Associations : "faire plus avec moins"

À l’Assemblée nationale, la commission d’enquête chargée d’étudier les difficultés du monde associatif a repris ses travaux. Le point avec Nicolas Aubry, responsable de la Maison des associations culturelles de Tours.

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L’emploi associatif , c’est 10 % du secteur privé et la commission d’enquête veut anticiper les risques sociaux d’une baisse des crédits publics…
Oui, le tissu associatif touche tous les secteurs. Les Studio regroupent 25 000 adhérents et embauchent une vingtaine de salariés. Les associations de service à la personne, comme l’ADMR (Aide à domicile en milieu rural), en emploient des centaines. Et pensez au TVB, au TFC…
En Indre-et-Loire, le secteur associatif compte 15 000 salariés. Une coupe dans le budget de la ville de Tours aurait quelle incidence sur ces emplois ?
Nous connaîtrons la position de la nouvelle municipalité en décembre. Uniquement sur le secteur culturel, la ville soutient 120 associations. Les aides vont de 200 € pour une manifestation de quartier à 900 000 € pour le CCNT et sont stables depuis 3 ans mais la crise amplifie l’action associative. Concrètement, les associations apprennent déjà à faire plus avec moins. Mais les établissements employeurs sont principalement financés par l’Etat et la Région et là, oui, les crédits sont de plus en plus difficile à obtenir.
Le mécénat compenserait-il une diminution des subventions ?
C’est une piste pour les associations à fort rayonnement : l’Opéra, les Beaux-arts, le TVB… Pour les associations moins prestigieuses, le financement participatif, qui fait appel aux particuliers, est mieux adapté. Elles mutualisent aussi leurs moyens, en partageant les frais d’un chargé de mission ou d’un local. En revanche, les financements européens sont sous-utilisés car les dossiers sont très complexes à monter. Il serait utile de simplifier ces procédures.