Fantastic Birthday : conte onirique

La pépite de la semaine est signée Rosemary Mayers : la réalisatrice signe ici une comédie fantastique, bourrée d’inventivité, complètement déjantée, mais sous forme d’un récit initiatique étonnant.

PAUSE_CINE

Le passage de l’adolescence à l’âge adulte ? Un thème éculé. Le teen-movie ? Un genre sclérosé. Fantastic Birthday pioche allègrement dans tout cela mais, pourtant, fracasse les codes et fait renaître le tout. Il faut dire que le film de Rosemary Mayers est un véritable OVNI. Bizarre, onirique, intriguant autant que singulier.

Fantastic Birthday (Girl Asleep, en VO, cherchez l’erreur…), c’est l’histoire de Greta, jeune fille introvertie qui va passer le cap des 15 ans. À l’aise dans le monde rassurant de l’enfance, l’annonce de sa fête d’anniversaire organisée par ses parents va provoquer la panique chez elle. De là, la cinéaste Rosemary Mayers va dérouler un récit qui bascule peu à peu dans un univers parallèle et fantasmatique, alors que le premier acte n’est qu’une simple – mais ô combien délicieuse – galerie de personnages.
L’héroïne (Bethany Whitmore, excellente) est entourée de pimbêches à l’école, d’un rouquin freluquet un poil amoureux, de parents caricaturaux mais jubilatoires (ce père aux tenues ahurissantes… !). L’introduction, kitsch à souhait sous ses airs vintage et 70s, ne sert en fait qu’à présenter le personnage de Greta, confortable dans son refus d’évoluer.

Puis vient la deuxième partie. Fantastic Birthday vire au conte initiatique. Une balade fantastique explorant le subconscient de la jeune fille (sous la métaphore d’une forêt peuplée de créatures étranges), entre poésie et théâtre, qui pourra aussi en rebuter certains, Rosemary Mayers en faisant parfois un peu trop dans l’absurde.

Et même si elle convoque un peu facilement Wes Anderson (l’influence du réalisateur est trop présente), la cinéaste fait de ce Fantastic Birthday une petite perle bourrée d’originalité et de fantaisie. Un souffle d’air frais.

Aurélien Germain

> Comédie fantastique, de Rosemary Mayers (Australie). Durée : 1 h 20. Avec Bethany Whitmore, Harrison Feldman, Eamon Farren…
> NOTE : 4/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=BDrQimeW0bc[/youtube]

#WTF 22 : Un poivrier qui pirate… le wifi !

Entre un poivrier hacker et une évadée culottée, voilà la rubrique #WTF et insolite de la semaine.

Un poivrier pour hacker le wifi, c’est la douce invention de Dolmio. Au départ, ce n’était qu’un gag. Sauf que les parents ont trouvé l’idée géniale. Le poivrier magique a donc vu le jour. Il peut pirater le réseau wifi de la maison, déconnecter les appareils d’Internet et éteindre la télévision.
« Nous avons créé une solution technique applicable à n’importe quel foyer pourvu d’une connexion wifi, qui permet pendant 30 minutes de nous délivrer de ces objets connectés qui nous dominent », précise Brendan Forster, directeur du département technologie créative de Clemenger qui s’est occupé du lancement de l’invention. De quoi (enfin) passer un repas tranquillement sans personne scotché à son smartphone.

L’État islamique a décidé d’interdire… les arbitres de foot. L’organisation terroriste juge en effet que les règles de la Fifa ne sont pas conformes à la charia, a révélé le journal The Independent, en s’appuyant sur l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

— Fin août, la page Facebook 7News publie un avis de recherche envoyé par la police australienne : Amy Sharp, 18 ans, s’est effectivement évadée de son centre de détention. Sauf que mademoiselle Amy Sharp a fait un petit tour sur la publication et, ne se trouvant pas à son avantage sur la photo, a publié en commentaire, un autre cliché d’elle plus jolie en demandant : « Pouvez-vous utiliser cette photo plutôt ? Merci, cordialement ». Amy a beau avoir récolté plus de 66 000 likes sur sa photo, elle a finalement été arrêtée le lendemain.

Baptiste Lecaplain : "J'ai une relation amour/haine avec les poils"

#EPJTMV. Vendredi 12 décembre prochain, il sera à Montlouis-sur-Loire pour l’un des derniers spectacles de sa tournée. Baptiste Lecaplain a répondu à notre interview décalée.

EPJTMV
Photo : Olivier Wavre/Flickr

On a réalisé un dossier sur les Tourangeaux plus célèbres à l’international qu’à Tours (à retrouver dans notre édition de mercredi 10 décembre !). Et vous, vous connaissez un Tourangeau ?
Je sais qu’il y a une très bonne équipe de volley à Tours ! Avec notamment, le seul rasta blanc que je connaisse, un très bon joueur [il parle de Loïc de Kergret, ndlr]. Sinon, j’avoue que je ne connais pas beaucoup de Tourangeaux… Ah si, Olivier Giroud, non ? Quoiqu’il a joué à Tours mais non, il ne doit pas venir de Tours. [Effectivement. Il est né à Chambéry, ndlr.]
Vous êtes plus connu à Paris que dans la Manche ?
L’avantage de la Manche c’est qu’il n’y a pas beaucoup de gens connus. Du coup, forcément, je suis assez connu là-bas. À Paris, la principale star de Basse-Normandie, c’est quand même Michel Drucker ! Moi je dois être en 5e ou 6e position derrière.
Un tour du monde sans bouger de chez soi, ça fait rêver, non ? Si vous pouviez vous téléporter, vous iriez où ?
J’adorerais me téléporter ! Aller en Australie, ça me fait rêver… J’ai l’impression que tout le monde y est parti sauf moi. Mais je crois qu’il y a 23 h d’avion pour y aller, il faut avoir une sacrée réserve de bons films. C’est typiquement le pays où j’aimerais me rendre via téléportation. New York, aussi, ça me fait rêver. Surtout depuis que j’ai fait un film dessus ! C’est une ville de fous. Ça, c’est plus un voyage que j’aimerais faire régulièrement, quotidiennement.
Plutôt pole-dance ou rugby ?
[Rires] Le pole-dance, c’est pas un truc de stripteaseur ça ? Le rugby c’est cool mais c’est vraiment des gars qui font que de prendre des coups, j’ai du mal à suivre. J’ai du mal à voir l’intérêt aussi ! Du coup, je dirais pole-dance mais c’est vraiment bizarre, quand même… Je préfèrerai danser chez Paul.
Mon sport c’est plutôt l’endurance, je cours tous les jours. Et j’ai fait 13 ans de basket.
C’est quoi le dernier concert auquel vous ayez assisté ?
Dimanche 30 novembre, pour Un cadeau pour la vie, l’asso que je parraine avec Kyan Khojandi, on a fait venir Ben Mazue, un chanteur super, et le mythique groupe Elephanz. Deux gros coups de cœur !
Vous aimeriez vivre à la Into the wild, seul dans les bois ?
Jamais de la vie ! J’aime bien avoir mon tél, appeler mes parents à tout moment, recevoir les alertes des résultats du foot… Ce film est ouf : une personne sur trois qui l’a vu dit toujours « je vais faire pareil, vivre seul, dans les bois, en communion avec la nature », mais j’aimerais bien voir le pourcentage des personnes qui osent lâcher leurs smartphones et se couper de tout.
La tendance de l’hiver, c’est la fourrure. Mais vous, vous êtes plutôt pro ou anti-poils ?
J’ai une relation amour/haine avec les poils. J’ai signé une pétition contre l’élevage à fourrure en France. D’un autre côté, je suis pour la démocratisation de Body ’Minute. Mais bon, généralement les mecs n’aiment pas les poils mais font rarement des efforts là-dessus.
Comment faites-vous pour être aussi beau ?
Déjà je ne bois pas, je ne fume pas et je fais du sport. Mes petits secrets beauté persos ! Après, j’aime bien mettre une petite crème hydratante, en ce moment je suis dans les produits australiens écolos et bio de la marque Aesop. Surtout la gamme à la graine de persil ! J’adore dire ça, ça fait un peu bobo.
À quel âge vous avez-arrêté de croire au Père Noël ? 
J’ai su qu’il n’existait pas à 8-9 ans, dans la cour d’école. C’était pas cool mais je l’ai raconté à mon pote juste après. Sur le coup c’est un peu traumatisant. Mais j’ai une sœur qui a quatre ans de moins que moi, je trouvais ça cool dans les années suivantes de lui mentir et de partager le secret avec mes parents. J’espère que ma fille va bien vivre le truc. Peut-être que j’engagerai un comédien pour qu’il se déguise en Père Noël !
Vous êtes Gémeaux. C’est un bon signe astro ?
Je ne sais pas, on me dit souvent que les gémeaux ont des dédoublements de la personnalité, que ce sont des gens difficiles à cerner. Hitler et Pinochet devaient être gémeaux, elle vient d’où sinon cette espèce de malédiction ? Les horoscopes, c’est cool quand ça ne se prend pas au sérieux. [ndlr : ça tombe bien, à TMV, l’horoscope c’est du douzième degré !]
Un petit mot pour mettre fin à cet entretien ?
La phrase de fin de mon spectacle. « Merci encore pour cette soirée si courte… C’était super ! »
Recueilli par Marie Courvasier
Si vous n’avez pas eu le temps de prendre vos places pour le spectacle, vous pouvez toujours retrouver Baptiste sur son site.