atmosphères rehaussées de trompettes (!) ou encore des violoncelles des excellentes Boys in lilies, combo officiant dans des sphères totalement étrangères au metal d’Holding Sand.
Tour à tour sombre, mélancolique, violent et planant, A Life worth memoirs mêle habilement batterie survitaminée et gros riffs. La basse écrasante et l’excellente production, signée Francis Caste, renforcent les titres les plus bourrins (cette double croche de « Hellbent », boum !). Le travail sur les arrangements – étonnamment réussis et subtils – et les voix élève le disque et réussit à merveille l’exercice pourtant délicat du concept album. Chapeau.

Sortie le 23 février.

√ CLIP : Hell-Bent
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4_bzWeiq5XA[/youtube]

√ DOCUMENTAIRE et STUDIO REPORT : 
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=nOND205a_5A[/youtube]

Nouvel an chinois ou chez toi ?

A partir du 19 février, les communautés chinoises fêteront le Nouvel an. On vous en dit plus sur cette tradition.

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Le Nouvel an chinois en 5 leçons

1 – Préparez le balai Avant les réjouissances, qui peuvent durer sept jours d’affilée, il faut d’abord faire le grand nettoyage de sa maison. Une fois qu’il ne reste plus aucune poussière, on écrit des souhaits sur du papier rouge (c’est symbole de chance). Par exemple : (bonheur) ou encore (le printemps est arrivé).
2 – On mange une première fois Oui, comme en France, on fête le réveillon. Le repas traditionnel diverge en fonction des régions en Chine. En général, on mange des raviolis, des nouilles ou des Niàngàon (des gâteaux de riz gluant). Ce n’est que le premier repas d’une longue série, juste avant celui du premier jour qui est aussi très important.
3 – On fait tout péter ! Les pétards… C’est souvent le moment préféré des enfants. Les faire éclater dans la rue pendant cette Fête du printemps servait à effrayer Nian, un méchant esprit animal, lors de l’époque antique.
4 – Visites En général, le premier jour de l’année, les membres d’une famille s’échangent des voeux du genre : (bonne année : Xnnián kàilè) ou (Beaucoup de chance et de bonheur : Hoyùn chángzài). C’est aussi un moment pour aller voir les aînés et rendre hommage aux ancêtres.
5 – Ce n’est jamais fini… Quinze jours après le Nouvel an, c’est la fête des lanternes en l’honneur de la première pleine lune de l’année. On en accroche partout à l’extérieur de sa maison. On mange plein de bonne choses (notamment des boules fourrées au sésame ou aux haricots rouges ou simplement sucrées) et on sort ensuite avec des lanternes accrochées au bout d’une tige admirer les autres illuminations.


Le saviez-vous ? 

DOSS_TOURS_TIBET

> Pour le Nouvel An, on doit finir de préparer le repas la veille au soir et ne surtout pas utiliser de couteaux le jour J, pour ne pas couper la chance. Le balai doit aussi rester au placard, pour ne pas balayer cette même chance.
> Ah, les baguettes… Les faire tomber ou les croiser porte malheur. Tout comme les piquer à la verticale dans son bol de riz. Jamais ! Croisées dans le plat, elles indiquent en revanche que vous avez terminé.
> En Chine, le chiffre 4 porte malheur. Il se prononce « Si », comme la mort. Du coup, dans les immeubles on passe parfois du 3e au 5e étage, où les appartements du 4e sont moins chers. Les numéros de téléphone se terminent rarement par 4 et peu de logements portent ce numéro. Dans les hôtels par exemple, les chambres dont le numéro se termine par 4 sont réservées aux étrangers.
> Depuis 2012, la mode est au facekini, une sorte de cagoule fantaisie portée par les femmes sur la plage, qui ne laisse apparaître que les yeux et la bouche, pour garder la peau blanche.
> En Chine, éternuer à une signification. Éternuer une fois signifie que quelqu’un pense à vous, deux fois que quelqu’un dit du mal de vous, trois fois… que vous êtes malade.
> Un milliard de Chinois, soit 85 % de la population, se partagent cent noms de familles. Il y aurait 3 050 patronymes au total mais 93 millions de personnes s’appellent Wang, 92 Li.
> Lorsque l’on est invité dans une famille chinoise, un cadeau est le bienvenu mais ne surtout jamais offrir de fleurs, réservées aux funérailles. > Dans certaines régions reculées de Chine, les policiers utilisent des oies plutôt que des chiens pour garder le poste. Un système d’alarme très performant…
> Quatre bruits sont autorisés, même vivement recommandés au restaurant : claquer des lèvres, boire bruyamment, aspirer la soupe, roter.
> Les consoles de jeux Playstation sont interdites en Chine. Seules les Xbox sont autorisées.
> Les pétards, qui chassent les mauvais esprits et portent chance, sont interdits en Chine depuis 1993, suite à des accidents. L’interdiction est souvent transgressée sinon, pour les fêtes comme le Nouvel An, restent les téléchargements de sons les imitant.
> Chaque année, le Losar (c’est le petit nom du Nouvel an tibétain) est célébré à la même période que celui en Chine. C’est que la façon de le calculer est quasiment la même : il est basé sur le calendrier lunaire. Fêté pendant quinze jours au Tibet, c’est un moment où les tibétains chassent les ondes négatives de l’année achevée, pour repartir de zéro. En 2009, le gouvernement en exil du Tibet a décidé de ne pas célébrer le Nouvel an. Une façon de se rappeler les manifestations qui avaient eu lieu l’année d’avant et d’honorer les morts qui ont protesté contre le pouvoir chinois. Cette mesure symbolique a été suivie par de nombreux Tibétains jusqu’en 2013.

 

Votre horoscope chinois

chèvre
(Vous ne connaissez pas votre signe ? Cherchez-le sur signe-chinois.com

RAT
Atouts : Malin(e) et rusé(e).
Défauts : Un peu radin(e), individualiste.
Il aime : Charmer et ronger ses ongles. Ou bien un bout de meuble, ça fait les dents.
Il n’aime pas : Les pantoufles et les idiot(e)s (autant dire, un bon paquet de personnes).
Ressemblance : Sagittaire.

BOEUF
Atouts : Courageux( se) et sauvage.
Défauts : Mauvais(e) joueur(se) et colérique.
Il aime : La bonne bouffe et faire l’amour.
Il n’aime pas : Les ascenseurs, les gens qui reniflent, l’échec et jouer aux échecs. Plein de trucs, en fait (trop lourd !).
Ressemblance : Capricorne.

TIGRE
Atouts : Tient parole, protecteur( trice).
Défauts : Plutôt agaçant(e) et inconscient(e).
Il aime : Les gros steaks, l’aventure, le risque, se mettre le petit doigt dans l’oreille.
Il n’aime pas : La concurrence, le chou, les gens qui mangent bruyamment.
Ressemblance : Verseau.

LAPIN
Atouts : Discret( e), imperturbable.
Défauts : Souvent sourd(e) comme un pot et égoïste.
Il aime : La lecture, voyager, les soldes à – 70 %, tout ce qui a la forme d’une carotte.
Il n’aime pas : S’engager, prendre des responsabilités et Christophe Maé.
Ressemblance : Poissons.

DRAGON
Atouts : Chanceux- (se) et plutôt sex bomb.
Défauts : Rentre-dedans et méga compliqué(e)
Il aime : Avoir toujours raison (le tort tue), manger, dormir.
Il n’aime pas : Le poisson- pané, le film Le Hobbit, le hard-rock et avoir tort (ben suivez, bon sang).
Ressemblance : Bélier.

SERPENT
Atouts : Droit(e), généreux- (se) et sensuel(le).
Défauts : Méfiant(e), sournois(e) et jaloux(se).
Il aime : La drague, râler pour rien, son téléphone portable et le RedBull®.
Il n’aime pas : La Bible, les pommes, le matin, les glandeurs et glandeuses.
Ressemblance : Taureau.

CHEVAL
Atouts : Loyal(e), passionné( e).
Défauts : Plutôt lourdingue et casse-bonbons… (désolé, mais c’est vrai)
Il aime : les lasagnes, les blagues salaces, galoper sur la plage, apprendre, le vin.
Il n’aime pas : les films de Dany Boon, le dédain, le célibat.
Ressemblance : Gémeaux.

CHÈVRE
Atouts : Doux- (ce), responsable.
Défauts : Reste sur la voie de gauche sur l’autoroute, capricieux(se).
Il aime : Le fromage, se sentir protégé(e), les musiques honteuses.
Il n’aime pas : Sentir mauvais, les gens superficiels, les bisous avec la langue.
Ressemblance : Cancer.

SINGE
Atouts : Drôle, lucide, plein(e) d’entrain.
Défauts : Se croit supérieur(e), fier(e), transpire beaucoup.
Il aime : Être le centre du monde, manger avec les doigts, les grosses teufs.
Il n’aime pas : Ne rien faire, l’ignorance, les pieds, les slips blancs.
Ressemblance : Lion.

COQ
Atouts : Honnête, intelligent( e), téméraire.
Défauts : Agressif(ve), vaniteux- (se), volage.
Il aime : Qu’on le complimente, les priorités à droite, les punks, le foot.
Il n’aime pas : Les lundis matin, ses ennemi(e)s (et y en a !), les Nuggets du Mc Do.
Ressemblance : Vierge.

CHIEN
Atouts : Fidèle (en amour et en amitié), à l’écoute.
Défauts : Angoissé(e), parano, associal(e).
Il aime : La tendresse, la bière, les zombies, les guili-guilis dans le dos.
Il n’aime pas : L’hypocrisie, marcher dedans du pied gauche et l’hédonisme.
Ressemblance : Balance.

COCHON
Atouts : Rigoureux( se), diplomate et sérieux(se).
Défauts : Naïf(ve), têtu(e).
Il aime : Le saucisson, le whisky, sourire pour rien, faire gruik.
Il n’aime pas : Qu’on lui touche le bidon, les surnoms débiles, les fautes d’orthographe, l’intolérance.
Ressemblance : Scorpion.

 

Les recettes du chef
Nous avons demandé à Céline Martin, la chef de Parfum Culture (rue Blaise- Pascal), de nous offrir son Nouvel an chinois à elle, version gastronome. Tous en cuisine !
DOSS_CHEF

Boules de riz gluantes >> « C’est un des desserts appréciés lors des célébrations. Généralement, elles ne sont pas fourrées mais placées dans un bol rempli d’un mélange d’eau et de sucre de canne (il faut en mettre beaucoup pour que ce soit d’aspect liquoreux). » Pour la pâte, mélangez 300 g de farine de riz gluant avec 240 ml d’eau chaude et pétrir pendant quelques minutes. Vous pouvez les laisser telles quelles ou les fourrer de pâte d’haricot rouge sucrée, d’arachide. Plongez-les ensuite dans de l’eau bouillante. Quand elles remontent, attendez deux minutes et les mettre dans de l’eau froide pour stopper la cuisson.

Les raviolis >> « C’est un plat qui est fait en famille, même les enfants peuvent y participer. Sa forme ressemble à celle du lingot d’or. Ils symbolisent la richesse, la prospérité : ce plat prend un sens différent pendant le Premier de l’an. » Pour la pâte, prenez 400 g de farine de blé que vous mélangez avec 200 ml d’eau chaude. Ne pas trop pétrir la pâte. Laissez reposer à l’air libre pendant 30 minutes. Roulez-la ensuite en forme de baguette et découpez en petits morceaux. Aplatissez- les. Pour la garniture, vous pouvez mettre du chou blanc, de l’ail chinois, de la ciboulette et de la viande blanche. Il suffit d’émincer le tout et d’ajouter à la farce un peu de sauce soja. Attention de ne pas broyer. Il faut laisser un tout petit peu de jus sans que pour cela les raviolis s’ouvrent. Replier la pâte de manière à ce que cela soit hermétiquement fermé. Pour la cuisson, il faut les plonger dans de l’eau portée à ébullition. Laissez-les cuire jusqu’à ce qu’ils remontent à la surface (environ 8 minutes). Le petit truc en plus : c’est de les plonger dans l’eau froide puis de les remettre à cuire et de répéter l’opération deux fois. C’est contraignant mais les raviolis seront encore plus croquants .

 

Violences et droits des femmes : il faut que ça change !

Deux étudiantes tourangelles ont lancé Tours Ange’L Wake up. Objectif ? Sensibiliser aux droits des femmes et alerter sur les violences qui leur sont faites.

Tours Ange'L Wake Up
Lisa et Asma ont reçu des soutiens de Najat Vallaud-Belkacem, Harry Roselmack et Marisol Touraine. (Photo tmv)

Cela fait des mois et des mois qu’elles y mettent tout leur courage et leur motivation. Obsédées par un projet aussi génial qu’admirable. Épaulées par Femmes 3000 Touraine, Lisa Brie et Asma Mhaih, 19 ans et étudiantes en GEA à Tours, lancent Tours Ange’L Wake Up, destiné à mettre en valeur les droits des femmes. Une initiative « qui sort de l’ordinaire », sourit Asma. Elle et son amie Lisa sont nées un 8 mars, Journée internationale de la femme. Le destin ?

« On voulait faire de la sensibilisation, mais avec plein d’événements. Parce que les violences faites aux femmes et leurs droits, ça touche tout le monde. Même les jeunes ! », explique Asma. Objectif de leur projet : plusieurs manifestations sportives et culturelles, dont les bénéfices seront reversés à trois associations, Solidarité Femmes, Une femme un toit et le CIDFF (Centre d’information sur les droits des femmes et des familles).
Au programme, flash mobs aux lycées Grandmont et Jean-Monnet, foot en salle avec le TFC, aéroboxe au gymnase des Fontaines ou encore dédicace de Nadya Hokmi à l’Heure Tranquille, madame n’étant rien de moins que… la championne du monde de boxe anglaise ! Point d’orgue du projet des étudiantes : un concert caritatif (1) le 7 mars avec notamment Charly Bell et Marin Monster à Montlouis. « On voulait faire passer un message aux jeunes. Il y aura une sensibilisation derrière la musique. Et on remettra les chèques aux assos », précise Lisa.

Lisa et Asma l’avouent : « Ce projet a tout changé pour nous. On ne se renseigne jamais assez sur les droits des femmes. » Elles regrettent qu’il n’y ait pas grand-chose de fait pour les femmes violentées. « Il y a des pubs, des spots, certes. Mais sinon, on en entend rarement parler. Certaines sont venues nous voir et nous ont dit : la société ne nous écoute pas. Elles pensent qu’elles sont seules. » Elles ne le seront certainement pas grâce à l’initiative, louable et admirable, d’Asma et Lisa : « On peut changer les mentalités. On espère au moins avoir un impact à Tours… »
(1) Tmv, partenaire de l’opération, fait gagner 5 places pour le concert. JOUEZ ICI !

Programme complet : toursangelwakeup.blogspirit.com 

Et sur FACEBOOK ICI. 

tours ange'l wake up

Visuel d’enfer pour le festival Mauvais Genre

Le visuel de l’affiche du festival de cinéma Mauvais genre à Tours a été dévoilé. Tmv est partenaire de l’événement.

C’est le jour de la Saint-Valentin que le festival Mauvais genre (rah, bande de coquins) a dévoilé le visuel de sa nouvelle affiche !

Elle a été réalisée par Alice Probst, de l’école Brassart à Tours.

Mauvais Genre

Le festival de ciné Mauvais genre aura lieu, cette année, du 1er au 6 avril. On vous rappelle par ailleurs que tmv sera partenaire de l’événement (on vous réserve du lourd).

Il est toujours possible de faire un petit geste afin d’aider le festival, grâce au financement participatif : PAR ICI !

Vive les sœurs Labèque et Nathalie Menant (mais pas Christine and the queens)

Doc Pilot n’aime pas Christine & the queens… En revanche, il vous parle du petit (grand) monde de la culture à Tours et dans ses environs !

Depuis un an, tout le monde essaye de me vendre la révélation incontournable du siècle. Mais je le répète, persiste et signe : je n’aime pas Christine and The Queens, et ne me demandez pas d’argumenter cette formulation sévère et définitive, car peu m’importe que la majorité des gens adore. Je ne suis pas un prédicateur et certains de mes albums de chevet ne se sont pas vendus à plus de 2 000 exemplaires : Bertrand Belin, Bertrand Louis, Young Marble Giants… donc les chiffres de vente d’un disque ne m’inspirent pas obligatoirement de l’admiration et l’obtention de Victoires de la musique n’influe en rien sur mon adhésion à un artiste.

Halle aux Grains, Blois : Les Sœurs Labèque

Soeurs Labeque
Soeurs Labeque (Photo Doc Pilot)


Dans la sphère classique, Katia et Marielle Labèque sortent des codes et des cadres, car elles sont « glam », donc identifiées et armées d’une capacité à toucher un public plus étendu que celui du classique. Passé ce constat admiratif sur leur image et leur identité singulières, il reste la présence de deux interprètes de haut niveau, totalement investies au service de l’œuvre et du compositeur. La Halle aux Grains est un lieu d’écoute magnifique, une arène où déguster l’excellence hors de toute contrainte physique, d’oublier son corps pour tomber dans le son, l’esprit.
En première partie, une sonate de Mozart apéritive, une mise en bouche aérienne pour juger de la symbiose des deux artistes, le mélange des notes et la globalité du jeu…
Puis l’émotion, le trouble intense dans cette fantaisie à quatre mains de Schubert, l’impression d’être touché en l’intime au delà des barrières de sécurité de la pudeur et de la raison. Après un court entracte, plongeon dans l’univers brut et brutal de Stravinsky, avec la version du Sacre du Printemps pour deux pianos. J’aime le Sacre, je n’y peux rien, je l’aime depuis ma première écoute de l’œuvre il y a près de 40 ans, mais cette version à deux pianos est d’une intensité nettement supérieure à celle de la version orchestrale et elle demande aux interprètes un investissement physique et technique sans repos et sans faille. Emmenés très haut dès les premières notes, la partition nous maintient dans une attention vitale, nous interdit la distraction, l’évasion.
Nous sommes du voyage et il est impossible de descendre en chemin, de s’installer face au film et de redevenir spectateur. Nous sommes acteurs, tous concentrés autour du jeu physique des interprètes, plongés dans leur second souffle, les perceptions exacerbées par l’enchaînement des thèmes, leur percussion instinctive, cette image de la chute et de l’éclosion qui fit tant scandale en son époque… et ça continue, j’en fus témoin à la sortie. .. En rappel, un Gershwin balancé du fond d’un bar obscur à Brooklyn, puis une pitrerie des années folles, de la musique à cancan.. Eh oui, les Labeque savent tout faire et elles ont tous compris, elles marchent dans les traces de ceux qui firent les œuvres tout en vivant, en aimant, en rigolant, en pleurant, et l’humanité des deux sœurs magnifie le choix pointues des œuvres et leur interprétations passionnées.

Collision Collective, Petit Faucheux

Collision Collective est une alternative communautaire pour regrouper des énergies régionales et organiser une tournée nationale passant par Tours, Rouen, Nantes, Lyon et Pantin. Le Capsul Collectif en est la cellule tourangelle. Pour cette 2e soirée en Touraine, deux formations, Le Migou de Lyon menée de main de maître par la saxophoniste Thibault Fontana dans une relecture de la bande-son d’un film à réaliser, une inspiration revendiquée du grand Enio balancée avec justesse et beauté à l’aune de cette formation globale et compacte nourries des éclairs inspirés de la guitare de Nicolas Frache ou du violon de Quentin Andréoulis : à l’image des tiags pailletées du saxo, un western de charme et de jazz surréaliste…

1band4acrew (Photo Doc Pilot)
1band4acrew (Photo Doc Pilot)

1band4acrew de Nantes, une machine de guerre, deux batteurs, deux guitaristes, des cuivres, des claviers et une basse en axe central de ce kommando prêt à l’attaque. Du visuel aussi, brillant, fascinant, le noir et blanc en force, et puis des mantras, des boucles balancées à la manière d’un Glen Branca, d’un Phil Glass, puis des chorus agressifs, à la guitare, coltraniens, l’image de certaines formations de Miles, de la folie, de l’audace. Enfin de quoi nourrir notre besoin d’être collés aux murs par un concept original.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=rVZYFYhEOD0[/youtube]

Mues, Nathalie Menant en Arcades Institute

L’hiver était sans nul doute la meilleure saison pour initier cette installation dans les vieilles pierres chargées d’histoire, chaudes et protectrices comme un cocon dans cette caverne-matrice où l’on croise des parcelles d’enveloppes, des impressions de corps et de vie, de la beauté en morceaux et une intensité dans l’image en appel à de la vie, à des destins, à ce que l’on fuit, à ce que l’on efface, mais finalement constitutive de ce que l’être humain porte d’esprit à la surface de son corps.
La féminité en est l’axe, l’association Joséphine le moteur humaniste, le travail de l’artiste son prolongement pour l’inscrire dans le temps, faire le passé un état sublimé dans l’œuvre et dans le présent pour qu’enfin le futur devienne l’allié de ceux qui souffrent et qui gal
èrent. Incontournable.

Apprenties couturières à Tours

Eh oui nos enfants peuvent aussi être de futur(e)s grand(e)s couturier(e)s ! C’est possible à Tours. Au moins de s’entraîner…

Fabiejos créations
Ce samedi matin, au 11, rue des Écritoires, Rachel, 9 ans, Daphné, 10 ans, et Capucine, 11 ans, participent à leur premier atelier de création avec Fabienne Colboc, alias Fabiejos Créations. Cette formatrice de métier, passionnée par la couture dès son plus jeune âge, a réalisé son rêve en ouvrant sa première boutique dans le vieux Tours. Son univers : la création d’accessoires très stylisés et colorés pour tous. Ce matin, justement, les trois couturières en herbe ont comme mission de confectionner leur premier doudou chic.

Daphné vient de commencer a dessiner sur papier le modèle de ses rêves. Il sera grand avec des bras et des jambes interminables. Rachel, équipée de ciseaux, s’oriente vers un doudou strass et paillettes. « En création, il faut pouvoir casser les codes et laisser libre cours à son imagination », indique Fabienne. « Un doudou chic n’est pas sérieux mais amusant. »
Deuxième étape, la réalisation du patron, le modèle en quelque sorte. La créatrice guide les fillettes. Vient le moment délicat de la machine à coudre. Capucine, habituée à utiliser ce genre d’engin, enchaîne les points de couture avec une facilité déconcertante. Daphné s’agace, l’aiguille vient de casser et appelle à la rescousse Fabienne qui profite de l’incident pour rappeler aux fillettes que la patience est le maître mot en couture ! Enfin ! Les doudous ont pris forme. il ne reste plus qu’à les remplir de tissus.

Anne-Cécile Cadio

Fabiejos Créations : 06 48 12 23 87.

Une minute sur le web #43

Comme d’habitude, on traîne sur internet et on y décroche des merveilles. Plongez dans les méandres du Net…

Rodolfo Loaiza Ontiverso adore les détournements et mélange notamment univers mignon de Disney et grands méchants de films. Le Joker et Raiponce, Blanche-Neige dans Massacre à la tronçonneuse et plein d’autres… Série (et autres oeuvres) sur instagram.com/rodolfoloaiza
buzz

LA VIDÉO
SIMPSON 8-BITS
Petit cadeau pour les nostalgiques ou fans des Simpson (ou les deux). Réalisé par les artistes Paul Robertson et Ivan Dixon, le générique de la famille en jaune a été transformé façon console 8-bits. C’est super cheap, la musique aussi, mais c’est délicieusement génial.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=FIZ_gDOrzGk[/youtube]

APPLI WTF
CRASH OU PAS CRASH ?
Am I going down (vais-je m’écraser ?, en français), c’est l’appli qui calcule la probabilité qu’a votre avion de se crasher. Humpf… Disponible pour 0,99 $ sur l’Apple store, elle prend en compte la compagnie, le type d’avion, l’aéroport etc., et donne son pronostic suivant une base de données d’archives d’accidents.

LE TUMBLR
RÊVES
Et si un inconnu faisait un collage bien naze pour illustrer un de vos rêves ? Un truc du genre photos mal détourées, pixelisées, du flou au mauvais endroit et une impression d’incohérence totale ? Ça existe (en anglais) et le site s’appelle photoshopyourdreams.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

LE CHIFFRE
23 100
C’est, en dollars, le prix qu’a atteint aux enchères (sur eBay) la bouteille de sauce BigMac de Mc Donald’s… en 24 h ! Seuls les Australiens y avaient droit et il s’agissait du premier flacon (sur 200) numéroté. L’annonce, datée du 2 février, précisait que l’intégralité des enchères serait reversée à une association caritative.

SITE BARBU
RENCONTRE AU POIL
On aurait pu titrer ça adopteunbarbu.com… Bristlr, c’est le site de rencontres qui grimpe, dédié aux amoureuses (et amoureux) d’hommes à barbe. Son créateur, Jon Kershaw, revendique plus de 10 000 inscrits. Vous pouvez ainsi zieuter du poil, discuter, faire du coeur-coeur lovelove. Allez les hipsters, un tour sur bristlr.com !

(Photo instagram.com/incredibeard)
(Photo instagram.com/incredibeard)

TRISTE ÉTUDE
ABSTINENCE NIPPONE
Une étude du planning familial au Japon assure que 50 % des femmes mariées n’ont pas eu de relations sexuelles au cours du mois dernier. Pourquoi cette abstinence ? La plupart des Japonaises le justifient en disant que le sexe est synonyme d’ennui ou qu’elles sont fatiguées après le travail. Allez, bonne Saint-Valentin ! 🙂

Chroniques culture #52

Cette semaine, double dose de BD ! Mais on parle aussi de Bob Dylan et du DVD mignonnet de Lou ! journal infime…

LE CD
BOB DYLAN – SHADOWS IN THE NIGHT
Dans le nouvel album du poète de la contre-culture, point de chansons originales. Ici, le maître du folk reprend dix standards américains, qui ont tous été jadis chantés par Frank Sinatra. Doux voyage rétro et mélancolique, ce Shadows in the night est intimiste, feutré et surprenant. La justesse n’est, certes, pas toujours de mise. Mais ce ton nasal est encore là. La voix granuleuse, rongée par le tabac, aussi. Bob Dylan, sans être crooner, la laisse flotter et nous emporter.
A.G.

LE DVD
LOU ! JOURNAL INFIME
Adapté de la BD à succès, Lou ! journal infime a surpris en révélant Lola Lasseron, jeune actrice aussi attachante qu’authentique. Dans un univers loufoque, visuellement proche de Gondry, Julien Neel a su transposer l’esprit coloré et poétique de sa propre BD pour cette comédie sucrée. Reste que cette famélique édition fait une fois de plus l’impasse sur les bonus. Seul supplément à se mettre sous la dent : un commentaire audio du réalisateur/ dessinateur. Décevant…
A.G.

LA BD
40 ANS ! WHAT THE FUCK !
Emma a 40 ans. Divorcée, mignonne, pleine d’envie( s). Cette BD sympa (aux éditions Delcourt) d’Emmanuelle Teyras est une ode à la liberté et à la gloire des quadras. Passant en revue les thèmes de l’exmari bienveillant (mais pas débrouillard pour un sou), la sexualité, les copines, ou encore le machisme et les gros nazes. 40 ans ! What the fuck, sur un ton très libre et girly, est parfois un peu inégal, mais se laisse dévorer tout au long de ses 160 pages.
A.G.

LA BD
LA VIE DE TOUS LES JOURS
Directeur du Festival BD en Chinonais (les 14 et 15 mars prochains), le Tourangeau Mickaël Roux est aussi un auteur. Avec cette Vie de tous les jours, il mélange le quotidien d’un dessinateur de bande dessinée (tiens, tiens !) et de sa petite famille avec un univers imaginaire. Le décalage est particulièrement bien vu, surtout quand il réussit le tour de force de faire tenir tout cela dans des gags hilarants. Vraiment une belle réussite pour cet auteur.
Hervé Bourit

L’expo : Femmes et mues

L’Arcades Institute accueille les œuvres de Nathalie Menant jusqu’au 21 février. Rencontre avec la plasticienne.

Mues
(Photos Frédérique Menant)


Vous réalisez des moulages sur des corps de femmes, expliquez-nous en quoi cela consiste.

J’utilise en effet une technique assez ancienne de moulage avec du plâtre et de la dentelle. Je prends une partie précise du corps du modèle. Le point de départ, c’était de crier ce que personne ne voulait entendre ou montrer quand il s’agissait des femmes. Au départ, c’était une oeuvre féministe en fait. Je ne souhaitais pas déclarer la guerre, c’était plutôt un désir de partager un regard sur le féminin. Les premières dentelles que j’utilisais appartenaient à mes arrière-grands-mères, des femmes issues d’un milieu populaire qui n’avaient aucun moyen de s’exprimer.

Comment cette intimité entre vous et le modèle se traduit dans votre oeuvre ?
J’utilise une technique qui n’est pas violente pour le corps de ces femmes. Plus je pose des bandes de plâtre, moins elles sentent mes mains bouger à travers. Ce n’est pas intrusif comme travail, mais je le vois plutôt comme la construction d’une douceur. Seulement, émotionnellement, c’est souvent très fort. C’est comme si je perçevais la souffrance : je suis persuadée que nous gardons dans notre corps la mémoire de notre vie.

Comment choisissez-vous la partie du corps à mouler ?
Je demande d’abord aux femmes si elles veulent mettre en avant une partie en particulier, une main, un pied, la poitrine. Souvent, elles me laissent choisir. Souvent, je tombe sur un endroit qui leur parle, avec lequel elles ont une histoire. J’ai par exemple eu une femme dont je moulais le bras. Le même que son mari avait cassé. Lors du séchage, le moule en plâtre s’est brisé. Elle m’a répondu que cela devait arriver.

Vous n’avez pas toujours fait de la sculpture, pourquoi ce choix du plâtre et de la dentelle ?
J’ai avant tout une formation dans l’audiovisuel et puis j’ai beaucoup fait de scénographie, des installations avec le collectif Akeway. Il y a quelques années, je me suis remise à la terre comme un hobby. Je me suis aperçue que mes mains faisaient ce que ma tête ne pouvait pas conscientiser. Ce que j’aime dans Mues, c’est de ne pas savoir où je vais.

Propos recueillis par B.R.

EN BREF
MuesL’EXPO
Les sculptures de Mues seront visibles à l’Arcades Institute du 12 au 21 février. Vous pourrez également voir le film tourné par Frédérique Menant (voir ci-dessous) et les témoignages des femmes « moulées ».

LA RÉSIDENCE
Nathalie Menant a réalisé les œuvres que vous verrez lors de l’expo pendant une résidence de deux semaines à l’Arcades Institute en décembre. « Elle m’a permis de me couper de mon quotidien, explique Nathalie Menant. Mais aussi de partager avec les autres femmes pour que tout ce que nous nous disons deviennent nos questions. »

JOSÉPHINE
Les femmes qui sont passées sous les bandes de plâtre de Nathalie Menant sont toutes passées par l’association Joséphine, le salon de beauté social lancé à Tours par Lucia Iraci. Plus d’infos sur josephinebeaute.fr

ENTRE SŒURS 
Nathalie Menant a invité sa soeur, Frédérique Menant, qui est venue filmer en 16 mm. Une démarche d’autant plus importante qu’elle a été son premier modèle pour Mues.

Horoscope du 11 au 17 février

Les astres ont pris une stagiaire de 3e cette semaine, c’est SA prédiction. Si vous n’êtes pas contents, on dira que c’est de sa faute, c’est fait pour ça après tout !


BÉLIER

Amour
Alors vous n’êtes pas allés voir « La famille Bélier » ? Aucun souci, vous n’avez qu’à bader devant « Dirty Dancing » !
Gloire
Avec une brebis comme compagnon vous n’irez pas loin !
Beauté
Commencez d’abord par vous faire retirer les cornes.

TAUREAU
Amour
Arrêtez de vous croire telle Cendrillon et bougez-vous les fesses !
Gloire
Si on n’est pas chanceux en amour, normalement, on l’est au jeu. Vous voyez ce qu’on veut vous dire ?
Beauté
Un petit régime pour éviter d’être une vache (jolie, certes, mais une vache quand même) !

GÉMEAUX
Amour
Pourquoi il regarde la vendeuse comme ça ?!
Gloire
Rachetez du PQ.
Beauté
Un masque pour votre peau acnéique à base de fraise et de crème fraîche ne pourrait pas vous faire de mal. Sinon il y a toujours le sac en papier.

CANCER
Amour
En même temps, avec des gosses, ce n’est pas évident. Fallait choisir !
Gloire
Quand c’est ? Quand c’est ? Que tu pars en vacances ?
Beauté
Non, non, pas de chirurgie esthétique.

LION
Amour
Vous rugissez de plaisir.
Gloire
Restez poli quand même !
Beauté
Vous commencez à vieillir.

VIERGE
Amour
Vous n’êtes pas fait l’un pour l’autre.
Gloire
Et non, l’argent ne tombe pas du ciel.
Beauté
Arrêtez de manger vos crottes de nez.

BALANCE
Amour
De toute façon, la Saint Valentin, c’est une fête commerciale.
Gloire
Cherchez plutôt du taf au lieu de glander sur Call of Duty !
Beauté
Ne vous inquiétez pas si vous avez un gros nez et des boudins à la place des doigts. Ce qui compte ce n’est pas l’apparence.

SCORPION
Amour
Neuf milliards d’humains sur Terre et même pas foutu( e) de se trouver un(e) copain(ine)…
Gloire
On se calme sur la caféine.
Beauté
Pas de blush sous la main ? Prenez du rouge à lèvres, cela fera très bien l’affaire ! Bon, faut pas en mettre trop par contre.

SAGITTAIRE
Amour
Retournez à l’époque du Crétacé et peut-être qu’un gentil dino voudra bien vous épouser.
Gloire
Vos amis doivent se cotiser pour vous payer un verre !
Beauté
Pas de problème, même le matin, vous êtes une fleur qui vient d’éclore, illuminée de rosée.

CAPRICORNE
Amour
Vous n’êtes déjà pas gâté(e) par la vie…
Gloire
Regardez, il neige !
Beauté
Ne bavez pas trop sur ces boucles d’oreilles en diamants pour votre anniversaire, votre copain lui, ne bave pas sur vous.

VERSEAU
Amour
Une de perdu, dix de retrouvé( e)s !
Gloire
Faites attention, vous marchez sur vos chaussures.
Beauté
Lavez-vous les cheveux !

POISSON
Amour
Je vais briser ton rêve : les One Direction savent même pas que tu existes ! Désolée. Bisou.
Gloire
Pas de CDI en vue.
Beauté
N’oubliez jamais : les fast food font et feront toujours maigrir (c’est prouvé scientifiquement, si si, on vous jure).

L’anti-guide tmv de la Saint-Valentin

Ça vous énerve les couples qui se regardent dans le blanc des yeux le 14 février ? Vous ne vous retrouvez pas dans cette fête de l’amour ? Ce guide pour éviter la Saint-Valentin est fait pour vous.

♥ VOS PIRES SAINT-VALENTIN !
« Pour la première Saint-Valentin avec mon copain, j’avais oublié que c’était le 14 février… Notre rendez-vous romantique s’est déroulé dans une chambre d’hôpital, car j’avais choisi ce jour-là pour me faire enlever les dents de sagesse. Je n’ai jamais osé lui demander ce que ça faisait d’embrasser un hamster… » (Lola)

« Tout a commencé par un classique : l’oubli de réserver un restaurant. À cela s’ajoute notre besoin quasi maladif de prendre 1 h 30 pour choisir LE bon resto. Aucun n’avait de place dispo bien sûr. Mais si ce n’était pas assez, j’ai d’un seul coup eu très mal au ventre. Bilan : pas de dîner en amoureux et une soirée au lit avec de la fièvre… » (Adrien)

« Au programme, resto au top et hôtel mignon comme tout. Sauf qu’au moment d’aller dîner, la voiture est restée bloquée dans la neige sur le parking. Avec l’aide de passants, j’ai mis 1 h 30 à la dégager. Ma copine râlait. On est arrivés en retard au restaurant, j’étais sale et frigorifié. Au final, le service était atroce, les deux menus à 100 € infâmes et au retour, l’hôtel avait fermé ses portes. » (Aurélien)

chiffres

♥ LES FILMS ANTI-GLAMOUR AU POSSIBLE
(500) jours ensemble Ou comment un héros niais se rend compte que l’amour c’est pas parfait. Et se fait larguer.
Mortelle St-Valentin Il revient tuer celles qui l’ont éconduit. Assez jouissif de voir des filles superficielles massacrées.
Amour Quand idylle rime avec sénile.
Meurtres à la Saint-Valentin Quoi de mieux qu’un tueur en série qui tue tout son village le soir de la Saint-Valentin ?
Expendables De la testostérone, du sang, de la chique et du mollard pendant 1 h 45. Pas pour les fleurs bleues.
Titanic Parce que c’est tellement bon de voir Jack mourir à la fin.
Comment épouser un millionnaire Un film pour se dire que, finalement, il vaut mieux faire ce qu’on peut avec ce qu’on a.
Blue Valentine En voilà un film qui file bien le cafard. À la rigueur, le célibat a peut-être du bon…
Comment se faire larguer en 10 leçons Ça paraît assez clair, non ?
Teeth Un film où la fille se rend compte qu’elle a des dents à la place du vagin. Ça vous coupe toute envie.

♥LE PARCOURS POUR ÉVITER LA SAINT-VALENTIN (et tous les couples qui se galochent)
1 – Voir des pictogrammes chinois à la bibliothèque des Rives du Cher. Calme garanti. Entrée libre. Plus d’infos : bm-tours.fr

2 – Se (re)faire l’expo du photographe Nicolàs Muller au Château de Tours, en partenariat avec Le Jeu de Paume. Plus d’infos : tours.fr

3 – Aller au ciné salle Thélème pour se cultiver, et rien d’autre, voir Le Sud sinon rien, à l’occasion du festival Viva il cinema. À 17 h 30. Plus d’infos : cinefiltours37.fr

4 – Faire du retro gaming au festival Manga-sur-Loire de Montlouis dans la salle Kotori. Pour en savoir plus : manga-sur-loire.fr

5 – Se mater l’Egypte des Dieux sur Arte à 20 h 50. Un super docu sur Amenhotep IV, Toutankhamon et toute la clique.

 

♥ LE SAVIEZ-VOUS ? (+ quelques savoirs inutiles…)
> Le premier baiser au cinéma date de 1896, dans The Kiss. Un bisou de 4 secondes qui fit éclater un scandale et indigna la presse. (Retrouvez la vidéo méééga hot ICI)

first kiss> Le mot vagin vient du latin vagina, qui signifie fourreau, étui. Pénis, quant à lui, est un dérivé de pendeo, soit « chose qui pend ». Voilà, voilà…

> Les oiseaux ont très vite été associés aux croyances de la Saint-Valentin. Ainsi, le 14 février, les jeunes filles essayaient de deviner quel serait leur futur époux : si elles voyaient un moineau, elles épouseraient un homme peu fortuné ; un chardonneret, c’était avec un homme riche ; un rouge-gorge signifiait mariage avec un marin.

> La plus ancienne carte de Saint-Valentin date de 1415. C’est un poème du Duc d’Orléans, alors qu’il était emprisonné.

> Au Japon, la Saint-Valentin a été introduite par les fabricants de chocolat, dans les années 1950.

> Un baiser sur la bouche de 10 secondes, c’est 80 millions de bactéries échangées. Et encore, c’est sans la langue ! Bon ap’

 

♥ LE PIRE DES CADEAUX POUR ELLE
cadeau pour elleUn truc Kâmasûtra
Livre, puzzle, poster, guide, jeu sexy… Tous les cadeaux ayant une allusion avec les positions sexuelles peut avoir l’effet inverse de ce que vous cherchez. En gros, en l’offrant, vous dites malgré vous : « Chérie ça fait trois mois que l’on n’a pas fait l’amour, notre vie de couple est chiante, j’ai envie de le faire, là, maintenant, à n’importe quel prix. » C’est lourd. Osez le Kâmasûtra de Tonia Savage et Karo (Ed. Musardine). Env. 10 €.

Le bouquet de fleurs
Le problème avec vous, les gars, c’est que vous l’offrez une seule fois par an. Franchement, faites-le plus souvent dans l’année, à l’improviste et vous éviterez la remarque : « C’est rare que tu m’offres un bouquet. Merci mon minou. » Bouquet de 3 roses en plastique, 6 € sur artificielles.com

Le machin beauté
C’est compliqué… Sans rentrer dans le cliché des magazines féminins, disons que ça peut être mal interprété. « Chérie, pourquoi la crème hydratante que je t’ai offerte est dans la poubelle ? » Kure Bazaar, coffret 12 vernis à ongles. 192 € sur lebonmarche.com

>>Notre conseil Parce que c’est trop cool de commander une pizza et de glander un dimanche soir devant la télé : offrez-lui le coffret intégral de Walking dead. Câlin garanti.

♥ LE PIRE DES CADEAUX POUR LUI
Un abonnement à la salle de sport
Parce que ça sous-entend : « Mon choupinet chéri, c’est mignon les poignées d’amour, mais là, je peux carrément m’y accrocher. » Du coup, choupinet d’amour, il râle, il s’imagine que les autres sont mieux bâtis que lui. Il se sentira obligé de se traîner là-haut toutes les semaines. Et va faire la tronche. La soirée est fichue. En général, 30 à 40 € par mois.

Une gourmette gravée
Choix n°1, avec son prénom : honnêtement, il est censé savoir comment il s’appelle (même si, on sait : les mecs, c’est pas débrouillard). Choix n°2, avec votre prénom. Alerte ! Ce n’est pas mignon, c’est juste flippant. Et honnêtement, c’est dépassé. 80 € en moyenne.

Le chéquier spécial couple cadeaux lui
Avec des bons pour « un moment en solo », « un petit déj’ au lit », « un massage intégral », « un fantasme au choix »…. Ça semble romantique, mais en fait, ce n’est pas terrible. 1) creusez- vous la tête. 2) pas besoin de ces bouts de papier pour penser à votre homme (et à vous). 5,90 € chez Cultura, la Fnac, etc.

>>Notre conseil Faites-vous un ciné… Un film d’horreur : il adore ça et vous ferez semblant de vous blottir contre lui, parce que monsieur se sentira fort (alors qu’en fait, non). Rentrez, faites un mix bière-charcuterie. Il en faut peu pour être heureux.

♥ TOP 10 DES CHANSONS ANTI-LOVE
Pour vous accompagner dignement dans cette journée du 14 février, tmv vous propose une playlist garantie sans cœurs, sans niaiseries mais concoctée… avec amour évidemment.
-« L’amour est mort » Jacques Brel. Ou comment vous dégoûter de la vie à deux à tout jamais. À écouter sans modération.
-« Mon cœur, mon amour » Anaïs. À la fois drôle et cynique, le titre se moque sans détour des petites mièvreries de couple. Excellent.
-« Les histoires d’A » Rita Mitsouko. Un classique. Vous êtes prévenus : les histoires d’amour finissent toujours mal. C’est sans issue. Point final.
-« Formidable » Stromae. Les ruptures, ça craint. On finit toujours brisé, cocu, ou alcoolique. Le mieux c’est de ne peut-être pas commencer du tout.
-« Je ne t’aime plus mon amour » Manu Chao. C’est cash. C’est propre. What’s else ?
-« Je suis venu te dire que je m’en vais » Serge Gainsbourg. Cette fois c’est sûr , il n’y aura pas de Happy End à la Disney.
-« I will survive » Gloria Gaynord. Il / elle vous a dit ‘’ bye -bye’’? Et vous pensez ne pas y survivre? Allez, on se ressaisit. Fini la déprime. Stop au pot de Nutella et place à Gloria à fond dans l’appart.
-« J’aime pas l’amour » Olivia Ruiz. Célibataire et fier(e). Ce titre est fait pour vous.
-« Pipeau » Brigitte Fontaine. « L’amour, l’amour, l’amour toujours, le vieux discours idem le baratin / jusque dans les WC / j’en peux plus par pitié / faudrait changer de disque ». Tout est dit.
-« Love is a losing game » Amy Winehouse. Euh… Vu les déboires sentimentaux de la feue chanteuse, on est tenté de la croire.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=t1-aMLFVhBc[/youtube]

BONUS : 
Au cas où vous aimez toujours la Saint-Valentin… Essayez-vous à notre quiz tmv : quel loveur/quelle loveuse êtes-vous ?
A RETROUVER EN CLIQUANT ICI (p.6) !

Les Nouveaux Héros : héroïque et fantastique

En draguant un public un poil différent, le nouveau Disney mélange les influences du comics américain et du manga japonais.

les nouveaux héros
Suite au rachat de Marvel Entertainment par la Walt Disney Company, on attendait de pied ferme cette nouvelle production. D’autant qu’après le carton de La Reine des neiges, la firme aux grandes oreilles souhaitait sortir un film d’animation moins policé, plus orienté action. Pour ce faire, les studios Disney ont décidé d’adapter (très librement…) Big Hero 6, un comics Marvel quasi inconnu.
Soit l’histoire d’Hiro, un petit génie de la robotique, qui découvre qu’un criminel menace de détruire la ville de San Fransokyo. Il va tout faire pour sauver la population, aidé de Baymax, un robot infirmier, et de ses compagnons qu’il transforme en super-héros high-tech.

Signé des surdoués de l’animation, Don Hall et Chris Williams, Les Nouveaux Héros, gros bonbon geek coloré évoquant à la fois Là-haut et Les Indestructibles, réussit parfaitement sa mission. En croisant le côté Marvel (pour l’action, l’humour désopilant et le gros méchant bien sombre) à l’esprit Disney (pour l’émotion et le mignon-tout-plein), il en résulte un film hybride, brillant et excitant.
Visuellement splendide et très technique, Les Nouveaux Héros permet de plonger dans une ville fictive, San Fransokyo, mélange de San Francisco et Tokyo : en témoignent un Golden Gate japonisé ou encore des rues en descente typiques composées de cerisiers japonais… Le travail sur la ville, exceptionnel, est stylisé avec justesse et finesse. Il reste néanmoins un peu trop survolé, alors qu’on aurait voulu s’y attarder.

Un reproche que l’on pourrait aussi faire à quelques personnages secondaires, sacrifiés et tout simplement zappés, tandis que d’autres sont remarquablement caractérisés. Reste que, parmi eux, se dégage un duo exceptionnel : le jeune Hiro se lie en effet d’amitié avec le gros Baymax. Un peu pataud, un peu bibendum et tout blanc, il est d’une simplicité déconcertante (une tête ovale, deux ronds noirs et un trait !). Tour à tour mignon, adorable, hilarant, touchant, et déjà culte, il est à lui seul la star, le centre du film. Personnage principal à part entière, il offre de nombreux comiques de situation et de répétition. Passant de gros doudou tout mou à karatéka supersonique, Baymax émerveille et surprend constamment. À chaque séquence.

Loin d’être original et toujours très manichéen (on reste dans du Disney…), Les Nouveaux Héros possède tout de même un charme indéniable. Le film développe une habile réflexion sur l’amitié, la confiance, mais aussi le deuil et la vengeance, sans jamais être moralisateur. Une petite perle d’humour et d’émotion qui séduit à merveille. Irrésistible.

Aurélien Germain
>>Film d’animation (USA). Durée : 1 h 42. De Don Hall et Chris Williams. Avec les voix françaises de Kyan Khojandi, Maxime Baudouin…
NOTE : ***

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TOUJOURS EN SALLE
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FRANK ***
Attention ovni ! En apparence, ce pourrait être un road movie musical sur un groupe de musique mystérieuse, un peu pop et indépendante. Mais le doute s’immisce dans les plans prolongés, les dialogues écourtés trop tôt, les moments de flottement filmés par Lenny Abrahamson. Frank n’appartient à aucun genre : c’est une ode à la pensée libre, au chaos maîtrisé. Un film étrange et envoûtant où la musique sert de prétexte à l’explosion de la pensée déterministe et préfère la folie au rationalisme.
B.R.

HOPE ***
Chronique ordinaire d’un monde dirigé par la peur, Hope raconte les ghettos nigériens, camerounais… La route, aussi : interminable, les voyages en camions, les viols, la prostitution. Léonard et Hope se rencontrent sur le chemin de l’Europe. Compagnons d’espoir. Ce film cru n’explique rien de l’Afrique complexe, de ce couple improbable mais donne à voir cette violence brutale, universelle. Celle qui mène à la guerre ou à l’amour et parfois à la survivre. Hope remue les tripes. Profondément.
B.R.

LA NUIT AU MUSÉE 3 **
Intitulé Le Secret des pharaons, ce troisième épisode de La Nuit au musée clôt habilement et de justesse la saga. Ben Stiller y joue toujours Larry, gardien du musée, où les oeuvres prennent vie la nuit. Transposant son film à Londres, Shawn Levy jongle habilement entre fantastique et comédie et offre un épilogue sans surprise, mais divertissant. Il n’empêche que le casting reste toujours classieux, l’humour délicieusement absurde et certains effets visuels bluffants (la lithographie d’Escher).
A.G.

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Santé : le petit peluche avec l’hôpital des nounours

Hortense Sibille et Alexandre Vergès sont membres des Carabins à la fac de médecine de Tours. Depuis quelques années, cette association organise l’Hôpital des nounours.

L'hôpital des nounours
L’hôpital des nounours, c’est aussi des opérations à cœur ouvert. (Photo asso des Carabins)


C’est quoi, en fait, cet hôpital ?

Nous invitons des classes de maternelles au Centre de vie du Sanitas pendant deux jours. C’est un hôpital factice où les enfants emmènent leur doudou pour qu’il se fasse soigner. Ils voient d’abord le Nounoursologue, c’est un peu comme le généraliste, qui va faire avec eux un diagnostic. Une fois qu’ils savent quelle maladie il a, on les oriente vers le bon stand où les attendent des étudiants sages-femmes, orthophonistes ou encore pharmaciens.

Quel est le but pour ces enfants ?
Nous leur offrons une première approche rassurante du monde hospitalier. Il faut utiliser des mots simples pour expliquer ce que l’on fait. Le nounours, c’est une jonction entre le monde médical et leur intimité. Nous avons également la chance, pour les étudiants bénévoles qui participent, de recevoir le Dr Catherine Barthélémy qui est pédopsychiatre.

Et pour vous, cette expérience est-elle bénéfique ?
C’est d’abord un événement de plus en plus important qui nous permet de sortir du cadre des études, d’apprendre comment louer une salle, contracter une assurance… Et puis il doit y avoir une éducation à la santé. Et plus la vision des jeunes patients est bonne, plus ce sera bénéfique pour eux par la suite.

Vous représentez la future génération de médecins, qu’elle est aujourd’hui votre relation au patient justement ?
Pendant longtemps, la profession était orientée vers l’organe. Aujourd’hui, le patient est acteur de sa santé et nous sommes beaucoup plus tournés vers lui. En revanche, s’adresser de la bonne manière, cela s’apprend. Nous avons de plus en plus de cours, sous forme de jeux de rôles, avec des professeurs de sciences humaines, des philosophes…

Propos recueillis par B.R.

Du CCC au Kommandoh Chamanik via le Festival de l’Intime et Pitchipoï

Doc pilot est partout, c’est bien connu. Cette semaine, une tonne de concerts à raconter. C’est la chronique culture.

CCC : Combey Pion, Mathieu Dufois, Massinissa Selmani

Collection de sculptures en papier de Combey Pion, de l’usuel exporté sur les terres de l’imaginaire, du sensible à juger sur l’échelle du temps, du périssable et du fragile. Ce sac à dos en symbole rempli de vide, de l’air, de l’ultime agrandi dans un rêve, celui d’un couple, d’un duo, Paule Combey et Patrick Pion. Et cette omniprésente impression de bien-être au spectacle de ces objets agrandis, peut-être un rappel de la prime enfance, du regard porté sur l’univers et le quotidien avant d’avoir atteint le mètre…

Joie d’enfance aussi, au spectacle de la maquette “ ruine ” de Mathieu Dufois, et pourtant l’impression d’arriver après le pire, après l’humain, à l’instant où les fumées retombent pour laisser place au spectacle du désastre, au matériel retravaillé par la folie de l’homme, le décor d’un film où il ne fait plus bon traîner, même si l’envie est intenable d’y trouver du vivant… En restera-t-il dans l’étape suggérée du “ Sally ” de Massinissa Selmani ? La projection de lumière ouverte obligeant à l’attente, à la supposition d’une erreur dans l’effroi du regard du modèle, avant la délivrance de l’arriver de l’Autre, celui venu mettre un point final au calme, apporter une alternative à l’action suspendue dans l’espace. Nous bâtissons la suite, témoin puis acteur du drame avec l’envie du pire pour nous soigner du quotidien : enfin, figurants dans un film, et toujours sous la férule de l’homicide et du sang.

Pitchipoï au Pale

Pitchipoi (Photo capture écran doc pilot)
Pitchipoi (Photo capture écran doc pilot)

Au Pale, place Foire le Roi, Pitchipoï fête la sortie de son premier disque, l’arrivée d’un premier né dans une famille. Il faut dire le couple Olivier Dams /Anne-Sophie Roullin, porteur de ce projet d’une manière emblématique, tant est chargé de sens ce nom de groupe emprunté aux heures les plus noires de l’histoire du peuple juif, a cette capacité à ironiser du pire pour y survivre.
Comme le disait Catherine Ringer, dans Le petit train : « et moi, je suis encore là… » Un défi aux nettoyeurs au service de toutes les églises… et toujours présente et increvable, la musique, la tradition, toujours d’Est en Ouest, toujours des larmes au rire, et dans l’ivresse abusée pour pouvoir encore tenir et ne pas se frapper la tête sur les murs de l’Histoire. Pitchipoï est « encore là » et il est festif. De cette joie vécue à danser sur un volcan sans rapport avec les fiestas du Sud. La perfection instrumentiste est au service de ce blues européen, de ce tango continental, de ce fado né sur les terres imbibées du sang des pogroms.
Il y a de l’urgence dans le mariage des violons et des cordes, cette impression que tout reste encore possible, le meilleur comme le pire et qu’il faut donc aller vite et de l’instant jouir. La scène est le point fort de la bande, la joie communicative du quartet et le spectacle de l’amour du couple leader deux atouts pour nous coller aux murs d’un Pale bondé ; le disque enregistré par le génial Fabien Tessier en est la photographie jaunie par le temps, le souvenir d’un arrêt sur l’image : à coup sûr, il va s’en vendre des centaines à la sortie des concerts.

La mélancolie des dragons au Theâtre Olympia

L’impression d’un théâtre de rue amateur, emmené sur une scène, du vide, du bricolage, des silences, un texte limité à l’extrême. De la dérision, une mise en scène lisible à la première minute et sans évolution : un concept. Je comprends le travail et l’expression de Philippe Quesne, mais c’est pas mon truc, c’est pas ma came. Et je m’y suis beaucoup ennuyé, attendant en vain la petite claque pour justifier l’attente et l’éveil. A voir alcoolisé ou sous hallucinogènes.

Le Festival de l’Intime

En première partie, Manu, l’ex-chanteuse de Dolly, attendue, magique, charismatique avec toujours cette voix si étonnante d’ingénuité et de rage mêlés. Des titres de Dolly bien sûr, des tubes, de nouvelles chansons dont une en japonais, le dialogue avec un violoncelliste inspiré, puis la venue du fils du regretté Mika en invité à la guitare.. trop court pour les fans de la Dame…

Au pied levé, la tourangelle Kundal remplace Peter von Peohl couché par la grippe : c’est en devenir, clairediterziesque, dans l’optique de mélanger beauté harmonique et technique à des textes gentiment osés, à suivre… Pauline Croze c’est la grande classe, une présence énorme, des textes à tomber, un jeu de guitare subtil et sans emphase, une voix envoûtante, une sorte de Dominique A au féminin, je n’en vois que 6 titres ( et oui , la vie n’est pas un long fleuve tranquille) mais dans la nuit glacée, j’avance avec l’image omniprésente de cette Barbara des années 10 : séduit…
Le lendemain, Boys in lilies balance avec audace et talent divers nouveaux morceaux à la couleur coldwave/ambient, glissade psychédélique sur les traces de Cure ou Dead Can Dance voire Cocteau Twin…
Concert assez énorme de Ropoporose, duo nowave au parfum Kas product voire No Unauthorized, aux guitares hachées en boucles superposées comme dans les premiers Talking heads ou le Fripp’s league of gentlemen, canaillement séducteur par l’usage de rythmes imparables et de réelles chansons punk/pop balancées avec une énergie rare et une passion artistique quasi vitale. De l’urgence et de la joie, de l’audace et de l’assurance : on sent le truc qui va péter le score sur toutes les scènes grandes ou petites… Final en pétard mouillé, avec l’ennuyeux concert de Jay Jay Johanson, le crooner de la sphère branchée, mal servi par une sono donnant la part belle aux drums en noyant textes et claviers dans l’omniprésence de la Ludwig : un enchaînement de mélodies prévisibles sans effort et sans passion… à mon oreille.

Kommandoh Chamanik en Arcades Institute

Au sortir de l’hiver (on peut rêver !), des Indiens dans les vieilles pierres, de la tradition épaulée par la technologie des années 10, de la free party chargée de sens et la danse omniprésente et salvatrice au milieu des œuvres de Zäzu, l’attrait compulsif des boucles électroniques magnifié par le souffle du didjerido et l’électricité fuzzée de la guitare électrique.
Les longues mantras nous invitent à la messe de la Terre mère, au souvenir de ses enfants projetés hors de l’histoire par la folie destructrice de l’homme blanc. Le contact et la philosophie mélangés en un rite de joie physique, nature, et toute l’audience embarquée dans la danse, le rythme, la force… On en sort rechargé à bloc ; on a décollé pendant deux heures loin de l’Ukraine, de la Syrie et de la Grippe.

Une minute sur le web #42

Et si on traînait un peu sur le Net ? Non, parce qu’on a encore dégoté deux, trois trouvailles pour procrastiner…

L’artiste italien Giuseppe Colarusso a bien rigolé sur cette série d’objets improbables. Plus sur giuseppecolarusso.it

BUZZ_PHOTO


ÉTRANGE

VUE D’UNE STATUE
Vous ne vous êtes jamais demandé ce que voyaient les statues, dans les musées ? Non? Bon, bah l’auteur anonyme de ce tumblr oui et il l’illustre en photo en plus. Pour vivre la vie d’une statue : whattheysee.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

LE CHIFFRE
1 000 000
C’est la somme récoltée par le blogueur américain Elan Lee pour son projet de jeu de cartes… en seulement 4 heures. Son projet, qui met en scène des chats qui explosent (le concept est très WTF) a depuis récolté plus de 4 millions de dollars. Et il reste 21 jours de financement sur kickstarter.

LA PUB
MAMAN
La marque de boxe Everlast a fait fort avec une vidéo qui dénonce le harcèlement de rue. Tournée au Pérou, elle montre des hommes qui harcèlent une femme se révélant être… leur maman déguisée en femme fatale !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=7FI2LY4dk-s[/youtube]

JEU
MAD SHARK
Comme son nom l’indique, vous êtes un requin complètement enragé qui se prend à manger des nageurs (quelle idée). Pas franchement pour les squalophobes, à moins que ce jeu puisse vous faire oublier cette peur des Dents de la mer. Sur jeuxvideo-flash.com
BUZZ_SHARK

TEMPS À PERDRE
WEAVESILK.COM
Ce site propose un générateur de formes bizarres (mais jolies) sur lequel vous pouvez, sincèrement, passer des heures à faire des dessins de fou. Complètement psyché, c’est compliqué de faire autre chose que des kaléidoscopes étranges.
BUZZ_ART

LA VIDÉO
STAR WARS LOL
Le youtuber Mr TvCow a encore frappé avec une vidéo qui parodie le sabre laser du dernier Star Wars (celui en forme de croix qui apparaît à la fin de la bande annonce). Il met en scène un duel de grosses… épées lasers !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=kgSylgBFi-I[/youtube]

Le Newlita : New York à l’italienne

Le Newlita a remplacé le Fuxia, place Jean-Jaurès. Et c’est tant mieux, car ce petit mix entre Italie et New York est au top.

Didier et Hélène Desassis gèrent le Newlita, situé galerie de l’Orangerie, place Jean-Jaurès. (Photos tmv)
Didier et Hélène Desassis gèrent le Newlita, situé galerie de l’Orangerie (Photos tmv)

Elle adorait l’Italie, j’adorais les States (avec l’accent, please). Elle ne jurait que par les pizzas et le limoncello ; moi que par les burgers et les milk-shakes. Bref, c’était compliqué pour le choix des restos. Notre histoire vacillait. Ah, l’estomac, le ciment du couple. Et puis voilà que le Newlita a débarqué de nulle part. Enfin, pas tant que ça : avant, il y avait le Fuxia. La place Jean-Jaurès a vu son successeur arriver le 12 janvier. Un restaurant sympa comme tout, qui propose un mélange entre l’Amérique et l’Italie.

Le premier bon point, en passant les portes du Newlita, c’est l’accueil. Les serveurs et serveuses sont nombreux, mais adorables. Souriants et chaleureux. À l’italienne, quoi. Deuxième bon point : la déco dans cette sorte d’atelier industriel étonnant aux tons orange et chocolat. Il fait légèrement sombre et les tables sont espacées. Un esprit de quartier italien de New York règne ici. Il y a de grosses gaines de chauffage apparentes, des chaises un peu vieillies, du zinc, de jolis tableaux de Big Apple.
La métamorphose avec l’ancien Fuxia est impressionnante. Le troisième bon point revient à la carte. Loin d’être à rallonge (la plupart des plats sont faits maison), mais raisonnablement remplie : pizzas à l’italienne, burgers (avec du pain de chez Honoré, on dit ça, on dit rien ! Slurp), planches de charcuterie, chili con carne, milk-shakes, glaces, salades… La cuisine, implantée au milieu de la salle et entourée de grandes vitres, permet de voir les cuistots à la tâche. Et après un gros repas, on a juste envie de se poser dans l’entrée aménagée façon lounge-bar. Une carte coffee-shop, des cocktails, des viennoiseries et de vieux fauteuils hyper confortables. Outch ! Le Newlita est une petite bouffée d’air frais (surtout côté décor) sur une place Jean-Jau’ peu encline au changement.

AU MENU
NewlitaUN PLAT
Difficile de faire un choix, vu que tout nous tentait. On a donc essayé la pizza The Queen. Faite maison, simple (jambon, fromage, olives, champignons), mais efficace : la mozzarella est bien fondante, la pâte pas trop épaisse et surtout, le petit plus qui fait tout : de grosses tranches de jambon de pays posées par-dessus. Délicieux. Si vous aimez le fromage qui coule et qui sent bon (enfin…), tentez la Fromaggi !

L’ADDITION
Pour cette pizza, il vous faudra débourser 12 € (oh et 5,90 € pour un bon milk-shake). Un prix plutôt commun dans ce coin de la ville. Il existe aussi des menus à 13,50 €. Si vous comptez faire un brunch (lire ci-dessous), prévoyez 22 € ou 15 € pour les moins de 12 ans.

EN PRATIQUE
Newlita, au 17 place Jean-Jaurès. Ouvert 7 jours sur 7. Service en continu. Brunch le dimanche, de 11 h à 16 h. Contact : 02 47 60 98 65 et Newlita Tours sur Facebook

On a testé : trois jours sans portable

La Journée sans portable commence le 6 février. Pour s’entraîner, la rédac (à peine accro) a mis au placard les smartphones… pendant trois jours. Argh.

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J-1 : LE DÉBUT DE LA FIN

Benoît. L’idée arrive : et si toute la rédaction arrêtait d’utiliser son portable ? Première réaction : « Ce serait marrant de voir si on arrive à tenir pendant 24 h ! » Tout le monde me regarde : « On pensait le faire pendant au moins deux jours, voire trois. » J’essaye d’argumenter : une journée, c’est suffisant pour se rendre compte que nous sommes tous accros ! Mais je laisse échapper une mauvaise foi qui indique ma crainte de me séparer de l’objet. Aurélien, grand compétiteur : « On verra celui qui tiendra le plus longtemps. » L’esprit d’équipe.
Matthieu. Trois jours sans portable ? Même pas peur ! Je suis serein : dans la rédaction, je suis le vieux, celui qui n’est pas né avec un téléphone dans son couffin, celui donc, qui doit pouvoir s’en passer le plus facilement. Et je les pousse, les jeunes, pour faire durer le défi le plus longtemps possible. Mais, pendant qu’on cause, mon iPhone vibre plusieurs fois. Un coup d’oeil à chaque fois, des mails qui tombent. Je checke : rien d’important. Je gère, j’ai mon doudou. Et il va falloir m’en passer pendant trois jours. Hum, hum…
Aurélien. « Mon téléphone, c’est comme mon string. Je l’ai toujours sur moi. » C’est Nabilla qui a sorti cette perle. Moi, c’est pareil. Bon, je ne porte pas de string hein (désolé de casser vos fantasmes). Mais c’est pour dire que je suis plutôt – presque – accro au portable. J’ai seulement envie de baffer les gens qui tapotent sur leur téléphone quand on leur parle. Pour le reste, mon mobile fait réveil, agenda, SMS, photos, internet… Un jour, il me fera même des tartines et des massages.

J1 : PREMIÈRES SUÉES

Aurélien. Ça a commencé… Sans portable, je me suis arrangé pour bidouiller un réveil automatique sur mon ordinateur. À la rédac’, je me moque gentiment de mes collègues. Ils ne tiendront pas ! Dans le tramway, tout le monde autour de moi pianote sur son smartphone. Ça m’agace. Au bureau, je reçois un message Facebook sur l’ordi (chut, dites pas à mon boss que je procrastine) : « Quand tu veux, tu réponds à mes SMS !!!! » Euh, comment te dire ? 19 h : je dois faire les courses. Ma liste était notée sur mon portable. J’ai la mémoire d’un poisson rouge atrophié du bulbe. Le soir, c’est vraiment difficile. J’adore envoyer quelques petits textos à des ami(e)s. Ce soir, c’est comme si j’étais seul au monde. La honte.
Matthieu. Autant le dire tout de suite : j’ai demandé une dérogation. Ben oui, parce que figurez-vous que le jour J, ben c’est mon birthday. Alors, forcément, mes fans en délire, mes amis de partout dans le monde, mes nombreuses admiratrices (j’ai le droit de me la jouer : c’est mon anniv’ !) bref, tout le monde va forcément m’envoyer un SMS. Impossible de rater ça ! Au final, j’en reçois au moins… huit. Oui, bon ben, c’est pas la quantité qui compte…
Benoît. Peu habitué à me séparer de mon mobile, j’oublie de prévenir mes proches du challenge, au moins ceux que j’ai régulièrement au téléphone. J’angoisse un peu. Et s’ils souhaitaient me joindre pour une urgence ? Plus la journée avance et plus j’oublie ce besoin d’être joignable à tout prix. Au bureau, je m’aperçois que je n’ai plus d’agenda. Je sors un petit bout de papier et commence à noter à l’ancienne, mardi, mercredi, jeudi… Aux personnes qui doivent me rappeler pour une interview, je laisse le numéro fixe de la rédaction. Et puis d’un seul coup, je réalise que j’ai rendez-vous le lendemain avec le propriétaire de mon appartement. J’ai oublié de fixer une heure. Je lui envoie un email en expliquant que mon portable est cassé… Il est maintenant 20 h. Je craque, appuie sur ON. Le vibreur résonne. J’ai reçu trois textos. Je les lis avec avidité. Rien de très important ni d’urgent.

Sans portable
(Photo Shutterstock)

J2 : PLUS D’EXCUSES !

Aurélien. Benoît a craqué ! Je le charrie. Je lance un mouahaha diabolique. Matthieu, lui, résiste (mouaiiis, je suis suspicieux.). Bizarrement, j’ai l’impression d’avoir mieux dormi cette nuit. Est-ce psychologique ? Les ondes ? Ça me fait du bien de laisser un peu de côté mon iPhone. Je me sens moins stressé. J’avais écrit deux-trois trucs sur le resto de la semaine sur la fonction notes du téléphone. Au moment de taper l’article, THE vide. « Argh, fais marcher ta mémoire… » Dans la foulée, une personne que je devais interviewer m’écrit par mail : « Bon, ben, je vous ai laissé un message sur votre répondeur… »
Benoît. J’avoue ma faute de la veille. Aurélien ricane. Il m’explique quand même son envie quasi maladive d’écrire un texto. Mon propriétaire ne m’a toujours pas donné d’heure pour le rendez-vous. Je l’attends pendant une heure. J’ai l’impression de retourner en 1998. Quand mon proprio sort de chez moi : « La prochaine fois, j’espère qu’il marchera. » Je dois retourner à la rédaction. J’ai envie d’y aller en bus, il pleuviote, d’écouter de la musique sur le chemin. Je m’aperçois qu’elle se trouve sur mon portable. Je renonce et préfère affronter la météo en vélo pour me distraire. Bizarre.
Matthieu. Bon, là, plus d’excuse. On s’y met vraiment. Et tout de suite, c’est moins drôle. Comment je fais, moi, pour dire à ma femme que ce soir, il faudra qu’elle pense à… Oui, bon, ça ne vous regarde pas. Mais comment je fais pour l’appeler, vu que tous mes numéros, ils sont dans mon portable et nulle part ailleurs, comme disait l’autre… Il est éteint, le truc, mais je le trimballe quand même partout. Il faut dire que, pour mon anniv’, ma fille m’a offert une nouvelle coque (elle trouvait l’ancienne vraiment trop laide…) Alors, il est là, avec sa belle robe Pantone Black, à me faire de l’oeil. Au bureau, je le tripote pendant les réunions. Quand je bute sur le début d’un papier, je voudrais regarder si des fois, je n’aurais pas reçu quelque chose d’important… Mais non, je tiens bon et je me remets au turbin…

J3 : IT’S THE FINAL COUNTDOOOWN

Matthieu. On s’y fait, finalement… Surtout quand on sait que c’est le dernier jour 🙂 Toujours cette sensation de passer à côté de quelque chose qui ne me lâche pas. C’est ça le plus dur, en fait. Abandonner cette illusion de connexion continuelle au monde. Savoir tout de suite. Recevoir dans l’instant. Répondre immédiatement. C’est ça, en fait, mon portable, pour moi. Pas un doudou, pas un gadget, une baguette magique pour figer le temps. Il m’a fallu le couper 72 heures pour m’en rendre compte. Mais ça valait le coup !
Benoît. Depuis trois jours, je cache le fait que chaque matin j’utilise le réveil du smartphone. Je n’en ai pas d’autres. C’est mon petit secret. Je me dis que ce n’est pas vraiment tricher. Au bureau, j’actualise ma boîte mail trop souvent. Même s’il est éteint, j’emmène mon portable au travail.
Aurélien. Dernier jour… je craque. J’allume mon portable le matin. Mais j’ai une excuse : ma belle-soeur doit accoucher aujourd’hui. Sorti de sa léthargie, l’iPhone vibre de partout et pète un plomb : SMS, mails, notifications… Mais rien de ma famille, j’éteins donc sans avoir lu un seul message (fier !). Rebelote à midi. Le doute m’habite. Pressentiment. J’allume, mon frère m’appelle dans la foulée : « Tu es tonton ! » Le ouf de soulagement. Et puis j’éteins de nouveau. L’esprit tranquille.

>> ALLER PLUS LOIN : L’interview de Phil Marso, créateur des Journées mondiales sans téléphone portable. 

Lignes d’Horizons, Craig Taborn, Vol de Nuit & Cartoon Cats

Tous les lundis, doc pilot vous fait part de ses découvertes côté culture. Du très bon et… du moins bon.

Lignes d’Horizons à l’ Espace Malraux par la Cie Le Lutin

Chute dans l’abîme visuel, de la peinture et de l’eau en direct, fil rouge d’un rêve de papier altéré par l’imaginaire suspect d’une magicienne d’Oz. Pas d’histoire évidente, à chacun de la bâtir à la source de ses rêves les plus intimes, pool de psychoses et de joies expulsées en un trait dans la lumière omniprésente et même dans son absence, la force du clair obscur revisité avec la technologie des années 10.
Ce spectacle est pour tous les âges, mais pas pour toutes les têtes : il implique de pouvoir s’abandonner, d’oser lâcher prise, de ne pas vouloir comprendre à tout prix, de ne pas tenter de se rattacher à une narration classique, de tomber dans les images sans la peur de ne pas se recevoir sur du solide. C’est de la méditation dans du beau, de la relaxation dans les images.

D’une expo l’ Autre

Galerie Neuve au Sanitas pour l’expo Paya’Chama-Tours, les photographies d’une aventure, celle d’Antonin Beranger et de ses compères à l’assaut des sommets andins. L’accrochage laisse un peu à désirer mais il s’y trouve la fraîcheur de l’instantané, l’émerveillement dans la rencontre de la majesté des paysages (on aimerait être à la place du photographe face au lac Titicaca) et celle de l’Autre, de l’Humain…

Belle arnaque au Château de Tours avec l’expo du peintre Patrick Deutschmann, vide de sens et d’esprit, la répétition à l’infini d’un même principe, duplication sans limite d’une idée et d’une palette sans réelle originalité, du décoratif justifié par des titres à mourir de rire à les voir ainsi à la suite. Faudra m’expliquer la différence entre « Oleron » et le reste. Mais bon ça devrait faire joli dans le salon de ceux qui aiment les couleurs qui ne veulent rien dire…

Craig Taborn quartet & Duo Aussanaire/Brochard au Petit Faucheux

En première partie, invitation au voyage, avec une improvisation sous direction spirituelle dans le souffle de Jean Aussanaire aux saxos et la contrebasse de Eric Brochard : un film, une réelle déconnexion d’avec le vulgaire, un véhicule pour perdre pied, sauter en chute libre dans les espaces inexplorés de sa perception intime.
Leur art est une médecine, leur virtuosité l’outil pour nous balader dans leur montée vers un ailleurs, vers un bigbang du son, une récréation de l’écoute à déguster les yeux fermés… Puis le Craig Taborn Quartet ou l’atonal codifié dans une écriture précise et inspirée, malicieux mélange de Monk et Schoenberg saupoudré d’improvisations incisives.
Ici encore, la possibilité d’user de l’œuvre pour s’exporter loin de la Terre. Les mantras s’entremêlent, la virtuosité reste un outil au service du combat contre la médiocrité ; le plaisir est au rendez-vous et le public en redemande, encore et encore, histoire de retarder l’instant où il nous faudra retrouver le froid plancher des vaches.

Vol De Nuit au Fumoir

Vol de nuit (photo caméra doc pilot)
Vol de nuit (photo caméra doc pilot)

Au sortir du Faucheux, passage au bar à vins Le Fumoir place du Monstre, un lieu très fréquenté, élu pour l’instant par les noctambules et en l’instant incontournable. Vol de Nuit balance, un blues rock dans la tradition, une brochette de classiques des sixties et des seventies, du billard pour ce power trio au service du rock et de la pop depuis une quarantaine d’années.
Ca joue, c’est l’idéal fond sonore pour onduler du corps en dégustant un bon vin, se frôler, draguouiller, décompresser, et c’est un régal pour les oreilles dans l’écoute des solos très inspirés du guitariste Jean-Michel Heurtereau dit « Minou », le chaton de ses dames.

Cartoon Cats en Arcades Institute

Au pub anglais de l’an 1000 Foulque Nerra n’est pas loin.. Les anglais et leur compère franco-hongrois balancent un rock blues brut de décoffrage bâti à l’énergie et à la hargne de vieux chiens fous. On sent le bagage d’années passées à aimer l’électricité, à nourrir une tradition et un style, à narguer le temps qui passe à la manière des vieux bluesmen.
Il s’y mêle des accents jazzy, des ambiances éthérés à la Peter Green ; tonique version de « Baby please dont go » lors du deuxième set, et intervention improvisée applaudie par le public de l’harmoniciste Julien Cormier sur deux titres.

Patrick Chamblas : le swing pour enfants

Patrick Chamblas a tout pour plaire aux familles : son swing est fait pour les enfants. Il est même « né dans un piano ». C’est lui qui le dit !

Patrick Chamblas
Patrick Chamblas déclare « être né dans un piano », il y a maintenant plus de quarante ans. Ce musicien extraverti, licencié en musicologie et intervenant vacataire dans l’Éducation nationale a découvert l’envers du décor de la scène en 2003, alors qu’il effectuait une tournée avec des copains musiciens. Depuis, ce pianiste poursuit sa route à la rencontre de son public.

Il sort le 5 février un livre CD, L’Arbre à swing. Un nouvel opus de huit chansons et quatre poèmes, accompagnés par les sonorités jazz manouche de la guitare et de l’accordéon, aux couleurs rythmées et ensoleillées de Django Reinhardt. C’est évident, cet auteur compositeur interprète s’inspire de toutes les musiques, des grands classiques de Beethoven, Mozart, à celles qui ont bercé sa jeunesse comme celles de Georges Brassens, de Claude Nougaro ou de William Sheller. Des guides spirituels qu’il admire par-dessus tout. « J’aime quand la chanson tricote avec des choses qui ont de l’envergure », confie-t-il.
Un goût de la perfection que son public peut apprécier dans ses textes travaillés à la virgule près. L’artiste perfectionniste, qui avoue avoir un penchant pour la contradiction, souhaite avant tout « offrir, avec la musique, une échappée de la vie quotidienne ». Ce qui ne l’empêche pas de faire passer des messages à son public, notamment dans son dernier album, avec une prise de conscience sur l’importance de la sauvegarde de la nature, au travers de Petit Arbre, ou encore Je vais en balade.

Anne-Cécile Cadio

Le 21 février, à 21 h, au Bartok, à Tours, et le 7 mars, à 14 h 30, à la médiathèque d’Amboise.
>> patrickchamblas-concerts.blogspot.com

Sport lol #9

Toute l’actu sport lol et sarcastique de la semaine !

TU L’AS DIT !
« Après ces matchs, on aura une meilleure vision de la tendance. » Ce sont les mots de Mats Hummels, l’international allemand qui joue avec Dortmund en Bundesliga. C’est sûr que, sauf à posséder le pouvoir de lire l’avenir, il faut jouer avant de connaître le score…

ÇA C’EST FAIT !
Après la 8e journée du championnat de France de kin-ball, c’est Rennes qui tient le haut du panier avec 53 points à son actif. Elle domine Nantes et Angers… Le kin-ball ? Vous ne voyez pas ? Sérieux ? Mais si, c’est ce sport avec une boule géante et des règles bizarres qui nous vient du Canada !

LE TOP
L’équipe de France de handball : les Bleus font pour l’instant un sans faute dans ce Mondial 2015. Et on dit tout fort ce que tout le monde pense tout bas : ils mériteraient plus de visibilité (à quand tout le mondial sur le service public ?).

LE FLOP
Le footballeur Cristiano Ronaldo a fait le tour du web : déguisé (bon, il portait seulement une moustache…), il a surpris un jeune enfant en lui tendant un ballon. Sauf qu’à voir la réaction du petit, pas forcément euphorique, on est en droit de se demander s’il ne préférait pas Messi.

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Holly’s Dinner : born in the USA

Comme un goût d’Amérique. Prenez votre vieille bagnole américaine et faites un tour au Holly’s dinner. So perfect !

Holly's dinner
On vous emmène en Amérique ? (Photos tmv)

Il y a comme un air de déjà vu en entrant dans ce resto de l’Heure Tranquille. Une sorte d’impression qui persiste au moment de s’asseoir sur ces banquettes en vinyle bleu ciel et aux bordures blanches. Ces dalles noires et blanches ont déjà été foulées par vos pieds ? Reste aussi ce souvenir d’avoir rencontré cette serveuse habillée de rose pastel, vous avez déjà aperçu cet homme en tenue kaki avec ce petit chapeau triangulaire. Était-ce dans Sailor et Lula ou ce moment du braquage mythique dans Pulp Fiction ?
Elvis chante un de ses tubes. Impression familière de rentrer dans l’Amérique fantasmée, celle des années 1950, celle d’après-guerre. On a envie de commander un milkshake comme si on était dans un road movie, planté en plein milieu de l’Oklahoma. L’image d’un longue route, toute droite, s’impose tout à coup. Le désert s’étend à perte de vue.

Et puis on ouvre les yeux. Autour, l’Heure Tranquille, un peu de soleil qui perce à travers les vitres du premier étage d’Holly’s. Effet garanti. La fameuse serveuse prend rapidement la commande. Les chicken wings et cheese nuggets arrivent dans la minute dans un petit panier rouge. Celui que vous avez vu des centaines de fois sans forcément pouvoir le tenir, derrière votre écran. Le burger classique est honnête. La viande est de bonne qualité. Les frites sont à volonté, le soda aussi.
C’est un fast food, mais au-delà des standards des chaînes installées depuis des dizaines d’années en France. Un fast food de proximité. Un dinner en fait. On ne commande finalement pas ce milkshake mais on se prend à rêver. De cette Amérique qui n’existe probablement pas, celle bien ancrée dans notre imagination collective. Holly’s en donne une version plutôt proche, une sorte de panthéon pour les stars, les objets et la nourriture qui incarnent cette vision d’un pays facile à symboliser.

Chloé Vernon

AU MENU
Holly's dinnerLA SPÉCIALITÉ
Vous pouvez prendre un Caesar salad ou un bagel. On a préféré taper dans le dur, aller là où ça se passe : le burger. Sans se prétendre gourmet, il a tout ce qu’il faut pour contenter notre petit estomac tout vide. Sans nous laisser l’impression de n’avoir rien mangé de la journée.

L’ADDITION
Pour les grandes faims, le menu à 11,90 € est assez copieux pour vous satisfaire : ailes de poulet en entrée, burger ou salade et café avec une boule de glace et un grand cookie. Si vous êtes fauché et que vous souhaitez quand même vous faire plaisir, vous avez celui à 9,90 € avec entrée + plat ou plat + dessert.

EN PRATIQUE
Holly’s, au centre commercial l’Heure Tranquille. Résa au 02 47 42 04 20. Ouvert 7j/7.

Tour(s) plus candidate au label French tech

Valérie Sécheret coordonne l’initiative pour l’agglomération tourangelle. Elle répond à nos questions sur le label French tech.

Les anciennes imprimeries Mame vont devenir l’emblème de la candidature tourangelle au label. (Photo cabinet Franklin Azzi)

 


Pouvez-vous nous raconter comment cette candidature est née ?

En juillet dernier, des entrepreneurs du numérique sont venus nous rencontrer pour savoir si l’agglomération postulait au label Metropoles French Tech mis en place par le gouvernement (le but étant de faire de la France un vivier de start-up innovantes, NDLR). Nous ne savions pas si l’écosystème était partant pour une telle candidature. Nous ne voulions pas ramer dans le désert.

L’économie locale a répondu présente à votre appel ?
Le 16 septembre dernier, 130 entreprises sont venues à l’agglo pour un petit-déjeuner. Nous avons été surpris de l’engouement. Nous avons alors mis en place des groupes de travail, une plateforme numérique pour échanger les infos afin de travailler sur cette candidature.

Cette façon de travailler est nouvelle pour vous ?
Oui, elle est unique également. Il existe déjà des métropoles labellisées, mais leur candidature a été pilotée par des cabinets privés qui ont monté les dossiers. Notre démarche, à Tour(s)plus, est plus vertueuse, plus longue aussi.

Quelles sont les spécificités de la candidature tourangelle ?
Nous voulons mettre en avant nos spécialités locales également, toujours dans la perspective du numérique : tourisme et patrimoine, éco technologie, innovation sociale, bio-médicament. Label ou non, cette initiative permet de mettre en place une stratégie marketing de notre territoire sur l’économie numérique.

Le fab lab, la cantine numérique, la web school… Ce sont quand même des structures relativement nouvelles sur Tours ?
Oui, cette candidature nous donne les moyens de les faire émerger.

Propos recueillis par B.R.

Une minute sur le web #41

Passer de selfies d’un squelette, à la folie Twitter et des photomontages de chefs d’Etat sur le trône… Tout est possible sur le web.

On a pas mal flashé sur les œuvres d’Alex Solis. Ce designer de Chicago a un trait excellent et une touche bien marrante, mais il se met aussi en scène dans ses propres dessins. Illusion totale ! instagram.com/alexmdc
BUZZ_PRINCIPALE

PHOTOMONTAGE
WTF SUR LE TRÔNE
Oh puis crotte ! Ok, on ne fait pas dans la dentelle avec Cristina Guggeri qui a créé une série d’illustrations pour montrer à quoi ressemblent les leaders mondiaux… aux toilettes. L’artiste voulait montrer qu’ils sont normaux. Berlusconi (photo), Obama, Merkel, le Pape et Poutine sur le trône, ça se découvre sur son Facebook.

BUZZ_CACA

LE CHIFFRE
78 000
C’est le nombre d’emplois indirects créés en France grâce à Facebook, en 2014 (source : cabinet Deloitte). Générant par là 6 milliards d’euros d’activité économique. Aux États-Unis, l’impact économique du site de Zuckerberg est estimé à 100 milliards de dollars.

INSOLITE
FOLIE TWITTER
Sur Twitter, Jaime Guerra, un ado, a demandé au pro du basket Nik Stauskas si sa petite amie Taylor (du genre mannequin) pouvait l’accompagner au bal de promo de l’école. Amusé, le couple a accepté en échange de 10 000 retweets en 48 h. Avec le buzz, l’ado les a obtenus en… deux heures. Depuis, son histoire fait le tour du monde. (A DÉCOUVRIR EN ENTIER ICI)

INSTAGRAM
PARODIE SQUELETTIQUE
On trouve de tout sur Insta’ ! Même un squelette qui s’amuse à poster des photos d’elle (oui, c’est une fille) au réveil, à la piscine, durant un brunch, à la salle de sport ou encore des selfies au réveil. Ça vous rappelle vos photos ? Normal, c’est fait exprès et c’est mortellement ressemblant. instagram.com/omgliterallydead

BUZZ_SQUELETTE

UNIVERSITÉ
COURS DE SELFIE
‘Sont fous ces Anglais ! De mars à avril, la faculté City Lit, à Londres, dispensera des cours de selfie avec sa formation appelée « l’art de l’autoportrait ». Au programme, organisation de la lumière, créativité, notions d’individualité, concept du selfie… Oh, au fait. Si cela vous tente, la formation coûte 168 €.

LE TUMBLR
METRO BOULOT DODO
Qui sont ces gens dans les premiers métros, à 5 h 30 du matin ? Pourquoi sont-ils là ? C’est ce que voulait savoir Julien, un photographe, qui a décidé d’aller à leur rencontre et raconter leur histoire. L’idée est simple, mais c’est bourré d’humanité. Témoignages et jolis portraits à découvrir sur premiersmetros.tumblr.com
BUZZ_METRO

Coupez court ! Le concours de courts à Tours

Trois étudiantes de l’IUT lancent Coupez court !, un concours de courts-métrages. Cinéastes amateurs, à vos caméras.

Coupez Court!
Coupez Court! Le concours de courts-métrages à Tours.

Le nez dans le guidon… Depuis décembre, Léa, Léana et Emmeline courent partout, passent des coups de fil à tour de bras. On ne dira pas que c’est Hollywood dans leurs têtes, mais presque. Parce que ces trois amies en communication de l’IUT ont eu la bonne idée de lancer Coupez court !, un projet qui s’inscrit dans le cadre de leurs études : « Il est vrai qu’on adore aussi le cinéma. Sur Tours, il y a pas mal de festivals, de diffusion, mais là, c’est vraiment un concours. Et comme on est étudiantes, les gens ont moins peur, ils osent se lancer », explique Léa Ngo-di.

Après avoir récolté 1 225 € sur un site de financement participatif (au lieu des 1 000 prévus), les filles ont mis la machine en route. Quand elles parlent de Coupez court !, elles ont des étoiles plein les yeux. Le curseur de la motivation poussé au maximum. « En tant que cinéphiles, on voulait donner la possibilité aux gens de s’exprimer à travers un court-métrage, un format pas si connu que ça », précise Léa. Comme elle le dit : « Dans un court, on dit en cinq minutes ce que les films disent en 1 h 30 ! »

Léana, Léa et Emmeline se sont armées d’un thème simple, mais qui laisse la porte grande ouverte : je rêve. « On a galéré pour trouver. Au départ, on souhaitait quelque chose sur la vie étudiante. Mais c’était trop banal », avoue Emmeline. Et puis elle se sont souvenues d’une citation du jeune réalisateur prodige Xavier Dolan, à Cannes : « Accrochons-nous à nos rêves. » Le déclic.
Pour les cinéastes en herbe qui veulent donc tenter le concours, tout est permis. Noir et blanc, couleurs, animation, horreur, fantastique, comédie, docu… Seule contrainte ? Ne pas excéder les cinq minutes. Une fois la totalité des courts-métrages visionnée, les étudiantes pré-selectionneront les potentiels vainqueurs. Ultime étape : un jury choisira trois gagnants. Dans les coulisses, on peut d’ailleurs déjà dire que l’acteur Philippe de Janerand sera de la partie (vu dans Taxi, Les Choristes ou encore Paulette). Léa, Emmeline et Léana espèrent maintenant recevoir un paquet de courts-métrages pour le concours. Histoire de ne pas couper court à leur rêve.

[Mise à jour 10/02/2015 : se rajoutent au juryle réalisateur et scénariste Just Philippot, ainsi que Marie-Laure Boukredine, coordinatrice diffusion à CICLIC et chargée de la coordination régionale du Mois du film documentaire]

Aurélien Germain

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=rTDadi7ODA0[/youtube]

>>>EN BREF

COMMENT ON FAIT ?
D’abord, direction CE SITE pour remplir un formulaire de pré-sélection.Vous avez jusqu’au 28 février pour envoyer votre court (toutes les infos utiles sur le site). La soirée de remise des prix aura lieu vendredi 20 mars, au CGR de Tours. Les gagnants seront récompensés.
Aussi sur facebook.com/coupezcourt

CONSEILS
> Pour un bon court-métrage, soyez efficace. « Il ne faut pas se perdre ou s’éparpiller », avance Léa.
> « On veut découvrir quelque chose. Soyez libre, puisqu’il n’y a pas d’exigence sur la forme. »
> « Vous pouvez monter vos films sur Imovie, Windows Movie Maker, Adobe première pro… »

CONTRAINTES
Bah oui, il en faut. Comme les courts seront diffusés sur grand écran, la vidéo doit être de qualité : 1,080 dcp. Il doit durer entre 30 secondes et 5 minutes. Après le montage, il faut graver la vidéo sur un DVD vierge. Inutile de préciser que tout plagiat est interdit…

DERRIÈRE LE PROJET
Léa Ngo-di a 20 ans. Étudiante et musicienne, elle s’est notamment investie dans les partenariats et l’organisation. Emmeline Buthaud, 20 ans, fan de ciné, a déjà participé à des chroniques sur Radio campus. Enfin, Léana Charpentier est une passionnée de cinéma italien de 19 ans. Elle a aussi pris en charge les relations presse pour le projet. Côté partenaires, elles ont obtenu la mairie de Tours, le Futuroscope, les Films des loups blancs, les magazines So Film et Positif.

Emmeline, Léana et Léa.
Emmeline, Léana et Léa.

Faites vos jeux ! La folie des jeux de société

La rédaction vous donne le meilleur des jeux de plateaux, de cartes ou de logique… Et en bonus, on a imaginé un jeu dont vous êtes le héros (de tmv) !

QUIZZ : RÉVISEZ VOS CLASSIQUES

1.Quelle est la date de la première parution du Monopoly ?
a/ 1919.
b/ 1915.
c/ 1898.

2.L’inventeur du Scrabble, Alfred Mosher Butts, était…
a/ Professeur de lettres.
b/ Présentateur télé.
c/ Architecte.

3. Quel est le jeu le plus joué au monde ?
a/ Le mille bornes.
b/ Les mystères de Pékin.
c/ Le bridge.

4.Quelle est l’origine du Rummikub ?
a/ Israël.
b/ Allemagne.
c/ Bosnie.

5. Au Pictionary…
a/ Les rébus sont autorisés.
b/ On a le droit de faire des gestes.
c/ On gagne un point par dessin trouvé.

6. Depuis 2009, la fabrication du 1000 bornes est réalisée….
a/ Dans le Massif-central.
b/ En Gironde.
c/ En Corrèze.

7. Comment s’appelle la version 3D du puissance 4 ?
a/ Le Pogo.
b/ Le Goso.
c/ Le Sogo.

8. Quel personnage n’existe pas dans Loups-Garous ?
a/ Cupidon.
b/ L’instituteur.
c/ Le voleur.

9. Combien de symboles se trouvent sur une carte de Dobble ?
a/ Neuf.
b/ Huit.
c/ Sept. 10.

Quel est le nom du Trivial Pursuit au Québec ?
a/ Quelques arpents de pièges.
b/ La poursuite aux questions.
c/ Embûche et culture générale.

(Réponses : 1/b, 2/c, 3/c, 4/a, 5/a, 6/c, 7/c, 8/b, 9/b, 10/a)
Jeux de société

LE SAVIEZ-VOUS ?

J’achète !
Il existe un championnat du monde de Monopoly depuis 1973. Mais attention, ne participe pas qui veut ! Les qualifications se font lors de tournois nationaux.

scrabbleEncore des mots, toujours des mots …
Il y a 60 ans, le Scrabble pointait son nez en France. De l’anglais « to scrabble » (fouiner), il a creusé les cervelles de pas mal de générations. Un jeu du dimanche pour mémé ? N’empêche que depuis sa sortie en 1948 aux USA, il s’en est vendu 150 millions d’exemplaires dans 121 pays, en 36 langues. La Fédération française de Scrabble compte 16 000 licenciés.

523
C’est le nombre de parties d’échecs simultanées disputées par Alik Gershon, grand-maître d’échecs israélien. Un record mondial réalisé le 25 octobre 2010 à Tel Aviv. Au final, le champion a emporté 454 parties, en a perdu 11 et fait match nul 58 fois, le tout en… 19 heures ! Pour mémoire, le précédent record de 500 parties était détenu depuis août 2009 par le grand-maître iranien Morteza Mahjoub. Déjà une sacrée performance ! Elle lui avait pris 18 heures, soit moins de cinq secondes par coup. Échec et mat !

Vous avez dit vieux jeu ?
On a tendance à l’oublier, mais la plupart de nos jeux actuels sont souvent inspirés de jeux très anciens. Exemple ? Le jeu de Senet, l’un des tout premiers jeux de société connus. Il était pratiqué par les anciens égyptiens du Nouvel Empire. Il se jouait à deux sur un plateau avec des pions et des cases. Les pharaons en étaient addicts ! Aujourd’hui, ses « descendants » s’appellent « Jeu de l’oie », « Othello » et Trivial Pursuit.

Les jeux de 52 cartes sont basés sur le calendrier grégorien
Il y a 4 couleurs pour les quatre saisons de l’année, 12 figures pour les 12 mois, 52 cartes pour les 52 semaines et la somme de tous les points d’un jeu de 52 cartes plus le joker est de 365 pour les 365 jours de l’année. Le total de chaque couleur donne 91 points (les valets, dames et rois valant respectivement 11, 12 et 13 points), ce qui donne en multipliant par quatre 364 points, auxquels on ajoute un point de joker. Un jeu classique est livré avec 2 jokers, ce qui donne alors un total de 366 pour les années bissextiles.

Cocorico
La France est le 2e pays consommateur de jouets et de jeux en Europe, derrière le Royaume-Uni. Elle représente 20 % du marché européen soit près de 15 milliards d’euros (quand même !). Pour comparaison, le Danois Lego® réalise un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros.

♦ A TOURS :

La Maison des jeux C’est le repère de tout bon joueur tourangeau, qu’il soit expert, débutant ou simplement passionné. Leurs deux ludothèques ne désemplissent jamais. En centre-ville : 16 impasse Jules-Simon. Rives du Cher : 7 rue Toulouse-Lautrec. Plus d’infos sur http://www.mdjt.org/

Bar le p’tit joueur À quand une soirée jeu autour d’une pinte ? C’est le bon endroit pour continuer la soirée sans s’ennuyer. Plein de nouveautés. Même les débutants sont les bienvenus. 13 bis, place de Châteauneuf. (RETROUVEZ NOTRE ARTICLE ICI)

Les magasins Parce que Tours est une ville de joueurs, on a de très bonnes boutiques où vous trouverez tout ce qu’il vous faut, de Zombie ! à Talisman en passant par King of Tokyo (vous ne connaissez pas ces jeux, allez demander aux vendeurs, ils vous montreront). Sortilèges (75 rue du Commerce). La Règle du jeu (3 rue Colbert). Pour les plus petits d’entre vous : Garnuchette (26 rue de la Scellerie)

BONUS :

NOTRE JEU : spécial tmv. Un jeu dont vous êtes le(s) héros. Essayez donc de boucler le journal tiens !
(DISPONIBLE EN PDF ICI)

Horoscope du 28 janvier au 3 février 2015

C’est fou, c’est wtf, c’est du gros n’importe quoi : voilà l’horoscope de la semaine.

BÉLIER (SPÉCIAL ON VOUS AIME CETTE SEMAINE, CAR VOUS PRENEZ TOUJOURS CHER, VU QUE VOUS ÊTES EN PREMIER)
Amour
Il/Elle vous aime, comme son rayon de soleil. Nous aussi. Votre chat aussi. Tout le monde vous kiffe à donf’ de la patate.
Gloire
Argent, famille, vie de rêve : tout le monde vous envie.
Beauté
Même le matin, vous êtes beau/belle et votre haleine est pure.

TAUREAU
Amour
« Alte Freunde, alten Wein und alte Schwerter soll man nicht vertauschen ! », comme on dit en Allemagne.
Gloire
« Ne lâchez rien », vous dit Pluton. Surtout pas votre bébé.
Beauté
Qui dit panaris au pus, dit canari au…

GÉMEAUX
Amour
Fuyez. Il est encore temps.
Gloire
Saviez-vous qu’un spermophile est un petit rongeur de la famille des écureuils ? (eh ouais, désolé bande de dégoûtant(e)s)
Beauté
Sous votre pâté, la plage.

CANCER
Amour
Ah, pour simuler, là y’a du monde, hein !
Gloire
Emmanuel Macron style, baby.
Beauté
Les poils d’aisselles colorés sont à la mode. Combien de fois va-t-on le répéter ?!

LION
Amour
Rien ne sert de fouiller sur son Facebook… Il/elle a aussi Twitter.
Gloire
Vous vous sentez comme un ado. L’acné en moins.
Beauté
Touuut nu et tout bronzéééé… Sauf que c’est pas l’été (et qu’on n’a pas envie non plus).

VIERGE
Amour
Vous êtes son cachalot ; il/elle est votre baleineau.
Gloire
Si tu ne sais pas où aller, retourne d’où tu viens.
Beauté
Vos fesses roses vous vont si bien.

BALANCE
Amour
N’ayez pas honte de lui/elle. Dans 10 ans, il y aura prescription.
Gloire
Il y a toujours pire que soi : la preuve, certain(e)s écoutent Justin Bieber.
Beauté
Vous avez ce petit quelque chose de mignon. Mraooow, on vous caresserait bien le nez.

SCORPION
Amour
Les couples qui se surnomment « bébé » iront en Enfer. C’est pas moi qui le dis, c’est la Bible. Juré !
Gloire
« Rien ne sert de pourrir, il faut partir à point » (The Walking Dead)
Beauté
Sourcils broussailleux, mariage heureux.

SAGITTAIRE
Amour
Comme le disait le fameux Moundir : « Je sens des choses monter en moi, t’es en train de me parler, et y a les volcans d’Auvergne qui commencent à monter. »
Gloire
Le néant. The néant. Das néant.
Beauté
De la classe à la crasse, il n’y a qu’une lettre.

CAPRICORNE
Amour
À bas les mioches.
Gloire
Plein les poches.
Beauté
Grosse sacoche.

VERSEAU
Amour
Sache que si tu as des cheveux châtains, je t’aime.
Gloire
Faites un croche-pied à votre boss. Filmez. Rigolez. Envoyez-nous la vidéo.
Beauté
Non, mais vos chaussures… Sérieusement ???

POISSON
Amour
Vive les gastéropodes.
Gloire
Arrêtez de nous insulter par mail. On a votre adresse IP.
Beauté
Ton père il a volé des étoiles pour les mettre dans tes yeux, tout ça, tout ça.

HOROSCOPE

Imitation game : la bosse des maths

Sous ses airs de blockbuster pas très original, ce biopic sur le mathématicien Alan Turing offre un propos intelligent.

Imitation Game
Coupe de cheveux années 1940, il regarde fixement le commandant Denniston et prononce un mot. « Enigma ». Le militaire anglais, mécontent de l’insolence d’Alan Turing se retourne pour écouter celui qui résoudra le plus grand mystère de la Seconde Guerre mondiale. Enigma, c’est la machine utilisée par les Allemands pour crypter les messages radio.
Pendant des années, Alan Turing va travailler en secret avec une équipe de cryptologues et déchiffrer son fonctionnement. Imitation Game possède ce petit plus que beaucoup de biopics n’arrivent pas à atteindre. Cette petite flamme qui rend le film plus profond qu’un simple portrait brossé à coup de plans mélancoliques (l’agaçant La Vie en rose sur Piaf ou encore le pathétique Lady sur Aung San Suu Kyi pour ne citer qu’eux).

S’il fallait trouver des cousins lointains, Walk the line sur la vie de Johnny Cash pourrait trôner à ses côtés. À ceci près qu’Alan Turing est bien moins médiatique et vendeur que la vie rock’n’ roll du mythique musicien. Imitation game n’essaye pas de réécrire l’Histoire, de l’édulcorer, mais se concentre sur les personnages, les interactions, leur façon d’être. Alan Turing est souvent considéré comme le père de l’ordinateur. Dans Imitation Game, c’est un mathématicien fermé, égocentrique, au comportement similaire à celui qu’il introduit dans ses machines. Malin, le cinéaste Morten Tyldum fait bien le distingo entre ces facettes de la personnalité d’Alan Turing et son orientation sexuelle. Il suggère l’homosexualité du mathématicien par des flash-backs bien placés, sans jamais vraiment la traiter de front. Le jeu subtil de Benedict Cumberbatch souligne cette faculté du film à passer du pr ivé, au secret , au professionnel sans jamais confondre.

Malgré ce tableau idyllique, Imitation Game souffre quand même d’une formalité cinématographique. Comme si Morten Tyldum s’était seulement concentré sur le jeu des acteurs et le scénario. La photographie reste propre, sans dépasser le stade de l’étalonnage basique : elle n’arrive pas à rendre cette fameuse dualité de l’histoire. Les flash-backs, utiles pour la dramaturgie, sont malgré tout bâclés d’un point de vue technique. L’inventivité n’est pas non plus de mise dans le cadrage : les plans classiques se succèdent sans originalité. Sans parler de la bande originale. Les violons entendus mille fois alourdissent le propos du réalisateur et rendent certaines scènes un peu ridicules. Dommage d’expédier ainsi la forme : Imitation game offre, dans le fond, une vision plutôt complexe d’Alan Turing.
Benoît Renaudin
Biopic anglo-américain, 1 h 54. De Morten Tyldum. Avec Benedict Cumberbatch, Keira Knightley…

NOTE : ***

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TOUJOURS EN SALLE
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SNOW THERAPY *
Le pitch de ce psychodrame était top : une famille idéale en vacances au ski qui vole en éclats, lorsqu’une avalanche manque de les tuer : si la mère pense à ses enfants, le père part en courant pour sauver sa peau. Dans la forme, Snow Therapy est excellent : photographie somptueuse, image chiadée nourrie par du Vivaldi, jeu d’acteurs… Dans le fond, il rate le coche de la comédie grinçante et perd son spectateur en route (2 h, ça peut être long). Loin d’être le chefd’oeuvre encensé à Cannes… A.G.

FOXCATCHER ***
Inspiré d’un vrai fait divers, Foxcatcher dépeint la relation entre John du Pont, milliardaire excentrique et passionné d’armes, et deux frères lutteurs. Mêlant habilement biopic et drame mental, Bennett Miller accouche d’un film asphyxiant et terrifiant. Sous une tonne de prothèses et de maquillage, Steve Carell et Channing Tatum, méconnaissables, sont subjuguants dans ce triangle castrateur. Dans cette atmosphère vampirisante, le cinéaste creuse le thème de la manipulation avec brio. A.G.

L’INTERVIEW QUI TUE ! **
Le film polémique (SonyGate, hackers et compagnie) est enfin visible. Mais The Interview, en VO, est loin d’être l’arme de destruction massive qu’on croyait. Graveleuse et potache, cette comédie, emmenée par l’excellent duo Seth Rogen- James Franco, multiplie les scènes improbables (le coming-out d’Eminem, une balade en tank sur du Katy Perry…). C’est certes drôle et un chouïa politiquement incorrect, mais trop long et loin d’être inoubliable. A.G.

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Le festival Mauvais Genre lance sa campagne de financement participatif

Le festival Mauvais genre a besoin de vous ! Le célèbre rendez-vous ciné tourangeau lance une campagne de financement participatif.

Mauvais genre
Vous l’avez sûrement vu passer sur notre compte Twitter… Le festival tourangeau Mauvais Genre, emmené par Gary Constant, a lancé une campagne de financement participatif sur la plateforme Ulule.

Pour sa neuvième édition, le festival dit vouloir « voir plus grand » et « a décidé de mettre tout en oeuvre pour atteindre ses ambitions ». Comme, cette année, le budget des subventions est voté en mars (au lieu de décembre, habituellement), Gary Constant a voulu jouer la carte du financement participatif. Objectif ? Participer au financement du teaser 2015, améliorer les conditions techniques des projections, ou encore participer à la venue d’invités internationaux, de groupes de musique et récompenser le créateur de l’affiche (un étudiant de l’école Brassart).

Le festival espère obtenir 3 500 € (le 27 janvier, il en était déjà à 330 €). Chaque donateur recevra une contrepartie (une place, un pass, un teeshirt etc.)

>>>Pour aider Mauvais Genre, c’est PAR ICI !!!

Par ailleurs, sachez jeunes gens que cette année, tmv sera partenaire du festival Mauvais Genre. On vous réserve du lourd. Du très lourd.
Rendez-vous du 1er au 6 avril 2015 !

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De Christiane Grimal à Big Yaz Explosion en passant par Pneu !

Il est comme ça, doc pilot. Il enquille les concerts comme personne. Et en profite pour vous faire part de ses découvertes.

Grimal
Christian Grimal (photo doc pilot)


>Christiane Grimal & Tijerina Projekt à l’ H
ôtel de ville de Tours

Passage éclair de la chanteuse américaine (et un peu Tourangelle, tant nous l’avons adoptée en terres ligériennes) pour un concert de gala dans la salle de réception de l’Hôtel de ville. Concert privé offert aux participants d’un congrès de pédiatres neurologues lors de la soirée Travel Cortex, contexte un peu difficile à devoir jouer les pianistes de bar pour une audience en pleine dégustation d’un dîner. Pourtant, la qualité indéniable et la force artistique et émotionnelle de la chanteuse arrivent à vaincre les estomacs pour ravir les cœurs.
Les quatre musiciens de Tijerina Projekt dépassent le simple accompagnement de leur chanteuse et présentent une cohésion telle que nous sommes face à un Groupe, un Style, un Concept.
L’étonnante dextérité des instrumentistes fait leurs solos magiques et inspirés, une respiration nécessaire pour se maintenir à flots malgré les coups à la sensibilité appliqués avec constance et rigueur par leur chanteuse aussi troublante qu’une Billie Holiday, aussi dramatique qu’une Karen Dalton, investie corps et âme dans le moindre de ses mots, le plus infime de ses gestes, expression globale d’un répertoire original totalement investi dans la recherche de l’unique et du beau.
Christiane Grimal propose des courts métrages, des bribes d’existence, une galerie de personnages haut en couleur, des paysages et des voyages, la force de l’Est, sa migration vers l’Ouest, le mélange des ses racines juives et cubaines, de la beauté et du rythme.
De la danse et de la méditation sur la Condition Humaine, l’Amour, la Joie, le Drame. Je suis grand fan de la Dame.

>>PNEU au Temps Machine

Arrivé vers 23 h, je tombe à pieds joints dans une flaque de fiesta étalée aux sols, aux murs et aux plafonds du Temps Machine. Une bubble-party pour granenfants, une joyeuse déglingue dans ce Cocktail Pueblo régressif, l’impression de voir la génération des trentenaires de retour aux goûtés d’anniversaire de l’école primaire. On me dit que j’ai raté une belle prestation, celle dElectric Electric… Dans le club, passent de vieux clips de la fin des sixties, Henri Salvador dans ses pitreries (mais là c’est un appel à l’enfance des quinquas)…

Je prends un Mars histoire d’être dans le ton et dans la forme : soirée sucrée… Puis dans la grande salle, Pneu comme à l’habitude posé au sol au milieu de son public ou comment redéfinir la scène au-delà de la différence et l’adoration, en propulser les codes vers la fusion, l’égalité et la communion des énergies. Pneu est unique et novateur dans sa capacité à faire du bien avec du bruit, à user de technique pour peindre un univers au premier abord déstabilisant puis terriblement attractif, une drogue dure en appel au corps, à écouter pendant des heures, un trip.
On peut parler ici de « musique contemporaine classique » tant l’écriture est technique, construite, à sa façon académique, dosée, bornée, finalement à l’opposé de la techno de ses grands frères dont elle sublime l’énergie communicative au travers de performances instrumentales. Elle pioche aussi dans la crème des seventies (peut-être sans le savoir), Zappa, Beafheart, King Crimson… et ainsi touche trois générations sans compromis et sans forcer. Jeudi, je fus particulièrement réceptif à leur concert, peut-être tout simplement nourri de l’écoute répétée de leur dernier disque, avec cette impression d’assister à un Don et à un Acte.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=f85TvIwHQnI[/youtube]

>>>Big Yaz Explosion en Arcades Institute

Quatrième étape des Arcades hivernales et la fiesta annoncée avec le passage de la bande de Nacer Yazid, hommage haut de gamme à la période Stax et Motown de la fin des sixties dans l’exécution fidèle et passionnée de classiques de Otis Redding, Aretha Franklin et Wilson Pickett par le bigband de rythm and blues le plus talentueux du Centre Ouest.
De nombreuses formations s’amusent à proposer un tracklisting issu de cette période pour justifier la mise en son d’un dancefloor nostalgique. Avec Big Yaz il n’en est rien, nous sommes dans une recréation permanente des grands classiques, un investissement total dans l’élévation vers les cimes du jeu et du plaisir, un
e interprétation toujours plus globale et tonique, soucieuse d’évacuer les possibles comparaisons avec les interprétations originales par l’énergie investie dans la mission.

En fait, tout est affaire d’esprit. De message aussi : les musiciens, excellents, ont depuis longtemps évacué toutes les barrières techniques, se donnant ainsi la possibilité d’investir leurs rôles de porteurs du message, un vaudou sonore pour réveiller les ombres des dieux morts. A la croisée des chemin, ils font un deal avec le Diable et nous filent du feu, des larmes et de la sueur pour nourrir La Légende. Frappé d’épilepsie réflexe, le public chute dans la danse, se damne pour un rythme, un son, un riff de cuivre martelé dans le souffle, une forge de Vulcain d’émotion dans la gueule de chien fou du chanteur. C’est le Paradis en Enfer.

Sport lol #8

En deux minutes (même pas !), toute l’actu sportive de la semaine.

TU L’AS DIT !
« Prendre, consommer, jeter et ne rien donner surtout. DSK aurait pu être footballeur. Le foot et la baise, c’est pareil. » Une phrase du livre Je Suis le footballeur masqué. Un pavé dans la mare sur les coulisses du foot qui va éclabousser le monde de la L1. Le JDD pense que derrière l’auteur anonyme, se cache Édouard Cissé.

ÇA C’EST FAIT !
« J’ai été mordu par un crocodile », a dit Robben, joueur au Bayern de Munich à un journaliste qui lui demandait d’où venait son bandage à la main. Sauf que c’était une blague (humour mordant). Sauf que ça a été repris par plein de médias. Sauf que les journalistes n’avaient pas vu le second degré.

LE TOP
Le Comité national olympique et sportif français a récupéré le droit d’utiliser le slogan « Allez les Bleus ». En 1997, un particulier opportuniste avait acquis les droits. Depuis, il se faisait un paquet d’argent grâce à ça.

LE FLOP
Un souci avec les représentantes dans le sport de haut niveau ? Une seule femme figure parmi les 40 sportifs préférés des Français, d’après un classement de l’Équipe magazine. Il s’agit de Jeannie Longo (13e place).

Robben
Le fake de Robben a inspiré quelques internautes…

Je pense donc je suis Charlie : à vos claviers !

Lectrices et lecteurs : à vos claviers (et à vos crayons !). Comme chaque semaine, vous pouvez réagir sur un thème. Pour le prochain numéro du 4 février, dites-nous ce qu’évoque la laïcité pour vous.

La rédaction de tmv a décidé de faire perdurer l’esprit citoyen et l’unité qui est née après l’attentat contre Charlie Hebdo. Pour continuer à témoigner, pour livrer vos idées, pour ne pas s’arrêter de réfléchir… Pour tout cela, nous avons créé une rubrique dans laquelle nous vous proposons chaque semaine un thème.

Vous avez été nombreux(ses) à réagir, témoigner, dessiner et écrire sur le thème de la liberté d’expression. (Un échantillon visible ICI mais aussi dans nos deux derniers numéros).

Pour le prochain numéro, du 4 février, nous lançons un nouveau thème :
La laïcité et ce qu’elle vous inspire.

A vos claviers, à vos crayons : nous attendons vos contributions par mail (redac@tmvmag.fr), ou via notre Facebook !

Je pense donc je suis charlie

Tours à table version resto

Visiblement, tout le monde ne le sait pas encore… Mais Tours à table, ce n’est pas qu’un atelier cuisine. C’est aussi un super resto !

Tours à table
Sandrine Mercier fait partie de Tours à table qui existe depuis 2006. (Photos tmv)

Bah si, puisqu’on vous le dit. La preuve, on a enquêté (bon, en fait, on a juste pris un malin plaisir à leur rendre visite et remplir notre petit bidon) : l’enseigne tourangelle oeuvre aussi dans la restauration le midi. Oh, loin du petit bistrot ou du gros resto gastro (puis, dodo au boulot) ! Non, simplement la petite adresse bien sympathique, o ù l’on se sent chez soi.

Il suffit de voir où Tours à table s’est installé. On longe la rue Palissy et, passé le Vinci, une grande pancarte incite à pénétrer dans cette petite cour. Une mini terrasse, l’envie de s’y poser par beau temps… Bon, ce jour-là, le ciel gris avait décidé de verser quelques larmes (poésie, quand tu nous tiens), alors on a mangé à l’intérieur. Juste après l’excellent accueil, on savoure les lieux. Le plafond est immense, c’est une maison tourangelle typique, les murs en pierres blanches. Y sont accrochés des tableaux colorés du peintre tourangeau Daniel Flotat, une grosse fourchette, une cuillère… Les tables, peu nombreuses, sont espacées (et c’est tant mieux !). Atmosphère tranquille, envie de se laisser chouchouter.

Frédérique, Caroline et Sandrine, qui font vivre Tours à Table, ont quitté la rue George-Sand « dans l’idée de s’agrandir », comme l’indique Sandrine, en salle. Les ateliers pour apprendre à cuisiner sont toujours là. Le service restauration, moins connu, aussi. « La carte est changée plus que régulièrement. Nous avons des produits frais et locaux. Tout est fait maison », assure-t-elle. « Ça reste du simple, mais on recherche toujours une certaine finesse. C’est une cantine changeante. » Plaisir dans l’assiette et dans les mirettes : du coup, ça nous a donné envie de s’inscrire à leurs cours de cuisine. Gourmands jusqu’au bout.

DANS L’ASSIETTE
UN PLAT
Image5
Ce jour-là, c’était un sauté de poulet délicieux et tendre, sauce italienne quinoa au citron. Non seulement, c’est un vrai plaisir gustatif, c’est cuisiné avec goût et parfaitement dosé/assaisonné, mais l’assiette est aussi joliment présentée. Petit avantage et véritable plus !

L’ADDITION
La formule du jour (son plat et son dessert, un café gourmand) revient à 14 €. Un prix correct et classique au centre de Tours. Sinon, comptez 10,50 € pour un plat seul.

EN PRATIQUE
Tours à table se trouve 45 rue Bernard-Palissy. Le restaurant est ouvert du mardi au vendredi, le midi. Salon de thé l’après-midi. Possibilité de brunch, un dimanche par mois. Contact : 06 62 86 99 10 ou toursatable.com et TOURsATABLE sur Facebook. Pour l’atelier cours de cuisine, plus d’infos sur leur site.

Une minute sur le web #40

Quarantième épisode de notre rubrique, où l’on traînaille sur le Net. Alors traînaillez avec nous…

BUZZ_FACES
On a bien flashé sur le travail de l’artiste espagnol Isaac Cordal qui s’amuse à faire des visages avec des passoires mais aussi avec des personnages miniatures en ciment. Plus sur cementeclipses.com

NOSTALGIE
AVANT – APRÈS
On ne sait pas trop pourquoi, mais la nostalgie nous prend en ce début 2015. Alors on y va à fond avec ce site qui propose de poster ses photos de famille et de les réinterpréter aujourd’hui. Plus sur thenandnowphotos.com

BUZZ_NOW

GIF
YOUTUBE S’Y MET
Le géant de la vidéo va se mettre au gif en proposant bientôt une option pour transformer une vidéo. Youtube a créé un compte pour montrer à quoi ça ressemble mais n’a pour l’instant pas donné de date de lancement.

JEUX VIDÉO
ARCHIVES
Le site web archive.org continue son travail de défrichage. Après les jeux vidéo d’arcade, ce sont ceux de PC qui sont hébergés sur le site. Vous savez, avec des pixels sur Windows 98. Prince of Persia, Street fighter, Worms… Séquence nostalgie sur archive.org

POLICE
BONJOURJESUIS.COM
Le graphiste Steve Poutré a eu la bonne idée : son site web propose chaque jour une police de caractère et un petit texte de présentation. Une belle aventure dans le monde fantastique d’Arial, Comic sans MS ou Garamond.
BUZZ_POLICE

LE CHIFFRE
700
C’est le nombre de scientifiques américains qui lancent un appel à la prudence face au futur des intelligences artificielles. « Étant donné [leur] grand potentiel, il est important d’étudier comment la société peut profiter de leurs bienfaits, mais aussi comment éviter leurs pièges » ont-ils écrit. Pour lire l’appel en Anglais : futureoflife.org

L’HISTOIRE
DESIGNEUSE NÉE
En 2009, suite à un stage en architecture, Michelle Vandy s’aperçoit qu’elle souffre de lésions articulaires. La jeune designeuse suédoise ne peut plus utiliser ses mains. Au bout de quelques mois, elle développe une technique particulière : elle réalise tout ses dessins sur ordi à l’aide de son nez. Infos sur looknohands.me
BUZZ_NEZ

Chroniques culture #49

Une dose de BD cette semaine, mais aussi du DVD et jeu vidéo : voilà nos chroniques culture.

LE JEU VIDÉO
TOMODACHI LIFE
Tomodachi Life est LA simulation de vie par excellence sur consoles portables Nintendo. Un véritable hit, déjà vendu à près de 6 millions d’exemplaires au Japon, qui vous propose de créer votre monde virtuel idéal peuplé d’amis, de membres de votre famille… Simple d’accès et incroyablement addictif, Tomodachi est le titre idéal pour se distraire de longues heures sans se prendre la tête. Sympa.
L.Soon
> Nintendo, tout public, 2DS et 3DS, 40 € environ.

LE DVD
CALIFORNICATION – SAISON 7
Pour ceux et celles qui auraient raté la dernière saison de l’écrivain maudit, celle-ci débarque en double DVD gavé de bonus. Intéressant, par exemple, de découvrir des bêtisiers, les coulisses d’un épisode ou quelques secrets côté effets visuels. Pour le reste, on reste dans du connu : un Hank Moody, véritable aimant à embrouilles et aventures sans lendemain, plongé dans la jungle hollywoodienne. Moins subversive et olé-olé qu’à ses débuts, la série signe ici un final en demi-teinte.
A.G.

LE CD
ASAF AVIDAN – GOLD SHADOW
C’est une rupture sentimentale qui est le point de départ de ce Gold Shadow. Cette mélancolie flottante, on la sent tout au long de ce nouvel album. Une sorte de Spleen imprègne la voix androgyne et éraillée du chanteur israélien. En témoigne ce superbe titre éponyme, enveloppé de violons et d’un piano lancinant. Le rythme monte, entre envolées lyriques ou tempo accéléré. Mélangeant sans honte soul, pop, jazz et folk. Parfois déstabilisant, souvent poétique.
A.G.

LA BD
FRÈRES DE TERROIRS
Yves Camdeborde, chef reconnu et multi-étoilé, a eu la bonne idée d’embarquer dans ses bagages Jacques Ferrandez. Le résultat est un voyage passionnant dans tout l’Hexagone, chez des bouchers, des vignerons, des fromagers et même chez un coutelier. Une philosophie de vie ludique et conviviale, accompagnée de plein de recettes faciles à faire et qui ne nous donnent qu’une envie la dernière page tournée : cuisiner et passer enfin à table !
Hervé Bourit

 

Désir… désirs : Genre, l’expo !

Elle est lui, il est elle : la nouvelle expo de la photographe Nikita, à l’occasion du festival Désir… Désirs, s’affronte au genre. Visite guidée.

Nikita (Photo tmv)
Nikita (Photo tmv)

Je n’aime pas les étiquettes. Nikita le répète à plusieurs reprises. Elle cligne des yeux en souriant timidement. Ses paroles résonnent dans la grande salle de la bibliothèque centrale. Cinq de ses diptyques y sont exposés. Sur ces grandes photos en noir et blanc, cinq sujets prennent la pose. Version homme, version femme.
Première impression étrange : impossible d’identifier leur sexe d’origine. Elle lance, énigmatique : « Leur véritable identité se situe à peu près au milieu de ces deux photos. » Nikita a l’idée de cette série en 2009. « Je n’avais pas le temps de la commencer, j’avais plusieurs casseroles sur le feu. » Elle attend alors quatre ans avec cette idée en tête. « Ce n’est pas une réaction à l’actualité. » C’est un acte militant. « Quand j’ai commencé à shooter et à discuter avec les personnes, je me suis rendu compte que ce travail allait remuer beaucoup de choses. » Ses personnages, elle les repère dans la rue, à un vernissage, dans la vie de tous les jours. La photographe les choisit pour leur physique, « je les imagine dans le sexe opposé et si ça marche, je leur propose de poser. »

Elle ne sait pas que chacun d’entre eux va alors être perturbé par la séance qui suit. « J’ai découvert que le genre qui nous est imposé par l’éducation, la société, ne correspond pas à celui que nous souhaitons. Plus je parlais avec eux, plus ils me dévoilaient leur malaise. Est-ce que c’est moi qui les ai choisis en sentant ce trouble ou tout le monde souffre du genre qui lui est imposé ? » Pas de réponse.
Et puis, les séances la rattrapent à son tour. « Je me suis rappelée, petite, je revendiquais d’être une fille réussie plutôt qu’un garçon manqué. » Son enfance engagée afflue en appuyant sur le bouton de son appareil photo. Pas vraiment portraitiste, ni spécialisée dans le noir et blanc, Nikita se concentre sur le regard, elle essaye de capter « ce qui se dégage de féminin et de masculin. » Pour mieux le mettre en doute. « Je mets le doigt sur une souffrance infligée par notre société. Garçon ou fille ? Nous sommes avant tout des êtres humains. »
B. Renaudin

L’ÉVÉNEMENT
L’EXPO
Nikita a posé ses photos dans deux lieux : la bibliothèque centrale et la Chapelle Sainte- Anne dans laquelle elle diffuse également les témoignages des modèles. Jusqu’au 31 janvier, entrée libre. Pour les horaires : festival-desirdesirs.com

LE FESTIVAL
Elle est lui, il est elle de Nikita s’inscrit dans une programmation beaucoup plus large du festival Désir… Désirs. Depuis 22 ans, cet événement mélange débat, expo, films, concert avec cette idée qu’il faut accepter la différence de l’autre.
On vous propose nos trois coups de coeur :
>>UN FILM : LES NUITS D’ÉTÉ Pour la soirée d’ouverture, le mercredi 21 janvier, Désir… Désirs commence avec la projection de ce film de Mario Fanfani. Quand un notable de Metz se travestit en cachette dans les années 1950, c’est en général source de questionnement… À 19 h 45, en présence du réalisateur, aux Studio.
>>UN P’TIT DÉJ Toujours aux Studio, Désir… Désirs a demandé à Ciclic une sélection de six courts-métrages à déguster le dimanche 25 janvier avec un croissant. À 10 h 30.
>>UNE PIÈCE Histoire de Julie qui avait une ombre de garçon, c’est un spectacle tout public (à partir de 5 ans) sur une petite fille qui ne cherche qu’à être elle-même. Au théâtre de Vaugarni (Pontde- Ruan) le dimanche 1er février, à 16 h 30. Plus d’infos sur vaugarni.fr

Horoscope du 21 au 27 janvier 2015

Comme chaque semaine, votre dose d’horoscope astro-sceptique.

LOL cat

BÉLIER
Amour
Vous chantez la vie, vous dansez la vie, nous n’êtes qu’amour.
Gloire
Vos projets de dominer le monde vont aboutir, d’ici quelques années.
Beauté
Vous traînez la patte.

TAUREAU
Amour
Vous pourriez ressentir un léger vague à l’âme. Descendez de ce mât, ça ira mieux.
Gloire
En même temps si vous ne sortez jamais…
Beauté
Les légumes sont vos amis. Oui, oui même en purée sur le visage vous verrez.

GÉMEAUX
Amour
On vous prévient d’office, cette semaine ça le fait pas.
Gloire
Un petit chèque à l’ordre de votre astrologue tmv et le tour est joué.
Beauté
Si la tête vous tourne, consultez un médecin. Ou arrêtez le jaune.

CANCER
Amour
Votre vie sentimentale sera… comment dire ? Bouleversée.
Gloire
Vénus s’invite dans vos affaire. Et franchement, elle est pas cool comme coloc.
Beauté
À force de conjonction soleil-lune, vous faites des nuits blanches.

LION
Amour
C’est chaud !
Gloire Non, on ne répond pas à son patron sur ce ton.
Beauté N’approchez pas trop le déo en spray des aisselles. 15 cm suffisent.

VIERGE
Amour
Doucement sur le fruit défendu !
Gloire
Vous ne serez pas très productif.
Beauté Mangez du potage.

BALANCE
Amour
Vous allez bien finir par l’avoir, cette danseuse ridicule.
Gloire
Demandez une augmentation.
Beauté
Conseil épilation des sourcils : pour éviter les rougeurs, imbibez un coton d’alcool à 90° sur la zone avant d’épiler, ainsi que sur la pince.

SCORPION
Amour
Mouais.
Gloire
Travail. Eh oui.
Beauté
Eh non.

SAGITTAIRE
Amour
L’amour frappe à la porte. Trop tard, vous étiez sous la douche.
Gloire
Il s’agirait de vous taire.
Beauté
Bien choisir sa brosse à cheveux c’est primordial.

CAPRICORNE
Amour
Mars et ça repart.
Gloire
Y a plus trop les piles.
Beauté
On vous a dit 1000 fois de ne pas repasser vos cheveux.

VERSEAU
Amour
Trop de love dans votre life.
Gloire
Ne vous précipitez pas !! Surtout pas.
Beauté
« Regarde-toi dans une glace, Murielle ; faut être lucide »

POISSON
Amour
On a raté le moment où Vénus est dans la Lune. Du coup on sait rien. Faites comme vous le sentez.
Gloire
Vous regrettez la période faste des oméga 3.
Beauté
Ne mets pas tes doigts dans la porte… Tu connais la suite.

Tours : les quinze qui vont faire 2015

2014, c’était chouette, mais maintenant il faut passer à la vitesse supérieure. Nouvelle année, nouveaux projets et tmv s’est penché sur les quinze qui pourraient bien faire parler d’eux prochainement.

POURQUOI CE SUJET ? Parce que nous adorons mettre en avant des talents locaux dans tmv. Peu importe si ces personnalités soient connues ou anonymes, pour nous, le plus important c’est d’encourager des initiatives citoyennes et innovantes qui font bouger la ville.
 
 

BIGA*RANX, musicien

Biga*Ranx
Biga*Ranx

C’est qui ? Le jeune prodige du mélange reggae et hip hop. Gabriel Piotrowski de son vrai nom, né le 27 septembre 1988 à Tours, amoureux de la Jamaïque et qui enquille les succès et les scènes.
Pourquoi il fera 2015 ? Parce que tout lui réussit. À tel point que ce musicien d’une gentillesse rare, qui a commencé à l’âge de 14 ans, va se produire à… l’Olympia (Paris) le 14 mars. Eh ouais, rien que ça ! Une façon bien costaude de promouvoir son nouvel album, Night Bird, qui sortira au printemps. Big up !

RÉGIS OLIVIER, entrepreneur

Régis Olivier
Régis Olivier

C’est qui ? Le directeur général d’Axess Vision Technology, entreprise à Saint-Pierre-des-Corps au top de l’innovation avec leurs endoscopes jetables : un matériel écartant tout risque de contamination croisée et de transmission de bactéries résistantes entre patients (on vous la fait courte).
Pourquoi il fera 2015 ? La PME prévoit neuf recrutements cette année et une production de 15 000 endoscopes. Ils ont aussi signé un contrat avec le CHU de Rennes, habilité à recevoir des malades touchés par Ebola.

LAZY COMPANY, la série

C’est qui ? Une série explosive, écrite par Alexandre Bodin et Alexandre Philip, et made in Touraine. Le pitch ? 6 juin 1944, 700 navires de guerre, 156 000 hommes et quatre guignols, limite abrutis (bon ok, c’est pareil) qui vont changer le cours de l’Histoire.
Pourquoi ils feront 2015 ? Le tournage de la délirante troisième saison a débuté dans nos contrées. Aurélia Poirier, actrice tourangelle au visage d’ange, y tient toujours un rôle. Diffusion prévue à partir du 31 mars sur OCS City.

MYLÈNE GONCALVES, hockeyeuse

Mylène Goncalves
Mylène Goncalves

C’est qui ? Cette Tourangelle formée aux Remparts de Tours fait partie de l’équipe de France de hockey sur glace. C’est une des égéries de la discipline.
Pourquoi elle fera 2015 ? L’équipe de France jouera cette année la Coupe du monde à Rouen, en avril, et des joueuses comme elle pourraient faire la différence. Depuis quelques années, la priorité de la Ligue française est que la discipline soit de plus en plus pratiquée par les femmes. Mylène Goncalves pourrait bien réussir à monter une équipe féminine à Tours un jour.

DOSS_LEGENDE2BISIN A FRACTION, le groupe

C’est qui ? Quatre musiciens de l’école tourangelle Tous en scène qui ont créé leur groupe et font péter les watts. Le résultat, un mélange hybride entre pop progressive, touches de folk, mâtiné de reggae. Et c’est techniquement irréprochable.
Pourquoi ils feront 2015 ? Car Pierre, Cédric, Yohan et Kiefer ont eu la bonne idée de s’inscrire au tremplin musical parisien, le Fallenfest. Le 24 janvier, ils seront donc en finale à… la Cigale. Boum ! De quoi leur ouvrir toutes les portes pour cette année.

FRÉDÉRIC MESSIREJEAN, citoyen responsable

C’est qui ? Un Tourangeau qui veut faire bouger les choses et agir avec son collectif Tourangeau pour une énergie citoyenne.
Pourquoi il fera 2015 ? Parce que son projet est top : une coopérative de production d’énergie photovoltaïque sur la toiture d’un bâtiment public de l’agglomération. Pour que cette idée de panneaux solaires sur toits devienne réalité, il lui faut des financeurs. Ce n’est que le début de l’aventure, mais les intéressés peuvent le contacter sur fred.messirejean@gmail.com

DR ÉTIENNE OLIVRY, médecin nostalgique

Etienne Olivry
Dr Etienne Olivry

C’est qui ? Il a écumé le monde de la médecine et de la communication médicale pendant 27 ans. Désormais, il est artiste et carbure aux bonnes idées.
Pourquoi il fera 2015 ? Le Dr Olivry a décidé de faire renaître La Gouazette médicale des années 80 en version numérique sur tablette. Pour la résurrection de ce journal culte des facs de médecine, à l’humour absurde façon Fluide Glacial, il recherche 4 000 € et fait appel au financement participatif (direction kisskissbankbank.com : vous avez jusqu’à la fin du mois).

ZAYNA, HÉLÈNE ET LOISE, étudiantes à l’IUT de Tours

C’est qui ? Pour leur projet tuteuré en gestion, elles ont proposé au Fun lab de Tours d’accueillir un repair café. Le principe : vous venez avec un objet cassé et des professionnels vous apprennent à le réparer bénévolement pour lutter contre l’obsolescence programmée.
Pourquoi elles feront 2015 ? Parce que leur initiative va se pérenniser. Après une première séance samedi dernier, les trois étudiantes souhaitent que ce Repair café au Fun lab soit durable, comme la démarche qu’elles défendent.

DOSS_ MENANTNATHALIE ET FRÉDÉRIQUE MENANT, artistes

C’est qui ? Nathalie et Frédérique, deux soeurs, se sont installées en décembre dernier à l’Arcades institute. La première pour réaliser ses Mues, des moulages en plâtre de morceaux de corps de femmes. La deuxième, derrière la caméra, pour filmer cette superbe résidence.
Pourquoi elles feront 2015 ? Parce que leur travail, qui sera exposé en février prochain à l’Arcades Institute, va vous bouleverser. Et qu’elles se sont mises de mèche avec l’association Joséphine pour la beauté des femmes qui fêtera ses 3 ans cette année.

PAULINE BOURSE, metteuse en scène

C’est qui ? Diplômée de Nanterre en mise en scène, elle s’est imposée comme la valeur montante du théâtre tourangeau. Après avoir adapté Voyage au bout de la nuit de Céline, elle promeut un théâtre politique, intelligent et interdisciplinaire.
Pourquoi elle fera 2015 ? Pauline Bourse a été nommée à la tête du Théâtre universitaire de Tours en septembre 2014. Après une série de conférences et d’invitations, elle prépare une création sur l’oeuvre de Bertolt Brecht avec sa troupe pour avril prochain.

ALLASANE TOURÉ, footballeur

Allasane Touré
Allasane Touré (Photo P. Deschamps)

C’est qui ? Ce défenseur central formé à Lens a dû travailler comme un dingue pour s’imposer dans cette équipe de Ligue 1. Après avoir rompu son contrat avec l’AFC Astra Giurgu (Roumanie) au bout d’un mois, il cherche une certaine stabilité et des challenges sportifs. Il va être servi avec le TFC.
Pourquoi il fera 2015 ? Parce que le défenseur pourrait apporter cette touche athlétique supplémentaire au TFC, celle qui fait la différence. Polyvalent, il fait partie de ces joueurs qui travaillent dur pour mériter une victoire.

Mathieu Giua
Mathieu Giua

MATHIEU GIUA, journaliste

C’est qui ? Blogueur actif, prof d’histoire, écrivain (si, si, tout ça), Mathieu Guia a déjà pas mal baroudé en terre tourangelle. En septembre dernier, il a fondé 37 °, le premier pure player d’informations générales et locales à Tours.
Pourquoi il fera 2015 ? Parce que lancer un média sur le web, de nos jours, c’est un challenge compliqué et qui met du temps à se développer. Franchir la barre d’un an d’existence pour 37°, ce serait la preuve que la pluralité des médias à Tours est bien vivace.

GUILLAUME METAYER, blogueur

C’est qui ? L’auteur du magnifique blog reugny-neuille.blogspot.fr, consacré à la Touraine du terroir. Nourri d’une collection de photos d’époque, d’archives ou actuelles, il raconte la vie de Reugny et Neuillé-le-Lierre. Et il n’a que… 19 ans !
Pourquoi il fera 2015 ? Car son travail fouillé (de véritable chercheur !) force le respect. Il a aussi édité son premier ouvrage : L’Histoire de Reugny et de Neuillé-le-Lierre. Les 230 exemplaires ayant été vendus rapidement, il s’apprête à rééditer son livre.

DIY BIO, étudiants biodouilleurs

C’est qui ? Un groupe d’étudiants qui, depuis un an, tente de faire émerger le mouvement Do It Yourself dans les facs de science de Tours. Leur but ? Rendre abordable la biochimie, la chimie-organique ou encore les biotechnologies, pour que le grand public et les étudiants s’emparent des sciences sans se prendre la tête.
Pourquoi ils feront 2015 ? Après une animation à la Guinguette et une réunion, ils mûrissent le projet depuis déjà un bout de temps : cette année devrait être celle des projets.

PATRICK SAVIDAN, philosophe

Patrick Savidan
Patrick Savidan

C’est qui ? Fondateur et président de l’Observatoire des inégalités, ce philosophe propose une pensée en s’attaquant au concret. Un de ses bébés : la justice sociale.
Pourquoi il fera 2015 ? Parce qu’il offre une pensée intelligible et intelligente sur l’intégration en France et sur l’égalité des chances. Et après ce qui s’est passé à Charlie Hebdo, nous allons avoir besoin de l’aide de penseurs comme Patrick Savidan. Alors, un conseil ? Lisez son livre Le Multiculturalisme (collection Que sais-je).

MAIS ENCORE
>>>On aurait pu citer Gary Constant (festival Mauvais Genre, 9e édition en avril), Jack Jouan (7e édition de Tours tattoo, convention tatouage à Tours), l’asso Tours Capitale club (ouvrir des bibliothèques dans les centres d’hébergement d’urgence)…

Par Aurélien Germain et Benoît Renaudin

#Jesuischarlie à l’école : les mots des profs

Après les attentats contre Charlie Hebdo et les récents événements, Éducation nationale et profs se retrouvent au centre des débats. Mais quel est leur rôle ? Leur place ?

Suite aux attentats, les professeurs ont choisi l’option du débat ou des questions. (Photo Phovoir)
Suite aux attentats, les professeurs ont choisi l’option du débat ou des questions. (Photo Phovoir)

Après les attentats contre Charlie Hebdo et les récents événements, Éducation nationale et profs se retrouvent au centre des débats. Quel est le rôle de l’école dans tout cela, dans l’après ? Jérôme Fonteneau est professeur de français à Blois. Pour lui, il était nécessaire de bousculer ses plans. « Dans la foulée, j’ai demandé à mes élèves s’ils voulaient parler, discuter librement… L’école est un lieu d’expression. » Tout le monde réagit « avec beaucoup de lucidité ». Mais « c’est vite retombé », déplore-t-il. Et problème : dans l’une de ses classes de 4e, certains se sentent offensés par les caricatures et clament « Je ne suis pas Charlie ». « Là, c’est délicat. Je les laisse s’exprimer, mais j’essaye de les ramener sur les libertés en France. C’était un peu tendu. Donc j’ai décidé de faire avec eux une séquence sur la liberté de la presse, avec la littérature dans l’Histoire, Montesquieu, etc. »

Pour Jérôme Fonteneau, l’école a pleinement son rôle là-dedans. Tout comme les enseignants. Diane Roman, professeur de droit public à l’université François-Rabelais de Tours, ajoute : « On a même TOUS un rôle à jouer. » Avec la doyenne, elles ont décidé de mettre en place une conférence débat ce jeudi 22 janvier (1) « pour donner un éclairage juridique sur les questions de ce drame ». Obligatoire, aussi, selon elle : « Faire connaître le souci du contradictoire. Notre arme, c’est la réflexion ! »
« On entend constamment à la télé : il n’y a qu’à, il faut que… », nuance Béatrice Boulay, enseignante en anglais au lycée. Comme si l’école devait tout faire. « On joue ce rôle de parent, d’éducateur, on transmet le savoir. On connaît le phénomène de la montée des extrémismes ; on voit aussi les gens rejetés du système. Il faudra redéfinir le rôle de l’école. Il y a un grand silence de la part de notre ministre. Ce serait bien qu’elle encadre tout cela, qu’elle lance l’idée d’un grand débat… »

A.G.

(1) De 17 h à 19 h, à l’UFR Droit.

>> VOUS POUVEZ CONTINUER A REAGIR, TEMOIGNER, PARLER SUR NOTRE PAGE SPECIALE.

De Pantagruel à Ecoute-Voir en passant par Le Kyma

On ne sait pas comment il fait, mais Doc pilot est une encyclopédie de la culture. Et ça tombe bien, nouvel épisode de ses chroniques et découvertes pour tmv.

Pantagruel au Théâtre Olympia

Grande claque visuelle avec le Pantagruel, mis en scène par Benjamin Lazar : l’impression de tomber dans un trip psychédélique, une geste sous acide de la venue sur Terre du fils de Gargantua et de son parcours initiatique, sorte de Tour de France d’un compagnonnage de la folie et de la démesure, une glissade dans l’iréel par un texte étonnant de modernité dans son écriture, si facile à capter dans ses images explosives, servi par une interprétation excessive (pour notre plus grand plaisir) , époustouflante, délirante, du génial Olivier Martin-Salvan.
L’accompagnement musical sur des instruments d’époque apporte une touche d’identification temporelle à cette confrérie des fous sous ergot de seigle.

Désir Désirs à La Chapelle Sainte Anne

Je vous conseille d’aller voir la nouvelle expo collective en La Chapelle Sainte Anne, promenade onirique dans le talent et l’inédit, poussée de tous les artistes dans des secteurs inexplorés de leurs pratiques. Jean Pierre Loizeau en pleine recréation de son art, des extensions de ses personnages sous la découpe des corps et des âmes, Nikita et sa galerie de genre, interrogation sur l’identité et l’image, la sensation intime ne pas avoir le corps en phase avec l’esprit voire la possibilité d’évoluer dans la transformation ; extraordinaires portraits de Martine Bligny, ou comment oser le classique en sa perfection technique vers un clair-obscur intime et apaisant, les chaussons de danse de Alexandra Riss, une collection inquiétante… Un arrêt dans le temps, l’espace, le raisonnable, l’évident.

Le Kyma au Temps Machine

Soirée assez folle pour le dernier tour de piste de Le Kyma dans un Temps Machine relooké en un souk alternatif propre à dérouter le visiteur vers une soirée identifiée. Puis le concert, tel une messe païenne, de la joie et de la peine, de l’humanité en sons et en mots, un clin d’œil générationnel à la scène rap ligérienne avec la présence brillante de Ali’n et Nivek sur un titre, la naissance alors d’un super-groupe session dans l’esprit et dans le style. J’ai toujours du mal avec les concerts d’adieu.
Je reste dans le doute face à l’arrêt d’une démarche créative et sociale, m’imagine mal la fin d’une aventure artistique sans la contrainte d’un événement tragique. La talent est là, le public a répondu présent, la joie d’œuvrer et partager semble toujours d’actualité : nous restons tous dans l’attente de la prochaine étape : Le Kyma, le Retour !!

Le Kympa (doc pilot vidéo)
Le Kympa (doc pilot vidéo)

Festival Ecoute-Voir au Petit Faucheux

Grand bravo à Francis Plisson pour avoir programmé dans son festival François Chaignaud et Jérôme Marin dans « Sous l’Ombrelle », grande éclate visuelle et sonore déroulée sur la trame de chansons un peu désuètes des années 30 et des années 20, une légèreté surréaliste transposée dans deux personnages hors des normes et hors du temps. Deux représentations issues des fantasmes les plus fous habilement exprimés par la grâce d’un capital technique et artistique haut de gamme.
Pendant une grosse heure, les artistes nous transportent loin de la réalité, nous apportent bonheur, bien être, chute libre dans la rire et l’émotion : rarement pris autant de plaisir depuis longtemps à perdre pied loin des chapelles.

Matchbox en Arcades Institute

Troisième étape des Arcades Hivernales avec le country blues tonique de Matchbox, une plongée vers les racines, servie par des musiciens totalement investis dans le blues et ses codes, respectueux du cheminement créatif des pionniers pour en tirer une exaltation complice avec le public… Ou comment tenir dans la joie une historique contemplation d’une histoire du XXe siècle dans cet art populaire né dans les champs de coton de l’Amérique du Nord.
Matchbox est peut être la meilleure formation hexagonale pour porter témoignage de cette culture aujourd’hui bien diluée sur ses terres de naissance ; ainsi l’on s’instruit sans le savoir dans la joie et le plaisir, et au travers de ce parcours ludique et didactique l’on rend hommage aux pères fondateurs du blues du Delta.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=7eR9cINmQbk[/youtube]

Chroniques culture #48 (spécial #JeSuisCharlie)

#JeSuisCharlie. Cette semaine, chroniques spéciales pour numéro spéciales… On vous laisse découvrir (avec une petite touche de nostalgie tiens).

LE LIVRE
CHARLIE HEBDO : LES 1 000 UNES
Les Unes sulfureuses, c’était leur truc. Du genre à traîner les fous furieux de Charlie de procès en procès. Mais ils en sortaient toujours avec un gros doigt d’honneur pointé à la face des bien-pensants. Énorme pavé politiquement incorrect, cet ouvrage mythique s’étire de 1992 à 2011 : Cabu, Tardi, Riss, Luz, Honoré, Kamagurka, Wolinski et tant d’autres… La liberté d’expression et de pensée, c’est aussi se replonger dans ce gros bazar coloré, foutraque et hilarant.
A.G.

LA BD
CABU L’INTÉGRALE BEAUF
Parce qu’avec la disparition de Cabu, on a tous et toutes perdu un copain. Un copain qui avait pondu, en 1973 dans les pages de Charlie Hebdo, le Beauf. L’archétype du Franchouillard bête et méchant, râleur, raciste, odieux. Le pilier de bar obsédé sexuel. Le pire du pire. L’intégrale beauf, c’est 300 pages de strips, BD, dessins et inédits. Et c’est toujours un plaisir de (re)découvrir la bête. Car derrière cette pourriture, il y avait un crayon, une main, un homme, un tendre, un vrai.
A.G.

LE LIVRE
PEUT-ON (ENCORE) RIRE DE TOUT ?
Punaise, en voilà un titre qui laisse un goût amer… N’empêche qu’on a envie de le lire et le relire, ce joli petit bouquin bien sympa. En préface, Cabu (encore lui, on sait) rappelait que « ni les religions et leurs intégristes, ni les idéologies et leurs militants, ni les bien-pensants et leurs préjugés ne doivent pouvoir entraver le droit à la caricature, fût-elle excessive ». Franchement, que dire de plus ? (À la question posée dans le titre, nous on a envie de dire oui. Bam.)
A.G.

Une minute sur le web #39 (spécial #JeSuisCharlie)

#JeSuisCharlie. Pour notre numéro hommage à Charlie, on a concocté une rubrique web… spéciale Charlie. Dingue, non ?

BUZZ_CHARLIE_PHOTO 1
C’est une des sensations du web : la photo du photographe Martin Argyroglo, prise dimanche à Paris, a toutes les chances de rester dans l’histoire.
>>Plus sur martin-argyroglo.com

HOMMAGE
SIMPSON
Matt Groening et son équipe ont réussi au dernier moment à placer un hommage aux victimes de Charlie Hebdo lors du dernier épisode des Simpson diffusé dimanche. Doublement spécial, le scénario avait été écrit par Judd Apatow voilà 25 ans mais sans avoir été jamais utilisé.

BUZZ_CHARLIE_SIMPSONS

LOL
SELFIE
Il faut parfois rire de la bêtise des internautes. Ce tumblr, lancé après le drame de la semaine dernière, rassemble des photos de jeunes profitant du hashtag #JeSuisCharlie pour se montrer sous leur plus beau jour. C’est puéril et malheureusement drôle.
>>Plus sur selfie-charlie.tumblr.com

FACEBOOK
DERNIÈRE IMAGE
Quelques minutes avant l’attaque, Honoré signait d’un dessin les voeux de la rédaction. On y voit Aboud Bakr Al-Baghdadi le leader de Daesh en train de souhaiter la bonne année. Glaçant.
BUZZ_CHARLIE_VOEUX

APPEL
STREET PRESS
Le magazine en ligne d’information a lancé samedi dernier un appel pour dire : « Leurs balles n’atteindront pas nos cerveaux. » Pour ne pas plonger dans la bêtise, dans l’amalgame et ne pas céder à la psychose, copiez l’appel sur votre page Facebook.
>>Trouvez-le sur streetpress.com

LE CHIFFRE
75 000
C’est le montant, en euros, des enchères pour un exemplaire du dernier numéro de Charlie Hebdo mis sur Ebay. Des centaines de magazines sont en ce moment proposés à la vente. Une pratique plus que douteuse, quelques heures après la tuerie. #tristesse.
BUZZ_CHARLIE_CHIFFRE

HASHTAG
#JESUISCHARLIE
C’est le graphiste et journaliste pour Stylist Joachim Roncin qui est à l’origine de ce slogan. Il a eu l’idée de cette phrase quelques dizaines de minutes après l’attentat avant qu’elle ne soit reprise partout sur le web.

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EN BONUS
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On n’a pas pu s’empêcher de vous montrer, en plus, un autre tumblr… Tellement débile que ça fait rire. Il s’agit de Je Suis Nico, où des internautes proposent leurs photomontages d’un Sarkozy qui s’incruste sur des photos cultes… (ce qui fait suite à cette histoire ICI)
Pour se marrer un peu : je-suis-nico.tumblr.com
tumblr_ni29qs6hNA1u892lzo1_400 

Horoscope spécial #JeSuisCharlie

#JeSuisCharlie. Parce qu’il ne faut pas oublier de se marrer un bon coup malgré la tragédie, voici un peu d’humour noir, de la grossièreté gratuite en hommage à Charlie hebdo. On s’est remonté le moral et vous vous en prenez plein la tronche. Lol.

BÉLIER
Amour
Un bon coup de pied là où j’pense, c’est tout ce que vous méritez.
Gloire
Fuck, fuck, fuck.
Beauté
L’insolence vous va comme un gant, chérie.

TAUREAU
Amour
Prenez du Xanax… mince, c’est une marque ça ? On a le droit de la citer ? #rebelle
Gloire
Présentez vos voeux en 2016. Après, ce sera trop tard.
Beauté
Adoptez un chat et un chien un peu dingues, vous verrez la vie autrement.

GÉMEAUX
Amour
Abonnez-vous à Fluide glacial.
Gloire
Irrévérence caractérisée, vous reculez de trois cases.
Beauté
Désolé, le numéro que vous avez demandé fonctionne mais ça nous gave de vous mettre en relation avec votre correspondant si c’est pour entendre des banalités.

CANCER
Amour
Amour vache. Haine de pingouin.
Gloire
Oui, on dit n’importe quoi dans cet horoscope. ET ALORS ?
Beauté
Vous aimez rire de tout ?

LION
Amour
Insultez-le, insultez-la, dites ensuite « je vous aime ». Ça ne marche pas forcément à tous les coups, mais si vous n’avez rien à perdre, tentez-le. Pour l’expérience. Allez.
Gloire
Et si vous arriviez enfin à pied par la Chine ?
Beauté
Quand on vous dit qu’il fallait sonner avant d’entrer. Il y a une raison.

VIERGE
Amour
Tous à poil, on verra après.
Gloire
Achetez beaucoup de capotes, c’est votre semaine 😉
Beauté
Vous avez un truc coincé entre les dents.

BALANCE
Amour
Erbil.
Gloire
Breli.
Beauté
Libre.

SCORPION
Amour
Essayez de vous mettre à la spiritualité. Ou faites du yoga.
Gloire
Vous savez qu’ils font des thermomètres qui se mettent dans l’oreille depuis des années ? Oui, vous êtes au courant…
Beauté
Doigt d’honneur et petits fours.

SAGITTAIRE
Amour
Un jour Dieu dit à Daniel de moissonner et depuis, Daniel bat l’avoine.
Gloire
Dieu a créé le monde, le reste c’est made in China.
Beauté
Quel est le point commun entre la religion et l’alcool ? C’est le problème de foi.

CAPRICORNE
Amour
Moquette.
Gloire
Motard.
Beauté
Molard.

VERSEAU
Amour
Lisez du Jean-Michel Ribes et on en reparle.
Gloire
Folie douce et gros pétards.
Beauté
Et toi, t’habites ?

POISSON
Amour
Fesses.
Gloire
Seins.
Beauté
Nuque.

horoscope

Musique : chasse au trésor 2.0

Pour les 3 ans du label electro Indé.Klik, son fondateur a caché, dans toute la ville, dix clés USB contenant de la musique.

Image11

Je ne savais pas quoi faire pour les trois ans de mon label. Et puis un matin de novembre 2014, je me suis réveillé en pensant à une chasse au trésor ! Quand je dors, j’ai des idées… », sourit Julien Brument.
À 30 ans, ce Tourangeau, par ailleurs prof d’informatique, a donc décidé de cacher des clés USB aux quatre coins de la ville, contenant différents albums d’electro et une notion explicative, « au cas où quelqu’un la trouverait par hasard, sans savoir de quoi il s’agit ». Sur ces clés (emballées dans du papier cellophane et de l’aluminium « en cas d’intempéries »), une vingtaine d’artistes. Tous signés sur Indé. Klik, le label de musique électro qu’il a créé en auto-entrepreneur (lire ci-dessous). Son « bébé », comme il l’appelle.

Pour mettre en place son action, il a dû faire une déclaration en préfecture. Après avoir été transformé en balle de ping-pong (Julien, balloté de service en service, a probablement écumé tous les standards téléphoniques possibles), la réponse est tombée : « Ils ont dit oui, car il n’y avait aucun trouble à l’ordre public. Même la police a trouvé ça cool ! », se réjouit-il.
Ce jeudi 15 janvier, c’est donc le départ de cette chasse au trésor grandeur nature. Les indices pour trouver le Graal seront surtout diffusés sur Facebook, mais aussi sur certains médias locaux, dont tmvmag.fr « C’est sympa, car en tant que Tourangeau, je fais découvrir la ville aux gens en même temps. C’est quelque chose qui peut intéresser tout le monde… Pas forcément le fan d’electro ! », indique Julien. Mais, avoue-t-il, « c’est aussi une promo géniale pour les artistes qui ont adoré l’idée ». Et pas de limite de temps pour les joueurs : elle s’arrêtera simplement lorsque les dix clés USB seront trouvées. Les acquéreurs devront se manifester sur la page Facebook de l’événement. « Histoire d’éviter que les autres cherchent pendant des jours à un endroit où il n’y a plus rien ! », rigole Julien.
En revanche, cette chasse au trésor ne sera qu’un « one-shot », une action unique. Il n’y aura pas de deuxième édition. Julien y tient : « Déjà que je n’aime pas les remix… »
Aurélien Germain

BONUS : UN INDICE ! Comme à tmv, on est plutôt sympa (si, des fois), voilà un indice qui vous permettra de cogiter avant tout le monde… Une clé USB, contenant 2 EPs techno de Koschka, est cachée à Tours. L’indice ? « Édifice du centre-ville de Tours, construit sur des bases romanes, d’une longueur totale de 100 m pour une largeur de 28 m. » A vous de trouver la clé dans ces alentours… [MISE A JOUR : Il semblerait que cette clé ait été trouvée. Mais il en reste d’autres ! Indices par ICI !]

LE LABEL IKM EN BREF

IKM music>>DU 100 % ELECTRO
Le projet est né en décembre 2011. Déclaré en mars 2012, le label de Julien Brument, Indé.Klik music (ou IKM pour les intimes), n’a pas chômé : le mois d’après, il signait déjà Sophie Watkins, alias Miss Duckin’, la jolie DJ française qui enquille les scènes. « Je voulais commencer par quelqu’un que j’aime bien. Son projet m’a tout de suite plu », raconte Julien Brument. « Je marche au coup de coeur ! »

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=JzLFj44ue6g[/youtube]

>>UN CATALOGUE INTERNATIONAL

Sophie Watkins
Sophie Watkins

« On a des artistes suédois, tchèques, allemands, anglais, écossais… Mais aussi des Tourangeaux, comme avec Animal DST. » Côté artistes, IKM a notamment signé Basscave, Act-One, Larry-J, Krimshok et Sophie Watkins.

>>LE CHOIX DU MP3
« Il y en aura toujours pour dire que les MP3 ne remplaceront jamais le vinyle… Mais maintenant, il y a de super logiciels », affirme Julien Brument. Lui a décidé de jouer sur le tout-dématérialisé, d’autant que le prix du pressage vinyle a explosé, maintenant que les 33 tours reviennent à la mode… Sa touche secrète ? Son mastering est effectué aux studios K, à Nantes, connus pour leur gros son… rock ‘n’ roll ! Plus d’infos sur indeklikmusic.fr

Les Religions se parlent (spécial #JeSuisCharlie)

Au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo, une douzaine de représentants des religions à Tours se sont réunis autour d’une même table pour parler de la tragédie. Dialogue interreligieux.

Dialogue interreligieux
Salah Merabti, président de la communauté islamique d’Indre et-Loire (à gauche) : « La majorité des musulmans aspirent à vivre dans la paix ».

Le couvent des Dominicains, rue Jules-Simon, est plongé dans la pénombre de cette nuit du jeudi 8 janvier. Silence nocturne en plein centre-ville. La réunion est prévue de longue date pour organiser un événement dans les mois qui viennent. L’actualité a rattrapé l’ordre du jour. Dans une petite salle du couvent, plusieurs musulmans de la mosquée de Bouzignac et de celle de la rue Lobin sont déjà installés. Ils discutent avec deux représentants bouddhistes zen et tibétain. Le décorum de la salle est d’une neutralité absolue. L’ambiance n’est pas forcément tendue, elle est plutôt respectueuse. L’attentat de la veille se lit sur tous les visages, le nom du journal qui a été visé n’a pas encore été prononcé. La conversation commence :
Père Jean-François Bour : « Même si les personnes changent, ce groupe est constitué depuis des années. On pourrait dire qu’il a réellement pris cette forme de rendez-vous réguliers depuis le 11 septembre 2001, un événement qui résonne aujourd’hui. »

Salah Merabti, président de la communauté islamique d’Indre-et- Loire : « Ce dialogue est indispensable pour le vivre ensemble. On se fait tout un film sur nos voisins mais c’est en discutant avec eux qu’on peut les comprendre, et même en faire des amis, des alliés. Je me rappelle des années 1980, au moment des attentats en Algérie. Nous étions déjà montrés du doigt. Nous ne pouvons pas nous justifier à chaque fois que des jeunes paumés commettent ce genre d’acte. La majorité des musulmans aspirent à vivre dans la paix. Cette minorité nous tient en prison. »

Paul Levy, président de la communauté juive de Tours : « Je suis persuadé que le vocabulaire concernant l’Islam a évolué depuis ces dernières années. Je crois que les gens sains d’esprit font la différence entre les radicaux et les musulmans. »
David Mitrani, pasteur de l’Église réformée de France à Tours : « Il faut que nous puissions envoyer un message fort : les religions sont un facteur de paix. »
dialogue interreligieux Salah Merabti : « Si vous prenez les grands ensembles, comme au Sanitas par exemple, le dialogue entre les religions se fait tous les jours, entre habitants, amis. C’est un dialogue qui n’est peut-être pas officiel mais il existe. »
Abderrahim Hami de la mosquée de Bouzignac : « Pour moi, ces jeunes qui ont attaqué le journal ne sont pas musulmans. À mon avis, c’est vers les jeunes personnes qu’il faut concentrer nos efforts, c’est avec eux qu’il faut discuter en priorité. »
Larbi Boucetta, musulman et impliqué dans le milieu associatif : « Il ne faut pas, je pense, mettre en avant les différences entre nous mais plutôt apprendre à se connaître, entre humains, avec le coeur. »
Jean-François Bour : « Tout à fait et en même temps, je suis persuadé que tout le monde vient d’un univers différent, je pense que pour avancer, nos différences sont une richesse. »
Tmv : « Que pensez-vous de Charlie Hebdo et des caricatures faites sur les religions ? »
Paul Levy : « Le rire fait partie de notre religion, les juifs sont les premiers à se moquer d’eux-mêmes (rires). »
David Mitrani : « Je respecte ce que fait Charlie Hebdo mais pour moi, j’ai toujours trouvé leur humour malsain. Ce que je défends aujourd’hui, c’est le principe de la liberté d’expression. »
Jean-François Bour : « Pour moi, les actes qui ont été commis sont un signe de faiblesse. Quand on est fort, dans sa religion, pas besoin de prendre les armes de se défendre par la violence. »
Jean-Pierre Dupont, pasteur évangélique à Tours : « Je comprends ce que peuvent ressentir les musulmans, toutes proportions gardées, car nous avons longtemps été considérés comme une secte et nous avons souffert d’insultes ou d’amalgames. »

Bébé tigre : chronique sociale intelligente

Chronique sociale plutôt bien ficelée sur l’arrivée et le quotidien d’un jeune Indien en France.

Bébé Tigre

Premières bousculades. Many et Sony sont séparés de force par un homme. Le jeune Indien se fait jeter dans un ascenseur parisien anonyme. Début d’une autre vie. Visage émacié, 17 ans, Many a le regard dans le vide. Sans transition. Le jeune Indien parle maintenant Français. Il est accueilli par une famille, va au lycée. Derrière cette façade au bonheur précaire, il travaille le soir, pour envoyer de l’argent à sa famille.

Le jeune cinéaste Cyprien Vial filme avec simplicité cette vie adolescente compliquée. Pour son premier long métrage, il s’attaque à un sujet complexe. Comment traiter l’immigration illégale d’un jeune adolescent qui n’a pour seul but de travailler pour sortir sa famille de la misère ? Comment, sans rentrer dans le pathétique, retracer son parcours ? Many, comme de nombreux jeunes est vite pris en charge par les services sociaux.
Rapidement, son statut de mineur l’empêche de faire des petits boulots légalement. Many entre alors dans un dilemme qu’il n’a pas choisi : mentir à tout le monde et travailler au noir ou continuer à travailler au lycée mais ne pas faire honneur à la demande de sa famille.

Chronique adolescente intelligente, Bébé Tigre arrive à mettre en perspective cette tension dans le jeune adolescent. Au fur et à mesure des choix auxquels il est confronté, Many grandit, s’affirme, s’étoffe. Presque physiquement. La force de Cyprien Vial, c’est de laisser l’histoire se dérouler, sans en rajouter. Aucun effet de style, la caméra à l’épaule, il suit sans commenter le chemin pris par Many, le sourire de sa copine Élisabeth quand ils font l’amour la première fois, les tapes sur l’épaule de son pote Daniel. Cyprien Vial, comme son personnage principal, choisit la voie la moins évidente, celle de la complexité. À part quelques morceaux de musique, le film est réduit à son plus simple appareil. Aucune date, ni explication viennent polluer la destinée de Many.
Premier film également pour Harmandeep Palminder, le jeune acteur qui incarne Many excelle dans cette retenue si caractéristique de l’adolescent un peu timide mais au fond décidé. Face à lui, Vikram Sharma donne la mesure. Il campe Kamal, un personnage ambigu, entre chef d’entreprise paternaliste et passeur d’enfants sans âme. S’il fallait vraiment chipoter, le seul petit bémol vient de cette lenteur parfois inutile dans certaines scènes. Si l’aspect social est traité avec soin, le rythme des séquences ralentit sans justification. Mais cette faiblesse n’entache en rien la qualité de ce premier film de Cyprien Vial. Prometteur.

Bébé Tigre, film français de Cyprien Vial. Durée : 1 h 27. Avec Harmandeep Palminder, Vikram Sharma.
NOTE : **

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=yPkWdjDn9Vw[/youtube]
NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Ce mercredi 14 janvier, un tmv spécial Charlie

Mercredi 14 janvier (ou la veille sur Internet), numéro spécial pour tmv…

UNE
Après la tragédie du 7 janvier et l’élan national qui a suivi, tmv a décidé de se mettre en noir pour une fois.

Ce mercredi 14 janvier, à l’occasion de la sortie (tout de même, bah ouais !) de Charlie Hebdo, tmv lui rendra hommage avec un numéro spécial. Certaines de nos rubriques habituelles seront donc à la sauce Charlie et nous vous avons prévu un dossier spécial d’une douzaine de pages, où tout le monde a participé : dessinateurs, journalistes, artistes, humoristes, sportifs, mais aussi internautes, lecteurs et lectrices de notre journal.

Parce qu’après ces rassemblements de dimanche, nous sommes décidément tous Charlie.

A mercredi (ou mardi pour l’avant-première sur le web, c’est-à-dire…ICI) !

 >>>>>>PAR AILLEURS :
Nous lançons aussi un nouvel espace dans nos prochains numéros. Qui vous est dédié, à vous seuls : à chaque fois, un thème et à vous de réagir (dessins, textes, photos etc.). PLUS D’INFOS EN CLIQUANT ICI

Chroniques culture #47

Pour bien commencer 2015, on vous présente deux DVD : Black Storm et Palo Alto. Sans oublier une petite BD plutôt excellente !


LA BD

LE BÂTON DE PLUTARQUE
L’idée est vraiment géniale, mais encore fallait-il y penser ! Imaginer la rencontre entre Blake et Mortimer, les confronter à Olrik, poser les bases de ce qui allait devenir une des plus belles sagas du 9e Art aurait pu vite tourner à l’exercice de style. Mais le talent de conteur d’histoires de Sente et le trait impeccable de Juilliard font une fois de plus merveille et ce travail d’orfèvre éclaire quelques zones d’ombre, ce que le grand Jacobs aurait sûrement apprécié. Une superbe réussite.
Hervé Bourit

LE DVD
BLACK STORM
Dire qu’on attendait mieux de la première réalisation de Steven Quale (superviseur des effets spéciaux d’Avatar) est un doux euphémisme. Black Storm, c’est le film catastrophe, où des tornades dévastent une bourgade. Au final, une petite péloche popcorn sympa visuellement, mais qui tourne en rond et aux dialogues atterrants. On favorisera donc l’édition Digital Blu-ray et ses bonus : un dossier scientifique sur les tornades et des suppléments sur les véhicules et les effets spéciaux.
A.G.

LE DVD
PALO ALTO
Adapté du recueil de poèmes de James Franco (l’acteur joue aussi dans le film), Palo Alto livre le quotidien de jeunes ados livrés à eux-mêmes, coincés dans leur confort de banlieue chic. Entre ennui, sexe et picole, la recette est connue, mais fonctionne grâce à l’oeil affûté de la jeune Gia Copolla. Une mélancolie un peu trash, un spleen généralisé s’en réchappent, noyés dans une BO branchée. La copie Blu-ray est stylisée, mais anémique, avec un seul making-of de 34 minutes…
A.G.

À LA TV
ARRÊTE-MOI SI TU PEUX
Tom Hanks et Leonardo DiCaprio réunis dans un même film : on en rêvait, Spielberg l’a fait. W9 a la bonne idée de rediffuser cette merveille, l’histoire d’un jeune escroc et véritable caméléon, alors que tout le FBI est à ses trousses. Répliques irrésistibles, interprétation sans faille, et mélange délicieux entre humour et dynamisme en font une sorte de comédie policière ultra-pétillante. À voir d’urgence si ce n’est pas encore fait !
>>Le 8 janvier, à 20 h 50 sur W9.
A.G.

#JeSuisCharlie / 7 janvier 2015

#JeSuisCharlie. Un rassemblement hommage. C’est tout…

Ce mercredi 7 janvier 2015, entre 18 h et 19 h, nous étions entre 2 500 et 3 000 personnes réunies à Tours. Avec une seule phrase en tête : Je Suis Charlie.

#JeSuisCharlie #CharlieHebdo

La rédaction de tmv.

Rassemblement à Tours Charlie Hebdo
Rassemblement à Tours, en hommage à Charlie Hebdo (photo tmv)

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Découvrez votre horoscope de l’année 2015

Pour notre premier numéro de l’année 2015, l’astrologue un peu déjanté s’occupe de vous. Signe par signe, mois par mois. Outch !

2015, nouvelle année. Bon, ok c’est une chose. Mais comme vous avez été sages (ou presque), l’astrologue déglingué de tmv vous a concocté un horoscope spécial.

Regardez votre signe astrologique et vous aurez droit à votre petite dose, mois par mois. Bonne chance…

Pour lire l’horoscope spécial, cliquez JUSTE ICI pour ouvrir le PDF

Ou bien en choisissant le numéro de janvier ICI.

horoscope tmv

Captives : thriller enneigé mais qui patine

Un thriller dans les neiges canadiennes, sur fond de kidnapping d’enfant et de voyeurisme. Captivant, mais très inégal.

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Il y a quelques mois, Captives récoltait plus de huées que d’applaudissements au Festival de Cannes. Un camouflet pour le réalisateur canadien Atom Egoyan, auteur du superbe De Beaux lendemains. Il faut dire que sa resucée de l’affaire Natascha Kampusch avait de quoi inquiéter, d’autant plus qu’il présentait un grand nombre de similitudes avec l’excellent Prisoners.
Car Captives, c’est cela : un énième thriller mâtiné de polar, glacial et glaçant. Où les lents rouages du suspense vous broient. Ici, les thèmes se bousculent : rapt d’enfant, perte, culpabilité, pédophilie, voyeurisme, internet… Tina et Matthew, deux parents effondrés après la disparition de leur fille qui n’était pourtant restée que quelques minutes seule dans la voiture. Mais huit ans après, l’enquête connaît un bouleversement. La jeune Cassandra est toujours bel et bien en vie, retenue par un homme.

D’un postulat de départ simpliste, Egoyan accouche d’un film complexe. Le réalisateur malmène son spectateur en compliquant la construction de son récit. La chronologie est brisée : flashbacks et ellipses s’enchaînent. Une structure osée, mais vite décevante. La narration et ses intrigues finissent par s’estomper. Et à force de tout dévoiler trop vite, Egoyan bride le rythme.
Loin de n’être qu’un simple film sur la pédophilie et l’enlèvement, Captives a en revanche l’intelligence d’emmener plus loin. À coup de voyeurisme 2.0 et d’espionnage de parents, il est une métaphore : tout le monde est prisonnier de ses émotions. Un aspect qui aurait tout de même pu être plus réussi, si la psychologie des protagonistes avait été mieux exploitée. Le personnage de Kevin Durand (extravagant, mais surjoué en immonde pervers) méritait d’être davantage dessiné. Idem pour ce flic façon cow-boy hargneux, triste et pâle copie de Jake Gyllenhaal dans Prisoners. Par chance, Ryan Reynolds s’en sort mieux. Lui qui, loin de ses rôles de Musclor habituels, campe ici un père dévasté, rongé par la culpabilité.

Reste que Captives, visuellement très élégant, arrive à installer une atmosphère lugubre tout du long. Il suffit de voir ce long panoramique dans la neige, dès les premières secondes. Quelques touches de piano, simples et lancinantes, planent sur le film. Pendant presque deux heures, Captives serre à la gorge grâce aux décors. Sensation claustrophobe paradoxale, malgré les immenses espaces. Ces paysages de l’Ontario, blancs et tristes comme le ciel, sont dévastés. Comme les personnages. Dommage qu’Egoyan ait bâclé sa fin : malgré l’excellente et palpitante dernière demi-heure, le final arrive trop brutalement, trop simplement. Un dénouement tellement précipité qu’il laisse un goût d’inachevé.

Aurélien Germain

Thriller (Canada). Durée : 1 h 52. D’Atom Egoyan. Avec Ryan Reynolds, Rosario Dawson, Scott Speedman, Kevin Durand, Mireille Enos

NOTE : **

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TOUJOURS EN SALLE
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COMMENT TUER SON BOSS 2***
On prend les mêmes et on recommence ! Les boulets apprentis criminels du premier volet remettent le couvert, en mode comédie US à l’humour gras et potache. Le trio Sudeikis-Day-Bateman est toujours aussi jouissif ; tout comme Jamie Foxx en truand hilarant, Jennifer Aniston en dentiste nympho et le plaisir de voir l’immense Christoph Waltz en patron immonde. Débile mais jubilatoire, ce deuxième épisode a beau rejouer la carte du plan foireux façon pieds nickelés, ça fonctionne encore… A. G.

LE HOBBIT 3 ***
Après le réveil du dragon Smaug, Nains, Elfes, Humains, Wargs et Orques convoitent les richesses de la Montagne solitaire. Ultime épisode du Hobbit, La Bataille des cinq armées est de nouveau une vraie claque visuelle. Fantastique aussi bien dans l’image que dans le son, cet épilogue dantesque est nourri d’une 3D sublime (Peter Jackson reste maître dans l’exercice) et tourné en 48 images/ seconde. Un final ahurissant qui n’offre que peu de répit, malgré ses instants mélo surfaits et surjoués. A. G.

L’INTERVIEW QUI TUE ! **
Pas de sortie ciné, mais disponible en VOD… Le film polémique (SonyGate, hackers et compagnie) est enfin visible. Mais The Interview, en VO, est loin d’être l’arme de destruction massive qu’on croyait. Graveleux et potache, cette comédie emmenée par l’excellent duo Seth Rogen-James Franco multiplie les scènes improbables (le coming- out d’Eminem, une balade en tank sur du Katie Perry…). C’est certes drôle et un chouïa politiquement incorrect, mais trop long et loin d’être inoubliable. A. G.

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Pas de trêve des confiseurs pour un Noël électrique  

2015 a beau être à peine entamée, voilà que doc pilot est toujours sur le front. Première chronique culture de la nouvelle année !

EZ3kiel en Pleine Lumière

Combat biblique en l’Espace Malraux, trois chevaliers de l’Apocalypse et un savant fou maître du feu pour un concert de métal et lumières, sur des terres où ils sont dieux, où ils ont forgé l’ Anneau. Il tombe du ciel de l’énergie, et moult épées de Jedi saturent l’atmosphère, nous adoubent sous leurs fils, sujets de ce concept où le son est un axe et l’espace un prétexte. Le Dieu Luz n’admet pas l’indécision ; nous tombons pieds et mains liés dans ce combat des étoiles. Sans effort et sans pitié, les trois chevaliers subtilisent nos cœurs de chair, en place y fixent la pointe du cristal de la connaissance et de la déraison. Le savant fou active le minéral et nous sommes UN : l’audience sans partage exprimée d’un des plus beaux concerts de l’année.

 [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=yeUJrvp6Oew[/youtube]

Les Particules élémentaires, Théâtre Olympia

Bon, d’abord il faut le dire, je suis fan de Houellebecq. Il faut le dire aussi, je n’ai pas du tout aimé le film tiré du roman, donc j’arrivais vers “ cette mise en pièce ” avec un a priori négatif… Bonne surprise, ce fut excellent ! Un travail énorme au niveau de l’incarnation des personnages, de la mise en exergue du drame de la condition humaine exaltée par les utopies des seventies et leurs dérives destructrices, de la charge aussi de la filiation toujours omniprésente et finalement si difficile à dépasser pour enfin exister pour le moins pire… Le meilleur restant une illusion de l’instant vite effacée par les circonstances. La mise en scène est d’une sobriété clinquante et multimédiatique, un paradoxe qui renvoie à une expression underground du sujet. On y joue de la musique en live et j’ai pensé au Velvet, à Warhol, à Nico… La chute du propos touche aux fantasmes de Kraftwerk, dans la recherche d’une perfection humaine impossible sans muter vers le robot, la duplication froide et prévisible. Sincèrement, je me demande comment les acteurs peuvent sortir intacts d’un tel travail tant ils sont géniaux, habités, sincères dans leurs dérives et dans leurs chutes.

 [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=8prg4vFH0_8[/youtube]

Nuit du Blues à la salle Coselia de Mettray

Cool Porter pour débuter la soirée, on rentre direct dans le sujet : le blues, la soul, le rythm and blues, un répertoire de standards devenus patrimoine de l’humanité dansante, d’ Aretha Franklin à Wilson Pickett en passant par Otis Redding avec, en maître de cérémonie, le fascinant Ricky. Une belle introduction à la force tranquille de l’ami Foued, le sexta légendaire passeur d’un blues original bâti en près d’une quarantaine d’années de carrière. Ce type en impose, ce conteur-né a la plume précise et populaire, entouré pour l’occasion par un Top Boogie composé d’une brochette de virtuoses : José Laracelleta à la guitare, Philippe Colas aux claviers, Olivier Carole à la basse… C’est du haut de gamme, l’impression d’entendre étirer les racines vers de l’intime et du spatial sous l’audace des instrumentistes.

Ricky de Cool Porter
Ricky de Cool Porter

Francois Gehan au Carré des arts à Montlouis

La matière première de Francois Gehan est l’humanité. Mais une humanité passée au filtre de situations impossibles ou rêvées, un purgatoire entre la réalité et le nirvana. La vie semble audacieuse pour cette galerie improbable construite dans une peinture très technique, très léchée, avec une attention particulière pour la justesse du trait, la perfection des formes, l’originalité identifiée de la  palette. Tout un ensemble propre à donner la vie à l’inerte, le mouvement aux situations, le verbe à l’inaudible.

Kick au Buck Mulligan

26 décembre et la venue en solo d’une légende du rock français de la fin des seventies. Kick le leader de Strychnine pour un concert très “ racines ”, collection de reprises passant de Johnny Cash à Elvis, de Robert Johnson à Hank Williams, dans l’esprit et dans le ton, dans le cœur et dans la hargne sous-jacente, celle des musiciens authentiques, de ceux dont la carrière reste vitale et constitutive de l’individu. Précaire aussi dans les moyens offerts, mais toujours à la hauteur de la famille et du mythe. Il y a du Little Bob dans cet artiste, du Alan Jack, du Jack Pote aussi. On sent bien qu’ici, la triche n’est pas de mise et l’on se retrouve face à des vies balancées dans nos gueules de profiteurs de l’instant, hors du temps, hors des modes, hors de la médiocrité et de l’opportunisme. Un grand moment.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=PSvRXPRraig[/youtube]

Lunacy chez Les Colettes

Les Colettes, d’abord, une expérience de gestion associative d’un lieu chargé d’histoire, celle de Paul Bert si liée au souvenir d’Alan Jack. Un quartier populaire et un quartier d’artistes… Lunacy, couple et duo de Blésois bâtisseurs d’un concept artistique multimédia ; ils nous installent dans un univers psychédélique au sens freudien du terme, une plongée en apnée dans nos angoisses et nos joies les plus intimes. Cette coldwave rappelle une certaine idée de l’underground initié dans les eighties par des groupes qui surent devenir légendaires tels Dead Can Dance. C’est un voyage, un véhicule pour forcer les portes de la perception, une transe médiumnique dans les yeux extasiés de la chanteuse, la reconstruction de son visage sous l’émotion. Pour des raisons de timing, je n’ai pu voir que six titres de ce concert à la cohérence implacable, servi dans un contexte difficile. Ça s’appelle « aller au charbon » et ils ont assuré le job.

Foued & Patrick Filleul Experience, Arcades Institute

Foued
Foued

Premier concert du Festival Arcades Hivernales et toujours cette idée de la fête et de l’inédit en réunissant à la manière des pop sessions des seventies, deux personnalités incontournables de la région. La force reste dans la forte personnalité des deux artistes, leur capacité à oser le défi, à s’amuser du contact, pour une rencontre au sommet dont on suppose qu’elle pourrait oser la récidive tant elle réjouit le public, le pousse à la faute de s’oublier dans le rythme, les mots, le mélange des cultures et des racines. Une jam créative et récréative, de la création à l’état pur avec audace et sans filet. Julien Cormier à l’harmonica est inépuisable d’inventivité harmonique ; Jack Cigolini fait la synthèse de divers styles en un feu d’artifices de solos à l’inscrire dans la catégorie des plus grands.

Tmv : les 10 articles les plus lus en 2014

Vous êtes de plus en plus nombreux à vous connecter à tmvmag.fr/tours Et rien que pour cela, on vous fait des bisous. Peu importe si ces articles ont été peu ou beaucoup « recommandés sur Facebook », ce sont eux qui ont été les plus lus sur notre site : voilà le top 10.

Pour les (re)lire, vous n’avez qu’à cliquer sur le titre !

Tutorial Halloween : le zombie, c’est la vie !

Un exemple de zombie walk (Photo Patrick Lavaud)
Un exemple de zombie walk (Photo Patrick Lavaud)

Un jour (ou une nuit de pleine lune, ça fait plus glauque), Clément Nobileau a le déclic : ce jeune Tourangeau, créateur de Tours de geek, constate qu’il n’y a aucune zombie walk à Tours, ces fameuses marches de morts-vivants. Ni une, ni deux, on l’a attrapé sur une terrasse pour qu’il nous raconte tout de son projet. Il se prête au jeu de l’article tmv et vous balance les 5 étapes pour faire de vous LE zombie. Être déguisé au top, quoi. Après coup, on apprendra que la zombie walk tourangelle a été un succès.

Cannabis et coffee-shops : et si on ouvrait le débat ?

En janvier, l’ouverture de coffee-shops dans le Colorado et la légalisation du cannabis en Uruguay fait grand bruit. Tmv s’interroge alors sur l’éventualité d’une telle « révolution » en France. On a donc organisé un débat avec Dominique Broc, initiateur et porte-parole des Cannabis social club, et le Dr Costentin, professeur de pharmacologie CNRS et faculté de médecine de Rouen. L’un est franchement pour, l’autre… carrément contre !

À l’hôpital, docteur clown, rire médecin

Tmv fait un tour à l’hôpital Clocheville, à Tours. Et y rencontre Buzz et Molotov, deux clowns qui égaient le quotidien d’enfants malades. Difficile et poignant, le reportage emmène dans un univers peu connu des gens. Entre compliments bizarres (« tu sens l’endive au jambon ») et danses farfelues (un Waka waka), tout ça pour faire sourire quelques enfants qui n’ont pas un quotidien facile.

(Photo Cédric Neige)
(Photo Cédric Neige)

Funktrauma : portrait funky

Au mois d’avril, on rencontre les deux loustics de Funktrauma avant leur release party. Depuis, leur funk jubilatoire tourne souvent à la rédac’ (et sur vos platines, avouez !)

 

Freshy farmer : le food truck malin

Ils sont trois, Chris, Élo et Jeff. Trois jeunes gens qui préparent des burgers stupéfiants et délicieux. Au départ, ils n’étaient que sur le parvis de la fac. Maintenant, leur food truck navigue partout sur Tours et les clients sont toujours de plus en plus nombreux.

Élus de Tour(s) plus au Temps machine : dérapage ?

La polémique du mois d’octobre. Durant le concert intimiste de Glenn Branca, un raffut dans la salle du Temps machine. Certains témoins aperçoivent des vestes en cuir faire la chenille, rire très fort et autres amabilités. Il s’agit d’élus de la communauté… Certains nient, d’autres non, et le Temps machine est très en colère.

Tmv organise une conférence sur le BD journalisme

On avait un peu peur avant d’organiser notre conférence. Au final, et grâce à vous, l’article qui l’annonçait a permis de faire venir plein de monde. C’était dans le cadre des Salons de Choiseul et ça a été un succès. Les invités, eux aussi, ont adoré. Alors encore merci.

Spécial #EPJTMV
makingof

On a testé pour vous : la pole dance

Ah bah bravo, on ne vous félicite pas, bande de coquin(e)s ! Bon, allez, si. D’autant que cet article, pondu par deux de nos étudiants à l’EPJT, est agrémenté d’une vidéo pas piquée des vers. En gros, un garçon et une fille ont testé la pole dance. Et OUI, c’est très difficile. Lisez donc pour en avoir la preuve.

Une habitation dans les bois considérée comme hors la loi

L’équipe web de l’EPJT (encore !) dégotte un sujet qui fera causer : Nathalie Doumas, une dame qui a construit son habitation à la lisière d’un bois. Problème : la commune souhaite voir sa maison disparaître. Lecteurs, lectrices et internautes partagent l’article, se révoltent du sort de cette femme et appellent à faire quelque chose…

Un tour du monde en une semaine, sans quitter la Touraine

On a laissé les clés de tmv aux étudiants de 2e année de journalisme de l’EPJT. Et ils ont fait du  boulot ! Notamment avec un tour du monde en rapport avec la Touraine. L’étape qui a le mieux marché ? Les États-Unis. Un reportage sur l’équipe de foot US, les Pionniers, fonctionne du tonnerre. Et lance un même un débat plutôt musclé dans nos commentaires…

Ciné : Les films les plus attendus en 2015

Qu’on se le dise : il y a quand même du lourd pour les salles obscures en 2015. Voici quelques films qui vont faire du bruit tout au long de l’année… Si, si, on le sent !

Star Wars épisode VII : le réveil de la force (18 décembre)

C’est quoi ? A part si vous avez vécu dans une grotte ces 40 dernières années, vous connaissez Star Wars, l’une des sagas les plus géniales de l’Histoire du cinéma. Un univers de science-fiction sans pareil. Et puis flûte, qui ne rêve pas d’un Chewbacca à la maison ?

Pourquoi ? En un mois, le trailer du prochain Star Wars a comptabilisé plus de 52 millions de vue. Ce septième épisode est attendu par tous les fans (et par la rédac tmv !). Le nouveau bébé est réalisé par JJ Abrams, capable du meilleur (le dernier Star Trek, Super 8) comme du pire (Mission impossible 3 ou la prod’ de Cloverfield). A tmv, on est super impatients (bon sang, cette image du Millenium Falcon !). Même si on a un peu peur de ce fameux sabre laser bizarroïde en croix et du produit estampillé Disney…
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=OMOVFvcNfvE[/youtube]

Jurassic World (10 juin)

C’est quoi ? La suite de la saga Jurassic Park. Souvenez-vous, ce premier épisode en 1994 qui a bouleversé le monde des effets spéciaux et qui vous a fait dire : « ok papa, je jouerai plus jamais avec de l’ADN de T-rex… »

Pourquoi ? Parce que c’est la suite, on vient de vous le dire ! Impossible de résister, même si le trailer n’est pas exceptionnel et que c’est Colin Trevorrow (auteur de pas grand-chose) qui signe la bête. Mais bon, Jurassic Park quoi !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=wmzAfqhphq8[/youtube]

Mad Max : Fury Road (13 mai)

C’est quoi ? Sorte de reboot de la série originelle, ce quatrième volet revisite le cultissime Mad Max. En gros, du post-apo, de la science-fiction, des bagnoles qui explosent et des courses poursuites de folie.

Pourquoi ? Parce que la bande-annonce spectaculaire, présentée en juillet 2014 au Comic-Con, a volé la vedette à tous les autres projets. C’est l’un des films les plus attendus. C’est Tom Hardy (Locke, Des Hommes sans loi…) qui tient le rôle de l’anti-héros, puisque Mel Gibson a été crucifié dans sa Passion du Christ, mais aussi par le tout Hollywood qui a mal digéré ses propos antisémites, son alcoolisme et autres frasques.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=akX3Is3qBpw[/youtube]

Avengers : l’ère d’Ultron (29 avril)

C’est quoi ? La suite d’Avengers, un des plus gros cartons de tous les temps (1,5 milliard de recette dans le monde. Tranquiiiille). Les super-héros Iron Man, Thor, Hulk et compagnie unissent de nouveau leur force pour combattre le terrible Ultron.

Pourquoi ? Parce que le succès sera forcément au rendez-vous, vu la folie Marvel du moment. Aussi parce que, comme on dit, « on prend les mêmes et on recommence ». Comprenez Joss Whedon à la réal’ et la bande à Robert Downey Jr et Chris Evans côté gros musclés.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=tmeOjFno6Do[/youtube]

Cinquante nuances de Grey (11 février)

C’est quoi ? L’adaptation ciné du fameux roman érotico-SM-soft-graou-slurp, 50 Shades of grey. Les ouvrages d’E.L. James ont été un succès interplanétaire.

Pourquoi ? Parce qu’au cinéma, les aventures coup de fouet et cire de bougie sur les fesses susciteront à coup sûr le même intérêt que leur alter ego littéraire. Déjà décrié (scènes retournées car pas assez sexy, affiche polémique…), Cinquante nuances de Grey (eh oui, en français, c’est déjà moins excitant) a intérêt à être aussi sulfureux qu’il le prétend.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=9G7oSGWHSVc[/youtube]

Hunger games : la révolte partie 2 (18 novembre)

C’est quoi ? La fin des aventures de la jolie guerrière Katniss et donc des Hunger Games.

Pourquoi ? Parce que ce dernier épisode a été scindé en deux (pas duuu touuut pour ramasser plus de billets, nooon) et que la première partie nous a laissé un goût amer (lisez tout en bas ICI). Mais que mine de rien, ces Hunger Games en ont quand même dans le ventre et qu’on aime Jennifer Lawrence.

Bob L’éponge (18 février)

C’est quoi ? L’inénarrable éponge débile du dessin animé arrive au ciné. Bob se rend dans notre monde, afin de mettre la main sur la recette volée du pâté de Crab.

Pourquoi ? Parce que ça a l’air complètement taré et frappadingue, qu’il y a Antonio Banderas en pirate, et que le héros de Nickelodeon nous fait toujours autant marrer.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=gUxq7-WRHoE[/youtube]

Fast and furious 7 (1er avril)

C’est quoi ? Le 290348948e épisode des Fast and Furious, le gros bébé turbo-testostéroné de Vin Diesel, le type aux bras aussi gros que ma tête.

Pourquoi ? Parce que mine de rien, la série continue à rouler sur la route du succès. Et qu’on est curieux de découvrir le résultat, réalisé pourtant par un pro de l’épouvante, James Wan (Conjuring, Annabelle, Insidious…). C’est aussi l’occasion de voir les dernières scènes de Paul Walker, décédé en novembre 2013.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Skpu5HaVkOc[/youtube]

La nuit au musée : le secret des pharaons (4 février)

C’est quoi ? Dernier volet de la saga, avec un Ben Stiller qui reprend du service comme gardien du musée le plus survolté du monde.

Pourquoi ? Parce que le numéro 1 était mignon tout plein et même rigolo, que le 2 nous a laissés sur notre faim, mais qu’on espère beaucoup du 3, même si c’est toujours la même chose. Et qu’il sera agréable de revoir l’excellent Robin Williams, mort durant l’été 2014.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=BDHmQSlYQWQ[/youtube]

Au cœur de l’océan (11 mars)

C’est quoi ? L’histoire du baleinier Essex, attaqué par une baleine surdimensionnée qui a inspiré le roman Moby Dick.

Pourquoi ? Parce que la bande-annonce nous a filés des guilis dans le bidon. Signé Ron Howard, doté d’une photographie somptueuse, In The heart of the sea (le titre VO) promet un grand spectacle, façon blockbuster humaniste.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=b_n2CAhgPiA[/youtube]

Insidious 3

C’est quoi ? La suite (encore !) des Insidious et ses phénomènes paranormaux, dimension astrale et autres trucs pas trop sympas vu qu’ils sont maléfiques (les fourbes !).

Pourquoi ? Parce qu’Insidious était une tuerie, mais que le deuxième opus était d’une nullité décevante. On croise fort les doigts pour celui-ci, même si ce n’est pas l’habituel James Wan aux manettes mais Leigh Whannell.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=qoczz7GmVys[/youtube]

Les Minions (8 juillet)

C’est quoi ? En gros, le spin off de Moi, moche et méchant. Les petits êtres tout jaunes et complètement débiles (mais hilarants) ont droit à leur propre film.

Pourquoi ? Parce qu’il est impossible de passer à côté. Les Minions, c’est succès assuré, vu le capital sympathie dont ils bénéficient depuis les excellents opus de Moi, moche et méchant. Le film idéal pour débuter l’été.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=aGxyOwkwJyc[/youtube]

>>Et pour janvier 2015 ?

On sent bien que Taken 3 (21 janvier) pourrait faire son petit effet, pour se rattraper du 2 très mal reçu. Et bon sang, qu’est-ce qu’on aime Liam Neeson quand il casse des tronches. Into the woods (28 janvier), soit le Promenons-nous dans les bois, risque de ramener un paquet de familles dans les salles : emmené par Meryl Streep et Emily Blunt, ce produit Disney mélange fantastique et comédie musicale. Tout le contraire de La Dame en noir 2 (14 janvier), film d’horreur britannique Tom Harper III, qu’on attend avec impatience. Le premier volet avait en effet surpris avec son côté épouvante gothique pas désagréable, rappelant un peu la Hammer. Mais ce coup-ci, point de Daniel Radcliffe (Harry Potter) à l’affiche.

Si tout ça ne vous donne pas envie de gagner des places de ciné gratuites avec tmv… (allez cadeau, cliquez ici).

Avengers

Chroniques culture #46

Double dose de BD cette semaine, mais aussi du DVD et jeu vidéo : voilà nos chroniques culture.


LA BD

G. CLOONEY 2 – MI-HOMME MICHEL
Bon. Comment décrypter cet ovni de la bande dessinée ? Comment vous dire qu’on a adoré ce titre stupide, cette histoire de flic transformé en saucisse apéro ? Comment décrire cet objet improbable, pavé de près de 400 pages, bourré de fautes d’orthographe voulues ? Une aventure, un trip sous LSD, très drôle, pas du tout correct, au langage fleuri, trash et déjanté. Le tout sous le coup de crayon inimitable et étrange de Philippe Valette. Absurde, particulier, mais délicieux.
A. G.

LA BD
SODA – RÉSURRECTION
Comme l’indique son titre, ce tome 13 est une véritable résurrection pour l’un de nos polars préférés de ces dernières années. Toujours scénarisé de main de maître par Tome, c’est maintenant Dan Verlinden qui tient le dessin dans une veine semi-réaliste. Et ce changement est plus que réussi, redonnant un surplus d’adrénaline à la série. Sur fond de fantômes du 11 Septembre, c’est même l’une des meilleures aventures de Soda que l’on ait jamais lues. Un véritable coup de maître.
Hervé Bourit

LE DVD
LES GARDIENS DE LA GALAXIE
Marvel souhaitait un DVD bien costaud pour son bijou (et succès improbable de l’été) ; c’est chose faite. Ce space opéra déjanté (en vrac, un aventurier de l’espace, un raton-laveur psychopathe, un arbre qui parle…) bénéficie d’une version Blu-ray sublime, gavée de bonus : 30 mn de featurettes, scènes coupées, bêtisier, version 2D/3D active ou encore commentaires audio. Idéal pour (re)voir le film foldingue de James Gunn, dopé aux références 80’s et à l’humour décomplexé.
A. G.

LE JEU VIDÉO
SUPER SMASH BROS
Vous rêviez d’un jeu de combat à partager en famille ? Nintendo l’a fait ! Deux mois après la sortie de la version 3DS, Super Smash Bros déboule sur Wii U. Juste à temps pour se faire une place au pied du sapin. Addictif, superbement réalisé, ce hit permet à près de 40 personnages de la galaxie Nintendo de s’affronter en arènes. Certains héros ont même droit à une figurine à placer sur le pad de la console pour lui donner vie à l’écran.
L.Soon
Nintendo, + 7 ans, Wii U, 50 €.

Inondations : quel risque pour Tours ?

En 2015, l’État lance une grande enquête publique, la dernière phase de la révision du Plan de Prévision des Risques d’inondations (PPRI). François Louault, président de l’association Aquavit et géographe tourangeau spécialisé dans l’hydrologie, fait le point.

Inondations à Tours
Contrairement aux idées reçues, la menace de crues importantes viendrait du Cher.

C’est quoi cette révision du PPRI ?
[François Louault, président de l’association Aquavit et géographe tourangeau spécialisé dans l’hydrologie] : Depuis deux ans, il y a eu un travail sur cartes et en laboratoire pour simuler les crues dans les conditions actuelles. Les résultats montrent qu’en cas de crue historique, basée sur celle de 1856, le niveau d’eau serait plus important aujourd’hui. Les digues, qui protègent Tours, résisteraient mieux. En revanche, certains ponts ne résisteraient pas au débit de la Loire. Pareil sur le Cher, le Pont Saint-Sauveur et celui du tram, en cas de crues très importantes, ne tiendraient pas.

Quels sont les risques de vivre une crue centennale à Tours ?
Je suis certain que je n’en vivrai pas d’aussi importantes que celle de 1856 dans ma vie. En revanche, je m’attends à voir le Cher déborder de manière catastrophique. Tous les experts locaux s’accordent pour dire qu’il y a une faiblesse sur ce point.

Quelle est la réaction des élus locaux faces à ces risques ?
Ils sont inconscients et juridiquement exposés. En cas de catastrophe, même si l’État a sa responsabilité, ce seront eux qui seront jugés. Regardez la tournure que prend le procès Xynthia. Leur maître mot, c’est « résilience » : la résistance d’un bâtiment et la capacité d’une ville de rebondir après une crue. C’est du pipeau. Une crue historique à Tours et les villes alentours ne fera pas de victimes. En revanche, il n’y aura plus de gaz, d’électricité, de communication et de traitement des eaux. Ce n’est pas comme dans le midi de la France où en deux heures le niveau d’eau baisse. À Tours, qui est une ville sanctuarisée, elle resterait des dizaines de jours.

Propos recueillis par B.R.

Fêtes de fin d'année : Ciel, mon réveillon !

Si les fêtes de fin d’année vous agacent avant même d’avoir commencé, prenez un moment de détente avec tmv. Voici la preuve que l’on peut voir Noël et Nouvel an différemment…

DOSS_OUVERTURE

Bref, j’ai fêté Noël

Bref. Je voulais que ce fichu repas de Noël passe vite. Les invités sont arrivés à 20 h 42 alors que je leur avais dit 19 h. Sandy a dit : « Désolée, c’est à cause du bébé ! hi hi ! » Elle a fait son rire de demeurée qui m’énerve. Ça m’a énervé. Ils avaient vraiment le bébé avec eux. J’avais prévu pour six, il fallait que je rajoute une septième assiette. Ça m’a aussi énervé. Le bébé a commencé à pleurer. Sandy, son mari, ma femme, mes gosses et tonton Marcel étaient autour. Ils lui parlaient bêtement. Le champagne se réchauffait. J’ai crié : « Oh, il va pas s’envoler votre gamin ! On picole, oui ou … ». Tout le monde s’est arrêté. On a bu le champagne. Tonton Marcel en a trop bu. Il a sorti une blague limite raciste, en imitant Coluche.
Sauf qu’il n’était pas Coluche. Mais qu’il était raciste. Ça m’a énervé. À lui seul, il a bouffé la moitié des petits toasts au foie gras. Mes préférés. Il a laissé ceux à la crème de saumon. Ceux que je déteste. On est passés à table. La dinde était presque froide. J’ai dit : « Ben si vous étiez arrivés à l’heure aussi… » Ils m’ont regardé. Je les ai regardés. Ils m’ont regardé et Sandy a dit : « Roh, c’est pas grave, c’est qu’une dinde, hi hi ! » Je lui ai dit : « C’est toi, la dinde. » Ça m’a échappé. Ça l’a énervée. Son mari m’a insulté. Ma femme a demandé de nous calmer. Mes gosses ont commencé à pleurer. On s’est un peu calmés.
Tonton Marcel a vidé mon château d’Yquem 95 tout seul. Il a dit : « Mouais, pas trop mal. » J’ai bredouillé : « Marcel, c’est quand même 1 500 € la bouteille… » Il s’est marré et s’est lancé dans une histoire. Il a raconté le dernier Nouvel an, où je me suis endormi sur le tapis du chien. Il s’est marré de nouveau. Je lui ai dit de se calmer. Il a continué. Je lui ai écrasé une truffe sur la tête. Ma femme a beuglé : « Mais tu sais combien ça coûte les truffes ?! » Mes gosses ont pleuré. Je leur ai mis une baffe éducative. Réflexe conditionnel. Tout le monde m’a regardé. Je les ai regardés. Tonton Marcel se marrait. Le bébé s’est mis à pleurer. Sandy et son mari m’ont engueulé. Tout le monde est parti. Ma femme aussi. La dinde était froide. Il était à peine 22 h. C’était court. Bref, j’ai fêté Noël.

Le saviez-vous ?
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>Père Noël volant En 1809, l’écrivain américain Washington Irving imagine une scène où Saint-Nicolas vole dans le ciel en traîneau et distribue des cadeaux. Celui-ci a, par la suite, muté en Père Noël (genre, film de science-fiction), d’où l’image qu’on a de lui sur son traîneau dans le ciel. Pour info, c’est ce même auteur qui a inventé la légende du cavalier sans tête. Et ça, ça vous la coupe.
>Histoire de noms Sachez qu’en République tchèque, le Père Noël est appelé Ježíšek (« enfant Jésus ») et donne du charbon aux vilains enfants (sympa). En Irak ou en Iran, on le nomme Noel Baba. Pratique, si on a le nez bouché.
>Silent night, tradition timbrée Chaque année, les supporters de l’équipe de basket de l’Université de Taylor (États-Unis) organisent la Silent Night. Une sorte de soirée complètement foldingue pour le dernier match avant les exams de Noël. Pour tenter de vous décrire la chose : le public, super sage, exulte au dixième point de leur équipe. En gros, les gens hurlent, sautent, envahissent le terrain, presque tout nus, en pyjama ou déguisés en hot dog (la drogue, c’est mal). Puis, les spectateurs reprennent en chœur la chanson Silent Night, le fameux Douce nuit de chez nous. Euh ?
>Ouvre-toi Janus « Janvier », vient de Janus, le Dieu des portes et des ouvertures. Dans la mythologie romaine, Janus avait deux visages : une face tournée vers l’avant (le futur), l’autre vers l’arrière (le passé). D’où le fait que le premier jour de l’année lui était consacré (Jules César l’avait ordonné). D’où le 1er janvier, tout ça, tout ça…
>Oh, les boules ! À la base, on accrochait des fruits – et surtout des pommes – sur le sapin. Pas de pot, en 1858, une grande sécheresse fut catastrophique pour les récoltes. Un souffleur de verre en Moselle a donc eu l’idée de remplacer les pommes par des boules de verre. La tradition des boules de Noël sur le sapin était née…
>Légende urbaine Contrairement à la croyance populaire, le Père Noël n’a PAS été inventé par Coca-Cola.

10 films à revoir pour la 15e fois à Noël

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Père Noël Origines (Rare Exports : A Christmas Tale), 2010 De l’épouvante et une démythification de Noël par Jalmari Helander. Des chercheurs américains mettent à jour le village du Père Noël en Laponie. S’en suivent un massacre de rennes et la découverte d’un vieillard violent. À ne pas regarder en famille.
L’étrange Noël de Monsieur Jack (The Nightmare Before Christmas), 1993 Jack, le « Roi des citrouilles », habite la ville d’Halloween. Lassé de préparer chaque année la même fête, il s’en va. Et découvre la ville de Noël. Un film Disney réalisé par Henry Selick sur un scénario de Tim Burton.
Un fauteuil pour deux (Trading Places), 1983 Chef d’œuvre mésestimé de John Landis, Un fauteuil pour deux réussit à assembler critique sociale et humour. Un jeune cadre dynamique (Dan Akroyd) et un petit magouilleur noir (Eddie Murphy) échangent leurs places. Le premier devient un instant un Père Noël désargenté et imbibé.
Maman, j’ai raté l’avion (Home alone), 1990 Le classique de Noël, signé Chris Colombus. La famille McAllister s’envole pour Paris. Ils ont oublié le cadet Kevin (Macaulay Culkin) à la maison. Ce dernier protège le foyer familial contre un cambriolage perpétré par deux nigauds. Jubilatoire pour les (grands) enfants.
Monty Python : La vie de Brian (Monty Python’s Life of Brian), 1979 Brian Cohen naît dans l’étable voisine de Jésus et finit en martyr, crucifié. Sa vie croise de très près celle du Messie, il subit l’occupation romaine autant que l’insupportable voix de sa mère Mandy. Un délicieux prétexte à mille et une facéties des Monty Python. Beau comme une crèche punk.
Garde à vue, 1981 Le soir de la Saint-Sylvestre n’est pas un jour de fête au commissariat de Cherbourg. L’inspecteur Antoine Gallien (Lino Ventura) auditionne un notable. Le notaire Martinaud (Michel Serrault), témoin, puis suspect dans une affaire de meurtres et de viols de petites filles, s’énerve. Un huis clos fascinant de Claude Miller.
Tout le monde dit I love you (Everyone says I love you), 1996 Comme souvent avec Woody Allen, il est question de famille bourgeoise new-yorkaise, et plus particulièrement de leur vie sentimentale. Cette comédie musicale nous entraîne jusqu’à un réveillon parisien débridé où chacun porte la moustache de Groucho Marx. Champagne !
Quand Harry rencontre Sally (When Harry met Sally), 1989 Il faut bien l’avouer, aucune comédie romantique n’a réussi à détrôner ce film de Rob Reiner, suffisamment drôle, sensé et pas trop niais pour séduire un large public. Même si la déclaration de Harry le soir de la Saint-Sylvestre n’est pas le meilleur moment du film.
Groom service (Four Rooms), 1995 Un groom nommé Ted (Tim Roth), un hôtel et quatre historiettes inégales. Le niveau monte crescendo durant le réveillon du Jour de l’an avec des sorcières, une séquestration, les enfants d’un gangster et un pari stupide. Tarantino et ses amis sont derrière la caméra.

La famille Bélier : pas si rentre-dedans…

Une pluie de bons sentiments. On n’est pas loin du naufrage lacrymal. Une comédie sauvée par ses acteurs.

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La seule « entendante » de la famille Bélier se prénomme Paula. Elle a seize ans et endosse bien trop de responsabilités pour son âge. Ses agriculteurs de parents ne l’entendent pas de cette oreille ni de l’autre. Ils sont sourds. Comme son frère Quentin. On ne choisit pas sa famille… Certes, Paula ne manque pas d’amour. Mais la liberté lui fait défaut. Où est passé le temps de l’insouciance ?

Et voilà un énième film sur une adolescence volée. Paula porte sur ses frêles épaules les échanges avec la coopérative laitière voisine et avec les fournisseurs de fourrage pour les vaches. Elle est indispensable à la vente des fromages familiaux sur le marché. Elle interprète aussi les propos du médecin lorsque ses parents consultent, quand bien même il est question de mycoses mal placées. Pas simple. Son horizon semble aussi bouché que celui qu’elle contemple depuis la fenêtre de la ferme familiale : des terres mayennaises embrumées ou humides. Au lycée, Paula est une jeune fille comme les autres. Certains de ses camarades et de ses professeurs ignorent tout du handicap de ses proches. Et la voilà affublée du costume de l’héroïne modeste. À la rentrée, Paula remarque Gabriel, le Parisien qui se pavane devant les filles. Ce dernier rejoint la chorale du lycée, avec l’espoir d’intégrer la Maîtrise de Radio France à la fin de l’année. Paula décide, elle aussi, de chanter. Privée d’un auditoire toute sa vie, elle découvre qu’elle a un don, qu’elle a une voix. « Une pépite », lui révèle son professeur de chant, le bourru Thomasson, en la faisant entonner des chansons de Michel Sardou — « l’intemporel ».

Vivre une jolie histoire d’amour sur du Sardou (!). Chanter quand on est entouré de sourds. Éric Lartigau (Mais qui as tué Pamela Rose, Prêtemoi ta main) filme un conte surréaliste. Le scénario de Victoria Bedos fonctionne un peu. Avant de basculer dans le tire-larmes. Là où l’étalage de bons sentiments dégouline. Quelques saynètes humoristiques offrent un bol d’air. Le père de Paula, Rodolphe (François Damiens), se porte candidat aux municipales. Faisant fi de son handicap, il fourbit ses armes politiques en dévorant des livres de François Hollande (décalage, toujours). Dommage, tout cela rallonge un film dont l’issue est convenue. L’amour, la bienveillance, les erreurs, le pardon, la fête de fin d’année de la chorale… Il y a un côté téléfilm dans ce long métrage. D’où une petite – mais réelle — déception.
Antonin Galleau
NOTE : *

Comédie d’Éric Lartigau. Durée 1 h 45. Avec Louane Emera, François Damiens, Karine Viard, Éric Elmosnino…

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TOUJOURS EN SALLE
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NIGHT CALL ***
Branché sur les fréquences radios de la police de Los Angeles, Lou parcourt la ville pour filmer accidents, meurtres et incendies. Avide d’images choc qu’il revend à prix d’or aux télés, il est prêt à tout pour avoir son scoop… Malsain, Night Call l’est assurément. Allégorie cynique sur les charognards de « l’info » et la course à l’audimat, le premier long métrage Dan Gilroy est d’une noirceur absolue. Tétanisant, mais prodigieux, Jake Gyllenhaal y est magistral dans son rôle d’anti- héros.
A. G.

ASTÉRIX 3D **
Clichy, prodige de chez Pixar, et Astier, tête pensante de Kaamelott : difficile de faire mieux pour réaliser cet Astérix, version 3D. Basé sur le 17e album de la BD, ce Domaine des dieux nous emmène en pleine forêt armoricaine, où César a décidé d’implanter une résidence romaine, tout près de ses ennemis gaulois. Merveille sur le plan graphique, véritable perle au niveau des dialogues et du casting vocal, Astérix 3D patine parfois, tourne en rond et souffre d’un passage à vide en plein milieu.
A. G.

LE HOBBIT 3 ***
Après le réveil du dragon Smaug, Nains, Elfes, Humains, Wargs et Orques convoitent les richesses de la Montagne solitaire. Ultime épisode du Hobbit, La Bataille des cinq armées est de nouveau une vraie claque visuelle. Fantastique aussi bien dans l’image que dans le son, cet épilogue dantesque est nourri d’une 3D sublime (Peter Jackson reste maître dans l’exercice) et tourné en 48 images/ seconde. Un final ahurissant qui n’offre que peu de répit, malgré ses instants mélo surfaits.
A. G.

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Sport lol #6

En deux minutes, toute l’actu sportive inutile de la semaine.

Nicolas BAtum
TU L’AS DIT !
« Quand j’hésite, je me fais engueuler ! » Nicolas Batum est en difficulté sur les tirs à trois points depuis plusieurs matchs. Mais l’ailier des Bleus et de Portland peut compter sur le soutien de ses coéquipiers. Nous, entre compassion et indifférence, on hésite. Ne nous engueulez pas.
ÇA C’EST FAIT !
Spiderman, le vrai (si si !), est entré sur la pelouse lors d’un match de Manchester City à Sunderland, en Premier League. Les super-pouvoirs de l’homme araignée n’ont pas suffi pour éloigner le service de sécurité. La vidéo a fait le tour de la toile. Voilà voilà…
LE TOP
Olivier Giroud a vu sa prestation saluée par son entraîneur Arsène Wenger, au micro de la BBC, après la victoire d’Arsenal sur Soupthamton. Le frenchy (toujours bien coiffé) a bien retrouvé sa place parmi les Gunners. C’est qui le patron ?
LE FLOP
Le footballeur italien Mario Balotelli a partagé une private joke, ouvertement raciste, sur son compte Instagram, qui n’a pas fait rire tout le monde. Le joueur de Liverpool est accusé de racisme et d’antisémitisme. Il risque cinq matchs de suspension. Ce n’est pas une blague.
 

Le retour en force de la trottinette

La voiture en ville, une galère. Il reste un espoir : la trottinette.

Trottinette
A Tours, on roule pour la trottinette. (Photo Eva Deniel)

Fini, le cliché de la trottinette pour les enfants. Aujourd’hui, de plus en plus d’actifs s’y mettent. Parce que c’est pratique, économique, écologique et plein d’autres avantages en « ique ». L’accessoire bariolé à l’effigie des héros de dessins animés se décline aujourd’hui en de nombreuses versions urbaines au design élégant et sportif.

Sylvie, 49 ans et demi, est une adepte de la trottinette depuis une dizaine d’années. « En ville, c’est le top ! Elle est pliable et légère, je l’emmène dans les magasins sans problème. »  La trottinette (ou « patinette », pour les nostalgiques des années 90) est pratique, c’est un fait. Bonus : elle permet de garder la forme. A deux conditions, selon Emmanuel Ferrer, kinésithérapeute. Tout d’abord, éviter le syndrome du « tennisman qui ne travaille qu’un seul bras » en « alternant sa jambe d’appui ». Un conseil validé par Sylvie, qui a déjà constaté « jusqu’à deux centimètres de différence entre chaque genou ! »

Autre recommandation du docteur, réservée aux plus motivés : pour un effet positif visible sur notre corps, 45 minutes de pratique quotidienne sont nécessaires. Pfiou ! Les adultes semblent s’être donné le mot pour adopter la trotti dans les rues de Tours, mais l’usage reste encore associé aux enfants. Chez Decathlon, malgré un franc succès de la trottinette tous les ans, seuls 25 % sont achetés par des adultes.  Alors, qu’est-ce qui vous retient encore d’acheter la vôtre ? Trentenaires, quadragénaires, quinquagénaires et tutti quanti : pour 2015, c’est le moment de sauter le pas ! Enfin, de rouler quoi.
Sinon, vous pouvez aussi vous entraîner pour rivaliser avec ça :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=t-8kHQy2owY[/youtube]

Le Molière : théâtre de saveurs

#EPJTMV. Et si vous preniez un menu Bourgeois gentilhomme ? Ou L’Avare ? On a testé (et adoré) Le Molière, rue Corneille.

Le Molière Tours
Le Molière accueille tous les jours une clientèle de fidèles. Des commerçants du quartier y déjeunent régulièrement.

À l’angle de la rue Corneille, c’est presque un petit bout de Paris qui est planté au milieu de Tours, en face du Grand Théâtre. Pour preuve, le bar-brasserie-restaurant Le Molière était en 2012 le cadre des scènes parisiennes du film Nos héros sont morts ce soir. C’était avant que l’établissement ne soit repris en mai dernier par Élodie et Sandra, cousines et associées.
Le Molière, c’est une affaire de famille. « Ça a tout de suite marché », s’enthousiasme Élodie, dont le mari, Kolia, vient donner un coup de main de temps à autre. Et on veut bien la croire. Pas sûr que l’on retrouve un tel décor pour se restaurer ailleurs dans Tours.

Des colonnes en fonte dans un style néo-classique grimpent jusqu’à un haut plafond orné de deux fresques circulaires du XIXe siècle, desquelles tombent deux imposants lustres. Sur l’un des deux médaillons de peinture, les regards attentifs pourront distinguer le portrait de Molière, qui a d’ailleurs donné son nom au restaurant.
Les références au célèbre dramaturge français vont même jusqu’à l’appellation des menus : le « Don Juan », avec entrée – plat – dessert pour les plus gourmands, « Le Bourgeois gentilhomme », avec entrée ou dessert, ou bien juste le plat du jour de « L’Avare » pour les plus petites faims (ou les plus petits budgets). « Ma femme a osé appeler notre menu comme ça », sourit Kolia. Loin de pâtir de son nom, la formule plaît beaucoup aux clients, qui apprécient même ce joli clin d’oeil teinté d’humour. L’endroit, plutôt classe, rappelle les brasseries parisiennes. Si le restaurant est très sonore, c’est aussi ce qui fait son charme. Et dans l’assiette, la cuisine est à la hauteur du décor. À en faire mentir le célèbre adage de Molière dans L’Avare : « Il faut manger pour vivre, et non vivre pour manger »…

AU MENU 

UN PLAT
Nous nous sommes laissés tenter par un poulet à la plancha. « Une des spécialités du chef, Fabrice », nous a-t-on glissé. Légèrement dorés, les blancs de poulet sont accompagnés de quelques feuilles de salade et de frites maison disposées dans un petit panier métallique. C’est si joliment présenté qu’on aurait presque envie de ne pas y toucher… On aurait tort ! Honnêtement, c’est un régal. Et le tout presque sans matières grasses. Merci la plancha !

L’ADDITION
Pour le poulet à la plancha à la carte, comptez 11,90 €. Sinon, côté menus, il y en a pour tous les budgets : de 9,90 € pour « L’Avare » à 16,90 € pour le « Don Juan », en passant par « Le Bourgeois Gentilhomme » à 13,90 €.

EN PRATIQUE
Le Molière, 1 rue Corneille. Ouvert du lundi au vendredi, de 8 h à 19 h 30 et le samedi de 9 h à 19 h (et en soirée les soirs de représentations théâtrales). Tél. 02 47 61 24 61.

Une minute sur le web #37

#EPJTMV Du lol, du kikou et du hihi venus du web.

Buzz_Musée des selfies

LE TUMBLR
SELFIE OR NOT SELFIE
La folie des selfies atteint même les plus fameuses œuvres d’art du monde entier. Le tumblr museum of selfies, régulièrement actualisé, consigne leurs plus belles poses. Chacun est invité à y contribuer avec ses propres clichés. Personne n’osera plus dire que l’art pictural est démodé.
museumofselfies.tumblr.com


OMG

JACQUES CHIRAC FEAT.
Vous en aviez rêvé ? Le collectif Bien Entendeur l’a fait ! Pour fêter l’anniversaire de l’ancien chef de l’État, le groupe lui a consacré un mixtape reprenant les déclarations phares de ses douze ans au pouvoir sur des musiques électro. Et le résultat est à la hauteur de l’événement. À écouter !
soundcloud.com/bon-entendeur-music/lafierte

LE CHIFFRE
25
Le web a soufflé ses 25 bougies cette année. L’occasion de vous faire découvrir ou redécouvrir la toute première page de son histoire, créée le 13 décembre 1990 et toujours consultable. Nostalgie. Au Japon, la mode du « cat montage » fait rage sur Twitter. Le principe : dessiner différentes expressions sur un bout de papier et le glisser devant le museau de son animal de compagnie. Quand la toile revisite l’expression « avoir des yeux de chat » cela donne tout mais surtout n’importe quoi !

L’APPLICATION
NOËL AVANT L’HEURE
Google a lancé son calendrier de l’Avent interactif avec des animations offertes sur l’application Sur la piste du Père Noël. De quoi faire patienter les plus jeunes en attendant le 25 décembre. Chaque jour, des infographies ludiques, des vidéos, et des jeux seront disponibles sur santatracker.google.com

Buzz_Joconde

SUR TWITTER…
REGARD AVISÉ
Nom : Mona Lisa. Situation professionnelle: Cadre. La Joconde est aussi sur Twitter et ne manque pas d’autodérision. Petites chroniques du quotidien, regards décalés sur l’actualité, photos-montages hilarants… Rien ne lui échappe ! Ses quelque 13 000 followers en redemandent.
twitter.com/jocondeofficiel

LOL
THE SOUPE OF THE CHOUX
Quand un youtubeur décide de détourner la bande annonce de La Soupe aux choux, cela donne un délirant blockbuster hollywoodien digne du cinéaste J.J Abrams ! Musique inquiétante, ralentis, effets spéciaux… Louis De Funès devra sauver le monde d’une invasion extraterrestre.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=_239UsOexs4[/youtube]

Buzz_catmontage BIS

Mode
Cat Montage
Au Japon, la mode du « cat montage » fait rage sur Twitter. Le principe : dessiner différentes expressions sur un bout de papier et le glisser devant le museau de son animal de compagnie. Quand la toile revisite l’expression « avoir des yeux de chat » cela donne tout mais surtout n’importe quoi !

 

Pole dance : Tiens bon la barre !

#EPJTMV. Passionnée de danse, Marie Dunot est passée outre son handicap pour devenir a pionnière de la pole dance tourangelle.

Pole dance
Marie Dunot, pole danseuse. (Photo Romane Boudier)

Exit les pointes, tutu et barre horizontale. Place aux talons hauts, petit short et barre verticale. Avant d’être professeure à l’association Para Pole Dance de Tours, Marie Dunot, 38 ans, était danseuse classique. Jusqu’à ce qu’une maladie oculaire mette fin à son rêve de ballerine. À 31 ans, elle se découvre une nouvelle vocation. Marie a le déclic lorsqu’elle tombe sur une vidéo de pole dance sur Youtube : « J’ai découvert une discipline à la fois artistique et très sportive. C’est ce qui m’a attiré. »

Fraîchement célibataire, Marie prend son premier cours à Paris le 14 février 2007, jour de la Saint-Valentin. « Un hasard du calendrier », aime raconter la petite brune. Très vite, elle achète une barre métallique sur eBay pour pouvoir s’entraîner chez elle. En 2008, celle qui se définit comme « quasi autodidacte » termine sixième au championnat de France et dixième au championnat d’Europe. Des compétitions où elle est la seule handicapée parmi les valides. Elle décide alors de créer son association tourangelle, avec sa mère. D’abord destinée aux personnes handicapées, elle s’ouvre ensuite aux femmes, hommes et enfants valides.

Outre le fait d’être malvoyante, la pole danseuse souffre d’une insuffisance rénale. Mais Marie est une battante. À peine sortie d’un week-end à l’hôpital, elle assure son cours, multipliant les blagues et enchaînant les figures : human flag, butterfly, gemini… Celle qui semble lui correspondre le mieux est encore le Superman, tant l’image de super héros lui colle à la peau. « Mon médecin considère que ce n’est pas la meilleure activité vu ma santé, mais je ne suis pas prête d’arrêter », confesse-t-elle, la tête en bas. Marie est pleine d’entrain et de dynamisme. Ce ne sont pas ses élèves qui diront le contraire : « Elle est speed, parfois trop, affirme Lisa. C’est une excellente prof, mais il faut pouvoir la suivre. »
Parallèlement à ses cours de pole dance, Marie donne des cours privés de strip-tease à celles qui souhaitent se sentir bien dans leur corps et/ou faire plaisir à leur petit ami. « Une idée originale de cadeau », suggère la professeure, surtout à l’approche des fêtes. Alors si vous êtes sage, la mère Noël enlèvera peut-être le bas…


EN BREF

ÇA DÉMÉNAGE !
Installée au Projet 244 depuis plusieurs années, l’association Para Pole Dance va faire peau neuve dans des locaux situés rue Febvotte, dans quelques semaines. Le hangar du Projet 244, ancienne usine de fabrique de poutrelles métalliques, qui abritait un collectif d’artistes de rue depuis 1999, va disparaître. Les nombreux tags qui ornent ses murs aussi. Plus d’informations sur parapoledance.fr ou au 07 77 49 22 40.

L’ÉVÉNEMENT
Organisé par l’association Para Pole Dance, le premier championnat de pole dance en région Centre aura lieu le 11 janvier 2015, à la salle Ockeghem. On court y admirer danseurs et danseuses, amateurs et professionnels des environs. De 14 h à 20 h. Tarifs : 5 euros, gratuit pour les moins de 12 ans. Salle Ockeghem, 15 place de Châteauneuf, Tours.

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BONUS : On a testé pour vous la pole dance !!
>> PHOTOS ET VIDEOS

photo pole dance

Expo : on a vu Les Petits formats érotiques

#EPJTMV Les Petits Formats érotiques s’invitent à la galerie La Boîte Noire : treize artistes pour treize visions de l’éros.

Petits formats érotiques
Les Petits formats érotiques (Photo Julie Roeser)

En plein cœur du Vieux Tours, la galerie la Boîte Noire n’a de sombre que son nom. Grande baie vitrée, murs blancs : on pense plutôt au « white cube », architecture typique des lieux d’exposition de l’art contemporain. Cet espace vierge revêt chaque hiver, depuis huit ans, les couleurs de l’érotisme. Ces saveurs crues du péché de chair sont passées par le prisme d’artistes aux sensibilités et aux méthodes de travail fatalement différentes. Sur cet espace dédié au plaisir pèse alors le poids du désir, qui se pose avec volupté sur chaque petit format.

Pierre Guitton fait sourire avec ses peintures colorées au style enfantin. Son audace incite à venir regarder de plus près ces couples qui multiplient les positions. Malicieux, ces personnages invitent à se prendre au jeu, à répondre à leur clin d’œil. Parfois, ces petits formats prennent des formes inattendues. C’est le cas des chaussures érotiques de Juliette Gassies. L’artiste a réalisé des dessins mettant en scène l’acte sexuel, sur papier de soie, qu’elle a ensuite apposés sur les chaussures décoratives. Quoique le visiteur puisse en penser, ces paires de talons n’évoquent pas forcément le fétichisme mais plutôt l’érotisme et la sensualité de cet accessoire. Pour créer les pièces les plus originales de cette exposition collective, la peintre s’est laissée aller à un changement de support radical. D’autres artistes ont effectué un grand glissement de terrain pour cette exposition.
Mélanie Lusseault, dont l’atelier Rouge Pistache ne se situe qu’à quelques mètres de la galerie, n’est pas une grande habituée de la thématique. Ses œuvres de style naïf se transforment alors en scènes érotiques dans la cuisine. Preuve que ce lieu du cliché ordinaire de la ménagère aux fourneaux est aussi une pièce où l’amour se consomme. Notre coup de coeur va pour les dessins minutieux de Caroline Bartal qui rappellent l’aspect torture et intimiste des œuvres d’Egon. Avis donc aux curieux qui voudraient trouver un peu de chaleur en plein hiver.
LE LIEU En plein centre de Tours, la galerie La Boîte Noire propose des oeuvres d’artistes locaux, mais pas que. Agathe Place, galeriste tourangelle depuis trois ans, fonctionne au coup de coeur, qu’elle espère faire partager avec les simples visiteurs comme avec les acheteurs.
>>59 rue du Grand-Marché, jusqu’au 28 décembre. Du mercredi au samedi, de 11 h à 19 h. Renseignements au 06 99 19 52 22.

8e ÉDITION Cela fait maintenant huit ans que cette exposition collective et thématique s’installe dans l’hiver tourangeau. Au mois de décembre, de nombreuses galeries vendent des petits formats à des prix intéressants. Idéal à l’approche des fêtes. Grâce à ce theme original, La Boîte Noire cherche à attirer les parents.

QUARTIER DES ARTS L’exposition est programmée cette année dans le cadre du P’tit Baz’Art du Quartier des Arts. L’association de galeristes et artistes propose un parcours d’expositions dans 14 lieux du quartier du Grand Marché. De quoi prendre sa dose de culture pour le mois. (UN BONUS A LIRE ICI !)

Quel avenir pour l'imprimerie Mame ?

#EPJTMV Un nouveau quartier émerge autour des locaux de l’ancienne imprimerie Mame fermée en 2011. Le sort de l’édifice principal, toujours en travaux, reste flou.

imprimerie mame
Les travaux sur la tour administrative et les anciens ateliers de l’imprimerie devraient être terminés pour le premier trimestre 2015. (Photo Romane Boudier)

Du rouge, du vert, du blanc, du bleu. Ces derniers mois, des logements et des bureaux colorés bourgeonnent boulevard Preuilly, sur le site de l’ancienne imprimerie Mame. Le conseil général vient d’ailleurs d’y installer sa Maison départementale de la solidarité pour Tours-ouest. Côté usine, en revanche, les ouvriers sont encore à l’oeuvre. Les travaux de rénovation de l’édifice, initiés en 2012 après la liquidation de l’imprimerie à l’été 2011, traînent. Pour l’heure, seul Michelin y a installé ses ateliers de transition professionnelle. Ce qui représente 4 000 m2 sur une surface d’environ 10 000 m2.
En rachetant ce site, Tour(s) Plus avait imaginé un pôle des arts réunissant les Beaux-Arts, l’école Brassart et le département histoire de l’art de l’université. Soutenue par la Ville (qui a acquis un volume de 3 000 m2 en décembre 2013), seule l’école des Beaux-Arts a finalement été retenue dans le projet. Ni l’université, ni l’école Brassart n’avaient les moyens.« Les tarifs proposés étaient prohibitifs », déplore Éric Olivier, directeur de l’école de design située boulevard Jean-Royer.

Pôle art ?
Initialement, les élèves des Beaux- Arts devaient prendre leurs quartiers dans les bâtiments administratifs Mame à la rentrée 2014. Mais aujourd’hui, les travaux sur les parties classées ne sont pas terminés et les étudiants n’y sont toujours pas. « Nous avons dû immobiliser le site pendant deux mois, entre mars et avril, à la suite d’une découverte fortuite de plomb », justifie Pascal Gomes, directeur adjoint de la Set (Société d’équipement de Touraine), qui gère le chantier pour Tour(s) Plus. En attendant, les étudiants patientent dans la gentilhommière. « Rien n’est fait ici pour accueillir une école d’art, s’impatiente une étudiante. Nous n’avons plus qu’un seul atelier, même pas de salle d’exposition. »

Entreprises innovantes ?
Du côté de Tour(s)Plus et de la Set, on promet que les locaux seront livrés au premier trimestre 2015. « Je m’attends plutôt à un nouveau retard », maugrée un membre de l’encadrement aux Beaux-Arts. Si le pôle culturel a du plomb dans l’aile, les élus de Tour(s)Plus souhaitent faire venir des entreprises innovantes. Le Fun Lab devait notamment s’y installer en septembre 2014. Pour l’instant, l’association a trouvé refuge chez les Compagnons du devoir. « Nous devions nous-mêmes réaliser les travaux de finitions et le loyer demandé était trop cher. Nous sommes toujours en négociation, mais il n’y a rien de précis », regrette Gérard Laumonier, un des responsables du Fun Lab.
« Nous étudions en ce moment les propositions, les décisions officielles seront prises une fois les travaux terminés, à partir de février », répond Virginie Sécheret, directrice du développement économique à Tour(s) Plus. De quoi entretenir le flou qui règne sur l’orientation qui sera donnée au site. Lors des dernières municipales, Jean Germain voulait en faire « un lieu atypique et immédiatement accueillant » sous la houlette de Gilles Bouillon. Un projet « qui n’en était pas un » pour Christine Beuzelin, l’adjointe à la culture de la nouvelle municipalité, qui fait savoir que « la Ville n’a pas l’intention de racheter de surfaces supplémentaires » de l’ancienne usine.
Pôle culturel ou pôle innovant : « Toutes les cartes sont dans les mains de l’agglo », souligne Christine Beuzelin. En coulisse, on craint que ce « serpent de mer » se règle en attribuant les volumes restants des bâtiments « aux plus offrants ».

 

Horoscope du 10 au 16 décembre 2014

#EPJTMV On a pris ce qui se fait de mieux dans la chanson française. À vous de retrouver qui chante quoi. Si vous avez tout bon, vous nous envoyez un mail et on vous renvoie un cadeau (redac@tmvmag.fr).

HOROSCOPE
BÉLIER

Amour Quand on a que l’amour.
Gloire Seul au fond de son lit.
Beauté Quand ton corps se fait dur.
TAUREAU
Amour Mel, je le sens, je le sais, je le suis, il se fout de moi…
Gloire Tout est chaos.
Beauté Elle a le regard qui tue.
GÉMEAUX
Amour C’est l’amour à la plage (ahou tcha tcha tcha).
Gloire Ohé ohé, capitaine abandonné.
Beauté Et moi je suis tombé en esclavage, de ce sourire, de ce visage.
CANCER
Amour Boyfriend, girlfriend, à moi de choisir.
Gloire Je m’voyais déjà en haut de l’affiche.
Beauté Belle c’est un mot qu’on dirait inventé pour elle.
LION
Amour Comme un fou, comme un roi, comme une star de cinéma.
Gloire Ce rythme qui t’entraîne jusqu’au bout de la nuit.
Beauté J’aime trop ton boule de mec.
VIERGE
Amour Puisqu’on ne vivra jamais tous les deux.
Gloire Comme un ouragan.
Beauté Devant son corps de femme, je suis un géant de papier. (Jean-Jacques Lafon)
BALANCE
Amour Peu importe qu’elles me haïssent, pourvu qu’elles m’aiment.
Gloire J’suis qu’un mec à frime, bourré d’aspirine.
Beauté Il suffirait de presque rien.
SCORPION
Amour J’ai encore rêvé d’elle.
Gloire J´aurais voulu être un artiiiiiiste.
Beauté Avec ma gueule de métèque.
SAGITTAIRE
Amour Les histoires d’amour finissent mal en général.
Gloire Et partout dans la rue j’veux qu’on parle de moi.
Beauté Big girl you are beautiful.
CAPRICORNE
Amour Quelques mots d’amour.
Gloire Vas-y Francky c’est bon, bon, bon.
Beauté On t’a déjà dit que t’étais une beauté numérique ?
VERSEAU
Amour Si on parle d’amour, qu’est-ce que tu diras ?
Gloire Dorénavant, je vais de l’avant, c’est ma direction.
Beauté Belles, belles, belles comme le jour.
POISSON
Amour Elle me dit d’être doux, câlin, coquin et tout.
Gloire Je veux te voir dans un film pornographique.
Beauté Il était beau comme un enfant, fort comme un homme.

Le Quartier des Arts fait son P’tit Baz'art

#EPJTMV. Pendant tout le mois de décembre, l’association Quartier des Arts propose quatorze expositions dans des lieux différents du quartier du Grand Marché. Une balade culturelle à la rencontre d’artistes d’ici et d’ailleurs.

En vous baladant dans le Vieux Tours, vous êtes forcément déjà tombé sur un panneau à fond marron indiquant le quartier des artisans. Mais peut-être que vous n’y avez pas prêté attention. Il faut dire qu’ils indiquent souvent des lieux de patrimoine à visiter avec pépé Hippolyte plutôt qu’avec votre bande de potes. Mais si vous vous promenez dans le quartier du Grand Marché, vous vous rendrez compte que derrière l’architecture des siècles passés se trouvent des créateurs bien vivants et ancrés dans le présent.
Quatorze ateliers et lieux d’expositions s’attellent à redonner vie à ce périmètre culturel historique. Regroupés au sein de l’association Quartier des Arts, ces artistes d’aujourd’hui proposent un parcours d’expositions à visiter tout le mois de décembre.

EPJTMV
Mélanie Lusseault est la trésorière de l’association Quartier des Arts. Crédits : Julie Roeser

D’une expo à  une asso
Il y a six ans, les deux artistes Ahncé et Mélanie Lusseault organisaient une exposition intitulée Le P’tit Baz’art de l’atelier Rouge Pistache. Comme les deux jeunes femmes venaient d’intégrer cet atelier très bien situé, elles ont eu la bonne idée d’en faire profiter d’autres créateurs qui n’avaient pas forcément accès à un lieu aussi bien placé. « L’idée était de vider complètement l’atelier et de laisser les murs à d’autres artistes, explique Mélanie Lusseault. Parfois, on a même exposé à douze alors que le lieu ne s’y prête pas vraiment, avec ses 40m² de surface. Ça ressemblait un peu à la caverne d’Ali Baba, chacun avait son petit pan de mur. »
De plus en plus de créateurs voulaient exposer à l’atelier Rouge Pistache et, comme les murs ne sont pas extensibles, elles ont demandé aux ateliers voisins de les rejoindre dans leur démarche. Petit à petit, le mouvement s’est propagé à une dizaine de lieux qui voulaient bien participer à l’événement. Elles organisaient ça une à deux fois par an, « toujours en hiver et puis quelques fois au printemps ».
Face au volume de travail que cela demande, les propriétaires des divers lieux ont décidé de créer un collectif pour mieux s’organiser. « On voulait aussi se fédérer pour avoir un peu plus de poids au sein des institutions », précise Mélanie Lusseault.
Un reconnaissance pour le quartier
Gagner une meilleure visibilité était l’un des objectifs de l’association : faire en sorte que le quartier des artistes et des artisans soit vraiment reconnu au sein de la Ville. « A terme, on voudrait être référencés dans les guides, avoir des plaquettes à l’office de tourisme par exemple », détaille Mélanie Lusseault, trésorière. Des négociations sont également en cours avec la mairie pour obtenir une meilleure signalétique qui permette de reconnaître le quartier. En attendant, les lieux d’expositions du P’tit Baz’art seront reconnaissables par de la moquette de couleur disposée à l’entrée aux horaires d’ouverture.
Le Quartier des Arts ne se pose pas de limites, dans la forme comme dans le style. Ainsi, de l’exposition sur le thème de l’érotisme à La Boite Noire aux sculptures en papier mâché de Gritte en passant par les Petits bijoux de mur d’Alice Deloule, présentés à l’atelier Rouge Pistache, impossible pour le flâneur tourangeau ou le touriste amateur de belles choses de ne pas y trouver son compte.
Jessica Lombardi

Making-of, J-1 : « Hâte de le voir en papier, demain »

#EPJTMV. Demain, votre TMV aura une saveur particulière. Toute la semaine, les étudiants de l’École publique de journalisme de Tours (EPJT) ont pris les manettes de votre magazine gratuit. Florilège des réactions des 24 rédacteurs à la veille de la sortie de TMV spécial.

EPJTMVÉpisode final.
Romane : C’était à la fois épuisant et excitant de courir à droite, à gauche pour faire des photos. Et quelle fierté de voir son travail publié !
Anne : Merci à Benoît et Aurélien pour cette semaine particulière. J’ai adoré travailler pour TMV, j’aurais voulu que ça dure plus longtemps
Eva : La semaine est passée à toute allure, avec quelques rush et montées d’adrénaline le dernier jour. On en oubliait presque qu’on était dans une salle de cours tellement on était plongés dans l’ambiance d’une vraie rédaction !
Julien : Content d’avoir pu mettre mes papilles au service de TMV ! Je reste à votre disposition si d’autres restaurants sont à tester…
Kévin : Très bonne expérience : c’est la première fois qu’on se retrouve tous en condition de rédaction et, ma foi, on s’en est bien sorti tous ensemble non ? En espérant que les gens, attirés par nos bouilles en couverture, fassent péter le record de TMV lus et qu’il y ait besoin d’un réassort
Clément : Cette semaine à TMV, c’était un peu comme un tour en montagne russe. Sur le coup t’es tellement pris dans le truc que tu t’amuses sans trop penser à autre chose. C’est lorsque tu en sors que tu te dis que c’était vraiment génial et que t’en referais bien un tour…
Brice : On s’est retrouvés pour la première fois dans notre promo sur un projet commun, et c’était cool. Et même si Eva m’embêtait tout le temps pendant que je travaillais, on a accouché d’un beau numéro
Thomas : Ce qui a réellement été bénéfique avec cette semaine TMV c’est qu’on a pu voir l’apport du travail en groupe. On a vu que le boulot de journaliste n’était pas individuel, et ce genre de chose est rarement mis en valeur dans notre formation de tous les jours
Clémence : C’était assez délicat et stressant de prendre les commandes d’un journal déjà bien installé. Mais le résultat en valait la peine ! J’espère que vous apprécierez ce numéro spécial autant que nous avons pris du plaisir à le rédiger !
Fabien : La coupure avec les cours était la bienvenue : quand on fait beaucoup de théorie, passer à la pratique est toujours enrichissant. De plus, le rôle de secrétaire de rédaction, tel une courroie de transmission, est responsabilisant. Même sans le nom publié, on se sent utile.
Solène : C’était court mais intense ! J’espère que les gens liront le TMV avec autant de plaisir que l’on a pris à l’écrire.
Sébastien : Le web pour l’EPJTMV c’était une chouette expérience. On était assez libre et on avait plein d’idées en tête. Je pense qu’on a été l’équipe qui a le plus travaillé. En toute modestie. J’espère qu’on a offert aux Tourangeaux un contenu web intéressant pendant cette semaine #EPJTMV
Lola : Même si j’étais au pôle rédaction sur les pages Agenda et Cinéma, j’ai pu donner un coup de main au pôle web. C’était super de voir les deux tableaux, et stimulant quand on regardait le nombre de visiteurs uniques sur le site grimper chaque jour !
Rodolphe : La collaboration EPJT-TMV ? Une réussite à tout point de vue ! Et si vous appréciez ce numéro un peu particulier, promis, les journalistes en herbe de l’EPJT reprendront (un jour) les commandes du magazine.
Marine S : Une semaine c’était bien trop court mais nous nous souviendrons longtemps de cette expérience très enrichissante
Esteban : La relecture des textes est un exercice « de l’ombre » très intéressant. C’est une sorte de défi : relever les erreurs, rentrer dans le calibrage, affûter les phrases. Ce travail bonifie celui des rédacteurs.
Dah : Anticiper l’actu n’est pas une chose forcément évidente. Alors oui, au début on a un peu « ramé » mais les choses se sont décantées. Et au final, on en a fait plus que ce qu’on aurait imaginé !
Shanel : Gérer une rédaction de 24 journalistes, c’est une sacrée aventure. On a eu des doutes, des surprises, des frayeurs. Mais quand on tient enfin notre numéro dans les mains, on se dit que ça valait vraiment le coup. Merci à Benoît, Aurélien et Matthieu pour cette belle semaine.
Marine B : Une semaine pleine de rebondissements : passer de 32 à 40 pages, mettre (un peu) la pression aux rédacteurs, gérer les problèmes informatiques et, enfin, s’occuper du bouclage dans les locaux de l’hebdo. Mais, tout cela importe peu finalement, le numéro #EPJTMV en valait la peine !
Julie : Dur, dur de suivre plusieurs rédacteurs en même temps. Il fallait jongler entre les rendez-vous de chacun. Mais c’était aussi très enrichissant de pouvoir être sur plusieurs sujets à la fois
Jessica : Passer d’une classe à une rédaction, c’était le top. C’était l’effervescence, les idées qui fusent et beaucoup de rire. Côté culture, j’ai été gâtée, l’exposition en avant-première, comme les vrais.
Manon : La semaine TMV était très intéressante et enrichissante. Cela nous a permis de traiter des sujets que l’on n’aurait pas obligatoirement traité dans un autre cadre. Le tout dans une ambiance légère et agréable. Une réussite.
Tony : Une expérience enrichissante. Car de la recherche des sujets au bouclage, nous avons pu nous confronter aux contraintes de la réalisation d’un hebdomadaire.
Marie : Quelle satisfaction, pour des étudiants en journalisme, de voir sortir ce numéro #EPJTMV, l’aboutissement d’un travail de groupe, le petit bébé transmédia d’une promo riche et variée ! Merci à vous qui nous lisez.
Et pour voir le résultat tant attendu, c’est ici en PDF et dès demain, mercredi 10 décembre, dans vos mains !

Le Hobbit 3 : épique et fantastique

Avec Le Hobbit 3 : la bataille des cinq armées, Peter Jackson met en scène la Terre du Milieu pour la dernière fois. Épique et fantastique.

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Retour au sommet de la Montagne Solitaire. Les 14 membre s de la Compagnie, menée par Thorin Ecu-de-Chêne, observent, impuissants, le dragon Smaug, tout feu tout flamme, attaquer les habitants de Lac-ville. Mais ce n’est que le commencement de la bataille finale. Les armées déboulent au pied de la Montagne, convoitée par tous. Les Nains, les Humains puis les Elfes, ainsi que les Orques et les Wrags, s’affrontent à coup de hache, d’épée et de tête. Le retour imminent de Sauron plane sur la Terre du Milieu.

Après avoir adapté des livres d’environ 1 200 pages en trois heures au cinéma, Peter Jackson réitère l’expérience sur une centaine de pages seulement. Après un travail colossal de concision pour le Seigneur des Anneaux, c’est, cette fois, l’exercice inverse qu’il a dû réaliser. Il faut avoir une bonne dose d’imagination et le cinéaste a prouvé qu’il n’en manquait pas. Mais ce troisième volet ne restera pas dans les annales pour son scénario.
Pour combler ce vide, le paquet a d’abord été mis sur la photographie. Chaque image est magique : on est happé par l’univers de la Terre du Milieu. Les paysages néo-zélandais, plaines verdoyantes, sommets rocheux et quelques plages de sable fin s’accumulent devant la caméra 3D de Peter Jackson. Ceci à un tel point qu’un effet carte postale se fait sentir. Un peu trop peut-être. Avec un tournage à 48 images par seconde (deux fois plus que dans le cinéma traditionnel), la saturation des couleurs et la netteté des paysages rendent les scènes encore plus réalistes.

Dans ce troisième Hobbit, Peter Jackson se lâche aussi dans des séquences folles, très psychédéliques, auxquelles le réalisateur ne nous avait pas habitués dans ses derniers films. On retiendra notamment la montée de certaines individualités. Thorin qui se bat contre la maladie du dragon, ou Tauriel et sa découverte des sentiments s’affirment. Après une aventure de groupe, les quêtes s’individual isent peu à peu. La transition avec la trilogie du Seigneur des Anneaux se fait au fil de l’histoire, entre les différentes anecdotes de Bilbo et la construction du personnage de Legolas. La boucle est bouclée. Que les fans se rassurent : les scènes de combats sont toujours là, et encore plus cet opus !
Épique est sans conteste l’adjectif à même de décrire au mieux le film. Pour les grandes scènes de batailles (plus d’une heure est consacrée aux combats). Épique pour les séquences héroïques qui s’enchaînent, épique parce qu’on reste en haleine jusqu’à la fin du film. Au moment du générique, un sentiment de nostalgie s’impose quand Bilbo rentre dans la Comté. La Terre du Milieu apparaît pour la toute dernière fois. C’est la fin d’une ère.


NOTE : ***

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TOUJOURS EN SALLE
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TIENS-TOI DROITE *
Critique du machisme omniprésent dans la société, changement des mœurs, indépendance de la femme… Il y a plein de bonnes intentions dans ce second long métrage de Katia Lewkowicz, qui fait le grand écart après avoir notamment joué dans Les Infidèles et la série Hard. Mais le spectateur se perd dans les trop nombreuses histoires. Saluons tout de même le jeu des actrices principales (Marina Foïs, Noémie Lvovsky et Laura Smet), fortes d’une grande sensibilité.
L.B.

HUNGER GAMES **
Des sensations vraiment mitigées à la fin de la séance. Cette première partie critique la société de façon intéressante. Mais les scènes les plus palpitantes commencent quand le film se termine. On a l’impression de passer son temps à attendre un peu d’action et on termine sur sa faim. Le film est divertissant mais un peu creux, avec le sentiment que tout se passe dans la suite. Et les lecteurs de la première heure seront déçus des changements par rapport au livre.
L.B.

LES HÉRITIERS ***
Des élèves de seconde d’un lycée de Créteil participent, à l’initiative de leur prof d’Histoire, au Concours national de la Résistance. Le film casse bien de nombreux préjugés mais tombe parfois dans le cliché. L’effet Entre les murs (on peut d’ailleurs remarquer une ressemblance entre les deux affiches) se fait sentir jusque dans la réalisation : l’accent a été mis sur l’adaptation de l’histoire vraie. L’émotion n’en est que plus forte, peut-être un peu trop.
L.B.

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

"La pauvreté est un sujet tabou"

#EPJTMV. Ce 10 décembre, les droits de l’Homme sont mis à l’honneur. À cette occasion, Catherine Lison- Croze, présidente de la section Indre-et-Loire de la Ligue des droits de l’Homme, dénonce les récents arrêtés anti-mendicité discutés à Tours.

Catherine Lison-Croze regrette dans cette mesure la valorisation de l’image des magasins au détriment de celle de la société. (Photo Romane Boudier)

Serge Babary, le maire de Tours, a déposé un arrêté visant à interdire le regroupement de mendiants en ville pendant la période des fêtes. Comme Jean Germain l’an dernier, ce qui vous avait offusquée.
Chaque fois que des maires déposent un arrêté de ce type, nous le contestons. L’an dernier, la Ligue des droits de l’Homme avait demandé un recours auprès du tribunal administratif d’Orléans, qui n’a pas abouti. Cette année, nous allons nous adresser à la cour administrative de Nantes.
En quoi ces décisions représentent une atteinte aux droits de l’Homme ?
Toute personne humaine a le droit de vivre dans la dignité. Cet arrêté a été pris pour cacher la misère et rendre invisible des gens qui ne demandent qu’à être aidés. Dissimuler ces personnes, c’est les exclure de la communauté. La pauvreté est un sujet tabou.
Quelles situations êtes-vous le plus souvent confrontée ?
On traite aussi bien des cas individuels que des actions collectives. Les problèmes de racisme, de discrimination, de droit d’asile et d’hébergement d’urgence sont très courants. Mais une des revendications principales concerne le logement. Malheureusement, nous n’avons pas toujours le pouvoir d’agir.
Comment répondez-vous aux attentes des personnes ?
On les conseille et on les informe sur les aides dont ils peuvent bénéficier. Mais la mairie de Tours et la préfecture ont aussi un rôle à jouer. 5 500 logements sont laissés vacants dans la ville. Pour nous, c’est incroyable. Nous comptons revenir à la charge.
Propos recueillis par Dah Magassa

Un tour du monde en une semaine, sans quitter la Touraine (5/5)

#EPJTMV. Cette semaine, on change d’air ! Dépaysez-vous sans quitter la Touraine avec notre dossier 100 % web spécial tour du monde. Pour le dernier épisode de la série, on fait escale dans le plus grand pays d’Asie orientale.

DIRECTION : La Chine

L’ACTIVITÉ : prendre le thé

EPJTMV
Mme Bonneau enseigne notamment l’art du thé à l’Institut chinois.

À toi qui consommes de l’eau chaude à foison, oublie ton sachet Lipton. L’Institut chinois de Touraine propose de prendre un thé à la chinoise. Et on ne parle pas là d’un truc entre mamies avec gâteaux secs à l’appui. Car en Chine, boire des feuilles infusées, c’est sacré.
1538000_783067418396110_5355660738410066654_oSi les Français aiment siroter des grands crus en se délectant de leur « délicieux arômes fruitiers dans la rosée du matin, typique des vins de Bordeaux » (j’invente, je n’aime que le rosé pamp’ marque repère), les Chinois, eux, ont une culture du thé. Si bien que la moindre infusion devient un rituel que certains Chinois (« surtout ceux du sud », explique la prof) respectent quotidiennement.
Car autour du plateau équipé d’un robinet et d’une plaque chauffante, il ne s’agit pas de mettre une simple boule à thé dans une théière. On infuse d’abord le thé une première fois, on le passe à la passoire et … on le jette ! Oui, la première infusion ne se boit pas ! Il faudra attendre la deuxième pour voir nos petites tasses se remplir. On peut déjà oublier les gobelets 50 cl Starbucks, ici on déguste. On ne parle pas de vulgaire pisse-mémé mais bien d’un thé haute qualité. (Mais pas de soucis, on sera resservi au moins cinq fois).
EPJTMVSi un après-midi thé vous intéresse, il suffit d’appeler ou d’envoyer un mail pour réserver pour vous et trois à quatre potes. Et si vous voulez vous plonger encore plus dans la culture chinoise, l’institut propose aussi des cours de langue, de calligraphie et de peintures… Tout pour se sentir dépaysé. On ressort et on est surpris de voir qu’autour de nous, ça parle français, tant qu’on se serait cru à Pékin.
Le b.a-BA du thé
Le thé en chinois se dit 茶 (« chá »), oui, comme un chat, mais ça n’a rien à voir. Et pour remercier quand on vous sert le thé, vous dites 谢谢 (« xièxiè »), merci. Voilà déjà de quoi vous la péter devant vos potes au resto. Reste plus qu’à maîtriser l’accent, ça c’est moins gagné.

Et aussi …

On ne pouvait pas parler Chine sans parler bouffe ! Alors autant partager un coup de coeur : chez Duong, dans le Grand Passage près du Printemps. Si d’extérieur, ce petit traiteur ne paie pas de mine, attendez donc de gouter leurs nouilles. UNE TUERIE ! Ils sont là depuis 1981 et le succès ne s’est jamais démenti. Il y a bien une raison à cela, moi je mise sur leurs nems.
Clément Laré
Photos : Romane Boudier
Lisez aussi ce témoignage d’une Chinoise à Tours.

XiaoMei Huang, une Chinoise à Tours

#EPJTMV. Ils viennent de loin et se sont installés à Tours. On les a rencontrés, ils nous parlent de cette ville.

XiaoMei Huang, Chinoise, installée à Tours depuis 7 ans.
XiaoMei Huang, Chinoise, installée à Tours depuis 7 ans. Photo : Clément Laré.

De quelle ville êtes vous originaire ?
Je viens d’une petite ville de 50 000 habitants dans la province de Hubei, au centre est de la Chine.
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Quand et pourquoi êtes-vous venue vous installer à Tours ?
Je me suis installée à Tours en 2007 pour le travail. Après avoir rencontré mon mari français en Chine, je l’ai suivi partout, de Paris en Grèce. Mais travailler me manquait trop, alors en 2004, j’ai décidé de m’installer en France et j’ai trouvé un poste de professeur de chinois à Tours.
Qu’est-ce que vous préférez à Tours ?
À Tours, la vie est paisible. C’est une ville assez petite ou l’ambiance n’est pas stressante. Et puis c’est là que j’ai trouvé un travail stable qui me plaît, et le travail, ça compte beaucoup. J’adore me balader aux bords de Loire, je trouve cela très beau.
Qu’est-ce qui vous manque de votre pays d’origine et qu’on ne retrouve pas à Tours ?
Évidemment, ma famille. En Chine, les enfants restent très proches de leurs parents. Alors je tente d’aller rendre visite aux miens au moins une fois par an.

Baptiste Lecaplain : "J'ai une relation amour/haine avec les poils"

#EPJTMV. Vendredi 12 décembre prochain, il sera à Montlouis-sur-Loire pour l’un des derniers spectacles de sa tournée. Baptiste Lecaplain a répondu à notre interview décalée.

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Photo : Olivier Wavre/Flickr

On a réalisé un dossier sur les Tourangeaux plus célèbres à l’international qu’à Tours (à retrouver dans notre édition de mercredi 10 décembre !). Et vous, vous connaissez un Tourangeau ?
Je sais qu’il y a une très bonne équipe de volley à Tours ! Avec notamment, le seul rasta blanc que je connaisse, un très bon joueur [il parle de Loïc de Kergret, ndlr]. Sinon, j’avoue que je ne connais pas beaucoup de Tourangeaux… Ah si, Olivier Giroud, non ? Quoiqu’il a joué à Tours mais non, il ne doit pas venir de Tours. [Effectivement. Il est né à Chambéry, ndlr.]
Vous êtes plus connu à Paris que dans la Manche ?
L’avantage de la Manche c’est qu’il n’y a pas beaucoup de gens connus. Du coup, forcément, je suis assez connu là-bas. À Paris, la principale star de Basse-Normandie, c’est quand même Michel Drucker ! Moi je dois être en 5e ou 6e position derrière.
Un tour du monde sans bouger de chez soi, ça fait rêver, non ? Si vous pouviez vous téléporter, vous iriez où ?
J’adorerais me téléporter ! Aller en Australie, ça me fait rêver… J’ai l’impression que tout le monde y est parti sauf moi. Mais je crois qu’il y a 23 h d’avion pour y aller, il faut avoir une sacrée réserve de bons films. C’est typiquement le pays où j’aimerais me rendre via téléportation. New York, aussi, ça me fait rêver. Surtout depuis que j’ai fait un film dessus ! C’est une ville de fous. Ça, c’est plus un voyage que j’aimerais faire régulièrement, quotidiennement.
Plutôt pole-dance ou rugby ?
[Rires] Le pole-dance, c’est pas un truc de stripteaseur ça ? Le rugby c’est cool mais c’est vraiment des gars qui font que de prendre des coups, j’ai du mal à suivre. J’ai du mal à voir l’intérêt aussi ! Du coup, je dirais pole-dance mais c’est vraiment bizarre, quand même… Je préfèrerai danser chez Paul.
Mon sport c’est plutôt l’endurance, je cours tous les jours. Et j’ai fait 13 ans de basket.
C’est quoi le dernier concert auquel vous ayez assisté ?
Dimanche 30 novembre, pour Un cadeau pour la vie, l’asso que je parraine avec Kyan Khojandi, on a fait venir Ben Mazue, un chanteur super, et le mythique groupe Elephanz. Deux gros coups de cœur !
Vous aimeriez vivre à la Into the wild, seul dans les bois ?
Jamais de la vie ! J’aime bien avoir mon tél, appeler mes parents à tout moment, recevoir les alertes des résultats du foot… Ce film est ouf : une personne sur trois qui l’a vu dit toujours « je vais faire pareil, vivre seul, dans les bois, en communion avec la nature », mais j’aimerais bien voir le pourcentage des personnes qui osent lâcher leurs smartphones et se couper de tout.
La tendance de l’hiver, c’est la fourrure. Mais vous, vous êtes plutôt pro ou anti-poils ?
J’ai une relation amour/haine avec les poils. J’ai signé une pétition contre l’élevage à fourrure en France. D’un autre côté, je suis pour la démocratisation de Body ’Minute. Mais bon, généralement les mecs n’aiment pas les poils mais font rarement des efforts là-dessus.
Comment faites-vous pour être aussi beau ?
Déjà je ne bois pas, je ne fume pas et je fais du sport. Mes petits secrets beauté persos ! Après, j’aime bien mettre une petite crème hydratante, en ce moment je suis dans les produits australiens écolos et bio de la marque Aesop. Surtout la gamme à la graine de persil ! J’adore dire ça, ça fait un peu bobo.
À quel âge vous avez-arrêté de croire au Père Noël ? 
J’ai su qu’il n’existait pas à 8-9 ans, dans la cour d’école. C’était pas cool mais je l’ai raconté à mon pote juste après. Sur le coup c’est un peu traumatisant. Mais j’ai une sœur qui a quatre ans de moins que moi, je trouvais ça cool dans les années suivantes de lui mentir et de partager le secret avec mes parents. J’espère que ma fille va bien vivre le truc. Peut-être que j’engagerai un comédien pour qu’il se déguise en Père Noël !
Vous êtes Gémeaux. C’est un bon signe astro ?
Je ne sais pas, on me dit souvent que les gémeaux ont des dédoublements de la personnalité, que ce sont des gens difficiles à cerner. Hitler et Pinochet devaient être gémeaux, elle vient d’où sinon cette espèce de malédiction ? Les horoscopes, c’est cool quand ça ne se prend pas au sérieux. [ndlr : ça tombe bien, à TMV, l’horoscope c’est du douzième degré !]
Un petit mot pour mettre fin à cet entretien ?
La phrase de fin de mon spectacle. « Merci encore pour cette soirée si courte… C’était super ! »
Recueilli par Marie Courvasier
Si vous n’avez pas eu le temps de prendre vos places pour le spectacle, vous pouvez toujours retrouver Baptiste sur son site.

Un tour du monde en une semaine, sans quitter la Touraine (4/5)

#EPJTMV. Cette semaine, on change d’air ! Dépaysez-vous sans quitter la Touraine avec notre dossier 100 % web spécial tour du monde.

DIRECTION : l’Afrique

ACTIVITÉ : mixer les influences et danser sans s’arrêter

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Photo : Sébastien Guerche

« Une, deux, trois, quatre, allez on avance ! ». Les corps ondulent, sautent, pivotent. Ce n’est que l’échauffement, mais déjà toutes les parties du corps sont sollicitées. Mouvements d’épaules, de tête, de bassin, de hanches et surtout de fesses, la danse africaine est un condensé d’énergie physique. « Faut se lâcher ! », sourit Célia, 20 ans, la plus jeune danseuse du groupe. Et avoir une bonne condition physique, on vous prévient tout de suite.
Règle de base : on enroule le bassin et les hanches. « On cherche les courbes et les rondeurs, c’est ça la danse africaine ! » Julien Longomba est le responsable artistique de l’association Fogara. Chorégraphe et danseur, avec ses cours de danse africaine, il fait bouger près de 200 personnes chaque semaine, sur les quatre communes de Tours, Bléré, Montlouis et Amboise. Congolais, il a grandi en Europe et confie puiser ses inspirations un peu partout dans le continent africain. Une diversité d’influences, pour une discipline qu’il qualifie de « mix » culturel. Absente des académies de danse et des conservatoires alors que « les bases de la danse africaine sont exploitées par beaucoup de sports modernes : zumba, salsa, danses orientales, capoeira ou même fitness ».
Toutes face au miroir, les danseuses copient les mouvements de leur professeur. L’ensemble est harmonieux et fluide, à la fois doux et dynamique. Vue comme ça, la danse africaine paraît simple. Mais plus tard dans le cours, Julien et ses élèves décomposeront chaque mouvement pour en décortiquer les moindres gestes. On se rend vite compte que rien n’est facile, rien ne va de soi. Même la plus petite vibration du fessier ou ondulation de la hanche a été calculée et apprise.  Ici, on se défoule par la beauté du geste. Il ne s’agit pas de bouger dans tous les sens sans réfléchir aux symboles et significations des mouvements. « Je veux du soleil », « je me lamente pour ceux qui sont partis », chaque geste raconte une histoire. Et lorsque tout le groupe se les approprie, on oublie la technique de la gestuelle pour ne plus voir que la beauté de l’art.
Le sport est physique, tire sur les adducteurs. Les jambes, piliers de tous les mouvements des danseuses, sautillent, piétinent, pivotent et se croisent, sans jamais s’arrêter. De toute façon, difficile de rester immobile et de contenir une soudaine envie de bouger. Les musiques et chorés sélectionnées par Julien réveillent en tout en être humain un irrépressible besoin de suivre le rythme.
« Plus d’agressivité ! », encourage le professeur en tapant dans ses mains. Les athlètes suent et s’essoufflent, rougissantes, mais les visages sont radieux. C’est de la bonne fatigue.
Marie Courvasier
Et puisque des actes parlent plus fort que des mots :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Oj-Ns1xVnbc&list=UUqDvNe1K6e93hDBdjD86CCw[/youtube]

Et aussi… 

Fumeurs aux poumons fatigués et piètres danseurs, ne désespérez pas : l’art africain est divers et varié, à l’image de son continent d’origine. Dans l’agglomération de Tours, Fogara dispense aussi des cours de percussion (à l’année) et des stages ou ateliers ponctuels de sculpture, dessin, écriture et contes traditionnels.
Pour en savoir plus : la page facebook de l’association ; le contact.
Lisez aussi ce témoignage d’une Sénégalaise à Tours

Salimata Diop, une Sénégalaise à Tours

#EPJTMV. Ils viennent de loin et se sont installés à Tours. On les a rencontrés, ils nous parlent de cette ville.

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Salimata Diop, Sénégalaise, installée à Tours depuis quelques mois.

De quelle ville êtes-vous originaire ? 
Je suis née à Johannesburg, en Afrique du Sud. J’ai déménagé en Australie, puis j’ai habité à Dakar, au Sénégal pendant dix ans, jusqu’à cette année.
afrique
Quand et pourquoi êtes-vous venue vous installer à Tours ?
Je suis à Tours depuis septembre, pour faire des études. Je suis en 1re année à la fac d’éco, aux 2 Lions.
Qu’est-ce que vous préférez à Tours ?  
L’ambiance est agréable, très calme. J’aime beaucoup le centre-ville, du côté de la gare, surtout en ce moment avec le marché de Noël. Mais je n’ai pas encore eu le temps de faire le tour de Tours !
Qu’est-ce qui vous manque de votre pays d’origine et qu’on ne retrouve pas à Tours ? 
Je ne retrouve pas le même rapport avec les gens qu’au Sénégal, il y a plus de distance, moins de chaleur, c’est complètement différent.

Hansel et Gretel : "Mais Mimi, il est 10 h …"

#EPJTMV. « Mais t’avais dit qu’on irait bruncher ! » Chez Hansel et Gretel, en plus de prendre le thé, on peut venir petit-déjeuner. On a testé pour vous.

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À peine avoir franchi le seuil de la porte, l’odeur de gâteau qui sort du four vient titiller nos papilles. Confitures, petits biscuits et sucres d’orge sont apposés ici et là pour rappeler qu’il y avait une confiserie avant le salon de thé. Voltaire, un bouledogue français aux bâillements atypiques, vient nous accueillir. Le service est irréprochable, et Katia Darzacq, la maîtresse de maison, souriante et attentionnée.
Après 20 ans d’enseignement, cette professeur de lettres avait envie d’autre chose. « Avec mon mari Nicolas, le projet mûrissait depuis déjà quelques années. On voulait un endroit familial et chaleureux, comme dans la maison du conte d’Hansel et Gretel ». Un pari réussi, on s’y croirait presque. Quant à l’idée du salon de thé, elle est venue tout naturellement. « Je me suis toujours beaucoup intéressée aux différentes sortes de thé et j’adore faire les gâteaux ! », s’amuse Katia.
Dans ce lieu cosy, pas guindé pour un sou, on déguste les préparations sur des petites tables de jardin. Côté assiette, tout est fait maison. Entre le chocolat à l’ancienne, aussi bon que celui de nos grands-mères (c’est pour la formule, vous voyez ce qu’on veut dire), et les œufs brouillés cuits à la perfection qui nous transportent illico presto Outre-manche, on ne trouve rien à redire…
Au menu
Une formule petit-déjeuner hyper copieuse : des classiques du petit-déjeuner avec pain frais-beurre-confiture, du pain d’épices à tomber par terre et une crêpe beurre-sucre à la douce saveur de fleur d’oranger. Pour vous hydrater, jus d’oranges pressées et boisson chaude à volonté. Oui, oui, tout ça ! Bon on avoue, on a quand même un peu calé à la fin…
On a pris en plus…
Un cake café/noix avec plein de chantilly et un café latte. Toujours en quantité de géant, mais on ne va pas s’en plaindre !
À titre d’information, des brunchs encore plus garnis sont servis le week-end. Dans l’assiette : pancakes, bacon, assiettes de fromage, de charcuterie, et plein d’autres choses pour ravir vos papilles. À bon entendeur…
L’addition
La formule petit-déj à 9,10 €, deux parts énoooormes de cake et un café latte pour 6,70 €. Plus que raisonnable pour un endroit comme celui-ci.
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En pratique
Hansel et Gretel, 107 rue Colbert. C’est ouvert du mercredi au samedi, de 10 h 30 à 19 h 30.
Contact : 02 47 05 58 65, hanseletgretel@orange.fr ou Hansel et Gretel sur Facebook. Le lieu peut seulement accueillir une quinzaine de personnes donc il est préférable de réserver à l’avance (conseil d’amie, ce serait bête d’être frustré).
Marine Sanclemente (article et photos)

Demain, on s’tient la main pour le Bateau Ivre

#EPJTMV. Pourquoi réouvrir le Bateau Ivre ? « Parce que c’est une salle mythique à Tours, les acteurs culturels et les artistes en ont besoin. »

EPJTMVLa diversité culturelle, c’est super important : voilà le discours de Franck Mouget, président de l’association Ohé du Bateau, qui milite pour la réouverture du Bateau. Le but : une salle où l’art et la culture pourraient s’exprimer librement et où les gens pourraient partager un bon moment. Et à des prix abordables (entre 5 et 12 euros).
Pour l’association Ohé du Bateau, les finances ne doivent pas guider l’envie de réouvrir ce lieu. L’utilité sociale doit primer, l’intérêt général pour la ville et son rayonnement. C’est quoi l’important ? « Ce que cela crée comme liens d’humanité. » D’où la chaîne humaine organisée ce samedi 6 décembre par le collectif. L’objectif est de montrer que chacun peut participer à la réouverture, chacun est essentiel à ce que ce soit un lieu de culture et d’art dans sa plus grande diversité. La chaîne, c’est symbolique. Le collectif veut provoquer la volonté du politique. « La municipalité est assez molle sur la question », estime Claude Bourdin, secrétaire adjoint de l’association et candidat aux dernières élections municipales. « Ils sont intéressés par le projet, mais ils ne savent pas par quel bout le prendre », ajoute Franck Mouget. Selon lui, « le bout le plus simple c’est le bout citoyen. Il y a des gens qui veulent faire des choses, pourquoi ne pas les accompagner ». En avril, Christine Beuzelin, adjointe à la culture, déclarait à La Nouvelle République : « Il faut que la culture aille plus vers les gens.» Et c’est exactement ce que veulent les défenseurs du Bateau, ça tombe bien, non ?
EPJTMV« Quand on veut on peut » est la devise qui anime l’ensemble des Tourangeaux derrière le projet de réouverture du Bateau Ivre. « On a envie de prouver qu’on existe, qu’on peut créer du lien. L’argent, il y en a marre de le mettre au centre des activités humaines. C’est la culture qui doit l’être. » La très forte volonté citoyenne, qui existe depuis quatre ans maintenant, n’a qu’une envie : ne plus être dans la démonstration, mais dans l’action. « On veut être dans le lieu et montrer de quoi les citoyens qui défendent la diversité culturelle sont capables, témoigne le président de l’association. Au Bateau Ivre, on veut qu’il y ait de l’humanité, des échanges, du partage, parce que ça manque à Tours. »
Ce samedi 6 décembre, en se tenant la main, les membres du collectif et les citoyens tourangeaux auront à cœur de montrer qu’ils veulent relier le projet de réouverture du Bateau à la mairie. Ce sera ça, d’ailleurs, le trajet de leur chaîne humaine : du 146 rue Edouard-Vaillant à la place Jean-Jaurès et l’Hôtel de Ville. Midi pile au Bateau, et puis, vu le froid, quitte à sortir, autant marcher dans la joie et se tenir la main. « Venez nombreux, on ne sera jamais assez pour défendre ce genre de projet. »
Déroulé des évènements 
Ce samedi 6 décembre. Départ à 12 h du Bateau Ivre, passer par la gare vers 13 h, et arriver à la mairie à 14 h. Tous les 100 mètres environ, des « agitateurs » vous réchaufferont !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=QOz7sE83TNc[/youtube]
Sébastien Guerche (article + photos)

Manger comme un Gallois : le sticky toffee, la recette !

#EPJTMV. Une petite faim ? On vous l’avait promis, voici la recette du sticky toffee gallois.

1) Les ingrédients (4 personnes) :
* 125 grammes de beurre
* 125 grammes de sucre en poudre
* 125 grammes de dattes dénoyautées
* 125 grammes de farine
*  3 œufs
* 1 cuillère à café de bicarbonate de sodium
* 1 brique de crème liquide
* du sucre roux

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Le sticky toffee, c’ est lourd et calorique. Un régal ! Photo : Beck/Flickr

2 ) La préparation :
Préchauffer le four à 180°C (thermostat 6). On commence par prendre d’un petit bol pour faire fondre le beurre. On transvase le beurre fondu dans un grand récipient et on ajoute le sucre puis les dattes dénoyautées et broyées. Pour broyer les dattes, chacun sa technique. Nous, on a utilisé une fourchette pour en faire une sorte de purée mais un mixeur ou même un fouet devraient sans doute être plus efficace.
Une fois que le beurre, le sucre et les dattes sont mélangés, on ajoute les œufs entiers et on remue pour avoir une pâte qui ressemble à quelque chose (avec une cuillère c’est chaud mais ça passe). On rajoute ensuite le bicarbonate de sodium. On verse notre mixture dans un moule à cake préalablement recouvert de papier sulfurisé pour faciliter le démoulage. Enfourner 50 à 60 minutes.
Attention, là, ça devient technique. Au bout de 15 minutes de cuisson (pas 14 ni 16), on recouvre le gâteau d’aluminium pour ne pas brûler le sticky toffee. Après cette manœuvre, on prépare la crème avec laquelle vous servirez votre chef d’œuvre. Pour ce faire, on verse la crème liquide dans une casserole. On chauffe tout ça en ajoutant le sucre roux sans oublier de remuer jusqu’à obtenir une sauce mi-épaisse et de couleur légèrement rousse.
Plus que quelques minutes à patienter… C’est bon, le gâteau est cuit ! Allez, on sort un joli plat, on met la sauce dans un délicat récipient et le plus important, on appelle ses copains. Oui, car mangez ça seul et vous mourrez d’une crise de diabète le soir-même.
Dernière chose. Toffee en anglais signifie caramel. Pourtant, nulle trace de ce mets sucré dans cette recipe. D’où une petite variante toute simple. En lieu et place de la crème liquide, on met du caramel. De toute façon, on n’est plus à ça près…
Thomas Rideau

Un tour du Monde en une semaine, sans quitter la Touraine (3/5)

#EPJTMV. Cette semaine, on change d’air ! Dépaysez-vous sans quitter la Touraine avec notre dossier 100 % web spécial tour du monde.

DIRECTION : Royaume-Uni

Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui, c’est vendredi, et pour fêter le début du week-end on vous a choisi une destination particulière. Pas une, pas deux, pas trois, mais quatre nations à découvrir : Angleterre, Écosse, Pays de Galles et Irlande du Nord ! Oui, vous avez bien compris, à la fin de votre lecture, vous aurez donc quatre nouvelles activités dépaysantes à tester. On sait, on vous gâte !

ACTIVITÉ : s’habiller comme un Irlandais

Où trouver un petit morceau d’Irlande à Tours ? Il y a bien sûr un débit de Guinness assez fou tous les soirs dans la rue Colbert ou sur la place Plum’ dans les différents (et tous vraiment chouettes) pubs de la ville. Mais la boisson n’est pas la seule chose qui nous intéresse aujourd’hui. Nous, ce qu’on veut, c’est des pulls de bergers des hautes plaines et du motif tartan (cliché bonjouuur). Et on trouve ça au Comptoir irlandais.

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Photo : Thomas Rideau

Le magasin s’est implanté en ville, au 8, rue Marceau, il y a déjà douze ans. Depuis neuf années, il est géré par le couple Bourdeau. Divisé en trois parties (textile, whisky et alimentaire), le Comptoir permet à tous les Tourangeaux de vivre comme un ami des leprechauns. Un pull des îles d’Aran ? Une bouteille de « red beer » ? Pas de problème. Frappés d’un trèfle ou de tout autre symbole celte, les vêtements, souvent verts, s’accumulent çà et là. Écharpes, manteaux, bonnets, gants, tout ce qu’il faut pour affronter l’hiver comme un vrai Irlandais avec des produits « importés et de qualité ».
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Photo : Thomas Rideau

« La clientèle est bien sûr Tourangelle, mais il nous arrive parfois de recevoir des Anglo-saxons. Souvent, ils viennent au Comptoir irlandais car ils ont des repères avec les produits que nous proposons », précise Johanna Bourdeau. Ne tombons pas dans les idées reçues. Mais sérieusement, quand on évoque l’Irlande, on ne pense pas forcement tout de suite à Van Morrisson ou à Bobby Sands. Prononcez le mot « Irlande » et un flot de voix s’élève pour clamer haut et fort « bière ! ». Le Comptoir irlandais l’a entendu. Des bières comme s’il en pleuvait. Des blondes, brunes, ambrées, blanches (mais ça, c’est pas bon) et même rouges. Des O’hara en passant par les fameuses Guinness ou Kilkenny, le chemin est pavé de bonnes boissons. Tout un rayonnage de whisky est également présent pour les fans de liquide plus écossais.
C’est Noël ! Enfin presque. Et un paquet de bonnes bouteilles ou un pull en laine de mouton, ça ferait beau au pied du sapin, non ?
Thomas Rideau

ACTIVITÉ : vivre comme un Anglais 

Nous somme sur la place de Strasbourg en plein cœur de Tours. De grandes et belles maisons bourgeoises du XVIIe siècle entourent le parc. Parmi elles, la chambre d’hôte Temps Art et Thé. Au mur du 85, rue Desaix, une horloge bloquée indique en permanence 22 h. Lorsqu’on franchit la porte, c’est la Manche que l’on a l’impression de traverser.
Les couleurs, le mobilier, la décoration… Le moindre objet fait appel à notre imaginaire anglo-saxon. Le couple Sterke qui tient cette maison depuis des années n’a rien négligé. Dans les moindres détails on retrouve l’Angleterre. On s’attendrait presque à voir la Queen Elisabeth sortir de la salle de bains.

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Photo : Romane Boudier.

« Il nous arrive de recevoir des Anglo-saxons. L’année dernière, on a eu des Australiens, Canadiens, Américains et bien sûr, des Anglais. Ici, ils peuvent se sentir comme chez eux », affirme Catherine Sterke. « On peut adapter les repas en fonction des régimes de chaque nationalité que nous recevons. On réalise des spécialités anglaises sans problème, par exemple, poursuit Xavier Sterke. Dans leur menu ou durant leur séjour, j’aime bien glisser une petite chose qui leur rappelle leur maison. »
« C’est une maison d’artiste, on a déjà reçu des écrivains qui voulait s’isoler un peu », explique le couple. De toutes les horloges présentes, beaucoup sont bloquées. Le temps est arrêté. « On en a quelques-unes qui fonctionnent quand même », sourit Catherine.
Si elle n’a pas un passé familial tourné vers l’Angleterre, elle est passionnée par le mode de vie de nos chers voisins d’Outre-Manche. Également lieu d’exposition et d’art en général, le Temps Art et Thé est un lieu paisible, British, qui rassemble toutes les idées que l’on peut se faire de l’Angleterre et de ses bons côtés. Tourangeaux, si prendre l’Eurostar ou l’avion ne vous emballe pas plus que ça, la solution pour être dépaysé se trouve à votre porte.
Catherine Sterke : 06.50.72.33.18 / 02.47.61.56.20
Thomas Rideau

ACTIVITÉ : manger comme un Gallois 

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Photo : Beck/Flickr

D’après Xavier Sterke, ancien chef pâtissier dans un palace du Caire, « tout ce qui est gallois n’est jamais très léger ».
Partis de ce principe, les apprentis chef-cuistots que nous sommes ont tenté de vérifier cette affirmation. Au banc d’essai : le sticky toffee, gâteau traditionnel gallois.
Cliquez pour voir la recette fun de Thomas !
 

ACTIVITÉ : conter une histoire tourango-écossaise à vos enfants

EPJTMV
Photo de profil d’Archibald

La vie d’Archi’
Archibald Douglas c’était un p’tit mec bien swagé du 14e siècle, époque de ouf où y’avait même pas le minitel, trop hard jte jure. Le truc de ouf c’est que Archi son bled c’est l’Écosse, genre avec les british et tout, les keums qui picolent en jupes, trop des oufs de la street. Sa meuf c’est Margaret, dite MàägGiih’, une ptite gow bien bonasse d’bonne mif vu que son daron, c’est le roi dl’Écosse. En gros la meuf elle pèze. Et le truc de gros guedin c’est qu’Archi il va mettre la zermi aux rosebeefs avec Charles VII et que comme cadeau encore mieux qu’une rolex dorée genre Kanye West, Charlot il lui offre un titre de Lieutenant Général dla France et l’fait duc (comme Booba trow précurseur) de la Touraine. Le gars posey il règne sur Tours dla rue nat’ à la place plum’, sauf les irréductibles du sanitas qu’ont du pilon dans les nike air ; il impose ouech. Et là today Archi il est enterré à la cathédrale de Tours, ptit T2 trankil au cœur de la street.
Clément Laré
Inspiré de l’excellent tumblr des boloss des Belles Lettres
 

Making-of, J-5 : « Ta blague, c’est dans les carambars ou c’est de la drogue ? »

#EPJTMV. Le mercredi 10 décembre prochain, votre TMV aura une saveur particulière. Toute la semaine, les étudiants de l’École publique de journalisme de Tours (EPJT) prennent les manettes de votre magazine gratuit.

EPJTMV
Épisode 4.
L’état d’ébullition d’une rédaction quand l’heure fatidique arrive est compliquée à décrire : stress, excitation, fatigue et soulagement. Les derniers papiers finissent dans les boîtes mails pendant que les photos arrivent au compte-goutte. Une fois les recherches, les coups de fil et l’écriture passés, la décontraction guette. Du moins pour les rédacteurs, puisque nos deux courageuses secrétaires de rédactions bûcheront lundi toute la journée.
En témoigne la razzia sur les paquets de Carambar, fraises Tagada et autres oursons en guimauve. Une bien belle habitude prise par Aurélien, superviseur estampillé TMV. Mais ne vous en faites pas, nous pourrons nous regarder dans un miroir. Notre déontologie est intacte. Il faut plus que du sucre pour nous soudoyer. Non mais.
Les papiers multicolores s’amoncellent près du poste de Julien, dont le malheur est de se retrouver trop près des paquets de bonbecs. À cause de ces Carambar, ou grâce, ça dépend du point de vue, certains boute-en-train s’essaient aux blagues. Qu’elles soient bancales ou réussies, on ne peut réprimer un rire. Puis quelques-uns improvisent un one-man show en balançant façon punchline leur blague préférée. Si celle de Kévin est mignonne, Clément fait dans le sale et potache. Une vanne que Patrick Sébastien ne renierait pas.
On peut vous annoncer en exclusivité la Une de mercredi : nous. Autant marquer le coup non ? Souriants, beaux et dynamiques, les photographies ne mentent jamais. À la manière d’un entraineur de foot, on pourra avancer « que le groupe vit bien ». Un cliché de plus.
Mais comme toute photo de groupe, c’était un joyeux boxon. Se figer et sourire occasionne toujours une gêne qui entraîne ce rire nerveux difficilement contrôlable.
Sinon Tony se balade avec une bouteille d’eau vide pendant une heure. La remplir ou la jeter ? Un homme de compromis, un vrai.
Fabien Burgaud
Si vous les aviez manqués :
J-8, la rédaction s’anime ;
J-7, chacun à son poste ;
J-6 : « Et encore, j’ai même pas mis son nom de famille ! »

A Tours, mission médiatrice familiale

Entretien avec Nadège Lespagnol, médiatrice familiale tourangelle p o u r l ’association Médiations et parentalité 37.

Médiation familiale
(Photo Labiquette.com)


En quoi consiste votre travail ?

Pour faire simple, le médiateur familial intervient dans des situations de conflit. Cela peut être dans le cadre de divorce, mais également quand les liens sont rompus avec un adolescent, dans les familles recomposées ou avec les grands-parents. Le médiateur propose aux familles un espace de parole neutre et de respect, afin qu’elles puissent de nouveau communiquer, apaiser la situation et trouver des solutions acceptables. Un entretien dure environ une heure, leur nombre varie selon les cas.

Comment se passe une séance?
Prenons l’exemple d’un couple séparé qui essaie de s’entendre sur les besoins de l’enfant. Je les laisse dans un premier temps se reparler. On travaille ensemble sur la notion de parentalité, à l’aide de reformulations des mots et d’écrits. On assiste à des moments de confrontation, de silences, de larmes… Il ne faut plus que les parents soient dans le règlement conjugal, mais qu’ils pensent avant tout à l’intérêt de l’enfant.

Quelles sont les qualités requises chez un médiateur?
On se doit d’être à l’écoute, mais également neutre et impartial. Je crois également qu’il faut être accueillant, savoir mettre en confiance et se rendre accessible.

Qu’est-ce qui vous pousse à vous lever tous les matins ?
En fait, j’aime l’idée d’apporter un cadre pour que les gens se sentent réinvestis dans leur rôle. Ma plus belle récompense est quand une de mes rencontres me dit : « Merci, je ne pensais pas que l’on pouvait en arriver là. »
Propos recueillis par Anne-Cécile Cadio

2 rue Christophe-Colomb à Tours. Contact—: 02 47 61 24 40 ou contact@mep37.fr

Un tour du monde en une semaine, sans quitter la Touraine (2/5)

#EPJTMV. Cette semaine, on change d’air ! Dépaysez-vous sans quitter la Touraine avec notre dossier 100 % web spécial tour du monde.

DIRECTION : Cuba

L’ACTIVITÉ : se déhancher sur des rythmes endiablés

EPJTMV
La salsa, ce n’est pas n’importe quoi. Pour progresser, restez concentrés !

Avouez-le, dès qu’on parle de salsa, vous aussi vous imaginez une bomba latina en robe fendue avec une fleur rouge dans les cheveux (ou un beau gosse avec de l’huile sur le torse, c’est selon). Eh bien nous sommes désolés de briser vos rêves, mais la réalité est un peu différente.
Au cours de salsa cubaine, tous les styles sont représentés : des jeunes, des plus vieux, des petits, des grands, des hommes, des femmes… Mais rassurez-vous, le dépaysement est bien présent. « Dilequesi, sombrero, cortico… », dès les premières minutes du cours, ces mots à la sonorité caliente nous transportent illico vers les ruelles de La Havane.
DSC_0132Après un échauffement en ronde, les passes s’enchaînent sur des musiques rythmées et entraînantes. Regards complices et sourires aux lèvres sont au rendez-vous. On notera tout de même quelques gestes maladroits et des hanches parfois un peu coincées (bah oui, il faut bien trouver quelque chose à critiquer quand même). Mais peu importe, ici on n’est pas là pour juger, juste pour s’amuser. Et on n’a même pas peur d’être gnangnan en disant que, malgré le cadre pas franchement sexy, cet endroit respire la joie de vivre et la bonne humeur.
Comme à l’école, il y a les rigolos et les bons élèves. « Ce n’est pas aux filles de guider ! Les mecs, soyez des vrais mecs, l’égalité des sexes ne fonctionne pas en salsa cubaine », s’amuse Felipe, professeur et directeur de l’association Salsa Rica. Au-delà de la danse, il souhaite aussi faire découvrir la culture latino. Un voyage de deux semaines à Cuba est d’ailleurs d’ores et déjà prévu pour la Toussaint 2015. Enfin bon, on dit ça, on dit rien…
Un nouveau cours de débutant ouvrira en janvier. Tous les vendredis, à 20 h, au gymnase de la Rotonde. Rien de mieux pour bouger un peu après les fêtes !
 Le b-a.BA de la salsa cubaine :DSC_0234
Cette danse est un savant mélange de différents styles tels que la rumba et le guaguanco. On y retrouve également des influences africaines, des références au rock, au chacha… Le savoir-faire du danseur repose sur son « savoir-guider », sa maîtrise des passes et la mise en valeur de la danseuse.

Et aussi…

Pour mettre en pratique ce que vous avez appris, plongez-vous dans l’ambiance latino-caribéenne du restaurant Papaye et Chocolat.
Après un repas copieux, vous pourrez faire votre show sur la piste de danse en sirotant un cocktail des îles (ok c’est cliché, promis c’est fini).
Marine Sanclemente
Photos : Romane Boudier
Lisez aussi ce témoignage d’un Cubain à Tours

Si vous l’avez loupé : on a aussi fait escale aux États-Unis !

Yoelis Hernandez, un Cubain à Tours

#EPJTMV. Ils viennent de loin et se sont installés à Tours. On les a rencontrés, ils nous parlent de cette ville.

EPJTMV
Yoelis Hernandez, cubain, est installé à Tours depuis six ans.

De quelle ville de Cuba êtes-vous originaire ?
Je suis originaire de Baracoa, près de la base navale de Guantánamo.
EPJTMV
Quand et pourquoi êtes-vous venu vous installer à Tours ?
Je suis venu à Tours en 2008. A l’origine, je suis artiste de cirque à Cuba mais je voyageais beaucoup, notamment en France. J’ai trouvé un travail au cabaret Extravagance de Notre-Dame-d’Oé, j’ai donc décidé de venir m’installer en Touraine.
Qu’est-ce que vous préférez à Tours ?
J’aime tout à Tours ! Je n’ai pas d’endroit de prédilection. J’ai horreur de la routine alors je préfère toujours découvrir de nouveaux endroits.
Qu’est-ce qui vous manque de votre pays d’origine et qu’on ne retrouve pas à Tours ?
Oh là la, beaucoup de choses ! La chaleur, la culture cubaine dans son ensemble, mais surtout, la simplicité des gens. Chez nous, on a pas grand chose mais on donne tout.
 
Lisez aussi le témoignage d’Emma, une Américaine à Tours

Making-of, J-6 : « Et encore, j’ai même pas mis son nom de famille ! »

#EPJTMV. Le mercredi 10 décembre prochain, votre TMV aura une saveur particulière. Toute la semaine, les étudiants de l’École publique de journalisme de Tours (EPJT) prennent les manettes de votre magazine gratuit.

EPJTMV
Épisode 3.
La craie a souffert. Sur le tableau, plus très noir désormais, la couleur se rapproche du gris. Le TMV spécial EJPT prend forme. Sont apposées sur les quarante pages vierges et numérotées les catégories « papilles », « escapades », « la semaine dans le monde », etc. Éclectisme, on vous dit.
Gribouillage, effacement, réécriture : on trouvera presque esthétiques les idées qui s’évaporent et resurgissent. D’un coup de main ou sur un coup de tête, on barre, on réécrit, bref on se rend compte qu’il est compliqué de caler publicités et papiers. Au moins avec un Rubik’s Cube, on est fixé : le casse-tête est annoncé, pas de surprises…
Sinon, les relectures de papiers commencent. Précieux travail à la chaine où chaque maillon est important. Les secrétaires de rédaction entrent enfin en piste. Pas qu’ils soient des clowns, mais travailler en décalé sur plusieurs thèmes différents, cela relève du funambulisme.
On s’étonne de patronymes inhabituels, on se félicite du nombre de pages lues de la veille, on goûte le cake à la banane de Rodolphe, la rédaction grouille. Bonne humeur communicative et sérieux dans le travail, que demande le peuple ?
« Demain 11h ? Je peux pas. 11h30 à la rigueur… ». Les deux photographes ont un agenda de ministre. Appelées à droite, à gauche, nos photo reporters suivent les rédacteurs dans leurs tribulations. Travail de l’ombre qui mérite son éclairage.
Si le rendu papier compte, le contenu web importe tout autant. On nous bassine assez sur la crise de la presse pour ne pas entamer la révolution numérique. Notre team web produit ses propres papiers et assure avec brio la communication. Et affiche un nombre d’heures de présence inégalé puisque leurs doigts pianotent frénétiquement de l’ouverture de la salle le matin à sa fermeture en soirée. Rien que ça. Même sur le net, TMV est là.
Sinon Tony compte faire une « Élise Lucet » en interpellant les élus à la sortie du congrès des maires d’Indre-et-Loire. Journalisme coup de poing.
Fabien Burgaud
Si vous les aviez manqués : J-8, la rédaction s’anime ; J-7, chacun à son poste

On a testé pour vous… la pole dance (vidéo)

#EPJTMV. Rien que pour vous, deux membres de notre équipe de choc sont partis se tortiller autour d’une barre… et c’était pas de la tarte ! Du moins pas aussi bien que celle aux noix de pécan (private joke, vous n’aviez qu’à suivre notre super dossier pour comprendre).

Attention, ce qui va suivre n’est pas à reproduire chez vous. Photo : Sébastien Guerche

L’AVANT

“Terriblement hâte de faire des pirouettes de folie. J’ai déjà l’impression que Britney Spears va prendre possession de mon corps. Sauf que Clément me rappelle que quand elle faisait de la pole dance elle avait 20 kg en trop, le crâne rasé et que c’était pas très chouette. Du coup je suis un peu nerveuse. Mais au fait, on s’habille comment pour la pole dance ? Dans le doute, me voilà partie avec un sac de 5 kg. Qui vivra verra, comme on dit.”

“Grand stress : comment dois-je m’habiller pour le cours. Là, j’ai une vision de moi en mini-short et talons aiguilles, c’est perturbant. Je demande à Marine, elle est aussi perdue que moi. Je tape sur Google « tenue pole dance homme », je tombe sur des types en boxer avec  le corps de Ryan Gosling. Je décide d’embarquer mon jogging et ma fierté et de partir. J’appréhende.”

LE COURS

“Comme tout sport, le cours commence par un échauffement. Abdos et pompes sexy au programme (si, si, ça existe). Déjà K.O au bout de 10 minutes, je sens que la séance va être longue. Après ce petit instant de torture, une paire de hauts talons aux pieds plus tard, on commence enfin. Marie, la professeur, nous montre une figure de base. On oublie les grands écarts en l’air pour l’instant, on va déjà commencer par tourner autour de la barre. À vue de nez rien de très compliqué. À vue de nez seulement en fait. Après quelques tentatives concluantes, la professeur nous propose d’essayer une figure un peu plus compliquée. Adjugé vendu, on est là pour transpirer (enfin pas trop quand même, sinon la barre glisse). Ni une ni deux, je me retrouve la tête en bas, accrochée à la barre par une simple pression de mes chevilles, avec l’étrange sensation que ma tête va s’écraser sur le sol. Définitivement pas très concluant.”
“J’ai l’impression de faire un peu tâche au milieu des deux autres élèves en shorty-brassière. La prof, elle, semble ravie d’avoir un homme dans son cours et me rassure : on oubliera le sexy pour moi. On commence par un échauffement qui, je pense, a été préparé par l’armée. Je me rends vite compte que la pole dance, c’est avant tout du sport. Mes abdos sont en feu. C’est le premier présage que mon manque de musculature va me porter préjudice pour ce cours… Première figure, de simples tours autour de la barre. On tente, on se brûle les mains et les cuisses. J’arrive à un vague quelque chose, même si je ressemble plus à un mec bourré autour d’une barre de tram qu’à une Pussycat Doll. C’est après que les choses se corsent, lorsqu’arrive l’heure de figures complexes au nom de meubles Ikea. Je tente tant bien que mal de me gainer, sans réponse de mes abdos. Je ne parviens ni à soulever mes jambes du sol ni à comprendre comment cela est physiquement possible. C’est un échec.”

L’APRÈS

“Fini la rigolade, j’ai mal à des muscles dont je ne soupçonnais même pas l’existence. Je suis passée de Britney Spears à mamie Germaine en moins de 24 heures. Sans oublier les bleus un peu partout sur le corps et les brûlures à l’intérieur des cuisses. Apparemment c’est normal, il faut avoir mal pour progresser. Mais pourtant, j’aurais bien envie d’y retourner moi (maso vous avez dit ?). Bon soyons sérieux un instant, la pole dance est loin d’être aussi facile qu’elle n’en a l’air. Et sans une bonne musculature au départ, difficile de faire des prouesses. Mais l’ambiance est conviviale, la professeur passionnée et on rigole pas mal. Et surtout, on sent que le corps travaille comme jamais. Alors si vous voulez commencer à vous sculpter un corps de rêve tout en vous amusant, foncez, la barre vous attend !”
“Le pire dans cette affaire c’est que mes courbatures ne me font pas simplement mal, elles me rappellent aussi à quel point j’ai été pitoyable. Est-ce que je m’attendais à savoir faire le drapeau à la première séance ? Non. Mais j’aurais au moins aimé réussir le tour de base avec classe. Au moins, cela m’aura fait prendre conscience que je devrais sérieusement me mettre à la muscu (un jour, peut être, pas aujourd’hui, ça me tire, je meurs). Je ne regarderai plus jamais une pole danceuse pareil maintenant que je sais ! Croyez moi, si vous voulez mettre vos muscles à l’essai, tentez la pole dance. Mais si, comme moi, vous êtes démunis de toute masse musculaire, contentez-vous d’onduler sur du Tribal King (vous n’avez pas pu oublier ça !) autour de la barre d’une boîte de nuit. Ça vaut mieux.”
Marine Sanclemente et Clément Laré
Merci à Marie Dunot, professeur à Para Pole Dance
Et puisqu’on comprend mieux en vidéo :
[youtube]http://youtu.be/w4Y0AzieNcQ[/youtube]
Images : Sébastien Guerche

Making-of : J-7, "Allez, ça va le faire…"

#EPJTMV. Le mercredi 10 décembre prochain, votre TMV aura une saveur particulière. Toute la semaine, les étudiants de l’École publique de journalisme de Tours (EPJT) prennent les manettes de votre magazine gratuit.

Coulisses du numéro spécial #EPJTMV
Episode 2.
Le brouhaha d’hier laisse place à l’accalmie. Chacun arrive à son rythme, la flexibilité du travail de journaliste est un confort. Attention à ne pas en abuser.
En plein milieu de la salle, on rigole des photos d’un shooting dans un magasin de cosmétiques. Jamais moqueur. Mais que voulez-vous, un sujet « Je suis un garçon, voici mes secrets beauté » prête toujours à sourire. Les clichés ont la vie dure.
« Mes doigts puent la clémentine maintenant ! », s’inquiète Marine, qui demandait même de l’aide pour l’éplucher. Elle aura beau proposer ses cookies à toute la rédaction, cette phrase restera.
Même si le niveau sonore est volontairement faible, depuis les extrémités de la salle, on arrive à reconnaître l’agréable « Down by the river ». Fidèle au poste (informatique), le service web reprend en douceur après un (copieux) repas.
Contrairement aux autres rédacteurs, tous partis. À leur décharge, les rendez-vous prennent du temps. N’allez pas croire que l’on allait vous servir un magazine « réchauffé » : le terrain, il n’y a que ça de vrai.
On s’étonne de l’absence prolongée de certains rédacteurs. La feuille de présence, sur le coin du bureau, se remplit lentement, au rythme des allées et venues de chacun. Sinon, Tony s’éternise au téléphone. La chance tourne.
Fabien Burgaud
Si vous l’aviez raté : épisode 1, la rédaction s’anime

Un tour du monde en une semaine, sans quitter la Touraine (1/5)

#EPJTMV. Cette semaine, on change d’air ! Dépaysez-vous sans quitter la Touraine avec notre dossier 100 % web spécial tour du monde.

DIRECTION : États-Unis

L’ACTIVITÉ : encourager les Pionniers 

Football américain avec les Pionniers de Touraine
Photo : Sébastien Guerche

« Good job ! », lance le coach. Vendredi soir, le stade de la Chambrerie n’a plus l’air d’être à Tours Nord mais tout droit installé au coeur des States. C’est comme ça quand l’équipe de football américain des Pionniers de Touraine s’entraîne. Casques, épaulettes, maillots bordeaux et jaunes, tout l’attirail est là. Tant et si bien que quand on entend un « let’s go » fuser sur le terrain, on se croirait dans un teen movie américain.
Alors pour changer d’air et se sentir un peu comme de l’autre côté de l’Atlantique, pourquoi ne pas aller encourager l’une des quatre équipes des Pionniers ?
Pour une ambiance un peu « high school », allez voir jouer les jeunes des équipes U16 et U19.  Si vous préférez supporter les seniors, sachez qu’ils accueilleront, dans l’année, deux imports américains, c’est-à-dire deux joueurs tout droit venus des USA pour booster l’équipe.
De quoi parfaire le dépaysement et oublier qu’à vol d’oiseau, quelque 8110 km nous séparent des Seahawks de Seattle. Pour ceux du fond qui ne suivraient pas : les Seahawks, en plus d’avoir un magnifique blason à tête d’aigle, sont les vainqueurs du dernier Super Bowl. Il va quand même falloir réviser les bases pour espérer se croire outre-Atlantique ! (On n’a jamais dit que c’était facile…)
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Hedk2OWIWHE[/youtube]
“Comment faire pour intégrer l’équipe et pratiquer ce sport dépaysant ?”, nous suppliez-vous. Pas de panique, il n’est jamais trop tard. S’il est préférable de débuter en septembre comme toute l’équipe (mais on aime bien se moquer des retardataires), les Pionniers sont cléments : les inscriptions sont ouvertes toute l’année. Vous pouvez même venir tenter un entraînement, voir si les coups ne vous font pas peur. On ne garantit pas que vous jouiez titulaire pour le début de la saison 2015 ! Ce sera à vous de négocier avec les joueurs de l’équipe.
Les femmes aussi peuvent s’y mettre puisque le club compte une équipe féminine, encore en manque d’effectif pour disputer des matchs, mais qui n’a rien à envier à sa jumelle masculine en termes de motivation et de gagne.
Pour les moins costauds, enfin, on vous conseille plutôt le flag : le football américain, mais sans contact. On veut vous dépayser, pas vous blesser !
Pas de trêve hivernale pour les supporters 
Ils ont les épaules carrées, foncent vers l’action et poussent des feulements virils. Mais les Pionniers de Touraine ne sont pas épargnés par la rude vague de froid de saison. Alors, à vos agendas ! La saison reprend fin janvier, le premier match à Tours sera le 1er février. Juste le temps de vous remettre des fêtes de fin d’année, d’enfiler vos nouveaux gants et bonnets tricotés par Mamie Pierroselyne, d’améliorer votre technique au tartinage de beurre de cacahuète …. Et il sera déjà temps de regagner vos places sur les bancs de supporters.
Si la folie des grands soirs vous effraie ou que vous êtes trop impatient pour attendre janvier, courez vite voir les Pionniers s’entraîner, trois fois par semaine (les lundi, mercredi et vendredi soirs à partir de 20 h 30 au stade de la Chambrerie).  C’est bien connu, les chants de supporters réchauffent corps et esprits.
De toute façon, arrêtons de penser qu’aux États-Unis, le sport ne se joue qu’au printemps, quand la nature renaît et que les oiseaux chantent. Au pays du rêve américain, on connaît aussi les lèvres gercées et les doigts engourdis. Lucky you ! Vous pouvez ressentir tout ça depuis l’Indre-et-Loire.
Le b-a.BA du foot américain :
Comme le rugby, c’est un sport de gagne terrain. L’équipe a 4 tentatives pour franchir 10 yards (une ligne du terrain). Si elle y arrive, elle a de nouveaux 4 tentatives pour avancer, sinon c’est au tour de l’équipe adversaire de tenter de faire de même. Les joueurs l’ont assuré : une fois qu’on a compris ça, on a tout compris !
Clément Laré et Marie Courvasier
Vidéo : Sébastien Guerche

Et aussi…

TOUrS A TABLE propose des cours de cuisine made in US

Si on ne pense pas gastronomie quand on parle États-Unis, c’est un tort ! L’atelier de cuisine TOUrS A TABLE propose régulièrement des recettes made in US. Cheesecakes, cupcakes ou carrément repas complet de Thanksgiving, le temps d’un cours, un chef cuisinier nous plonge dans ses recettes aux saveurs américaines et nous montre ses astuces. Mais on n’est pas là pour un cours théorique : chacun met la main à la pâte et repart avec son repas home-made dans un doggy bag.
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Lisez aussi ce témoignage d’une Américaine à Tours

Escale suivante : Cuba !

Miroir, miroir, qui est le plus beau ?

#EPJTMV. Visage, corps, cheveux, les hommes aussi ont leurs rituels beauté. Apprentis, aventuriers ou passionnés, rencontre avec trois Tourangeaux aux habitudes bien différentes.

Photo : Romane Boudier

Benoît, 35 ans, aventurier passionné 
« Je fais partie des hommes qui aiment prendre soin d’eux, je n’ai pas honte de le dire. En ce qui concerne le corps, je me fais épiler régulièrement et je fais une séance de bronzage en institut chaque semaine. De temps en temps, je m’accorde aussi une manucure mais c’est moins fréquent. Pour le visage, je dois avouer que c’est un peu excessif mais je suis véritablement accro aux cosmétiques ! Sérum anti-âge, crème hydratante, exfoliant, masque… Ma salle de bain ressemble à un magasin. »
Denis, 46 ans, apprenti plein de bonne volonté
« Je n’ai pas de rituel beauté particulier, je me contente du minimum. Ce n’est pas que cela ne m’intéresse pas mais je suis un peu perdu au milieu de tous les produits qui existent. Le matin, je me lave le visage et les cheveux avec un gel douche classique et je me rase. J’ai aussi une crème hydratante qui me fait un peu tout mais je ne l’utilise pas fréquemment. C’est assez limité mais plutôt efficace. »
Hadrien, 19 ans, courageux mais pas téméraire
« Pour le visage j’utilise simplement une lotion purifiante et une crème hydratante. Quant au corps, je n’ai pas de rituel beauté particulier. J’ai la chance de ne pas être trop poilu donc mon corps n’est pas assujetti à des séances d’épilation intenses. J’aime en revanche que mes sourcils soient bien taillés. Je suis aussi très pointilleux capillairement parlant et ne supporte pas de sortir mal coiffé ! Je prends vraiment soin de mes cheveux et j’y consacre au moins 10 minutes chaque matin.»

→ L’interview de la pro : Nathalie, vendeuse chez Nocibé

Comptez-vous de plus en plus d’hommes parmi vos clients ?
Absolument ! Au début, ils viennent souvent pour accompagner leurs compagnes et repartent avec un produit, un peu contre leur gré. Généralement, une fois qu’ils ont compris l’utilité du produit, ils reviennent tous seuls et veulent découvrir de nouvelles choses. Les packagings sont importants, les hommes ont du mal à se tourner vers des produits trop féminins, c’est compréhensible.
Comment les conseillez-vous ?
Je commence par leurs poser quelques questions afin de savoir ce dont ils ont envie, de savoir quels produits seront les plus appropriés pour eux, selon leur type de peau, leurs habitudes de vie… C’est le plus important. Vendre plusieurs produits à un homme qui n’a jamais pris soin de sa peau est inutile. Il ne va pas changer radicalement du jour au lendemain, il faut y aller progressivement.
Quels conseils donneriez-vous aux novices complets ?
Pour le visage, le plus important est l’hydratation, même pour les peaux grasses. S’il n’y a qu’une seule chose à faire c’est bien ça. Pour les hommes qui se rasent, un baume après rasage est toujours bénéfique. Il empêche l’irritation de la peau et les rougeurs qui s’en suivent. Si le rituel est bien rodé, éventuellement un gommage et/ou un masque une fois par semaine. Pour le corps, le conseil est le même, un lait hydratant suffira largement pour débuter.

BONUS : La recette de grand-mère

Désolé messieurs, vous n’aurez plus d’excuses (mesdames, c’est aussi valable pour vous)… Pas besoin de dépenser des fortunes pour prendre soin de soi, vous pouvez être très beaux avec ce que vous avez dans votre cuisine.
TMV a concocté pour vous un petit masque à l’avocat et au miel qui va vous donner une peau de bébé :

Disclamer : attention à ne pas confondre le masque avec le pot de guacamole dans votre frigo !

Mélanger dans un petit récipient la pulpe d’un avocat (le choisir bien mûr) avec deux cuillères de miel. Mélangez bien jusqu’à ce que la préparation soit homogène. Tartinez-vous en plein sur la figure et admirez votre joli minois. Vingt minutes plus tard, rincez à l’eau et vous êtes prêts à faire chavirer les cœurs.
Marine Sanclemente

La Nuit de l'info : pizza, codage et Polytech'

Les étudiants de Polytech’ Tours auront tout une nuit (blanche !) pour réaliser les défis de La Nuit de l’info.

La Nuit de l'info
Lors de la première édition, il y avait 202 étudiants participants. L’an dernier, ils étaient 2 853. (Photo C.Line Design)

 
 

Des étudiants, des défis, du web et une seule nuit. C’est le pari un peu foufou de la Nuit de l’info, une compétition nationale organisée depuis 2007. Une sorte de grande aventure collective réunissant des étudiants d’école informatique de toute la France et à laquelle Polytech Tours participe pour la première fois, cette année.
« C’est quelque chose qui prend de l’ampleur et on trouvait l’idée sympa », indique Yannick Kergosien, 30 ans. Cet enseignant- chercheur à Polytech Tours chapeautera la compétition avec ses collègues Carl Esswein et Jorge Mendoza. Le 4 décembre sonnera le début de la Nuit de l’info, à 16 h 36 pile et s’achèvera le lendemain, à 8 h 04. Précis, non ? « Ce sont les horaires de coucher et lever du soleil », répond Yannick Kergosien.

Partout en France – et donc à Tours – les étudiants seront regroupés en équipes. Les défis, lancés par des entreprises partenaires, tomberont d’un coup : développer une appli, un programme web, une interface ergonomique, etc. Et c’est parti pour une nuit blanche à faire carburer ses méninges et son savoir. « Bref, on va prévoir les pizzas et le café ! », lance Yannick Kergosien, en riant.
Au-delà de l’aspect purement fun et bon enfant, la Nuit de l’info pourrait aussi permettre de jolis débouchés pour les participants. « Bien sûr, ça a des incidences. À Tours par exemple, l’entreprise Umanis se prête au jeu et verra de quoi ils sont capables. Il y a aussi des groupes, comme IBM. C’est une bonne chose pour les étudiants. Il y a certes une récompense pour les gagnants à la fin, mais ça fait aussi une ligne en plus sur le CV. Et ça fait connaître les entreprises qui recrutent des ingénieurs. »

Pour l’instant, Polytech Tours a déjà réuni onze équipes, soit 77 étudiants pour la Nuit de l’info. Et compte bien remporter les défis.

Chronique mode : L'hiver à poil

#EPJTMV. En friperies, magasins de luxe ou enseignes made in Bangladesh, impossible de passer à côté de la fourrure cet hiver. Alors il ne vous reste plus qu’à sauter le pas. Et pour ceux qui ne seraient pas encore convaincus, notre photoshoot est là pour vous montrer comment oser le poil avec audace. Prenez note !

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Si la fin justifie les moyens, le froid lui ne justifie en aucun cas un style moyen. Certes, les températures du mois de décembre nous donneraient presque envie de se vêtir uniquement en polaire (j’ai bien dit presque). Pourtant, l’hiver n’est pas une excuse pour stopper toutes tentatives de style. N’en déplaise à ceux qui voudraient justifier une paire de UGG par une température négative (pour les non initiés, les UGG sont ces chaussures/chaussons/crimes contre le bon-goût en mouton retourné à peu près aussi saillantes qu’une paire de charentaises).
Surtout que cette saison, la tendance est du côté des culs gelés puisque le must de l’hiver, c’est la fourrure, prompte à affronter le froid de la toundra comme celui de la rue Nationale un samedi de shopping de Noël. En manteaux, vestes, chapeaux, chaussures, sacs, le poil est omniprésent et est devenu la matière désirable de l’hiver. Tellement qu’on avoue avoir même pensé à dépecer le furet de notre petite soeur pour s’en faire des moufles.
Depuis quelques saisons, la fourrure a fait son grand retour sur les podiums. Fini les manteaux synonymes d’octogénaires de la Côte d’azur ou de milliardaires russes peroxydées ! Les créateurs n’ont plus qu’une obsession : tout donner pour botoxer la peau de bête, la rendre jeune et tendance jusqu’à l’extrême. Tellement que certains frisent le burn-out, à l’image de Jeremy Scott qui a fini par nous sortir une fourrure imprimée Bob l’éponge pour la marque Moschino, rien que ça.
Le fait est que le pari est réussi. Chez Saint Laurent, les manteaux en renard à 14000 balles, imprimés pois, font tellement effet que c’est comme si Hedi Slimane, le créateur, avait tabassé notre Brigitte Bardot intérieure à coup de steak pour nous faire croire qu’on ne pouvait pas survivre sans ses vêtements en carcasse de bestiaux.
Difficile en effet d’oublier BB et ses phoques et de passer à coté du débat éthique que pose la fourrure. Entre pro-animaux et fur-addict, on ne prendra pas parti et on ne déclarera qu’une chose : FAUSSE FOURRURE. Oui mes amis, de la fausse ! Car aujourd’hui, c’est possible. Non, la fausse fourrure ne ressemble plus à des poils d’aisselles et oui, elle est portable et même mieux, elle est devenue FASHION. Tant et si bien que Karl Lagerfeld a même déclaré, en anglais dans le texte : « You cannot fake chic, but you can be chic in fake fur » (Vous ne pouvez pas faire semblant d’être chic, mais vous pouvez être chic en fausse fourrure). Amen !
Clément Laré
En pratique, ça donne ça :
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Photos : Julie Roeser
Remerciements à Mistigriff et Shop Vintage pour les vêtements.

Making-of du numéro spécial : J-8

#EPJTMV. On s’active pour vous concocter un numéro spécial. En coulisses, ça fourmille ! J-8 avant la parution

J-8, la rédaction s’anime.  Le mercredi 10 décembre prochain, votre TMV aura une saveur particulière. Toute la semaine, les étudiants de l’École publique de journalisme de Tours (EPJT) prennent les manettes de votre magazine gratuit.
makingof1
Episode 1
« C’est quoi ton sujet déjà ? ». La perte de mémoire guette. Ce serait dommage, à une semaine de la sortie de ce TMV spécial EPJT. Un rapide coup d’œil au chemin de fer et les « ah oui ! » fusent. On parle calibrage, photos et angles. Seul sur son ordinateur, Tony s’obstine à trouver un sujet « actu ». Mais ses appels restent sans réponses. Certains rient, d’autres s’inquiètent. Soit on trouve ça « large », soit on s’affole. Comme quoi, la notion de temps varie selon les personnalités.
Les yeux rivés sur les écrans, avec des écouteurs pour les plus solitaires, les jeunes journalistes ne perdent pas de temps. Ils sont aiguillés par Aurélien et Benoît, rédacteurs pour TMV, bien heureux de voir s’activer sous leurs yeux une vraie rédaction. Eux qui n’écrivent habituellement qu’à deux.
Malgré un virulent « ta gueule » qui réveille un instant la salle, les dialogues animés reprennent de plus belle. Le brouhaha est presque rassurant : émulation, créativité, interaction, bref on aurait presque affaire à une rédaction, une vraie. Dans une semaine, ce sera le rush. Comme sur une voiture, le contact est enclenché, le moteur ronronne. Vivement l’allure de croisière.
Fabien Burgaud

L'EPJT prend les commandes de TMV

#EPJTMV. Les étudiants de 2e année de l’École de journalisme de Tours sont aux manettes de la rédac TMV cette semaine.

EPJTMVCette semaine, les étudiants en 2e année à l’EPJT sont aux manettes de la rédac de tmv.
Non ce n’est pas encore Noël mais voici déjà un beau cadeau : 24 journalistes en herbe, prêts à vous régaler de nouveautés pendant une semaine entière.
Tenez-vous prêts à lire notre numéro spécial de mercredi 10 décembre !
Et à vos clics, car sur le site et les réseaux sociaux, on vous concocte de l’actu fraîcheur 100 % web.
Pour nous suivre sur Twitter et Facebook, un seul hashtag : #EPJTMV

Le programme web de la semaine :

♦ Notre dossier web : faire le tour du monde en une semaine, sans quitter la Touraine. Cinq escales : les États-Unis ; Cuba ; le Royaume-Uni ; l’Afrique ; la Chine.
♦ Mode : Cet hiver, osez le poil avec audace
Les rituels beauté des hommes tourangeaux
♦ On a testé la pole dance (et il y a même une vidéo)
Que devient le Bateau Ivre ?
♦ Resto : Allez bruncher chez Hansel et Gretel !
♦ On a rencontré Marie de Lassée, Miss Nationale Centre 2015 (en vidéo !)
Interview décalée de Baptiste Lecaplain, où l’on parle poils, pole dance, horoscope et voyages.
♦ Enquête sur une habitation considérée comme « hors-la-loi », à Saint-Martin-le-Beau

BONUS :

Découvrez, jour après jour, les coulisses de notre numéro spécial, avant sa parution !
J-8 : la rédaction s’anime
J-7 : chacun à son poste
J-6 : « Et encore, j’ai même pas mis son nom de famille ! »
J-5 : « Ta blague, c’est dans les Carambars ou c’est de la drogue ? »
J-1 : « Hâte de le voir en papier, demain »
Le numéro spécial #EPJTMV paraît ce mercredi 10 décembre. Édition PDF à retrouver ici !

God help the girl : pop et top

Premier film de Stuart Murdoch, plus connu pour son groupe pop Belle and Sebastian. Rafraîchissant.

God help the girl
Écrire la chanson pop parfaite, l’ambition de Stuart Murdoch n’a jamais vraiment changé. Ce songwriter écossais a traversé les années 1990 avec ses chansons acidulées et son groupe Belle and Sebastian. Il revient sur le devant de la scène indé avec God help the girl, sans pour autant arrêter la composition musicale (il a écrit toutes les chansons du film). Ni vraiment une comédie musicale ni complètement un teen-movie, son film oscille entre fraîcheur adolescente et nostalgie d’une musique pop, aujourd’hui en pleine désuétude.
Au centre de l’histoire, Eve, jeune femme émaciée, anorexique, chanteuse et compositrice de talent. Lors d’une fugue de l’hôpital où elle s é j o u r n e, Eve rencontre James. Timide, romantique, talentueux, le jeune homme va l’aider à monter le groupe de pop dont elle rêve depuis toujours. En cours de route, ils rencontrent Cassie, une jeune aristocrate aventureuse. Le trio va alors se mettre à conquérir Glasgow avec ses chansons. Dans une métropole aux couleurs vives, Stuart Murdoch suit la vie de ces trois jeunes gens le temps d’un été. Sous les belles images, filmées en 16 mm, et le grain vintage, le réalisateur révèle une ville écossaise pleine de talents et de rêves.

Pour un premier film, Stuart Murdoch sort déjà des sentiers battus. Il réutilise son talent à magnifier les petites histoires du quotidien pour le coucher sur pellicule. Faussement naïf, God help the girl, à l’image des chansons de Belle and Sebastian, ne se contente pas de décrire un monde où le bonheur est sans limite. La pop sert d’exutoire. Elle permet de s’échapper, de créer un monde imaginaire.
Stuart Murdoch a cette faculté de rester constant, que ce soit ses albums ou ce film, il ne dévie pas de style. Comme un accord de guitare sèche, ses cadrages sont propres. Le grain de l’image, qu’il conserve, où les saturations de couleurs primaires, rappellent l’esprit lo-fi qui lui tient tant à coeur : pas de superflus, il ne triche pas, embellit seulement. Malgré les effets de style, God help the girl reste brut. Scénario volontairement simple : tout tend à nous montrer un monde imaginaire malgré la maladie et les coeurs qui se brisent.

Contrairement aux « feel good » movies habituels, celui de Murdoch sort du lot par cette nostalgie prégnante et cette quête de la perfection primitive volontairement grand public. Cerise sur le gâteau, les acteurs apportent la preuve que la jeunesse a toujours raison : Emily Browning (Eve) rayonne par son besoin enfantin de s’en sortir. Quant à Hannah Murray (Cassie) et Olly Alexander (James), ils sortent tout droit de la fabrique à talent qu’est la série anglaise Skins. Leur jeu sincère apporte une dernière touche à ce conte moderne et populaire.
Benoît Renaudin

Drame de Stuart Murdoch. Durée : 1 h 51. Avec Emily Browning, Hannah Murray, Olly Alexander et Pierre Boulanger.
Note : ***
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TOUJOURS EN SALLE
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ASTÉRIX LE DOMAINE DES DIEUX **
 Clichy, prodige de chez Pixar, et Astier, tête pensante de Kaamelott : difficile de faire mieux pour réaliser cet Astérix, version 3D. Basé sur le 17e album de la BD, ce Domaine des dieux nous emmène en pleine forêt armoricaine, où César a décidé d’implanter une résidence romaine, tout près de ses ennemis Gaulois. Merveille sur le plan graphique, véritable perle au niveau des dialogues et du casting vocal, Astérix 3D patine parfois, tourne en rond et souffre d’un passage à vide en plein milieu. A.G. (la critique intégrale ICI)

INTERSTELLAR ****
Le dernier Nolan divise. Il interroge, bouscule. Ce film de science-fiction, qui suit les aventures d’explorateurs interstellaires tentant de sauver l’humanité, contient de gros morceaux hommages aux références du genre. 2001 l’Odyssée de l’espace, Alien, Tron… Xavier Nolan s’amuse de ses influences et offre une production époustouflante et humaniste. Aidé par une bande son épique et analogique, il revisite la légende des argonautes à la sauce écologiste. Monstrueux et sincère. B.R.

HUNGER GAMES : LA RÉVOLTE PARTIE 1 **
Gros dilemme que ce troisième opus. Hollywood la toute-puissante ayant décidé de scinder cet épisode en deux parties, difficile de voir clair dans ce Révolte, partie 1. Loin d’être mauvais, ce chapitre se veut plus sombre et propose un tableau intéressant de la guerre médiatique et de la manipulation de masse. Pour le reste, peu d’enjeux réels et rythme peu soutenu. Reste aussi cette désagréable impression d’être pris pour une vache à lait durant 2 h et devoir attendre onze mois pour la fin… A.G.

Retour sur la table ronde bd-journalisme

Le vendredi 28 novembre, nous organisions une table-ronde sur le bd journalisme à l’Arcades Institute en off des Salons de Choiseul. Retour en photos.

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Nous étions plus de 70 à l’Arcades Institute, vendredi soir dernier, à notre table ronde sur le bd journalisme. Organisé par tmv pour les Salons de Choiseul, avec l’Arcades Institute et Bédélire, cet événement a été un véritable succès ! Merci à ceux qui sont venus y assister, aux partenaires et aux invités : Fredéric Potet, Grégoire Seguin, David Darrault, Titwane et Paco Roca (Philippe de la Fuente a assuré la traduction !).
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Sacre de Jaki Liebezeit lors du Festival Super FluX

Il est partout et on se demande encore comment il fait… Grosse grosse chronique culture de notre Doc pilot, cette semaine !

The Fucking Butterfly
The Fucking Butterfly (Photo doc pilot)

 

GU’s Music, Aquaplaning

Black Friday chez Baromètre, le magasin du disquaire Didier Delage et cet album qu’il me glisse dans l’oreille, l’air de rien… Sa mission…Se laisser aller à perdre pied en cet aquaplaning prépare à un dépaysement total, à un oubli de l’instant, à un voyage en soi au travers de la force des textes sans lesquels cet album ne serait qu’un bel album de plus comme il s’en produit à la pelle.
Les 8 titres sont ainsi 8 invitations à rejoindre l’auteur Yan Kouton dans ses formulations psychanalytiques universelles, dans ses strates intimes d’un romantisme post-apocalyptique. L’apocalypse des cœurs et des corps, de l’espoir aussi, de cet instant où l’on sait la chute incontournable, mais le bonheur et la paix induites par cette révélation. Gu’s Music parle la force de ces propos sans emphase, sans forcer le ton mais avec la justesse d’un Dominique A d’antan, un Bertrand Louis, voire du Bertrand Belin d’Hypernuit ou d’un Manfred Kovacic en solo. Il sait porter les mots, nous les inscrire dans l’espace, nous les donner sans nous les imposer, comme des sentences, des prières, les bouts d’un film à construire. La musique est une ambiance, une bande-son hypnotique, une soft cold wave des années 10, les mantras nécessaires pour entrer dans le trip. Ce premier album de Gu’s Music est une réussite.

 

Girls in Hawaii à l’ Opéra de Tours

Passée une première partie scolaire et sans passion (je me demande toujours comment de jeunes musiciens peuvent se complaire à tenter le pseudo-tubesque, à l’âge d’envoyer sa hargne et son énergie à la gueule du monde), nous baignons dans la beauté et le dépaysement avec ce concert dit unplugged de Girls in Hawaii, groupe belge dans les rares Européens, avec Santa Cruz, capables d’user d’une musique aux racines nord-américaines, sans pour autant paraître copieurs et caricaturaux. Dans l’écrin du Théâtre, c’est merveilleux, magique, à ne plus vouloir les laisser partir, le public en adhésion parfaite dans une écoute assez rare, respect et joie à la découverte ou aux retrouvailles de ce groupe nourri d’émotion, de perfection, de classe, de respect de l’auditoire. L’enchantement de la personne très exigeante m’accompagnant ce soir-là confirme ma sensation de ne pas avoir été abusé par la beauté du lieu. Celle aussi des instruments de métal et de bois, de souffle et de verre ; pas de temps mort dans la construction du show, pas de morceau de remplissage, que du beau, et une reprise du Heart of Gold de Neil Young pour nous confirmer leur allégeance au Maître. La Mer du Nord est Pacifique…. Au retour, j’écoute Plan Your Escape intégralement : je vous le conseille.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=FCuCXoZgNe4[/youtube]

Cecile Bisciglia au Château de Tours

Impressionnant travail de l’artiste, immense défi d’ainsi réaliser de grands formats figuratifs avec pour seuls instruments des stylos. Oui, vous lisez bien ! Des Bic induisant l’impossibilité de se “ rater ”, le geste devant être unique, réfléchi, programmé. L’accumulation de traits amène une douceur dans la trame, une vie, l’envie de toucher la rondeur d’un sein, de s’associer à l’érotisme tactile et fantastique issu de l’imaginaire psychanalytique de l’artiste. Le vivant est sa matière, de l’animal à l’humain, de l’animal en l’humain. L’esprit est l’essence, telle l’imprégnation mystique d’un totem indien.
On sent un culte en cette “ peinture ”, la contrainte de la pratique en démarche initiatique, un sentier dans la jungle de l’évidence, une manière de se démarquer, de s’impliquer et de finalement faire miroir à l’Universel. Un accouchement difficile pour des œuvres facilement lisibles, un fameux clin d’œil par l’utilisation d’un outil banal pour toucher le grand public. Pas pop mais populaire, même s’il reste le cœur et la croix, les instruments, la mesure, offerts  par une Marie Madeleine démystifiée à deux pas du suaire de son amant divin.

Nicolas Muller au Château de Tours

Au Château de Tours, il ne faut surtout pas rater la nouvelle expo initiée par Le Jeu de Paume, Traces d’un Exil de Nicolas Muller. Où la fuite d’un Juif hongrois devant un antisémitisme galopant, et le génie de ce photographe à capter dans son exil une Europe vouée à mourir, des identités assumées et défendues becs et ongles qui finalement seront à jamais effacés par le conflit à venir. Le paradoxe de l’histoire étant bien sûr de le retrouver en l’après-guerre le banquier d’images de l’Espagne de Franco, aussi typique que détestable. C’est de l’Histoire, ces images de la petite histoire si chargées de sens pour évaluer « la grande ». De la Hongrie à Paris, du Portugal à Tanger, pour finir en Espagne, nous marchons dans cette première moitié du XXe siècle, où même les instants de joie semblent entachés de souffrances et de contraintes.

Festival Super Flux

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=pHEcPX9VNNw[/youtube]Dit « Le rendez-vous de musiques surprenantes », le Festival Super Flux sait honorer ses promesses sans pour autant poser sa démarche didactique dans un contexte contraignant et pesant. Non, rien d’intello dans ce festival finalement ludique pour ceux dont le laisser-aller jouissif ne s’impose ni barrière, ni contrainte. Deux lieux, deux couleurs de programmation pour nourrir un même propos, avec d’abord au Temps Machine un véritable événement avec la venue de Jaki Liebezeit, le légendaire batteur de Can aux multiples collaborations (Brian Eno, Depeche Mode..) de retour en duo avec un artiste phare de la musique électronique, Burnt Friedman. Nous sommes dans du « Cosmik Joker », du Kraut global et hypnotique, la touche rythmique inédite du batteur de 75 ans constituant une marque, un style, une peinture, une école. A peine le premier coup porté, Can est dans les airs, à se demander si finalement Jaki ne fut pas l’ingrédient de la recette implacable de ce groupe culte dont l’inspiration fut revendiquée par Bowie, PIL ou Happy Mondays. Jaki a tellement renouvelé le jeu percussif, tant dans sa manière d’évoluer les boucles rythmiques que dans celle d’installer son kit batterie totalement inédit, qu’il en devient un maître. Un phare, un compagnon du devoir dans la technique et l’expression…
A sa suite, Etienne Jaumet au sax, à la voix et aux multiples synthés vintage, installe un espace particulièrement séduisant, certes rétro dans sa technique mais ainsi beaucoup plus attractif que tous ceux  armés d’un seul portable pour bagage. Le paradoxe de faire du neuf avec du vieux est finalement de le retrouver « en première ligne ». Je pense qu’il va hurler s’il lit ces lignes, mais il me rappelle les Cramps dans leur démarche de revival, eux avec le rockabilly, lui avec l’éclectronique du XXe siècle, malins comme des singes, séduisants à mort, showmen sans forcer.

Etienne Jaumet
Etienne Jaumet

Etienne Jaumet nous séduit et nous emballe, et il connaît sa force, la canaille. Il ne doit jamais en douter…. Pour finir la soirée, Ninos du Brasil fait dans le mur de son et de rythme avec l’alibi visuel de tom bass martelés. Rien de novateur là-dedans. Que du banal, et rapidement, je fuis bien loin de cette batuka électronique dont la place est plus sur le char d’un théâtre de rue que dans une salle de concert vouée à l’écoute et à la découverte…. Suite du Festival au Petit Faucheux où l’on apprend que « ce festival » est un petit super flux, et que le grand super flux se tiendra en mars !!! En intro, le guitariste Julien Desprez joue sa pièce pour guitare solo, « Acapulco ». C’est fort, classe, intense, technique : on entre sans difficulté dans son trip, on se laisse embarquer pour échouer un peu groggy aux portes de la perception… Pour replonger dans l’inédit avec le St Francis Duo du guitariste Stephen O’Malley et du batteur Steve Noble, ce dernier offrant sur la trame de son omniprésente de son compère une sorte d’accumulation percussive axée vers la saturation des impacts, expression cohérente et hors des codes pour un nouveau voyage vers l’inconnu. J’avoue avoir besoin de temps en temps de rencontrer ce style de musiques dites difficiles. Elles sont tout simplement différentes : à l’oreille, exotiques.

Dernier concert avant destruction avec The Fucking Butterfly

Au sortir de Super Flux, le SMS d’un indic me suggère d’aller vers une grande fête privée dans un lieu désaffecté voué à la destruction. J’ai toujours beaucoup aimé les soirées dans cet endroit. On y respire l’art et l’underground, la vie aussi, l’initiative subversive, créative.. Ce soir s’y croisent musiciens, acteurs, plasticiens, photographes, vidéastes, forces vives, magiciens de la mécanique automobile (salut Pascal !)… The Fucking Butterfly entre en scène à la manière d’un commando coloré, énervé

J’ai vu leur premier concert dans ce même lieu. Ce soir, ils donnent leur meilleure prestation des cinq fois où je les ai vus à la scène. Le caractère privé n’est surement pas étranger à cette liberté du show. De zéro, l’on monte direct à 1000 dans une glissade barock n’roll. Le trio de chanteuses a dépassé l’influence B52’s pour littéralement s’effondrer dans un show à la New York Dolls, à la Happy Mondays. La présence de Janski aux bidouillages électroniques en Eno de ce Roxy Musik déjanté apporte un grain inédit pour identifier le truc… Un beau Crépuscule des Dieux pour la dernière de l’Haçienda tourangelle.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=7pL1Bkm7WYU[/youtube]

Michael Grébil en Arcades Institute

Jour tranquille en Arcades Institute, nouvelle étape de la 3e Saison de musique ancienne programmée par Pascale Boquet avec la venue d’un maître en son expression, le musicien Michael Grébil au chant, au luth médiéval, au cistre et au rebab afghan pour un répertoire où l’on mesure à quel point la notion de world music est millénaire, le métissage et l’arrangement de la culture populaire et ancestrale une constante dans les pratiques. Instant de paix et de joie sous les voûtes, un voyage dans le temps offert par un passeur éclairé de la tradition, un respectueux messager en parfaite maîtrise du style et de la technique avec les étonnantes reprise de pièces de John Cage et Ornette Coleman pour faire le pont entre les époques.

Lol sport #5

En deux minutes toute l’actu sportive inutile de la semaine.

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TU L’AS DIT !
« Il doit rester au calme. » C’est le conseil santé de Franck Ribéry dans le quotidien Bild à son capitaine Philipp Lahm. Ce dernier s’est fracturé la cheville lors d’un entraînement du Bayern de Munich. Ce conseil vaut aussi pour Lââm, la chanteuse.
ÇA C’EST FAIT !
L’équipe de France de rugby a été obligée de quémander une taille de maillot jamais utilisée à son équipementier pour vêtir Uini Antonio. Il faut dire qu’avec 146 kg pour 1 m 97, le pilier de La Rochelle ne fait pas dans le prêt-à- porter.
LE TOP
Officiellement, le mardi 18 novembre, Tony Parker était le basketteur le plus adroit à trois points de NBA (en taux de réussite). Pas mal pour le frenchy des San Antonio Spurs.
LE FLOP
Dans le cadre d’une enquête sur de possibles matchs truqués, des interpellations ont eu lieu la semaine dernière dans le petit monde de la Ligue 2 de football. Les suspicions se portent principalement sur le maintien in extremis de Nîmes Olympique la saison dernière.

Chroniques culture #43

Cette semaine, double dose de BD, mais aussi Alien en jeu vidéo et le fantastique DVD de La Planète des singes.


LE DVD

PLANÈTE DES SINGES
Quand des primates doués du langage et des humains se rencontrent dans un monde apocalyptique, ça donne une guerre épique au possible. Ce nouvel opus de la Planète des singes révèle encore une fois le talent d’Andy Serkis. L’acteur, bardé de capteurs (c’est déjà lui qui jouait Golum dans le Seigneur des anneaux) arrive à insuffler de l’humanité dans un singe en image de synthèse. Grosse claque. Sortie le 30 novembre
B.R.

LA BD
BOULET NOTES 9
En 2004, Boulet se lance dans ce qui fera sa marque de fabrique quelques années plus tard : un blog. Bouletcorp.org affiche aujourd’hui presque 30 000 visites par jour. Billets d’humeurs dessinés, Boulet a pris l’habitude de coucher ses réflexions philosophico-geek sur le monde qui l’entoure. C’est une sélection de ces strips rigolos, égocentriques et sans queue ni tête. Ce 9e volume continue à nous raconter sa vie d’auteur. Sorti chez Shampoing. B.R.

LA BD
ÊTRE LÀ (AVEC AMNESTY INTERN.)
Christophe Dabitch est un habitué des projets collectifs. Il récidive ici en procurant à 13 dessinateurs (dont Durieux, Flao ou Munoz) autant de récits dans autant de pays. Du droit d’asile des Roms en France à celui des victimes de la dictature en Argentine, il nous livre des reportages édifiants. La force graphique souligne l’impérieuse nécessité de ce tour du monde des luttes. Un hommage à ceux qui se battent pour la dignité humaine et les droits de l’homme.
H.Bourit

LE JEU VIDÉO
ALIEN ISOLATION
Trente-cinq ans après le chef d’oeuvre de Ridley Scott, le Xénomorphe aux dents longues est de retour dans un jeu d’horreur et de survie en vue subjective signé Sega. Mélange d’action et d’infiltration, Alien Isolation frôle la perfection avec sa durée de vie à rallonge et son ambiance particulièrement flippante. Et dire que cette fois encore, personne ne vous entendra crier…
Pegi + 18 ans, PC, PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One, de 40 à 50 €.
L. Soon

Frenchy's Burger : le burger de Voltaire

Vous les connaissiez en food-truck : le Frenchy’s Burger a désormais son propre restaurant, rue Voltaire. Et c’est toujours aussi bon.

Sous l’enseigne Frenchy’s Burger se cache aussi un bistrot qui propose entrées, plats et desserts. (Photos tmv)
Sous l’enseigne Frenchy’s Burger se cache aussi un bistrot qui propose
entrées, plats et desserts. (Photos tmv)

« Hein ? New generation ? Z’ont sniffé un burger à tmv ou quoi ? » Non, non, pas d’inquiétude. On a toujours notre tête (et nos narines), mais le Frenchy’s Burger mérite bel et bien cette nomination. Parce que fut un temps pas si lointain, vous le connaissiez en tant que food-truck à Tours. Quand tmv avait rencontré Romain, le big boss, en octobre 2013, son « rêve était d’ouvrir un restaurant ». Rêve réalisé depuis début novembre, rue Voltaire.
Exit donc le burger mobile (son food-truck est maintenant parfois utilisé pour faire traiteur), place au petit resto façon bistrot. Romain est visiblement ravi de l’ouverture de son établissement : « Un restaurant, c’est beaucoup plus simple vu ce qu’on propose. C’est du tout fait maison, même le ketchup ! En plus, à l’époque, on devait s’arrêter à 13 h sur les marchés. C’était compliqué. »

Au Frenchy’s Burger, c’est l’ambiance sympa. Pas beaucoup de places, mais c’est mignon comme tout. Déco et couleurs simples, voire épurées, mais chaleureuses dans ses tons. Des petites tables à carreaux rouges et jaunes, des grosses lampes design marron et une étagère, où s’entassent verres et livres. Le petit écriteau accroché à la porte des toilettes ? « En cas d’urgence, gardez votre calme. » Bien joué ! Durant l’attente, on se laisse transporter par cette petite musique jazzy, un peu typée années 1940, le fessier vissé sur les confortables chaises (merci les coussins !). Romain, lui, n’a rien perdu de son sourire et de son sens de l’accueil. Et pourtant, le gérant court dans tous les sens. Le stakhanoviste du burger est en salle avec un de ses collègues, court voir son cuistot à l’étage du dessous, explique les plats et… livre aussi à domicile ! Et ce n’est pas tout, puisqu’il a pour projet d’ouvrir aussi dans l’aprèsmidi. Comme quoi, tout roule pour le burger.
A.G.

>>AU MENU
Image12UN PLAT
Oh qu’il est bien passé, ce Barbecue Burger ! Sur un steak bien épais repose une tranche de vieux comté – donc fort en bouche avec l’âge. La sauce BBQ, faite maison, est sublime. Histoire de bien caler l’estomac, le burger contient aussi des onion rings croustillants et dorés. Inutile de dire que les frites maison (elles aussi) sont délicieuses.

L’ADDITION
Notre Barbecue Burger, seul, revient à 13,80 €. Un peu cher diront certains, mais tout est fait maison et c’est très consistant ! Possibilité d’un plat seul (10 € les travers de porc au paprika fumé), ou menus entre 12 et 14 €. Comptez sinon 6,70 € pour un menu enfant.

EN PRATIQUE
Frenchy’s Burger, 18 rue Voltaire. Ouvert du mardi au dimanche, de midi à 14 h et de 19 h à 22 h (ou 23 h pour le vendredi et samedi). Tél. 02 47 20 92 11. Sur place, à emporter ou livraison. SUR FACEBOOK FRENCHY’S BURGER.

Horoscope du 26 novembre au 2 décembre 2014

Chaque semaine les astres tapent fort sur vos prédictions.

horoscope
BÉLIER
Amour Le saviez-vous ? L’Amour est un fleuve d’Asie long de 4 354 kilomètres. Il prend sa source en Sibérie. C’est peut-être pour cela que vous avez un cœur de glace.
Gloire Vous en faites trop. Ou pas assez. Sachez doser. Allez-y par pincées.
Beauté Ne croyez pas les étiquettes des produits cosmétiques. Encore moins leur publicité. Vous êtes un cas désespéré.
TAUREAU
Amour Toujours.
Gloire Possible.
Beauté Apprenez à vous aimer.
GÉMEAUX
Amour Jolie rencontre en perspective… Mais votre régulier(e) vous a à l’œil.
Gloire Mal barré(e). Heureusement, la roue va finir par tourner.
Beauté Vos défauts vous vont si bien… qu’on ne voudrait pour rien au monde les partager avec vous.
CANCER
Amour C’est du harcèlement. On vous a déjà dit non ! Si vous continuez à nous envoyer dix SMS par jour, on appelle les flics.
Gloire Une carrière en politique est envisageable.
Beauté La politique plutôt que le mannequinat. Définitivement.
LION
Amour Amères désillusions.
Gloire Avec Jupiter au comptoir et Vénus derrière le bar, vous êtes parés pour l’apéro.
Beauté Y’a du mieux. C’est déjà ça. En revanche, ce nez qui coule avec les premiers frimas…
VIERGE
Amour Platonique.
Gloire De mon père.
Beauté Sauvage.
BALANCE
Amour Mais quel coquin(e), vous en ce moment. Grrrr
Gloire Éphémère.
Beauté Volée. Rendez-la, on passe l’éponge pour ce coup-ci.
SAGITTAIRE
Amour Ça se rapproche. Ouvrez l’œil. Le gauche.
Gloire Quelle forme ! Dommage que vous n’aimiez pas votre job. Vous auriez fait des étincelles.
Beauté Le pilou met en valeur votre bedaine. Le pyjama, c’est la vie.
CAPRICORNE
Amour Bien essayé.
Gloire Vous dansez comme Carlton dans Le Prince de Bel Air.
Beauté Se refaire une beauté suppose que l’on a été beau un jour.
VERSEAU
Amour Tranquille. Pépère.
Gloire Doucement. Sûrement.
Beauté Du charme. Mais rien d’ostentatoire.
POISSONS
Amour Pluton et Mars soutiennent le rythme frénétique de vos conquêtes. Avec les natifs du signe Balance, vous faites des étincelles. Oups, ça c’était il y a deux ans. En ce moment, c’est plus calme, non ?
Gloire Confiez vos dossiers à un collègue. Et prétextez un séminaire pour mettre les voiles.
Beauté Votre beauté se fane. C’est la vie. C’est la mort.
BONUS :
Après avoir subi l’ire d’une horde de fans déchaînés (puisque l’astrologue a forcé sur le Bourgueil et a oublié le signe Scorpion), on a voulu se faire pardonner. Une twittos a donc fait son propre horoscope scorpionesque sur un post-it. Merci @AngryBef, notre fan number one :
B3WfAPRCMAA6n2W

Programme révolutionnaire des Salons de Choiseul

Oui, il y a des conférences, mais il n’y a pas que cela aux Salons. La preuve avec nos 5 commandements.

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1. Un bon punk, tu seras
Bah quoi, c’est la Révolution, non ? Réveillez le keupon qui sommeille en vous. Vous avez deux possibilités : la première, c’est de vous percer le nez et d’y mettre une épingle à nourrice, en vous faisant une crête d’Iroquois (et envoyer une photo avant/après à tmv, qu’on rigole un peu). La seconde, c’est de filer voir l’expo bilingue « Les punks : révolutionnaires sans cause / Punks : rebels without a cause », réalisée par les élèves de 1re LV2 et leur professeur Nathalie Moreno. (Hall du bâtiment F). Sinon, il y a aussi la conférence de David Sanson, conseiller artistique et auteur, sur la révolution artistique du punk en Europe (le 28, à 13 h 30, salon Rosa Luxembourg).

2. Sur Twitter, tu tapoteras
Cette année, les Salons de Choiseul font aussi leur petite (r)évolution, à leur manière. Durant les deux jours de l’événement, il y aura un live-tweet (un « direct sur Twitter » pour les francophiles). « Tous les ans, on évolue, on essaye. Là, je vais trouver des collègues pour réaliser ce direct sur Twitter pendant les conférences, des comptes-rendus, des photos… », indique Stéphane Genêt. Le hashtag à retenir ? #s2choiseul. Par ailleurs, cette année, il y aura aussi des enregistrements audio des conférences. « On en fera un podcast sur notre site et, peut-être, sur YouTube. »

3. Radio Béton, tu écouteras
Ce jeudi après-midi, les Salons feront leur direct sur le 93.6 FM. Radio Béton rencontrera les organisateurs, Stéphane Genêt et Sylvie Mercadal, ainsi que des conférenciers et des spectateurs. Donc non, ne criez pas à la radio « Maman, je t’aime à l’anarchie ! », c’est du direct et vous aurez l’air bête. Ou fou. Ou punk. Dans ce cas, se référer au commandement n°1.

4. À la table ronde de tmv, tu iras
Piqûre de rappel : tmv, partenaire des Salons cette année, organise une table ronde. Un thème : Le BD journalisme : un nouveau regard sur le métier ? Et des invités vraiment intéressants : Titwane (auteur de BD reportage), Grégoire Seguin (éditeur chez Delcourt), le photo-reporter David Darrault et Frédéric Potet, journaliste au Monde et chroniqueur BD. Sans oublier un invité spécial : l’auteur espagnol, Paco Roca, qui viendra présenter et dédicacer son nouvel album.
Et en plus, c’est gratuit ! Vendredi 28, à 18 h 30, à Arcades Institute.

5. Le programme, tu consulteras
Il y a d’autres expos, des cartes blanches, des Off, des rencontres, des cafés historiques… Et bien sûr, n’oublions pas la soixantaine de conférences sur deux jours. C’est tout de même le gros de la manifestation. Parcourez le site des Salons et faites vos emplettes. Attention, tout est gratuit, mais les places partent vite !

Rencontres historiques des Salons de Choiseul : l'interview

À l’occasion des Salons de Choiseul, tmv a interviewé l’un des organisateurs, Stéphane Genêt, agrégé et docteur en histoire. Entretien fleuve, où il parle Histoire, révolutions et punk !

Stéphane Genêt
Stéphane Genêt

Comment est venu ce thème (R)évolutions ?
On réfléchit énormément à l’avance. Rien que là, on a déjà deux, trois thèmes sous le coude. On cherche du fédérateur. Il faut que tout le monde s’y retrouve, c’est notre ambition. Il y a une dimension éclectique très plaisante. Cette année, on parle de toutes sortes de révolutions, on aborde ça par différentes entrées, comme un sujet de dissertation. Bon, contrairement à ce que certains semblent croire, il n’y a pas d’interro écrite à la fin ! (rires)

L’Histoire reste, en général, une matière appréciée des élèves. Comment expliquer ça ?
Le récit ! C’est une matière où l’on raconte. On est touché, car on est le produit d’une histoire. Cela aide à mieux comprendre l’actualité, ce n’est pas abstrait. C’est une passion française… L’Histoire est transdisciplinaire. Elle est enseignée aussi bien en filière ES, L que S. Il faut des connaissances pour comprendre d’où on vient.

En revanche, désolé, mais c’est vraiment agaçant ce côté « apprendre par cœur »…
Non, c’est un mythe, ça ! L’Histoire ne s’apprend pas, elle se comprend. C’est bien beau de connaître 1515-Marignan, mais c’est quoi, pourquoi c’est important ? Le par cœur, c’était avant. De nos jours, c’est basé sur la compréhension des mécanismes. Mais c’est vrai – et dommage – qu’il y a peut-être moins de repères chronologiques qu’avant.

La mode est aussi aux émissions TV d’Histoire…
C’est bien, mais il ne faut pas trop en faire. Globalement, à la télévision, il y a les émissions sérieuses d’un côté et celles de vulgarisation, de l’autre. Mais qui ont tout de même le mérite d’intéresser ! Comme je le dis, qu’importe le flacon, tant qu’on a l’ivresse…

(La Liberté guidant le peuple, d’Eugène Delacroix)
(La Liberté guidant le peuple, d’Eugène Delacroix)

L’exemple type, c’est Apocalypse, l’excellent documentaire sur la Seconde Guerre mondiale, avec la voix de Matthieu Kassovitz qui n’est pas historien et qui n’a même pas son bac d’ailleurs !
Voilà, c’est la synthèse des deux dont je viens de parler : par exemple, dans Apocalypse, il y a des images rares que je n’avais jamais vues, mais je trouve aussi que la colorisation n’était pas nécessaire. Bon, je pinaille, car le documentaire était très efficace. C’est la preuve que ça fonctionne. Comme Stéphane Bern et ses émissions : ça intéresse les gens. Tout comme ce débat sur Assassin’s Creed et les jeux vidéo.

Justement, Jean-Luc Mélenchon s’est emporté récemment. Il a vu dans ce jeu une « propagande » qui donnait une mauvaise image de la Révolution française. Vous en pensez quoi ?
Ce qui est amusant, c’est qu’un des invités des Salons de Choiseul, Jean-Clément Martin, un pro de la Révolution française, lui a écrit. Il y explique que le jeu vidéo est un loisir qui amuse le public. Ce jeu possède certes quelques informations erronées, mais ce n’est pas dramatique ! Les joueurs ne sont pas idiots, ils savent que ce n’est pas la réalité. Et si ça peut aiguiser leur curiosité… Au moins, ça fait de la pub au jeu ! (rires) L’intérêt des propos de M. Mélenchon, c’est qu’on voit que l’on considère le jeu vidéo comme un produit culturel comme un autre.

Selon vous, vit-on cette notion de Révolution en France ou dans le monde ? Est-ce en train de couver ?
Vaste débat… J’aurais voulu organiser une table ronde sur le thème : « Ça va péter ? ». Moi, je ne pense pas, honnêtement. Les Révolutions ont du mal à percer. Quelle idéologie porterait-on maintenant ? Quelles valeurs, quelles idées ? Quel leader ? Les Printemps arabes ont été déclenchés sur de grandes valeurs : liberté, démocratie, expression… L’explosion a été surprenante et inattendue. Mais regardez ce que ça a donné, excepté en Tunisie. La reprise par les pouvoirs islamistes ou militaires… Pour une révolution, il faut du carburant. Il n’y en a pas assez dans le monde occidental, même s’il y a des problèmes politiques, de répartition des richesses, etc. Il y a davantage de révoltes que de révolutions. Des contestations.

Les révolutions sont-elles toujours des évolutions ?
Je pense que oui. Révolution, littéralement, est un terme astronomique qui signifie pour les planètes « un tour sur elles-mêmes ». Il y aura toujours des évolutions, mais lesquelles ? Positives ou négatives ? C’est un jugement de valeur ! En revanche, je ne pense pas qu’une évolution soit obligatoirement une révolution. À ce titre, on aura deux conférences aux Salons, avec des intervenants qui vont discuter de la théorie de la relativité d’Einstein et une autre sur celle de Darwin : a-t-elle été une révolution ?

Ouh, ça risque de râler avec un titre pareil !
Oui, mais prendre le contrepied, c’est toujours intéressant !

Aux Salons, il y aura des conférences sur le punk, les radios libres, les mouvements libertaires… N’y voyez-vous pas un parallèle avec la société ou le contexte actuel ?
Est-ce que ce ne sont pas les mêmes groupes que l’on retrouve dans les années 1970 avec le punk, les radios libres dans les années 1980 et aujourd’hui avec les ZAD ? Ceux des années 70 ne sont pas pareils que ceux de 2014, mais je pense malgré tout qu’il y a des similitudes. Ce sont des gens sensibles à des causes, qui s’engagent… J’ai l’impression qu’on a toujours le même groupe sociologique. Ou regardez encore les radios libres et pirates qui ont disparu, mais qui ont créé des animateurs tout à fait respectés et respectables. Nagui a commencé sa carrière dans les radios libres. Je pense aussi que ça se retranscrit dans la culture populaire.

On parle des radios libres, il y a le film Good Morning England ou des long-métrages sur la mode punk.
Oui, bien sûr. Ce qui est amusant, c’est de voir comment c’est digéré. Ce qui était perçu comme une révolution à un moment donné est assimilé. La contre-culture devient la culture. Quand les punks sont apparus, ils étaient rejetés. Maintenant, c’est quelque chose d’admis, avec des groupes comme les Sex Pistols qui sont considérés comme un grand groupe de la musique rock. Est-ce le temps qui fait perdre à ces normes leur côté subversif ?

Les Révolutions étaient-elles plus violentes avant ?
Une Révolution n’est pas forcément violente. Par exemple, celle de Velours, ou prenez la Perestroïka avec une violence que Gorbatchev refusait. Il y a un imaginaire français avec la violence, suite à la Révolution française. La violence, c’est une évolution face aux résistances. Elle n’est pas forcément voulue. En 1789, c’est pacifique, mais il y a une évolution vers la Terreur, parce que le pouvoir révolutionnaire est menacé.

Pour finir, votre top 3 des conférences à Choiseul ?
Oh, ça c’est cruel ! (rires) Tout est de qualité. J’aurais pu choisir celles de Jean-François Sirinelli, Jean-Clément Martin ou encore ce qui touche aux Révolutions anglaises. Ils ont été les premiers à décapiter un roi !

>>> POUR CONNAÎTRE LE PROGRAMME DES SALONS C’EST PAR ICI

>> Et pour s’inscrire gratuitement aux conférences c’est par là

Astérix et le domaine des dieux : animation musclée

Le célèbre Gaulois s’offre un lifting 3D. Sans mériter le dix sur dix, dialogues et graphismes offrent un joli mix.

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Il est toujours difficile de s’attaquer à un mythe culturel comme Astérix. La BD au succès interplanétaire (355 millions d’albums vendus dans le monde) a déjà connu une quinzaine d’adaptations, mais il aura fallu attendre 2014 pour voir la 3D croquer le moustachu. Et par Toutatis, justice est enfin rendue à Goscinny !

Aux oubliettes, les versions cinématographiques au budget colossal, mais à la bêtise abyssale (au hasard, le nullissime Astérix aux Jeux olympiques de 2008). Basé sur le 17e album, ce Domaine des dieux nous emmène en pleine forêt armoricaine, où César a décidé d’implanter une résidence romaine, pour s’attaquer insidieusement au village d’irréductibles Gaulois. Sur le plan graphique, ce nouvel Astérix est une réussite incontestable, la réalisation échouant à Louis Clichy, prodige sorti de chez Pixar. Le rendu ne trompe pas : personnages tout en rondeurs et en relief, aspect « gomme » des visages, typique des Ratatouille, Là-haut et autres Monstres et Cie. Un design numérique impressionnant, tout en couleurs chatoyantes (un bémol toutefois pour les scènes nocturnes, peu lisibles), véritable plongée dans l’ambiance originelle de la BD.

Clichy a visiblement trouvé la potion magique, en laissant la co-réalisation à Alexandre Astier. La touche de l’auteur de Kaamelott est reconnaissable dans les dialogues : répliques qui font mouche, verbe qui claque, humour incisif… Il insuffle à ce Domaine des dieux un comique cartoonesque. À coup de running-gag, blagues bien senties et références populaires, Astier élève un film qui a tendance, parfois, à tourner en rond. Et si les dialogues rendent si bien, c’est aussi – petite révolution oblige – parce qu’ils ont été enregistrés avant même que les images soient animées. Offrant par là une parfaite synchronisation avec le mouvement des lèvres.

Mais derrière ces lèvres, il y a surtout un casting vocal de luxe. Roger Carel y interprète une dernière fois Astérix, qu’il incarne depuis 1967 ! Guillaume Briat brille en Obélix, tandis que les Lorànt Deutsch, Laurent Lafitte, Alain Chabat et autres Semoun et Foresti se surpassent. À force de vouloir bien faire (trop ?), Astérix et le Domaine des dieux n’échappe pas au faux-pas : souffrant d’un gros passage à vide en plein milieu, le film voit son rythme malmené. Les quelques références modernes pourront aussi déplaire aux puristes (ce clin d’œil à King Kong…). Elles tentent de se mêler, parfois poussivement, à ces allégories et critiques, sur l’appât du gain, la mondialisation, l’écologie ou encore la colonisation. Heureusement qu’Obélix, érigé ici en personnage quasi-central et héros super sensible, arrive toujours à booster le film. Aussi irrésistible qu’irréductible.

Film d’animation (France- Belgique). Durée : 1 h 25. De Louis Clichy et Alexandre Astier. Avec les voix de Roger Carel, Guillaume Briat…
NOTE : **

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=U6y63JW_qv0[/youtube]

Tmv spécial école de journalisme de Tours (EPJT)

Hep hep ! Un numéro spécial débarque le 10 décembre… Uniquement réalisé par les futurs journalistes de l’EPJT !

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Attention, à vos agendas ! Tmv laissera les commandes du journal aux étudiants de 2e année de journalisme, à l’EPJT de Tours, pour le numéro du 10 décembre. Ces 24 futurs journalistes réaliseront votre hebdo de A à Z et seront aussi présents sur notre site internet et les réseaux sociaux qu’ils mettront à jour régulièrement, durant la semaine du 2 au 7 décembre, avec du contenu 100 % web.

Chroniques culture #42

De Pink Floyd aux Stones, en passant par de la BD et du jeu vidéo : séance chronique culture.


LE DVD
ROLLING STONES
FROM THE VAULT
Pierre qui roule amasse du flouze… Les Rolling Stones se lancent dans la publication d’une longue série de concerts-archives à paraître en DVD/CD… D’abord avec ce live de 1981 au Hampton Coliseum, dernière date de la tournée. Guitares dégoulinantes de riffs cultes, setlist folle, clope au bec, ambiance dingue, Keith Richards et Mick Jagger magistraux… Tout y est. Le tout est magnifié par une image restaurée et un son remixé par Bob Clearmountain. Bon ok, une vraie « Satisfaction » !
A.G.
LA BD
LA COULEUR DE L’AIR
Troisième album (et conclusion magistrale de la trilogie d’Enki Bilal, après Animal’z et Julia et Roem), cet opus et un pur régal graphique est une fable écologique, portée par un lyrisme que l’on ne lui connaissait pas, où la Terre est envisagée comme un être à part entière, douée de mémoire, de sentiment et de ressentiment. Pas de mysticisme, mais on sent poindre ici des accents bibliques dans ce flot d’images nous emportant, comme l’arche de Noé, face à l’effondrement du monde.
Hervé Bourit
LE CD
PINK FLOYD
THE ENDLESS RIVER
« Ce chapitre clôt l’histoire de Pink Floyd », déclarait récemment David Gilmour. Et avec cet album instrumental hommage à Wright (décédé en 2008), c’est un magnifique testament artistique que signe le groupe. Un épilogue planant, où la beauté des guitares enveloppe ce son de clavier si caractéristique. Certes, il n’égale pas un Dark Side of the moon (loin de là d’ailleurs), mais cet album, complexe et abordable à la fois, est un chant du cygne hypnotique. Pink Floyd partira digne.
A.G.
LE JEU VIDÉO
JUST DANCE 2015
Référence incontournable des jeux de rythme, le très stylisé Just Dance revient sur les meilleures consoles du moment. Porté par des graphismes pop et des chorégraphies déjantées, le titre d’Ubisoft, à savourer en solo mais aussi et surtout entre potes pour davantage de fun, propose une playlist de 42 nouveaux hits. Dont l’improbable « Tetris » ou l’incontournable « Happy » de Pharrel Williams. Alors, heureux ?
L. Soon
Tout public, PS3, PS4, Wii, Wii U, Xbox 360, Xbox One, de 35 à 50 €.

Une minute sur le web #34

Un artiste qui cherche une aiguille dans une botte de foin, un vélo à 333 km/h, une vidéo façon trip sous acide : qu’est-ce qu’on ne trouve pas sur le web…

BUZZ_PRINCIPALE remplace
Liam Martin (ou Wave Rider) a 17 ans et fait le buzz sur la toile, avec 2 millions d’abonnés. Il parodie des stars, transformées version cheap : des fesses de Nicki Minaj aux photos « sexy » de Miley Cyrus…
>>instagram.com/waverider_

ART
CŒUR DE PIERRE
David Allen n’a besoin que de la nature pour ses œuvres. Altruiste au possible, il utilise pierres et feuilles, pour servir son art éphémère. Ses réalisations mettent souvent en scène des cœurs, juste pour nous faire sourire, d’après lui. Alors, ça marche ?
>>Facebook.com/stonepointstudio ou stonepointstudio.com

BUZZ_PIERRE

INSOLITE
MEANWHILE IN RUSSIA
Effectuer 30 flexions contre un ticket de métro gratuit, c’est désormais possible à Moscou. Une initiative mise en place pour pousser les voyageurs à se bouger les fesses. Et impossible de ruser, les machines sont équipées de capteurs qui sauront si vous faites bien l’exercice demandé (hé ho, pas bête, le Russe).

LE CHIFFRE
333
C’est, en km/h, le record du monde, réalisé par le Français François Gissy, sur… un vélo fusée. Celui-ci était équipé d’un moteur fonctionnant au peroxyde d’hydrogène concentré. Monsieur a coiffé au poteau une Ferrari et veut désormais dépasser les 400 km/h. Gaffe au radar, mec !

HONTE DU WEB
BOISSON DIABOLIQUE
Vous là, mécréants buveurs de boisson énergétique ! Sachez qu’un de ces breuvages énergisants est l’oeuvre de… Satan. Oui, oui. Ne riez pas, c’est ce qu’affirme très sérieusement une Américaine, avec à l’appui, une théorie paaas du tout capillotractée. Mais alors, paaaas du tout. Tapez Monster Satan sur Koreus

[nrm_embed]<iframe width= »560″ height= »315″ src= »http://www.koreus.com/embed/boisson-monster-satan » frameborder= »0″ allowfullscreen></iframe><br /><a href= »http://www.koreus.com/video/boisson-monster-satan.html »>La boisson Monster Energy est un produit de Satan</a> – <a href= »http://www.koreus.com/videos/nouveau/ »>Vid&eacute;o humour</a>[/nrm_embed]

DÉFI
DE L’ART ?
Trouver une aiguille dans une botte de foin… C’est ce qu’a essayé de faire (et réussi) l’artiste Sven Sachsalber, pour une performance au Palais de Tokyo à Paris. Il avait deux jours pour le réaliser. Sinon, il avait déjà passé 24 h dans sa chambre avec une vache et mangé des champignons vénéneux. C’est de l’art, hein. Humpf.

WTF TOTAL
TOO MANY COOKS
À la base, une vidéo diffusée sur le câble américain pour les insomniaques. Désormais, cet ovni affole les compteurs sur YouTube et les réseaux sociaux. Un mélange entre parodie de série 80s, trip sous acide, film d’horreur, space opera, chat lanceur d’arc-en-ciel, pompier à moitié nu et cadavres. Euh ?
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=QrGrOK8oZG8[/youtube]

Salons de Choiseul : cinq bonnes raisons d'y aller

Cette année, le thème de ces Troisièmes Rencontres historiques au lycée Choiseul c’est [R]évolutions. Cinq raisons d’y aller, cinq conférences.

Salons de Choiseul Tours
1- Pour mettre ses lectures à jour

L’idée de la conférence de Philippe Chantepie, c’est de voir en quoi le livre numérique est une révolution. Ce chercheur à Polytechnique Paris est également chargé de mission pour le ministère de la Culture et de la Communication. Vous ne lirez plus sur votre tablette comme avant…
>>Au salon Darwin, le jeudi 27 novembre, à 13 h 30.

2 – Parce que c’est romantique
Maria Teresa Caracciolo est historienne de l’art et elle est chargée de recherches au CNRS : elle vous parlera du romantisme. Ce mouvement littéraire a bel et bien mis en vrac les codes de la philosophie, de la religion et de la société au XVIIIe et XIXe siècles.
>>Au salon Garibaldi, le jeudi 27 novembre, à 15 h 30.

3 – Enfin comprendre Einstein
Oui, Jean Eisenstaeldt a le don de faire comprendre ce qui semble compliqué : pendant une heure, ce directeur de recherche au CNRS et historien des sciences va vous parler de la théorie de la relativité selon Einstein. Un exercice de vulgarisation ouvert à tous, scientifique ou simple curieux.
>>Au salon Copernic, le vendredi 28 novembre, à 11 h 30.

4 – Se barricader
Eric Hazan, c’est celui qui a fondé la maison d’édition La Fabrique. Il est aussi écrivain. Pour les Salons Choiseul, il va vous parler pendant une heure de la barricade un objet qui paraît anodin mais qui est en fait très révolutionnaire.
>>Au salon Bolivar, le vendredi 28 novembre, à 11 h 30.

5 – Être No Future
Les Salons de Choiseul, ce sont aussi des conférences sur l’histoire contemporaine. David Sanson (auteur, musicien, ancien journaliste) revient sur le mouvement punk en Europe. Un grand moment en perspective et pas très consensuel.
>>Au Salon Rosa Luxembourg, le jeudi 27 novembre, à 13 h 30.

Sélection réalisée par la rédaction

EN BREF
PRATIQUE
Les Salons Choiseul ont lieu cette année les 27 et 28 novembre. On vous en parle un peu avant puisqu’il faut réserver sa place à l’avance même si toutes les conférences sont bien sûr gratuites. La majorité des conférences a lieu au lycée Choiseul, à Tours-Nord. Pour connaître tout le programme et réserver lessalonsdechoiseul.wordpress.com

MODE D’EMPLOI
Cet événement est ouvert à tout le monde. Chaque salle porte le nom d’une personne connue. Pour savoir où cela se trouve, il suffit de se rendre à l’entrée du lycée Choiseul à Tours-Nord, des élèves vous aideront à trouver.

NOTRE TABLE-RONDE
Cette année, tmv est partenaire des Salons Choiseul et pour fêter ça, on organise une table ronde super chouette sur le BD journalisme ! On a invité plein de personnes super intéressantes pour nous parler de ce nouveau genre en bande dessinée qui fait bouger les lignes du journalisme traditionnel. Autour de la table :
– Titwane (auteur en 2013 de l’album de BD reportage « Enquêtes Générales, immersion au coeur de la brigade de répression du banditisme »).
– Grégoire Seguin (éditeur chez Delcourt).
– Frédéric Potet (journaliste au Monde et chroniqueur BD).
– David Darrault (photo-reporter).
Nous aurons également un invité de marque : l’auteur espagnol Paco Roca viendra présenter son nouvel album La Nueve : Les Républicains espagnols qui ont libéré Paris.
Le vendredi 28 novembre, à 18 h 30, à l’Arcades Institute (place de la Monnaie). On organisera un petit pot pour arroser tout ça !
Entrée libre mais il faut s’inscrire avant sur le site des Salon de Choiseul  ICI !

Le Cardinal Gourmand : micro-bistrot

Niché rue Richelieu, on s’est rempli l’estomac au Cardinal Gourmand.

Le Cardinal Gourmand
Emmanuelle, après avoir travaillé dans l’événementiel, a décidé d’ouvrir ce restaurant de quartier. (Photos tmv)

Rue Richelieu, une petite voie perpendiculaire à la rue Marceau que l’on traverse rarement. Un axe de passage où les petites boutiques de quartier s’alignent en bas des immeubles d’habitation. Le Cardinal Gourmand s’inscrit dans cet ancrage micro-local. Ici, le restaurant reste à taille de quartier : peu de tables, un accueil très souriant et une envie de ne pas servir des clients n’importe comment.
C’est Emmanuelle qui tient depuis un an ce nouvel établissement. Le Cardinal Gourmand a pendant longtemps été un bar d’habitués. La nouvelle patronne a voulu garder l’esprit en changeant quand même la formule et l’ambiance. Ouvert la journée, ce petit restaurant offre quelques plats du jour et un lieu convivial où on se retrouve entre collègues, pour boire un verre ou faire une pause déjeuner en amoureux.

Dominante rouge, la déco reprend les standards du bistrot à la française avec quelques touches de modernité. Juste ce qu’il faut. Emmanuelle vient prendre la commande : il lui reste un peu de gratin dauphinois de la veille si ça tente, sinon aujourd’hui c’est endives au jambon et flan noix de coco en dessert. Pour fêter le premier anniversaire de son restaurant, elle a placé des ballons de baudruche à l’extérieur et offre à tous ses clients un petit cocktail.
« Je viens de l’événementiel, explique-t-elle. S’installer dans la restauration, au début, ce n’est pas tous les jours facile, mais au bout d’un an, ce n’est que du positif. » Emmanuelle est heureuse de son nouveau travail, chouchoute les nouveaux arrivés sans être trop envahissante. Un peu pressés, nous restons une heure sans voir le temps passer, ni l’attente. La cuisine est simple, copieuse, bien préparée. Le Cardinal Gourmand fait partie de ces petites adresses qui s’échangent au bureau, mais que l’on ne divulgue pas trop, de peur de ne pas avoir de table le midi.

C. Vernon

AU MENU
Le Cardinal GourmandLE PLAT
Bon, comme ça, en photo, les endives au jambon, c’est compliqué à rendre… Mais on peut vous dire qu’elles étaient très bien cuisinées ! À la place de la béchamel, la crème fraîche est un peu plus légère. Le fromage fondu est bien « gourmang’ » comme dirait notre cher Cyril Lignac.

L’ADDITION
Franchement, le Cardinal Gourmand ne vous laissera pas sur la paille. Sept euros le plat du jour, c’est presque donné. On vous défie de trouver un meilleur rapport qualité-prix. Avec un café et un dessert, à deux, on s’en tire pour une petite vingtaine d’euros.

PRATIQUE
Le Cardinal Gourmand est ouvert du mardi au samedi, de 10 h à 19 h 30. Vous pouvez y aller pour boire le café ou l’apéro sans problème. Plus d’infos en tapant Cardinal gourmand sur Facebook ou au 02 47 20 82 80.

Kids : les joies du modelage

Jouer tout en salissant. Oh quel bonheur pour les enfants…

Atelier modelage
Qui n’a jamais rêvé de se salir et de jouer sans être sermonné par ses parents ? C’est possible à l’atelier des arts céramiques du centre-ville. Ce mercredi soir, dans une grande salle aux allures d’une caverne d’Ali Baba, ils sont six dont Elsa, Lou, William, Anne-Charlotte, Aimie ou encore Isaure à s’adonner aux joies de la terre cuite.
Au total, près de 25 petits Tourangeaux y suivent chaque semaine des cours de modelage. Protégés par un tablier, les apprentis installés autour d’une grande table vont travailler sur les insectes. Un thème choisi par leur formatrice, Lisa Desbureaux, 26 ans, céramiste professionnelle. Après leur avoir proposé quelques visuels, l’animatrice invite les élèves à laisser libre cours à leur imagination. Le message semble compris, les petits malaxent la terre avant de sculpter aux moyens de divers outils, des animaux plus bizarres les uns que les autres.

Au bout d’une demi-heure, Lou la plus âgée présente sa créature : une figurine de manga aux ailes de papillon. Puis, peu à peu, les contours d’une libellule et d’une coccinelle prennent forme. Lisa se garde bien d’intervenir : « Mon objectif est d’encourager les enfants, chaque élève possède son style reconnaissable d’une pièce à l’autre. Il faut que cela reste un loisir, nous explique la jeune femme. Durant une heure et demie, ils apprennent vite, cela développe chez eux une certaine habileté et surtout cela leur permet de se défouler, notamment lorsqu’ils tapent sur la terre ! » Les pièces terminées, vient l’heure de la cuisson et du nettoyage. La vaisselle, une étape très appréciée d’ailleurs par les enfants, histoire de terminer le cours par quelques éclats de rire !
Anne-Cécile Cadio
Modelage en anglais dès 7 ans, en janvier.
>>Renseignements : atelierdesartsceramiques.com

Horoscope du 19 au 25 novembre 2014

TOUT CHAMBOULÉ ! Parce que les astres sont assez foufous cette semaine, ils ont décidé d’inventer de nouveaux signes astrologiques. Les planètes sont assez WTF en cette fin novembre. On vous a quand même laissé les anciens noms pour vous y retrouver.

horoscope
TONDEUSE (BÉLIER)

Amour
Parfois, il faut savoir dire mouais.
Gloire
Riez de votre infortune (en même temps vous n’avez plus que ça à faire).
Beauté
La boule à z vous va si bien.
BIGORNEAU (TAUREAU)
Amour
Arrêtez de vous coller partout où vous allez.
Gloire
Quand la marée monte…
Beauté
Très beau chapeau, c’est une création de Karl Lagerfeld ?
CÉLINE DION (GÉMEAUX)
Amour
No comment.
Gloire
No comment.
Beauté
No comment.
MINITEL (CANCER)
Amour
3615 Ulla.
Gloire
3615 Clubdorothee.
Beauté
3615 Promovacances.
PETITE SIRÈNE (LION)
Amour
Blu blu blu…
Gloire
Blu blublublu…
Beauté
Blublu blu… (vous ne voulez pas sortir la tête de l’eau, sinon vous ne comprendrez jamais ce qu’on vous dit).
POMME (VIERGE)
Amour
C’est comme la gravitation universelle, ça ne tombe pas des arbres.
Gloire
Chirac.
Beauté
Comme une Cybèle delrouval.
STRING PANTHÈRE (BALANCE)
Amour
Grrrrrr…
Gloire
Grrrrrrrr…
Beauté
Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr…
CHEMINÉE (SCORPION)
Amour
… (non, nous ne ferons pas cette blague en rapport avec le ramonage 1/ c’est de mauvais goût 2/ on risque d’être censuré pas l’astre correcteur).
Gloire
Ce n’est pas Noël tous les jours.
Beauté
Le rouge vous va si bien.
RESSORT (SAGITTAIRE)
Amour
Ce n’est pas forcément la faute de votre matelas…
Gloire
Le Slinky c’est la vie.
Beauté
Réecoutez Jumping Jack Flash des Rolling Stones.
POIL (CAPRICORNE)
Amour
Vous avez un truc coincé entre les dents.
Gloire
Bombez le torse.
Beauté
Un peu c’est normal, trop ça commence à faire négligé.
GIROLLE (VERSEAU)
Amour
Des envies d’enfants, plein, plein, PLEIN !
Gloire
Vous êtes plutôt du genre à vous cacher que d’affronter le monde.
Beauté
Très beau teint.
BATMAN (POISSON)
Amour
Bim !
Gloire
Bam !
Beauté
Shazam !

A l'hôpital : docteur clown, rire médecin

Sur les traces de Buzz et Molotov, deux clowns de l’association Rire médecin qui interviennent à l’hôpital Clocheville.

Rire médecin
Le clown, c’est une éponge émotionnelle, s’amuse Nolwenn Jézéquel. Il est complètement bête. C’est comme si tout ce qu’il vivait, c’était pour la première fois. Il peut se permettre tout ce que les soignants ou les parents des enfants ne peuvent pas faire. S’il y a une porte à se prendre, ce sera lui qui se la payera. » La comédienne sirote son thé sur la terrasse de la caféteria de l’hôpital Clocheville. Elle n’est pas en costume aujourd’hui. Intermittente, elle parle de son travail à Rire médecin avec passion.
« Tous les clowns sont des acteurs professionnels et mènent une activité à côté. » En face d’elle, Agnès Blondelle. La jeune femme est infirmière et surtout bénévole pour l’association Rire médecin : « Sur Orléans et Tours, nous avons 13 clowns professionnels qui se relaient dans les différents hôpitaux. » Soudain, des gloussements se font entendre au fond de la cour. Buzz et Molotov viennent de faire leur entrée. « Bah, euh, on a eu du mal à vous trouver… », balbutie le plus petit des deux clowns. En plus du traditionnel nez rouge, il porte autour du cou une grande chaîne de pacotille dorée façon rappeur US. Son ami Molotov a les cheveux en pétard, sa grande veste laisse dépasser un petit accordéon usé par les chansons. Nolwenn Jézéquel les salue avec un petit rire et leur fait signe d’enlever leur nez. C’est un geste qui permet au clown de disparaître pour faire place au comédien.
Buzz redevient alors Frédéric Cartillier et Molotov retrouve la voix de Vincent Pensuet. Les deux comédiens orléanais travaillent trois à quatre jours par mois pour Rire médecin. Les duos de clowns changent à chaque fois. « Sans pour autant être classique, nous respectons la tradition. Nous sommes toujours deux, un auguste et un clown blanc, dans les services de l’hôpital, explique Vincent Pensuet. Cela produit plus de jeu et multiplie la vigilance par deux. »

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Shakira et endives
Il est 10 h 30, les deux clowns chaussent de nouveau leur nez. Les voix nasillardes de Buzz et Molotov réapparaissent comme par magie. Une fois passées les portes coulissantes, tous les regards s’arrêtent sur les deux personnages bariolés. « C’est la journée de l’amour aujourd’hui, lance Molotov à une femme de l’accueil. Un petit bisou sur la bouche ? » Molotov a déjà appuyé sur le bouton de l’ascenseur tout en embêtant gentiment un grand bonhomme : « Whouah, il est balèze celui-là ! » Le visiteur sourit quand Molotov lui tâte le biceps. « Buzz, regarde comme il est costaud ! Un peu comme toi, en fait. » Les portes de l’ascenseur s’ouvrent. Direction le service d’oncologie. Buzz et Molotov ne s’arrêtent jamais. Ils regardent tout le monde, rigolent, titillent la moindre personne qu’ils croisent. Parfois lancent un compliment étrange à une infirmière : « Tu sens bon l’endive au jambon toi. »
Rire médecinLe duo rentre enfin dans une chambre. Un couple pouponne leur bébé. Buzz et Molotov entament une petite comptine toute douce. L’ambiance s’apaise d’un seul coup. Une petite fille et son père, sur le lit d’à côté regardent avec de grands yeux les deux énergumènes faire leur show. Au fond, Léa* attend en silence l’infirmier qui effectue une ponction lombaire. L’équipe médicale met en place les instruments, tout le monde porte un masque. Regards concentrés sur la procédure. La petite fille se met sur le flanc pour laisser apparaître son dos. Les deux clowns s’approchent. « Vous connaissez une chanson africaine ? », lancent-ils à l’assemblée. Le nom de Shakira est prononcé entre deux gestes techniques. Buzz et Molotov prennent à parti une infirmière en sortant un petit kalimba et improvise la chanson Waka Waka. Paroles farfelues, les visages se détendent sous les masques de tissus.
Au bout de quelques minutes, la ponction lombaire est terminée. Ils sortent comme ils étaient rentrés, dans un tourbillon de calembours. Dans le couloir, ils croisent un petit garçon avec un chapeau, un gros livre entre les bras. Il est accompagné de sa maman. « Hey, tu te rappelles de nous Antoine ? » Le jeune patient hoche la tête. « On a fait un défilé de mode ensemble, c’était drôlement bien », s’amuse Buzz en tenant son propre chapeau entouré d’une compresse pour faire joli. Molotov s’approche de la maman, pas très à l’aise, « ils sont beaux tes cheveux, on dirait de l’or… »

Aimer l’autre
Buzz et Molotov ne s’arrêtent jamais. Électrons libres dans un hôpital où la douleur est palpable. Dans chaque chambre, ils offrent un petit moment à ceux qu’ils croisent. Adultes, médecins, chefs de services, enfants, bébés, aides-soignantes, les deux clowns ont toujours le mot pour faire rire. Rêver. Pendant leur pose, au vestiaire, les deux compères parlent du Rire médecin avec beaucoup de respect. « Nous sommes là pour valoriser l’autre, le clown n’est pas un psy. En revanche, nous sommes conscients que ce qui se passe dans chaque chambre n’est pas anodin, explique Vincent Pensuet. Le clown fonctionne simplement : il aime et veut être aimé. »
Frédéric Cartillier, le regard redevenu grave : « Nous ne sommes pas toujours en train de solliciter les enfants, nous nous adressons de temps en temps aux adultes. Tout ce que nous faisons à l’hôpital, l’ambiance que nous changeons, c’est au service de l’enfant. Une infirmière que nous allons détendre, un papa qui se déstresse, l’enfant en bénéficie. » Amis de longue date, les deux comédiens collaborent en dehors de leur travail de clown à Rire médecin. Heureux de se retrouver, ils n’avaient pas fait leur duo depuis six mois. Ils descendent désormais les escaliers. Traversent plusieurs couloirs, croisent une femme avec qui ils se mettent à danser, s’arrêtent, poussent une nouvelle porte. La petite salle est coupée en deux par une bande de scotch rouge. « Il faut mettre des chaussons par-dessus les chaussures et se laver les mains à l’alcool avant d’aller plus loin », explique Frédéric Cartillier, le nez-rouge descendu.

Dix euros à Las Vegas
Dans certains services, les règles sanitaires rappellent gravement la douleur et les situations dramatiques que certains enfants subissent dans leur lit d’hôpital. Les deux clowns s’arrêtent devant un petit hublot. Ils demandent avec leurs gestes farfelus si Julien souhaite les voir. L’adolescent, confiné dans sa chambre, accepte.
Buzz et Molotov doivent passer par un sas, se frotter de nouveau les mains avec une solution alcoolisée. « Parfois, quand il est en aplasie, nous devons mettre une blouse, quitter nos vestes pour éviter au maximum les infections. Aujourd’hui, ça va. » Une fois prêts, les clowns se chauffent. « Hé Buzz, tu as mes dix euros ? » L’autre répond, étonné : « Quels dix euros ? Ha ? Oui ! Mais je les ai dépensés à Las Vegas en VIP. » D’humeur chamailleuse, ils rentrent dans la chambre de Julien en se bagarrant. L’ado prend gentiment parti pour Molotov. Buzz sort alors un paquet de jeu de cartes : « Je me suis acheté ça avec tes dix euros, pour faire un tour de magie. » Le temps est suspendu aux gestes maladroits du mauvais magicien. Rien d’autre n’a d’importance. Julien laisse sortir un petit rire.

Puzzle : attention, prise de tête !

Un film mosaïque, complexe, troublant et difficile à suivre. Loin d’être exceptionnel, malgré son casting !

Puzzle film 2014
Paul Haggis avait prévenu : son film allait « faire réfléchir ». Près de dix ans après son succès Collision (dix prix, dont un Oscar), le réalisateur revient avec un nouveau film choral, où rien n’est simple dans ces trois histoires qui se bousculent en même temps. Un entremêlement de narrations qui met l’attention à rude épreuve.
Dès les premières secondes, le spectateur est happé dans le tourbillon où Haggis semble nous noyer. Trois séquences en une, où un homme entend la voix d’un garçonnet dans sa tête ; où une femme regarde la chambre vide d’un enfant ; où une autre aperçoit la photo de son fils en fond d’écran du portable. Et puis tout se mélange. Les pistes se brouillent, avec une triple chronique, se situant tour à tour à Paris, Rome et New York.

Puzzle, c’est ça : l’histoire d’un écrivain partageant son temps avec sa maîtresse dans un palace parisien. Pendant ce temps, à New York, une jeune mère paumée a été accusée de tentative de meurtre sur son fils, désormais gardé par son ex-conjoint. En Italie, un homme d’affaires tombe amoureux d’une femme mystérieuse, affirmant que son fils a été enlevé. « Puzzle »… Le film porterait presque mieux son titre francisé que l’original, Third Person (3e personne).
Dans ce casse-tête (quel est le lien entre ces histoires ?), on coule dans les thèmes qui jaillissent de partout. Mensonge, amour, confiance, divorce, adultère, mort d’un enfant… Tout cela bâti autour d’un axe dramatique, celui de la tourmente familiale. Parfois poussif, souvent lent avec ses 2 h 17 au compteur, Puzzle peut très vite agacer. Entre transitions laborieuses, incohérences, ficelles grossières (ouille, cette métaphore de la couleur blanche…) et séquences inégales, le film vire au faux mélo prétentieux.

Par chance, le casting de luxe est imparable. Dans un déluge de beauté plastique (Mila Kunis, Moran Atias, James Franco, Kim Basinger…), Olivia Wilde crève l’écran, dévastatrice en tornade d’émotions. Son visage félin illumine les scènes. Elle porte le film à bout de bras. En revanche, côté masculin, l’immense Liam Neeson semble bien transparent dans ce nouveau registre, loin de ses rôles de tough guy à la Taken.
Le cinéaste finira d’achever le spectateur, en l’embobinant une dernière fois, lors d’un twist final déboussolant. Entre rêve et imaginaire, ouvert à une tonne de lectures et interprétations différentes : une fin à s’arracher les cheveux, mais bien trop bancale pour crier au génie. Une fois le générique passé, il y a des chances de ne pas être parvenu à mettre en place toutes les (nombreuses) pièces de ce puzzle.
Aurélien Germain

Drame/Romance (USA). Durée : 2 h 17. De Paul Haggis. Avec Liam Neeson, James Franco, Mila Kunis, Olivia Wilde, Adrien Brody, Maria Bello…
NOTE : *

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Kids : la pouponnière d'Arthur

Reportage dans la micro-crèche d’Arthur, une micro-crèche privée en Touraine.

pouponnière arthur
Dans une petite maison des Prébendes, au fond d’une cour, quelques pleurs attirent l’attention. Il est 14 h 30 et la petite Léonie, 2 ans, ne veut pas faire sa sieste. Karine Goulet, éducatrice pour jeunes enfants, et Arthur Marnai, diplômé de l’Éducation et de la petite enfance, tentent de la consoler afin d’éviter que ses cris ne réveillent les autres enfants endormis. Car c’est ainsi à La Pouponnière des Prébendes : les journées se suivent et ne se ressemblent pas toujours. Située au 34 rue Jehan-Fouquet, cette micro-crèche privée vient de souffler sa première bougie en octobre. Sa spécificité est de n’accueillir que dix enfants par jour, et ce, du lundi au vendredi, toute l’année.
« L’avantage, c’est que nous pouvons être vraiment aux petits soins pour les bouts de chou. Nous pouvons suivre leurs évolutions mois par mois. Tout est fait pour simplifier la vie des parents avec de larges horaires d’accueil et des produits fournis sur place », explique le gérant âgé de 27 ans. Ici, pas de lingettes en papier, mais des serviettes lavables, des couches compostables, des repas et des produits d’entretien bio. Car oui, c’est aussi une des particularités de la structure : le dirigeant qui a réalisé son rêve d’étudiant, tient à ce que ses petits, âgés de six semaines à 3 ans, évoluent dans un univers sain ! La méthode éducative de ce fils d’assistante maternelle prône l’apprentissage par la découverte par les sens, au travers d’activités manuelles, artistiques et culinaires. La Pouponnière des Prébendes affiche complet jusqu’en septembre 2015 ! De quoi donner des ailes à Arthur qui a prévu d’ouvrir une autre micro-crèche à Tours dans les prochains mois.
Plus d’infos sur lapouponniere.fr

Une minute sur le web #33

Chaque semaine, retrouvez le meilleur de l’internet.

BUZZ_VILLAIN
VIDÉOS
CÉDRIC VILLAIN
Ce graphiste français est un pro de la vidéo ludique. Drôles, inspirantes, intéressantes, ses infographies animées n’utilisent que des symboles simples. Ce n’est pas pour rien que Cédric Villain participe régulièrement à l’excellente émission d’Arte, Karambolage.
Des dizaines de vidéos sur cedric-villain.info
L’APPLI
PARLER À L’INCONNU
Le MIT vient de lancer une appli : 20 days stranger. L’idée, c’est de vous connecter pendant 20 jours avec une autre personne que vous ne connaissez pas et qui se trouve probablement à l’autre bout du monde. Vous ne saurez jamais qui vous avez de l’autre côté. Une expérience unique.
Sur iPhone seulement et en anglais.
OLD SCHOOL
VINTAGE GAME
Vous connaissez archive.org ? C’est une bible de passionnés qui mettent en ligne tout ce qui peut être archivé. Depuis quelques mois, ils ont mis à disposition de tous des vieux jeux d’arcade tombés dans l’oubli. Qui sait, dans le lot, vous trouverez peut-être sur ce jeu que vous adoriez au PMU du coin en 1989.
archive.org/details/internetarcade
BUZZ_GAMINS
LE TUMBLR
HO GAMIN !
Petit moment de détente garanti avec ce tumblr potache où des milliers de gamins tombent, encore et encore et encore… Pour tout vous dire, à la rédac, on pourrait passer des heures à rigoler de la misère de ces pétillants bouts d’chou. En plus, ça rappelle l’époque bénie de vidéo gag.
desgaminsetdesgamelles.tumblr.com
Buzz
LA PHOTO
MAGICIEN
Il s’amuse bien geeohsnap : cet artiste norvégien (son nom est inconnu) prend une photo avec son portable et dessine avec Snapchat des bonhommes, des monstres, des situations… Excellent !
Plus sur instagram.com/geeohsnap
LE CHIFFRE
802
C’est, en millions, les bénéfices nets de Facebook du dernier semestre, rendus publics fin octobre. Autre chiffre marquant : le réseau social continue à attirer de nouveaux utilisateurs. Chaque jour, 864 millions de membres actifs postent quelque chose sur Facebook.
BUZZ_GEEK
LE LIVRE
GEEK-ART
Pour ceux qui rêvent d’avoir un jour un sabre laser, d’avoir les superpouvoirs de Flash ou qui adorent se déguiser en Batman, ce livre de Thomas Olivri est fait pour vous. L’auteur rassemble des dizaines et des dizaines d’artistes geeks.
Geek-art, une anthologie – Art, design, illustrations et sabres laser, ed. Huginn & Muninn. Env. 40 €

Chroniques culture #41

Chaque semaine, on vous décortique les nouveautés bd, dvd, cd…

LE LIVRE
CONVERSATIONS AVEC JIMMY PAGE
À 70 ans, le légendaire guitariste de Led Zeppelin sort enfin son autobiographie (éditions Ring), sous forme de conversations menées par le journaliste Brad Tolinski. Des entretiens, extrêmement précis, où chaque ligne transpire le rock, le savoir musical. On oublie le format bête et méchant de la simple biographie ; cette fois-ci, on explore un agencement différent, où la lecture se veut soudainement bien plus agréable.
Conversations avec Jimmy Page, ce n’est pas franchement des confidences sur sa vie de débauche (drogues, occultisme, sexe…), mais davantage une bible, où Page décrypte la musique comme personne, de son passage chez les Yardbirds à l’immense groupe qu’était Led Zep et ses techniques musicales révolutionnaires : il revient tour à tour sur le travail en studio ou encore la confection de pédales pour son instrument, ses modèles de guitares ou encore le placement des micros lors des enregistrements (un des passages-clé de l’ouvrage). Passionnant.
A.G.

LE JEU VIDÉO
CIVILIZATION, BEYOND EARTH
Les nuits promettent d’être courtes pour tous les amateurs de stratégie… Pour la première fois de son histoire, la célèbre saga Civilization se conjugue au futur dans Beyond Earth. Vous allez donc devoir coloniser une planète lointaine pour assurer l’avenir de l’humanité. Au programme, développement des échanges commerciaux, action, quêtes diverses… Le nouveau Sid Meier ne devrait pas décevoir les fans de remue-méninges virtuels.
+ 12 ans, PC, 50 €.
L.Soon

LA BD
MERCI
« Un pays qui a peur de sa jeunesse est un pays qui a perdu sa foi en l’avenir. » Alors Zidrou, l’un des scénaristes les plus doués de sa génération, relève le défi avec cette histoire de Merci. Cette jeune ado au look gothique et aux idées bien arrêtées, se voit confier par le juge pour enfants le défi de transformer la vie publique de sa commune. Sous le trait d’Arno Monin, la métamorphose est radicale et subtile et le résultat une pure merveille. Un conte moderne qu’on lit avec plaisir !
Hervé Bourit

LE CD
EZ3KIEL – LUX
Ez3kiel n’a qu’un moteur : la liberté. Toujours en mouvement, jamais à une curiosité près, le groupe tourangeau est en passe de devenir, doucement mais sûrement, une des valeurs sûres du rock hexagonal. Rock ? Encore à voir… De l’electro, de l’expérimental, du numérique, de l’onirique, il y a de tout dans ce Lux qui n’en est pas un. Une écoute, trois mesures, et vous serez scotchés, happés par cet univers rythmique et envoûtant. À tmv, on adore…
M.P.

>>>Un petit teasing pour Jimmy Page ?
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x2713ri_teaser-conversations-avec-jimmy-page-l-autobiographie-evenement-de-l-annee_news[/dailymotion]

Horoscope du 12 au 18 novembre 2014

Chaque semaine, les astres tapent fort sur vos prédictions.

HOROSCOPE_GRENOUILLE
BÉLIER
Amour Vous êtes sa moule. Il ou elle est votre rocher.
Gloire « Pour être un aventurier, c’est comme le lait : il ne faut pas être demi-écrémé, il faut être entier. » Moundir, ce grand philosophe à Koh Lanta…
Beauté La raclette, c’est la vie.
TAUREAU
Amour On dirait pas comme ça, mais vous auriez du succès au Népal…
Gloire Décollage immédiat pour la Creuse.
Beauté On vous a vu sur Facebook. Bah, on a bien rigolé ! Et croyez-nous, c’est pas un compliment.
GÉMEAUX
Amour Vous préféreriez avoir à vie, une langue de tamanoir ou un cou de girafe ?
Gloire Vous préféreriez avoir à vie, la voix de Garou ou la bouche de Ribéry ?
Beauté Vous préféreriez avoir à vie, des jambes en chewing- gum ou des touffes de poils sur les bras ?
CANCER
Amour C’est l’histoire de deux oeufs qui parlent…
Gloire … L’un dit : « Oh, bah pourquoi t’es tout moche avec des poils ? »
Beauté …. L’autre répond : « C’est parce que je suis un kiwi. » Voilà. Bien, bien, bien.
LION
Amour Être tout nu et tout blond, ne fait pas de toi un Cupidon (proverbe tmv).
Gloire Tanguy, le retour.
Beauté La taille de votre pied est égale à celle de votre avant-bras. Essayez, pour une fois, ce n’est pas une bêtise !
VIERGE
Amour On se la coule douce.
Gloire On se la colle, cette mousse ?
Beauté On se la cousse, cette molle !
BALANCE (SPÉCIAL KAMOULOX)
Amour « Vous avez des enfants ? », « Euh, je l’ai perdu y a un an… », « Un accident ? », « Non, au poker avec Patrick Bruel. »
Gloire Je passe mon CAP et j’attaque le Saint-Môret.
Beauté Un passe-temps ? Non, pas d’enfants, et pas de nain non plus.
SCORPION
Amour Hmm, Verseau, Bélier et Poisson vont changer votre vie…
Gloire … Avant que Balance ascendant Taureau de Vierge s’aligne avec Uranus…
Beauté … Sans compter ces fichus Gémeaux qui perturbent l’axe terrestro-magicologique. Ouah, super intéressant l’horoscope sérieux !
SAGITTAIRE
Amour Les Scorpion vous détestent.
Gloire Et votre boss est Scorpion.
Beauté Vous savez ce qu’il vous reste à faire… Mouahaha (rire diabolique plein de bave) !
CAPRICORNE
Amour Toutes les bonnes choses ont une fin. Sauf les saucisses, qui en ont deux.
Gloire On ne s’intéresse à vous que pour votre argent.
Beauté Casquette flashy et mèche à la Justin Bieber ne feront pas de vous un(e) jeune branchouille.
VERSEAU
Amour Mouais. Surtout qu’on est jeudi. Et qu’il a une patte plus courte que l’autre. Surtout à Noël.
Gloire Booba, je suis ton père.
Beauté Soyez beau, soyez flasque !
POISSON
Amour Et si vous décidiez de vivre seul(e) avec un chat unijambiste ?
Gloire Grattez un ticket de Banco. Gagnez. Envoyez-le nous.
Beauté Sale ami, ce salami.

Enquête : les prix de l'immobilier à Tours en 2014

Découvrez notre enquête sur les prix de l’immobilier à Tours, quartier par quartier. Alors, est-ce le bon moment ?

À Tours et dans les villes de l’agglomération, il est très délicat d’établir un prix au mètre carré par quartier. De 1 300 à plus de 4 000 euros, les chiffres font le grand écart et peuvent aller du simple au double dans la même rue. Les acheteurs, comme les vendeurs ont de quoi s’y perdre. Les biens très bon état, bien situés se vendent en quelques jours et se négocient peu. Les prix baissent dans les grandes résidences qui souffrent de charges élevées. Dans la fourchette haute, les constructions neuves jouent sur la promesse d’une facture d’énergie allégée.

TOURS-NORD
Les nouveaux aménagements urbains y sont très attendus car ils rajeuniront des quartiers qui ont déjà une âme, des petits commerces et une vie autonome. Les prix ont légèrement baissé mais l’arrivée du tramway a renforcé Saint-Symphorien, Sainte-Radegonde, le haut de la Tranchée. À côté de l’avenue Maginot, un appartement impeccable de 92 m2 de moins de 10 ans s’est vendu 248 000 euros, un T3 des années 1980 situé à la limite de Saint-Cyr, 111 000 euros. Aux Douets, comptez 143 000 euros pour une maison de 4 pièces et de 80 m2.

IMMO_PREBENDES

LES PRÉBENDES
Calme, familial, le quartier a l’avantage d’offrir régulièrement des maisons à la vente mais les commerces se situent à la périphérie : avenue de Grammont ou place Rabelais. Le grand parc classé est entouré de particuliers typiques de l’architecture tourangelle : avec 3 ou 4 chambres et un petit jardin, ils sont très appréciés. Ainsi, une maison classique de 120 m2, proche du jardin, a trouvé un acheteur en deux jours à 310 000 €. Les prix sont plus élevés au nord du parc, rue Salengro ou rue Sébastopol mais dans la partie sud, on trouvera plus facilement des maisons avec un garage, rappelle Anne Coïc, de l’agence Adret immobilier. Les appartements sont plus rares.

CATHÉDRALE/THÉÂTRE
Situé en plein cœur du centre-ville, doté du charme de l’ancien et d’un environnement calme, il est à deux minutes de la gare, de la place Jean- Jaurès, de la mairie , de la bibliothèque et des magasins. La rue Colbert offre ses restaurants, ses bars et la proximité du Vinci, du théâtre, de l’Olympia, des musées, des bords de Loire permettent des sorties variées sans prendre sa voiture. Car là réside son défaut : les difficultés de stationnement. On y trouve essentiellement des T2, T3 ou T4. Les écarts de prix peuvent être importants, de 2 500 à 4 000 euros le mètre carré. Rue de la Scellerie, un T2 de 48 m2 s’est vendu 130 000 euros, un grand appartement de 125 m2 en état impeccable est parti à 600 000 euros. Plus qu’ailleurs, c’est un quartier « coup de foudre », où le charme de l’habitat et l’importance des travaux vont jouer. On peut encore y trouver des pépites, comme ce T4 à rafraîchir datant de la reconstruction, avec un balcon, vendu pour 155 000 euros.

web quartiers

HALLES/NATIONALE
S’il présente des avantages assez similaires à ceux du quartier théâtre (proximité des restaurants, bars, grands magasins), le quartier Halles s’en distingue par un superbe marché et un habitat plus varié. Entre la Loire et le boulevard Béranger, le quartier est coupé en deux par la rue de la Victoire. À gauche, côté Lamartine, on trouve des maisons Art Déco, de petites habitations ouvrières rénovées et quelques résidences. Côté est, en remontant vers la place Plumereau, des maisons à colombages et d’agréables appartements de la reconstruction le long de la rue Nationale. Les particuliers sont rares et très recherchés, les appartements en résidence beaucoup plus abordables mais attention aux charges.

GARE /MICHELET
Le secteur mélange appartements hausmanniens, immeubles des années 60 et 70, résidences neuves et particuliers tourangeaux. S’il ne possède pas de place centrale ou de marché, la proximité du TGV, des écoles et des petits commerces rendent le quartier attractif. Rue Michelet, on trouve des appartements dans de petites copropriétés où les charges sont raisonnables et individualisées, rappelle l’agence Century 21. Un T3 récent de 61 m2 au 3e étage s’y est vendu pour 138 000 euros, en un mois et demi. Rue Édouard-Vaillant, les prix se sont envolés dans le nouvel immeuble La Nef : 525 000 euros pour un appartement avec terrasse.

BLANQUI/MIRABEAU
Derrière la Cathédrale, les petites rues très calmes de Blanqui abritent un mélange de maisons moyenâgeuses et de résidences plus récentes. Le quartier a deux beaux atouts : son charme un peu désuet et son accessibilité, en train, en bus ou en voiture. Un appartement ancien de 3 chambres vient d’y être vendu 266 000 euros, soit 2 200 euros du mètre carré.

VELPEAU
L’âme de Velpeau, c’est sa place carrée, bordée de petits commerces et qui accueille chaque dimanche un grand marché. « Velpeau attire aussi les familles mais reste si différent des Prébendes que nous avons choisi de présenter les spécificités de chaque quartier sur notre site », précise le cabinet IMF Conseil. Après une hausse de prix astronomique, le quartier a retrouvé ses esprits et se stabilise. Proposée à 220 000 euros, une maison de 4 chambres dotée d’un jardin de 140 m2 et nécessitant une rénovation complète vient d’être vendue 213 000 euros. Un T3 dans une résidence 1970 sans ascenseur mais en état impeccable était présenté à 210 000 € et s’est vendu 180 000 euros.

RABELAIS /BRETONNEAU
Les établissements scolaires, les commerces et le marché du dimanche incitent les familles à rester dans ce quartier, considéré comme moins prestigieux que les Prébendes voisines. Les rues derrière le boulevard Béranger conservent beaucoup de charme. Il y a donc peu d’offres et une belle demande sur les maisons. Un particulier comptant 3 chambres et un petit jardin s’échange pour environ 250 000 euros. Côté Bretonneau, les écarts sont importants, les petites rues sont plus recherchées. Un appartement de 45 m2 s’est récemment vendu 106 000 euros, mais les prix baissent lorsqu’on se rapproche de Tonnellé.

IMMO_FEBVOTTE

FEBVOTTE/STRASBOURG
Le projet de transformation des casernes Beaumont-Chauveau en logements est en cours de réflexion : le changement de municipalité a suspendu la signature avec l’État. En attendant, l’ancien quartier ouvrier reste concentré sur des appartements et des maisons de taille moyenne. On y a trouvé un T2 de 48 m2 avec une belle vue sur la place et un parking pour 112 000 euros, soit 2 300 €/m2. Les maisons de 2 ou 3 chambres dans les petites rues, plus calmes, sont appréciées. Les prix sont plus intéressants au sud de la rue Febvotte.

RIVES DU CHER
Pourtant bien desservis par le tramway et les lignes de bus, proches de la piscine et du campus des Deux-Lions, les appartements des grosses copropriétés se bradent à partir de 1 200 euros du mètre carré pour les grandes surfaces. Les acheteurs refusent de payer des charges trop importantes, une tendance amplifiée depuis deux ans par l’augmentation de la facture énergétique et le quartier en fait violemment les frais. Même une vue superbe du haut des tours ne compense plus des charges de copropriété qui s’envolent, atteignant jusqu’à 300 euros par mois pour un appartement de taille moyenne.

AGGLOMÉRATION : SAINT-PIERRE-DES-CORPS
Pour les acheteurs intéressés par la liaison Tours-Paris, à budget égal, Saint-Pierre-des-Corps offre l’assurance de trouver une maison plus grande qu’à Velpeau. Les agents immobiliers notent une baisse des prix depuis juin, avec des négociations jusqu’à 15 % sur certains biens. Les grandes maisons familiales se négocient plus facilement. Rue Pierre- Sénard, une grande maison T5 avec jardin et dépendances est partie à 210 000 euros. Les surfaces de moins de 100 m2 se maintiennent : rue Gambetta, une maison années 30 impeccable de 100 m2 s’est vendue 228 000 euros. Comptez 1 600 €/m2 pour un appartement. Dans le neuf, les promoteurs font des concessions sur les prix.

LA RICHE
Dotée d’un beau patrimoine historique, la petite soeur de Tours s’est bien rajeunie et parie sur l’avenir. Touchant les quartiers Lamartine et Bretonneau, sa situation est très intéressante. Les maisons flottent autour des 2 000 euros le mètre carré et les appartements sont un peu en baisse. Le neuf, mieux isolé, se vend là aussi plus cher.

JOUÉ-LÈS-TOURS
Le centre-ville est dense et commerçant, les amateurs de musique apprécient Le Temps Machine et l’Espace Malraux et les fêtards profitent du tramway pour rejoindre le Vieux Tours le soir. La ville dispose de bons équipements sportifs et une vie associative très riche. On trouvera plutôt des appartements neufs ou semi récents, des maisons avec jardinet. Ici aussi, les prix baissent, particulièrement pour les appartements. Comptez 172 000 euros pour une maison de 2 chambres.

Tmv organise une conférence sur le BD journalisme

Votre hebdomadaire organise une conférence sur le BD journalisme, dans le cadre des Salons de Choiseul. C’est gratuit, alors venez !

Dans le cadre des Salons de Choiseul, tmv organise une conférence sur le BD journalisme : un nouveau regard sur le métier ? Elle aura lieu le 28 novembre.

En invités : Titwane, l’auteur de BD, mais aussi Grégoire Seguin (éditeur chez Delcourt), Frédéric Potet (journaliste au Monde) et David Darrault, photoreporter.

Bien évidemment, la conférence est gratuite, mais les places sont limitées. On vous conseille donc de réserver juste ici :
https://www.weezevent.com/salons-de-choiseul-2014

Vendredi 28 novembre, à 18 h 30, à Arcades Institute, place de la Monnaie. 

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Émergences et Moodoïd, en passant par… Woody Allen

On l’appelle l’Encyclopédie de la culture. THE Bible. Son nom est Pilot, doc Pilot…

Aux Studio, j’ai vu le dernier Woody Allen et je l’ai déjà oublié ; je l’ai aimé pourtant, mais je l’ai déjà oublié… pourquoi ? me direz-vous. Je ne saurais vous répondre. Pourtant, il me semble avoir trouvé ça beau, il me semble avoir entendu des rires forcés dans la salle, de ceux que l’on entend toujours dans les salles où passe du Allen…

Devant le McDo de la gare, devant le rhino d’Audiard, un chanteur/guitariste noir balance des mélodies imparables, des chansons à la qualité évidente, une force qui fait s’arrêter les passants en pleine course, s’installer quelques minutes à l’écoute… Non, je ne le connais pas ; c’est fort de le voir sur un ampli de 5 watts à deux pas du tram, balancer son talent comme dans un grand festival : la force du truc appelle l’écoute, la force du talent lui donne l’impact d’une grosse sonorisation…. En fait, c’est du playback sur des titres enregistrés de Tracy Chapman, me dira-t-on plus tard. Je me suis fait bananer avec joie : chapeau !!

Over The Hills au Petit Faucheux

On entre dans le Festival Émergences par la grande porte, une œuvre de Carla Bley « Escalator over the hill » revisitée par une brochette d’instrumentistes réunis pour l’événement et introduite dans l’après-midi par une conférence de Ludovic Florin sur le sujet au Petit Faucheux. J’y découvre une Carla Bley, artiste majeure en son époque, véritable jonction entre tous les styles de musique pour aboutir dans le jazz à une formule unique et attractive à laquelle vont vouloir participer la crème des musiciens de l’époque… Au soir énorme travail offert au public avec la représentation en live des titres les plus forts de ce chef d’œuvre interprétée avec passion et respect ; il est indéniable d’y voir une écriture de la fin des sixties à la manière du Uncle meat de Zappa ou du Bitches Brew de Miles, mais restent la force des thèmes, la brillance dans leur interprétation, celle de ce little bigband,« Over The Hills », en tournée pour en donner lecture. Bernard Santacruz, Jean Aussanaire, Olivier Thémines et leurs potes semblent unis comme les neuf doigts de la main, les neuf vies d’une lionne.

Aquaserge et Moodoïd au Temps Machine

Aquaserge
Aquaserge

Soirée néopsyché au Temps Machine avec deux relectures des seventies explosées dans l’espace d’un XXIe siécle en mal d’identité. Ma préférence va à la première partie, Aquaserge, un concept étonnement plaisant dans sa capacité à intégrer la couleur de l’école de Canterbury, de Robert Wyatt à Caravan en passant par Henry Cow, à une réelle création due en partie aux qualités indéniables des divers instrumentistes. J’adore le jeu du guitariste, savant mélange de technique et d’inventivité, de travail du son axé dans la recherche de la surprise sans jamais tomber dans l’expérimental. Je craque aussi, comme plusieurs copains présents dans la salle, pour le jeu de Lucie Antunes aux drums : elle nous rappelle Pip Pyle de Gong et Hatfield and the north, elle en a la science du mélange des styles, l’implacable aliénation de la technique au service d’un discours progressif et finalement pop : la clé du prog psychédélique… Elle tient aussi les baguettes dans le groupe vedette de la soirée Moodoïd, une formation « à la mode » mais à la réputation un peu exagérée, car finalement l’effet de surprise et de joie provoqué par les quatre premiers morceaux, se dilue par la suite dans un « ron-ron » dont je me lasse vite… au contraire du public présent prompt à les ovationner. Certes, c’est beau, ça dégage, mais le chanteur joue un rôle auquel je ne crois pas.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=amoy1kcJnV4[/youtube]

Maquillage : et les hommes, alors ?

On les maquille sur les plateaux de télé mais dans la vraie vie, les hommes osent-ils se maquiller ?

Maquillage homme
Il n’y a pas que Jack Sparrow qui peut se maquiller…

Dix ans après la création des premières lignes de maquillage pour hommes, ont-ils craqué pour la poudre bronzante ? Enquête dans les parfumeries tourangelles. Première halte aux Galeries Lafayette, où la vendeuse, pour-tant expérimentée, m’avoue n’avoir jamais eu un client masculin à qui vendre de la poudre. « Des crèmes hydratantes, oui, mais du maquillage, jamais. »
Chez Marionnaud, Yves Rocher, même constat. Les conseillères ne vendent jamais de fond de teint aux hommes. Je poursuis l’enquête chez Monoprix, autre temple du cosmétique. Cécile, ancienne conseillère L’Oréal, a eu quelques clients. « Mais c’est rare. Pourtant, les hommes devraient y penser : un anti-cerne, c’est très discret et le résultat est bluffant. Ça efface les traces de fatigue. Dites-leur bien, à vos lecteurs. » Promis, message transmis.

Chez Marionnaud, Suzy partage ce point de vue. « Il y a un peu de fierté masculine, les hommes pensent que le maquillage est réservé aux femmes. » C’était aussi ce qu’ils pensaient des cosmétiques et depuis qu’ils découvrent les produits de soin, ils adorent. « Mais à deux conditions, précise une vendeuse Sephora. Que ce soit rapide et efficace. Ils veulent des produits 2 en 1, 3 en 1, qui n’encombrent pas la salle de bains. » Alors, le maquillage masculin est-t-il cantonné au XVIIe siècle? Peut-être pas, car le maquillage connaît un certain succès chez les plus jeunes. Dans deux enseignes, les vendeuses m’ont affirmé avoir vendu des correcteurs, de la poudre, voire de la BB cream, à de jeunes hommes qui « voulaient camoufler leurs imperfections », explique Élodie.

Stelda

Chroniques culture #40

Quelqu’un a demandé nos chroniques culture ? Tant mieux, on parle de créature du lac, Led Zep’, Borderlands et les Conquérants de Troy.

LE DVD
L’ÉTRANGE CRÉATURE DU LAC…
Oui, on sait, ce film de Jack Arnold date de 1954. Sauf que 1) c’est un monument du fantastique et 2) une magnifique édition anniversaire sort pour ses 60 ans. Si l’histoire en elle-même vaut le coup d’oeil (ah, cette créature, venue des abysses d’un lac, qui kidnappe une jeune scientifique…), c’est du côté des bonus qu’il faut lorgner. Photos de la prod, commentaires audio, documentaire sur les 100 ans d’Universal ou encore le film en version 2D et… 3D ! Monstrueusement délicieux.
A. G.

LE CD
LED ZEPPELIN IV Chronique culture
Avec ses 32 millions d’exemplaires vendus, le IV de Led Zep’ était déjà culte. Il le sera encore plus avec cette galette remasterisée par sieur Jimmy Page lui-même, comme les précédentes éditions Deluxe. Le guitariste a réalisé un travail d’orfèvre : idéal pour découvrir un deuxième disque proposant des prises alternatives studio jamais publiées et un livret 16 pages. Pour le reste, on secouera sa tignasse sur les hits rock and roll, Stairway to heaven ou Black dog.
A. G.

LA BD
LES CONQUÉRANTS DE TROY
Au-delà de la simple constatation que l’univers de Troy (et de ses multiples appendices) reste le projet le plus pharaonique du monde de l’édition de ce début du XXIe siècle, il faut reconnaître à Christophe Arleston le titre de meilleur scénariste de sa génération. Sublimé par le dessin inventif et précis de Ciro Tota, ce tome 4 est l’une des séries les plus dynamiques du lot. Du pain bénit pour tous les amateurs d’héroïc-fantasy et une bonne dose d’évasion et de rêve…
Hervé Bourit

LE JEU VIDÉO
BORDERLANDS THE PRE-SEQUEL
Spin-off de la saga Borderlands, The Pre-Sequel propose une épopée aussi violente que délirante sur une lune sans oxygène, le tout en apesanteur (sinon, ça ne serait pas drôle !). Mélange de jeu de tir à la première personne et de jeu de rôle, le nouveau hit de Gearbox n’est certes pas parfait, mais constitue l’un des meilleurs défouloirs du moment avec son action à revendre et ses graphismes de folie.
L.Soon
+ 18 ans, PC, PS3, Xbox 360, de 50 à 60 €.

 

 

Un monde möö-möö avec Moodoïd !

Sortez vos télescopes ! L’ovni Moodoïd débarque, armé de sa pop psyché et colorée.

(Photo Fiona Torre)
Moodoïd débarque en concert au Temps Machine.

Une sorte de matière molle et “ modelable ”. Un souvenir, une émotion qu’on pourrait déformer avec les doigts. » Ces mots, choisis par Pablo Padovani pour décrire Moodoïd, projet dont il est à l’origine, peuvent paraître obscurs. Ils reflètent pourtant bien la vision artistique du jeune compositeur. Tout droit sorti de l’imaginaire fertile de ce dernier, le Monde Möö (le nom du premier album de Moodoïd paru il y a quelques mois) est « un monde paresseux où l’on vit presque toujours allongé. On y trouve des paysages, des clubs pour danser, beaucoup de nourriture et pas mal de luxure… c’est une sorte de jardin d’Eden pop avec du rose et du bleu. »

Pablo Padovani n’est toutefois pas seul lorsqu’il ouvre les portes de cet univers fantastique. En studio, il évoque sa « famille musicale ». « J’aime à imaginer le studio dans lequel je travaille comme une sorte d’auberge espagnole dans laquelle se croisent tous les gens avec qui j’ai déjà fait de la musique. » Sur scène, c’est un autre genre de famille, une armada de chromosomes XX, puisque le jeune homme est accompagné par quatre musiciennes. « Je trouve ça assez atypique d’être noyé dans les femmes sur scène, sourit-il. J’ai mis environ un an et demi pour toutes les trouver, grâce au bouche-à-oreille, à des sites de rencontres pour musiciens, à des soirées communes dans des appartements… Elles ont toutes une vraie personnalité. On fait plein de découvertes ensemble et ça me plait vraiment de partager ces aventures avec elles. »

C’est donc avec sa garde rapprochée que Pablo Padovani apparaît le soir des concerts de Moodoïd, sous une apparence qui peut surprendre, mais qui reste en adéquation avec l’univers du groupe. « La scène doit être un lieu d’exagération et de poésie selon moi. Les costumes sont là pour ça. Et puis ça nous donne une identité singulière. Ce qui change en fonction des soirées, c’est plutôt notre manière de jouer. Parfois ça sera plutôt rock, direct, parfois beaucoup plus doux… “Mood” signifie humeur en anglais. Je suppose que notre musique se transforme en fonction de nos humeurs. » À vous d’être « in the mood » for Moodoïd.

Bastien Lion

EN BREF
>L’ÉVÉNEMENT
Moodoïd sera sur la scène du Temps Machine ce samedi 8 novembre avec, en première partie Aquaserge (voir ci-dessous). Le concert débutera vers 20 h 30. Tarifs de 8 à 15 €. Plus d’infos sur letempsmachine.com

>INFLUENCES
Ancien étudiant en cinéma, Pablo Padovani, également réalisateur des clips de Moodoïd, n’hésite pas à mettre en avant l’apport du septième art (mais pas que) quand vient l’heure d’évoquer les inspirations. « J’aime les artistes avec des univers très atypiques comme Roy Andersson, un réalisateur suédois absolument génial, Wes Anderson… Parfois, j’en viens presque à concevoir la musique sous un angle cinématographique. Et sinon, je suis très rock progressif, avec des groupes comme Soft Machine, Robert Wyatt, Gong… Et je suis surtout un très grand fan de Frank Zappa. »

>AQUASERGE
Également à l’affiche vendredi soir, en compagnie, donc, de Moodoïd, les musiciens d’Aquaserge sont aussi des proches de Pablo Padovani. « J’ai grandi avec ces gens, ils m’ont beaucoup appris. Je suis un peu le petit frère. Ce sont des musiciens hors pair. Je l’avoue : je suis fan ! » La pop psyché, ça crée des liens !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=amoy1kcJnV4[/youtube]

Freshy Farmer : le food-truck malin

Tout nouveau, tout chaud : le food-truck de Freshy Farmer. Un véritable coup de cœur.

Freshy Farmer
À la tête de Freshy Farmer, trois amis en salopettes : Elo, au service et à la com’, Chris, le chef-cuistot et Jeff, le concepteur. (Photos tmv)

Quelques rayons de soleil en plein automne, ça nous donne des envies de sortir à midi. Rapide tour sur les réseaux sociaux, on tombe sur un nouveau food-truck tourangeau. Après quelques clics, deux trois photos de burgers et de frites sur leur page Facebook, l’eau nous monte à la bouche. On enfile notre tricot, direction les Tanneurs.
La remorque de Freshy Farmer a fière allure sur le parvis de la fac. Avec sa façade en bois et ses photos de plats, on est loin de la baraque à frites d’antan ou du camion de pizza. À notre arrivée, trois jeunes en salopettes lancent des sourires de concert, suivis d’un bonjour amical.

Dans le monde gastronomique de Freshy Farmer, les frites s’appellent des Farmettes et les burgers deviennent des Farwichs. Tous les produits sont frais et au maximum d’origine locale. Vous ne demandez pas non plus de soda classique, mais un jus de pomme-citron bio ou un cola de la Beauce. Freshy Farmer surfe avec intelligence sur cette mode des food-truck, encore un peu timide en Touraine.

Cette tendance de manger dans la rue des produits de qualité nous vient directement des États- Unis. À Paris, les food-truck se multiplient comme des petits pains. Dans la même veine que les bistrots gastronomiques, ces nouveaux lieux mobiles de restauration vantent le bien-manger. Local, frais, appétissant : tout ce que vous trouverez chez Freshy Farmer se rapproche de la qualité d’un bon restaurant de centre-ville. La différence : ici, c’est à emporter. Dans un monde où la mobilité est prônée à tous les niveaux de notre société, ces engins gastronomiques représentent une nouveauté intéressante qui s’inscrit dans la mouvance bio, développement durable et consommation locale.
En plus d’être responsable, ce que vous mangerez au Freshy Farmer est délicieux… Vous attendez quoi ?
AU MENU
>LE PLAT
Freshy FarmerPour tout vous dire, si vous prenez le Farwich et les Farmettes, vous n’aurez plus faim jusqu’au soir. Le pain du burger est à la fois croquant et fondant. Les frites sont délicatement préparées et assaisonnées avec des herbes qui sentent bon la garrigue. Avec un petit jus de pomme bio par-dessus, c’est au top.

>LA FORMULE
La boisson + le burger + les frites reviennent à 8,90 €. C’est au-dessus du tarif d’une sandwicherie classique. En revanche, la qualité est au rendez-vous : pas de brûlure d’estomac, ni de coup de barre dans l’aprèm.

>LES TROUVER
Freshy farmer est en train de s’implanter dans différents lieux de l’agglo, pour l’instant il navigue entre la fac des Tanneurs et celle de Grammont. Pour vous tenir au courant de leurs emplacements, freshyfarmer.com ou tapez Freshy farmer sur Twitter ou sur Facebook. Sinon, passez un coup de fil au 07 50 22 88 38.

Horoscope du 5 au 11 novembre 2014

Et si on vous disait que c’était votre semaine ? Lisez notre horoscope, à vous de voir si c’est vrai.

HOROSCOPE
CANCER
Amour
Si vous lisez cet horoscope jusqu’au bout, il/elle tombera immédiatement amoureux/se de vous.
Gloire
Si vous lisez cet horoscope jusqu’au bout, vous deviendrez riche.
Beauté
Si vous lisez cet horoscope jusqu’au bout, vous gagnerez tous les prix de beauté du monde.
POISSON
Amour
Sous l’océan …
Gloire Y a pas d’ court-bouillon, pas de soupe de poisson, pas de marmiton.
Beauté Sous l’océan !
SCORPION
Amour
Du piquant !
Gloire
Perforant !
Beauté
Aïe !
TAUREAU
Amour
Vous allez jouer au docteur cette semaine. Avec un Poisson.
Gloire
On avance, on avance, on avance.
Beauté
Canon !
VIERGE
Amour
C’est très beau … de loin.
Gloire
On vous adule dans le monde entier, c’est peut-être suffisant non ?!
Beauté
Vous, vous êtes bloqué(e) en mode Halloween.
CAPRICORNE
Amour
Vos rêves deviendront réalité. Peut être … Un jour … En fait, ça dépend du sens du vent et de l’âge du capitaine.
Gloire
Votre cote de popularité est inversement proportionnelle à la trajectoire de la Lune. À moins que ça ne soit le contraire …
Beauté
Vous avez pensé au vaccin contre la grippe ? Non ? Ceci explique cela.
LION
Amour
Georges est doux. Georges est frais. Mais Georges n’est vraiment pas pratique.
Gloire
Y a du pain sur la planche. Mangez-la !
Beauté
Cette semaine, exceptionnellement, vous pourrez lécher votre coude (avoue t’as essayé ?!).
SAGITTAIRE
Amour
Ayez la sagesse de renoncer.
Gloire
Demandez à un Verseau ce qu’il en pense.
Beauté
Avec tous ces poils vous venez d’inventer un nouveau mode de transport capilotracté.
VERSEAU
Amour
Tout va bien.
Gloire
Demandez son avis au Sagittaire.
Beauté
C’est un mec qui rentre dans un café et plouf.
BALANCE
Amour
Live fast.
Gloire
Die young.
Beauté
Paf !
GÉMEAUX
Amour
Les compromis sont la marque des faibles. À bon entendeur, salut !
Gloire
L’homme qui valait trois milliards, c’est vous. Mais pas en dollars.
Beauté
Non non, vous ne voyez pas trouble.
BÉLIER
Amour
Il/elle va vous faire tourner chèvre (ok elle était facile celle-là).
Gloire
Je m’voyais déjà, en haut de l’affiche …
Beauté
Reprenez donc un peu de tartiflette.

Interview Xavier Greffe : "Un tournant culturel"

Xavier Greffe, professeur de sciences économiques à la Sorbonne, est l’auteur de La Politique culturelle en France (2009).

Xavier Greffe
Xavier Greffe est l’auteur de La Politique culturelle en France (2009).

On parle souvent de politique culturelle en France. Mais est-elle encore un modèle, voire d’actualité ?  
Oui et non. Par rapport à d’autres pays, la part de l’Etat et des collectivités locales est très forte. C’est incontestable. Encore aujourd’hui, le système de la culture en France est un système « drivé » par les pouvoirs publics. Mais il y a un autre aspect, plus surprenant : la France devrait faire attention à des pays comme le Japon ou l’Angleterre, qui ont autant d’actions culturelles, même s’il y a moins de gratuité.  Depuis 2008 et 2012, en France, il y a une inversion sensible des tendances budgétaires. Pour les collectivités locales (surtout les communes), c’est 80 % des dépenses culturelles, contrairement au département ou à la région qui dépense beaucoup moins en matière de culture. Les communes dépensent autant que l’Etat.  Pour l’Etat, justement, ça a baissé. La présentation budgétaire a changé. Ce qui continue d’augmenter, ce sont les taxes (par exemple, sur l’audiovisuel). Est-ce à cause des tendances conjoncturelles ? C’est probable… L’autre débat, c’est l’efficacité de ces dépenses !  La consommation culturelle reste une consommation sélective. En France, c’est traditionnel, on s’occupe peu des industries créatives. Comme si la culture était sanctuarisée. Plus elle est pure, mieux c’est…

On parle aussi d’exception culturelle…
Oui, mais c’est de plus en plus partagé, y compris dans d’autres pays. Dans les sommets, on cite de moins en moins la France. D’autres s’y intéressent aussi !

Pensez-vous que l’on soit dans une impasse, au niveau des subventions culturelles ?
Il y a une grosse difficulté dans la collectivité : on se dit, « c’est le musée ou l’hôpital ? » Et ça ne peut être que l’hôpital. Pour l’Etat, c’est différent. Il peut dire « je dois protéger les collections ». L’Etat a un peu de marge. Il y a aussi deux aspects à retenir : d’abord, la possibilité de faire financer les autres, par exemple le crowdfunding. Cela peut marcher dans le patrimoine, même si je ne pense pas que ce soit durable. Et ensuite, les apports privés, mais c’est ambigu et le gouvernement n’ose pas aller trop loin.  Mais il y a une baisse des subventions, c’est clair ! Même pour le Louvre qui voit ses subventions baisser et les prix d’entrée augmenter. Ceci dit, je suis inquiet pour les collectivités locales. Ce serait un drame. Par exemple, pour les subventions aux Centres dramatiques nationaux : elles sont plafonnées. On est déjà de l’autre côté de la montagne…

C’est un tableau peu reluisant…
Disons que c’est un tableau plus compliqué qu’il n’en a l’air.

Est-ce que l’on ne devrait pas, à l’échelle nationale, renouveler notre politique culturelle ?
Je pense, oui. On doit sortir la culture de son ghetto. Les effets potentiels de la culture sur le développement sont considérables. Il y a un domaine où c’est trop raté : le lien culture/éducation. On dit toujours qu’on doit amener les enfants au musée. Mais si les enfants font des ateliers réguliers dans les musées, ça va développer ses capacités créatives. Par exemple, au Louvre Lens : il ne s’agit pas que d’un musée pour que les touristes s’y arrêtent ! Il faut créer des ateliers design, profiter de l’occasion, ou pour reprendre l’expression anglo-saxonne « out reaching » (sortir des murs, NDLR). Le problème, c’est qu’on ne voit pas le musée comme une source de création pour le territoire. Le débat financier pourrait changer de nature. Si la population sent que c’est un chantre de vie, on va voir le musée ou le théâtre sous un angle différent. Les milieux culturels et les artistes sont très conservateurs… Attention à ne pas déculturaliser la culture. En France, il y a un décalage entre art et culture. On dit culture, mais on ne fait que de l’art. C’est l’art qui doit irriguer la culture.

Les choses changent ?  
La France est à un tournant culturel. Elle a fait quelque chose d’exceptionnel, mais aujourd’hui, c’est très fragile. Mais les villes y sont sensibles : Nantes, Bordeaux, Nancy… Il faut sortir de la dimension purement artistique.

Vous avez une vision plutôt pessimiste, non ?  
Non, ouverte ! (rires) C’est vrai qu’il y a une exception française, mais l’erreur est de croire que les autres pays ne sont rien à côté de nous.

À votre avis, quel était selon vous le « meilleur » ministre de la Culture ?  
(longue hésitation) Difficile de répondre… Je dirais Lang et Malraux, ou d’autres comme Duhamel, car il a résolu des problèmes. Je n’ai pas beaucoup d’admiration pour les derniers, à part Filippetti. Maintenant, ce ne sont plus des ministres, mais des directeurs d’administration centrale liés à un président. Ils n’ont pas de projet. Lang a ouvert des portes extraordinaires, Malraux aussi. D’ailleurs, il n’existait aucun ministère de la Culture avant lui ailleurs. Mais il avait aussi beaucoup d’argent dans son budget…

Propos recueillis par Aurélien Germain

L’ouvrage de Xavier Greffe à découvrir ICI

Agglo de Tours : quelles politiques culturelles ?

Nous avons rencontré des programmateurs, des artistes, des politiques pour qu’ils nous parlent de leur vision de la culture.

Politique culturelle
Cet été, le Temps Machine organisait avec l’association Vivre ensemble un atelier Human beatbox pour des enfants des Rives du Cher. (Photo Temps Machine)

Dans la petite salle du Temps Machine, à Joué-lès-Tours, Frédéric Landier fait le compte des personnes qui profitent de la salle de musiques actuelles. Il est programmateur : « Le Temps Machine ne se résume pas aux 10 000 personnes qui viennent assister aux concerts chaque année. » Olivier Claveau, le directeur technique, ajoute : « Depuis le début, nous avons eu 765 musiciens qui se sont inscrits pour bénéficier des locaux de répétitions, chacun représentant un groupe de musique de plusieurs personnes. »
Claire Heymans et Lucie Beignet, elles, s’occupent de l’action culturelle : « En 2013, 2 000 personnes sont venues visiter la salle. Plusieurs centaines ont bénéficié d’ateliers et de concerts en dehors du Temps Machine. » « Une de nos missions, c’est de rendre compte de la richesse locale, explique Frédéric Landier. Est-ce que le Temps Machine a contribué à redonner une fierté d’appartenir à la scène tourangelle ? Sûrement en partie. »
Publics, subventions, coût
À quelques kilomètres de la salle de musiques actuelles, Marie Hindy est depuis quelques mois programmatrice de l’Espace Malraux : « C’est une cuisine compliquée, la programmation. Je viens du social avant d’être rentrée dans le monde de la culture : peu importe leur envergure, j’attache une grande importance au discours de l’artiste. » Pour Marie Hindy, la culture est stratégique dans une ville comme Joué-lès-Tours : « Le développement du spectacle vivant est une réponse intéressante au manque de patrimoine historique. »
Qu’en est-il des subventions ? « Je vais vous faire un petit calcul simple : en 2015, nous allons recevoir la nouvelle pièce de Jacques Weber. Le spectacle coûte 20 000 euros. Il faut compter deux jours pour installer les décors, recevoir les artistes, préparer la technique : ce sont 6 000 euros en plus. Ajoutez 5 000 euros de fonctionnement et la note totale affiche 30 000 euros. Si on divisait par le nombre de spectateurs, nous avons 1 000 places, les billets coûteraient 300 euros. S’il n’y avait pas de subventions, on reviendrait à une culture réservée aux élites. »
Alors, culture pour tous ? Chaque art a bien sûr ses adeptes, ses connaisseurs. Un fan de rock ne va pas forcément aller à un concert de dub step. Quoi que : Thomas Lebrun, le directeur du Centre Chorégraphique National de Tours a une autre idée du public. « Tout le monde en fait un pataquès de la danse contemporaine, s’amuse le chorégraphe. Pour moi, elle n’est pas si hermétique. Elle peut être populaire. C’est possible d’être un artiste innovant dans sa danse et proche du public. Chaque spectateur a son propre regard. Prenez la soirée What You Want que nous avions organisée à la Guinguette de Tours. Certains voyaient de la danse contemporaine pour la première fois. D’autres ont apprécié le niveau technique d’improvisation. »
Politique culturelle
Les soirées What you want du Centre Chorégraphique National de Tours permettent selon Thomas Lebrun, d’intéresser un autre public à la danse contemporaine. (Photo CCNT/Frédéric Iovino)

Populaire ?
Au coeur de Tours, une petite salle offre un autre modèle de structure culturelle. Arcades Institute existe depuis 2010, ce lieu a été créé par la fratrie Jauzenque. Cécile et ses frères ont eu envie de se faire plaisir. Passés par le ministère de la Culture de Renaud Donnedieu de Vabres, Cécile et Dominique Jauzenque ont voulu faire d’Arcades Institute un endroit de décloisonnement des arts. Ils se sont entourés de plusieurs programmateurs, en musiques actuelles, anciennes, jazz, peinture, photographie…
« Nous avons ouvert un lieu de création exigeant, explique Cécile Jauzenque. Nous sommes très flexibles. Pendant trois ans, nous avons fonctionné sans subvention. Aujourd’hui, nous en recevons certaines du conseil général et de la ville de Tours mais pour des projets bien précis. Nous voulons être autonomes, nous nous finançons avec la billetterie, grâce à la location des lieux pour des événements privés et au mécénat d’entreprise. Mais le coeur d’Arcades Institute, c’est la culture. Le grand risque, pour un lieu comme le nôtre, c’est de privilégier ce qui rapporte au détriment de la qualité. Nous sommes plutôt partis du principe que la culture était créatrice de richesse et qu’une création pouvait attirer du monde tout en étant très pro. Il faut redonner du sens à la culture populaire qui vient avant tout du mot peuple. »
Dans son bureau près des Halles, Julien Lavergne porte un autre regard sur la culture. Il dirige AZ Prod, une société privée de production de spectacles. « La culture et le business ne sont pas incompatibles pour moi. Et puis, nous attirons des personnes de tout le département qui vont venir manger au restaurant, passer par Ikea avant d’aller à un concert au Vinci. » Julien Lavergne fonctionne avant tout en logique de marché : « Je ne suis pas du tout opposé à ce qui se fait dans les salles subventionnées puisqu’elles programment des artistes qui ne seraient pas rentables pour moi. En revanche, quand une structure associative touche des aides publiques et programme un groupe très connu, c’est pour moi de la concurrence déloyale. Je suis incapable de m’aligner sur leurs tarifs. »
Côté villes
En se plaçant au niveau de l’agglomération, chaque ville possède sa propre politique culturelle. Pourquoi subventionner des compagnies ou payer des spectacles quand la Région ou la Drac le fait déjà ? Gérard Paumier, le  maire de Saint-Avertin avance une première réponse, consensuelle : « C’est ce qui fait partie du vivre ensemble. » En 10 ans, la ville s’est imposée dans le paysage tourangeau notamment grâce à sa politique culturelle. « Une des premières décisions que j’ai prises en arrivant à la tête de Saint-Avertin a été de ne plus déléguer la culture, mais d’avoir un service culturel fort. Aujourd’hui, nous avons le Nouvel Atrium qui cartonne, une guinguette, une médiathèque à la pointe, une galerie d’exposition… » Même si, en termes d’habitants, Saint-Avertin n’est pas la plus grande ville de l’agglomération tourangelle, sa politique culturelle lui a permis de trouver une visibilité et une influence importante.
Pour Christine Beuzelin, l’adjointe à la culture et à la communication de la ville de Tours, la culture permettrait de faire rayonner Tours au-delà de ses frontières. « Nous pâtissons de la proximité avec les châteaux de la Loire. Nous avons, par exemple, plusieurs ensembles de musiques anciennes qui sont connus à l’international mais qui n’ont pas beaucoup de visibilité à Tours. Nous devons les faire connaître en local et les accompagner pour ensuite faire rayonner la ville. » Pour Christine Beuzelin, la place de l’agglomération dans la culture devrait être plus importante. « Je sais que Tour(s)plus ne gère que les équipements, mais pourquoi ne pas monter une grande commission qui permettrait de se mettre d’accord sur les grands dossiers culturels ? L’agglomération finance des lieux comme le Temps Machine et le Point Haut à Saint-Pierre-des- Corps, mais ensuite, ce sont les villes qui prennent le relais. C’est parfois lourd à gérer. »
>> POUR ALLER PLUS LOIN : l’interview de Xavier Greffe

Grizzly : grrr, le docu trop mignon !

Le dernier documentaire estampillé Disney. Décors époustouflants, intéressant et joli comme tout.

Grizzly film
Décidément, la firme aux grandes oreilles transforme tout ce qu’elle touche en or. Preuve en est avec Disney- Nature, label de production créé en 2008 qui monte, avec ses documentaires animaliers à l’esprit Disney : tout y est parfait et mignon, sublimé par de jolies images. Pour réaliser ce Grizzly, la maison a de nouveau pensé à Alastair Fothergill, le Britannique étant désormais la référence en matière de docu animalier (les succès Chimpanzés, Un Jour sur terre et Félins, c’est lui).

Grizzly, c’est l’histoire de Sky, maman ourse, et de ses petits Scout et Amber : une année de la vie de ces grizzlys en Alaska et leurs interactions avec la faune voisine. La voix-off l’annonce dès les premières minutes : « Voici la périlleuse histoire de leur première année » ; la moitié des oursons ne survivant pas au-delà de cet âge.
Discrètes, comme si elles étaient positionnées en dehors, les caméras captent à merveille le parcours de cette famille. Celles-ci ont d’ailleurs été placées près du sol, afin de filmer les animaux au plus proche de leur taille réelle. Le spectateur, lui, est comme couché dans l’herbe. Il observe. Assiste, émerveillé, à des scènes de vie dans de somptueux paysages. Tout a été filmé dans le froid de l’Alaska. Des montagnes immaculées du départ, aux transparentes rivières de la fin. Le tout, magnifié par un travail sonore remarquable et précis, entre grognements des ours, vaguelettes, pierres renversées et bruits de terre…

Les plans sont tout aussi bluffant (l’avalanche, la remontée des saumons…), mais parfois brisés par des nappes musicales pseudo- épiques, grandiloquentes et pompeuses (on reste dans du Disney !). Ce côté typique made in Disney, on le retrouve aussi dans la narration. La voix-off exagérée construit de faux suspense (les méchants loups contre les gentils oursons), rapidement déboulonnés par les adultes. Mais les enfants, eux, n’en auront cure. D’autant que sous son côté 100 %-trop-chou et sa couche édulcorée, le documentaire distille de nombreuses informations. Il instruit beaucoup et arrive à transposer ces grizzlys à l’échelle humaine. Notamment avec cette séquence stupéfiante des oursons au bord du lac, pataugeant comme de simples touristes béats à la plage.
Et dans tout cela se dégage un sentiment de quiétude, de bienêtre. Presque paradoxal quand on sait à quel point le grizzly peut être féroce. Mais à en voir ces gueules adorables d’ourson tout au long, façon grosses peluches, on comprend aussi pourquoi il reste le symbole de l’animal rassurant pour les enfants.

NOTE : **
Documentaire (USA). Durée : 1 h 18. D’Alastair Fothergill et Keith Scholey.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=_NsBS9AdZQs[/youtube]

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Et si on avait une monnaie locale ?

Interview de Romain Lalande, du groupe citoyen Monnaie locale complémentaire de Val de Loire qui organise deux temps forts les 7 et 8 novembre .

Monnaie locale en Touraine.
Pour Romain Lalande, la monnaie locale, « c’est de l’économie sociale et solidaire à 100 % ». (Photo Phovoir)


Une monnaie locale, c’est quoi ?

Une monnaie locale complémentaire (MLC) ne se substitue pas à l’euro. C’est une utilisation locale, dans un périmètre strict, par exemple en Touraine. Elle fonctionne avec des collectivités, des citoyens, des commerçants : bref, une utilisation dans un réseau. On favorise les échanges locaux et on s’engage à la consommation locale. C’est une monnaie en plus sur le territoire.

Quel est l’intérêt ?
Relocaliser l’économie, questionner les gens sur l’utilité de la monnaie – donc favoriser les échanges – sensibiliser sur le côté local, être dans le rapport convivial.

L’Eusko, la monnaie locale basque, connaît un immense succès… Tours pourrait-elle suivre ?
On ne sait pas. Le pays Basque fait beaucoup de choses culturellement. Notre groupe se réunit depuis un an. Pour l’instant, on en parle, on voit qui est intéressé et ensuite, on pourra mettre en place.

En quoi consistent les temps forts des 7 et 8 novembre ?
Le premier, c’est le vendredi 7 à 19 h 30, à la Maison de la Gloriette. C’est de l’info, on fait découvrir la MLC. Les gens de la Muse (monnaie locale d’Angers) seront là. Il y aura une présentation de la démarche, un temps d’échanges, etc. Le deuxième, samedi matin de 10 h à midi, dans les locaux du Cresol, rue Theuriet, un temps destiné à ceux qui veulent réfléchir avec la Muse, comment transposer ça à Tours, les démarches pour mettre tout en place.

Tout ça n’est-il pas utopique ou trop complexe ?
Complexe, un peu, car ça prend du temps. Si nous avons le soutien d’une collectivité, ça ira encore plus vite. Utopique, oui, mais ça ne nous fait pas peur. Dans les modes de consommation actuels, il y a des choses qui ne nous correspondent pas. La MLC peut changer ça. L’enjeu est de valoriser les productions locales.

Propos recueillis par Aurélien Germain

Lol sport #2

L’actu sportive de la semaine en deux minutes (et encore !) et vue de manière (un peu) sarcastique. Un tout petit peu…

TU L’AS DIT !
« La F1, c’est du business, du gros business. » La déclaration de Christine Bianchi, mère du pilote de Formule 1 Jules Bianchi, accidenté lors du Grand Prix du Japon, laisse planer le doute. D’autant qu’elle a été formulée après que le correspondant RTL au Japon lui a demandé si elle était obligée de se taire.

ÇA C’EST FAIT !
Le Brésilien Gabriel Medina est passé à côté du sacre le week-end dernier. Le leader au classement de surf n’a pas réussi à s’imposer à Peniche au Portugal. Son dauphin, Kelly Slater, s’est lui aussi loupé. Rendez-vous au Pipeline du North shore d’Hawaii.

LE TOP
Quatre buts (et un penalty manqué) font de Sergio Kun Agüero le meilleur buteur de l’histoire de Manchester City. Une performance face à Tottenham, l’équipe d’Hugo Lloris. À City, l’Argentin surclasse désormais son compatriote Tévez, parti à la Juve.

Sergio Kun Aguero screen Images (25)

LE FLOP
La mise en vente des billets pour la finale de Coupe Davis de tennis n’aura duré qu’une heure. Les fans sont en colère. La Fédération aurait vendu 7000 places seulement pour le rendez-vous de novembre à Lille plutôt que les 24 000 annoncés. Au marché noir, les places se négocient jusqu’à plus de 1000 €.

Tutorial Halloween : le zombie, c'est la vie !

Une marche des zombies est organisée à Tours. L’occasion de faire de vous un parfait mort-vivant

Zombie walk
Une zombie walk a lieu le 31 octobre, à Tours. (Photo Patrick Lavaud)


>Connaître les origines de l’infection

Une zombie walk est une manifestation type flashmob. Déguisés et maquillés en revenant, vous déambulez dans les rues. Le mouvement est né aux États-Unis, en 2005. L’infection s’est propagée en France en 2008, d’abord à Lyon.

>Se mettre dans la peau (en décomposition) d’un zombie
« La caractéristique première d’un zombie, c’est qu’il est… tout pourri ! », sourit Clément Nobileau, l’instigateur de la zombie walk de Tours (lire ci-contre). « Il faut que vous soyez sale, en décomposition, désarticulé, tout en grognant. Le mort-vivant souffre. » Autre chose : marchez len-te-ment (oui, on est de la vieille école) ! Ce sera aussi la règle, ce 31 octobre. On n’est pas dans le film 28 semaines plus tard, où les zombies courent…

>Se maquiller bien dégoulinant
« Il ne faut pas lésiner sur le faux sang », conseille Clément Nobileau. Lilith Artwork, maquilleuse et artiste, précise : « Le meilleur reste le Kryolan. Avec du latex liquide, en le coulant, on peut créer des plaies, du style morsures ou impact de balles. Sinon, en faisant des couches avec du latex (des gants, par exemple), on peut faire des plaies directement sur le visage. » D’après elle, il faut environ entre 30 et 45 minutes de préparation.

>Se mettre sur son 31 d’outre-tombe
Pour la zombie walk tourangelle, le Puzzle bar (rue Châteauneuf) s’est proposé d’être le QG pour se préparer (le maquillage n’est pas fourni). Pour Clément Nobileau, le must « est d’avoir des lentilles et des dents pourries ». Côté vestimentaire, plus les habits sont déchirés et en lambeaux, mieux c’est. On vous rassure, un zombie en costard-cravate, c’est tout aussi sexy : « On peut être en tenue de travail. Après tout, quand on se fait mordre, on se transforme n’importe où ! »

>Être pacifique (pardon ?)
Bon, ok, vous voulez être féroce. Mais l’organisateur est clair : « Interdiction d’agripper les passants dans la rue. On n’est pas là pour embêter les gens ou faire peur aux petits ! On fait une zombie walk pour le fun. » Oui, le zombie a un coeur. Putréfié certes, mais quand même.

Aurélien Germain

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EN BREF
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LA ZOMBIE WALK, C’EST QUAND ?
Le rendez-vous est fixé vendredi 31 octobre, à 20 h, devant l’hôtel de ville de Tours. Le temps de tout mettre en place et rappeler les dernières règles, les zombies remonteront la rue Nationale (départ entre 20 h 30 et 21 h), pour finir place Plumereau. Là, c’est improvisation : tous au bar ou peut-être un harlem shake (oubliez le Thriller de M.J…). Pour info, le meilleur maquillage sera récompensé…
The walking dead night Tours sur Facebook

TOURS DE GEEK, C’EST QUOI ?
C’est la structure à l’origine de la zombie walk. Son but ? « Valoriser la culture geek – même si je ne suis pas fan du terme – et populaire en Touraine », explique son créateur Clément Nobileau, 22 ans, tout droit sorti d’un BTS tourisme et actuellement à la recherche d’un emploi. Son objectif ? Faire de Tours de geek une association. En attendant, il a plusieurs idées dans son sac : concerts avec des reprises (jeux vidéo, séries TV…), expos, etc. Il espère par ailleurs lancer un projet, où des personnes déguisées en super-héros se joindraient aux Restos du coeur ou à La Croix- Rouge pour la quête. Une manière sympathique d’allier culture geek et humanitaire.
Infos : Tours de geek 37 sur Facebook

ET AUSSI…
Avant la zombie walk, révisez avec les cultissimes Zombie et La Nuit des morts-vivants de Romero, la série The Walking dead et (si vous êtes courageux), Black Sheep et son histoire de… moutons zombies radioactifs.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=3H3QszX7oH4[/youtube]

Sexe, danse et rock !

Doc pilot, notre chroniqueur, ne s’arrête jamais : c’est parti pour une salve culturelle ! Miam.

Du Sexe, le Ying & le Yang
Totalement d’accord avec Michel Onfray : le [youtube]http://www.youtube.com/watch?v=z4eDdjIiIaI[/youtube] censé promouvoir l’expo Sade à Orsay n’a rien à voir avec le sujet. Il pourrait illustrer un événement consacré à Casanova, mais pas à Sade et à sa sexualité morbide basée sur la souffrance de l’autre, et l’assouvissement des fantasmes les plus criminels sans l’assentiment de l’objet de ces désirs. Sade est à l’image de l’Ancien Régime : oppresseur, léonin et profiteur ; Casanova est le chantre de l’amour libre, révolutionnaire : deux options pour un même sujet, les ying & yang de la sexualité….

 Pas encore pu écouter le dernier et troisième album de Pneu, Destination Qualité. Mais vu sa pochette, un collage psychédélique à regarder pendant des heures, à s’y noyer : bravo JB.

 Au Musée des Beaux Arts, exposition Edouard Debat-Ponsan, une peinture académique, aérienne, d’une perfection habitée, sans lien évident avec la peinture de son petit-fils Olivier Debré… J’ai fui le vernissage, d’ailleurs en ce moment je fuis tous les vernissages et vais voir les expos hors de cet amoncellement d’êtres humains braillards et gloutons, véritable obstacle à la dégustation des œuvres… Est-ce le retour de la fraîcheur, une envie d’ombre et de noirceur, ce grand plaisir à la lecture du Ragoût du Septuagénaire de Bukowski en écoutant Marble Index de Nico ?

Lied Ballet de Thomas Lebrun à l’Opéra de Tours
Lied Ballet se place tellement haut dans cette capacité d’allier le geste au drame, la performance physique à la condition humaine, la beauté à l’universalité, que j’ai vu des larmes aux yeux de spectateurs de cette œuvre en l’écriture chorégraphique d’exception. Elle vient confirmer le talent de l’artiste Thomas Lebrun dont nous ne doutions ni du génie, ni de la capacité à se renouveler par nature et volonté. Tel un cycle d’incarnations, l’artiste nous amène en trois actes, d’un purgatoire des corps et du temps vers une possible contemplation de la vie sur des lieder de Berg, Mahler et Schönberg pour enfin assumer l’individu au travers du groupe. Lui donner les armes pour s’affirmer dans son identité et ses envies face au monde et aux autres… face à la normalité aussi. Ma lecture de l’œuvre est bien sûre totalement subjective et je présume que chacun y trouvera son chemin, ses peines et ses joies… L’indifférence au spectacle offert est impossible, et l’admiration du travail des danseurs et musiciens, évidente.

The Healthy Boy & Zëro au Temps Machine
Au Temps Machine, la chance d’enfin voir à la scène Benjamin Nerot dit The Healthy Boy, chanteur nantais atypique à la voix grave dans un registre à la Bruno Green ou à la Bertrand Belin, au look Front Populaire faussement désuet et donc tendance, habité d’une étrangeté aristocratique si absente actuellement de tous les chanteurs balancés sur les ondes par les majors. Dans un univers alliant la douceur à la furie et servi avec retenue ZËropar ses Badass Motherfuckers, il embarque sans effort, inspire la joie même si l’on sent toute cette affaire bâtie sur du drame. Un ex Unkown Pleasure venu pour la première fois au Temps Machine  m’a dit : j’ai pensé à Nick Cave à son écoute. Y a pire comme référence.

Grand plaisir avec Zëro en deuxième partie : un trip artistique furieux et inventif, frustrant aussi par la brièveté des morceaux souvent arrêtés au moment où l’on désirerait en entendre encore et encore. Le répertoire passe de l’expérimental répétitif à la King Crimson (!!) au rock brutal fugazien, sans pour autant dévier du style, d’un style dû en partie au  jeu brillant des multi-instrumentistes. J’avoue un faible pour le jeu du batteur, encore une fois très dans la ligne de la musique dites progressive dure. L’alliance entre la puissance et la technique, enfant de Bill Bruford et Terry Bozzio au service du shoot et du speed.

Johnson Concorde à Gentiana
Grosse fiesta à Gentiana pour la sortie du nouvel album de Johnson Concorde, show multimédia interactif avec image projetée en fond de scène, hommage indirect au quartier Tours Nord où fut tourné le clip du groupe. C’est une surenchère visuelle, une Comedia del arte appliquée à l’univers rock voire heavy metal, une accumulation de gimmicks et situations désopilantes relayées par les rires du public dans un rythme accéléré, à la manière d’un film muet sonorisé par des chansons tubesques exécutées au cordeau. Après trois rappels, un unplugged final tous assis autour du feu du rideau rouge : la grande classe.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=1qhDGEf3hGE[/youtube]

Chroniques culture #39

Cette semaine, on passe de Marianne Faithfull, à un livre superbe, en passant par de la BD et un jeu vidéo.

LE LIVRE
10 ANS DE PHOTO
Plus qu’un livre de photos, c’est un ouvrage de photographes. Il y a tout pile 10 ans, une bande d’allumés du déclencheur créaient une association pour mutualiser les coûts de diffusion sur le net, tout en conservant leur indépendance. Ils sont aujourd’hui une centaine de free-lance, de toute la France et, pour fêter leur anniversaire, ils sortent un super bouquin avec leurs meilleures images commentées. Franchement, ça vaut le coût…
M.P.

Marianne Faithfull.

LE CD
GIVE MY LOVE… MARIANNE FAITHFULL
Depuis son album Before the Poison (2004), Marianne Faithfull est rentrée dans un nouvel âge musical : celui de la justesse, de la gravité. À 67 ans, elle revisite sa vie chaotique, bouleversée par les abus et les amours déchues. Sa voix rocailleuse accroche les riffs de basses folk, les sons blues d’harmonica. Elle reprend avec une certaine ironie le Going home de Leonard Cohen, s’imagine en Pirate Jenny dans Give my love to London. Sans le chercher, elle rentre dans la légende du rock.
B.R.

LA BD
FATALE
Après l’adaptation de La Princesse de Sang, Max Cabanes se lance une nouvelle fois dans l’adaptation d’un polar de Jean-Patrick Manchette. L’histoire de cette femme débarquée de nulle part, observatrice d’un monde bourgeois d’une ville portuaire se débattant avec ses petits secrets, est un pur régal. Jamais le mélange du polar et du 9e art n’ont aussi bien fonctionné tant le dessin magnifie littéralement le texte jusqu’à l’explosion finale.
Hervé Bourit

LE JEU VIDÉO
LA TERRE DU MILIEU
Découvrez l’origine des Anneaux du pouvoir et affrontez votre plus grand ennemi dans La Terre du Milieu : l’ombre du Mordor. Incroyablement addictif, nettement moins bourrin que prévu, le nouveau jeu d’action/ aventure de Warner est le défouloir musclé que vous attendiez. Pas de doute, vous allez adorer attaquer-bloquer- achever les orques par paquets de cent. Alors aiguisez vos épées…
+ 18 ans, PC, PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One, de 50 à 60 €.
L Soon

Cahier de cuisine : comme un poisson aux Halles

En se baladant du côté des Halles, on s’est arrêté au Cahier de cuisine. Fruits de mer et rôtisserie : faites votre choix.

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Nous y étions allés à cette adresse, en 2013, pour y manger portugais. Cette année, le 29 place Gaston-Paillhou change de visage. Depuis six mois, une nouvelle propriétaire a investi les lieux. Michèle Gallopin a tenu pendant 18 ans le Clos du Cher, à Noyers (41). Elle s’est installée aux Halles avec son ancienne équipe.
Au Cahier de cuisine, la spécialité, c’est le poisson. Assez évident, quand on rentre : impossible de rater le vivier installé en vitrine. La déco est simple, quelques petits tableaux et des lumières bleues appuient l’ambiance marine. « Nous sommes en général approvisionnés tous les deux jours en fruits de mer et en poissons, explique la serveuse quand on lui pose la question de la provenance des produits. Parfois, en urgence, on se fournit aux Halles. »

Une fois dans l’assiette, on vérifie l’info : le poisson est frais, tendre, pas trop gras. La serveuse est attentionnée. Rapide, elle montre la bouteille de saint-nicolas-de-bourgueil avant de servir au verre, fait goûter, prend son temps sans se laisser déborder non plus. Le Cahier de Cuisine n’est pas tout à fait un bistrot gourmand ni un restaurant gastronomique. Il se situe entre les deux au niveau du tarif et de la qualité de la cuisine : les produits sont bien choisis mais on ne ressort pas avec une addition trop salée. Après quelques mois d’installation, le restaurant se situe finalement sur le même créneau que les autres adresses du quartier. La spécialité de poisson en plus. Parfait pour un déjeuner rapide entre collègues ou un dîner pour des couples qui veulent se faire plaisir mais qui n’ont pas un budget énorme. Dans l’assiette, l’accent est mis sur la présentation. On apprécie le faux journal du soir roulé en cornet pour accueillir les frite maison. Rien de fantasque, le Cahier de Cuisine remet les pendules à l’heure sur la cuisine traditionnelle : avant tout de la qualité et du professionnalisme.

AU MENU
UN PLAT
RESTO_BV_PLAT
Ok, le saumon poêlé avec sa sauce hollandaise, c’est un grand classique. Mais c’est souvent avec ce type de plat que l’on peut se rendre compte de la qualité du cuisinier. La chair est tendre, cuite à point. La sauce est vraiment incroyable, les frites maison. 10/10.

L’ADDITION
Un plat plus un café et on s’en tire pour 17 euros. Comparé à d’autres restaurants, le rapport qualité/prix est au rendez-vous. Le midi, vous pouvez manger un repas complet pour 17 € (si vous prenez le plat de poisson, un peu plus avec la viande). Le soir, les menus sont plus élaborés et les prix grimpent.

PRATIQUE
Le Cahier de cuisine se trouve au 29 place Gaston-Pailhou (aux Halles). Il est ouvert du lundi au samedi, midi et soir. Plus d’infos sur lecahierdecuisine.com ou au 02 47 20 53 26.

Une minute sur le web #31

Toute l’actu web et buzz de la semaine, c’est par ici. Du dessin, un Star Wars hallucinant et un tumblr pour les nostalgiques…

Alexander Khokhlov est un photographe russe spécialisé dans le portrait. En travaillant avec une maquilleuse, il est arrivé à transformer ses sujets en peintures vivantes. Bluffant. Plus sur alexanderkhokhlov.com
BUZZ_PHOTO

LE JEU
GUI GAME
Cette semaine, un jeu complètement étrange où vous devez seulement appuyer sur le bouton « next level » pour continuer. Sauf qu’il y a plein de pièges, parfois le bouton se cache ou vous fuit. Sûr que vous allez devenir fou à force… Jouez ICI !

RADIO
NOSTALGIE
Et si on vous disait qu’au Japon, dans les années 1970, on écoutait Osamu Kitajima ? Et que les Brésiliens se déhanchaient sur Jacarépagua des Vocalistas Tropicais ? Le site radiooooo.com vous propose d’écouter les morceaux que l’on écoutait dans différents pays ces 100 dernières années. Dingue !

LE TUMBLR
LES ENFANTS SONT FORMIDABLES
Parfois, on a envie de revenir en enfance, de porter des baskets à scratch et de lire Pif Gadget. Ce tumblr vous propose de replonger dans votre jeunesse. Comme la madeleine de Proust, vous vous rappellerez que vous étiez cool avec votre coupe au bol et cette casquette vert fluo. iwasanawesomerkid.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

BD
ZINOCIRCUS
On aime bien traîner parfois sur les blogs bd (celui de notre dessinateur, manu xyz est d’ailleurs super cool) et puis, cette semaine, on est tombé sur celui de Zinocircus. C’est drôle, toujours bien vu, les dessins sont naïfs mais facilement compréhensibles. Bref, c’est un flux rss de plus à ajouter ! Plein de strips sur zinocircus.com

BUZZ_BD

LE CHIFFRE
22
C’est, en milliards de dollars, le montant du rachat de What’s app par Facebook. Le géant des réseaux sociaux avait annoncé, en février dernier, qu’il voulait racheter cette entreprise de 55 salariés pour 19 milliards d’euros. Depuis, What’s app a pris 14 % en bourse ce qui a augmenté le prix de rachat de 3 milliards…

FAN
STAR WARS UNCUT
Un jour Casey Pugh a décidé de se lancer dans un projet un peu dingue : il a demandé aux fans de Star Wars de lui proposer de refaire des scènes de l’Empire Contre-attaque. Il a reçu 2 000 propositions d’internautes. Il a ensuite gagné un Emmy avec et a été repris par le site officiel starwars.com : classe !
Pour voir le film de 2 h 08 : starwarsuncut.com ou ici :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=GjsFAZWnA00[/youtube]

Horoscope du 22 au 28 octobre 2014

On a revu le film La Classe américaine pour vous concocter un horoscope inspiré des tribulations de Peter et Steven sur la trace de l’homme le plus classe du monde : George Abitbol. Hommage.

HOROSCOPE (si besoin)
BÉLIER

Amour
« Ah je te jure, j’ai les pastèques. »
Gloire
« Au revoir messieurs dames. C’est ça la puissance intellectuelle. Bac + 2, les enfants. »
Beauté
« J’en ai pour plus d’une barre de fringues sur moi. »
TAUREAU
Amour
« Il va sans doute nous présenter ses excuses. »
Gloire
« C’est la classe. »
Beauté
« Tu ne trouves pas que je me suis musclé ces derniers temps ? »
GÉMEAUX
Amour « C’est à n’y rien comprendre, même en y réfléchissant bien. »
Gloire « C’est tout ce que ça te fait quand je te dis qu’on va manger des chips ? »
Beauté « Désolé papy, mais j’ai ma liberté d’expression capillaire. »
CANCER
Amour « Est-ce que vous voulez être ma femme ? Et après, on ira boire un café. »
Gloire « J’ai peut-être qu’un bras, mais je ne suis pas manchot. »
Beauté « J’ai même plus envie de me laver. »
LION
Amour « Quand je serai célèbre, je ferai des folies. »
Gloire « Pas très très courageux. »
Beauté « Style le grand playboy des fonds marins »
VIERGE
Amour « Aime-moi tendre, aime-moi vrai »
Gloire « Ce flim n’est pas un flim sur le cyclimse. »
Beauté « Classe man, top of the pop. »
BALANCE
Amour « Quel poète, vous me surprenez. »
Gloire « Puisque je vois qu’on ne peut pas discuter, on va faire un duel. »
Beauté « Ah, voilà enfin le roi de la classe. »
SCORPION
Amour « Nan, arrêtez, vous me gênez. Je vais rougir. »
Gloire « En tout cas, s’il cherchait pour du trouble, il est venu à la bonne place. »
Beauté « En string, vous devez être bonne. »
SAGITTAIRE
Amour « Si tu veux me parler, envoie-moi un… fax. »
Gloire « Un pour l’argent. Deux pour le spectacle. Trois pour le caillou. »
Beauté « Mettez des capotes. »
CAPRICORNE
Amour « Je suis majeur. Et je fais c’que j’ai envie de faire avec mon p’tit corps. »
Gloire « Ça ne va plus du tout. »
Beauté « On dit une ouiche lorraine. »
VERSEAU
Amour « Oui, je l’ai connu à la ferme. On était des cowboys. »
Gloire « Excusez-moi maestro, je saluais des amis philosophes. »
Beauté « Je crois que mon tailleur se fout de ma gueule. »
POISSON
Amour « Ça va fuser, les potins, les ragots. »
Gloire « Considère qu’on est plus amis. »
Beauté « C’est pas mal, ça, le pin’s sur la cravate. »

Si vous sortiez pendant la Toussaint ?

Non, l’automne ce n’est pas que la mort, les feuilles qui tombent et la fin de l’été. C’est aussi une belle saison : voici quelques idées sorties pour passer la Toussaint avec le sourire.

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1 – Aller à l’opéra

« La danse d’aujourd’hui n’est pas née de la dernière pluie. » C’est Thomas Lebrun, le Directeur du Centre chorégraphique national de Tours qui a écrit ces mots à propos de sa dernière création. Lied Ballet, pour ceux qui n’ont pas suivi l’actu de la danse contemporaine, a fait un gros carton au Festival d’Avignon l’été dernier. Pour tout vous dire, on en a vu un extrait lors de la présentation de saison en septembre. Un avant-goût qui nous a donné envie d’aller le voir en octobre. Cette pièce en trois actes, avec huit danseurs, un pianiste et un chanteur ténor sera jouée au Grand théâtre de Tours. Assez épuré, ce spectacle offre son lot de drame, d’amour, de solitude et de beauté.
Dépêchez-vous de réserver pour les représentations des 24 et 25 octobre. À 20 h au Grand théâtre de Tours. Durée : 1 h 10. Tarifs : de 5 à 14 €. Résa au 02 47 36 46 01.
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2 – Faire une fête Monstre
Halloween, tout le monde n’adhère pas, c’est sûr. Mais si on vous disait que le 31 octobre prochain, le Monstre de la place du Grand-Marché organisait une boom pour fêter son 10e anniversaire ? Là, tout de suite, c’est beaucoup plus tentant de mettre ses dents de vampire, son masque de loup-garou ou son chapeau de sorcière. En plus, ce beau bébé a tout prévu : il y aura un super goûter d’anniversaire. Il a invité des potes à lui pour animer sa fête : la musicienne Angélique Cormier (c’est elle qui a fondé le Tours Soundpainting orchestra) et DJ Squirrel. Et comme il aime bien les petits n’enfants, le Monstre, ceux du centre de loisirs Courteline et de l’Ensemble musical Saravah lui ont concocté une belle surprise. Le collectif Sans Canal fixe, lui, vous a préparé un portrait de la bête et certains des commerçants ont organisé une expo photo. De 18 h à 21 h, devant sa majesté le Monstre (il ne bouge pas de la place du Grand-Marché).
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3 – Aller voir du Veilhan à Orléans
On reste un peu dans le thème du Monstre de Tours. Si vous ne le saviez pas, Xavier Veilhan, c’est son papa. Depuis quelques semaines, l’artiste parisien fait l’objet d’une exposition au Frac Centre à Orléans (vous savez, ce bâtiment un peu bizarre qui a été inauguré l’année dernière). L’idée, c’est de montrer des maquettes réalisées par Xavier Veilhan. D’ailleurs, l’expo s’appelle comme ça. Des oeuvres pas tout à fait finies, ni complètement inabouties. Certes, il faut aller à Orléans, mais on est sûr que vous n’avez pas encore eu le temps d’aller visiter ce nouveau musée d’art contemporain. Le temps d’une journée, ça vaut vraiment le coup.
Jusqu’au 22 février 2015. Ouvert du mercredi au dimanche, de 12 h à 19 h. Entrée de 2 à 4 €. Gratuit le dimanche.
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4 – Promener ses enfants
On parle souvent du château du Rivau. C’est parce qu’ils se bougent là-bas pour que les visites ne soient pas trop rébarbatives pour les enfants. Alors si vous avez des bouts de chou pétillants (euphémisme pour dire qu’ils peuvent être insupportables) comme tout, c’est la bonne sortie des vacances. Pendant la Toussaint, Le Rivau organise des ateliers qui ponctuent la visite en famille. Atelier d’écriture, visite costumée, sculpture de citrouille… Vous avez le choix pour calmer un peu vos chères têtes blondes qui s’énervent toutes les deux minutes. Pour les plus récalcitrants, le Rivau les initie à l’escrime. Ça les crève, il paraît.
Le château du Rivau se trouve à Lémeré. Il faut penser à réserver sa place aux ateliers au 02 47 95 77 47. Horaires et infos sur chateaudurivau.com
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5 – Aller tester Ratatouille
Bon, c’est sûr que Disney, ce n’est pas la porte à côté. Mais pendant ces vacances scolaires, on vous parie un gros bisou baveux que votre progéniture va vous harceler pour tester la nouvelle attraction des studios Disney… Inauguré le 10 juillet et inspiré du film de Pixar, Ratatouille est le dernier petit bijou technologique du second parc. Et à tmv, on l’a testé ! Disney a donc recréé un véritable quartier : grands immeubles parisiens, ambiance romantique, fontaines, petite musique, tout est bluffant de réalisme. Après une (longue) file d’attente, vous grimpez dans des « rats-mobiles » par six (oui, c’est pour les familles, hein) et c’est parti pour un périple sans tracé linéaire. Normal, vous êtes censé être un rat pourchassé en cuisine. Le must ? C’est de la 4 D. Comprenez que tous vos sens sont mis à l’épreuve : des gouttes projetées au visage, des odeurs près des frigos, de la 3D, etc. Au top !
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6 – Plonger dans le cirque
Vous aimez le cirque ? Vous aimez l’eau ? Parfait, le Grand Cirque sur l’eau est fait pour vous. En gros, vous imaginez une première partie avec du traditionnel : clowns, cavalerie, acrobates, otaries (honk honk honk ! criez-vous soudainement en agitant vos nageoires et votre jolie bedaine luisante). Et une deuxième partie façon féerie aquatique, avec un bassin de 60 000 litres d’eau, des fontaines et des effets spéciaux. Cet énorme spectacle dure 2 h 15, c’est un succès un peu partout où il passe et surtout, le rendez-vous est donné à Tours du 23 au 27 octobre.
Jeudi, vendredi, lundi, à 14 h 30, 18 h, 20 h 30 ; le samedi à 14 h 30, 17 h 30, 20 h 30 et le dimanche, 10 h 30, 14 h 30 et 17 h 30. Sur le parking de la fête foraine. Tarifs : de 22 à 46 €.
Et sinon…
OREILLES
Hourra, la formation rockshow (= rock baroque + brit-pop énervée + grosse fiesta sur scène) tourangelle Johnson Concorde organise une release party. Release quoi ? La présentation de leur nouvel album, quoi. Oh que ça va remuer. Le 25 octobre, à 20 h 30, à l’Espace Gentiana. Gratuit.
ÉCRIRE TOURS
Découvrir le centre de Tours à travers les écrivains qui ont évoqué la ville : avouez que c’est sympa. C’est possible avec la guideconférencière Promenadine. Rendez- vous place de la Cathédrale !
Le 25 octobre, à 10 h 30. Tarif : 6 €. Contact : 02 47 20 68 44.
SORTIR LES ENFANTS
Pfiou, un peu collants les enfants pendant ces vacances, n’est-ce pas ? Traîner dans les pattes, râler, chouiner (inutile de nous envoyer des lettres d’insultes, on a raison)… Ouf, le temps d’un après-midi, la Maison des jeux de Touraine organise une séance jeux pour tous : aventure, adresse, réflexion, ambiance, de quoi satisfaire tout le monde.
Le 25 octobre, dès 15 h, à la médiathèque François-Mitterrand. Dès 4 ans. Gratuit.
POUR LA BONNE CAUSE
Hop, un dimanche concert. Au programme, Dyad, avec Géraldine Bisi au violon, Catherine Natalini au piano, et du Beethoven, Brahms et Debussy pour vos petites oreilles. En plus, c’est organisé par l’association d’aide aux patients atteints d’accidents vasculaires-cérébraux. On soutient !
Le 26 octobre, à 15 h, chapelle de l’hôpital Bretonneau. Contact : France-avc.37@orange.fr ou 07 71 07 46 11.
OPÉRATION CHAMPIGNON
Le service des parcs et jardins organise un atelier pour reconnaître les différentes sortes de champignons de Touraine comestibles et de ceux dont il faut se méfier. Tant mieux, ça vous évitera peut-être de manger des trucs pas super cool qui vous feront voir des poneys volants et de postuler pour le poste d’astrologue tmv.
Le 26 octobre, à 10 h, au jardin botanique. Entrée libre.

Bande de filles : bouleversant !

Un magnifique long-métrage sur la quête d’identité d’une jeune adolescente. Et c’est une réussite.

CINE_PAP_FILLES
Attention, ce film en cache un autre, plus intéressant. Ne vous méprenez pas, la jeune réalisatrice Céline Sciamma ne propose pas une énième vision de la jeunesse des cités françaises. Bande de filles est une oeuvre initiatique, une plongée dans les troubles de l’adolescence. Au centre, la jeune Marieme, pré-ado terrorisée par son grand frère et secrètement amoureuse de son meilleur pote. Une fillette qui joue au football américain pour se défouler. La première scène annonce le ton du film : ralenti épique sur une bande de filles qui se castagnent pour le ballon ovale. Une ouverture en forme de combat pas vraiment métaphorique, une référence à l’excellente série Friday night lights.

Bande de filles est brut de décoffrage. En arrière-plan sonore, les longues lignes de synthé soulignent la tension qui habite la jeune Marieme. Sorte de Candide moderne et timide, la lycéenne rentre dans les tourments de son époque : choisir entre les institutions républicaines rigides face à sa génération ou s’amuser, danser la vie sur du Rihanna, fumer et déguster sa jeunesse avec un joint et un flash de whisky. Pour oublier ? Pour sentir qu’elle est bien vivante ?
Visages souriants, innocents qui chantent Diamonds, le tube de la chanteuse américaine : la bande de filles, avec qui Marieme traîne, danse et s’esclaffe dans une chambre d’hôtel. Leur insouciance s’étiole à mesure que les consciences s’échauffent. Une scène bouleversante de candeur et de violence sociale. Marieme a toujours les mêmes responsabilités qu’avant, s’occuper de sa petite soeur, supporter l’absence du père et la férocité du frère. Mais Marieme change. Subrepticement. Besoin de sortir de cette spirale qui l’entraîne au fond, elle se rapproche du dealer du coin. Seule issue qu’elle trouve, isolée. Bande de filles, conte apocalyptique contemporain où le mal se traite par le mal. Vision d’une sociologie de l’intime, la caméra de Céline Sciamma alterne entre plans serrés et panoramiques. La réalisatrice donne également la part belle aux plans-séquences dans des décors urbains en décomposition, des cités dortoirs en ruine.

Si Marieme sert de protagoniste, Céline Sciamma filme surtout les liens qu’elle tisse, sa relation à l’autre, sa construction par rapport à ses modèles. Sans porter de jugement sur son milieu social, avec ses codes et ses cultures, la cinéaste préfère proposer une vision quasi documentaire de la vie d’une adolescente. Le monde des cités n’est qu’un décor comme un autre. Après ses deux premiers films, Tom boy et la Naissance des pieuvres, l’enjeu de Sciamma reste le même : filmer la complexité de la vie, la sophistication des esprits humains, la construction d’un parcours. Une sorte de Sofia Coppola à la française.

Benoît Renaudin
NOTE : ***
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TOUJOURS EN SALLE
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WHITE BIRD **
Kate a 17 ans quand sa mère disparaît sans laisser de trace. Peu émue, elle finit par faire d’étranges rêves qui l’amènent à se questionner… Signé Gregg Araki (Kaboom), ce drame noir, lorgnant vers le thriller, reste un peu trop téléphoné et bourré de clichés (le meilleur ami gay, le petit ami rebelle…). White Bird réussit tout de même à aborder frontalement la sexualité, l’adolescence, l’émancipation. Au final, il se dégage de ce vrai/faux mélo un charme envoûtant, avec un casting en or (Shailene Woodley, Eva Green). A.G.

LOU ! JOURNAL INFIME ***
Adapté de la BD à succès, Lou ! journal infime dessine le quotidien d’une petite ado rêveuse, créative, et de sa mère, éternelle gamine coincée entre sa mélancolie et ses jeux-vidéo. Ce gros bonbon sucré vaut pour son esthétisme proche d’un Gondry et son travail sur les décors. Si Lola Lasseron est la révélation du film, la galerie des seconds personnages est malheureusement trop bancale et pas assez exploitée. Il reste tout de même cette douce poésie qui fait de Lou ! un moment agréable. A.G.

TORTUES NINJA *
Malgré une intro magnifique (mais qui ne dure malheureusement que cinq minutes), ce blockbuster à la sauce franchise a tout du film sans âme. Tiré d’un comics des années 1980, plus proche de bandes dessinées comme Sin city ou Batman que des Bisounours, Tortues Ninja version 2014 n’arrive pas à renouer avec ses origines. La tentative est louable mais échoue rapidement : scénario mal écrit, effets spéciaux qui remplissent le vide, blagues potaches, références qui tombent à plat… B.R.

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Temps machine : retour sur la polémique

Quelle place pour la culture à Tours et son agglo, après la polémique au Temps machine ?

Polémique au Temps machine.
Photo de la soirée au Temps Machine extraite de la page officielle de Frédéric Augis, maire de Joué-lès-Tours. (Photo capture Facebook)

C’est la polémique du week-end. Philippe Briand (UMP), Frédéric Augis (UMP), Wilfried Schwartz (PS) et Cédric de Oliveira (UMP), respectivement maire de Saint-Cyr (et président de Tour(s)plus, de Joué-lès- Tours, de La Riche et de Fondettes, auraient mimé, rigolé et fait la chenille pendant le concert de Glenn Branca au Temps Machine.
D’après nos informations, ces quatre maires étaient au Temps Machine pour visiter cette salle que l’agglomération subventionne à hauteur de 400 000 euros chaque année. Une visite officielle et improvisée, l’équipe du Temps Machine ayant été prévenue au dernier moment.

Si Philippe Briand n’a pas souhaité s’exprimer dans tmv, en revanche, il parlait en octobre dernier du Temps Machine dans la presse locale : « Soit on est capable de faire quelque chose de populaire au Temps Machine, soit on reste sur ce schéma trop restreint, avec un marché de niche. » Culture populaire, l’expression est lâchée. De son côté, c’était la première fois que le maire socialiste de La Riche, Wilfried Schwartz, venait dans la salle : « Non, je n’ai pas la même vision de la culture que Philippe Briand. Je tiens à préciser que j’étais invité par le président de l’agglomération à cette soirée. Je ne remets pas en cause la programmation de cette salle. Je me demande notamment s’il ne faut pas l’ouvrir à un public plus large. »
Ce serait donc la fréquentation du lieu qui serait remise en cause par ces élus tant dans leurs discours officiel que leur attitude au Temps Machine ce week-end. Tout comme l’opéra de Tours ou le théâtre Olympia offrent une programmation exigeante, l’association Travaux Public programme des artistes à la pointe. La fréquentation d’un lieu culturel est-il le seul indicateur pour juger de sa valeur ? Cette polémique a au moins le mérite de poser le débat dans un espace public.
Pour aller plus loin :
>> Réaction et interview de Wilfried Schwartz
>> Pourquoi cette polémique : retour sur la soirée

Migrants et Glenn Branca  : l’excellence et la classe !

Notre chroniqueur Doc Pilot est partout. Partout ! Pas de don d’ubiquité, non. Mais là, il avait franchement envie de voir Glenn Branca, Johnson Concorde ou encore un tas d’expos et de concerts.

Ombre et Lumière
La Boîte Noire accueille Laurent Bouro pour l’exposition « Au Cœur de la matière », un artiste en pleine évolution, impressionnant dans sa gestion d’un clair-obscur habité. Sa galerie d’hommes de l’ombre est lumière, son couple de l’ombre une fusion d’âme-sœurs, ses arbres de l’ombre un verger psychédélique… L’étrangeté voire le malaise se rencontrent dans l’expo de Pierre Texier à la Galerie Ozarts, la mise en scène d’un fantôme du début du XXe, la photo d’un aïeul ignoré, Max, retrouvée dans un grenier, l’écriture d’un passé, en appropriation de cette image : une silhouette entre Aristide Bruant et Jean Moulin, la sensation du tragique et de l’héroïsme, de la nuit et du brouillard…
Au CCC, j’adhère d’instinct au travail de Mounir Fatmi dans son « Walking on the light », facilement séduit par la diversité des œuvres exposées, la capacité d’y capter une lecture immédiate en résonance avec l’intime… As a black man me passe du blanc au noir, d’une vie l’autre, Le Paradoxe à la calligraphie métallique a l’aspect tranchant de la lame. Je conforte mon anti-cléricalisme universel dans sa Divine Illusion… reste Sans Histoire et tout est dit.

Glenn Branca au Temps Machine
Passée la folklorique présence de Philippe Briand et de divers élus (venus on se demande quoi faire au concert d’un compositeur de musique contemporaine dont ils ignoraient l’existence, et dont ils ont l’évidente incapacité de juger de l’importance), il nous reste une prestation de fou de « son orchestre de chambre ». Une montée en puissance des œuvres interprétées pour, au final, nous coller aux murs (du son). La musique de Glenn Branca appartient à l’histoire du XXe siècle. Le voir la diriger est un privilège, un événement impossible à revivre, la sensation de croiser Stravinsky à la création du « Sacre », Satie testant ses gymnopédies sur le piano droit d’un bar de Montparnasse, Moondog à l’interprétation chuintée de ses œuvres aux Trans de Rennes. Il est désormais acté de voir Branca identifié comme compositeur emblématique de la fin du siècle dernier, mais aussi pour l’un des chantres de la guitare électrique, de la saturation utilisée pour repousser les limites de la musique symphonique ; à sa manière Branca rejoint Hendrix.
Je fus physiquement satisfait quand Glenn fit pousser les volumes à ses guitaristes, une sorte de plaisir sensuel, un véhicule pour se dépasser, pousser l’oreille vers ses limites, s’en aller voyager aux portes de la perception… Les politiques avaient depuis longtemps fui les lieux : normal, « le 10 minutes douche comprise » n’est pas la philosophie de dégustation de ce style de concept.

Bernard Santacruz Quartet « Migrants » au Petit Faucheux
Parti aux fleurs Mark Bell, le producteur du chef d’œuvre Homogenic de Bjork ; l’occasion de réécouter Medulla avant de partir au Petit Faucheux. Sous les belles encres de Marie Liberos, je croise deux Kosmik Vortex (le guitariste & la chanteuse lyrique), ce groupe très étonnant apparu depuis peu sur les terres tourangelles. Non, ce soir, nous ne sommes pas tous au concert de Stromae, nous ne sommes pas des 12 000 personnes venues au Grand Hall, nous sommes d’une coterie de privilégiés venus goûter au spectacle des virtuoses. En première partie, Lucky Dog présente son nouvel album, une sorte de quartet ying & yang, avec le duo de cuivre trompette/saxo appuyé sur le duo contrebasse/drums. J’avoue être assez fan du contrebassiste Yoni Zelnik déjà croisé sur d’autres expériences.
En deuxième partie, avec le Bernard Santacruz Quartet « Migrants », place à l’excellence : je n’exagère pas, nous sommes face à la réunion de quatre virtuoses assez uniques dans leurs styles. Leurs pratiques et leurs capacités à communier au sommet sans jamais entrer en concurrence. On peut parler de « super-groupe », de jazzstars à la manière des popstars, d’aristocratie du style sans réelle concurrence. Bernard Santacruz à la contrebasse dépasse l’instrument, le dégage de son omniprésence rythmique pour le faire flotter dans les airs ; une démarche aérienne totalement adaptée au jeu extraverti de Bernard Jean au vibraphone, habité, inventif, unique et physique. Simon Goubert aux drums reste lui aussi unique et impressionnant : c’est un peintre à la fois bucheron et horloger, pas vraiment recommandé aux cœurs fragiles. Géraldine Laurent au saxo m’a beaucoup impressionné par son endurance, cette faculté à pousser l’avalanche de notes sans jamais l’arrêter, un souffle continu et mélodique jamais lassant et toujours inventif. Une force aussi, de celle d’un Connonball Adderley, d’un Steve Coleman. On sort assez chamboulé de « Migrants ». On se pince, on échange, on est bien… très bien.

Simon Goubert (Photo doc pilot)
Simon Goubert (Photo doc pilot)

Johnson Concorde Red Phoenix
Il pleut des albums sur l’avenue Johnson Concorde, celle où l’on vient rouler au  pas au volant de sa Rolls, une silver gost de 1910… eh oui, il y a du Melody Nelson dans ce Red Phoenix rock et baroque. Il y a du concept éclairé monté au ciment étoilé d’Alice Cooper ou de T.Rex voire de ACDC ou des Mothers of Invention, melting pot surréaliste à la scène comme en studio, une collection de hits potentiels au parfum seventies.
Sans respect pour les modes, les coteries, les tribus ou les patries, la clé de voûte pour bâtir un concept identifiable, pour peut-être à son tour se placer en tête de file d’un revival et en inventeur d’un style. Johnson Concorde est « une attraction », « un cirque », une jonction parfaite entre la musique et la comédie : il est donc rock et ce nouvel album, la version sans l’image d’une des meilleures folies osées sur les terres ligériennes.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=1qhDGEf3hGE[/youtube]

Chroniques culture #38

Cette semaine, une bonne série, un groupe garage, une bd sur la guerre et un jeu de bagnole…


LE DVD
AMERICAN HORROR STORY
Véritable pépite dans le monde des séries, American Horror Story a droit à son intégrale. On passera sur la saison 3 (Coven), moins extraordinaire que les deux premières : c’est un plaisir de (re)découvrir ces bombes, torpillant les codes, mêlant le fantastique, le glauque et le flippant. Blindé de bonus, ce coffret 12 DVD propose aussi les saisons 2 et 3 en version originale sous-titrée uniquement. Idéal pour entrer dans le monde de la folie.
A.G.
Sortie le 22 octobre
LE CD
KING TUFF – BLACK MOON SPEEL
King Tuff, c’est l’histoire d’un mec. Kyle Thomas, qu’il s’appelle. Le genre de rockeur un peu cradingue qui n’a besoin que d’une casquette et d’une guitare rouillée pour faire carburer son King Tuff. Avec cet album signé sur Sub Pop (label du premier Nirvana), le son garage-rock est toujours là ; les bons riffs enfilés comme des perles aussi. Dommage que King Tuff reste un peu trop propret côté production et pousse parfois un peu (trop ?) loin ses expérimentations.
A.G.
LA BD
LE SOLDAT
Adapté de l’ouvrage de Stephen Crane, ce grand classique de la littérature américaine trouve sous la plume d’Olivier Jouvray et le dessin d’Efa un angle nouveau. Loin du récit de guerre conventionnel, les deux auteurs en profitent pour déconstruire toute la mythologie du discours sur l’héroïsme et l’engagement. Situé en plein Guerre de Sécession, cet affrontement entre frères d’une même nation révèle les fêlures de l’âme humaine. Une BD tout simplement magistrale.
Hervé Bourit
LE JEU VIDÉO
FORZA HORIZON 2
En voiture Simone ! Vous avez envie de mener la dolce vita sur les petites routes du sud de l’Europe ? De prendre le volant de jolies sportives ou de cabriolets de charme ? Si vous avez la chance d’avoir une Xbox One, laissez-vous séduire par l’excellentissime Forza Horizon 2. Toujours orienté arcade, ce jeu de course en monde ouvert s’appuie sur une réalisation optimale et un gameplay redoutable d’efficacité pour séduire. Un must.
Microsoft, tout public, Xbox One, 70 €.
L.Soon

Le Made In : sandwich de passage

Cette semaine, on a testé les sandwiches du Made in, sous le grand passage de Tours. Miam !

sandwich grand passage

Il paraît que le hasard fait bien les choses. Ce jour-là, tmv en a eu la confirmation. Trempés des pieds à la tête (oui, l’automne a décidé de jouer des siennes), on a trouvé refuge sous le Grand Passage, rue de Bordeaux. Histoire d’être au sec. Sauf qu’au lieu de repartir les mains dans les poches, on est ressorti le ventre plein. Parce que c’est ici, bien à l’abri, que fonctionne à plein régime le Made In. Une sandwicherie, avec du 100 % « fait maison », comme l’indique fièrement la devanture. Au menu : soupes, toastés, tartes, crêpes, gaufres et sandwiches. Avec la majorité des plats préparés devant le client. Au Made In, pas de chichi, pas de fioritures.

Ouvert depuis mars 2014, l’établissement ne désemplit pas. Il suffit de faire un tour à l’heure de pointe pour s’en apercevoir… Les sandwiches défilent en même temps que les gens. Du fait-maison, c’est la valeur ajoutée du Made In. Son nom l’indique ! La plupart des clients prennent à emporter, d’autres s’attablent quelques minutes. Sur sa grande chaise, Monique, cadre sup’, avale son casse-croûte à la va-vite, en pianotant sur son smartphone. « J’aime grignoter ici. Ça change de tous les établissements façon junk food… Au moins ici, j’ai un oeil sur la préparation de ce que je mange. Et c’est sain », souffle-t-elle, tout en continuant de lire ses mails. Alors oui, ici c’est du rapide, sur le pouce, comme on dit. De la cuisine simple, mais efficace. Et ça n’empêche pas d’être accueilli par de larges sourires. On prend le soin de conseiller le client. Et pendant la (courte) attente si vous prenez un toasté ou une soupe chaude (maison, elle aussi), jetez un oeil sur les desserts et au gros pot de Nutella® qui vous observe. De quoi donner envie de rester au chaud sous le Grand Passage.

AU MENU
UN PLAT

Made In

Vu le temps, on voulait se réchauffer. On a jeté notre dévolu sur ce sandwich toasté oeufs brouillés, bacon, salade et petits cubes de tomates. Le mélange est au top (voilà qui change un peu des habituels casse-croûtes), le pain croustille sous les dents et on sent la fraîcheur des produits. La mousse au chocolat prise en dessert reste simple, mais savoureuse.

L’ADDITION
Les menus s’échelonnent de 6 à 8,10 €. Comptez par exemple 6 € pour l’ensemble sandwich + boisson + dessert ; 7 € pour le menu wrap ou encore 8,10 € pour les menus toastés et grande salade…

EN PRATIQUE
Made In, la sandwicherie, se situe sous le Grand Passage, au 18 rue de Bordeaux à Tours. Ouvert du lundi au samedi, de 10 h à 17 h 30 non-stop. Contact : 02 47 32 02 51.

Horoscope du 15 au 21 octobre 2014

Votre dose astrosceptique, c’est par ici. Là, maintenant. Tout de suite. NOW !

BÉLIER
Amour
On vous a jamais dit qu’il fallait frapper avant d’entrer ?
Gloire
Dire que vous aviez les bons numéros… sauf que vous n’avez pas joué au loto, hein ?
Beauté
Ça pique un peu quand on vous fait la bise (mesdames comprises).

TAUREAU
Amour
Vous avez vraiment tout tenté ? Essayez le régime (mais pourquoi personne ne vous l’a dit avant ?).
Gloire
Mouais.
Beauté
On vous conseille le jus de tomate avec du persil, de la cerise et du romarin pendant une semaine. On reparlera de votre teint dans sept jours.

GÉMEAUX
Amour
On n’est pas chez les Bisounours ! Si ? Ok…
Gloire
Pas mal.
Beauté
Pourquoi vous traitez vos cernes avec du dentifrice ?

CANCER
Amour
Si vous lisez un jour dans un horoscope que vous allez trouver l’amour, foncez ! (mise en abîme).
Gloire
Cata.
Beauté
Allez, deux mois avant Noël, profitez. Après…

LION
Amour
Règle numéro 1, il est interdit de parler de l’horoscope tmv.
Gloire
Règle numéro 2, il est interdit de parler de l’horoscope tmv
Beauté
Règle numéro 3, si c’est votre premier horoscope tmv, vous devez le lire en entier. La lecture s’arrête quand vous vous évanouissez.

VIERGE
Amour
Hé !
Gloire
Vous devez regarder devant vous, DEVANT VOUS ! ATTENTION !
Beauté
Aïe… On vous avait prévenu en même temps.

BALANCE (refaire sa culture ciné)
Amour
Vous avez vu le film True Romance ?
Gloire
Et Inglorious Basterds ?
Beauté
Et Shrek ? Enfin on dit ça…

SCORPION
Amour
Votre cœur est à Nantes.
Gloire
Les chats, il paraît que ça porte bonheur… Ou malheur ? À moins que ce soit les corbeaux ? Rhaaa, on sait plus à force.
Beauté
« Le cadavre – exquis – boira – le vin – nouveau » (on a de grosses références dans l’horoscope tmv).

SAGITTAIRE (spéciale Arabesque)
Amour
Vous saviez que la série télé Arabesque, s’appelait Elle écrit au meurtre au Québec ?
Gloire
Comme un mardi aprèsmidi d’automne devant une aventure de Jessica Fletcher.
Beauté
Flétri (Fletcher ? Flétri ? Ok, on sort…)

CAPRICORNE
Amour
Il faut savoir rire de tout.
Gloire
Arrêtez de regarder des clips de Booba, ça vous fait trop de mal.
Beauté
La mèche, vraiment, ce n’est plus possible.

VERSEAU
Amour
Thèse.
Gloire
Antithèse.
Beauté
Synthèse.

POISSON (spéciale blagues pourries)
Amour
Deux alpinistes font une ascension. Alors qu’ils tentent de traverser un dangereux précipice, le premier raconte : « La dernière fois que je suis passé ici, mon guide est tombé dans le précipice. » L’autre répond : « Quelle horreur ! Qu’est-ce que tu as fait ? » « Rien. Tu sais, il était très abîmé et il lui manquait des pages. »
Gloire
C’est quoi un squelette dans un placard ? Un belge qui a gagné à une partie de cache-cache.
Beauté
On ne dit pas le ton monte, mais la fille moche prend l’ascenseur.
HOROSCOPE

Tortues Ninja retourne sa carapace

Le bon gros blockbuster de la semaine qui essaye de revenir à ses origines. Une tentative louable mais vite avortée.

CINE_PAP_NINJA

Première séquence et premiers espoirs. Ceux de retrouver un film qui se plongerait dans le côté obscur de la franchise. Un long-métrage qui remettrait enfin les Tortues Ninja sur la piste des séries « plus profondes qu’elles en ont l’air » (Batman, Superman, X-men, Sin City…). Alors on apprécie ces dessins esquissés à la va-vite. Images d’égouts en noir et blanc et d’un New York vicié où apparaissent les silhouettes grossières de ces combattants tortues, symboles de notre envie d’anthropomorphisme.

Cet incipit cinématographique, qui vaut largement le reste du film, a cela de mémorable qu’il aurait pu propulser les Tortues Ninja dans ses origines. Il injecte de la noirceur dans un pitch qui se répète depuis 30 ans : quatre tortues transformées sous l’effet d’une drogue deviennent des ninjas redoutables grâce aux enseignements de leur maître rat, Splinter. Noms de légende façon Renaissance, elles se font appeler Donatello, Michelangelo, Leonardo et Raphael. Les Tortues Ninja n’ont pas toujours été cette machine à cash formidable. Leurs auteurs, Kevin Eastman et Peter Laid, ont d’abord imaginé cette histoire loufoque comme un pastiche des comics de l’époque. Daredevil, Batman, Ronin… Sorti en 1984, en pleine refondation des comics par des légendes comme Frank Miller, le premier tome des Tortues Ninja devait être le seul à paraître. Sombre, violent, absurde, tordu, il offrait un vent de fraîcheur dans les comics de l’époque, tournés vers leur passage au monde des adultes. Mais le sort en a voulu autrement. Le succès arrivant, les Tortues Ninja ont rapidement été propulsées dans le monde des séries grand public et consensuelles.

Ce film est une tentative incomplète. Tortues Ninja ne se réinvente pas, peine à trouver son public. S’adresser aux fans de la première heure ? Intéresser un publ i c adulte ? Rendre joyeux les moins de 10 ans ? Ce qu’il y a de tragique dans ce film, c’est cette volonté trop vite étouffée, ce manque de courage. Car après les cinq premières minutes, le film plonge dans les affres des blockbusters sans valeur ajoutée. Le scénario n’a aucune profondeur, le méchant samouraï Shredder n’incarne rien, l’intrigue se noie dans les effets spéciaux. Si le réalisateur, Jonathan Liebsman, parvient à se raccrocher aux prémices du mythe (cet amour des tortues pour le hip-hop, la vénération des pizzas), les grosses ficelles annihilent toute tentative audacieuse. Alors on rit à certaines blagues absurdes, à la session beatbox dans l’ascenseur, on se laisse avoir par les explosions et les effets spéciaux (Michael Bay est producteur, coïncidence ?). Mais la déception de cet échec laisse un goût amer. Comme une mauvaise pizza laissée dans le frigo trop longtemps.

NOTE : *

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TOUJOURS EN SALLE
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THE TRIBE ****
Étonnant, ce film de Slaboshpytskiy : tourné en langage des signes, sans sous-titres, ni musique… Pourtant, The Tribe est l’une des plus grosses claques de la décennie. On y suit un jeune timide, débarqué dans un pensionnat, où prostitution et racket tournent à plein régime. Lui-même va basculer dans la violence. The Tribe est une expérience inouïe, difficile. Les plans-séquences s’étirent et asphyxient le spectateur devant cette sexualité et cette violence froide. Après un dernier acte terrifiant, on en sort bouche bée… A.G.

LOU ! JOURNAL INFIME ***
Adapté de la BD à succès, Lou ! dessine le quotidien d’une petite ado rêveuse et créative et de sa mère, éternelle gamine coincée entre sa mélancolie et ses jeux vidéos. Ce gros bonbon sucré vaut pour son esthétisme proche d’un Gondry et son travail sur les décors. Si Lola Lasseron est la révélation du film, la galerie des seconds personnages est trop bancale et pas assez exploitée. Il reste tout de même cette douce poésie qui fait de Lou ! un moment franchement agréable. A.G.

TU VEUX OU TU VEUX PAS ? **
Lambert est un ancien sex addict. Devenu conseiller conjugal, il tombe sur Judith, une assistante nymphomane. Pour séduire Lambert, Judith sort le grand jeu : les moues, les clins d’oeil suggestifs, les pulls déboutonnés. Lambert, les nerfs en compote, pourra-t-il résister aux avances d’une bombasse déchaînée ? Le duo Patrick Bruel et Sophie Marceau pétille dans cette comédie de Tonie Marshall qui ne tombe jamais dans la vulgarité. Un joli mélange entre comédie de boulevard et comédie romantique US. E.S

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Plan anti-tabac : "Il faut surtout penser aux jeunes"

Interview de Jeanne Mesmy, déléguée prévention de la Ligue contre le cancer 37. Elle est ancienne médecin et tabacologue.  Elle réagit à l’annonce, par Marisol Touraine, du plan anti-tabac.

Le paquet neutre devrait arriver en 2016. Qu’est-ce que cela vous inspire ?  
En tant que tabacologue, je suis tout à fait pour ! Je pense que c’est efficace, puisque les cigarettiers sont prêts à intenter un recours devant le Conseil d’Etat. Ils ont peur. En Australie, où cela a été expérimenté, il y a eu une baisse des ventes. Donc ils ont peur que ça se répercute. Le but, c’est que les jeunes ne soient pas attirés par les paquets collector, l’aspect, les couleurs, la forme, l’emballage…

Vous parliez de l’Australie, seul pays à avoir mis en place les paquets neutres. Il y a eu une baisse de 3 % dans les ventes. N’est-ce pas dérisoire comme chiffre ?
En France, s’il y a -3 % des ventes, avec 13 millions de fumeurs, ça fait beaucoup. Il faut voir sur le long terme pour les conclusions. Là, on a déjà les photos choc sur les paquets. La taille est correcte, mais pas assez grande encore. Et il faudrait les renouveler, car les fumeurs s’habituent à ces images. Il faut surtout penser aux jeunes…

Avez-vous été concertés pour cette idée du paquet neutre ?
Effectivement, je travaille au groupe « Sortir du tabac ». C’était une de nos demandes. Une ville sans tabac, c’est une ville où l’on respecte les lois.

Une augmentation de 30 centimes du paquet est dans les tuyaux. Les effets sont-ils là ?  
Les prix augmentent tous les ans. Mais il n’y a qu’avec de grosses augmentations (par exemple, sous l’ère Chirac) que cela a entraîné la disparition d’un million de fumeurs sur 2003-2004. Ensuite, les augmentations se sont faites moins fréquentes et importantes (-6%). Peu décrochaient, car ce n’est pas suffisant. Une hausse de 10 % serait l’idéale. Les vrais dépendants continueront, mais on doit décourager les jeunes.

A votre niveau, comprenez-vous la grogne des buralistes ?
C’est difficile, mais les buralistes ont des aides, ils peuvent se diversifier. Le tabac rapporte 13 milliards de taxes, mais coûte 47 milliards pour les soins. Et encore, c’est une statistique qui date de 2006 !

Au final, êtes-vous satisfaite de ce plan anti-tabac ?  
Tout à fait. Il y a de très nombreuses mesures. Après, ce ne sont que des annonces, ce n’est pas encore adopté. Entre les deux, il y a un pas ! C’est important de les mettre en place. Par exemple, l’interdiction de fumer dans une voiture avec un enfant de moins de 12 ans. Même avec les fenêtres ouvertes, 60 % de la fumée reste ! Madame Touraine a plein d’idées formidables… La France a la meilleure législation anti-tabac au monde, mais c’est la moins appliquée…
Propos recueillis par Aurélien Germain
A LIRE AUSSI : Plan anti-tabac, à Tours, un débat qui fait tousser

Paquet neutre cigarette.
Exemple de paquets neutres en Australie.

 

De No Unauthorized à The Pirouettes et de Bikini Machine à Mozart !

Comme chaque semaine, Doc Pilot a fait un petit (grand) tour dans les différents lieux culturels de Tours. Une chronique bien longue et toute chaude.

No Unauthorized

Au courrier, l’album de No Unauthorized, « Invasion » sur le label Camisole records (!!), un 33t avec un gadget : l’emblème du groupe en métal à poser sur son socle, le collector pour cette aventure phare née à la fin des seventies devenue au travers de leur label Fraction Studio, un bastion de l’underground européen avec des titres identifiés : Crocodile, Landru, Beyrouth, Quand le sexe passe, Hiroshima… Mélange paradoxal d’une voix féminine enfantine à une musique de silex et lave amalgamés, beaucoup copié sous une forme édulcorée, si gênant que la critique ne lui autorisait pas de chronique à leur époque. Finalement, une collection de possibles standards dans lesquels je ne doute pas que certains jeunes malins venir piocher…

Bikini Machine, salle Thélème

À la salle Thélème, Bikini Machine, le groupe de Rennes. Première date d’une tournée de promotion de leur nouvel album, une nouvelle mouture à six, après plusieurs années au côté de Didier Wampas. Petite audience pour ce concert pourtant gratuit pour les porteurs du Passeport culturel étudiant. Tous les grands nenfants à Plumereau pour la fête du jeudi soir, peut-être… Mais concert de feu et de rythme, ludique récupération des influences sixties mélangées à une acidité sonore à la Brit pop des 90s, musiciens de haut niveau avec ma préférence pour le bassiste pilier central de l’affaire. Deux instrumentaux pour la bande-son de nos glissades et nos décadences, la plupart des titres en anglais avec, à la main du chanteur, l’apport de l’instrument fétiche donneur de rythme à tout le style : le tambourin ! Une médecine dans cette semaine de triste record de vente littéraire où l’on voit le Zemmour rejoindre « la Courtisane » au top des ventes : le triomphe des peine-à-jouir, des donneurs de leçon, des « mouches à formol », où l’on voudrait ajouter à l’accumulation de « fruits défendus », no unauthorized, celui de croire à un futur meilleur, à la légèreté aussi… Bikini Machine produit l’antithèse de ces tristes sires ; il est « Bang on Time ! », le titre de leur nouvel album… Au retour de ce concert, j’apprends que Modiano a le Nobel. Et là, j’ai envie de gueuler de joie sous la pleine lune.

 [dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xbcox0_bikini-machine-ou-vont-les-cons-vid_music[/dailymotion]

Vendredi soir, au Temps Machine

Au Temps Machine, soirée de miel et de sucre…The Pirouettes, un duo tout mimi, un couple de jeunes gens aussi, les Roméo & Juliette de la pop tubesque bâtie pour les ondes et le dancefloor, option totalement revendiquée par la boule à facettes au-dessus d’eux accrochée. Il y a des textes, là encore, un mélange d’influences allant du néosixties Bardot au néoeighties à la Elli& Jacno sans les imperfections de ces derniers, des mélodies, de la présence, à la des harmonies vocales accordées. Pas une seule glissade dans l’approximatif ou l’ennuyeux : Nom de Dieu, si j’étais D.A dans une major, je les signerais de suite !!! (Hé Thierry Chassagne, qu’attends-tu vieux maquignon ? y’a d’la tune à s’faire !!)…
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=R1cYwmwQwDI[/youtube]

Le Monsieur de ce duo est aussi le batteur inspiré de la formation en tête d’affiche de la soirée : Coming Soon.  Sous la conduite charismatique d’un géant au chant (de grande taille, mais aussi de grand talent), ce groupe va nous embarquer l’air de rien vers une adhésion totale à son style et à ses rythmes. Encore fois, la force du « truc » est le répertoire, de vraies chansons, des thèmes, des arrangements, l’adresse à ménager le subtil rapport entre l’écoute et la danse, le corps et l’esprit, l’image et le son.. Le son disais-je, oui le Son avec un grand S, coloré, minéral, le touché des guitaristes, mélange d’influences, seventies sur toute la longueur avec un pied dans la fin des sixties, celles de la côte Ouest des USA, de Quicksilver Messenger Service aux Grateful Dead, de Love à l’Airplane, mais aussi des effluves du premier Talking Heads, de Can, Eno, des premiers Floyd… Le tout traité pour la transe… Au retour, je glisse la K7 de Drame dans le lecteur et tombe en ouverture sur de la musique dites contemporaine, « une pièce » qui pourrait se voir interprétée par un orchestre de chambre ; le deuxième titre est  dans la ligne du Soundtracks de Can. Une musique pour les routes de nuit, une musique de film.

Plaza Francia : une Catherine Ringer et des Gotan Project à l’Atrium de Saint Avertin

Catherine Ringer
Catherine Ringer, ex Mitsouko, dans Plaza Francia.

Je l’avoue, je m’attendais à être déçu par ce concert et surtout pas à me prendre cette grande claque face à l’une, peut-être la plus grande chanteuse française entourée de la musicalité technique et inspirée de Gotan Project. Extrême émotion, amour inconditionnel du public pour Catherine Ringer, la partie gagnée avant de jouer, mais l’adhésion méritée pour la joie de l’artiste, des artistes, leur plaisir non simulé, le jeu et la complicité dans cette relecture de la musique argentine. L’échange au centuple magnifié dans plusieurs titres, dont une valse en fin de rappel, à flotter dans l’air. Dans la salle, des « Catherine on vous aime » récompensés d’un clin d’œil au passé, un Marcia Bella à la mode Gotan. Pour moi, une simple formalité polie loin d’être le moment le plus fort du concert. J’adore la voix de Catherine, j’adore Catherine, j’adorais Fred & Catherine, et maintenant j’adore Catherine dans Plaza Francia.

L’île de la Tentation à l’Opéra de Tours : Cosi Fan Tutte

Un opéra de Mozart, cet opéra de Mozart, incontournable dans sa partition et son thème, le choix de tester les sentiments des promises, et bien sûr le mauvais choix en fin de course, le réalisme un peu cynique de Mozart sur la nature humaine, sur sa propre nature, du vulgaire et du banal magnifié par un chef d’œuvre intemporel. Au génie du compositeur s’associe un machisme doux mais bien réel, très dans le style « toutes des s**** sauf maman ».Et bien sûr, une grande indulgence pour la gent masculine et son goût à chevaucher tout ce qui bouge, même si l’on peut rêver un instant accorder aux femmes la même aisance sans lui reprocher (vite effacée par le déroulement du sujet). J’aime le personnage de Don Alfonso : face aux choses de l’amour et des sentiments,  j’en partage le cynisme. Pour cette production de l’Opéra de Tours, chapeau bas à la mise en scène de Gilles Bouillon, aux décors de Nathalie Holt, à l’ensemble des interprètes sous la direction de Jean-Yves Ossonce. Un bel après-midi pour s’éviter l’arrivée du Paris-Tours.

Chroniques culture #37

Cette semaine, retour sur le fameux film Welcome to New York, un jeu vidéo dément, et le CD des Drums…


LE DVD

WELCOME TO NEW YORK
Abel Ferrara offre son lot de provocations avec cette sulfureuse chronique d’une descente aux enfers d’un politicien français en Amérique… Car, même si c’est une fiction, le nom de Strauss-Kahn transpire dès la première minute. Mais le génie de Ferrara ne tient pas dans l’interprétation de l’affaire médiatique, mais plutôt dans cette façon de raconter une autre histoire, un monde parallèle. Monstrueux, Depardieu campe un homme de pouvoir inhumain, grotesque. Une pépite cinématographique. B. R.

LE CD
THE DRUMS – ENCYCLOPEDIA
Le groupe de Brooklyn revient pour un troisième album jouissif. The Drums, ça vous donne envie de faire un sprint sans raison, de pédaler à fond sur son vélo avec son casque, de prendre des risques. Ils ont cette folie pop qui crie la liberté, le besoin de s’échapper, de s’amuser. Voix haut perchée, basse lancinante, riffs de guitares speed, The Drums n’a rien inventé mais offre une pop rafraîchissante. Et ils le font bien. Avec leur hit mécanique, Magic Mountain, ils vont faire des dégâts. B. R.

LA BD
ARSÈNE LUPIN : LES ORIGINES
On croyait tout savoir du mythique personnage du gentleman cambrioleur créé par Maurice Leblanc, mais c’était sans compter sur le remarquable travail de scénario de Benoît Abtey et de Pierre Deschotdt. Tout ce beau travail est sublimé par le dessin du Tourangeau Christophe Gaultier. En s’attaquant à la jeunesse du personnage, ils nous livre un récit passionnant de bout en bout prévu en trois tomes par les Éditions rue de Sèvres. Tout simplement passionnant ! Hervé Bourit

LE JEU VIDÉO
HYRULE WARRIORS
Fusionner les univers de Zelda et de Dynasty Warriors, il fallait oser. Les Japonais du studio Omega Force l’ont fait. Exclusivité Wii U, Hyrule Warriors est un beat ’em all de bonne facture. Le titre s’appuie en effet sur une durée de vie à rallonge, une aventure palpitante, des effets lumineux et un mode coopération particulièrement abouti pour séduire les fans d’action. Et ce, malgré une action répétitive et une réalisation un peu à la traîne. Une bonne surprise. L. Soon
+12 ans, Wii U, 50 €.
CHRONIQUE_JEUVIDEO

Kids : l'atelier-loft de Bertrand

Visite au Nowhite cube, un nouvel atelier d’art pour toute la famille.

Atelier Bertrand
L’atelier-loft de Bertrand pour les enfants

Quand on arrive devant l’Espace Nowhite Cube, rue Roger-Salengro, à Tours, on se croirait devant la devanture d’une boutique. Détrompez-vous, ce loft lumineux, entièrement refait au design épuré, abrite depuis début septembre, l’espace de vie de Bertrand Robert. Mais pas seulement.
Ce Tourangeau vient d’ouvrir, ici, sa galerie d’art contemporain et des ateliers d’enseignement artistique. Après plusieurs années passées dans l’Éducation nationale, de multiples collaborations, et un premier espace artistique, At Home, à Savonnières, Bertrand a rejoint à la rentrée son quartier tourangeau préféré, le quartier des Prébendes. Parmi les clients de cet artiste, des adultes, des adolescents mais également une vingtaine d’enfants à qui il transmet la passion du dessin, du design et des arts visuels.

Dans le cours des 4-6 ans, le jeudi soir, l’ambiance est studieuse. Cette année, les petits vont travailler autour de leur amie Kiki la girafe qui aurait, la malheureuse, perdu ses tâches. Cinq enfants assis sur des petits bidons transparents sont attablés dans le calme, le pinceau à la main laissant libre cours à leur imagination. Bertrand commente : « Mon approche de l’art est singulière et surtout ludique, je cherche à développer leur motricité et leur autonomie. Je fonctionne beaucoup sur l’humain, je m’adapte aux caractères des enfants et à leur niveau. L’objectif est de passer un moment convivial ! Le résultat est généralement très chouette, les parents sont souvent agréablement surpris ! » Avec un budget annuel raisonnable, Bertrand a pour objectif de compter désormais dans les activités d’éveil pour les petits Tourangeaux.

Anne Cécile Cadio

Plus d’infos sur nowhitecube.com

Une minute sur le web #29

29e épisode de notre rubrique buzz, avec des jeux d’arcade sur PC, Grooveshark qui prend l’eau et un réseau social anti-Facebook.

BUZZ_PHOTO
David Jablow,
un jour, trouve le dessin inachevé d’une pin-up. L’artiste décide de lancer le Doodler project et d’imaginer cette femme dans différentes scènes qu’il dessine lui-même. Imagination quand tu nous tiens… Plus de version sur doityourselfdoodler.com

LE TUMBLR
GAME OF THRONES
Elle est longue l’attente pour la cinquième saison de Game of Thrones… Alors avant d’être au printemps 2015, on peut toujours se rabattre sur ce blog qui imagine les personnages de la série mais version Monsieur et Madame. mrandlittlemissgot.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

MUSIQUE
GROOVESHARK PREND L’EAU
La plateforme américaine de streaming musical vient d’être condamnée par le tribunal de New York. Le procès a été initié par trois majors. Grooveshark offre du streaming musical gratuit depuis 2007 sans jamais avoir reversé de royalties. Ses dirigeants se défendent en disant qu’ils essayent de trouver un accord depuis le début.

VINTAGE
ARCADE IS BACK
Et si on vous disait qu’il existe un site où vous pourriez rejouer aux jeux d’arcades de votre enfance ? Oui, oui, vous ne rêvez pas. Donkey Kong, Street fighter II, Pack man, Space invader… Tout est dispo en ligne en format flash sur 1980-games. com 
BUZZ_STREETFIGHTER

CROWDFUNDING
BRIEF.ME
Ce nouveau média cherche des bêtas testeurs pour voir si leur concept peut marcher. L’idée de Brief.me c’est de proposer chaque jour, sous forme d’un mail, des contenus enrichis, des liens, des éclairages. La newsletter, un bon moyen de lutter contre la surconsommation d’infos sur le net ? Plus d’infos sur ulule.com/briefme

SOCIAL
ANTI-FACEBOOK
En version béta depuis mars 2014, Ello est aujourd’hui disponible. Ce nouveau réseau social propose une sorte de modèle à l’inverse de Facebook. Son idée, c’est de protéger un maximum l’identité de ses membres, sans publicité. Il faut être obligatoirement invité pour en faire partie. Plus d’infos sur ello.co

La Table de Fred : le goût du rock

Tout nouveau (et tout beau) : on a testé La Table de Fred. En plus, le gérant est au top (of rock !)…

La Table de Fred Tours
A La Table de Fred, on cuisine ses sandwiches devant le client.

La façade avait déjà attiré notre oeil (enfin, notre estomac) de gros gourmand. Un jour, comme ça, sans prévenir. La Table de Fred : de grosses lettres rouges sur fond gris. Tout beau, tout neuf, rue du Commerce. Les sandwiches en vitrine nous faisaient de l’oeil. Le mot « terroir » collé juste au-dessus.

En entrant, Fred, le patron, met tout de suite à l’aise. Il discute, raconte des anecdotes, tutoie rapidement, explique ses produits. Il a un petit air de rockeur, avec ses baskets Converse® et son piercing discret à l’oreille. Normal pour celui qui a bourlingué dans le monde de la musique, à Paris, pendant une vingtaine d’années, notamment en côtoyant la Mano Negra. « Tiens, récemment, Manu Chao est venu manger chez moi, à la maison… », indique Fred, le plus simplement du monde. Puis un jour, il a tout plaqué : entre crise du disque et besoin de se poser…

Désormais, il a trouvé à Tours un coin de tranquillité. Son établissement près du vieux Tours, ouvert il y a deux mois, semble être son petit plaisir perso. À « sa table », c’est comme à la maison. Déco sympa, mais pas surchargée (« il faut que je me retienne de mettre un paquet de choses au mur ! », lance-t-il, hilare), petites nappes à carreaux et panneaux estampillés cuisine à droite à gauche. Fred cuisine devant ses clients. Il tartine ses délicieux sandwiches de rillons, terrine maison, rosette et rillettes… « Cuisinées par Nicolas Herault, un des derniers pêcheurs pro du coin, à Huismes. » Une fois encore, Fred est intarissable. Il raconte ses produits, avec passion. Toujours franc et direct, il parle comme il cuisine : sans fioritures. Peut-être d’ailleurs que La Table de Fred élargira bientôt ses horaires « pour combler les gens qui sortent de boîte ! » On se sent bien à la Table de Fred. À tel point qu’on traîne des pieds quand il faut quitter la petite terrasse et ses histoires.
AU MENU
UN PLAT
On a pris le sandwich aux rillons (pas par chauvinisme, voyons) finement coupés et exquis, tomates, salade et mayonnaise. Délicieux ! Le pain croque sous la dent, c’est savoureux. Idem pour le sandwich à la terrine de poisson maison, fameux. Un sansfaute.

L’ADDITION
Une formule sandwich + boisson + dessert varie entre 7 et 8 €. Comptez environ 4,50 € pour un casse-croûte classique, ou 6 € par exemple pour une garniture mulet fumé de Loire. Autant dire, vraiment pas grand-chose pour une nourriture de qualité, avec des produits frais ou du terroir.

EN PRATIQUE
La Table de Fred, 9 rue du Commerce à Tours. Ouvert du lundi au samedi, de 9 h 30 à 19 h. Contact : 06 61 72 01 99 ou contact@ latabledefred.com. Sur internet : latabledefred.com ou une page sur Facebook.

Breakdance : les cinq commandements

Avec ça, vous serez incollable sur la battle hip-hop, ce samedi aux Rencontres de danses urbaines.

Battle hip hop breakdance
C’est parti pour la battle de hip hop ! (Photo Bernard Duret)


1. T’affronter, tu devras

Le principe même de la battle de hip-hop ! « C’est une joute où s’affrontent des équipes de trois danseurs, sur de la musique d’un DJ. Le premier se lance et son adversaire doit lui répondre, en essayant d’être plus performant », explique Abderzak Houmi, chorégraphe de la compagnie tourangelle X-press. « Autant dire que si l’un fait un salto arrière, l’autre a intérêt à assurer derrière ! » Comptez deux passages par danseur, sur un court laps de temps : « On y met sa vie pendant quelques minutes ! », s’enthousiasme Abderzak Houmi.

2. Improviser, tu sauras
Sans ça, oubliez la compétition (et la récompense, tiens). De une, les danseurs ne connaissent pas le morceau sur lequel ils vont poser leurs pas. De deux, c’est l’un des critères-clés pour les juges. « L’improvisation est hyper importante et c’est d’autant plus excitant : rien n’est joué à l’avance ! »

3. Tes limites, tu repousseras
L’idée, c’est quand même de pousser l’autre plus haut. « Pour ça, il faut se surpasser, faire évoluer la technique, repousser les limites. » Cela reste une compétition, certes « dans un esprit positif », mais une compétition quand même ! (Oui, on vous rappelle que cela s’appelle battle…)

4. Le feeling, tu auras
C’est le mot qui revient systématiquement dans la bouche du danseur pro. « Dans une battle, c’est du feeling, tout part du coeur. Peu importe le mouvement le plus dingue qui soit. Un type qui tient longtemps sur les bras, ça m’impressionne deux secondes. Pas besoin d’avoir de gros muscles : pour moi, l’important est d’avoir une personnalité, un feeling dans sa danse. » Peu importe que vous soyez de l’ancienne ou de la nouvelle école (old school et new school, si vous voulez frimer), vous êtes jugés sur « l’originalité, la musicalité, l’esprit d’équipe et l’impro ». Le danseur rappelle : « On n’est pas là pour réciter une chorégraphie ! »

5. Tes heures, tu ne compteras pas
Pour assurer, il faut s’entraîner. « Les danseurs font ça du matin au soir. C’est très physique. On essaye de manger équilibré aussi… », précise Abderzak Houmi. Preuve qu’il ne ment pas, pour l’interview, on l’a même dérangé pendant sa salade !

>>LE PROGRAMME ! <<
RENCONTRES DE DANSES URBAINES
Pour cette 17e édition, le programme s’annonce de nouveau chargé.
> Mercredi 8, place à une projection et une expo à la médiathèque de Joué-lès-Tours (16 h, gratuit). Possibilité d’être relooké et photographié avec un Ghetto Blaster, cette radio à la taille démesurée des années 80 !
> Jeudi 9, concert de G Bonson et DJ QBert, au Temps Machine (à 20 h 30, de 10 à 18 €).
> Vendredi 10, spectacle de Zamounda Crew, Vagabonds Crew et Kosh, à l’Espace Malraux (à 20 h 30, de 6 à 14 €).
> Samedi 11, les Studio diffusent le film Ceux qui dansent sur la tête (à 17 h).
> Dimanche 12, stages de breakdance, house dance avec BGirl Manuela, Abdou N’Gom et Jimmy, à la MJC de Joué (à 14 h, 2 € pour 1 h 30).
SOIRÉE BATTLE La battle hip-hop aura lieu samedi 11 octobre, à 20 h 30, au gymnase Bialy de La Riche (tarif : 8 €). « Il y aura des danseurs extraordinaires et de renommée internationale », indique Abderzak Houmi. « Le jury sera composé de personnalités reconnues : la championne du monde BGirl Manuela (photo), BBoy Fever de la BBF et Gabin de la compagnie Aktuel Force. » Réservations au 02 47 78 75 39 ou rdu37@live.fr

http://www.rdu37.info/

Horoscope du 8 au 13 octobre : spécial répliques de téléréalité

Attention, toute ressemblance avec des personnes ayant existé est… purement fortuite, car l’astrologue n’a aucunement inventé ces citations, provenant réellement de nos amis les bêtes de la téléréalité. (Et c’est triste)

Téléréalité répliques
« Je suis assez ému, mais si je ne le montre pas vis-à-vis de mes yeux » (Moundir, philosophe).


BÉLIER

Amour
« Tu sais, y en a qui nous aiment, d’autres qui nous aiment pas. C’est comme partout, c’est pour ça qu’y a des guerres. »
Gloire
« J’ai horreur de perdre, ça me fait faire des otites. »
Beauté
« On m’appelle l’éléphant et ce n’est pas pour mes oreilles. »

TAUREAU
Amour
« Elle est con comme une valise sans poignée ! »
Gloire
« Je suis un pèlerin. Je suis comme un indien dans la ville. »
Beauté
« C’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire des limaces. »

GÉMEAUX
Amour
« Tout passe par les yeux et par le coeur. Parce qu’une fois que vous êtes mort, le coeur s’arrête. »
Gloire
« Je suis dans un disque vicieux. »
Beauté
« Je suis tendu, j’ai les fesses qui disent bravo. »

CANCER
Amour
« Je suis tout dur de partout. »
Gloire
« Je suis tétu(e) comme une moule. »
Beauté
« On est naturels, 100 % bio. Comme les yaourts. »

LION
Amour
« J’aime pas les cheveux courts, ça casse tout le glamour. »
Gloire
« Les gens, tu les emmerdes avec un grand A. »
Beauté
« T’as les yeux marron Picasso… »

VIERGE
Amour
« Les oreilles ont des murs. »
Gloire
« On pourrait aller à Verdun, voir les plages du Débarquement. »
Beauté
« Mélancolique, c’est quand on a bu et après on cuve ? »

BALANCE
Amour
« Je suis comme une fleur : si quelqu’un arrive à bien m’arroser, j’arrive à m’ouvrir. »
Gloire
« Vous êtes vraiment des never been washed up ! »
Beauté
« Un lama, c’est comme un kangourou. Mais ça crache. »

SCORPION
Amour
« Moi, ce qui m’intéresse, c’est pas de passer dans Herpès Magazine ! »
Gloire
« I want to steaaak friiites » (sur un air de Freddie Mercury)
Beauté
« Ça a été un vrai coup de coeur quand j’ai vu ton visage assis dans un fauteuil. »

SAGITTAIRE
Amour
« Moi, une douche tous les jours, je ne trouve pas ça indispensable. »
Gloire
« Les Bisounours, c’est terminé. Maintenant, on va casser des bouches ! »
Beauté
« Physiquement, je suis luxueux. »

CAPRICORNE
Amour
« La fille, attention, tu la vois, tu pleures des yeux ! »
Gloire
« J’ai pas besoin qu’on m’raconte des poésies de Voltaire ou j’sais pas quoi ! »
Beauté
« Vous savez, moi, je suis une vraie tombe de prison. »

VERSEAU
Amour
« Je transpire du genou. J’ai jamais transpiré du genou, je sais pas ce qui se passe ! »
Gloire
« Les personnes juste à côté, je sais pas ce qu’elles voivent ! »
Beauté
« Un barbu est un trésor. »

POISSON
Amour
« Qui dit jalousie dit quelqu’un de collant. Et ça n’est pas pour moi. Pourtant, j’en porte des collants… »
Gloire
« Le bois, c’est noble et chaleureux. Parce qu’il faut savoir qu’avant, le bois, c’était un arbre. »
Beauté
« Je me fais une musculature avec des crottes de chat. »

Interview : "Une proposition de loi dogmatique"

Julien Bourdoiseau, Maître de conférences à la Faculté de droit de Tours et co-directeur du Master II juriste d’entreprise, commente le projet de loi croissance.

Juriste Huissier
Julien Bourdoiseau.

« Professions réglementées », le terme apparaît dans tous les médias, pouvez-vous le définir ?
Le terme est galvaudé. En France, rares sont les métiers qu’on peut exercer sans justifier d’une formation diplômante. Exception faite de l’exercice du commerce, toutes les professions sont réglementées. L’artisan coiffeur, qui souhaite s’installer, doit être en possession d’un brevet professionnel. À défaut, pas d’inscription à la chambre des métiers. Ce qui est original, avec les professions visées par le projet de loi du ministre Macron, c’est qu’elles sont parmi les plus contrôlées (la tarification des actes notamment, NDLR).

Qu’est-ce que le gouvernement chercherait donc à faire ?
L’intention affichée est de casser le monopole de ces professions. Seulement, l’État n’a pas les moyens de son ambition : le gouvernement va devoir indemniser le manque à gagner de ces professionnels, qui ont beaucoup investi dans leurs entreprises (à sa demande). Il devra également palier les pertes inévitables d’emplois. Les six milliards de pouvoir d’achat que Montebourg promettait de redonner aux Français n’y seront pas.

C’est contre-productif, pour vous, d’ouvrir ces professions à la logique de marché ?
Elles le sont déjà ! C’est fini le temps où nous nous contentions du notaire de famille. Aujourd’hui, plus qu’hier, le consommateur sait mettre en concurrence les professionnels du droit. Non, je crois que ce projet de loi cache finalement autre chose. Je crains qu’un matin, quelques conseillers zélés du ministère se soient convaincus qu’il était grand temps de se payer les pharmaciens… Mais les professionnels visés ont été formés par l’Université, qui les a sélectionnés au mérite. Leur réussite est le fruit de leur travail et non celui de leur condition. Ils gagnent de l’argent. Et alors ? On grince des dents au plus haut niveau de l’État. Eh bien quoi ? Ce n’est pas une proposition de loi logique, mais dogmatique !

Huissier : profession mal aimée

L’huissier est un rouage méconnu de la justice. À l’heure où le projet de réforme des professions réglementées secoue le métier, nous avons suivi un professionnel dans son travail quotidien

Huissier, profession mal aimée
Le quotidien d’un huissier de justice.

Une vague déferle sur la place du palais de justice de Paris. Plus de 4 000 manifestants scandent « casse sociale », « justice privée ». Drapés de leur robe noire, les huissiers sont dans la rue. Cette scène a eu lieu le 15 septembre dernier. Depuis cette mobilisation, une concertation a été ouverte par l’État entre le ministère de l’Économie, celui de la Justice et les huissiers. Mais cette mobilisation sans précédent a mis en lumière une profession réglementée peu connue du grand public. « Ma première manifestation », confie Maître H, huissier de justice. Accompagné de ses quatre salariés, il a protesté contre le projet de réforme des professions réglementées. « Dommage. Ça n’a fait que quelques secondes au journal télévisé. »

Dans son étude, Maître H a accepté de nous recevoir pour parler de son quotidien. « Bienvenue chez les nantis », lance-t-il ironiquement. À cet accueil souriant, succède une courte visite de l’étude. Papier peint pastel, craquelure au plafond. À l’exception du sol, toutes les surfaces planes sont jonchées de dossiers. Les placards débordent. « Il n’y a pas deux journées identiques. » On tente de décrypter le jargon de la profession. Le téléphone l’interrompt. Au tribunal, l’huissier est présent lors des audiences. « On se charge d’y présenter les témoins ou d’appeler les experts, détaille Maître H. On présente également les scellés. » En qualité d’huissier audiencier, il se rappelle avoir manipulé quelques drôles d’objets : « Du fusil mitrailleur au bermuda ensanglanté ».

Adultère, expulsion et procédures
L’huissier est aussi homme de terrain. Il lui arrive même de procéder à des constats d’adultère ordonné par un magistrat. « Ça demande une grande préparation. Il faut localiser “ la cible ” vers 22 h. Y retourner un autre jour pour vérifier. » Et, à 6 h du matin (les horaires légaux sont les mêmes que pour intervention des forces de l’ordre), intervenir dans l’intimité du conjoint infidèle et de son amant. « Il faut parfois avoir recours à un serrurier, aux gendarmes ou à la police. Cela m’est arrivé il y a quelques années, se souvient Maître H. On toque, on sonne et personne ne répond. Pourtant, un rideau bouge. Le serrurier ouvre, les gendarmes entrent dans l’habitation. Rien. On fouille, on visite les combles. Je me retrouve à quatre pattes dans la laine de verre… » Le lit est défait, l’amant n’est pas loin. Un bruit étouffé s’échappe de la penderie. Toc toc badaboum. « “ Je garde la maison ”, s’exclame l’homme avec aplomb, en s’extirpant d’une armoire à vêtements. On aurait cru Belmondo. »
Bon, cette part du travail reste « anecdotique », modère Maître H. En revanche, le recouvrement représente une part majeure de son activité. « Des créditeurs prennent contact avec moi pour trouver une issue favorable à un contentieux. Là, je les conseille sur la démarche à suivre. Je leur rappelle ce qu’ils ont le droit de faire ou pas. » Une vraie mission de conseil avec des réponses circonstanciées. Parfois, c’est la justice qui somme un débiteur de rembourser une dette. Dans ce cas, plusieurs options sont envisageables : la saisie des comptes, du mobilier ou encore l’enlèvement de véhicule. « On prend toujours contact avec les débiteurs. On les prévient de multiples fois », avant de mettre en route la machine. « On privilégie la saisie bancaire, explique- t-il. La plus efficace. » L’huissier se rend chez le banquier et procède à l’immobilisation des comptes. « À l’exception de 509,30 €, le solde bancaire insaisissable » qui équivaut au RSA. « La saisie des meubles est rare. Et attention à ne pas la confondre avec l’enlèvement. » La saisie consiste à inventorier les biens d’un débiteur. « On ne repart pas tout de suite avec la télé comme dans les séries télévisées. » Cela n’arrive qu’en dernier recours, « parce qu’il n’est pas simple de trouver une valeur de 10 000 €, par exemple, dans du mobilier, de la hi-fi ou de l’électroménager. »

Huissier profession mal aimée
Le quotidien d’un huissier de justice.

Ce qui nuit le plus à l’image de l’huissier reste l’expulsion. « Ce n’est pas si courant », tempère Maître H. Là, l’huissier se situe au milieu d’intérêts antagonistes. « On est là pour apaiser le conflit. Pour une procédure complète, il faut près de quatorze mois. On n’expulse pas les gens comme ça. » Maître H. se voit d’ailleurs plus comme un médiateur. « Je suis là pour freiner les velléités du créancier ou du débiteur. »

Surprises, surprises
Lors d’enlèvement ou d’expulsion, l’huissier s’adjoint à nouveau le concours d’un serrurier et de la force publique. « Avec la peur que l’intéressé commette un acte désespéré… Qu’il se pende ou qu’il nous accueille avec un fusil. » On ne sait jamais ce qu’il y a derrière la porte. Et la surprise peut être à la limite du supportable. « Comme ce jeune blondinet, propre sur lui, qui avait conservé quelque 900 kg d’excréments dans sa chambre. », explique- t-il dans un haut-le-coeur.
De plus en plus, l’huissier procède à des constats. Le voilà donc obligé de se déplacer à la réception de matériel sur un chantier pour vérifier qu’il fonctionne, établir que des marchandises ne sont pas des produits de la contrefaçon. « Je ne dis pas toujours ce que les gens veulent entendre », convient Maître H. Il fait fi des a priori : « Je n’ai pas honte de ce que je fais. Parce que j’essaie de le faire bien. »

Antonin Galleau

Lou ! journal infime : bonbon surprise

Un gros bonbon sucré, visuellement audacieux, attachant et pas du tout réservé aux enfants.

Lou ! journal infime
Lou ! journal infime, de Julien Neel.

Adapter une bande dessinée à l’écran, beaucoup ont essayé et se sont emmêlés les pinceaux. Dans le cas de Lou ! journal infime, il paraissait difficile de retranscrire l’uni-vers acidulé et ses personnages si caractéristiques sur grand écran. Pourtant, Julien Neel, son auteur, a transformé cet exercice périlleux en réussite. Le dessinateur a tout simplement décidé d’adapter lui-même sa BD.
Et autant dire que les éventuels a priori de départ (film pour enfantsados, synopsis déjà vu, estampillé « girly ») disparaissent sitôt le premier quart d’heure écoulé. Sans connaître la BD, le spectateur se retrouve face au quotidien presque banal de Lou : une jeune ado créative, la tête dans les nuages, obsédée par Tristan, le beau gosse à la tignasse-choucroute façon BB Brunes. Elle vit seule avec sa mère, Emma, éternelle maman-enfant branchée sur sa console.

Et derrière des thèmes simples (l’adolescence, ses petits tracas, les amourettes, le chômage, la monoparentalité), le réalisateur déploie alors un univers hallucinant, excentrique, loufoque à la Boris Vian. L’Écume des jours de Gondry n’est d’ailleurs pas loin. Le travail sur les costumes, entre rétro et futurisme, et les accessoires, d’une ingéniosité stupéfiante, est phénoménal. Les décors sont fouillés, bourrés de détails. Julien Neel expérimente. Il ose. Il trempe son audace dans une photographie vintage et flashy. Tout y est coloré, éblouissant, techniquement irréprochable.
Parfois, il s’affranchit des limites en partant dans un délire improbable façon animation japonaise, mix entre le club Dorothée et la science-fiction !

Dans cet univers extravagant, Lola Lasseron, alias Lou, balade ses yeux bleus et son air timide et maladroit. Terriblement attachante, authentique, la jeune actrice est une révélation et prouve qu’elle maîtrise un large panel d’émotions. Mention spéciale aussi à Ludivine Sagnier, méconnaissable en maman fofolle, et l’inattendu Kyan Khojandi (connu pour sa série Bref) en musicien hippie empoté et gaffeur. Dommage que certains autres rôles ne soient pas assez exploités. La galerie des personnages secondaires est exquise, mais inégale : de l’excellence à la faiblesse de certains débutants, rendant alors le rythme inconstant.
Alors certes, Lou ! journal infime peut décontenancer avec ses quelques clins d’oeil à la BD. Mais le charme du film finit par gommer cet aspect mineur. Mieux, la justesse et la joliesse des textes soulignent le travail de Julien Neel. Et de ce premier long-métrage, il s’échappe finalement une douce poésie. Étonnant et attachant.
Aurélien Germain

NOTE : ***

Durée : 1 h 44. Comédie de Julien Neel (France). Avec Ludivine Sagnier, Lola Lasseron, Kyan Khojandi, Nathalie Baye…

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=HmfQQe13F9Y[/youtube]

Loi famille : la grogne des associations

Monique Fontaine est présidente de l’Union départementale des associations familiales d’Indre-et-Loire (UDAF). Elle réagit à l’annonce du projet de loi de financement de la Sécurité sociale présenté fin septembre par Marisol Touraine.

Loi famille
La prime de naissance sera réduite pour le deuxième enfant.


Dans ce projet, la prime de naissance serait réduite pour le deuxième enfant, que pensez- vous de cette mesure ?

Marisol Touraine a déclaré que les parents pourront réutiliser le matériel utilisé par le premier enfant. Ce n’est pas complètement absurde pour des personnes de notre âge de penser comme cela. Mais les parents d’aujourd’hui n’ont pas la même vision. Lors d’une réunion de l’association Famille du Cheminot, nous avons demandé à de jeunes papas de nous parler justement de leur deuxième enfant. Tous ont répondu que racheter un landau, un siège auto ou de nouveaux vêtements démontrait son implication vis-à-vis ce nouveau enfant. Une façon de montrer qu’il est assumé. Ce que Marisol Touraine propose relève d’une vision de l’ancienne génération.

Vous pensez que ce projet de loi, dans son ensemble, pourrait impacter la natalité en France ?
Oui, la France faisait exception depuis des années en Europe. Avec ce genre de mesure, la natalité va logiquement baisser. Un pays qui vieillit, ce n’est jamais bon.

Qu’est-ce qui vous gêne dans ce projet de loi ?
C’est le fait d’opposer les familles qui ont plus de moyens avec celles qui en ont moins. Ce qui m’intéresse plus, c’est d’essayer de comprendre que les modèles de la famille sont aujourd’hui de plus en plus complexes. Et ce projet de loi ne prend pas du tout cette évolution de la société en compte. J’aimerais que ce type de projet de loi concerne avant tout l’enfant. Ce qui n’est pas du tout le cas ici.

La Manif pour tous a vivement critiqué ce projet de loi. Récupération ?
C’est une anomalie. Ils ratissent larges. Après le mariage homo, la GPA, la PMA, ils s’emparent d’un nouveau thème. Ce n’est pas la place de la Manif pour tous.

Chroniques culture #36

Au menu, cette semaine, du rock’n’ roll avec le nouveau Slash, mais aussi une BD délire Glory Owl et un DVD d’X-Men.

LE DVD
X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST
La dernière fournée X-Men débarque dans une édition limitée, avec boîtier métal comprenant le film en différents formats (3D active, 2D, UltraViolet…), mais radin côté bonus. Dommage, car ce Days of future past est un blockbuster d’envergure. Signé Bryan Singer, il envoie Wolverine dans le passé, pour changer le cours de l’Histoire. De la castagne aux stades qui volent dans les airs, un vrai bijou esthétique (l’ambiance vintage des 70’s par exemple), sombre et spectaculaire. A. G.

CHRONIQUE CDLE CD
SLASH – WORLD ON FIRE
Oh yeah, Slash, l’hyperactif au chapeau noir, ex-guitariste des Guns‘n’Roses, revient aux affaires ! Le pilier du rock‘n’roll offre avec cette offrande un concentré de groove, où riffs décapants et surpuissants (miam, ce Stone Blind !) et soli ravageurs se succèdent. Une fois de plus, Myles Kennedy qui l’accompagne au chant abat un travail phénoménal. Des arguments qui rattraperont le côté un poil répétitif de ce (trop ?) long album. Copieux, mais généreux. A. G.

LA BD
GLORY OWL
« On peut rire de tout mais pas avec n’importe qui », disait Desproges. C’est aussi ce qu’a dû se dire le trio Mandrill Johnson, Gad et Bathroom Quest. Publié dans un petit format par les éditions Même Pas Mal, leur strips en trois cases massacrent à tout va les travers de notre société et ne font pas dans la dentelle. Caustique, féroce, pire qu’un jeu de massacre, avec l’esprit d’Hara Kiri ! Les âmes sensibles s’abstiendront, les autres vont hurler de rire ! Hervé Bourit

LE JEU VIDÉO
DISNEY INFINITY 2.0 : MARVEL
Mélange de jeu vidéo et de figurines bien réelles, Disney Infinity revient sur consoles avec un jeu d’aventure et de plate-forme aux couleurs de Marvel. Vous avez gardé une âme d’enfant ? Votre petit frère a toujours rêvé de se glisser dans le costume de Spider-Man, Captain America ou Thor ? Alors, laissez-vous séduire par la nouvelle cash machine de Disney qui s’annonce comme la star des cours de récré.
+ 7 ans, PS3, PS4, Wii U, Xbox 360, Xbox One, 70 €.
L.Soon

 

 

Kids. Montessori maison

Cécile Lawniczak a ouvert une école Montessori à Tours. Elle propose d’adapter cette pédagogie chez soi.

montessori
La pédagogie Montessori n’est pas réservée à l’école. Elle peut être appliquée à la maison, selon les mêmes principes. Cette pédagogie propose de mettre à la disposition des enfants, du matériel, comme une aide au développement de son intelligence et à l’apprentissage de la vie. Montessori, c’est avant tout un état d’esprit, une attitude bienveillante.
Il s’agit de respecter le rythme et le caractère de l’enfant, de lui faire confiance et de lui laisser le choix. « Il faut organiser chez soi un cadre favorable et sécurisé où votre petit, tout en étant accompagné, sera libre de ses mouvements. En clair, il pourra tenter tout seul ses propres expériences ! Pour développer son autonomie, on pourra lui mettre les objets du quotidien à sa portée, comme sa brosse à dents par exemple, explique Cécile Lawniczak. Pour accéder au robinet, on lui achètera un petit tabouret antidérapant. Pour lui apprendre à se coiffer, on posera sur sa table de chevet, un miroir avec sa brosse et des chouchous. Bien sûr, il faudra accepter au début que la queue de cheval de votre fille soit de travers. Ce qui est important, c’est de l’encourager. »
Chaque pièce de la maison peut devenir un lieu d’apprentissage. « Si vous préparez un gâteau, il faut le faire vraiment ensemble de A à Z, cela va jusqu’à la vaisselle à deux. Cela donne l’impression de plus d’investissement au départ, mais c’est payant pour nous, comme pour eux », conclut la directrice de la Maison des Enfants.

Anne-Cécile Cadio

La Maison des Enfants à Tours organise des formations à la méthode Montessori pour les parents. Renseignements sur lamaisondesenfants.eklablog.fr

Sunny Diner : l'American dream

On a pris notre Chevrolet, regardé Pulp Fiction et on a filé au Sunny Dinner, à Tours. Ambiance !

Sunny Diner
Les fans de Pulp Fiction peuvent manger sur le capot de la Chevrolet.
(Photo tmv)

Audrey Hepburn, Marilyn Monroe, Elvis… les figures emblématique des sixties vous regardent manger à pleines dents votre burger dégoulinant de sauce barbecue. Accrochés aux murs, les portraits de stars et les pubs vintage côtoient les meubles repeints en bleu clair et en rose. Ambiance pop, le Sunny diner joue sur l’imagerie des années 1960 version restoroute américain. Sorte de rêve éveillé d’une nostalgie hollywoodienne un peu kitsch mais réjouissante.

À l’intérieur, on pense forcément à cette scène mythique de Pulp Fiction où John Travolta et Uma Thurman sirotent un milkshake, attablés sur le capot d’une fausse Chevrolet, prêts à monter sur la piste. Bon élève, le Sunny diner reprend tous les codes d’une reconstitution historique, juste ce qu’il faut de fantaisiste et d’exagéré. Sur les tables, des toiles cirées à pois rouges. Le restaurant pousse le concept jusqu’à la carte des menus : le graphisme fait ressurgir de manière fugace le souvenir d’images à l’American Graffiti, de serveuses en roller, de chemises vichy, de drive in éclairés au néon, bruit de grosses cylindrées dans la nuit. Ça fonctionne.

Côté service, rien à redire, souriant, les plats arrivent dans les temps. S’il y a assez de soleil, la terrasse est agréable. La rue de la Rôtisserie, piétonne, permet de manger au calme. Concernant les choix, le Sunny diner mise sur le fait maison. Heureusement, tout ne se résume pas au décor. Le nombre réduit de plats cuisinés rassure quant à la qualité. Salade Caesar, Burger, milkshake, onion rings… Si vous cherchez des tartines de saintemaure, passez votre chemin. Ici, les plats sont exclusivement imaginés sur les modèles des fast food américains à l’ancienne. Concept tenu, accueil agréable, cuisine bien pensée… Vous attendez quoi ?

AU MENU
Image2LA SPÉCIALITÉ Impossible de passer à côté du burger. Là, c’est un Cheesy avec, comme son nom l’indique, pas mal de fromage (de la fourme d’Ambert notamment). La viande de boeuf est de très bonne qualité, le pain sort de chez le boulanger. Quant aux frites maison, elles croquent bien sous la dent. Impeccable.

L’ADDITION Le menu du midi comprend un burger et une boisson. Pour 1 € de plus, on a eu droit à un café gourmand. Vu la qualité des produits, les prix sont relativement bas.

EN PRATIQUE Le Sunny diner se trouve au 19 rue de la Rôtisserie. Pour réserver : 02 47 32 97 95. Ils ont également une page Facebook où vous pouvez laisser votre avis sur leur concept.

Interview : cet hyperactif d'Arnaud Ducret

Avant sa venue à l’Escale, on a posé quelques questions à l’humoriste trublion hyperactif. Rien que ça !

Arnaud Ducret (Photos Pascalito)
Arnaud Ducret (Photos Pascalito)


Question bête pour commencer : pourquoi « j’me rends » comme titre de spectacle ?

Oh, pour que les journalistes aient une question à poser ! (rires) Non, c’était pour dire « j’me rends dans votre ville » et « je me donne à vous ». C’est un spectacle dynamique, avec beaucoup de personnages.

Justement, vous passez du prof de karaté, à l’allumeuse, en passant par l’alcoolo. Il faut être un peu schizophrène pour faire ça, non ?
(Rires) Schizo, non, mais j’aime faire des situations avec mon visage, que les gens puissent imaginer un décor. Je suis hyperactif, ça c’est sûr. Comme quand j’étais gosse ! Mais les gens aiment ça. C’est un combat de boxe, ce spectacle : je leur mets des coups pendant 1 h 30.

J’ai lu qu’une femme avait accouché pendant le spectacle. C’est une blague ?
Non ! Son mari l’avait invitée au spectacle et elle a tellement ri que, quand elle est sortie, elle a perdu les eaux dans les toilettes du théâtre. Elle est d’ailleurs venue récemment à Avignon me montrer son fils…

Qu’elle a appelé Arnaud ?
Non, même pas ! (rires)

Vous faites un prof de karaté dans le show, mais avez aussi joué un prof de sport dans le film Les Profs. Vous arrivez très bien les caricaturer…
Ouais ! J’ai beaucoup fréquenté les salles de sport. Et ça me fait tellement marrer les gens qui marchent jambes écartées, avec des dorsaux sur les bras… Mais j’aime le sport, j’aime le combat, c’est la base du comédien.

Vous êtes vraiment hyperactif… Ça mange quoi au petit déjeuner, un Arnaud Ducret ?
(Rires) Je ne sais pas, vous savez, Jamel aussi est un hyperactif. Moi, ça m’a beaucoup servi. Gamin, j’étais comme un labrador à qui on lance un caillou. J’ai beaucoup d’énergie et ça, c’est positif. Je mange beaucoup de protéines…

Vous touchez à tout : danse, humour, chant… À quoi faut-il s’attendre pour le spectacle ?  
À tout ça, justement. Je fais aussi du mime, du beatbox, de l’humour, je chante… Tout est mélangé. On paye pour me voir, donc je dois tout donner. J’essaie de faire plaisir.

Ça se voit sur les réseaux sociaux où vous êtes très présent…
Oui, j’essaye au maximum d’être proche de mon public. Je l’aime et le respecte. Je suis toujours ému de voir une file d’attente pour me voir sur scène. C’est ce que j’ai toujours voulu faire. Déjà enfant, je disais à ma mère, au ciné, « un jour, il y aura mon nom ».

Il y a quelques années, vous avez été évincé de Caméra Café 2. Maintenant, avec toute votre réussite, c’est une revanche ?
Revanche, non. Mais M6 a viré Caméra Café beaucoup trop rapidement. Elle n’a laissé aucune chance au programme. J’ai été déçu, 400 épisodes flingués en trois semaines… Mais bon, j’ai pu rencontrer Bruno Solo et désormais, Parents mode d’emploi cartonne.

Justement, vous n’aviez pas trop peur de  vous relancer dans une aventure télé avec Parents, mode d’emploi ?  
Un peu, mais c’est un programme court, c’est différent. Tout l’écrin de cette petite série me donnait envie, ça a sa propre identité. Je suis très fier de ce programme et c’est parti pour durer, vu le succès.

CULT1_BV_SPECTACLEParaît-il que les humoristes sont ennuyeux dans la vraie vie…
Euh, je ne sais pas ! Moi, je suis pareil sur scène et dans la vraie vie. J’aime faire rire et je suis positif. Je n’aime pas les conflits ; la vie est belle !

Au fait, comment a-t-on pensé à vous pour le doublage dans La Grande aventure Lego ?
Grâce à mon talent ! (rires) Non… Je suis fier de ce film, vraiment content. On a pensé à moi, car on m’avait vu au cinéma, à la télé, mais aussi dans l’émission Vendredi, tout est permis (avec Arthur, NDLR). J’aime beaucoup le doublage, j’espère que je serai dans la suite…

Allez, pour finir, instant promo : vous avez le droit de donner envie de venir à votre spectacle !
Je ne revendique pas d’actu, ni de politique dans mon spectacle. C’est comme le film du dimanche soir. On est là pour se marrer, tout simplement. Je vous emmène pendant 1 h 30 dans des histoires farfelues. Vous sortez avec la banane, revigorés.

Propos recueillis par Aurélien Germain

>>LE SPECTACLE
Mercredi 8 octobre, à 20 h 30, à l’Escale de Saint-Cyr-sur-Loire, « J’me rends », d’Arnaud Ducret.
Tarifs : de 24 à 27 €.
>>BONUS
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=6Dx9en6L05I[/youtube]

Horoscope du 1er au 7 octobre 2014

Notre astrologue était en garde-à-vue quand il a demandé aux astres ce qu’ils pensaient de vous cette semaine.

HOROSCOPE
BÉLIER
Amour
Ne changez rien, les cornes vous vont si bien.
Gloire
Dallaaaas, ton univers impitoyaaaable.
Beauté
À force de foncer tête baissée, vous avez la frange toute plate. C’est malin, bravo !
TAUREAU
Amour
Corones.
Gloire
Parfois, il faut savoir se prendre par les cornes.
Beauté
Avant de vous jeter par la fenêtre, pensez à l’ouvrir (la fenêtre, hein).
GÉMEAUX
Amour
J’aime, j’aime, j’aime. Gémeaux.
Gloire
Vous souffrez d’un dédoublement de personnalité et votre double croit qu’il est Conchita Wurst. Du coup, il vous a recruté(e) pour préparer son prochain spectacle au Crazy Horse.
Beauté
Oui, vous avez deux yeux. Oui, c’est mieux de maquiller les deux, oui…
CANCER
Amour
Vous en pincerez pour elle. Ou lui. Ou eux. Enfin vous faites ce que vous voulez.
Gloire
Dépisté à temps, il n’est pas méchant.
Beauté
Vous aussi, vous avez l’emballage neutre. Vous ne pétez pas le feu en ce moment.
LION
Amour
À un moment, il faudra bouger vos fesses parce que bobonne elle, elle va se lasser à la fin.
Gloire
Le yuka favorise le transit et diminue les boules de poils. Pensez-y.
Beauté
Cet après-shampooing vous fait une chevelure bottante (oui, oui, bottante).
VIERGE
Amour
Si vous rencontrez un dauphin qui s’appelle Charles, laissez tomber.
Gloire
La sainteté vous mènera au sommet.
Beauté
Essayez l’or Léan, ça marche du feu de Dieu !
BALANCE
Amour
Vous hésitez entre votre voisin de palier et le boucher. Franchement, nous, on voit pas pourquoi.
Gloire
L’argent par les fenêtre, ce n’est pas une bonne idée. Sinon bon anniversaire ! Peu importe votre jour de naissance, on vous le dit maintenant, comme ça c’est fait.
Beauté
Pamela Anderson est votre modèle. Si, si, même avec les bouées.
SCORPION
Amour
Un combat mortel vous attend.
Gloire
Laissez faire la fatalité.
Beauté
Essayez la léchitine de soja. En cataplasme. C’est bon pour ce que vous avez.
SAGITTAIRE
Amour
Rayez.
Gloire
La mention.
Beauté
Inutile.
CAPRICORNE
Amour
Vous, on vous aime bien cette semaine.
Gloire
Si, si c’est vrai.
Beauté
Promis.
VERSEAU
Amour
Qui trop embrasse mal étreint (et bim dans tes dents !).
Gloire
La citation, c’est l’art des gens qui n’ont rien à dire. Alors surtout arrêtez. Sérieusement. Même sur Facebook.
Beauté
Recto, retournez-vous.
POISSON
Amour
La maman des poissons, elle est bien gentille. Et moi je l’aime bien avec du citron.
Gloire
Si l’envie de travailler te prend, assieds-toi vite par terre et attends qu’elle te passe.
Beauté
Le total look écailles, on oublie.

Tu veux ou tu veux pas ? Duo de choc

Les sex symboles peuvent-ils se moquer d’eux-mêmes ? Réunis à l’écran, Bruel et Marceau répondent à leur manière.

CINE_PAP_TUVEUX
En le voyant à l’écran, on a du mal à reconnaître l’ancien chanteur à succès : Patrick Bruel a vieilli, il s’est épaissi, montre un début de double menton et quelques poils gris. On s’en fiche, il revient en grande forme et son rôle dans Tu veux ou tu veux pas ? nous rappelle qu’il est au moins aussi bon devant une caméra que sur scène.
Pourtant, la réalisatrice Tonie Marshall partait assez mal avec cette histoire d’ancien sexaddict devenu conseiller conjugal (Lambert, joué par Patrick Bruel) qui tombe sur Judith, une assistante nymphomane (incarnée par Sophie Marceau). Pour séduire Lambert, Judith sort le grand jeu : les moues, les clins d’oeil suggestifs, les pulls déboutonnés. Lambert, les nerfs en compote, se raccroche à ses réunions avec les sex addict anonymes. Comment résister aux avances d’une bombasse déchaînée ?

Il y en a eu tellement, ces dernières années, de comédies françaises un peu poussives, fabriquées à la va-vite avec des acteurs en vogue collés en haut de l’affiche pour appâter le spectateur qu’on craignait une nouvelle débâcle. C’est mal connaître le talent des deux sex-symboles : la petite fiancée des Français et le beau gosse qui faisait hurler les midinettes semblent faits l’un pour l’autre. Étonnant, d’ailleurs, qu’aucun réalisateur ne les ait réunis avant. Le scénario joue sur une histoire de sexe, mais les acteurs, eux, sont clairement dans l’auto-dérision. Sophie Marceau joue à merveille les femmes fatales un peu allumées. Elle accumule les clichés de la femme ultra-sexy, en jouant, pour une fois, de son physique.
Côté mâle, Bruel est l’homme de la situation. Il surjouait un peu dans Le Prénom. Cette fois, il colle tellement bien au personnage d’ex- Dom Juan repenti qu’on y croit réellement. Sophie Marceau a souligné l ’aide apportée par la costumière du film et on la comprend dès les premières scènes. Judith est moulée dans des twin-sets et des jupes crayons, mais pas de cuir ou de résille. Ses tenues aux couleurs acidulées égaient le film et donnent à son personnage un air femme-enfant. La bande annonce et sa chanson un peu rétro confirment cette légèreté.

Malgré un sujet prêtant à l’humour gras, Tonie Marshall évite la vulgarité. Elle réussit un joli mix de comédie de boulevard et comédie romantique à l’américaine, grandement aidée par ses acteurs. On est un peu déçus quand la lumière se rallume. On serait bien restés encore quelques instants en compagnie de ce couple pétillant. La plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a, dit l’adage, mais dans le cas de Sophie Marceau, c’est déjà beaucoup.

Élisabeth Segard
NOTE : **
Durée : 1 h 28. Comédie de Tonie Marshall (France). Avec Sophie Marceau, Patrick Bruel, André Wilms, Sylvie Vartan…
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

D’une Expo l’Autre… puis au Temps Machine

Chaque semaine, Doc Pilot nous emmène avec lui dans ses pérégrinations culturelles à Tours.

weekend affair
…Médiathèque de la Riche… Les artistes de l’ Artothèque se confrontent au sommet sur le thème « Mythologies Contemporaines », l’occasion de repousser les limites de leur style, d’innover, de provoquer : la palme à Jean-Claude Lardrot pour ses Beatles féminisés et ses femens en poupées, à Chantal Colombier pour ce diptyque en appel au culte des héros de papier et de S.F, à Béatrice Suspène pour son Minotaure de carton en sentinelle face à l’entrée de l’exposition, la belle photo de Jacques Moury Beauchamp en grand volume sur le mur extérieur de la Médiathèque, un clin d’œil au « pacte avec le diable » du père du blues Robert Johnson, la pleine lune, la croisée de deux chemin, le bleu profond…
A La Boite Noire, Fred le Chapelier joue par l’encre et la ligne claire à donner vie à des personnages à l’humanité sublimée dans l’iconoclastique expression du quotidien ; j’aime ce « Des étoiles dans les yeux » pour cette frange en douce prison des yeux… Il s’y trouve aussi un travail commun avec Beatrice Myself… A la Galerie Olivier Rousseau rue de la Scellerie, Sandrine Paumelle offre des paysages retravaillés sous une palette post-réaliste, des plans et des circonstances où le 19e se plonge dans le 21e. Face au concept on touche à la nostalgie maladive de paysages oubliés dans une enfance sublimée ; l’arrêt sur image provoque notre arrêt dans la vie, la méditation engendrée se révélant chaleur et médecine…
En Arcades Institute l’expo commune d’artistes vietnamiens frôle la caverne d’Ali Baba, l’arrière boutique d’un brocanteur des Puces, les œuvres à profusion et de tous styles proposés, une démarche privée et didactique dont s’extrait à mon appréciation les peintures de Truong Dinh Hao, un art brut rural et rugueux, une signature sans pareil pour parler d’un temps révolu… Au Château de Tours les peintures de Fatema Binet Ouakka occupent un étage pour une expo inégale, le meilleur coudoyant le moyen voire le gênant avec des œuvres avec lumières intégrées. Néanmoins Tombe inconnue et Les survivants forcent à l’interrogation sur les émotions ayant conduit à de tels sujets…
Bonne nouvelle dans le quartier Bretonneau/Grand Marché avec la création de l’identification « Le Quartier des Arts » ; des artistes il s’en trouve à toutes les portes, une pépinière de talents ; le touriste a besoin d’être pris par la main pour oser s’éloigner de Plumereau : en voici l’occasion… Chapelle Sainte Anne, Primum Movens, une expo collective de 19 artistes de rouge et de verre mêlés, le rouge pour la danseuse de Tango, son histoire en quelques minutes filmées, sa force dans le geste, le son, la narration dans les regards et les circonstances.. le rouge pour cet automnale effeuillage à l’accumulation envahissante du plancher de verre de l’endroit ; le verre disais-je, au sous – sol pilé par le rêve de Catherine Martin, une chapelle revisitée en terre inconnue spatiale et dangereuse, une inhospitalité tentatrice par les brillances attiré pour y perdre une main, un pied, la raison peut être… au spectacle de Benoit Pradier incarnant le Beau Bizarre et l’étrange dans la noirceur d’un tunnel sans fin…
Le Ride of me de PJ Harvey à fond dans l’habitacle, foncer vers le Temps Machine pour ne pas rater le début du concert de Rod Anton and The Ligerians, concert de sortie du nouveau disque ( hé oui on fait encore des disques) devant un public nombreux et conquis ; de bonnes vibrations, de la convivialité, un bon sens d’en la fusion des styles et une relecture des racines propre à séduire toute les générations… Il m’y manque pourtant ce grain de folie pour m’embarquer dans l’oubli de l’instant … Le sang a coulé, la tête est tombée ; mon compte facebook suite à une prise de position sur le sujet devient la tribune de la leçon donnée : la sérénité n’est plus de mise… Face au drame je plonge dans le hard rock des seventies, ma médecine : Black Sabbath, ACDC, Deep purple, Led Zeppelin… et la lecture du nouveau Parallèles : rencontre de Laurent Geneix avec l’adjointe à la culture Christine Beuzelin ( au contraire d’avec la précédente couleur, il semblerait que l’on joue cartes sur table même si ça fait mal : un paradoxe politique appliqué à la culture locale)... un portrait de Sylvie Attuci l’artiste-scientifique omniprésente en cet automne, une couverture clin d’œil aux « sans dents » avec un dentier en star de l’image…
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=OGoQ9VTaL6o[/youtube]
Retour au Temps Machine pour une soirée dites « électro pop » très dans le style avec Weekend Affair, duo de comiques troupiers des années 10 au style 80’s relifté dans son époque, nostalgique et à la limite de la caricature mais sans l’aspect putassier d’aucuns en tentative du genre : on se marre, un peu, on aimerait leur donner plus pour les voir nous renvoyer à leur tour une émotion hors de leur doux cynisme. Leur titre « boxing » agrémenté d’un jeu de scène désopilant est à tomber… Judas Warsky, l’ex Turzi, travaille lui aussi dans le néo 80’s mais dans la strate romantico-dramatique du sujet ; c’est bien emballé mais c’est pas ma came, affaire de goût et de style ; je reconnais la force de son titre « Bruxelles, capitale de l’Europe » et deux trois passages instrumentaux intenses et captivants… De l’intense nous l’aurons avec NLF3, les ex-Prohibition balançant un concept très « rock in opposition » d’entrée en filiation directe avec This Heat, Henrycow voire Magma, une prog’ répétitive technique et obsédante support à des lignes mélodiques capables de toucher le cœur et l’âme. Ces musiciens aguerris relisent leurs instruments d’une manière unique, réinventent l’académisme et le jeu pour user d’une palette inédite alcoolisée d’énergie régénératrice : il y a du mouvement perpétuel dans cette affaire, une parfaite utilisation des forces pour tenir sur le fil sans ne jamais tomber.

Chroniques culture #35

Passer du groupe de folie Royal Blood aux zombies de Walking Dead, avec une dose de BD et de Sims 4… Les chroniques culture de tmv, c’est parti !

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LE CD

ROYAL BLOOD
C’est la nouvelle bombe rock anglaise. À les écouter, difficile de rendre compte qu’ils sont deux à former Royal Blood. Son bien lourd, lignes de basses cradingues, batterie atomique ce groupe de Brighton est taillé pour le succès. Si certaines mélodies sont parfois trop calibrées pour le format radio, leur énergie possède cette urgence de toute bonne formation rock. Proche des Arctic Monkeys, Royal Blood voyage entre hard rock à l’ancienne et rock british pur jus. Tubesque. B.R.
[youtube width= »250″ height= »250″]http://www.youtube.com/watch?v=-_3mNCaJgNM[[/youtube]

LE DVD
THE WALKING DEAD – SAISON 4
Quoi de mieux, avant la reprise de la série zombiesque le 12 octobre, de se refaire la saison 4 ? Le coffret tout beau, tout chaud (et purulent) est sorti de terre, avec 700 minutes au compteur. Si quelques épisodes manquent de pêche, le reste dégouline de surprises, stress et rebondissements. On retient aussi la présence de making of et d’entretiens avec les acteurs en guise de bonus. Ou la version collector avec un buste de zombie, si vous avez 109 €… Sortie le 30 septembre. A. G.

LE JEU
LES SIMS 4
Créée en 1999 par Will Wright, la plus célèbre des simulations de vie est de retour sur PC (et uniquement PC malheureusement). Attendue comme le messie, cette version 4 des Sims a des atouts pour séduire, à commencer par des graphismes plus sympas et des outils de construction modernisés. Revers de la médaille, le jeu accumule les défauts. Comme la petite taille du terrain de jeu ou des temps de chargement à rallonge. Maxis, + 12 ans, PC, 50 €.
L. Soon

LA BD
GHETTO BROTHERS
Le trait charbonneux de Claudia Ahlering déroule l’histoire des bandes du Bronx et des célèbres Ghetto Brothers. Entre violence et pauvreté, drogue et chômage, et émergence des mouvements contestataires, cette belle fresque est aussi une ode à la paix, un hommage à toute la communauté portoricaine de New York. C’est aussi une belle radiographie de la culture hip-hop avec la naissance de la Zulu Nation, DJ Kool Herc et l’immense Africa Bambaataa.
Hervé Bourit

 

Une minute sur le web #27

Du trottoir pour smartphones à l’artiste de la semaine, on vous parle de ce qui a buzzé cette semaine.

BUZZ_PHOTO
Insa, c’est un graffeur assez connu dans le milieu. Son truc ? C’est de faire des graff’ animés en gif mais à partir de peintures réelles. Plus d’infos sur insaland.com

LE CHIFFRE
2,5
C’est, en milliards, le montant du rachat du jeu en ligne Minecraft par Microsoft. Cette acquisition a ému une partie des joueurs qui défendaient avec vigueur l’indépendance de ce jeu, un des plus populaires du web, avec 54 millions d’exemplaires vendus.
BUZZ_MINECRAFT

CONCOURS PHOTO
WIKI
Wikipedia lance, de nouveau, Wiki loves monuments. D’après l’encyclopédie en ligne, c’est le plus grand concours photo au monde. En deux semaines, plus de 90 000 clichés de monuments ont été proposés dans des dizaines de pays différents. Vous aussi, participez sur wikilovesmonuments.fr

LE TUMBLR
STARS DE LA PEINTURE
Ça fait quoi quand vos stars se retrouvent dans un tableau ancien ? Allez jeter un coup d’oeil au tumblr de la graphiste Bénédicte Lacroix. Elle s’amuse comme une folle à les photoshoper dans des toiles de maîtres. >> bainay.tumblr.com

INSOLITE
SMARTWALK
C’est une première dans le monde. Dans la ville de Chongqing, un trottoir est réservé à ceux qui utilisent leur mobile. Cette initiative fait écho à celle lancée, pendant quelques jours, par la revue National Geographic à Washington (USA) pour voir si ça changeait quelque chose de séparer un trottoir en deux.
BUZZ_CHINE

LE DOCU
BIOPIC
C’est rare les productions purement financées par le web et accessibles gratuitement. Internet’s own boy retrace la vie d’Aaron Swartz, un jeune américain, génie du web décédé l’année dernière. Ce documentaire, en anglais, met en perspective la vie de ce jeune prodige et la liberté sur internet. Pour le voir en VO : archive.org

LE JEU
MON OEIL
Terrance, c’est un oeil qui se balade sans vraiment de but apparent dans un monde un peu étrange fait de pyramides et d’électronique. La BO est assez foldingue et le principe du jeu simplissime : avancer coûte que coûte. Pas d’ennemis mais des pièges. Bizarrement addictif… Terrance, the flying eyeball sur kogregate.com
BUZZ_JEU

Art contemporain : portrait de Jean-Baptiste Caron

L’Eternal gallery invite, jusqu’au 9 novembre, les oeuvres de ce jeune artiste contemporain. Rencontre.

CULTURE_PAP_OUV
Grande silhouette longiligne, Jean-Baptiste Caron manipule avec précaution des poids normalement utilisés pour la pêche. Il les place à l’extrémité d’un fil ensuite relié à un ventilateur. Au bout de quelques minutes, l’artiste se lève, appuie sur un bouton, la soufflerie se met en marche. Le système de fils jaunes reliés entre eux entraîne les deux fenêtres de la pièce. Une brise s’engouffre.
« C’est la Fabrique des courants d’air, répond laconiquement Jean-Baptiste Caron. C’est la première fois que j’utilise de vraies fenêtres. J’ai déjà réalisé cette installation, mais en intérieur. »

L’Eternal Gallery l’accueille dans un des octrois, rive droite, afin qu’il installe ses oeuvres. Né en 1983, Jean-Baptiste Caron fait encore partie des jeunes artistes en devenir. Si ses oeuvres sont régulièrement présentées dans la galerie parisienne 22,48 m2 ou avec d’autres plasticiens, c’est la première fois qu’un lieu lui propose une exposition personnelle.
Une fois qu’il est sûr que son système de ventilateurs fonctionne, Jean-Baptiste Caron descend les marches. Il se place devant la grande estrade grise où sont posés ses autres travaux. « C’est encore en cours de montage, mais j’ai ramené plusieurs oeuvres. » Au centre, une grande sphère de béton. « Si vous vous approchez, vous pouvez remarquer qu’il y a une peluche noire qui lévite. Elle provient de mon nombril. » Jean-Baptiste Caron approche sa main de l’amas de poussière mais sa main passe à travers. Prestidigitation ? Le grand bonhomme économise ses mots. Il préfère laisser parler la magie de ses oeuvres.

Entre poésie du minuscule et rêveries imaginaires, ses sculptures versent dans un minimalisme réjouissant. Loin du spectaculaire, elles offrent malgré tout une part d’illusion. Chacune cache un mécanisme en fait complexe. Sous leur apparente sobriété, ses sculptures sont la somme d’heures de travail, de recherches, faites de hasard et d’accidents. « Je m’attache souvent à des détails, raconte Jean-Baptiste Caron, les yeux fixes, pénétrants. J’aime observer la poussière dans une pièce, voir des particules sur un radiateur. » Il s’interrompt. Un cliquetis provenant des ventilateurs au premier étage se fait entendre. Silence.
Benoît Renaudin

>>EN BREF
LA FORME DÉFAITE
C’est le titre choisi par Jean-Baptiste Caron et Eternal Gallery pour coller à l’esprit des oeuvres présentées. Ce lieu d’exposition est ouvert le samedi et le dimanche de 15 h à 18 h. En semaine, vous pouvez prendre rendez- vous pour venir visiter l’expo. Eternal Gallery, place Choiseul. Plus d’infos sur eternalnetwork.fr ou au 09 73 63 17 05.

UNE OEUVRE
S’il fallait choisir une seule oeuvre de Jean-Baptiste Caron, ce serait Alea jacta est (le sort en est jeté en bon latin). L’artiste a pris un pavé parisien et l’a moulé pour le reproduire en grès. Mais à chaque fois, le moule réduit la forme originale, les détails s’accentuent. Pendant plusieurs mois, il a reproduit onze fois ce pavé qui rapetissait à chaque cuisson. À la fin, la dernière sculpture est aussi grande qu’un dé à jouer. Hasard ?

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INSPIRATION
Jean-Baptiste Caron est fasciné par le travail du plasticien Philippe Ramette. Suspendu dans les airs, assis sur une chaise dans le vide, en train de traverser un miroir, cet artiste se met en scène dans des positions impossibles. Il ne retouche jamais ses clichés.

Horoscope, du 24 au 30 septembre

Oh oui, les astres sont alignés, les planètes, ou les étoiles, on ne sait plus trop. Notre astrologue était relativement de bonne humeur, ouf.

BÉLIER
Amour
Vous vous mariâtes et eûtes beaucoup d’enfants.
Gloire
Dans les génériques de Disney.
Beauté
Beaucoup d’enfants, on a dit. Hum. Oui. Non.
TAUREAU
Amour
En avant toute !
Gloire
Évitez les corridas.
Beauté
Utilisez une brosse en poils de sanglier.
GÉMEAUX
Amour
À deux, c’est mieux. Bonne chasse.
Gloire
On ne peut pas courir deux lièvres à la fois. Vous cherchez déjà l’amour, n’en demandez pas trop.
Beauté
Vous exagérez. Mais pensez à vous faire des couettes (parce que deux, c’est mieux).
CANCER
Amour
Ce sera la semaine de votre vie. On ne vous en dit pas plus mais vous allez aimer.
Gloire
Le karaoké, le karaoké, le karaoké, voilà la voie.
Beauté
On vous dira ça quand on vous verra sur la piste.
LION
Amour
Un pas en avant, deux pas en arrière.
Gloire
Un pas sur le côté.
Beauté
Un pas de l’autre côté.
VIERGE
Amour
Rien.
Gloire
Rien.
Beauté
Toujours rien.
BALANCE
Amour
On voit… de la glace à la vanille et à la fraise avec beaucoup de chantilly.
Gloire
Tout commence dans la tomate. Avec un peu d’huile d’olive et de parmesan.
Beauté
Vous commencez à ressentir les bénéfices du régime crétois. Indiscutablement.
SCORPION
Amour
C’était prévu, sur une piste d’aéroport à Roissy. Dommage.
Gloire
Une minute et dix-huit secondes sur BFM-TV, c’est déjà ça. Même si le stagiaire s’est trompé sur votre nom en bas de l’écran.
Beauté
… On vous rappelle, on passe dans un tunnel.
SAGITTAIRE
Amour
Que vous dire ? Avez-vous pensé à prendre rendez- vous chez l’esthéticienne ?
Gloire
Vous êtes au sommet. Au firmament. Au zénith. Attention aux rhumes.
Beauté
Ça viendra avec l’amour. Ou le contraire. Cette histoire de poule et d’oeuf, c’est compliqué.
CAPRICORNE
Amour
Qu’en termes galants ces choses-là sont dites.
Gloire
C’est n’estimer rien que d’estimer tout le monde.
Beauté
Un amant dont l’ardeur est extrême aime jusqu’aux défauts des personnes qu’il aime.
VERSEAU
Amour
Hihi, on vous l’avait bien dit (cf semaine précédente).
Gloire
Voir semaine 41.
Beauté
Anticipez la semaine prochaine.
POISSON
Amour
Un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout, tout dépend de la taille de la marguerite.
Gloire
C’est l’histoire d’une grenouille qui croise un boeuf.
Beauté
Qui fait l’ange fait la grenouille.

Ceci est un blob fish.
Ceci est un blob fish.

La nouvelle vie des vieux métiers

Barbier, cireur de chaussures, caviste, kiosquier…
Ces métiers à l’ancienne reviennent sur le devant de la scène. Vague de fond ou effet de mode ?

Le coupe-chou, outil emblèmatique des barbiers
Le coupe-chou, outil emblématique des barbiers

« C’était footballeur ou coiffeur. J’ai vu mes limites en foot, alors j’ai choisi la coiffure « . Anthony a gardé une mèche travaillée, des cheveux coupés ras sur les côtés. Du garçon barbier, il a pris les gestes minutieux. « C’est mon patron qui m’a fait découvrir le métier. Avant, je ne savais pas qu’on pouvait être coiffeur pour hommes. » Depuis 18 mois, il est coiffeur-barbier chez Authentic Men. Dans ce petit salon réservé aux hommes, place Châteauneuf, il manie le coupe-chou et fait mousser le savon à barbe.
À la Chambre de métiers et de l’artisanat d’Indre-et-Loire, Claude Le Calvé accompagne les repreneurs d’entreprises. Il constate depuis quatre ou cinq ans la résurgence des métiers traditionnels, un peu plus longtemps sur certains secteurs, comme la boulangerie. Le pain, le vrai, fait de farine sans additifs ni conservateurs, fait un retour tonitruant. Le fournil du Centre de formation des apprentis tourne non-stop. Les apprentis sont plus âgés, certains ont quitté l’université pour un métier artisanal. Et lorsqu’ils ouvrent boutique, la clientèle est là. Dans ce succès des métiers traditionnels, Claude Le Calvé voit deux courants : un effet de mode, pour certains métiers vintage comme le barbier, et une vague de fond pour ceux répondant à une recherche de sécurité, comme la boulangerie à l’ancienne.
L’engouement submerge certaines professions . « Les émissions télévisées ont attiré beaucoup de jeunes vers la pâtisserie mais il n’y a pas de place pour tout le monde. Vous achetez des gâteaux tous les jours, vous ? Du pain, oui, des bavarois, non. » Chez les Compagnons du devoir, Jean-Michel Brosset parle même de « bulle pâtissière ».
Un spécialiste qui met en confiance
Le fondateur d’Authentic Men, Jacques Harnois, rappelle que les barbiers n’avaient disparu qu’en France. « Il y a un vrai besoin, assure-t- il. Les coupes sont plus rondes pour les femmes, plus tranchées pour les hommes. Le volume se travaille autrement. Et jusqu’aux années 1970, il y avait deux formations. » Il vient d’acquérir un deuxième salon rue Charles- Gilles et forme les jeunes coiffeurs qui veulent pratiquer cette facette oubliée du métier. Il rêve aussi d’embaucher un cireur de chaussures pour bichonner ses clients de la tête aux pieds.
Anthony, son employé, ne retournerait travailler pour rien au monde dans un salon mixte. Ses clients non plus, même si certains viennent uniquement pour une coupe de cheveux « Mais chez un barbier, ça n’a rien à voir, précise un client de 22 ans. Ici, on est entre hommes. Les fauteuils sont larges, il y a la place pour étendre les jambes, la musique est bonne… » Un peu plus âgé, Valentin porte la barbe depuis ses 18 ans, mais il a tenu à se démarquer de la mode actuelle. Il apprécie la particularité du salon : « Les femmes ont les esthéticiennes, nous, on a le barbier. » Au-delà des modes capillaires , le barbier s’affirme comme un spécialiste en qui les hommes ont confiance.
Stéphane Bondou conçoit des stratégies de communication pour les entreprises. Vingt ans d’expérience le confortent dans son constat : le professionnel et le client se rejoignent dans un besoin commun de retrouver du sens, de recréer des liens. « On vit dans une économie très oppressante, menée par les holdings, les lobbys, les multinationales. Beaucoup de gens en ont soupé. Ceux qui le peuvent sont prêts à payer un peu plus cher leur baguette pour connaître son histoire, la voir sortir du four à bois. Il s’agit de retrouver une sécurité affective et physique. »
Une boutique sans porte
Créer du lien social, c’est devenu le deuxième métier de Catherine Serin. Elle ne s’en doutait pas en ouvrant, fin mai, son kiosque au bout de la place des Halles. « Je peux vous dire que je me suis remis aux langues étrangères ! Tous les touristes me demandent leur chemin. Là, c’est la rentrée et les étudiants qui arrivent à Tours me demandent où est la fac, la mutuelle étudiante. Je suis une annexe du syndicat d’initiative », plaisante-t- elle. Cette ancienne commerçante savoure sa nouvelle vie. « Avoir une boutique ouverte, sans porte, a un côté magique. Les gens sont plus à l’aise, ils s’approchent, ils regardent. » Sur le bord de son comptoir, un bac plein d’élastiques multicolores attire les enfants. Les revues de mots fléchés épinglées en dessous se balancent joyeusement. Catherine Serin attend avec impatience l’agrandissement de son kiosque : « J’aurai plus de place pour trier les revues. Le weekend, avec tous les suppléments, j’ai à peine la place de bouger. »
Place des Halles, l'allure rétro du kiosque a beaucoup de succès
Place des Halles, l’allure rétro du kiosque a beaucoup de succès

Sa consoeur, installée place Jean- Jaurès, Sophie Fondimare, a choisi le métier de kiosquier pour les mêmes raisons. Malgré les horaires à rallonge (ouverture à 7 h, fermeture à 18 h 30), elle a répondu immédiatement à l’appel d’offre de Médiakiosk : la société qui gère 365 kiosques en France voulait en implanter deux à Tours. « Voir du monde, être indépendante, travailler dehors, ça n’a pas de prix. » Elle a abandonné sans regret son travail dans une maison de retraite. Les réflexions enthousiastes des passants, glanées autour des kiosques renvoient un écho encourageant.
Réinventer le métier et sa vie
Ces métiers et services à l’ancienne doivent donc avant tout répondre à un marché et parfois, se réinventer pour s’y adapter. « Le caviste à l’ancienne, qui vous remplit de piquette un jerrican en plastique, c’est fini », confirme Thierry Lamotte. Le propriétaire de la cave Domaines & Récoltants a ouvert sa cave en 2010. Sa clientèle est plutôt jeune, majoritairement féminine. «Elle vient chercher un conseil et un service : la sélection, qu’elle ne trouve pas en grande surface. » De fait, depuis une dizaine d’années, les ventes des vins fléchissent en supermarchés, au profit des caves. À elle seule, la ville de Tours compte une vingtaine de cavistes indépendants. « Bien sûr, tous ne tiennent pas. Il y a des ouvertures, des fermetures, explique Benoît Perrier, responsable de la licence professionnelle Commercialisation des vins à l’IUT de Tours. Mais nous formons 40 jeunes chaque année et ceux qui cherchent du travail en trouvent. » Plus d’un tiers travaillera dans une cave.
Un temps asphyxiée par les supermarchés, la profession a ressuscité au début des années 1990. La Fédération nationale des cavistes indépendants naît en 1994, un diplôme officiel est créé en 1998. Les anciens négoces de vins et charbon, aux tonneaux poussiéreux, ont cédé la place à des boutiques claires, bien rangées. Elles ne sont plus tenues par des charbonniers mais par de jeunes diplômés ou des passionnés. Comme Thierry Lamotte qui travaillait dans la publicité avant de choisir le vin et qui accueille à son tour des stagiaires : « Pour beaucoup d’entre eux, monter sa cave est un rêve. »
 

ALLER PLUS LOIN
Visiter le Musée du compagnonnage
Le Compagnonnage est inscrit par l’Unesco au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Le musée du Compagnonnage, aménagé dans l’ancienne abbaye Saint-Julien de Tours est unique et présente des collections régulièrement renouvelées. On y admire les chefs-d’oeuvres collectifs du 19e siècle, les chefs-d’oeuvres exécutés en vue de la réception, mais aussi les attributs des Compagnons (cannes, gourdes, couleurs), leurs outils et leurs traditions depuis leurs origines jusqu’à nos jours. Un parcours adapté est prévu pour les enfants.
Musée du compagnonnage, 8, rue Nationale à Tours – Informations au 02 47 21 62 20.

Get on up : docteur James et mister Brown

Un biopic sur la vie de James Brown, sur l’homme (pas si funky !) derrière la légende. Électrisant !

James Brown Get on Up
Un James Brown en costume rouge, qui sort de l’ombre, serein. Puis changement de plan brutal : « Monsieur Dynamite » explose. Complètement camé, mégalo, furieux, tirant des coups de feu dans le plafond. Le film s’ouvre ainsi, sur un épisode tardif de la vie de James Brown. Un chanteur certes talentueux, mais autoritaire, parfois violent, parano. Ne parlant de lui qu’à la troisième personne.

En cela, ce biopic, loin de n’être réservé qu’aux fans, a décidé de jouer sur deux partitions : oui, le caractère de Mr Brown frôlait l’insupportable ; mais il était aussi un génie (Mick Jagger des Rol-ling Stones, ultime fan du chanteur, a coproduit le film…). Parti de rien, les pieds dans la terre, pour arriver au firmament, la tête dans les étoiles. Un gosse paumé, déchiré entre sa mère battue et son père violent. Tellement perdu qu’il finira quelque temps derrière les barreaux… La prison, symbole paradoxal de sa libération, puisqu’il y découvrira le gospel.

Get On Up est une réussite. Déjà parce qu’il s’écarte des sentiers balisés du biopic simpliste, loin de suivre le bête schéma chronologique. Ici, le montage est syncopé, compliqué, mais appliqué. L’espace-temps est malmené, secoué par des flashbacks, des allers-retours entre l’enfance et l’âge adulte de la Sex machine. Des cassures de rythmes qui renforcent ce contraste entre sa vie misérable en forêt et son apogée sur les planches, sur fond de « I feel good ».
Get On Up ose aussi une forme rare au cinéma, en laissant James Brown s’adresser parfois directement au spectateur. Original, mais déroutant. Surprenant, aussi, ce parti pris d’occulter le rapport de James Brown aux femmes, au sexe et à la drogue. Trop survolé. À peine quelques clins d’oeil. Tout juste peut-on le voir rouler rapidement un joint ou avoir quelques secondes de grâce entre les jambes d’une fille peu farouche. Exit ses arrestations pour possession de drogue ou autres violences conjugales…

Le reste ne souffre d’aucun reproche. Le réalisateur Tate Taylor dépeint le parrain de la soul comme il était : despote exécrable, hautain et prétentieux. Un double personnage, complexe, admirablement joué par Chadwick Boseman, largement « oscarisable » pour ce rôle ! L’acteur y est hallucinant de mimétisme. Colossal dans ses gestes et bluffant dans sa voix (mais reste à voir ce que donnera la version française…). Une véritable performance magnifiant des séquences de concerts, techniquement sans faille, nourries de tubes funk et soul. Un bonheur tant auditif que visuel, point d’orgue du film, contrastant avec l’arrogance d’un monstre de la musique, le Docteur James et Mister Brown.
Aurélien Germain
NOTE : ***
Durée : 2 h 18. Biopic, de Tate Taylor (USA). Avec Chadwick Boseman, Dan Aykroyd, Viola Davis…

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TOUJOURS EN SALLE
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PRIDE ***
Véritable bombe comique à l’anglaise, ce film de Matthew Warchus plonge dans les luttes sociales des années 1980, en pleine période Thatcher. Quand un groupe de Londoniens, défenseurs des droits homos, se mettent à soutenir des mineurs du Pays de Galles, ça donne un film engagé mais qui ne perd pas ce ton pincesans- rire so british. Entre un scénario bien ficelé et des bonnes grosses blagues, cette petite pépite n’est pas sans rappeler Good Morning England ou l’excellent Full Monty. B. R. (retrouvez notre critique complète ICI)

HIPPOCRATE **
Visage de caoutchouc, silhouette longiligne, Vincent Lacoste est un parfait Benjamin, interne dans un hôpital parisien. Entre blagues de potaches et risques juridiques, il s’interroge sur sa vocation au contact d’Abdel, médecin algérien confirmé faisant fonction d’interne en France. Thomas Lilti (médecin lui-même) a confié à Reda Kateb ce rôle. Déjà remarquable dans Un Prophète, il l’interprète tout en violence rentrée et en générosité. Mi-doc et mi-comédie, cette plongée à l’hosto est juste et prenante. A. A.

SEX TAPE **
Jay et Annie s’aiment comme aux premiers jours, époque bénie où ils passaient leur temps à copuler gaiement. Sauf qu’avec le temps, le désir s’est érodé. Le couple décide, pour raviver la flamme, de se filmer pendant leurs ébats. Mais la vidéo va atterrir dans les mains de tout leur entourage. Comédie grivoise (trop ?), vulgaire, Sex Tape est une débauche de blagounettes, sous un vernis trash. On sourit, tout en mettant le holà sur ce film olé olé. Sympathique, sans être tordant. A. G. (retrouvez notre critique complète ICI)
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Activités périscolaires : le malaise des animateurs

Les animateurs des Temps d’activités périscolaires (TAP) ont lancé une pétition dans toutes les écoles élémentaires de Tours. Elle est présentée aux élus cette semaine. Angélique Ouvrard, membre de la Coordination des animateurs, explique leur démarche.

À Tours, 80 % des éléves sont inscrits aux TAP. (Photo CC Alain Bachellier)
À Tours, 80 % des éléves sont inscrits aux TAP. (Photo CC Alain Bachellier)


Pourquoi faire signer cette pétition aux parents ?

Nous pensons que les dysfonctionnements actuels pèsent d’abord sur les enfants, les parents sont les premiers concernés et nous sommes très inquiets pour la sécurité des enfants. Par exemple, les animateurs n’ont pas les fiches sanitaires des enfants et donc aucun moyen de savoir si un enfant est asthmatique, épileptique ou souffre d’allergies, nous n’avons pas non plus de pharmacie pour soigner les égratignures.

Quelles sont vos autres revendications ?
Nous demandons un meilleur taux d’encadrement et des formations. À Molière, une animatrice s’est retrouvée seule avec 70 enfants. Certains animateurs ont une compétence technique (musique, sport, théâtre) mais n’ont jamais encadré des petits et ça ne s’improvise pas. À l’école Kléber, j’ai 16 à 17 enfants dans mon groupe. C’est trop pour réaliser les activités, surtout avec les restrictions imposées sur l’utilisation des locaux. À Paul-Louis Courrier, un animateur a fait son activité dans le couloir des toilettes.

La municipalité a souhaité limiter l’accès aux salles de classe pour ne pas surcharger le personnel qui s’occupe de l’entretien…
Nous comprenons les inquiétudes du personnel communal et celles des enseignants qui souhaitent que les TAP soient bien distincts du temps d’apprentissage. Malheureusement, les locaux de certaines écoles sont trop exigus et il n’y a pas d’autres solutions que d’utiliser les salles de classe. Nous pratiquons certaines activités dans la cour, sous les préaux… Ce ne sera pas tenable cet hiver. Il y a un moment où il faut penser à l’intérêt des enfants, ils sont prioritaires.

Carmen Souza, le sacre à Jazz en Touraine

Chaque semaine, notre chroniqueur Doc Pilot nous en fait voir, de belles sorties culturelles.

carmen souza 6 pour tmv
Vaison la Romaine en août, plein après-midi… au milieu des ruines d’une villa romaine, des sons, une balance en cours, puis la voix magique s’élève alors que je m’éloigne du site pour rejoindre Orange, sans savoir que ce jour là, je rate ma première occasion de voir Carmen Souza en scène… La chance repasse l’air de rien pour la retrouver au festival Jazz en Touraine, le hasard d’un planning élastique m’accordant au dernier moment d’ assister à son concert…  Du hasard disais-je, mais non voyons le hasard n’existe pas, tout est affaire de circonstances… A Montlouis, au festival initié par Jean Jacques Filleul, nous sommes gâtés… Cette artiste trentenaire est « haut de gamme », assez unique dans sa capacité à mâtiner des origines cap-verdiennes dans un creuset multiethnique et habilement axé vers le show, une prestation scénique à faire battre des mains, à faire la larme poindre au coin de l’œil, à faire les pieds glisser en rythme sous ce siège que l’on aimerait voir disparaître pour onduler du corps, à faire les yeux s’agrandir et les oreilles se réjouir face aux pirouettes instrumentales de ses amis musiciens  dont l’étonnant bassiste Theo Pas’cal. Cette musique n’a pas son équivalent sur la scène mondiale, en partie dans sa capacité à créer une world music du 21e siècle, mais aussi dans sa liberté d’écriture,  au niveau des textes et des arrangements musicaux…
Opéra Multisteel
New world music aussi avec ce nouveau disque de Opera Multisteel, fratrie d’artistes au concept installé depuis plus de trente ans pour nourrir un style, un chef d’œuvre, fidèle à un univers unique décliné dans diverses approches sans dévier de l’objet, à la manière de carrière à la Magma ou à la Philippe Laurent. New worldmusic disais-je, le groupe ayant glissé dans ces « Apparences de l’invisible » : une palette sonore acoustique et traditionnelle habilement mêlée à l’électronique. Je pense que les membres du « culte » seront réjouis par « L’air du Verseau » tant il propose tous les codes du groupe en un futur standard de son répertoire, ma préférence allant à « Mirage Fatidique », véritable trip gothique forçant à l’élévation.
Cette musique et ces textes sont chrétiens et occidentaux ; à l’heure où renaissent des croisades, la juste bande-son de son époque, maçonnée de feeling et de foi telle une nouvelle église dissidente et éclairée. Une église où l’on danse et où l’on pousse le son…
Ciel canaille à la Guinguette
Belle déception climatique ce vendredi soir où nous pensions tous aller faire la fête à la Guinguette pour la soirée Temps machine, ciel bien canaille et soleil mêlés toute la journée se remplissant de nuages puis de pluie vers 18h : Tant pis… Pour tenter de ne pas maudire les dieux, l’écoute intégrale du Aftermath des Stones, l’époque avec Brian Jones : j’en sors encore plus énervé, car la pluie n’arrête pas de tomber !!
Adepte de Meetic
Superbe la pochette du dernier quatre titres de Fred Chauvin, une mise en scène photographique du génial  Philippe Lucchese ( à qui l’on doit la relecture historique de l’étoile bleue exposée il y a quelques mois au péristyle), amusant scénario dans l’écriture de ces titres savoureux d’humour et de réalisme, belle et juste description de cet âge où l’on se sépare et où l’on revit une deuxième vie, où l’on sait aussi le corps plus fragile mais la conscience plus aigu d’un laisser-aller nécessaire. Les adeptes de Meetic et de On-Va-Sortir s’y reconnaîtront. Pour bâtir cette chanson française de qualité à la sauce jazz manouche, Fred Chauvin s’est entouré de la crème locale dans le style, les musiciens de La Canne à Swing, le violoniste Laurent Zeller et l’éternel complice Stéphane Caraty.
Clair-obscur
Superbe la couverture du nouveau Louis, une photo de Nivek telle un clair-obscur habité de spiritualité. Louis est exigeant : c’est sa marque, son style, sa démarche ; à l’intérieur Boogers, Séverine Deslions, Les Ateliers Auguste… Savonnieres, belle initiative avec la nouvelle édition de « Une expo d’enfer au paradis », la rue du paradis accueillant dans des lieux privés et d’exception, une belle brochette d’artistes travaillant dans diverses pratiques, tel que Topaz le graffeur qui monte, en partie grâce à son style très particulier, mais aussi les photographes Jean Luneau et Nikita, le peintre Laurent Bouro (en pleine évolution) et les sculpteurs Papadom et Azeline Tolmbaye travaillant chacun à leur manière dans un animalier surréaliste….
Beautiful
B.B King sur ARTE, beau à pleurer une pareille histoire : black is beautiful… Au vide-grenier je trouve le 33t, slayed de Slade et j’en suis tout heureux : est ce bien raisonnable à  mon âge ? Gudbuy t’Jane !!! cockney music, les précurseurs du pubrock et du punk, la bande-son des prolos pour la fiesta alcoolisée du samedi soir du début des seventies… M’éton’ pas kon y r’vienn’ (ça c’est du cockney tourangeau !)…  Encore la pluie en cet fin de dimanche après-midi comme vendredi et samedi, et pas de concert à l’air libre pour Les Noces Gitanes au Château de Saint-Avertin, mais un repli vers la salle dans une ambiance surchauffée par la foule présente ; j’aime ce groupe sans pour autant crier au génie, c’est une formation solide, avec des musiciens confirmés, et surtout un chanteur trompettiste talentueux et charismatique, clef de voûte de l’ensemble. On sent l’assemblage optimum pour aboutir  à un bon cru pour enflammer les scènes des grands festivals et donner du plaisir au public. Et nous le plaisir, on aime ça !!

Chroniques culture #34

Chaque semaine on vous régale avec un sélection de dvd, de bd…


LE CD
BLUES PILLS
Blues Pills, c’est l’archétype du groupe en or dans la mode du revival rock : une musique tantôt énergique, tantôt planante, qui sent bon les 70s. Ce premier album est un bijou gorgé de feeling et de groove. Au milieu des tubes (Devil Man, Gypsy…) surnage la voix soul de la Suédoise Elin Larsson, qui rappelle Janis Joplin, voire Adele. Pour le reste, écoutez et planez sur les riffs époustouflants du jeune guitariste prodige Dorian Sorriaux, 18 ans au compteur. Et maintenant, bavez.
LE LIVRE
MERCI POUR CE MOMENT
Loin d’être le brûlot vengeur comme il a été décrit sur la base de quelques feuilles, l’ouvrage de Valérie Trierweiler est surtout le journal intime d’une femme blessée. Sonnée par son statut de « cocue de la République ». Si une partie du livre torpille effectivement le président (« lâche », « menteur », « méchant »…), le reste trace en filigrane les connivences entre monde politique et journalistes. Au final, une petite biographie simpliste et survendue, mais qui paradoxalement se dévore.
A. G.
LE JEU VIDÉO
DESTINY
Attention, monument. Si vous êtes fan de jeu de tir à la première personne et de science-fiction, ne cherchez plus : Destiny est vraiment le titre qu’il vous faut. Créé par le légendaire studio Bungie (Marathon, Halo), distribué par Activision, ce blockbuster frôle la perfection avec son ambiance incomparable, sa réalisation graphique époustouflante, sa prise en main optimale… Sur ce, je vous laisse : j’ai une partie à finir !
L. Soon
+ 16 ans, PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One, 70 €.

LA BD
PLUS FORT QUE LA HAINE
Chaque album de René Follet est un pur régal, tant sa maîtrise du dessin et du noir et blanc est exceptionnelle. Sur un scénario de Pascal Bresson, il nous livre, avec cette histoire d’un jeune boxeur noir dans l’Amérique ségrégationniste du début du XXe siècle, un récit fort et maîtrisé de bout en bout. Une belle occasion pour se rendre compte de son importance dans l’histoire du 9e art et de lui rendre un bel hommage, grâce aux éditions Glénat.
H. Bourit

#Génération[s] : rencontre avec le dessinateur Manu XYZ

C’est lui qui signera, jusqu’à la fin de saison, la BD #Génération[s] dans tmv. Portrait.

ManuXYZ
ManuXYZ (Photo tmv)

Toujours le bon mot, la petite phrase qui fait mouche. Il est comme ça, Manu XYZ. Beaucoup dans le délire, les digressions. Il manie le crayon comme il manie les mots : avec humour. Avec précision, aussi. Ce Parisien, né en juin 1969 (« Bouh, qu’il est vieux », lance-t-il d’entrée de jeu), a atterri à Saint-Avertin en mars 2014 à cause d’un… ballon d’eau chaude. Si, si. « Je faisais la vaisselle dans ma cuisine. Pardon, dans mon cloaque. Le ballon de 100 litres s’est décroché et j’ai failli être écrasé. » Un proprio rétif à effectuer les travaux, des loyers indécents, un besoin de sérénité et son apprentie venant de Véretz qui lui vante les mérites de la Touraine, où se trouve l’atelier Pop. Il n’en fallait pas plus.

Avant la BD, il a enquillé « tous les boulots qui venaient » : nettoyage, sécurité incendie, secouriste bénévole, dans les BTP, formateur, community manager… « Puis un accident m’a tourné vers le dessin de presse, notamment dans des revues informatiques. » Idéal pour lui qui possède une culture politique et économique béton… et retrouve ainsi son amour de jeunesse, le dessin. Il gribouillait déjà gamin. Et passait ses journées à la bibliothèque municipale, avec ses copains, où il mâchouillait son chewing-gum – « on était des rebelles ! » – et découvre même un jour une BD néerlandaise « avec une femme toute nue ». Il n’affinera son crayon qu’au lycée. Un mot qui le fait sourire. « Je n’ai pas le bac. Même les examens d’urine, je les rate ! »

Dans #Génération[s], que vous retrouverez chaque semaine dans tmv, il dépeint le quotidien de parents et de leurs deux ados. Acné sur la trogne façon calculette, slim taille basse et appareil dentaire. « C’est de la caricature, hein ! Je rassure les lecteurs – et détracteurs – c’est de l’exagération. » Un strip né de l’observation de quadras et de leur marmaille : « Ils ont une amnésie collective. Eux aussi ont été jeunes et ont fait des bêtises. Il y a une incompréhension intergénérationnelle. » Comprenez : tout le monde en prendra pour son grade dans la BD. Et Manu XYZ en rigole : lui-même n’a pas d’enfants ! « C’est de l’humour. C’est le miroir de chacun, un guide pour tous. Et qu’est-ce que c’est amusant à faire ! »

EN BREF
LE MÉTIER
« La réalité, c’est qu’il est très difficile de gagner sa vie en étant dessinateur de BD. Je ne conseillerais pas de vouloir en faire son métier pour des raisons bassement économiques : il faut payer un loyer et avoir un ventre pas trop vide. » ManuXYZ regrette aussi « un manque de culture graphique » dans une France trop conservatrice « dans son approche de tout » et qui refuse « de se remettre en cause, alors qu’il y a de super talents ».

SES DESSINATEURS FAVORIS
Manu XYZ, passionné de romans graphiques, adore « Tardi, Hugo Pratt (Corto Maltese, c’est lui !), Will Eisner, ou encore certains comics à la Transmetropolitan ». Lui qui voit en la classique BD Belge « une madeleine de Proust », déteste, par contre, Tintin.

DO YOU SPEAK JEUNE ?
« Je parle bien le ‘’djeuns’’, parce que j’ai été community manager pour une appli d’Orange. Je voyais un flux d’émissions TV, comme celles sur NRJ12. Hum… Et en tant que formateur, j’ai eu beaucoup de jeunes. Ça m’a fait bizarre d’en voir certains écrire “ froder ’’… »

OÙ LE RETROUVER ?
Partout ! Notre dessinateur a envahi le monde. Au moins. Vous pouvez donc suivre les aventures de notre famille déjantée via Twitter sur @GenerationsLaBD, ou sur facebook.com/GenerationS.LaBD, et même sur generations-labd.blogspot.fr Partout, on vous dit…

LE SECRET
Vous avez dû remarquer les QR (mais si, ces sortes de « codes barre »), glissés subrepticement dans la BD. Oui ? Essayez donc de les lire avec votre smartphone. On vous laisse la surprise…

Horoscope du 17 au 23 septembre

Mais pourquoi est-il si méchant ?

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BÉLIER
Amour
Indomptable, insatiable,
inassouvissable. Un(e) vrai(e)
diable.
Gloire
Quelle est la différence entre
un corbeau ? Les deux pattes
sont aussi longues, surtout la
gauche.
Beauté
Même pas.
TAUREAU
Amour
Mouais.
Gloire
Bof.
Beauté
Arf.
GÉMEAUX
Amour
Vous plaisez à votre voisin(e).
Gloire
La robe de chambre vous va
si bien.
Beauté
Essayez sans rien.
CANCER
Amour
De toute façon, même quand
ça débute bien, vous faites
tout foirer. Z’êtes pénibles,
vous autres.
Gloire
Pas touche au PEL ou la banque
vous assomme à coups
de pelle. Touche pas au
Livret A ou elle vous transformera
en cervelas.
Beauté
Ces poses suggestives sont
indécentes. Cessez !
LION
Amour
Le gros lot… Disons plusieurs
quintaux.
Gloire
Toutes les portes s’ouvrent à
vous. Mieux qu’un serrurier.
Beauté
C’te ganache de vainqueur.
VIERGE
Amour
Vous ne le/la méritez pas.
Gloire
Il/elle s’en rend compte.
Beauté
Le célibat vous aidera… Ou
pas.
BALANCE
Amour
Le contrebasson joue une
octave moins haut que le
basson. Et toc.
Gloire
« Je commençais à rire
moi-même de mes frayeurs,
et je m’apprêtais à t’écrire
tranquillement, quand j’ai
entendu sous ma fenêtre le
son d’un hautbois. »
George Sand.
Beauté
Doucement sur le picolo.
SCORPION
Amour
Une belle rencontre à Skopje.
Gloire
Vous êtes balaise en Macédoine.
Beauté
Vous ne valez rien en
taboulé.
SAGITTAIRE
Amour
Coup de foudre en funiculaire.
Gloire
Ascension en téléphérique.
Beauté
Morne plaine. Et peine perdue.
CAPRICORNE
Amour
On s’en fout. On s’en contrefout.
Gloire
Triomphe, fortune, immortalité.
Euh, on en fait peut-être
un peu trop.
Beauté
Bon, on passe. Vous êtes
beaucoup trop susceptible
en ce moment.
VERSEAU
Amour
Graaaouuuu.
Gloire
Dépensez tout. Surtout ce
qui n’est pas à vous.
Beauté
C’est indécent. Choquant.
Éhonté. Inconvenant. Ça en
devient obscène.
POISSON
Amour
La famille s’agrandit bientôt.
On aurait pu vous le dire
avant, mais comme vous
n’anticipez rien…
Gloire
On ne dit rien pour vous
éviter un contrôle fiscal. Mais
on dirait que ça mieux pour
vous. Vous nous offrez une
tournée ?
Beauté
« Sous la crasse, la beauté
s’y cache. » Ce proverbe
vous est offert par l’Union
professionnelle du savon de
toilette.

Pride, blagues à l'anglaise

Une comédie anglaise pur jus qui fait rire, pleurer et passer un bon moment. Loin des standards américains.

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Gay’s word : une petite librairie au centre de Londres où un groupe de gays, lesbiennes et trans rigole après une gay pride particulièrement calme. Ambiance 1984 sur fond de révolte sociale et discours thatchériens. « Les flics étaient plutôt mous, aujourd’hui ? » Tout le monde s’esclaffe. Silence. « Ils sont trop occupés à tabasser les ouvriers des mines. » C’est Mark, le protagoniste qui balance la phrase, laconique. Aider les mineurs en pleine grève, pourquoi pas ? Étendre la lutte sociale à toutes les victimes de la politique entamée par la dame de fer, l’idée germe, prend forme, retombe vite face à l’homophobie régnante dans les milieux ouvriers. L’argent s’accumule mais personne n’accepte l’aide des « perverts. » La petite troupe, persuadée de l’utilité de la cause, arrive finalement à convaincre le représentant d’une bourgade minière au Pays de Galles. Commence alors leur relation avec les habitants d’un village défavorisé.
Engagé, Pride dégomme les clichés comme un fox terrier foufou dans un jeu de quille. Les blagues fusent à chaque scène. Ça boit de la bière, ça se bagarre, ça s’insulte. Les petites piques pince sans rire côtoient les grosses blagues cochonnes. L’humour anglais dans toute sa splendeur. Difficile de rester de marbre, de ne pas essuyer une petite larme entre deux rires enjoués quand une mamie galloise balance d’un seul coup : « Est-ce que c’est vrai que les lesbiennes sont végétariennes ? » Pride joue sur plusieurs niveaux. Car derrière ce carnaval de blagounettes foldingues, le film s’attaque à un morceau du patrimoine culturel britannique moderne : la lutte des classes. Que ce soit pour la reconnaissance des droits homosexuels ou de la condition de vie des ouvriers, Pride prône un monde sans frontière. C’est de l’inconnu que naissent l’incompréhension et les tensions entre groupes sociaux. Sorte de petit laboratoire sociologique, le village minier symbolise l’utopie d’une société complexe, bourrée de clichés, de tensions où l’harmonie prend seulement forme lorsqu’une lutte commune émerge contre l’inégalité. En terme de rythme, on pense tout de suite à Full Monthy qui décrivait la survie de la classe moyenne anglaise dans les années 1990. La ribambelle de bons acteurs anglais (Bill Nighy, Imelda Staunton, Andrew Scott, Dominic West) prouve à quel point cette comédie sociale a mobilisé le monde du cinéma british. Murs délabrés, pubs défraîchis, vallées lugubres à perte de vue : on retrouve aussi les décors déprimants des films de Ken Loach. Ces lieux où seules une bonne blague, une chanson, une pinte de bière et la convivialité peuvent vous faire survivre. Peu importe ce que vous êtes.

Une minute sur le web #26

Du lol, du moins lol et des bd sur les hipsters : oui, on vous offre ce qui se fait de mieux sur le web.

Le Tumblr  
Hoooo, c’est tout mignon ces photos de Lego® qui rappellent des films ou des séries connues. Zombieland, The Office, Harry Potter, Twin Peaks… L’auteur de ces scènes reste inconnu, malgré la production quasi quotidienne.
Plus sur
lego-stories.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

La Photo
Rion Sabean, un jeune artiste américain, s’est beaucoup amusé en mettant des hommes dans la position des pin-ups… Plus sur rionsabean. com/men-ups
BUZZ_PHOTO
 
Oh, les boules !
Après l’Ice bucket challenge (verser un seau d’eau glacée sur sa tête), place au #FeelingNuts. Lancée par l’asso Check one two, l’opération consiste à se photographier en train de s’agripper l’entre-jambes, pour faire parler du cancer des testicules et de son dépistage. De nombreuses célébrités partagent déjà leurs photos…
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Bd Hipster
Certes, cette page Facebook est en anglais… Mais ces petites histoires courtes sur les stéréotypes des « branchés » de nos années 2000 sont tellement tordantes que ça vaut le coup de passer par la langue de Shakespeare. Plus sur hipsterthanever.tumblr. com
BUZZ_HIPSTER
Le jeu gore
Hé, ça faisait longtemps que l’on ne vous avait pas proposé un petit jeu de zombie de derrière les fagots ! Dans Infectonator, vous jouez un savant fou qui gagne de l’argent en infectant le monde entier avec ses zombies. Addiction et humour noir garantis ! À télécharger sur iTunes et Google play
Le chiffre
52 %
C’est la part d’appli mobiles utilisées par les consommateurs américains contre les pages web consultées sur un ordinateur aux États-Unis, en juin dernier. Surprise ? C’est l’appli de Facebook qui arrive en tête des plus consultées. (source ComScore)

Chroniques culture #33

Chaque semaine on vous régale avec un sélection de dvd, de bd…


LE CD
MELT – LIES
Formés en 2012, les Tourangeaux de Melt balancent enfin leur EP Lies (téléchargeable gratuitement oui, oui). Et on ne va pas se mentir, ici, ça sent le gros rock, les guitares qui suintent, avec de la rythmique qui fait taper du pied (ouch, ce Media Machine qui fait mal !). Dotés d’un son chaud, ces quatre titres costauds se démarquent par la voix surpuissante de Guillaume qui abat un travail phénoménal. Prometteur !
À découvrir et écouter juste ICI !
LE JEU
METRO REDUX
Vous aimez les ambiances de fin du monde et les mutants ? Alors n’hésitez pas. Replongez dans l’univers post-apocalyptique moscovite avec Metro Redux. Destiné aux plus de 18 ans, ce FPS à la sauce survival-horror regroupe les versions remasterisées et enrichies des précédents opus de la saga Metro sur PC et consoles nouvelle génération. C’est gore et violent, bourrin à souhait, mais qu’est-ce que ça défoule !
L. Soon
Metro Redux, + 18 ans, PC, PS4 et Xbox 360, 40 €.
LE DVD
LE VENT SE LÈVE
Si vous n’avez pas eu l’occasion d’aller voir en salle le dernier chef-d’oeuvre de Miyazaki, investissez. Cette quête du ciel menée par Jiro, un ingénieur aéronautique, va vous prendre aux tripes. Petit, grand, peu importe votre âge : universel, Le Vent se lève parle d’amour, de rêves et raconte sans détour l’histoire d’un Japon en quête de légitimité au début du XXe siècle. Ça vous donnera même envie de revoir Princesse Mononoke, Chihiro, Porco Rosso…
LA BD
VERTIGES DE QUITO
Entre guide touristique, carnet de voyage et album de famille, les aventures de Didier Tronchet en Équateur et en Bolivie sont un pur régal. Avec la visite d’un ambassadeur au fin fond de la jungle, d’une partie de foot avec les indiens Sarayku ou d’une simple description géopolitique de sa rue à Quito, l’auteur de Raymond Calbuth et de Jean-Claude Tergal, démontre un sens inné de l’observation. Tout ça, sans se départir de son humour légendaire : une des plus belles surprises de cette rentrée BD.
H. Bourit

Le temps à volon'thé

Entre salon de thé et bonne petite adresse pour le midi : Liber’thé va vous plaire.

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Avez-vous déjà mangé une salade de légumes coupés en bâtonnets ? C’est l’originalité de la maison. Chez Liber’thé, d’autres choses sont surprenantes, à commencer par son atmosphère. Ici, les étudiants croisent les petites dames du quartier. Comme à la maison, installé dans un canapé club ou en terrasse, on peut se connecter à Internet ou lire les magazines proposés par le salon de thé. « On voulait prendre le temps, explique la gérante, Pauline Dupas. Pouvoir rencontrer nos clients, faire des gâteaux maison, choisir nos produits… Mon conjoint a toujours travaillé dans la restauration, hors de question pour nous de vivre au rythme des coups de feu. »
Un restaurant sans coups de feu, c’est possible ? Oui, les deux tourtereaux le prouvent. Le service n’est pas mou pour autant. Simplement, Pauline Dupas et Vichet Svay travaillent en douceur. Lui est en cuisine, elle en salle et parfois, c’est le contraire. « Vichet est plus doué que moi pour les plats mijotés, avoue la jeune femme. Ces jours-là, je prends le service. » Ce midi, c’est Monsieur qui est aux fourneaux pour préparer le sauté de veau. Sur les étagères, les thés s’alignent dans de gros pots en métal rouge : thé vert, thé noir, thé rouge, il est proposé à la théière, ou froid, dans un grand verre. Il est 14 heures, la cloche à pâtisseries est déjà presque vide. Mon voisin de table a dévoré les dernières miettes de son crumble pommes-pêches. En cuisine, Vichet Svay dore une crème brûlée à la lavande. Demain, elle sera peut-être parfumée au thé ou à la fleur d’oranger. Ça donne envie de revenir bruncher dimanche. Avec une boisson chaude, un jus de fruit, une viennoiserie, deux oeufs, trois tranches de bacon, une assiette de fromages et une salade verte, la formule anglaise devrait nous rassasier jusqu’à l’heure de l’apéro.

Horoscope du 10 au 16 septembre 2014

L’horoscope de la semaine… Vous l’avez bien cherché en même temps !

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GROSSE BISE AUX VIERGES
Vous êtes délicat(e), attentionné( e), prêt(e) à vendre votre mère s’il fallait réduire la pauvreté dans le monde ou liquider votre Livret A pour stopper le virus Ebola. Vous êtes la Beyoncé des causes perdues, la Miley Cyrus des pauvres gens. Ça ne sert à rien, mais vous ne pouvez pas vous en empêcher. Cette semaine, c’est la vôtre. Kiffez votre vibe*.
Amour Vous allez pécho sans arrêt cette semaine.
Gloire Un indice, jouez au Quinté +
Beauté Oui, vous êtes mmaaaaggniiifiiqueeee !
BÉLIER
Amour Mystérieux (se)…
Gloire Et si demain c’était aujourd’hui ? (regardez une Histoire sans fin, vous comprendrez).
Beauté Mince, vous faites comment pour porter ce poom-poom short sans qu’il craque (c’est valable pour les mecs aussi, désolé).
TAUREAU
Amour Vous faites comment ?
Gloire Ok, ça passe.
Beauté On vous avait dit d’arrêter le Babybel, maintenant c’est fichu…
GÉMEAUX**
Amour Genialny.
Gloire Awesome.
Beauté Wunderbar.
CANCER
Amour Ça craque vite.
Gloire Et si c’était vrai ?
Beauté Arrêtez de vous prendre pour un caramel.
LION
Amour Graaouuu
Gloire Yohoooo !
Beauté Heeee….
BALANCE (Spécial jingles radio inchangés depuis 1998)
Amour Chééérrriiieeeee FFFMMMMMM !
Gloire Fun Radio, Fun Radio, FUN RADIO… Le son DAANNNCEEFLOOR !
Beauté NnoooosssttaaaalllGGGGIIIIIEEEEEE !
SCORPION
Amour Désolé de vous décevoir mais les coups de foudre… ÇA N’EXISTE PAS ! Ok ?
Gloire Mouais, si gagner un grille pain au loto de Saint-Jacut-les-Pins ça compte, alors d’accord.
Beauté C’est dur la rentrée, hein ?
SAGITTAIRE
Amour Badaboum.
Gloire Un sou est un sou ? Rapace…
Beauté Sans rire, vous avez une patate sur la joue.
CAPRICORNE
Amour On bloque.
Gloire Vraiment rien.
Beauté Nan, rien du tout.
VERSEAU (Les constats astrologiques sont dans le désordre, à vous de bien les replacer)
Amour Gnnnaaa, chaud patate !
Gloire Ce n’est pas tous les jours la fête.
Beauté Au bal masqué ho hé ho hé.
POISSON
Amour Arrêtez le cassoulet du mercredi soir, vous verrez, ça ira déjà mieux.
Gloire Tapez trois fois dans vos mains, sautez en l’air, criez « mazette » et allongez-vous à plat ventre. Si vous faites tout ça dans l’ordre, vous allez devenir riche.
Beauté On vous a bien eu, hein ?
* profitez-en parce que vous allez prendre cher la semaine prochaine.
** si vous ne comprenez rien, on ne peut plus rien pour vous, vous êtes un(e) mauvais(e) Européen( ne).

Art-thérapie : le soin, tout un art

Rencontre avec des art-thérapeutes tourangeaux pour parler de ce métier, de plus en plus visible dans les institutions médicales.

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J’ai envie de coller des bulles, là, tout autour et puis de les éclater ! » Isabelle*, 10 ans, sérieuse, cherche un nouveau moyen de continuer la peinture qu’elle a entamée avant l’été. Elle est assise devant sa toile qui représente un chapiteau de cirque, très coloré. De ses petits doigts, elle essaye de faire exploser les alvéoles d’un papier bulle résistant. Elle ne s’éparpille pas pour autant et reste concentrée sur l’avancement de son œuvre. À ses côtés, Audroné Berthier écoute, intervient très peu, propose de manipuler elle-même les ciseaux. L’art-thérapeute, bienveillante, dirige avec douceur la séance hebdomadaire. Tous les vendredis, elle rencontre Isabelle dans son atelier à l’Institut d’éducation motrice (IEM) Charlemagne, à Ballan-Miré. La pièce, pas très grande, est baignée d’une douce lumière qui rentre par une grande fenêtre. Les œuvres de ses patients remplissent l’atelier bordé de grandes étagères. Sur celle-ci, des dizaines de boîtes, de rouleaux de papier, de peinture, de capuchons, de petits objets… « Quand vous rentrez, vous pourriez penser que c’est le bazar, rigole Audroné Berthier. Le but, c’est que tout le matériel soit visible, ça permet de donner des idées aux patients, que ce ne soit pas imposé. » La séance continue. Isabelle plonge consciencieusement un pinceau dans un petit pot de colle blanche et l’applique par petite touche sur son tableau. Elle prend ensuite les bulles soigneusement découpées par Audroné Berthier et les presse délicatement contre la toile déjà peinte. L’art-thérapeute s’extasie devant la multitude de points en plastique : « On dirait de la pluie ! » Isabelle agite les bras en souriant.
Smiley et handicap
Au bout d’une heure de discussion et d’art plastique, Audroné Berthier annonce la fin de la séance. « Alors, Isabelle, tu trouves que c’est joli ce que tu as réalisé cet après-midi ? » Elle tend alors un morceau de bois avec des smileys plus ou moins heureux dessus. Isabelle saisit celui avec un petit sourire avant de sortir de l’atelier. Audroné Berthier est heureuse de la séance. Elle s’occupe d’une vingtaine de patients à l’IEM Charlemagne. Handicapés moteurs, certains trouvent dans l’art-thérapie une espace de liberté bénéfique. « Mais contrairement à ce qu’on peut lire parfois, l’art-thérapie ne guérit pas comme un médicament peut le faire, explique-t-elle. Si c’était le cas, Van Gogh aurait encore ses deux oreilles ! Mais je pense que l’art-thérapie permet de débloquer certaines choses. Contrairement à un kiné ou un ergologue, nous travaillons sur la partie saine du corps, ce qui marche bien. »
Audroné Berthier travaille main dans la main avec l’équipe médicale. « Chaque patient est unique. L’art-thérapeute s’adapte à eux. Dans quelques minutes, je vais recevoir Baptiste*. C’est un garçon qui ne s’exprime presque pas avec la parole. Nous avons essayé de trouver quelque chose qui lui plaisait, mais finalement, l’art plastique ne semblait pas lui convenir. Au bout de quelques séances, c’est la musique qui lui a plu. » Le garçon rentre à son tour dans l’atelier d’art-thérapie. Audroné Berthier lui propose d’écouter un CD et sort d’un placard une boîte remplie de maracas, de tambours et de petites percussions. Baptiste saisit un petit flacon rempli de graines et se met à battre en rythme alors qu’un morceau de blues sort des enceintes. Pendant une heure, le jeune homme ne parle pas beaucoup mais s’exprime avec ses percussions et son plaisir de jouer de la musique. Audroné Berthier a découvert l’art-thérapie au bout d’un long parcours professionnel. Le travail avec les personnes handicapées, elle l’a commencé dans son pays d’origine, en Lituanie. Bénévole dans une association handisport, elle est passée par la case Beaux-arts et le sport professionnel. Parcours atypique, quand elle s’installe en France, elle rentre en tant qu’éducatrice à l’Institut Charlemagne en 1999. Un jour, alors qu’elle s’occupe d’un atelier d’art créatif, une psychologue lui lance : « Mais tu fais de l’art-thérapie en fait ! » Audroné Berthier connaît vaguement le terme. Elle se renseigne. Elle tombe sur l’Afratapem, l’école de Tours. Elle est diplômée en 2005.
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Cas d’école
Direction la Tranchée où se trouve la formation d’art-thérapie de Tours. C’est un cas unique en Europe. Créée en 1976, elle forme chaque année des professionnels agréés par l’État. L’Afratapem a exporté son modèle dans plusieurs villes en France mais aussi en Corée, en Croatie, au Portugal, au Brésil… « L’art-thérapie est un terme très à la mode en ce moment, commence Richard Forestier, un des fondateurs de l’école et responsable du diplôme universitaire. Notre problème aujourd’hui, c’est que n’importe qui peut porter le titre d’art-thérapeute. Il suffit de faire quelques semaines de formation dans une école peu scrupuleuse et non reconnue. » Remonté, Richard Forestier insiste sur le sérieux des professionnels qui sortent de l’Afratapem : « Il faut faire attention avec l’art. C’est un domaine qui peut être néfaste pour certaines personnes. Une séance d’art-thérapie est forcément prescrite par un médecin au sein d’une équipe pluridisciplinaire. » Pour cette sommité de l’art-thérapie, il ne faut pas non plus confondre la pratique traditionnelle, liée à la psychologie, et celle moderne apprise à l’Afratapem. « Elle s’adresse à des patients sensibles aux arts, explique Richard Forestier. Elle exploite le potentiel artistique dans un but thérapeutique. » Musique, art plastique, calligraphie… L’art-thérapie possède ses spécialités et demande aux professionnels d’être compétents dans leur domaine artistique.
Les origines
Pour Richard Forestier, les prémices de la discipline sont nées dans les écoles de musique en Touraine. Au début des années 1970, plusieurs communes ont commencé à proposer l’apprentissage d’un instrument à tout le monde, pas seulement dans le but de former des musiciens aguerris, mais aussi pour ceux qui voulaient se faire plaisir. Cette pratique a ensuite franchi l’entrée des écoles. En 1975, des pédopsychiatres, à Tours, ont commencé à faire rentrer l’art dans leur service. La création de l’Afratapem était la suite logique. « L’art-thérapeute ne donne jamais son avis sur l’œuvre de son patient. C’est lui qui évalue sa pratique. Je me rappelle d’un vieux monsieur en maison de repos qui prenait beaucoup de plaisir à reproduire des cartes postales. Autour de lui, tout le monde s’est mis à lui rapporter des cartes postales de retour de vacances. Il se retrouvait à chaque fois avec une pile à recopier. On ne peut pas dire qu’il y avait une once de créativité dans ce qu’il faisait. Seulement, il n’était jamais aussi heureux que quand il se penchait sur ses dessins. Il diffusait en plus son bonheur. »
* Les prénoms ont été changés.
 
ALLER + LOIN
La bible, pour l’école de Tours, c’est le livre de Richard Forestier. Mis à niveau régulièrement, c’est une référence qui évolue en même que la profession et les recherches universitaires.
Tout savoir sur l’art-thérapie, ed. Favre, 7e édition.
 
 
 

Sex tape : la débandade

Rigolo mais un poil trop vulgaire ; divertissant sans être exaltant… On a connu plus excitant.

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Sujet sexy, petit côté geek, une bande-annonce bien fichue et titre plus qu’explicite… Cela aura-t-il suffi à Sex Tape, dernier bébé de Jake Kasdan, pour éviter la débandade ? Véritable four aux États- Unis, la comédie du réalisateur de Bad Teacher a été assassinée par les critiques outre-Atlantique. Budget de 40 millions de dollars loin d’être à l’équilibre, mauvais scores au box-office… Côté sexy, on repassera. Pourtant, tout n’est pas à jeter dans cette comédie. Loin de là, même.

Dans Sex Tape, Jay et Annie sont amoureux comme aux premiers jours. Premiers jours durant lesquels ils passaient leur temps à faire l’amour : partout, toujours, avec passion. Sauf qu’après dix ans de mariage (et la venue de deux enfants, argh !), le désir s’est érodé. La première scène est parlante : un mélange entre Bridget Jones et une comédie des frères Farrelly, avec Annie (jouée par Cameron Diaz), blogueuse modèle des mamans américaines, qui se remémore les parties de jambes en l’air endiablées. « Eh, on devrait faire l’amour jeudi ! La dernière fois, c’était quand on a acheté des serviettes. » La phrase est lancée. Le couple décide, un soir où les enfants sont absents, de pimenter un peu sa vie sexuelle. Raviver la flamme en filmant leurs ébats.

L’idée fonctionne, jusqu’à ce que la vidéo soit enregistrée par mégarde sur un serveur et envoyée sur toutes les tablettes numériques offertes à leur entourage. Du patron jusqu’au facteur ! S’enchaîne alors une course-poursuite burlesque pour récupérer les fameux IPad, nourrie par une succession de vannes plus ou moins grossières, mais qui prêtent constamment à sourire. Déjà parce que les dialogues sont construits à la manière d’un Jason Sudeikis : incisifs, débités avec concision, bon mot sur bon mot filant comme des missiles. Sans temps mort. Aussi, parce que le casting fait le job avec précision. Étonnamment, on retient d’ailleurs moins le jeu des acteurs principaux (Cameron Diaz et Jason Segel d’How I Met Your Mother) que la performance des seconds couteaux. Notamment l’excellent Rob Lowe, dans son rôle de patron BCBG le jour et cocaïnomane mégalo adepte de thrash metal la nuit (LA séquence du film) ! Dans cette débauche de blagounettes, la vulgarité fait son trou. Trop, peut-être. Tout comme Apple qui y fait son placement de produit de l’année… On pense aussi rapidement à ce triste écho avec l’actualité et ces photos nues de stars, piratées et dévoilées récemment… Enfin, Sex Tape est aussi une analyse, certes pas franchement finaude, sur le couple, sa routine, le sexe, l’amour et le désir. Et dans tout ça, on rit un peu, on sourit beaucoup. C’est déjà ça.

>> Comédie américaine de Jake Kasdan. Durée : 1 h 35. Avec Cameron Diaz, Jason Segel, Rob Corddry…

Associations : "faire plus avec moins"

À l’Assemblée nationale, la commission d’enquête chargée d’étudier les difficultés du monde associatif a repris ses travaux. Le point avec Nicolas Aubry, responsable de la Maison des associations culturelles de Tours.

ACTU_PAP_ASSO
L’emploi associatif , c’est 10 % du secteur privé et la commission d’enquête veut anticiper les risques sociaux d’une baisse des crédits publics…
Oui, le tissu associatif touche tous les secteurs. Les Studio regroupent 25 000 adhérents et embauchent une vingtaine de salariés. Les associations de service à la personne, comme l’ADMR (Aide à domicile en milieu rural), en emploient des centaines. Et pensez au TVB, au TFC…
En Indre-et-Loire, le secteur associatif compte 15 000 salariés. Une coupe dans le budget de la ville de Tours aurait quelle incidence sur ces emplois ?
Nous connaîtrons la position de la nouvelle municipalité en décembre. Uniquement sur le secteur culturel, la ville soutient 120 associations. Les aides vont de 200 € pour une manifestation de quartier à 900 000 € pour le CCNT et sont stables depuis 3 ans mais la crise amplifie l’action associative. Concrètement, les associations apprennent déjà à faire plus avec moins. Mais les établissements employeurs sont principalement financés par l’Etat et la Région et là, oui, les crédits sont de plus en plus difficile à obtenir.
Le mécénat compenserait-il une diminution des subventions ?
C’est une piste pour les associations à fort rayonnement : l’Opéra, les Beaux-arts, le TVB… Pour les associations moins prestigieuses, le financement participatif, qui fait appel aux particuliers, est mieux adapté. Elles mutualisent aussi leurs moyens, en partageant les frais d’un chargé de mission ou d’un local. En revanche, les financements européens sont sous-utilisés car les dossiers sont très complexes à monter. Il serait utile de simplifier ces procédures.

Chroniques culture #32

BD, CD live, docu sur les Stones et DVD décapant : les chroniques culture de la rentrée sont là !

LE DVD
LA CRÈME DE LA CRÈME
Alors que les lois du marché semblent même s’appliquer aux relations garçons-filles, trois étudiants d’une école de commerce vont transformer leur campus… en lieu d’expérimentation. Conte générationnel décapant et presque subversif (le proxénétisme est abordé frontalement), le film de Kim Chapiron est d’une justesse rare et emmené par des acteurs parfaits (la sublime Alice Isaaz). On regrettera l’absence de bonus, à part ce maigre making-of de 25 minutes.

À LA TV
CROSSFIRE HURRICANE
Attention, à déguster sans modération. Emballé par Brett Morgen, Crossfire Hurricane retrace l’histoire du groupe mythique, les Rolling Stones. Interviews, parfois inédites, clips, images d’archives et enregistrements live nourrissent ces 110 minutes de sex, drugs & rock ‘n’ roll. Ce docu revient aussi sur le manager de l’époque, Andrew Oldham, qui souhaitait faire des Stones des mauvais garçons, en opposition aux gentils Beatles.
Samedi 6, sur Arte, à 22 h 20.

LE CD
STATUS QUO THE FRANTIC 4’S...
Les dinosaures du rock (et c’est un compliment dans notre bouche !) ont encore le culot, que dis-je l’outrecuidance, de balancer un nouvel album live. Avec LE line-up classique et historique du groupe, tant qu’à faire. Et en écoutant ce concert à Dublin, c’est qu’ils en ont encore sous le coude : gros son qui tache, mix parfait et set-list aux allures de best of (Caroline, Bye Bye Johnny, Big Fat Mama…). Dix-neuf titres sur un double CD et aussi disponible en vinyle.

LA BD
PATXI BABEL T1 LA VAGUE
Le soleil, la plage, le surf : l’histoire commence comme une carte postale en direct du Pays basque. Sauf que la vie de Patxi bascule lors d’une rencontre dans une fête indépendantiste. La découverte de l’amour et d’un secret familial font tomber le jeune Patxi dans un monde où l’insouciance cède la place à une réalité adulte. Boisserie au scénario et Abolin au dessin ont trouvé le ton juste pour cette nouvelle série très prometteuse.

Festival MFest : Metal hurlant !

Chevelus de tout poil, unissez-vous. À l’occasion du Festival metal, le MFest, entretien avec Quentin Rusterholtz, chargé de prod.

Le Mfest se réinstalle à Rouziers cette année (Photo MFest)
Le Mfest se réinstalle à Rouziers cette année (Photo MFest)


Il y a quand même quelques concerts de metal, ici à Tours, mais aucun gros festival… Vous étiez les pionniers ?

Pionniers, je ne sais pas. Il y a eu pas mal d’initiatives, mais pas régulières. Il y a eu un creux pendant un temps. Le Black Hawk organisait des concerts avec des groupes cool, mais c’était la seule option. C’est difficile de louer des salles pour du metal : question bénéfices, etc. Le MFest, c’est un peu la seule initiative. On est contents ! Ceux qui ont voulu se lancer dans l’aventure du festival avaient la gnaque, le matos logistique et avaient une mentalité d’artisan. Sans tout ça, il aurait été dur de faire les premières éditions…

Comment est née l’idée du MFest ?
L’ancien président de l’association avait un groupe (les Caverneux). Voyant le manque de structures et étant plus dans l’action que le blabla, il a voulu se lancer. Ce n’est pas du hasard, c’est un festival créé par passion.

Niveau affiche, la différence entre la première édition et cette quatrième fournée est étonnante. Vous avez déjà de gros groupes ! 

Aborted
Aborted

C’est vrai ! Les gens seraient surpris de savoir la solidarité qu’il y a dans le monde du metal. Aussi, prenons le cachet de Napalm Death (la tête d’affiche, NDLR) : il n’est pas si élevé alors qu’ils tournent depuis 30 ans. On est contents, car on a progressé. Mais on aimerait aller encore plus vite. On souhaite juste que ce soit solide. Comme nous sommes indépendants, il y a peu de subvention, environ 1/5e du budget. Si cette année, ça fonctionne bien, on se fera coproduire pour la prochaine.

Comment est le public du MFest ?
Rigolard, détendu, attentif et attentionné, provocateur, éclectique. Il y a aussi des familles, des ados, des connaisseurs… Ils sont supporters et soutiennent le local.

Si tu devais donner envie au profane qui n’y connaît rien au metal de  venir au MFest, comment t’y prendrais-tu sans lui mettre un couteau sous la gorge ?
Oh, je lui dirais qu’il en aura pour son argent et que c’est intense à vivre, scéniquement aussi. C’est une expérience. L’affiche est variée, car « metal » ne veut rien dire, il y a un paquet de styles différents à y inclure. Il pourra profiter aussi d’une ambiance bon enfant. Et enfin, il pourra voir de la technicité musicale et essayer d’outrepasser la voix, qui est un problème pour beaucoup.

L’affiche est étonnante, car on passe du bourrin, comme Aborted, au très rare et particulier Regarde les hommes tomber. Vous souhaitez rester éclectiques ?  
C’est une volonté, mais c’est aussi suivant l’ordre des choses. En plus, on fait ça à la fin des vacances, avec des groupes qui n’ont pas fait tous les festivals… Smash Hit Combo, par exemple, va embêter un sacré paquet de metalleux, car c’est du metal avec du chant rappé. Mais ça joue bien ! On n’a pas le budget pour une grosse affiche. Et si on reste enfermés dans un style particulier, on se tire une balle dans le pied.  Cette année, on a Phazm qui vient de se reformer, ils ne sont nulle part. Trepalium aussi, nous sommes les premiers à les avoir après leur nouvel album. Otargos revient d’Angleterre etc.

Quels seraient les groupes rêvés, à obtenir un jour ?
On a failli avoir Decapitated. Personnellement, j’adorerais avoir Textures, Katatonia – mais ils sont trop chers – Entombed, Havok, Obscura, Psycroptic…

A l’époque, vous aviez tourné un faux reportage absurde et délirant sur votre festival…
Oui, c’était après un reportage sur M6 (un documentaire mensonger et subjectif qui avait révolté la communauté metal). Poncho Prod, dont je fais partie, voulait parodier leur truc, avec un ton racoleur etc. On s’est dit : allons nous jouer des clichés. C’était la couverture vidéo du fest ! Elle compte 35 000 vues, ça a buzzé sur plein de sites. C’est là qu’on voit que le metal est sous-représenté alors qu’il y a un public énorme. (Il peut être visionné ICI)

Cette année, le Hellfest a été médiatisé comme jamais et a ramené 152 000 personnes sur trois jours (lire nos articles ICI). Penses-tu que ce festival puisse bénéficier à des initiatives plus locales ?
Pour moi, les effets secondaires sont positifs. A notre niveau tourangeau, on ne voit pas encore la différence. Le pouvoir de diffusion du Hellfest ne rejaillit pas sur nous. Le public qui vient est déjà conquis, mais leur succès peut rejaillir par contre sur les médias. Et c’est une bonne chose.

Mais au fait, pour le MFest, pourquoi Rouziers et pas Tours ?
Parce qu’on nous a accueillis là ! Et on aime que tout le monde soit gagnant. Là-bas, ils nous ont fait la salle moins cher, nous ont offert un soutien psychologique durant l’organisation et un très bon accueil. Tours, on n’aurait pas pu, déjà parce qu’il n’y a pas de salle au centre. A Rouziers, on peut aussi installer le camping, le market (un marché metal, NDLR) et on n’embête personne !

Propos recueillis par Aurélien Germain
EN BREF
C’EST QUAND ?
Le MFest se déroulera les 5 et 6 septembre, à l’Espace Les Quatre vents de Rouziers-de- Touraine. Début des concerts à 18 h le vendredi et 14 h 30 le samedi. Pass 2 jours à 25 € en prévente, ou 30 € sur place (possibilité de ticket une journée). Infos sur festival-mfest.com

L’ASSO
C’est l’association MFest qui organise le festival. Celle-ci est née des cendres d’Xtreme Arts et met en place des concerts depuis cinq ans, notamment à La Belle Rouge (Joué-lès-Tours) : « Ils sont vraiment un soutien pour nous. D’ailleurs, ils ferment leur salle les deux jours du MFest et viennent au festival ! »

QUATRIÈME ÉDITION
L’an dernier, « on a fait 508 entrées. Il en aurait fallu 540. Ce n’est pas une gamelle, mais on a eu des surcoûts. Cette année, l’idéal serait de faire venir 600 personnes ».

À VOIR ABSOLUMENT
> Phazm, parce qu’ils se reforment et mélangent habilement death metal et rock ‘n’ roll (histoire de secouer sa chevelure ondoyante et sa bière).
> Aborted, parce que la brutalité musicale des Belges va vous faire péter vos plombages (histoire de reprendre contact avec votre dentiste).
> Regarde les hommes tomber, parce qu’ils sont rares sur scène (histoire de frimer aux prochains concerts).
> Napalm Death, parce que le groupe anglais, ultra engagé, est culte et a posé les bases du grindcore bien énervé (histoire de prendre une douche de transpiration si vous êtes au premier rang).
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=6Q6BYV9k9c4[/youtube]

Une minute sur le web #25

Le buzz de la rentrée, c’est un artiste de street incroyable, une maquilleuse hors-pair, de la cocaïne dans un soutien-gorge et un super héros haut comme trois pommes…

BUZZ_PRINCIPAL
Il s’appelle Pejac, se revendique (à raison !) artiste de rue et appose ses oeuvres en noir et blanc partout où il passe. Simple, sublime et poétique. À découvrir sur instagram.com/pejac_art

LA VIDÉO
SUPER (MINI) HÉROS
Ce gamin peut frimer… Il se retrouve dans des vidéos tournées par son papa, pro des effets spéciaux ! Du coup, le bout de chou se retrouve avec un sabre laser, une voiture turbo, des super pouvoirs ou encore attaqué par des boules de feu. Renversant.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=PHjvySrshVI[/youtube]

LE CHIFFRE
1,7
C’est le poids, en kilo, de cocaïne qu’une Vénézuélienne avait caché… dans ses implants mammaires. Elle a été arrêtée à la douane de l’aéroport de Madrid, par des policiers intrigués par son comportement.

LE TUMBLR
TA TÊTE AU RÉVEIL
La folie selfie continue ! Désormais, la mode est à l’autoportrait au saut du lit. Inspiré de la chanson de Beyoncé, Flawless (sans défauts), un tumblr compile les selfies de filles anonymes qui se prennent en photo, mine chiffonnée par l’oreiller, sans maquillage et naturelles à 100 %.
ICI >> iwokeuplikethisflawless.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

FAIL
ZARA POLÉMIQUE
Le bad buzz de la semaine vient de Zara. L’enseigne de prêt-àporter a mis en vente un pyjama pour enfants, rayé et muni d’une étoile jaune où était écrit Sheriff. Scandale sur Twitter qui y a vu un « style » douteux, faisant penser aux déportés juifs. Après la fronde, Zara a décidé de retirer l’habit de la vente, se confondant en excuses.
BUZZ_ZARA
APPLI
SNAPCHAT BIS
Instagram (filiale de Facebook) a annoncé la création de Bolt, nouvelle appli copiée-collée de Snapchat. Là aussi, il s’agit de s’échanger des photos qui s’autodétruisent, avec une interface minimaliste. D’abord lancée en Nouvelle-Zélande et à Singapour, l’appli devrait débarquer sur Android et iOS chez nous d’ici peu.

FUN
MAQUILLE TA BOUCHE
Laura Jenkinson, une artiste londonienne, a eu une idée : maquiller des personnages de dessin animé sur sa… bouche. Oui, comme ça, hop. Popeye, Shrek, Pumba, ou Bugs Bunny, tout y passe. C’est réaliste et complètement bluffant ! Reste bouche bée sur laurajenkinsonmua.blogspot.co.uk
BUZZ_BOUCHE

Horoscope du 3 au 9 septembre

C’est la rentrée pour tout le monde, même pour notre astrologue qui a passé tout l’été aux Bahamas à boire de la vodka, draguer et se réveiller dans le lit aux côtés de… Non, bon bref. Du coup, le retour au bureau (oui, les astrologues bossent dans des bureaux, on casse le mythe) est difficile et les astres sont perturbés. Pas de chance pour vous.

BÉLIER
Amour
La fooooolie, rencontre de diiiiingue, magiiiique. Non, on déconne.
Gloire
« Besser ein Spatz in der Hand als eine Taube auf dem Dach » Proverbe allemand signifiant « il vaut mieux un oiseau dans la main, qu’un pigeon sur le toit ». Méditez là-dessus, tiens.
Beauté
Paraît-il que les rides donnent du charme…
TAUREAU
Amour
Votre collègue à votre droite, là. Mmmh, graou ! Smiley clin d’oeil kikoo smoutch.
Gloire
Trop tard.
Beauté
Dans votre vie, vous passez trois ans aux toilettes. Et ça, ça vous la coupe.
GÉMEAUX
Amour
Retournez voir votre ex.
Gloire
Quel est le point commun entre Julien Courbet, Julien Lepers et Julien Clerc ? Eh bien aucun des trois ne s’appelle en réalité Julien. Allez-y, vérifiez.
Beauté
Poil aux pattes et face de patate.
CANCER
Amour
Ouais, ben là, ça ne sent vraiment pas bon. Et je ne dis pas ça parce que c’est le signe astrologique de mon ex !
Gloire
Cata.
Beauté
Caca.
LION
Amour
Big brother is watching you.
Gloire
Impôts, boulot, dodo et gros lolos.
Beauté
La perruque, c’est l’avenir.
VIERGE
Amour
Vous allez sortir avec un(e) oologiste. Et comme vous ne savez pas ce que c’est, vous allez vous précipiter sur Wikipedia.
Gloire
À vous les gros sous (vu que vous allez sortir avec un(e) oologiste !)
Beauté
Franchement, comment ne pas avoir la classe quand on sort avec un(e) oologiste ?!)
BALANCE (spécial rap de Booba)
Amour
« Jolie gueule, joli boule ; toi et wam ça serait cool ».
Gloire
« J’voudrais qu’on parle de moi aux nymphomanes, pas aux infos. »
Beauté
« C’est pas que j’aime pas me mélanger, mais disons simplement que les aigles ne volent pas avec les pigeons. »
SCORPION
Amour
Quand on sait que les dinosaures relâchaient chaque année 520 millions de tonnes de méthane sous forme de flatulences, on se demande de quoi vous vous plaignez au lit…
Gloire
C’est l’heure de se bouger !
Beauté
Vous êtes d’une beauté absolument scandaleuse.
SAGITTAIRE
Amour
Rentrée malheureuse.
Gloire
Rentrée pluvieuse.
Beauté
Rentrée hideuse.
CAPRICORNE
Amour
C’est pas la taille qui compte.
Gloire
Une bonne nouvelle arrivera un certain jour, à une certaine heure, à un certain endroit. On vous jure !
Beauté
L’acné, ça a toujours son charme au final.
VERSEAU
Amour
Droit dans le mur.
Gloire
Invitez votre astrologue tmv au resto…
Beauté
Style d’enfer (mais ce n’est pas un compliment).
POISSON
Amour
Quand on y pense, c’est bizarre un poisson.
Gloire
Ça fait « mbop mbop » en nageant.
Beauté
Et puis c’est un peu bête, au final, un poisson.
79s5ud

Interview rentrée : "Une période pour se réhabituer"

François Testu est professeur émérite de psychologie à l’Université de Tours. Il vient de fonder l’Observatoire du Temps de vie des enfants et des jeunes à Paris.

DOSS_PAP2_TESTUQue représente la rentrée dans notre société actuelle ?
C’est un repère temporel. Elle arrive après les vacances qui représentent une cassure dans notre vie qui tourne autour du travail. La rentrée est une période pour se réhabituer. Elle correspond en général avec la reprise scolaire. Notre année est dirigée par le temps à l’école de nos enfants. C’est impossible de travailler en continu. Il faut respecter les pauses. Quand j’entends des parents parler de préparation avant la rentrée pour de jeunes enfants, je me dis qu’il faut aussi se laisser du temps pour en profiter, ne pas gâcher la fin de ses vacances. Pour les adultes, c’est pareil.

Finalement, avec la reprise du travail, c’est la question du rythme de vie qui apparaît. Quel constat portez-vous sur l’emploi du temps au travail actuellement ?
Le travail est inscrit dans notre patrimoine génétique. Mais il faut aussi concilier notre emploi du temps professionnel avec notre rythme biologique. Par exemple, au Japon, certaines firmes prévoient un temps de sieste pour leurs employés. Il y a bien sûr une logique de rentabilité, mais cette initiative a le mérite d’exister et de correspondre au temps de pauses utiles. Comme pour les enfants, il y a une logique : certaines périodes de la journée sont favorables pour agir. D’autres, par exemple, après la pause de midi, peuvent être utilisées à des tâches moins sollicitantes. En France, nous sommes encore loin de ce système. Prenez le travail de nuit. C’est une aberration biologique : un moment où notre vigilance est quasiment nulle et notre productivité très faible. Certes, un hôpital ne peut pas s’arrêter de fonctionner. En revanche, vous pouvez éviter de faire tourner une usine la nuit.

Vous remettez en cause la « culture » du temps dans notre société ?
J’ai du mal à suivre le raisonnement sur la flexibilité du temps de travail. Sur le niveau strictement scientifique, c’est un mauvais emploi du temps qui crée une désynchronisation de notre vie. Le train-train, c’est plus agréable et plus sain que de savoir au dernier moment quel jour vous travaillez.

En chronopsychologie et chronobiologie, il reste encore peu d’études sur le rythme de vie des adultes, comment l’expliquez- vous ?
Dans notre domaine, il existe trois étapes : celle des enfants, celle des ados et viennent ensuite les adultes. S’il y a eu quelques travaux sur le rythme des étudiants, les ados et les adultes sont les grands absents des recherches. Pour la simple raison que c’est très compliqué, variable en fonction des profils, des métiers… On vient à peine de mettre en avant celle des enfants avec les rythmes scolaires. Il y a encore du chemin à parcourir.

Maintenant ou jamais : surprenant !

Un film de rentrée qui n’a pas l’air comme ça… Avec la talentueuse Leïla Bekhti.

CINE_PAP_JAMAIS
Juliette, heureuse, visite sa future maison aux côtés de Charles, son mari, et de ses deux enfants. Image d’Épinal de la petite famille de la classe moyenne parisienne, rêves de propriétaires : mais le tableau idyllique explose un soir. Chant rles perd son travail de conseiller bancaire. Le prêt de la maison fait se craqueler le couple, désormais endetté. Le fantôme du déclassement hante alors leur appartement parisien défraîchi. Il les grignote un peu plus chaque jour. Juliette, malheureuse, se fait voler son sac en pleine balade dépressive. Concours de circonstance : elle voit dans cette nouvelle mésaventure une échappatoire. Au lieu d’appréhender son voleur à la tire, elle lui propose un pacte criminel : voler la banque qui a licencié son mari. Une mission dangereuse qui représente, pour elle, un tremplin possible vers ce bonheur disparu.

Entre thriller dramatique et chronique d’un monde en crise, Maintenant ou jamais décrit avec précision la chute inexorable d’une famille française. Film d’une époque complexe, le film verse volontairement dans le sensationnalisme pour mieux appuyer le véritable enjeu de cette histoire ordinaire : suivre Madame Tout-le-monde dans sa chute. Mais sans commenter. Images particulièrement lentes pour ce type de production tournée vers l’action, le film offre une photographie des recoins de Paris. Cages d’escalier, entrée d’appartement, métro aérien… Un cadre urbain un peu crasseux qui ne fait que souligner l’intrigue sociale, la déperdition.
Maintenant ou jamais se défie d’expliquer le comportant criminel de l’héroïne. Le non-dit. C’est la force du film de Serge Frydman : filmer les gestes approximatifs, les temps morts, gros plans de visages clos, pensifs. Le réalisateur n’a pas peur du silence à l’écran. Il l’assume même. Il ne vide pas l’action mais la remplit de vides.

Dans ces espaces débarrassés du superflu, sans sous-titres grossiers, Maintenant ou jamais prend de l’ampleur, devient oeuvre de cinéma. Cette façon de laisser la caméra tourner provoque ce que beaucoup de réalisateurs français recherchent. Les acteurs, en confiance, développent leur personnage dans les moments d’attente et évitent de tomber dans les clichés lourdauds. En tête, la performance de Leïla Bekhti. Insoumise, meneuse, indécise : son personnage s’échappe des clichés souvent réservés aux femmes dans le 7e art. Encore une preuve du talent de Serge Frydman pour bien choisir.
Benoît Renaudin

Drame français de Serge Frydman. Durée : 1 h 35. Avec Leïla Bekhti, Nicolas Duvauchelle, Arthur Dupont.
NOTE : ***

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TOUJOURS EN SALLE
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LES GARDIENS DE LA GALAXIE ***
Un aventurier de l’espace traqué par des chasseurs de primes, qui s’allie avec un raton-laveur, un arbre qui parle, une montagne de muscles bête comme ses pieds et une alien verte… Le nouveau film de James Gunn avait de quoi faire peur sur le papier. Sur l’écran, c’est une déflagration d’effets visuels, de space-opera rythmé et foldingue. Le tout dopé aux références 80’s et à un humour décomplexé délicieusement jouissif. Le blockbuster surprise de l’été ! A.G.

NOS PIRES VOISINS ***
Attention, cerveau débranché pendant 1 h 37 ! Dernière comédie US potache, Nos Pires voisins, c’est le quotidien du petit couple tout mignon avec son bébé, perturbé du jour au lendemain par l’arrivée d’une confrérie d’étudiants complètement cinglés et portés sur la fête (et la bouteille, du coup). Le trio Seth Rogen, Rose Byrne et Zac Efron fait des merveilles dans cette sorte de Projet X, version trash. Humour 100 % régressif et politiquement incorrect, bête, mais franchement drôle. A.G.

LA PLANÈTE DES SINGES ***
Dix ans ont passé. La paix entre les hommes et les singes est plus que fragile. À tel point que les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre sans merci… Esthétiquement bluffant, ce nouveau volet est un bijou visuel qui vaut avant tout pour la performance exceptionnelle, en motion capture, d’Andy Serkis. Véritable réflexion sur la nature humaine, avec un sous-texte sociopolitique, le film est captivant, épique, mais un tantinet trop long et parfois légèrement trop manichéen. A.G.

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Rentrée scolaire : l'étape des TAP

Les nouveaux rythmes scolaires concernent plus de 9 000 écoliers tourangeaux, cette année… Mise au point sur les Temps d’activité périscolaire (TAP).

Les rythmes scolaires concernent 9 200 écoliers tourangeaux.
Les rythmes scolaires concernent 9 200 écoliers tourangeaux.

La nouvelle organisation de la semaine de cinq jours est arrivée dans les 59 écoles primaires de Tours, le 2 septembre. Les Temps d’activité périscolaires (TAP) sont répartis sur deux après-midi par semaine : le lundi et le jeudi ou le mardi et le vendredi, en alternance selon les écoles. L’enseignement se termine à 15 h puis des intervenants socio-éducatifs animeront des ateliers jusqu’à 16 h 30. Pour limiter l’utilisation des salles de classe, les activités se dérouleront dans des salles de motricité, des gymnases, voire les bibliothèques municipales.

Barbara Darnet-Malaquin, l’adjointe de Tours en charge de l’éducation, assure que les horaires ont été réfléchis. « Trois heures d’activités exigeaient une logistique trop coûteuse, c’était ingérable à Tours. Un TAP à partir de 15 h 45 respecterait la sieste des plus jeunes mais les animateurs n’auraient pas le temps de réaliser les activités. » Elle précise que septembre sera une période d’ajustement : « Nous ferons un point avec les directeurs d’établissements, le personnel municipal, les référents TAP et les parents en novembre, à la fin de la première période. »
Lundi matin, veille de la rentrée, les activités proposées n’étaient pas encore affichées dans certaines écoles. Sport, dessin ou musique, pour les familles, ce rythme reste inadapté aux enfants. « On est obligé d’interrompre la sieste des petits », explique Stéphanie de la Coordination des parents. Pour le Syndicat des professeurs des écoles, il était essentiel de raccourcir la pause méridienne : « Deux heures, c’est trop long. Les enfants s’énervent, il y a beaucoup d’incidents. » Surtout, ces questions autour des TAP renvoient l’enseignement au deuxième plan, alors que « c’est le coeur de l’école. »

Ciné été : Planète des singes ou American Nightmare ?

L’un est un film à petit budget, l’autre a coûté la bagatelle de 170 millions de dollars (!), mais les deux cartonnent au cinéma. Alors, on va voir quoi ?

American Nightmare 2 : Anarchy
« Low budget, high concept ». Comprenez, « petit budget, concept fort ». C’est le credo de Jason Blum, producteur qui a donné un coup de pied dans la fourmilière hollywoodienne il y a quelque temps, en balançant à la face de tous des films de genre coûtant peu, mais rapportant un max. Au hasard ? La franchise Paranormal Activity (15 000 dollars investis pour  200 millions amassés !), ou encore Insidious 2 et Sinister. Et après le monde qui s’est précipité en salles pour le premier volet d’American Nightmare (pourtant un vrai pétard mouillé, voir notre critique ICI), mister Blum au fin nez a demandé au réalisateur James de Monaco d’en remettre une couche lors d’un deuxième opus.
american-nightmare-2-affiche-53a94808f1d2bConcept simple, mais efficace : durant toute une nuit, tout crime est légal pour la population américaine ; c’est La Purge. On copie colle donc la formule du premier épisode, mais en extérieur cette fois-ci, dans les rues de Los Angeles, où tout le monde est donc décidé à faire sa loi. En touchant la corde sensible – les armes – American Nightmare 2 réussit déjà un peu plus là où son petit frère avait échoué : effleurer une véritable satire grinçante sur un sujet hautement explosif et 100 % made in USA.  Malheureusement, le propos est rapidement amoindri, notamment par une désincarnation totale des protagonistes : tous sont absolument d’une platitude consternante, sans relief, voire carrément inexistants. Seul Frank Grillo, en flic revanchard plein de ressentiment, parvient à sortir la tête de cette bouillie de personnages pathétiques.
Bêtement schématique et manichéen (bouh, les méchants riches blancs raffinés, vilains, très vilains !), American Nightmare 2 tombe aussi dans le travers du précédent opus, avec sa photographie laide au possible, à la limite de l’illisible. Au final, faussement anarchique, contrairement à son titre, le nouveau bébé de James de Monaco reste une timide fable politico-révolutionnaire sans surprise, ni courage (n’est pas John Carpenter qui veut). Et ce n’est pas la fin, bête et surjouée, qui nous fera dire le contraire. Dommage.
American Nightmare : Anarchy, de James de Monaco. Durée : 1H 43. Avec Frank Grillo, Carmen Ejogo, Zach Gilford…

La Planète des singes : l’affrontement
Dix ans ont passé. La paix entre les hommes et les singes est plus que fragile. Tellement fragile que les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre sans merci… la-planete-des-singes-l-affrontement-dawn-of-the-planet-of-the-apes-30-07-2014-5-g
Soyons clair : le blockbuster de l’été, c’est lui. La Planète des singes : l’affrontement, signé Matt Reeves. Succès monstrueux aux États-Unis, il a aussi rameuté plus de 412 000 personnes en France, lors de son premier mercredi d’exploitation. Un petit miracle en soi, en période estivale.
Cette suite de La Planète des singes est tout d’abord une magie visuelle. Esthétiquement bluffant, ce bijou est une réussite grâce à un seul homme : Andy Serkis, l’interprète de César. Vous ne le « verrez » jamais à l’écran, mais cet acteur (si, si, Golum et King Kong, c’était… lui!) est l’un des pionniers de la motion capture. Un procédé qui permet de retranscrire gestuelles et émotions d’un être vivant par ordinateur. Le visage d’Andy Serkis vous est donc inconnu. Ici, il est un singe. LE singe, le chef. Mais porte tous les enjeux du film. Performance technologique admirable, La Planète des singes l’est assurément. L’invisible Serkis porte le film à bout de bras (enfin, de pattes). C’est simple, les 20 premières minutes du long-métrages sont tout bonnement hallucinantes : saisissant de réalisme, cet instant peut même se targuer d’être une copie conforme de documentaire animalier. Le spectateur est happé. Subjugué. Mieux, il reste bouche bée.
C’est ensuite que tout s’enchaîne et que Matt Reeves livre sa vision des choses : ici, singes et hommes sont au même niveau. La trahison et le crime sont possibles partout. Chez n’importe qui. Avec un sous-texte sociopolitique remarquable, le film est une véritable réflexion sur la nature humaine. Philosophique, captivant, épique (cette bataille, bon sang!), généreux, mais un tantinet trop long, La Planète des singes s’impose comme LE film de l’été, en repoussant les limites techniques et scénaristiques. Et au risque de se répéter, ce chimpanzé, ce César, mérite largement l’Oscar. Bluffant.
La Planète des singes : l’affrontement, de Matt Reeves. Durée : 2 h 11. Avec Andy Serkis, Jason Clarke, Gary Oldman, Keri Russell…

Tours : nos idées sorties pour vos vacances

On vous a concocté un super guide pour passer des vacances de rêve dans le coin. On a trouvé 133 raisons de rester à Tours.

UNEouaich
Téléchargez notre pdf pour ne pas vous ennuyer cet été à Tours
La rédaction vous souhaite de bonnes vacances. On se retrouve le 3 septembre.

Une minute sur le web #23

Comme chaque semaine, on écume la planète internet pour vous trouver le meilleur du pire…

Martin De Pasquale est LE pro de Photoshop. Travail original, univers démentiel et plutôt bizarroïde, imagination débordante… À découvrir d’urgence sur behance.net/martindepasquale
BUZZ_PRINCIPALE
LE TUMBLR
BEAUX RÊVES
Sur ce micro blog, un photographe anonyme met en ligne des clichés de voyageurs dans le TGV. Endormis, affalés, fatigués… Ces instants de calme font étrangement du bien. Comme si regarder les autres dormir nous assoupissait… Zzzzz
Plus sur fatigueagrandevitesse. tumblr.com

ÉTUDE
FANTASME, GRAOU
Messieurs dames, vous êtes 37 % à plébisciter la plage déserte comme lieu faisant le plus fantasmer pour faire des cochoncetés ! D’après une étude Francoscopie, la piscine et la clairière en forêt (27 %) arrivent juste derrière, ou encore le train et l’avion (10 %). Sinon, 1 % rêve de faire l’amour dans un cimetière. Euh ?

VIDÉO WTF
OH, LES BOULES !
Y a des gens, ils n’ont pas grand-chose à faire de leur vie, mais ça nous fait rire. L’équipe EnterTheDojoShow, sur YouTube, en fait partie. Dans leur nouvelle vidéo, l’un de leurs judokas prend 100 coups différents dans les parties intimes en deux minutes…
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=gyXhysmMNhE[/youtube]

INSOLITE
AH, L’AMOUR !
Il s’appelle Kyle Jones, elle s’appelle Marjorie McCool. Il a 31 ans, elle en a… 91 ! Et ces deux Américains sont en couple et vivent une formidable histoire d’amour. Hop. Lui avoue toujours avoir été attiré par les femmes plus âgées. Quant à cette super mamie, elle affirme constamment porter des tenues sexy au lit. Voilà, voilà.
BUZZ_AMOUR

INITIATIVE
CHASSE AU TRÉSOR 2.0
Jason Buzi : vous connaissez ? Récemment, ce millionnaire a caché des milliers de dollars dans des villes américaines et donnait des indices sur son Twitter, afin de les trouver. Succès total. Le philanthrope devrait lancer la même opération en France, notamment à Paris, début juillet. Un seul moyen de le savoir : suivre @HiddenCash.

INSTAGRAM
PAPY STYLÉ
C’est le compte Instagram qui buzze en ce moment, avec plus de 13 000 abonnés. On y poste des clichés de papys fashion, super tendance, pris en photo à New York ou ailleurs, et qui ont un look totalement trop classe ! Trop sympa.
Sur instagram.com/fashiongrandpas
BUZZ_PAPY

Reportage au Hellfest : côté ambiance !

Le Hellfest, c’est quoi ? Un festival metal démentiel, 152 000 personnes sur trois jours, une demande en mariage, de la bière, des gens déguisés en lapin et des tonnes de décibels. Tmv y était et vous raconte l’ambiance, avec galerie photos en prime.  

L'arbre Hellfest (Photo tmv - Aurélien Germain)
L’arbre Hellfest (Photo tmv – Aurélien Germain)

Samedi 21 juin, tôt. Très tôt. Trop tôt. Chaussures parées à être martyrisées : OK. Tee-shirt de groupe : OK. Échauffement de la voix : OK. Foie prêt à encaisser : OK. La liste était remplie, j’étais donc préparé à assister de nouveau à ce Hellfest, cuvée 2014. L’affiche la plus monstrueuse que ce festival (400 personnes à ses débuts !) ait proposé.
Car cette année, le Hellfest a vu grand, très grand. Au total, près de 152 000 festivaliers ont foulé le sol de Clisson, pour assister à plus de 160 concerts (le compte-rendu peut se lire ICI).

Balavoine, caddie et guitare géante

 Clisson, justement. Petite ville de 6 600 habitants, en Loire-Atlantique, qui vit au son du metal et du hard rock pendant trois jours. En arrivant près de la gare, direction la navette qui emmène au site contre deux petits euros. Au volant, Josiane, la cinquantaine, sourire aux lèvres (oui au fait, désolé, les Clissonnais sont ravis d’accueillir autant de festivaliers. Un bonheur pour les commerçants) Du Balavoine en fond sonore, ça calme.  « Oula, mais tu t’es fait quoi à la main ? », lance-t-elle à l’un des passagers, avec son plâtre improvisé. « Euh, accident de caddie ! » Éclat de rires général.
(Oui, précision : le festivalier du Hellfest aime organiser des combats en caddie. Toi-même, instruis-toi en regardant ICI)

En roulant vers le site, on zieute les tee-shirts de tout le monde. Signe de ralliement et de reconnaissance ultime, un point c’est tout. Des dizaines de festivaliers descendent faire leurs courses (= bière, bière, saucisson, bière, chips, bière, eau… et bière). Ça crie, ça chante, ça sourit. Le pied. Arrivé au rond-point d’entrée du festival, une immense guitare de 10 m de haut trône fièrement. Réalisée par l’artiste bordelais Jean-François Buisson, elle a été offerte à Clisson par le Hellfest !  Tout de suite, on est happé par une ambiance de folie. Les décibels sont portées par le vent, des milliers de gens déambulent, font des coucous aux policiers (aucun incident en neuf ans, alors ils sont plutôt tout sourire !), beuglent, mais sont heureux.

Une mini-ville

Que ce soit pour le néophyte ou l’expert du festival, une chose est claire : le Hellfest impressionne. Surtout cette année. Imaginez la bête : un quartier grandeur nature a été installé. Calqué sur celui de Camden, à Londres, on y trouve des stands de prévention, de tatouage, de vente de Doc Martens…
Au milieu, un rond-point avec une énorme tête de mort blanche, qui jouxte l’Extrem Market. Un gigantesque marché, où les métalleux achètent tee-shirts, casquettes, tasses aux couleurs de Black Sabbath et autres…  Pour le reste, vous n’avez qu’à imaginer le Disneyland pour metalleux… Une grande roue, des bars, une petite forêt, des vignerons qui font goûter leur Muscadet (chaque année, ces derniers vendent environ 5 000 litres au Hellfest), un espace VIP/Presse, six scènes, des stands de nourriture ou de pros du secteur…

« Personne ne t’insulte »

La veille, quelqu’un a demandé sa copine en mariage en plein festival (elle a dit oui, ouf). Ce samedi, c’est la folie partout. L’ambiance est mortelle (hé hé), tout le monde a le sourire vissé aux lèvres (dommage pour le cliché), certains sont déguisés (on a repéré un lapin, deux Elvis, un en string Borat, des pirates, des vikings, un déguisé en pénis géant, un autre avec un tee-shirt Céline Dion ou encore un Mario Bros…).
Sous un soleil de plomb (on tape déjà les 28° à l’ombre), beaucoup de festivaliers naviguent torse-nu ou en soutien-gorge. On a croisé une femme nue, mais notre décence nous interdit d’en parler ! Il n’empêche qu’ici, « les filles ne sont jamais embêtées. Tu peux te balader en mini-jupe, ou en soutif, personne ne te juge, ne t’insulte, et te poursuit pour avoir ton numéro », raconte Julie, 29 ans. Oui parce qu’en plus, sachez, braves gens, que la gente féminine a explosé ses effectifs dans le metal. La preuve au Hellfest, ELLES sont partout ! On tord le cou au fameux « metal = musique pour hommes ».

L’attente tranquille

Bon au fait, sachez aussi qu’au Hellfest, on attend. On attend pour tout. Pour aller aux toilettes, prendre des jetons, acheter à boire, se laver, aller au camping, prendre une bière, une deuxième bière, on attend en attendant l’attente d’attendre.  Heureusement, tout ça passe plutôt bien grâce aux 2 700 bénévoles d’une gentillesse inouïe. Impossible de ne pas saluer leur boulot monstre. Dans le lot, 1 250 ont été recrutés par Animaje, contribuant à financer le départ en vacances de 460 jeunes de la vallée de Clisson. Classe.
Au milieu de tout ça, il y avait aussi plus de 500 journalistes, venus du monde entier, de tous les supports. On a même croisé Maxime Musqua venu réaliser un défi pour le Petit Journal (à visionner ici). Déguisé en hippie, il a déambulé au Hellfest en quémandant câlins et bisous (tout le monde lui a rendu !), puis a profité d’un concert pour faire un slam dans la foule
on peut le voir venant de la gauche juste là :
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Venus de partout

D’ailleurs, en parlant de monde entier, près de 35 % des festivaliers ici sont étrangers. Djihnbah, par exemple. Ce jeune de 19 ans est venu du Bengladesh (« ça fait longtemps que j’économise ! », sourit-il). On ne sait pas pourquoi, mais il a un skate accroché dans le dos. Il a visiblement forcé sur le houblon, mais on l’aime bien. Surtout quand il s’excuse et part en courant comme un dératé, parce que son groupe fétiche a commencé. Idem pour d’autres personnes croisées, débarquant tout droit du Mexique, du Laos, ou encore de l’Australie et du Liban !

Un million de litres de bière

Alors avec tout ce monde, ça en fait de la bière qui file direct dans les gosiers (dimanche, il a fait 32°, la voilà notre bonne excuse). Et ça tombe bien, Kronenbourg, fidèle au festival, avait prévu un million de litres pour les trois jours ! En revanche, cette année, Christine Boutin n’a pas voulu polémiquer avec la marque de la bière. En 2010, elle avait écrit un courrier au Président de Kronenbourg pour lui demander de « cesser ce festival qui promeut et véhicule la culture de la mort ». Bizarrement, avec plus de 3 millions de demis servis, la lettre est restée sur un coin de bureau…

Peace and rock ‘n’ roll

Bah oui, c’est comme ça, le Hellfest. Certains veulent interdire un festival « satanique », « anti-chrétien » ou encore « dangereux pour la jeunesse » (à lire l’article de Konbini ICI) … Sauf que ça ne fonctionne pas et que l’ambiance est toujours aussi bonne. D’ailleurs, c’est drôle : tout le monde est ami avec tout le monde pendant ces trois jours. On ne se connaît pas, mais on s’aime. On ne va pas dire que ça fait hippie (un coup de casque de viking est vite arrivé), mais c’est du peace & love, façon rock ‘n’ roll. Les fleurs sont remplacées par des pintes ; les danses baba-cool sont remplacées par des wall of death. Un wall of quoi ? Mais si, ça :
[youtube width= »400″ height= »250″]http://www.youtube.com/watch?v=73d8pMnMbKg[/youtube]

Le camping de l’Enfer !

Avec tout ça, niveau ambiance, on a oublié le camping. Le camping Hellfest, c’est un peu compliqué. Tu es tout fier avec ta tente Q… (chut, pas de marque pour cette-tente-qui-se-déplie-en-quelques-secondes). Sauf qu’il n’y a que ça à perte de vue. C’est comme si tu disais « rejoins-moi, je suis à côté d’un type en noir avec des cheveux longs et j’ai une bière dans la main ».
Ne compte pas dormir non plus, ça ne sert à rien. Pourtant on a essayé en se couchant vers 3 h du matin. Dur, dur, car la tradition ici, ce sont les festivaliers qui hurlent « à poiiiil » ou « apérooooo » toutes les deux minutes (et forcément, tout le camping doit crier en retour).  Alors on a pu fermer l’œil de 7 h à 7 h 30, au moins. Pas mal. Le réveil s’est fait par un rôt tonitruant, venu tout droit du fin fond des entrailles. Enfin, surtout de la tente à côté, où dormaient des Russes à l’odeur de vodka.
Mais bizarrement, le réveil s’est fait avec le sourire. Avant de retourner dans la chaleur des concerts. Chaleur météo, mais aussi humaine. Retrouver tout ce beau monde et s’éclater. Laisser ses soucis de côté, écrabouillés par les musiques pachydermiques qui ont secoué Clisson. Donc forcément, on est obligé de dire à l’année prochaine.

(Merci au Hellfest, à Roger, Ben Barbaud, et aux bénévoles)   

Aurélien Germain

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Notre galerie photos 
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Reportage au Hellfest : côté concerts !

Le Hellfest, c’est l’ambiance, les festivaliers, mais aussi des concerts de folie. Compte-rendu de plus de trente groupes en deux jours. Ouille !

SAMEDI 21 JUIN

Les festivaliers ont déjà carburé la veille, vendredi, sous un soleil de plomb. Aux dires de certains, les vétérans du heavy, Iron Maiden, ont tout pulvérisé. Mais pour ce samedi, l’affiche est tout aussi alléchante et l’ambiance toujours aussi bonne (notre reportage ambiance sur le site ICI).

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Acid King  (photo tmv – Aurélien Germain)

Départ du marathon avec Benighted. La foule est déjà nombreuse. Tant pis pour l’estomac qui gargouille (il est 12 h 15), le groupe façon bulldozer a vite fait de calmer notre fringale ! Avec leur brutal death mâtiné de grind, les Français torpillent le public qui le lui rend bien : la fosse est déchaînée et la poussière grimpe jusqu’au plafond du chapiteau Altar. Surexcitée et surprenant même le chanteur, la foule hurle en chœur un tonitruant« Let the blood spill… between my broken teeth !” (traduction : laisse le sang couler entre mes dents cassées”. Charmant). Le frisson !
À 13 h 35, Supuration ravit les festivaliers avec son set calibré et au son explosif. Sur la Mainstage, les SkidRow (ultra populaires dans les années 90) envoient tube sur tube et leur hard rock aux relents de Mötley Crüe sonne parfaitement sous le soleil de Clisson. Un plaisir. Des milliers de personnes se ruent sous la tente Temple… Ce sont les très rares Trollfest qui débarquent sous des acclamations hallucinantes. Le folk metal sautillant des Norvégiens est l’un des concerts les plus attendus. Délire déjanté, né d’une soirée beuverie, leur musique enflamme subitement la foule : tout le monde hurle, saute, pogote, boit dans des cornes. Folie furieuse pour trois quarts d’heures de bonheur.
Dans la foulée, Incantation remet les pendules à l’heure : on n’est pas là pour rigoler. Leur gros death metal blindé fait l’effet d’un char d’assaut. En 45 minutes, les Américains ont littéralement tout dévasté. Ouille ! Venus de l’Oregon, Witch Moutain et sa chanteuse emmènent le public dans les étoiles, avec un concert planant et magnifique. Tandis qu’après, Schirenic plays PungentStench s’occupe de distribuer quelques baffes, avec un death metal hargneux, véloce, au son parfait.
À 17 h 50, tout le monde se rue vers Acid King. Ce groupe balance un énorme stoner à la sauce psychédélique (normal, ils viennent de San Francisco) et signe là, tranquillement, l’un des meilleurs concerts de la journée. Pour se remettre de tout ça, direction la Mainstage 2 pour assister au set des anciens de Status Quo. Ils ont tous beau avoir la soixantaine plus que bien tassée, leur rock est simplement fédérateur et fait chanter tous les festivaliers, notamment sur l’ultra culte In the army now. Un excellent set.

Le temps de prendre la tornade hardcore Hatebreed durant une chanson, direction (en courant !) le chapiteau pour le concert de Tsjuder. Plus qu’attendus, les Norvégiens enquillent des titres ultra rapides, dégoulinant de black metal, avec brio. Façon marteau-piqueur, Tsjuder assomme les têtes et enfonce le public dans le sol. Le coup de grâce viendra avec la reprise de Sacrifice de Bathory (un groupe culte dans le milieu). Le public en sort trempé, laminé. Wow.

Le plafond d'une des scènes...
Le plafond d’une des scènes… (Photo tmv – Aurélien Germain)

Histoire d’être maso jusqu’au bout, l’enchaînement se fait avec Brutal Truth et son grind culte. Les New Yorkais, qui pratiquent le tabassage en règle depuis 1990, finissent de brutaliser un public en transe et en nage. L’heure est passée trop vite. Vous pensiez calmer votre nuque avec Eluveitie ? Loupé ! Les Suisses vont envoyer une heure de concert absolument formidable, suivi par un public en ébullition, qui lui mange dans le creux de la main. Leur folk metal agrémenté de flûtes, cornemuse, violon et compagnie, emmène tout le monde dans un tourbillon de folie. Moment intense, lors du titre Inis Mona qui reprend la mélodie de la Tribu de Dana.
Changement de registre avec la fin du set de Deep Purple : les papys du rock sont là, bel et bien là. Un peu fatigués (ça a du mal à pousser la voix…), mais comment en tenir compte lorsque retentissent les accords du mythique Smoke on the water et le tube Hush ?
Quitte à continuer dans le classique, un petit Aerosmith ne fait pas de mal. Tête d’affiche du samedi, la bande à Joe Perry et Steven Tyler sont venus avec leur valise de hits. L’apogée survient avec le tube I Don’t wanna miss a thing, ballade qui permettrait à n’importe qui de tomber amoureux ou amoureuse et de se lancer dans un petit plan drague. Ah, ils savent y faire, les bougres !
La nuit est tombée, les pieds sont amochés, les oreilles bourdonnent. Avant de rejoindre le camping, un petit détour permet de tomber nez à nez avec Phil Anselmo & the illegals. Grosse surprise : l’ex-chanteur de Pantera reprend… du Pantera ! Et pas des moindres : les claques que sont Domination et New Level filent le dernier uppercut dans une fournaise chaude bouillante.
Victoire du Hellfest par KO.

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Blues Pills (Photo tmv – Aurélien Germain)

DIMANCHE 22 JUIN

Bon, on l’a dit dans l’autre article… la nuit a été « courte ». Qu’à cela ne tienne : à 11 h du matin, c’est Blues Pills sur la grande scène et c’est immanquable. Les festivaliers l’ont bien compris : ils sont très nombreux, malgré l’heure matinale. Le groupe lui-même est surpris de l’accueil et de la foule. Et là, d’un coup d’un seul, la claque. La baffe. La musique qui prend aux tripes. Ils n’ont que la vingtaine, mais les musiciens de Blues Pills envoient un  blues psyché teinté de hard rappelant Led Zep, Fletwood Mac, Cream ou encore Hendrix. Dans cette ambiance 60s-70s, la voix soul et rétro de la sublime Elin Larsson envoûte, rappelle Janis Joplin. Un trip, un véritable voyage, hallucinant et hallucinatoire.
Dans la foulée, impossible de résister à Satan’s Satyrs et leur doom piqué au stoner. Ils ne sont que trois, invisibles derrière leur choucroute capillaire, mais enquillent les riffs dévastateurs, magnifiés par une basse vrombissante qui remue le ventre. Même plaisir devant les Blacklodge qui mélangent black metal martial et sonorités industrielles/électroniques. Un délice. Du coup, le changement de décor avec Lofofora fait bizarre ! Parrains de la scène française, les énervés de Lofo ont rempli le site ! Yeux bleus perçants et menaçants, Reno (chant) balance ses diatribes avec sa verve habituelle. La justice prend cher et son discours sur les intermittents ravit les foules (une banderole de solidarité trône d’ailleurs à l’entrée du terrain). Le public, hyper excité, disparaît derrière les nuages de poussière lors des pogos.
Tout aussi énervé, The Ruins of Beverast (pourtant rares) crache son black metal devant un public un peu maigrelet, mais hypnotisé. Bof, bof. À 13 h 35, dans la foulée, les bourrins de Ulcerate enflamment les planches, tout comme Heretic et les fous furieux de Black Tusk (un succès incroyable !). Mais c’est sans conteste Unleashed qui remporte la palme du rouleau compresseur de la journée ! Avec leur death metal old school, leurs paroles de vikings bourrus et un son à décorner les bœufs, les Suédois enquillent les Mindvinterblot, I Don’t want to be born et Death Metal Victory ravageurs. Grandiose.

Contraste total avec Equilibrium (attendu par de nombreux festivaliers) avec  leur folk metal épique qui fait bondir la foule comme un seul homme et provoque un tsunami dans la fosse ! Bim. Moins puissants, les thrasheurs canadiens de Annihilator ont un peu plus de mal à remplir le contrat, la faute à une chaleur qui est entrain d’assommer tous les festivaliers (la scène est en plein soleil).  Retour sous le chapiteau Altar pour se prendre une grosse volée avec les Black Dahlia Murder. Les Américains mélangent tout : death, black, thrash, pour un metal survolté, branché sur du 1000 à l’heure en continu. Épuisant, mais jouissif.
Sur la Mainstage, à 19 h 50, le public se presse devant la scène, où le decorum de Behemoth file la chair de poule. Avec leur death black pachydermique, les Polonais proposent une setlist malheureusement trop commune (un peu d’audace, que diable !), mais sait lancer les bons missiles, notamment un Slaves Shall Serve surpuissant, gâché par un son brouillon et tout en basse. Mais il manque ce quelque chose, un peu d’intensité, de folie, ce petit quelque chose. Est-ce à force de les voir sur tous les festivals et en concert très souvent ? Peut-être…
Niveau déception, on remettra le Grand prix à Soundgarden… Groupe pourtant adulé, les rockeurs de Seattle semblent être sur scène uniquement pour toucher le chèque. Kim Thayil manie sa guitare avec brio, mais paraît s’ennuyer ferme, à l’instar du bassiste Ben Shepherd qui fait le minimum syndical. Heureusement que le très charismatique Chris Cornell relève le niveau, en communiquant avec le public, tout sourire. Et ce n’est même pas le tube planétaire Black Hole Sun qui relèvera le niveau. Une purge… Quel dommage…
En tout cas, impossible de faire quelconque reproche aux majestueux Emperor. Beaucoup sont d’ailleurs venus uniquement pour les maîtres du black metal grandiloquent. Et sur scène, c’est épique, joué au millimètre, entraînant dans un tourbillon d’émotions. Le soleil se couche et plonge alors le groupe dans une ambiance somptueuse, où les ténèbres viennent s’abattre en même temps que les dernières notes.

Image7Dire qu’à 23 h 10, cette immense foule (à perte de vue !) attend Black Sabbath avec impatience est un doux euphémisme. La nuit est là. Pile poil pour les inventeurs du heavy metal, ceux par qui tout a commencé. En backstage, on entend la voix de papy Ozzy qui demande au public si ça va… 45 000 personnes répondent. Et dans de superbes lights, apparaît alors le Sab, au son d’un War Pigs phénoménal. Alors oui, Ozzy Osbourne semble déphasé, s’accroche à son pied de micro et a dû prendre quelques substances pas très licites avant le concert… Sa voix laisse à désirer, mais le Prince of Darkness a 65 ans, et il est encore là. Sur scène. Avec son aura. Bien plus impérial est Tony Iommi qui rappelle à quel point il est un guitariste d’exception (pourtant tout juste sorti d’un cancer lympathique). Et puis, pour beaucoup de metalleux, c’est juste un plaisir de voir (peut-être pour la dernière fois ?) un des groupes mythiques, fondateur de tout, fondateur de la noirceur de cette musique. Comme le montre leur tube Black Sabbath, joué dans des lumières mauves, à l’ambiance terrifiante, où Ozzy rit comme un damné.

Et à en voir la foule hétéroclite qui chante à pleins poumons ce titre, l’on se dit que Black Sab réunit les générations et restera culte : enfants, parents, jeunes metalleux de 30 ans, sexagénaires… Bref, à l’image du Hellfest et des concerts : une réunion, une grande réunion. Voilà… On est venu, on a vu, le Hellfest a vaincu.

Aurélien Germain

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ET EN IMAGES ?
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[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=xbURoqK0yuQ[/youtube]

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=_YGjqUeo7lQ[/youtube]

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=YCpJpK_Fyro[/youtube]

Transcendance : une belle surprise

Film d’anticipation philosophico-technologique sur la création d’une intelligence artificielle. Tout un programme. Mais un bon programme.

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Dieu : cette recherche d’une conscience omnipotente, omnisciente. Transcendance n’y va pas par quatre chemins et aborde LE sujet qui occupe l’humanité depuis… toujours. Oui, mais si d’un seul coup Dieu existait sous les traits d’un scientifique bienveillant introduit dans un super ordinateur ?
Un rayon de soleil, un tournesol, une goutte d’eau tombe lentement, Will et Evelyn dans leur jardin. Image d’Épinal. Le couple discute, l’heure tourne. Les deux scientifiques doivent présenter ce projet qui pourrait révolutionner le monde, la création d’une intelligence artificielle qui sauvera l’humanité. Mais l’attentat fomenté par un groupe terroriste, opposé à cette croyance dans les nouvelles technologies, va bouleverser la donne. Will, aux portes de la mort, va se sacrifier pour devenir cet esprit virtuel tout puissant, l’entité rêvée par les hommes depuis la nuit des temps.
Pour son premier film, Willy Pfister s’amuse, joue avec les codes de l’anticipation, fait des clins d’œil permanents aux Hal, ThX 138 et autres Gattaca. Ancien chef photo de Christopher Nolan, il ne renie pas l’art de la narration et de l’intrigue, cher au créateur de Memento. Même si son film souffre de quelques faiblesses de rythme, surtout quand il s’agit d’action un peu musclée, Willy Pfister possède au moins le courage d’aller au bout de son idée (si on en dit plus sur la fin, ça va se finir en spoiler). Les images sont, bien entendu, superbes, travaillées à l’extrême, dans la lignée de celles qu’il a déjà signées sur Batman The Dark Knight, Insomnia ou encore Inception. Transcendance n’apporte aucune réponse mais pose de nombreuses questions sur le choix d’un futur pour notre société actuelle. Willy Pfister choisit de ne pas projeter son film trop loin dans le temps ni dans les avancées technologiques (oubliez les images à la Minority Report). Il filme juste ce qu’il faut pour que l’histoire paraisse plausible dans les années à venir.
Niveau casting, Transcendance tape fort. Johnny Depp propose un jeu tout en nuances, même quand il n’apparaît que de manière virtuelle. Loin des clichés de l’héroïne hollywoodienne transparente, Rebecca Hall lui donne la réplique avec une fragilité bouleversante. Justement, Willy Pfister ne verse aucunement dans le manichéisme habituel des blockbusters (encore la patte invisible de Nolan ?). Le scénario de Transcendance a cette faculté de bouger les lignes, interroger le spectateur sur les véritables pensées des personnages qui, eux-mêmes, se contredisent, mentent, évoluent. Imprévisibles, comme des marionnettes douées de conscience. En sort un sentiment de vide parfois, Transcendance s’affranchit à certaines reprises des scénarios classiques. L’apogée de l’action n’arrive jamais complètement.

Une minute sur le web #22

Et si on se faisait un tour sur le web ? On a écumé la toile pour vous donner notre buzz, numéro 22 !

√ L’Allemand Jeinz Maier photographie différents types de liquides… Bluffant, on croirait presque à une sculpture en verre. Plus de photos ICI
BUZZ_PHOTO
LE TUMBLR

LOLYWOOD
Le dessinateur Allan Barte s’est amusé à faire des infographies sur les clichés véhiculés par Hollywood… Les titres sont assez évocateurs : « Les héros n’ont jamais de peine à se garer, ils trouvent toujours une place, juste en bas des bâtiments où ils veulent se rendre. » allanbarte.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

MARKETING
FACEBOOK VS SNAPCHAT
Facebook a publié « par erreur » Slingshot sur l’App store. Pendant quelques heures, cette application, qui ressemble étrangement à Snapchat, était disponible. Personne n’est dupe. Après son échec de rachat de Snapchat, Facebook souhaite lancer sa propre appli d’échange de photos.

L’OBJET
FIGURINE ANIMÉE
Nintendo a présenté sa nouveauté, la semaine dernière à l’E3 : des figurines avec la technologie NFS (Near field communication). En gros, vous achetez une figurine de Mario et lorsque vous la placez sur la console, le jeu charge votre personnage. Ses évolutions sont ensuite mémorisées. Pourquoi pas…
BUZZ_MARIO

TOP 3
TMVMAG.FR
Vous ne le savez peut-être pas mais nous avons les moyens de voir les recherches qui mènent vers notre site web. Et ces trois-là sont vraiment étranges…
– Coupe du monde Poitiers
– Le cricket
– prendre photo camping naturiste

LE JEU
LAST STAND 2
Cela faisait longtemps que l’on ne vous avait pas proposé un petit jeu flash. Dans Last stand, c’est simple : vous devez survivre en explosant le maximum de zombies. La difficulté est assez élevée. Pour vous dire, on est mort dès le premier niveau.
Tapez « Last stand 2 jeu » sur Google
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Le Shelter : are you ready to rock ?

Rock n’ roooooll : petit détour par le Shelter, près de la Place Plume. Un de nos coups de coeur !

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Il y a des signes, comme ça, qui ne trompent pas. Là, par exemple, se retrouver face à la grosse tignasse de Jim Morrison des Doors. Ou pouvoir contempler les têtes un peu stoned des Stones. Bon bien sûr, et à notre plus grand regret, ce ne sont que d’immenses tapisseries apposés aux murs, mais une chose est sûre : à l’intérieur du restaurant-bar Le Shelter, ça en jette !

Il faut dire que l’amour du wock ‘n woll du gérant Pascal se sent jusqu’au bout de ses doigts (qui préparent un mojito, « le meilleur de la ville ! », comme il dit). En attendant, on se prend même une bière au rhum, estampillée d’une tête de mort mexicaine, et on continue à regarder les photos un peu partout (ouf, ils n’ont pas oublié Led Zep !). À discuter avec le gérant, le barman Julien, et Émilie, la serveuse. Une toute petite équipe tellement sympathique. Et puis soudain, on a eu un petit diable sur l’épaule qui nous susurre des choses à l’oreille : le dieu du rock nous a poussés à aller traîner notre curiosité au sous-sol. Grand bien nous en a pris, car c’est dans cette petite cave que se déroulent les concerts. Mieux, c’est ici que sont possibles les jams. En gros, chacun prend un instrument et tout le monde joue ensemble.
Avec tout ça, on en aurait presque oublié le principal : l’assiette ! La nourriture du Shelter est à l’image de la déco : simple, mais vite addictive. Mini carte pour maxi plaisir. Rien ne sert d’avoir une carte longue comme le bras, il faut se nourrir à point. Mission réussie avec ces produits frais et faits maison. Et surtout qui calent le ventre (ho, on est rockeur ou on ne l’est pas) : burger, entrecôte ou encore le traditionnel fish and chips. Tout récemment, le Shelter s’est aussi mis au brunch : anglais, américain ou tourangeau. Bref, resto le midi, bar le soir ; l’idéal pour tout bon rockeur. Oh yeah !
A.G.

√ AU MENU
UN PLAT
RESTO_PLATImpossible de ne pas goûter le gros burger maison qu’on lorgnait déjà sur la table à côté. La viande est simplement succulente et ce pain croustillant fonctionne du tonnerre. Les frites, façon grosses potatoes, remplissent bien l’estomac et sont savoureuses. Même le ketchup est fait maison ! Le tout cuisiné par le jeune Lucas, déjà chef à 20 ans !

L’ADDITION
Comptez 18 € pour un menu complet. Sinon, 5,50 € pour une entrée ou un dessert ; 11,50 € le plat et entrée + plat (ou plat + dessert) sont à 14,50 €. Enfin, 18 € pour un brunch.

PRATIQUE
Le Shelter, au 19 rue du Grand Marché, dans le Vieux-Tours. Resto de midi à 14-15 h, du mardi au samedi. Brunch le dimanche, de 11 à 15 h. Bar de 18 h à 2 h. Boeuf musical le mercredi soir. Contact : 02 34 37 09 27.

++ Le Shelter est sur Facebook

Tmv déménage au Hellfest (ce week-end) !

Du 20 au 22 juin, le célèbre Hellfest – festival metal et hard rock de renom – s’installe près de Nantes. Et ça tombe bien, tmv y sera pour tout vous raconter !

hellfest-logo
On en parlait ICI début avril : du 20 au 22 juin, c’est le Hellfest, soit l’un des plus grands festivals metal et hard rock du monde (et l’un des plus énormes de France, d’ailleurs !). Installé à Clisson, près de Nantes (44), c’est un peu la messe pour tout bon chevelu qui se respecte.

Cette année, un de nos journalistes à tmv va prendre son sac à dos et assister au Hellfest. Vous pourrez donc lire le compte-rendu sur notre site internet : concerts, ambiance, animations, ou galerie photos et festivaliers.

Car au total, le Hellfest, ce sont 100 000 personnes sur les 3 jours (et c’est complet depuis janvier) et plus de 155 groupes : cette édition (l’affiche est en or, on vous dit !) verra défiler les plus grands noms, comme Black Sabbath, Iron Maiden ou encore Aerosmith et Deep Purple. Mais aussi Slayer, Kvelertak, Emperor, Lofofora, Avenged Sevenfold, Acid King, Spirit Caravan, etc. (La programmation, pour les curieux, est à admirer ICI).

Aujourd’hui, jeudi 19 juin, les festivaliers ont déjà commencé à affluer sur le site (si, si, regardez en dessous). Tmv y sera et on vous racontera tout, même le plus inavouable !

[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » lang= »fr »><p>[<a href= »https://twitter.com/search?q=%23Hellfest&amp;src=hash »>#Hellfest</a>] Pèlerinage en cours !! <a href= »http://t.co/TJNExRgNHV »>pic.twitter.com/TJNExRgNHV</a></p>&mdash; À Jeter Prom (@AJeterProm) <a href= »https://twitter.com/AJeterProm/statuses/479549407084691456″>19 Juin 2014</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]

[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » lang= »fr »><p>Le <a href= »https://twitter.com/search?q=%23Hellcity&amp;src=hash »>#Hellcity</a> en vidéo !! <a href= »https://twitter.com/search?q=%23hellfest&amp;src=hash »>#hellfest</a> <a href= »https://t.co/Hr46U2kxia »>https://t.co/Hr46U2kxia</a></p>&mdash; À Jeter Prom (@AJeterProm) <a href= »https://twitter.com/AJeterProm/statuses/479605569578610688″>19 Juin 2014</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]

[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » lang= »fr »><p>Camping gates… H-1 ! <a href= »http://t.co/fVy5CLkqFg »>pic.twitter.com/fVy5CLkqFg</a></p>&mdash; Hellfest Productions (@hellfestopenair) <a href= »https://twitter.com/hellfestopenair/statuses/479575166474002432″>19 Juin 2014</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]

Call U.S Legion : l'interview

A l’occasion de la Fête de la musique, on a rencontré le leader du groupe Call U.S Legion. Un groupe de metal qui s’apprête à faire un set… acoustique !

(Photo Noélie Anna)
(Photo Noélie Anna)


Call U.S Legion ou Call us Legion ? Et d’ailleurs, ça vient d’où, ce nom ?

C’est un peu les deux ! Cela vient d’une référence biblique, Saint-Marc plus exactement. Une rencontre avec le Sheïtan. Il y a aussi une référence à l’impérialisme américain, d’où le U.S. Le but, c’est de mettre tout ce que j’aime ensemble, sans pour autant faire de patchwork. J’ai vécu la folie de la fusion dans les années ’90, hein… (rires)

Le groupe, c’est qui alors ?  
Il y a Adrien à la guitare et aux chœurs, Nicolas à la basse, Marc à la guitare et au chant et moi-même, Charles, guitare chant et machines. Ca va de 23 à 39 ans… Certaines viennent de Tours, d’autres de Paris. On peut aussi rajouter Shaq pour l’artwork et Noélie pour nos photos ! On est tous ouverts d’esprit, c’est un groupe transgénérationnel. On fait notre musique, celle qu’on veut entendre.

Vous parlez pas mal du rapport à la machine, au virtuel et cela se ressent aussi dans le logo, son design. D’où vient cette inspiration ?  
Déjà, je suis un gros geek ! (rires) J’aime les sons un peu crados, 8-bit, les confronter au côté naturel des instruments pour cette idée de dualité. Car ça correspond au monde ! On laisse les gens juger, l’album a un degré de lecture. Le but, c’est que les auditeurs fassent l’effort de lire, de piger le côté surréaliste.

Bon, pour la Fête de la musique, pourquoi faire un set acoustique alors que vous êtes un groupe de metal ?  
Le bassiste n’est pas là et le guitariste vient d’apprendre qu’il était papa. Pour la Fête de la musique à Tours, on ne sera donc que deux : deux guitares et du chant. Avec des versions adaptées de nos morceaux.  Justement, vos morceaux sont très travaillés, grandiloquents, prog’…

Pas trop peur de perdre ça en acoustique ?  
Non, au contraire, il y aura plus de place, d’air. Un morceau doit se résumer à quelque chose de simple. On détourne le regard par la complexité, là ce sera une invitation au voyage.

C’est aussi un moyen de toucher plus de monde…
Exactement, d’être plus accessible, on se concentre sur les émotions. Mais on ne sera pas forcément moins énervés ! Ce sera peut-être plus viscéral. Là, c’était l’occasion de le faire. C’est une sorte de petit défi, on a tout préparé en une semaine ! Donc on n’a pas la trouille, on sera là pour le plaisir. On jouera entre 30 minutes et trois quarts d’heure.

Quelles ont été tes influences ?
On a toujours été prog’ par défaut. Pour ma part, mes influences vont de Sleepytime Gorilla Museum à Mastodon. Mais aussi les influences littéraires, artistiques, la peinture, etc. J’ai le fantasme de l’art total. Et j’aime marier les contraires. Call U.S Legion est un oxymore.

Rendez-vous vers 22 h, devant les Joulins, place du même nom à Tours !
Propos recueillis par Aurélien Germain
Pour écouter :
http://www.noomiz.com/calluslegion
Et sur Facebook :
https://www.facebook.com/calluslegion

Permis de conduire : les progrès à attendre

Gérard Cosneau, directeur de la Prévention routière d’Indre-et-Loire, donne son avis sur les nouvelles mesures pour le permis de conduire, comme celle de la conduite accompagnée à partir de 15 ans ou d’un examen raccourci.

ACTU_PAP1
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé les nouveautés pour le permis de conduire, qu’en pensez-vous ?
La conduite accompagnée permet d’accéder à un permis moins cher, ce qui remet l’égalité parmi les jeunes. Ceux qui ont fait les 3000 km obligatoires sont plus souvent reçus à la première tentative et la mortalité est moins importante, car ils sont mieux responsabilisés. La prise de risques est réduite d’un tiers. Raccourcir l’examen de 3 minutes permet de faire passer un élève de plus chaque jour. La Prévention routière est prête à encadrer l’examen du code à la place des inspecteurs.
Commencer l’apprentissage de la conduite à 15 ans vous semble- t-il raisonnable ?
Tout dépend de l’élève. Chacun a une maturité différente, mais les parents doivent bien connaître leur enfant. On peut les aider en testant l’élève en auto-école, avec le regard d’un professionnel. Le parent doit être un guide attentif, comme si c’était lui qui était au volant. Donc, par exemple, pas de texto dans la voiture
La réforme prévoit la création de l’ASSR 3…
Une nouvelle attestation scolaire de sécurité routière est une idée innovante, mais uniquement s’il ne s’agit pas de bachotage. Il faut aller chercher les nouveaux risques : téléphone, ordinateur sur les genoux, tablette, dépendances diverses. L’ASSR 2 insistait un peu plus sur la conduite accompagnée ces dernières années, mais les jeunes n’y pensent pas. Ils ne connaissent pas les nombreux avantages. Idéalement, l’ASSR 3 devrait intervenir au 1er trimestre de seconde.

On a (presque) testé le body combat

Vous voulez vous muscler et vous défouler sur les pistes de discothèques ? On a (presque) testé le body combat.

BEAUTE_PAP_OUVERTURE
Jeudi soir, 20 heures. Dans la grande salle de Moving, c’est ambiance boîte de nuit. Musique à fond, lumières colorées qui valsent. Sur l’estrade, le coach anime la séance comme un vrai show man, le micro plaqué à la joue. « Un ! On bloque ! Deux ! On engage ! » Les participants lèvent le coude, engagent dans le vide, mais c’est le but : le body combat, c’est du sport de combat, mais pour de faux. Mais la bande son, calibrée à la seconde, est là pour entraîner son monde. « Les morceaux sont choisis pour faire évoluer le rythme cardio », m’explique Aurélien, entraîneur sportif depuis 12 ans.

Je vois une majorité de femmes, entre 20 et 40 ans, et trois hommes. Eux aussi y mettent tout leur coeur. Ils sautillent les 8 premières minutes, enchaînent les balancements. À 20 h 18, tout le monde cogne en rythme : bras droit, jambe gauche… Quatre participants sont en nage, une dizaine franchement décoiffés.
La musique couvre la voix du coach. « Il n’y a aucun risque de blessure, assure Aurélien. Les enchaînements sont calculés pour monter en puissance et en vitesse. » Si le body combat séduit les femmes, c’est qu’il défoule sans être violent. Il utilise des mouvements de karaté, de kick boxing ou de taekwondo mais n’exige aucun entraînement : le débutant va s’amuser autant qu’un confirmé. Et une séance de 55 minutes grille 650 calories.

Seul impératif pour pratiquer : une bonne condition cardiaque. Devant la salle, je discute avec Isabelle. Elle pratique depuis 7 ans, 3 fois par semaine. « C’est rigolo, ça muscle et il y a une bonne ambiance. On se connaît tous. » J’ai oublié mon jogging. Je reviendrai vérifier : le body combat, c’est entraînant. Ou est-ce Welcome to the jungle remixé ?

Stelda

Une minute sur le web #21

Chaque semaine, l’équipe de tmv écume le web pour vous dégotter de jolies choses.

Avant le dossier Coupe du monde, voici le selfie de Lee Thompson avec le Christ rédempteur qui domine Rio de Janeiro. Autorisation spéciale pour le photographe, pas habitué à se mettre en scène, mais l’occasion était trop belle ! Son témoignage sur son blog : theflashpack.co.uk/blog/christselfierio/
BUZZ_OUVERTURE

FAIT-DIVERS 2.0
SLENDER MAN
Deux ados poignardent une camarade (toujours vivante) au nom d’un certain Slender Man. Un visage sans traits, costume cravate, grand et mince (slender). Un mythe virtuel né sur le site Creepypasta, qui rassemble des histoires d’horreur. Une idée de photomontage déclinée en jeux vidéo très angoissants…

LECTURE
KEEP IT SIMPLE
Rester simple. Hartmut Esslinger, designer, est le père de l’allure épurée des produits Apple. Son dernier livre raconte l’histoire de sa collaboration avec Steve Jobs dans les années 1980. Avis aux amateurs… Disponible en anglais et en allemand sur arnoldsche.com et ses articles sur fastcodesign.com
BUZZ_SIMPLE

ART MODERNE
PÈTE UN CÂBLE
Pavel Sinev, c’est un artiste qui aime se prendre la tête. La preuve, il réalise des sculptures hallucinantes de Jésus, de chien ou de voiture avec des… câbles. Stupéfiant de réalisme. Pensez à votre agacement quand le câble de votre ordi s’emmêle… À admirer JUSTE ICI

TUMBLR
ÉTUDES À LA CON
Ceux qui préfèrent les chats sont plus intelligents que ceux qui préfèrent les chiens. Une étude universitaire américaine parmi tant d’autres qu’on partage surtout pour rire. Ce tumblr les rassemble, avec lien original à l’appui (rien d’inventé !). Le formulaire vous permet de publier vos trouvailles
>> etudesalacon.tumblr.com

LE CHIFFRE
2
C’est en milliards le nombre de vues sur Youtube à ce jour pour le clip du Gangnam Style depuis sa sortie à l’été 2012. Un record pour le site. Gentleman a atteint les 600 millions à ce jour. Son nouveau titre s’intitule Hangover : ça se regarde juste en-dessous, et c’est en featuring avec… Snoop Dogg !
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=HkMNOlYcpHg[/youtube]

Chroniques culture #29

Cette semaine, on vous gâte avec un double dvd, des Led Zep’ tout liftés, la folie Mario Kart et un BD coquine.

LE DVD
LE CROCODILE DU BOTSWANGA
Un duo pour un double DVD : Fabrice Eboué et Thomas Ngijol pour la doublette Case Départ et Crocodile du Botswanga. Deux comédies en mode déflagration, dynamitant la bêtise du kjracisme et la dictature du fric, sous un humour corrosif et carrément décapant. Blagues sans répit et parfois subversifs, ces deux films sont accompagnés dans leur coffret par des bêtisiers, un making of ou encore des scènes coupées et un clip. Sortie le 19 juin

LE JEU VIDÉO
MARIO KART 8
Vingt ans après ses premiers tours de piste sur Super Nintendo, Mario et sa bande déboulent sur Wii U dans un jeu de course familial. Au programme de ce titre aussi coloré que déjanté, des graphismes en haute définition et une multitude de nouveautés, des personnages aux véhicules en passant par les circuits MK8 peut réunir 4 joueurs en local et 12 en ligne. En voiture ! L. Soon
Mario Kart 8, Nintendo, tout public, Wii U, 55 €.

LE CD
LED ZEPPELIN : ÉDITION DELUXE
Les trois premiers albums cultissimes des dieux Led Zep’ ressortent avec un nouveau mastering, titres bonus et concerts inédits. Reproduction de la pochette originale, artwork en négatif, livret de 16 à 70 pages : le pack existe en version CD/LP simple, deluxe et super deluxe. Mais surtout, la redécouverte de ces incroyables morceaux, avec un jeune Robert Plant à la voix simplement magnifique, transporte loin, très loin. Une grosse baffe. Encore et toujours.

LA BD
LA TECHNIQUE DU PERINÉE
Nos duettistes préférés Ruppert & Mulot reviennent. Un tandem qui surfe sur la mode des réseaux sociaux et des sites de rencontres. Une sorte de carte du tendre du XXIe siècle où l’amour courtois aurait été remplacé par le sexe sur Skype ! C’est finement écrit, souvent (très) drôle, très (très) coquin et à ne pas mettre entre toutes les mains ! Avec ce printemps qui tarde à se finir, on se dit qu’on est déjà prêt que pour la Saint-Valentin 2015. Hervé Bourit

 

 

Spécial Imag'in (2) : le festival en détail

Le festival Imag’in pose ses affaires à Tours. Et le programme est plutôt costaud…

√ SOIRÉE IMAG’IN
LE CONCERT
Le samedi 14 juin, c’est l’apogée du festival Imag’in avec une scène complètement gratuite. Alors rendez- vous place Saint-Paul à partir de 19 h 30 !

LES GROUPES
Assad Il faudra attendre un peu pour écouter leur premier EP, en attendant, ils ont leurs premiers sons sur facebook.com/ASSAD.music

Dhoad Ils se prénomment les gitans du Rajasthan. Préparez-vous à une performance hors-normes, entre danse traditionnelle, musique planante, tours de fakir… Dhoad, c’est un groupe incroyable : tous ses membres habitent à Tours, mais la plupart du temps, ils voyagent dans le monde entier pour donner des concerts. Écouter sur dhoad.com
CULT_BV1_DHOAD

Cordeone C’est une des musiciens tourangeaux qui cartonne. Avec ses textes en français et en portuguais, il offre une musique douce, engagée. C’est beau, tout simplement. Écouter sur facebook.com/cordeonevida
CULT_BV1_CORDEONE

√ EN BREF
PENDANT LE FESTIVAL
Imag’in, ce n’est pas seulement un concert le samedi soir mais aussi des animations pendant deux jours.

ATELIER GRAFFITI
C’est quand même super cool quand un graffeur vous explique ses techniques et offre des conseils. Pendant deux heures, vous pourrez vous initier au Street art en extérieur. Le jeudi 12 juin, au Sanitas, de 14 à 16 h. 12 places disponibles. Participation de 5 €.

ATELIER RAP
Ecrire une chanson, faire des rimes, des allitérations… Pouvoir prendre la plume pour avoir le meilleur flow : Alex, le chanteur d’Assad devient professeur de rap le temps d’une journée. Le vendredi 13 juin, au Studio Prod’Cité (2 avenue du Généralde- Gaulle). 12 places disponibles. Participation de 8 €.

PRATIQUE
Pour s’inscrire ou avoir des infos sur ces ateliers : 02 34 37 03 89 ou com.prodcite@gmail.com

>>>ET SINON Le festival Imag’in s’étire jusqu’à la fin du mois de juin et propose un dernier concert le 26 juin prochain. Il y aura le reggae très stylé de Broussaï suivi de l’électro world de Waloobeach Consortium.

Spécial Imag'in (1) : portrait d'Assad

Entre jazz et rap français, ce groupe tourangeau va secouer la planète hip-hop le 14 juin, au festival Imag’in.

(Photo Jérôme NGUY)
(Photo Jérôme NGUY)

Rencontre au Balkanic café, rue Colbert : Alex et Vincent sirotent leur verre tranquillement. Le rappeur et le contrebassiste attendent le reste du groupe, qui finalement sera retenu à Jazz à Tours. C’est leur première rencontre avec la presse. Les deux musiciens, d’une vingtaine d’années, enchaînent les réponses avec un professionnalisme impressionnant. Comme s’ils étaient déjà rodés. Comme s’ils avaient tout prévu.

Ce sérieux, c’est le même qui se retrouve dans leurs morceaux. Ceux qu’ils composent depuis un an. Chaque note est maîtrisée, chaque mot pesé. Hip-hop scientifique. Jazz arithmétique. Fusion naturelle : comme si le hip-hop assumait complètement ses origines, revenait à sa source.
On pense alors à The Roots pour la virtualité, à Blackalicious pour sa puissance, aux débuts de Mc Solaar pour le cool. Difficile cependant de leur coller une étiquette, les loustics n’en font qu’à leur tête, brouillent les pistes, parlent de vacances au ski, d’ambiance de trottoirs, de camping, de filles un peu trop rêveuses. Violence introvertie, elle se ressent dans les rares dissonances, étouffée, exprimée à demimot. Beat box, saxo, clavier, contrebasse…

Sur scène, Assad détonne, éclate les codes du rap actuel sans en faire un étendard, un objet de différenciation. On pense encore, cherche les références. On croit reconnaître des accents poétiques du Gibraltar d’Abd el Malik. Les mots d’Alex flottent à la surface du flot nacré d’une ligne de saxophone. Modeste, ses textes sont déclamés à force d’images. « Nous fonctionnons ensemble, explique Vincent, le contrebassiste. C’est assez fréquent qu’Alex écrit pendant une répétition, quand on cherche une mélodie. » Copains depuis leurs années lycée, à Angers, la plupart des membres d’Assad sont venus ici pour Jazz à Tours. Soucieux de tout maîtirser, Assad vantent la débrouille, le fait-maison. En septembre prochain, ils vont sortir leur premier EP, Sabrina : six chansons qui oscillent entre douceur de vivre, petites galères. Tranches de vécu, fables urbaines : retenez bien leur nom. Assad est en train de déferler sur Tours.

Retrouvez aussi sur notre site le programme du festival et une interview de l’organisateur

On a testé : pilote d'avion !

Un simulateur de vol vient d’ouvrir ses portes à Tours Nord. Un de nos journalistes s’est transformé en commandant de bord.

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Alignement en bout de piste, préparation au décollage ! » Bergame, Italie. Après une petite escale, je m’apprête à repartir à bord de mon Airbus A320. Evann, mon copilote, vérifie que nous sommes parés. Décollage. Main droite sur la manette des gaz, gauche sur le manche, je lance l’avion à pleine vitesse.

L’avion ? Pas exactement. Je suis en réalité à bord du simulateur Aviasim, installé depuis peu au coeur de la zone industrielle de Tours Nord. Et même si je suis pleinement conscient que toute l’expérience à laquelle je suis en train de participer est virtuelle, je me sens dans la peau d’un vrai pilote. C’est impressionnant de réalisme. Le simulateur reproduit à 99% les conditions de vol réelles.
La sueur commence à perler le long de mes tempes, tout mauvais geste peut entraîner le crash. À mes côtés, Evann, pilote professionnel fraîchement diplômé, me prodigue tous les conseils nécessaires au bon déroulement du vol. Installé confortablement dans le siège de commandant de bord, je suis entouré de boutons et de cadrans. Devant moi, un ingénieux système d’affichage panoramique me plonge en totale immersion.

Après plusieurs manoeuvres, Evann m’invite à regagner la piste de Bergame pour atterrir. Je m’aligne, sors le train d’atterrissage et entame la descente. Tout ça sans connaissance particulière de l’aviation. C’est d’ailleurs là que réside la grande force d’Aviasim. Faire découvrir le fonctionnement d’un avion de manière ludique. 500 m de la piste. Un bruit d’alarme retentit dans le cockpit. Mon moteur droit est en train de lâcher. Je n’ai pourtant touché à rien ! Je me retourne et vois Thomas Gasser, fondateur d’Aviasim, en train de pianoter sur l’ordinateur de contrôle, le sourire aux lèvres.
Toute panne peut être simulée à tout moment pour tester la réactivité du pilote. 100 m de la piste. Mon appareil se déporte à droite, l’atterrissage s’annonce musclé. Tant pis pour la piste, je dois poser l’avion dans l’herbe. Les roues à peine au sol, j’inverse les gaz, enclenche les freins, l’avion dérape et finit par regagner la piste pour un arrêt complet. « Félicitations, me lance Evann. Bon, en conditions réelles, vous auriez crashé l’avion. Mais c’est un bon début ! ». Je pense aux 150 passagers assis derrière moi. La prochaine fois, promis, j’atterrirai correctement !

√ EN BREF
LE PUBLIC
Aviasim s’adresse à la fois aux particuliers désireux de découvrir le fonctionnement d’un avion de ligne, mais aussi aux professionnels souhaitant perfectionner leur connaissance de l’Airbus A320. Abordant l’aviation de manière ludique et prônant l’entente entre pilote et co-pilote, le simulateur séduira aussi les comités d’entreprise désireux de renforcer l’esprit d’équipe au sein de leur société.

L’ÉQUIPE
Image1La gérante Emmanuelle Mary est épaulée par deux jeunes pilotes professionnels pour assurer le fonctionnement du simulateur et accompagner les clients pendant le vol. Lors de notre test, Thomas Gasser, fondateur d’Aviasim (à droite sur la photo), était présent et n’a d’ailleurs pas hésité à paramétrer le simulateur pour perturber notre vol et tester notre réactivité !

PRATIQUE
Les locaux d’Aviasim se situent au 7 allée Colette-Duval à Tours Nord et sont ouverts au public et aux entreprises sur réservation. Plusieurs packs incluant du temps de vol et un briefing sont disponibles, les tarifs allant de 99 à 249 €. L’équipe propose également un stage antistress pour les personnes effrayées par les trajets en avion. Plus d’infos sur aviasim.fr et au 09 81 19 39 99.

Kids : La maison des petits !

À Chanceaux-sur-Choisille, les familles peuvent inscrire leurs jeunes enfants dans une MAM. Comprenez, une Maison d’assistantes maternelles. Un concept qui marche du tonnerre.

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Faire garder son bout d’chou quand on est parent peut vite devenir un véritable casse-tête ! À Chanceaux-sur-Choisille, à une dizaine de kilomètres de Tours-Nord, les familles peuvent, depuis deux ans, inscrire leurs jeunes enfants dans une MAM, une Maison d’assistantes maternelles. Un concept qui a le vent en poupe.

À Chanceaux, le projet a été porté à bout de bras par trois assistantes maternelles, Nathalie et Tiffanie, mère et fille dans la vie. Installées dans une coquette maison baptisée Les Lucioles, elles accueillent une douzaine de bambins âgés de 3 mois à 3 ans, du lundi au vendredi, de 7 h 30 à 18 h 30. « La Mam, c’est un juste milieu, un compromis entre l’assistante maternelle et la crèche. Ici, c’est notre lieu de travail, on est totalement dédié aux enfants », explique Nathalie. « Et puis en cas de difficulté, renchérit Tiffanie, on peut échanger et se conseiller mutuellement. »

Pas le temps de tergiverser, notre conversation est interrompue par les pleurs dans la chambre voisine de la petite Jade, âgée de quatre mois. Il faut bien avouer qu’aux Lucioles, on ne s’ennuie pas, entre les repas, les changes et les activités d’éveil, les nounous ont de quoi faire ! Enfin dans une MAM, on apprend à grandir, « c’est la petite école avant la grande », comme aime à le dire Coralie, une maman convaincue.

Anne-Cécile Cadio

Brazil 2014 : Le Guidão TMV

Le coup d’envoi de la Coupe du monde sera donné le 12 juin. On vous a concocté un guide d’enfer pour la vivre à fond !

credit Sophie
LÉGENDES PRIVÉES DE COUPE
Dans la fabuleuse histoire des Coupes du monde, les meilleurs footballeurs n’ont pas tous eu la chance de jouer le Mondial. La preuve par trois.
GEORGE BEST (IRLANDE DU NORD, 22 MAI 1946 – 25 NOVEMBRE 2005).
bestIl porte bien son nom. Le gars de Belfast est devenu la première « rock star » du ballon rond. Avec tout ce que le statut implique. Le spectacle d’abord, sur la pelouse d’Old Trafford où ses dribbles faisaient échos aux swinging sixties dans le coeur des supporters de Manchester United. Les excès, aussi. « J’ai claqué beaucoup d’argent dans l’alcool, les filles et les voitures. Le reste, je l’ai gaspillé », disait celui que l’on surnomma le cinquième Beatles. Ballon d’or 1968, il est l’idole de Diego Maradona et a été adoubé par Pelé. Oui, mais jamais il n’a disputé une Coupe du monde avec l’Irlande du Nord. Il est mort en 2005, à l’âge de 59 ans. Maigre consolation : l’aéroport de Belfast porte son nom.
ÉRIC CANTONA (FRANCE, 24 MAI 1966).
cantoCantona aime la polémique, les rasoirs Bic et les high-kicks. En France, son génie est occulté par ses sautes d’humeur. Qu’il s’agisse de ses tacles, de sa désinvolture ou lorsqu’il invective le sélectionneur national Henry Michel d’un fleuri « sac à merde » en 1988. Il ne revient en équipe de France que sous l’ère Platini. Mais c’est de l’autre côté de la Manche que Cantona fait étalage de ses talents. Le « frenchie » de Leeds devient King Éric à Manchester United. Parallèlement, en sélection nationale, Cantona bénéficie de la confiance de Gérard Houiller qui en fait le capitaine de l’équipe lors des qualifications pour le Mondial 94. Raté ! La France bute contre la Bulgarie. Il ne reviendra jamais chez les Bleus. La faute à ce coup de pied porté à un supporter de Crystal Palace, le 25 janvier 1995, sanctionné d’une suspension par la fédération anglaise et internationale. Après cinq ans d’une relation tumultueuse avec Manchester United, Éric Cantona prend sa retraite en 1997. Il n’a jamais disputé de Coupe du monde (beach soccer mis à part).
GEORGE WEAH (LIBERIA, 1ER OCTOBRE 1966).
weah« Mister George » a traversé les années 1990 balle au pied. Né dans un pays en guerre, le Libéria, le gamin de Monrovia s’inspire de cassettes vidéo de Pelé. Il débarque en Europe à Monaco, en 1988, sous les ordres d’Arsène Wenger. Rapide, puissant, il devient le « Monsieur but » du Paris Saint-Germain de 1992 à 1995 avant de charmer les tifosi du Milan AC aux côtés des monuments Franco Baresi et Paolo Maldini. En 1996, il parcourt tout le terrain, slalome sept joueurs de Vérone avant de tromper le gardien. La classe ! Georges Weah est le premier et dernier Ballon d’or africain (1995). En dépit de son talent, il n’a jamais emmené la sélection libérienne en phase finale de Coupe du monde. Il s’investit désormais dans la politique dans son pays natal, meurtri par une incessante guerre civile.
 
LE 11 TMV
On s’est mis à rêver de l’équipe idéale… Bizarrement, aucun joueur français ne nous est venu à l’esprit.
Onze TMV
DOSS_11_BUFFONGardien : Gianluigi Buffon (Italie). L’expérience, la classe. Et puis un type qui s’appellerait Jean-Louis Bouffon de ce côté-ci des Alpes, ça en impose.
DOSS_11_ZABALETAArrière droit : Pablo Zabaleta (Argentine). Rugueux, athlétique, rien de mieux pour empêcher les percées latérales. En revanche, il n’est pas à classer parmi les poètes. Mais c’est ça aussi, le foot.
DOSS_11_SYLVADéfenseur central : Thiago Silva (Brésil). Déconcertant d’assurance. Le visage de gamin de 12 ans et une présence physique écoeurante pour l’adversaire. Il anticipe tout. Le meilleur du monde actuellement.
DOSS_11_RAMOSDéfenseur central : Sergio Ramos (Espagne). Champion du monde, champion d’Europe. Vainqueur de la Ligue des champions cette année. Au top. Il surpasse Giorgio Chiellini (Italie) et Mats Hummels (Allemagne) d’un cheveu.
DOSS_11_ALBAArrière gauche : Jordi Alba (Espagne). David Alaba et la sélection autrichienne ne sont pas qualifiés. On prend un quasi homonyme pétri de talent et on mise sur la confusion pour perturber l’adversaire. Astuce !
DOSS_11_touréMilieu défensif : Yaya Touré (Côte d’Ivoire). Le prince du milieu. Un relayeur capable de planter 20 buts en Premier League cette saison, c’est rare. Et le tout sans délaisser ses attributions défensives. Complet.
DOSS_11_vidalMilieu défensif : Arturo Vidal (Chili). Le genre de type capable de courir un semi-marathon après un match. Une endurance incroyable qui lui permet de rester lucide dans les moments décisifs.
DOSS_11_MESSiMilieu offensif droit : Lionel Messi (Argentine). C’est un danger de tous les instants. Quand il touche la balle, Christian Jeanpierre (TF1) éructe des choses incompréhensibles. Le Messi(e) dit-on.
DOSS_11_RONALDOMilieu offensif gauche : Cristiano Ronaldo (Portugal). Les fabricants de gel lui disent merci, les amateurs de gestes techniques aussi. Une machine à gagner. Ballon d’or France Football en 2013.
DOSS_11_SUAREZAttaquant : Luis Suárez (Urugay). Flamboyant, mais surtout rusé et fourbe. En 2013, il avait croqué son adversaire, le défenseur Branislav Ivanović. Et hop, 10 matches de suspension dans la musette.
DOSS_11_PERSIEAttaquant : Robin van Persie (Pays-Bas). Van Persie sort d’une saison difficile avec Man united. Mais comme il fonctionne à l’orgueil et qu’il est infiniment doué, on met un billet sur le retour du Hollandais.
 
SAVOIRS INUTILES
FRÈRES ENNEMIS
Ils sont frères, mais ne jouent pas dans la même équipe. Kevin-Prince et Jérôme Boateng s’affronteront lors de la phase de poule. Le premier évolue avec le maillot du Ghana tandis que le second porte le maillot allemand, comme en 2010. Les deux frères sont nés d’un père commun, mais de mères différentes à 18 mois d’intervalle. Ils s’affrontent le 21 juin.
PRÉNOMS PARTAGÉS
La sélection sud-coréenne a ceci de magnifique que les joueurs ont intérêt à s’appeler par leur patronyme. On y compte 6 Kim et 4 Lee. Même le sélectionneur partage son prénom (Hong) avec un de ses défenseurs. Pratique pour les consignes collectives, moins pour les instructions individuelles.
LA SQUADRA RÉSISTE AUX ALLEMANDS
« Le football est un sport simple. Vingt-deux hommes poursuivent un ballon pendant 90 minutes et à la fin, ce sont les Allemands qui gagnent », avait déclaré l’avant-centre anglais Gary Lineker en 1990. Ce n’est pas faux. Sauf pour les Italiens qui n’ont jamais perdu contre la Mannschaft en match officiel depuis 1962.
MEILLEUR BUTEUR ?
L’Allemand Miroslav Klose pourrait détrôner Ronaldo (Ronaldo Luis Nazario de Lima, pas Cristiano, voyons) du rang de meilleur buteur de la Coupe du monde. Il lui manque un but pour égaler les 15 réalisations du Brésilien. Facile en quatre participations. Cocorico ! Le record du nombre de buts en une seule compétition est toujours détenu par Just Fontaine (13 cacahuètes en 1958). Et il est parti pour durer.
 
LA PLAYLIST AMBIANÇÃO
En attendant le premier match de l’équipe de France ce dimanche 16 juin contre le Honduras, déhanchez vous sur notre sélection d’hymnes du mundial !

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Pour plus d’infos sur la Coupe du Monde, rendez-vous sur le site officiel de la FIFA

Un amour sans fin : la foire aux clichés

Une romance sur un amour impossible. Prévisible, d’une vacuité confondante et scénario faiblard : avis aux amateurs…

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Était-ce vraiment utile de faire un remake du film Un amour infini de Zeffirelli (avec Brooke Shields, 1981), lui-même adapté du roman Endless love de Spencer en 1979 ? Shana Feste, réalisatrice de films pas franchement glorieux (Country strong, au hasard), ne s’est pas posée la question. Accoucher d’une sorte de Roméo & Juliette moderne et filmer l’idylle impossible de deux adulescents ? Quelle bonne idée ! Oui, sauf que…

Un amour sans fin, c’est donc la chronique du coup de foudre entre David et Jade. Lui, modeste, gueule d’ange un peu rebelle, préfère avoir les mains dans le cambouis et aider son père garagiste dans le besoin. Elle, sans amis et toute timide, est issue d’une famille aisée et se destine à de brillantes études en médecine.
Sous ce postulat éculé se dessine alors une folle histoire d’amour passionnel, rapidement empêchée par le papa de la belle Jade, qui ne voit pas les choses du même oeil. Ne prenant David que pour un bon à rien au passé trouble, il fait alors tout pour les séparer et leur interdire de se voir.

Commence alors une surenchère de clichés alignés sans vergogne : premier regard échangé en ramassant quelque chose en même temps, première fois devant la cheminée, pseudo scène du balcon, retrouvailles à l’aéroport, fête au lac, musique mielleuse… Lourdaud et poussif, Un amour sans fin patauge dans un marécage de stéréotypes, pas plus aidé par un scénario peu abouti et pas crédible. Tout est prévisible, sans rebondissement, faisant alors sombrer doucement cette romance un peu gnan-gnan et édulcorée.
Paresseux, le film de Shana Feste use, durant plus d’une heure et demie et jusqu’à la moelle, son leitmotiv abrutissant : battez-vous pour votre dulciné(e), rien n’est impossible, car l’amour à 17 ans est plus fort que tout (pitié…). Le tout, emmené par des personnages-mannequins tout droit sortis d’un magasin Abercrombie & Fitch®.

Pourtant, Un amour sans fin possède quand même son petit lot de qualités : un sous-texte sur un père traumatisé par le décès d’un de ses fils, le joli travail sur l’image, une complicité palpable et une alchimie visuelle entre les deux amoureux… Mais de maigres consolations, d’autant qu’elles ne sont que peu exploitées, voire vite gâchées par des maladresses (David n’est censé n’avoir que 17 ans mais en paraît 30…).
Un portrait d’une passion adolescente tellement dans l’excès et dégoulinante de bons sentiments (trop !) qu’il ne plaira, au final, qu’à une infime part de spectateurs. Ou à de jeunes romantiques obéissant à la devise amour, arc-en-ciel et poneys à paillettes. Un film au goût d’ex qui revient au mauvais moment : amer. Vite vu, vite oublié.

Aurélien Germain
NOTE : *
Drame/Romance, de Shana Feste (États-Unis). Durée : 1 h 44. Avec Alex Pettyfer, Gabriella Wilde, Bruce Greenwood, Joely Richardson, Robert Patrick…
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TOUJOURS EN SALLE
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SOUS LES JUPES DES FILLES **
Le printemps est là. Onze Parisiennes se croisent, se fâchent, se séduisent. Elles sont mères de famille, copines, célibataires, joyeuses, insolentes, inattendues… Mais surtout paradoxales. Comédie féminine signée Audrey Dana, Sous les jupes des filles multiplie malheureusement trop les personnages, en enquillant des pastilles certes bien écrites, mais manquant de lien. Un zapping incessant qui détruit un peu la force de ce casting glamour et prometteur. Dommage. An.G.
X MEN : DAYS OF THE FUTURE ***
Bryan Singer remet le couvert avec cette aventure spatio-temporelle des X Men. Dans un monde où humains et mutants se font exterminer par des machines parfaites, la seule solution c’est d’envoyer Wolverine dans le passé pour changer le cours de l’histoire. Bastons, stades qui volent dans les airs, boules de feu… Vous allez être servis dans cet excellent film de super héros. On retrouve même le côté sombre et pas du tout manichéen des premiers X Men. Un bijou ! B.R.
GODZILLA ***
Attention, film qui casse la baraque… dans tous les sens du terme. Méga production signée Gareth Edwards, ce Godzilla version 2014 rend hommage à la version d’origine, en revenant aux sources nucléaires du mythe. Spectacle époustouflant, mise en scène brillante et effets spéciaux bluffants (quelle claque !) font oublier un scénario pas extraordinaire. Efficace à 100 %, notamment lors des combats de monstres, étonnamment filmés sans musique, qui filent la chair de poule. A.G.

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 

 

Réforme des régions : quelle capitale ?

Philippe Lagrange, doyen de la faculté de droit et de sciences sociales de Poitiers, nous éclaire sur le projet de fusion entre le Centre, le Poitou-Charentes et le Limousin.

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Quel est selon vous le principal problème de cette fusion de trois régions ?

Le choix de la capitale régionale. Va-t-on choisir une capitale existante, Orléans, Poitiers ou Limoges ? Tours serait un choix intéressant de par sa place centrale, d’autant qu’elle n’aurait pas cet héritage de capitale régionale. Limoges est une ville très peuplée (agglomération de 282 000 habitants). Les critères sont nombreux, choisira-t-on une capitale bien desservie par le train ? Ce choix aura des conséquences.
Quels problèmes pose cette réorganisation ?
Si Poitiers perd son statut, les collectivités territoriales du Poitou-Charentes n’auront plus de raison d’être. Il pourra subsister des antennes mais les institutions seront plus centralisées. Même chose pour Limoges et Orléans si elles ne sont pas choisies. Les conseils généraux vont disparaître à l’horizon 2020, entraînant le redéploiement des fonctionnaires, des postes non renouvelés. Les rectorats, les chambres et les agences régionales seront ou non transférés. Ces ajustements coûteront cher et beaucoup de questions subsistent.
Et maintenant, que va-t-il se passer ?
L’accord du Parlement est encore incertain. Je pense que les députés vont dépasser le clivage droite- gauche pour voter sur ce projet. Il y a beaucoup d’insatisfaits. Le président Hollande ne peut se permettre de faire un référendum, car les gens ont plutôt tendance à voter pour ou contre la personne qui pose la question. Dans ce contexte, le désaveu serait trop important. Fusionner les régions ne nécessite pas de révision de la Constitution, problème que posera la suppression des départements. Il y a un réel besoin de réforme économique en France. Une révolution n’étant pas possible, les économies se verront sur 5 à 10 ans.
Propos recueillis par Axelle Guinon
ET VOUS, QU’EN PENSEZ-VOUS ? LAISSEZ VOS AVIS EN COMMENTAIRE !

Une minute sur le web #20

Cette semaine encore, on a fouillé les tréfonds du web à la recherche de ces pépites.

BUZZ_PHOTO
PHOTO
C’est beau, ces photos de la photographe française Cerise Doucède. Son idée ? Illustrer les illusions du quotidien.
BUZZ_OBJETOBJETS INUTILES
Une assiette en poils, une chaise penchée, des bottes qui prennent l’eau… La designer grecque Katerina Kamprani s’est amusée à imaginer des objets du quotidien qui nous pourriraient la vie. Étrange et fascinant. Plus sur kkstudio.gr
LECTURE FACEBOOK
Comme on sait que vous êtes tout le temps à fond au bureau, on vous donne des idées de pages Facebook sur lesquelles passer le temps. On vous conseille vivement Something Magazine et inKulte. Chaque jour, du lol, de belles images et des commentaires hilarants.
LE JEU CRÉATIF
Marre de ces jeux moches et mal conçus ? Dans Draw a Stickman, c’est vous qui faites avancer le jeu en dessinant ce dont votre personnage a besoin. Donc si c’est moche, c’est de votre faute.
Également sur IOS et Android.
BUZZ_PHOTOSHOP
PHOTOSHOP : CANON DE BEAUTÉ
Le site internet Take Part s’est amusé a photoshopper des tableaux connus en modifiant les corps à la façon des magazines féminin. Ça fait un peu froid dans le dos. Plein d’autres sur takepart.com
 
FUTUR ALERTE !
Ce tumblr assez génial invente plein de pancartes venues du futur. Magasin à Jet Pack, ascenseur intelligent, transport supersonic : c’est important de prévenir. signsfromthenearfuture.tumblr. com

Relais Jocondien : Le plaisir fait maison

On a testé le Relais Jocondien, une adresse très typique de Joué. Ambiance.

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A dix minutes à pied du centre-ville de Joué-lès- Tours, le Relais Jocondien ne paie pas de mine. Sous ses airs de restaurant routier perdu dans la campagne ardéchoise, l’enseigne jocondienne séduit par sa convivialité et son fait maison. Sitôt installés, la patronne s’occupe de nous, nous raconte quelques anecdotes sur son restaurant, prend notre commande, en glissant un : « Prenez plutôt les patates sautées, elles sont faites maison ! ». Mais d’abord, direction le buffet de hors-d’œuvre. Les yeux plus gros que le ventre, nous remplissons copieusement notre assiette d’entrées en tous genres. Crudités et charcuterie partagent l’assiette avec les œufs mayonnaise. À table ! La quantité et la qualité sont au rendez-vous, faisant du restaurant jocondien la cantine idéale pour les personnes travaillant dans les alentours.
Les entrepreneurs, salariés et commerçants de la ville s’y retrouvent dans une ambiance conviviale, où chacun prend le temps de savourer la pause méridienne. Le plat arrive. « Entrecôte grillée accompagnée de ses pommes de terre sautées ». Visuellement, c’est copieux, peut être trop après le buffet que nous venons de liquider. Encore une fois, le goût séduit. Notre estomac peine à suivre. « Celui qui ne termine pas l’assiette, paye le café à la patronne ! » Nous sommes prévenus. Sans trop forcer, nous rendons l’assiette vide. Reste le dessert. Quelque chose de léger s’impose. Parmi les huit choix, nous optons pour l’île flottante, encore une fois maison, qui s’avère parfaite en guise d’épilogue d’un repas copieux et bon. L’addition s’avère très correcte au vu du repas servi, nous partons satisfaits, le ventre bien rempli et avec les amitiés de la patronne. Installés rue de Chantepie depuis plus de vingt-six ans, elle et son mari ne semblent en tout cas pas prêts à mettre la clé sous la porte !
Image13AU MENU
Vous nous direz, une île flottante, ça n’a rien d’exceptionnel. Mais, comme le reste des plats et des desserts proposés à la carte du Relais Jocondien, elle est faite maison. Et ça, ça fait toute la différence. À la fois copieuse et légère, elle sera idéale pour faire la transition entre votre entrecôte et votre digestion !
L’ADDITION
Si vous optez, comme nous, pour le menu complet, comprenant le buffet de hors d’oeuvre à volonté, un plat à la carte (une dizaine de choix) et un dessert, vous déjeunerez pour moins de 15 €. En rajoutant les boissons et le café, vous aurez mangé copieusement pour une vingtaine d’euros, midi comme soir.
EN PRATIQUE
Le Relais Jocondien, 29 rue de Chantepie. 02 47 67 15 31 (réservation fortement recommandée). Ouvert du lundi au vendredi, de 11 h 15 à 14 h le midi et de 18 h 30 à 21 h le soir.

Aucard de Tours, ne pas louper !!

Le festival mythique tourangeau débute ce 4 juin… Chouette !!!

Aucard+de+Tours+2014
Bon, qu’on se le dise : Aucard de Tours est un peu notre doyen à tous et à toutes. Oui, propulsé en 1986 (ah ça ne vous rajeunit pas). Le festival tourangeau à ne pas louper. D’autant que cette année, ils ont fait fort pour la programmation, les coquins ! Visez un peu : le génialissime Biga*Ranx (le white Bob Marley, c’est lui, notre photo), Captain Parade, Thee Mysterious Asthmatic Avenger (si, si, on vous jure), Kundal, la pointure Deportivo, Joris Delacroix, les prometteurs Fumuj, les Caïman Philippines (qu’on vous a fait découvrir), ou encore Disiz (histoire de péter les plombs), Odezenne et son rap 2.0, Skip & Die, The Brian Johnstowne Massacre, les Nantais Papier Tigre et nos chouchous de… Boys In Lilies (impossible de résister à leurs voix). Bref, pour le coup, Radio Béton a vraiment concocté une programmation béton. D’autant qu’il y aura les fameux apérocks, un peu partout. Si vous êtes en panne, le festival vous propose même de télécharger son appli sur Android. Bon, niveau arguments, on ne peut pas faire mieux. Alors on vous y voit, n’est-ce pas ?
Du 4 au 8 juin, au Parc de la Gloriette. Tarifs : Pass 5 jours à 20€ en tarif réduit ou 25€ en plein tarif. Pass soirée : 8€ en location ou 10€ sur place. Plus d’infos et programmation complète sur www.radiobeton.com/ aucard
[nrm_embed]<iframe src= »//player.vimeo.com/video/91269725″ width= »500″ height= »281″ frameborder= »0″ webkitallowfullscreen mozallowfullscreen allowfullscreen></iframe> <p><a href= »http://vimeo.com/91269725″>Aucard de Tours 2014 : Teaser #02</a> from <a href= »http://vimeo.com/aucard »>Aucard</a> on <a href= »https://vimeo.com »>Vimeo</a>.</p>[/nrm_embed]

Bulle de gourmandises : de la balle !

Super, un petit nouveau niveau resto ! Enfin, une petite nouvelle. On a testé Bulle de gourmandises. Bonne surprise !

Juliette Niney, délicate et aimable, propose de délicieux petits plats, sur place ou à emporter. (Photos tmv)
Juliette Niney, délicate et aimable, propose de délicieux petits plats, sur place ou à emporter. (Photos tmv)

C’est qu’on serait presque passé devant Bulle de gourmandises sans s’arrêter ! Sans le voir. Déjà parce que c’est un petit nouveau. Tout chaud, sorti de l’œuf, il y a à peine deux semaines. Ensuite, parce qu’il est situé, dans la rue Michelet, mais près du gymnase. Où, forcément, les restaurants ne sont pas légion. Mais notre flair nous a dit de pousser la porte. « La gastronomie arrive chez vous », indique le slogan…
Un établissement tout beau, tout propre. Façade blanche immaculée et même topo dans la salle. En entrant, on a l’impression d’être chez soi, dans une bulle (ça tombe bien, c’est son nom), tranquillement installé dans sa salle à manger, à écouter la reprise de Rooooxan de Police, soufflée par les enceintes. Les murs sont blancs, avec quelques tons gris par ci par là.
Tout est harmonieux et la déco, sobre, a été faite avec goût. Le plan de cuisine est situé à l’entrée, visible par tout le monde. La très sympathique Juliette Niney s’y affaire, carbure, semble avoir dix bras pour préparer seule toutes ces commandes.
« Dans la restauration depuis huit ans », comme elle le précise, Juliette a décidé de lancer sa propre affaire après avoir été traiteur à Tours. « En trois mois, tout était fait ! », dit-elle fièrement. Cette jeune Tourangelle semble un peu timide au premier abord. Mais aux fourneaux, ça déménage. Juliette prépare avec soin, y met son coeur, ses tripes. Elle propose une petite carte, mais réalisée avec soin. Ici, c’est du local, du fait maison. Et c’est surtout très bon. On s’autoriserait même à dire que c’est un de nos coups de cœur du mois, à tmv.
Pour l’instant, Bulle de gourmandises fait davantage de plateaux à emporter. Mais notre flair (encore lui, le coquin !) nous dit que la petite salle ne devrait pas tarder à se remplir prochainement. On parie ?
A.G.
√ AU MENU
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L’assiette du marché du jour ? Une fricassée de volaille aux champignons et risotto de coquillettes. Avec sa sauce au goût teinté de moutarde et ce côté fait maison, nos papilles ont adoré. Préparé avec soin et délicieux. Le tout, accompagné d’un verre de Chinon rouge.
L’ADDITION
Si les plateaux complets à emporter coûtent 16 €, les prix à la carte sont peu élevés pour la qualité proposée. Entre 2 et 3 € l’entrée ; 9 € pour un plat ou encore 3 € le verre de vin…
PRATIQUE
Bulle de gourmandises se trouve au 30 rue Michelet, à Tours. Ouvert du lundi au samedi, de 11 h 30 à 14 h 30 et de 19 h à 21 h 30. Possibilité de manger sur place ou à emporter. Contact et réservations : 09 81 65 44 10 ou 06 50 96 62 52 ou juliette.ninay@ gmail.com

Eric Derian et la future école de BD

L’auteur de bande dessinée tourangeau vient d’être nommé à la tête de l’Académie Brassart- Delcourt. Il nous parle de cette future école de BD parisienne.

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Vous dites que c’est « la première école de BD parisienne ». En fait, c’est quoi l’Académie Brassart-Delcourt ?

L’idée, c’est de proposer une formation en trois ans à l’opposé de ce qu’enseignent les écoles d’arts appliqués. Nous, nous enseignons la bande dessinée mais aussi les métiers du livre, l’encrage, l’élaboration de scénarios. C’est illusoire de promettre à nos futurs étudiants qu’ils deviendront tous auteurs de BD. Dans la réalité, peu d’entre nous vivent exclusivement de leurs albums. Nous sommes aussi là pour apprendre aux étudiants le graphisme, l’illustration…

Pourquoi Delcourt, une maison d’édition, décide d’ouvrir cette école de BD ?
Il faudrait leur demander. Je me suis posé la question. Pour moi, ce n’est pas une question d’argent, ni de découverte des jeunes auteurs. C’est une façon d’innover pour Delcourt, qui a l’ambition de devenir un jour le n°1 de la BD en France. Et puis, je crois qu’il souhaite que le niveau de ces nouveaux arrivants augmente. Beaucoup d’éditeurs me parlent de premiers projets d’album qui se passent mal, parce que les jeunes auteurs sont mal préparés. Dans beaucoup de formations, ils ne produisent que 12 pages de BD à la fin de leur cursus. Dans la réalité, pour manger, c’est à peu près ce qu’il faut faire en un mois. C’est primordial, pour moi, que nos futurs étudiants fassent de la BD tout au long de leur formation.

Vous pensez que l’enseignement de la bande dessinée est actuellement désuet ?
Oui, désuet, c’est le bon mot. Je travaille depuis des années dans l’Atelier Pop et je vois souvent passer des stagiaires qui sont en école. Leur formation n’a pas bougé depuis les années 1970. Elles essayent de former des auteurs complets qui scénarisent, dessinent, encrent, font la couleur et le lettrage… Mais dans la réalité, la plupart des BD sont issues de collaborations entre différents professionnels.

Vous avez essuyé des critiques sur ce projet ?
Le marché de la BD, devant son apparente bonne santé, laisse de plus en plus d’auteurs galérer. Les critiques ne comprennent pas pourquoi former de nouveaux précaires. Moi, je me situe de l’autre côté de cette critique : je pense qu’en formant bien les jeunes auteurs, ils s’en sortiront mieux et les éditeurs suivront. Il y a quand même du travail.

Propos recueillis par B.R.
√ INTÉRESSÉ ?
Vous avez envie de vous lancer dans des études pour, peut-être, devenir un jour auteur de BD ? L’Académie Brassart-Delcourt recrute en ce moment les futurs étudiants. Il faut au moins avoir 16 ans et avoir envie de se lancer dans un cursus de 3 ans. L’école demande un aperçu de ce que vous faites en dessin, un CV. La lettre de motivation n’est pas obligatoire mais vivement conseillée. Toutes les infos sont sur academie-bd.fr

BONUS
On a demandé à Eric Déran 4 albums qu’il fallait lire avant de se lancer dans des études de BD.

« Je commencerais par L’art Invisible de Scott McCLoud : c’est la bible du futur auteur. Ensuite, Lapinot et les carottes de Patagonie de Lewis Trondheim, qui représente pour moi, l’essence même de la bande dessinée. Avec des moyens graphiques très faibles, naïvement, il donne des leçons sur la BD moderne. Sinon Batman : Year one parce que Frank Miller et David Mazzucchelli montrent plusieurs écoles graphiques. Enfin, Les Bijoux de la Castafiore, c’est un classique mais cette aventure de Tintin est un bijou de non-action et d’érotisme étouffé. »

Une minute sur le web #19

Une fois de plus, tmv s’est décarcassé pour offrir le meilleur du pire du web…

TWITTER
INVERSION
Reversed World s’éclate à inverser des situations dans des dessins bien marrants. Bref, un monde où des donuts mangent des gens, où les moutons comptent des humains pour s’endormir et où des hommes font caca sur les voitures des pigeons (bien fait !)… @ReversedPics sur Twitter
BUZZ_TWITTER

LE TUMBLR
JOURNALISTE CHÔMEUR
On vous recommande vivement apprentichomeur.tumblr.com Tenu par une étudiante en journalisme de l’École de Tours, entre private jokes intra-école et regard sarcastique sur la profession de journaliste. On se surprend à sourire devant les images défilant à l’écran. Petit lol.

LE CHIFFRE
3
C’est, en millions, le nombre de premiers avertissements envoyés par Hadopi, depuis sa création en octobre 2010, à des internautes qui téléchargent illégalement (pas bien). Au final, il y a eu 17 décisions de justice en quatre ans…

LA VIDÉO
COURS, FORREST
CineFix fait découvrir le film culte Forrest Gump façon jeu vidéo 8-bit (comprenez, trèèès old-school avec des graphismes minimalistes). Et ça donne vraiment envie qu’un éditeur fasse une vraie adaptation sur console.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=1XAZWhFWYmI[/youtube]

BUZZ_PHOTO
Ce que vous voyez là, c’est Madonna, certes… mais en pizza ! Domenico Crolla, un Écossais d’origine italienne, est chef du restaurant Bella Napoli à Glasgow. Il prépare des pizzas à l’effigie des stars du monde entier. Et c’est assez hallucinant. instagram.com/domenicocrolla

SITE
TERRE SOUS LA MER
À quoi ressemblerait la Terre sous les eaux ? L’application World under water s’est basée sur Google street view pour donner la réponse. Aucune visée scientifique, simplement un moyen d’alerter sur le risque réel d’une montée des eaux, à cause du réchauffement climatique. À voir sur worldunderwater.org

HÉROS DESSINÉS
ENFANCE GÂCHÉE
Kermit la grenouille en serialkiller au marteau… Tigrou en repris de justice… Tous vos héros d’enfance ont été salement amochés par Dan LuVisi, qui y insuffle « le côté sombre d’Hollywood qui corrompt les acteurs et actrices ». Ah, l’innocence de la jeunesse ! danluvisiart.blogspot.fr
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Le Bar Bidule au vert

Un air de vacances flotte déjà dans l’air. Cela tombe bien, on s’est fait un tour au Bar Bidule. Idéal pour nos kids !

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Un air de vacances d’été flotte depuis le 14 mai au parc de Sainte-Radegonde à Tours. Au détour du sentier, quelques mètres seulement après l’entrée, apparaît un petit chalet en bois aménagé à l’ombre des grands chênes : le Bar Bidule. Un espace ludique et coloré réservé aux familles.
Ce projet, porté par l’association Bidulbuk, est lancé en 2012 par deux mamans, Aurélia Behr et Maud Tondereau, auxquelles s’est jointe Anita Bret, éducatrice d’enfants handicapés. Toutes les trois rêvaient d’un lieu de détente pour les parents tourangeaux. Le premier café des enfants, les mercredis et dimanches, a commencé au sein du café Colette sur le quai Paul-Bert, à Tours.
Au Bar Bidule, on rit, on boit une grenadine, on papote ou on participe à ce qu’Aurélia appelle « les temps d’expression ou de création ». En gros, ce sont des ateliers d’expérimentation, animés par des bénévoles. Bref, une ambiance douillette qui connaît un franc succès. Avec l’arrivée des beaux jours, le Bar Bidule a décidé de sortir de ses murs, Aurélia et sa bande vous attendent également au parc Sainte-Radegonde. Sur place, confortablement installés sur des transats ou des poufs près de la cabane ou à l’ombre des tentes à flots, les passants sont invités à se prélasser ou à déguster une glace pendant que les chérubins eux pourront lire ou jouer en toute tranquillité…
Et pour animer les lieux, l’association a prévu de faire venir ponctuellement des musiciens, conteurs et masseurs…
Ouverture du Bar Bidule les mercredis-samedis- dimanches de 14 h à 18 h en mai et juin, du jeudi au dimanche de 12 h à 18 h en juillet et août.
Plus d’infos sur assobidulbuk.over-blog.com

Nostalgie Bac : on a repassé les maths !

À un mois du bac, les révisions s’accélèrent et le stress s’accumule. Pour comprendre ce qui se passe dans la tête d’un lycéen, un de nos journalistes est allé repasser son bac… Enfin juste l’épreuve de maths. (Photos tmv)

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Jeudi dernier. 13 h. Après avoir rapidement déjeuné, je prépare mon sac. Aujourd’hui, je passe mon bac. Feuilles de brouillon, trousse complète, bouteille d’eau. Je suis fin prêt. Direction le lycée Sainte-Ursule, dans le centre-ville de Tours, où se déroule l’épreuve. Dans le bus, je regarde mes pieds et tente de me remémorer une dernière fois les points clés du programme. Une fois arrivé au lycée, je suis accueilli par un membre de l’équipe enseignante qui me conduit à la salle d’examen. La traversée de la grande cour du lycée me paraît interminable. Des lycéens discutent à côté de la grille, d’autres sortent du bâtiment principal pour rejoindre le réfectoire. Je fuis les regards et m’efforce de rester concentré.
J’arrive dans la salle du 2e étage, la boule au ventre. Les rangées de tables scolaires en PVC se succèdent jusqu’au grand tableau noir. Pas d’horloge, aucune inscription sur les murs, pas un bruit, un brin austère. Je m’installe, seul, dans cette grande salle de classe vide.

« Vous avez trois heures ». 14 h. Le coup d’envoi de l’épreuve de mathématiques est donné. Les mains tremblantes, je m’empare du sujet posé par l’enseignant sur le coin de mon bureau. Je le parcours du regard, à la recherche de l’exercice le plus facile pour me lancer. Après plusieurs lectures des cinq pages du sujet, je me fais à l’idée que mes révisions n’auront pas été suffisantes. J’ai 23 ans et le bac depuis six ans. Pourtant je me sens soudain pris d’un léger sentiment d’angoisse, qui me rappelle mes années lycée. Pause nostalgique. Je reprends mes esprits et plonge dans le sujet, stylo dans la main droite, calculatrice dans la gauche.
Les réflexes du (presque) bon scientifique que je fus, reviennent au fur et à mesure. Pour ne pas me ridiculiser, j’ai opté pour le sujet de terminale ES, légèrement plus simple que l’épreuve de S. Les questions faciles défilent et, soudain, plus rien. On rentre dans le vif du sujet. Une équation à rallonge me nargue avec insolence, me poussant à laisser tomber la question, visiblement trop compliquée pour mes connaissances sur le déclin. Je m’étais fait une joie d’être le cobaye tmv quand les collègues de bureau ont énoncé l’idée de repasser le bac. Peutêtre trop serein au départ, je me rends rapidement compte que je ne suis plus à la hauteur. Et que la mémoire n’est pas éternelle.

J’avais pourtant bien préparé cette épreuve blanche en relisant les programmes, en enquêtant auprès de jeunes bacheliers et en me remémorant ma propre expérience du baccalauréat. L’après-midi s’annonce bien long. Il doit être 15 h. L’heure tourne. Pour éviter de la regarder toutes les cinq minutes, je n’ai pas pris ma montre. Bien mal m’en a pris, il n’y a pas d’horloge dans la salle de classe et je n’ai pas de voisin à déranger, étant seul dans cette immense pièce vide. Qu’à cela ne tienne, je sais qu’il faut passer à la vitesse supérieure. Lois binomiales, fonctions dérivées, primitives, exponentielles… Le vocabulaire m’est familier mais chaque question me demande de fouiller ma mémoire de fond en comble pour me rappeler comment résoudre les problèmes posés.

Les deux premiers exercices terminés, je m’attèle aux deux suivants, visiblement plus complexes. Là encore, je prends le temps de lire l’ensemble des questions, histoire de bien structurer mon propos. L’épreuve de mathématiques ne demande pas seulement de savoir bien compter. La rédaction et le détail des explications font partie de la note finale. Pour l’heure, je préfère ne pas y songer et poursuis ma tâche, avec rigueur et concentration. Les réflexes de calcul reviennent, je gagne en confiance.
Tout est finalement question d’entraînement. Je me rends compte qu’un lycéen arrivant à l’épreuve sans suffisamment de pratique doit se sentir bien seul devant sa copie. Même si les mathématiques restent faciles d’accès pour les personnes dotées d’un bon esprit de logique, les formules et les théorèmes ne s’inventent pas. Au bout de deux heures d’épreuve, je boucle le troisième exercice. 16 h, d’après moi. Pas le temps de souffler, j’enchaîne en me disant que le temps restant au terme de l’épreuve sera précieux pour me permettre de bien relire ma copie. Dès la première question, je sèche. Mon smartphone posé sur la table me fait de l’œil. « Va donc retrouver cette formule sur internet », me dis-je. Un moment tenté par l’idée, je me ravise en m’efforçant de jouer le jeu jusqu’au bout. Pendant l’épreuve officielle, toute tentative de triche est punie d’une interdiction de présenter un examen national pendant cinq ans. Imaginez un peu : pas de bac, pas de permis de conduire, pas d’études supérieures pendant cinq ans.

On a rarement connu pire situation pour se lancer dans la vie d’adulte. Très souvent, dans les épreuves scientifiques, les questions sont indépendantes ; il ne faut donc pas s’attarder sur une difficulté, mais plutôt passer à la suite.
16 h 55. Question 5 de l’exercice 4 bouclée. Partie terminée. Je suis assez content de moi. Je profite des cinq minutes qu’il me reste pour relire rapidement ma copie, à la recherche de fautes d’étourderie. L’étape est cruciale, deux ou trois points peuvent vite être perdus. La porte de la classe s’ouvre. « Alors, ça a été ? » À question bateau, réponse bateau : « Bof, on verra. » Le lycéen est modeste, voire défaitiste. Je joue mon rôle à fond. L’enseignant récupère ma copie et me raccompagne à la sortie. Épilogue d’un après-midi mouvementé. DOSS_PAP_3

Le lendemain, 17 h. Non content d’avoir retrouvé mon statut de journaliste, je n’en suis pas moins pressé de connaître ma note. Le téléphone sonne, ma copie a été déposée à l’accueil de la rédaction. Tel un jeune premier de la classe, j’accours dans le hall pour découvrir ma sentence. Stress. Joie. 16/20, je ne suis finalement pas si rouillé que ça. L’appréciation souligne de bonnes qualités rédactionnelles, mais quelques oublis. Le bonheur m’emplit, je pense même appeler ma mère pour lui dire que je suis reçu. Deuxième séquence nostalgique. Je me rappelle ce jour de juillet 2008 où j’ai vu mon nom écrit en lettres capitales sur le tableau des résultats du baccalauréat, mes parents me félicitant, mes amis me proposant d’aller fêter ça, mes professeurs n’en revenant pas et moi, juste fier du travail accompli.

Six lycéens, un mois avant le Bac

Alors que certains redoutent le stress généré par le baccalauréat, d’autres l’abordent avec plus de sérénité, parfois même avec beaucoup de décontraction. Nous sommes allés à la rencontre des candidats 2014.

DOSS_PAP2_DAOUDDaoud, 18 ans, terminale L
« J e n ’ a i p a s encore commencé les révisions, je rédige simplement quelques fiches pratiques pour le moment . Cette année, je mise sur les matières artistiques, qui peuvent me rapporter beaucoup de points. La pression de l’examen ne m’effraie pas, je suis assez confiant et espère même pouvoir décrocher une mention « bien » grâce aux points d’avance que j’ai obtenus l’an passé. »
Karim, 19 ans, terminale ES
« Hors de question de me rater cette année. Je passe le bac pour la deuxième fois. L’an passé, j’étais arrivé les mains dans les poches, sans stress et sans révisions. Ne pas voir mon nom sur les panneaux d’affichage, le jour des résultats, m’a mis un coup derrière la tête. Alors, cette fois-ci, je m’y prends à l’avance. Je révise depuis le début des vacances de Pâques. »
Jeanne, 16 ans, première S
« Cette année, je ne passe que les épreuves de français. Je m’en suis toujours bien sortie aux examens blancs, donc je n’appréhende pas trop. Je mise sur une préparation plus importante pour l’épreuve orale, où je ne me sens pas spécialement à l’aise. Il va falloir surmonter ça pour entrer en terminale avec des points d’avance. »
Constance, 16 ans, terminale S
« Même si toute ma scolarité s’est bien déroulée, je suis toujours anxieuse à la veille d’un examen. L’an dernier, pour les épreuves anticipées de français, je n’ai pas pu dormir la nuit précédent le bac et cela m’a perturbée pendant l’examen. Je n’arrêtais pas de répéter dans ma tête le cours que je venais de lire avant de me coucher. Si je peux donner un conseil aux autres candidats, détendez-vous un maximum le jour avant l’épreuve, pour arriver serein le jour J ! »
Valentin, 18 ans, terminale STG
« J’ai tellement hâte d’entrer à l’université que je mets toutes les chances de mon côté pour décrocher mon bac du premier coup. J’ai pris des cours particuliers avec un étudiant pour me renforcer là où j’avais des difficultés. Il m’a donné plein de conseils pour aborder l’examen de manière détendue. Je ne regrette pas d’avoir dépenser mon argent de poche pour ça ! »
Hélène, 17 ans, terminale STSS DOSS_PAP2_HELENE
« On dit souvent que les bacs technologiques sont plus faciles à obtenir, mais je n’en suis pas pour autant rassurée. Je suis très anxieuse et redoute vraiment le début des épreuves. Je me suis inscrite à un cours de sophrologie pour travailler sur ma zénitude, même si ça ne m’empêchera pas de stresser, cela me permet de savoir comment gérer mon stress. »

Welcome to New York : alors, verdict ?

Sorti sur le net, le dernier Ferrara n’arrive pas à s’extirper d’un sujet ancré dans notre imaginaire, même s’il est réussi sur le plan cinématographique.

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De s f e m m e s partout, belles, dévouées aux demandes les plus violentes. Au milieu, un homme seul assouvit ses pulsions primaires, ses envies de vices, de chair, de cruauté. Autour de ce puissant politicien, une vacuité à faire froid dans le dos. Sans terre ni patrie, il navigue de couloirs d’aéroports, en chambres d’hôtel de luxe, de bureaux sans âme à la cabine aseptisée de première classe. Seul avec lui-même et ce besoin d’aller toujours plus loin dans sa libido biaisée, réduite au moment de jouissance.
Besoin d’humanité quand ces femmes, payées, ne lui offrent qu’un service à la mesure de sa barbarie, il éructe, crache, crie à s’en déchirer les poumons. Comme s’il se sentait enfin en vie. Fantasme atroce, mirage d’un monde sans pitié qui finalement ne s’écroulera jamais pour lui, malgré ses dérapages fréquents et ses crimes.

Impossible de faire de Welcome to New York un simple film d’interprétation de l’affaire DSK. Le réalisateur cherche autre part que dans le sensationnalisme du viol et du procès. Longues scènes lentes aux dialogues creux, le film réussit à plonger dans les méandres de ce vide inhérent à beaucoup d’hommes de pouvoir.
Gérard Depardieu, très bien dirigé pour une fois, ne tente pas l’imitation de l’original et interprète une version primitive du politique perdu, volontairement grotesque. Sans excuser les actes odieux ni brosser dans le cliché larmoyant, Depardieu réussit un des meilleurs rôles de ces cinq dernières années. Il magnifie une des meilleures scènes du film, celle de la prison. Baladé dans les méandres des couloirs sécurisés, par deux sortes de geôliers plus proches du robot que de l’humain, il rentre enfin dans une cellule avec trois loubards prêts à en découdre. Ce sera le seul moment de tout le film où il rencontrera un peu d’humanité, même si elle est incarnée par des regards méfiants et l’hostilité.
Depardieu tourne alors sur lui-même, regarde un des prisonniers dans les yeux, lui demande l’heure pour bien vérifier qu’il ne rêve pas. Ferrara prend beaucoup de plaisir dans ces scènes qu’il adore : celles du non-dit, tout en gestes étouffés, dans l’intimité du mal. Difficile de se défaire de cette affaire qui s’est déroulée outre- Atlantique et qui a bouleversé la vie politique de l’autre côté de l’océan. C’est tout le problème de s’attaquer à un sujet déjà chargé en symboles et représentations et qui a propulsé autant de débats violents sur la place publique.

Si du point de vue cinématographique, Welcome to New York s’en tire à merveille, il ne peut pas convaincre une audience qui a déjà vécu ces scènes 1 000 fois dans leur intimité, dans les articles de presse, suggérés par les images télévisées. Dommage.
Benoît Renaudin

Drame américain d’Abel Ferrara avec Gérard Depardieu, Jacqueline Bisset, Drena de Niro, Amy Ferguson. Durée : 2 h.
NOTE : **
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TOUJOURS EN SALLE
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GODZILLA***
Attention, film qui casse la baraque… dans tous les sens du terme. Méga production signée Gareth Edwards, ce Godzilla version 2014 rend hommage à la version d’origine, en revenant aux sources nucléaires du mythe. Spectacle époustouflant, mise en scène brillante et effets spéciaux bluffants (quelle claque !) font oublier un scénario pas extraordinaire. Efficace à 100 %, notamment lors des combats de monstres, étonnamment filmés sans musique, qui filent la chair de poule. A.G.

BLACKOUT TOTAL **
Après une sale journée et une grosse cuite (la suite logique ?), Meghan Miles, présentatrice télé, se réveille chez un inconnu. Plus de voiture, ni de portable, et en robe sexy : pas l’idéal alors que son travail l’appelle pour qu’elle vienne dans la journée récupérer le poste de ses rêves. Comédie façon trip cauchemardesque, Blackout total enquille mésaventures jubilatoires et quiproquos burlesques. Loin d’être révolutionnaire, mais c’est drôle et porté à merveille par une Elizabeth Banks parfaite. A.G.

X MEN : DAYS OF THE FUTURE ***
Bryan Singer remet le couvert avec cette aventure spatio-temporelle des X Men. Dans un monde où humains et mutants se font exterminer par des machines parfaites, la seule solution c’est d’envoyer Wolverine dans le passé pour changer le cours de l’histoire. Bastons, stades qui volent dans les airs, boules de feu… Vous allez être servis dans cet excellent film de super héros. On retrouve même le côté sombre et pas du tout manichéen des premiers X Men. Un bijou ! B.R.

 
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 

La rédac' de tmv à Joué

On s’est enfin installés dans la ville.

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Tous nos journalistes sont sur place pour vous concocter un numéro spécial Joué d’ici le 4 juin. Certains sont dans une caravane sur la place de la Mairie, d’autres au Temps Machine. Si vous voulez nous rencontrer, discuter avec nous, dénoncer une bonne initiative ou simplement nous parler d’une découverte à faire sur Joué : venez !!
Si vous êtes du genre timide, il reste le mail : redac@tmvmag.fr
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Rythmes scolaires : une rentrée 2014 plus light

Les rythmes scolaires, on en parle, on en parle. Mais à Tours, comment ça va se passer ?

Les activités périscolaires des petits tourangeaux auront lieu seulement deux après-midis par semaine.
Les activités périscolaires des petits tourangeaux auront lieu seulement deux après-midis par semaine.

« C’est une petite victoire, » rigole Sabrina Hamadi, représentante de la Coordination des écoles de Tours. Cette organisation, qui a beaucoup combattu les nouveaux rythmes scolaires, vient de participer à une réunion avec la ville de Tours. Le 12 mai dernier, plusieurs représentants des directeurs d’école, de parents et d’Atsem (Agent spécialisé des écoles maternelles) se sont mis d’accord avec la municipalité sur un assouplissement des horaires pour la rentrée 2014.

« C’était surtout la question des activités pendant la pause méridienne qui nous choquaient, rappelle Sabrina Hamadi. Nous avons été très surpris de voir que la nouvelle municipalité nous avait écoutés. » La semaine se déroulera bien du lundi au vendredi. Deux jours par semaine, les enfants iront à l’école de 8 h 30 à 11 h 30 et de 13 h 30 à 16 h 30. En revanche, les deux jours restants, ils finiront à 15 h et les activités périscolaires gratuites prendront le relais jusqu’à 16 h 30. Le mercredi, une garderie sera mise à disposition jusqu’à 12 h 15, gratuitement.

« C’est une avancée, constate Sabrina Hamadi. En revanche, il reste beaucoup de questions sur le bon déroulement de la rentrée. » Quel budget la mairie a-t-elle ? Comment les 250 éducateurs seront formés ? Par qui ? Sabrina Hamadi se dit « contente de cette avancée, en revanche, je suis un peu déçue que cet assouplissement soit appliqué aux maternelles et aux primaires de manière identique. Un enfant de quatre ans n’a pas la même concentration qu’un autre de huit ans. »
Cette réunion tourangelle coïncide avec le projet de Benoît Hamon pour « alléger » le décret Peillon. Le nouveau ministre de l’Éducation, sans revenir sur la semaine de cinq mâtinées d’affilée, propose de concentrer les trois heures de périscolaire en une seule demijournée. Visiblement, ce n’est pas l’option tourangelle. Les écoles de Tours se dirigent vers un système à mi-chemin entre l’ancien et le nouveau.

La musique autrement pour les enfants

 » Sans musique, la vie serait une erreur « , disait l’ami Nietzsche… On vous présente la structure Croc’music pour nos kids.

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Emma*, 3 ans, chante à tue-tête, Maé*, 7 ans, a le rythme dans la peau et Augustin*, 9 ans, joue du piano à merveille, ces petits ont tous un point commun : ils sont inscrits chez Croc’Music à Monts. Une école d’éveil musical, fondée par une mélomane, Anne Ligou.
Issue d’une grande famille de musiciens, cette dernière a fait ses armes au Conservatoire de Rueil- Malmaison. Après quelques années chez Sonic Music à Paris, Anne décide de tout quitter pour réaliser l’un de ses rêves : créer sa propre entreprise.
En septembre 2005, son projet aboutit : la structure Croc’Music voit le jour. Unique en son genre, cette école de musique propose un apprentissage ludique. Chez Croc’music, chaque enfant est écouté. Pas question de le brusquer. « La plupart des écoles de musique imposent un rythme effréné aux musiciens en herbe, ce qui en effraie plus d’un ! Certains abandonnent alors la pratique de leur instrument, c’est dommage, car il y a souvent de réels talents chez ses enfants », souligne la saxophoniste. «
Apprendre la musique doit rester avant tout un plaisir ! » Au total, une vingtaine de cours et d’ateliers sont dispensés chaque semaine : de l’éveil musical pour les bébés dès trois mois jusqu’aux cours d’instruments enfants et ados (saxophone, piano, guitare et percussions). L’objectif est de les initier au monde sonore et de développer leur sensibilité artistique. Les parents, eux, en tout cas apprécient. Il paraît que certaines mamans inspirées auraient décidé de pousser la chansonnette, en rejoignant la chorale de Croc’music! Non mais… ?!
Anne-Cécile Cadio
*les prénoms des enfants ont été changés.
Infos : croc-music.fr
 

Spécial Joué-lès-Tours : carte postale n°2

A l’occasion de notre numéro spécial Joué-lès-Tours (sortie le 4 juin), tmv s’y installera dès la semaine prochaine. Ce qui n’empêche pas de vous envoyer nos cartes postales jocondiennes…

(Photo tmv)
(Photo tmv)

La rue des Violettes ressemble à n’importe laquelle de ces artères pavillonnaires qui bordent la frontière entre Joué et Chambray. Le temps clément la rend agréable, aérée. On se prend à marcher au hasard, seul. Un bruit de tondeuse en fond sonore. Les voitures filent. Personne n’est de sorti en cette fin d’après-midi. Aucune maison ne se ressemble vraiment, anarchie visuelle apparente, car toutes ont le même modèle. Celui du rêve d’un bout de verdure, de voisins proches mais pas trop. Dans une impasse, une voiture de la police municipale fait doucement demi-tour. Un signe, ils s’arrêtent mais pas de temps pour répondre aux questions d’un marcheur. Les patrouilles ont lieu de 8 heures à une heure du matin.
Alors on se remet à marcher. Le coteau fait monter, descendre, tourner. Une ligne d’immeubles se détache de l’horizon. La Vallée Violette et son petit centre-commercial. Accoudé à son balcon, Jean-Marc, la cinquantaine. Bientôt à la retraite, il rêve de mer et d’une maison dans le sud-ouest pour pouvoir bricoler un peu. Il sourit devant le soleil qui sort des nuages, vue sur la végétation en contrebas. Un peu plus loin, des passants vont de commerces en commerces. Là une baguette, un paquet de Doliprane, de la sauce pour les pâtes du midi. Le boucher parle dans sa barbe imaginaire. Une banderole en tissu annonce une fête ce week-end.
 

Prix du roman tmv : bravo Léonor !

Elle a reçu le premier prix du roman tmv. Récit d’un joli moment de partage, en direct de la Boîte à Livres.

(Photo Hugues Le Guellec)
(Photo Hugues Le Guellec)

Elle arrivait de Rouen, Léonor, où elle avait donné un concert la veille au soir. Car, en plus d’écrire des romans qui gagnent des prix, elle est musicienne. Elle portait sous le bras son joli violon de concert, dans une belle house bleu marine. Elle repartait à midi car, s’excusait-elle « elle devait répéter l’après-midi même à Paris ». Mais ça tombait bien : en prenant le train de 6 h 24, elle avait pu arriver juste à temps. Juste à temps pour recevoir son Prix du roman tmv, le premier du nom.
Nous lui avons expliqué, à Léonor, que ce sont les lecteurs de tmv et les clients de La Boîte à Livres qui nous avaient livré leurs coups de cœur littéraires de l’année. Que nous avions choisi cinq romans parmi ceux dont ils nous avaient parlé et qu’au terme d’une délibération acharnée, c’est sur son livre à elle que notre choix final s’était arrêté. Que nous avions été séduits par son style fluide, sa façon de nous embarquer dans le voyage intérieur de son personnage, tout ça.
Elle en a été toute chose, Léonor. Alors, elle nous a dit comment elle écrivait, son père sculpteur, ses années passées près de Carrare, en Italie, son goût pour les phrases et le travail bien faits. Elle nous a dit que l’on pouvait mener de front deux carrières artistiques, une de romancière et une de musicienne, mais que cela demandait du travail. Et un peu d’organisation. Elle nous a dit qu’elle aimait beaucoup venir discuter avec ses lecteurs, dans les librairies, dans les lycées, partout. En mots simples, elle nous a expliqué sa drôle de vie. « Je croyais que mon existence de romancière serait plus tranquille que celle de musicienne, en fait il n’en est rien. Dans un cas comme dans l’autre, on passe ses journées dans des trains pour aller d’une ville à une autre. »
Heureusement, elle peut travailler n’importe où, en voyage comme dans une chambre d’hôtel. Elle nous a dit aussi comment, comme une historienne, elle aimait s’emparer d’un univers, d’une histoire, pour la retranscrire ensuite à ses lecteurs. Nous avons bu un café, puis un autre café, puis nous nous sommes séparés. Mais pas pour longtemps : avec son prix du roman, Léonor a reçu une invitation pour une escapade à Tours (nuit à l’Univers, dîner au Barju, un coucou à tmv et à La Boîte à Livres). Nous, nous sommes repartis avec un mot sur notre exemplaire de Pietra Viva : « À toute l’équipe de tmv, en souvenir de la remise du prix et de ce beau moment d’échange. Amitiés. Léonor. »
√ EN BREF
LE ROMAN
Pietra Viva part d’un épisode réel et peu connu de la vie de Michel-Ange. En 1505, le sculpteur s’éloigne de Rome pendant six mois et part à Carrare, dans les carrières de marbre où il aura une « révélation ». Le reste de l’intrigue, bien sûr, est imaginaire. Dans le roman de Léonor de Récondo, l’artiste bouleversé par la mort d’un jeune moine et hanté par le souvenir d’une mère disparue, entame un voyage intérieur au bout duquel il doit se réconcilier avec luimême et avec son art. On y croise des personnages étranges et poétiques (un enfant plein de caractère, un homme qui se prend pour un cheval…). La Boîte à Livres vient de refaire son stock de Pietra Viva : courez l’acheter !
SES AUTRES LIVRES
Rêves oubliés Paru en 2012 et plusieurs fois réédité, c’est un roman sur l’exil. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, Aïta, Ama et leurs trois enfants sont contraints de fuir l’Espagne franquiste. Réfugiés en France, ils ont tout à reconstruire… Et aussi, son premier roman, La grâce du cyprès blanc (Le temps qu’il fait, 2010).

Elections européennes : dans l'indifférence

Le scrutin des européennes du 25 mai pourrait battre des records d’abstention. Décryptage avec François Hervouet, professeur de l’université de Poitiers, spécialiste du droit européen.

Faible affluence devant les panneaux électoraux.
Faible affluence devant les panneaux électoraux.

Pourquoi les citoyens ne s’intéressent- ils pas aux élections européennes ?
C’est une banalité, mais la première raison est que ça leur paraît lointain. Les citoyens ne savent pas ce que fait exactement l’Europe. Dans le cadre d’élections nationales, les électeurs ont le sentiment de s’exprimer sur des sujets concrets. Là, 28 peuples s’expriment, chacun sur des sujets nationaux. Ils ne partagent pas d’intérêts communs. Par ailleurs, on peut évoquer la relative nouveauté du scrutin (35 ans, NDLR). Enfin, il existe un désamour général des parlements. Le Parlement européen en est victime.

Les scènes politiques européenne et française sont-elles très différentes ?
Oui. L’Europe, en définitive, c’est l’affaire de sociaux-démocrates et de la démocratie chrétienne. Du centre gauche et du centre droit, pour faire simple. Au Parlement, 90 % de la législation se fait par accord entre ces partis. Ils font la loi au sens propre et au figuré. Ceux qui sont aux extrêmes peuvent avoir l’impression d’une collusion. Le clivage politique au Parlement est moins net qu’à l’Assemblée nationale par exemple.

En France, les institutions européennes sont fréquemment attaquées par les « petits partis »…
Dans une certaine mesure, les institutions servent de bouc émissaire. « C’est la faute de Bruxelles », entend-on. On fait alors plus souvent allusion à la Commission qu’au Parlement, et on mélange ainsi les deux institutions.

Comment intéresser les citoyens à ce scrutin ?
Il n’y aura pas de déclic dans l’immédiat (sourire). À plus long terme, peut-être, grâce à une meilleure connaissance du Parlement et de l’Europe en général, ainsi que les politiques, positives ou négatives, qu’elles mènent dans les États.

Propos recueillis par AnG

Une minute sur le web #17

C’est reparti pour un tour de buzz. Au programme, une vidéo bien triste, un camping psychopathe et du tatouage contre le cancer…

VIDÉO
TRISTE MONDE…
La vidéo pas glop du moment, mais tristement réaliste. Norni, un YouTuber, s’est déguisé en SDF et a simulé un malaise, affalé par terre, appelant à l’aide. Il renouvelle ensuite l’expérience, vêtu d’un costume. Ça s’appelle « le poids des apparences », de NorniTube, et c’est honteux.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=SGPjUyVtTQw[/youtube]

INSOLITE
CLIENTS BOULETS
Skyscanner, un site de recherche d’hébergements, a fait un classement des demandes les plus bizarres reçues par les hôtels dans le monde. « Les draps sont trop blancs » arrive en tête des plaintes. Pour les autres ? Glace trop froide ou encore mer trop bleue… Ah, et « il n’y avait pas de steak au menu végétarien ». Pas bête !

INITIATIVE
TATTOO CONTRE CANCER
Le groupe d’artistes du Henné Soins (Canada) a réinventé le principe du tatouage au henné. Ils l’utilisent pour embellir le crâne de femmes atteintes d’un cancer, qui ont perdu leurs cheveux. Un cap difficile pour elles. Une très belle initiative pleine d’espoir…
BUZZ_TATOUAGE
TOP 3
TMVMAG.FR
On se pose vraiment des questions sur la façon dont est répertorié notre site… Des internautes ont tapé ça sur Google et sont tombés dessus :
– Où trouver robe sexy dans ville
– Mère 45 ans asiatique
– Tout le monde n’a pas le swag

Ils sont deux, sont élèves à l’université d’art de Colombus et se surnomment Dangerdust. Ils se faufilent dans les classes et réalisent de vraies œuvres d’art à la craie sur les tableaux noirs. Magnifique. À voir sur behance.net/ddccad et ddccad.tumblr.com
BUZZ_PHOTO

LE CHIFFRE
30 000
C’est le nombre de calories du plus haut burger du monde, réalisé par un couple de restaurateurs anglais. Sa taille ? 1,62 mètre. À l’aise.

LA BONNE IDÉE
CAMPING FLIPPANT
Un petit week-end romantique, les chéris ? Foncez au Great Horror Campout, un camping gore à Los Angeles. Pour 168 € la nuit, vous aurez droit à un kidnapping, des tortures mentales, ou encore être pourchassé par un type déformé muni d’une hache et embêté aux toilettes par un zombie.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=iS6zPQdu-xQ[/youtube]

Rencontre – Dog Guilty Party

À l’occasion de la sortie de leur nouvel EP et de leur clip, nous avons rencontré les quatre rockeurs du groupe Dog Guilty Party dans un café du vieux Tours.

Dog Guilty Party, c’est cinq ans de concerts à Tours et dans la région. Cinq années au cours desquelles le groupe a développé son style, peaufiné son live set et sorti deux EP au format digital. Ces derniers mois, le groupe a accueilli deux nouveaux membres suite au départ de deux de ses musiciens. Un changement qui n’a pas perturbé la dynamique du quartet, qui a sorti au début du mois de mai son troisième EP : I Shot You. Cinq titres, cinq tubes, un travail soigné, enregistré dans des conditions professionnelles. Pour assurer la promotion de cet EP, les quatre tourangeaux ont fait appel à l’association Backstage Prod pour la réalisation de leur premier clip. À découvrir très vite sur internet, mais surtout sur scène ce vendredi 23 mai à la plaine Croix-Chevalier à Blois dans le cadre du festival Mix’Terres ou le 6 juin à l’Hurricane’s Pub de Tours.
On vous laisse avec le film de notre rencontre, le clip et l’EP, histoire de vous convaincre de venir au concert avec nous ce vendredi!
 
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=IiF2rqCctW4[/youtube]
Le premier clip de Dog Guilty Party a été réalisé par l’association tourangelle Backstage Prod.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=XkUa1bkpD08[/youtube]
L’EP « I Shot You » du groupe est disponible à l’écoute sur Soundcloud.

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Retrouvez toute l’actualité du groupe sur sa page Facebook.

Spécial Joué-lès-Tours : carte postale n°1

A l’occasion de notre numéro spécial Joué-lès-Tours (sortie le 4 juin !), tmv s’y installera dès la semaine prochaine. Ce qui n’empêche pas de vous envoyer nos cartes postales jocondiennes…

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Les voitures qui tournent et tournent encore. Se perdent dans les petites ruelles de Joué. Klaxonnent. Un petit tour par le parc de la Rabière s’est vite imposé. Histoire de souffler un peu. Un écrin de verdure au milieu de cette ville, si reposant et vraiment beau pour celui qui le découvre. Ou l’habitué qui prend le temps de s’y attarder, flâner, observer.

Deux, trois lycéens qui se baladent. Un couple de personnes âgées. Ou encore un papa et sa fille. Les mêmes mots reviennent souvent. « Ravis de la ville, de sa verdure, de sa propreté », mais « dubitatifs » à cause de l’arrivée du tram. D’un côté, ils estiment que ce transport a pu faire venir des Tourangeaux, qu’ils découvrent un peu cette ville considérée comme grignoter par la grande sœur. Mais de l’autre, « le tramway a pas mal siphonné » et a entraîné les Jocondiens au centre-ville de Tours. « C’est à double tranchant ! »

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Chirurgie esthétique : "fabriquer sa différence"

L’artiste française ORLAN est invitée pour une conférence à Tours, le 24 mai prochain. Elle prendra la parole pour s’interroger sur la place du corps dans notre société, à l’occasion du 17e Congrès de chirurgie esthétique de la SOFCEP (Société française des chirurgiens esthétiques).

Pour la venue d’ORLAN à Tours, trois artistes exposeront jusqu’au 31 mai au Vinci : Cécile Bisciglia, Fred Chabot et Fabienne Stadnicka.
Pour la venue d’ORLAN à Tours, trois artistes exposeront jusqu’au 31 mai au Vinci : Cécile Bisciglia, Fred Chabot et Fabienne Stadnicka.


Cela fait maintenant des années que vous avez réalisé une série de performances dans un bloc opératoire. Et pourtant, on vous ramène souvent à cela. Pourquoi ?

Je crois que j’ai touché à la grâce : quoi que je fasse, une exposition, une nouvelle œuvre, on me parle toujours de mes actes de chirurgie effectués sur mon propre corps. Des interventions que j’ai filmées, retransmises à l’époque dans le monde entier. Pendant les opérations, j’étais consciente, je parlais, je lisais. J’en suis à la fois fière et en même temps, je trouve ça extrêmement pesant, parfois drolatique. Je tiens à préciser que je n’avais pas besoin de faire de la chirurgie esthétique pour moi-même. Je souhaitais mettre de la figure sur mon visage, me sculpter. Mais aussi questionner nos standards de beauté. Je n’étais pas une simple cliente de la chirurgie esthétique. C’était une mise en scène. J’ai fait de mon corps un objet de débat public.
Les images, que beaucoup d’entre nous ont de la chirurgie esthétique, ce sont celles de la télévision, de personnalités comme Nabilla. Comment analysez-vous ces représentations ?
Vous savez, je ne regarde pas la télé (petits rires) ! Dans mes œuvres, j’essaye de mettre d’autres images du corps dans la balance. Je dis qu’il est possible de fabriquer sa différence. Je suis contre les codes, j’ai besoin de montrer autre chose que des stéréotypes. Dernièrement, j’ai entendu parler de jeunes Japonais qui, en sortant de night-club, se piquaient le visage avec des seringues de sérum physiologique. Pendant 12 ou 24 h, ils arboraient des difformités extrêmement visibles, au-delà de la laideur, pour montrer qu’ils ne rentraient pas dans les normes.
On parle souvent de votre œuvre l’Art de la guerre. Pour vous le corps est politique ?
Pour l’Origine du monde, Gustave Courbet a mutilé le corps de la femme en lui coupant la tête, les jambes, les bras et en ne montrant que son sexe. J’ai reproduit cette peinture et remplacé l’image par celle d’un corps d’homme avec un sexe en érection. C’est une œuvre féministe. En montrant un sexe, je voulais également interroger sur le retour de la censure, de la morale, de la liberté d’expression.
Le féminisme, c’est une idéologie importante dans votre œuvre ?
J’aimerais ne plus l’être, ne plus avoir ce souci. Mais au regard du nombre de femmes qui meurent suite aux violences faites par leurs maris, de celles qui sont violées alors même que je vous parle : mais qu’est-ce qu’on a bien pu faire aux femmes pour leur infliger tout cela ?

Le Comptoir italien : simple, bon, efficace

Plats d’inspiration italienne dans un cadre lounge : c’est ce que propose le Comptoir italien, à Tours.

Cette salle qui sert surtout le midi a ce qu’il faut d’intimité et d’espace. Bien vu. (Photo tmv)
Cette salle qui sert surtout le midi a ce qu’il faut d’intimité et
d’espace. Bien vu. (Photo tmv)

C’est la troisième fois que nous nous rendons dans ce lieu. La première, l’enseigne affichait un restaurant gastro haut de gamme et urbain, le Trendy. Et puis est venu le Nico bar, un bistrot chic. Aujourd’hui, le nom change pour Le Comptoir italien.
A sa tête, Thomas Pitard, un touche-à-tout déjà passé par la restauration, côté cuisines. Là, il propose une offre simple : des plats d’inspirations italiennes dans un cadre lounge.

Sur place, les lieux n’ont pas trop changé. Les tables ont été redisposées pour donner un peu plus d’intimité aux hôtes. Un plus, car ces grandes salles un peu froides pouvaient faire peur. La petite musique électro en fond sonore et la déco résolument moderne annoncent un cadre urbain, chic mais sans trop se la jouer. Un autre bon point. Concernant le service, si vous avez peu de temps pour manger le midi, sans vouloir sacrifier un bon repas, c’est l’endroit où aller.En prenant la formule express, on est resté 45 minutes top chrono. Ni trop pressé, ni trop lent pour envoyer les plats, l’équipe fait le job avec le sourire.

La carte, elle, n’est pas trop conséquente. Juste ce qu’il faut pour tenir le « fait maison », l’arrivage de produits frais et la préparation. Quelques pizzas, trois ou quatre plats de pâtes, un choix réduit de viandes… On est loin des critères de la brasserie qui rogne sur la qualité pour la quantité. Le midi, le Comptoir italien se démarque avec la fameuse formule que nous avons testée. Abordable. Dans l’assiette, les légumes sont en effet frais, bien cuisinés. Le saumon est fumé maison, ça se sent. Appréciable. L’assiette est joliment présentée et surtout, les proportions sont correctes. On sent que le restaurant est tenu du début jusqu’à la fin, que chaque moment du repas est maîtrisé. Il n’y a pas de folie ou d’inventivité mal placée : juste l’envie de bien faire. Et ça, on s’enthousiasme pour ce type d’adresse.
Chloé Vernon

√ AU MENU
UN PLAT
SORTIR_RESTO_BVCette salade, franchement, on l’a dévorée. Les légumes, préparés à l’italienne, croquent et fondent ensuite en bouche (si, si c’est possible). Le saumon fumé maison est une tuerie. La salade est fraîche, bien assaisonné : ce qu’il faut d’huile d’olive et de vinaigre balsamique. C’est un plat simple mais exigeant dans la qualité des produits.

L’ADDITION
Pour une salade et un café gourmand, on s’en tire pour 13,90 euros. Un prix très compétitif vue la qualité des plats et surtout, des produits utilisés. C’est un des meilleurs rapports qualité-prix du centre-ville le midi.

EN PRATIQUE
18, place de la Résistance.
Le Comptoir italien est ouvert le midi et le soir : il y a même des happy-hours du mardi au vendredi, de 17 h 30 à 19 h 30. Plus d’infos et résas au 02 47 25 07 47 ou sur lecomptoiritalien.com

Drague locale : Love me Tinder…

Mieux qu’un site de rencontres, l’application Tinder géolocalise de potentielles conquêtes. Smartphone en main, on est parti draguer. Euh… Tester ce phénomène.

Love me Tinder

Quel est le point commun entre Katy Perry, Lily Allen et… la rédac de TMV ? On cherche tous l’amour (ou au moins des rencontres) sur Tinder, la nouvelle appli qui fait fureur. On vous explique le principe : une fois l’application téléchargée, vous rentrez vos critères de distance et d’âge pour vos futures conquêtes. Les photos de profil des comptes Facebook, reliés à l’appli, défilent. Soit vous « aimez », soit vous « passez ». Si une personne que vous avez « aimé » vous « aime » aussi, c’est le « match » et vous pouvez vous parler. Bienvenue dans l’univers de la drague 2.0, testée pour vous par une fille et un garçon de la rédaction.

Version garçon. « Tinder, tu connais ? » Quand la rédaction m’a posé la question, je me suis demandé si je n’étais pas devenu godichon. Il a fallu que l’on m’explique son fonctionnement. Là, tout s’est éclairé. Tinder, mais oui, mais bien sûr. Un ami m’en a parlé. Un Parisien sarcastique, « overbooké » et… célibataire. « Le nouveau moyen de harponner les coeurs et d’emballer les gourgandines », avait-il lancé. Il ne faisait aucun doute : Tinder est « un repaire de libidineux consentants ». Au moment d’installer l’application sur mon smartphone, je craignais de devoir renseigner un nombre incalculable de champs. Que nenni. L’inscription est instantanée : elle consiste en un simple couplage avec son profil Facebook.

Première surprise : Tinder est moins sulfureuse que sa légende. Pas – ou peu – de profils impudents. On passe d’un profil à l’autre en effleurant l’écran de son téléphone. Toi, jolie brune, je te « like ». Toi, qui poses avec tes quatre yorkshires, je t’oublie. C’est cruel et amusant. Terriblement distrayant. Puis vient le temps du premier « match ». Il est temps d’engager la conversation.

« Bonjour Emmanuelle*. Ça va ? » Difficile de sortir des banalités d’usage. Insuffisant pour obtenir une réponse. Je tente une relance : sans succès. Mon quatrième « match », se prénomme Sophie. Son sourire m’a tapé dans l’oeil. Elle se libère le soir même pour un verre. Elle m’attend, à 21 h, devant un cinéma. Je la reconnais instantanément. On opte pour un café du centre-ville.

Sophie a 30 ans. J’apprends qu’elle a un enfant. Elle est enseignante dans un collège. Elle a testé beaucoup de sites de rencontres. « Tinder, c’est amusant. C’est un peu différent. » Mais elle a l’impression d’en avoir fait le tour. « Il n’y a pas beaucoup de nouveaux inscrits. » En deux mois, elle n’a pas rencontré grand monde. Néanmoins, elle apprécie le petit frisson que lui procure un nouveau « match ».

En quatre jours, j’y prends goût. J’en ai reçu douze. Un score ridicule en comparaison avec les 232 de Camille, jolie brunette de 27 ans. En trois mois, cette institutrice a rencontré deux hommes. Ses critères ? Les photos, mais aussi les intérêts communs (les pages « likées » sur Facebook). Ensuite, si ça matche, tout se joue dans la conversation. « Ce qui me séduit ? L’humour… La façon d’écrire, aussi. » Avec le premier, elle est sortie plus d’un mois. « Avec le second, nous sommes en contact, c’est tout. » Sur Tinder, elle a aperçu le profil de certains de ses amis. « Ça nous fait rire. » Louise est très occupée. « J’ai abandonné un emploi du temps infernal à Paris pour revenir au calme ici », m’écritelle. De retour à Poitiers, elle est pourtant accaparée par ses amis et son nouveau job dans la communication. Dans ce contexte, difficile de rencontrer de nouveaux garçons. La jeune trentenaire se connecte à Tinder une fois par semaine « par curiosité ». Elle ne fait pas grand cas de ce qu’il adviendra d’une relation entamée via l’application. Pour ça, il faudrait trouver le temps de se voir « en vrai ».

À l’opposé, Johanna s’engage, recherche un conjoint. Pour attirer le mâle, la Poitevine de 28 ans use et abuse des filtres Instagram. Dès les premiers échanges, elle ouvre son jeu. « Je suis célibataire et sans enfant. Je recherche une relation sérieuse basée sur la confiance et le respect. » Tout un programme. On n’a pas osé l’inviter à Ikea pour meubler notre future demeure.

Version fille. « Bip, bip, bip ». Depuis une heure, mon téléphone n’arrête pas de me signaler de nouveaux messages. Mais qu’est-ce qui m’a pris d’« aimer » autant de profils ? À vouloir multiplier les contacts pour tester, je me retrouve noyée sous les « Salut, ça va ? ». Pourtant, tout avait bien commencé. Une amie, fan des sites de rencontres en tout genre, m’a convaincue de m’inscrire. « Tu verras, c’est génial, tu peux faire des rencontres super vite », m’a-t-elle dit. Oui, bon d’accord, je la télécharge. À peine quelques minutes plus tard, des visages défilent sur mon téléphone. Prénom, âge, nombre de kilomètres qui nous séparent et centres d’intérêts commun apparaissent.

J’ai paramétré mon profil pour ne voir que les hommes de 18 à 35 ans, situés à moins de 20 km de moi. Tiens, marrant, j’ai le même centre d’intérêt que 95 % des gars, tous très jeunes : la série Bref, sur Canal +. Certains sont plutôt pas mal. J’évite de valider les profils de pseudo beaux gosses, torses nus sur la plage, les gars qui posent avec leurs copines (Mais pourquoi ??) ou encore ceux qui ne mettent pas de photo (trop risqué). Très vite, je me prends au jeu. « Vous êtes compatible avec Nicolas », s’inscrit en gros sur mon écran. Holala, lui aussi il m’a « liké ». Quelle sensation grisante ! Douze ou treize matches plus tard, je n’y ferai même plus attention.

En fait, j’ai la sensation que les hommes multiplient les touches en validant un maximum de filles. Laurent, un utilisateur le confirme : « Au début, les matches, tu les prends comme une récompense perso. En fait, après, tu te rends compte que tout le monde match tout le monde ». Pas faux. Et après, il se passe quoi ? Je décide d’attendre, et là… rien, pour la majorité. Peu viennent me parler. Ceux qui osent se classent dans deux catégories : les lourdingues qui veulent un plan en t’abordant avec un « Tu fais quoi ce soir chérie ? » (heuuuu) et les autres, qui prétendent vraiment chercher l’amour. L’échange de messages se transforme alors en speed dating écrit. « T’habites où ? T’as quels loisirs ? ». Un peu comme une conversation dans un bar à la différence qu’on peut l’interrompre à tout moment. Je ne me prive pas, mais eux non plus. Là, c’est vexant.

Je continue d’observer les profils. Oh, quelqu’un que je connais. Oups, ça veut dire que lui aussi peut me voir ? Grillée… Les messages s’accumulent. Je ne peux plus suivre toutes les conversations. Il m’a dit quoi le premier ? C’est l’ingénieur ou celui qui bosse à la chambre d’agriculture ? Bref, comme une débutante, je m’embrouille et envoie à un contact un message adressé à un autre. Pas de réponse. Allez, j’éteins l’appli et me plonge dans un bouquin. Je crois qu’avec Tinder, je n’ai pas de « match »…

Camille Pineau, Antonin Galleau

ALLER PLUS LOIN

Vous êtes débutant sur l’appli ? On vous propose un petit lexique.

Tinder – Difficile de trouver une traduction littérale de Tinder. En anglais, le mot est utilisé pour désigner du petit bois ou des herbes sèches qu’on utilise pour faire du feu. Ici, Tinder est une étincelle à l’origine d’une relation. Ce qui cultive l’idée d’une application potentiellement « hot ».

Match – Pour les non anglophones, « match » signifie « correspondre » en anglais. Si un profil vous plaît et que vous aussi vous plaisez à un inscrit, ça « match ».

Like – On like (« aime ») un profil comme on like une photo sur Facebook. Attention, tout « dislike » est définitif. Réfléchissez bien avant de cliquer, si vous ne voulez pas passer à côté d’une belle rencontre.

Blackout total : balade infernale

Une comédie façon trip cauchemardesque à travers Los Angeles. Divertissant, sans être révolutionnaire.

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Peut-être qu’un jour, dans un avenir incertain, les distributeurs arrêteront de retitrer bêtement les films américains. Sait-on jamais, c’est beau de rêver. La dernière réalisation de Steven Brill n’échappe pas à la règle. Contrairement à ce que son titre francisé laisse supposer, Blackout total n’est pas qu’un simple ersatz de Very Bad Trip, dopé au trou noir post-cuite. Intitulé Walk of shame outre-Atlantique (littéralement « balade de la honte », une expression anglo-saxonne désignant les lendemains de soirée quand on n’assume plus vraiment sa tenue), il s’agit plutôt d’une version diurne du After Hours de Scorcese.
Dans Blackout total, Meghan Miles, jouée par la délicieuse Elizabeth Banks, est une présentatrice télé qui vient de passer une sale journée : larguée par son fiancé, promotion qui lui file sous le nez… Remède à cela ? Une grosse chouille arrosée avec les copines. Résultat de cela ? Le réveil dans le lit d’un inconnu, sévère gueule de bois à l’appui, voiture embarquée à la fourrière. Pas idéal, alors qu’elle vient d’apprendre qu’elle est de nouveau en lice pour le poste de ses rêves et doit présenter le JT… dans quelques heures.
Portable perdu dans la foulée, un trip cauchemardesque commence alors, à travers les bas-fonds d’un Los Angeles façon envers du décor.
La belle blonde, mini-robe moulante et cheveux ébouriffés, poursuivie par deux policiers ripoux la prenant pour une prostituée, plonge alors dans une virée burlesque. Une course effrénée, allant du chauffeur de taxi russe libidineux et bipolaire, aux dealers de crack foldingues (un des grands moments du film !).
Sans temps mort, Blackout total enquille les mésaventures et les quiproquos plus qu’improbables, mais envoie quelques scènes savoureuses et tordantes comme des missiles. Blackout total a beau être gentiment capillotracté (tiré par les cheveux, m’enfin !), il reste agréable et divertissant. On sourit parfois devant la bêtise et le côté invraisemblable (ah, un seul portable vous manque et tout est dépeuplé…), mais cette comédie US légère et sans prétention divertit.
Légèrement répétitif – le revers du comique de situation et de l’absurde – Blackout total s’assume pourtant totalement. Et c’est ce qui fait son charme. Un charme il est vrai, aidé par une Elizabeth Banks, malheureusement habituée aux seconds rôles, mais ici surprenante. Sexy et drôle, elle porte le film à bout de bras. Parfaite dans son rôle, elle brille en solo. Blackout total ne révolutionnera sûrement pas le genre de la comédie américaine. Ce n’est pas original pour un sou. C’est même le genre de périple vu et revu. Mais, aidé par une écriture brillante, il fait rire et sourire. Et ça, c’est déjà pas mal.
Aurélien Germain

CINE_FICHEComédie, de Steven Brill (États- Unis). Durée : 1 h 34. Avec Elizabeth Banks, James Marsden, Gillian Jacobs, Sarah Wright Olsen…

Biga Ranx à Taratata

Après un passage au Petit Journal de Canal +, le MC made in Tours poursuit sa tournée des médias.

Cette fois-ci, c’est sur MyTaratata.com que vous pourrez retrouver Biga, avec une reprise du tube de Bruno Mars, Lazy Song. Pour cette édition web de l’émission phare présentée par Nagui, Biga Ranx partage l’affiche avec le groupe Klaxons… On a connu pire comme programmation. Tout semble aller pour le mieux pour l’artiste tourangeau, qui se produira le 5 juin prochain sur la grande scène du festival Aucard de Tours.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=RmBdtM3RnI4[/youtube]
Retrouvez également le teaser de son concert à… L’Olympia (excusez du peu) le 14 mars 2015.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=59KWXpLTad0[/youtube]

Un massage ? Pas chiche !

Venu d’Inde, le massage Udvarna se pratique avec de la farine de pois chiche.

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« Ma maman disait toujours : dans la cuisine, on trouve tout ce qu’il faut pour être belle », sourit Bébina. « Et c’est vrai : on utilise du jus de citron, des épices, de l’huile d’olive… » Les soins de beauté indiens ont la particularité d’utiliser des produits comestibles : la beauté doit venir de l’intérieur, pour se voir à l’extérieur. L’aliment est donc une matière première idéale pour un soin de beauté. Le massage Udvartana utilise la farine de pois chiche. Tonifiant, drainant et gommant, ce soin est 100 % naturel.
Bébina prépare son mélange spécial avant chaque massage : elle ajoute à la farine de pois chiche de l’argile verte et des épices, choisies pour leur action : le poivre est chauffant, le curcuma purifie, le gingembre tonifie. Le pois chiche, lui, gomme la peau et absorbe les impuretés. Plus étonnant : il aide également à évacuer les graisses et les toxines via le système lymphatique.
En Inde, le massage Udvartana est conseillé pour son effet drainant : c’est le soin idéal si vous avez les jambes lourdes ou des oedèmes. Après une formation d’esthéticienne, Bédina a exercé dans des palaces de l’Ile Maurice. Puis elle a posé ses valises en Touraine. Elle y exerce en indépendante son savoir-faire ancestral, enrichi des techniques occidentales.
À Tours, elle officie chez Just’Bio, un institut de beauté naturel, rue de la Scellerie. Le soin dure une heure. Bébina applique le mélange de farine et d’épices, en effectuant les massages dont sa mère lui a transmis le secret. « En Inde, comme à l’Ile Maurice, le massage est très important. On masse les bébés, les enfants, les adultes. Ces techniques font partie de notre culture. » Une tradition qu’on a plaisir à découvrir.
Stelda

Le Garfood : on se met au vert

Une petite virée au Garfood, ça vous dit ? Nouveau venu, il s’est installé rue Michelet, à Tours.

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Mohamed et Aurélia proposent burgers, paninis, salades, pâtes et
même des petits-déjeuners. (Photos tmv)

On était un peu pressé à la rédaction. Plutôt speed, même. Un gros numéro à préparer et partir en mission pour trouver un cadeau à notre collègue. Ben oui, on est comme ça à tmv, grands seigneurs ! Alors pour prendre des forces rapidement, on a tranché : « Ce sera streetfood. » De la cuisine de rue, histoire de manger sur le pouce, quoi.

On a repéré le nouveau venu rue Michelet. Le Garfood, tranquillement installé à deux pas du passage de la rue de Bordeaux. À l’intérieur, deux petites casquettes vert flashy s’activent aux fourneaux. Les gérants du Garfood ont le sourire collé aux lèvres : Mohamed Garouachi et Aurélia dos Santos, deux Tourangeaux, ont lancé la machine le 10 avril dernier. Lui travaillait avant dans un kebab ; elle, était dans un salon de coiffure.
De ces expériences, les deux collègues ont gardé le sens de l’accueil. Ici, on carbure, on travaille de 9 h à 23 h, mais avec le plein d’enthousiasme, aux petits soins pour les clients. Le midi, on retrouve un peu de tout : des salariés qui se prennent un petit temps pour leur pause cassecroûte, des personnes qui sortent des magasins ou encore (et surtout !) des étudiants. Qui viennent manger correctement et pour pas cher (et arriver en retard en cours. Si, si, on sait tout). « Il faut savoir qu’on a des menus pour eux, avec des tarifs réduits », souligne Mohamed. Burgers, paninis, pâtes ou encore sandwiches… Le matin, vous pouvez même prendre un petit-déjeuner rapide.

Le Garfood est agencé comme un kebab : son comptoir, son plan de cuisine visible, la petite télé dans le fond. C’est neuf, propre, avec des tons verts pomme plutôt plaisants. Nous, on a jeté notre dévolu sur la terrasse. Croquer dans notre burger, faire les curieux en zieutant la salade au poulet curry de la voisine. Le service a été rapide et agréable. Au final, on a pris notre temps pour flâner et digérer. Bah voilà, nous qui étions pressés…

AU MENU
RESTO_PLATUN PLAT
Le choix est plutôt large, mais notre petit doigt nous a dit (à raison !) de pencher pour le country burger. Un agréable pain chaud et toasté, sa galette de pomme de terre, steak, sauce au choix, fromage bien fondant et de la garniture (salade, olives, tomates…) : un sans-faute. Le tout accompagné de frites.

L’ADDITION
Notre menu burger, frites et boisson revient à 6,80 €. Tous les prix sont raisonnables : par exemple, 5,90 € pour le menu panini, 7,60 € pour la formule salade/ pâtes, 5 € pour la triplette sandwich, boisson, frites. Ou encore 3,20 € le petit-déjeuner (4,50 € pour une version un peu plus consistante).
EN PRATIQUE
Garfood, 10, rue Michelet. Contact : 02 47 47 18 38. Ouvert du lundi au samedi de 9 h à 23 h. Possibilité de manger en terrasse. Garfood fastfood sur Facebook.

Prix du roman tmv : les jeux sont faits !

Le jury du premier Prix du roman tmv s’est réuni le mardi 6 mai pour désigner son lauréat. C’est le magnifique roman Pietra viva, de Léonor de Récondo qui rafle la mise. Mention spéciale du jury pour Faillir être flingué, de Céline Minard.

PRIX DU ROMAN TMV
CULT_ROMAN_PIETRA VIVAPietra Viva, de Léonor de Recondo (Sabine Wespieser Éditeur)
L’histoire : Michelangelo (Michel- Ange) vient d’apprendre la mort d’un jeune prêtre qu’il ne connaissait qu’à peine mais qui était pour lui la grâce et la beauté incarnées. Il décide de s’éloigner de Rome et se rend à Carrare, où il doit sélectionner les marbres qui serviront pour le futur tombeau du Pape Jules II. Là, il devra apprendre à se retrouver en tant qu’homme et en tant qu’artiste.
Le mot du jury : Oui, c’est vrai, le résumé peut faire un peu peur. Mais la surprise de lecture n’en est que plus agréable. Dès la première phrase (magnifique) du livre, vous êtes ailleurs. Comme téléporté à Rome, aux côtés de Michel-Ange. Vous voyez la poussière dans le rai de lumière, vous sentez les veines du marbre, vous percevez le chant des prieurs. Léonor de Recondo, musicienne baroque par ailleurs, sait le prix d’une note ou d’un mot. Elle ne les gaspille pas. Des chapitres brefs, percutants, des personnages plus humains que nature, un style précis comme le burin du sculpteur : le roman de Recondo est de ceux qui ne s’éteignent pas une fois le livre refermé et qui laissent une touche d’humanité au cœur de ceux qui l’ont lu.

MENTION SPÉCIALE
CULT_ROMAN_FAILLIR ETRE FLINGUEFaillir être flingué, de Céline Minard (Éd Rivages)
L’histoire : Dans un Far- West encore vierge et sauvage, les chemins de plusieurs personnages convergent vers une ville en construction.
Le mot du jury : Un livre choral dans lequel aucun des personnages n’est sacrifié. Une vraie maîtrise de l’écriture et de la construction, qui nous permet de plonger avec délice dans ces histoires entremêlées qui, au final, ébauchent celle de tout un continent naissant. Impossible de lâcher ce roman, une fois qu’on l’a commencé. Et on en ressort la gorge sèche et les bottes pleines de poussière.

Cent vingt et un jours, de Michèle Audin (L’arbalète Gallimard)CULT_ROMAN_121 JOURS
L’histoire : Le livre retrace les destins croisés de plusieurs personnes, gravitant dans le monde des mathématiques, tout au long du XXe siècle.
Le mot du jury : Voilà un bel exercice de style. Dans le roman se succèdent des chapitres rédigés « à la façon de… » : un conte, des extraits de journaux, un journal intime… Michèle Oudin, mathématicienne et adepte de l’écriture sous contrainte, nous entraîne dans une vaste équation littéraire à multiples inconnues. C’est brillant et rondement mené. Mais difficile de discerner un vrai propos au-delà de l’exercice de virtuosité.

Dernier Désir, de Olivier Bordaçarre (Fayard) CULT_ROMAN_DERNIEr DESIR
L’histoire : Un couple fatigué de sa vie parisienne s’est installé sur les bords du canal de Berry et vit de sa production. Jusqu’au jour où arrive un nouveau voisin qui ne leur veut pas que du bien.
Le mot du jury : C’est une nouvelle adaptation du mythe de Dracula. Le vampire étant, cette fois-ci, en plus du reste, un symbole de la société de consommation qui nous réduirait à de simples objets vidés de toute substance. Une partie du jury a trouvé ce propos un peu téléphoné et regretté son traitement trop frontal, par des personnages qui peinent à exister au-delà des symboles qu’ils incarnent. Mais tous s’accordent à reconnaître que le roman comporte quelques beaux morceaux d’écriture.

CULT_ROMAN_3000 FACONS√ 3 000 façons de dire je t’aime, de Marie-Aude Murail (École des Loisirs)
L’histoire : Trois jeunes gens qui s’étaient connus en classe de 5e, se retrouvent ensemble sur les bancs du Conservatoire d’art dramatique de leur ville. Guidés par leur professeur de théâtre, ils vont découvrir toute la beauté de l’art dramatique et entrer, du même coup, dans l’âge adulte.
Le mot du jury : Didactique et scolaire pour les uns, joliment initiatique pour les autres, ce roman jeunesse a divisé le jury.

LE JURY
>Président du jury : Joël Hafkin, gérant de La Boîte à Livres. Thierry Guyon, du Crédit Mutuel. François Vacarro, du Cabinet Vaccaro. Laurent Coste, professeur de français au Lycée Balzac. Philippe Saillant et Patricia Cottereau, de NR Communication et Matthieu Pays, chef d’édition de tmv.

Initiative : un dîner… d'optimistes !

Le vendredi 16 mai prochain, La Ligue des optimistes organise un dîner en Touraine, à l’occasion du forum positif du Conseil Économique, Social et Environnemental à Paris. Louise Gentilhomme, une des organisatrices tourangelles, nous en dit plus.

Louise Gentilhomme : « Pourquoi rajouter du pessimisme à la morosité ambiante ? Ça ne sert à rien. » (Photo tmv)
Louise Gentilhomme : « Pourquoi rajouter du pessimisme
à la morosité ambiante ? Ça ne sert à rien. » (Photo tmv)

C’est quoi la Ligue des optimistes ?
C’est un mouvement né en Belgique, maintenant international. Ce sont des personnes qui se rassemblent pour lutter contre la morosité ambiante, due à la crise économique. Être optimiste, ça permet de rester dans l’action, dans le mouvement. Cela ne sert à rien de dire constamment que tout va mal, d’en rajouter.

Ce dîner des optimistes, comment il se passe ?
Tout le monde peut venir. C’est le moment de discuter, partager cet optimisme, prendre exemple sur l’autre pour y croire. C’est l’idée de mettre des mots sur cette notion.

Certains doivent vous trouver naïfs, non ?
Croyez-vous que c’est un défaut d’être naïf ? Prenez les enfants, ils vivent dans l’instant présent, dans cette puissance de vie : ils sont naïfs et heureux. Je trouve ça beau. Mais ce n’est pas parce que nous sommes optimistes que nous ne voyons pas le monde qui nous entoure. Difficile d’être « cui, cui les petits oiseaux » au XXIe siècle, quand il se passe des choses comme en Ukraine. On est dans le dur quand même. Nous nous donnons le droit de croire en quelque chose d’autre.

Croyez-vous que l’optimisme peut toucher toutes les catégories sociales ?
Il y a un curseur à placer, nous n’allons pas demander à quelqu’un qui a subi des violences d’être optimiste bien sûr. On parlera plutôt de résilience. Mais l’optimisme, ce n’est pas réservé à ceux qui ont de l’argent. C’est une façon d’avoir foi dans la vie. Chacun est libre de trouver sa source, certains s’épanouiront dans la spiritualité, la religion, d’autres dans leur famille ou leur entreprise. Chacun trouve son pilier.

Pour s’inscrire au dîner tourangeau : liguedesoptimistes.fr

Propos recueillis par B.R.

Mariage pour tous : l'année d'après

Joie, mariage, amour, souffrance, égalité : ils et elles vous parlent de leur vie, un an après la mise en application de la loi.

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√ Mickaël, 27 ans.
« Je n’ai pas compris le débat »

« J’ai vécu trois ans en Angleterre, où les homosexuels viennent aussi d’obtenir le mariage. Là-bas, il n’y a pas eu tant que ça de débats. Ils n’ont pas compris pourquoi ça posait autant de problèmes en France. Moi non plus d’ailleurs. C’est juste une question d’égalité entre les personnes. Ceux qui ont manifesté se mêlent des affaires des autres alors que ça ne change rien pour eux. Personnellement, je n’ai pour l’instant pas envie de me marier. Ce n’est pas lié à mon orientation sexuelle mais à ma génération : j’ai l’impression que les gens de mon âge pensent moins au mariage. On verra d’ici quelques années ».
Rachel, mariée à Charlotte. 28 ans toutes les deux.
« La demande s’est faite de la façon la plus simple possible »

« On s’est mariées le 8 février 2013. Nos parents étaient contents, car je pense qu’on est appréciées de nos deux familles et ils s’en doutaient un peu : on en avait déjà parlé… La demande s’est faite de la façon la plus simple possible, pas comme à la télé. C’était une décision à deux. On s’est mariées dans une mairie de village. J’accepte le fait que le mariage gay ne soit pas accepté de tous, car chacun a le droit le penser ce qu’il veut…
Pour préparer tout ça, on a dû faire un petit dossier basique, avec nom/ prénom/date de naissance/profession, ainsi que ceux des parents et des témoins : Charlotte a pris son frère et moi, ma sœur. On a fait une mini fête avec nos proches à la maison des parents de Charlotte, avec un apéro dînatoire et de la musique jusqu’au bout de la nuit ! On n’a pas fait de gros truc, car on avait déjà fait une grande fête pour le PACS. Comme on est devenu propriétaire un mois avant, le budget était serré, mais c’était très bien comme ça. Je préfère que ce soit génial, plutôt que grandiose pour les yeux…
Au PACS, on avait fait une soirée kitsch. Tout le monde était déguisé. Alors pour changer, au mariage, on s’est habillées pareil, avec les mêmes vêtements, comme Dupont et Dupond ! Même le collier et le bracelet étaient identiques. Tout le monde a bien ri… Je n’aime pas être le centre du monde, alors j’avais hâte que ce soit fini ! Mais comme ça n’a duré que cinq minutes, je n’ai même pas eu le temps de stresser (rires) ! Comment résumer notre couple, notre amour ? Responsabilité, soutien, écoute, communication et surtout, anti-mensonges. Depuis le mariage, mon quotidien est le même. On continue à m’appeler mademoiselle (rires). La différence c’est qu’on a un livret de famille. Et ça nous a unies et renforcées. »
Benoit, 41 ans et Christophe, 37 ans.
« On se mariera avant les prochaines présidentielles »

« La première preuve de notre engagement l’un envers l’autre, c’était notre PACS. On l’a fait dans l’urgence, à Paris, avant d’arriver à Niort où nous voulions acheter une maison. Le mariage aura lieu en août 2016, l’été avant les présidentielles. On ne sait jamais qui pourrait revenir sur ce droit… Ce sera une grande fête assez traditionnelle avec la famille et les amis : une véritable reconnaissance de notre couple.
Ce droit au mariage est une avancée pour les homosexuels, une protection supplémentaire des couples. D’un autre côté, les débats de l’année dernière ont révélé une hostilité et une violence qu’on n’imaginait pas chez certaines personnes. Dans l’association sportive gay friendly que nous avons créée l’année dernière, beaucoup d’adhérents sont méfiants au travail ou avec de nouveaux amis. Ces débats ont peutêtre renforcé un communautarisme chez les gays, comme une façon de se protéger ».
Éric C. 51 ans et Éric B. 44 ans.
« Notre mariage, une fête pleine d’émotions »

DOSS_PAP1_PHOTO2« On a pris la décision de se marier le 1er janvier 2013. Un peu un prétexte pour organiser une grande fête avec plein d’amis et notre famille, tant que nos parents sont en vie, mais aussi un acte militant. Si, avant l’année dernière, nous n’étions dans aucune association LGBT, on n’en ressentait pas le besoin. Depuis un an, nous avons adhéré à SOS homophobie. Notre militantisme est parti d’une parole d’un anti-mariage gay niortais sur son blog. Il faisait l’amalgame entre homosexualité et pédophilie. C’était trop. L’un de nous, Éric C. a contacté des politiques niortais pour monter une manifestation. On s’est inscrit sur Twitter et Facebook pour suivre tous les débats.
En parallèle, on continuait à préparer notre mariage auquel 160 personnes ont été invitées. La loi n’était pas encore passée, mais on était très confiants. Ce qui a plus posé problème, c’est l’incendie, en avril, de la salle de mariage qu’on avait réservée. Deux mois avant, on a dû en trouver une autre dans l’urgence. Quel stress ! Le jour J, le 31 août 2013, tous nos invités ont répondu présent, y compris les membres de la famille d’Éric C. dont certains sont catholiques pratiquants. La fête a été très belle, pleine d’émotion. Dans la salle de mariage, l’empreinte des débats qui venaient d’avoir lieu était encore dans tous les esprits. On nous a demandé si on avait peur que des « anti » viennent perturber la noce. La réponse est non.
Être mariés n’a rien changé dans notre vie au quotidien, mais on est heureux de l’avoir fait. C’est une manière de dire au monde « On vous emm…, on a gagné ce droit ! ».
Sébastien, 24 ans.
« C’est quoi être normal ? »

« Je me suis rapproché du Centre LGBT de Touraine pendant la période des manifestations et de la Gay pride de l’année dernière. C’était important pour moi d’être présent dans les rues. Il fallait montrer, pour moi, autre chose que ce qui était dit sur nous. J’étais persuadé que cette loi allait passer. Je suis aussi engagé dans Amnesty, dans la lutte contre les discriminations. Aujourd’hui, je fais mon service civique au Centre LGBT de Touraine. Je m’occupe, entre autres choses, de l’accueil et de l’écoute des personnes qui viennent.
Depuis l’année dernière, la fréquentation a explosé de plus de 300 %. Certains ne se sentent plus en sécurité à Tours, d’autres ont souffert des insultes et, malheureusement, il y a toujours plus de victimes de l’homophobie. J’ai su très tôt que j’étais homo. Dès le collège. Mais je l’ai caché jusqu’à la fin du lycée. Quand tu es jeune, que tu aimes les garçons, tu n’as pas de modèle, personne autour de toi ne peut t’aider, te parler ouvertement de sexualité. Tu entends des remarques autour de toi, sur le fait que c’est une abomination. Alors tu te demandes si tu n’es pas fou. C’est quoi être normal ? Je me suis réfugié dans les jeux vidéo pour ne pas mentir, faire semblant ni me poser trop de questions. Je ne l’ai pas si mal vécu que ça, mais c’était un bon moyen de me protéger. C’est en arrivant à Tours que j’ai refait un cercle d’amis. Je me suis assumé. Je n’ai pas vraiment fait de coming-out devant mes parents. J’ai juste ramené mon copain à la maison, de manière naturelle. Le mariage ? Peut-être, un jour. Je suis trop jeune encore. Mais oui, je me marierai, surtout que c’est indispensable si je veux adopter. »

Charlie Countryman : bouleversant

Road-trip urbain dans les méandres glauques de Bucarest : poétique, violent, admirable.

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Charlie, c’est l’anti- héros un peu paumé. Le jeune adulte perdu dans un monde qui va trop vite. Il perd sa mère trop tôt. Besoin de s’échapper de la réalité, d’apprendre à vivre, il part en Roumanie. Bucarest, la ville estropiée qui continue à vivre malgré les blessures de la dictature, de la pauvreté. Une ville pour lui. Ouvert à tous les possibles, il fait la rencontre dans l’avion d’un gentil bonhomme, Victor Ibanescu. Il sympathise avec cet étranger à l’accent anglais haché, heureux de ce petit moment d’humanité. Sauf que Victor meurt dans son sommeil pendant le trajet, laissant Charlie avec son histoire, sa fille à consoler. Gabi, celle qui le sauvera, lui donnera l’amour qu’il cherche. C’est en rentrant dans sa vie et dans les recoins de Bucarest que Charlie va commencer son aventure, celle qui le bouleversera, le rendra vivant.

On peut parler de road-trip, puisqu’il y a un mouvement constant, une suite de lieux traversés. Charlie, c’est l’âme innocente, le candide qui découvre la méchanceté, la violence contenue dans une ville, dans un pays. Plus qu’un choc de culture, Charlie fait face à une histoire qui le dépasse. Celle, intime, de Gabi et l’autre, plus large, de l’évolution de la Roumanie, de sa corruption, de sa lutte contre la criminalité.

Avec beaucoup de méticulosité, Frederik Bond décrit la lente plongée dans un monde de violence contenue, de colère étouffée. Entre le rythme du polar haletant, tendu, et la romance, ce réalisateur (dont c’est le premier film) prend le temps de développer son histoire, laissant au spectateur le soin de découvrir sa trame en même temps que Charlie.
À certaines reprises, on pense aux conversations sans fin de Before Sunrise, quand deux inconnus incarnés par Ethan Hawke et Julie Delpy se découvraient le temps d’une nuit dans les rues de Vienne. C’est cette façon de filmer la ville, sans clichés, avec des lumières crues, sans effets. Mais ce début de romance se dilue vite à mesure que la rage fait surface, sous les traits de l’ex-mari de Gabi. Un malfrat sculpté par les cicatrices et les tatouages. C’est l’énorme Mads Mikkelsen qui incarne ce symbole du danger, de la mort. L’acteur offre un monstre au visage impassible, à la sauvagerie contrôlée. Encore un film à la mesure de son talent.

Shia LaBeouf lui donne la réplique, tout en mimique, apeuré, tremblant de courage inexploré. Mais les deux hommes ont aussi face à eux l’excellente Evan Rachel Wood qui offre une violoncelliste accidentée, changeante. En plus d’un film d’une finesse rare, le trio permet d’emmener Charlie Countryman au-delà. Il le propulse dans la catégorie des longs-métrages bouleversants, sensibles.
CINE_FICHETECHNIQUE_AFFICHEBenoît Renaudin

NOTE : ***
Drame de Frederik Bond (États- Unis). Durée : 1 h 48. Avec Shia LaBeouf, Evan Rachel Wood, Mads Mikkelsen, Til Schweiger.

 

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 

Parkinson : enfin un centre à Tours

Un centre expert Parkinson, intégré au CHU, va enfin ouvrir à l’automne, à Tours. Interview de Monique Pizani, présidente du comité d’orientation de France Parkinson.

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Monique Pizani, présidente du comité d’orientation de France Parkinson

 
L’ouverture d’un centre Parkinson est une heureuse nouvelle pour vous…
Oui, nous étions la seule région sans centre expert Parkinson ! Quand j’ai rencontré la ministre Marisol Touraine, l’an dernier à la Journée mondiale Parkinson, je lui ai dit que j’étais surprise de ça… Il y a eu beaucoup de tractations, elle m’avait rassurée. Et la nouvelle est tombée : nous sommes heureux !
Marisol Touraine avait-elle l’air impliquée ?
J’étais agréablement surprise, car elle s’est occupée du problème tout de suite. Le soir même, j’avais des nouvelles. Elle était très à l’écoute. On nous a souvent dit que les malades pouvaient aller à Nantes, à Paris… Mais pas tout le monde n’a les moyens. C’est une maladie difficile à gérer, il faut un aidant, il faut oser aller dans une grande ville etc. Ce centre, c’est une heureuse initiative.
Concrètement, qu’est-ce que ça va changer ?
D’avoir une écoute sur place, moins de distance aussi pour les gens à Châteauroux, Bourges… Cela sera plus facile de joindre un neurologue par exemple. Il y a des spécialistes de Parkinson dans la région, mais ils sont débordés. Là, il y aura une infirmière référente, des délais de consultation réduits pour être soignés le mieux possible. C’est une aubaine.
Y avait-il une forte demande à Tours ?
Oh oui. Tout le monde pourra faire des économies. Ce centre servira à apporter de la proximité pour aider quand il y a des soucis. Le problème avec le traitement de la maladie, c’est que si on ne peut pas joindre un neurologue, c’est la catastrophe.

Horoscope du 7 au 15 mai : prenez votre dose !

Votre dose de généralités astrosceptiques, c’est par ici.

BÉLIER
Amour Un bélier, ça a des cornes, non ? Faites la déduction, hum hum.
Gloire Le travail, c’est pas la santé.
Beauté Un bélier, ça a des poils, non ? Bon ok, on arrête…

TAUREAU
Amour Buvez pour oublier.
Gloire Mendiez pour manger.
Beauté Rasez pour charmer.

GÉMEAUX
Amour Ce n’est pas que vous êtes bête. Mais c’est à cause de gens comme vous qu’on met des modes d’emploi sur les flacons de shampoing.
Gloire Quittez votre boulot !
Beauté Accouplez-vous avec Monsieur ou Madame Capricorne.

CANCER
Amour  Retournez avec votre ex. Immédiatement.
Gloire  Stéphane Bern a été homme-pipi au château de Versailles à 16 ans. Vous voyez que vous n’êtes pas un cas désespéré.
Beauté Graou, mmmh, miaou, slurp.

LION
Amour  On vous surnomme « l’éléphant ». Ce n’est pas que pour vos oreilles.
Gloire Arrêtez d’être radin.
Beauté Heureusement qu’il y a Instagram pour faire disparaître les défauts.

VIERGE
Amour  Envoyez-nous vos lettres d’amour.
Gloire  Envoyez-nous votre fric.
Beauté  Envoyez-nous vos selfie.

BALANCE
Amour L’amour n’est pas dans le pré. La bouse de vache, si.
Gloire Plaquez tout.
Beauté Faites-vous pousser la moustache. Hommes, femmes, enfants, allez !

SCORPION
Amour Va falloir s’y mettre.
Gloire Va falloir s’y mettre (bis).
Beauté Va falloir s’y mettre (ter).

SAGITTAIRE
Amour Vous n’allez pas mourir si vous vous lâchez la main deux minutes.
Gloire Vous ne lirez plus jamais cet horoscope.
Beauté Bouton d’acné prévu pour samedi.

CAPRICORNE
Amour Mick Jagger (Rolling Stones) a eu 4 000 conquêtes. Et vous ?
Gloire  Quelqu’un va vous spoiler Game of Thrones.
Beauté Pieds poilus. C’est la mode chez les Hobbit.

VERSEAU
Amour Votre ex est votre petit nuage. Une fois parti, le soleil est revenu.
Gloire Auto-liker sa propre photo sur Facebook, quelle tristesse.
Beauté Votre pied fait la taille de votre avant-bras. Si, si, essayez.

POISSON 
Amour Écoutez Fauve, vous relativiserez sur votre vie amoureuse.
Gloire Le jean slim était déjà à la mode, alors que vous n’étiez pas nés (comme le poisson, ha ha ha !)
Beauté Ne partagez pas vos écouteurs. C’est répugnant.

AU FAIT… A Portland, il y a une loi qui interdit aux hommes de chatouiller une femme avec un plumeau. La chanson « Il était un petit navire » est en fait un chant de marins parlant de cannibalisme, où les matelots se demandent comment manger le mousse. Voilà, on pense qu’après ça, votre vie ne sera plus jamais la même. Merci qui ?

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The Baby : mais quel sale gosse…

Accouchement d’un énième ersatz de Paranormal Activity version femme enceinte. Opportuniste, peu inspiré et pas effrayant.

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Paranormal Activity n’aura eu qu’un mérite : titiller le spectateur lambda, en apportant un regain d’intérêt pour le genre de l’épouvante. Pour le reste, il a surtout prouvé aux réalisateurs flemmards que l’on pouvait amasser du pèze en filmant du vide. Imaginez un peu, son réalisateur Oren Peli avait réussi à récolter 200 millions de billets verts pour un budget de… 15 000 dollars !
Gloire au found footage, assemblage de vraies-fausses images retrouvées et de caméra à l’épaule. Faible coût de production assuré et succès auprès des ados…
The Baby, tout comme 9 999 de ses clones, espère lui aussi surfer sur cette vague des [Rec], Blair Witch et consorts. Avec l’histoire de deux jeunes mariés, apprenant l’arrivée d’un heureux événement suite à une soirée arrosée pendant leur lune de miel. Sauf qu’au lieu du petit bébé tout mignon, c’est plutôt l’Antéchrist qui a pris place dans le bidon de Samantha. La future maman va alors adopter un comportement de plus en plus inquiétant. Papa, lui, n’en perd pas une miette et filme la grossesse, les repas de famille, le passage chez le gynécologue…
Found footage oblige, The Baby enfile une tripotée d’images sans grand intérêt et mal filmées. Avec son titre francisé ridicule (The Devil’s Due, en version originale…), cette resucée de Paranormal Activity a beau piocher dans le passé (merci Rosemary’s Baby), il n’en est pas moins grotesque et pas effrayant pour un sou. Les rares bonnes idées sont systématiquement et rapidement avortées (pardon pour le jeu de mot…).
Les autres ne sont qu’un recyclage expédié vite fait mal fait : objets qui volent, télékinésie, visions infrarouges, faux rebondissements « effrayants »… The Baby enquille les clichés du found footage, ingurgite les poncifs du cinéma d’horreur jusqu’à l’indigestion. Ce ne sont pas les personnages insipides, transparents, aux traits de caractère à peine esquissés, qui vont sauver du naufrage. Et les dialogues, d’une platitude consternante, peinent à cacher la misère scénaristique.
Un gâchis, The Baby ? Pour sûr… Déjà parce que le buzz orchestré avant sa sortie était génial, avec cette caméra cachée d’un bébé satanique dans une poussette. Ensuite, parce que le niveau de The Baby n’est relevé que durant la dernière demi-heure, clin d’œil à Poltergeist et Chronicle à l’appui. Enfin, parce que son final sombre dans le ridicule le plus absurde. Une déception quand on connaît le travail des réalisateurs, Bettinelli- Olpin et Gillett, responsables d’un segment franchement réussi dans le film à sketches flippant V/H/S. Là, rien de tout ça. Pas un sursaut, ni un semblant de frousse.
Aurélien Germain
CINE_FICHENOTE : X
Épouvante-horreur, de Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett (États-Unis). Durée : 1 h 29. Avec Allison Miller, Zach Gilford, Sam Anderson…

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TOUJOURS EN SALLE
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JOE ***
Une œuvre cruelle, mais belle, voilà ce qu’est Joe : l’histoire d’un ex-taulard qui prend sous son aile un ado et qui va, pour la première fois, se sentir important. Le dernier David Gordon Green est un drame poisseux sur les rencontres rédemptrices. Filmé avec une crudité documentaire, Joe sent l’Amérique white trash, sale, pleine de désespoir. Nicolas Cage signe son grand retour après un enchaînement de navets sans nom, tandis que le jeune Tye Sheridan, véritable révélation, excelle. A. G.
BABYSITTING ***
Faute de baby-sitter pour le week-end, un patron confie son sale gosse à Franck, son employé « sérieux », selon lui. Sauf que sa bande d’amis débarque en surprise pour fêter ses 30 ans. Et tout part légèrement en sucette… Babysitting, signé par la Bande à fifi, Bref et le Palmashow (des troupes nées sur Canal et le Net), est un gros déluge de vannes. Sans répit, cette comédie hilarante est une copie française de Projet X et Very Bad Trip. Déjanté, drôle, une bouffée d’air frais ! A. G.
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 
 

Fête de la musique : plus que quelques jours pour s'inscrire !

Il vous reste encore quelques jours pour inscrire votre groupe à la Fête de la musique à Tours…

Pour la Fête de la musique 2014 à Tours, le recensement des initiatives et des porteurs de projets se déroulera jusqu’au 9 mai !
Musiciens amateurs, professionnels, assos, institutions, etc. peuvent se proposer.
Pour ce faire, direction CE LIEN pour remplir la fiche de recensement. La Maison des associations culturelles de Tours (Mact) se chargera de vous recontacter. Go !
A noter que pour cette édition 2014, la Direction des Affaires Culturelles souhaite apporter son soutien à toute initiative qui pourrait concerner les secteurs de Tours nord et Tours sud. N’hésitez pas pour toute initiative ou projet allant en ce sens.
Bonne Fête de la musique ! En plus, tmv est partenaire… Alors, on vous y voit ?
AGENDA_FETEZIK

Bien-être : Cérémonie du cheveu

Un moment juste pour ses cheveux ? Ça existe à Tours. Pour tmv, j’ai emmené ma chevelure au spa…

Avant, on allait chez le coiffeur pour se faire couper les cheveux ou pour la confection d’un chignon choucroute avant le dîner de Noël. Le cheveu était un accessoire. Attention, il a changé de statut et il est devenu une partie du corps à chouchouter à part entière. On peut aller chez le coiffeur juste pour se faire papouiller le cheveu. L’idée nous vient de M. Shu Uemura, un Japonais à l’origine de la cérémonie du cheveu.
À Tours, le salon de coiffure Ansara prodigue cet art. Mais quelle différence avec un shampoing ou un soin classique ? D’abord, le cadre : une partie du salon est isolée derrière des cloisons japonaises. C’est la première fois que je vois un salon de coiffure privatif. Je me sens une âme de Pretty Woman. Laura m’installe dans un fauteuil massant : il ressemble à un œuf et change de couleur. Sur fond de musique japonaise, le rituel commence par un premier shampoing : une base lavante neutre qui va nettoyer le cheveu. Puis Laura applique le soin choisi en fonction de l’état de mon cheveu : pour ma tignasse déshydratée, ce sera l’Instant Resplenisher.

Pendant que le soin agit, j’ai droit à un vrai massage de la tête : toutes mes tensions se sont envolées. Après le rinçage du sérum, le soin est complété par une huile et une crème, puis un coiffage. Verdict ? Si l’effet soin est forcément provisoire, la cérémonie du cheveu vaut le coup : j’étais dans une bulle pendant 25 mn. Le luxe a un prix : 45 € pour cette formule, 75 € pour un rituel d’une heure comprenant un massage du haut du corps.
Stelda

Chez Ansara, 12 rue du Maréchal-Foch, à Tours. La marque Shu Uemara Art of Hair propose aussi une gamme de soins à appliquer chez soi (mais sans le sourire de Laura).
BEAUTE_PAP

Chroniques culture #24

C’est parti pour l’épisode 24 de nos chroniques culture, avec de la BD, du jeu vidéo, mais aussi musique et télé. Go !

CHRONIQUE_TV
À LA TV
THERE WILL BE BLOOD
On aime bien vous prévenir quand un grand film passe à la tv, c’est tellement rare. Arte diffuse l’énorme long métrage de Paul Thomas Anderson qui l’a propulsé au rang des cinéastes qui comptent. Fresque épique d’une Amérique en pleine conquête de son territoire, There will be blood parle de liens familiaux, de culture, de liberté. Tout ça avec une bande son magnifique. Allumez votre poste pour une fois ! Sur Arte le mercredi 30 mai à 20 h 50.

LE CD
THEE OH SEES BLOOD
C’est un des meilleurs groupes de rock du moment. Un de ceux qui garderont leur âme d’enfants furieux, d’ados ravageurs. Depuis leur virage rock, Thee Oh Sees a pris de l’ampleur, en témoigne ce nouvel album plein de saturation, de sueur mais aussi de mélodies pop, aux accents Beatles. Si vous avez l’occasion de les voir sur scène cette été, courez, c’est encore meilleur en live.
The Oh Sees, Drop (Clean Feed Records).

LE JEU VIDÉO
FINAL FANTASY XIV A REALM REBORN
Plébiscité sur PS3 et PC, A Realm Reborn déboule enfin sur PlayStation 4. Quintessence du jeu de rôle en ligne massivement multijoueur, ce Final Fantasy vous propose d’explorer le monde d’Éorzéa… Rythmée par les combats, les quêtes et la stratégie, cette aventure est sublimée par la puissance de la PS4. Les graphismes et les effets ont gagné en finesse, le gameplay en efficacité. Incontournable. L. Soon
Pegi + 16 ans, PS4, 35 € + abonnement mensuel. Existe aussi sur PC et PS3.

LA BD
CHOC : LES FANTÔMES…
Créé par Rosy et Will, le personnage de Monsieur Choc fit les beaux jours des aventures de Tif et Tondu, deux des héros emblématiques du Journal Spirou. Quarante ans après, ce méchant, criminel iconique toujours masqué d’un heaume de chevalier, refait surface sous la plume du fils de Will, Éric Maltaite, et sur un scénario en béton de Stéphane Colman. Plongeant aux origines du personnage, ils livrent un des plus brillants exercices que l’on ait lus depuis longtemps… Hervé BOURIT

Une minute sur le web #14

Comme chaque semaine, on a fouiné Internet pour vous dégotter plein de choses bien sympas.

RIRE
PORTRAITS
C’est toujours très drôle les sosies, surtout quand ils ressemblent vraiment très vaguement à leur original. Ce tumblr les collectionne. Certains sont vraiment à se plier de rire. Plus sur sosiesdemerde.tumblr.com
BUZZ_SOSIE
NETFLIX
RUMEUR
L’entreprise américaine de streaming illimité vient d’annoncer qu’elle allait augmenter son tarif aux USA de 1 ou 2 dollars. Derrière cette hausse, Netflix explique que la rentrée d’argent permettra de se développer en Europe. On dit même que la plateforme s’installerait en France en septembre prochain.
MÉDIA
LE QUATRE HEURES
Le principe est cool : chaque mercredi, à 16 heures, ce site (très beau et épuré) vous propose un très long reportage. Textes, photos, vidéos, sons : pas la peine de cliquer, il suffit simplement de scroller. À l’origine ? Des étudiants en journalisme. Direction lequatreheures.com
LE CHIFFRE
6,2
C’est le montant, en millions de dollars, des dons reçus par Pono sur Kickstarter. Ce baladeur soutenu par Neil Young, et tout un tas de musiciens connus, propose d’écouter de la musique non-compressée, à l’inverse du MP3. C’est la 3e campagne de crowdfunding la plus importante de l’histoire. Plus d’infos sur ponomusic.com
BUZZ_PONO
RÉALITÉ
NOYADE
BUZZ_MERImaginez : vous êtes avec votre meilleur pote sur un voilier. Il ne sait pas naviguer mais bon, vous lui laissez la barre. Il fait beau, ça ne craint rien. Et là, bim ! Vous vous prenez la baume en pleine tronche. À la flotte. Le bateau s’éloigne. Vous essayez de survivre. Derrière ce jeu web, la marque Guy Cotten qui vend des gilets de sauvetage… Survivez sur sortieenmer.com
TOP 3 TMVMAG.FR
On se demande parfois ce qui se passe dans la tête des internautes… Ces recherches étranges qui les mènent vers notre site.
– Rut de l’étalon
– Quoi ?
– Les gens on t il eu le temps de sortire des tourses jumelle (on a laissé les fautes)
Dan Witz, c’est un peintre américain qui s’est d’abord exercé au street art et qui a ensuite fait ces tableaux de pogo bluffants. Plus sur danwitz.com
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Guy Limone : le monde taille XXS

On s’est pris pour Gargantua en visitant l’expo 1/87e et ses 4 200 figurines miniatures. Géant !

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(Photos tmv) Retrouvez notre galerie ci-dessous

Ah, on est comme ça au Centre de création contemporaine (CCC) : on aime voir les choses en grand. Sauf que là, les œuvres se mesurent… en millimètres. Bienvenue dans le petit monde de l’artiste Guy Limone, et son exposition 1/87e. Intitulée ainsi « parce que ses figurines sont 87 fois plus petites que nous ! », débute Charlotte Bornes, étudiante en Master.
Elle et ses collègues en Histoire de l’art font les visites guidées de l’expo. Un plus pour leur formation. « Maintenant, je n’ai plus la pression ! On n’est pas comme des profs, mais davantage dans une notion de partage », indique-t-elle.
Piercing à la lèvre, tout sourire, à l’aise, Charlotte parle beaucoup avec ses mains. Décrit et décrypte l’expo. Plutôt que de laisser les visiteurs se perdre dans les méandres de l’art contemporain, elle explique, raconte, et surtout interagit. Pour 1/87e, elle pose des questions, fait réagir les visiteurs.

Sur les murs, on a l’impression de ne voir que de gros ronds. On s’approche et on observe toutes ces figurines miniatures, achetées puis peintes à la main par Guy Limone. Toutes ont des détails, toutes s’incorporent dans ces cercles mesurant 1,75 m, « car c’est la taille de l’artiste ». À chaque fois, l’œuvre est accompagnée d’une légende à rallonge débutant par un pourcentage. Par exemple, « 64 % des Français sont opposés à une intervention en Syrie… ». Pour celui-ci, parallèle avec l’actualité, les minuscules personnages portent des petits bonnets rouges.
« En fait, ce sont des œuvres vivantes », fait remarquer un des visiteurs. Plutôt oui ! Tout prend vie quand on approche son œil de curieux. Un véritable monde lilliputien, où chaque figurine est différente, caractéristique. Et il y en a plus de 4 000 en tout ! On balade ses yeux et finalement, on scotche devant la dernière partie de l’expo : Guy Limone a enfilé 1 500 petits bonshommes sur un fil de nylon long de 4,60 mètres. Du sol au plafond, peints en dégradé du bleu foncé au bleu clair. « De la mer au ciel, rappelant les 1 500 candidats à l’émigration. »

Alors on quitte l’exposition. Nos pas de géant laissant derrière eux une œuvre singulière, un art différent. Un monde miniature. Ho, et après tout, c’est pas la taille qui compte…

Aurélien Germain
EN BREF
L’EXPO
1/87e de Guy Limone est encore visible jusqu’au 1er juin, du mercredi au dimanche, de 14 h à 18 h, au CCC (rue Marcel-Tribut). Une visite commentée par l’une des étudiantes en Master d’Histoire de l’art aura lieu le samedi 3 mai, à 16 h 30. Et c’est gratuit ! Plus d’infos au 02 47 66 50 00 ou sur ccc-art.com

UNE FORMATION Étudiantes en Master Histoire de l’art et CCC marchent main dans la main. En leur permettant de commenter une exposition et sensibiliser les publics à l’art, l’idée, pour le CCC, est « de former les étudiants à l’expo, à la transmission de l’art. On les encadre », indique Noélie Thibault, chargée des publics au CCC. Pour celle de Guy Limone, ces jeunes filles en Master ont pu « participer au montage, à la mise en place du parcours, etc. » Un véritable tremplin pour leur insertion dans le monde professionnel et artistique.

LE PLUS On a aimé le bonus : la classe qui visitait l’expo ce jour-là a eu l’occasion (en demandant au préalable) de se prêter à une séance photo sympa. Les clichés seront miniaturisés et serviront à l’artiste Guy Limone ! (voir notre galerie photos juste en-dessous)

 

La Gourmande : un burger ? Ça roule !

On a suivi l’odeur des burgers et atterri à La Gourmande : un food truck super sympa… et surtout délicieux ! A table !

Arnaud conseille de « garder un oeil sur Facebook » : son food truck est susceptible de se balader ailleurs à Tours ! (Photos tmv)
Arnaud conseille de « garder un oeil sur Facebook » : son food truck
est susceptible de se balader ailleurs à Tours ! (Photos tmv)

Tout a commencé par un petit tour sur un fameux réseau social… Nos oreilles (bon ok, nos estomacs d’affamés aussi) avaient ouï dire qu’un food truck se baladait à Tours. Comprenez une camionnette transformée en cuisine mobile. La Gourmande, qu’on l’appelait. Une fois sur sa page Facebook, on a dû essuyer le petit filet de bave qui dégoulinait de notre bouche (bon appétit bien sûr). Des photos de burgers bien dodus, tout mignons, qui sortaient de l’ordinaire. À tmv, on s’est dit tout de suite : « Fais pas la maline, la Gourmande. On arrive ! »

Partis de la rédac’, on a donc usé nos pieds jusqu’à la rue de Saussure (Attention : un jeu de mot nul se cache dans cette phrase). C’est dans ce coin, où trône l’École de commerce, que stationne La Gourmande. Une camionnette toute noire, avec son petit nom écrit en rose et blanc.
À l’intérieur, Arnaud Bertin, casquette vissée sur le crâne, multiplie les burgers comme des petits pains. Sympa, volubile, ce Tourangeau 100 % pur jus a le sens de l’accueil. Ses expériences professionnelles sont nombreuses, mais suite à une reconversion, il a décidé d’être son propre patron.

Avec La Gourmande, il propose une restauration rapide, en jouant la carte du sain… et du local ! Il suffit de voir la carte (ça y est, on bave de nouveau, vite un mouchoir !) pour s’en apercevoir. Oubliez aussi l’image stéréotypée et pas sexy d’une cuisine peu ragoûtante faite dans un food truck. Le jeune restaurateur appartient à l’association Street Food en mouvement, créée par Thierry Marx de Top Chef. Ici, charte qualité garantie. Arnaud Bertin étale ainsi sa science des burgers (ils sont vraiment très bons !) rue de Saussure du mardi au vendredi. Et la balade le samedi boulevard Béranger et sur le marché de la place Rabelais le dimanche. Autant dire qu’on sait déjà où aller ce week-end…
A. G.

AU MENU
√ UN PLAT
RESTO_BVImpossible de résister : le « Diablotin » nous faisait les yeux doux. Un burger avec du pain brioché artisanal, du bœuf haché, du Comté 18 mois, chorizo grillé, salade, avec une sauce aux trois piments. Délicieux, d’autant qu’il est accompagné de frites maison pleines de goût. Savoureux ! Les autres burgers sont garnis de saumon bio d’Écosse fumé en Touraine, de sauce ciboulette, de bacon ou encore de compotée d’oignons. Aussi disponibles : salades, soupes, desserts.

L’ADDITION
Comptez 6,50 € pour un burger seul, 8 € avec accompagnement et 9 € si l’on rajoute encore une boisson. Pas cher, surtout qu’un burger et ses frites calent largement le ventre.

EN PRATIQUE
Food truck La Gourmande, du mardi au dimanche, de 11 h 30 à 14 h. Sur place ou à emporter. Possibilité de réservations au 06 51 51 32 61. Placement, horaires et menus du jour sur facebook.com/LaGourmande.ft

Joe : le retour de Nicolas Cage

Drame poisseux sur les rencontres rédemptrices, Joe signe le retour d’un Nicolas Cage hallucinant.

CINE_PAP1
Fin fond du Texas. L’Amérique white trash, sale, déserte, engluée dans un noir désespoir. Joe Ransom, un ex-taulard, se lève tôt le matin pour travailler en abattant des arbres. Le soir, il boit. Seul. Autour de lui, la pauvreté, la misère, les maisons et mobile-homes délabrés, pleins de crasse.
Joe, le dernier film de David Gordon Green (réalisateur de Prince of Texas), filme tout cela avec une crudité documentaire. La caméra tremble parfois, en même temps que les coups de folie des personnages et de leurs émotions.

Et des émotions, il y en a ici. Parce que loin de n’être qu’une simple chronique d’un solitaire, ce film parle aussi de rencontres rédemptrices, de celles qui peuvent vous tirer vers le haut. Celle de Joe provient de Gary Jones, gamin de 15 ans, qui cherche désespérément un travail pour faire vivre sa famille. Joe y verra l’occasion d’expier ses péchés en prenant l’ado sous son aile. Il peut enfin devenir quelqu’un et surtout important aux yeux d’un autre.

Dans cette histoire au final assez simpliste, le tandem brille et crève l’écran. Déjà grâce à un Nicolas Cage en excellente forme, mis à nu, plein de justesse. Planqué derrière sa grosse barbe, le regard dur d’un type à qui la vie ne fait pas de cadeaux, il excelle et signe là l’une de ses meilleures performances. Personne ne l’a doublé lors de la scène où il attrape un serpent venimeux (un vrai !) à mains nues. Ce sont ses vrais tatouages à l’écran. Bref, un Nicolas Cage authentique, écorché vif.
À ses côtés, le jeune Tye Sheridan est une révélation. Une vraie « gueule » du cinéma. Il joue à merveille ce jeune paumé, prêt à suer au travail pour rapporter quelques dollars à ses parents. Mais aussi vite rattrapé par la colère, la haine même, lorsque son père le bat. Des scènes de violence froide, intenses, écrasées par une bande-son minimaliste, bruitiste et étouffante.

Dans tout cela, Joe n’est qu’un homme qui se bat contre lui-même. Un tiraillement marqué par l’habile photographie : il suffit de voir cette obscurité, ces couleurs rougeâtres quand Joe s’endort seul avec sa bouteille. Ou, quand, il s’abandonne dans la luxure dans une maison close glauque et décrépite… Et lorsqu’il travaille dans les bois ou qu’il devient un père de substitution pour Gary, la clarté refait surface.
Mais malgré un plan final en écho à celui de départ, apportant une infime lueur d’espoir, le film Joe est un drame sudiste, un vrai. Une énorme masse rampante, où règne l’auto-destruction et où tout est sombre, à l’image du père violent qui maltraite l’ado dans Joe : joué par l’excellent Gary Poulter, acteur non professionnel et SDF recruté à un arrêt de bus. Il est mort peu après le tournage. Sinistre jusqu’au bout.
Aurélien Germain
CINE_AFFICHENOTE : ***

Drame, de David Gordon Green (États-Unis). Durée : 1 h 57. Avec Nicolas Cage, Tye Sheridan, Adriene Mishler, Gary Poulter, Ronnie Gene Blevins…

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TOUJOURS EN SALLE
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TOM À LA FERME ***
Quand Tom, jeune publicitaire apprend la mort de son amant, il est dévasté. En se rendant à ses funérailles, dans un petit village du fin fond de la campagne, il réalise que personne ne connaît les véritables liens qui unissaient les deux hommes. Commence alors un jeu ambigu, violent et captivant avec Francis, le frère du mort, bien décidé à cacher la vérité à sa famille. Encore une fois, Dolan signe ici un film excellent, oppressant, jusqu’à la libération finale. On en sort bouleversé. C. P.

QU’EST-CE QU’ON A FAIT AU BON DIEU ? ***
Claude et Marie Verneuil, bourgeois catho, vieille France, et racistes refoulés… Quand leurs gamines chéries ramènent leurs maris (un juif, un maghrébin, un Chinois), la pilule est difficile à avaler. Encore plus quand la petite dernière épouse un catholique… mais noir. Et si les problèmes se résolvaient par l’humour ? Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu dynamite les préjugés avec intelligence et humanité. Casting irréprochable et déluge de vannes pour une jolie partition sur la réconciliation des peuples. A. G.

96 HEURES *
Le dernier film de Frédéric Schoendorffer commence sur les chapeaux de roue. Face à face physique entre un brigand et un flic, huis clos, duel psychologique… Surtout que le duo Niels Arestrup/Gérard Lanvin ne fait pas dans la dentelle, les deux cadors s’en donnent à coeur joie. Sauf qu’au bout de 30 minutes, 96 heures devient long, ennuyeux, plat… La formule s’essouffle, s’étire. On baille. Les clichés du film de flic reviennent au galop. Dommage, Frédéric Schoendorffer aurait pu s’en tirer. B. R.

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Université : ma thèse en 180 secondes chrono

Le Tourangeau Thomas Loyau vient de remporter le premier prix du concours Ma Thèse en 180 secondes de la Région Centre et du Poitou-Charentes.

Comment on fait pour résumer sa thèse en 180 secondes ?
Ce n’est pas toujours facile de faire de la vulgarisation. J’ai mis une journée, avec l’aide d’une amie bloggeuse, pour formuler et rendre accessible les aspects techniques. Depuis que j’ai commencé ma thèse, j’avais du mal à expliquer à mes amis ce que je faisais. J’en disais juste trois mots. Là, après mon passage, tous m’ont dit qu’ils avaient compris.

Justement, en quelques mots, vous faites quoi ?
(Rire) Je travaille sur l’élevage des poulets de ferme dans les pays chauds qui ont du mal à s’acclimater ans un laboratoire de l’Inra. Il existe une technique qui permet de faire varier la température dans la couveuse pour qu’ils soient mieux adaptés au chaud. J’ai essayé de voir ce qui se passait au niveau cellulaire. J’ai aussi regardé si cela changeait la qualité de la viande, ce qui n’est pas le cas.

Quelle reconnaissance ont les chercheurs, aujourd’hui, chez le grand public ?
Nos travaux, à l’Inra, sont assez valorisés dans la communauté scientifique. En revanche, il y a peu de choses faites à destination du grand public. La recherche parfois, est mal vue dans notre société. Dans mon domaine, on pense tout de suite aux OGM alors que nous ne travaillons pas du tout sur la modification génétique. Je crois que vulgariser, c’est un moyen de voir pourquoi nous finançons la recherche.

Et dans la communauté scientifique, réduire sa thèse à 180”, ce n’est pas mal vu ?
Je n’ai eu que des bons retours de l’équipe dans laquelle j’ai travaillé à l’Inra. Un autre concurrent m’a parlé de certaines critiques, mais franchement, je pense que ce concours est positif. C’est aussi un bon moyen d’expliquer ses recherches lors d’un entretien d’embauche : en face de nous, ce ne sont pas forcément des spécialistes.

Propos recueillis par B.R.

Thomas Loyau lors de sa victoire à Poitiers. Il représentera le Centre et le Poitou-Charentes à Lyon lors de la finale nationale début juin.
Thomas Loyau lors de sa victoire à Poitiers. Il représentera le Centre
et le Poitou-Charentes à Lyon lors de la finale nationale début juin.

 

Une minute sur le web #13

Quand on se balade sur le web, c’est pour vous trouver ces petites pépites et vous permettre de glander 12 minutes au bureau.

LE TUMBLR
CROISONS-LES
Henri Guaino avec la coupe de Christine Boutin… Hollande mixé avec Valls… C’est le genre de croisements sur Photoshop que propose le tumblr de GuillaumeTC, un twittos suivi par plus de 11 000 personnes. Sa devise ? Juste parce que deux têtes valent mieux qu’une seule.
BUZZ_TUMBLR
LE SONDAGE
CORPS PARFAIT
La marque de lingerie Bluebella a réalisé un sondage demandant aux hommes et aux femmes leur définition du corps parfait en se basant sur le physique des célébrités. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que filles et garçons n’envisagent pas le corps idéal de la même façon…
FAIL
PAS DE BOL Sur Twitter, une Néerlandaise de 14 ans a menacé American Airlines, se faisant passer pour « Ibrahim d’Al-Qaïda ». La compagnie a répondu avoir donné son adresse IP au FBI. La gamine a flippé et s’est confondue en excuses durant des dizaines de tweets… Et s’est finalement fait arrêter à son domicile le week-end suivant.
CROWDFUNDING
SAUVEZ TATOOINE !
Save Mos Espa, c’est le projet de financement participatif lancé par le ministère du Tourisme tunisien, pour restaurer Mos Espa, le site de tournage… de Star Wars. Eh oui, la planète Tatooine, c’était là ! Les dons (ils ont besoin de 137 000 €) serviront à restaurer le site en mauvais état.
Infos sur savemosespa.org/blog
PHOTO
INTO THE WILD
Jonathan Griffiths, son truc, c’est de photographier la nature. Pour cette série, il a passé 15 mois dans une réserve canadienne dans le but de capter des animaux sauvages le plus près possible. Il n’a utilisé aucun zoom.
BUZZ_PHOTO
CAMPAGNE
LAST SELFIE WWF
a décidé de collaborer avec le réseau social SnapChat et a lancé une campagne de sensibilisation. L’ONG diffuse donc des « selfies » de dix secondes, mettant en scène une espèce animale en voie d’extinction. Avec ce message : don’t let this be my #lastSelfie (ne laissez pas ce selfie être mon dernier).
BUZZ_SELFIE
BAD BUZZ
COMPAGNIE COQUINE
Sur Twitter, une cliente d’US Airways s’est plainte du retard de son avion. Réponse de la compagnie ? Une photo pornographique d’une femme utilisant sexuellement un avion miniature. Bad buzz total, une tonne de réponses et suppression de la photo une heure après. La compagnie s’est excusée et a plaidé l’erreur de manipulation.

4 métiers de l'ombre, 4 portraits

Ils font fantasmer ou sont tout simplement mystérieux. Ces métiers, tout le monde les connaît mais personne ne sait vraiment comment ils se pratiquent au quotidien.

Yann Le Briéro
Magicien
DOSS_MAGICIEN

Ses mains s’agitent. Comme une extension de sa vie sur scène, il parle avec le sourire, essaye parfois de détourner les questions. Gentiment. Sans brusquer. Comme si c’était la décision de l’autre. Yann La Briéro a la sympathie du magicien bien ancrée. Il a envie de faire découvrir son métier. Magicien, artiste, Yann le Briéro se produit dans tout le département. « J’ai la chance de ne pas travailler à plus de 30 km de chez moi », sourit le quadra. Il gagne bien sa vie, mais ne peut jamais se relâcher. « Même malade, j’y vais. » Métier baigné de lumière, la magie a aussi sa part cachée. Il y a bien sûr les tours que les professionnels s’engagent à ne pas dévoiler. Mais ce sont surtout les heures de travail que Yann Le Briéro met en avant. « Je peux parfois travailler pendant des mois sur un seul tour de carte, à raison d’une heure tous les jours avant de réussir. Pour moi, il faut au moins le réaliser 40 fois devant un public pour qu’il soit parfait. » Le geste exact. Assister à un spectacle de Yann Le Briéro, c’est aussi ne pas voir qu’il vous manipule. « Maintenant, quand je viens à une table, lors d’un mariage par exemple, j’identifie en quelques secondes le timide, la forte tête, le gentil, le curieux. Ça m’aide pour mes tours, je sais sur qui m’appuyer. »
Ombre et lumière
A mi-chemin entre la lumière et l’ombre, le cerveau du magicien tourne à plein régime sous le calme apparent de ses gestes mesurés. En représentation, il calcule, tout en souriant. Yann Le Briéro exerce ce métier depuis 17 ans. Une passion née d’une boîte de magie offerte à ses cinq ans… et de Gérard Majax. « J’ai pu le rencontrer par la suite, mais c’est lui qui m’a donné, le premier, envie de faire de la magie. » Le deuxième maître, il le rencontre des années plus tard. Yann Le Briéro fait des études d’ostéopathie. Un des étudiants, lui, est en reconversion. C’est un ancien magicien professionnel. « Il m’a dit : si pendant un an tu me fais un tour de magie toutes les semaines et que ça me plaît, je t’apprends tout ce que je sais. » Il réussit le challenge et devient son disciple. Yann le Briéro continue sa carrière d’osthéopathe, mais éprouve devant une audience, ses tours le week-end. En quelques années, la magie prend toute la place. Il se lance. « On ne pense pas forcément à ça quand on me voit faire des tours, mais une grande partie de mon temps, je la passe en rendez-vous ou à passer des coups de téléphone pour décrocher des spectacles. » Spécialiste du close-up (ou magie rapprochée), le magicien tourangeau ne rentre jamais dans les détails. Peur de trop se dévoiler, de donner l’indice de trop. Il évite encore en rigolant, parle d’internet comme d’un moyen d’apprendre beaucoup de tours. « Quand je suis sur scène, je me suis aperçu qu’il y avait une sorte de dédoublement de personnalité. Je parle beaucoup plus fort. » Plus exubérant. Yann Le Briéro décrit un monde de techniques, de grandes illusions, d’entraînements intenses. « Je renouvelle sans cesse ceux que j’ai déjà présentés. Ça s’oublie vite un tour. » De nouveau papa depuis seulement quelques semaines, Yann le Briéro prend souvent sa femme à témoin. « C’est mon premier public. Au début, elle était émerveillée ! » Il rigole encore. Ses grands doigts bougent au rythme de ses phrases. Il finit par lâcher : « Je n’arrête jamais vraiment de travailler. »
 

David Lecharpentier
Projectionniste
DOSS_PROJECTIONNISTE

Le bruit est assourdissant. Il provient du projecteur numérique installé dans cette petite salle sombre. Les images en mouvement passent à travers une petite vitre, pour ensuite être projetées sur l’écran du cinéma. David Lecharpentier fait visiter son lieu de travail, à l’étage du deuxième bâtiment des Studio. Loin du regard des spectateurs. Un ordinateur, un poster du Boulevard de la Mort de Quentin Tarantino et cette soufflerie, omniprésente. « Le bruit des pellicules était quand même plus agréable, ça berçait plus. » David Lecharpentier est projectionniste depuis 10 ans. Il a vu l’arrivée du numérique dans les salles de cinéma. Moins de manipulations techniques, de réglages, plus d’informatique. Derrière les salles obscures, la profession s’est adaptée. « Je suis plus polyvalent aujourd’hui, je travaille toujours autant mais j’ai des tâches différentes. Je dois nettoyer les lunettes 3D par exemple. » Nouvelle ère, nouvelles pratiques : la nostalgie du 35 mm n’est jamais très loin, même si David Lecharpentier avance sans trop s’apitoyer sur le sort du 7e art. Le projectionniste de 44 ans parle vite, sans vraiment reprendre son souffle. Phrases saccadées, il raconte son ancien métier d’intermittent, d’ingé son et lumière. La technique l’a toujours fasciné. Savoir comment ça marche. La lumière de lascène ne l’intéresse, en revanche, pas beaucoup. « J’étais dégoûté par ce côte réseau, il fallait manger avec untel, téléphoner, montrer que j’étais là. »
Réorientation
David Lecharpentier se réoriente vers le métier de projectionniste. Une formation à Château-Renault et un stage aux Studio lui ouvrent les portes de la cabine de projection. Ce métier de solitaire lui plaît. Il ne déteste pas les horaires de nuit. « Beaucoup de projectionnistes sont arrivés par hasard dans le métier. » Au début, il réceptionnait les bobines, notait sur une fiche d’éventuelles observations. Ensuite venait le réglage de la focale, « chaque film avait sa spécificité. En fonction de l’usure de la pellicule, la vitesse de lecture changeait. Il fallait faire attention à ne pas non plus la casser. On pouvait aller voir un film deux fois de suite et assister à deux versions différentes : les couleurs, les contrastes, la vitesse changeaient à chaque séance. » Le numérique, depuis, a tout bouleversé, lissé. Aujourd’hui, les films transitent de disques durs en disques durs, ne se détériorent plus. Planifier, vérifier s’il n’y a pas de bug, les machines ne demandent presque aucun réglage. Spécificité des Studio, les anciens projecteurs n’ont pas été enlevés. Ils servent parfois lors de festivals ou de séances de la cinémathèque, vestige d’une époque encore récente. Dans l’ombre du cinéma, le projectionniste reste encore à part, seul aux manettes des séances. Trait d’union entre le réalisateur de cinéma et le public, c’est encore lui qui appuie sur le bouton final. Caché au-dessus des spectateurs, il scrute encore de temps en temps si tout se passe bien. Gardien du 7e art.
 

Valérie Fouchaux
Conseillère pénitentiaire
DOS_SPip

« Quand on est dans la pénitentiaire, on fait attention. » Valérie Fouchaux s’exprime posément. Des paroles mesurées qui visent à ne pas trop en dévoiler. À 43 ans, elle a passé 17 années dans différents services pénitentiaires d’insertion et de probation (Spip). Depuis 2011, elle travaille à Tours. Tout débute par des études de droit à Tours et l’envie de devenir magistrat. Elle tente le concours, mais cela ne lui sourit pas. Dans une revue, elle tombe sur un article consacré aux conseillers pénitentiaires d’insertion et probation (CPIP). Nous sommes en 1995 et la profession est redessinée par une réforme. Exit les éducateurs des prisons et les agents de probation de l’extérieur. Désormais, il y aura des conseillers capables de travailler en milieu ouvert et fermé. « Je rejoins la première promotion de l’École nationale de l’administration pénitentiaire qui formait à ce nouveau métier. » Après deux ans de formation, elle se retrouve affectée à Fleury-Mérogis. « La plus grande prison d’Europe. » «Au début, à Fleury, je n’étais pas sur liste rouge. Un jour, un détenu a appelé à mon domicile. Il venait de sortir de prison et sollicitait de l’aide pour un logement. » Depuis, Valérie prend des précautions. «Quand je quitte le travail, je ferme la porte. » Sa manière de dire que vie professionnelle et personnelle sont dans des compartiments étanches. « Je n’ai pas de profil Facebook. Quand je vends quelque chose sur leboncoin. fr, je n’indique pas mon nom. »
Dimension sociale
Il y a une dimension sociale dans le métier de CPIP. Sa mission principale est le contrôle de la bonne application des condamnations et des obligations. Et favoriser l’insertion par la suite. « Il faut trouver un juste milieu entre l’aide et le contrôle. » À l’entendre, on se dit que les contours du métiers sont encore flous. «Par exemple, si une prison appelle et me dit : “ Il faut que tu reçoives tel détenu, il va péter un câble ”, cela ne relève pas des compétences du CPIP. Je ne suis ni pompier ni psy. » Depuis plusieurs années, Valérie travaille en milieu ouvert. Ce qui représente les deux tiers de l’activité du Spip. Elle est affectée au pôle TIG. Le travail d’intérêt général est un peine prononcée par un tribunal pour des faits « mineurs ». Une alternative à l’incarcération. Dans le jargon, on parle de « tigiste » pour qualifier ce type de condamné. « Ils ont souvent conduit sans permis ou alcoolisé, ou commis de petits vols. » Valérie s’échine à trouver des structures où les condamnés travaillent en réparation des préjudices causés. « Des collectivités territoriales, des associations comme Emmaüs, les Restos du coeur, les maisons de retraite ou la SNCF. » Elle essaie de répartir au mieux ses dossiers. « On cherche à convaincre les mairies d’arrêter de donner les espaces verts aux “ tigistes ”. Ce ne sont pas que des bras cassés. Beaucoup ont fait des études. Le tigiste, c’est monsieur Tout-le-monde. » « Il faut composer avec les compétences du condamné, mais aussi son emploi du temps. Certains ont un travail et ne sont disponibles que le week-end. D’autres ne disposent d’aucun moyen de locomotion. » Un vrai casse-tête. Si on la questionne sur sa profession, elle répond qu’elle est fonctionnaire. « Point barre. » D’ailleurs, elle a pensé à changer de métier. S’orienter vers la fonction publique territoriale. Au lieu de cela, elle demande une mutation tous les 4 à 5 ans. « On évite de s’encroûter. »
 

Fabrice Brault
Détective
DOS_detective

Ni Sherlock Holmes ni Magnum. Et pourtant, Fabrice Brault, 40 ans, exerce le même métier : détective privé. Depuis sept ans, il travaille seul à la tête de Fabrice Brault Investigation. Oui, oui, comme FBI, l’agence américaine de renseignement intérieur. « Mais, on prononce à la française, sourit-il. Forcément, je me suis beaucoup fait charrier par des confrères. » Fabrice est avenant. Souriant. Rasé de frais, les cheveux courts. Il a un petit air de Xavier Gravelaine, l’ancien footballeur reconverti en commentateur sportif. Son physique passe-partout lui permet de se fondre dans la masse. Ses premières enquêtes, il les a menées au sein du service recouvrement de Cétélem. Il espérait être embauché par l’entreprise de crédit. Ça ne s’est pas fait. Hasard de la vie, il est devenu détective grâce à une petite annonce. « J’ai postulé à une offre d’emploi pour être enquêteur. Je ne savais pas vraiment à quoi cela correspondait. » Très vite, il fait ses armes avec un « artisan » du métier. Il n’a alors que 21 ans. Petit, « j’ai baigné dans les émissions de Jacques Pradel à la télé (Perdu de vue, NDLR). » Aujourd’hui, Fabrice passe à l’écran. Il a participé à six tournages, principalement pour M6 (C’est ma vie, Zone interdite). « C’est une cliente désireuse de retrouver sa soeur qui m’a demandé de travailler avec la télé. » Ses clients sont des particuliers ou des entreprises. « Souvent des recherche de personnes disparues », son domaine de prédilection. Il peut s’agir de séparations familiales ou de la recherche d’un héritier. « Je me rappelle avoir trouvé un SDF sous un pont de Paris. Je lui ai annoncé qu’il venait d’hériter de 500 000 €. »
Enquêtes
Il mène aussi des enquêtes conjugales. « On vérifie les suspicions d’infidélité. Pour les entreprises, l’objet des recherches diffère. Fabrice vérifie la fiabilité ou la probité de certains salariés. « Par exemple, un employé du bâtiment en arrêt maladie que l’on trouve en activité sur un chantier voisin. » Fabrice Brault se pose systématiquement la question de la légitimité du client. « Je vérifie leur identité. Beaucoup se présentent sous une “ fausse qualité ”. » Ensuite, sa seule règle est de rester dans la légalité. « L’activité est bien plus cadrée en France qu’à l’étranger. » Le nombre d’enquêteurs privés a chuté de 3000 en 2000 à 800 en 2014. « L’agrément est délivré par le Conseil national des activités privées de sécurité et nous sommes régulièrement soumis à des contrôles de la Direction centrale du renseignement intérieur. » On est loin de Nestor Burma. L’idée du privé véhiculée par les fictions est très éloignée de la réalité. « Il n’y a pas de grande gueule dans la profession. En revanche, il faut de la sagacité, de la curiosité, de l’intuition et de l’empathie. Un peu de culot aussi. »
 
BONUS Pour le plaisir, on a rapidement fait le portrait de Chloé Vernon, notre chroniqueuse Gastro.
Chloé Vernon
Chroniqueuse resto
Elle n’était pas très partante pour qu’on parle d’elle. Chloé Vernon n’aime pas trop se trouver sous les projecteurs. Impossible de vous la décrire ni de vous donner son âge. Ce serait la trahir, lui enlever son anonymat, son outil de travail, son sésame qui lui permet de vous faire découvrir de nouvelles adresses. Sans ça, impossible de goûter aux plats, sans passe-droit, ni avantage. Il paraît qu’un jour, un restaurateur l’a reconnue. Eh bien Chloé Vernon a refusé d’écrire l’article. Droite dans ses bottes. Si, on peut vous dire qu’elle adore le lapin à la moutarde et la tartiflette. Mais rien ne la fait plus craquer qu’une bonne crème brûlée au Nutella. Bon, on lâche un dernier indice au risque de la fâcher (elle est très susceptible) : la Tourangelle ne finit jamais un repas sans dessert.

96 heures (d'ennui ?)

Face-à-face entre un truand et un policier : le huis clos tombe vite à plat, malheureusement.

CINE_PAP_OUVERTURE
Zoom, regard de Gabriel Carré, patron de la BRB (Brigade de Répression du Banditisme). Figure fatiguée de la police française, il tombe dans le traquenard. Celui élaboré par Victor Kancel pour sortir de prison, un méchant brigand retors et bien décidé à savoir qui l’a balancé. Les rôles s’inversent, le malfrat emprisonne Carré, l’interroge comme s’il portait le costume du policier. Le gardé à vue plonge dans les affres du prisonnier, la torture n’est jamais loin. Commence l’affrontement. L’exercice n’est pas aisé. De nombreuses légendes du cinéma se sont déjà emparées du duel psychologique pour en faire des scènes cultes (rarement des films entiers). On pense à Tarantino et son interrogatoire qui se finit par une oreille coupée dans Reservoir dogs. Ou alors, tendance psychopathe, l’excellente performance d’Anthony Hopkins, admirable de cruauté face à la fraîche Jodie Foster, dans le Silence des Agneaux. On peut aussi aller chercher dans les westerns de Sergio Leone pour trouver des face-àface dignes de ce nom, Il était une fois dans l’Ouest est peut-être le plus emblématique. Juste pour le plaisir, on se rappelle le combat entre Travolta et Cage dans Volte/face.
Tout ça pour dire que Frédéric Schoendoerffer s’attaque à un morceau peut-être trop gros pour lui. Si les 30 premières minutes de son film tiennent la route, l’intrigue se délite vite. Le duel se transforme en comédie tragique, en farce. Les dialogues tout en silence des débuts deviennent alors risibles. À aucun moment du film le rythme ne s’accélère, laissant l’intrigue patauger dans un marécage de répliques creuses. Les effets grossiers (il pleut quand le méchant est en colère, oulala) ne participent pas à l’épuration du scénario, déjà très (trop) sobre. Les deux acteurs principaux arrivent parfois à convaincre, toujours dans cette première moitié de film. Mais Gérard Lanvin et Niels Arestrup tombent petit à petit dans le panneau des stéréotypes et perdent la subtilité de leur jeu à mesure que le film avance, interminable. Le réalisateur ne tient pas la tension du huis clos jusqu’au bout. Ce qui sauve le film du néant, c’est l’utilisation des décors. Frédéric Schoendoerffer filme avec brio cette villa sortie des délires d’un architecte, maison tortueuse où l’intrigue labyrinthique se propage. Un lieu où l’espace n’est jamais vraiment défini et le temps n’a plus de valeur que celui que les personnages lui donnent. Si le scénario et la mise en scène étaient à la hauteur de sa façon de filmer, 96 heures aurait pu faire date. Dommage.
 
 

Chroniques culture #22

Cette semaine, on a dégotté un super jeu vidéo, une BD sur Le Horla (amis bacheliers, bonjour), mais aussi le DVD Henri et un CD qui envoie…

LE CD
« IF LOOKS COULD KILL »
Il y a quelque chose de fascinant chez ces artistes qui arrivent à mêler ironie et mélodie sans que le résultat ne soit qu’une vaste blague. Danton Eeprom, faussement sage – vraiment dandyesque – propose dans son dernier opus une synth pop désinvolte mais soignée, sexy. Ce frenchy pro du mix, touche à tout, nous plonge dans une ambiance lascive, sensuelle, même quand il s’approche du hiphop !
« If Looks Could Kill », Danton Eeprom, In Finé.

CHRONIQUE_DVDLE DVD
HENRI
Le dernier film de Yolande Moreau est une ode à l’amour, à la différence. Dans une petite ville de Belgique, Henri perd sa femme Rita. C’est elle qui tenait vraiment les rênes de leur petit restaurant. Mal dégrossi, bougon, Henri c’est le bourru typique. Pour s’en sortir, il va faire appel à Rosette, une jeune handicapée mentale. Son arrivée va bouleverser la vie de ce cuisinier associable. Henri a cette fraîcheur qui fait du bien au cœur.

LA BD
LE HORLA
Le bac de français approche alors pourquoi ne pas réviser ses classiques en se plongeant dans un des romans les plus excitants et les plus étranges de Maupassant. D’autant plus qu’il est mis en image par l’immense Guillaume Sorel, amateur de littérature fantastique. Leur rencontre autour de cette oeuvre inclassable est un vrai moment de bonheur qui vous emmène loin entre angoisse, hantise et peur de l’invisible. H. Bourit

LE JEU VIDÉO
MXGP
Les jeux de motocross n’étant pas légion sur PC et consoles, les amateurs de tout-terrain ne manqueront MXGP pour rien au monde. Plus orienté arcade que simulation, le nouveau titre de Milestone est un excellent défouloir. On retrouve les 60 pilotes, autant de motos et les 14 terrains des championnats MX1 et MX2. Virages serrés, doubles sauts et whoops attendent donc les rois de la poignée dans le coin. Moteur ! L. Soon
Tout public, PC, PS3, PS Vita, Xbox 360, 30 à 50 €.

Top chef version XS

Les cuisiniers en herbe revisitent les classiques en deux heures.

KIDS_PAP_OUVERTURE
Ils deviendront peut-être les futurs candidats des émissions comme Top chef ou Masterchef, ils ont entre 6 et 11 ans et sont inscrits aux ateliers Saperlipopote. C’est l’association Courteline qui les organise. Des cours de cuisine créative proposés tous les quinze jours par une diététicienne tourangelle, Vanessa Gilbert.
Son objectif : apprendre aux enfants les rudiments de la cuisine tout en s’amusant. Équipés d’économes, de rouleaux à pâtisserie et de planches à découper, les cuisiniers en herbe revisitent durant deux heures les grands classiques culinaires : des sauces aux lasagnes en passant par les pizzas, les tartes ou encore la fameuse pâte à tartiner du goûter. Durant l’atelier, les cinq sens sont en éveil, les petits chefs jouent avec les odeurs, la texture ou le goût des produits pour préparer une recette dont eux seuls auront le secret. Pour la diététicienne « le cours donne l’occasion de leur transmettre certaines valeurs comme celles d’apprendre à cuisiner avec les fruits et légumes de saison, cultivés localement et si possible sans pesticide ».
Chez Saperlipopote, pas de recette ratée, les apprentis repartent même avec leurs plats à la maison pour les faire déguster à papa et maman. Bon appétit alors !
Anne-Cécile Cadio
ÇA LES FAIT BOUGER !
√SORTIE CHASSE AUX OEUFS…
Le château du Rivau propose une course au trésor dans son jardin dimanche et lundi de Pâques. Aidés par un animateur, les enfants sont invités à découvrir des oeufs magiques. Comptez deux euros par enfant. Il est conseillé de réserver sa place. Chasse aux oeufs les dimanche 20 et lundi 21 avril, à 11 h 30 et 15 h 30. Plus d’infos : chateaudurivau.com
EXPO MAMMOUTH ET CIE…
Le musée de la préhistoire du Grand-Pressigny présente une superbe exposition sur ces grosses bébêtes de la préhistoire ! Une façon ludique et interactive pour vous plonger dans leur monde ! Jusqu’au 30 novembre, expo Bêtes à tout faire au musée de la préhistoire du Grand-Pressigny. Plus d’infos : prehistoiregrandpressigny.fr
VACANCES DE PÂQUES / STAGE
KIDS_BV_BOUGER_CHATEAULa compagnie Ckoicecirk organise deux stages de cirque pour les vacances. Au menu des réjouissances : jonglerie, équilibre, clown, acrobatie et trapèze. Il reste des places (le stage est réservé aux enfants dès l’âge de 5 ans). Le Rexy est situé dans l’ancien cinéma au 50 rue Maxime-Bourdon à Saint-Pierre-des-Corps. Du 22 au 26 avril et du 28 avril au 2 mai. Tarifs : entre 50 et 70 €. Plus d’infos : ckoicecirk.ateliers@gmail. com ou au 02 47 45 54 96.
 

Une minute sur le web #12

Chaque semaine, tmv se décarcasse pour vous trouver les perles du net. Épisode 12 !

Terry Border, c’est un artiste américain qui a remis au goût du jour les sculptures en fil de fer en mettant en scène des objets du quotidien. Ses oeuvres sont drôles, touchantes, littérales… Plus sur bentobjects.blogspot.fr
BUZZ_BORDER
COUP DE COM’
TWITTER 2.0
Le site de microblogging a réussi sa publicité virale en annonçant une mise à jour importante. Plus jolis, plus simples, les profils des utilisateurs vont de plus en plus ressembler à ceux de Facebook. Une stratégie pour attirer un public plus large sur Twitter, alors que l’entreprise peine encore à trouver des revenus.
BUZZ_TWITTER
TECHNO
LA FIN POUR XP
Microsoft a annoncé, le 8 avril dernier, qu’il arrêtait la mise à jour de sécurité pour Window XP. En gros, il ne va plus réparer les failles pour contrer les cyberattaques qui visent ce vieux système d’exploitation. Oui mais… entre 20 et 30 % des ordinateurs dans le monde utilisent encore Windows XP.
BD
JOANN ET JEAN
Le dessinateur du Chat du Rabbin rigole bien sur son compte Instagram. Surtout quand Jean Sarkozy se met à faire des caricatures (très moches) et le cite comme référence. Ni une ni deux, Sfar s’est fendu d’une vingtaine de dessins en réaction. Génial. Voir tout sur instagram.com/joannsfar
LE TUMBLR
WESH HUGO !
Quand les grands personnages de l’histoire deviennent des grosses cailleras, ça donne Weshington, René Descartel, Wolfgang, Claude Money… Ils vendent même des t-shirts pour un max de street cred’. Tout sur gagstas.tumblr.com
BUZZ_CAILLERA
LE CHIFFRE
14,4
C’est en millions, le nombre d’Américains qui ont regardé à la tv le premier épisode de la quatrième saison de Game of thrones. Carton plein pour la chaîne HBO qui vient juste de signer pour deux saisons supplémentaires.
LE JEU
ZOMBIES DE BUREAU
Imaginez, vous êtes un employé de bureau quand soudain… des zombies ! Dans Zombie exploder, il n’y a aucune arme à part vos mains et vos pieds. La façon de jouer est assez originale : vous bougez la souris pour les coups de poing et vous cliquez pour les kicks. Marrant. Jouez sur thestylemachine.com/zombie
BUZZ_JEU

Funktrauma : portrait funky

Le duo adepte du « fait maison » offre une musique funk jubilatoire. Portrait.

(Photo Cédric Neige)
(Photo Cédric Neige)

Café et sirop de citron – fraise déjà bien entamés : les deux membres de Funktrauma profitent des quelques rayons de soleil qui percent sur la place Plum’. Sur la table, devant Stephen est posé un petit sachet de graines de carottes. Marco explique avec un petit sourire : « Je viens de lui offrir. J’ai acheté un petit terrain pour cultiver mes légumes près de Tours. C’est un moyen détourné pour le convaincre de venir m’aider. »
Les deux acolytes rigolent. Bonne humeur. Complices de musique, ils ont créé Funktrauma en 2010 lors d’un voyage initiatique à Berlin. Un synthé et une petite batterie pour seuls bagages, pendant deux semaines, ils ont écumé les parcs, les fêtes sur les toits, les soirées improvisées. « On n’avait rien préparé, on s’est laissé porter. Vus les retours positifs, on a décidé de se lancer. »

Besoin de surprises, d’inattendu, d’aventures, Funktrauma bouge les lignes de la musique live. Ils ne sont jamais là où on les attend. « On a construit il y a déjà quelque temps, une petite scène mobile sur laquelle nous jouons tous les deux. C’est le public qui nous déplace. La première fois, on a essayé place Plum’, sans autorisation. Une petite foule s’est formée autour de nous. Une voiture de police nous suivait, sans pouvoir intervenir. Au détour de la rue du Commerce, on a tout démonté, rangé dans le local d’un ami. La foule s’est dispersée, nous avec. Les policiers étaient hallucinés. »
Funktrauma peut jouer partout, tente tout. Ils improvisent en live avec une compagnie de théâtre, font un concert les pieds dans la Loire, expérimentent une fanfare de rue électronique, jouent sur les grosses scènes régionales. Insaisissables. Entre professionnalisme et esprit bon enfant, les deux compères s’occupent avec sérieux de leur communication mais restent simples, naturels. Ils ont bien une ligne directrice, c’est cette musique funk ravageuse. Des chansons qui virent parfois vers de la bonne grosse dance 1990’s débridée ou de l’électro-rock jouissif façon Mirways. Leur musique oscille entre la complexité jazzy et la simple envie de faire danser.
En quatre ans, ils font partie des groupes qui comptent sur la scène régionale, une référence du dancefloor, à la force de leurs performances de rue, de leur sincérité.
Benoît Renaudin

ÉVÉNEMENT
LA SOIRÉE
Funktrauma organise avec d’autres groupes tourangeaux une « release party » pour fêter la sortie de leurs disques respectifs. Une bonne occasion de faire la fête dans un lieu emblématique (et qui va bientôt fermer) le Projet 244. Les bénéfices de la soirée iront directement aux groupes et leur permettra d’organiser une autre soirée, mais cette fois à Paris, histoire que leur musique soit entendue dans la capitale. Le samedi 19 avril, à partir de 19 h, au 244 rue Auguste-Chevalier (bus 5 : arrêt chevalier. Tram : Suzanne Valandon). Tarif : 5 €. Il y aura à boire et à manger sur place.

LES AUTRES GROUPES
CULTURE_BV_BOYSBOYS IN LILIES
On avait déjà parlé de ce super groupe dans tmv pour vous dire à quel point on appréciait leur pop rêveuse et leurs mélodies toutes douces. Plus d’infos sur facebook.com/BoysInLilies

CAÏMAN PHILIPPINE Déjà, ils ont un nom de groupe qui déchire. En plus, ils font de la super musique, entre funk endiablé et pop puissante, vous allez nous en dire des nouvelles ! Les écouter sur soundcloud.com/caimanphilippines

ET SINON…
Il y aura plein de surprises sympas dans la soirée, grâce à la touche du collectif Magazine qui s’est occupé de la scénographie de la soirée. Et puis, vous pourrez admirer les oeuvres de Renar qui fera pour l’occasion une petite expo et écouter le dj set de Milan Tel et Florken.

Bagels & Breakfast : le pain rond et frais

La folie bagels n’a pas épargné Tours. On a découvert un bon petit resto et on vous dit tout, tout, tout sur le bagel… Le petit, le gros, le…

Belghit Taieb a découvert la recette de ce pain à bagels à la gare Montparnasse. Il n’en dit pas plus : « Le reste, c’est secret. » (Photo tmv)
Belghit Taieb a découvert la recette de ce pain à bagels à la gare
Montparnasse. Il n’en dit pas plus : « Le reste, c’est secret. » (Photo tmv)

C’est vraiment à la mode en ce moment, les bagels. Emblème de New York, en forme de pain troué, ce sandwich séduit, fait parler de lui. Alors pour se différencier, il faut inventer, sans trahir la tradition. Bagels & Breakfast a ce petit air de delicatessen, sorte de petite échoppe que l’on retrouve à tous les coins de rue à New York, mais garde une déco résolument lounge.
Il n’y a qu’à voir la petite terrasse avec des fauteuils confortables qui devraient attirer l’oeil des passants de la rue Colbert, ceux en mal d’assise et de calme.
Toujours l’inspiration d’outre Atlantique, le tableau à l’extérieur, annonce le bagel du jour avec un petit mot sympa. On opte pour la création justement (voir notre avis ci-contre). Service souriant, attentionné, peut-être un peu long. Mais on aura l’explication quelques minutes plus tard : le patron (Belghit Taieb, il tenait le restaurant marocain rue Charles- Gilles) est seul pour la journée, la serveuse avait un empêchement. Pas très grave, les quelques rayons de soleil aident à patienter.

Les bagels arrivent. Bien garnis, ils ont été pensés pour caler (on pense à vous, bande de jeunes affamés). Tout est maison, même le pain. La viande arrive tous les matins de chez le boucher, elle est ensuite travaillée en cuisine. Les légumes sont marinés, frais, la sauce succulente. On mange ça avec les mains, comme un burger, ça coule, on croque à belles dents. Le patron vient voir si tout se passe bien. Une table voisine fait une suggestion sur la sauce au miel, il part en cuisine, une petite assiette revient pour faire goûter la nouvelle préparation. Belghit Taieb est d’une telle gentillesse que la cuisine en devient encore plus agréable. Ici, le client est vraiment roi.

Erbé
AU MENU
√LA SPÉCIALITÉ
Oubliez les bagels légers, celui-ci va vous caler tout l’après-midi. À l’intérieur : cream cheese, galette de pommes de terre, boeuf haché (légèrement épicé), salade et poivrons marinés. Le pain est grillé à point, moelleux à l’intérieur. Tout est frais, maison, travaillé.
L’ADDITION
On a eu un peu de mal à le croire au début mais la formule complète est à 7,50 €. Pour ça, vous avez le bagel, la boisson et le bagel sucré (chocolat, cannelle ou raisins) fait maison. Vu que tout est maison et de bonne qualité, c’est une sacrée aubaine.
EN PRATIQUE
Bagels & breakfast est ouvert toute la journée et en soirée. Le matin, vous pouvez y aller pour le petit déjeuner et l’après-midi pour le goûter. S’il est fermé vers 15 h, c’est que le patron est parti faire un peu de sport, mais ce n’est souvent pas très long. Au 108 rue Colbert. Plus d’infos au 07 60 77 42 85.

5 bonnes raisons d'aller au festival Mauvais Genre

Du 16 au 21 avril, le festival déjanté Mauvais Genre revient à Tours. Tmv vous donne cinq bonnes raisons pour vous précipiter dans les salles obscures.

1. Car côté ciné, c’est l’un des rendez-vous incontournables en France
Mauvais Genre fête son huitième anniversaire, cette année. Comme chaque année, les passionnés (et curieux) pourront se précipiter dans les salles obscures pour se nourrir de ciné bis, de séries B voire Z, de science-fiction, d’épouvante ou encore de thriller et de films déjantés, qui dynamitent le cinéma.
Au final, de plus en plus de monde, de partenaires, d’invités et une programmation toujours plus intéressante dans tout ce que le ciné compte de « mauvais genre ».5461_125_AFFICHE-MAUVAIS-GENRE-2014-710x837

2. Car tmv vous conseille quels films regarder
Court-métrage, long-métrage, compétition, hors-compét’… Il y a de quoi faire pendant ces six jours.
Côté longs-métrages, on vous conseille déjà de vous ruer sur Der Samuraï, de Till Kleinert, où le quotidien d’un petit village est perturbé par un loup. A moins que ce ne soit quelque chose d’autre… (rire diabolique) Priorité aussi au foufou LFO, où un passionné de technologie découvre qu’il peut hypnotiser les gens avec du son. On filera aussi voir Apocalyptic, qui paraît démentiel avec son équipe TV partie filmer une communauté religieuse adepte de la fin du monde.
En hors-compétition, impossible de louper le très « WTF » Zombie TV et le gore The Demon’s Rook. Et au niveau des courts-métrages, notre petit doigt nous (vous) dit de jeter un œil à Remember Me et Palma…
Tout le programme, c’est PAR ICI.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=B3ILJvfXfMw[/youtube]

3. Car c’est un festival hétéroclyte
Du ciné, vous allez en manger pendant ces six jours. Pour éviter l’indigestion (bon ok, c’est difficilement possible. Mais bon…), direction le Village. Déjà, parce qu’il y aura plein d’exposants (Radio Béton, A Tours de Bulles, Yummi, Renar ou encore nos collègues cultes de Mad Movies). Et aussi parce que vous pourrez vous décrasser les oreilles, en écoutant les concerts de The Cherry Bones ou Grand Guru, sous le soleil (mais si, on croise les doigts).
Et tant qu’à faire, amenez vos bouquins : une dizaine d’auteurs seront en dédicace. Notamment Christopher Priest, Gilles Lecoz, Mélanie Fazi, Frédéric Mur…

4. Car il y a une Nuit Interdite

President Wolfman
President Wolfman

Ah, ça fait son petit effet, comme appellation. La Nuit Interdite se dérouler au CGR de Tours centre. Pour 10 €, rassasiez-vous de courts-métrages bien « mad », et de longs-métrages comme Apocalyptic (hop, remontez, on en parle en haut), House with 100 eyes (l’un des brûlots les plus méchants du festival, sur un couple réalisant le snuff-movie porno ultime) et President Wolfman (le président des États-Unis se transforme en… loup-garou !). Du très, très lourd.

5. Car c’est à… Tours !
Bah oui, c’est tout bête, mais vous auriez tort de ne pas en profiter. Tours se met en chantier pour accueillir le festival Mauvais Genre. Les lieux de rendez-vous ? Le Petit Faucheux, le CGR Centre, les Studio. On vous y retrouve ?

Festival Mauvais Genre, du 16 au 21 avril.
Tarifs, programmations et informations complémentaires sur : www.festivalmauvaisgenre.com

Attention, tous les films sont interdits au moins de 16 ans, sauf précisés.

Retrouvez l’article dans tmv sur la précédente édition de Mauvais Genre ICI.

Vidéosurveillance : souriez, vous êtes filmés

Tmv a fait une petite balade… sous l’œil des caméras. Levez les yeux, elles sont plutôt nombreuses et pas forcément où on les attend. Visite guidée et paroles de Tourangeaux

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Il paraît que les murs ont des oreilles… mais aussi des yeux. Si, si, regardez un peu à droite, à gauche, les façades des bâtiments. Mais aussi les poteaux, le tramway, les lampadaires. Vidéosurveillance pour les uns, vidéoprotection pour les autres : peu importe la terminologie, le débat a toujours agité Tours. Pendant la campagne des municipales, Serge Babary (lire notre interview ICI) a répété vouloir de nouvelles caméras dans les rues, notamment dans des « zones sensibles ».
Le bas de l’avenue Grammont est plutôt vide, en matière de caméras, à part autour de la Maison d’arrêt de Tours. Arrivée à la place de la Liberté : les petits yeux sont là. Des boules, appelées « caméras Dome », sont posées sur le réseau du tramway et son environnement. Elles sont gérées par Kéolis, un opérateur privé. Vous ne les voyez pas forcément (d’un côté, qui se balade le nez en l’air ?). Mais curez-vous le nez dans la voiture, vous êtes vus. Embrassez goulûment votre dulcinée à l’arrêt Liberté, en attendant le tram, vu aussi !
Un peu plus loin, en plein quartier du Sanitas, la vidéoprotection hérisse le poil de certains habitants. « Il y a des caméras partout ! Au Palais des sports, au Centre de vie… Le Sanitas, c’est Big Brother ! », lance Ibra.
Accompagné de son ami Jonathan, il traîne dans le quartier et fait la moue à chaque caméra. « C’est pas ça qui va arrêter la délinquance. Ceux qui croient le contraire ne réfléchissent pas. Un type qui voudra voler un autre n’aura qu’à le faire un peu plus loin », souffle-t-il, dépité.
Inefficace, donc ? Catherine Lison- Croze, présidente de la Ligue des droits de l’homme Touraine (LDH37), le pense aussi. « Les caméras ne dissuadent pas. J’étais avocate pendant 40 ans et j’ai bien vu que les gens savaient s’adapter aux moyens de dissuasion. La loi oblige à prévenir de la présence des caméras. Donc on ne fait que déplacer le problème. » Avant d’asséner que « ce qui est ciblé, ce sont les couches populaires, les plus pauvres ». Récemment, Jean Germain, à l’origine de la vidéoprotection à Tours, se justifiait en rappelant que « les gens ont le droit de se promener en ville sans être ennuyés ».
« Le Sanitas, c’est le royaume des caméras. Je ne suis pas contre la vidéosurveillance, mais il ne faut pas exagérer… », soupire André, septuagénaire, vivant dans le quartier depuis une dizaine d’années. Trop de caméras, alors ? Non, d’après quelques habitants croisés. Notamment pour deux étudiantes, Marjorie et Leïla, qui estiment pour leur part que « la vidéoprotection a apporté un bénéfice au quartier. Pas seulement pour la sécurité, mais ça a poussé certains à respecter un peu les bâtiments, les gens, la tranquillité de tous… »
La balade continue. Le soleil tape. On se retrouve devant la gare, baignée par le soleil et où l’on peut apercevoir des caméras « boîtes » : de longs boîtiers, les plus répandus, que l’on voit souvent sur les bâtiments publics. Dites-vous que quand vous courez comme un dératé pour attraper votre train, vous êtes filmés ! Idem tout autour des arrêts de l’arrêt gare du tramway.
Une présence qui ne semble pas beaucoup déranger ici : « C’est même plutôt rassurant, surtout sur le parvis de la gare, le soir. Quand on rentre, seule, on a un peu la trouille… », raconte Sarah, 19 ans. « Et je me mets à la place de quelqu’un qui va se faire piquer son portefeuille. Moi, ça m’arrangerait bien que les vidéos aident à retrouver le voleur ! »
La gare oui, mais le tramway… c’est visiblement plus problématique. En apercevant la petite caméra suspendue à l’arrêt, exploitée par Kéolis, Pierrick, Tourangeau de naissance, se sent « épié et pas à l’aise ». Chaque rame compte deux caméras extérieures et huit intérieures. Ces dernières sont indiquées par de petits écriteaux, au-dessus de vos têtes quand vous validez votre ticket. Sans compter celles disposées aux abords, tout le long de la ligne, Joué-lès-Tours y compris. Un système qui avait, par exemple, permis à la police, en novembre dernier, d’éplucher les bandes vidéos et d’arrêter trois femmes coupables de nombreux vols à la tire dans le tramway.
Début mars, MobiliCités (portail des transports publics et de la mobilité) expliquait que, suite à une demande de Kéolis Tours, le préfet avait autorisé le transporteur à installer 22 caméras aux abords des stations. Seule condition : l’exploitation des images serait du ressort des pouvoirs publics.
S’appuyant dessus, La Rotative, site collaboratif d’informations locales, s’interrogeait sur la visualisation des images filmées sur la ligne de tramway, plus uniquement réservée aux compétences de la police, mais aussi désormais aux agents de Kéolis. En citant un arrêté préfectoral du 20 décembre 2013, qui faisait disparaître la référence de « visualisation de l’image ». « Celle-ci n’est donc plus réservée aux flics (sic), et les agents de Kéolis pourront passer leurs journées à regarder la ville depuis leurs écrans de vidéosurveillance », écrivait La Rotative. Or, la loi stipule bien que le public doit être informé de la présence de vidéoprotection. Si c’est bien le cas à l’intérieur des rames du tramway, tous les arrêts que nous avons visités ne présentaient pas de panneaux pour l’annoncer.
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Alors pour se reposer un peu, direction les quais, au bord de la Loire. On finirait presque par s’habituer à tous ces petits objectifs. En grignotant votre sandwich, sur les marches de l’Hôtel de ville, vous pouvez voir quelques caméras si vous levez un peu les yeux. Il y a aussi celles collées aux banques le long de la rue Nationale, autour du commissariat rue Marceau ou encore aux lycées René-Descartes et Paul-Louis-Courier.
Il est 15 h et une dizaine de collégiens, 16 ans à tout casser, sirotent des bières. Ça fume aussi (mais chut, il ne faut pas le dire). En attendant, une vingtaine de caméras observe tout ça. Julie, en classe de 3e, en rigole : « Bah, de toute façon, ça ne filme pas, c’est juste pour faire peur ! » Sa copine Sandra rétorque : « Au moins, depuis les caméras, c’est devenu plus calme et tranquille ici. »
Un couple, posé au bord de l’eau à bouquiner, ne se dit « pas dérangé » par cette vidéoprotection le long de la Loire. « Il ne faut pas polémiquer pour rien. Le Tourangeau est parano ! Si on n’a rien à se reprocher, où est le problème ? »
Le problème, pour Catherine Lizon-Croze, présidente de la LDH37, c’est le trio effet-coût-liberté. « La vidéosurveillance est inefficace. En plus, c’est une politique onéreuse dans une période de pénurie et d’économie. Et c’est attentatoire aux libertés individuelles. » Un débat loin d’être tranché. « La vidéosurveillance n’est qu’un outil, il ne faut pas caricaturer. Il faut en ajouter, mais ce n’est qu’un outil. La priorité c’est la prévention », a encore récemment rappelé Serge Babary dans la presse locale.
ALLER PLUS LOIN
tours.sous-surveillance.net
Projet né sur le web, c’est une cartographie participative et collaborative qui recense toutes les caméras de vidéosurveillance de Tours. Construit à la manière d’un Google Maps, ce plan indique aussi le nom de l’opérateur, public ou privé, ainsi que l’endroit précis filmé et l’apparence de la caméra (boîte, Dome…)
LES DÉBUTS C’est au Royaume-Uni que s’est généralisée la vidéosurveillance, suite aux attentats de l’IRA. Il reste d’ailleurs le pays d’Europe le plus « télésurveillé », avec au moins 4,2 millions de caméras installées depuis 1990. Londres, la capitale, est la ville qui en compte le plus.
À TOURS Aujourd’hui, il existe près d’une soixantaine de caméras dites de « vidéoprotection », dans la ville. Une quarantaine surveille les bâtiments communaux. Les enregistrements sont archivés durant un mois et détruits ensuite, sauf si la police demande à les consulter.
OBLIGATIONS Depuis la loi du 21 janvier 1995, le public doit être informé de manière claire et permanente de l’existence d’un système de vidéoprotection. De plus, il faut savoir que chaque citoyen a le droit de demander à la municipalité les images enregistrées le concernant.

Serge Babary : "La caméra est un outil périphérique"

Serge Babary, nouveau maire de Tours, préconise d’augmenter le nombre de caméras de surveillance dans la ville.

DOSSIER BABARYAvant votre élection et pendant la campagne, vous avez dit vouloir doubler le nombre de caméras. Est-ce toujours d’actualité ?
La situation est la suivante : il y a soixante-cinq caméras officielles dans la ville de Tours. Sur ce chiffre, il y en a quarante qui surveillent les bâtiments municipaux. Et vingt-cinq sont positionnées dans des coins sensibles. Mais c’est insuffisant. J’en préconise une vingtaine de plus, ce qui porterait à 80-90. Une grande partie est utilisée pour la surveillance. La caméra est un outil, mais la politique de sécurité, ce n’est pas que ça, c’est plus vaste. Il y a aussi la prévention auprès des familles, des plus jeunes, la dissuasion, la police municipale… La caméra de surveillance est un outil marginal, périphérique. S’il n’y a personne derrière les écrans, ça ne sert à rien. Mon souhait est de renforcer, moderniser le suivi, la lecture des images. Il faut plus de réactivité pour la police et une réelle mission du personnel.

Pouvez-vous entendre les gens qui pensent en terme de liberté individuelle, de vie privée ou qui sont gênés d’être filmés ?
On peut raconter ce que l’on veut, mais n’oublions pas qu’il y a une durée de stockage, une restriction à l’accès des images, un floutage de visages, etc. De nos jours, on peut tracer tout le monde ! On peut savoir où vous êtes si vous payez par carte au péage… En ville, il y a aussi des caméras privées, aux distributeurs, bijouteries, soumises aux mêmes réglementations. C’est très strict.

Comme la présence de caméras est indiquée, ne déplace-t-on pas les problèmes ?
Je n’ai pas envie de les déplacer. 85 % de la délinquance se trouvent dans le vieux Tours, rue Colbert et dans le quartier de la gare. Il faut alléger la charge de délinquance là-bas. Quand on surveille, ça trouble juste les gens qui font des choses illégales. On les pourchassera. Je veux amener la tranquillité à la population.

Londres, la pionnière de la vidéosurveillance, a été critiquée, car les résultats n’étaient pas là. Vous n’avez pas peur de subir le même résultat à Tours ?
Non. Je souhaite un résultat positif. Tours est une ville moyenne. Une vingtaine de caméras en plus ne vont pas changer la taille de la ville, je ne me compare pas à Londres. Il faut plutôt se comparer à Orléans et leur centaine de caméras. C’est réussi, pour eux, en matière de contrôle de surveillance.

La Ligue des droits de l’homme nous a dit que c’était beaucoup d’argent pour peu d’efficacité. Que répondriez-vous ?
Je les connais très bien. Je suis preneur de toutes les solutions pour réduire la délinquance. Je ne veux pas fouler du pied les libertés publiques. Je veux juste que Tours vive tranquille.

Elections algériennes : "Nous aspirons à la paix"

Les présidentielles algériennes se terminent ce jeudi soir. Rencontre avec Salah Merabti, président honoraire de l’Association des Algériens de Tours-Val de Loire.

Salah Merabti dans la salle du Champ-Girault transformée depuis plusieurs jours en bureau de vote. (Photo tmv)
Salah Merabti dans la salle du Champ-Girault transformée depuis
plusieurs jours en bureau de vote. (Photo tmv)

Vous dites venir souvent au bureau de vote installé au Champ-Girault. Sentez-vous une dynamique ?
Nous avons eu quand même de nombreux votants, notamment le week-end dernier. Le temps pour voter était assez long, pour permettre aussi à la communauté de toute l’Indre-et-Loire de venir. Ce vote, c’est aussi un moyen de dire qu’en étant ensemble, nous pouvons faire bouger les choses pour la communauté algérienne d’Indre-et-Loire. Ça nous permet d’avoir la parole, d’être écoutés par le pays d’accueil mais aussi par celui d’origine.

Les médias français ont parlé de la campagne, mais pas toujours de manière positive, qu’en pensez-vous ?
Pour moi, l’Algérie a beaucoup souffert des années 1990, le terrorisme a fait du mal aux Algériens. Aujourd’hui, les pays voisins ont connu une révolution et restent parfois instables. Nous aspirons à la paix, nous voulons quelqu’un qui guide le pays, sans sombrer dans la violence.

La mauvaise santé du président Bouteflika a été beaucoup commentée voire critiquée, quel est votre sentiment ?
Là, je parle comme citoyen algérien, pour moi le pays ne peut pas vivre de changement brutal. Mais il faut également laisser toutes les opinions s’exprimer, tous les partis. La richesse de l’Algérie, c’est la diversité des idées. Nous devons aller vers l’alternance, mais doucement, surtout pas de manière brutale.

À Tours, une pétition a été lancée pour la venue d’un consulat à Tours, qu’en pensez- vous ?
J’ai vu passer ce papier à la mosquée de Tours, il n’y avait quasiment pas de signatures dessus. Je ne connais pas ceux qui sont à l’origine de cette initiative. Ce n’est pas sérieux. On compte environ 8 000 algériens dans le département, ce n’est vraiment pas assez pour la venue d’un consulat. La Pologne a ouvert son consulat.

Propos recueillis par B.R.

Musique : cet été, TMV s'exporte au festival Hellfest !

Tmv va poser ses valises au festival de hard rock et metal, Hellfest. Au programme, la légende Black Sabbath, ou encore Deep Purple et plus d’une centaine de groupes !

Black Sabbath, la légende, sera l'une des têtes d'affiche.
Black Sabbath, la légende, sera l’une des têtes d’affiche.

Le Hellfest, vous connaissez ? Si oui, tant mieux. Si non, honte à vous, mais votre journal Tmv vous pardonne et vous propose une séance de rattrapage.
Installé à Clisson (près de Nantes), ce festival gigantesque est le pèlerinage obligatoire pour tous les metalleux, hard-rockeurs, ou simples curieux. La Rolls Royce des festivals français. Le Hellfest a vu passer des groupes cultes et connus du grand public (ZZ Top, Ozzy Osbourne, Europe, Kiss…), aux plus obscurs représentés dans tous les styles : thrash metal, black metal, death, grind, hardcore et on en passe…
Cette année, Ben Barbaud et son équipe remettent le couvert les 20, 21 et 22 juin 2014. L’été, la chaleur, de la musique et ô surprise : TMV qui sera présent lors du festival pour vous raconter les concerts, l’ambiance, proposer ses coups de cœur et ses surprises, avec aussi son lot de photos pour vous régaler les yeux. On vous propose de vivre et revivre ce festival de l’intérieur et de tout vous raconter, sur le site et sur notre Twitter.
Au programme cette année ? Oh, en vrac les cultissimes Iron Maiden (à ne pas louper !), les géniaux Aerosmith et les monstrueux inventeurs du heavy metal : Black Sabbath. Voilà pour les têtes d’affiche. Pour le reste, plus d’une centaine de groupes, avec Deep Purple, Kvelertak, Status Quo, Rob, Megadeth, Zombie, Slayer, Nile, Turisas, Watain, MonsterMagnet, Tagada Jones, Opeth, Soilwork, ou encore Emperor. La liste complète (énorme) est à retrouver ICI.
Les pass 3 jours sont sold-out, car pris d’assaut. Mais pour les intéressés (et on sait qu’ils sont nombreux à Tours) et retardataires, des tickets une journée à 79 € sont encore disponibles ICI. On se dépêche !
On vous donne rendez-vous en juin, pour fêter l’été … et la Fête de la musique qui, cette année, sera métallique !
Plus d’infos à retrouver ici : http://www.hellfest.fr/
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Un peu de vidéos et de gros son ?
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=cen1SvpTsYk[/youtube]

Accident place Jean-Jaurès : reprise progressive du tramway

Violente collision, ce midi, entre le tramway et une voiture. Les deux voies sont bloquées au niveau de la place Jean-Jaurès.

Photo tmv
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Ce midi, un grave accident s’est produit à Tours, place Jean-Jaurès, entre une voiture et le tramway. La collision a été très violente.
Des dizaines de secours sont présents. Police, identification criminelle, samu, pompiers…
Le périmètre est bouclé. La circulation des tramways est toujours interrompue, à 13h30. Celle des bus passant par la place Jean-Jaurès est fortement perturbée. Il reste de nombreux curieux sur la place.
D’après certains témoins, la voiture aurait foncé délibérément sur le tramway. D’après la Nouvelle République, le conducteur de la voiture est décédé. Aucun voyageur n’aurait été blessé dans le tramway, son conducteur a d’ailleurs été pris en charge par les secours, très choqué.
MISE A JOUR 15 H 43 :
[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » lang= »fr »><p>Info trafic Ligne Tram A : Retour progressif à la normale sur le réseau. <a href= »https://twitter.com/search?q=%23timp&amp;src=hash »>#timp</a></p>&mdash; Fil Bleu (@filbleu) <a href= »https://twitter.com/filbleu/statuses/454612475561148417″>April 11, 2014</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]
MISE A JOUR 14 h 30 :
Le site filbleu.fr indique :

« La ligne de tram est interrompue entre les stations Place Choiseul et Gare de Tours. Les stations Jean Jaurès, Nationale et Anatole France ne sont pas desservies.
Un bus de remplacement « Plan B » circule entre Place Choiseul et Gare de Tours. Il dessert les arrêts de bus Gare de Tours, Jean Jaurès (bd Béranger), Grand Marché, Victoire, Constantine (situé à l’angle de la rue des Tanneurs et de la rue Constantine) et Place Choiseul.
Reprise des itinéraires normaux des lignes 2 Tempo et 10 dans les deux sens. Attention, les arrêts de bus à Jean Jaurès sont effectués dans la voie de circulation générale. »

Chroniques culture #21

Chaque semaine, tmv vous propose ses chroniques culturelles. On parle Hobbit, BD, Yoshi et thriller à la télé…

CHRONIQUE_DVD
LE DVD
LA DÉSOLATION DE SMAUG
La grosse sortie du mois d’avril ! Le film du virtuose Peter Jackson, deuxième volet de la saga Hobbit et véritable claque visuelle, sort en multiples éditions. DVD, Blu-ray, coffret et même édition collector avec des statues serrelivres… On retiendra cette superbe édition Blu-ray 3D+2D, avec des bonus intéressants, notamment sur les coulisses du tournage avec le réalisateur. Idéal pour se remettre dans le bain, avant le troisième opus cet hiver. Sortie le 16 avril.

LA BD
LE DERNIER VOYAGE
Sorti en deux tomes simultanés chez Futuropolis et signé par deux auteurs tourangeaux de talent, Vincent Froissard et Étienne Le Roux, ce récit nous entraîne dans un univers entre Joseph Conrad et Jules Verne. Océan, tempête, révolution, amour contrarié, machines extraordinaires… Il ne manque aucun rebondissement à cette aventure épique, soulignée par un travail pictural impressionnant. Bel ouvrage pour un beau voyage ! Hervé Bourit

À LA TV
THE CALL
Petite soirée thriller sur la chaîne cryptée, avec The Call, de Brad Anderson. Dans cette pellicule piochant allégrement dans les idées de Phone Game et Cellular, la jolie Halle Berry doit sauver une gamine kidnappée. Leur seul lien : un téléphone portable. Si on fait abstraction des cadrages douteux et des incohérences, on pourra apprécier le suspense et un final tout en tension (et surprenant). À regarder, avec une pizza et de la bière. Samedi 12, à 20 h 55, sur Canal +

LE JEU VIDÉO
YOSHI’S NEW ISLAND
Abonné aux seconds rôles à ses débuts, Yoshi enfile son costume de héros sur 2DS et 3DS dans une aventure colorée. Mélange de plateforme et d’action, le nouveau Nintendo vous invite à gober des méchants, à faire le plein de pièces et à résoudre des énigmes pour rassembler la fratrie Mario. Le dinosaure à pois verts peut également utiliser des oeufs géants et se transformer à volonté. Pas de doute, les jeunes joueurs vont adorer.
L. SOON
Nintendo, tout public, 2DS et 3DS, 40 €.

My Sweet Pepper Land : western à la kurde

Une brillante réinterprétation du western à la mode turque. La pépite de la semaine !

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La scène d’ouverture annonce le ton : un homme doit être pendu dans ce qui ressemble à une cour d’école réquisitionnée. La révolution kurde vient juste d’avoir lieu. Le jugement est expéditif, plusieurs hommes débattent de la peine de mort. La pendaison rate une première fois… Panique. Le décor de far-west version kurde est planté. On revient aux épopées de Sergio Leone où la loi est faite par les plus forts, les plus hargneux.

Dans ce Kurdistan post-révolution, le héros, c’est Baran : mélange de figure mythique du cowboy au passé trouble et de Che Guevara. Une sorte de Clint Eastwood version barbe brune mal rasée, tout aussi étonné que son alter ego U.S devant la sauvagerie de ce monde. Ancien commandant révolutionnaire, Baran se retrouve à la tête du commissariat d’un village retiré des montagnes. Entre Kurdistan, Turquie et Irak, ce petit morceau de terre est tenu d’une main de fer par Aziz Aga, chef d’une famille puissante, trafiquant notoire et tueur au sourire d’ange. Épique, My Sweet Pepper Land reprend à son compte tous les thèmes du western occidental avec une fraîcheur agréable : honneur, chantage, aventure, révolution…

Le film d’Hiner Saleem sonne comme un conte où le folklore local serait propulsé dans le monde mythologique des cowboys et de la conquête de l’Ouest. Les clins d’oeil se multiplient, drôles, cachés, judicieux. Quand Baran débarque dans le village, de nuit, des images de l’Homme sans nom entrant dans une petite ville mexicaine dans Pour une poignée de dollars reviennent, comme un modèle indélébile.
Mais Hiner Saleem sait aussi se jouer de ces codes qui peuvent parfois devenir encombrants. Il n’en fait jamais trop, préfère remanier le genre à la sauce kurde que de l’utiliser en hommage lourdingue. Il évite les longs plans fixes, les travellings grossiers. Car My Sweet Pepper Land est avant tout politique et sonne parfois comme un pamphlet dans cette partie du monde en pleine crise démocratique. C’est aussi un objet cinématographique maîtrisé, enjoué, ambitieux. Et jamais pompeux, ni obséquieux.

My Sweet Pepper Land ne se regarde pas le nombril, laisse les personnages évoluer. Les scènes respirent, s’accélèrent parfois. Le rythme est toujours juste. La photographie de chaque plan est maîtrisée. Une esthétique entre western spaghetti et naturalisme. Si la romance est également présente, la relation entre Baran et Govend l’institutrice du village, ne tombe jamais dans le cliché. C’est même un prétexte pour questionner le rôle des femmes au Kurdistan, leur place dans la société et le peu de poids qu’elles ont dans leur famille. My Sweet Pepper Land est un film mature, intelligent, jouissif. Brillant même.
Benoît Renaudin
NOTE : ***

Western/drame. Un film franco-kurde d’Hiner Saleem. Durée : 1 h 35. Avec Korkmaz Arslan, Golshifteh Farahani, Suat Usta…
 
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TOUJOURS EN SALLE
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REAL **
Koichi ne comprend pas le geste d’Atsumi. Pourquoi cette tentative de suicide ? La médecine lui donne la possibilité de parler à la jeune femme dans le coma. Commence alors leur quête de la vérité, truffée de zombies philosophiques et de mystères psychologiques. Kurosawa réalise un superbe film d’anticipation où réalité, souvenirs et virtuel se mélangent. Si la romance est parfois pesante, l’esthétique originale et l’intrigue à la limite du polar en font un film à voir sans hésiter. B. R.

47 RONIN *
Une tribu de samouraïs, assoiffés de vengeance suite à l’assassinat de leur maître, vont s’allier à un esclave demi-sang… 47 Ronin, véritable légende japonaise et futur flop ? Budget faramineux (200 millions de dollars), mais guéguerre entre réalisateur et producteurs, le film avec Keanu Reeves en tête d’affiche s’écrase lamentablement. Si la photographie est magnifique, le rythme est lent, la lecture chaotique et les choix narratifs jamais exploités. A. G.

SITUATION AMOUREUSE **
Ben, la trentaine, est sur le point d’épouser Juliette. Sa petite vie est bouleversée quand Vanessa, la bombe atomique de son collège dont il était éperdument amoureux, revient… Pour sa première réalisation, Manu Payet réussit une comédie romantique sans prétention, avec son lot de bonnes surprises. Interprétation sans faille, vannes vraiment bien senties, et du positif à tous les étages. Loin de révolutionner le genre, mais une bonne dose de fraîcheur. A. G.

 
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 

Pour les kids : un salon pour grandir

Un point commun, celui de travailler au quotidien avec des enfants. Et une envie commune ? Celle d’organiser un premier salon de l’enfance en Touraine.

Rendez-vous le 6 avril (Photo DR)
Rendez-vous le 6 avril (Photo DR)

Il était une fois… Car tout commence toujours ainsi, un groupe de femmes et d’hommes ayant comme point commun, celui de travailler au quotidien avec des enfants. Des rencontres qui, de mois en mois, ont débouché sur une envie commune d’organiser un premier salon de l’enfance en Touraine. Après une première édition en 2013 au château de Moncontour, à Vouvray, les organisateurs ont mûri leur projet, place en 2014 au salon Des clés pour grandir, dimanche 6 avril, à Luynes.
Le but, pour Marie-Ange Zorroche, l’une des organisatrices de la manifestation « est de faire découvrir aux parents, des spécialistes du développement de l’enfant et de les emmener vers d’autres approches éducatives prônant son épanouissement ». Une quarantaine d’exposants seront présents dimanche pour l’occasion.
Plusieurs thèmes seront abordés au cours de conférences et d’ateliers : de l’alimentation à l’écologie, en passant par l’éducation positive, l’apprentissage alternatif, la maternité ou encore les sports, les jeux et les loisirs. Le tout dans un cadre enchanteur, celui du Pôle Européen des Arts du Cirque. Ça promet une belle journée en famille…
Anne-Cécile Cadio
Des clés pour grandir, pour les parents d’enfants de 0 à 12 ans : dimanche 6 avril, de 10 h à 18 h. desclespourgrandir.fr. Entrée gratuite.
ÇA LES FAIT BOUGER
VOYAGE SONORE POUR LES TOUT-PETITS
La Pléiade, à La Riche, accueille samedi 5 avril, à 11 h, la Cie Charabia et son spectacle poétique Ma forêt. Une performance vocale dans une forêt magique avec des bruitages pour éveiller en douceur les petits chérubins (de 6 mois à 4 ans). Durée : 25 minutes. Tarifs: 6 €/4 €. Plus d’infos: ville-lariche.fr
CONTES ET LÉGENDES
Les trolls, lutins, loups garous, ogres et compagnie vont investir la commune de Ballan-Miré du 5 au 18 avril prochain. La deuxième édition du Festival Contes et Légendes propose une série de rendez-vous autour du thème du Peuple de la Forêt. Au programme : des expositions, des spectacles pour les plus jeunes dès l’âge de cinq ans, des lectures de contes et des jeux, etc. Pour une série de frissons et d’émerveillement garanti, direction : mairie-ballan-mire.fr
MANGE TA SOUPE ET VA AU LIT !
Si vous projetez d’aller à Paris ce week-end, ne ratez pas le dernier spectacle Les Zim’s s’envolent, des Z’imbert et Moreau. La petite famille, originaire de Montlouis- sur-Loire, connue pour ses chansons enfantines rigolotes vous invite à deux concerts, à 11 h le samedi 5 et dimanche 6 avril, au Théâtre Trévise. Une heure d’enchantement à vivre dès l’âge de deux ans. Les tarifs de 10 à 14 €. Plus d’infos : zimbertetmoreau.com.
√ ÇA LES FAIT RÊVER !
CHEF PÂTISSIER À LA MAISON !
De la pâtisserie amusante avec les enfants : la boîte Scrap- Cooking, avec des astuces pour des desserts rigolos. En vente sur le site : scrapcooking. fr. Magasin Scrap- Cooking, à Tours : 31 rue des Halles.
UN JOYEUX BAZAR !
La boutique existe depuis moins d’un an à Tours, le petit Souk ravit les amateurs de peluches, de doudous et d’accessoires créatifs liés à l’univers enfantin. Une caverne d’Ali Baba avec des prix abordables, située au 35 rue de la Scellerie à Tours.
À LA DÉCOUVERTE DU CLOS LUCÉ !
Un livre ludique et interactif pour les enfants de la maternelle au primaire : Le Clos Lucé et Léonard de Vinci, écrit et édité par la Tourangelle Isabelle Frachet, illustré par Cynthia Thiéry. Une version anglaise existe (traduction Sandrine Gautier). 7,99 €. En vente à La Boîte à Livres.

Nebraska : émouvant road-movie

Émotion à l’état pur dans ce nouveau long-métrage d’Alexander Payne. Nebraska est beau, tout simplement. Un coup de cœur !

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Il est de ces films qui vous chamboulent, vous touchent. Et qui sortent de l’ordinaire hollywoodien, de ce cinéma habituel et quotidien, pas assez fou, pas assez courageux. Nebraska, d’Alexander Payne (The Descendants), en fait partie.
L’histoire n’est pourtant pas révolutionnaire : Woody, septuagénaire alcoolique, reçoit un courrier « Vous avez gagné le gros lot ! ». Persuadé qu’il est désormais millionnaire, il part dans le Nebraska, à pied, pour récupérer ce soi-disant lot. Son fils, agacé par ce comportement, va finalement le suivre.

Sur ce postulat de départ simpliste, Payne accouche d’un road-movie émouvant, naviguant constamment entre la tendresse la plus pure et la cruauté.
Ce qui frappe, aussi, c’est cette merveilleuse photographie : un noir et blanc irréprochable, pur, qui rajoute un côté nostalgique à ce voyage. Loin du glamour à paillettes de la Mecque du cinéma, Nebraska se transforme rapidement en drame comique. Parce que l’on sait qu’il n’y aura aucun lot au bout de ce périple. Parce que l’on sait que ce bon vieux Woody perd un peu la boule, mais en rajoute aussi, incompris et solitaire qu’il est. Parce que l’on rit, on sourit souvent, avec ces petites touches d’humour gentillettes, répétitives, douces.

Mais l’esthétique ne serait rien sans le fond. Nebraska est beau. Tout simplement, car il dépeint à merveille les relations entre un père et son fils qui n’ont, finalement, jamais eu l’occasion de se parler plus que ça, ni d’apprendre à se connaître. Et que, même sans jamais se regarder droit dans les yeux, les liens entre Woody et son enfant sont là, ils existent bel et bien. Leurs anciennes querelles sont en fait rapidement effacées, lorsque « des vautours » s’intéressent subitement à ce brave Woody… et son argent !
C’est le fils qui va défendre le père. L’amour familial éclate alors au grand jour. Et dans cette tornade d’émotions, il y a un acteur qui brille et illumine ce film tout de noir et blanc vêtu : Bruce Dern, touchant et méritant amplement les éloges reçues à Cannes et aux Oscars. Sorte de papy grognon, aux cheveux hirsutes, avec un regard toujours perdu dans le vide. Obnubilé par l’idée de toucher son pactole, en laissant femme et enfants derrière lui. Toute sa vie, même. Quitte à partir à pied. A tout lâcher.
Alors à la fin de ce Nebraska méritant et de qualité, on a envie de regarder son père d’une autre manière. Voir la vieillesse sous un autre angle. Et s’interroger sur la solitude.

Aurélien Germain

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=YvW_DmfKfSk[/youtube]

Plaisirs des terroirs : l'autre cave à vin

Hors du centre-ville prospère une jolie cave à vin qui fait aussi de bons petits plats maison. Découverte des Plaisirs des terroirs.

 
Les plaisirs du terroir
Oui, à Tours, ce n’est pas ce qui manque les caves à vin. Donc on vous a déniché une adresse un peu à part. D’abord parce qu’elle n’est pas en plein centre. Il va falloir utiliser le tram, sauf si vous êtes en haut de la tranchée. Là, il suffit de vous rendre sur la place devant le Christ Roi. Le Plaisirs des terroirs est un peu en contrebas. La façade ne paye pas trop de mine. Mais une fois la porte passée, vous allez vous rendre compte que ça valait le coup. Pas une cave à vin typique, puisque c’est aussi un petit restaurant le midi, façon auberge.
Une fois à l’intérieur, ça sent bon les lasagnes maison. Il fait un peu sombre, juste ce qu’il faut pour l’intimité. Le patron est un peu bourru, mais ça fait le charme de l’adresse.
Ici, on vous laisse tranquille (si vous prenez du fromage, c’est à vous de vous servir sur le plateau). À peine assis qu’il vous sert un petit vin blanc apéritif offert par la maison. Quelques amuse-gueules vous donnent envie de commencer. On se sent vite bien, pas chahuté. Pas de tracas sur la carte, il y a un menu unique qui tourne tous les jours. Pratique, on peut aller voir à l’avance sur le site internet.
 
Au bout de quelques minutes, les plats fumants sortent de la cuisine. C’est bien du maison, généreux, authentique. C’est d’ailleurs le sentiment général que laisse ce Plaisirs des terroirs. C’est vrai. La déco va dans ce sens. Les bouteilles de vin vous entourent (en même temps c’est une cave à la base), il n’y a pas de superflu. On est là pour bien manger, bien boire, point final, pas de bla bla, de courbettes. Ce sont les saveurs et les goûts qui priment. Pas de philosophie, on ne pousse pas à l’achat. D’ailleurs, les bouteilles sont au même prix si vous les dégustez à table ou si vous choisissez d’en emporter une. Décidément, l’esprit est cohérent. Et avec le tram, il est à la portée de tous les Tourangeaux.
Chloé Vernon
Lasagnes
AU MENU
√ PLAT DU JOUR
On est tombé sur ce plat de lasagnes parce que c’était mercredi. Rien à redire, c’est comme à la maison, frais, vous repartez le ventre plein. En dessert, le petit pot de crème avec des morceaux de spéculos est dans la même veine. Le tout servi rapidement.
√ L’ADDITION
Pour 14 petits euros, vous pouvez prendre deux plats au choix (entrée + plat ou plat + dessert). Il y a aussi le fromage qui peut compter comme un plat. Pour les affamés, comptez 18 euros pour la formule complète.
√ EN PRATIQUE
Le resto est fermé le soir, sauf si vous voulez le réserver pour un groupe. Ouvert du lundi au samedi, de 10 h à 20 h. 2 bis avenue de la République. Résa au 02 47 41 77 76. Plus d’infos sur plaisirsdesterroirs.com
 

Le Fab Lab : usiner l'innovation

Les fab lab se multiplient en France. Didier Roudaut, président de l’association qui a créé le Fun Lab de Tours, explique le concept et les enjeux locaux.

Didier Roudaut, président du Fun Lab de Tours
Didier Roudaut, président du Fun Lab de Tours

Pour ceux qui ne savent pas, c’est quoi un fab lab ?
C’est un lieu ouvert à tous qui donne la possibilité de faire ce qu’ils veulent avec des outils numériques qui ne sont généralement pas accessibles au grand public. On réduit souvent les fab lab à l’usage de l’imprimante 3D, un instrument très médiatique. Mais dans un fab lab, ce n’est pas l’unique outil que nous offrons. Découpe laser, fraiseuse numérique, nous utilisons tout ce qui est piloté par un logiciel de modélisation en 2D et 3D.
Quelle est l’idée principale qui fait fonctionner un fab lab ?
Nous faisons émerger les innovations des citoyens lambda. L’idée des fab lab est née aux États-Unis dans les années 1990. Neil Gershenfeld, un professeur du MIT, apercevait ses étudiants utiliser les labos et les machines de l’école pour faire des projets personnels. Au lieu de les sanctionner, il a trouvé leur initiative incroyable et il les a aidés en mettant à leur disposition ces outils. En général, la recherche et le développement sont réservés aux entreprises, aux spécialistes, aux chercheurs. Mais il s’est dit : que se passerait-il si on mettait à disposition de tout le monde les mêmes moyens ? Qu’est-ce qui en sortirait ?
L’innovation est donc au cœur de ces fab lab…
Grâce à ces lieux, on multiplie les nouveautés, il n’y a plus de spécialité. C’est une forme de libération des technologies. Un fab lab est ouvert à tous les domaines. Nous constatons d’ailleurs que chaque fab lab a ses problématiques locales. Il y en a un en Afghanistan, par exemple, où le constat reposait sur un manque d’accès à internet dans les foyers. Dans ce fab lab, ils ont travaillé en groupe sur un amplificateur de wifi. Je peux aussi prendre l’exemple de celui de Toulouse, le premier en France. Certains agriculteurs de la région, souhaitant passer en bio, n’y arrivaient pas pour des raisons de coûts de production. Trois étudiants ont mis au point un robot répondant à leurs besoins, qui permet de biner, de désherber… tout ça automatiquement. Leur premier prototype, ils l’ont réalisé dans le fab lab à moindre coût ce qui leur a permis de monter leur entreprise ensuite.
Mais ce n’est pas que ça ?
C’est difficile de décrire complètement les usages d’un fab lab. Il y a aussi des personnes qui veulent juste s’amuser à créer des choses. Tout le monde peut venir dans un fab lab. À Tours, nous demandons juste d’être adhérent de l’association. Il n’y a pas de barrière d’âge, de milieu social… Nous sommes là pour se faire rencontrer des mondes, de mettre ensemble des personnes qui ont des compétences différentes. Quand elles travaillent ensemble, elles ouvrent de nouvelles voies, de nouveaux modes de réflexion. C’est la clé de l’innovation. Depuis plusieurs années, internet a permis à des communautés de se développer, celle du Do it Yourself et des Makers. On peut tout trouver sur internet, avec les vidéos, les tutoriaux… Toutes ces initiatives se sont multipliées mais il manquait un lieu à ces personnes. C’est plus drôle de faire ensemble que tout seul dans son appartement.
Favoriser le vivre ensemble, le partage, encore des avantages du fab lab ?
Le partage, c’est une des notions fondamentales dans un fab lab… Un fichier numérique permet de reproduire un objet à l’infini. Mais la vraie révolution, c’est la possibilité de le partager. Dans le monde, il y a un réseau conséquent de fab lab qui, ensemble, s’entraident, partagent des idées, résolvent des problèmes. À Tours, par exemple, nous avons participé à la création d’un bras articulé. Je constate aussi une entraide entre générations. Nous avons beaucoup d’adhérents de plus de 60 ans, mais aussi des jeunes de 20 ans. Et tous travaillent ensemble. Il y a un passage de connaissance, une ouverture qui se crée aussi. Une fois sortis du fab lab, je suis sûr que leur vision du monde change un peu.
Comment est né le fab lab de Tours ?
J’ai une imprimante 3D depuis quelques années et je trouvais le concept et l’utilisation géniaux. J’en parlais autour de moi sans pouvoir complètement partager. Le fab lab était une réponse parfaite à mes questions. Le principe d’un fab lab, c’est une communauté. J’ai mis en place une page Facebook , juste pour lancer l’idée. Les retours ont été très positifs. En 2012, j’ai appris qu’il y avait un projet de rénovation de l’imprimerie Mame avec le déménagement de l’école des Beaux-arts. Je suis allé voir Tour(s)plus en leur expliquant que notre projet de fab lab pouvait tout à fait s’inscrire dans ce pôle des arts. La proximité d’étudiants créatifs serait un plus, l’idée a fait son chemin. On nous a très vite promis un espace dans ce lieu, mais il fallait attendre les travaux. Pour patienter, nous avons ouvert tous les lundis un atelier à la Cantine numérique, au Sanitas, avant d’emménager fin avril dans ce nouveau local à Mame. Il est livré brut, donc nous allons devoir effectuer quelques travaux. Il y aura un petit délai avant son ouverture au public, le chantier du site restant actif, mais ça devrait être possible quelques semaines après. Notre projet, c’est de pouvoir l’ouvrir toute la semaine. Pour cela, nous sommes encore à la recherche de financements. Nous avons également besoin de machines. Si des entreprises entendent cet appel, nous serions très heureux de pouvoir recevoir du matériel qu’elle déclasserait. Tout se met en place, petit à petit, je suis confiant.
DOSS_PAP_MACHINELes institutions sont-elles impliquées localement ?
L’école d’ingénieurs, Polytech, nous soutiennent depuis le début. Ils ont vite compris qu’un fab lab rendrait la ville encore plus attractive aux étudiants et permettrait l’émergence de nouvelles entreprises. Les collectivités locales ont également compris l’intérêt d’un fab lab à Tours pour le rayonnement de la ville. Mais nous ne sommes pas les seuls à demander des aides. J’essaye de faire comprendre qu’un fab lab est un tiers lieu, comme une bibliothèque, un café, il peut créer du lien social. Certaines personnes viennent à notre atelier juste pour discuter, échanger, apprendre. Comme ils iraient boire un canon dans le bistrot du coin. Nous permettons l’éducation populaire aussi. Certains jeunes déscolarisés viennent dans notre fab lab parce qu’ils s’intéressent aux nouvelles technologies. Très compétents, ils reprennent confiance en eux et peuvent raccrocher au système scolaire.
Le fab lab, si on résume, c’est un projet de société ?
Oui, une façon d’inventer, d’innover. Ça me rappelle les clubs d’informatique et l’arrivée des ordinateurs dans ma jeunesse qui ont permis à l’émergence du métier d’informaticien. Un fab lab permet aussi d’offrir des compétences, de mettre en place des outils qui, demain, serviront peut-être à des métiers nouveaux que nous ne connaissons pas encore.
Propos recueillis par Benoît Renaudin
√ 45
C’est, environ (il y en a qui ne sont pas déclarés), le nombre de fab lab en France. Dans le monde, début 2014, il y en avait 270. En 2012, ils étaient 149 fab lab dans le monde entier.
√ ORIGINE Ces lieux d’expérimentation grand public sont bien nés au MIT (USA) et sont la conséquence directe d’un cours optionnel nommé « How To Make (Almost) Anything » (Comment faire (presque) n’importe quoi).
√ OBSOLESCENCE Au lieu de jeter votre machine à laver, parce que remplacer une pièce coûte aussi cher que d’en racheter une, vous pouvez la redessiner et la fabriquer grâce à une imprimante 3D dans un fab lab. Finie l’obsolescence programmée !
**POUR ALLER PLUS LOIN**

Reportage : Soirée Fun Lab à Tours

Cinq inventions sorties d’un fab lab

Cinq inventions sorties d'un fab lab

Notre top des meilleures idées qui ont été inventées à travers le monde.

Chitato Chair1- La Chitato chair
Cette chaise vient du Hon Fab Lab de Yogyakarta en Indonésie. Chitato, c’est une marque asiatique de chips apéro. Comme quoi, il y a aussi beaucoup de designers qui s’intéressent aux fab lab.
 
 
 
Fabfi2-Le FabFi
Cette antenne, comme Didier Roudaut en parlait dans l’interview, sert à amplifier un signal wifi. Inventée dans le fab lab de Nangarhar en Afghanistan, l’invention s’est propagée un peu partout dans les pays qui manquent d’un réseau internet étendu. Bien sûr, les plans sont mis en ligne pour que le Fabfi profite à tout le monde.

3-Une table pour beatmakerBEatmaker
Il s’agit d’une plaque métallique avec des symboles qui, une fois que l’on passe sa main, activent un son. Cette invention du Relab à Liège est hyper groovy ! Voir ce que ça donne quand des beatmakers s’en emparent sur relab.be
 

4-L’OcOctawormtaworm
Ce robot a été imaginé et fabriqué dans le fab lab de Santiago du Chili. L’octaworm peut se déplacer dans des tuyaux où l’espace est trop confiné et inaccessible aux humains ou à différentes machines.

Fab house

5-Fab lab house
En Espagne, c’est carrément un projet architectural qui a passionné les membres du fab lab de Madrid. Cette maison en bois, avec des panneaux solaires permet de produire trois fois plus d’énergie qu’elle n’en consomme. En plus, à l’intérieur (qui est hyper design) il y a une petite serre pour faire pousser ses légumes.

47 Ronin : le hara-kiri de Keanu Reeves

Images magnifiques, mais rythme anémique et lecture chaotique : le film de samouraïs se fait hara-kiri.

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Le flop semblait prévu dès le départ. Sortie maintes fois repoussée (le film devait sortir initialement en novembre 2012), tournage chaotique, tensions entre les producteurs et le réalisateur (Carl Erik Rinsch, jeune surdoué dont la carrière se résume à… un seul court-métrage) : 47 Ronin, nouvelle super production hollywoodienne, fonce droit dans le mur.
Après l’échec de Lone Ranger, c’est donc un autre blockbuster au budget colossal qui s’écrase : 47 Ronin a beau afficher la note salée de 200 millions de dollars, son crash aux États-Unis et au Japon va coûter plus de 120 millions à Universal Studios…

47 Ronin raconte la légende japonaise des 47 samouraïs, assoiffés de vengeance après l’assassinat de leur maître par un seigneur de guerre, qui s’allient à Kai, un esclave « demi-sang », vrai-faux samouraï mal-aimé.
Tiraillé entre la demande des producteurs d’un film grand public et le désir d’un récit 100 % japonais du réalisateur, 47 Ronin manque déjà cruellement de panache. Deux heures de montagnes russes, où le meilleur (très rare) côtoie le pire (fréquent).
Passé une première scène d’action vraiment belle, à la photographie somptueuse, on commence vite à piquer du nez… Rythme incroyablement lent, dialogues creux et poussifs, rendent la lecture si difficile et laborieuse. Et ce n’est pas la présence de Keanu Reeves – choisi comme seul samouraï d’origine américaine dans un casting 100 % japonais – qui sauvera du désastre. Presque en retrait, il ne correspond pas du tout au rôle. Pis, il semble complètement ailleurs et s’ennuyer ferme. Comme nous.

CINE_FICHEEt tout cela est triste. Vraiment. Car on sent le réalisateur impliqué, avec une volonté de fer. Carl Erik Rinsch accouche d’ailleurs de certaines scènes plaisantes et joliment traitées (ce combat à l’épée, le fantôme d’enfant dans la forêt qui s’enveloppe autour des arbres…). Les costumes, eux, sont de toute beauté, tout comme cette représentation du Japon féodal. On parle aussi vengeance, amour interdit, mythologie ou encore honneur… mais sans jamais aller au bout, sans jamais creuser ces choix narratifs.
Pas de folie, pas de saveur, pour une légende du XVIIIe siècle pourtant intéressante. Tout est confus et toujours torpillé par ce rythme anesthésiant.

En fait, on reste dubitatif. On se pose des questions tout au long du film. Pourquoi avoir mis sur l’affiche le célèbre Zombie Boy (Rick Genest, mannequin tatoué sur 90 % du corps), alors qu’il n’apparaît que quatre secondes dans le film ? Pourquoi avoir choisi des acteurs nippons qui ne savent pas parler anglais ? Pourquoi ne faire sortir le spectateur de sa torpeur que durant la dernière demi-heure ? Pourquoi tant d’argent pour cela ? Pourquoi ?
Aurélien Germain
NOTE : *

Action / Arts martiaux / Fantastique, de Carl Erick Rinsch (États-Unis). Durée : 1 h 59. Avec Keanu Reeves, Hiroyuki Sanada, Kô Shibasaki, Tanadobu Asano…
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TOUJOURS EN SALLE
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SITUATION AMOUREUSE… **
Ben, la trentaine, est sur le point d’épouser Juliette. Sa petite vie est bouleversée quand Vanessa, la bombe atomique de son collège dont il était éperdument amoureux, revient… Pour sa première réalisation, Manu Payet réussit une comédie romantique sans prétention, avec son lot de bonnes surprises. Interprétation sans faille, vannes vraiment bien senties, et du positif à tous les étages. Loin de révolutionner le genre, mais une bonne dose de fraîcheur. A. G.
ALL ABOUT ALBERT **
Eva, mère divorcée au quotidien un peu ronflant, rencontre Albert, séparé lui aussi. Elle va rapidement douter de leur relation quand une de ses clientes ne cesse de dénigrer son ex-mari… Comédie romantique, All About Albert met en scène le regretté James Gandolfini, superbe dans un rôle improbable de gros ours amoureux. Jamais mièvre, le film n’apporte rien au genre et ne restera pas dans les mémoires, mais a le mérite d’être beau et maîtrisé. Sincère et sympathique. A. G.
 
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 

Exclu tmv : une créature d'origine marine dans la Loire

Découverte exceptionnelle ce matin, dans la Loire, à quelques mètres du pont Wilson.

La photo montre bien la présence d'un animal étrange.
La photo montre bien la présence d’un animal étrange.

La découverte de ce mardi a de quoi laisser bouche bée. Aux environs de 7 h 30, ce matin, un pêcheur a aperçu une forme étrange qui zigzaguait dans les eaux de la Loire.
« J’ai d’abord pensé à un gros poisson, mais ses déplacements étaient trop étranges. Je n’avais jamais vu ça. C’est là que j’ai vu un corps spongieux, plein d’écailles noirâtres, et terrifiant émerger », raconte André Pascalin, 64 ans.
L’alerte est donnée rapidement et le pêcheur a le temps de prendre en photo « la chose », comme il la surnomme.
Dépêchée sur place, la gendarmerie a effectué les premières constatations d’usage. Incrédules, ils ont alors immédiatement appelé la brigade cynophile et des enquêteurs du Centre d’études parapsychologiques et des phénomènes inexpliqués (CEPPI).
« Il s’agit vraisemblablement d’une espèce unique au monde », a déclaré le directeur du CEPPI. « Tout porte à croire que nous avons affaire à… une sorte… d’animal qui ressemblerait au monstre Loch Ness », a-t-il déclaré en comité restreint, légèrement balbutiant.
Tmv était sur les lieux et a pu voir le monstre marin de la Loire. D’après nos estimations, il mesurerait environ 17 mètres de long.
Apparemment très farouche, il plonge régulièrement et ne fait surface que pour – semble-t-il – prendre sa respiration.
Le périmètre est bouclé. Pêche et baignade sont bien évidemment interdites jusqu’à nouvel ordre.
« Les contrevenants s’exposent à une amende de 5 000 € et une peine d’emprisonnement », a rappelé la gendarmerie.
Manuel Valls, nouveau premier Ministre, devrait arriver sur les lieux en début d’après-midi.
 

Une minute sur le net #9

Comme chaque semaine, on vous offre nos découvertes glanées sur le web.

LE TUMBLR
FAN D’ANDERSON
Ce très beau blog décrypte les images des films du réalisateur Wes Anderson, celui qui a fait The Grand Budapest Hotel, Moonrise Kingdom ou encore The Royal Tenenbaums, Fantastic Mr. Fox. Très chouette. wesandersonpalettes.tumblr.com
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LE CHIFFRE
3,253
C’est, en secondes, le temps qu’a mis le robot ARM-Powered Cubestormer 3 pour résoudre un Rubik’s cube. Une machine qui rentre maintenant dans le Guinness Book. Ils sont vraiment trop forts ces robots.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=X0pFZG7j5cE[/youtube]
SUR TMVMAG.FR
LE TOP 3
Vous l’attendiez avec impatience ce petit palmarès des recherches les plus loufoques qui mènent vers notre site :
1 – Accueillir des radis et des carottes
2 – Lécher
3 – Philosophe barbu
VIDÉOS
EFFETS SPÉCIAUX
Corridor digital, ce sont deux potes américains qui ont décidé de faire des vidéos très cools sur le web. Leur dernière en date”: une journée avec Superman équipé d’une go-pro. Faites avec les moyens du bord, leurs vidéos sont quand même très bien réalisées. Il y en a plus de 80 !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=H0Ib9SwC7EI[/youtube]
L’ARTISTE
MARTY COOPER
C’est un jeune américain qui s’amuse à dessiner sur des calques et à poser ses personnages n’importe où. Ça donne des photos vraiment chouettes. Plus sur son instagram.
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LE JEU
THE WALKING DEAD
La quatrième saison de la série se termine aux États-Unis cette semaine… Sniffœ ! Mais pour les amoureux de zombies, de sabres et de pistolets, le jeu Walking Dead Assault les consolera. Magnifique, très jouable, vous incarnez Rick, au moment où il se réveille de l’hôpital.
1,99 € sur Google play, 2,99ƒ€ sur Apple Store.
TWITTER
LE COMPTE SUPRÊME
Si vous êtes à court d’idées, on vous conseille vivement de suivre @dieuOfficiel. Quand un utilisateur se prend pour le Créateur, ça donne des tweets très lol.

Le Tours gratuit : donnez comme vous prenez

Café en attente, Gratiferia, Happy troc… Des mouvements ponctuels de gratuité venus du monde entier se multiplient à Tours, entre nouveaux modes de consommation et façon locale de repenser les échanges humains.

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Sur une grande ardoise noire, à l’Instant ciné rue Bernard-Palissy, treize petits bâtons suivent le mot café. Comme ces traits que l’on trace, en comptant les jours. Là, ce sont des consommations « en attente » : quelqu’un paye deux cafés et en laisse un sur ce tableau, afin de l’offrir à un(e) inconnu( e). Bienvenue dans une de ces nombreuses zones gratuites qui prolifèrent tout doucement à Tours. Un petit geste désintéressé pour changer les choses. Comme cela. Parce qu’on sous-estime parfois la largesse du cœur humain.
Ce concept (aussi appelé café suspendu), Sylvain Petitprêtre, le gérant de l’Instant ciné, y a immédiatement accroché. « Quatre étudiantes sont venues me voir et je me suis tout de suite lancé. » Il prend son ardoise, y inscrit les consommations en attente : café, expresso, thé ou encore jus de fruits… Ses clients se prêtent au jeu. Payer 4 € au lieu de 2 € pour être solidaire, aider. « L’exemple typique, ce sont les petits groupes d’étudiants. S’ils sont cinq ou six, il y en aura souvent un qui ne peut rien consommer, faute de moyens. » Il peut donc prendre un café suspendu. « Il y aussi des retraités… », en raison de leur petite retraite ou simplement pour retisser un lien social un peu usé. On se pose alors la question des malintentionnés qui voudraient avoir leur petit café gratuit : « Alors oui, bien sûr, ça marche sur la confiance », souffle Sylvain Petitprêtre, avec un large sourire.
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Lancée au départ en Italie, cette idée de café en attente a beaucoup plu à quatre copines de l’IUT de Tours. Julie, Agathe, Élisabeth et Ingrid, étudiantes en Gestion des entreprises et administrations (GEA), ont décidé de tenter le coup pour leur projet d’école. « Il n’y avait rien à Tours, ville pourtant connue pour ses cafés. Il y avait un potentiel. Et je trouvais ça tellement bien… On s’est donc lancées en novembre », raconte Ingrid Merleau. Voix douce, posée, elle explique s’être heurtée au refus de certains cafetiers de la place Plumereau et du Monstre. « À cause des stéréotypes… On s’imagine le SDF qui vient, dégoûte le client », soupire-t-elle, trouvant cette attitude « dommage ». « L’un d’eux nous a même dit : “ Je ne vois pas pourquoi je paierais le chauffage pour quelqu’un qui ne paie pas son café ’’… »
Pourtant, cela ne coûte rien au gérant et il peut poser ses conditions. Pour l’instant, ils ne sont que quatre cafés tourangeaux à participer. Les étudiantes aimeraient, bien sûr, plus de participants. « Ça a de très bonnes répercussions et ce n’est pas du boulot en plus pour eux ! » Un concept qui pourrait d’ailleurs aussi donner des idées à d’autres. « Baguette en attente » utilise le même principe : une achetée pour soi, l’autre mise en attente pour une personne dans le besoin. Une centaine d’établissements dans une soixantaine de villes en France participe. Succès plus mitigé en Touraine, puisque, pour l’instant, seule la boulangerie EmiNico à La-Croix-en-Touraine (près de Bléré) joue le jeu.
Cette philosophie du prendre et donner, c’est aussi ce que va tenter La Belle Rouge, à Joué-lès- Tours, une salle proposant habituellement des manifestations artistiques et culturelles. Le 18 mai, elle organise une Gratiferia. Un néologisme en espagnol qui signifie foire gratuite. L’idée, née dans les quartiers populaires d’Argentine, a tapé dans l’œil de Charlotte Ameslon, gérante de la salle, il y a deux mois. « C’est un marché gratuit, c’est sympa ! Pas d’argent, pas de troc ; tout dans un esprit de récup’ pour éviter de jeter », s’enthousiasme- t-elle. Venez les mains dans les poches, sans porte-monnaie, et… prenez ce qui vous fait envie ! Dix minutes après avoir créé l’événement sur Facebook, elle recevait déjà une cinquantaine de réponses ! « Il faut croire que les gens attendaient ça. Là, tout sera gratuit : et pas seulement les objets, mais aussi des services. »
Elle qui dit en avoir « marre de cette société de sur-consommation qui gaspille » a bien conscience que les gens risquent d’être gênés. « Ils vont probablement dire : je n’ose pas. Mais servez-vous, c’est gratuit ! » Une culture inhabituelle qui demande un temps d’adaptation. Car beaucoup pensent encore que ce ne peut pas être gratuit ET désintéressé… Autre zone de gratuité, autre démarche, le Happy troc. Organisé par Adresse à échanger, ce « rendez-vous convivial permet de s’échanger des objets (CD, vêtements, etc.) : du troc ! », explique Marjorie, fondatrice du site. Ce nouveau mode de consommation, qui a essaimé dans six villes de France, aura lieu à Tours à table, le dimanche 13 avril, de 16 h à 18 h. « Il suffit de s’inscrire sur notre site. Il y a une quarantaine de places. Ensuite, vous troquez gratuitement ! »
Une initiative mise en place, car Marjorie et sa collègue Manon sont « à fond sur la tendance du consommer autrement ». Et là encore, comme le café suspendu, « cela marche beaucoup à la confiance. C’est un principe de réciprocité. On n’échange pas qu’un objet. On échange aussi un bon moment ». À chaque fois, au-delà du simple côté gratuit, il y a aussi et surtout cette façon de repenser les rapports humains. « De partage », comme insiste Yohan Vioux, graphiste de Sous le manteau. Avec l’auteur Jérémy Bouquin, le photographe Philippe Lucchese et la relectrice Isabelle Maximin, ils mettent à disposition de tous des cartes postales, avec une petite histoire et un visuel. « On donne un accès gratuit à la lecture, au partage. On l’avait déjà fait avec des petits livres. » Là, leurs cartes postales sont disséminées dans Tours, dans le tramway, à l’Instant ciné… « Toutes racontent une histoire globale. Il y en a 25 au total et pour l’instant, 14 ont été distribuées. Certains les jettent par terre, d’autres les font voyager. Il y en a même une qui a atterri à… l’île de la Réunion ! »
Ces Tourangeaux ont fait ça pour « faire réagir sur notre société. » Un acte gratuit comme un autre, par ailleurs auto-financé à 100 % : « Les cent exemplaires de chaque carte sont imprimés par nos propres moyens… »
Lancée en 2011, la zone de gratuité à la fac des Tanneurs a eu un sacré succès, tout comme ses autres éditions. Idem pour celle du Bar Bidule chez Colette, ou encore celle mise en place rue Nationale à Noël 2013. Elles doivent être appréhendées. Expliquées. Comprises. S’habituer à penser en terme de « je prends ce dont j’ai besoin », plutôt que « je prends tout ce que je peux et j’amasse, car c’est gratuit ». Petit à petit, le 100 % gratis fait son chemin. Tours doit simplement se familiariser avec ces nouveaux modes de consommation et d’échange. L’écrivain Cesare Pavese disait : « Les choses gratuites sont celles qui coûtent le plus : elles coûtent l’effort de comprendre qu’elles sont gratuites… »
Aurélien Germain
++ Café en attente
tmv a décidé de s’associer à l’initiative Café en attente. Pour rappel, les établissements participant pour l’instant au concept sont : Sa Majesté des couches et le Corneille (rue Colbert), l’Instant ciné (rue Bernard-Palissy) et New 7 (Sanitas). Si vous voulez jouer le jeu, direction la page Facebook « Café en attente Tours ». Et rien ne vous empêche non plus de vous inscrire sur « Baguette en attente ».
+ E-books
De nombreux livres, tombés dans le domaine public, sont disponibles gratuitement en PDF sur livrespourtous.com ou encore ebooksgratuits. com À lire sur votre ordinateur ou sur smartphone et tablettes.

Chroniques culture #18

Comme chaque semaine, petit tour au pays de la culture avec nos chroniques : DVD, TV, BD et le fameux jeu vidéo coup de cœur !

LE DVD
CHRO_DVDHUNGER GAMES : L’EMBRASEMENT
Blockbuster brûlant sorti en novembre au cinéma, le deuxième volet d’Hunger Games surpasse son prédécesseur et se voit transcendé par sa star, Jennifer Lawrence. Pitch plus politique, côté plus noir et rythme haletant sortent cet opus des méandres de l’éternel « teen-movie ». Metropolitan offre une édition 2 blu-ray méga costaude et 4 heures de bonus ! Making of béton, interviews de l’équipe ou encore scènes coupées raviront les fans de Katniss. Sortie le 24 mars.

LA BD
UN PETIT LIVRE…
Avec Un petit livre oublié sur un banc, le scénariste JIM vous entraîne dans une de ces histoires simples et sensibles dont il a le secret. Autour de ce livre, il crée, avec le trait fort agréable de Mig, une chaîne de rencontres extrêmement bien ficelées et signe une des plus belles comédies romantiques de ce début d’année. Cette série, prévue en deux tomes, ajoute un peu de douceur en ce début de printemps, ce qui, par les temps qui courent, n’est vraiment pas un luxe ! Hervé Bourit

A LA TV
VENDREDI, TOUT EST PERMIS
Avant de manger de l’élection municipale à toutes les sauces ce week-end, faites-vous une petite pause « lol ». Rendez-vous devenu presque incontournable sur TF1, VTEP se la joue prime time ce vendredi. Ce jeu-divertissement accueille cette semaine Stéphane Rousseau, Titoff, ou encore Anthony Kavanagh et Claudia Tagbo… Les séquences « In the dark » ou encore « Le décor penché » promettent encore une bonne séance de rigolade. Vendredi 21, à 20 h 55, sur TF1.

LE JEU VIDÉO
DARK SOULS 2
Amateurs de combats musclés et d’hémoglobine par citernes entières, à vos manettes ! Trois ans après le premier opus, Dark Souls débarque à nouveau sur PC et consoles. Au programme de ce jeu de rôle, un monde immense et dangereux, des combats par centaines contre une armée de monstres et de boss aux dents longues… À savourer en solo ou en multi jusqu’au bout de la nuit.
L.Soon
Namco Bandai, Pegi 16 ans, PC, PS3, Xbox 360, de 50 à 70 €.

Sur le Net : une minute sur le web #8

Du buzz, du buzz, du buzz : voilà nos pépites glanées sur le web. Délicieux !

LA VIDÉO
PREMIER BAISER
La vidéo buzz de la semaine, c’est First Kiss, de Tatia Pilieva, où 20 inconnus s’embrassent pour la première fois devant sa caméra. Image en noir et blanc, premiers bisous réservés, torrides, ou sincères… C’était mignon tout plein et sympa. Sauf qu’il s’agissait en fait d’une pub pour des vêtements.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=IpbDHxCV29A[/youtube]

LE CHIFFRE
50 000
C’est le prix, en euros, de la nuit dans la chambre la plus chère au monde. Il s’agit de la suite Royal Penthouse de 1 600 m2, à l’Hôtel President Wilson de Genève (Suisse), avec vue sur le lac Léman et le Mont-Blanc.
WTF
POPEYE, EST-CE TOI ?
73 cm de tour de biceps. Bim ! Arlindo de Souza, alias La Montagne, a les plus gros biscotos du Brésil. À 43 ans, il vit toujours chez maman (trop mignon) et s’injecte du Synthol (pratique potentiellement mortelle, mais bon) pour avoir les plus gros muscles du monde. Envoyez vos lettres d’amour !
BUZZ_MUSCLE

MANGER
BURGER QUI ARRACHE
Au Burger Off, de Hove (Angleterre), il faut avoir 18 ans et signer une décharge pour manger le XXX hot chili burger. Si épicé (9,2 millions sur l’échelle de Scoville mesurant la force des piments, soit l’avant-dernière marche !) qu’il a déjà envoyé cinq personnes à l’hôpital, les intestins perforés. Le prix pour un petit ulcère sympa au bidon ? 4,70 € !
Hikaru Cho, jeune fille de 19 ans, est une pro du body-painting, ces peintures sur corps. Ses trompel’oeil ont tellement plu à Amnesty International que l’ONG a fait appel à elle pour illustrer sa campagne « Mon corps, mon droit ». Plus sur hikarucho.com

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(Photo Hikaru Cho)

INSOLITE
PAS SI SEXY !
Grosse surprise pour un septuagénaire italien ! L’homme s’est fait un petit plaisir en fixant rendez-vous à une escort-girl. Quand il a découvert le visage de cette prostituée de luxe ? Il s’agissait de la future fiancée de son fils, qui prétendait être serveuse. De quoi pimenter les prochains repas de famille.

NOT DEAD
TUPAC OR NOT TUPAC
Un spectateur ressemblant au rappeur Tupac (assassiné en 1996) a été filmé lors d’un match de basket. Les réseaux sociaux et fans de complots se sont enflammés, alimentant de nouveau les folles rumeurs comme quoi le musicien serait toujours vivant. Info tmv : il prépare un duo avec Elvis Presley.
BUZZ_TUPAC

Festival du cinéma asiatique : 15e édition à Tours

C’est la 15e édition de cet événement tourangeau. Pour l’occasion, on a pensé à 15 films asiatiques qui ont marqué l’histoire du cinéma.

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Les sept Samouraïs
d’Akira Kurosawa (Japon), parce que c’est un des premiers grands films à donner ses lettres de noblesse internationales au cinéma asiatique.
In the Mood for Love de Wong Kar-Wai (Hong-Kong), parce qu’il parle d’amour comme personne (On aurait pu citer The Grandmaster ou 2046, mais il fallait choisir).
Shaolin Soccer de Stephen Chow (Hong-Kong), parce que mélanger foot et moines shaolin, c’est canon.
Princesse Mononoké de Hayao Miyazaki (Japon), parce qu’il a permis aux adultes d’aller voir des dessins animés sans forcément emmener leurs enfants.
I Wish de Hirokazu Koreeda (Japon), un des derniers films de ce réalisateur très concerné par l’enfance. Une ode magnifique à l’innocence (on aurait pu encore mettre Tel Père, tel fils).
Adieu ma concubine de Chen Kaige (Chine), même s’il est long et très lent… qu’est-ce que c’est beau !
Tigres et dragons d’Ang Lee (Taïwan), car oui, c’est possible de faire un film d’art martial très intelligent et populaire.
L’Empire des sens de Nagisa Oshima (Japon), parce qu’il pousse l’érotisme et la sexualité à leur paroxysme.
Battle Royale de Takeshi Kitano (Japon), un exemple de violence contenue, chère à ce réalisateur fantastique.
Old boy de Park Chanwook (Corée du Sud), la vengeance n’a jamais été aussi bien mise en scène.
Une balle dans la tête de John Woo (Chine), non, les polars d’une telle intensité ne sont pas réservés aux réalisateurs américains.
The Host de Bong Joon-ho (Corée du Sud), une des œuvres majeures du cinéma de genre.
A touch of sin de Jia Zhang Ke (Chine), prix du scénario de Cannes 2013, un bijou.
Tropical malady d’Apichatpong Weerasethakul (Thaïlande), ce n’est pas parce que le nom de ce réalisateur est imprononçable qu’il n’est pas hyper talentueux.
La Rivière de Tsai Ming Lang (Taïwan), un des films cultes d’un maître du cinéma taïwanais.
Benoît Renaudin
ÉVÉNEMENT
LE FESTIVAL
Cette année, la programmation du Festival International de cinéma asiatique de Tours (FICAT) est conséquente. Entre les projections de films aux Studio, en compétition (Un été à Quchi, Song of silence…) ou pas (With Mom, Real, Détective Dee 2…)? vous avez le choix parmi une bonne douzaine de films. Il y en a même pour les plus petits, avec des courts métrages d’animés (Les Petits canards de papier).
MAIS PAS QUE…
Le FICAT s’est entouré de plusieurs partenaires, qui proposent aussi de faire des activités en dehors du cinéma des Studio. Il y a par exemple un atelier d’origamis et des tables de lecture sur l’histoire du Japon à travers les mangas, au Nyanko café (Rue de Jérusalem). Ou encore, une projection de courts métrages à 20 h 30, le 26 mars, à l’Instant café (rue Bernard-Palissy). Mais aussi une rencontre avec la réalisatrice Momoko Seto et une projection de son documentaire à l’Espace Parfum culture (rue Blaise-Pascal).
√ PRATIQUE
Le festival se déroule jusqu’au 26 mars.
→ Pour voir tout le programme et les tarifs, allez jeter un coup d’œil à cineasia37.wordpress.com

Festival EverySing : tout en voix ce week-end

Le festival EverySing revient pour sa quatrième édition. Et bonne nouvelle : ça commence ce vendredi !

Cela fait quatre ans que le festival EverySing explore les frontières de la voix chantée. Préparez-vous à chantonner tout le week-end, pendant trois jours, avec des découvertes repérées par le Cepravoi, organisateur du festival.
Au programme, carte blanche à Jekyll Wood dès vendredi,  qui se produira en solo, duo et trio, avec une petite surprise (qu’on vous dévoile déjà, en fait) : la venue sur scène de la chanteuse Kundal.
On n’oublie pas les Allemands de Slixs, samedi, accompagnés de la Chorale du lycée Grandmont de Tours. Le soir, place à Riendanstonfolk (rien que le nom nous donne envie !)
Dimanche, on finit avec du lourd aussi : Opus Jam et, en première partie, les enfants des écoles de musique de l’agglomération tourangelle.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=b2TtTM1LB1c[/youtube]
Pendant les trois jours, des ateliers sont proposés. Il faut s’inscrire à l’avance. Le jour même, c’est encore possible, mais seulement en fonction des places disponibles !
Vendredi 21, samedi 22 et dimanche 23 mars, à l’espace Ligéria, à Montlouis-sur-Loire. Tarifs (concerts seuls) : vendredi, de 6 € à 12 € ; samedi et dimanche, de 6 € à 16 €.
√ Les pass : trois concerts, 36 € ; pass ateliers, 1 jour : 22 € ; pass ateliers + concerts, 3 jours : 75 € ; 2 jours : 64 € ; 1 jour : 32 €.
√ Réservations à l’office de tourisme de Montlouis, tél. 02 47 45 85 10 et points de vente habituels. Tél. 02 47 50 70 02.
http://www.cepravoi.fr/pages/everysing/
OpusJam1

Gilles : femme, enfants et (dé)clic

Gilles est chef d’entreprise. A 37 ans, originaire de Lille, il est venu poser sa valise et s’installer avec sa famille à Tours. Un régal, pour lui !

Si sa société et ses quatre salariés sont importants, sa famille passe avant tout. (Photo tmv)
Si sa société et ses quatre salariés sont importants, sa famille passe avant tout. (Photo tmv)

Gilles Foine, 37 ans, arrive pile à l’heure au rendez-vous. Petite chemise rayée à manches courtes, cheveux rasés et une poigne franche. Ravi à l’idée de participer à notre série de portraits. Avant de venir, il a potassé les tmv, retenu plein de choses. Raconte pourquoi il a aimé à toute allure. « Je vis à cent à l’heure », lance-t-il.
Derrière ses lunettes bleues un peu rondes, ses yeux bleu-gris sont rieurs. Originaire de Lille, « tombé amoureux d’une Rouennaise », il a fait quelques pas à Orléans, où le couple ne s’est pas vraiment épanoui (« on ne s’est fait presque aucune connaissance »).
Il est arrivé à Tours il y a sept ans. « La ville nous a plu direct ! », dit-il avec un sourire. « C’est une autre mentalité ici. C’est un petit Lille. »
C’est aussi à Tours qu’il a créé sa propre société, plus exactement à Joué. « Pour faire simple, je vends des services d’informatique aux entreprises. On propose d’être l’informaticien de la boîte. »
On sent de la fierté quand il raconte son travail. Ravi d’avoir réussi, « alors que les études n’étaient pas trop mon truc ! ». D’avoir « osé », un mot qui revient souvent dans sa bouche. Osé, « parce qu’on n’apprend pas à être dirigeant à l’école ». Osé surtout grâce à Caroline, son épouse, sa « magnifique femme », comme Gilles Foine le dit. « Elle a été le déclic pour que je crée mon entreprise. »
Si sa société et ses quatre salariés sont importants, sa famille passe avant tout. « J’ai quatre filles et un gars ! » Quand il en parle, ce papa a des étoiles dans les yeux. Lui qui vit près de la place de la Liberté souhaiterait trouver une maison plus grande à Tours (« Mais c’est cher… »), toujours avec cette idée de les rendre heureux. Pas si facile de concilier vie de famille et travail prenant : « On se laisse vite embarquer par la boîte, mais je suis très famille », répète-t-il. Le
Centre des jeunes dirigeants (CJD, une association nationale apolitique qui possède aussi une antenne à Tours) lui a finalement permis de ne pas perdre pied et « de grandir ». « Cette asso aide à organiser son temps, faire attention à ses salariés, à sa famille, au temps pour soi… Ça m’a aidé en tant que père de famille et chef d’entreprise ! »
En fait, avec Gilles Foine, l’habit ne fait pas le moine : il a une boîte d’informatique, mais n’est pas le stéréotype du geek ; il est patron, mais loin d’être le grand stressé vissé à son smartphone qui ne jure que par le métro-boulot-dodo… « C’est tellement sympa ici. Je m’y sens bien, je cours au bord du Cher… Je suis même moins speed en voiture depuis que je vis à Tours ! » Il souhaiterait juste la gratuité des transports. « Ça serait révolutionnaire ! Je suis conscient que c’est un grand changement, mais ça serait bien pour la ville. Je n’ai pas de prétention politique, mais j’aime l’action, quand ça roule. Vous voyez, tout le monde ne s’intéresse plus qu’aux faits divers… La vie économique ne passionne pas beaucoup, mais c’est le moteur. »
Aurélien Germain
 

Wrong Cops : 100 % punk !

Avec son nouvel ovni comique, déjanté et foutraque, Dupieux (re)dynamite le cinéma hexagonal. 100 % punk et jubilatoire !

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En 2006, il avait réalisé un film sur des caïds liftés à l’extrême (Steak). En 2010, il s’était même lancé dans un long-métrage sur un pneu tueur et télépathe (!) avec Rubber. « Il », c’est Quentin Dupieux : l’anarchiste du cinéma, l’extra-terrestre dans ce monde tout mignon et pailleté du grand écran. Le genre de fou furieux courageux qui écrase l’académisme au bulldozer.
Et sa machine de guerre anticonformiste revient avec Wrong Cops, délire cinématographique filmant Duke, flic pourri et corrompu, fan de musique électro, dealer, qui terrorise les passants dans la rue. Autour de lui gravitent des collègues tout aussi infects ; véritable panoplie foldingue allant de l’obsédé maître chanteur au borgne difforme se rêvant star de techno…
Un quotidien perturbé quand le voisin qu’a tué Duke (« une petite erreur », selon lui), planqué dans son coffre, se réveille. Punk et irrévérencieux, Wrong Cops l’est assurément. Surréaliste aussi. Trame narrative simpliste, lumière miteuse et jaunie, cadrages parfois absurdes : Dupieux canarde les conventions et réalise son propre cinéma, décalé, à l’humour corrosif. Un joyeux n’importe quoi.
Sur fond de musique électronique entêtante (Quentin Dupieux est aussi connu sous le nom de M. Oizo, l’homme au 3 millions de singles vendus de son morceau Flat Beat), Wrong Cops dessine ses protagonistes au marteau-piqueur : l’habitué Mark Burnham est un monstre de saleté déviante, hilarant dans ses interventions de tyran mal luné ; Arden Myrin excellente en fliquette neuneu et vénale ; Éric Judor bien meilleur que dans tous ses films grand public ; Steve Little en officier véreux rattrapé par un passé de films douteux… Une galerie de personnages hautement explosive. Avec une mention spéciale pour l’apparition du chanteur Marilyn Manson, tordant en ado semi-autiste, mal dans sa peau, lors d’une pause pipi en face-à-face avec un policier.
Finalement, difficile de catégoriser un tel ovni, mille fois plus cinglé et extravagant qu’un 9 mois ferme de Dupontel. Transgressif (la scène de l’enterrement) et amoral (la drogue cachée dans des rats morts), Wrong Cops réussit paradoxalement à plaire, faire rire (surtout en V.O !) et intriguer. Comme si Police Academy s’était acoquiné avec les Ripoux, en version trash et sans pitié.
Alors oui, pas facile d’appréhender un tel univers ou simplement débrancher son cerveau pour comprendre le génie loufoque et absurde de Quentin Dupieux. Mais force est de constater que le réalisateur français fait un bien fou à un cinéma coincé, grâce à son Wrong Cops délicieusement déjanté. Et une telle audace, c’est non seulement jouissif, mais aussi à saluer.
Aurélien Germain
NOTE : ***
Comédie, de Quentin Dupieux (France / États-Unis). Durée : 1 h 25. Avec Mark Burnham, Marilyn Manson, Éric Judor, Daniel Quinn, Eric Wareheim… [youtube]http://www.youtube.com/watch?v=5Ty2s0DhzGE[/youtube]

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TOUJOURS EN SALLE
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THE GRAND BUDAPEST HOTEL ***
Wes Anderson remet le couvert avec ce film onirique, fantastique, fruité, historique… Inspiré de l’esprit des oeuvres de Stefan Zweig, cette histoire de concierge d’un grand hôtel et de son « lobby boy » préféré, pendant l’entre-deux-guerres, est d’une beauté à couper le souffle. C’est drôle, attendrissant. Wes Anderson arrive à mélanger les genres, pour pouvoir les faire rentrer dans son univers baigné de nostalgie enfantine et de bric-à-brac fantastique. B. R.

THE MONUMENTS MEN *
L’histoire est originale (des soldats sauvent des oeuvres d’art de l’Allemagne nazie) et tirée d’un vrai épisode de guerre. La brochette d’acteurs frôle la perfection (Matt Damon, Jean Dujardin…). Et pourtant… George Clooney n’arrive pas à dépasser le stade du blockbuster plat et sans âme. Pas vraiment un road movie, ni une comédie ou un film de guerre, l’acteur à la chevelure grise aurait mieux fait de reprendre une tasse de café que de faire ce film. B. R.

LA BELLE ET LA BÊTE **
Christophe Gans a décidé de reprendre à sa manière le conte. Blockbuster français à 45 M€, cette relecture, avec Vincent Cassel et la talentueuse Léa Seydoux, est visuellement bluffante : photographie superbe, effets spéciaux et grand spectacle. Sauf qu’à force d’en faire trop et d’oublier certains enjeux, le film perd de son charme, de son intensité (la diction théâtrale peut rebuter), mis à part dans un dernier acte grandiose. Décidément, rien ne vaut Cocteau… A. G.

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Une minute sur le net #7

Comme chaque semaine, tmv a dégotté les perles du Net et tout ce qui fait le buzz…

PHOTO DE LA SEMAINE
#GENRE
JJ Levine, c’est un(e) photographe qui travaille sur la thématique du transgenre. Ça donne ce type de photo où la même personne est prise en homme et en femme.
Plus sur jjlevine.ca

(Photo JJ Lévine)
(Photo JJ Lévine)

LE TUMBLR
L’ACTU SAPERLIPOPETTE
Vous êtes fan d’actualité, en revanche, vous n’aimez pas forcément regarder le JT, on vous donne une alternative avec ce tumblr où la marche du monde est vue par Tintin.
lepetitvingtetunieme.tumblr.com
LE CHIFFRE
6
C’est, en millions, le nombre d’exemplaires vendus de la PS4 (selon Sony, donc on modère un peu quand même). Pour comparer, la Xbox one aurait été vendue à 3 millions d’unités fin décembre et la Wii U de Nintendo à 5,9 millions (mais en 1 an).
LE JEU
ALIEN VS VOUS
Dans ce jeu flash vous êtes un mec blond avec des flingues et vous devez tuer des aliens. Capture the flag, en équipe, campagne solo, ce jeu de plateforme est étonnamment complexe. Et bourrin.
Jouez ICI
CANULAR
SKATE VOLANT
La vidéo a été vue plus de 11millions de fois : Tony Hawk ou encore Moby testant l’Hoverboard, le skate volant du film Retour vers le futur II, devant le fameux Doc Brown ! La toile s’est enflammée, mais ce n’était qu’un canular (un hoax, dans le jargon) orchestré par le site Funny or die. Nom de Zeus…
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=A4vE_vpkr90[/youtube]
OSCARS
SYMPA LE POURBOIRE
Edgar, un livreur de pizza, a reçu 1 000 dollars de pourboire lors de la cérémonie des Oscars à Los Angeles. Une somme récoltée pendant la soirée auprès des célébrités. « Au courant de rien », il pensait servir le personnel des coulisses, mais c’est Brad Pitt ou encore Meryl Streep qu’il a rencontrés…

Chroniques culture #17

Nouvelle fournée de chroniques culture, avec un jeu vidéo (Thief) ou encore une BD (SuperDupont)… Et ça se lit ici :

CHRONIQUE_JEU
LE DVD

IL ÉTAIT UNE FORÊT
Docu poétique et militant, Il était une forêt avait surpris en novembre. Un botaniste y racontait les forêts tropicales, avec des images merveilleusement filmées par Luc Jacquet (loin d’être manchot avec son précédent La Marche de l’empereur). Cette virtuosité, tant visuelle que sonore, devrait être mise encore plus en valeur avec cette édition Blu-ray en CinémaScope, dotée d’un son HD. En bonus du coffret, pas grand-chose si ce n’est un DVD sur les coulisses… Sortie le 12 mars
LA BD
SUPERDUPONT « IN VINO VERITAS »
Longtemps absent, notre super-héros national, créé par le regretté Jacques Lob, revient. Cette série culte de Fluide Glacial démarre avec une histoire longue scénarisée par Gotlib et Lefred-Thouron et dessinée par Solé. Ajoutons quatre courtes histoires et quatorze gags inédits, des surprises… Bref, retour copieux pour ce combattant inlassable de l’Anti-France qui nous décroche toujours autant les zygomatiques. Un peu d’humour et de potacherie font toujours autant de bien. Du bonheur ! Hervé Bourit
LE JEU VIDÉO
THIEF
Près de quinze ans après ses premiers pas, Garrett, maître voleur et justicier, reprend du service sur consoles et PC. Dopé à l’action, ce Thief est un mélange d’infiltration, d’exploration et d’énigmes. Équipé d’un arc, vous allez écumer les rues crasseuses d’une ville tombée sous le joug du baron Northcrest et vous introduire dans le manoir du tyran pour subtiliser une pierre précieuse. Plus facile à dire qu’à faire ! Pegi + 18 ans, PC, PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One, de 50 à 70 €.
L. Soon
À LA TV
THE PLACE BEYOND THE PINES
Il y a des films, comme ça, qui vous retournent le cerveau, l’estomac… Thriller à tiroirs, avec trois histoires en une (un motard, découvrant l’existence de son fils, se met aux braquages pour subvenir à ses besoins, mais croise un flic ambitieux…), The Place beyond the pines est tout simplement bouleversant. Casting en or (Ryan Gosling et Bradley Cooper dans leurs meilleurs rôles), réaliste, poignant, palpitant : tout simplement beau.
Samedi 15 mars, sur Canal + à 20 h 55

Taux d'obésité et surpoids : Tours à la 5e place !

Tours compterait presque 51 % de personnes en surpoids. Elle se retrouve cinquième du classement…

Tours, cité de la gastronomie… et de l’obésité ?

La ville se retrouve en effet à la cinquième place du tout premier palmarès des villes qui comptent le plus d’habitants en surpoids (50, 38 % des Tourangeaux et un taux d’obésité de 15 % !). [VOIR LES RÉSULTATS ICI]

Ce palmarès a été publié et réalisé par la société Withings (qui vend des pèse-personnes connectés), à l’aide de données de 20 178 clients, dans une trentaine de villes de plus de 100 000 habitants.

Si l’on prend le taux d’obésité et le surpoids, voilà un aperçu du classement :
1. Argenteuil
2. Le Havre
3. Orléans
4. Metz
5. Tours
6. Amiens
7. Strasbourg
8. Toulon

Si on peut vous rassurer (ou vous déculpabiliser), voici un lien utile qui permet de calculer votre IMC (indice de masse corporelle) et savoir si vous êtes de corpulence normale, en surpoids, ou obèse : http://www.imc.fr/

Et messieurs, rassurez-vous, paraît-il que les hommes qui ont du ventre sont meilleurs au lit : Regardez ici ! Ouf, sauvés !

Tours se retrouve parmi les villes de France les plus en surpoids. (Photo DR)
Tours se retrouve parmi les villes de France les plus en surpoids. (Photo DR)

Pollution : transports gratuits à Tours

Pollution = transports gratuits. Tours se lance aussi ce week-end.

Tours vient d’emboîter le pas à certaines grandes villes de France.
Fil Bleu a posté un tweet, ce vendredi à 15 h 30, pour annoncer la gratuité du réseau ce samedi 15 et dimanche 16 mars, en raison du pic de pollution.
La gratuité des transports aura lieu durant tout le service.
[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » lang= »fr »><p>En raison du pic de pollution, gratuité du réseau Filbleu du samedi 15/03 déb de service au dimanche 16/03 fin de service.+d'info filbleu.fr</p>&mdash; Fil Bleu (@filbleu) <a href= »https://twitter.com/filbleu/statuses/444481166419435520″>14 Mars 2014</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]
Retrouvez par ailleurs, dans notre édition de mercredi 19 mars, l’interview de Corinne Robin est ingénieure d’étude en qualité de l’air, pour l’association Lig’air.

(Photo tours.fr)
(Photo tours.fr)

Baruc : Faire danser le quartier

19 ans et déjà engagé : Baruc Mikiene danse, bouge pour son quartier, quand il ne fait pas ses études.

Son groupe, Kobo, compte aujourd’hui six danseurs : « Quand tu prouves ce que tu vaux, on te prend au sérieux. » (Photo tmv)
Son groupe, Kobo, compte aujourd’hui six danseurs : « Quand tu prouves ce que tu vaux, on te prend au sérieux. »
(Photo tmv)

Premier contact au téléphone, à l’aise : « Vous voulez parler de moi ? C’est vrai que je suis intéressant ! » Baruc Mikiene rigole, sa remarque ingénue cache une envie d’exposer ce qu’il fait le mieux : la danse.
Une passion ? « Plus que ça. » Il arrive à l’entretien avec le look de ses 19 ans et sa longue silhouette. « J’ai grandi avec des danseurs autour de moi qui dansaient en continu, à faire des spectacles de quatre heures. J’ai fait comme eux. Je ne me suis jamais arrêté. Je ne peux pas m’arrêter, je danse quand je marche dans la rue, quand je cours. J’arrive toujours à faire deux trois pas. Au travail, les autres m’ont d’abord pris pour un fou. J’ai continué et ils ont compris que c’était important pour moi. »
Il travaille dans un entrepôt qui appartient à une marque de la grande distribution. Baruc Mikiene prépare un BTS logistique des transports en alternance. Il fait souvent les allers-retours à Vendôme pour suivre les cours.
Le reste du temps, il le passe au Sanitas, son quartier d’enfance, celui de ses potes. De ses rêves d’adolescent, quand il commençait à se produire en public. « On était plusieurs danseurs. Sans lieu, on s’est mis à danser dans la gare, pas très loin du Vinci, dans la rue. » Pendant des heures, il mélange mouvements de hip-hop, de house, de coupédécalé ou de house afro. Aujourd’hui, son groupe, Kobo, compte six membres et s’entraîne dans un local. « Quand tu prouves ce que tu vaux, on te prend au sérieux. »
Baruc Mikiene donne des cours de danse au centre social. « Les petits peuvent te prendre en exemple. Je dois leur montrer ce qui est bien, qu’ils ne répètent pas les bêtises des autres. »
Engagé, Baruc Mikiene essaye de jouer les modèles dans le quartier : « Quand tu passes ta journée en bas d’un immeuble, tu as plein d’idées qui te passent par la tête. Tu ne discernes pas le bien du mal, qu’est ce qui t’empêche d’aller voler ou brûler des voitures ? Certains jeunes ont pour modèle les clips avec des kalach’ et des filles nues, pourquoi ils ne feraient pas comme les rappeurs ? Ce n’est pas leur faute, il faut juste leur montrer d’autres choses. » Il lutte, enseigne ses mouvements de danse, prend son rôle d’éducateur à cœur.
Il est arrivé au Sanitas il y a quelques années avec ses parents. Baruc Mikiene est né au Congo, le pays de sa mère. Son père est Burundais. Il ne veut pas parler de son arrivée en Europe. « J’ai choisi de ne pas me rappeler cette période, même si elle fait partie de ma construction. »
Il a grandi dans la foi, celle de l’église évangéliste. Deux fois par semaine, il se réunit avec sa famille pour prier. Il prend la religion au sérieux. La politique l’intéresse beaucoup moins. « Je ne vais pas voter, je pense, pour les municipales ». Il est plutôt porté sur les bonnes causes, « dès qu’il y en a une, je suis là. »
Baruc Mikiene n’affiche jamais de doute. Il pousse l’optimisme à l’extrême. « Le Sanitas, c’est un quartier sensible, peut-être, mais je suis là pour prouver le contraire, montrer que nous avons des idées. On a la dalle de s’exprimer. »
Benoît Renaudin
>> Vous voulez lire plus de portraits de Tourangeaux pour notre série Vos municipales 2014 ?

Le Cozy : la pause tranquille

Un nouveau venu à Tours ? Pas de problème, tmv a visité tout cela. Rencontre avec le gérant du Cozy, rue Palissy.

Philippe Marinier gère Le Cozy. Parfait pour une petite pause avant son train. (Photos tmv)
Philippe Marinier gère Le Cozy. Parfait pour une petite pause avant
son train. (Photos tmv)

À la rédaction de tmv, l’heure (et le stress !) du bouclage commençait déjà à pointer le bout de son nez. On s’était dit qu’on allait grignoter quelque chose, comme ça, rapidement. Manger sur le pouce. Alors notre estomac nous a guidés vers la rue Bernard-Palissy, à côté du centre Vinci, où vient de s’installer le Cozy Bar.
Philippe Marinier y a posé ses affaires à la mi-janvier : « J’ai quarante ans de restauration derrière moi ! », lance-t-il. Après un licenciement économique, ce Tourangeau s’est lancé seul dans l’aventure et n’a pas peur de mouiller le maillot : ici, c’est du sept jours sur sept, toute la journée dès 8 h du matin. « Sauf le dimanche, je ne prends qu’à 11 h… » Ah, ouf ! Et il compte bien rester seul. « Fidèle à moi-même », comme il le dit.
Loin d’être un restaurant à proprement parler, Le Cozy est « un bar snacking », comme se plaît à le rappeler Philippe. À toute heure de la journée, il est possible de déguster une quiche, de la salade, des œufs ou encore un bon croque-monsieur (lire ci-dessous).
À l’intérieur ou en terrasse, avec un petit verre de vin de la région ou un cocktail par exemple. Du simple, léger mais rapide et efficace. Le tout servi par un gérant d’une grande amabilité… Car on a beau le sentir un peu stressé, à courir partout, Philippe Marinier veut bien faire. Toujours à l’écoute de son client, attentif, désireux d’un service de qualité… et apte à donner de bons conseils pour choisir ces bons vins régionaux !
L’intérieur du bar est cosy (on ne pouvait pas l’éviter, désolé), dans les tons gris et violet. Raffiné mais à l’ambiance détendue. Idéal entre amis. En attendant, nous nous sommes laissés bercer par les rayons du soleil pendant notre pause repas en terrasse. Oubliant même le bouclage et le stress du travail. On était bien…
A. G.
AU MENU
√LE PLAT
RESTO_PLATMini carte oblige, on a accompagné notre verre de bourgueil 2012 avec un croque-monsieur bien fondant qui nous a beaucoup plu, avant d’enchaîner sur une part de quiche au poulet et champignons, avec sa petite salade. Très simple, mais idéal pour un petit grignotage, à toute heure de la journée.
√L’ADDITION
Une formule du midi, avec quiche ou croque-monsieur + une boisson soft + un dessert, revient à 8 €. Toute la carte (boissons ou petits plats) reste abordable et très raisonnable.
√EN PRATIQUE
Le Cozy se situe au 72, rue Bernard- Palissy, à Tours. Ouvert du lundi au jeudi, de 8 h à 20 h 30 ; vendredi et samedi, de 8 h à minuit ; et le dimanche de 11 h à 20 h 30. Contact : 02 47 64 63 27 ou résa : barlecozy.olympe.in
Présent aussi sur les réseaux sociaux : sur Twitter ou Facebook : Le Cozy.

Appli tmv : 6 raisons de la télécharger !

Nous venons de sortir notre application mobile. Une première nouveauté avant la nouvelle formule du 19 mars.

1. Pour briller en soirée.
Vos amis vous invitent à manger, seulement les conversations s’arrêtent vite. Un ange passe. Heureusement, vous avez l’appli tmv sur votre smartphone qui vous tient au courant de toute l’actualité tourangelle. Vous pouvez maintenant sauver la soirée.

2. Pour ne jamais s’ennuyer.
Le samedi approche à grand pas, l’angoisse : vous n’avez rien de prévu (sauf une partie de Rummikub avec mamie, double angoisse). Pas de panique, l’agenda culture de l’appli tmv est là. Concert, expo, théâtre, opéra, danse… Vous n’avez plus qu’à choisir sans trop vous fatiguer.

3. Pour épater ses amis.
Avec l’appli tmv, chaque semaine, vous avez une critique de film (vu par la rédac) et les horaires des cinémas de Tours. À vous les phrases du genre : « Le dernier Clooney ? Je l’ai trouvé surfait. Pas mal, sur le papier, mais la réalisation manque de panache. »

4. Pour être l’employé(e) du mois.
Vos collègues vous invitent à manger le midi, mais leur adresse favorite est infâme. Pour avoir une super contre-proposition, vous avez l’appli tmv et sa rubrique restos (testés par la rédac). À vous les pauses-déj’ croquantes et gourmandes ! Nos idées resto marchent aussi pour devenir le petit copain ou la petite copine préféré(e).

5. Pour être couvert de cadeaux.
Avec l’appli tmv, pas la peine d’attendre son anniversaire : la rubrique jeux-concours vous permet de tenter votre chance pour gagner des places de concert, de ciné, de spectacle, des voyages…

6. Pour sauver des arbres.
Pour cultiver votre côté écolo, vous pouvez télécharger le pdf de tmv à partir de l’appli.

Convaincus ? Tapez « tmv Tours » dans le Google Play ou l’Apple Store.
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Dernier coup de ciseaux : mon public, ce héros !

Sébastien Azzopardi est le metteur en scène de la pièce Dernier coup de ciseaux, un spectacle participatif. Dans cette comédie policière interactive, un meurtre est commis chaque soir de la tournée et c’est au public de résoudre l’enquête. Un Cluedo grandeur nature.

Pouvez-vous présenter le concept et le thème de Dernier coup de ciseaux ? 
Cela commence comme une comédie quand soudain, la voisine du premier étage se fait assassiner. Les flics débarquent et les  témoins – c’est-à-dire le public – peuvent alors participer. Il y a quatre, cinq ans, j’ai découvert cette pièce à Washington. C’était du jamais vu ! Je me suis dit qu’il fallait rapporter ça en France. Les producteurs ont peur de l’originalité, pas les spectateurs !
Vous avez fait cela parce que vous aviez besoin de dépoussiérer le théâtre ?
Non, pas vraiment. Un projet original est un « plus ». Il faut convaincre tout le monde de nous suivre. Aux États-Unis, je ne savais pas ce que j’allais voir avec cette pièce, mais autour de moi, c’était dingue. Donc non, ce n’est pas dépoussiérer, même si le théâtre a 2 000 ans. Il est perpétuellement en mouvement, mais il y a un besoin de création : c’est un art vivant. Et là, le spectacle n’est jamais le même.
Comment avez-vous travaillé pour mettre en scène cette pièce ? 
C’est plus compliqué, car nous n’avons pas de repères de travail. On bosse avec plein d’inconnues et beaucoup sur les personnages, les moindres recoins de l’histoire. Il faut réagir quoiqu’il arrive ! Ça nous arrive d’avoir des gens qui se focalisent sur des petits trucs passés inaperçu. Donc on doit être prêt dans n’importe quelle situation.
Ce doit être très difficile…
C’est dur, mais dingue. C’est jouissif. On devient les spectateurs des spectateurs. Et le public est à l’aise, car on ne force personne : on ne donne la parole qu’à ceux qui veulent.
C’est un succès monstre aux États-Unis… On sait que les Américains aiment ce côté « entertainment », divertissant. Est-ce la même chose en France ?
La réaction est la même, il n’y a pas de différences. C’est le seul spectacle participatif comme ça. En France, ça marche, car on permet aux spectateurs de jouer les Hercule Poirot et faire ce qu’ils veulent.
Peut-on dire que c’est du 100 % improvisation  ? 
Mmh, non… Il y a une moitié de spectacle avec la participation du public, environ une heure. C’est une pièce « normale », où il y a plusieurs fins, donc c’est particulier. Mais il y a un bon quart d’heure évolutif et trois quarts d’heure identique chaque soir. Après, on est préparé, on connaît l’enquête mais on fait face à l’imprévu.
La pièce a l’air assez déjantée aussi…
Ah oui ! C’est aussi une comédie, ça chauffe le public déjà avant et ça décoince. Il y a un équilibre entre la comédie et l’intrigue policière.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=FkxIvu8XcmM[/youtube]
En tant qu’acteur, comment peut-on voir cette aventure somme toutes assez unique ? 
C’est juste fou. On n’aura plus jamais cette occasion, alors on en profite. On le vit comme une aventure humaine. C’est incroyable.
En fait, dans votre cas, il est impossible de se lasser de jouer cette pièce…
Je ne sais pas, il faudrait demander aux acteurs. En tout cas, depuis plus d’un an que je vis ça, je ne suis pas du tout lassé. C’est un spectacle magique et on a envie de rester dans cette magie…
La tournée marche donc plutôt bien ?
Très bien. Au départ, les directeurs de théâtre hésitaient un peu, car c’est difficile de nous classer. Notre deuxième tournée a pu convaincre. Certains ont pris le risque de nous faire venir, d’autres restent frileux… C’est comme au début, quand on me disait : « Ça fonctionne aux États-Unis, mais ça ne marchera pas à Paris »… Eh bien, c’est un triomphe partout.
Propos recueillis par Aurélien Germain 
Vendredi 14 mars, à 20 h, à l’Espace Malraux de Joué-les-Tours. Tarif : 39 €. Places disponibles dans les points de vente habituels et sur www.az-prod.com

Déjantée, cette pièce interactive ? (Photo Antoine Muller)
Déjantée, cette pièce interactive ? (Photo Antoine Muller)

Pas vraiment monumental, ce Monuments Men

Un casting en or, une histoire vraie originale. George Clooney avait tout pour réussir. Et pourtant…

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Une vie vaut-elle autant qu’une œuvre d’art ? La question est posée à Georges Stout. Plongé dans le noir d’une salle de conférence, l’homme explique l’urgence : sauver les œuvres d’art de la destruction, dans une Europe en plein dénouement de la Seconde Guerre mondiale. Le commandement américain a d’autres choses plus importantes à penser (le Débarquement par exemple) mais donne son accord à la rescousse du patrimoine culturel en péril. Sept hommes se lancent dans cette mission : sauver le soldat Monet, Picasso, Ernst…
George Clooney continue sa fouille de l’histoire contemporaine. Après le monde de la télévision dans les années 1950 (le très bon Good night and good luck), la naissance du football américain dans les années 1920, ou encore la politique dans notre monde moderne (Les Marches du pouvoir), l’acteur-réalisateur à la crinière argentée s’attaque à la Seconde Guerre mondiale.
Plutôt heureux d’avoir déniché cette histoire originale et vraie de sauveteurs d’œuvres d’art, Clooney jubile. Comble de sa joie, il emmène avec lui une brochette d’acteurs de choix. Bill Murray, Matt Damon, Kate Blanchett, John Goodman, Jean Dujardin (la french touch qui fait bien en ce moment aux States)…
George Clooney exulte, sur le papier, le succès est assuré. Dès les premières images, il montre clairement qu’il veut s’inscrire dans la longue tradition du film d’aventure historique, à l’image du mythique Les Douze Salopards de Robert Aldrich.
Mais à mesure que le film avance, l’évidence devient embarrassante. Monuments Men est d’une platitude gênante. Les cadrages et les plans s’enchaînent sans originalité. L’esthétique pompière a été vue des dizaines de fois. Le scénario est d’une telle monotonie ! Les scènes de découvertes d’œuvres cachées dans des grottes s’enchaînent et se ressemblent. Si certaines répliques font sourire (quand même), les acteurs pataugent la plupart du temps dans cette soupe mal assaisonnée, au propos malheureusement trop simpliste.
Pas assez drôle pour une comédie, pas assez violent pour un film de guerre, trop statique pour un road movie, trop romancé pour un témoignage historique, Monuments Men cherche son genre, tâtonne, sans jamais trouver son ton. Clooney n’arrive pas à choisir. Il lance pourtant des pistes intéressantes, celle par exemple sur la valeur de l’art dans la construction d’une civilisation moderne, mais n’approfondit pas. À la question du début du film, Clooney aurait pu prendre exemple sur la phrase d’André Malraux, prononcée des années plus tard : « L’art, c’est la seule chose qui résiste à la mort. » Dommage.
Benoît Renaudin
NOTE : *

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TOUJOURS EN SALLE
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LE CROCODILE DU BOTSWANGA ***
Déjà surprenant dans leur précédent film Case départ, le duo Éboué-Ngijol revient avec une histoire de joueur de foot et d’agent débarquant dans un petit pays d’Afrique dirigé par un despote mégalo et parano… Aidée par un sous-texte sur le passé colonial, le racisme et la dictature du fric, cette comédie envoie les blagues sans répit. Hilarant de bout en bout, humour subversif et corrosif : Le crocodile du Botswanga prouve que oui, on peut rire de tout quand c’est bien fait. A.G.

HOW I LIVE NOW ***
Dernier film de Kevin Macdonald (le Dernier roi d’Écosse), ce petit bijou d’anticipation raconte l’histoire d’une ado américaine pendant la troisième guerre mondiale. Conte apocalyptique dans la campagne british, ce magnifique long métrage (l’esthétique de chaque scène est travaillée avec beaucoup de soin) offre une vision bouleversante de l’adolescence. Quand le passage à l’âge adulte est révélé par le prisme d’un conflit sanglant, où l’ennemi menaçant n’est jamais vraiment identifié. B.R.

THE LEGO MOVIE **
Plongée dans l’enfance garantie : c’est l’histoire d’un petit lego, Emmet, anti-héros par excellence, amené à sauver le monde de Lord Business, maître tout puissant du monde des Lego. Phil Lord et Chris Mille signent ici un film bien léché sur le plan visuel. On se régale des aventures de Cool-tag, Superman, Batman et consorts, figures hautes en couleurs venues prêter main forte au petit Emmet. Au final, malgré une morale un peu convenue et un scénario qui prête plus à sourire qu’à franchement rigoler, on a passé un bon moment. C. P

 
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 

Biga*Ranx en concert au Temps Machine

L’enfant prodige du reggae – Tourangeau de surcroît – revient jouer à domicile pour un concert à Joué-les-Tours le 6 mars. L’occasion de revenir sur le parcours de cet artiste…

CULTURE_BIGARANX
À force d’être surnommé « le Bob Marley blanc », il est devenu incontournable dans le milieu. The next big thing, comme on dit. Comprenez LE chanteur à suivre. Et pourtant, Biga*Ranx n’a que 26 ans. Déjà couronné de succès, il avale les kilomètres pour enflammer les scènes. Distiller son reggae si particulier et « faire vibrer les gens », comme il dit.

Tombé dans la marmite de la musique, à cause d’un frère DJ, une mère passionnée par la musique classique et une sœur fan de reggae. Gabriel Piotrowski – son vrai nom – est né à Tours, en 1988. Biberonné à UB40 et Bob Marley, il va parfois voir ailleurs, dans le rap et le hip-hop US. « Ce sont deux styles cousins ; les premiers rappeurs étant Jamaïcains ! », indique-t-il, toujours d’une voix posée.  La Jamaïque, d’ailleurs, est son Eden.
Un rêve qui devient réalité lorsqu’il s’envole, à 18 ans, « pour un pèlerinage à la Mecque du reggae ». Avec juste un sac à dos. « Spirituellement, j’ai trouvé des choses. J’ai appris et positivé. »

En 2008, il se surnomme Biga (Gabi, en verlan) et rajoute Ranx, une appellation fréquente dans le monde du reggae. « C’est mon mentor Joseph Cotton qui m’a appelé comme ça ! » Une sorte de consécration. Surtout après avoir posté leur freestyle sur Internet, réalisé du premier coup, sans montage.
Trois ans plus tard, son premier album « On Time » est élu meilleur album ragga/dancehall en France, par le site reggae. fr « Ça m’a surpris et conforté », continue-t-il à dire, toujours humble. Concerts remplis, succès dans les bacs et France Ô qui va même jusqu’à lui consacrer un grand format en 2012 : un reportage lui permettant de revoir son amour d’enfance : la Jamaïque.
Il enquille avec un passage au Petit Journal de Canal + pour parler de son deuxième album « Good Morning Midnight », au groove terrible et qui, de nouveau, récolte les honneurs. Une de ses amies d’enfance le décrit comme « un électron libre hypersocial et gentil. Il a toujours été humble ». Ce boulimique de travail, avec son large sourire toujours collé en plein visage, touche-à-tout, continue de communiquer avec les 71 000 fans de sa page Facebook. Humble jusqu’au bout.
Aurélien Germain

EN CONCERT
Biga*Ranx jouera au Temps Machine de Joué-les-Tours, ce jeudi 6 mars à 20 h 30. Premières parties assurées par Set & Match et Atili Bandalero. De 14 à 25 €. Un DVD live de Biga*Ranx offert à chaque place achetée.
À REGARDER
Forcément, la fameuse vidéo « Brigante Life freestyle » sur YouTube. Mise en ligne le 25 juillet 2011, elle comptabilise pour l’instant 1,4 million de vues. Plus de deux minutes pour écouter le « flow » du jeune Biga. « J’appartiens à la génération des réseaux sociaux, ça a été un coup de pouce dans ma carrière. »
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=iblgr_rdDgw[/youtube]
Http://www.bigaranx.com

Jaïlys : citoyenne du monde

À peine 24 ans, mais Jaïlys Jimenez a déjà vécu à Tours, Londres, Lyon ou encore Sydney… Et quitte à tout plaquer, elle y retournerait sans problème.

Jaïlys a la bougeotte : « C'est difficile au niveau des amis ou pour un petit copain. Mais ce n'est pas frustrant. » (Photo tmv)
Jaïlys a la bougeotte : « C’est difficile au niveau des amis ou pour un petit copain. Mais ce n’est pas frustrant. » (Photo tmv)

Dans un Irish pub, place Plumereau, Jaïlys Jimenez engage tout de suite la discussion avec le gérant. Tout en anglais. Accent londonien classy et conversation à bâtons rompus. Normal, cette jeune femme de 24 ans, née à Chambray, a fait de l’Angleterre son deuxième chez-soi. Elle y a vécu et travaillé comme fille au pair plusieurs fois. « Je gagnais 400 € par mois, mais j’étais nourrie, logée, blanchie. J’ai adoré, car j’y étais super libre. Ici, je me fais suivre dans la rue par des gens bizarres… Là-bas, même à 5 h du matin, je n’avais pas peur. Je m’habillais comme je voulais ! »

Jaïlys Jimenez a le regard pétillant. De petites boules blanches en guise de boucles d’oreilles. Un visage calme et doux. Elle se rappelle avec plaisir ses multiples allers-retours entre Tours et le monde. Un déclic qui a eu lieu après son bac à 17 ans.
Arrivée à la fac des Tanneurs, elle se trouve confrontée aux manifestations anti-CPE : « Plein de gens ne voulaient rien faire. Il y avait des grèves, des blocus pendant quatre mois. Je me suis dit : je suis là, je m’embête et je ne peux pas aller en cours. Alors je suis partie en Angleterre pendant trois mois et demi. »
À son retour, rien n’a changé : « La fac était de nouveau en grève, mais pour autre chose cette fois-ci. Et ma filière ne me plaisait pas… » Alors elle repart outre-Manche pour cinq mois, avant de poser ses valises à Lyon.

« J’aime bouger. J’aimerais vivre partout ! », lance-t-elle, toute sourire, en triturant une de ses mèches. Elle aime tellement cela qu’elle est partie habiter huit mois à Sydney, en Australie, pour ses études. « J’étais en coloc’ avec cinq personnes. C’était trop bien… » On imagine qu’il y a dû avoir de grosses fêtes… « Euh, il y en a eu des pas mal, oui ! », dit-elle, hilare.
En août 2013, elle est retournée vivre à Tours. « Je me réhabitue petit à petit à la ville. Je l’ai quittée à un moment où elle me faisait peur. Je me la réapproprie. » Une trêve bienvenue pour sa maman… «Elle pleurait à chaque fois que je partais ! »

Après un petit job dans la garde d’enfants, elle travaille désormais dans les bureaux de la SNCF. Une façon de rester dans le monde du voyage. Elle est en remplacement, mais son « but ultime » serait de devenir traductrice littéraire ou cinématographique. Tout en continuant de parcourir le monde. Chose qu’elle conseille à tous et à toutes de faire. « Les voyages m’ont permis d’être super ouverte d’esprit, accueillante… Et pas critiquer quelqu’un juste parce qu’il a les cheveux verts ! Partir fait du bien », explique celle qui a, en fait, passé plus de temps à l’étranger qu’à Tours ces sept dernières années.

Au final, on se demande même si sa bougeotte ne vient pas de son enfance. « C’est vrai que, petite, j’ai pas mal bougé autour de Tours » : Saint-Cyr, Tours Nord, Chambray, Veigné, Loches, Joué et bien d’autres… À chaque fois, changer d’école, changer d’amis… Idem pour ses multiples escapades d’aujourd’hui. Mais qu’elle ne regrette aucunement. D’ailleurs, elle part en week-end à Londres, fin mars. « Car ça me manque ! Je ne suis jamais resté plus de sept mois à un même endroit… »
Aurélien Germain

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Chroniques culture #16

Côté chroniques culture, on vous propose cette semaine le DVD de Gravity, Die Hard 5 à la TV, et de la BD et du jeu vidéo.

GRAVITY-DVD
LE DVD
GRAVITY
Fabuleuse expédition catastrophe dans l’espace, Gravity a été l’un des meilleurs films de ces dernières années…. au cinéma ! Le film de Cuarón passera-t-il l’épreuve télé ? On y croit fort, au vu de cette édition DVD/Blu-ray, disponible en version 3D, et dotée d’un son DTS-HD (un must) qui rendra justice au travail sonore époustouflant et amniotique du film. Gravity est bien plus qu’un simple film de science-fiction : beau, philosophique, ambitieux. Sortie le 26 février.

À LA TV
DIE HARD 5
La chaîne cryptée diffuse en inédit le cinquième volet des aventures de l’increvable John Mc Lane (alias Bruce Willis qui, même chauve en marcel blanc dégoûtant, continue à avoir la classe). Intitulé « Une belle journée pour mourir » et détruit par les critiques lors de sa sortie, Die Hard 5 reste assez soigné malgré un scénario foutraque (CIA, Russie, castagne et duo père-fils…). Sûrement pas le film du siècle, mais un bon divertissement. Samedi 22 février, à 20 h 55, sur Canal +

LA BD
VOIS COMME TON OMBRE S’ALLONGE
Une fois de plus, l’italien GIPI explose tous les codes de la BD et nous livre un de ces chefs-d’oeuvre dont il est coutumier. En entremêlant deux histoires et dans un foisonnement graphique inégalé, il plonge le lecteur dans un monde onirique. Ici commence le règne des amours perdues, de l’obsession du temps qui passe et la douleur de la schizophrénie. Le 9e art, c’est aussi cette force incroyable qui émeut au plus profond de nous-mêmes. Hervé Bourit

LE JEU VIDÉO
FINAL FANTASY XIII
Près de trente ans après sa première apparition sur console NES, la légende des jeux de rôle revient sur PS3 et Xbox dans le troisième et ultime opus de Final Fantasy XIII. Réalisation aux petits oignons, combats à revendre, difficulté savamment dosée : malgré quelques défauts, Lightning Returns séduira à coup sûr les fans de la saga culte, trop heureux de pouvoir incarner une héroïne chargée de sauver le monde après un sieste de cinq cents ans. L. Soon
> + 16 ans, PS3, Xbox, 60 €.

Alexandra : Un parcours de santé

À 37 ans, cette jeune maman a préféré prendre deux années sabbatiques plutôt que de continuer à s’esquinter la santé.

Alexandra Bielkin a décidé de se lancer dans une nouvelle activité (dans la santé) : « Je n’en dis pas plus, mais 2014, c’est vraiment mon année ! » (Photo tmv)
Alexandra Bielkin a décidé de se lancer dans une nouvelle activité (dans la santé) : « Je n’en dis pas plus, mais 2014, c’est vraiment mon année ! »
(Photo tmv)

Mince, mes lentilles ! » Alexandra Bielkin se précipite dans sa cuisine éteindre le feu et sauver ce qui reste dans la casserole. « Je crois que c’est loupé », rigole la trentenaire. Elle parle avec un débit sacrément élevé, ne s’arrête presque pas pour respirer.
Assise dans son salon, Alexandra Bielkin explique avec passion son métier qu’elle n’exerce plus en ce moment. « J’avais un cabinet de podologie à Montoire, dans le Loir-et-Cher. Pendant 10 ans, j’ai développé ma pratique. À la fin, j’habitais à Tours. Pendant un an, je parcourais 80 kilomètres par jour. Ma clientèle est devenue de plus en plus importante. Je faisais de gros horaires. Mon cabinet est devenu très rentable. Et puis j’ai craqué. » Burn-out.
Elle se trouve à ce moment-là en Inde, lors de son voyage annuel en novembre. « Quand je suis revenue, impossible de reprendre. J’ai revendu le cabinet. »
Alexandra Bielkin parle de santé avec passion. Animée, elle explique sa démarche : « Alternative, parallèle… Tous ces termes sont connotés. Non, je proposais une autre démarche. J’ai très vite arrêté de faire les soins pour me concentrer sur la posturologie. » Depuis deux ans, elle ne travaille plus. Sa fille Ava est au centre de sa vie. « J’ai vécu ma maternité avec beaucoup de plaisir. Contrairement à certaines femmes qui ont des enfants plus jeunes, je ne l’ai pas subie. »
Depuis la naissance d’Ava, c’est une habituée du café-poussette de la rue Colbert, Sa Majesté des couches. « Je crois que je suis officiellement devenue la meilleure cliente ! » Devenir mère au foyer, ça ne lui fait pas vraiment peur. « J’en rigole, parce que je suis bien plus. Ce soir, j’ai une soirée entre filles, je trouve ça excellent. »
Cette ancienne bosseuse de l’extrême avoue quand même que les femmes ont toujours un prix à payer quand il s’agit de carrière et de maternité. « Ce n’est pas un hasard si je suis tombée enceinte pendant cette première année sabbatique. » Alexandra Bielkin prend cette période de pause comme un moyen de diriger sa vie dans le sens qu’elle a maintenant choisi. Travailler sur elle-même. « J’ai trop écouté ce qu’il fallait faire. À 20 ans, je me suis orientée vers la podologie en me disant pourquoi pas ? C’est fini, je choisis mon propre chemin désormais. »
Elle a des projets, ne veut pas trop en parler pour le moment. La jeune maman a quand même l’idée de rester dans le domaine de la santé. « Je me suis confrontée pendant des années aux failles de notre système de santé. J’ai essayé de remettre le patient au centre du parcours de soin, de lui faire comprendre que prendre des médicaments n’était pas forcément une solution, surtout sans savoir pourquoi. »
Une diode du baby phone, posé sur la table, se met à clignoter. Ava a fini sa sieste. Alexandra Bielkin l’installe sur ses genoux. Avec ses cheveux blonds et son regard rieur, le bébé aux grands yeux bleus et au sourire d’ange regarde la tasse de thé posée devant elle avec beaucoup de curiosité. « Je suis très étonnée, elle est déjà super indépendante. J’ai beaucoup profité des premiers moments avec elle, j’ai vraiment envie qu’elle soit bien dans sa peau plus tard, qu’elle grandisse avec bonheur. »
Benoît Renaudin
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Nivek : portrait d'un serial-rappeur

Ce rappeur tourangeau cartonne et participe au radio crochet de France Inter, On a les moyens de vous faire chanter.

(Photo Charline Adzuar)
(Photo Charline Adzuar)

Il est 9 h 45, Nivek ouvre la porte de son appartement, le teint blanc. « Je crois que je suis malade. » Combatif, il avale quelques gorgées de café, accepte de faire l’interview malgré tout. Il s’occupe de tout, n’a pas de manager pour lui dire de se reposer. « J’aime cette indépendance. »

Dans quelques heures, Nivek doit se rendre à France Inter pour enregistrer deux morceaux. Il vient d’être sélectionné pour l’émission On a les moyens de nous faire chanter. Nivek, son pseudo commence à se partager un peu partout, comme une traînée de poudre. Dans ses chansons, il balance avec violence et verve des phrases écrites à coups de couteau. «
Moins pourave que les propos de Florent Pagny, je fais de la chanson française avec charisme. » Nivek ne renie pas ses influences hétéroclites. Il en rigole : « Petit, j’ai longtemps cru que Léo Ferré était mon grand-père, à cause de toutes les photos que ma mère avait accrochées. » Dans son enfance, chez lui, les vinyles de Brel, de Brassens ou des Talking heads tournent à plein régime. Le rap est venu après. « J’écoutais NTM au collège, parce que mes potes écoutaient l’album en boucle. Je n’ai compris que quelques années plus tard l’importance du travail de certains groupes comme I AM. » Pour Nivek, comme le jazz ou la musique classique, le rap est une musique élitiste, « il faut prendre le temps, connaître, comprendre, avant de pouvoir apprécier . »

Paradoxe de sa musique, sa façon d’être ne reflète en rien la violence de ses textes. Plus gendre idéal un peu hipster que caïd façon Booba : « Je fais du rap inconscient, pour ne pas m’enfermer dans un style particulier. J’écoute beaucoup de rock, de chanson française aussi. Je n’ai aucune règle dans mes morceaux. » Aujourd’hui installé à Tours, avant le passage à Montpellier pour les études, il a grandi à Saint-Pierre-de s-Corps. Une adolescence bercée entre cascades façon Yamakasi et expérimentation hip-hop. « Je crois que, oui, j’ai une certaine fierté aujourd’hui, je travaille à Radio Béton, ma musique fonctionne : c’était mon rêve quand j’étais gamin. Je l’ai atteint. Après ? Aucune idée. »
Benoît Renaudin

√ LE CONCERT
Nivek jouera à la salle Ligéria de Montlouis le vendredi 21 février, pour la soirée Coud’boost organisée par Tous en scène. Vous aurez aussi l’occasion d’écouter un autre super groupe montant : Waloobeach CONSORTIUM. À partir de 20 h 30. Tarifs : de 3 à 12 €

√ ENTRE NOUS
Kévin Araujo (c’est son vrai nom) vous livre quelques-uns de ses péchés mignons.
SA SÉRIE
« Les Sopranos, pour moi, c’est culte. Ça me rappelle mes années à Montpellier quand je passais des week-ends tout seul à me mater des séries. »

SON PLAT
« Les beignets de morue de ma grand-mère, le plat typique portugais. Mais à chaque fois, j’attends Noël avec impatience pour en manger. »

MUSIQUE
« Ma dernière grosse claque musicale ? Ce sont les Von Pariahs, quand j’ai reçu leur album à Radio Béton, j’ai halluciné. »

UN LIVRE
« En ce moment, je suis en train de lire Baltimore (de David Simon, le créateur de la série tv The Wire, NDLR). Je n’ai pas envie de le finir, alors je lis seulement quelques pages à chaque fois, ça fait un an que ça dure ! »

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=iP5uoSu8leE[/youtube]

Sur le Net : une minute sur le web #6

Comme chaque semaine, tmv a repéré le meilleur du Net et du buzz pour sa minute web…

LE TUMBLR
STOP AUX JEUX DE MOTS
Nos amis les commerçants ont parfois la mauvaise idée de faire des blagues avec leurs enseignes. Certains s’en tirent bien, d’autres se retrouvent sur ce tumblr. Il faut parfois savoir rester sobre. jeuxdemotsdemarde.tumblr.com

LA HONTE
SEUL AU MONDE
Moment de solitude pour Sam Rubin, présentateur d’une émission américaine. Le journaliste a confondu en direct Samuel L. Jackson et Lawrence Fishburne, en lui posant une question hors-sujet. Résultat : l’acteur ne le lâche plus d’une semelle et enchaîne les répliques assassines.
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x1buuys_samuel-lee-jackson-confondu-avec-lawrence-fishburne_news[/dailymotion]

OPEN DATA
UN TRAIN DE RETARD
Dis-moi quel est ton train et je te dirai quel est ton retard. La SNCF a publié des données sur son réseau, notamment la ponctualité des TGV, grâce à l’open data (données ouvertes). Le site quoi.info en a fait une carte interactive pour analyser vos trajets et vos chances d’arriver à l’heure… Ou pas ! Découvrez si votre train est à la bourre ou non ICI !

RECORD
MAXI CHIEN
Âge ? 18 mois. Taille ? 2,24 mètres de la tête à la queue et 1,01 mètre au garrot. Freddy, un dogue allemand, vient d’être reconnu le chien le plus grand de Grande- Bretagne. Et il n’a pas fini sa croissance. Sa maîtresse dépense 100 € par semaine pour satisfaire l’appétit de celui qu’elle nomme « son bébé » de 70 kg. Trop choupinou.

"Viens sur les genoux à maman !"
« Viens sur les genoux à maman ! »

« Omg, who stole my ads », ou littéralement « oh mon dieu, qui a volé mes pubs ? » Étienne Lavie détourne et trafique des photos prises à Paris, où il remplace les grands espaces publicitaires par des oeuvres d’art. À découvrir sur etiennelavie.fr

(Photo Etienne Lavie)
(Photo Etienne Lavie)

ÉTUDE
BEYONCÉ REND BÊTE ?

Virgil Griffith, de l’Institut de technologie de Californie, a réalisé une étude comparant les résultats scolaires d’étudiants et leur musique préférée. Résultat : les meilleurs étudiants écoutent Beethoven, Led Zeppelin, Norah Jones et David Bowie. Les plus mauvais écoutent Beyoncé, Lil Wayne, Jay-Z et Justin Timberlake.
INSOLITE

DIEU VIVANT
Chandre Oraon, 35 ans, est considéré comme un dieu vivant. Cet Indien a en effet la particularité d’avoir une… queue de 36 cm qui lui a poussé dans le bas du dos. Faite de poils (et en fait conséquence d’une malformation), elle fait de lui la réincarnation du dieu-singe Hanuman dans son pays. Bien, bien, bien…

Chandre-Oraon
Leçon N°1 pour être un Dieu vivant : se laisser pousser une queue (Photo DR)

 

Les Agapes : 100 % régional dans l'assiette

En s’écartant de l’agitation de la Place Plum’, on est entré dans le restaurant Les Agapes. Gentillesse + fait maison = maxi plaisir.

Julien et Antoine : « On veut créer de la convivialité. C’est un bistrot. » (Photos tmv)
Julien et Antoine : « On veut créer de la convivialité. C’est un bistrot.
» (Photos tmv)

Les Agapes, c’est l’histoire de deux associés. Antoine et Julien, deux amis, deux anciens barmen. « Mais on est cuisiniers de formation », souligne d’emblée Antoine. Lui est en salle, l’autre en cuisine. Le premier a la langue bien pendue, le second préfère causer à ses plats, plus à l’aise dans ses cuisines que devant nous pour se fendre de discours.

Rue Bretonneau, près de la fameuse place du Monstre, ces deux locaux (Antoine est de Chinon et Julien de Saint- Pierre-des-Corps) ont fait le choix du 100 % régional, aussi bien dans l’assiette que dans le verre. « On n’a que du poisson de Loire, du fromage de Sainte-Maure, etc. Il faut jouer le jeu. On est des amoureux de notre région, alors on cherche les producteurs d’ici. Le principe, c’est que du frais et du fait maison. Donc pas de carte allongée ! »
Pas allongée, mais que du bon ! Escargots de Touraine, souris de cochon ou encore clémentines et kiwis sur mascarpone, par exemple… Mini éventail pour maxi plaisir gustatif. Antoine narre avec plaisir l’histoire de ses plats.
Il prend le temps d’expliquer, de décrire, de répondre aux questions. On écoute et on se laisse guider par ses phrases et nos envies (la bavette sauce moutarde est trop tentante !), tandis que Lorde et Jefferson Airplane passent en bande-son. Ici, c’est ambiance chaleureuse, décontractée. Des tons rose foncé – grenat pour les sièges et banquettes confortables, du noir chic… Au mur, les gérants ont accroché une photo du restaurant prise il y a… 70 ans. Au fond, un immense miroir aère cette jolie salle de 28 couverts.

En fait, on se sent bien. Tout simplement. Loin de l’agitation de la place Plum’. « Et encore, on a une petite terrasse dans la cour intérieure, au calme. Mais on ne l’ouvre que du 15 juin au 15 septembre, le midi. » Bon, c’est décidé : on reviendra !
Aurélien Germain
AU MENU
LE PLAT
RESTO_PLATaLe choix était difficile, mais l’appel de la bavette était trop fort. Les narines frétillent en premier, les papilles prennent le relais. Servie avec une petite sauce moutarde (ou au bleu, selon votre choix), cette viande était vraiment tendre et fondante en bouche. Même plaisir pour la purée (et son soupçon de rutabaga) délicieuse. On a aussi goûté le burger normand, tout aussi savoureux.

L’ADDITION
Comptez 16,50 € pour entrée + plat ou plat + dessert. Un plat seul est à 14,50 €. Il faut parfois rajouter des suppléments pour certains : par exemple, 2,50 € pour les huîtres.

EN PRATIQUE
Les Agapes, 39 rue Bretonneau. Ouvert le lundi, de 12 h à 14 h et de 19 h 30 à 21 h et du mercredi au samedi, de 12 h à 14 h et de 19 h 30 à 22 h. Fermé le dimanche et mardi. Tél. 09 80 37 86 24

Handicap à Tours : des progrès à faire !

Tours arrive à la 54e place des 96 villes notées par l’APF et son baromètre de l’accessibilité.

Niveau accessibilité, Tours a des efforts à faire sur les équipements municipaux. (Photo tmv)
Niveau accessibilité, Tours a des efforts à faire sur les équipements
municipaux. (Photo tmv)

L’Association des Paralysés de France (APF) a rendu, la semaine dernière, son baromètre de l’accessibilité. Tours arrive à la 54e place des 96 villes notées et affiche une légère progression par rapport à l’année dernière.

Ce palmarès souhaite sensibiliser le grand public et les politiques locales sur l’échéance qui se dessine à grands pas : d’ici 2015, tous les établissements recevant du public devront être accessibles pour les personnes en situation de handicap.
Pour Tours, le constat est mitigé. Si la ville reçoit une très bonne note pour son cadre de vie, en revanche, le constat sur l’accessibilité des équipements municipaux est catastrophique (9,7/20). Elle se situe dans les villes les moins biens notées au niveau national.

Dans son rapport, l’APF constate : « Outre la moyenne générale dont il aurait été attendu qu’elle soit au moins à 16/20 cette année, on constate que les commerces de proximité ainsi que les cabinets médicaux et paramédicaux sont toujours aussi mal notés par les personnes en situation de handicap qui vivent au quotidien des grandes difficultés pour mener une vie sociale comme tout un chacun. […] À peine plus de la moitié des écoles primaires sont accessibles. De même, un tiers des chefs-lieux départementaux (32/96) n’ont même pas la moyenne pour l’accessibilité de leurs équipements municipaux ! »

Pour l’antenne locale de l’APF, la faiblesse de Tours se situe plutôt dans l’absence d’une politique volontariste. Elle a perdu beaucoup de points dans ce baromètre pour ne pas avoir fourni de Plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics. Le document est pourtant obligatoire depuis 2009. En septembre dernier, le gouvernement a déclaré que l’objectif d’accessibilité ne serait pas atteint d’ici 2015.
Une concertation est ouverte depuis, entre acteurs publics et privés, pour qu’ils s’engagent sur un calendrier de travaux en cas de non-application. L’APF craint la mise en place « d’un délai supplémentaire inacceptable de 3 à 9 ans. »

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EN BREF
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HUMANITAIRE 50 étudiants de médecine ont décidé de lancer un projet humanitaire. Construction d’une maternelle, soutien scolaire, reboisement, actions de sensibilisation à des problèmes de santé : Médecine Tours au Népal souhaite aider le village de Meghauli. Pour pouvoir partir cet été, ils ont besoin de financements. Intéressé ? Contacter les à solidarite. internationale.act@gmail.com

Louise : Si maman si

Jeune maman de 24 ans, la dynamique Louise Pigelet partage son temps entre sa petite fille et sa profession d’aide soignante en Ehpad.

Louise Pigelet, fan de sport, partage ses journées entre son travail à l'Ehpad et sa petite fille, Célestine. (Photo tmv)
Louise Pigelet, fan de sport, partage ses journées entre son travail à l’Ehpad et sa petite fille, Célestine. (Photo tmv)

Louise Pigelet a donné rendez-vous dans un café à Velpeau, le quartier où elle vit depuis quatre ans. Sourire vissé aux lèvres, de petites pommettes et des yeux noisette pétillants : à bientôt 25 ans (« Je les aurai en mai ! »), cette Tourangelle est une maman heureuse grâce à Célestine, son petit bout de chou de 18 mois. « Il y a beaucoup de clichés qui entourent le fait d’être une jeune mère, à 23 ans. Je l’ai un peu moins senti, parce que mon ami a 30 ans. Mais il y a toujours des gens qui savent tout mieux que toi. Parfois, on croit encore que je fais du baby-sitting ! », lance-t-elle en riant. Dans son entourage, elle est la seule maman.
Elle aborde très vite le sujet de la politique. D’elle-même. « J’adore ça ! J’ai été bercée dedans. » Elle s’est même occupée les dépouillements aux dernières élections, comme ses parents le faisaient avant elle. Pour elle, voter est « un devoir ».
Elle avoue entendre peu parler de la campagne pour les municipales à Tours. « C’est limite triste. Pourtant, c’est important pour la vie de quartier. » Pour autant, « ce n’est pas possible de ne pas voter. Il le faut ! Quitte à voter blanc ! » Elle quitte le sujet aussi vite qu’elle l’a commencé. « Je suis très bavarde, hein ? », dit-elle. Toujours avec le sourire. Toujours avec les yeux rieurs.
Louise Pigelet le dit elle-même : « Je suis dynamique ! » Pas qu’un peu, effectivement. De toute façon, elle aime le bruit et quand ça bouge. C’est pour cela qu’elle est vit en plein centre de Tours. « Je n’aime pas du tout le silence », dit-elle.
Dynamique, elle l’est aussi au travail. Louise Pigelet est aide soignante à l’Ehpad La Source, à Tours Nord. Arrivée en 2010, elle continue à se demander le soir en rentrant chez elle « Est-ce que j’ai bien fait ? » : celle que ses collègues surnomment Calimero est toujours soucieuse de l’effort fourni. De ce qu’elle a pu apporter à ses résidents. Quel est son quotidien ? « Olala, c’est dur comme question ! », rigole-t-elle. Elle parle en vrac du matin, « des transmissions avec les équipes de nuit », son travail avec les familles, les infirmiers. « Je m’occupe des levers, de la toilette des résidents, des repas… Mais aussi des animations l’après-midi. C’est très prenant. » A tel point que des liens se créent forcément. Elle se souvient d’une dame qui l’a « beaucoup marquée. Elle était tellement gentille, douce. Mais la maladie faisant… » Louise Pigelet ne termine pas sa phrase. Juste avant, elle disait que dans son travail, il y avait forcément de l’affect. « On ne peut pas rester de marbre. »
En parlant, Louise Pigelet regarde droit dans les yeux. Elle triture son collier sicilien. En regardant par la fenêtre du bar, elle s’agace de voir une voiture à cheval sur le trottoir. Pour elle, c’est vraiment « la galère » du quartier Velpeau : « Si je devais changer quelque chose à Tours, ce serait ça ! Les gens qui se garent comme ça. Déjà que ça m’embête avec la poussette, je me mets à la place de ceux en fauteuil roulant… » Cette adepte du tram aimerait expliquer aux gens qu’il est possible de laisser de la place aux piétons et laisser sa voiture de côté. « Il y a d’autres moyens de transport. Mais c’est dur de bousculer les habitudes… »
Aurélien Germain
>> Vous voulez lire plus de portraits de Tourangeaux pour notre série Vos municipales 2014 ?

La Grande aventure Lego : mitigé

Retour en enfance avec La Grande Aventure Lego. Drôle, léger et bien fait !

The-Lego-Movie
Pour vous qui, petit, vous êtes plongés dans des mondes parallèles imaginaires composés de petites briques de toutes les couleurs, La grande aventure Lego aura un goût de madeleine. Elle nous fait plonger dans le monde d’Emmet, petit bonhomme sans envergure à la vie réglée comme du papier à musique.
Son quotidien : empiler des briques selon un mode d’emploi conçu par Lord Business, président obsédé par l’ordre dans un État où le bonheur est obligatoire. Un soir qu’il reste traîner sur son chantier, il croise la route de Cool-Tag, une jolie rebelle pleine d’idées, venue mettre le désordre dans ce monde trop lisse.
Par un quiproquo, la jeune fille prend Emmet pour le « Spécial », sauveur de l’univers selon une vieille prophétie, censée faire échapper ses concitoyens à un destin de figurines figées dans la colle. À ce jeu-là, le petit Emmet aura bien besoin du courage de Cool-Tag et de tous leurs amis super-héros (Batman, Superman, et consorts).
Après Tempête de boulettes géantes et 21 Jump Street, Chris Miller et Phil Lord, les réalisateurs remettent le couvert dans l’animation pour enfants. Visuellement, c’est plutôt réussi. Le spectateur a vraiment l’impression de se faire tout petit et d’être embarqué au milieu des univers de son enfance. Par un habile mélange de reconstitution numérique et de constructions réelles, les Lego prennent vie. Le monde des cow-boys, celui des nuages dans le ciel (tout rose, paillettes et un peu psychédélique), la mer : chacun des tableaux est soigné et bien décri t .
Côté personnages, il y a de quoi faire. On rigole devant la bêtise de Batman, le petit ami de Cool-Tag, un grand benêt prétentieux qui tire la couverture à lui. On se moque aussi un petit peu du pirate, qui ne cesse de raconter ses vieux faits de gloire. Surtout, on admire Cool-Tag, la vraie héroïne de l’histoire : courageuse, créative et sensible. Pour une fois qu’une fille a ce rôle-là ! À côté de cette belle brochette, Emmet, un peu moqué de tous, a bien du mal à trouver sa place pour prouver que, lui aussi, peut devenir quelqu’un d’important. Les aventures qu’ils vivront ensemble leur montreront que l’union fait la force. Pas besoin non plus d’être élu pour sauver le monde car, est spécial celui qui veut bien l’être. D’accord, on ne rit pas à gorge déployée, les amateurs de double sens, accessible uniquement aux adultes, resteront un peu sur leur faim. Ok, la morale du film est un peu bien pensante. Oui, au final, ça ne casse pas des briques, mais c’est mignon quand même.

Reportage : le tatouage dans la peau

À l’occasion de la 6e convention de tatouage de Tours, tmv est allé passer un après-midi dans le salon de son organisateur, histoire de s’ancrer dans le monde encré.

Jack Jouan, tatouant une jeune femme. (Photos tmv)
Jack Jouan, tatouant une jeune femme. (Photos tmv)

« Bon, t’es prête ? C’est parti ! » D’ici une grosse demi-heure, Déborah aura une première rose tatouée dans le haut du dos. Puis une deuxième, symétrique. Un nouveau tatouage qui se rajoutera à ses colombes et à son lys. « Oui, j’ai pas mal de fleurs encrées sur moi, effectivement. Ma mère est fleuriste ! », lance-t-elle en souriant. Jolie jeune femme aux cheveux auburn, elle est venue accompagnée de Philippe, 31 ans, coiffure impeccable et énorme barbe, aussi fan de tatouages. Ses jambes en sont d’ailleurs recouvertes. Les deux travaillent dans un laboratoire pharmaceutique. Et quand ils ont envie d’une séance, ils débarquent chez Jack, du Studio Ray Tattoo.

Jack Jouan est arrivé dans ce salon de tatouage il y a cinq ans. Concentré à tatouer les contours de la rose de Déborah, il manie son dermographe (la machine à tatouer) qui semble minuscule dans ses mains gantées.
Regard sombre, large d’épaule, bracelet religieux à droite, montre classe à gauche : cet imposant Tourangeau de naissance est chic et choc à la fois. Engoncé dans une chemise  élégante, cheveux gominés, barbe taillée au millimètre. Le reste, c’est du tatouage à tout va. Cou, phalanges, ou encore sous l’œil…
Né en 1980 d’un père tourangeau et d’une mère pied-noir née en Algérie, Jack s’est vite distingué par ses dessins. Après un tour en Loire-Atlantique, il est revenu à Tours, poussé par sa famille. « Et ma petite fille. » Lui qui est tombé dans cet univers « par hasard » a rapidement choisi la voie de l’auto-didactisme. « Je me suis formé tout seul, à coup de vidéos et d’émissions, tout en m’intéressant à différents artistes. »

Le pied sur une pédale (qui fait fonctionner le dermographe), Jack continue de « piquer » le dos de Déborah. Il essuie les quelques gouttes de sang qui perlent et trempe son faisceau d’aiguilles dans un petit pot à usage unique, rempli d’encre noire. Celle-ci est déposée dans un espace assez précis à la limite entre le derme et l’épiderme. D’où le tatouage à vie.
Déborah et Philippe en sont presque devenus accrocs. « Une fois que t’es lancé, difficile de s’arrêter ! », expliquent-ils.

« Brrrzzzzzzz ». Le petit bruit de la machine à tatouer continue et se mêle aux grosses guitares des Guns N’ Roses et à la voix criarde d’Axl Rose. Un morceau ultra-calme de Johnny Cash enchaîne. La salle de tatouage ressemble à un appartement du vieux Tours, poutres apparentes et cheminée abandonnée. Il y a une chaîne hi-fi vintage, des feutres posés dans un étui à violon et des posters au mur. Dans l’étagère du fond, au milieu d’un livre Playboy et sur les orchidées, s’entassent des ouvrages sur Dalí, Michel Ange et d’autres peintres. « Je suis spécialisé dans le réalisme et les portraits. Je suis influencé par des artistes de l’Est et j’essaie d’y apporter des couleurs ou quelque chose qui ressort. », indique Jack.

Dès qu’il a fini de poser sa patte sur une des peaux, place au nettoyage. Tout y passe. « Je désinfecte tout bien entendu. » Le siège, son espace de travail et même ses feutres. Un travail minutieux avant d’encrer le prochain client. Comme cela, toute la journée et parfois jusqu’à 22 h ou minuit…
Jérôme (son prénom a été changé, NDLR) est venu de région parisienne exprès avec sa compagne. Lui va un peu plus souffrir que Déborah : il est venu se faire tatouer dans le cou ! « Tourne ta tête. Voilà, comme c’est bon. »  Le bruit de la machine, comme celui d’une roulette de dentiste en plus sourd, se mêle à la rythmique de la chanson American Woman des Guess Who. Jérôme serre sa ceinture et les dents. Grosse douleur sur la gorge. Vêtu d’un débardeur, on voit ses muscles saillir et tressauter. Finalement, la séance sera écourtée, car sa peau saigne un peu trop et l’encre pourrait s’en aller. Une fois le tatouage bandé et fini, il faudra encore attendre la cicatrisation…

Un cou tatoué, de la folie pour certains ? 5 % des Français en sont adeptes. « Je refuse juste de tatouer les mains et les doigts pour les non-initiés. Sinon, je ne fais pas sur les parties génitales pour les hommes. On a juste eu une ou deux fois des filles qui voulaient quelque chose sur le pubis… », raconte Jack.
Y a-t-il certains motifs qu’il n’accepte pas de faire ? « Tout ce qui est symboles nazis. Hors de question », répond-il du tac au tac. Mais tient à préciser que « le tatouage n’est pas politique » : « J’ai parfois tatoué des skinheads d’extrême gauche, comme d’extrême droite. Mais c’étaient des dessins comme des menhirs, des signes celtiques. Tant que le motif n’est pas tendancieux, croix gammées et compagnie, je le fais. C’est mon boulot. Je me fous des convictions politiques des gens », indique le tatoueur, avant de tracer un parallèle avec la religion. « Moi, je suis catholique et croyant. Mais ce n’est pas pour autant que je vais refuser de tatouer des personnes athées. Je suis hyper ouvert d’esprit. Au delà de tout, j’aime le métier que je fais ! »

Avant de rentrer chez lui ce soir, il aura tatoué des roses, un lettrage ou encore un papillon réaliste. Il aura même vu passer un quinqa, looké comme un cadre BCBG, lui demander « Pouvez-vous faire quelque chose pour les trois tatouages que j’ai sur le corps ? » Surprenant. Mais l’habit ne fait pas le tatouage…

Aurélien Germain.
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A SAVOIR
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√ SALON DU TATOUAGE
Tattoo-Tours-2014Tours accueille sa 6e convention du tatouage et piercing. Au total, une trentaine de professionnels pour ce salon (incorporé au Tours moto show). Le 21 février, de 18 h à 22 h (gratuit) ; le 22 de 10 h à minuit (5 €) et le 23 de 10 h à 19 h (5 €). Au Parc des expos. Retrouvez toutes les infos ICI

√ UN SYNDICAT
Le Snat est le Syndicat national des artistes tatoueurs qui « œuvre pour la reconnaissance du tatouage artistique et la défense » des professionnels en France. Créé en 2003 par le célèbre Tin-tin, tatoueur mondialement reconnu, il compte plus de 1 000 membres.

√ 10
C’est le pourcentage de personnes à posséder un ou plusieurs tatouages en France, d’après le dernier sondage Ifop. La tranche des 18-24 ans est la plus représentée. Aux États-Unis, ils sont 21 % à être « encrés ». Et les plus adeptes sont les 26-40 ans.

Retrouvez aussi notre interview de David Le Breton, Professeur à l’université de Strasbourg et sociologue travaillant sur les représentations et les mises en jeu du corps.
>>>NOTRE GALERIE PHOTOS :

Savant du rêve

Tourangeau et jeune chercheur doctorant, Anthony Guihur veut faire bouger les mentalités sur sa profession et casser les préjugés.

« Je ne suis pas un savant fou ! On est comme tout le monde. On a même Facebook ! », lance Anthony Guihur, avec un petit rire. Ce Tourangeau de 29 ans est chercheur et ce stéréotype du savant fou dans son labo lui colle à la peau. Tout comme celui de « l’éternel étudiant ». Des préjugés qu’il veut briser.
Barbe de trois jours, regard profond, des airs de Jim Carrey… Anthony Guihur balade un bac + 8 sous le bras. Un jeune doctorant chercheur en biologie végétale à Tours ultra motivé lancé dans l’aventure après avoir testé des études en mathématiques – « mais pas mon truc ! » – puis en informatique (idée aussi avortée).
C’est sa licence en biologie qui l’a lancé à 20 ans. En master, il s’est spécialisé en biotechnologie végétale. « Je passe ma thèse en avril. Je stresse un peu, oui… » Mais ne l’appelez surtout pas « thésard : rien que le suffixe -ard, c’est déjà péjoratif. »
Lui désire vraiment casser l’image « de ces chercheurs dans leur tour d’ivoire ». Il sort, fait du sport, boit des verres au centre-ville. « Comme tout le monde ! »

Voix toujours posée, mains immobiles, Anthony Guihur raconte son quotidien avec plaisir. Une vie de tous les jours « mal connue de tous ». « Je me réveille vers 7 h 30. De 9 h à midi, je pratique des expérimentations dans un laboratoire. »
Ses yeux pétillent quand il parle de la pervenche de Madagascar, une plante sur laquelle il travaille en ce moment, dont certaines molécules peuvent être efficaces contre le cancer. « On ne sait jamais quand on termine ! On revient aussi souvent le weekend », reprend le chercheur. « De toute façon, c’est un métier de passion. »

Comme beaucoup de gens mettent les chercheurs dans une bulle (« qu’on a du mal à percer ! »), il s’est lancé dans le parcours associatif. Sa deuxième maison. En plus d’être élu au conseil scientifique de l’université François-Rabelais, il a été président de l’Association des doctorants de Tours (Adoct), durant deux années consécutives. « Cela me permet d’exposer le métier de doctorant, beaucoup trop dans l’ombre. On essaye d’abattre les cloisons avec le grand public. » En projet, un « Nobel des lycéens » qui évalueront les travaux vulgarisés par les chercheurs eux-mêmes. « Parce que les mentalités ne bougent pas », soupire- t-il.

Pourtant, il est un salarié comme tout le monde. Avec une paie et des galères. Selon lui, la concurrence des grandes écoles fait du mal et « après le doctorat, c’est un problème… » Parce que la France est « le pays d’Europe où il y a le plus de chômage pour notre catégorie » : 10 % d’inactifs, alors que les chercheurs représentent 2 % de la population française. Alors beaucoup partent à l’étranger.
« À Tours, il y a une pépinière de 800 chercheurs. Pourquoi ne pas valoriser ça ? Au lieu de nous laisser partir en Angleterre… » Si c’était à refaire ? « Tout pareil ! Sauf que je serais allé en grande école. » A-t-il l’impression d’avoir perdu huit ans de sa jeunesse ? Il hésite. Puis se reprend : « Quand je vois mes amis, ils ont une petite amie, une maison… Nous, c’est sûr que c’est plus difficile pour la vie personnelle et familiale. J’ai fait beaucoup de concessions. Mais je me suis enrichi d’une autre manière. »
Aurélien Germain
>> Vous voulez lire plus de portraits de Tourangeaux pour notre série Vos municipales 2014 ?

L’an dernier, l’association d’Anthony a organisé un concert « pour montrer qu’on ne fait pas que chercher ! » (Photo tmv)
L’an dernier, l’association d’Anthony a organisé un concert « pour montrer qu’on ne fait pas que chercher ! » (Photo tmv)

Sur le Net : une minute sur le web #5

Comme chaque semaine, tmv a dégotté les perles du Net et tout ce qui fait le buzz…

HELP !
SOTCHI DANS LA COLLE
Ça tweete chez les journalistes ! Visiblement, la surprise était de taille à leur arrivée à Sotchi, pour les JO : chambres d’hôtel même pas terminées, eau du robinet jaune pipi ou encore interdiction de tirer la chasse d’eau. Tous ont décidé de partager leur quotidien sur Twitter… Bienvenue !

(Photo @StacyStClair)
(Photo @StacyStClair)

LA VIDÉO
MAJORITÉ OPPRIMÉE
Son court-métrage compte près de 300 000 vues : l’actualité vient de donner une seconde vie au film d’Éléonore Pourriat (2010). On y voit la journée (pourrie !) d’un père qui a fait l’erreur de… sortir en short. Dix minutes de parallèles avec les attaques subies par « le sexe faible ». Féministe, engagé, réaliste. Et ça se regarde ICI

PROJET
CINÉFUTÉ
Plusieurs « jeunes » ont lancé une collecte de fonds pour ce projet. Leur idée : créer un site web qui permettrait de payer ses billets moins chers en remplissant les salles incomplètes. Comme on a trouvé ça chouette, on vous propose d’aller jeter un coup d’œil sur kisskissbankbank (tapez cinéfuté).

POLITIQUE
LES MUNICIPALES, TROP KIKOU LOL !
Les élections, c’est toujours un moment incroyable à vivre sur le web. Parce qu’il existe forcément des petits plaisantins qui se moquent (gentiment attention) des candidats locaux. Mais attention, jamais sur le physique. Kikou lol. municiplol2014.tumblr.com
BUZZ_LOL

Who is Daft Punk ?
C’est vrai ça, c’est qui ? Des indices sur whosdaftpunk.tumblr.com
BUZZ_PHOTO

PETITE ENFANCE
REVIVAL
Vous vous rappelez ces heures dans votre chambre, à assembler des maisons, à créer des histoires de fous, tout ça avec quelques briques de Lego® ? Ça vous manque hein ? Eh bien, Google a lancé un site très sympa où il est possible de refaire du Lego®, sur son ordi. Et de rêver à son enfance perdue. buildwithchrome.com

SUR NOTRE SITE TMVMAG.FR
Voilà ce que certains internautes ont tapés sur Google pour atterrir sur notre sites internet (ce qui nous bouleverse un peu) :
– Ma maîtresse fouette, je l’aime
– Déguisement de légume
– Footballeur chochotte

Chez Paulette : comme à la maison

Soupe et tartines : simple, mais efficace. Chez Paulette, on se sent chez soi. L’avis tmv est à lire ici…

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Déco rustique et produits frais : Chez Paulette, ils ont tout compris.
(Photo tmv)

La place Châteauneuf bouge, les commerces ouvrent, ferment, changent de propriétaires. Le parking central n’aide pas vraiment à l’attrait de la place, pourtant se trouve ici un des restaurants les plus sympathiques de la ville. Juste à côté du coiffeur- barbier, Chez Paulette joue sur l’authenticité.
La salle compte seulement quelques tables, le bar peut accueillir quelques convives. Derrière, sur un mur rouge pétant, les étagères sont remplacées par des cageots en bois, à l’ancienne (il paraît que ça s’arrache dans les brocantes). Aucune chaise ne se ressemble, tout a l’air chiné, une déco bric-à-brac très maîtrisée.

Chez Paulette, c’est de bon goût, mais faut pas trop se prendre la tête non plus. Le menu est succinct : soupe en entrée, tartines comme plat de résistance et desserts maison du jour. Une autre ardoise annonce les provenances des produits utilisés. Un maximum de local, que du frais.
Ouvert depuis novembre dernier, ce bistrot avait déjà fait un tabac à Angers. Son ancien propriétaire, Maxime de Beaumont, a déménagé le concept de bistrot local à Tours et s’est associé à Nathalie Lebreton. Au service, c’est elle. Familière, accueillante, elle ne s’embarrasse pas des convenances. On se sent vite très bien dans le petit restaurant, presque comme à la maison. Pas de chichi mais beaucoup d’attention portée aux détails.

Les plats sont dressés avec goût, sans non plus tomber dans le surfait. Les proportions ne sont pas gargantuesques (les gros mangeurs, il va falloir prendre la formule complète) mais elles sont assez bien étudiées pour éviter les sensations de ballonnement et de piquer du nez au boulot. Le soir, Chez Paulette se transforme et propose plutôt de prendre l’apéro avec une planche de charcuterie et de déguster un verre de vin de Loire. Un conseil ? Réservez, dès que le mot sera passé, les places vont être chères.
Chloé Vernon

AU MENU
SORTIR_RESTO_BV_PLAT>>LE PLAT
Le concept des tartines a envahi la France il y a quelques années, des dizaines d’enseignes proposaient ce plat rapide et pas très cher à manger le midi. Chez Paulette en a aussi fait une spécialité, seulement, c’est vraiment frais et de saison. Vous pouvez y aller les yeux fermés. Le pain, les champignons, les lardons, le fromage : tout est de bonne qualité.

>>L’ADDITION
En prenant une entrée + plat ou dessert + plat, vous vous en tirez pour 11 euros. Pour la formule complète, comptez 13 euros. Chez Paulette est vraiment dans les prix.

>>PRATIQUE
Chez Paulette, 8 place Châteauneuf. Ouvert du lundi au mercredi, de 9 h à 15 h et du jeudi au samedi, de 18 h à 23 h. Résa au 02 47 05 28 64.

Nyanko Café : tour(s) au Japon

La folie Manga n’épargne personne. Reportage dans un lieu typique où se réunissent les fans.

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Haruka, Konomi et Kaori (Photo tmv)

Prêt pour un dépaysement en deux secondes chrono ? À peine entré au Nyanko café, c’est un autre monde. Le Japon à l’honneur. Des senteurs de thé dans les narines et nos yeux se baladant partout : estampes typiques au mur, immense kimono, long jardin zen à faire soi-même… On veut parler à François, le gérant, mais il court partout. Aujourd’hui, les clients sont venus en nombre.

Plutôt relax, le chat au Nyanko Café... (Photo tmv)
Plutôt relax, le chat au Nyanko Café… (Photo tmv)

Un peu moins stressé, un gros chat pas franchement farouche s’affale sur la table. Ce qui amuse Haruka, Konomi et Kaori, 20 ans, tout droit venues du Japon. De passage à Tours « pour apprendre le français », elles enchaînent les photos dans « cet endroit trop marrant dont nous ont parlé nos amis ».

Idem pour Antony, 26 ans, qui vient « depuis que je sais que ça existe ! » Le Nyanko est sorti de terre en août 2012. Né du cerveau de François, à son retour du pays du Soleil Levant. « Je suis parti au Japon en 2009 et j’ai vécu dans une famille traditionnelle. Je voulais mettre en valeur cette culture. Il y avait un potentiel sur Tours, d’ailleurs jumelée avec Takamatsu, une ville japonaise. Ce que peu de monde ne sait. »

Accoudée au comptoir, une jeune fille – cheveux roses surmontés de fausses oreilles de chat et lentilles bleu clair – regarde un clip vidéo de LM.C, un groupe de visual kei (mouvement musical au Japon).
Au fond, une salle où on joue aux jeux vidéo. Après avoir longé le mur (consacré à des expos), on descend à l’espace Manga et ses… 3 000 ouvrages !
Ici, on enlève ses chaussures (et on regrette d’avoir gardé ses chaussettes trouées). Certains lisent, d’autres apprennent à dessiner avec Manu Stvz. Caché derrière de petites lunettes, « gros geek » revendiqué, cet amoureux du Japon, 34 ans, est intarissable. « Je leur apprends les bases du dessin. » Il travaille même sur un projet de manga sur Tours, « où il y a une grosse communauté ! »

Le Nyanko, petit monde et « concept novateur », comme le dit François qui souhaiterait juste un peu plus de lecteurs (« les Tourangeaux sont davantage collectionneurs »). Sa collègue Floriane et lui travaillent plus de 70 heures par semaine et n’ont pas pris de vacances depuis un an et demi. « C’est compliqué, mais on tient uniquement par passion. »
Aurélien Germain

Nyanko Café / 15 rue de Jérusalem. Sur le net : nyankocafe.wix.com/site
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FESTIVAL MANGA SUR LOIRE
CULTURE_BV1-C’EST OÙ ET QUAND ?
La vague manga déferle sur Montlouis- sur-Loire pour la sixième fois, au complexe du Saule Michaud. Le festival Manga sur Loire est devenu un événement incontournable dans la région. Cette année, c’est reparti pour une journée spéciale jeux vidéo, expos, défilés de cosplay, conférences, gaming, ateliers ou encore concerts… L’an dernier, la journée avait ramené plus de 3 500 visiteurs. Samedi 15 février, de 10 h à 20 h. Gratuit.

-À NE PAS MANQUER
> Le défilé cosplay à 17 h, animé par Soheil. Véritable sous-culture japonaise, le cosplay (mix de costume et playing, pour votre gouverne) est une performance qui consiste à jouer le rôle de personnages (mangas, jeux vidéo, films, etc.). Mêmes costumes, mêmes coiffures et maquillage : impressionnant !
> De 10 h à 17 h, un concours de dessins par catégories d’âge, avec de nombreux lots à gagner.
> La séance karaoké, à 13 h, qui fera de vous une star. Ou pas…
> Le manga des petits à la médiathèque Stéphane-Hessel, avec salon de thé, contes et ateliers confection.

Programme intégral sur wmaker. net/mangamontlouis/

Les 3 Frères : retour pas gagnant

La suite du film qui a fait rentrer les Inconnus dans la légende. Malheureusement, les blagues les plus courtes sont les meilleures.

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Dix-neuf ans qu’ils ne s’étaient pas vus , nouvelle rencontre, amère. La fratrie s’était séparée en mauvais termes, sur des jalousies. Les tensions percent l’écran, les trois frères ont perdu leur sens de l’humour, s’envoient des vannes cinglantes.
Interdits, ils se trouvent devant l’urne de leur mère inconnue, celle qui, dans un précédent film, les avait réunis, leur avait offert la gloire, le bonheur, l’espoir, le malheur.

2014, Didier a presque disparu dans sa cupidité, vendeur de sex toys, marié à une riche vieille fille. Pascal a perdu de sa superbe, entretenu et martyrisé par une cougar. Quant à Bernard, l’acteur n’a jamais vraiment percé. Troublantes similitudes… Les trois frères se lancent de nouveau à la recherche d’argent, de reconnaissance.
Mais la société a changé ses repères, la troupe fraternelle perd très vite pied, tout s’écroule, les trois hommes s’entraînent vers le fond, là où la tempête de l’indifférence rugit, vers la pauvreté et le mépris. La tragédie moderne commence alors, celle d’une perdition avant le naufrage final.

Triste constat, les trois frères ne font plus rire, ou alors de nervosité. Dépassé par les enjeux, le film bascule au bout de quelques minutes dans la redite, la suite mal venue. Les Inconnus étaient rentrés dans la légende, celle des Nuls, des Robins des bois, du Splendid, de Kad et Olivier. Celle des troupes comiques qui s’étaient essayées au cinéma avec brio, avant d’imploser, de se disperser en plusieurs projets, en plusieurs carrières.

Pourquoi revenir ? La nostalgie est une des cordes comiques les plus difficiles à tenir, puisqu’elle surfe sur la tristesse, sur le regret d’un temps révolu et provoque l’envie du spectateur de comparer l’ancien avec le nouveau. À leur apogée, les Inconnus avaient fait de la critique légère de la société, leur spécialité. De leurs reprises moqueuses des chansons de variétés aux faux reportages dans les commissariats, en passant par des pastiches d’émissions populaires, ils maîtrisaient l’art du détournement.
Aujourd’hui, le regard perdu des trois acteurs sur la pellicule ne trompe pas. Et ce n’est pas le scénario, reprise pathétique de la trame du précédent film, qui sauvera ce retour de l’enfer cinématographique. En 1995, les Inconnus partaient avec une base de sketches déjà bien remplie, éprouvée, testée. Être comique ne s’improvise pas, c’est un travail exigeant et, quand pendant presque 20 ans, l’entraînement manque, le résultat est forcément faible, à peine sujet au sourire. Les clins d’œil au passé ne suffisent pas. Les rires se transforment en gêne. Le spleen devient insupportable.
Benoît Renaudin

Comédie, de (et avec) Bernard Campan, Didier Bourdon et Pascal Légitimus. Durée : 1 h 46. Avec aussi Sofia Lesaffre, Daniel Russo, Christian Hecq et Antoine du Merle.
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TOUJOURS EN SALLE
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IDA **
Ida, jeune orpheline et nonne juive, décide d’enquêter avec l’aide de sa tante sur la mort de ses parents. Dans un film minimaliste en noir et blanc et en format carré, Pawlikowski filme un voyage initiatique, où sont abordés l’alcool, les plaies de la guerre, la religion… Avec des décadrages déstabilisants, on reste scotché à la beauté impérieuse du regard d’Ida (formidable Agata Trzebuchowska). Si certains passages pédalent dans le vide, le dernier acte est admirable de noirceur et d’espoir. Paradoxal. A.G.
DALLAS BUYERS CLUB ****
Texas, 1986. Ron, cowboy redneck transpirant le sexe et la drogue, apprend sa séropositivité et qu’il lui reste trente jours à vivre. Découvrant des traitements non officiels, il crée un club de malades et s’engage dans une bataille contre les labos et les autorités. Cette histoire vraie, majestueusement filmée, met en scène un Matthew McConaughey bluffant (30 kg en moins !) au sommet de son art et un Jared Leto méconnaissable. Un plaidoyer poignant, terriblement dur et brutal. Sidérant. A.G.
AMERICAN BLUFF ***
Succès total outre- Atlantique et couronné de Golden Globes, American Bluff est une plongée loufoque dans un scandale des seventies, où un escroc et sa femme avaient été contraints par le FBI de coincer un maire corrompu. Esthétique vieillote géniale (coiffures, décors, costumes) sur fond de musique jazz et rock, American Bluff est brillant, drôle et aidé par un casting exceptionnel. Mais ce thriller alambiqué désarçonne par sa mise en scène, ses points de vue multiples et ses discussions tunnel. A.G.
 
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 

Chroniques culture #14

Comme chaque semaines, nos chroniques culturelles reviennent. Aujourd’hui, on épluche de la BD, de la TV, un CD et un jeu vidéo à l’ancienne…

A LA TV
L’AMOUR EST AVEUGLE
Alerte, l’émission la plus intelligente du PAF revient. Souvenez-vous (elle existait il y a trois ans) : trois hommes, trois femmes, à la recherche de l’amour qui ne se voient jamais, mais peuvent se parler et se toucher dans une pièce plongée dans le noir. Ah, ces répliques pleines de jugeote (« la nuit porte sommeil »), la découverte de Nabilla… La nouvelle saison arrive. Seule nouveauté ? Il n’y aura plus de présentateur. Déjà ça de pris… Le 7 février, à 23 h 35, sur TF1.

LA BD
ANIMAL LECTEUR
Avec le tome 5 de cette série déjà culte, Salma et Libon continuent à creuser la veine humoristique de la vie d’un libraire de BD. Un libraire à qui rien n’est épargné en matière de gags toujours aussi hilarants les uns que les autres. Un regard acéré et impertinent qui n’oublie donc pas de fustiger toutes les dérives de la profession, de souligner le côté militant de la chose et de s’interroger sur le côté nostalgique du « C’était mieux avant ». Une BD drôle et intelligente, c’est compatible. (Hervé Bourit.)

LE CD
DUM DUM GIRLS
Le groupe de nanas, mené par la talentueuse Dee Dee Penny, sort son troisième album. Plus mélancolique, plus eighties que les précédents, ce nouvel opus va faire des ravages. Que ce soit la rage plein d’echo de Cult of love, l’ironie aérienne de Toot true to be good, leur nouvelle production est un beau prolongement de leurs deux autres albums. Si parfois les mélodies peuvent lasser, leur musique s’imprime dans la mémoire au bout de quelques écoutes. C’est souvent bon signe. Too true, Sub Pop.

LE JEU
DRAGON BALL Z
Vous aimez la baston et les mangas ? Alors ne ratez pas le dernier opus de Dragon Ball Z. Pour la première fois de l’histoire de la saga, ce jeu offre un système de combats en ligne basé sur la coopération. Vous devrez donc combiner les compétences de vos guerriers pour réaliser des combos spectaculaires et sortir vainqueur de l’arène. Cerise sur le gâteau, le mode histoire ne propose pas moins de 60 missions et un total de 70 personnages jouables. Qui dit mieux ? + 12 ans, PS3, Vita, Xbox, de 70 à 60 €. (L. Soon)

CHONIQUE_CD

Les Enfants terribles : péché de gourmandise

Des plats simples, rapidement servi, pas cher, c’est Cocteau qui doit se retourner dans sa tombe.

Une petite salle bien cosy chez les Enfants terribles.
Une petite salle bien cosy chez les Enfants terribles.

On ne dirait pas comme ça, mais nous sommes de vrais sales gosses à tmv (on me souffle dans l’oreillette que nos collègues acquiescent). L’idée de faire un tour aux Enfants Terribles, rue de la Rôtisserie, était bien tentante. Pensez donc : rien que la devanture, estampillée d’un E à cornes et queue fourchue, titille le gamin qui sommeille en nous.
Une fois à l’intérieur, c’est un autre terrible qui vient jouer de nos tympans. Jim Morrison nous éructe son « Break on through, to the other side ». The Doors comme fond sonore, plutôt sympathique comme accueil ! Ici, Tony et Sylvain, les deux gérants (l’un en salle, l’autre en cuisine) sont amis et se disent « épicuriens ».
Aimant les repas simples mais bien cuisinés, agrémentés d’un bon petit verre de vin (l’hédonisme, le pur, le vrai !), où convivialité est le maître-mot. La salle est relativement petite, mais un deuxième étage est ouvert si besoin. Murs orangés, nappes noires et serviettes rouges rappellent la queue de diable sur la vitrine et que nous sommes là pour être des enfants terribles. Un jeu auquel nous battent les restaurateurs : « Si ce n’est pas bon, disputez plutôt le cuisinier, moi j’ai rien fait ! »
On n’arrive même pas faire de caprice : la cave est de grande qualité, les verres prouvent qu’ici, on déguste le breuvage de Dyonisos, un serveur sait expliquer ses coups de coeur si besoin… Mais aussi des plats de brasserie toujours originaux, pas chers, du fait maison (« sauf le jus de fruit, on n’a pas encore de pressoir ! », nous dit-on) et une ambiance chaleureuse façon auberge, à rester entre amis bien au chaud. Un véritable plaisir à deux pas de la place Plume. Mais au fait, pourquoi avoir appelé cela Les Enfants Terrib les ? « Je vous donne le numéro de ma mère. Elle vous dira pourquoi, croyez-moi ! »
AU MENU
Le plat. Remplacer le boeuf par du boudin, c’est une bonne idée pour le parmentier, la purée est peut-être un peu trop liquide à notre RESTO_PLATgoût. Mais c’est très bien cuit, la chapelure sur le dessus ramène un peu de croquant gourmand, comme le dirait Cyril Lignac. La salade qui l’accompagne est soigneusement assaisonnée. Un plat du jour plus qu’honorable. Notre estomac nous a aussi poussés vers un cheeseburger à la raclette et ses frites maison. Un délice, tout simplement.
L’addition. Un menu du jour (plat + dessert (ou entrée) + café) à 12 €, pas cher et ultra compétitif. Avec deux verres de vin, l’addition se chiffre à 19 €. À la carte, comptez 23 € pour entrée, plat, dessert ou 15 € plat seul.
Pratique. Les Enfants Terribles, 22 rue de la Rôtisserie, à Tours. Ouvert le lundi, de 19 h à 22 h, et du mardi au samedi, de 12 h à 14 h et de 19 h à 22 h.

Sur le net : une minute sur le web

Tout ce qui buzze et nourrit le gros bidon d’Internet : voilà quelques unes de nos pépites glanées sur le net…

TECHNOLOGIE
SOUTIF AMOUREUX
« True Love tester », c’est le nom du soutien-gorge inventé par la firme nippone Ravijour. Intelligent et technologique, il clignotera et se décrochera automatiquement s’il sent que la fille est amoureuse, en raison de ses battements de cœur. Pas de chance messieurs, il ne sera pas commercialisé, c’est juste une phase test !

BUZZ_SOUTIF
(Photo DR Ravijour)

(IN)UTILE
TEMPS SUR FACEBOOK
Combien de temps avez-vous perdu sur Facebook depuis votre inscription ? Bim, ça fait mal ! Le magazine Time a créé une calculette qui enregistre le nombre de minutes que vous accordez au réseau social chaque jour et calcule ensuite votre temps passé depuis dix ans. Pour calculer tout votre temps perdu sur Facebook, c’est ici !

TROISIÈME ÂGE
TAPE L’AFFICHE !
À Essen (Allemagne), la maison de retraite Contilia a recréé douze affiches de films cultes avec ses pensionnaires, afin d’en faire un calendrier. Dirty Dancing, Blue Brothers, ou encore Easy Rider (avec un résident de 98 ans !)… et c’est mignon tout plein ! Plus de 5 000 exemplaires ont déjà été vendus.
BUZZ_MAMIE
22
C’est, en millions de dollars, la somme réclamée par le musicien Prince à 22 de ses fans. Ces derniers ont eu l’outrecuidance de poster des vidéos de monsieur en concert. Résultat : un million par tête de pipe. Prince est grand seigneur.

INSOLITE
PROUT EXPLOSIF
Essayez de faire mieux niveau fait divers : le 28 janvier en Allemagne, les flatulences de 90 vaches ont provoqué… une explosion dans leur étable ! Pas assez aérée, trop de méthane et de pets ont « entraîné une décharge électrostatique », d’après la police et ont fait valdinguer le toit. Une vache a aussi été brûlée à un pis. L’histoire ici !

Big Five est une série d’illustrations signées Robert Chew qui transforme les espèces animales menacées en drones futuristes. Une sorte de réponse au triste braconnage illégal dont ces animaux sont victimes. À retrouver sur crazyasian1.deviantart.com

BUZZ_PHOTO_ANIMAL
(Photo crazyasian1.deviantart)

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TOP 3 DES RECHERCHES
Le top 3 des recherches les plus zarbi qui vous ont dirigés sur notre site (avec les fautes) :
— déguisement de légume
— footbaleur chochote
— bisous d’amour dans

Festival à Tours : viva il cinema !

Fantastico, Tours accueille les Journées du film italien pour la première fois. Suivez le guide.

A comme… avant-première
Acclamé dans plusieurs festivals, Ali a les yeux bleus (de Claudio Giavonnesi) est un peu le gros morceau des journées italiennes à Tours. Une histoire de contradictions identitaires et d’amours impossibles qui sortira sur les écrans le 30 avril. Il sera présenté en avant-première, samedi 8 février à 20 h 30, salle Thélème. Le lendemain, celle-ci accueillera aussi la première d’Anni Felici, de Luchetti, à 18 h 30.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=o8A_ZbgYR-U[/youtube]
C comme… crise
Le cinéma italien a bien connu un âge d’or. Si, si ! Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, mais notre voisin transalpin a commencé à exceller après-guerre : du néo-réalisme (Rossellini pour n’en citer qu’un) au giallo (Mario Bava et Dario Argento, les boss du domaine !), en passant par les western-spaghetti et la ribambelle de films d’horreur (Fulci était le maître)… Jusqu’aux années 80 où le déclin s’est amorcé pour faire tomber parfois (et à tort !) le cinéma italien dans l’oubli. Pour rattraper tout cela, Paolo Modugno, fondateur d’Anteprima, organise une conférence le 6 février, à 18 h, à la bibliothèque : « Où en est le cinéma italien aujourd’hui ? » (gratuit).
F comme… films
Oui, bon, c’est quand même le plus important ! Pas de compétition, mais neuf projections : outre les pellicules précitées, les amateurs pourront se délecter de L’Intervallo, Le Temps s’est arrêté, Piazza Fontana, L’Homme qui viendra, Senso, Les Premiers de la liste et Viva la libertà. Quatre courts-métrages sont aussi programmés.
I comme… invités
Les organisateurs ont convié plusieurs invités. Notamment Simonetta Greggio, romancière italienne (L’Odeur du figuier, Les Mains nues, etc.) qui sera à la Boîte à Livres le 7 février, à partir de 18 h. Ou encore Renzo Lulli (scénariste de I Primi della lista), Gianluca Farinelli (directeur de la cinémathèque de Bologne) et – sous réserve – le réalisateur Giorgio Diritti.
Aurélien Germain
EN BREF
C’EST QUAND ET OÙ ? Le Festival Viva il cinema se déroulera du 5 au 10 février. Quatre lieux de rendez-vous à retenir : les Studio (rue des Ursulines), la salle Thélème (rue des Tanneurs), la bibliothèque municipale (rue Malraux) et la Boîte à Livres (rue Nationale).
COMBIEN ÇA COÛTE ? Un pass pour les sept séances coûte 25 €. Sinon, un film revient à 6 € (tarif plein) ou 4 € en réduit et 3 € pour les étudiants et lycéens.
QUI ORGANISE ? L’association Henri-Langlois, née en 1990, veut promouvoir le cinéma classique et s’est associée à l’association Dante Alighieri qui tente d’ancrer la culture italienne dans nos petites têtes, à travers des cours, conférences ou encore des voyages culturels. Dernière association organisatrice : Cine off. Elle existe depuis 1984 et propose des séances en milieu rural. Pour le festival, la Cinémathèque de Tours s’est aussi greffée au mouvement. Créée en 1972, elle programme des films de patrimoine et mène des recherches sur l’histoire du cinéma en Touraine. Sans oublier le département italien de l’université François-Rabelais de Tours…
CONTACT Renseignements au 02 47 21 63 95. Tout le programme sur http://www.cinefiltours37.fr ou sur « Viva il cinema » sur Facebook.
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Reportage : dans les profondeurs du deep web

Le deep web, vous connaissez ? En plus de vous expliquer ce que c’est, on l’a exploré.

Le but de cet article n’est pas de vous encourager à vous rendre sur le deep web. C’est un réseau qui peut être risqué. Cela vous expose à de nombreux dangers (images très violentes et virus à gogo).

Pourquoi il ne veut pas rebooter sur le cd ? » « Tu as essayé echap ? » « Ouais, mais je crois que Windows 8 a changé le système de rebootage. » Au bout de quelques minutes de discussions et de recherches, LesPortes et Elquarinque trouvent le moyen de lancer le programme sur l’ordinateur. Une nouvelle interface apparaît sur l’écran, elle ressemble à s’y méprendre à une vieille version de windows XP. « Ça y est, on va enfin pouvoir aller sur le deep web… »

Visite dans les bas-fonds
LesPortes et Elquarinque, ce sont deux informaticiens tourangeaux qui ont accepté de visiter avec nous cette partie du web invisible des moteurs de recherche classiques (voir l’infographie). On trouve de tout sur le deep web, et en grande quantité. Certains spécialistes expliquent que cette face obscure du web contiendrait 500 fois plus de contenus que, par opposition, le clear web, celui de Madame et Monsieur Tout le monde.
Le deep web comprend aussi les vieux sites internet tombés dans l’oubli. « Certaines entreprises l’utilisent également, à leur manière, pour échanger des informations, des données, sans que ce soit public », ajoute Elquarinque. Pour atteindre le deep web, il faut accéder au réseau Tor (qui veut dire The Onion Router). Pour faire simple, quand un ordinateur se connecte à Tor, il rentre dans un labyrinthe fait de plusieurs milliers de routeurs situés en Chine, au Bangladesh, en Égypte ou au Japon. Une fois sur Tor, impossible de savoir où la personne se trouve physiquement et ce qu’elle fait. Intraçable.

Si internet était à un iceberg, ça ressemblerait à ça. (cliquez pour agrandir notre infographie )
Si internet était à un iceberg, ça ressemblerait à ça. (cliquez pour agrandir notre infographie )

Cryptage
« Quand on est sur le deep web, il faut oublier le web classique. Il n’existe pas de moteur de recherche efficace sur le web caché, explique Elquarinque. Les sites internet ne ressemblent pas à ceux que nous trouvons avec Google mais finissent tous par .onion et commencent par des séries de lettres et de chiffres. » Justement, LesPortes clique sur un lien qui ressemble, en gros, à fz1535fz51efe21.onion : « J’essaye de trouver The Hidden wiki, c’est un site qui propose une sélection de sites internet du deep web. » Au bout de plusieurs tentatives, de fausses adresses, il tombe sur la bonne page, qui rappelle le web des années 1990. « Comme tout est crypté sur le deep web, le temps de chargement est plus long, analyse Elquarinque. Les sites sont donc réalisés de manière la plus simple possible. »

Porte d’entrée
The Hidden wiki est une porte d’entrée. Un premier clic et c’est parti. Un site internet apparaît, son titre : Unfriendly solution (une solution pas très amicale, NDLR). Juste en dessous, un long texte explique que vous pouvez faire appel à un tueur à gages, les prix vont de 7 000 à 15 000 $. Pour le contacter, il faut une adresse email estampillée deep web et crypter les messages.
En quelques secondes, on bascule dans un monde où la morale n’a plus lieu d’être. LesPortes modère quand même : « Rien ne prouve qu’il y a un vrai tueur à gages derrière ce site. » Pour Damien Bancal, journaliste et fondateur du site zataz. com (voir son interview ICI), il existe un « web opaque » à l’intérieur même du deep web, pour désigner les pratiques illégales qui pullulent. Certains parlent de dark web. « Mais tout ça, ce n’est que du vocabulaire marketing, pour faire peur. » Au bout de quelques minutes Elquarinque tombe sur un site qui propose de vous créer un faux passeport. Comptez 700 $ pour des papiers français et le permis. Là encore, il faut envoyer un mail crypté pour entamer la transaction.

Le but de cet article n’est pas de vous encourager à vous rendre sur le deep web. C’est un réseau qui peut être risqué. Cela vous expose à de nombreux dangers (images très violentes et virus à gogo).
Le but de cet article n’est pas de vous encourager à vous rendre sur le deep web. C’est un réseau qui peut être risqué. Cela vous expose à de nombreux dangers (images très violentes et virus à gogo).

Bitcoins
Si les sommes sont exprimées en dollars, en revanche, sur le deep web, il faut payer avec des Bitcoins. Cette monnaie virtuelle est intraçable quand on en possède sur un compte dans l’internet profond. Le moyen de paiement idéal quand il s’agit de s’adonner à des pratiques illégales, comme vendre de la drogue. Les deux informaticiens ont retrouvé la trace de The Silk Road (la route de la soie, NDLR). Où plutôt un site qui y ressemble fort.
The Silk Road a été fermé par le FBI en octobre dernier. Sorte d’Ebay de la drogue, ce site a fait beaucoup de petits, qui ont copié son interface. LSD, haschich, cocaïne, amphet…. des centaines de vendeurs anonymes proposent d’acheter leur « marchandise ». Un email, un point de rendez vous ou même directement par la Poste : en quelques clics vous pouvez vous procurer une quantité de drogue assez impressionnante, au meilleur prix. Porno, vente d’armes, d’iPhones, de numéros de cartes de crédit valides : les deux informaticiens plongent peu à peu dans cet internet caché, où l’anonymat est roi et l’illégalité est à quelques clics de souris. « Il y a quand même beaucoup de liens qui ne fonctionnent plus, constate LesPorte. Les sites changent continuellement d’adresse. »

L’anonymat
Pour tomber sur du contenu vraiment choquant et des images très violentes, il faut vraiment le vouloir et s’engager dans les méandres les plus obscures. Si les vices et les crimes règnent sur le deep web, le FBI ou d’autres organisations en surveillent également les tréfonds. Régulièrement, des réseaux pédophiles sont démantelés et des sites fermés. Mais c’est aussi un repère d’activistes. Quand un État bride internet, les opposants se réfugie dans le deep web pour s’envoyer des messages, organiser des manifestation ou échanger des idées contre un régime dictatorial.
Pendant les printemps arabes, de nombreux révolutionnaires ont utilisé le deep web pour communiquer, échanger. L’anonymat du deep web attire tous les fervents défenseurs d’un internet libre qui militent pour moins de surveillance. Beaucoup d’utilisateurs restent dans la partie légale du deep web, pour montrer qu’il n’existe pas qu’un seul internet.

Deep web : "Le Auchan du black market"

Damien Bancal, fondateur du site zataz et spécialiste en cyberdélinquance, parle du deep web, du côté juridique et sécurité…

 DOSS_PAP2_ITWDamien Bancal est journaliste fondateur du site zataz.com, spécialiste en cyberdélinquance et sécurité. 

Pouvez-vous présenter votre travail avec le site zataz ?
Je suis journaliste, spécialisé en cybercrime et cybersécurité. Je me suis lancé là-dedans il y a 25 ans. J’ai fondé zataz pour dire : s’informer, c’est déjà se sécuriser. J’aborde aussi les méthodes utilisées par les pirates. On est toujours un utilisateur lambda, toujours débutant… Tout évolue vite, mais il ne faut pas céder à la parano non plus.

En tant que spécialiste, comment pourriez-vous définir le deep web. Qui peut-on y trouver ?
C’est tout ce qui n’est pas référencé par les moteurs de recherche. Google et tout cela, ce n’est que 10, 15 %… Tout le reste, ce sont ces Internets qu’on ne contrôle pas. Le deep web, c’est aussi ce qui fait qu’Internet fonctionne. Mais il y a aussi toute cette part d’illicite, l’illégal, l’utilisation d’un système pour être invisible. Tout ce qui est vente de drogue, d’armes, ce n’est qu’une infime population sur le web. Le deep web permet d’être plus discret.

Le deep web, eaux troubles du Net… Mais on suppose qu’ il doit aussi y avoir des pêcheurs malintionnés niveau sécurité…
C’est obligé ! L’accès aux infos non-légales est leur jeu. Il y a des données qui peuvent être interceptées et revendues. Récemment, 110 millions clients ont été impactés aux États-Unis. Un pirate du deep web va les cacher puis les revendre un peu plus tard.

Comment ?
Il fait sa promo sur des forums privés non accessibles par les moteurs de recherche. C’est le Auchan du black-market ! Ensuite, il balance des échantillons… Par exemple, mille données bancaires. Les intéressés se diront :  »Ah, il a une base de données intéressantes ! » Une donnée bancaire peut atteindre 20 à 50 $. Imaginez quand il en a 100 000…

On parle souvent de Tor pour le deep web. Est-il infaillible ?
Non. C’est un système de chiffrement intéressant, pour la protection des données etc. Mais il a déjà été détourné, alors qu’on pensait que c’était 100 % safe (sécurisé, NDLR). Le FBI a fait tomber des gens, car il avait infiltré Tor. Le 100 % sécurisé n’existe pas !

Se lancer sur le deep web reste risqué…
Oui, c’est pour cela qu’il faut sécuriser, entretenir une hygiène numérique, des antivirus et un ordinateur mis à jour, pour corriger les failles. On surfe où on veut, mais on réfléchit et on se pose des questions. Il n’y a pas de cadeaux. On joue avec des gens plus dangereux que nous…

L’anonymat sur le deep web est un leurre ?
On rend juste plus difficile le fait d’être remonté et de savoir qui fait quoi. C’est une perpétuelle chasse, même si les pirates auront toujours une avance.

Mais alors, un pro de l’informatique peut-il être intouchable quand il surfe sur ce web caché ?
Ce n’est qu’une question de temps et de moyens. S’il réfléchit, on mettra plus de temps pour le retrouver. Je connais des gens qui se promènent sous différentes identités. Mais il est possible de surfer de façon transparente, oui.

Le « web opaque », c’est pareil que le deep web ?
Oui… Tout ça, ce n’est que du vocabulaire marketing, pour faire peur. C’est aussi un grand débat. Pour moi, le deep web contient le web opaque.

Comment le FBI fonctionne et travaille sur le deep web ? 
C’est une infiltration numérique. Ils se font passer pour quelqu’un d’autre. Par exemple, une petite fille pour les pédophiles ou quelqu’un qui veut acheter des données bancaires. Comme en vrai ! Mais soyons honnête, c’est plus facile sur la toile. Et d’ailleurs, depuis décembre, une section de gendarmes a été mise en place en France pour contrôler tout ça.

Y a-t-il des côtés positifs au deep web ?
Bien sûr ! C’est cela qui fait fonctionner tous nos sites et l’Internet. Si je n’ai pas envie de mettre mes photos de vacances sur Facebook, je peux les mettre sur le deep web, uniquement pour mes amis.

Si je fais une grosse bêtise sur le deep web, mais hors de France… Je risque tout de même ?
Il peut y avoir plainte, puisqu’il y a des prérogatives internationales. Il y a trois semaines, un pirate roumain a été ramené à Montpellier pour fraude à la carte bancaire, alors qu’il faisait ça de Roumanie. Il a pris quatre ans ferme.

Propos recueillis par Aurélien Germain

>> Vous voulez en savoir plus sur le deep web ? Lisez notre reportage.

American Bluff : ambitieux

Plongée loufoque dans un scandale des seventies. Un film brillant, drôle, mais très alambiqué…

Bradley Cooper et un Christian Bale méconnaissable (Photo DR)
Bradley Cooper et un Christian Bale méconnaissable (Photo DR)

Une scène d’ouverture déjà culte : un grassouillet kitsch à souhait réajuste sa moumoute horrible devant un miroir. Absurde au possible et les secondes qui passent. Mais c’est inévitable : on pouffe de rire. Bienvenue dans American Bluff (American Hustle en version originale, cherchez l’erreur…), la dernière réalisation de David O. Russell, estampillée, en début de film, d’un « Some of this actually happened »… Comprenez un mélange entre fiction et réalité.

Réalité, car American Bluff raconte un scandale qui avait secoué le pays de l’Oncle Sam (l’affaire Abscam, si vous voulez briller en société) dans les années 70. L’histoire d’un escroc et sa femme, prospères arnaqueurs s’enrichissant sur le dos de pigeons, mais contraints un beau jour par le FBI de coincer un maire véreux et corrompu.
Fiction, car Russell livre un mélange jubilatoire de comédie-thriller-drame, à la croisée de Scorsese et des Frères Cohen, pour un résultat carrément foldingue.

On comprend dès lors pourquoi le film a tout écrasé sur son passage outre-Atlantique et a rafflé les Golden Globes : nappé d’une bande-originale géniale (jazzy au début, rock sur la fin), American Bluff est une critique acerbe des institutions US. FBI, politique, mafieux minables, services de police… Tout y passe, mais David O. Russell parvient à distiller son message dans une tornade visuelle et filmique : esthétique léchée des seventies (décors, coiffures, photographie, tout est bluffant !), caméra parfois virevoltante, dialogues débités à vitesse folle…

Dans ce joyeux bazar — parfois très ou trop tordu — naît une alchimie qu’on n’avait pas vue depuis longtemps. La triplette Christian Bale (méconnaissable avec sa bedaine et sa barbe), Amy Adams (délicieuse en femme fatale) et Bradley Cooper (en agent du FBI permanenté, toujours aussi impeccable) nous tire de la torpeur quand le film s’enfonce dans des bavardages interminables.
Idem pour Jennifer Lawrence, miss Hunger Games, qui confirme une nouvelle fois son statut d’actrice extraordinaire irradiant l’écran…

Mais American Bluff désarçonne : thriller pachydermique mâtiné de comédie (certaines scènes sont tordantes), points de vue multiples et digressions rendent la lecture très difficile.
Plus embêtant, il laisse parfois place à la lassitude. Discussions tunnel (n’est pas Tarantino qui veut) et passages à vide inutiles (l’apparition furtive d’un Robert de Niro s’autoparodiant est incompréhensible) minent un film déjà compliqué à appréhender. Avec, pour résultat, un premier et dernier acte intelligents et réussis, mais faisant du surplace pendant 45 longues minutes. Dommage, car pour le reste, c’est glamour, drôle, efficace et ambitieux. Trop ?
Aurélien Germain
NOTE : ***

Thriller/Comédie, de David O. Russell. Américain. Durée : 2 h 18. Avec : Christian Bale, Bradley Cooper, Jennifer Lawrence, Amy Adams, Jeremy Renner…
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TOUJOURS EN SALLE
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THE RYAN INITIATIVE *
Jack Ryan, ancien Marine, a tout du héros : intelligent, courageux et patriotique. C’est donc tout naturellement que la CIA lui propose de devenir agent secret, sous couvert d’un boulot pépère d’analyste financier à Wall Street. Tout se complique le jour où des méchants russes veulent faire chuter l’économie mondiale. Un film d’action sans originalité, ni dans le jeu des acteurs, ni dans le scénario, pas travaillé pour deux sous. C.P.
THE SPECTACULAR NOW
On se disait qu’avec deux acteurs récompensés au Sundance 2013, cette comédie romantique pouvait apporter un petit souffle nouveau sur le genre. Niet. Absence totale de surprises, de rebondissements, d’originalité. Tant que ça en devient drôle. Tous les clichés de la romance adolescente niaiseuse à l’américaine sont réunis dans un seul et même film. On pourrait même croire que c’est fait exprès. Mais non. Subtilité est définitivement un mot rare pour ce genre vu et revu. J.L.P.
LES BRASIERS DE LA COLÈRE **
Drame sombre et sinistre, à l’image de la ville qu’il filme, le dernier film de Scott Cooper trace le quotidien de deux frères (un sorti de prison, l’autre revenu d’Irak) dans une Amérique rurale terne et minée par le chômage. Le pitch est classique, la mise en scène simpliste, mais Les Brasiers de la colère méritent d’être vus de par son incroyable direction d’acteurs : Christian Bale est magnétique, Woody Harrelson est grandiose… Pas révolutionnaire, mais une chronique sociale terrible. A.G.
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Electro en Pleurs, Electro en Joie

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end.

Pascale Boquet pour tmv
Dimanche dernier nous apprenions le décès de Vonnick Mocholi, créatrice avec Klod, du groupe de rock Clandestines, du groupe électro expérimental Alma Fury et du festival Total Meeting, concept artistique global de confrontation des pratiques en ses terres inconnues où l’innovation est la règle. A deux heures du mat’ dans la même nuit Daft Punk décrochait cinq Grammy et jouait Get Lucky avec Nile Rodgers et Stevie Wonder dans une version bourrée de feeling ! ! Ainsi le même soir le monde de l’électro pleurait de tristesse et de joie.
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En 1996, un éditeur parisien me parlait le sourire aux lèvres de son neveu qui enregistrait des trucs à la maison sous un drôle de nom : Daft Punk… Le DIY commençait à titiller le bizness… Autres temps, autre gamin surdoué : Venetian Snares au teatime, j’adore. Je file à la fiesta organisée pour les 3 ans d’Arcades Institute, 3 années contre vents et marées sans aide significative pour maintenir la mission à flot, mais pourtant toujours là. En ses murs une création inédite, rencontre de la musique ancienne avec Pascale Boquet, du jazz avec Patrick Filleul, du texte avec Philippe du Janerand, la MATMUT en partenaire, le mécénat d’entreprise restant désormais la seule alternative pour nombre d’initiatives privées. Autre coterie incontournable, Cocktail Pueblo, avec la sortie d’un album compilation ( Rubin Steiner, German Cow, ect…) et un festival sur trois jours du Temps Machine à la place du Grand Marché en passant par le Canadian Café avec Gablé et les Princes du Rock. C’est fou comme les indés me rassurent, comme les jeunes me réjouissent, la culture rock en base incontournable de l’initiative. Fat and The Crabs sortent un album : le cd plus le vinyl pour 10 eu t’en as pour ta caillasse, du rockba’ décalé néosixties emballé dans un look hors du temps. Ça me change du Sacred Songs de Valentin Silvestrov : chœurs de Kiev extatiques, montagne russe des harmonies à te coller au sol sous l’écoute ; Under My Wheels de Alice Cooper me ramène à la rue.
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Aux Studios “ Le Vent se lève ” de Miyazaki réjouit et attriste à la fois : un chef d’œuvre. En Arcades Institute, Honky Donk : le duo blésois relit des classiques, en appelle aux racines et à l’esprit des champs de coton ; rien ne se crée rien ne se perd tout se transforme …Coup de blues sur la Syrie : sur Google Earth il manque des bouts dévorés par La Bête. Le Vent se lève, il faut tenter de vivre.

Patrice : au swag et caetera !

Le musicien Patrice, à mi-chemin entre le reggae et le swaggae, est en concert à l’Escale. L’occasion pour tmv de s’entretenir avec le chanteur.

Patrice-Gscarf--2B
Votre dernier album s’intitule « The Rising of the son ». Est-ce que cela veut dire que vous êtes mature désormais ?

Je pense que je ne serai jamais mature ! (Rires) C’est plutôt une renaissance, une nouvelle prise de conscience, une nouvelle inspiration. Un besoin de me retrouver et de tracer toujours mon propre chemin. Il y a aussi une référence à Babatunde, mon deuxième prénom (qui signifie « le retour du vieux » en haoussa, langue de l’Afrique de l’Ouest, NDLR). Il m’a été donné par mon père le jour de ma naissance, qui est aussi le jour où mon grand-père est mort. Il y a donc aussi cette idée d’un cercle de vie dans cet album.

Vous avez défini le style de ce nouvel album comme du « swaggae ». C’est quoi ?
C’est une musique qui a son propre style. Elle ne cherche pas à copier d’autres musiques. Il y des influences de l’Europe, de l’Afrique, des îles pour le reggae. Le swaggae représente les gens comme moi. Je ne suis pas comme les autres, de par ma culture et mes origines métissées. La mixité est désormais une culture avec une nouvelle génération. Le swaggae en est sa musique dont le style se veut moderne.

Autre particularité liée à cet album : vous avez réalisé des concerts gratuits au lever du soleil, par exemple à Montmartre à Paris. Comment expliquez- vous cette démarche ?
Je voulais simplement réaliser quelque chose d’original, qui n’avait jamais été fait. Je me suis dit qu’on faisait toujours des concerts le soir. Pourquoi pas le matin ? Tout le monde n’y croyait pas au départ. Mais ça a marché. Et finalement, c’est différent d’un concert habituel. Il y a une plus grande proximité avec le public et les fans. J’essayerai toujours de trouver des nouveaux concepts comme celui-là.

On a parlé de mixité. Comment vous êtes-vous connecté à vos deux identités ?
Déjà, pour revenir là-dessus, l’histoire de la rencontre entre mes parents est plutôt cool. Ils se sont rencontrés dans un avion, entre l’Afrique et l’Europe. Je suis quelqu’un de métissé, et cela se ressent dans ma musique. Si vous écoutez mon accent, vous ne saurez pas de quelle partie du monde je viens ! (rires)
Propos recueillis par Guillaume Vénétitay
EN BREF
LE CONCERT
Du bon son pour commencer le mois ! Patrice sera en concert le mardi 4 février à l’Escale de Saint- Cyr-sur-Loire.

BIO EXPRESS
Son nom complet, c’est Patrice Bart-Williams. Il est né le 9 juillet 1979 à Cologne (Allemagne), d’un père originaire de Sierra Leone et d’une mère allemande. Son père est décédé alors qu’il n’avait que 11 ans. Il a eu deux enfants avec la chanteuse Ayo.
SES ALBUMS
« The Rising of the son » est son sixième album studio, sorti au dernier trimestre 2013. Son premier album, « Ancient Spirit », diffusé en 2000, a lancé sa carrière. Ses premiers opus sont beaucoup plus teintés reggae. Il navigue ensuite entre différentes influences : soul, blues, hip-hop. Ce qui le rend inclassable. D’où un style auto-qualifié de « swaggae » (lire ci-contre). À tmv, on a une petite préférence pour l’album « How do you call it ? ».
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=HpLcnUQ9TRs[/youtube]

Sur le net : une minute sur le web

Tout ce qui buzze et nourrit Internet : voilà nos pépites glanées sur le net…

LE JEUDI
ÉTRANGE COMA
Vous incarnez une sorte de petite bonhomme tout noir à la recherche de… Vous ne savez pas trop, la vérité ? Dans des décors superbes (un peu style world of Goo) vous essayez de trouver des quêtes, des énigmes. Superbe ! Jouez sur koreus.com/jeu/coma
BUZZ_JEU
FRANÇAIS
TRO LOL !
Sur internet, défoi, lé gen ils ne save pas bien écrir les maus. Et défoi, ils font des fotes d’ortografe assé méchents. Mai heuresemen, dé petis malains on eu l’idée de créé un blog pur les dénoncé. Plus de fotes d’ortographe sur froncaisfacile.tumblr.com
ÉTUDE
TOUS DÉCONNECTÉS
Une dizaine de chercheurs français ont mené pendant plus de quatre ans une étude sociologique appelée Devotic. Ils ont essayé de voir ce que provoquait l’hyper connexion. En gros, ça fait quoi de recevoir des mails pros le weekend, des appels de votre boss… Pour lire leurs conclusions : anr.devotic.univ-pau.fr
DÉTOURNEMENT
80’S GAME
La nouvelle saison de la série Game of Thrones reprend bientôt (encore quelques semaines…). En attendant, allez jeter un coup d’oeil aux oeuvres de Moshi-Kun, un artiste japonais qui détourne les personnages et les relooke façon années 1980. moshi-kun.tumblr.com
BUZZ_GAME
FESTIVAL
CAT DANCE
Une marque de croquettes pour chat, inconnue en France (c’est ricain), a lancé son Cat Dance festival sur Youtube. Le principe : un chat + une histoire. Il reste trois vidéos en lice, toutes plus adorables les unes que les autres. Tout voir sur youtube.com/freshstep
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=xNszGlsUNz0&list=UUHLEpkpRIKGcRytTLFumO-g&feature=c4-overview[/youtube]
Rémi Noël, c’est un photographe français qui adore partir aux États-Unis prendre des photos comme celle-ci. Il vient de sortir un livre en forme de carte, très original sur thisisnotamap.com
BUZZ_PHOTO

The Tearoom : thé very chic

Would you like some tea ? Ok, faisons un tour au Tearoom à Tours !

Un petit coin british en plein Tours (photos tmv)
Un petit coin british en plein Tours (photos tmv)

Les « so » et les « very » viennent tout seul dans ce nouveau salon de thé « bloody » anglais. Nouvellement arrivé rue de la Scellerie, The Tearoom se différencie par son attrait, voire sa fascination pour la perfide albion. Celle de la tradition ancestrale du thé, des pâtisseries de quatre heures, des scones et de l’imagerie kitsch.
Au sol, de la moquette (soit, c’est du jonc de mer, mais quand même). Sur une étagère, la porcelaine fine est rangée avec soin. Les vieilles chaises en bois côtoient les transparentes.
Dans ses portraits, Élisabeth vous regarde déguster votre thé (attention, on lève le petit doigt), avec son regard plein de jugement. Au fond du salon, quatre fauteuils donnent envie de faire une sieste. On se sent bien.
Chloé Chateau vous accueille avec humour, « attendez, il faut que je demande à mes amis imaginaires si vous pouvez vous asseoir ici. » Cette jeune auto-entrepreneuse était journaliste, spécialiste de Kate, George, Harry et compagnie. Les gâteaux sont maison. Vous pouvez y aller les yeux fermés. « J’ai découvert un petit salon thé à Durham, avec ma soeur. La dame avait une toute petite boutique, de quelques mètre carrés, et pourtant c’était plein, avec des scones délicieux. J’ai eu envie de retrouver cet esprit anglais un peu désordonné mais typique. »
Amoureuse de Londres, elle n’a jamais vraiment repassé le tunnel sous la Manche. Un autre atout pour ce bel endroit, c’est le brunch. Pensez-y, un dimanche, après une grasse mat’, des beans et du bacon, ça réveille.
Chloé Vernon
AU MENU
LE THÉ
RESTO_BV_PLATOn a goûté le Christening tea de Fortnum and Mason, une maison british très distinguée (elle fournit directement la reine) et qui a créé cet assemblage en hommage au baptême du Prince George. Avec un carrot cake pour l’accompagner (il colle aux dents comme il faut), c’est le goûter parfait.
L’ADDITION
Pour la pâtisserie et le thé, on s’en tire pour six euros. C’est vraiment honnête. Pour le brunch, comptez 10 euros pour manger et rajoutez une boisson à trois euros : vous avez de quoi vous faire plaisir.
PRATIQUE
The Tea Room, 37 rue de la Scellerie. 09 84 14 18 83
Ouvert du mardi au dimanche, de 12 h à 19 h.

L'avortement, "un droit fondamental"

A l’occasion du débat concernant l’avortement, nous avons interrogé Diane Roman, professeure de droit et spécialiste du sujet…

diane-romanEntretien avec Diane Roman, professeure des Universités en droit public. A travaillé sur le rapport remis par le Haut conseil à l’égalité sur l’accès à l’IVG et co-responsable du projet REGINE.

Dans son projet de loi pour l’égalité femmes-hommes, l’Assemblée nationale a voté la suppression de la notion de « détresse » pour l’avortement…
Un rapport en novembre mettait l’accent sur la nécessité de désigner l’IVG comme un droit. Le droit français ne reconnaît pas les droits reproductifs. Tout ce qui concerne la contraception, l’avortement, n’est pas considéré comme un droit fondamental de la femme. Dans le Code de santé publique, l’avortement n’est pas garanti comme droit des femmes. Dans la pratique, qui peut apprécier la « détresse » de la femme, si ce n’est la femme elle-même ?

Était-il temps de modifier cette notion ?
Très certainement. « Détresse » ne correspond pas à la mentalité de 2014. Il vaut mieux poser le principe d’un choix personnel. Là, on ne touche même pas à un tabou ! Notons d’ailleurs que ce n’est pas la première fois que l’on touche à la loi Veil.

Vous êtes spécialiste en droit à Tours : parlez-vous de ce débat avec vos étudiants ?
Bien sûr. Nous avons évoqué la question dans un cours de droit des libertés. C’est intéressant de les faire réfléchir sur le décalage entre un texte et une représentation sociale dominante.

On a pu voir des manifestations anti-IVG…
En France, il y aura toujours une opposition de certains. C’est leur droit ! Le problème, c’est quand certaines associations font des interventions musclées…

Y a-t-il quelque chose à changer ?
Il faudrait que le gouvernement soit plus en pointe, qu’on ait un article sur le droit reproductif, le droit à l’information. Ça coince au niveau de l’éducation.

Et concernant les autres pays ?
On a pu voir tout ce qu’il s’est passé en Espagne. Mais aux États-Unis aussi, rien n’est acquis ! Le débat s’est déplacé, ils insistent sur la protection de la femme, qu’elle se protège d’un choix qu’elle regretterait ! Quel recul !

Notre société est-elle en retard ?
On est dans la moyenne européenne pour le droit à l’avortement, les délais etc. Une grande majorité de gens est attachée à cette idée du droit des femmes à disposer de leur corps. Les récentes manifestations contre l’IVG restent marginales et galvanisées par le « mariage pour tous ».
Propos recueillis par Aurélien Germain 

Pauline Peretz : "Donner la parole aux gens"

Interview de Pauline Peretz, directrice éditoriale du site participatif Raconter la vie, où tout à chacun peut se raconter.

Raconter la vie
Pierre Rosanvallon (à gauche) et Pauline Peretz (à droite) valident les couvertures des futurs ouvrages prévus pour janvier. (Photo DR raconterlavie.fr/le-blog)

 
Quand est née cette idée de Raconter la vie ?
Pierre Rosanvallon* avait cette idée en tête depuis longtemps. À travers des biais éditoriaux et web, il voulait donner la parole aux gens, parler de leur vie. La progression du Front national l’a décidé à concrétiser son projet. Il y a eu une prise de conscience politique d’un moment grave. Il fallait réactiver une solution narrative déjà existante dans la première partie du XIXe siècle, avec ces ouvriers qui n’avaient pas accès aux suffrages…
Le site fonctionne plutôt bien !
Oui, vraiment. On a parlé de nous dans Libération, France Inter… Ça a boosté le site. On a 1 500 membres inscrits, parfois il y a eu des week-ends avec un afflux de cinquante récits… Bon, tout n’est pas publiable : parfois, ce sont des pamphlets ou la forme n’est pas appropriée. Et ces derniers jours, il y a eu beaucoup de demandes de partenariats.
Vous êtes plutôt surpris de ce succès ?
Agréablement surpris par la couverture des médias, mais aussi par les retours sur le site et des récits de qualité littéraire et sociale !
Vous parlez de « Parlement des invisibles ». D’où vient ce terme ? Et comment pourrait-on les définir ?
C’est le titre donné au manifeste de Pierre Rosanvallon qui explique son ambition. Au départ, c’est un souci politique qui l’a animé : ces gens dont on ne raconte pas la vie, qu’on « méprise », qu’on ignore. Il fallait leur donner une représentation qui passe par la narration, un récit qui ait un poids politique et fasse émerger les questions sociales. Ces invisibles, ce sont ceux dont on ne parle pas. Ces gens loin du radar.
Y a-t-il certains récits qui vous ont particulièrement marquée ?
Dans notre collection, on a « Chercheur au quotidien » par exemple : un chercheur connu, mais personne ne sait ce qu’il vit tous les jours, ses soucis… Sur le site, il y a aussi ce « Ligne 11 ». C’est ma ligne de métro ! (rires) Le conducteur du métro raconte tout, on voit tout, les malentendus, son quotidien… C’est très réussi. Ou encore « Sous le même toit », qui parle de la cohabitation forcée entre deux personnes récemment divorcées. Ah, et l’histoire d’une hypokhâgneuse de banlieue.
Est-ce qu’on peut donc parler de roman de la société d’aujourd’hui ?
Oui, c’est la « base-line » du site. On encourage la narration pure, la véracité qui nous anime : c’est un témoignage social, pas seulement un roman.
Pour vous, y a-t-il une dérive démocratique en ce moment ? Comment se traduit-elle ?
(hésitante) On voit un sentiment d’indifférence d’une classe politique qui s’éloigne du terrain, une dérive vers le populisme et des revendications populistes.
Êtes-vous fière de participer à ce site ?
Très fière et heureuse, honorée. J’ai toujours eu ce souci de proximité à l’égard de la société. Et avec ce site, j’apprends beaucoup…
*Né en 1948, à Blois, cet historien occupe une chaire au Collège de France et dirige les sites La Vie des idées et Raconter la vie. Propos recueillis par Aurélien Germain

The Ryan (sans) Initiative

Un scénario plat, des comédiens faiblards et pleins de grosses ficelles pour emballer le tout : pas terrible.

CINE_PAP

Pas facile de renouveler le genre du film d’espionnage. The Ryan initiative, la quatrième adaptation à l’écran d’un roman de Tom Clancy, ne fait que le confirmer.

Le pitch ? Le 11 septembre 2001, Jack Ryan (Chris Pine), jeune, beau, intelligent et surtout, patriote, abandonne sa brillante thèse d’économie pour servir son pays en devenant Marines. Dix-huit mois plus tard, il est gravement blessé en Afghanistan alors qu’il porte secours à deux de ses hommes.
Forcément, la CIA ne pouvait pas laisser passer une telle perle et lui propose de collaborer avec elle. Sous couvert d’un job d’analyste financier, il enquête, pendant 10 ans, sur les organisations terroristes financières mondiales. Sa compagne (Keira Knightley) médecin, n’en sait évidemment rien.
Alors qu’il mène tranquillement sa double vie, Jack Ryan découvre un jour les plans d’un riche homme d’affaires russe, qui fomente un complot financier, doublé d’un attentat. Son programme : anéantir les États- Unis. Jack Ryan se rend immédiatement à Moscou pour contrecarrer ses plans. Pas de chance, sa compagne le rejoint en douce, persuadée qu’il a une maîtresse. Tous les deux, ils ont deux jours pour sauver les États-Unis, entourés d’une équipe de la CIA, dépêchée sur place.

Aux États-Unis, justement, le film a fait un bide. Ce qui n’a rien d’étonnant vu la faiblesse du scénario, qui ne fait que reprendre les codes du genre, sans les retravailler, ni faire preuve de la moindre originalité. Les personnages sont mis en scène de façon platement manichéenne et on rit presque devant les grosses ficelles utilisées pour faire avaler aux téléspectateurs des rebondissements improbables.

Ce n’est pas le jeu des acteurs qui peut sauver le film. Chris Pine réussit l’exploit de jouer toutes les scènes de la même façon, sans jamais changer d’expression. Un mauvais choix de premier rôle, à coup sûr. À ses côtés, Keira Knightley, très jolie mais transparente, ne remonte pas le niveau. Seul Kenneth Branagh, le réalisateur du film, qui joue aussi le rôle du méchant russe, donne un peu de profondeur à son personnage, grâce à un jeu plus subtil. Au milieu de ce tableau, certaines scènes d’action, notamment une course poursuite dans Moscou puis en plein coeur de New York, réussissent à scotcher les spectateurs à leurs sièges. Enfin ! Dommage qu’elles n’arrivent que dans les vingt dernières minutes du film. On s’est endormi avant.
Camille Pineau
NOTE : *

Thriller de Kenneth Branagh. États- Unis. Durée : 1 h 45. Avec Chris Pine, Keira Knightley, Kevin Costner, Kenneth Branagh.
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TOUJOURS EN SALLE
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12 YEARS A SLAVE ****
Steve McQueen signe une fresque bouleversante, sur l’histoire de Solomon Northup, un noir new-yorkais kidnappé et envoyé dans le sud des États-Unis pour devenir esclave. Si la magnifique photographie du film souligne la cruauté et l’inhumanité du système esclavagiste, la performance des acteurs, Chiwetel Ejiofor et Lupita Nyong’o, coupe le souffle par son réalisme et son humanité. Un film violent et brut sur un sujet qui reste encore à fleur de peau. B.R.
THE SPECTACULAR NOW    X
On se disait qu’avec deux acteurs récompensés au Sundance 2013, cette comédie romantique pouvait apporter un petit souffle nouveau sur le genre. Niet. Absence totale de surprises, de rebondissements, d’originalité. Tant que ça en devient drôle. Tous les clichés de la romance adolescente niaiseuse à l’américaine sont réunis dans un seul et même film. On pourrait même croire que c’est fait exprès. Mais non. Subtilité est définitivement un mot rare pour ce genre vu et revu. J.L.P.
LE VENT SE LÈVE ****
C’est le dernier film de Hayao Miyazaki. Plus sombre que les autres, Le Vent se lève peint avec réalisme le Japon nationaliste pré- Deuxième Guerre mondiale. Il termine une filmographie incroyable, de la beauté écologique de Princesse Mononoké au conte spirituel du Voyage de Chihiro. Impossible de ne pas voir dans cette biographie onirique de l’ingénieur aéronautique Jiro, un lègue du réalisateur japonais. Un hymne à la volupté, à la création et aux rêves. B.R.
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Horoscope : spécial contrepèteries

Votre horoscope en date du 29 janvier au 4 février est signé tonton Michel, l’as des contrepèteries et oncle lourdaud des repas de famille.

BÉLIER
Amour Glissez dans la piscine.
Gloire Vous êtes folle de la messe. (Allez, un eff ort, elle est facile celle-là.)
Beauté Cette semaine, vous avez une bouille incroyable.
TAUREAU
Amour Vous brouillez l’écoute.
Gloire On vous laisse le choix dans la date, profitez-en !
Beauté En pull Lacoste ? C’est un concept.
GÉMEAUX
Amour Essuie-ça vite et bien.
Gloire Il ne faut pas chourrer le bien du voisin.
Beauté Il fait beau et chaud (celle-ci, elle est vraiment hard…).
CANCER
Amour Salut Patrick !
Gloire Le saviez-vous ? Les nouilles cuisent au jus de canne.
Beauté Un petit air de Conan le Barbare.
LION
Amour Salut Fred !
Gloire Quoi ? Vous achèteriez bien une barrette de shit ? C’est odieux.
Beauté Sachez que la mort est rousse.
VIERGE
Amour Un seul mot d’ordre : pieds au chaud !
Gloire Vous êtes arrivé à pied par la Chine. Mais c’est une façon de parler.
Beauté Tes yeux verts me tentent.
BALANCE
Amour Il court, il court, le furet !
Gloire Mammouth écrase les prix, profitez-en.
Beauté Vous aimeriez prendre votre thé avec ces deux piétons ?
SCORPION
Amour Pensiez-vous que mon cœur comptait pour du bon ?
Gloire Comme un cuisinier qui secoue les nouilles.
Beauté Votre mine inspire de la pitié.
SAGITTAIRE
Amour Vous avez du tracas jusqu’au cou.
Gloire L’abus d’élites est dangereux pour la santé.
Beauté Vous collectionnez les piles de boîtes ? Bizarre.
CAPRICORNE
Amour Que de peine me fait votre malice
Gloire Quel beau métier professeur… Non ?
Beauté Le champion jette avec puissance, et vous ?
VERSEAU
Amour C’est long comme lacune.
Gloire Suivez le Plan De Gaulle.
Beauté Peindre des toiles, c’est joli.
POISSON
Amour Elle déteste les ridicules…
Gloire Une bonne chaise, c’est beau.
Beauté Mets ta casquette !
*Si vous ne savez pas ce qu’est une contrepèterie, que Dieu vous garde.

(Photo DR labandepasdessinee.com)
(Photo DR labandepasdessinee.com)

Showcase privé de Cantinero et Peter Peter : 10 places à gagner

Cantinero et Peter Peter pour un showcase privé : tentant ? Tmv vous fait gagner 10 places !

Imaginez-vous installés bien tranquillement, pour un showcase privé de Cantinero et Peter Peter. Tmv vous fait gagner non pas une, ni deux, mais DIX places, en partenariat avec Virgin Radio. Un concert à l’EASY SOUND.
Pour avoir une chance de gagner, rendez-vous sur  https://tmv.tmvtours.fr/jeux-concours ! Bonne chance.
CANTINERO
C’est la scène hip hop que Karim Ebel (chant, textes) et Brice Chandler (composition, guitares) se sont rencontrés, pour donner naissance au duo Cantinero. Produit par David Salsedo (Superbus), ils viennent de sortir leur single La Roue Tourne et officient dans ce qu’ils nomment de la « Urban Country ».
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=fmv2WE7m8MI&feature=youtu.be[/youtube]
PETER PETER
Y a pas que Roch Voisine au Canada ! Il y a aussi Peter Peter, auteur compositeur, interprète à la gueule d’ange. Dans une veine pop/rock, il sortira son deuxième album le 24 février.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=CA_chBLGUtg[/youtube]
CANTINERO & PETER PETER

From Padawin to Olivier Carole : investir ton gain à l’EuroMillion !

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end.

Padawin 1 pour TMV
Je sors du Cabinet d’Art de Hugues Ménard, la tête pleine de Spiessert et de Pagé, des travaux inédits jamais croisés…C’est drôle en 2014 de voir l’espace temps se contracter, les strates éloignées se rapprocher une dernière fois en leur trajet ellipsoïdale, David Crosby nous livre son disque le plus beau depuis quarante ans, une dernière valse pour les ex-ados des seventies.
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Ce mail aussi des jeunes La Femme disant apprécier le Alcool de X Ray pop, comme les Beastie Boys le clamaient eux aussi à la fin des nineties ; puis ce concert de Padawin au Temps Machine ( je revois Erwin en solo au Delhys Café pour une fête de la musique il y a 7 ans : tout Ez3kiel était là, mais il n’y avait guère plus de monde) ; Padawin, une démarche artistique aboutie où l’électronique colore la musique classique en un quatuor post-atomique, savant mélange des rythmes tribaux d’Alix, des soli paganiniestiques de Madeline au violon, des sculptures du son de Simon à la guitare, l’impression que leur temps est venu sur ces terres ou sur d’autres. Sapiens Sapiens apporte une évidente complémentarité en cette soirée où la qualité reste de mise, et la fiesta la raison d’être d’une salle pleine à craquer. En la Chapelle Sainte Anne on tombe dans un purgatoire de joie où tous les candidats ont l’assurance d’aller au Paradis : Anne Bothuon ne s’en doute peut être pas, mais l’occupation du Lieu par sa coterie molle et chiffon est le plus bel hommage rendu à la pierre. En la nuit dans le casque Nobody’s heroes de Stiff Little Fingers en place du Neocodion : Dit Tonton, pourquoi tu tousses ?
[nrm_embed]<iframe width= »420″ height= »315″ src= »//www.youtube.com/embed/793TAUqVfSQ » frameborder= »0″ allowfullscreen></iframe>[/nrm_embed]
Rasili en performance en Omaa Akiing* à Saint Pierre c’est une remise en question de l’espace et un miroir à nos doutes. Au Petit Faucheux, rencontre au sommet entre les deux ex Triade, Sebastien Boisseau et Cedric Piromalli : une salle pleine et une ovation ; nous ne parlerons pas des artistes en tête d’affiche : chiants à dormir. En Arcades Institute, Olivier Carole donne sa carte blanche aux Hivernales ; le bassiste virtuose a joué le jeu et convié du beau monde et du beau son. L’ex musicien de Ben l’Oncle Soul, de Tayfa et de Rauni, et actuel Oceakyl s’impose pour le leader qu’il se devait d’être ; le public est aux anges. J’en suis. Ah si j’habitais Loches et si j’avais touché les 65 patates de l’EuroMillion, je produirais les disques de tous ces artistes (oui c’est un appel à toi qui bientôt ne saura plus quoi foutre de ton fric).
*185 rue Marcel Cachin

Sur le web : une minute sur le net

Tout ce qui buzze et nourrit Internet : voilà nos pépites glanées sur le net…

VIDÉO BUZZ
LE BÉBÉ FLIPPANT
Une poussette abandonnée, des pleurs, les gens qui s’approchent et là, une tête de bébé démoniaque aux yeux injectés de sang et qui bave, surgit. Cette caméra cachée avec un animatronique sert en fait de promo pour le fi lm Devil’s Due (sorti le 17 janvier aux États-Unis ; le 7 mai chez nous) et approche des 35 millions de vues.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=PUKMUZ4tlJg[/youtube]
LE TUMBLR
BASSE ET CHIEN
« On dirait que les gens qui jouent de la basse gratouillent en fait des chiens poilus » C’est la phrase d’ouverture du tumblr de la semaine : son auteur a trafi qué tout un tas de photos. À chaque fois, la basse du musicien est remplacée par un chien. C’est totalement ridicule et inutile, mais poilant. http://bassdogs.tumblr.com/
BUZZ_TUMBLR
LE JEU
HOLLANDE/GAYET
« Aidez François Hollande à rejoindre Julie sans se faire prendre », c’est le principe du jeu qui fait le buzz sur la toile. On y voit le président à scooter et il vous faut éviter journalistes, Valérie Trierweiler ou encore Ségolène Royal en un temps record, afi n de rejoindre Julie Gayet. www.jeu-hollande.com
LE PROJET
MUSIC ON THE ROAD (MOTR)
Deux réalisateurs français parcourent les USA pour un web docu interactif. De Brooklyn à Aukland, c’est un road-trip à travers les origines des genres musicaux (rap, techno…) nés dans ces métropoles américaines et bercés par leurs héritiers. Dix villes, 30 artistes, à suivre… Facebook : Music On The Road.
IMAGINEZ
MONSIEUR GOOGLE
Tout ce que vous demandez à Google sonne beaucoup plus stupide lorsque vous le demandez à une personne réelle. C’est que montre cette vidéo du site américain College Humor qui imagine le bureau de Mr Google, devant qui la foule se presse pour des requêtes ridicules voire fl ippantes in real life ! http://bit.ly/1hQEIQ3
Énorme !
Photoshop vintage La photographe japonaise Chino Otsuka a réalisé une série de photos montages où elle s’incruste dans ses clichés d’enfance. Une superbe idée. C’est tellement bien fait qu’on se met à croire à l’existence d’une machine à remonter dans le temps. À voir sur chino.co.uk
BUZZ_OTSUKA
TMVMAG.FR
TOP 3 DES RECHERCHES
Certains internautes ont tapé ça dans Google avant de tomber sur notre site : bingourou karama, coquille Saint- Jacques végétarienne, zombie hebdo zombicide

Chroniques Cultures #12

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.


LE CD
SAMBA DE LA MUERTE
Détrompez-vous, pas de plumes ni de strings à paillette pour ce groupe de pop léchée et française ! Quelques sonorités et choeurs rappellent la musique tribale, mais le voyage est à la fois plus proche et plus lointain : nuageux, atmosphérique. Ce quatuor caennais composé d’un des membres de Concretes Knives et de Superpoze (la Normandie, nouveau berceau de la musique actuelle !), propose dans cet Ep, une jolie promesse pour la suite… 4 (nom de l’EP), 2013.
LE DVD
KICK-ASS 2
Sorti pendant les fêtes, il vous a peut-être échappé. Dans les grandes lignes ce deuxième épisode reprend les ingrédients qui marchaient dans le premier : du sang, de la castagne, une bonne dose d’humour. En revanche, nos héros ordinaires sont plus torturés, l’intrigue est plus noire, plus violente. La fraîcheur adolescente des débuts a laissé place à un monde adulte, compliqué, où les méchants sont vraiment méchants et où le meurtre devient réel.
LE JEU
GRAN TURISMO 6
Amateurs de course automobile, attachez votre ceinture de sécurité et prenez le volant de 1 200 véhicules différents dans le dernier opus de la saga Gran Turismo. Sans être révolutionnaire, cette exclusivité PlayStation 3 s’appuie sur des graphismes flatteurs et une durée de vie à rallonge pour séduire les fans de trajectoires au cordeau. Sans oublier un gameplay très réaliste.
> Gran Turismo 6, Sony, tout public, Playstation 3,70 €.
LA BD
BLAKE ET MORTIMER
Très beau début d’année avec le 22e album de Blake et Mortimer. Sur un scénario diablement malin de Jean Duffaux, le trait savoureux du tourangeau Antoine Aubin fait des merveilles. Il faut dire que l’histoire revisite la célèbre Marque Jaune, un pan d’histoire de la BD franco-belge. Blake, toujours aussi impassible, Mortimer, très sensible aux charmes de la gent féminine, un Olrik toujours aussi déjanté et un méchant bien méchant avec le retour du savant fou Septimus : du grand art !
Hervé Bourit

Bibliothèques : et si on ouvrait la nuit ?

Ouvrir les médiathèques et bibliothèques le dimanche et la nuit… Pas si bête ?

Vous aimeriez bien aller plus souvent à la bibliothèque, mais elle est ouverte aux horaires de bureau et, le problème, c’est qu’à cette heure-ci, vous êtes justement au bureau !
En partant de ce constat, l’ONG Bibliothèques Sans Frontières a lancé début janvier une campagne pour réclamer une ouverture des bibliothèques publiques étendue le soir et le dimanche.Leur pétition en ligne a déjà reçu plus de 4000 signatures.

Et à Tours ? « Nous avons une amplitude horaire déjà assez élevée, qui va jusqu’à 40 heures par semaine, explique Bruno Lonchampt, directeur du Service culturel à la mairie. Il faut être attentif aux modes de vie à Tours, je ne suis pas sûr qu’il y ait une forte demande comme dans les grandes métropoles françaises. À Poitiers, l’ouverture nocturne le mardi soir est surtout prisée par les étudiants qui viennent y étudier et très peu emprunter. »

Ouvrir le dimanche relève forcément d’une question sociale délicate, comme pour les magasins de bricolage... Une idée qui ne semble donc pas d’actualité à Tours. « Il faudrait faire une étude plus précise, fermer certains créneaux du matin », réfléchit Bruno Lonchampt.
Concerts, expositions, les bibliothèques de Tours essayent d’attirer d’autres publics. « Les bibliothèques d’aujourd’hui ont évolué, elles se modernisent, notamment avec le numérique, constate Bruno Lonchampt.

Le public a également changé, il s’est diversifié, ses pratiques aussi. Je crois surtout que l’accès aux bibliothèques pour le plus grand nombre de personnes n’est pas uniquement dû aux horaires. Il y a plusieurs réponses à apporter pour faire venir un public large. » L’ONG se penche également sur l’ouverture des bibliothèques universitaires qui ferment leurs portes le plus souvent à 19 h 30. « Aux États-Unis, les bibliothèques universitaires restent ouvertes 20 h sur 24 voire 24 h sur 24 en période d’examens, déclarent les initiateurs. On n’apprend pas, on ne crée pas à horaire fixe, entre 9 h 30 et 18 h, du lundi au samedi ! ».
J.L.P et B.R.

√ Voir la pétition sur bibliosansfrontieres.org
 

Une pétition lancée le 9 janvier propose d’ouvrir les bibliothèques le soir, le dimanche et la nuit...
Une pétition lancée le 9 janvier propose d’ouvrir les bibliothèques
le soir, le dimanche et la nuit…

 

Une nouvelle vie pour le café Colette

Un collectif de Tourangeaux a décidé de faire vivre autrement le café Colette, à Paul-Bert.

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La nuit tombe sur le pont de fil. Quelques passants se dirigent dans le noir vers les quais Paul-Bert. Le café Colette se remplit peu à peu, ses lumières illuminent le bout du pont. À l’intérieur, les murs sont recouverts d’affiches annonçant des concerts, des expos, un appel à lutter à Notre- Dame-des-Landes.

Près du bar, Céline et Adrien discutent. Ils font partie du collectif qui souhaite continuer à faire vivre ce lieu. « Les gérants ont décidé d’arrêter le bar, explique Céline. C’est une figure du quartier, un lieu hétéroclite où les habitués se mélangent aux habitants du quartier, à des associations. C’est un café qui a une histoire depuis presque cent ans. »
Un lieu qui pourrait vivre différemment : le collectif des Colettes n’est pas né d’hier. Depuis deux ans, une vingtaine de personnes se sont regroupées pour organiser des concerts, des expos, des spectacles. Petit à petit, ils ont fédéré plusieurs associations avec pour point de rencontre, ce café.
« Ce n’est pas l’idée de sauver l’entreprise mais de proposer autre chose dans Tours, une coopérative où des associations pourraient se croiser, proposer, partager, continue Céline. Un café qui garderait son âme de bistrot de quartier », ajoute Adrien.

Une utopie ? Pas vraiment, les membres du collectif parlent avec pragmatisme de leur projet. « Nous nous sommes vite rendu compte qu’à Tours, il y a des bars, des salles de concert, de spectacle, mais aucun lieu transversal qui mélangeait les initiatives, les expérimentations, les publics. Tout est segmenté », lance Adrien. Ils apprennent en faisant, croisent leurs connaissances, s’entraident, montent des dossiers.
« On nous fait croire que la culture, c’est compliqué, réservé aux experts. Nous prouvons qu’ensemble, c’est possible », s’enthousiasme Adrien. Dans quelques mois, leur société coopérative devrait reprendre la suite du café. Adrien : « Musique, folie, politique, art contemporain, buveurs de café, tout se croise ici. »
Benoît Renaudin

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EN PRATIQUE
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DONS
Le collectif est toujours à la recherche de sous pour faire vivre le projet. Chèques, espèces, bitcoins : ils prennent tout. Il suffit de faire ses dons au bar directement ou par voie postale au 57 quai Paul-Bert, à Tours. Plus d’infos sur cafecomptoircolette.blogspot.fr

HISTOIRE
L’histoire du café Colette, c’est surtout celle de Saint-Symphorien, une commune avalée par Tours en 1964. Elle s’est transformée en Paul-Bert, un quartier, un peu à l’écart, de l’autre côté de la Loire. Le café Colette a connu les guerres du XXe siècle, la séparation quand les ponts sont tombés au début de la Seconde Guerre mondiale.

PROGRAMMATION
Curieux ? Allez découvrir ce bistrot en allant écouter et voir le Tours Soundpainting Orchestra, il passe le jeudi 23 janvier chez Colette, vers 20 h 30. Sinon, en journée, vous pouvez aller y faire un tour avec vos enfants : le bar Bidule s’installe le mercredi (de 8 h 30 à 18 h) et le dimanche (de 10 h à 16 h) avec plein de jeux, du chocolat chaud, des plats maison, une zone de gratuité. Tout le programme sur leur facebook !
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Le Point Haut : la culture en chantier

La Compagnie Off et le pOlau sont en plein travaux : leur ancien hangar se transforme en Point Haut de la création tourangelle. On a chaussé les bottes pour vous faire visiter le chantier qui va changer le visage de la culture à Tours.


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aint-Pierre-des-Corps, un vendredi. Le ciel gris rogne cette matinée qui touche à sa fin. Rue des Mortiers, les bâtiments alignés et le silence. Au numéro 20, un autre espace, un autre monde : un gros pylône blanc, sur lequel est estampillé « Chantier ouvert. L’expérience a lieu ici », trône à l’entrée.
La petite allée est un chemin de flaques et de terre, trempé par la pluie du matin. Mais dans quelque temps, ce sera une véritable et authentique petite rue.

C’est ici, sur ce site industriel, que Le Point Haut prend vie tout doucement. Un futur lieu de création urbaine, histoire de renforcer le rayonnement culturel de l’agglomération de Tours.
Dans ce gigantesque chantier, la Compagnie Off et le pOlau (pôle des arts urbains) cohabitent avec la « trentaine d’ouvriers », comme le présente Pascal Ferren, chargé de projet au pOlau. Les deux acteurs occupent le terrain depuis 2001 : la Compagnie Off, fondée en 1986, est devenue emblématique des arts de la rue et se présente comme un « débordement poétique urbain ».
Pour le pOlau, ce chantier est un espace de nouvelles expérimentations urbaines. Né en 2007, ce pôle accompagne les projets artistiques et de la rue.

Jeune, à l’aise dans ses baskets, engoncé dans sa grosse veste, Pascal fait visiter le chantier. Il s’attarde sur la grande maquette de « ce lieu de travail » qui se trouve au milieu de la pièce. À ses côtés, Ariane Cohin. Le sourire vissé aux lèvres, des cheveux tissés en dreads, cette étudiante s’occupe de la permanence architecturale du site. « Il y a trois phases pour le chantier. D’abord, la rénovation des bureaux, où il y aura aussi les logements des futurs artistes », indique-t-elle.
Il y a aussi ce bâtiment neuf, adapté aux normes pour handicapés, « un lieu de vie des structures, comme ce “ coffee’’ où tout le monde mange » : un vrai point névralgique, où les membres de la compagnie se mélangent aux ouvriers munis de leur petit sac. Enfin, derrière de grandes grilles, s’élève la halle industrielle. « La troisième phase du chantier : c’est sa réhabilitation », avec le désamiantage de l’ossature métallique impressionnante. « Elle servira au pOlau pour la diffusion de spectacles, à la Compagnie Off pour leurs décors et comme atelier de création », précise Ariane Cohin.
Dans cette immense bâtisse, le fameux point haut. Une tour de 22 mètres qui s’élèvera depuis ce hangar central : « Un point rouge qui donnera un point de vue sur la gare de Saint-Pierre-des-Corps. » Chloé Bodart, architecte à la tête du chantier culturel, précise que l’équipe travaille « beaucoup sur Google Earth. Ce rond, il sera visible du ciel, voulant dire : c’est ici, c’est là que ça se joue ». Pour Pascal Ferren, c’est « un beau projet, vraiment excitant ».

Quelque chose qui cogite dans leurs têtes depuis longtemps : « Les premières réflexions remontent à 1998. C’est un travail de longue haleine. On a un peu la pression, car on devra le faire vivre », sourit Ariane. En attendant, c’est ce chantier que tout le monde doit faire vivre. Une véritable fourmilière. Beaucoup de charpentiers et d’électriciens. Les plus matinaux arrivent à 7 h. Les ouvriers repartent en général vers 17 h. Au milieu de tout cela, on scie, on perce, on soude. On chante aussi.
De nombreuses tasses de café vides jonchent les étagères poussiéreuses, à côté des casques empilés. Un peu plus loin, la terrasse prend forme. Le bruit est assourdissant à cause des cris stridents des perceuses. L’odeur de la peinture rouge pique le nez.
En levant les yeux, on aperçoit en face de grosses lettres collées au mur comme pour un vieux motel américain : la lettre C à l’envers, un « OFF » et un « EE ». Soit « coffee », comme le lieu où tout le monde se réunit à midi. Et comme « Compagnie Off ».

Midi approche justement. Une bonne odeur titille les narines. Au fond de la cafétéria, une femme s’affaire, concentrée dans sa tambouille. Tellement concentrée qu’elle sursaute quand on lui adresse la parole. « Désolée, j’étais à fond là… ! » Cette cuisinière courageuse, qui s’occupe aussi de la logistique, c’est Edwige. Travailleuse sociale à la base, elle n’a « que » dix bouches à nourrir aujourd’hui… « Oh mais ça, c’est rien ! Elle en a déjà eu trente ! », renchérit Pascal. Edwige n’est pas cuistot à l’origine, mais se débrouille comme une chef. « Aujourd’hui, c’est riz, lentilles, sot-l’y-laisse et pudding de semoule », indique-t-elle en naviguant de casserole en casserole, dans cette cuisine rudimentaire.
Tout autour, l’ambiance est paisible. On fume sa cigarette tranquillement, au milieu de chaînes hi-fi, de chaises de jardin et de tabourets rose fluo. Dehors, il y a un petit palmier, un bac, des vélos qui s’entassent et un faux héron. C’est bariolé. Original.
À l’image de ce lieu « d’expérimentation » qui sera inauguré en janvier 2015. « Si les occupants se l’approprient, ils feront participer le public qui, à son tour le prendra en main. En réhabilitant ces bâtiments, on touche à leurs tripes, à l’histoire des lieux », précise Chloé Bodart. Un lieu « partagé » dans une région qui manquait de création, comme l’explique Pascal Ferren. « Là, on est atypique. Notre mission, ce sera de rapprocher l’art et la ville. »
Aurélien Germain

VISITES & CONFÉRENCES
Le chantier du Point Haut est ouvert au public. Des visites sont organisées les jeudis, à 17 h. Des conférences et des « moments spéciaux » ont aussi lieu régulièrement. Il suffit de se connecter sur www.pointhaut-lechantier.com pour réserver et tout savoir.
CONSTRUIRE
L’agglomération a confié la réhabilitation de cette friche culturelle au constructeur scénographe Patrick Bouchain et aux architectes de l’agence Construire. Celle-ci a notamment réalisé le Lieu Unique à Nantes (en 1999) ou encore le Channel à Calais (2005).
LES CHIFFRES DU PROJET
4,4 M€, c’est le montant total TTC de l’opération (coût des travaux, des études ou encore honoraires, branchements, équipements, etc.). Le financement de Tour(s) plus s’élève à 3,9 M€ et 500 000 € pour la Région Centre.
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POUR ALLER PLUS LOIN
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√ L’architecte parle
Toujours sur notre site internet, retrouvez l’interview de Chloé Bodart, l’architecte de l’équipe de Patrick Bouchain qui suit le chantier du Point Haut. Elle revient sur la place occupée par le lieu dans le paysage de Saint-Pierre.

L'entrée du chantier du Point Haut (photo tmv)
L’entrée du chantier du Point Haut (photo tmv)

Les 5 livres en compétition !

En partenariat avec la Boîte à Livres, le Crédit Mutuel et le Cabinet Vaccaro, tmv lance son Prix du roman 2014 : vous nous avez conseillés vos coups de coeur. 5 ont été retenus. On vous livre ce que les lecteurs en disent.

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Cent vingt et un jours, de Michèle Audin (Ed. Gallimard)
« C’est la durée du bonheur d’André Silberberg, un des hommes qui traverse ce roman. On y rencontre aussi des femmes, qui parcourent avec eux le siècle né dans les fracas de la Première Guerre mondiale. Michèle Audin, mathématicienne et membre de l’Oulipo, explore d’un chapitre à l’autre tous les modes possibles de narration, dans une langue aussi précise que légère et entraîne le lecteur dans un roman subtil aux allures d’enquête. »
Caroline
3000 façons de dire je t’aime, de Marie-Aude Murail (Ed. Ecole des Loisirs)
« La magie opère : le livre est vivant, à la fois drôle et triste, beau et émouvant. On suit trois adolescents dans leurs parcours théâtraux. Les personnages principaux, Chloé, Bastien, Neville ne sont pas caricaturaux. J’aimerais beaucoup que d’autres le découvrent. »
Louise
Pietra viva, de Léonor de Récondo (Ed. Sabine Wespieser)
« En 1505, Michelangelo quitte précipitamment Rome pour fuir le souvenir de la mort d’un jeune moine qu’il chérissait. Il se rend à Carrare pour tenter de s’oublier dans le travail. La violoniste Léonor de Récondo possède un style enchanteur, maniant les mots comme une douce musique. Son roman est magistral, un concentré de beauté et d’émotions. »
Vanessa
Faillir être flingué, de Céline Minard (Ed. Rivages)
« Le roman emporte dans ses pages cow-boys, indiens, lecteurs sans jamais faiblir une minute, un quart d’heure, le rythme délirant qui bat entre ses lignes. Balles perdues, transactions, romance et trahisons sont les piliers d’une terre qui protège le sacré. Les mots sont éternels, le Far-West est conquis. »
Sarah
>>> Le jury va maintenant se rassembler le 6 mai prochain à la rédaction de tmv. Une fois que les membres se seront mis d’accord après des discussions respectueuses (ça va castagner sévère pour élire le meilleur roman ! ), ils annonceront le mercredi 14 mai la ou le lauréat 2014 à la Boîte à Livre.

12 years a slave : époustouflant

Le réalisateur anglais Steve McQueen décrypte froidement l’esclavagisme aux USA dans ce grand film qui fera date.

Chiwetel Ejiofor, impressionnant dans son rôle (Photo DR)
Chiwetel Ejiofor, impressionnant dans son rôle (Photo DR)

Après s’être attaqué à la grève de la faim dans les geôles irlandaises, à l’obsession du sexe dans la société contemporaine, Steve McQueen filme l’esclavagisme. Sa matière brute, c’est la haine, l’inhumanité, la corruption, la violence. La terreur aussi, celle de Solomon Northup, un noir américain du nord des États-Unis, libre, penseur, joueur de violon qui, un jour, va se faire kidnapper, enchaîner et traîner de force dans le sud du pays.

Dans les années 1840, l’esclavagisme fait rage. Cet homme libre, dans le Nord, devient esclave dans le Sud. Admiré par ses pairs dans sa petite ville de l’État de New York, il est traité comme une bête à La Nouvelle Orléans, vendu comme un vulgaire chien.
Pendant 12 ans, il va vivre l’horreur du système esclavagiste, au premier rang : battu, humilié, mutilé, formaté. Histoire singulière d’un homme libre qui devient du jour au lendemain enchaîné, sans voir sa femme et ses enfants.

Celle de Solomon Northup est vraie. Son autobiographie a servi de base à Steve McQueen. Comme un peintre qui décrit les abominations avec ses plus belles couleurs, le réalisateur anglais pose un cadre magnifique à cette histoire tragique. Photographie majestueuse, couleurs magnifiées, cadrages larges d’une nature luxuriante, on se croirait presque dans un tableau impressionniste où l’inhumanité serait concrètement incarnée.
Il prend son temps. Ce plan fixe colle à la mémoire, comme un mauvais rêve : Solomon s’appelle Pratt, son nom d’esclave. Parce qu’il ne s’est pas plié à l’autorité de son maître, il se retrouve la corde au coup, attaché à une branche, devant les dortoirs. Un contre-ordre le sauve de la mort, reste la punition de sa rébellion. La corde reste autour de son cou, ses pieds touchent à peine le sol boueux, la caméra continue à tourner, les autres esclaves sortent, font comme si de rien n’était, un des maîtres le surveille, la scène dure, la souffrance de Solomon explose à l’écran.
Pas un bruit ne vient troubler le châtiment ignoble. Le malaise se transforme en dégoût, celui de vivre de l’intérieur le système esclavagiste.

Quand Tarantino filmait un homme en pleine revanche, un justicier, dans Django unchained, Steve McQueen met à nu un héros déchu, solitaire, abandonné. À l’opposé d’un Jamie Foxx arborant sa fierté comme étendard, Chiwetel Ejiofor offre un personnage rongé par la misère qui l’entoure et le touche, la tête basse, sans repère. Comme la Liste de Schindler, l’œuvre de Steve McQueen décrit méticuleusement la machine à broyer les enfants, les femmes et les hommes. Voir l’esclavage dans toute sa cruauté est une expérience éprouvante, nerveusement, moralement. 12 years a slave s’inscrit dans la mémoire.
Benoît Renaudin
NOTE : ****

Drame historique de Steve McQueen. Amérique. Durée : 2 h 13. Avec Chiwetel Ejiofor, Lupita Nyong’o, Michael Fassbender, Benedict Cumberbatch, Paul Dano.
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Les films toujours en salle
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LES BRASIERS DE LA COLÈRE **
Drame sombre et sinistre, à l’image de la ville qu’il filme, le dernier film de Scott Cooper trace le quotidien de deux frères (un sorti de prison, l’autre revenu d’Irak) dans une Amérique rurale terne et minée par le chômage. Le pitch est classique, la mise en scène simpliste, mais Les Brasiers de la colère mérite d’être vu pour son incroyable direction d’acteurs : Christian Bale est magnétique, Woody Harrelson est grandiose… Pas révolutionnaire, mais une chronique sociale intéressante. A.G.
À COUP SÛR *
Après avoir été comparée à une limace au lit, Emma, une journaliste élevée dans le culte de la performance, décide de devenir le meilleur coup de Paris. Où certains cinéastes auraient pu faire rire avec un tel pitch, Delphine de Vigan rate son coup (et là, c’est sûr !) et accouche d’une comédie faiblarde et balourde. Les dialogues et les effets de style (comique de répétition) sont parfois à la limite de l’affligeant. On sourit deux, trois fois et on oublie. Pas franchement jouissif. A.G.
YVES SAINT LAURENT **
En 1957, le jeune créateur Yves Saint Laurent prend la tête de la maison Dior. À la même période, il rencontre Pierre Bergé, qui deviendra son compagnon, dans la vie, et dans les affaires. Dans son biopic autorisé, Jalil Lespert décrit la relation entre le torturé Yves et l’autoritaire Pierre dans une France en pleine mutation des années 50 à 70. On note la performance des acteurs, surtout celle de Pierre Niney, criant de justesse en Yves Saint Laurent. Un film fort malgré quelques longueurs. C.P.
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Le n°117 de tmv est sorti

Et un nouveau numéro, un ! Le sommaire et le téléchargement, c’est ici…

Le nouveau numéro de tmv sort ce mercredi, mais la version PDF (gratuite !) est déjà disponible en avant-première. Côté sommaire, pour ce N°118, on retrouve :
Notre dossier : une visite du chantier du Point Haut avec la Compagnie off et le pOlau. Deux pages de reportage sur ce futur lieu de création urbaine, à Saint-Pierre-des-Corps
Cinéma : on a vu 12 years a slave… La première grosse claque de 2014. Ainsi que d’autres critiques (Yves Saint-Laurent, A coup sûr, Les Brasiers de la colère…)
Culture : un petit tour chez Colette, ça vous dit ? Suivez-nous !
Actu : et si on ouvrait les bibliothèques…la nuit ?
Ainsi que du buzz, un voyage, une page resto sur La Rose d’Ispahan, l’horoscope et vos rubriques habituelles.
Pour le télécharger, c’est ici !
UNE

Le 8.20 : au bout du boulevard

Pas de resto rue Giraudeau ? Que nenni ! On vous a dégotté le 8.20 pour vos midis.

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Rue Giraudeau, ce n’est pas vraiment l’axe principal pour trouver un restaurant. Vous savez, cette rue au bout du boulevard Béranger. Bon, en tout cas, ce n’est pas la première idée que vous avez pour inviter un client ou vous faire un déj’ entre copines. Et pourtant…
Vous vous trompez, il existe un endroit chic et pas hors de prix juste à l’entrée de la rue. Loin du tumulte de l’hyper centre-ville ou des terrasses en plein vent de la place Jean-Jaurès, le 8.20 propose un cadre contemporain et une cuisine simple mais confectionnée avec soin. Derrière la façade de verre, une vingtaine de tables, certaines sont regroupées pour accueillir des groupes. Murs rouges, quelques tableaux, le décor est minimaliste, de bon goût. La lumière du jour, malheureusement, ne pénètre que très peu.
En fait, c’est assez sombre à l’intérieur pour un midi. Une ambiance tamisée qui doit être plus appréciable le soir. Serveuse souriante, elle apporte les menus dans la minute.
Pour les pressés (comme vous), le menu du jour est parfait. La carte, elle, n’est pas trop grande. C’est toujours bon signe. Entre les brochettes, les salades, les poissons et les viandes, le nombre de plats reste correct, assez pour que le chef maîtrise ses stocks et puisse utiliser des produits aussi frais que possible. En attendant, le burger montagnard nous fait de l’œil (lisez ci-dessous nos impressions sur ce beau morceau avec plein de viande à l’intérieur).
Si le cadre peut paraître froid, l’équipe est rapide, aimable. Les plats arrivent après quelques minutes. Le 8.20 se situe à la frontière du restaurant traditionnel et de la brasserie. Si l’originalité n’est pas son fond de commerce, c’est plutôt la simplicité et l’efficacité qui priment. Vous n’allez plus voir la rue Giraudeau comme avant.
Chloé Vernon
AU MENU
LE PLAT
La photo est trompeuse : le burger a l’air petit mais il était réellement bien garni. Le reblochon fondu et le pain façon miche coupée en deux, c’est la french touch. Le bon gros steak haché boucher, en revanche, on est dans la pure tradition anglo-saxonne. Rien à dire sur les frites et la salade.
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L’ADDITION
Pour un menu du jour complet entrée + plat + dessert, comptez 15 euros le midi. Un très bon rapport qualité-prix, vu que les plats sont assez copieux. Pour le hamburger, nous avons déboursé 14 euros, un prix dans les normes.
EN PRATIQUE
C’est assez simple de se garer dans le secteur puisque vous pouvez trouver une place sur le boulevard Béranger. Si vous êtes dans le centre, c’est à 15 minutes à pied de la place plum’. Le 8.20, 8 rue Giraudeau. Résa au 02 47 38 18 19. Plus d’infos sur 820-restaurant-Tours.fr

Lectrices, lecteurs !

Nous avons besoin de vous… pour parler de vous ! Pour les municipales 2014, tmv a décidé de parler des invisibles, des anonymes, de ceux que nous ne voyons pas dans les médias, les institutions.

Tours ma vie
Vous voulez nous raconter votre vie ? Votre histoire ? Ou alors, raconter celle d’un(e) autre ? De votre voisin(e), ami(e), parent, un(e) inconnu(e) ? Nous sommes à votre recherche. Il n’y aucun critère, seulement de vouloir témoigner de son quotidien ou de celui d’un(e) autre.
Vous pouvez nous contacter sur redac@tmvmag.fr ou nous envoyer un message sur notre page Facebook

Mariages chinois : une confrontation en février

Une confrontation entre Jean Germain et Lise Han aura lieu en février.

Mercredi, la première personne mise en examen dans le dossier des mariages chinois, a été entendue l’après-midi par les juges d’instruction de Tours. Elle était accompagnée de son nouvel avocat, Maître Gérard Chautemps.
Cette audition devrait servir pour préparer une confrontation avec l’actuel maire Jean Germain (PS), un face-à-face réclamé depuis le début par l’ancienne chargée des relations avec l’Asie.
Cette confrontation entre les deux aura lieu le mardi 4 février.
Un véritable feuilleton
Retrouvez nos anciens articles ici :
La mise en examen de Jean Germain décryptée
Mariages chinois : Des rebondissements à la pelle
Février 2013 : les mariages chinois, mais keskispasse ?
Lâchez-vous : le concours de la photo à légender !

Lise Han sera confrontée à Jean Germain le 4 février (Photo DR)

Astro-scepticologie : votre horoscope pour 2014

Paix dans le monde, hausse des salaires, fonte des kilos, amour tendre et torride… 2014 vous réserve le meilleur. Enfin, finalement, quand on y pense, ça dépend surtout de vous… Les astrologues déjantés (juste un peu) de tmv fouillent dans l’avenir. Cherchez votre signe.

BelierBÉLIER
Pour les couples : Soleil au beau fixe pour les natifs du troisième décan (en partant de la droite).
Pour les célib’ : Les températures seront au-dessus de la moyenne saisonnière.
Le mois de tous les dangers : Mars, vous devriez attraper un rhume. Ce qui vous causera une fatigue passagère, mais fatigante, mais passagère, mais fatigante.
Votre mission si vous l’acceptez : Ne plus jamais écrire de sms en marchant. D’une, vous avez le temps de le faire une fois arrivé(e) à destination. De deux : vous pourrez regarder à nouveau autour de vous.
La personnalité à copier cette année : Patrick Fiori. Un célèbre poissonnier corse.
Ce qui ne changera pas en 2014 : Votre grâce et votre sens du rythme quelque peu foireux sur la piste de danse.
Le proverbe à méditer toute l’année : Quand l’eau baisse, les fourmis mangent les poissons ; quand l’eau monte, les poissons mangent les fourmis. (Thaïlande)

taureauTAUREAU
Pour les couples : Suis-moi je te fuis, fuis-moi je te fuis euh non, suis-moi je te suis, fuis-moi je te.. Bref. Vous voyez quoi.
Pour les célib’ : Vous êtes fier(e) et content(e) d’être solo, mais alors… Pourquoi vous pleurez ? (ça va aller hein. Là.. Tout doux…)
Le mois de tous les dangers : Décembre. Vous avez le temps d’en profiter avant. Mais alors profitez-en bien parce qu’après…Who knows.
Votre mission si vous l’acceptez : Conquérir le monde. (Comme chaque soir Minus !).
La personnalité à copier cette année : Valéry Giscard d’Estaing, un petit filou.
Ce qui ne changera pas en 2014 : Votre amour inconsidéré pour le beurre.
Le proverbe à méditer toute l’année : L’eau arrêtée devient impure. (Géorgie)

gémeauGÉMEAUX
Pour les couples : Et si vous faisiez entrer une troisième personne dans votre cocon d’amour ? C’est juste une suggestion. Mais bon, faites pas vos coincés, quoi.
Pour les célib’ : Il est, paraît-il, des terres brulées donnant plus de blé qu’un meilleur avril.
Le mois de tous les dangers : Juillet, le moment crucial où l’on ressort le maillot.
Votre mission si vous l’acceptez : Ne plus oublier les pièces jointes de vos mails. Pour vous éviter le classique « Oups ! Avec la pièce jointe c’est mieux… hihihi ! ».
La personnalité à copier cette année : Angela Merkel, eine schöne Frau.
Ce qui ne changera pas en 2014 : Le nombre de vos mignons petits bourrelets.
Le proverbe à méditer toute l’année : Ne pense pas éclairer les vastes ténèbres avec la lumière d’un ver luisant. (Mongolie) *une belle madame

cancerCANCER
Pour les couples : Attendez-vous au classique : faut que j’te parle… C’est pas toi, c’est moi, je ne sais plus où j’en suis, je ne suis pas une bonne personne… BLABLABLA.
Pour les célib’ : Cette année vous allez conclure. Et vous trouverez que finalement être célib’ c’était pas si mal.
Le mois de tous les dangers : Avril, car ça rime avec nombril et que c’est une grosse cicatrice quand même.
Votre mission si vous l’acceptez : Participer à un jeu télévisé pour briller en société.
La personnalité à copier cette année : Mufasa. Le papa qui fait la sieste sous les arbres dans le roi lion. (Quoi « Il est mort » ? Maiiiiis non ! Non !!! Nooooonnnnnnn…)
Ce qui ne changera pas en 2014 : Le mal de tête post-bières.
Le proverbe à méditer toute l’année : Quand une tuile tombe de ton toit, c’est l’opportunité de voir dix mille étoiles. (Argentine).

lionLION
Pour les couples : Les étoiles vous rendent fertiles. C’est le moment de planter la petite graine ! (On parle de potager, ne vous emballez pas).
Pour les célib’ : Si l’on en croit les prévisions plutoniennes, vous devriez vous faire draguer au moins une fois cette année, ne laissez pas passer cette occasion.
Le mois de tous les dangers : Novembre, les feuilles mortes, les verrues et la toux sèche.
Votre mission si vous l’acceptez : Grossir des fesses. Car selon une sombre étude scientifique, avoir des grosses fesses serait signe d’intelligence.
La personnalité à copier cette année : Père Castor. Un homme bien sous tout rapport. Un gendre idéal.
Ce qui ne changera pas en 2014 : Votre incapacité à faire des choix simples (pizza quatre fromages ? Non, margarita, non, euh… attendez…)
Le proverbe à méditer toute l’année : Il appartient à l’Autriche de régner sur le monde entier. (Autriche).

viergeVIERGE
Pour les couples : Certes, la roue tourne. Mais la roue tine également.
Pour les célib’ : Votre amour sans limite pour les rayures nuit à votre vie sentimentale. Il fallait que quelqu’un se dévoue pour vous le dire. C’est fait. À vous de jouer. (Allez. Vite.)
Le mois de tous les dangers : Mai, parce qu’il y a beaucoup de ponts. Et les ponts, ça donne le vertige.
Votre mission si vous l’acceptez : Apprendre tous les noms des maires communistes de la province Nord du Rajasthan. Histoire de.
La personnalité à copier cette année : Le koala, qui passe 22 h de sa journée à dormir et qui est mignon (Coïncidence ? Je ne crois pas.)
Ce qui ne changera pas en 2014 : François Hollande.
Le proverbe à méditer toute l’année : Les saouls dessaouleront mais les fous ne défolleront pas. (proverbe breton)

balanceBALANCE
Pour les couples : Selon une étude (oui, on a payé des chercheurs pour ce scoop), la femme heureuse en couple dormirait mieux que celle qui vient de se faire larguer. Bonne nuit les petits.
Pour les célib’ : Déo et des bas.
Le mois de tous les dangers : Février, parce que ça rime avec regretter. Et gratter. Et lévrier.
Votre mission si vous l’acceptez : Apprendre à réciter l’alphabet cyrillique à l’envers.
La personnalité à copier cette année : Serge le lama. Parce qu’il a prouvé qu’on pouvait avoir un air niais et être hype.
Ce qui ne changera pas en 2014 : Votre tête au réveil, digne d’un Godzilla sous Lexomil.
Le proverbe à méditer toute l’année : Quand la racine est profonde, pourquoi craindre le vent ? (Chili).

scorpionSCORPION
Pour les couples : Votre vie de couple risque d’être pimentée, sauce curry avec salade-tomates-oignons.
Pour les célib’ : Wesh ma gueule. Bien ou bien ? T’es au taquet pour pécho de la go ?
Le mois de tous les dangers : Octobre, vous risquez d’énerver les Balance.
Votre mission si vous l’acceptez : Ne plus manger de saucisses. Car manger une saucisse par jour peut être mortel, selon une étude très sérieuse.
La personnalité de l’année à copier : Adèle Exarchopoulos. Rajoutez de la feta à votre combo salade-tomates-oignons.
Ce qui ne changera pas en 2014 : Vos poils sous les bras. Mi-longs.
Le proverbe à méditer toute l’année : Quand on ne sait pas boire, on ne boit pas. (Hongrie).

sagitaireSAGITTAIRE
Pour les couples : De l’eau a coulé sous les ponts. On appelle ça un fleuve ou une rivière.
Pour les célib’ : Sous l’influence de Pluton et de Platon, réservez votre journée du 30 février, vous risquez d’avoir une ouverture.
Le mois de tous les dangers : Avril (Lavigne).
Votre mission si vous l’acceptez : Danser sur du Grand Corps Malade.
La personnalité à copier cette année : Mamie Nova, la plus swag des mamies, la seule qui ait des vrais cheveux bleus.
Ce qui ne changera pas en 2014 : Vos rides ne prendront pas une ride.
Le proverbe à méditer toute l’année : Les uns pêchent à la ligne, les autres lancent des pierres. Chacun a sa manière de prendre. (Congo).

capricorneCAPRICORNE
Pour les couples : Vous vivrez une année prolifique en galette-saucisse.
Pour les célib’ : Un conseil : lavez-vous, maquillez-vous et sortez de chez vous pour de nouvelles rencontres.
N’oubliez pas de vous habiller quand même, hein.
Le mois de tous les dangers : Décembre. On vous le dit tout de suite, Noël ne sera pas un cadeau (Jeu de mots sponsorisé par le Père Noël).
Votre mission si vous l’acceptez : Arrêter d’appeler votre ex chaque fois que vous êtes sérieusement poivré(e).
La personnalité à copier : Karl Lagerfeld. Ce mec est toujours dans le coup alors qu’il a une queue de cheval et des lunettes de soleil en hiver. Forcément un génie.
Ce qui ne changera pas en 2014 : L’écosystème qui s’est créé dans votre évier suite à l’amoncellement de vaisselle sale.
Le proverbe à méditer toute l’année : L’amitié est fragile comme un poil. (Ouzbékistan)

verseauVERSEAU
Pour les couples : Vos corps vont se refroidir. Attention à ne pas congeler non plus, il n’y aura pas de place pour vous deux dans le freezer.
Pour les célib’ : Vous allez tendre la main. Cupidon vous fera un « give me five » avant de tourner les talons.
Le mois de tous les dangers : Mars, et ça repart.
Votre mission si vous l’acceptez : Apprendre à masser les mollets de votre conjoint(e). Parce que oui, le mollet est une zone érogène.
La personnalité à copier : Justin Bridou. Le béret, la moustache, le gilet vert, le saucisson. Éternel.
Le proverbe à méditer toute l’année : N’abandonne jamais la route pour le raccourci. (Andorre).

poissonPOISSON
Pour les couples : Vénus et Mars vous inciteront à aller mater des pièces de théâtre mièvres et sexistes. Des bonnes soirées en perspective.
Pour les célib’ : Ne changez rien. C’est quand même génial d’être célibataire, sans boulot et sans amis, non ?
Le mois de tous les dangers : Janvier. Parce que ça ressemble trop à Javier, et toutes les personnes s’appelant Javier sont vicieuses.
Votre mission si vous l’acceptez : Devenir un (poisson) clown.
La personnalité à copier : Beyoncé, la classe américaine.
Le proverbe à méditer toute l’année : Quand les éléphants se battent, ce sont les fourmis qui meurent. (Laos)

 

Les Brasiers de la colère : radical

Un drame teinté de thriller sombre et violent. Son casting de luxe fait oublier un script peu ambitieux.

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Woody Harrelson et Christian Bale (Photo DR)

Sinistre, froid et sombre, le dernier film de Scott Cooper l’est assurément. D’une projection des Brasiers de la colère (Out of furnace en version originale, de nouveau mal traduit), on sort avec un nœud dans la gorge.
Le scénario est simple, pessimiste et construit une atmosphère où la misère et la colère ont tout rongé : le film est un zoom sur deux frères, où l’un, vulnérable, sort tout juste de prison (Russell), tandis que l’autre (Rodney) – ancien soldat en Irak revenu au pays – tente de s’en sortir avec des combats de boxe ultra-violents. Quand ce dernier se retrouve endetté jusqu’au cou, il va suivre un caïd local et disparaître. Russell va tout faire pour le retrouver, par amour pour son frère. Prêt à tout.

Certes, Les Brasiers de la colère ne pourra pas se vanter de posséder le script le plus original de tous les temps. On aligne quelques banalités, on tire de grosses ficelles…
Peu ambitieux, prévisible et jouant sur l’aspect déjà-vu vengeance/liens fraternels, le film a la bonne idée de dessiner en filigrane les traumatismes de la guerre (la scène où Casey Affleck raconte ce qu’il a vu sur le terrain est explosive) et met en lumière la crise qui a frappé la zone de la « Rust Belt », cette « ceinture de la rouille » nord-américaine, où les tristes usines s’alignent au milieu des friches industrielles.
Pour cela, Cooper a d’ailleurs choisi de tourner à Braddock, ville grise et morose de Pennsylvanie, qui renforce la photographie froide et couleur rouille.

Cela dit, même si le film réserve peu de surprises, la direction d’acteurs sauve tout. Un casting en or avec un Woody Harrelson tout bonnement grandiose en sociopathe toxico de l’Amérique profonde ; Casey Affleck étonnant en bombe à retardement ou encore Christian Bale magnétique et poignant.
Très ou trop masculin (il n’y a qu’une seule femme dans le film), parfois taxé de misogyne par certaines critiques, ce casting réussit cependant à accentuer cette plongée au cœur d’une Amérique rurale, paumée.

Au milieu des scènes choc, le spectateur sera peut-être perdu par la mise en scène difficile et lente, où le choix d’utiliser ellipses et flashbacks, et de juxtaposer certaines séquences peut déstabiliser. Mais là encore, la force des acteurs rattrape le tout. Dans toute l’inégalité de ce drame austère jusqu’au boutiste, la séquence finale – forte, quoiqu’un peu grossière – fait office de décharge émotionnelle brillante. Un film qui, malgré les clichés inhérents au genre, reste tout de même radical.
NOTE : **

Aurélien Germain
Drame/Thriller, de Scott Cooper. Américain. Durée : 1 h 56. Avec Christian Bale, Casey Affleck, Woody Harrelson, Willem Dafoe…
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LES FILMS DÉJÀ EN SALLE
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LA VIE RÊVÉE DE WALTER MITTY ***
Mitty, un homme banal au possible, ne s’échappe du quotidien qu’avec des rêves extravagants. Face à son futur licenciement, il est contraint de s’embarquer dans un périple complètement fou. Ben Stiller, surprenant, signe un film à contrepied de ses habituelles comédies. Poignant, émouvant, drôle et mélancolique, Walter Mitty est une ode au voyage et à la rêverie. Un gros coup de pied aux fesses du Hollywood paresseux des dernières années. Tout simplement beau ! A. G.
JAMAIS LE PREMIER SOIR **
Julie, la trentaine (jouée par Alexandra Lamy), enchaîne les déceptions sentimentales. Elle se réfugie dans les livres de développement personnel sous le regard moqueur de ses deux copines, Rose (Julie Ferrier) et Louise (Mélanie Doutey). Mélissa Drigeard aborde ici des thèmes vus et revus : la rupture, la trentaine, les copines… sans sortir des sentiers battus mais en faisant souvent rire. Mention spéciale à Mélanie Doutey, jolie, drôle et charismatique. C. P.
LES SORCIÈRES DE ZUGARRAMURDI **
Deux braqueurs accompagnés du jeune fils de l’un d’eux doivent s’enfuir de Madrid pour échapper à la justice. Sauf que, pour passer la frontière française, ils traversent Zagarramurdi, un village réputé hanté par des sorcières… Alex de la Iglesia se fait plaisir, après le très drôle Crime Farpait et le propret Crime à Oxford, il signe une comédie dans la pure tradition des séries B, à base de gore, de féminisme castrateur et d’effets spéciaux pourris. Jouissif. B. R.
 
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 

Cannabis et coffee-shops : et si on ouvrait le débat ?

Cannabis/ Après l’ouverture de coffee-shops dans le Colorado et sa légalisation en Uruguay, tmv s’intéresse à l’éventualité d’une telle « révolution » en France. Débat avec Dominique Broc et Dr Costentin. Du pour…et du contre ! Et vous, votre avis ?

Le 1er janvier, le Colorado (États-Unis) a surpris son monde en ouvrant les premiers coffee-shops. Les consommateurs peuvent désormais acheter légalement du cannabis, à condition d’avoir au moins 21 ans et se limiter à 28 grammes par visite. Le tout, sans même besoin de prescription médicale.  En décembre dernier, en Uruguay, les sénateurs ont carrément approuvé la loi permettant à l’État de contrôler la production et la vente de cannabis, afin de lutter contre le narcotrafic. Une première mondiale.
En France, le pays le plus répressif d’Europe, le débat est loin d’être terminé. Tmv a interrogé Dominique Broc, initiateur et porte-parole des Cannabis social club et Jean Costentin, médecin et professeur au CNRS.

POUR
Dominique Broc, initiateur et porte-parole des Cannabis social club.

dominique broc
Dominique Broc (Photo DR)

Les politiques
Le Tourangeau qui ironise sur la « guerre aux drogués » a toujours la dent dure contre les gouvernements : « Les chefs d’État ont reconnu l’échec de la prohibition politique mise en place depuis 40 ans. Celle-ci a été inefficace, même au niveau social. »

Bien pour l’économie
« Ces coffee-shops américains, c’est bien et pas bien en même temps. On ne voit que le côté économique, car Amérique égale fric. C’est quand même tant mieux pour eux, car l’argent ne tombe pas dans les poches des mafias ». Pour lui, la décision de l’Uruguay est « déjà mieux ».

Conso et pas schizo
Pour le porte-parole, « le cannabis n’est pas responsable de la schizophrénie. La consommation a été multipliée par dix. Ce n’est pas pour autant que le samedi soir, il y a une file d’attente devant l’hôpital psychiatrique ! », indique-t-il en rappelant que « des études ont démontré qu’il n’y avait pas de lien entre schizophrénie et consommation de cannabis ».

Un réveil en France
« En France, ce n’est pas peine perdue. On assiste à un réveil. De plus en plus de gens soutiennent la régulation, alors qu’ils ne consomment même pas ! Par exemple, Daniel Vaillant (du Parti socialiste, il appelait à une régulation contrôlée du cannabis, NDLR) mais qui n’est pas écouté. » Dominique Broc souhaite que l’on aille plus loin : « il faut être responsable et assumer qu’il y a 10 % de consommateurs quotidiens en France. Pourtant, on est toujours considérés comme des criminels… »

Attention aux jeunes
« Adolescent, on n’a pas à acheter de la drogue aux dealers ! Si la politique de prévention avait été bien faite, il n’y aurait pas ça », répète Dominique Broc. « On aurait pu expliquer, être sérieux, dire que le cerveau se forme en dernier… »

Le souci, c’est donc du côté de la jeunesse selon lui. « Les gamins consomment trop tôt et ne sont pas informés. Le cannabis est dangereux pour un ado. Les problèmes d’addiction commencent très tôt. »

Cannabistrot
Coffee-shops ou pas, alors ? Dominique Broc propose des « cannabistrots » : « Des points de vente, réservés, encadrés, avec gestion des membres et une production française ». Il propose qu’on « prenne ces petites mains qui bossent illégalement pour un vrai travail dans des cannabistrots. Cela libérerait du temps pour la police face aux vrais trafiquants et aux vrais criminels… »

De toute manière, il estime impossible l’ouverture de coffee-shops en France. « Les Français ne sont pas informés. Ils en auraient une autre vision, sinon… » Avant de conclure : « Il y a beaucoup de consommateurs mais on laisse le marché aux mafias. Est-ce responsable ? »

√ Retrouvez nos archives web sur Dominique Broc et son Cannabis social club ici.

CONTRE
Jean Costentin, professeur de pharmacologie CNRS et faculté de médecine de Rouen.

Jean Costentin (Photo DR)
Jean Costentin (Photo DR)

Son avis sur l’actu
Concernant l’Uruguay, « c’est une décision législative, mais les sondages ont montré que la population était en majorité opposée ! Dans le Colorado, c’est une votation citoyenne », rappelle Jean Constentin, tout en admettant « les premiers effets économiques ».

Les coffee-shops
Pour les coffee-shops néerlandais, il pense que « ces lieux sont là pour attirer le  »frenchie », le Luxembourgeois, le Belge… On y a fait des fouilles et ceux qui venaient chercher du cannabis avaient aussi de la cocaïne etc. »

Jusqu’à 8 semaines dans les urines
« Mon problème – car je suis médecin – c’est qu’on avait à l’époque des présomptions sur les effets du cannabis. Mais le travail neurobiologique a vérifié ces suspicions. » Le professeur rappelle alors que c’est un « produit accrocheur, même si c’est une drogue douce comme le tabac ». « On a 1,5 million d’usagers réguliers qui bravent la loi pour satisfaire leur appétit. De toutes les drogues, le THC (le tétrahydrocannabinol, la molécule contenue dans le cannabis, NDLR) est le seul à se stocker durablement dans l’organisme, car il est soluble dans la graisse. Or le cerveau est riche en lipides. C’est là où se stocke le joint. Un joint égal une semaine dans la tête ! » Il rappelle alors que les consommateurs réguliers qui arrêtent du jour au lendemain auront encore des traces de cannabinoïde dans leur urine « pendant huit semaines ».

Les effets du cannabis sur l’organisme
Côté effets, Jean Costentin est à l’opposé de Dominique Broc. Il cite notamment les « effets aigus, le sournois, comme les perturbations de la mémoire : un effet désastreux pour notre pays et l’Éducation nationale. Le THC perturbe la mémoire de travail, par exemple le fait de terminer une phrase qu’on a commencée. »

Il parle aussi des « troubles amotivationnels, l’effet  »ça plane pour moi » », mais aussi « l’effet anxiolytique chez les sujets anxieux. Il va en abuser, ça ne fera plus rien sur l’anxiété, mais ça sera dix fois pire plus tard. » Le docteur s’agace « de l’effet pseudo anti-dépresseur » du cannabis et parle de risque de suicide accru, puisqu’il y a une « corrélation entre suicidalité et consommation ».

Attention aux ados
Le seul rapprochement à effectuer entre nos deux interlocuteurs concerne le cannabis chez les jeunes. « Plus tôt l’essayer, c’est plus tôt l’adopter et plus vite se détériorer. Car le cerveau de l’ado est en maturation », insiste le docteur, précisant que fumer va agir intensément sur les grands axes neuronaux et les synapses.

Cannabis = schizophrénie
Pour le médecin, le rapport entre cannabis et schizophrénie est avéré. Il cite ainsi diverses études, notamment celle réalisée en Suède dans les années 70, époque où le pays était laxiste en la matière. Une étude gigantesque qui a suivi « 50 000 appelés aux armées et vus par des psys » et a prouvé « qu’avoir fumé plus de 50 joints avant ses 18 ans multipliait par six le risque d’être schizophrène ». Désormais, le pays a changé toute sa législation et l’explicite « depuis la maternelle, avec 40 h de cours. Le pays a maintenant la plus faible incidence des toxicomanies ».

Dosage ?
Jean Costentin fustige les coffee-shops, dans lesquels « le cannabis n’est pas du tout moins dosé qu’ailleurs ! » Il parle de « manipulation et sélections génétiques » et rappelle que la demande du consommateur est un dosage plus fort, car de fait plus accrocheur. « Le fait de réglementer ne raisonnera pas les gens. »

Cannabis, tabac, alcool
Le cannabis étant mélangé avec du tabac pour rouler un joint, le Dr Costentin rappelle que ce mélange multiplie par 6 à 8 le facteur de goudron cancérigène et de 200°C la température de combustion. « Il y a 73 000 morts par an à cause du tabac. En 2030, il y en aura 90 000, sachez-le… »

Enfin, il précise que « cannabis + alcool font très mauvais ménage. Notre pays macère dans l’alcool, c’est une folie supplémentaire. Il y a une démagogie dans tout ça… »

« Une folie »
Ce débat ? « Une folie », pour le médecin qui se dit « hors de lui » et parle « en tant que professionnel, docteur, père et grand-père ». Avant de conclure : « Touche pas à nos mômes ! »

  @rrêt sur images : « Cannabis, et si on parlait santé ? » avec J. Costentin
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xugc0x_cannabis-et-si-on-parlait-sante_news[/dailymotion]
Propos recueillis par
Aurélien GERMAIN
 

Dieudonné : spectacle à Tours interdit

Dieudonné devait se produire ce vendredi soir au Vinci. Son spectacle a été interdit. Tmv suit en direct ce qu’il se passe devant le Vinci.

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Photo prise peu avant 20 h (photo tmv)

[article mis à jour à 20 h 40]
20 h 40 : Les fans de Dieudonné campent toujours devant le centre Vinci. Vers 20 h 15, de nombreux chants ont eu lieu, à coup de « Dieudonné président », « Sioniste raciste assassin » ou encore « La Licra rentre chez toi ! ». De nombreuses personnes présentes ont entonné la Marseillaise. Mais la foule reste très calme.
La circulation est difficile aux abords du centre Vinci.
19 h 07 : Denis Schwok, le président de Tours Événement, a confié aux journalistes présents que Dieudonné ne se rendrait pas au Vinci.
Quelques huées à l’annonce de l’annulation.
19 h 04 : Dieudonné pourrait proposer un autre spectacle pour ce soir, au maire Jean Germain.
18 h 37 : Le Conseil d’Etat confirme l’interdiction du spectacle ce soir à Tours.
18 h 26 : Le site officiel du Conseil d’État est « down » : il est donc inaccessible, comme hier, suite à un trop grand nombre de connexions.
18 h 20 : L’audience est finie. Lecture de l’arrêt dans une trentaine de minutes.
18 h 10 : D’après certains twittos, une dizaine de cars de CRS est arrivée devant le Vinci.
18 h : L’audience publique au Conseil d’État a commencé à 17 h 30, comme prévu.  D’après Libération, l’un des trois avocats de Dieudonné a déclaré dans sa plaidoirie : « Le spectacle se joue depuis six mois six fois par semaine et il n’a jamais posé de problèmes relatifs à l’ordre public. Il n’y a eu que du bruit médiatique. C’est donc une dérive grave de porter atteinte à une liberté fondamentale  »
17 h 28 : Une vidéo circule sur les réseaux sociaux et YouTube : lors de son interview, le maire Jean Germain a été « victime » d’une « quenelle ».
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=o6XS4tglx2c#t=24[/youtube]
14 h 55 : Sur son Facebook officiel, Dieudonné précise que « ses avocats saisissent à leur tour le conseil d’état ! Cette fois le jury du conseil sera différent ! Réponse pour que Dieudonné joue à Tours ce soir : vers 18h !! Merci encore pour votre soutien », avant de dire « les médias vous mentent », en se défendant d’un quelconque salut nazi hier, à Nantes.
Me Damiens-Serf
Me Damiens-Serf

14 h 50 : Devant le Vinci l’Avocat Me Damiens-Serf est interrompu par des ados fans de Dieudonné.
Derrière la porte vitrée.

14 h 47 : L’humoriste/polémiste n’est toujours pas là. Sur place, on doute qu’il viendra. L’avocat du spectateur (condamné à payer 500 €, NDLR), un huissier, deux avocats de Dieudonné étaient là et sont rentrés pour avoir une discussion dans le centre Vinci. Ils se trouvent derrière une porte en verre.
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Discussion derrière porte vitrée = silence radio (pour le moment!) (Photo tmv)

14 h 33 : Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, souhaite que tous les spectacles de Dieudonné soient interdits.
A Tours, les portes du Vinci restent fermées.
Sur Twitter, on apprend que Dieudonné souhaite faire un spectacle « best of » et non celui de la tournée Le Mur.
14 h 01 : Dieudonné avait annoncé qu’il arriverait sur Tours à 14 h 30. Certains journalistes font déjà le pied de grue devant la salle.
Devant le Vinci (Photo tmv)
Devant le Vinci (Photo tmv)

13 h 58 : LE POINT // La Ville va recevoir 1 500 € de dommages et intérêts. 1 000 € de la société de production de Dieudonné et 500 € d’un spectateur qui s’estimait « lésé » après avoir payé 86 € ses deux places pour un spectacle ensuite annulé.
Une audience en référé devant le Conseil d’Etat aura lieu à 17 h 30.
13 h 30 : Le tribunal d’Orléans a annoncé l’interdiction du spectacle de Dieudonné, ce vendredi soir à Tours. Les 2 000 places du Vinci avaient trouvé acquéreurs.
Sur BFM TV, le maire Jean Germain (PS) s’est dit « satisfait » de cette décision.
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2014 = 2+1+4 = 7 Cavaliers de l’Espoir

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end.

Thomas VDB, le rigolo au Temps Machine l'année dernière (décembre 2013).
Il y a 100 ans mes 4 arrière-grands-parents allaient vivre l’expérience la plus choquante de leur vie en partant se battre « pour la France » dans des tranchées boueuses d’où ils reviendraient vivants mais pas intacts. C’était la fin de La Belle Époque et le constat que progrès et modernité ne modéraient pas la sauvagerie. Notre année 2013 fut aussi celle d’une Belle Epoque à sa manière, exacerbée par diverses incohérences sociales, fiscales et géopolitiques. Il m’en reste l’impudeur stérile et caricaturale de Facebook, le gag de voir le PSG connu un temps pour ses supporters extrêmes, boosté par des capitaux du Golfe, la sortie du nouveau Bertrand Louis ; à Tours l’arrivée du Tram dans lequel je ne suis toujours pas monté mais que j’aime voir passer tel un jouet électrique, l’installation dans le temps de nos héros locaux ( Ben, Zaz, Colotis Zoé, Jacques Perry, Rodolphe Couthuis, Rubin Steiner, Ez3kiel, Thomas Lebrun).
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La montée en ligne (de front) aussi des petits nouveaux qui s’affirment ( Fucking Butterfly, Royal Ukulele, Boys in Lilies, Padawin, Pierre Mottron, Chill Bump, Jekyll wood). Et puis cette fin d’année au Temps Machine avec Thomas VDB et Perceval, nos docteurs par le rire, au Petits Formats Érotiques aussi, concept paradoxal en son identification racoleuse à souhait. Et puis ce trio gagnant vu aux Studios : Le Géant Égoïste, T.S Spivet et le Loup de Wall Street. En pleine semaine arrive alors 2014 comme une glissade : elle oblige au mouvement pour ne pas se faire mal. Début du Festival Arcades Hivernales avec une carte blanche à Patrick Filleul : c’est beau, c’est jazz, la maîtrise est la marque, la joie est la finalité, en trio avec Remi Jeannin à l’Hammond et William Chabbey à la guitare, deux virtuoses. Sincère Bonne Année à Tous : demain est toujours mieux qu’avant et la nostalgie à proscrire.
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Chroniques culture #13

Chaque semaine, tmv parle culture. Nos chroniques cette semaine ? Un DVD, un CD, une BD et un jeu vidéo.

CHRONIQUE_CD
LE CD

MOGWAI – RAVE TAPES
L’énorme groupe écossais, emblème du post-rock de la fi n des années 1990, continue son chemin. Après s’être attaqué à la bande son de la série tv Les Revenants (franchement géniale), ils sortent un album quelques mois après. Plus analogiques, organiques, leurs morceaux transportent quand même à des milliers d’années-lumière. Rave Tapes plane très haut, parfait quand on est allongé dans l’herbe, au soleil ou au fond de son lit en regardant la pluie tomber.

LE DVD
INSIDIOUS 2
Dans cette suite d’Insidious, la famille Lambert croit être débarrassée de ses problèmes et mener une vie normale. Sauf que le monde des esprits en a décidé autrement. La deuxième fournée de James Wan, petit génie de l’épouvante, frôle la mention « à zapper », malgré un dernier acte réussi (par ailleurs honteusement pompé sur Shining). On se réconfortera avec les bonus alléchants de ce DVD : entretiens sur le plateau, making of ou encore webisodes. Et le tout en master haute défi nition.

LA BD
WAKE UP AMERICA
Cette peinture de la société américaine des années 60 raconte le parcours hors du commun du député John Lewis. Seul survivant du groupe des Big Six qui lutta auprès de Martin Luther King, ce roman graphique est une pure merveille. Il donne aussi à voir toute la construction d’une identité face à la négation de l’être humain au regard de sa couleur de peau. Les super héros ne sont pas toujours ceux que l’on croit. Hervé Bourit

LE JEU
MARIO PARTY ISLAND TOUR
33 ans et pas une ride ! En ce début d’année 2014, le plombier moustachu et sa bande reviennent plus en forme que jamais dans un nouvel opus de la saga Mario Party. En exclusivité sur 2DS et 3DS. Coloré et complètement déjanté, Island Tour est un party-game familial dans la plus pure tradition. Un mélange réussi de jeu de l’oie et de mini-jeux à savourer en solo ou à quatre joueurs maxi (avec une seule carte s’il vous plait). Que demander de plus ? Nintendo, tout public, 40 €.

Le Microspop de Mister Doc #11

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Épisode 11 : Le Super-Flux est nécessaire

Luc Ex, ici avec Rutabong
Luc Ex, ici avec Rutabong

Des images de Brice Martinat sur du Pierre Mottron : les tourangeaux exilés à Paris tapent fort avec la vidéo Sleep. Au Marché de Noël le jardinier du vent Michel Gressier propose ses cerf-volant ; pas de bol, déjà commandé un drone histoire de voler au dessus de La Fourchette voir si Mick est là pour les fêtes…
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Le dernier Jonathan Wilson est mon album de la semaine, une impression de déjà vu dans les Nocturnes de Georges Lang en la coque de glace d’un pare-brise givré ; sur l’écran noir des mes nuits blanches, Tijerina Projekt dans le Lift de Culturz… A la Mediathèque de La Riche, Hybridations : Nikita interroge les genres, Pierre Fuentes marie minéral, végétal et métal, Chantal Colombier ose l’homo-mobile, leurs confrères de l’Artothèque aussi créatifs. Curieux comme une chèvre me précipite sur le Festival Super Flux initié par Le Temps Machine et le Petit Faucheux, collaboration au sommet pour une prog’ éclectique dans le créneau des musiques différentes. Défricheurs obstinés ces artistes avancent dans le vide sur un fil tissé en l’instant : Atelier 9, une installation magique de Pierre Bastien, la Pierre sur laquelle bâtir l’Eglise hérétique d’un Dreamtime esthétique et unique. Au Temps Machine on danse sur Plapla Pinky, au Petit Faucheux on décolle sur Radian. Intermède à la Bibliothèque : le Royal Ukulele Orchestra berce et calme. Je ne mange ni ne dors car c’est superflu, dans un état flottant assiste au concert de clôture : Luc Ex dans Rubatong, furieux heavy növoblues à la Pére Ubu !! A la Salle des Halles et à l’Ecole des Beaux Arts c’est le souk, de l’art décliné en objet à petit prix ; on y fait son marché pour fourrer la botte histoire d’amener de l’inédit dans la hôte. On y croise le meilleur comme le pire sans jamais oublier que le pire des uns est le meilleur des autres ; l’accumulation des mets génère l’indigestion et l’Art avec un petit A me semble superflu.

Le Microspop de Mister Doc #10

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Épisode 10 : Des Produits Dérivés à l’ Arlésienne, en Attendant Maja.

Dirty Beaches
Dirty Beaches

En Attendant Maya est le titre de l’expo de Cedric Marcillac Lhemann à Ozart Galerie, l’impression de pénétrer les rêves de l’artiste, son inconscient aux impressions fantastiques qu’il nous fait nôtres. Surréalistes aussi au Temps Machine la prestation énervée des colombiens de Meridian Brothers, sorte de salsa mâtinée de Devo, un bal sud-américain passé au filtre des Residents ou comment foutre toutes les influences dans la marmite pour cuisiner la potion magique…
[youtube]http://youtu.be/pdoYi6zD4pI[/youtube]
Suit l’intense Dirty Beaches, növo électro-gothique avec au chant une âme forte à la Jim Morrisson en étendard d’un concept obsédant. Marlene Guichard des Castas Divas m’apprend le décès de Mandela ; je m’en réjouis, il a bien mérité le repos. Au matin nous assistons en direct au triste destin d’un africain en Centre Afrique. Tout semble vain. Le lendemain au retour du furieux concert des Parpaings en Arcades Institute l’écran de nuit m’envoie un reportage sur la France-Africaine et Elf : à gerber. A La Boulangerie c’est Noël avec «  Produits dérivés », de l’œuvre d’art à pas cher à mettre sous le sapin : Nico Nu, Juliette Gassies, Fred Dumain et bien d’autres. Atrium de Saint Avertin, Birkin et son Arabesque, les chansons de Gainsbourg en orchestrations arabisantes pour la forme, l’important restant le fond, la cassure dans la voix de Jane, l’émotion… un temps déjà lointain, une autre époque…Au 244 pour la soirée des Hommes Verts c’est plein à craquer, beaucoup ne peuvent pas entrer… A l’Opéra de Tours l’ OSRCT offre du Mozart et du Bizet, de la joie et de la force, le Gang de Jean-Yves Ossonce au top. En rentrant j’écoute Electric Ladyland de Hendrix, histoire d’augmenter le contraste : finalement dans le haut de gamme tout est musique et les tubes sont magiques, qu’ils soient du rock ou du classique.
[youtube]http://youtu.be/MXLgGuYqXMU[/youtube]

Chroniques culture #8

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.


LE LIVRE
CHÉDIGNY, LA VIE EN ROSES
Les roses, à Chédigny, c’est une histoire commencée en 1998, en sud Touraine. Il y a en a partout, sur les maisons, dans les jardins, à chaque coin de rue. Chédigny, la vie en roses, nous invite à plonger au coeur de ce village-jardin pour découvrir les variétés que l’on y croise et les habitants qui les entretiennent jalousement. Un ouvrage poétique.
Chédigny, la vie en roses, 22 € sur rosesdechedigny.canalblog.com
LE DVD
PACIFIC RIM
Budget pharaonique, visuellement bluffant et son pachydermique : lors de sa sortie cet été, le bébé de Del Toro n’a pas eu le succès escompté. Pourtant, celui qui a filmé son rêve de gosse (des monstres de l’océan surgissent pour tout détruire, combattues par des robots géants contrôlés par la pensée des hommes) a accouché d’un bijou, à l’esprit old-school façon Godzilla. Ce DVD Blu-ray est excellent, même si l’effet n’est pas vraiment le même qu’au ciné, évidemment.
LE CD
Voilà un album qui prouve que la pop peut ne pas être nombriliste-obscure-désespérée à tendance postapocalyptique. Le duo toulousain Cats On Trees signe un album éponyme lumineux et planant, qui n’a peur ni de la légèreté ni de la douceur. Sans pour autant tomber dans l’excès de sucre ou la chansonnette téléphonée. Encore une très belle découverte du label Tôt ou tard, dirigé par le très intuitif Vincent Frèrebeau. Votre dose chaleur de l’automne.
Cats on trees, Warner / tôt ou tard
JEU VIDÉO
BATTLEFIELD 4
La guerre comme si vous y étiez. Mélange d’aventure, d’action et de tir à la première personne, le quatrième opus de la saga Battlefield est une véritable bombe. Classé + 18 ans, ce jeu vous téléporte dans un conflit futuriste. Vous incarnez un membre d’une force spéciale américaine sur fond de conflit international. Si le solo de BF 4 n’est pas des plus passionnants, les fans se laisseront séduire par la puissance du multijoueur. Chaud devant !
PC, Ps3, Xbox de 50 à 70 €.

Chroniques culture #7

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.


LE CD
CLARA MOTO BLUE DISTANCE
Clara Moto révélée en 2010 avec son album Polyamour réveille de nouveau une scène techno peu habituée aux touches féminines. Plus mélancolique que son prédécesseur mais toujours dans l’exploration d’ambiance onirique, Blue Distance est un voyage lointain en apesanteur. Sur un rythme techno percutant, des synthés légers (ouf), la voix hypnotique de Clara Moto jongle de la minimal au hip-hop. On adore. On adhère.
Tout frais, sorti le 4 novembre chez InFiné.
LE DVD
ÉRIC ANTOINE, MYSTERIC
Magicien mesurant plus de 2 m, à la coiffure hirsute et à l’humour complètement déglingué, Éric Antoine ressort son spectacle du Casino de Paris en DVD, complété par une heure de bonus. L’illusionniste a su renouveler ses tours et son show, davantage théâtralisé et agrémenté de music-hall. Mais il reste toujours aussi foldingue, limite schizophrène avec son public et réussit à mélanger magie, prestidigitation et one-man show hilarant. Géant !
Sortie le 19 novembre.
À LA TV
VALSE AVEC BACHIR
Ari a effectué son service militaire pendant la guerre du Liban. Vingt-quatre ans plus tard, il retrouve un ancien camarade israélien, qui cauchemarde toutes les nuits de chiens tués à cette époque. Ari, lui, n’a que de vagues souvenirs. Il part à la recherche de ses compagnons d’armée, et se rappelle, progressivement, des horreurs et des massacres. Un splendide film d’animation abordant la mémoire et l’oubli avec doigté.
Dimanche 17, à 20 h 30 sur LCP – AN / Public Sénat.
LE JEU
ANGRY BIRDS STAR WARS
Téléchargé plus de 1,7 milliard de fois, Angry Birds Star Wars déboule sur consoles. Au programme de cette version toujours aussi délirante : les personnages et les environnements de la saga de George Lucas, 220 niveaux à savourer, des graphismes en HD. Sans oublier un mode multijoueur digne de ce nom. Avec cet épisode, les volatiles contreattaquent pour mettre un terme au côté obscur du cochon. Que la Force soit avec vous !
Tout public, 3DS, PS3, PSVita, Wii, Wii-U, 30 €.

Velpeau, carte postale du quartier

Avant notre installation pour notre numéro spécial sur le quartier, tmv est allé tâter le terrain.

Velpeau
Elle salue un gamin sur sa trottinette, roulant tranquillement sur le trottoir. « Je le connais depuis tout petit, il a été dans la classe de ma fille, qui est aujourd’hui au collège », détaille Anne Désiré, présidente de l’association Velpeau interactif organisation conviviale et culturelle (VIOCC). Enthousiaste, elle raconte la bonne ambiance dans le quartier. « Il y a de l’entraide entre les habitants. On est dans l’échange, on se sent vite intégré », estime-telle. Pour illustrer ce sentiment, elle détaille quelques habitudes. « Quand l’école était le samedi matin, les parents se retrouvaient au Vel’Pot. Le vendredi soir aussi, en terrasse, quand il fait beau », poursuit-elle, les yeux rivés sur la place. Une place comme élément central du quartier. Le marché (jeudi et dimanche), marque les retrouvailles entre les habitants.
Ça braille, ça respire des multitudes d’odeurs et ça discute. Le moment revient dans les bouches de tous les habitants interrogés, fiers de leur emblème et du « plus grand marché de Tours ». En dehors de ce temps fort, le parking est visible. « Un gratuit dans le centre », souligne Christian, le photographe. Il tient son enseigne depuis 17 ans. « Je suis une sorte de dinosaure », se marre-t-il, derrière son comptoir. Il en a vu passer des boutiques, sur la place ou dans les rues adjacentes. « Avant, c’était l’endroit le plus commerçant de la ville », se souvient-il. Le quartier change. Témoin, à une centaine de mètres de chez Christian, le nouveau jardin collectif. L’association les Jardiniers Ambulants plante, arrose et cultive quelques mètres carrés sur la place. « Et puis, le quartier s’est rajeuni », continue le photographe. Famille, jeunes actifs avec ou sans enfants… La sociologie entière du quartier a été modifiée. « Avant, c’était un quartier d’anciens », assure-t-il. Cheminots. Des anciens, il en reste. Et s’il n’y en avait qu’une à rencontrer, il serait bon d’aller voir du côté de chez Paulette Barré. 94 ans, l’esprit toujours alerte. Elle habite la même maison, rue Bellanger, depuis 1938. « C’était un quartier de cheminots, populaire », raconte-t-elle, attablée dans son salon. Son mari travaillait d’ailleurs à la SNCF, « mais dans les bureaux », précise Paulette. Les rues ont changé de nom depuis. Celle délimitant le quartier côté gare de Tours (Édouard Vaillant) était connue sous le nom de rue de Paris. « Pour les transports, on avait même le tramway qui venait jusqu’ici », s’enthousiasme-t-elle, ressassant ses souvenirs.
Elle se rappelle de belles époques « quand elle faisait du basket, pique-niquait avec les autres petits ». Et aussi de moins heureuses, pendant l’Occupation, quand les Nazis avaient réquisitionné l’usine, qui prenait la place des actuels HLM. En déambulant dans le quartier, les petits passages, les impasses bardées de maisons avec de petits jardins sont au calme. Préservés de l’agitation de la place. La promenade offre des moments incongrus. Comme lorsque l’on croise un chat errant, non loin d’un panneau « chat lunatique ».
Velpeau, c’est aussi ces habitations dans des anciens hangars ou entreprises. Des gamins dévalant à toute vitesse pour aller jouer sur la place Velpeau. Qu’il pleuve, vente ou neige. Ces artistes mentionnés, comme Béatrice Myself, ces assos comme les Tontons Filmeurs. Pour une première visite, ça donne envie d’y retourner. G. V. Retrouvez la rédaction de tmv du mardi 19 au vendredi 22 novembre au bar Vel’Pot.
++ Retrouvez la rédaction de tmv du mardi 19 au vendredi 22 novembre au bar Vel’Pot.
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Le microspop de Mister Doc #6

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Episode 6 : tir groupé dans le quartier des Halles.

Coco nut et les Barons du bayou
Coco nut et les Barons du bayou

Rue de la Longue échelle au Hurricanes Pub Les Barons du Bayou en trio, Coco Nut chant et banjo, Eric Pelle (Last Chance Garage) aux drums et un contrebassiste pour une relecture des racines américaines, festive et tonique, rejoints par Christiane Grimal ( Tijerina project) et Misty White, la vedette de la soirée avec son groupe rock’n’roll où elle chante et où elle tape. On pense aux Meteors, aux Cramps, à Dr Feelgood aussi : Guy « Petit Guy » Delcasse fête ses 62 ans en ondulant à la Elvis au milieu de jolies dames qui l’assistent. Dans l’audience, le peintre Jean Claude Lardrot : saviez-vous qu’au début des 80’s il a fait partie de « 2 hommes avec des boites », groupe culte dans la niche indé ? Première soirée du Festival Emergence au Petit faucheux pour 3 heures de plaisir non simulé : 51 shots le trio du pianiste compositeur Valentin Pommeroy ( 22 ans), et puis celui du batteur Franck Vaillant, haute musicalité pour trois virtuoses dont Bruno Chevillon à la contrebasse. Public mélé, du Ez3kiel Matthieu Fays à l’adjointe Colette Girard, du couple Guittier à Didier Sallé : on en sort tous groggy mais enchantés. Place Chateauneuf s’installe le camion-musée avec sa mascotte addictive. Rue de nuit, dans l’auto-radio les nocturnes de Georges Lang, le dernier Jonathan Wilson. Laurent Bouro et Vincent Gudernoz, s’exposent à la Boite Noire ( Paint it Black) ; Bluesy Roosters repeint l’Arcades Institute en Bleu… comme tes yeux. Salle des Halles les marchands du Temple de la musique s’installent alors que je m’endors.
Bonus ?
[nrm_embed]<iframe frameborder= »0″ width= »480″ height= »270″ src= »http://www.dailymotion.com/embed/video/xgtleh »></iframe><br /><a href= »http://www.dailymotion.com/video/xgtleh_guillain-le-vilain_creation » target= »_blank »>GUILLAIN LE VILAIN</a> <i>par <a href= »http://www.dailymotion.com/xraypop » target= »_blank »>xraypop</a></i>[/nrm_embed]

Le microspop de Mister Doc #5

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Episode 5 : Halloween aux Rockomotives : Même Pas Peur !!

Hello Arno, ça va, la transe ?
Hello Arno, ça va, la transe ?

Merde, des mômes sonnent à ma porte, j’ai oublié Halloween ! Pas de sucreries à donner : ils m’envoient des malédictions, un coup à se prendre une prune entre Tours et Vendôme où nous filons au festival Les Rockomotives. Le Transformer de Lou Reed écouté, nous sommes face au Minautore muté en un freemarket du son moderne Zé équitable. Stand du label Another Record (j’achète la compil), borne d’écoute de Lelectrophone (les groupes de la région), vins du coin, bonne bouffe du coin (y’a même Boogers qui aide au comptoir), des artistes qui traînent (Mesparrow heureuse de croiser des copains car toujours sur la route).. Premier groupe, Fat Supper, un peu new wave daté, bof, suivi de Louis Jean Cormier le quebecois leader de Karkwa (J’aime Ben ça), suivi de l’univers vénusien de Mesparrow (c’est de l’art, c’est beau, je pense à Laurie Anderson, la veuve de Lou). Arno nous file une grande claque avec à la guitare le complice de PJ Harvey, John Parish ( !!), pour un set de rock-hard-pub-blues entre Captain Beefheart et le premier Stooges ; intense du début à la fin, culte mojo et black juju, Arno en transe, en corps à corps avec la musique ; un ancien de TC Matic aux claviers manie le Moog au pinceau. A la sortie dans le bar, King Salami balance son rockab’ métissé dans nos yeux explosés. Les Rockomotives sont vraiment les Trans de chez nous ; chapeau bas au sorcier Richard Gauvin… Promis, l’année prochaine je lui amène des bonbons.

Bonus : Iggy a vendu son âme au Bon coin ?

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=9P87riJM-rE[/youtube]

Chroniques culture #6

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.


LE CD

TIM PARIS, DANCERS
Attendu pour le 28 octobre, le premier album de Tim Paris s’annonce riche en collaborations avec notamment la présence de Ben Shemie, chanteur du groupe montréalais Suuns ou encore Coco Solid, la chanteuse de Parallel Dance Ensemble. Ce Dj underground parisien sait non seulement s’entourer mais il parcourt les différents territoires de l’électro minimaliste avec talent. sorti chez My Favorite robot records.
LE CD
MOTÖRHEAD, AFTERSHOCK
Motörhead, à l’instar d’un AC/DC, fait partie de ceux qui ne changeront jamais d’un iota leur formule, mais qu’on continuera d’aimer. Culte jusqu’à la moelle, la bande à Lemmy (67 ans !!!) balance de nouveau un concentré de rock’n’roll trempé dans le whisky, un brûlot continu à coup de groove bluesy imparable : treize pépites pour ce 21e album studio qui conforte Motörhead dans son statut d’icône.
À LA TV
PRINCESSE MONONOKÉ
Entre le monde des rêves et la mythologie japonaise, ce chef-d’oeuvre de Miyazaki remue les thèmes favoris du réalisateur : écologie, technologie, choix de société. Mais c’est aussi une plongée fantastique dans l’onirisme et la poésie. 16 ans après sa sortie en 1997, ce dessin animé n’a pas pris une ride et s’adresse toujours autant aux parents qu’aux plus petits.
Sur Arte, mercredi 23 octobre, à 20 h 50.
LE DVD
STAR TREK, INTO DARKNESS
Épisode de Star Trek. Sur un script basique, le réalisateur nous fait embarquer dans un film visuellement époustouflant, mené par des effets spéciaux de toute beauté. Rythme à cent à l’heure mais pas étouffant, quelques touches comiques et de très bons acteurs (Zachary Quinto) rattrapent certaines erreurs grossières de ce blockbuster parfois dégoulinant de bons sentiments.

Chroniques culture #5

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.


LA SÉRIE TV
BORGEN
Les deux premières saisons entraînaient le spectateur dans les arcanes du gouvernement, en suivant la vie de Birgitte Nyborg, Premier ministre. Retirée de la politique, elle décide de faire son retour dans cette saison 3. Une brillante série qui montre l’exercice du pouvoir sans caricature ou manichéisme. Seule la langue danoise est un peu rude à entendre.
Jeudi 10 octobre, à 20 h 50, sur Arte.
LE CD
MY FAVOURITE SWING
Un trio qui envoûte avec du jazz manouche original. Où parfois des voix sont posées sur un son entraînant. On navigue donc entre du manouche et du jazz vocal. Cinq morceaux originaux à écouter dans l’EP de cinq titres de My Favourite Swing, un groupe tourangeau. Idéal pour ambiancer un apéro au calme, dans son salon.
À écouter et commander (CD ou mp3) sur myfavouriteswing.com
LE DVD
INTÉGRALE FRANÇOIS DAMIENS
Il y a des DVD, comme ça, vraiment indispensables. C’est le cas avec ce gros coffret de l’intégrale des « caméras planquées » de François Damiens. Le Belge hilarant, capable du pire, comme… du pire. Quatre DVD insolents à souhait, avec cette tronche inoubliable qui pousse ses victimes à bout. Tour à tour abruti, déroutant, pervers, demeuré, insolent et irrésistible. Hilarant, point barre.
Sortie le 9 octobre.
LA BD
DERNIER ALBUM DE LUZ
Luz revient, et il veut en découdre avec Benjamin Biolay, Bénabar et leurs amis. Mais pourquoi est-il si méchant ? Tout le monde en prend pour son grade dans ses strips acides et belliqueux. Gratuit, jouissif, bien écrit, c’est un bel exutoire pour ceux qui n’en peuvent plus de les voir sur le petit écran.
16 € ed. Les Échappés/Charlie Hebdo

Chroniques culture #3

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.



 
 
LE DVD
THE WALKING DEAD – SAISON 3
On sait que l’attente de la nouvelle saison de la série à zombies est insupportable. Mais en attendant la mi-octobre, The Walking Dead vomit l’intégrale de sa saison 3 dans un coffret DVD et Blu-ray. 687 minutes géniales de suspense terrifiant et de coups de fusil à pompe dans la tête de mortsvivants. La saison 3 surpasse la légère paresse de la 2, dans une prison abandonnée. Ou pas…
Sortie le 25 septembre.
A.G.
LE CD
CARRY ON – WE ARE ENFANT TERRIBLE
Voilà une fille et deux garçons lillois, qui portent bien leur nom. Ils s’emparent de la musique pour en faire ce qu’ils veulent, ils la déchirent, la caressent, la noient, la dézinguent. Ces fous d’electro, de pop-rock minimaliste et de « 8 bits Music » (inspirée son de jeux vidéo des 90’s) reviennent avec un deuxième album, fatiguant et excitant comme le premier.
Déjà sorti chez Pil records / La Baleine
J.L.P.
LE MAG
LA REVUE DESSINÉE
Nouveau mook (vous savez ces beaux magazines que l’on trouve en librairie) fraîchement débarqué, La Revue dessinée mélange sur 230 pages bande dessinée et journalisme. Entre chroniques sur l’histoire de l’informatique et reportage en pleine mer, la RD essaye de proposer un autre type de magazine.
En libraire, 15 euros.
B.R.
À LA TV
TANGUY
« T’es un Tanguy ! ». L’expression est entrée dans les moeurs après le film de Chatiliez. Sorti en 2001, le film avait mis un mot sur le phénomène grandissant des jeunes tardant à quitter le domicile familial. Drôle, le réalisateur pousse à bout la guerre intra-familiale, incluant même la grand-mère.
Sur France 3, 20 h 45.
G.V.

Honnête ce Percy Jackson, la mer des monstres

La suite des aventures de Percy Jackson débarque (enfin) sur nos écrans. Au final, du gavage aux images de synthèse, de l’humour, de l’action, un sous-Harry Potter divertissant pour l’été.

Il aura fallu pas moins de 3 ans pour voir enfin débarquer la suite des aventures de Percy Jackson sur nos écrans. Le premier volet, Percy Jackson : le voleur de foudre, ayant connu un succès en demi-teinte (comprenez un demi-flop), la Fox avait suspendu la production de son petit frère. Finalement, Percy Jackson : la mer des monstres a quand même fini par être sorti par quelqu’un qui a vraiment le nom de l’emploi : Thor Freudenthal (réalisateur de pas grand-chose, si ce n’est Scavengers et Palace pour chiens… Bah oui !).
Nous revoilà donc à suivre les aventures de Percy Jackson, un demi-dieu (rien que ça) qui a déjà sauvé le monde mais doute fortement de ses capacités. « Et si j’avais eu un coup de pot, en fin de compte ? », se demande-t-il, les sourcils froncés en se grattant la tête.
Mais quand la barrière de protection divine de son petit village est attaquée, il va devoir arrêter de réfléchir et agir en allant chercher la légendaire Toison d’Or qui va tous les sauver.
Ce sous-Harry Potter emmène donc le spectateur dans un périple – ou plutôt une odyssée – dans les eaux mortelles de la Mer des Monstres (forcément, le nom donne moins envie que la Méditerranée). Une aventure divertissante, bourrée d’action et nourrie d’un rythme soutenu, mais qui s’effrite malheureusement rapidement en raison de ses personnages trop lisses.
Logan Lerman (Percy Jackson) et sa tête de premier de la classe est peu expressif ; le personnage de la belle Alexandra Daddario (Annabeth) n’est pas assez exploité ; Brandon T. Jackson (Grover) par contre relève le niveau grâce à son humour et sa pêche.
La Mer des Monstres, s’il n’est pas le film du siècle, est l’occasion de causer mythologie grecque avec un soupçon d’humour toujours bien placé (le personnage de Dionysos est excellent). Plutôt rigolo, le mélange avec cette action constante est donc vraiment agréable.
On regrettera cependant cette orgie d’images de synthèse qui font vivre littéralement le film (il n’y a quasiment que ça) : gavant jusqu’à en vomir. Ce volet de Percy Jackson n’a pas vraiment de saveur dans ses effets spéciaux, si ce n’est par exemple la course en taxi ou l’impressionnant monstre marin. Mais Tyson, le frère cyclope (joué par Douglas Smith), se voit affublé d’un faux œil en synthèse ridicule ; là où une prothèse aurait fait bien plus d’effet que ce trucage à la limite du moisi.
Percy Jackson : la Mer des Monstres* n’a malheureusement pas su utiliser son très gros budget (90 millions de dollars) à bon escient. Mais dopé à un rythme archi-soutenu et quelques traits d’esprit, il reste tout de même divertissant et assez agréable pour cet été.
Aurélien Germain
* le film a été vu en version 2D. Percy Jackson est aussi disponible en 3D.
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Conjuring, les dossiers Warren : Bouh !

Le nouveau James Wan est arrivé ! Une série B angoissante et bien flippante, entre l’Exorciste et Amityville, qui fait appel à des démonologues. Et en plus, c’est inspiré de faits réels…

Ah qu’elle est mignonne tout plein cette grande famille unie, joyeuse, souriante et pleine de bonheur à l’idée d’emménager dans cette bâtisse campagnarde. Tellement mignonne qu’elle va finalement tomber dans un véritable cauchemar, à l’intérieur de cette maison possédée par un esprit plus que malfaisant.
Nouveau film de James Wan (réalisateur du tout premier Saw et du génial Insidious), CONJURING : LES DOSSIERS WARREN n’est pas qu’un simple film de possession, un énième ersatz du cultissime Exorciste de Friedkin. Estampillé de la mention « inspiré de faits réels » (qui fait toujours son petit effet dans les gargouillis de l’estomac des fans des productions horrifiques), Conjuring est aussi un biopic sur Ed et Lorraine Warren, deux parapsychologues experts en démonologie. Ce couple aux 4 000 dossiers paranormaux ont réellement existé (ce sont eux qui se sont occupés du cas célèbre Amityville et la femme médium est d’ailleurs toujours vivante), le réalisateur les incorpore dans son long-métrage pour venir en aide à cette famille complètement flippée dans cette maison hantée.
Et c’est là où James Wan marque son premier point. Insufflant par là une dose d’authenticité, il dresse un portrait intéressant de ce couple intriguant ; portrait réussi notamment par les performances sans faille de Patrick Wilson et Vera Farmiga (belle, intense et pleine de justesse).
Si tous les personnages sont plein de justesse (la maman, Lily Taylor est absolument stupéfiante et bluffante !), le récit est rendu encore plus crédible par ses décors, sa très belle photographie et l’utilisation de son ambiance seventies ; l’histoire se déroulant à cette époque.
Pour le reste, Conjuring a beau utiliser toutes les ficelles de l’épouvante et les poncifs inhérents à ce genre, il fait réellement peur. OUI, James Wan n’invente strictement rien et reste en terrain balisé, mais son utilisation de nos terreurs les plus enfantines et primaires fonctionne toujours aussi bien : suggestion, bruits de porte ou dans les murs, voix susurrées, poupée maléfique, peur du noir, références au Diable, apparitions…
Malgré des artifices éculés donc, la frousse et la tension sont intenses, surexploitées – en bien – par une musique diablement efficace, notamment par ses infrabasses. Pour preuve, le deuxième acte, véritable montagne russe allant crescendo dans les scènes-choc est une véritable réussite.
James Wan et son Conjuring prouvent, une nouvelle fois à Hollywood, qu’un budget colossal n’est pas obligatoire pour accoucher d’un bon film flippant ou simplement performant (n’est-ce pas World War Z ?…). Sans être le film d’épouvante du siècle ou réinventer le style, Conjuring est une série B vraiment angoissante, contrairement à d’autres soi-disant frayeurs (coucou les arnaqueurs de Paranormal Activity, on parle de vous) et admirablement bien réalisée, malgré son manque d’originalité.
Aurélien Germain
SORTIE LE 21 AOUT 2013
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Bande annonce :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=McOmzgX09wo[/youtube]

Décevant The Purge (American Nightmare)

Synopsis corrosif, sujet politiquement incorrect : The Purge avait tout pour être une bombe dans le monde du cinéma. Au final, c’est un pétard mouillé et une grosse déception.

Imaginez un peu la bête : Etats-Unis, année 2022. La criminalité n’existe presque plus, les prisons ne sont plus surpeuplées. Pourquoi ? Parce que le pays et son gouvernement ont mis en place « The Purge », un système  qui autorise – une fois par an et pendant quelques heures – et rend légales toutes activités criminelles. Inutile de compter sur la police ou les hôpitaux, tout est fermé durant cette nuit du « chacun fait sa loi avec ses gros flingues ».
Les fans de films de genre bavaient déjà à la lecture de ce synopsis original et intéressant. Encore plus devant la bande-annonce aguicheuse (pour la voir, c’est ici). Sauf que la surprise est de taille devant ce long-métrage de James de Monaco (producteur de l’arnaque Paranormal Activity et du très bon Sinister) : The Purge (American Nightmare en français pour éviter les jeux de mots vaseux) est en fait une véritable déception.
Déjà, parce que le scénario s’écrase au bout de quelques minutes. S’il eut été passionnant de réaliser une satire grinçante sur l’utilisation des armes ou la violence en Amérique (par exemple), James de Monaco a préféré se la jouer Bisounours, en centrant son intrigue sur la famille Sandlin, millionnaire grâce à ses systèmes de sécurité ultraperfectionnés. Celle-ci va ouvrir la porte à un inconnu, lors de cette fameuse soirée de tuerie entre voisins. On ne vous en dira pas plus…parce qu’il ne se passe pas grand-chose de plus de toute façon.
Le concept de The Purge tombe donc aussi complètement à l’eau, et est en plus desservi par une photographie atroce (trop sombre, trop noir, trop moche, trop tout) et une façon de filmer pas très excitante. L’espace temps/lieu, quant à lui, n’est pas respecté et laisse le spectateur dubitatif devant cet ersatz de home invasion peu crédible et pas franchement convaincant.
Malgré ce sujet amoral et perturbant, The Purge n’interroge pas vraiment sur la société américaine, l’ultra violence et l’égoïsme latent. Et ce ne sont pas les performances vraiment limite d’un Ethan Hawke peu concerné et franchement mauvaise de Max Burkholder qui vont changer la donne.
Fade, mou et sans surprise, The Purge aurait pu être un des films de l’été en accentuant sa charge politique et son scénario corrosif. James de Monaco, et c’est décevant, a finalement préféré la carte de la facilité (visiblement, cela marche vu les bonnes retombées de billets verts outre-Atlantique). Sans être médiocre, le film est juste une immense déception.
Pour un film de cette trempe, bien plus méchant et piquant, replongez-vous plutôt dans le génialissime Funny Games. Ce film avait au moins un cerveau et quelque chose dans la pellicule.
Aurélien Germain
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Regards sur le Sanitas

Olivier Pain, photographe indépendant, était présent à la Fête du Sanitas. Il livre son regard sur l’évènement à travers une photo.

Des ballons, une fanfare, des jeux. La fête du Sanitas, organisée le 29 juin 2013,  a apporté son lot d’animations. Olivier Pain, photographe indépendant qui collabore ponctuellement avec TMV, était présent. Il a choisi une photo marquante de la journée et pose son regard sur le quartier.
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Olivier Pain, photographe indépendant.
« Sur cette photo, on voit de tout. Des enfants qui dansent, de toutes les origines. Tout ce petit monde cohabite de façon intelligente. Il y a une émotion particulière avec eux. Et puis, les enfants sont l’avenir, ce sont les futurs adultes. Une partie de la prochaine cohésion sociale dépend d’eux. Cette photo donne une impression plus normale du quartier. Je dis « normale », car il ne faut pas tomber dans l’excès, positif ou négatif. Il y a également des gamins qui ne sont pas du Sanitas, et c’est intéressant car c’est un quartier qu’il faut ouvrir. »
Mohamed Moulay, chargé de développement territorial pour la ville de Tours, rebondit sur les propos d’Olivier Pain.
« Ce qui me marque, c’est le visage de la jeune fille. Elle est heureuse. On peut y voir l’innocence, la pureté d’un enfant. Alors que derrière cette image, il y a des difficultés sociales, des maux de la vie. Mais on voit que le temps d’une fête, il y a de la joie et du partage. Et derrière les parents qui observent. A ce moment-là, les enfants dansaient grâce à la Fanfare la Saugrenue.  »
Retrouvez toutes les photos de la Fête du Sanitas par Olivier Pain sur son site personnel.
Propos recueillis par GV.
Crédit photo : Olivier Pain

Insaisissables, magique

Abracadabra : casting magique et film divertissant, Insaisissables est une vraie surprise trompant et bernant constamment le spectateur.

Avec une bande-annonce aussi alléchante, Insaisissables (« Now you see me » en version originale, allez comprendre…) allait-il être un joli tour de magie ou un tour qui tombe à l’eau ? Autant le dire tout de suite, le film de Louis Leterrier est loin de certaines critiques assassines lues ci et là : sans être magique, il est franchement réussi.
Quatre brillants magiciens sont embauchés par une entité mystérieuse pour donner des spectacles époustouflants : le premier à Las Vegas permet le braquage d’une banque en France ; le second torpille le compte bancaire d’un vieux banquier véreux. Un bonheur pour le public, mais pas vraiment du goût du FBI et d’Interpol qui se lancent alors dans une chasse à l’homme pour attraper ces Robins des Bois des temps modernes. D’autant que le troisième et dernier numéro promet d’être encore plus extrême…
Sous couvert d’un scénario inventif, le réalisateur déroule un film sans accroches, au rythme haletant, et loin de n’être qu’un banal long-métrage sur la magie. Tour à tour thriller, policier et cérébral, Insaisissables a aussi le culot de constamment berner le spectateur sur ce qu’il croyait voir ou savoir. « Un magicien a toujours au minimum un tour d’avance. » Rien de plus vrai ici, où les multiples entrées de lecture, chausse-trappes, diversions et intrigues à tiroir accouchent d’un récit bien construit et intéressant.
Une réussite aussi due à un casting de luxe, loin des gros films biberonnés aux acteurs surpayés pour leurs prestations minables (on ne citera personne…). Là, il suffit d’admirer le jeu du génialissime Woody Harrelson (aussi truculent que dans Tueurs Nés) ou du très bon Jesse Eisenberg (vu dans The Social Network). Idem pour Mélanie Laurent ou encore Morgan Freeman, dont le rôle induit très souvent le spectateur en erreur pendant deux heures.
Si l’on peut malheureusement critiquer la réalisation agaçante ou surchargée de Leterrier (certains travellings et mouvements de caméra sont vraiment à vomir, à l’aide !), Insaisissables pond quand même quelques scènes extraordinaires. Au hasard, une course-poursuite géniale de plus de dix minutes ou bien les tours de magie prestigieux (par ailleurs, pour la plupart réalisés avec des trucages réels, aidés par de vrais magiciens, pour éviter de se reposer sur les images de synthèse).
Frénétique, fausses pistes et divertissant : les trois ingrédients d’Insaisissables. Pas le tour de magie du siècle, mais suffisamment grisant pour pouvoir s’évader quelques heures et passer un bon moment.
Aurélien Germain
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Wolverine divertissant

Personnage clé des X Men et de Marvel, Wolverine sort les griffes et montre les crocs, dans cette version 3D. Agréable et divertissant, sans pour autant être renversant.

Wolverine, vous connaissez ? Vous savez, un des personnages phare des X Men, avec une barbe trop classe et de grandes griffes aux mains (impossible de se gratter la tête, quoi). Et Hugh Jackman, vous le remettez ? Le beau gosse qui fait craquer vos femmes, qui peut aussi bien jouer dans Les Misérables, Real Steel que dans une pub pour une boisson-qui-rafraichit-mais-qu-on-dira-pas-la-marque-à-part-que-c’est-fait-de-thé-et-que-c’est-glacé.
Bref, ces deux ingrédients font le nouveau Wolverine. Sous-intitulé « le combat de l’immortel », le film de James Mangold (réalisateur de Walk The Line, l’un des meilleurs films au monde) emmène Wolverine au Japon pour bastonner plein de monsieurs, tout en étant pour la première fois vulnérable (aussi bien physiquement qu’émotionnellement) et en se posant des questions sur son immortalité.
Un postulat de base classique qui, au final, pousse peut-être ce blockbuster à remplir le cahier des charges sans trop d’originalité. Pour autant, Mangold filme des scènes d’action impressionnantes (à voir absolument, ce duel sur un train à 500 à l’heure excellentissime) et arrive à y insuffler des touches d’humour très agréables et surprenantes (Hugh Jackman excelle d’ailleurs en pince-sans-rire). Ce qui permet de rendre l’univers Marvel très intéressant.
On reprochera cependant – et une nouvelle fois – à Wolverine sa transposition inutile au possible en 3D. Devenu monnaie courante désormais, le relief n’apporte ici aucun détail ou niveau de lecture supplémentaires et ne sert donc (une fois de plus…) qu’à soutirer quelques euros au spectateur.
Avouons quand même que malgré son inutilité, la 3D dans Wolverine reste vraiment belle et léchée (la scène d’ouverture possède une photographie admirable). Un énième blockbuster pour cet été (relisez donc le pourquoi du comment ici) agréable et plutôt pêchu, avec son lot de bonnes surprises. Et puis, rien que pour les très belles Svetlana Khodchenkova et Tao Okamoto, on a envie de sortir les griffes. Miaou.
Aurélien Germain
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Dantesque Pacific Rim

Le blockbuster de l’été pulvérise tout sur son passage. Del Toro signe un rêve de gosse qui nous fait nous-aussi retomber en enfance. Un film « monstrueux » et dantesque.

L’été, c’est chasse gardée de Hollywood dans les salles obscures. Si peu de films d’auteur ou non-américains sortent durant cette période, c’est tout simplement parce que c’est là que sortent les plus gros blockbusters made in USA. Et est-il réellement possible de rivaliser ?
Difficile à y croire en se prenant la déflagration sonore et visuelle de Pacific Rim, le dernier bébé du génial Guillermo Del Toro (réalisateur des Hellboy, Labyrinthe de Pan et autres L’Echine Du Diable, producteur du génial Mamà et L’Orphelinat…)
Pourtant, quoi de plus basique et classique que le scénario de Pacific Rim ? Des créatures monstrueuses venues des entrailles des océans (les kaiju) ont réduit la planète à néant. Seul moyen de les combattre ? Des robots géants pilotés par télépathie, les jaegers. Dit comme ça, il est certain qu’on a l’impression d’avoir davantage affaire à un fantasme de geek boutonneux et prépubère. Mais non.
Pacific Rim est en fait un délice de science-fiction, monstrueusement rythmé : un véritable spectacle devant lequel n’importe quel spectateur retombe en enfance devant une telle magie visuelle ; le tout étant signé ILM (l’équipe ayant signé les effets spéciaux de Jurassic Park, Terminator…)
Avec ses effets spéciaux majestueux (*), le film de Del Toro est une orgie d’explosions, de destructions à grande échelle et de combats hallucinants. Grâce à une photographie parfaite et des mouvements de caméras fluides, le spectateur se retrouve bouche bée devant d’apocalyptiques duels entre des monstres de toute beauté (moitié dinosaure, moitié Godzilla) immenses comme un immeuble de 50 étages et des robots à l’esthétique digne des plus grands films de sci-fi.
Côté oreilles, c’est une rafale sonore quasi jamais-vue (ou plutôt entendue). De quoi exploser le sonotone de papy et vous décrasser les esgourdes à jamais.
Avec 200 millions de dollars de budget, Del Toro réalise son rêve de gosse (un film de monstres japonais) et signe un divertissement efficace, où l’on débranche son cerveau pour en prendre plein la vue et les oreilles (lui-même souhaitait faire « un film léger pour l’été »). En un mot ? DANTESQUE !
Aurélien Germain.
(*) à savoir que nous avons vu la version 2D mais que le film est aussi diffusé en 3D.
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World War Z(éro)

Z comme zéro ? Le tant attendu blockbuster de zombies emmené par Brad Pitt n’est qu’une vaste farce. Les gros sous ne sont visiblement pas compatibles avec les films d’infectés.

Ce qui est drôle dans toute cette histoire, c’est que l’on aurait pu avoir un film génial si Hollywood ne s’en était pas mêlé. Parce qu’au départ, World War Z (appelons la bête WWZ) est un roman de Max Brooks qui avait tapé dans l’œil de Brad Pitt : un bouquin causant d’un rapport de l’ONU rempli de témoignages sur l’après-guerre entre vivants et morts-vivants, avec une petite touche de géopolitique. Notre Brad chéri a voulu l’adapter tel quel. Pas franchement du goût de la Paramount qui refuse et l’envoie finalement jouer les experts/sauveur du monde en pleine guerre zombiesque.
Et très vite pendant WWZ, on s’aperçoit que l’horreur n’est pas dans les morts-vivants rendus dingues par un virus inconnu et qui vous bouffent tout cru. L’horreur, elle est déjà dans la façon de filmer de Marc Forster. Une sorte de caméra à l’épaule en mode maladie de Parkinson sur un bateau qui tange qui : a) vous file la nausée ; b) vous permet de ne rien comprendre à l’action et rend illisible la lecture ; c) vous donne envie d’offrir au réalisateur « Comment savoir filmer pour les Nuls ».
Pourquoi filmer ainsi ? Parce WWZ, c’est aussi un classement PG-13 (aux Etats-Unis, l’équivalent de « interdit aux moins de 13 ans »). Donc la caméra évite soigneusement les gros plans, multiplie les vues aériennes lors des attaques, il n’y a aucune goutte de sang, ni plan gore (les zombies croquent seulement la main et laissent une petite trace…). Bref, un parti-pris inapproprié au genre et au public visé…
Les zombies boivent Pepsi
Paraît-il que l’argent ne fait pas le bonheur. Et ne fait pas les bons films. WWZ a beau aligner les dollars (plus de 180 millions de budget), son rythme est d’une faiblesse rare dans le film d’infectés. Et ce n’est pas -le pourtant excellent- Brad Pitt qui arrive tirer le film vers le haut. Encore moins quand l’ex-anti héros de Fight Club sombre dans le ridicule le plus total avec un placement de produit en plein film. Comprenez une pub paaas du tout subtile : pendant l’attaque de zombies dans le Centre mondial de l’OMS, Brad Pitt, fier avec sa petite cicatrice (oui il s’est vautré dans un crash d’avion ouvert en deux, mais n’a rien), prend le temps de passer devant un distributeur… avec des dizaines de Pepsi, avant de s’ouvrir une petite canette bien fraîche en plan rapproché, tête penchée (!!!). Aberrant, honteux ou pitoyable ?
Au final, WWZ n’est qu’une production pleine de gros billets verts, où le moins bon côtoie le pire durant deux heures très longues. En voulant revisiter le film de zombies, Forster a accouché d’un film plus mort que vivant, bien loin d’un « 28 weeks later », avec un final torché en 10 minutes chrono (dur, dur d’avoir des idées apparemment…), sans aucune explication. Le pire, c’est qu’on prévoie une trilogie de ce machin foutraque. Le « Zombie » du maître George Romero doit se retourner dans sa tombe…
Aurélien Germain
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Enfance & handicap : Faciliter la garde

Sonia Pareux s’occupe d’une aide à l’accueil pour les enfants handicapés, dans tout le département.

C’est quoi ?
Un projet né en 2010 et qui a été initié par la Caisse d’allocations familiales d’Indre-et-Loire (Caf 37) et qui est « une aide à l’accueil des enfants en situation de handicap reconnu ou non, ou de maladie chronique », comme l’indique Sonia Pareux. Cette éducatrice de l’association Apajh 37 (comprenez, Association pour adultes et jeunes handicapés) a reçu une mission de la Caf : faciliter la vie de parents d’enfants handicapés en recherchant un accueil adapté. « Je dois accompagner ces familles. » Notamment sur Tours, « ce que tout le monde ne sait pas forcément ». « Nous permettons de concilier vie familiale et vie professionnelle… »
Comment ça se passe ?
Pour favoriser la prise en charge des familles et améliorer l’accueil des enfants (dans les crèches, les centres de loisirs, chez les assistantes maternelles du territoire…), l’Apajh 37 apporte son expertise et aide les équipes à accueillir au mieux. « On peut aussi se déplacer à domicile si la famille ne peut pas », précise Sonia Pareux. Le principe ? L’accueil des enfants porteurs de handicap doit être assuré en accueil ordinaire, autant que possible.
Où en est-on ?
Depuis près de trois ans, « on a suivi déjà une soixantaine de situations ». Un chiffre important, mais pas encore suffisant selon elle, dans un département pourtant bien mobilisé sur la question du handicap. Car certaines familles, pourtant dans la souffrance, « n’osent pas ». Il suffit pourtant de passer un petit coup de téléphone à Sonia Pareux. L’idée est que ce n’est pas à l’enfant de s’adapter, mais à la structure d’accueil de faire des efforts.
Contact : s.pareux@apajh37.org ou 06 24 21 02 77.

Ce dispositif d'aide permet de concilier vie professionnelle et vie familiale
Ce dispositif d’aide permet de concilier vie professionnelle et vie
familiale

 

Le match : beach-soccer vs beach-volley

Vous en avez marre que votre conjoint se prélasse sur le sable. En plus, il a pris une belle bedaine. Motivez-le à faire du Beach-soccer ou beach-volley. Tmv l’aide à choisir.

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Aie ! Allongé sur la plage, vous avez encore été agressé par un ballon. Au lieu de vous énerver, prenez le temps de discuter avec le malotru qui vous l’a envoyé. Est-ce un adepte du beach-soccer ou de beachvolley ? Comment choisir ? tmv vous donne un coup de main.
LE PLUS TECHNIQUE
Ne tentez pas les roulettes de Zizou ou les virgules de Ronaldinho (oui, on est old school à tmv). Vous risquez de perdre le ballon bêtement et de manger du sable. Le beach-soccer demande surtout une maîtrise technique aérienne : contrôle de la poitrine, jeu à une touche, volée.
Pour le beach-volley, il faut être précis. Le terrain est plus petit et il n’y a pas cinq partenaires pour rattraper une manchette ratée, mais un seul. Alors, il vaut mieux s’appliquer sur les gestes basiques, mais rien de bien différent du volley-ball.
1-0
 
LE PLUS SPECTACULAIRE
Désolé amis bretons, mais le beach-soccer est bien plus attrayant qu’un Guingamp-Rennes. « C’est vraiment spectaculaire, avec un ballon qui touche beaucoup moins le sol qu’au foot », s’enflamme Marcel Girard du club de Véretz, qui organise un tournoi de beach chaque année. Les joueurs n’hésitent pas à taper des ciseaux acrobatiques et marquent plus de buts en un match que Brest en une saison.SPO_MAG_FOOT_1
« Certains arrivent à sauter plus haut que sur un sol dur », s’enthousiasme Élodie Daumain, joueuse de volley à Joué-lès-Tours, qui développe une section beach. Sinon, pas de geste de fou. Les attaques sont rapides, on va droit au but, sans trop de préparation.
2-0
 
LE PLUS PHYSIQUE
Trois fois 10 minutes. Sur un terrain de 35 x 26 m. De quoi attaquer sévèrement les mollets et les cuisses. « Les muscles s’usent vite sur le sable », relève Marcel Girard. Le risque de blessure est cependant minime : les tacles sont interdits et les torsions des chevilles ou des genoux plus rares sur un tel sol.
Un terrain de volley classique, c’est 9 x 9 m. Celui de beach fait 8 x 8 m. Sauf qu’il y a seulement deux joueurs, au lieu de 6. Crevant. « On fait beaucoup plus d’efforts sur le sable : les déplacements sont plus lents et les reprises d’appui plus difficiles », relève Élodie Daumain.
2-1
 
LE MOINS COMPLIQUÉ
Jetez votre manuel de foot et habituez-vous aux règles du beach. Tous les coups francs sont directs et les adversaires doivent se tenir à cinq mètres du ballon. Les touches peuvent se faire au pied, et le gardien a le droit de récupérer le SPO_MAG_VOLLEY_1ballon à la main sur une passe en retrait.
Deux légères différences avec le volley-ball. « On doit faire une passe dans l’axe de ses épaules et le ballon ne doit pas tourner sur lui-même lors d’une passe. On privilégie donc les manchettes », explique Élodie Daumain. Sinon, aucune difficulté, le débutant comprend tout !
Score final : 2-2
 
 
LE BILAN
Match nul serré entre les deux beach ! À vous de décider si vous êtes plus habiles avec vos bras ou vos jambes. Une chose est sûre, à la fin de la partie, vous serez bien fatigués !

La Halte aux K'sdales : pour les lève-tôt et les couche-tard

Il est 4 h du mat’, vous sortez de boite et avez un petit creux ? Pas de problème, c’est possible à la Halte aux K’sdales ! Si, si, on vous jure.

Il croque goulûment dedans. Ce poulet-crudités, Pierre- Alexandre l’attendait avec impatience. Les yeux dans le brouillard, la mine usée par la nuit. Il est 4 h 30 du matin, la lueur du jour pointe à l’horizon et les jeunes comme « PA » affluent devant la Halte aux K’sdales.
« C’est le seul endroit ouvert pour manger un truc chaud dans le quartier », raconte-t-il, calé à côté de la porte. Derrière le comptoir, Aurore approuve : « Quand je sortais, j’étais obligée de me faire des pâtes en rentrant parce qu’il n’y avait rien en centre-ville ».
Il y a trois ans, elle se lance avec son mari, Patrick, et décide de fournir dès le petit matin sandwichs, burgers et croissants aux Tourangeaux noctambules. Il y a les habitués, comme Simon. Il claque une bise à Patrick, surnommé « Papa ».
À côté se trouve Adrien. Un effluve d’alcool se dégage de sa bouche. Intarissable, il se rappelle : « Ici, j’ai le souvenir des chouquettes des anciens proprios », dont Aurore a repris la recette. Devant l’entrée, PA cherche ses clés. Alban, qui a perdu son portable, se fait gentiment gronder par une de ses copines. Les conversations de fin de soirée surgissent : comment rentrer jusqu’aux Atlantes ? Qui sera au boulot à 8 heures ? Bref, un joyeux barnum.
« On rigole pas mal. Les jeunes sont tranquilles, ils reviennent passer le bonjour quand ils sont plus frais », s’amuse Aurore. Et le lieu n’est pas qu’un repaire de fêtards. Sur les coups de 6 h arrive « Ti’Claude », peintre en bâtiment, la moustache bienveillante. Il boit un café tous les matins. Un peu plus tard, les mamies arrivent pour récupérer du pain. Quant à PA, il ne dort toujours pas. Il a retrouvé ses clés et termine son festin en repassant prendre quelques pains au chocolat.
Chloé Vernon
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134 rue Colbert. Tél. 02.47.64.53.39
DANS L’ASSIETTE
Un sandwich
Le favori du matin : le poulet crudités, très bien garni. 4,30€ le soir ; 3,40€ en journée.
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Un burger

Disponible quand il n’y a pas de rush. Idéal pour digérer la nuit.
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Une viennoiserie
Il y a aussi du sucré. Le pain au choc’ fait le plaisir des petites faims.
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La Tribu des Zazous : des idées pour grands-parents

Grands-parents, grands-parents : cet été, le projet « Jamais sans mamie » se mettra en route. L’occasion parfaite de réunir les générations.

Viendez, mamie et papi, on va s’amuser ! Cet été, le projet Jamais sans mamie, propose de rassembler autour d’activités créatives grands-parents et petitsenfants de tous âges. Comme l’explique Margot Donaint, fondatrice et chef de file de l’association La tribu des zazous : « Les grandsparents d’aujourd’hui sont en bonne santé et gardent de plus en plus leurs petits-enfants. Mais ils sont parfois en panne d’idées pour les occuper et c’est là qu’on intervient. Nous proposons des ateliers créatifs, scientifiques, des jeux autour de l’eau, le plus souvent à l’extérieur. Le but est de les faire sortir de l’isolement, de créer des rencontres et de les rassembler autour d’une activité qu’ils peuvent ensuite refaire chez eux. »
L’idée lui est venue de sa propre expérience. Sa mère, une jeune retraitée de 60 ans, garde souvent ses quatre petits-enfants. Mais difficile de canaliser quatre petits monstres d’âges différents autour d’une même activité. C’est de ce constat qu’est partie Margot Donaint, qui travaille également dans une maison de retraite, pour créer son projet. En octobre dernier, elle a rassemblé autour d’elle cinq ou six bénévoles, sa « famille de coeur », rencontrés tout au long de sa vie. La jeune association commence tout juste à proposer des activités. « Je suis sûre que ce projet répond à un besoin, encore faut-il que les familles répondent présentes. »
Car l’association vise toutes les familles : « classiques, nombreuses, recomposées, intergénérationnelles, éloignées, monoparentales ou frapadingues » comme se plaît à rappeler la bénévole, qui aimerait, à terme, pouvoir dégager un poste salarié et vivre de cette activité. En parallèle du projet, l’association propose également des ludovisites, sortes de rallyes façon chasse aux trésors, où petits et grands peuvent découvrir des sites historiques tourangeaux tout en s’amusant.
Tout le programme et bien plus encore sur tribudeszazous.jimdo.com
Laura Buratti

Garder ses petits-enfants, c’est bien, encore faut-il savoir les occuper. (Photo Phovoir)
Garder ses petits-enfants, c’est bien,
encore faut-il savoir les occuper. (Photo Phovoir)


Sanitas : les sciences seront de la fête

Samedi 29 juin, direction le quartier du Sanitas, à Tours. Fête du quartier, ciné, animations et une grosse fête de la science au programme…

Montrer aux enfants, comme aux plus grands, que l’on peut découvrir la science en s’amusant. C’est le credo de l’association Les Petits Débrouillards qui sera, cette année encore, présente à la Fête du Sanitas.
Titulaires et bénévoles seront armés de leur fameuse « Malle à manip’ », un joyeux fourre-tout d’objets de récup’ qui serviront à créer de petites expériences autour des grands thèmes scientifiques : l’eau, l’air, le son … Pour Sylvie Morice, membre de l’association, l’objectif est clair : « Nous voulons nous faire connaître et montrer que la science est ludique, abordable et amusante. Je donne souvent des exemples concrets : la cuisine, par exemple, c’est de la chimie ! Présentée comme ça, la science fait moins peur. »
L’association sera présente cet été, du 15 au 19 juillet, dans le quartier du Sanitas. Baptisée « Cités débrouillardes », l’initiative a pour but de faire découvrir les sciences aux enfants des quartiers défavorisés de l’agglomération, dès l’âge de 6 ans. Tous les après-midi, dans le jardin de la Gaudinière, sous les tonnelles, c’est sans inscription et entièrement gratuit. « Ils nous reconnaissent d’une année sur l’autre, c’est vraiment sympa, s’enthousiasme Alicia, membre de longue date de l’association. Je me souviens du petit Medhi, la terreur de la classe. Il a adoré nos expériences. Comme nous avons une approche différente et complémentaire de l’école, certains enfants en difficulté s’y retrouvent. »
Et peuvent se découvrir une vocation. Dans quelques années, le nouvel Einstein s’appellera peut-être Medhi…
Laura Buratti.

Comprendre la poussée d'Archimède, la capillarité ou la flottaison grâce à des expériences, c'est plus sympa qu'à l'école ! (Photo SD)
Comprendre la poussée d’Archimède, la capillarité ou la flottaison
grâce à des expériences, c’est plus sympa qu’à l’école ! (Photo SD)


>FÊTE
Samedi 29 juin, rendez-vous place Saint-Paul, à Tours, à partir de 15 h, pour la fête du quartier. Pour les petites fringales, vous pourrez déguster grillades, merguez, sandwichs, frites et boissons sans alcool (la fête sera plus folle). Retrouvez toutes les infos et le programme complet sur le site tours.fr
>CINÉ À la tombée de la nuit, retrouvez la projection du film Ratatouille. Oscar du meilleur film d’animation en 2007, il raconte l’histoire de Rémy, un rat passionné de cuisine qui emménage au célèbre restaurant parisien Chez Gusteau ! Il aidera Alfredo, un jeune commis, à devenir un grand chef étoilé.
>ANIMATIONS Ateliers arts plastiques, comptines, maquillage, poterie, modelage, sculpture sur ballons raviront les apprentis artistes. Sans oublier les jeux gonflables, l’atelier BD pour apprendre à dessiner ses super-héros préférés, et l’initiation au tag numérique en mosaïque façon QR code. Venez, venez, il y en aura pour tout le monde !
 

La Bricole : un resto à devenir marteau !

Les créateurs de Mamie Bigoude proposent un nouveau concept fou : manger au coeur d’un chantier !

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Des plots suspendus, des échafaudages et des pots de peinture qui dégoulinent. Un chantier. Mais le cliquetis des fourchettes sur les assiettes a remplacé le bruit strident du marteau-piqueur. En entrant dans le restaurant La Bricole, géré par Arnaud Deffis, le client en prend plein la vue. « Un concept unique en France », se réjouit Frédérique Deffis, du restaurant.
Les restaurants à thème, elle en connaît un rayon. Créatrice du célèbre Mamie Bigoude, à Tours, elle a remis le couvert avec la Bricole depuis le 29 mai. « On a fait appel à notre décorateur habituel, Michael Duval. Il a un côté loufoque, comme le lieu », rigole-t-elle.
Brochettes sur tournevis
On admire son travail. On suit les lignes de démarcation au sol. Elles amènent à des tables sur lesquelles on observe de grands panneaux de signalisation. Et puis, on s’assoit dans un curieux mais agréable fauteuil-brouette. Les serveurs, avec leur sacoche de bricoleur, apportent des plats à la présentation originale : brochettes plantées sur des tournevis, hamburger dans des boîtes à outils.
Mais qui vient donc manger dans cet univers décalé ? « Le midi, on cible une clientèle de travailleurs de la zone », explique Frédérique. Les gars du chantier de l’avenue de Bordeaux, juste à côté, ne devraient pas être dépaysés. L’idée du restaurant rameute aussi des familles et ravit les enfants. « Ils s’amusent dans le décor du bricolage et adorent les serrures accrochées au mur », continue Frédérique. Un espace, Pom d’amour, leur est dédié et jouxte la Bricole. L’enseigne est ainsi intégrée dans un ensemble plus large, appelé le Carrousel gourmand, qui comprend une troisième entité : un nouveau Mamie Bigoude !
Et pas de panique : un repas vous coûtera moins cher que de retaper votre salon. Une formule entrée+plat ou plat+dessert coûte 13,50 €. Les prix ne devraient pas donc pas vous faire péter un boulon. Alors, foncez vous réparer le ventre !
Chloé Vernon
Rue Gilles-Personne-de-Roberval, 37170 Chambray-lès-Tours. 02.47.37.81.14.


UNE ENTRÉE
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Une petite terrine de porc pour fixer votre appétit.
UN PLAT
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Hamburger dans la boîte à out’s, avec frites maison et fromage de lait cru.
UN DESSERT
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Après ce dur labeur, un galopin façon pain perdu et sa glace caramel au beurre salé.

La Loire à vélo dans tous ses états : notre top 5 des parcours !

La Loire à vélo dans tous ses états, ça vous met dans tous vos états. Mais ne vous inquiétez pas : Tmv vous donne le top 5 des parcours à faire. Nos coups de cœur, en fait.

La Loire à vélo dans tous ses états, c’est ce week-end et c’est trente parcours insolites sur les 800 km aménagés, autour de cinq thématiques : gastronomie, culture, patrimoine, nature et arty. La rédaction de tmv vous livre son top 5.
1. Parcours n° 26 : Tours en selle
Pourquoi ? Bon, déjà parce que c’est notre ville qu’on adore. Mais aussi parce que cet itinéraire de 17 km dans Tours (côté ville et côté campagne !) permet de (re)découvrir le quartier historique de la cathédrale et du Château de Tours, le Pont de fil, tout en longeant le parcours du futur tramway et en faisant une pause au Prieuré de Saint-Cosme, la demeure de Ronsard.
Thème : patrimoine. Point d’accueil : parc Sainte-Radegonde.
2. Parcours n° 28 : confluence
Pourquoi ? Parce que si vous êtes un amoureux de la nature, vous adorerez contempler les bords de la Loire et les rives du Cher, avec un point de vue exceptionnel sur la pile de Cinq-Mars ou le château de Villandry. Et pour finir, c’est l’occasion de s’arrêter pour s’imprégner de ce site naturel aux espèces sauvages, végétales et animales uniques. La nature, quoi.
Thème : nature. Point d’accueil : port de Savonnières.
3. Parcours n°20 : rencontre arty
Pourquoi ? Ce n’est pas un secret, à tmv, on aime la culture et l’art. Cela tombe bien, le parcours autour d’Onzain, à une quarantaine de kilomètres de Tours, est placé sous le signe des artistes. Vous pourrez, d’ailleurs, découvrir les sculpteurs Patrick Meriguet et François Weil, pendant des portes ouvertes, et admirer le château de Chaumontsur- Loire.
Thème : arty et culture. Point d’accueil : belvédère d’Onzain.
4. Parcours n° 29 : la Loire côté vignes
Pourquoi ? Allez, soyons francs : le vélo, c’est bien ; mais si ça nous permet de déguster un verre de vin, c’est encore mieux ! Avec ce parcours d’une vingtaine de kilomètres, c’est l’occasion de découvrir les coteaux du vignoble de Bourgueil, la loge de vigne de Benais, mais aussi l’église de Restigné. Côté animations ? Jambon grillé par les bateliers, dégustation au verger conservatoire ou encore expos et traversée de la Loire en bateau.
Thème : gastronomie. Point d’accueil : quai du port du bourg, à La Chapelle-sur-Loire.
5. Parcours n° 16 : Beaugency l’excentrique
Pourquoi ? Parce qu’un florilège de spectacles est à découvrir. Un univers décalé, avec un manège insolite, un vélolabo ou des engins complètement délirants. Et ça, c’est notre credo à tmv. Mais aussi et surtout, parce qu’il y aura deux balades contées et un nombre de kilomètres surprise. Alors vous imaginez bien qu’avec notre esprit de curieux, on vous conseille aussi ce parcours…
Thème : arty. Point d’accueil : quais de Loire à Beaugency. (on peut y aller facilement en TER) 
Réservations conseillées sur www.regioncentre.fr

La Loire à vélo fête le début de la saison, ce week-end, avec 30 parcours festifs. (Photo archives)
La Loire à vélo fête le début de la saison, ce week-end, avec
30 parcours festifs. (Photo archives)

 

BUZZ : Big Brother is really watching you

Le buzz qui a fait cette semaine ? L’affaire Prism. Espionnage et compagnie, bienvenue dans le monde d’Orwell.

L’affaire PRISM, c’est le nouveau scandale dont les États-Unis se seraient bien passés. Révélé par Edward Snowden, un ancien informaticien de la CIA et de la NSA (agence de renseignement militaire), Prism est un vaste programme de surveillance d’internet au profit des USA.
Le gouvernement américain a donc ainsi pu réclamer aux principaux géants du net (Google, Facebook, Microsoft, Yahoo !, Apple, etc.) des accès aux données des utilisateurs de leurs services. Une révélation qui a suscité de nombreuses réactions dans le monde entier et qui a forcé son auteur, Edward Snowden, à s’exiler à Hongkong. Prism a surtout mis dans l’embarras les acteurs du web, à l’instar de Google qui a fait de la transparence son leitmotiv.
Pour l’instant, seulement le nombre de demandes a été communiqué. Microsoft aurait ainsi reçu entre 6 000 et 7 000 demandes, Apple entre 8 000 et 9 000, idem pour Facebook. La plupart des requêtes concernent des faits divers situés sur le sol américain : des cambriolages, la recherche d’enfants disparus, des fraudes, des homicides ou encore la localisation d’une personne souffrant d’Alzheimer.
Des affaires qui sont bien éloignées de ce qui est censé être l’objectif de Prism, c’est-à-dire la lutte contre le terrorisme. Barack Obama s’est contenté de défendre ce dispositif qu’il estime utile pour lutter contre le terrorisme et qui serait sans risque pour la vie privée des américains. Un programme qui, selon la NSA, aurait permis « d’empêcher plus de 50 attaques terroristes depuis le 11 septembre 2001″.
BUZZ_PAP (AFP)

Musique. BOYS IN LILIES, un premier EP somptueux made in Tours

Tours regorge de talents, c’est bien connu. La preuve par quatre, avec BOYS IN LILIES qui sortent leur premier EP « Hatching ». Une réussite !

Souvenez-vous, avant la Fête de la musique 2013, votre Tmv adoré avait choisi comme coup de coeur BOYS IN LILIES (mais si, ICI). Un groupe de voix en or (avec Nastasia, Laure, Marylou et Kevin) sorti tout droit de Tours. Eh bien, magie de l’été : leur EP 5 titres vient tout juste de sortir (disponible ICI).
REVIEW
Autant le dire tout de suite, « Hatching » de BOYS IN LILIES est un OVNI inclassable, nourri de cinq pépites composées avec un professionnalisme rare.
Le mini-album débute sur « Ode to the sailors », avec son intro onirique, étrange, qui pourrait faire la B.O parfaite d’un film. « Ode aux marins »  (en français !) vous plonge dans un univers teinté de bleu, naviguant dans des eaux profondes, avec des bruitages intrigants, avant de laisser place à une musique tout en douceur. Et là, une voix magique. Berçante. De la soie sonore. C’est séduisant. Et tout simplement beau.
Le reste est du même acabit. Le deuxième titre, « Runaway », change de monde, mais est probablement le meilleur titre de cet EP. Envoûtant, rêveur, avec un accent en anglais impressionnant pour un groupe frenchie (enfin !). Trois voix qui se complètent et s’enchevêtrent pour un mélange étrange : on imagine une petite danse dans notre tête, tandis que notre corps reste immobile. Et toujours cette impression d’être bien, porté par des voix mélodieuses et magnifiques.
« The Bird » est empreint d’une mélancolie juste et vous transporte loin ; « Echoes » est doux, lent et berce l’auditeur, tandis que « Raindrops » réussit le pari de mêler habilement une couche sonore très travaillée et un assemblage de voix plein de charme.a3106806103_10
Au final, l’EP « Hatching » est un concentré de douce mélancolie, un Spleen baudelairien magique et somptueux, qui transporte son auditeur grâce à trois voix absolument magiques et une musique simple mais qui s’accorde parfaitement. Une vraie surprise ; un EP à l’image de sa pochette : une poésie en couleurs. A écouter sans modération…
Aurélien Germain.
EP en écoute ici : http://www.lelectrophone.fr/tous-les-disques/hatching-ep1
Facebook Boys in Lilies : https://www.facebook.com/BoysInLilies
Style : dream pop, musique électronique, voix, inclassable, folk
INTERVIEW DISPO ICI

Fête de la musique : Coups de coeur de la rédac (2)

Vous ne savez pas quoi choisir pour la Fête de la musique ? Les journalistes de Tmv donnent un choix purement subjectif : leurs petits coup de cœur ! Et aussi la playlist qui tourne sur leur platine en ce moment.

DOS_ELECTRO_PADAWIN
 
Nesta
Sa passion pour Bob Marley a conduit Nesta a revisiter ses chansons. Il ne s’est pas contenté de simples reprises, il les a travaillé en mode acoustique. Un résultat étonnant. Parfait pour redécouvrir les morceaux du roi du reggae. Ici, la reprise de Forever lovin’ Jah. Pour découvrir les autres facettes de Nesta, rendez-vous à la guinguette de Tours, à partir de 20h.
[youtube width= »400″ height= »25″]https://www.youtube.com/watch?v=6VUNohvyHuo[/youtube]
Olive MonCoin
Ils se classent dans la catégorie « chanson minimaliste ». Ecouter Olivier et Mr Seb permet d’entrer dans un univers. Celui de deux potes, trentenaires. Ils nous embarquent dans un voyage qui va de la paternité au coup de gueule politique. Chez eux, c’est le texte avant tout. A écouter à la guinguette de Tours, à partir de 20h.
[youtube width= »400″ height= »25″]https://www.youtube.com/watch?v=djjw3ToAIls[/youtube]
Padawin
Une claque. Peut-être le meilleur de la scène électro tourangelle. Bon, eux naviguent même jusqu’à Bruxelles. Avec un cortège d’instruments variés (batterie, trombone, violons, guitare électrique, claviers, batterie), ils explorent et mixent des sonorités inconnues. Avant le live à l’Arcades Institute (à partir de 23h), un extrait d’un précédent live chez les amateurs de moules-frites.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=OCbUxHwTu_8[/youtube]
My Favourite Swing
Du jazz manouche mélangé avec des classiques du genre, ça fait un swing entraînant. My Favourite Swing oscille entre tous les registres de jazz pour créer des morceaux originaux. A écouter au calme, en costume, avec un petit verre de scotch. Le groupe sera au restaurant le Bac, à partir de 20h.
http://www.reverbnation.com/favouriteswing
Arno’joy
DJ connu dans toute la région Centre, Arno n’Joy régale par un son house qui ravit les puristes. Un long morceau pour vous préparer avant sa session place Plumereau.
https://soundcloud.com/arnonjoy
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Playlist du moment
Demain c’est loin – IAM
La météo de Joël Collado
New Slaves – Kanye West
Holocene – Bon Iver
Ordinary Day – Biga* Ranx
Retrouvez la première partie des coups de coeur de la rédaction
G.V

JEU VIDEO : The Last Of Us (PS3)

Rubrique jeu vidéo : cette semaine, on vous cause de The Last Of Us sur PS3.

L’APOCALYPSE, C’EST MAINTENANT !
Des villes abandonnées, un champignon qui attaque le cerveau et transforme n’importe quel être humain en zombie, une pandémie qui ferait passer la grippe aviaire pour un simple rhume des foins : placé sous le signe de l’action, The Last of Us est un jeu à (très) grand spectacle. Signé Naughty Dog, le studio à l’origine des incontournables Uncharted, ce futur blockbuster vous propose d’accompagner un contrebandier et une adolescente de 14 ans fermement décidés à quitter une zone de quarantaine militaire aux allures de prison. Graphismes impressionnants, prise en main optimale, scénario de haut vol : ce véritable film interactif, qui n’a rien à envier aux mégaproductions américaines, mérite sa place dans la ludothèque idéale.
L. Soon
 
> The last of Us, + 18 ans, PS3, 60 €.
 
JEUVIDEO

Fête de la musique : coups de cœur de la rédac (1)

Vous ne savez pas quoi choisir pour la Fête de la musique ? Les journalistes de Tmv donnent un choix purement subjectif : leurs petits coup de cœur ! Et aussi la playlist qui tourne sur leur platine en ce moment.

Coups de cœur d’Aurélien Germain, journaliste à Tmv
MELT (stoner metal)
Rencontrés dans la rue, les Tourangeaux de Melt envoyaient leur sauce stoner metal devant un bar, amplis Orange à fond. On pense à Red Fang et Orange Goblin, mais les Melt mixent leurs influences (d’où leur nom !) : de Kyuss à Black Sabbath, en passant par le metalcore. C’est tout nouveau, tout chaud, mais efficace et « totalement burné », comme ils le disent.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=iM3jRE1uaYw[/youtube]
Morceau à écouter ICI (ou Facebook : Melt 37 )
BOYS IN LILIES (dream pop / chants)
Une de ces découvertes qui vous retournent le cerveau et vous donnent des papillons dans l’estomac. Boys In Lilies, ce sont trois filles à la voix en or et un garçon. C’est beau, poétique, parfois mélancolique, mais à chaque fois onirique. Fermez les yeux et laissez-vous transporter. Et c’est un cœur de rockeur qui parle !
Jetez une oreille sur ces morceaux superbes ICI.
Facebook : https://www.facebook.com/BoysInLilies  
DOS_CHANSON_BOYSINLILIES
EIDON (metal symphonique)
Les Tourangeaux d’Eidon sont de plus en plus pros. Et tellement motivés. Un coup de cœur amplement mérité, pour ce metal symphonique façon Nightwish en plus péchu : grosses guitares, mélodies et envolées lyriques avec un univers personnel qui se développe. Et en plus, leur clip est une franche réussite. Du lourd de chez lourd. Que demande le peuple ?
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=CuO6gHCwsUo[/youtube]
Morceaux :  www.eidon.fr
ELISA JO (soul rétro)
Et vlan, une voix incroyable, une ! 19 ans, mais une voix soul rétro, un peu rock, qui placent la jeune Elisa Jo en héritière directe d’Amy Winehouse, les frasques en moins. Son timbre un peu éraillé et son style rafraîchissant méritent une mise en lumière. Une vraie surprise.
Son Facebook est disponible ICI.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=8kZf_HuOI74[/youtube]
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Playlist du moment :
« Fear of the dark » Iron Maiden (LIEN VIDEO)
« Paint it black » Rolling Stones
« Sad man’s Tongue » Volbeat (LIEN VIDEO)
« Cry cry cry » Johnny Cash
« Guitar Boogie » Arthur Smith
« Raining Blood » Slayer (LIEN VIDEO)
« Mjod » Kvelertak
et encore « Intro » de The XX (LIEN VIDEO)
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A.G.

POUR RETROUVER LA PLAYLIST DE GUILLAUME VENETITAY, JOURNALISTE A TMV, CLIQUEZ ICI.
Tout le programme de la Fête de la musique, c’est ici !

Des Beaux Jours un peu gris

Fanny Ardant en jeune retraitée en quête de repères. Un charme certain mais l’ennui n’est pas loin…

CINE_PAPJardiner. S’engager dans l’humanitaire. Voyager. La retraite, chacun l’envisage à sa manière, souhaite occuper pleinement ces « beaux jours ». Marion Vernoux, dix ans après son dernier longmétrage cinéma (« À boire »), revisite la question avec Fanny Ardant. L’actrice y incarne Caroline, retraitée depuis trois mois, qui a perdu sa meilleure amie un peu plus tôt et dont le mari (Patrick Chesnais) est débordé par son boulot de chirurgien-dentiste. Ses filles lui offrent alors un pass découverte dans un club pour retraités.
Au programme : poterie, théâtre, cours d’informatique durant lesquels les participants sont traités comme de vieux grabataires. D’entrée, Caroline se braque. « Pourquoi serait-on obligé de dépenser son temps parce qu’on en a plus ? », soupire-t-elle. Avant de se laisser entraîner et de chercher l’ivresse avec son prof d’informatique, Julien (Laurent Lafitte), de trente ans son cadet. Entre deux parties de jambes en l’air dans les salles de classe, Caroline découvre le plaisir de fumer un joint à soixante balais ou de partir d’un restaurant sans payer. Forcément, elle s’interroge : estce que tout ce jeu, ces transgressions en valent la chandelle ?
Et si finalement, le bonheur n’était pas aussi loin ? Le film, tiré du roman «Une jeune fille aux cheveux blancs », de Fanny Chesnel, suscite des réflexions intéressantes sur la peur de la vieillesse, l’acceptation de soi-même et des autres, le désir de chambouler sa vie. Marion Vernoux évite habilement le piège principal de l’intrigue : transformer Fanny Ardant en vulgaire cougar. L’actrice est touchante dans un personnage en pleine quête d’identité.
On se laisse entraîner dans la première partie du film grâce à une douce bande originale et les agréables paysages de Dunkerque en arrière-plan. Problème : les rebondissements et le dénouement sont tellement prévisibles que le spectateur finit par s’ennuyer. Alors que le film dure seulement 1 h 30. Dommage.
Note : 2 étoiles
Guillaume Vénétitay

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Les autres films déjà en salle
STAR TREK 3D (Note : 3 étoiles)
J.J Abrams revient pour un nouvel épisode de Star Trek. Sur un script basique, le réalisateur nous fait embarquer dans un film visuellement époustouflant, mené par des effets spéciaux de toute beauté. Rythme à cent à l’heure mais pas étouffant, quelques touches comiques et de très bons acteurs (Zachary Quinto) rattrapent certaines erreurs grossières de ce blockbuster parfois dégoulinant de bons sentiments.
A. G.
OH BOY (Note : 2 étoiles)
24 heures de la vie de Niko, jeune allemand un peu paumé. Pas d’études, pas de job, pas de copine fixe. On se balade au fil de ses rencontres. Face à un psychologue rigide, son père qui lui coupe les vivres, une fille obnubilée par son poids. Le grain en noir et blanc, la musique jazzy : le film se révèle esthétique. La répétition des situations absurdes prête à sourire. Mais on se lasse vite de cette technique.
G. V.
MY MOVIE PROJECT (Note : 3 étoiles)
Un film à sketches signé Peter Farrelly (Dumb & Dumber, Mary à tout prix…). Au total, quatorze histoires avec le plus gros casting jamais réalisé (quasiment que des stars d’Hollywood n’ayant touché aucun salaire !). Dingue, ridicule, poilant, hilarant, trash, potache, délirant, millième degré, ras la ceinture, nul mais génial : du grand n’importe quoi assumé. De quoi dynamiter Hollywood.
A. G.

FÊTE DE LA MUSIQUE 2013 : TOUT LE PROGRAMME A TOURS

Où aller ? Qui écouter ? C’est quand ? Qui suis-je ? Tant de questions existentielles pour la Fête de la musique 2013 à Tours. Mais Tmv vous sert de guide. Suivez-nous !

Tmv a répertorié une cinquantaine de lieux et scènes à Tours et aux alentours, pour cette édition de la Fête de la musique. Au programme, plus d’une soixantaine de groupes. Vous n’avez qu’à piocher dans le genre ou la section qui vous intéresse et vous référer au plan ci-dessous et cliquer dessus pour l’avoir en taille réelle… Bonne Fête de la musique à tous et toutes !
POP ROCK METAL
CHANSON
HIP-HOP/REGGAE
ELECTRO
MUSIQUE JAZZ CLASSIQUE ET VOIX
DIVERS ET HORS TOURS
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Le maire a pris quelques mesures pour encadrer cette édition de la Fête de la musique : Elle aura lieu de midi à 1 h du matin. Interdiction de vendre de l’alcool sur la voie publique. Les ventes ambulantes sont interdites sans autorisation préalable. Les boissons à emporter ou à consommer en terrasse doivent être servies dans des contenants en plastique.
Pour une fête propre, merci d’utiliser les containers de tri sélectif. Par ailleurs, des bacs pour le verre usé seront installés en ville, notamment place Plumereau.

Attention, le tramway effectuera des essais jusqu’à 20 h ! Soyez prudents…
Postes de secours : places des Halles, Anatole-France, de la Résistance, des Carmes et des Turones.
PLAN FETE ZIK

CHANSON : Fête de la musique 2013, le programme à Tours

Votre truc, c’est la chanson, la voix et les voix… Allez suivez la mélodie, voilà le programme.

17. AVEC MA GUITARE « J’ai toujours voulu retranscrire mes idées dans la musique. » Le jeune Théo Verhelst, compositeur- interprète, sait où il va. Il promène sa voix sur des ballades, simplement accompagné d’une guitare. Et plutôt deux fois qu’une, le guitariste se produira d’abord Placis Michel-Conaut, à 17 h 30 et quai Paul-Bert, avec l’école Tous en Scène, à 19 h.
18. UN AIR BRETON Deux jeunes musiciens d’inspiration celtique et de la scène française, ça vous dit ? Eh bien, nous oui ! Les Korrigan’S brassent large, entre Debout Sur Le Zinc, Thomas Fersen ou encore Tri Yann et Naheulband. En plus, ils sont Tourangeaux et la place Picou les accueille pendant une heure, à partir de 21 h.
19. MUSIQUE ET CINÉMA La cour des cinémas Studio fait aussi sa petite Fête de la musique. Déjà avec Des Croches et des Etoiles, sept musiciens trimballant leurs instruments dans une musique folklo et toute en mélodie, avec flûtes, harpe, trompettes ou encore violons. Accompagneront aussi Noush, avec ses saveurs piano-voix. À partir de 19 h !
20.UN TOUR AU BISTROT Dominique Copy a beau être seul avec son orgue électrique, il joue tous les styles de musique : classique, rock, musette et ballades. En plus de cela, il ne s’arrête jamais. La preuve, il sera en représentation de 19 h à 22 h 30. Direction la rue Charles-Gille, au Bistro Rossini.
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21.COUP DE COEUR ET VOIX EN OR / AU PALE – À PARTIR DE 18 H
BOYS IN LILIES
Interview express de Nastasia, l’une des chanteuses.
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Comment définir le groupe ?
C’est hyper compliqué. Nous sommes trois filles, un garçon. Les filles (Marylou, Laure et Nastasia) composent et chacune a son style : un côté RnB soul, l’autre pop électro et enfin mélancolique trip-hop. Le terme de « dream pop » colle bien.
Pourquoi Boys In Lilies ?
On voulait du paradoxal : on s’attend à voir des hommes et… non ! Lilies, qui signifie lys, cela a un côté féminin. On peut traduire ça par Garçons dans les lys ou Garçons faits de lys. Et ça a une sonorité douce.
Et votre rencontre ?
J’ai rencontré Laure (de Jazz à Tours) à une soirée. On a écouté nos sons respectifs et commencé par des impros piano-guitare une fois par semaine. Puis on a monté un groupe. Laure était en cours avec Marylou (violoncelliste) qui est venue après. Kevin, un scratcheur, nous a rejointes. Et il y a aussi ceux qu’on ne voit pas en concert, deux « hommes de l’ombre »… www.boysinlilies.com
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22.JEUNES TALENTS PLACIS MICHEL-CONAUT – À PARTIR DE 16 H 30
PHÉNOMÈNE PHILÉMONE
Dans la vraie vie, elle s’appelle Fanny. Étudiante en psycho et en théâtre, elle devient Philémone quand elle monte sur scène. Voix douce et timide, mais vite ironique quand elle croque les petites choses de la vie dans ses chansons, notamment les délicieuses « L’imbécile » ou « Je te quitte ». Accompagnée par le guitariste Cédric, elle fait partager ses textes empreints d’une poésie simple et parfois mélancolique, mais toujours juste et qui risque de parler à beaucoup de monde ! Pour que l’après-midi soit tout en chanson, le Placis Michel- Conaut accueille aussi The Black Fireflies (rock/folk), Eugénie Koestinger (voix suave et mélodieuse sur fond de guitare acoustique), Théo Verhelst (lire ci-dessus) et JJ Bear (des mélodies imparables folk, avec un chant gracieux). Pour en écouter davantage : http://www.noomiz.com/philemone
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Pierre Sayah

23.SALVADOR EST LÀ Le Chambraisien Pierre Sayah, c’est le sourire d’Henri Salvador (lui-même se dit être son fils spirituel) et le mélange entre chanson française et rythmes latinos et bossa-nova. Au menu du concert de ce crooner de chez nous, reprises et compositions, à partir de 19 h, devant le café-restaurant New Sept, au Sanitas.
24.LES Z’ENFANTS La musique, c’est aussi pour les enfants ! Alors, en passant à l’hôpital Clocheville, tout au long de la journée, ils pourront se dégourdir les oreilles. Avec déjà, Blouse Notes et leurs chansons pour enfants. Une formation née en 1997 pour sensibiliser le personnel soignant à la pratique musicale en pédiatrie. Mais aussi avec la Compagnie 100 voix, des lectures de contes mis en musique.

POP/ROCK/METAL : Fête de la musique, le programme à Tours

Vous êtes davantage U2, Rolling Stones, Iron Maiden ou Saez ? Jetez un œil à notre programmation pop, rock, metal…

1.I GOT THE BLUES ! Moondrill Blues Band, c’est comme si Elvis Presley avait mangé Robert Johnson : un mix de bon blues entraînant, avec ce swing dans la voix façon rock des années 60. Musique simple, mais percutante : de quoi emmener votre dame danser un petit rock endiablé dans l’arrière-cour du troquet Le Courteline, à partir de 19 h 30. Et tout près, le groupe rock indé Jeans jouera à 21 h, à la brasserie de la Victoire. Rock ‘n’ roll !
2.DUO SUPRÊME Red Supreme est un duo composé de Bintily Diallo et François Madeuf. Leur truc, c’est la guitare et la voix. Minimaliste mais irrésistible : de la folk au rock, en passant par la soul, les Tourangeaux maîtrisent leur répertoire. Ils se permettent même des reprises de « Hey Jude » au ukulélé ! À 18 h, à l’Espace Gentiana ; à 19 h 30, place du Grand-Marché devant Un air de famille et à 21 h 30, quai Paul- Bert, scène Tous en scène.
3.TOUS EN SCÈNE ! Ah, on les aime ces élèves de l’asso Tous en scène ! Tant mieux, car ils proposeront des sets musicaux sur le quai Paul-Bert, histoire d’en mettre plein les oreilles et plein la vue. Ça risque de jouer fort, bien et longtemps. Miam. À partir de 18 h.
4.ROCK AU KEBAB Ils sont tout jeunes et méritent donc d’être encouragés. Deux guitaristes, un synthé, une basse et un batteur pour former Feedback, petit groupe pop rock influencé par Two Door Cinema Club. Ils joueront à côté du kebab Lucullus, rue du Commerce, à partir de 18 h 30.
5.RASE TA CRÊTE Neuf ans qu’ils jouent à Tours : le ska de Raztacrete sera présent 01 02 03 04 05 au Mac Cools, rue du Commerce. Avec eux, Fat & The Crabs (du rock… crustacé !), Mysterious Ashtmatic Avenger & The Good Old Boys et son fameux banjo et The Ass Shakers (si vous causez anglais, vous savez que vous allez remuer du derrière !). Rendezvous à partir de 19 h.
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6.MELT, GROUPE PROMETTEUR
PLACE ANATOLE-FRANCE, DEVANT AMPLITUDE – DÈS 20 H
«Notre musique, c’est un melting pot de metal. C’est pour ça qu’on s’appelle Melt. » Imaginez des intonations de voix à la Black Sabbath, période Ronnie James Dio, une batterie survoltée façon rock australien et de grosses guitares stoner à la Red Fang ou Orange Goblin : vous avez Melt, un groupe de Tourangeaux électriques, 100 % rock’n’roll. Formé en septembre 2012, le groupe réunit Antoine (guitare), Guillaume (chant et guitare), Fabien (batterie) et Guillaume (basse). « Mais on a déjà bourlingué, on était dans d’autres groupes avant, comme Supersizer ! » Quand ils sont sur scène, impossible de ne pas remuer sa tête. Amplis Orange old-school pour un son chaud et grosses guitares qui décrochent des riffs ravageurs qui font taper du pied : Melt va aussi enregistrer un EP cette année. Mot de la fin pour Antoine ? « Bref, on joue du rock’n’roll burné ! » Pour nettoyer ses oreilles : Melt 37 sur Facebook.
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7. TERRES DU SON
PLACE VELPEAU – A PARTIR DE 18 H

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Elisa Jo

Bon, si vous ne remuez pas votre popotin devant la scène Terres du son, c’est à rien n’y comprendre. Laissez-vous guider : déjà, Martine On The Beach, des Tourangeaux avec un goût de la mélodie imparable qui envoient un swing electro archi original. Clarinette et guitare pour un groupe qui rappelle Chinese Man avec un esprit rock ! Avec eux, Jekyll Wood, un petit prodige avec sa pop/folk mâtinée de sample. Électrique et électrisant. Enfin, côté tête d’affiche, Tours aura droit à la jeune Elisa Jo. Produite par Benjamin Biolay (eh oui), elle mélange pop, rock et soul, en saupoudrant tout ça d’une voix soul qui la place en héritière d’Amy Winehouse. Un gros programme, histoire de fêter dignement les 150 ans de la place Velpeau. Horaires : Le Printemps des couleurs (guitare solo), 18 h 30 ; Jekyll Wood, 19 h 30 ; Elisa Jo, 21 h 30 ; Martine On The Beach, minuit. Pour voir la prog du festival en juillet : www.terresduson.com
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8.ESPLANADE METAL Entraînez-vous à avoir la plus belle voix rauque possible, en route pour une petite soirée metal et gros rock. L’esplanade Thélème accueille Presumption (du stoner lourd, aux accents doom et aux guitares dégoulinantes), Call U.S Legion (un rock metal alambiqué, original et symphonique), Insane (rock) et Le Harem Soulshake (et son rock situé entre les années 60 et 70, avec des reprises des Cramps). Et paraît-il qu’il y aura une surprise. On dit ça… À partir de 18 h.
9.HISTOIRE DE CHIFFRES Ils s’appellent les Six-Seven-Eight et joueront devant le café-restaurant New Sept, au Sanitas ! Cela ne s’invente pas. Les 6-7-8 ? Cinq musiciens piochant dans les standards du rock, de ZZ Top aux Rolling Stones, en passant par Deep Purple. À partir de 19 h, au Sanitas.
10.MOTUS ET BOUCHE COUSUE Les trois amis de Motus offrent un rock qui mélange habilement Yann Tiersen, Saez, Bashung avec une pincée de Noir Désir dans la voix. Mélodique et paroles travaillées, le monde de Motus est à découvrir. Avec eux, Tiphaine Francisco et son acolyte Romain Benitez, ainsi que Dorian et Laurent  seront aussi là pour vous transporter dans un monde pop rock, bien électrique (contrairement à ce qui est précisé dans notre version papier, NDLR). Place du Grand-Marché, rue Châteauneuf, à partir de 21 h.
11.LE PALE ROCK ! Du rock, du rock, du rock ! C’est le mot d’ordre au bar The Pale et c’est tant mieux. Le menu ? Servez-vous entre The Paper Plane (rock’n’roll qui donne la pêche), Westerlies Project (pop rock expérimental) et Sky Fischerman (rock carrément envoûtant). Pour boire un verre, tout en regardant de très bons groupes, rendez-vous à partir de 17 h, place Foire-Le-Roi.
12.METAL SYMPHONIQUE Les Tourangeaux de Eidon reviennent et ça nous fait plaisir, car ils sont de plus en plus pros ! Les six musiciens et la jolie chanteuse Gabrielle balancent un metal symphonique façon Nightwish en plus pêchu. Grosses guitares sur fond d’orchestrations mélodiques aux claviers, Eidon revient pour la quatrième année au croisement de la rue du Grand-Marché et de la rue Bretonneau, à partir de 20 h.
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13. ARCADES INSTITUTE
PLACE DE LA MONNAIE – À PARTIR DE 21 H
Yan Péchin. Rassurez-nous, ce nom vous dit quelque chose ? Non ? Bon, pour faire court, monsieur a accompagné sur scène – entre autres – Alain Bashung, Brigitte Fontaine, Hubert- Félix Thiéfaine et Jacques Higelin. Rien que ça ! Le compositeur a aussi signé certains titres de Miossec. Il sera accompagné du danseur incroyable Hamid Ben Mahi (passage prévu à minuit). Histoire de proposer un sacré duo. Mais avant cette tête d’affiche, les amplis cracheront quelques décibels avec le rock bluesy de The Doc Machine (21 h), vous rappelleront les années 70 avec Les Parpaings et leurs relents de Sex Pistols (rock punk, 22 h) et l’electro entraînant des (déjà bien connus désormais !) Padawin (23 h). Pour ceux et celles qui voudraient déjà se défouler ou avoir un petit aperçu, les balances s’effectueront à partir de 18 h. Documentaire sur Yan Péchin : http://vimeo.com/13514310
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14. ROCK ‘N FOLK
CHÂTEAU DE TOURS – À PARTIR DE 18 H
Ils sont trois et leur truc, c’est le pop rock. Dog Guilty Party, alias DGP, c’est un mélange de guitare rock, des rythmiques disco et des refrains endiablés. Leur titre « You’ve got it » a des goûts de Franz Ferdinand. Tout ça emmené par Damien Raynaud, le batteur, aussi étudiant à Tous en Scène, l’école des musiques actuelles de Tours. Avec eux, Helendest (un rock folk au goût de Cranberries), Acoustic River (pop/rock), Illegal Copy, Hit&J (une pop survitaminée) et les punks de KTS et Alja (pop rock). Sans oublier le rock alternatif de Kill The Shade, formé il y a sept mois et influencé par Queens Of The Stone Age et Noir Désir. Ces Tourangeaux ont même gagné plusieurs podiums en Touraine ! Dès 18 h, au château de Tours.
DGP
DGP

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15.SWING À L’ÉGLISE L’association Swing on the rock Tours fait sa petite Fête de la musique à elle : alors souvenezvous de vos pas de danse les plus ravageurs, car musique et danse, avec démonstrations de rock et de swing, sont au programme, sur le parvis de l’église Saint-Julien. Dès 19 h.
16.PUNK’S NOT DEAD Ça va commencer tout doux avec Virginie (pop acoustique)… Et ça va pas jouer de la berceuse ensuite. Visez un peu : Les Slog’s, Les Enfants de Panurge et Noïtall. En gros, du punk et du hardcore. Alors n’oubliez pas votre crête et dirigez-vous rue du Commerce, aux BerThoM, à partir de 19 h. Oh yeah !
(AJOUT : Les délicieux Blues Messenger joueront au Bar des Pavillons, place des Halles. Harmonica, chant parfait et riffs blues à souhait pour la guitare, nous on dit oui tout de suite !)

HIP-HOP/REGGAE : Fête de la musique à Tours, le programme

Le hip-hop n’a pas de secrets pour vous ? Le reggae, c’est votre credo ? Tant mieux, Tmv vous dit où aller pour suivre trois bêtes de scènes !

25.EN FAMILLE PARVIS DE L’ÉGLISE NOTRE-DAME-LA-RICHE – À 18 H
RAMÈNE TA SMALLA
Des sounds system tourangeaux bien lourds (African Heritage, Tunatik- Sound, Cool and Ruff sound ou encore Blond1) pour des sons variés (hip-hop, reggae, dancehall, roots). Le parvis de l’Eglise Notre Dame La Riche est prêt à s’enflammer de nouveau pour la Smalla Connection. Le collectif indépendant, avec sa caravane de DJ, participe depuis onze ans à la Fête de la musique, toujours au même endroit. Le sol vibre au milieu de chansons festives ou parfois animées d’un ton contestataire. Chaque année, la rue Courteline est toujours pleine et perpétue la réputation de la place. Mythique pour tous les fans de reggae de l’agglomération. Elle a abrité un disquaire fondé par African Heritage, au début des années 2000. Aujourd’hui disparus, les vinyles se retrouvent sur les platines de la Smalla Connection. À partir de 18 h.
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26.REMETS TON SCRATCH Il scratche. Tout et tout le temps. DJ Tiscar expérimente. Il prend des morceaux de hip-hop, de soul, de funk et des lourds beats electro. Sur des plages qui durent une heure ou trois minutes. Résultat : des sons qui donnent la pêche, replongent les amateurs de rap américain dans des classiques remis au goût du jour. On a envie de lâcher des pas de breakdance un moment, puis de bouger comme des fous quand le son se fait plus électro. Même le monstre de la place du Grand- Marché devrait se mettre à agiter ses bras. À partir de 21 h.
27.REGGAE ACOUSTIQUE Bob Marley est son idole. Ok, pas très original pour un mec qui fait du reggae. Mais Nesta se démarque dans ses morceaux. Son dernier projet a été de revisiter le répertoire de Bob, en mode acoustique. Et ça claque ! Sa voix bien rasta vous transporte dans les rues de Kingston, à côté de Studio One. Ses autres sons intègrent des gros riddims jamaïcains et des textes engagés, pour le bonheur des puristes. Le tout sur les bords de Loire, à la guinguette. À partir de 20 h, en partenariat avec l’association Le Petit Monde.

ELECTRO : Fête de la musique, le programme à Tours

Le gros gros son, ça vous cause ? Regardez donc la programmation électro pour faire bouger Tours toute la nuit…

39.MUSIK TRIP JARDIN FRANÇOIS IER – À PARTIR DE 15 H
ÉLECTRO SOLIDAIRE
Gros rendez-vous de l’électro au jardin François Ier, où une belle palette d’artistes vous attend ! Parmi eux, on retrouve les jeunes de Lézéfront.T, Ouverture psychik, Nico, Decibel, Frett ou encore Freeson. Et aussi, on vous conseille d’aller laisser traîner vos oreilles du côté de Musik Trip. « On est branché break beat, dub, aussi psycho et trance. Et on mêle tout ça avec des sonorités africaines, comme le djembé et aussi des voix ragga », raconte Rudy Rossignol, cofondateur du collectif avec sa femme. Et cela s’explique par leur lien fort avec l’association Doni Doni, qui monte des projets culturels en Côte d’Ivoire.
Un film sera même diffusé ce soir-là, pour sensibiliser les Tourangeaux au travail de Doni Doni. Le but sera également de « faire découvrir l’électro au grand public », ajoute Rudy. À partir de 15 h.
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40.POSE TA PLUME Un patron. Un ponte de l’électro tourangelle. Arno n’Joy régale depuis 20 ans avec sa house, sa deep techno qui flotte. Le DJ a enquillé des milliers d’heures de musique dans sa carrière, écumé les ondes de Radio Béton. Un mec multicasquette : programmateur, donc, organisateur de soirées aussi. Passionné de tous les sons, old school ou futuristes, ce fan de Laurent Garnier vous aidera à vous déhancher sur la place Plumereau jusqu’au bout de la nuit. À partir de 23 h.
41.POSE TON SABRE Ils remettent ça ! Comme l’an dernier, les brillants Padawin se retrouvent sur la scène de l’Arcades Institute. Rangez vos sabres lasers, les Yoda de l’électro vont se charger de vous découper les jambes avec un dub teinté de jazz, de hip-hop et même de musique classique ! À partir de 23 h.

Les grappes n'ont pas résisté

Les violents orages ont dévasté une grande partie du domaine de Vouvray. Les vignerons témoignent.

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« Un massacre complet. » C’est avec anxiété que Gérard Guertin, vigneron à Vouvray, a fait le tour de ses parcelles. La grêle, qui s’est abattue ce matin vers 5 h 50, a anéanti la majorité de ses vignes. Il décrit le paysage qui s’étend sous ses yeux : « Quand on regarde les vignes, on se croirait en hiver. Il n’y a plus rien alors que tout était vert. Les grêlons étaient gros comme des œufs de poule, je n’avais jamais vu ça. Il y a bien eu de la grêle en 1982, mais ce n’étaient que des billes. Cette fois, même ma voiture a des traces d’impact. »

Selon le vigneron, l’orage a suivi la vallée de la Brenne, en remontant vers le Nord. Si les communes de Montlouis et de Rochecorbon ont globalement été épargnées, celles de Vernou et de Reugny ont en revanche été particulièrement touchées : « C’est simple, tout est détruit, toutes les grappes sont par terre. Pour nous, la vendange est faite, se désespère un vigneron de Reugny, une petite commune au nord de Vernou. C’est rageant parce qu’on a déjà souffert du gel l’année dernière. »

« Augmenter les prix, ce n’est pas la solution »

Le syndicat des vignerons de l’appellation Vouvray estime que deux tiers du domaine ont été atteints et 10% complètement détruits. Mais pour les vignerons, il reste difficile, pour l’instant, de déterminer la surface touchée. En effet, certaines grappes sont restées accrochées mais peuvent tomber dans les prochains jours ou pourrir sur place, aggravant encore le bilan. Seule solution pour les vignerons : étendre de la bouillie bordelaise, un mélange de chaux et de cuivre, chargée en oligo-éléments et utilisée pour ses vertus cicatrisantes.

Faut-il pour autant s’attendre à une flambée des prix de la cuvée 2013 ? Pas si sûr. « Augmenter les prix, ce n’est pas la solution, surtout dans le contexte économique actuel, défend Alain Blateau, vigneron à Vouvray. De toute façon, cela ne suffirait pas à compenser nos pertes. On va essayer de tenir le coup jusqu’à l’année prochaine. On aime notre métier, donc on n’abandonne pas aussi facilement. »

Laura Buratti

(Photo : Patrice Deschamps, NR)
Retrouvez notre autre article avec galerie photos et vidéos ici

Touraine : dégâts après les orages de grêle

De violents orages accompagnés de grêle ont fait des dégâts, très tôt ce lundi matin…

Ce lundi, vers 5 h du matin, de violents orages ont frappé Tours et ses environs. Parfois, des grêlons gros comme des œufs ont provoqué de nombreux dégâts.
A Tours, les intempéries ont causé des inondations, notamment du côté de la Gloriette, et du Lac de la Bergeonnerie. Des déviations ont été mises en place. Ardoises cassées, vitres brisées, voitures cabossées…  Les dégâts matériels sont importants.
Dans le Vouvrillon, 80 à 100 % des vignes seraient détruites en certains endroits, on aurait enregistré 30 cm de grêlons sur certains secteurs. 2.500 hectares sont touchés…
Sur l’A10, les voitures ne peuvent emprunter la sortie vers Tours-Centre, une partie du boulevard Heurteloup étant inondé (à l’heure où nous écrivons, 10 h 30)
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Photos envoyées par Philippe Lucchese.
Vidéo des orages :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=BBK7_3YRDS4[/youtube]

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=wDNmHHeLX1w[/youtube]
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=P-kGmS0H9Gk[/youtube]

L'objet tendance : le rasoir mensuel

N’oubliez pas votre papounet dimanche, et offrez-lui un rasoir pour sa fête !

Parce qu’il faut faire vachement gaffe en matière de parité, cette semaine à la Fête des pères qu’il vous faut penser. Pas le choix, mais passionnant, quand on voit le panel étriqué des idées pâlichonnes. Note pour moi-même : penser à demander au paternel comment il vit l’appel annuel du tire-bouchon high-tech, de la dégustation de vin ou du guide des vignes tourangelles.
Pour l’heure, c’est sur ses petits soins que nous allons nous pencher. Celui qui consiste à ne plus être contraint de se blesser quotidiennement. Parce qu’on ne veut plus que notre papoune se rase avec sa vieille lame usée. Parce que oui, lors des courses, c’est à ces indispensables que l’on oublie de penser. Choisies rien que pour toi papa, quatre lames toutes neuves viendront à toi chaque mois !
Le site Bigmoustache prend tout en main, et nous offre le manche, pour que tu sois le plus doux des papas, ce dimanche.
Sur www.bigmoustache.com

Perles du Bac : "Les Zastèques vivaient en Amérique du Sud"

Le Bac commence demain ! Tremblez, tremblez. Mais amusez-vous aussi un petit coup en lisant les perles du Bac de l’an dernier…

Vraies ou fausses, les perles du Bac ? A vous de vous faire une idée ! En attendant, on vous en livre quelques unes bien corsées et fleuries, datant de l’an dernier, et parues dans un tout nouvel ouvrage…(1)
HISTOIRE
> Les conditions de vie du poilu ça doit être triste, car à ce que je vois dans le texte, on dit à un passage « de la boue jusqu’à la ceinture ». Tout cela ne doit pas être beau à voir.
> C’est à Luc Ferry que l’on doit l’obligation d’aller à l’école même si on en a pas envie.
MATHS
> « …le carré de la longueur de l’hyppopotamus… » (En parlant de l’ami Pythagore, bien entendu ! NDLR)
GEO
> La France a 125 000 cm2 du territoire d’outre-mer.
> Les Zastèques et les Zincas vivaient en Amérique du sud. (Za, z’est bien vrai ! NDLR)
LITTERATURE
> L’Odyssée est l’histoire du long voyage qu’a fait Ulysse qui ne supportait pas de voir sa femme Pénélope tricoter.
> Les habitants de l’Encyclopédie, les cyclopes, étaient des monstres énormes et terrifiants qui attrapaient facilement leurs proies, les pauvres petits hommes, malgré leur œil unique au milieu du front comme la lampe des mineurs. (C’est moche la drogue, n’est-ce pas ? NDLR)
PHYSIQUE
> Einstein était un savant connu pour tirer la langue. (Pas si faux !, NDLR)
ECONOMIE
> L’économie de l’Europe, surtout de la France, coule à cause des fonctionnaires, sauf ceux de l’enseignement qui sont mal payés et pas respectés. (A Tmv, on pense qu’il a eu un zéro pointé là…, NDLR)
(1) Source : « Brèves de copies de Bac » éditions Chiflet et Cie, juin 2013.
N’oubliez pas notre dossier spécial Bac, paru en mai, avec notamment un guide de survie parents/enfants : c’est ICI ! et notre fiche révisions pour les nuls (philo), c’est ICI
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Manchester : ville tout foot !

Un stade et une équipe mythiques mais aussi une industrie et une histoire. Découverte d’une ville méconnue.

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1 – Old Trafford
Sir Alex Ferguson est parti, mais le club et le stade restent. Marchez sur les traces de King Éric Cantona en visitant Old Trafford et aussi le musée qui retrace les 130 ans d’histoire des Red Devils. On s’attarde sur la tragédie de Munich, en 1958, quand huit joueurs de l’équipe avaient trouvé la mort dans un accident d’avion. Les supporters de Manchester City l’auront mauvaise mais c’est un fait : United reste le club le plus populaire.
2 – Midland Hotel
Une architecture typique de l’Empire britannique, 110 ans d’histoire et 400 chambres disponibles. Mais il y a d’autres secrets derrière. L’endroit a abrité la rencontre entre Charles Rolls et Fréderick Royce, qui a donné plus tard la célèbre marque de voiture. Durant la Deuxième Guerre mondiale, les nazis avaient décidé d’épargner le Midland Hotel pour son architecture et souhaitaient en faire un de leur QG en cas de conquête de la Grande-Bretagne. Un immense bunker proche de l’hôtel rappelle cette période.
3 – Balade le long du canal
On peut partir d’Old Trafford et remonter le Manchester Ship Canal pour finir au centre-ville. La promenade est agréable. L’histoire du canal évoque la rivalité avec les voisins de Liverpool. Il a été construit pour éviter les taxes imposées par le port de la ville rivale. Les Mancuniens ont alors créé leur accès direct à la mer, inauguré en 1894, après sept ans de travaux et 15 millions de livres sterling. Il devient alors le plus long canal navigable du monde (58 km).
4 – Le MOSI
Derrière l’acronyme se cache le Musée des Sciences et de l’Industrie de la ville. En arrivant devant, on a l’impression de se retrouver devant une vieille usine. Normal, il est dédié à l’histoire industrielle du nord-ouest de l’Angleterre, qui a marqué la région et ses habitants. On peut notamment découvrir l’histoire de la première ligne ferroviaire commerciale du monde, reliant Manchester à Liverpool, et observer une locomotive d’époque.
5 – Manchester Art Gallery
Une grosse dose de culture. La galerie est réputée pour abriter des oeuvres de Pierre Adolphe Valette, un impressionniste français, qui a passé de longues années à Manchester. On admire aussi les tableaux de son poulain, le Mancunien Laurence Lowry. De nombreuses expositions temporaires viennent enrichir la visite, totalement gratuite, de cet édifice, bâti en 1824.
Notre guide
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Cyrille Rollet, 37 ans, professeur à l’Alliance française de Manchester. Fan de United, il a été guide pour le club. Il est aussi traducteur en freelance.
Où manger ?
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The Molly House, un pub comme on les aime. Pas trop cher, des assiettes remplies, une bonne musique dans les oreilles. Un burger maison avec une pinte pour un peu plus de 10 pounds, on en salive d’avance.  26 Richmond Street.
Où boire un coup ?
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Siroter un cocktail avec une vue magnifique sur toute la ville et même jusqu’à Liverpool. Le bar Cloud 23 se trouve dans la tour Beetham qui abrite également l’hôtel Hilton. Vu le nom du bar, on vous laisse deviner à quel étage il se trouve. Cloud 23, Hilton Hotel, Beetham Tower, 303 Deansgate.

Polo vs Cricket

Le polo n’est pas qu’un vêtement et le cricket n’est pas qu’un insecte. Méconnus en France, les deux sports sont très prisés outre-Manche. Laquelle des deux disciplines est la plus abordable pour vous ?

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LE PLUS WESTMINSTER
Le polo est un des sports les plus appréciés de la noblesse outre-Manche. De temps à autre, on aperçoit les Prince William et Harry à la une des tabloids, entre deux matches. Une version light oeuvre à sa démocratisation : le paddock polo, sur un terrain plus petit (150 m de long contre 275 m pour le polo).
Le monde du cricket tient à sa réputation de deuxième sport le plus populaire du monde derrière le foot. Longtemps réservé aux classes sociales les moins favorisées, il a été accaparé au fur et à mesure par la bourgeoisie. Il reste néanmoins très pratiqué dans plusieurs pays du Commonwealth (Inde, Nouvelle-Zélande, Canada).
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LE MOINS COMPLICATED
Au polo, le principe est plutôt simple : deux équipes de quatre joueurs à cheval doivent inscrire le plus de buts possible. « Mais si les règles peuvent être parfois complexes, elles sont souples. Les arbitres s’adaptent en fonction du danger », explique Yann Guillemin, instructeur au Polo Club de Touraine.
Le règlement du cricket est difficile à assimiler pour le néophyte. Pour résumer, les batteurs d’une équipe doivent marquer le plus grand nombre de runs (aller-retour jusqu’à la ligne de leur acolyte), après avoir envoyé la balle le plus loin possible. Soyez patients, les matches peuvent durer plusieurs jours.
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LE PLUS GENTLEMAN
« La 3e mi-temps est la plus intéressante », note avec malice Yann Guillemin. Après un match, se retrouver autour d’une bière (british of course) est apprécié par les joueurs. « Mais sur le terrain, il n’y a pas un esprit fair-play particulier. Tout dépend des personnes, comme dans chaque sport », analyse-t-il.
Au cricket, on est moins peace. Tapez « fight+cricket » sur internet et vous trouverez des belles vidéos d’embrouilles, avec peu de beignes mais quelques lancers de balle sur l’adversaire. C’est le haut niveau, les amateurs sont plus calmes.
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LE MOINS DANGEROUS
« Une fois, j’ai tiré dans la balle, elle a atterri dans la figure d’un adversaire. Il est ressorti avec de multiples fractures », raconte Yann Guillemin. Lourdeur de la balle, chevaux galopant côte à côte, accrochages du maillet (accessoire avec lequel on frappe dans la balle) : bref, le polo, ça déménage !
Le cricket est moins risqué. Les batteurs sont protégés par un casque. Pour, justement, éviter de recevoir la balle en pleine tête. Leurs jambes et leurs avant-bras sont également préservés par des pads. Ils disposent de gants. Les joueurs de champ, moins exposés, n’y ont pas droit.
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LE PLUS ÉPUISANT
« Toutes les parties du corps sont stimulées dans la pratique du polo », note l’ancien joueur, qui recommande aussi de travailler les méninges, le sport étant très tactique. Mais, avouons-le : sur un terrain aussi grand, ce sont surtout les chevaux qui sont épuisés…
Au cricket, un joueur peut passer des heures sans être sollicité. La concentration est la donnée la plus importante car il peut être obligé de se réveiller à tout moment. Il doit être explosif et agile dans ses courses, lancers et plongeons.
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LE MOINS EXPENSIVE
Malgré ses évolutions et ses variantes, le polo reste un sport assez cher. Comptez entre 50 et 70 euros pour une leçon collective d’une heure. «Mais cela reste dans les prix d’une discipline équestre », explique Yann Guillemin.
Une licence annuelle de cricket coûte généralement entre 150 et 200 euros. Ajoutez 50 à 100 euros d’équipement (batte, casque, gants) pour les joueurs qui en ont besoin.
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Score final : 3-3
« Tie » comme disent les British ! À chaque sport son style. Si vous êtes d’une nature concentrée et calme, préférez le cricket ! Pour ceux qui veulent se défouler, osez monter sur le cheval pour une partie de Polo.

Une fanfare distribue votre Tmv ce samedi en ville !

Une fanfare qui distribue des Tmv et des cadeaux… Vous y croyez ? C’est samedi !

Préparez-vous à en prendre plein les oreilles ! La fanfare de la fac de médecine de Tours sort les écharpes, casquettes et t-shirts aux couleurs de Tmv et bien sûr leurs instruments pour distribuer votre magazine préféré !
Ils déambuleront samedi 15 juin, de 14 h 30 à 17 h 30, rue Nationale et rue de Bordeaux, des Tmv dans une main et des cadeaux dans l’autre.
Saluez-les et dansez au doux son des trompettes…
Amusez-vous bien bande de veinards !
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Un petit vert ?

Numéro special British oblige forcément à tester un pub. On est allé à l’Atelier.

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Un espace intimiste. Des tables en bois. La musique des Dubliners en fond sonore. « On voulait vraiment cette ambiance, c’est ce qui nous plaît », explique Cédric, derrière son comptoir. À 29 ans, il a repris l’établissement en septembre 2012, avec son associé Nicolas, d’un an son aîné. Convivialité et proximité reviennent dans la bouche du jeune homme.
L’Atelier n’est pas qu’un lieu de passage. Cédric souhaite mettre les clients à l’aise, leur faire aimer l’atmosphère anglo-saxonne. Et qu’ils reviennent. Comme si on était dans un recoin paumé du Conemara, où le pub est l’endroit où tous les habitants se retrouvent.
Les deux compères ont aussi apporté leur patte. Le côté geek de Cédric, avec un poster de Super Mario remixé à la bière. Un saxo et une guitare au plafond pour son pote, branché musique. Mais l’Irlande n’est jamais loin. On lève la tête et on aperçoit des vieilles bouteilles de Guinness ou de Jameson. Et bien sûr, le ballon ovale a sa place, comme le dit Cédric, un passionné : « On peut venir tranquillement voir les matches ici. Gueuler un bon coup avec une bière à la main ». Avec le quinze du Trèfle et les Bleus aux deux dernières places du Tournoi des 6 nations cette année, il y avait de quoi crier. Les fans ont pu noyer leur chagrin dans la boisson : la pinte la moins chère est à 3,50 euros.
Les habitués accoudés au bar, les âmes de passage se retrouvent à l’étage. Plus de tables et de banquettes pour faire la fête. « On peut privatiser le haut pour des anniversaires ou des grandes occasions si on nous le demande », poursuit Cédric. Avant de venir, pas besoin de réviser votre vocabulaire. Il est précisé à l’entrée qu’à l’Atelier, « on parle anglais avec un accent très français » !
Chloé Vernon
L’atelier, 20 rue de Châteauneuf. Du mardi au samedi, jusqu’à 2 h du matin. Tel : 09.82.57.49.12.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Consommez avec modération.


AU COMPTOIR
UNE BIÈRE
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Une pinte de Grimbergen, une blonde bien rafraîchissante l’été. 5,60 €.
UNE AUTRE BIÈRE
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Une obligation dans un pub irlandais : la Guinness. La pinte est à 5,50 €.
LES FLÉCHETTES
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Après ces deux pintes, une partie de « darts » (gratos) s’impose ! Visez droit, sinon vous risquez d’atteindre les clients qui sortent des toilettes, juste à côté.

Grève SNCF : le point sur les perturbations

La grève à la SNCF a débuté… Tmv vous fait le point sur les perturbations : attention, ça coince !

Grève nationale oblige, ça ne circule pas beaucoup dans les gares, ce jeudi. La circulation en région Centre est perturbée.
TGV : un train sur deux en moyenne (Saint-Pierre-des-Corps – Paris)
Intercités : un train sur trois en moyenne
TER : un train sur quatre en moyenne
Attention :
>la correspondance TGV à Saint-Pierre-des-Corps depuis Tours n’est pas assurée. Les voyageurs sont donc invités à rejoindre directement la gare TGV par leurs propres moyens…
>aucun train entre Bourges et Montluçon
>Paris-Orléans-Tours : un train sur deux !
Fin de la grève prévue pour demain, vendredi 14 juin, à 8 h.
Pour savoir si votre train circule, rendez-vous sur http://www.infolignes.com/300px-TGV-Duplex_Paris

Marie Cherrier, Miss Billie

Après cinq ans de silence, la belle Marie nous revient sous les traits de Billie et une tournée qui commence le 15 juin chez elle, à Blois. Interview

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C’est qui, d’abord, cette Billie ?
Billie, c’est une attitude, plus qu’un personnage. On peut tous être sauvages, amoureux et audacieux. Mais la société nous bride souvent. Alors Billie, c’est ça. C’est ce côté aventureux et libre que nous avons tous en nous mais que nous n’osons pas laisser s’exprimer. Bien sûr, si on était tous tout le temps comme ça, ce serait compliqué de vivre ensemble, mais bon, c’est juste pour ne pas l’oublier, cette attitude fière et sauvage qui dort en nous.
Qu’est-ce que vous avez fait pendant ces quelques années où on ne vous a pas trop vue ?
Eh bien, j’ai regardé autour de moi. J’ai pris du recul. Vous savez, je sortais de cinq ans de folie. Deux albums qui se sont enchaînés, des concerts un peu partout en France et à l’international… J’étais sûrement arrivée au bout de quelque chose. Alors, j’ai pris le temps de découvrir un autre monde musical, de construire autre chose.
Et cela a commencé par la rencontre avec Mickael Désir, le batteur de Kéziah Jones et d’Ayo…
Oui, il m’a proposé de travailler avec lui. Lui incarne la musique pop et variété et moi, j’ai un univers très chanson française. Du coup, ça a donné un beau son pop/rock aux morceaux que nous avons cocomposés.
Et sur scène, ça va donner quoi ?
Eh bien, ce sera le Billie-Show ! Nous serons quatre sur scène avec les tenues qui vont avec les chansons. C’est l’album, qui est quand même un peu un album-concept (même si je n’aime pas trop ça), qui impose ce côté spectacle. Mais il y aura aussi des moments plus intimes, pianovoix ou guitare-voix. Et je chanterai aussi les anciennes chansons, Les Baleines, Le temps des noyaux… On ne devrait pas s’ennuyer !
C’est devenu vraiment très compliqué de faire un album aujourd’hui et encore plus de le vendre. Comment vivez-vous cette situation ?
C’est très difficile, bien sûr… Mais je crois que cela nous impose d’être encore plus pointus et pertinents dans l’écriture. Il faut être acteur, dire les choses. Les grands médias ne jouent plus leur rôle, les émissions disparaissent. Alors, pour exister et se faire entendre, il nous faut créer notre propre antenne, sur internet. C’est un créneau de libre expression qui est devenu indispensable aujourd’hui.
Propos recueillis par Matthieu Pays


EN LIVE
Marie Cherrier sera en showcase à l’Espace culturel du Auchan de Saint-Cyr-sur- Loire, le vendredi 14 juin, à 18 h. Pour une version acoustique de son album. Le lendemain, nous la retrouverons au Chato’do (Blois), à 20 h, pour la première de sa nouvelle tournée. Résa au 02 54 45 50 00. Le 21 juin, à Orléans, place de la République, dans le cadre de la Fête de la musique.
EN CD
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Billie est dans les bacs et un peu partout depuis le 27 mai. Autant dire qu’il est tout frais.
EN ÉCOUTE
Ni vue ni connue (2004) Le premier album de la jeune blésoise décroche 3 clés Télérama. On dira ce qu’on veut, c’est quand même un signe. Nous avions adoré cette fraîche insolence, aux mélodies simples, certes, mais limpides, juste portées par sa guitare, quelques arrangements et un coeur gros comme ça. Ça faisait frais dans les oreilles !
Alors quoi ? (2007) Il serait injuste de résumer ce deuxième album au coup de pied au c.. (mérité et admiratif) que la jeunette y envoie à Mister Renaud. Arrêtons-nous plutôt sur ce Temps des noyaux, ode Prévertienne qui, une fois calée dans l’occiput, s’entête à ne plus en sortir…

SNCF : attention à la grève jeudi !

Attention à la grève, ce jeudi : de nombreux Tourangeaux qui prennent le train seront touchés. On fait le point sur les perturbations.

La grève des cheminots devrait être particulièrement suivie, ce jeudi 13 juin, sur la ligne TGV Tours-Paris : au programme, deux TGV le matin (au lieu de six) et trois le soir (au lieu de six…)
 
Selon l’association des abonnés TGV Tours-Paris, plusieurs milliers de Tourangeaux ne pourront pas rejoindre leur lieu de travail sur la capitale. « Environ 2 000 Tourangeaux qui resteront sur les quais à Tours ou à Saint-Pierre-des-Corps », estime l’association.
La grève (un appel des syndicats hostiles à un projet de réforme ferroviaire) perturbera le trafic de mercredi 20 h à vendredi 8 h du matin. Pour le reste des lignes, on attend 4 trains sur 10 (TGV et TER) en moyenne.
 
Pour savoir si votre train circule : rendez-vous ici 
 
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Do you speak english ?

Doués en anglais ou pas, les Tourangeaux ? Pour le savoir, nous nous sommes glissés dans les habits d’un British de passage à Tours…

IDEE UNE DRAPEAU
Avenue Grammont, un mercredi. Il est midi, le ciel est brûlant. Les gens se pressent un peu partout. Avec mon appareil photo accroché au cou, ma chemise col ouvert et mes lunettes de soleil, je sens bon le touriste (et non, je n’ai pas l’horrible banane autour du ventre). Aujourd’hui, je serai Anglais, that’s it ! Ma première victime ? Un jeune homme qui a tout de l’étudiant. Et qui doit donc manier la langue de Shakespeare. Normalement…
« Excuse me, do you speak English ? ». En guise de réponse, confiant, il me lance un « yes ! » plein d’assurance. Exercice pas trop difficile, je lui demande alors de m’indiquer le chemin pour la gare. « Alors, you go jusqu’au feu rouge. After, a stop (en me faisant un signe de la main, au cas où…) et euh, you have pour environ dix minutes. » Oh my God…
Je me dis que c’est ce que bon nombre d’Anglais doivent subir en débarquant à Tours. Certains Tourangeaux n’osent pas leur répondre, à cause de l’accent et d’autres, parce que les notions les plus basiques sont tombées dans l’oubli. La preuve, par exemple, dans un bureau de poste où une (très gentille) dame ne sait pas me dire « timbre » en anglais. Je me résigne à en prendre au distributeur automatique. Je le paramètre en langue anglaise : gros bug, la machine rame, je me dis que j’ai probablement cassé l’appareil. Au bout de quelques minutes, je ressors fièrement avec… mon timbre.
« C’est plutôt à vous de faire des efforts »
« Je le dis honnêtement, moi aussi, j’ai honte de parler anglais. Pourtant, ce n’est pas faute de l’avoir appris pendant six, sept ans. Mais quand je reçois trois clients américains habituels, il n’y a pas moyen d’aligner trois mots », me confie en français une commerçante, près des Halles. Et visiblement, c’est pour beaucoup le même problème…
Dans le centre-ville, je m’installe pour boire un verre en terrasse. De nombreux restaurants tout autour proposent aussi une carte en anglais. Mais apparemment, un simple « the bill, please » (l’addition, s’il vous plaît) n’est pas bien compris. Ou bien n’a-t-on tout simplement pas envie de s’embêter à parler anglais ? « Vous savez, parfois en France, les gens ne veulent pas perdre de temps à essayer de vous comprendre », m’explique un couple venu de Londres pour un petit séjour en Touraine. Compatissant et l’air tout triste, comme si j’étais un touriste au bout du rouleau, Robert, le mari, me souffle : « C’est plutôt à vous de faire des efforts. » Pas de chance, je me sens d’humeur à embêter ce pauvre serveur. Au bout d’un temps, la discussion en anglais, certes laborieuse, est lancée. Ouf !
L’aéroport de la ville desservant l’Angleterre, on imagine que les touristes d’outre-Manche affluent. Mais, d’après l’office de tourisme (où la connaissance de l’anglais et d’une autre langue est obligatoire), il n’y en a finalement pas tant que cela : « Ce n’est pas vraiment la tendance. Il y a davantage de Brésiliens, d’Asiatiques et d’Hispaniques. »
« Maaï akzent iz terribeul »
Quant à savoir si les Tourangeaux sont bons ou mauvais, l’office de tourisme a son avis : « Contrairement à avant, tout le monde a fait des efforts pour parler anglais. Les touristes l’ont remarqué. Auparavant, en entrant ici, ils nous disaient : “ Enfin quelqu’un qui parle notre langue et nous comprend ! ” Désormais, ça a évolué. Ils ont constaté que des efforts avaient été faits et sont ravis d’être compris… »
En continuant mon périple de faux touriste, je tombe par hasard sur un groupe de jeunes Britanniques. Ils sont là pour apprendre le français. Leur dévoilant l’idée du reportage, ils deviennent très loquaces. « Quand je suis ici à Tours, j’essaie de parler un anglais plus… plus français ! », indique en riant Mark, 24 ans, son iphone en main qui mitraille la tour Charlemagne. « Il y a beaucoup de stéréotypes qui circulent quand on vient chez vous », précise son ami Rob. « On nous dit qu’ici, personne ne sourit, que les gens sont distants etc. Mais à Tours, je n’ai pas vraiment remarqué ça. En plus, je trouve que les restaurateurs ou les hôteliers parlent plutôt bien anglais. » La tranche d’âge 25-35 ans s’en sortirait avec quelques honneurs, d’après eux. Pour les autres, « il faut faire des progrès », sourit Mark. En tombant sur d’autres jeunes – Tourangeaux pur jus, ce coup-ci – on sent qu’ils sont gênés de parler et ont du mal à assumer leur accent. « Maï akzent iz terribeul », s’excuse presque une jeune fille. Certes. Pourtant, je la comprends parfaitement quand elle m’indique le chemin pour aller place Jean-Jaurès. C’est le plus important, non ?
Aurélien Germain
Retrouvez l’interview d’un spécialiste sur le niveau des Français ICI

« L'anglais ne s'apprend pas seulement à l'école »

Enseignant-chercheur au département d’anglais de l’université de Tours, Guillaume Cingal explique le retard des Français dans la langue de Shakespeare.

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Les Français sont-ils vraiment nuls en anglais ?
Les Français ne sont pas mauvais. Mais les résultats sont alarmants par rapport à notre statut géopolitique. Quand on compare avec des pays similaires, nous sommes en retard. La France a stagné quand les autres progressaient. Pour donner un chiffre, et selon nos statistiques, en 2011, un tiers des étudiants qui entraient dans nos filières d’anglais à la fac n’avaient pas le niveau requis en classe de seconde.
Est-ce que l’apprentissage commence assez tôt ?
L’anglais a sa place dès le CE 1. Mais on ne commence vraiment l’instruction de l’anglais qu’à partir de la 6e.
Qu’est-ce qui cloche donc en primaire ?
Il n’y a pas de cohérence pédagogique. On a tendance à refaire en CM 1 ce qu’on a déjà travaillé en CE 1. Parce que l’approche de la langue est très ludique, à travers des ateliers. Et surtout, parce que les instituteurs ne sont pas assez formés sur ce point. Ils doivent avoir le niveau 2 du CLES (Compétences en langues de l’enseignement supérieur), mais c’est une vérification minimale. C’est comme si on demandait à quelqu’un d’enseigner la géométrie parce qu’il connaît très bien ses tables de multiplication…
Et nos parents, est-ce qu’ils suivaient des cours adaptés ?
Dans les années 70-80, il y a eu un âge d’or. On travaillait beaucoup sur l’oral et l’interaction, au travers de méthodes audiovisuelles. Ce qui manque aujourd’hui à tous les niveaux. Il y a eu un retour à l’écrit à partir du début des années 90.
Mais on ne peut pas mettre toute la faute sur l’école, si ?
Non, au contraire ! Le gros problème français, il est surtout en dehors. Nous ne sommes pas assez confrontés à la langue anglaise.
C’est-à-dire ?
Au Danemark, une large partie des programmes télé pour les petits est en anglais et sous-titrée en danois. On observe un double effet : une meilleure alphabétisation de la langue maternelle et une accoutumance à entendre la musique d’une langue étrangère. L’anglais devient normal puisqu’on a l’habitude de l’entendre.
Doit-on, alors, sortir de l’apprentissage classique ?
Oui ! Il faut arrêter de croire que l’on apprend l’anglais seulement dans le cadre scolaire. Psychologiquement, c’est déjà une barrière ! Par exemple, si les entreprises veulent faire progresser leurs employés dans cette langue, il vaut mieux les envoyer outre- Manche en mission que leur payer des cours. L’idée, c’est de s’immerger dans un bain linguistique pour progresser.
Existe-t-il d’autres barrières psychologiques à casser ?
Déjà, arrêtons de dire que les Français sont nuls en anglais. Si on se dit que l’on est nul, forcément, on ne va pas progresser. Nous sommes schizophrènes. On veut être bon, mais on n’arrête pas de se dire qu’on est mauvais. Comme si c’était une fatalité. On ne dit jamais : « Je suis nul en histoire-géo, comme toute ma famille ». Mais pour l’anglais, c’est une excuse toute trouvée…
Et même si on y arrive, l’anglais n’est-il pas trop différent de notre français ?
L’anglais a une sonorité et une accentuation qui sont éloignées de notre langue. Mais c’est loin d’être insurmontable. L’essentiel n’est pas là dans ce débat.
Ne sommes-nous pas aussi trop attachés à notre langue, qui a rayonné dans le passé ?
La défense de la francophonie, c’est un débat d’élites. Franchement, je ne pense pas que cela soit la préoccupation du Français lambda. On est dans quelque chose de politique. Vous regrettez le manque de place pour l’oral.
Avec les nouvelles technologies, les jeunes ne peuvent-ils pas plus facilement apprendre de manière audiovisuelle ?
Je ne suis pas sûr que nos adolescents utilisent beaucoup plus ces ressources, qui se sont considérablement développées. Sur Internet, j’ai l’impression qu’ils passent toujours plus par l’écrit.
Quels conseils donneriez-vous aux Tourangeaux qui souhaitent progresser ?
S’immerger progressivement dans l’anglais. Chaque jour, lire cinq minutes en anglais sur un sujet qu’ils aiment. La version anglophone de Wikipedia est de qualité. Ils peuvent regarder des vidéos. Au fur et à mesure, le déclic va se faire. Qu’ils délaissent les problèmes de vocabulaire ou de grammaire. Ils doivent se lancer et foncer !
Propos recueillis par Guillaume Vénétitay

Michelin : 730 emplois supprimés

L’annonce du bibendum a provoqué la colère des salariés de Joué-les-Tours.

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« On savait que la situation ne pouvait pas durer très longtemps. Mais de là à imaginer que 700 postes allaient être supprimés ! » José est amer. Dépité. Monteur sur moules depuis 33 ans à l’usine Michelin de Joué-lès-Tours, il réagit à l’annonce du groupe de fermer l’usine au premier semestre 2015 et de supprimer 730 emplois.
Le site de la ville produit des pneumatiques pour poids lourds depuis 1961 et compte 900 employés. Un lieu emblématique. « Notre patrimoine », raconte Michel, horticulteur, sur le marché de la Vallée Violette. Trop cher à maintenir pour sa taille répond la direction.
Environ 200 ouvriers resteraient à Joué, affectés à des activités de semi-finis (tissus métalliques et membranes en caoutchouc) sur un nouveau site. « 250 autres salariés pourraient bénéficier d’un aménagement de fin de carrière », a précisé Michelin lundi. Le constructeur a ajouté que les 500 salariés restants se verraient proposer un reclassement sur un autre site en France. Face aux critiques, le groupe se défend en rappelant qu’il compte investir 800 millions d’euros et créer 500 postes sur l’Hexagone, notamment à La Roche-sur-Yon (Vendée).
+ 7,4% de bénéfices en 2012
Du côté de la CGT, on ne perçoit pas une équation aussi simple. « Nous estimons qu’environ 300 personnes pourraient être licenciées et ne pourront pas bouger, parce que les conjoints ont un travail dans l’agglomération de Tours… », calcule le syndicat. Remontée, une centaine d’ouvriers a commencé un débrayage, lundi, dès 5 h du matin pour mettre la pression sur Michelin.
En attendant le comité central d’entreprise jeudi 13 juin, les salariés ont reçu le soutien du maire PS, Philippe Le Breton. « La direction de Clermont-Ferrand doit nous démontrer la pertinence de son choix… », a-t-il déclaré. Le député socialiste, Laurent Baumel, a promis de travailler « avec combativité » pour trouver des solutions. Et remarque la bonne situation d’un groupe qui a plutôt bien résisté à la crise de l’automobile. Si le bibendum a annoncé un chiffre d’affaires en baisse de 8,1 % au premier semestre 2013, ses bénéfices avaient gonflé de 7,4 % sur l’année 2012.

CONCOURS : Gagnez des places pour MARIE CHERRIER

Quoi ? Un concert de la talentueuse et jolie Marie Cherrier ? Oui, ben Tmv vous fait gagner des places… La belle vie !

Encooooore un nouveau concours ? Tmv, la gentillesse incarnée !
Cette semaine, c’est la superbe Marie Cherrier qui est mise à l’honneur. On vous fait gagner des places pour son concert le 15 juin, à Blois, au Chato’do.
Son troisième album sous le bras, elle entame cette nouvelle tournée et vous avez toutes vos chances d’y assister.
Pour ce faire, jouez ici : CONCOURS MARIE CHERRIER
 
 
Bonne chance à vous !270233_318024138297232_1326385827_n

Appel aux lecteurs : CHANGER DE VIE !

TMV fait appel à ses lecteurs et lectrices… On recherche des gens ayant changé de branche professionnelle, de métier, de profession. A vos e-mails !

Bonjour ami(e)s de TMV !
Dans le cadre d’un prochain sujet, nous recherchons des Tourangeaux (au sens large du terme !) ayant opéré un changement important
dans leur vie professionnelle. Vous étiez ingénieur, mais vous vous êtes lancé comme vigneron ? Vous étiez infirmière et vous voilà
restauratrice ? Votre expérience nous intéresse…
Envoyez-nous un mail à l’adresse suivante :
redac@tmvmag.fr
Merci à vous
Toute l’équipe de TMV
changer de vie

Reportage : j'ai arrêté la malbouffe !

Notre journaliste, adepte assumé de la malbouffe, a décidé de préparer lui-même tous ses repas pendant une semaine, et à base de produits frais, s’il vous plaît !

Prélude à l’enfer des fourneaux
Je ne suis pas gros, encore moins obèse. Et je suis en parfaite santé, merci bien… À 25 ans, je déteste le coca, mais je raffole de tout ce qui est mauvais pour mon estomac. Comprenez que je ne me nourris quasiment que de plats préparés. Certains ont peur des araignées ; moi, j’ai la phobie des casseroles et le mot cuisine me met en transe. Principalement parce que dans la vie – et c’est bien triste – tout doit aller vite. Et aussi parce que l’idée de m’imaginer aux fourneaux m’ennuie profondément. Enfin ça, c’était avant…
Jour 1 : jeudi 2 mai
Préparation en amont
La mission « Stop à la malbouffe» est commencée. Je profite d’un passage express chez mes parents pour analyser la bête (c’est-à-dire, la cuisine). Tel un espion de la CIA, je prends le maximum d’informations, afin de réussir l’exercice. Difficulté supplémentaire : je ne possède pas de four. Je me sens subitement ridicule, à essayer de préparer une escalope de dinde avec des quenelles, sauce moutarde et purée, avec ma mère comme chef cuistot. Mais je ne suis absolument pas concentré. Beaucoup plus intéressé par le chat qui fait des trucs super drôles à mes pieds. On me dit : « Faut que ça chante dans la poêle », « on va lier la sauce »… Oui, sauf que je ne comprends rien aux termes. Le plat (réalisé à deux) a beau être succulent, je sens que mon ancienne alimentation va me manquer…
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Jour 4 : dimanche 5 mai
J-1 avant la solitude
Ce soir, je serai de retour à Tours, dans mon appartement, condamné à errer dans les limbes du monde culinaire. Seul. Ce midi, j’ai fait de la blanquette de veau avec ma mère. J’ai davantage « travaillé » seul. Cela dit, tout cela continue à ne pas trop me passionner. Je me dis que lancer ce reportage n’a pas été la meilleure idée de ma vie. Sur le Facebook de tmv, l’idée a l’air de plaire. On me souhaite bon courage et on me donne des idées de recette. Le soir même, M6 diffuse un documentaire sur « nos assiettes et les plats cuisinés : qu’y a-t-il dedans ? ». La voix grave et archi inquiétante du journaliste me raconte qu’il y a des traces d’animaux inconnus dans mes plats préparés. En gros, j’ai très bien pu manger du pigeon ou un ratonlaveur.
 
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Jour 5 : lundi 6 mai
L’oeil des collègues
photodosmalbouffe2Cette blanquette de veau et son riz est le premier plat que je présente à mes collègues. Plutôt réussi, même s’il manquait de sel et que le rapport entre quantité de riz et blanquette est à revoir… Je suis content, même si j’étais quand même bien épaulé pour cette assiette. Un journaliste de la rédaction me fait remarquer que j’ai toujours ma boisson énergétique bien sucrée pour accompagner le tout. Oui, bon… Tout doux.
 
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Jour 6 : mardi 7 mai
Syndrome de la page blanche
DOS_PHOTO 3Je ne sais pas quoi cuisiner. Pendant des heures, mon petit cerveauramolli par les plats déjà tout faits turbine. Si je cale déjà maintenant, je n’ose même pas imaginer le reste de la semaine… Alors j’improvise avec les maigres courses que j’avais faites. Les plaques électriques mettent un temps fou à chauffer (elles n’ont pas l’habitude, les pauvres !). Je fais alors poêler des petits bouts d’escalope de dinde, mélangés à des champignons et rajoute des herbes de Provence, juste parce que ça fait beau (sinon, je ne sais pas à quoi ça sert). Le tout, avec des pâtes à l’huile d’olive. Et là, l’illumination : non seulement, cela ne prend pas si longtemps que ça (une vingtaine de minutes), mais en plus… c’est mangeable et même plutôt bon !
 
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Jour 7 : mercredi 8 mai
Les légumes ne poussent pas dans les conserves
Jour férié = jour de fête. En faisant les courses, je rigole de moimême en découvrant des rayons dans lesquels je n’ai jamais mis les pieds. Rapport qualité prix et quantité, les plats tout préparés sont, en fait, très chers. Même les légumes frais ne coûtent pas grand-chose. Un peu plus tard, une amie se moque de moi : « Tu viens de découvrir que les légumes ne poussaient pas dans les boîtes de conserve, Bravo ! » Me voilà avec de la vraie viande (boeuf, poulet…), des pommes de terre, carottes, haricots… Ainsi que du cur
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ry, du persil pour faire des plats chouettes. Même si je n’ai aucune idée de ce que je vais en faire. Finalement, je prépare un onglet de boeuf aux champignons et à l’oignon, accompagné de flageolets.Et là… miracle, c’est délicieux ! Cuit et assaisonné parfaitement. Certes, ce n’était pas compliqué. Mais cette « réussite » me file un grand coup de pied dans le derrière : sans être extraordinaire, ni long (cela m’a pris un quart d’heure), cette assiette est bien meilleure qu’un plat tout fait aux ingrédients douteux. Et ne coûte pas plus cher.
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Jour 8 : jeudi 9 mai
Régime à l’eau
2013-05-08 20.13.45Je dois avouer que je me prête de plus en plus au jeu. Même si je doute fort abandonner la malbouffe définitivement à 100 %, je pense quand même poursuivre mes efforts sur le long terme. Aujourd’hui, je me suis lancé dans du basique : petits pois, carottes et un peu de persil, accompagné de jambon de Parme. Auparavant, j’aurais acheté une conserve de petits pois carottes molles et gorgées de jus. Et ce midi, pas de boisson énergétique en même temps que le repas : juste de l’eau ! Ceci dit, je ne cracherais pas sur un bon fast-food bien gourmand !
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Jour 9 : vendredi 10 mai
Révélation
En fait, je commence vraiment à me plaire dans cette expérience. Parce que je suis content de réussir à me faire de vrais petits plats. Ce midi, suite à mes aiguillettes de poulet au curry, mes haricots et mon maïs aux poivrons, je me suis décidé à ne plus toucher à certains plats préparés.DOS_PHOTO 6
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Jour 10 : samedi 11 mai
Finie la malbouffe ?
On approche de la fin de l’expérience. Je suis toujours vivant. Je pars remplir le frigo pour les jours à venir, car j’ai définitivement choisi de tirer un trait sur une bonne partie de mon alimentation d’avant. Après avoir zigzagué dans des rayons archi bondés de chariots en plein chemin et de gamins qui braillent (en plus d’arrêter la malbouffe, je sais que je ne voudrais pas d’enfants !), j’arrive à la caisse et pour la première fois, je ne me crispe pas au moment d’insérer ma carte bleue. Comme dirait l’autre : « ça ne coûte pas plus cher de bien manger ! » Au menu, bifteck assaisonné d’un soupçon d’oignons. Tentation : une sauce forestière toute faite qui m’attend dans le frigo en hurlant « Achète moiiiiii ! ». Mais je veux jouer le jeu jusqu’au bout : en rajoutant eau, crème et moutarde, j’obtiens ma sauce. J’ai l’impression d’avoir inventé la roue. Si la viande est bonne, en revanche, les gnocchis sont infâmes : grumeleux et trop imbibés d’huile d’olive. Mais ça n’aurait pas été drôle si je n’avais pas raté un seul plat.
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Jour 11 : dimanche 12 mai
La fin de la faim
Déjà fini ? Pour le dernier jour (officiel), j’ai préparé un risetti à la crème et au persil, avec un hachis aux champignons. J’ai même tenté une jolie présentation. Bon de ce côté, je ne serais sûrement pas invité à Un dîner presque parfait…
 
« Il est facile de manger économique. Il suffit d’acheter 200 g de carottes et de pommes de terre, les cuisiner en purée, accompagnée de côtelettes de porc français », indique Serge Papin, PDG du groupe Système U, dans le JDD de ce dimanche. Après cette expérience, je ne peux qu’aquiescer. J’ai toujours pensé que mes plats sous vide étaient rapides et low-cost. Rapides, pour sûr. Mais pour ce que l’on mange, le prix est exorbitant. En marsdernier, une étude du cabinet Nielsen montrait que la consommation des plats préparés était en chute libre, suite au scandale de la viande de cheval. Et il suffit de lire les étiquettes des plats tout faits pour remarquer que l’on ne sait même pas ce qu’on avale. Au final, il suffit peut-être simplement de se dire que l’on a le temps. Moi, du coup, cuisiner et la « vraie bouffe », j’y ai pris goût.2013-05-12 14.14.15
Aurélien Germain.
LA PREUVE EN CHIFFRES…
EXEMPLE DE TICKET DE CAISSE MALBOUFFE
Boisson énergétique 4.59 €
pizza raclette 2.33 €
box pâtes 2.99 €
2 cordons bleus 1.65 €
steak haché 1.60 €
gratin de macaronis 3.09 €
hachis parmentier 2.35 €
nuggets 2.36 €
tagliatelles carbo 2.30 €
hachis parmentier 2.47 €
cassoulet 1.99 €
raviolis 2.06 €
TOTAL : 29.78 €
 
EXEMPLE DE TICKET DE CAISSE NOURRITURE SAINE
boîte de champignons 2.32 €
herbes provence 0.51 €
jambon italien 1.69 €
carottes 1.15 €
curry 1.76 €
350 g haché 4.00 €
escalope de veau 1.67 €
escalope de dinde 1.25 €
maïs 1.03 €
aiguillettes poulet 3.10 €
pâtes 0.80 €
riz 1.50 €
TOTAL : 20.78 €
 
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Pour aller plus loin : retrouvez les recettes d’une pro et ses conseils

Deval et la manière

Vous voulez un endroit classe pour manger superbement ? Vous avez trouvé.

Emmanuel Deval, le chef des lieux
Emmanuel Deval, le chef des lieux

On ne sait pas si la Deuvalière offre le meilleur rapport qualité / prix de Tours. Impossible à dire, évidemment. Comme pour les grands vins, vous trouverez toujours un spécialiste pour préférer une autre bouteille. Mais bon, ne chipotons pas : la Deuvalière est une des vraies belles adresses de Tours. Ça, c’est sûr. Pour le sentir vraiment, ce rapport qualité/Prix (disons plutôt, ce rapport plaisir/addition), il faut se laisser tenter par la formule à la carte. 26 € pour deux plats ou 31 € pour les trois (et, franchement, sur ce coup-là, pourquoi se priver de dessert ?). Pour ce prix, vous avez accès à une vraie cuisine gastronomique, inventive et savoureuse et, cela ne gâche rien, jolie aussi à regarder. Le responsable, c’est Emmanuel. Ancien officier de marine, grand voyageur, sa passion de la cuisine a fini par le rattraper, lui qui naviguait pourtant bien loin des cotes. Major de l’Institut Paul Bocuse en 2001, il a décroché un Bib Gourmand en 2008, la distinction très prisée des « bonnes petites tables ». La salle, c’est le domaine de son épouse, Servane, également passée par l’Institut Paul Bocuse. Tiens, tiens… Le service est souriant et appliqué mais ce que l’on retiendra surtout, c’est le cadre chaleureux de la pièce. Nous sommes ici en bordure du Vieux Tours, dans une rue au calme préservé. La pierre, le bois et, en hiver, le feu dans la cheminée accompagnent le repas.

Google : les lunettes du futur

Si jamais elles voient le jour (sans mauvais jeu de mots…), tout le monde en portera. Les lunettes Google en trois leçons.

Les lunettes Google
Les lunettes Google

Mais qu’est-ce que c’est ?!
Après des mois de rumeurs, les lunettes interactives de Google devraient être commercialisées avant la fin de l’année. Équipées d’un petit écran et d’une caméra, elles permettront de voir la vie en réalité augmentée. Guidage GPS en surimpression, affichage d’informations concernant un monument lorsqu’on le regarde. Tout se passe par commande vocale. Il faudra quand même débourser 1 120€ pour se les offrir.
Révolution audio
C’est certainement l’innovation la plus bluffante des lunettes Google. Pas besoin d’oreillettes ni de hautparleurs pour écouter de la musique, le son devrait être transmis directement par les os du crâne. Les branches des lunettes posées sur le nez émettent des vibrations qui sont captées par l’oreille interne. On imagine aussi les applications pour les malentendants.
Adieu vie privée ?
Alors qu’il est facile de savoir quand quelqu’un nous prend en photo avec un Smartphone, ce sera impossible avec les Google glasses. Finis les rendez-vous discrets avec son amant. Grâce à la reconnaissance faciale, il sera peut-être aussi possible de connaître tout d’une personne d’un seul coup d’oeil. On peut également gager que la publicité saura optimiser cette invention grâce à ce que vous aimez regarder. Bye bye vie privée…

tmv 2 ans : moment émotion…

Tmv, votre hebdo tourangeaux s’il en est, fête ses deux ans grâce à vous ! L’occasion de vous annoncer de grandes nouvelles… On attends un heureux évènement ! Gouzi gouzi.

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Deux ans déjà que, chaque mercredi, vous découvrez dans les rues et commerces tourangeaux votre hebdomadaire gratuit. tmv est désormais solidement installé dans le paysage médiatique de notre ville. Et c’est grâce à vous ! Chaque semaine, nous nous efforçons de rester fidèles à nos fondamentaux : l’actualité d’ici autrement.
Deux ans, pour nous, c’est déjà l’âge de grandir… Début avril, vous découvrirez « tmv le Mag », un mensuel, toujours gratuit bien sûr, consacré à l’art de vivre à Tours.
La même semaine, nos voisins de Poitiers et Niort auront aussi droit à leur tmv tout nouveau, tout beau ! Ce sera l’occasion, pour notre site internet, tmvmag. fr, de s’offrir une petite cure de jouvence.
Mais au fait, nous direz-vous, tmv, ça veut dire quoi ? Au bout de deux ans, il serait peut-être temps de le décider… Tours Ma Ville ? Ben non ! Toute Ma Ville ? Non plus. Toi, moi, Vous ? Raté. Et si c’était à vous de choisir ?
 

Nicolas Corneau, directeur de la publication