Grand chantier sur l’A10 : les travaux débutent

Depuis ce lundi 4 septembre et jusqu’au 20 octobre, d’importants travaux sont prévus sur l’autoroute A10. La circulation sera modifiée. Attention aux bouchons !

Les faits

C’est tout simplement le plus gros chantier depuis son ouverture : l’autoroute A10, construite en 1970, va connaître sept semaines de travaux (et donc de perturbations) jusqu’au 20 octobre. Et ce, de jour comme de nuit, ainsi que les week-ends « pour limiter au maximum la durée des travaux et la gêne aux usagers », tient à préciser Vinci Autoroutes.

Ces travaux d’ampleur concernent notamment la portion de six kilomètres entre les échangeurs de Tours-Nord et de Chambraylès- Tours. Un passage emprunté, chaque jour, par près de 70 000 véhicules…

Quels travaux ?

Vinci Autoroutes mène cette fois une phase de travaux d’entretien d’ouvrages, au-dessus des voies ferrées à Saint-Pierre-des-Corps, du Cher, de l’avenue du Lac et de la rue Charles-de-Foucauld. Il va falloir réparer le béton de la structure des ponts, remplacer l’étanchéité les joints de chaussée, et refaire les les appareils d’appuis du pont de l’avenue du Lac. Un chantier qui durera donc sept semaines.

Et pour les usagers ?

Concrètement, la sortie Saint-Avertin en direction de Bordeaux sera fermée. Il faudra également rouler sur deux voies et non trois, entre Tours-Centre et Saint-Avertin (avec voie de doublement à gauche interdite aux poids lourds). La circulation se fera dans les deux sens. Autant dire que vu le trafic habituel de l’autoroute A10, des perturbations et des bouchons sont à prévoir jusqu’à la date butoir.

Objectif 2025

Entretien des six viaducs, des neuf ponts, rénovation des 12 km de chaussée… Une fois ce programme terminé – ce qui doit nous emmener en 2025 – l’A10 sera donc entièrement reliftée. Vinci Autoroutes assure en outre qu’une fois les travaux réalisés, l’autoroute « offrira plus de confort tant aux usagers qu’aux riverains ».

En attendant, Vinci Autoroutes préconise aux usagers de l’A10 de favoriser le covoiturage et de prendre d’autres moyens de déplacement si possible. Le déroulement des travaux peut être suivi sur a10-amenagement.com et vinci-autoroutes.com

Aurélien Germain / Photo : illustration archives NR

Arbres, arbustes et végétaux plantés place du Grand-Marché

La place du Grand-Marché a enfin terminé sa mue. Dernière phase de ce lifting XXL : la plantation d’arbres, d’arbustes et de plantes vivaces.

Les faits

C’est bon, c’est (presque) terminé ! Rénovée l’an dernier, avec piétonnisation et agrandissement des terrasses notamment, la place du Grand-Marché aura bientôt son visage définitif, puisque la dernière étape a été enclenchée. Du 3 au 7 avril, c’est en effet près d’un millier de plantations qui ont été faites par les agents de la Direction du patrimoine végétal et de la biodiversité. Un objectif : rendre l’endroit plus vert, plus verduré.

En tout, six mimosas et un laurier ont été plantés, sans compter les 122 arbustes et 868 plantes vivaces, d’après les services municipaux de la Ville de Tours. Des végétaux qui sont mieux adaptés au réchauffement climatique, comme l’a précisé la mairie.

Un gros chantier

Il s’agit donc là de « la dernière pierre de l’édifice », pour reprendre les mots de l’adjointe à la biodiversité et de la nature en ville, Betsabée Haas. La réfection de la place dite du Monstre était l’un des chantiers importants de l’année. Au total, on estime qu’il aura coûté environ 1,8 million d’euros.

La Ville avait engagé les travaux nécessaires, estimant que « l’attrait » de la place du Grand-Marché était « bridé par un aménagement vétuste, trop routier et peu lisible ». Dans sa présentation, le projet de requalification de la place disait « conforter la nature en ville, en mettant à la même échelle de valeurs les patrimoines arboré et bâti ».

Une place plus… méditerranéenne

C’est en tout cas le souhait de Philippe Herlin, le paysagiste en charge du projet de végétalisation de la place. L’expert voulait donner à l’endroit « une inspiration de basilic, méditerranéenne, avec beaucoup de plantes aromatiques », a-t-il précisé dans les colonnes de La Nouvelle République. Un hommage ou un clin d’œil à la Foire à l’ail et au basilic qui a lieu chaque année, à Tours. La prochaine aura d’ailleurs lieu le 26 juillet 2023.

D’ici là, les plantes auront un peu plus poussé et la place du Grand-Marché aura sûrement retrouvé une couleur un peu plus verte !

Aurélien Germain / Photo NR

Une nouvelle ère pour le CCNT

Les élu(e)s de Tours Métropole ont voté une subvention de 3,7 millions d’euros pour le futur chantier du Centre chorégraphique national de Tours. La structure sera-t-elle reconnue d’intérêt métropolitain ?

Les faits

Les travaux au CCNT, le Centre chorégraphique national de Tours, doivent commencer en avril prochain, pour une livraison à l’été 2023. Mais en attendant, c’est la question de la future répartition des charges de fonctionnement qui a récemment été abordée lors du conseil de Tours Métropole.

Les élu(e)s ont ainsi voté une subvention de 3,7 millions d’euros pour ce projet estimé à une quinzaine de millions d’euros. Un geste fort de la part des élu(e)s qui réclament la reconnaissance de l’intérêt métropolitain du CCNT, une question notamment soulevée en conseil par Christophe Dupin, adjoint à la Ville de Tours délégué à la culture et à l’éducation populaire.

Les enjeux

Reconnaître l’intérêt métropolitain du CCNT permettrait à la Ville de Tours de recevoir des aides de Tours Métropole, donc, pour les charges. Un sujet qui revient régulièrement depuis plusieurs années.

Frédéric Augis, le président, n’a pas fermé la porte à cette future prise en charge. Mais il a rappelé qu’il faudrait d’abord faire en sorte que ces coûts de fonctionnement soient stabilisés. Quand cela le sera « pendant un ou deux ans, on pourra envisager le transfert et ce sera gagnant-gagnant », a précisé Frédéric Augis.

Un CCNT tout neuf

Confié à l’architecte Lina Ghotmeh, le projet du « nouveau » CCNT prévoit un équipement à 450 places (actuellement, la capacité d’accueil n’est que de 136 places), un grand studio de 150 places, des loges pour les artistes, mais aussi un studio pédagogique pour les résidences.

Un chantier à 15,6 millions d’euros au final ; l’enveloppe de base ayant connu une augmentation de 2,3 millions d’euros supplémentaires en février dernier, en raison de l’avis contraire de l’architecte des Bâtiments de France concernant la paroi en briques. Le CCNT nouvelle version verra le jour dans le quartier des Casernes Beaumont- Chauveau.

Texte : Aurélien Germain / Photo : Un aperçu du projet du futur CCNT, à Tours. (Photo © Visuel Lina Ghotmeh – Architecture)

4 projets pour le haut de la rue Nationale !

C’est un fait : il ne se passera plus grand-chose pendant cinq ans en haut de la rue Nationale. Le chantier Porte de Loire est remis à plat ? Pas de problème : à la rédac’, on a quelques idées…

projet 1

UN CAMP D’ENTRAÎNEMENT NEW-AGE

« Une, deux, une, deux… Ding, ding, ding… Stooooop !! » La marche militaire se fait au rythme des passages du tramway depuis que la terre battue devant le CCC OD a été remplacée par un « boot camp ». Un lieu d’entraînement intensif, peu coûteux, puisqu’il a suffi d’ajouter quelques barbelés, des palissades, quelques cordes et des échelles à ce lieu charmant. C’est un peu comme un parcours de santé, le gazon, les fleurs et les bancs en moins, mais avec de la boue, des troncs et des pneus de tracteurs en plus. Ce sont les fans de Crossfit qui sont contents, ceux de courses d’obstacles comme la Frappadingue, qui aura lieu en octobre, aussi.
Sur la tyrolienne qui descend de l’église Saint-Julien, c’est le top-sensation, « Banzaï ! » On a veillé aussi à sécuriser le stand de tir qui s’étend de chaque côté de la ligne de tram. « Portes de Loire, veuillez baisser la tête à l’approche du boot camp ». Le parcours peut se faire librement ou encadré par Romain, le Tourangeau de Koh Lanta qui y donne des cours de survie en milieu hostile.
Enfin, comme chez Mickey, mais en moins coloré, une boutique de souvenirs vous attend à la fin de votre visite : un magasin de surplus militaire. Ça tombe bien, il y en a déjà un à Tours-Nord. « Rompez soldat tmv ! »
P.P.
CHANTIET LOIRE_koh lanta

projet 2

UNE BOÎTE DE NUIT DE JOUR

Il est 5 h, Paris s’éveille. Tours aussi. Les fêtard(e)s quittent les 3 O’, le sourire aux lèvres, l’oeil aviné. Mais les jambes ont encore envie de danser. Par chance, c’est désormais possible grâce à Christophe Bouchet. Le maire s’est rendu populaire auprès de la jeunesse tourangelle pour avoir permis l’ouverture du Night Saint-Martin, une boîte de nuit… de jour !
C’est ici que les amoureux du dancefloor se retrouvent au petit matin. L’endroit est majestueux, un Fritz gigantesque trône au milieu de la salle, la trompe effleurant la boule disco. La musique résonne : l’électro se mêle aux derniers tubes pop, avant d’enchaîner sur un R’n’B langoureux, tout ça de 6 h du matin à 17 h. La grande baie vitrée offre aux danseurs une vue imprenable sur la Loire.
Mais la municipalité a pensé à tout… Si le Night Saint-Martin – NSM pour les intimes – sublime maintenant le haut de la rue Nationale côté CCC OD, on peut aussi compter sur le Barbarock juste en face. Cette disco-metal diffuse du heavy metal bien gras et du gros hard rock toute la journée. La sélection est stricte (Zaz a été refoulée à l’entrée par les videurs). C’est le bonheur des métalleux qui, enfin, ne sont plus contraints de se mêler à la foule, évitent la lumière du jour et surtout peuvent s’occuper de leur longue chevelure soyeuse chez le coiffeur Carpy à côté. Tours est définitivement devenue une ville branchée.
A.G.
boite-jour

projet 3

UNE FERME URBAINE UNIQUE AU MONDE

Ce n’est pas une ferme pédagogique, ni une ferme collaborative : c’est carrément une ferme bienveillante, un concept unique au monde. Elle accueille des poules (qui ne pondent que quand elles le veulent), des tomates, des carottes, des salades (qui poussent seulement s’ils en ont envie) et les enfants comme les grands viennent les admirer en libre accès. Le potager a été conçu en carrés à la française, sous la direction d’Anne-Marie Nageleisen, la spécialiste de cette méthode.
On a demandé à Xavier Mathias, notre célèbre maraîcher, d’animer des cours de permaculture, et au violoncelliste Alain Grange de jouer quelques impros pour ambiancer l’enclos des vaches et des agneaux. On a même pensé à installer un enclos de pisciculture à côté de la bibliothèque, afin de pouvoir pêcher depuis le pont Wilson. Les apprentis de l’Agrocampus initient régulièrement les Tourangeaux à la culture des vignes (plantées au-dessus de la Guinguette).
Chaque matin, les enfants des écoles sont invités à venir ramasser les radis et les pommes de terre pour leur repas du midi ; ils les cuisinent ensuite avec l’aide du jeune chef Julien Martineau ou, en alternance, d’Hervé Lussault et Francis Maignaut. Les personnes âgées exercent leur mémoire en partageant leurs recettes et leurs astuces pendant les ateliers Transmission, un après-midi par semaine. Et chaque vendredi soir, le Père Jacques, conteur bien connu, réunit les amateurs de légendes urbaines fantastiques.
E. S.
ferme

projet 4

UN PARC DE LOISIRS OUVERT À TOUS

Ce qui est bien avec le S’Porte’In Loire de Tours, c’est que tout le monde y trouve son compte. Les enfants, on peut les laisser toute la journée au Caterpillar-mini-golf. On joue avec des clubs en forme de pioche et tous les trous finissent dans un engin embourbé. Port du casque (et des bottes en caoutchouc) obligatoires. Hommage de la ville à son club sportif mythique, l’espace TVB ne désemplit pas.
Le terrain est coupé par la ligne du tram et le filet, il est posé sur le toit des rames qui passent. A chaque fois qu’un tram est en station, le jeu reprend. On aime aussi, beaucoup, la piste de ski qui descend de la terrasse de la bibliothèque municipale, jusque sur le parvis du CCC OD. Evidemment, les esprits grincheux fustigent la facture pour la neige artificielle mais bon, si on les écoutait, on ne ferait plus rien, franchement. Et puis, il y a la Running-roue, elle est écolo, elle. Les fans de course à pied viennent s’entraîner sur un tapis installé à l’intérieur et ça fait tourner la grande roue.
Vue sur la ville pour les uns et bonne séance cardio pour les autres. Bien sûr, on n’oublie pas les pelleteuses tamponneuses installées devant l’église Saint-Julien ni l’urban-BMX-tour, piste ultra sportive construite sur des rails suspendus qui survolent toute la zone. Et c’est ouvert tous les jours, nocturne le jeudi et le samedi en été.
M. P
terrain-loisir

Le Point Haut : la culture en chantier

La Compagnie Off et le pOlau sont en plein travaux : leur ancien hangar se transforme en Point Haut de la création tourangelle. On a chaussé les bottes pour vous faire visiter le chantier qui va changer le visage de la culture à Tours.


S
aint-Pierre-des-Corps, un vendredi. Le ciel gris rogne cette matinée qui touche à sa fin. Rue des Mortiers, les bâtiments alignés et le silence. Au numéro 20, un autre espace, un autre monde : un gros pylône blanc, sur lequel est estampillé « Chantier ouvert. L’expérience a lieu ici », trône à l’entrée.
La petite allée est un chemin de flaques et de terre, trempé par la pluie du matin. Mais dans quelque temps, ce sera une véritable et authentique petite rue.

C’est ici, sur ce site industriel, que Le Point Haut prend vie tout doucement. Un futur lieu de création urbaine, histoire de renforcer le rayonnement culturel de l’agglomération de Tours.
Dans ce gigantesque chantier, la Compagnie Off et le pOlau (pôle des arts urbains) cohabitent avec la « trentaine d’ouvriers », comme le présente Pascal Ferren, chargé de projet au pOlau. Les deux acteurs occupent le terrain depuis 2001 : la Compagnie Off, fondée en 1986, est devenue emblématique des arts de la rue et se présente comme un « débordement poétique urbain ».
Pour le pOlau, ce chantier est un espace de nouvelles expérimentations urbaines. Né en 2007, ce pôle accompagne les projets artistiques et de la rue.

Jeune, à l’aise dans ses baskets, engoncé dans sa grosse veste, Pascal fait visiter le chantier. Il s’attarde sur la grande maquette de « ce lieu de travail » qui se trouve au milieu de la pièce. À ses côtés, Ariane Cohin. Le sourire vissé aux lèvres, des cheveux tissés en dreads, cette étudiante s’occupe de la permanence architecturale du site. « Il y a trois phases pour le chantier. D’abord, la rénovation des bureaux, où il y aura aussi les logements des futurs artistes », indique-t-elle.
Il y a aussi ce bâtiment neuf, adapté aux normes pour handicapés, « un lieu de vie des structures, comme ce “ coffee’’ où tout le monde mange » : un vrai point névralgique, où les membres de la compagnie se mélangent aux ouvriers munis de leur petit sac. Enfin, derrière de grandes grilles, s’élève la halle industrielle. « La troisième phase du chantier : c’est sa réhabilitation », avec le désamiantage de l’ossature métallique impressionnante. « Elle servira au pOlau pour la diffusion de spectacles, à la Compagnie Off pour leurs décors et comme atelier de création », précise Ariane Cohin.
Dans cette immense bâtisse, le fameux point haut. Une tour de 22 mètres qui s’élèvera depuis ce hangar central : « Un point rouge qui donnera un point de vue sur la gare de Saint-Pierre-des-Corps. » Chloé Bodart, architecte à la tête du chantier culturel, précise que l’équipe travaille « beaucoup sur Google Earth. Ce rond, il sera visible du ciel, voulant dire : c’est ici, c’est là que ça se joue ». Pour Pascal Ferren, c’est « un beau projet, vraiment excitant ».

Quelque chose qui cogite dans leurs têtes depuis longtemps : « Les premières réflexions remontent à 1998. C’est un travail de longue haleine. On a un peu la pression, car on devra le faire vivre », sourit Ariane. En attendant, c’est ce chantier que tout le monde doit faire vivre. Une véritable fourmilière. Beaucoup de charpentiers et d’électriciens. Les plus matinaux arrivent à 7 h. Les ouvriers repartent en général vers 17 h. Au milieu de tout cela, on scie, on perce, on soude. On chante aussi.
De nombreuses tasses de café vides jonchent les étagères poussiéreuses, à côté des casques empilés. Un peu plus loin, la terrasse prend forme. Le bruit est assourdissant à cause des cris stridents des perceuses. L’odeur de la peinture rouge pique le nez.
En levant les yeux, on aperçoit en face de grosses lettres collées au mur comme pour un vieux motel américain : la lettre C à l’envers, un « OFF » et un « EE ». Soit « coffee », comme le lieu où tout le monde se réunit à midi. Et comme « Compagnie Off ».

Midi approche justement. Une bonne odeur titille les narines. Au fond de la cafétéria, une femme s’affaire, concentrée dans sa tambouille. Tellement concentrée qu’elle sursaute quand on lui adresse la parole. « Désolée, j’étais à fond là… ! » Cette cuisinière courageuse, qui s’occupe aussi de la logistique, c’est Edwige. Travailleuse sociale à la base, elle n’a « que » dix bouches à nourrir aujourd’hui… « Oh mais ça, c’est rien ! Elle en a déjà eu trente ! », renchérit Pascal. Edwige n’est pas cuistot à l’origine, mais se débrouille comme une chef. « Aujourd’hui, c’est riz, lentilles, sot-l’y-laisse et pudding de semoule », indique-t-elle en naviguant de casserole en casserole, dans cette cuisine rudimentaire.
Tout autour, l’ambiance est paisible. On fume sa cigarette tranquillement, au milieu de chaînes hi-fi, de chaises de jardin et de tabourets rose fluo. Dehors, il y a un petit palmier, un bac, des vélos qui s’entassent et un faux héron. C’est bariolé. Original.
À l’image de ce lieu « d’expérimentation » qui sera inauguré en janvier 2015. « Si les occupants se l’approprient, ils feront participer le public qui, à son tour le prendra en main. En réhabilitant ces bâtiments, on touche à leurs tripes, à l’histoire des lieux », précise Chloé Bodart. Un lieu « partagé » dans une région qui manquait de création, comme l’explique Pascal Ferren. « Là, on est atypique. Notre mission, ce sera de rapprocher l’art et la ville. »
Aurélien Germain

VISITES & CONFÉRENCES
Le chantier du Point Haut est ouvert au public. Des visites sont organisées les jeudis, à 17 h. Des conférences et des « moments spéciaux » ont aussi lieu régulièrement. Il suffit de se connecter sur www.pointhaut-lechantier.com pour réserver et tout savoir.
CONSTRUIRE
L’agglomération a confié la réhabilitation de cette friche culturelle au constructeur scénographe Patrick Bouchain et aux architectes de l’agence Construire. Celle-ci a notamment réalisé le Lieu Unique à Nantes (en 1999) ou encore le Channel à Calais (2005).
LES CHIFFRES DU PROJET
4,4 M€, c’est le montant total TTC de l’opération (coût des travaux, des études ou encore honoraires, branchements, équipements, etc.). Le financement de Tour(s) plus s’élève à 3,9 M€ et 500 000 € pour la Région Centre.
*****************************
POUR ALLER PLUS LOIN
*****************************
√ L’architecte parle
Toujours sur notre site internet, retrouvez l’interview de Chloé Bodart, l’architecte de l’équipe de Patrick Bouchain qui suit le chantier du Point Haut. Elle revient sur la place occupée par le lieu dans le paysage de Saint-Pierre.

L'entrée du chantier du Point Haut (photo tmv)
L’entrée du chantier du Point Haut (photo tmv)

La Bricole : un resto à devenir marteau !

Les créateurs de Mamie Bigoude proposent un nouveau concept fou : manger au coeur d’un chantier !

SORTIR_RESTO_PAP
Des plots suspendus, des échafaudages et des pots de peinture qui dégoulinent. Un chantier. Mais le cliquetis des fourchettes sur les assiettes a remplacé le bruit strident du marteau-piqueur. En entrant dans le restaurant La Bricole, géré par Arnaud Deffis, le client en prend plein la vue. « Un concept unique en France », se réjouit Frédérique Deffis, du restaurant.
Les restaurants à thème, elle en connaît un rayon. Créatrice du célèbre Mamie Bigoude, à Tours, elle a remis le couvert avec la Bricole depuis le 29 mai. « On a fait appel à notre décorateur habituel, Michael Duval. Il a un côté loufoque, comme le lieu », rigole-t-elle.
Brochettes sur tournevis
On admire son travail. On suit les lignes de démarcation au sol. Elles amènent à des tables sur lesquelles on observe de grands panneaux de signalisation. Et puis, on s’assoit dans un curieux mais agréable fauteuil-brouette. Les serveurs, avec leur sacoche de bricoleur, apportent des plats à la présentation originale : brochettes plantées sur des tournevis, hamburger dans des boîtes à outils.
Mais qui vient donc manger dans cet univers décalé ? « Le midi, on cible une clientèle de travailleurs de la zone », explique Frédérique. Les gars du chantier de l’avenue de Bordeaux, juste à côté, ne devraient pas être dépaysés. L’idée du restaurant rameute aussi des familles et ravit les enfants. « Ils s’amusent dans le décor du bricolage et adorent les serrures accrochées au mur », continue Frédérique. Un espace, Pom d’amour, leur est dédié et jouxte la Bricole. L’enseigne est ainsi intégrée dans un ensemble plus large, appelé le Carrousel gourmand, qui comprend une troisième entité : un nouveau Mamie Bigoude !
Et pas de panique : un repas vous coûtera moins cher que de retaper votre salon. Une formule entrée+plat ou plat+dessert coûte 13,50 €. Les prix ne devraient pas donc pas vous faire péter un boulon. Alors, foncez vous réparer le ventre !
Chloé Vernon
Rue Gilles-Personne-de-Roberval, 37170 Chambray-lès-Tours. 02.47.37.81.14.


UNE ENTRÉE
SORTIR_RESTO_ENTREE
Une petite terrine de porc pour fixer votre appétit.
UN PLAT
SORTIR_RESTO_PLAT2
Hamburger dans la boîte à out’s, avec frites maison et fromage de lait cru.
UN DESSERT
SORTIR_RESTO_DESSERT
Après ce dur labeur, un galopin façon pain perdu et sa glace caramel au beurre salé.