Street Food : un air british dans le vieux Tours

Street Food se la joue british ! Ce nouvel établissement à deux pas de la Place Plum’ a fait le pari du fish and chips… mais pas que !

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Il y a comme un petit air british rue de la Rôtisserie, non ? Street Food, c’est le nom du petit nouveau qui, suite à l’arrêt des Enfants Terribles, a posé ses valises dans le vieux Tours au mois de mars. Un sympathique établissement qui annonce tout de suite la couleur : ici, c’est welcome to Great Britain.

La devanture au top, calquée sur le plan du métro londonien, met dans le bain. À l’intérieur, la déco est moderne. Des burgers sont tagués au mur et il y a une énorme graffiti. Du street art pour de la street food. Outre de gros burgers maison, l’enseigne propose THE spécialité, le fish & chips. « Mais attention, avec du bon poisson comme du cabillaud ou du lieu noir. Cuisiné comme le vrai : pas de panure, mais un vrai beignet ! », prévient Isabelle. Elle a les yeux bleus (désolé), mais n’empêche que ce petit bout de femme mettrait au tapis une canette de RedBull® humaine. Loin du flegme britannique, l’adorable Isa – on se permet ce petit surnom – est plutôt du genre survitaminée. De sa cuisine ouverte, elle carbure, elle rigole, elle met à l’aise, ne lâche jamais son sourire, propose une bière « au verre ou à la cowboy ».

Et dans l’assiette, alors ? On a jeté notre dévolu sur le Taleggio burger (oui, pas très british au final, fouettez-nous avec les oreilles du Prince Charles). Composé d’un pavé de boeuf haché consistant, d’un confit d’oignons parsemé de roquette et de basilic, avec la touche finale : le fameux Taleggio, un fromage italien crémeux et fondant et des frites dorées, accompagnées d’excellentes sauces maison. On finira le ventre plein et avec un « big smile », d’autant que le Street Food a aussi bon goût en matière de musique. Manger sur du Rolling Stones ou du Led Zep’, what else ?

> 22 rue de la Rôtisserie. Sur place ou à emporter. Ouvert du mardi au jeudi (18 h 30 – 0 h), du mercredi au vendredi (11 h 30 – 14 h), vendredi et samedi (le soir jusqu’à 2 h !) et le samedi midi.
> Plats à 8,50 €. Boissons à partir de 2 €. Facebook.com/Streetfoodtours ou 02 47 47 17 78.

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Les Enfants terribles : péché de gourmandise

Des plats simples, rapidement servi, pas cher, c’est Cocteau qui doit se retourner dans sa tombe.

Une petite salle bien cosy chez les Enfants terribles.
Une petite salle bien cosy chez les Enfants terribles.

On ne dirait pas comme ça, mais nous sommes de vrais sales gosses à tmv (on me souffle dans l’oreillette que nos collègues acquiescent). L’idée de faire un tour aux Enfants Terribles, rue de la Rôtisserie, était bien tentante. Pensez donc : rien que la devanture, estampillée d’un E à cornes et queue fourchue, titille le gamin qui sommeille en nous.
Une fois à l’intérieur, c’est un autre terrible qui vient jouer de nos tympans. Jim Morrison nous éructe son « Break on through, to the other side ». The Doors comme fond sonore, plutôt sympathique comme accueil ! Ici, Tony et Sylvain, les deux gérants (l’un en salle, l’autre en cuisine) sont amis et se disent « épicuriens ».
Aimant les repas simples mais bien cuisinés, agrémentés d’un bon petit verre de vin (l’hédonisme, le pur, le vrai !), où convivialité est le maître-mot. La salle est relativement petite, mais un deuxième étage est ouvert si besoin. Murs orangés, nappes noires et serviettes rouges rappellent la queue de diable sur la vitrine et que nous sommes là pour être des enfants terribles. Un jeu auquel nous battent les restaurateurs : « Si ce n’est pas bon, disputez plutôt le cuisinier, moi j’ai rien fait ! »
On n’arrive même pas faire de caprice : la cave est de grande qualité, les verres prouvent qu’ici, on déguste le breuvage de Dyonisos, un serveur sait expliquer ses coups de coeur si besoin… Mais aussi des plats de brasserie toujours originaux, pas chers, du fait maison (« sauf le jus de fruit, on n’a pas encore de pressoir ! », nous dit-on) et une ambiance chaleureuse façon auberge, à rester entre amis bien au chaud. Un véritable plaisir à deux pas de la place Plume. Mais au fait, pourquoi avoir appelé cela Les Enfants Terrib les ? « Je vous donne le numéro de ma mère. Elle vous dira pourquoi, croyez-moi ! »
AU MENU
Le plat. Remplacer le boeuf par du boudin, c’est une bonne idée pour le parmentier, la purée est peut-être un peu trop liquide à notre RESTO_PLATgoût. Mais c’est très bien cuit, la chapelure sur le dessus ramène un peu de croquant gourmand, comme le dirait Cyril Lignac. La salade qui l’accompagne est soigneusement assaisonnée. Un plat du jour plus qu’honorable. Notre estomac nous a aussi poussés vers un cheeseburger à la raclette et ses frites maison. Un délice, tout simplement.
L’addition. Un menu du jour (plat + dessert (ou entrée) + café) à 12 €, pas cher et ultra compétitif. Avec deux verres de vin, l’addition se chiffre à 19 €. À la carte, comptez 23 € pour entrée, plat, dessert ou 15 € plat seul.
Pratique. Les Enfants Terribles, 22 rue de la Rôtisserie, à Tours. Ouvert le lundi, de 19 h à 22 h, et du mardi au samedi, de 12 h à 14 h et de 19 h à 22 h.