CHU de Tours : le malaise

Après la grève, le sit-in. Le personnel du CHU de Tours semble à bout.

CHU

Ce jeudi 14 mars, un sit-in est prévu devant les différents sites du CHU de Tours. La grogne monte toujours et le mal-être est croissant.

Vendredi dernier, cinq syndicats avaient effectivement déjà appelé à la grève dans les quatre établissements (Bretonneau, Trousseau, Clocheville, l’Ermitage). Tous et toutes protestent contre la dégradation des conditions de travail.

« Mettons la pression pour imposer nos droits, pour des remplacements à la hauteur des besoins, pour que chaque agent puisse bénéficier de ses congés d’été lorsqu’il ou elle le souhaite », a notamment déclaré le syndicat SUD Santé sociaux CHU de Tours.

Une pétition, réunissant 1 200 signataires, a déjà été remise à la direction de l’hôpital. L’intersyndicale du CHRU, à l’origine de la lettre, rappelle qu’une baisse de 116 équivalents temps plein dans les effectifs non-médicaux a été notée entre 2015 et 2017.
Face à une cadence infernale, les arrêts maladie ont déjà bondi de 20 %.

Activités périscolaires : le malaise des animateurs

Les animateurs des Temps d’activités périscolaires (TAP) ont lancé une pétition dans toutes les écoles élémentaires de Tours. Elle est présentée aux élus cette semaine. Angélique Ouvrard, membre de la Coordination des animateurs, explique leur démarche.

À Tours, 80 % des éléves sont inscrits aux TAP. (Photo CC Alain Bachellier)
À Tours, 80 % des éléves sont inscrits aux TAP. (Photo CC Alain Bachellier)


Pourquoi faire signer cette pétition aux parents ?

Nous pensons que les dysfonctionnements actuels pèsent d’abord sur les enfants, les parents sont les premiers concernés et nous sommes très inquiets pour la sécurité des enfants. Par exemple, les animateurs n’ont pas les fiches sanitaires des enfants et donc aucun moyen de savoir si un enfant est asthmatique, épileptique ou souffre d’allergies, nous n’avons pas non plus de pharmacie pour soigner les égratignures.

Quelles sont vos autres revendications ?
Nous demandons un meilleur taux d’encadrement et des formations. À Molière, une animatrice s’est retrouvée seule avec 70 enfants. Certains animateurs ont une compétence technique (musique, sport, théâtre) mais n’ont jamais encadré des petits et ça ne s’improvise pas. À l’école Kléber, j’ai 16 à 17 enfants dans mon groupe. C’est trop pour réaliser les activités, surtout avec les restrictions imposées sur l’utilisation des locaux. À Paul-Louis Courrier, un animateur a fait son activité dans le couloir des toilettes.

La municipalité a souhaité limiter l’accès aux salles de classe pour ne pas surcharger le personnel qui s’occupe de l’entretien…
Nous comprenons les inquiétudes du personnel communal et celles des enseignants qui souhaitent que les TAP soient bien distincts du temps d’apprentissage. Malheureusement, les locaux de certaines écoles sont trop exigus et il n’y a pas d’autres solutions que d’utiliser les salles de classe. Nous pratiquons certaines activités dans la cour, sous les préaux… Ce ne sera pas tenable cet hiver. Il y a un moment où il faut penser à l’intérêt des enfants, ils sont prioritaires.