Santé : le petit peluche avec l’hôpital des nounours

Hortense Sibille et Alexandre Vergès sont membres des Carabins à la fac de médecine de Tours. Depuis quelques années, cette association organise l’Hôpital des nounours.

L'hôpital des nounours
L’hôpital des nounours, c’est aussi des opérations à cœur ouvert. (Photo asso des Carabins)


C’est quoi, en fait, cet hôpital ?

Nous invitons des classes de maternelles au Centre de vie du Sanitas pendant deux jours. C’est un hôpital factice où les enfants emmènent leur doudou pour qu’il se fasse soigner. Ils voient d’abord le Nounoursologue, c’est un peu comme le généraliste, qui va faire avec eux un diagnostic. Une fois qu’ils savent quelle maladie il a, on les oriente vers le bon stand où les attendent des étudiants sages-femmes, orthophonistes ou encore pharmaciens.

Quel est le but pour ces enfants ?
Nous leur offrons une première approche rassurante du monde hospitalier. Il faut utiliser des mots simples pour expliquer ce que l’on fait. Le nounours, c’est une jonction entre le monde médical et leur intimité. Nous avons également la chance, pour les étudiants bénévoles qui participent, de recevoir le Dr Catherine Barthélémy qui est pédopsychiatre.

Et pour vous, cette expérience est-elle bénéfique ?
C’est d’abord un événement de plus en plus important qui nous permet de sortir du cadre des études, d’apprendre comment louer une salle, contracter une assurance… Et puis il doit y avoir une éducation à la santé. Et plus la vision des jeunes patients est bonne, plus ce sera bénéfique pour eux par la suite.

Vous représentez la future génération de médecins, qu’elle est aujourd’hui votre relation au patient justement ?
Pendant longtemps, la profession était orientée vers l’organe. Aujourd’hui, le patient est acteur de sa santé et nous sommes beaucoup plus tournés vers lui. En revanche, s’adresser de la bonne manière, cela s’apprend. Nous avons de plus en plus de cours, sous forme de jeux de rôles, avec des professeurs de sciences humaines, des philosophes…

Propos recueillis par B.R.

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