Spécial années ’80 : pop culture à tout va

[Numéro spécial années ’80] Musique, télé, cinéma, ou encore objets cultes : la décennie ‘80 était riche en inventions et a marqué toute une génération. Du walkman à Depeche Mode, en passant par Gym Tonic et des chansons inoubliables, on se rappelle « le bon vieux temps »…

ON SE FAIT UNE TOILE ?

En 1980, La Boum crève l’écran et révèle Sophie Marceau au public. Looks, danses (ouais, on maîtrisait le slow à l’époque!), musique et premières amours : tout y est. Cette comédie romantique ado restera 35 semaines à l’affiche ! Quant à la troupe du Splendid, elle monte, monte, monte. En ‘82, sort le film cultissime Le Père Noël est une ordure. Plus de 35 ans après, les télévisions continuent à le diffuser environ 2127 fois chaque Noël. Qui a dit intemporel ?

NEW WAVE ET POP MUSIC

Pendant que Madonna connaît la consécration avec son Like a Virgin en ‘84 – à 26 ans, elle est déjà multimillionnaire – et que David Bowie est à son firmament avec le magique Let’s Dance en ‘83, la new wave devient l’un des genres musicaux les plus populaires.
Depeche Mode balance à la face du monde un Just Can’t get enough qui cartonne. Les premiers succès arrivent aussi pour The Cure et Eurythmics. En France, Taxi Girl et Indochine côtoient les étoiles. La bande à Sirkis finit par s’imposer avec 3, un album qui grimpera à la 2e place du Top 20.

DES JOUETS

La peluche Kiki ? Les puces sauteuses ? La Dictée magique ? Le ressort arc-en-ciel ? Le Yoyo ? Les figurines GI Joe ? Les Maîtres de l’univers et leur château des ombres ? Les poupées Barbie ? Les collections de pin’s ou de stickers Panini ? Comme dirait Tonton Jean-Mi, « Ah, on savait s’occuper à l’époque ! ».

LE BOOM DE LA CHANSON FRANÇAISE

Aujourd’hui, ne mentez pas : dans chaque fête, peu importe votre âge et votre génération, on finit avec 3 grammes dans chaque oeil en sautillant sur les Lacs du Connemara (1981).
Nombreux sont les artistes français qui vont colorer les années ‘80 de tubes mémorables. « Born to be alive » de Patrick Hernandez (sortie en ‘79 mais qui va traverser les 80’s… et pas que !), « Un autre monde » (Téléphone), « L’Aziza » (Daniel Balavoine), « Sous les sunlights des tropiques » (Gilbert Montagné), « Quand la musique est bonne » (Jean-Jacques Goldman), « Les Démons de minuit » (Images), « Ouragan » (Stéphanie de Monaco), « C’est la ouate » (Caroline Loeb), « Besoin de rien, envie de toi » (Peter Sloane)… Les années ‘80, années de la chanson française ?

DE STAR WARS À DIRTY DANCING

Durant la décennie, alors que la production hollywoodienne explose et enquille les classiques (lire p. 20-21), la saga Star Wars s’impose définitivement en alignant coup sur coup L’Empire contre-attaque (1980) et Le Retour du Jedi (1983). Mais en 1987, le sensuel Dirty Dancing pulvérise les écrans. Et contamine toute la planète avec Bébé et Johnny, Jennifer Grey et Patrick Swayze. Et que celles et ceux qui n’ont aujourd’hui pas tenté le fameux « porté » se dénoncent.

L’ESPRIT CANAL

Fut un temps, Canal + était LA chaîne à regarder pour se marrer (eh oui). Dans les années ‘80, on parle d’« esprit canal » : les Nuls agitent l’actu, Nulle Part Ailleurs est un coup de pied dans la fourmilière, Gildas et De Caunes forment le meilleur duo de tous les temps, Coluche a carte blanche avec Coluche 1 faux, Jean-Yves Lafesse fait de la caméra cachée pas cachée, Philippe Vandel et Karl Zéro débarquent, tandis que les Guignols de l’info dézinguent la politique. Ju-bi-la-toire.

TOUT DANS LES OREILLES

Quoi de plus classe que de se balader avec un walkman ? Les baladeurs-cassette sortis par Sony s’arrachent comme des petits pains, bientôt rejoints par ceux de Panasonic et Toshiba. Un vrai bonheur (sauf lorsqu’il s’agit de rembobiner sa K7 débinée avec un crayon…).
Pour les fanas de hip-hop (et si on a envie de danser le… smurf !), on se tourne davantage vers le Ghetto-blaster, ce gros poste radiocassette porté à l’épaule. À l’époque, on se collait ces Boombox à l’oreille.

DOROTHÉE

On aurait pu l’appeler la décennie Dorothée : dans les années ‘80, Frédérique Hoschedé (oui, c’est son vrai nom, désolé) s’illustre en chantant des tubes comme Hou la menteuse (1982), Allô allô monsieur l’ordinateur (en ‘85 et 100 000 exemplaires vendus quand même) et remplit les Zénith. En ‘87, elle crée Club Dorothée. Les gamins devant leur télé se goinfreront pendant 10 ans de Bioman, Dragon Ball Z et autres Nicky Larson et Sailor Moon.

METAL POPULAIRE

Sous-genre du metal, le glamrock se jette sur la planète dès le début de la décennie ; Mötley Crüe saignant la planète avec ses tubes et ses excès. Le thrash metal se popularise – aidé par des pointures comme Metallica – tandis qu’Iron Maiden, roi de la nouvelle vague heavy metal, publie 7 albums cultes de ‘80 à ‘88 (plus de 20 millions d’exemplaires vendus pour cette période).
Le metal se popularise auprès du grand public avant de couler dans les années 90, comme tout le monde, englouti par le tsunami du grunge avec Nirvana… Il renaîtra de ses cendres plus tard.

CAMÉSCOPE ET CD

En ‘83, Sony commercialise le premier caméscope au monde. Deux ans plus tard, JVC fait de même mais permet de lire la cassette enregistrée. Du côté de l’audio, le premier CD destiné au public est pressé en août 1982. En octobre, la première platine est vendue au Japon, accompagnée d’un album de Billy Joel. C’est une révolution dans le monde de la musique.
En ‘85, le « Brothers in arms » de Dire Straits – premier album entièrement numérique – contribue à démocratiser le CD. Les ventes s’affolent, le CD vient de tuer (provisoirement) le vinyle.

LA PUB : TOUT UN PROGRAMME

À l’opposé de ce qu’elles sont aujourd’hui, les publicités des 80’s n’hésitaient pas à être kitsch, fun (voire limite), bourrées de punchlines. « T’as le ticket chic » de la RATP, « Ovomaltine », l’ami Ricoré, la plus qu’étrange réclame pour « Cachou cachou Lajaunie Lajaunie, han han », le célèbre « Quand y’en a marre, y a Malabar », la garce de la Peugeot 205 et le vieux Léon pour Panzani. De nos jours, certaines pubs de l’époque ne seraient plus autorisées, car taxées de sexisme ou de racisme… Au hasard ? Les Banania et compagnie, la pub couscous Saupiquet et celle du cahier Conquérant (Maghreb et Afrique sont grossièrement caricaturés).

ON FAIT DE LA GYM (TONIC)

On pourrait résumer Gym Tonic seulement à son générique culte. Mais Véronique et Davina ont surtout embelli la télé de 1982 à 1986. Chaque dimanche, dix millions de Français sont scotchés à l’écran. Tiens, pour le plaisir, on se remet le passage de Bernard Tapie en juste au corps rouge, invité dans l’émission.

NES ET PAC-MAN

Un rond jaune avec une bouche, un labyrinthe. Simplissime, mais c’est devenu l’icône des jeux vidéo : Pac-Man, à sa sortie, bouffe tout sur son passage sans laisser de miettes. Quelques années plus tard, la console Nintendo déboule et le succès est mondial. Il s’en vendra plus de 61 millions d’unités, Mario a de quoi avoir le sourire. À ce jour, la « NES » reste la meilleure console du monde dans nos cœurs (si, si, on ne veut rien savoir !).

Culture, tendances et web #15

Cette semaine, on a nettoyé nos esgourdes avec les thrasheurs tourangeaux de Verbal Razors, lu une BD super drôle sur les Poilus (je vous jure) et on vous rappelle que pendant qu’on rigole, ailleurs, un cinéaste se farcit des coups de fouet et de la prison en raison d’un simple film.

LE CD
VERBAL RAZORS – MISLEADING INNOCENCE
Les vrais se rappelleront du bazar qu’avaient fichu les Verbal Razors lors de leur passage à Aucard, en 2015 (perso, on en a perdu nos chaussures et peut-être même un slip !). Pour se remettre dans l’ambiance, rien de tel que s’enfiler la galette de nos Tourangeaux préférés. Leur nouvel album se fait sans chichis : pied au plancher, amplis à fond pour un thrash/crossover dégoulinant. Mixés à la perfection, avec un son à faire péter les plombages de mamie, ces 10 titres incisifs transpirent le punk, torpillent les tympans à coup de riffs faisant parfois penser aux vieux Metallica (le titre éponyme, une claque) ou encore à Exodus et D.R.I. Un maxi coup de boule, un album de folie. Jouissif.
A.G.
> facebook.com/VerbalRazors

LA BD
LES POILUS FRISENT LE BURN-OUT
Il fallait bien un Guillaume Bouzard pour nous faire sourire avec cette boucherie sans nom en plein commémoration de la Bataille de Verdun. Alors avec ce tome 1, le grand Guillaume envoie un humour tout en retenue, très fin et mesuré. Car parler de cette sale Guerre avec humanité entre les rats, la dysenterie, la faim et la peur, demande un peu de subtilité. Alors oui on rit, même franchement, mais jaune face à la lâcheté des officiers ou on sourit devant la débrouillardise de ces soldats à l’imagination débordante devant l’adversité. Bref l’humour, érigé comme arme de destruction massive, fait de ces Poilus un excellent contrepoint à ce qui fut une apocalypse et un sommet de la bêtise humaine.
Hervé Bourit

SUR FACEBOOK
DES PUBS DANS VOS DISCUSSIONS ?
Le blog TechCrunch a dévoilé un document qui risque de vous faire grimacer… Il explique que Facebook a pour projet d’envoyer des publicités dans vos conversations sur Messenger. Les annonceurs pourront donc balancer pub sur pub en pleine discussion, à condition que vous ayez déjà communiqué avec eux sur le réseau auparavant. Le réseau social a, lui, répondu : « Nous ne commentons aucune rumeur ou spéculation. »

SUR LE PETIT ÉCRAN
SARAH MICHELLE GELLAR : LE RETOUR
Vous vous souvenez de Sexe Intentions ? Eh bien 17 ans après le premier volet, l’actrice Sarah Michelle Gellar sera de retour dans le rôle de Kathryn Merteuil. À 38 ans, l’ex-héroïne de Buffy a accepté de rejoindre le casting de la série du même nom et l’a annoncé sur son compte Instagram (notre photo), amassant au passage 27 000 likes le premier jour. L’histoire de la série se déroulera 15 ans après le film de Roger Kumblr. Le réalisateur sera d’ailleurs aux manettes de l’adaptation, ainsi que Neal Moritz, le producteur exécutif. Elle sera diffusée sur NBC.
A.G.

LE DVD
HOTEL TRANSYLVANIE 2
Et si le deuxième volet d’Hotel Transylvanie méritait une seconde chance ? C’est vrai, ça. Dotée de formidables graphismes, cette suite avait beau présenter une galerie de personnages complètement tordants, elle n’en restait pas mois en-deçà du premier opus. Trop facile, trop plat, le récit n’accrochait guère. La sortie du film en DVD devrait offrir une nouvelle lecture. D’autant que l’objet, édité dans de nombreuses versions (3D, blu-ray, steelbook…), se voit grossi de chouettes suppléments : commentaires audio, clip musical, bonus pour apprendre à dessiner les personnages, etc.
A.G.

223

Le nombre de coups de fouets que doit recevoir le cinéaste iranien Keywan Karimi. Le gouvernement l’accuse de propagande en raison de son film sur les graffitis en Iran (et d’une scène de baiser). Sa peine de prison a été abaissée de six à un an ferme.

Une minute sur le web #42

Et si on traînait un peu sur le Net ? Non, parce qu’on a encore dégoté deux, trois trouvailles pour procrastiner…

L’artiste italien Giuseppe Colarusso a bien rigolé sur cette série d’objets improbables. Plus sur giuseppecolarusso.it

BUZZ_PHOTO


ÉTRANGE

VUE D’UNE STATUE
Vous ne vous êtes jamais demandé ce que voyaient les statues, dans les musées ? Non? Bon, bah l’auteur anonyme de ce tumblr oui et il l’illustre en photo en plus. Pour vivre la vie d’une statue : whattheysee.tumblr.com
BUZZ_TUMBLR

LE CHIFFRE
1 000 000
C’est la somme récoltée par le blogueur américain Elan Lee pour son projet de jeu de cartes… en seulement 4 heures. Son projet, qui met en scène des chats qui explosent (le concept est très WTF) a depuis récolté plus de 4 millions de dollars. Et il reste 21 jours de financement sur kickstarter.

LA PUB
MAMAN
La marque de boxe Everlast a fait fort avec une vidéo qui dénonce le harcèlement de rue. Tournée au Pérou, elle montre des hommes qui harcèlent une femme se révélant être… leur maman déguisée en femme fatale !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=7FI2LY4dk-s[/youtube]

JEU
MAD SHARK
Comme son nom l’indique, vous êtes un requin complètement enragé qui se prend à manger des nageurs (quelle idée). Pas franchement pour les squalophobes, à moins que ce jeu puisse vous faire oublier cette peur des Dents de la mer. Sur jeuxvideo-flash.com
BUZZ_SHARK

TEMPS À PERDRE
WEAVESILK.COM
Ce site propose un générateur de formes bizarres (mais jolies) sur lequel vous pouvez, sincèrement, passer des heures à faire des dessins de fou. Complètement psyché, c’est compliqué de faire autre chose que des kaléidoscopes étranges.
BUZZ_ART

LA VIDÉO
STAR WARS LOL
Le youtuber Mr TvCow a encore frappé avec une vidéo qui parodie le sabre laser du dernier Star Wars (celui en forme de croix qui apparaît à la fin de la bande annonce). Il met en scène un duel de grosses… épées lasers !
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=kgSylgBFi-I[/youtube]

Sur le Net : une minute sur le web #8

Du buzz, du buzz, du buzz : voilà nos pépites glanées sur le web. Délicieux !

LA VIDÉO
PREMIER BAISER
La vidéo buzz de la semaine, c’est First Kiss, de Tatia Pilieva, où 20 inconnus s’embrassent pour la première fois devant sa caméra. Image en noir et blanc, premiers bisous réservés, torrides, ou sincères… C’était mignon tout plein et sympa. Sauf qu’il s’agissait en fait d’une pub pour des vêtements.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=IpbDHxCV29A[/youtube]

LE CHIFFRE
50 000
C’est le prix, en euros, de la nuit dans la chambre la plus chère au monde. Il s’agit de la suite Royal Penthouse de 1 600 m2, à l’Hôtel President Wilson de Genève (Suisse), avec vue sur le lac Léman et le Mont-Blanc.
WTF
POPEYE, EST-CE TOI ?
73 cm de tour de biceps. Bim ! Arlindo de Souza, alias La Montagne, a les plus gros biscotos du Brésil. À 43 ans, il vit toujours chez maman (trop mignon) et s’injecte du Synthol (pratique potentiellement mortelle, mais bon) pour avoir les plus gros muscles du monde. Envoyez vos lettres d’amour !
BUZZ_MUSCLE

MANGER
BURGER QUI ARRACHE
Au Burger Off, de Hove (Angleterre), il faut avoir 18 ans et signer une décharge pour manger le XXX hot chili burger. Si épicé (9,2 millions sur l’échelle de Scoville mesurant la force des piments, soit l’avant-dernière marche !) qu’il a déjà envoyé cinq personnes à l’hôpital, les intestins perforés. Le prix pour un petit ulcère sympa au bidon ? 4,70 € !
Hikaru Cho, jeune fille de 19 ans, est une pro du body-painting, ces peintures sur corps. Ses trompel’oeil ont tellement plu à Amnesty International que l’ONG a fait appel à elle pour illustrer sa campagne « Mon corps, mon droit ». Plus sur hikarucho.com

BUZZ_PHOTO
(Photo Hikaru Cho)

INSOLITE
PAS SI SEXY !
Grosse surprise pour un septuagénaire italien ! L’homme s’est fait un petit plaisir en fixant rendez-vous à une escort-girl. Quand il a découvert le visage de cette prostituée de luxe ? Il s’agissait de la future fiancée de son fils, qui prétendait être serveuse. De quoi pimenter les prochains repas de famille.

NOT DEAD
TUPAC OR NOT TUPAC
Un spectateur ressemblant au rappeur Tupac (assassiné en 1996) a été filmé lors d’un match de basket. Les réseaux sociaux et fans de complots se sont enflammés, alimentant de nouveau les folles rumeurs comme quoi le musicien serait toujours vivant. Info tmv : il prépare un duo avec Elvis Presley.
BUZZ_TUPAC

World War Z(éro)

Z comme zéro ? Le tant attendu blockbuster de zombies emmené par Brad Pitt n’est qu’une vaste farce. Les gros sous ne sont visiblement pas compatibles avec les films d’infectés.

Ce qui est drôle dans toute cette histoire, c’est que l’on aurait pu avoir un film génial si Hollywood ne s’en était pas mêlé. Parce qu’au départ, World War Z (appelons la bête WWZ) est un roman de Max Brooks qui avait tapé dans l’œil de Brad Pitt : un bouquin causant d’un rapport de l’ONU rempli de témoignages sur l’après-guerre entre vivants et morts-vivants, avec une petite touche de géopolitique. Notre Brad chéri a voulu l’adapter tel quel. Pas franchement du goût de la Paramount qui refuse et l’envoie finalement jouer les experts/sauveur du monde en pleine guerre zombiesque.
Et très vite pendant WWZ, on s’aperçoit que l’horreur n’est pas dans les morts-vivants rendus dingues par un virus inconnu et qui vous bouffent tout cru. L’horreur, elle est déjà dans la façon de filmer de Marc Forster. Une sorte de caméra à l’épaule en mode maladie de Parkinson sur un bateau qui tange qui : a) vous file la nausée ; b) vous permet de ne rien comprendre à l’action et rend illisible la lecture ; c) vous donne envie d’offrir au réalisateur « Comment savoir filmer pour les Nuls ».
Pourquoi filmer ainsi ? Parce WWZ, c’est aussi un classement PG-13 (aux Etats-Unis, l’équivalent de « interdit aux moins de 13 ans »). Donc la caméra évite soigneusement les gros plans, multiplie les vues aériennes lors des attaques, il n’y a aucune goutte de sang, ni plan gore (les zombies croquent seulement la main et laissent une petite trace…). Bref, un parti-pris inapproprié au genre et au public visé…
Les zombies boivent Pepsi
Paraît-il que l’argent ne fait pas le bonheur. Et ne fait pas les bons films. WWZ a beau aligner les dollars (plus de 180 millions de budget), son rythme est d’une faiblesse rare dans le film d’infectés. Et ce n’est pas -le pourtant excellent- Brad Pitt qui arrive tirer le film vers le haut. Encore moins quand l’ex-anti héros de Fight Club sombre dans le ridicule le plus total avec un placement de produit en plein film. Comprenez une pub paaas du tout subtile : pendant l’attaque de zombies dans le Centre mondial de l’OMS, Brad Pitt, fier avec sa petite cicatrice (oui il s’est vautré dans un crash d’avion ouvert en deux, mais n’a rien), prend le temps de passer devant un distributeur… avec des dizaines de Pepsi, avant de s’ouvrir une petite canette bien fraîche en plan rapproché, tête penchée (!!!). Aberrant, honteux ou pitoyable ?
Au final, WWZ n’est qu’une production pleine de gros billets verts, où le moins bon côtoie le pire durant deux heures très longues. En voulant revisiter le film de zombies, Forster a accouché d’un film plus mort que vivant, bien loin d’un « 28 weeks later », avec un final torché en 10 minutes chrono (dur, dur d’avoir des idées apparemment…), sans aucune explication. Le pire, c’est qu’on prévoie une trilogie de ce machin foutraque. Le « Zombie » du maître George Romero doit se retourner dans sa tombe…
Aurélien Germain
World-War-Z-1

Un petit vert ?

Numéro special British oblige forcément à tester un pub. On est allé à l’Atelier.

SORTIR_BAR_ATELIER
Un espace intimiste. Des tables en bois. La musique des Dubliners en fond sonore. « On voulait vraiment cette ambiance, c’est ce qui nous plaît », explique Cédric, derrière son comptoir. À 29 ans, il a repris l’établissement en septembre 2012, avec son associé Nicolas, d’un an son aîné. Convivialité et proximité reviennent dans la bouche du jeune homme.
L’Atelier n’est pas qu’un lieu de passage. Cédric souhaite mettre les clients à l’aise, leur faire aimer l’atmosphère anglo-saxonne. Et qu’ils reviennent. Comme si on était dans un recoin paumé du Conemara, où le pub est l’endroit où tous les habitants se retrouvent.
Les deux compères ont aussi apporté leur patte. Le côté geek de Cédric, avec un poster de Super Mario remixé à la bière. Un saxo et une guitare au plafond pour son pote, branché musique. Mais l’Irlande n’est jamais loin. On lève la tête et on aperçoit des vieilles bouteilles de Guinness ou de Jameson. Et bien sûr, le ballon ovale a sa place, comme le dit Cédric, un passionné : « On peut venir tranquillement voir les matches ici. Gueuler un bon coup avec une bière à la main ». Avec le quinze du Trèfle et les Bleus aux deux dernières places du Tournoi des 6 nations cette année, il y avait de quoi crier. Les fans ont pu noyer leur chagrin dans la boisson : la pinte la moins chère est à 3,50 euros.
Les habitués accoudés au bar, les âmes de passage se retrouvent à l’étage. Plus de tables et de banquettes pour faire la fête. « On peut privatiser le haut pour des anniversaires ou des grandes occasions si on nous le demande », poursuit Cédric. Avant de venir, pas besoin de réviser votre vocabulaire. Il est précisé à l’entrée qu’à l’Atelier, « on parle anglais avec un accent très français » !
Chloé Vernon
L’atelier, 20 rue de Châteauneuf. Du mardi au samedi, jusqu’à 2 h du matin. Tel : 09.82.57.49.12.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Consommez avec modération.


AU COMPTOIR
UNE BIÈRE
SORTIR_RESTO_BV1
Une pinte de Grimbergen, une blonde bien rafraîchissante l’été. 5,60 €.
UNE AUTRE BIÈRE
SORTIR_RESTO_BV2
Une obligation dans un pub irlandais : la Guinness. La pinte est à 5,50 €.
LES FLÉCHETTES
SORTIR_RESTO_BV3
Après ces deux pintes, une partie de « darts » (gratos) s’impose ! Visez droit, sinon vous risquez d’atteindre les clients qui sortent des toilettes, juste à côté.