Parkinson : enfin un centre à Tours

Un centre expert Parkinson, intégré au CHU, va enfin ouvrir à l’automne, à Tours. Interview de Monique Pizani, présidente du comité d’orientation de France Parkinson.

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Monique Pizani, présidente du comité d’orientation de France Parkinson

 
L’ouverture d’un centre Parkinson est une heureuse nouvelle pour vous…
Oui, nous étions la seule région sans centre expert Parkinson ! Quand j’ai rencontré la ministre Marisol Touraine, l’an dernier à la Journée mondiale Parkinson, je lui ai dit que j’étais surprise de ça… Il y a eu beaucoup de tractations, elle m’avait rassurée. Et la nouvelle est tombée : nous sommes heureux !
Marisol Touraine avait-elle l’air impliquée ?
J’étais agréablement surprise, car elle s’est occupée du problème tout de suite. Le soir même, j’avais des nouvelles. Elle était très à l’écoute. On nous a souvent dit que les malades pouvaient aller à Nantes, à Paris… Mais pas tout le monde n’a les moyens. C’est une maladie difficile à gérer, il faut un aidant, il faut oser aller dans une grande ville etc. Ce centre, c’est une heureuse initiative.
Concrètement, qu’est-ce que ça va changer ?
D’avoir une écoute sur place, moins de distance aussi pour les gens à Châteauroux, Bourges… Cela sera plus facile de joindre un neurologue par exemple. Il y a des spécialistes de Parkinson dans la région, mais ils sont débordés. Là, il y aura une infirmière référente, des délais de consultation réduits pour être soignés le mieux possible. C’est une aubaine.
Y avait-il une forte demande à Tours ?
Oh oui. Tout le monde pourra faire des économies. Ce centre servira à apporter de la proximité pour aider quand il y a des soucis. Le problème avec le traitement de la maladie, c’est que si on ne peut pas joindre un neurologue, c’est la catastrophe.