Une minute sur le web #53

Cette semaine, on a repéré plein de choses sur Internet : des aubergines censurées, des zizis pour prévenir des nids-de-poule, un artiste super chouette et des bébés tigres trop mignons.

 (Photo Jinks Kunst)
(Photo Jinks Kunst)

Jinks Kunst a un prénom super dur à prononcer et c’est un artiste de rue génial qui détourne les panneaux de signalisation. Pour découvrir ce Franco-Suisse aux bonnes idées : instagram.com/jinkskunst et jinkskunst.com

LE TUMBLR
DÉZINGUE TON FILM
Tout nouveau, le tumblr On s’tape l’affiche. Le principe : vous voyez les affiches de film bardées de critiques de presse dithyrambiques tellement c’est cool ? Alors imaginez-les maintenant quand le film est une vraie daube. Ce site les rhabille avec de vraies critiques et avec la même typo que le titre.
>>Sur ostla.tumblr.com

BUZZ_TUMBLR

VIDÉO BUZZ
SI SI LA FAMILLE
C’est la vidéo trop meugnonne de la semaine. Au zoo de Tokyo, un touriste filme un bébé tigre blanc qui tombe dans un bassin d’eau et manque de se noyer. Les autres bébés tigres filent le secourir en le sortant de là. C’est choupinou et pour voir ça :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=MeDOD-7UOtw[/youtube]

INSTAGRAM
AUBERGINES CENSURÉES
Sur Instagram, les utilisateurs, qui peuvent maintenant utiliser des émoticones, ont découvert qu’une emoji avait été supprimée : l’aubergine ! Tout ça parce qu’elle est « systématiquement utilisée dans du contenu qui ne respecte pas notre charte », d’après le réseau. Bref, sous entendu, aubergine = zizi.

MAQUILLAGE
CENT POUR SANG
C’est la jeune maquilleuse qui buzz en ce moment. Abi Gordon- Cody tape dans le plutôt gore (doigts coupés, plaies béantes, clou dans le pied…) en réalisant des représentations d’accident domestique ultra-réalistes. Pour une fausse fourchette dans l’oeil, direction son Facebook.
BUZZ_MAQUILLAGE

CAMPAGNE
PAS DU LUXE
Yves Sans Logement au lieu d’Yves Saint-Laurent… Avec, comme visuel, un SDF et la phrase : « Ayons l’élégance d’aider ceux qui n’ont rien ». C’est un des exemples de la campagne de détournement lancée par l’association Aurore (aurore.asso.fr) qui soigne les personnes en situation de précarité et d’exclusion.

BUZZ_SDF

DANS LA RUE
EUH, WTF ?
Un habitant de Manchester voulait dénoncer le danger des nombreux nids de poule de la ville. Il a donc décidé de taguer un sexe masculin autour de chaque trou dans la route. Il a même créé une page Facebook (Wanksy – Road Artist) sur laquelle il poste des photos de ses « œuvres ». Ce qui a le don d’agacer les autorités. So british…

Foxcatcher : c’est la lutte finale

Entre biopic et drame mental, Foxcatcher raconte un fait divers mêlé de success-story américaine. Asphyxiant et subjuguant.

CINE_PAP
« Le coach est un père. Le coach est un mentor. » Cette phrase, on l’entend en plein milieu de Foxcatcher. Une phrase qui a un drôle d’écho dans cet étrange et terrible longmétrage. Car non, Foxcatcher n’est pas un film sur le sport, la lutte ou la conception d’une équipe. Il s’agit ici d’un cinéma portraitiste, troublant, mais fascinant. Montrant habilement une descente aux enfers, écrasant et broyant doucement mais sûrement ses protagonistes.

Inspiré de faits réels, Foxcatcher dépeint la relation entre John Du Pont, milliardaire excentrique et passionné d’armes à feu, et deux frères lutteurs, Mark et Dave Schultz. Une histoire qui sombre rapidement dans le tragique, le malsain, la parano.
Dans ce biopic (5 nominations aux Oscars), Bennett Miller filme comme dans ses précédentes réalisations, Truman Capote et Le Stratège : une authentique peinture, où tout est superbement agencé, nourri de longs plans et de ruptures brutales. Le cinéaste creuse les thèmes de l’obsession, de la manipulation et du jeu de masques, dans un triangle malsain entre deux castrateurs et un castré : à leurs façons, John Du Pont et Dave vampirisent un Mark tiraillé de toutes parts.

Dans cette atmosphère toxique, le casting brille. Tous gravitent autour d’un Steve Carrell méconnaissable : l’habitué aux comédies US un peu bêbêtes (40 ans toujours puceau, pour n’en citer qu’un…) est ici utilisé à contre-emploi. Vieilli, caché derrière des prothèses et un maquillage hallucinant, son personnage de milliardaire mégalo est tellement mystérieux et massif qu’il en est terriblement effrayant. Channing Tatum, tout autant transformé, est une brute fragile au regard d’enfant. Gros nez cassé, mâchoire en avant, solitaire autodestructeur, il insuffle aux scènes de combats de lutte une magie particulières. Idem pour Mark Ruffalo, sidérant en mâle (trop ?) protecteur, qui répète les même gestes, encore et encore (cette main posée sur la nuque).
De notre place, on assiste, impuissants, à ces personnalités qui se fracassent. La mise en scène distanciée nous y aide. On observe cette séquence cocaïnée, cette autre à la tension sexuelle palpable (mais jamais explicite), cette gêne qu’installe constamment cet étrange John Du Pont. Lui agit comme un père de substitution, envahissant et pervers. Les silences pesants, nombreux dans Foxcatcher, contribuent à cette atmosphère dérangeante, asphyxiante .
En oubliant quelques lourdeurs et clins d’oeil trop appuyés, Foxcatcher se pose là où on l’attendait : perturbant, étonnant, brillant et tragique.

Aurélien Germain
Biopic, drame (USA), 2 h 14. De Bennett Miller, avec Steve Carrell, Channing Tatum, Mark Ruffalo, Sienna Miller…
NOTE : ***

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TOUJOURS EN SALLE
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COPS, FLICS DE DÉSORDRE        X
Deux potes, losers sur les bords, se déguisent en policier pour une soirée. Ils prennent rapidement goût à leur fausse identité (et le pouvoir qui va avec), mais se retrouvent mêlés à un réseau de truands et une tonne d’embrouilles. Cops, véritable purge au goût de comédie US des années 80, enquille les gags éculés et clichés. Grotesque et pathétique, ce buddy- movie de Luke Greenfield souffre paradoxalement du (pourtant bon) duo d’acteurs Johnson-Wayans. Affligeant. A.G.

WHIPLASH *
Primé à Sundance, ce film sur un jeune batteur de jazz à New- York, poussé a l’extrême par son professeur, laisse dubitatif. D’abord par son environnement musical : depuis quand le jazz de Buddie Rich ou Charlie Parket et les concerts au Lincoln Center font rêver la jeunesse ? Entre portrait brutal et à côté de la plaque d’un musicien en devenir et méthodes pédagogiques d’un autre temps, Whiplash n’offre aucun propos tangible et oublie de parler du plus important : la musique. B.R.

LOIN DES HOMMES ***
Prémisses de la guerre d’Algérie : un instituteur d’origine espagnol doit emmener devant la justice française un jeune Algérien. Loin des hommes, adapté de l’Hôte de Camus, n’a de valeur que pour le duo qu’il met en avant. D’un côté, Viggo Mortensen tout en tension bourrue qui se débat dans un pays natal qui ne veut plus de lui. En face, Reda Kateb, paysan introverti qui cherche la rédemption pour sa famille. Deux hommes perdus dans les montagnes algériennes, en quête de paix intérieure. B.R.

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Trois questions à… Marie de Lassée, Miss Nationale Centre

#EPJTMV. Nous avons rencontré cette jolie Tourangelle de 24 ans, une semaine avant le grand soir. Écharpe autour du cou, elle s’est prise volontiers au jeu de nos questions d’actualité.

EPJTMV
Entretien
Quels sont les sujets d’actualité qui vous intéressent le plus ?
Je me focalise surtout sur l’actualité internationale, en particulier les guerres et les incidents. C’est ce qui me touche le plus donc j’y porte de l’attention.
Qu’est ce qui vous a marqué récemment ?
Les inondations dans le Sud de la France. Cela nous rappelle que l’on peut tout perdre en une seconde. Ça m’atteint d’autant plus que j’ai envie de déménager dans cette belle région.
Quel type de média préférez-vous ? 
Je ne lis pas beaucoup mais quand j’ai le temps je regarde la télévision. Le matin, je suis branchée sur les chaînes d’information en continu. Bon, j’avoue que le midi je regarde TF1, mais de toute façon, il ne se passe pas grand-chose d’intéressant à cette heure-là.
Le test de culture G
Pour finir en beauté (ne voyez là aucun jeu de mot), nous avons soumis Marie de Lassée au même test de culture générale que celui des Miss France.
Actu, politique, économie, histoire ou littérature, la pétillante jeune femme a un peu botté en touche. Mais on ne lui en veut pas, une fille aussi rigolote, ça ne court pas les rues. Voyez un peu par vous-même dans cette vidéo :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=5KQuj2-eJco&index=1&list=UUqDvNe1K6e93hDBdjD86CCw[/youtube]
Pratique
Le couronnement de Miss Nationale 2015 aura lieu le samedi 13 décembre à Arras (62). Pour soutenir votre candidate régionale par sms, vous avez jusqu’au jeudi 11 décembre. Elle compte sur vous !
Marine Sanclemente
Images : Sébastien Guerche

Maquillage : et les hommes, alors ?

On les maquille sur les plateaux de télé mais dans la vraie vie, les hommes osent-ils se maquiller ?

Maquillage homme
Il n’y a pas que Jack Sparrow qui peut se maquiller…

Dix ans après la création des premières lignes de maquillage pour hommes, ont-ils craqué pour la poudre bronzante ? Enquête dans les parfumeries tourangelles. Première halte aux Galeries Lafayette, où la vendeuse, pour-tant expérimentée, m’avoue n’avoir jamais eu un client masculin à qui vendre de la poudre. « Des crèmes hydratantes, oui, mais du maquillage, jamais. »
Chez Marionnaud, Yves Rocher, même constat. Les conseillères ne vendent jamais de fond de teint aux hommes. Je poursuis l’enquête chez Monoprix, autre temple du cosmétique. Cécile, ancienne conseillère L’Oréal, a eu quelques clients. « Mais c’est rare. Pourtant, les hommes devraient y penser : un anti-cerne, c’est très discret et le résultat est bluffant. Ça efface les traces de fatigue. Dites-leur bien, à vos lecteurs. » Promis, message transmis.

Chez Marionnaud, Suzy partage ce point de vue. « Il y a un peu de fierté masculine, les hommes pensent que le maquillage est réservé aux femmes. » C’était aussi ce qu’ils pensaient des cosmétiques et depuis qu’ils découvrent les produits de soin, ils adorent. « Mais à deux conditions, précise une vendeuse Sephora. Que ce soit rapide et efficace. Ils veulent des produits 2 en 1, 3 en 1, qui n’encombrent pas la salle de bains. » Alors, le maquillage masculin est-t-il cantonné au XVIIe siècle? Peut-être pas, car le maquillage connaît un certain succès chez les plus jeunes. Dans deux enseignes, les vendeuses m’ont affirmé avoir vendu des correcteurs, de la poudre, voire de la BB cream, à de jeunes hommes qui « voulaient camoufler leurs imperfections », explique Élodie.

Stelda

Tutorial Halloween : le zombie, c'est la vie !

Une marche des zombies est organisée à Tours. L’occasion de faire de vous un parfait mort-vivant

Zombie walk
Une zombie walk a lieu le 31 octobre, à Tours. (Photo Patrick Lavaud)


>Connaître les origines de l’infection

Une zombie walk est une manifestation type flashmob. Déguisés et maquillés en revenant, vous déambulez dans les rues. Le mouvement est né aux États-Unis, en 2005. L’infection s’est propagée en France en 2008, d’abord à Lyon.

>Se mettre dans la peau (en décomposition) d’un zombie
« La caractéristique première d’un zombie, c’est qu’il est… tout pourri ! », sourit Clément Nobileau, l’instigateur de la zombie walk de Tours (lire ci-contre). « Il faut que vous soyez sale, en décomposition, désarticulé, tout en grognant. Le mort-vivant souffre. » Autre chose : marchez len-te-ment (oui, on est de la vieille école) ! Ce sera aussi la règle, ce 31 octobre. On n’est pas dans le film 28 semaines plus tard, où les zombies courent…

>Se maquiller bien dégoulinant
« Il ne faut pas lésiner sur le faux sang », conseille Clément Nobileau. Lilith Artwork, maquilleuse et artiste, précise : « Le meilleur reste le Kryolan. Avec du latex liquide, en le coulant, on peut créer des plaies, du style morsures ou impact de balles. Sinon, en faisant des couches avec du latex (des gants, par exemple), on peut faire des plaies directement sur le visage. » D’après elle, il faut environ entre 30 et 45 minutes de préparation.

>Se mettre sur son 31 d’outre-tombe
Pour la zombie walk tourangelle, le Puzzle bar (rue Châteauneuf) s’est proposé d’être le QG pour se préparer (le maquillage n’est pas fourni). Pour Clément Nobileau, le must « est d’avoir des lentilles et des dents pourries ». Côté vestimentaire, plus les habits sont déchirés et en lambeaux, mieux c’est. On vous rassure, un zombie en costard-cravate, c’est tout aussi sexy : « On peut être en tenue de travail. Après tout, quand on se fait mordre, on se transforme n’importe où ! »

>Être pacifique (pardon ?)
Bon, ok, vous voulez être féroce. Mais l’organisateur est clair : « Interdiction d’agripper les passants dans la rue. On n’est pas là pour embêter les gens ou faire peur aux petits ! On fait une zombie walk pour le fun. » Oui, le zombie a un coeur. Putréfié certes, mais quand même.

Aurélien Germain

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EN BREF
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LA ZOMBIE WALK, C’EST QUAND ?
Le rendez-vous est fixé vendredi 31 octobre, à 20 h, devant l’hôtel de ville de Tours. Le temps de tout mettre en place et rappeler les dernières règles, les zombies remonteront la rue Nationale (départ entre 20 h 30 et 21 h), pour finir place Plumereau. Là, c’est improvisation : tous au bar ou peut-être un harlem shake (oubliez le Thriller de M.J…). Pour info, le meilleur maquillage sera récompensé…
The walking dead night Tours sur Facebook

TOURS DE GEEK, C’EST QUOI ?
C’est la structure à l’origine de la zombie walk. Son but ? « Valoriser la culture geek – même si je ne suis pas fan du terme – et populaire en Touraine », explique son créateur Clément Nobileau, 22 ans, tout droit sorti d’un BTS tourisme et actuellement à la recherche d’un emploi. Son objectif ? Faire de Tours de geek une association. En attendant, il a plusieurs idées dans son sac : concerts avec des reprises (jeux vidéo, séries TV…), expos, etc. Il espère par ailleurs lancer un projet, où des personnes déguisées en super-héros se joindraient aux Restos du coeur ou à La Croix- Rouge pour la quête. Une manière sympathique d’allier culture geek et humanitaire.
Infos : Tours de geek 37 sur Facebook

ET AUSSI…
Avant la zombie walk, révisez avec les cultissimes Zombie et La Nuit des morts-vivants de Romero, la série The Walking dead et (si vous êtes courageux), Black Sheep et son histoire de… moutons zombies radioactifs.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=3H3QszX7oH4[/youtube]