Star Wars : le top 4 des parodies

Pas besoin d’avoir 200 millions sous le coude pour faire Star Wars. La preuve avec ces 4 films qui se sont frottés à la parodie avec peau de balle.

THUMB WARS

La Guerre des Pouces est un courtmétrage de ‘99. Ici, des pouces sont déguisés avec costumes et perruques et parodient les personnages, comme Hand Duet (Han Solo), Beboobeep (R2D2). Le côté crado du pouvoir du pouce.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=XQduN315etk[/youtube]

DÜNYAYI KURTARAN ADAM

Connu sous le titre Turkish Star Wars, cette pépite turque est qualifiée de plus gros nanar de tous les temps. Plagiant allègrement Star Wars, cette horreur visuelle (plans flous, image médiocre, incohérences) est visible sur YouTube.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=ahawhXzUV8Q[/youtube]

LA FOLLE HISTOIRE DE L’ESPACE

Réalisé par Mel Brooks, ce Spaceballs (en VO) est un gros délire WTF et rigolo qui parodie notamment Star Wars avec un Yop Solo et son acolyte mi-homme mi-chien nommé Beurk.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=x-XrHp6K38Q[/youtube]

STAR WARS XXX

On ne peut finir ce top 4 sans mettre le doigt sur cette version obscure : comme son nom l’indique, ce Star Wars classé X est une parodie porno, avec un synopsis tout en poésie que la décence nous interdit de citer ici. Non, mais je vous jure.

On est sympas à tmv : on ne vous met pas le lien, mais une photo.

Culture, tendance et web #3

Nos chroniques culture et les tendances web de la semaine, entre un super illustrateur, les CD de John Grant et les Tourangeaux de KTS, ainsi que de la BD, du DVD explosif ou encore Star Wars en VO à Tours !

PAUSE_ECRANS_DVDLE DVD
MAD MAX : FURY ROAD
L’un des films les plus cultes et énormes de l’année voit enfin sa version DVD débarquer ! Trip jouissif et halluciné, véritable bulldozer explosif, ce Mad Max de George Miller est monstrueux d’inventivité. Et miracle, l’éditeur a eu la bonne idée de fourrer un bon paquet de suppléments : coulisses du tournage, docu, saynètes ou encore scènes coupées… Des bonus qui agrémentent plutôt bien ce bijou du cinéma, interminable course-poursuite d’une beauté à couper le souffle. A regarder sur un grand écran. Très grand.
A.G.

LE LIVREPAUSE_ECRANS_LIVRE
JE TAPE LA MANCHE
Une belle histoire pour laquelle on espère une happy-ending… Jean-Marie Roughol vient de sortir un livre, Je Tape la manche. Plutôt autobiographique, vu que cet homme de 47 ans est SDF depuis une vingtaine d’années. Il se raconte dans cet ouvrage, écrit avec Jean-Louis Debré, le président du Conseil constitutionnel. Cette rencontre, « c’est comme si j’avais gagné au Loto », a indiqué Jean-Marie. On espère donc de tout coeur que la suite pour lui sera tout aussi riche, grâce à ces 176 pages où il raconte tour à tour sa jeunesse chaotique, les nuits dehors dans des parcs, les bagarres pour défendre son territoire…

LES CD
PAUSE_ECRANS_CDJOHN GRANT – GREY TICKLES, BLACK PRESSURE
John Grant est un personnage. Un sacré. Ancien toxico, tombé dans les pulsions autodestructrices, entre picole, cachetons et médocs. Gay, il a annoncé sa séropositivité sur scène. Désormais, il n’est « plus » qu’un quadra nervosé, avec son Grey Tickles, Black pressure, album dégoulinant d’humour noir et de cynisme. Un gros bazar sans queue ni tête, mâtiné d’electro, où le très bon (le titre éponyme) côtoie le bizarroïde (You and him) et réussit à captiver grâce aux modulations de voix impressionnantes de John Grant. A.G.

KILL THE SHADE – KEEP THE SPIRIT PAUSE_ECRANS_CD2
Allez, soyons fous, appelons-les KTS. Le petit nom intime des Kill the shade, groupe tourangeau qui sort son premier album : Keep the spirit, concentré de rock alternatif, avec tout ce qu’il faut là où il faut. Riffs qui font taper du pied (le titre Injustice), voix à l’énergie brute (Fight) et la chanson acoustique obligatoire (In the shadow, étonnamment bien construite et mélancolique). Certes, il y a ces petites faiblesses inhérentes à la première production (un disque un peu trop long)… Mais les KTS ont accouché d’un premier bébé accrocheur, groovy à souhait et surtout prometteur. (LEUR FACEBOOK PAR ICI)
A.G.

TENDANCE WEB
FACE CACHÉE

Alex Solis est un illustrateur et designer américain from Chicago. À travers ses excellents dessins, il dévoile le vrai visage de nos icônes de la pop-culture. Homer Simpson, Pikachu, Hulk, Angry Birds ou encore Sonic le hérisson et Garfield (notre photo) : tout y passe et c’est exquis.
> à découvrir sur instagram.com/alexmdc

PAUSE_ECRANS_WEB

PAUSE_ECRANS_BDLA BD
VIVE LA MARÉE
Pour ce récit à deux cerveaux et quatre mains Pascal Rabaté et Davis Prudhomme, deux ex-Tourangeaux, ont choisi la plage comme décor. Un magnifique terrain de jeu pour ces deux complices, quand on connaît le sens du détail de Rabaté et la science des corps de Prudhomme. Et cette première BD chorale de l’Histoire du 9e art nous scotche littéralement tant elle est remplie d’inventions. Elle nous bluffe aussi par la facilité de progression de cette histoire, faite de petits riens et presque sans parole. Du grand art donc, tout au long de ces 120 pages.
Hervé Bourit

CINÉMA À TOURS
STAR WARS EN VO !
Le CGR Centre l’a annoncé sur son compte Facebook : le cinéma diffusera le nouveau Star Wars en version originale sous-titrée (Vostfr) à Tours ! « Y a une histoire d’espèce de gros nounours, un frère et sa soeur, un côté qui a la lumière mais pas l’autre, du coup à cause de cette histoire de lumière, ils se battent avec des grands néons de couleur », a écrit le community manager, sur la page Facebook du cinéma (on adore !). Les amoureux des versions originales seront servis, mais que les réfractaires à la langue de Shakespeare se rassurent, des diffusions en version française sont aussi prévues. L’épisode VII, Le Réveil de la force, sortira le 16 décembre.

« Nous avions acheté X-Files en 1993 et tout de suite, nous avons cru en son potentiel »
Thomas Valentin, le numéro 2 du groupe M6, qui devrait diffuser la nouvelle saison de la série culte. Outre-Atlantique, elle est prévue pour début 2016.

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C’est, en millions d’euros, le budget du prochain film Avengers, coupé en deux parties (sortie en 2018 et 2019). Le chiffre, pharaonique, a été lâché par le site Bleeding Cool qui s’appuie sur des sources internes à Disney. Si cela est vrai, Avengers 3 et 4 serait donc le film le plus cher de toute l’Histoire du cinéma.

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Hôtel transylvanie 2 : pas franchement mordant

Difficile d’égaler le petit frère… Le deuxième volet d’Hôtel Transylvanie a beau être doté de bien beaux graphismes, il manque cruellement de pêche et d’humour.

Hotel transylvanie 2

Après le carton du premier volet (350 millions de dollars de recettes à travers le monde), il fallait bien qu’Hôtel Transylvanie revienne pour une suite. Réalisée par Genndy Tartakovsky, cette sequel remet en scène Dracula et sa bande de monstres déjantés. L’homme aux canines pointues se fait du souci : son petit-fils, mi-humain, mi-monstre, est bien trop adorable et mignon tout plein. Pas l’idéal pour faire de lui un vampire… Ils vont alors tout essayer pour faire de lui un parfait petit monstre.

Doté de formidables graphismes, Hôtel Transylvanie 2 est toujours aussi brillant dans son emballage. Colorée, au rythme survitaminé, cette jolie pépite d’animation arrive à croquer à merveille tous ses protagonistes : du Frankenstein un peu pataud au gros Blob gluant toujours aussi fendard.
Malheureusement, cette suite a bien du mal à dépasser – ou même égaler – le premier volet qu’il copie-colle allègrement. En cause, une pénurie de gags visuels et des blagues un peu trop faciles et plates dans leur écriture. Si les enfants resteront scotchés à ces aventures de Dracula & co., difficile, en revanche, pour le reste du public de se contenter du peu qu’il aura à se mettre sous la dent.

Moins ambitieux, parfois en roue libre, Hôtel Transylvanie 2 déroule son récit trop simplement. Multiplie les clins d’oeil sans grand intérêt aux productions horrifiques cultes. Par ailleurs, reste à voir si le résultat en français rendra aussi bien au niveau des voix que la version originale que nous avons pu voir (le film, outre-Atlantique, est doublé par Adam Sandler). En France, c’est Kad Merad qui aura la lourde tâche de doubler Dracula, sans s’y casser les dents.

Aurélien Germain

> Film d’animation (États-Unis), de Genndy Tartakovsky. Durée : 1 h 29. Avec les voix françaises de Kad Merad, Virginie Effira, Alex Goude, Michel Galabru…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=es87XylmbLU[/youtube]

« L'anglais ne s'apprend pas seulement à l'école »

Enseignant-chercheur au département d’anglais de l’université de Tours, Guillaume Cingal explique le retard des Français dans la langue de Shakespeare.

cingalweb
Les Français sont-ils vraiment nuls en anglais ?
Les Français ne sont pas mauvais. Mais les résultats sont alarmants par rapport à notre statut géopolitique. Quand on compare avec des pays similaires, nous sommes en retard. La France a stagné quand les autres progressaient. Pour donner un chiffre, et selon nos statistiques, en 2011, un tiers des étudiants qui entraient dans nos filières d’anglais à la fac n’avaient pas le niveau requis en classe de seconde.
Est-ce que l’apprentissage commence assez tôt ?
L’anglais a sa place dès le CE 1. Mais on ne commence vraiment l’instruction de l’anglais qu’à partir de la 6e.
Qu’est-ce qui cloche donc en primaire ?
Il n’y a pas de cohérence pédagogique. On a tendance à refaire en CM 1 ce qu’on a déjà travaillé en CE 1. Parce que l’approche de la langue est très ludique, à travers des ateliers. Et surtout, parce que les instituteurs ne sont pas assez formés sur ce point. Ils doivent avoir le niveau 2 du CLES (Compétences en langues de l’enseignement supérieur), mais c’est une vérification minimale. C’est comme si on demandait à quelqu’un d’enseigner la géométrie parce qu’il connaît très bien ses tables de multiplication…
Et nos parents, est-ce qu’ils suivaient des cours adaptés ?
Dans les années 70-80, il y a eu un âge d’or. On travaillait beaucoup sur l’oral et l’interaction, au travers de méthodes audiovisuelles. Ce qui manque aujourd’hui à tous les niveaux. Il y a eu un retour à l’écrit à partir du début des années 90.
Mais on ne peut pas mettre toute la faute sur l’école, si ?
Non, au contraire ! Le gros problème français, il est surtout en dehors. Nous ne sommes pas assez confrontés à la langue anglaise.
C’est-à-dire ?
Au Danemark, une large partie des programmes télé pour les petits est en anglais et sous-titrée en danois. On observe un double effet : une meilleure alphabétisation de la langue maternelle et une accoutumance à entendre la musique d’une langue étrangère. L’anglais devient normal puisqu’on a l’habitude de l’entendre.
Doit-on, alors, sortir de l’apprentissage classique ?
Oui ! Il faut arrêter de croire que l’on apprend l’anglais seulement dans le cadre scolaire. Psychologiquement, c’est déjà une barrière ! Par exemple, si les entreprises veulent faire progresser leurs employés dans cette langue, il vaut mieux les envoyer outre- Manche en mission que leur payer des cours. L’idée, c’est de s’immerger dans un bain linguistique pour progresser.
Existe-t-il d’autres barrières psychologiques à casser ?
Déjà, arrêtons de dire que les Français sont nuls en anglais. Si on se dit que l’on est nul, forcément, on ne va pas progresser. Nous sommes schizophrènes. On veut être bon, mais on n’arrête pas de se dire qu’on est mauvais. Comme si c’était une fatalité. On ne dit jamais : « Je suis nul en histoire-géo, comme toute ma famille ». Mais pour l’anglais, c’est une excuse toute trouvée…
Et même si on y arrive, l’anglais n’est-il pas trop différent de notre français ?
L’anglais a une sonorité et une accentuation qui sont éloignées de notre langue. Mais c’est loin d’être insurmontable. L’essentiel n’est pas là dans ce débat.
Ne sommes-nous pas aussi trop attachés à notre langue, qui a rayonné dans le passé ?
La défense de la francophonie, c’est un débat d’élites. Franchement, je ne pense pas que cela soit la préoccupation du Français lambda. On est dans quelque chose de politique. Vous regrettez le manque de place pour l’oral.
Avec les nouvelles technologies, les jeunes ne peuvent-ils pas plus facilement apprendre de manière audiovisuelle ?
Je ne suis pas sûr que nos adolescents utilisent beaucoup plus ces ressources, qui se sont considérablement développées. Sur Internet, j’ai l’impression qu’ils passent toujours plus par l’écrit.
Quels conseils donneriez-vous aux Tourangeaux qui souhaitent progresser ?
S’immerger progressivement dans l’anglais. Chaque jour, lire cinq minutes en anglais sur un sujet qu’ils aiment. La version anglophone de Wikipedia est de qualité. Ils peuvent regarder des vidéos. Au fur et à mesure, le déclic va se faire. Qu’ils délaissent les problèmes de vocabulaire ou de grammaire. Ils doivent se lancer et foncer !
Propos recueillis par Guillaume Vénétitay

Loin d’être Looper

Ce blockbuster intello, dans la veine d’Inception, est un régal d’action, de situations.

Sorti fin octobre, le film est projeté pour la première fois sur Tours en version original aux Studio. Une bonne raison d’aller voir ce blockbuster aux airs de film art et essai. Le réalisateur de Looper, Rian Johnson vient d’ailleurs du cinéma arty tendance festival de Sundance. En 2005, son premier long-métrage, Brick, mettait en scène Joseph Gordon Levitt en jeune lycéen détective. Cette fois-ci, le budget a changé. Pour Looper, il se compte en millions de dollars. L’acteur principal, lui, reste. Sauf que maintenant, Joseph Gordon Levitt donne maintenant la réplique à Bruce Willis. Difficile d’en dire plus sans révéler l’intrigue. Si, le contexte : le film se passe dans un futur pas trop lointain où la mafia a trouvé un moyen original de supprimer les témoins gênants et autres opposants. Elle utilise une machine à voyager dans le temps. Les loopers, ce sont ceux qui éliminent. Joe, fait partie de ces pistoleros du futur. Beau gosse, pas trop bavard, il exécute sans rechigner, met de l’argent de côté.

Rian Jonhson, avec Looper, se fait un nom parmi les réalisateurs de blockbusters intellos. Il s’inscrit dans cette lignée initiée par Christopher Nolan. D’ailleurs, Looper n’est pas sans rappeler Inception. Même scénario tarabiscoté, même direction d’acteurs (Di Caprio et Gordon Levitt apportent une certaine profondeur à leur personnage). Seule diffère la façon de filmer. Là où Christopher Nolan essaye de nouveaux plans, des cadrages hors-normes, Ryan Johnson reste très classique. N’empêche qu’il laisse du temps à son film. Les séquences silencieuses et les scènes lentes sont judicieusement insérées et donnent ce côté art et essai recherché par le réalisateur. Elles ont également le mérite de contraster merveilleusement avec les scènes d’actions qui prennent alors plus d’ampleur et de vitesse.

Hollywood est en train de nous habituer à un nouveau genre plutôt agréable : les blockbusters à l’esthétique radicale et avec juste ce qu’il faut de prise de tête. En allant dénicher Ryan Johnson, les producteurs confirment cette tendance. Divertir mais intelligemment n’est-ce-pas finalement le but ultime du cinéma ?