Chronique culture #28

Comme chaque semaine, on vous gâte avec nos chroniques culture. A lire, découvrir, écouter…


LE DVD
LA VIE RÊVÉE DE WALTER MITTY
Une des grosses surprises de l’année, de et avec Ben Stiller. Habitué aux comédies un peu pataudes, il joue ici un type lambda et timide, embarqué dans un périple hallucinant à travers le monde, à la poursuite d’un cliché rare, avant son licenciement. Poignant, parfois drôle, tantôt mélancolique, ce film est une ode à la rêverie et au voyage. Dommage que ce Blu Ray n’ait rien d’autre à offrir qu’une piste en anglais. Zéro bonus : bref, au dodo, rêve fini.
Sortie le 4 juin.
À LA TV
PACIFIC RIM
Attention, film monstrueux ! Pacific Rim, c’est le gros blockbuster, signé Del Toro. Des créatures sorties des entrailles des océans combattues par des robots géants, pilotés par télépathie. Loin du film-fantasme de geek, le long-métrage pulvérise les yeux avec sa mise en scène et ses effets spéciaux majestueux. Tout est exagéré, mais Pacific Rim est un délice visuel. À voir si la magie opérera aussi sur votre télé…
Le 6 juin, à 20 h 55, sur Canal +.
LA BD
LE TEMPLE DU PASSÉ
Les éditions Ankama se sont lancées dans l’adaptation BD de l’oeuvre du grand écrivain de S.F. Stephan Wul avec toute une série d’ouvrages, dont celui du dessinateur tourangeau Étienne Leroux. En compagnie d’Hubert au scénario, ils se sont attaqués à ce huis clos fantastique avec brio. Confronté à un danger mystérieux, le héros de l’histoire nous entraîne avec délectation et frisson dans les profondeurs de l’âme humaine.
Hervé Bourit
LE JEU VIDÉO
CUT THE ROPE : 3 IN 1
Véritable phénomène vidéoludique sur smartphones et tablettes, le jeu de réflexion Cut The Rope déboule sur Nintendo 3DS. Au programme de cette compilation survitaminée, plus de 650 niveaux et quelque 50 heures de remue-méninges. Avec ses graphismes colorés, sa prise en main excellente et son niveau progressif, CTR est le jeu addictif par excellence. Difficile de reposer le stylet une fois une partie commencée.
Nintendo, tout public, 3DS, 30 €.
L. Soon

Dantesque Pacific Rim

Le blockbuster de l’été pulvérise tout sur son passage. Del Toro signe un rêve de gosse qui nous fait nous-aussi retomber en enfance. Un film « monstrueux » et dantesque.

L’été, c’est chasse gardée de Hollywood dans les salles obscures. Si peu de films d’auteur ou non-américains sortent durant cette période, c’est tout simplement parce que c’est là que sortent les plus gros blockbusters made in USA. Et est-il réellement possible de rivaliser ?
Difficile à y croire en se prenant la déflagration sonore et visuelle de Pacific Rim, le dernier bébé du génial Guillermo Del Toro (réalisateur des Hellboy, Labyrinthe de Pan et autres L’Echine Du Diable, producteur du génial Mamà et L’Orphelinat…)
Pourtant, quoi de plus basique et classique que le scénario de Pacific Rim ? Des créatures monstrueuses venues des entrailles des océans (les kaiju) ont réduit la planète à néant. Seul moyen de les combattre ? Des robots géants pilotés par télépathie, les jaegers. Dit comme ça, il est certain qu’on a l’impression d’avoir davantage affaire à un fantasme de geek boutonneux et prépubère. Mais non.
Pacific Rim est en fait un délice de science-fiction, monstrueusement rythmé : un véritable spectacle devant lequel n’importe quel spectateur retombe en enfance devant une telle magie visuelle ; le tout étant signé ILM (l’équipe ayant signé les effets spéciaux de Jurassic Park, Terminator…)
Avec ses effets spéciaux majestueux (*), le film de Del Toro est une orgie d’explosions, de destructions à grande échelle et de combats hallucinants. Grâce à une photographie parfaite et des mouvements de caméras fluides, le spectateur se retrouve bouche bée devant d’apocalyptiques duels entre des monstres de toute beauté (moitié dinosaure, moitié Godzilla) immenses comme un immeuble de 50 étages et des robots à l’esthétique digne des plus grands films de sci-fi.
Côté oreilles, c’est une rafale sonore quasi jamais-vue (ou plutôt entendue). De quoi exploser le sonotone de papy et vous décrasser les esgourdes à jamais.
Avec 200 millions de dollars de budget, Del Toro réalise son rêve de gosse (un film de monstres japonais) et signe un divertissement efficace, où l’on débranche son cerveau pour en prendre plein la vue et les oreilles (lui-même souhaitait faire « un film léger pour l’été »). En un mot ? DANTESQUE !
Aurélien Germain.
(*) à savoir que nous avons vu la version 2D mais que le film est aussi diffusé en 3D.
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