Jean-Loup Hadjadj, le médecin des terrains de rugby

#VisMaVille Jean-Loup Hadjadj est médecin du sport et ostéopathe. Sa particularité : il est un des médecins spécialistes en France des joueuses et joueurs de rugby au plus haut niveau.

Rue des Tanneurs, juste en face de la faculté, le bureau du docteur Jean-Loup Hadjadj regorge d’objets inattendus : des vitrines de collection de médicaments anciens qu’il chine dans les brocantes, complétés par ses patients, côtoient des maillots, médailles et accréditations souvenirs qu’il a collectés au gré de son parcours en tant que médecin des équipes de rugby, que ce soit à Tours ou au niveau international.

Un médecin assurément atypique qui vous reçoit pieds nus, décontracté. Celui qui s’occupe aujourd’hui des féminines de l’équipe de France de rugby à 7 en tant que médecin salarié de la Fédération française de rugby (FFR), a connu aussi avec le XV féminin, deux tournois des 6 nations et une Coupe du monde, il a également accompagné les équipes masculines avec les Barbarians et les espoirs.

Le rugby, il a plongé dedans à la faculté de médecine de Tours en intégrant l’équipe universitaire – en même temps qu’il pratiquait la trompette, précise ce personnage éclectique et curieux. « Un sport collectif de combat », qui nécessite un suivi médical étroit, souvent sous le feu des projecteurs avec les cas de traumatologie.

Jean-Loup Hadjadj, diplômé de pathologie du rugby, était d’ailleurs de ceux qui ont connu les débuts de la prise en charge des commotions cérébrales. « Notre rôle, en parcours d’excellence, commence avec l’évaluation de la capacité du jeune joueur à supporter les contraintes cardio-respiratoire, musculo-squelettique et psychologique. Ensuite, nous l’encadrons dans son développement jusqu’au maximum de ses performances. Puis nous assurons le suivi médical réglementaire et la surveillance des entraînements et compétitions, avec prise en charge des blessures. »

Et c’est là qu’on le voit, le médecin de l’ombre, courir sur le terrain voler au secours de ses joueurs. Si ce poste de médecin salarié à la fédération compte aujourd’hui pour 70 % de son temps, les 30 % restants sont dédiés à son cabinet tourangeau et ses 6 000 patients en médecine du sport et ostéopathie. « Ici, je pratique une médecine axée sur le musculo-squelettique pour des sportifs de haut niveau ou non mais aussi pour des non-sportifs », précise le docteur.

Une fois les valises posées des compétitions qui l’ont amené en Afrique du Sud et Nouvelle-Zélande, Jean-Loup Hadjadj redevient un médecin presque lambda dans sa ville, n’oubliant pas son ancrage, auscultant aussi le pôle espoir de canoë-kayak. Après la faculté, il avait installé son cabinet à Autrèche pendant une dizaine d’années avant de se poser à Tours.

Exerçant depuis 33 ans, il transmet aujourd’hui son expérience, enseignant un temps à la faculté de Tours la médecine manuelle-ostéopathie, et auprès des nouveaux médecins du sport, lui qui a une vision globale, sur l’évolution du rugby et sur sa pratique au niveau des hommes et des femmes. « J’y tiens à cette mixité souligne-t-il. Ce n’est pas encore acquis dans ce sport. »

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Coupe du monde de rugby : des effets sur l’économie en Touraine ?

En ville, les commerçants pratiquent leur anglais au cas où les journalistes et supporters irlandais auraient la bonne idée d’une sortie shopping in Tours city. Mais pour les businessmen locaux, les enjeux dépassent la période de la Coupe du monde de rugby. En ligne de mire : le développement des liens avec l’Irlande, et les J.O 2024.

On pensait naïvement que le tourisme et l’hôtellerie allaient connaître un boom grâce à la Coupe du monde de rugby. Il faut bien accueillir les journalistes et les supporters irlandais, qui trouvent en Touraine un point central pour aller voir les matchs à Paris, Nantes ou Bordeaux, non ?

Mais Pascal Brault, directeur du château d’Artigny et président de l’association professionnelle Touraine Hôtels tempère : « Septembre est toujours une période très forte en Touraine. On reçoit encore des touristes français (des seniors surtout) et des étrangers encore nombreux à cette période. C’est aussi le redémarrage des voyages d’affaires, dans un mois riche en événements (cocktails d’affaires, réunions de clubs…). La Coupe du monde sera donc un booster, mais cela ne va pas doubler non plus nos chiffres d’affaires ! »

Sur le long terme ?

C’est sur le long terme que la présence du XV irlandais peut tout de même changer la donne : « Les joueurs, le staff, les journalistes vont faire des sorties (les joueurs aiment le golf par exemple). On aura donc sans doute des articles sur la Touraine à l’international. Et avec les J.O. dans un an, les prix qui explosent à Paris et notre proximité avec la capitale, cela pourrait aider la Touraine à sortir son épingle du jeu l’an prochain. »

À la Chambre de commerce et d’industrie Touraine, on est aussi penché sur l’avenir. Philippe Roussy, son président, nous explique que l’accueil des Irlandais est une heureuse nouvelle : « Avec la sortie du Royaume- Uni de l’Union européenne, la France devient le plus proche voisin de l’Irlande dans l’UE. Il faut en profiter, et nous avons déjà commencé à tisser des liens, avec des webinaires, et le voyage d’une délégation tourangelle partie là-bas pour rencontrer la fédération irlandaise et des acteurs économiques du milieu digital et start-up ».

Liens entre universités et entre entreprises du secteur pharmaceutique sont aussi à l’ordre du jour. Pour la CCI, la Coupe du monde est l’occasion de sensibiliser les chefs d’entreprise locaux au potentiel irlandais : « L’événement va créer du lien, des passerelles entre Tours, la région Centre Val de Loire et l’Irlande. » Et en coulisses, on s’affaire déjà pour espérer accueillir à Tours d’autres sportifs pour les J.O 2024. Affaire à suivre…

Maud Martinez

Coupe du monde de rugby : les Tourangelles et Tourangeaux sont « ready » !

C’est bientôt le premier match de la Coupe du monde de Rugby : France vs. Nouvelle-Zélande. En fanzone, dans les bars ou chez soi, les Tourangeaux sont prêts à plonger dans ce Mondial à la saveur particulière.

Plus de 10 000 places qui s’envolent en quelques heures, des files d’attente dès l’aube devant les lieux de retraits… A la surprise des organisateurs, « l’entraînement » du XV Irlandais samedi dernier à Tours a suscité un engouement inespéré ! Dans les tribunes, on croisait des curieux aussi bien que des passionnés.

Pierre-Antoine, la vingtaine et joueur de rugby, était descendu de Paris exprès pour assister à l’événement avec Sylvie, une amie de la famille. Pour lui, pas de canapé-télé pour le mondial, mais sept ou huit matchs à vivre dans la chaleur des stades.

Philippe, la cinquantaine, a fait le déplacement pour les Irlandais, mais il restera chez lui à Saint-Pierre-des-Corps pour savourer la rencontre de vendredi : « Mon père a toujours regardé le rugby, moi aussi. Devant la télé avec une bière, pour vivre le match à fond ! Le rugby c’est l’ambiance, la convivialité, des sportifs qui se rentrent dedans pour le match mais boivent un coup ensemble après, rien à voir avec le foot ! »

 

Preuve de cet état d’esprit ? Les joueurs irlandais, qui ont dû faire une croix sur un « vrai » entraînement pour cause de pelouse fragilisée par des champignons (ça ne s’invente pas…), ont tout de même fait le déplacement.

Pendant une heure, on enchaîne : photo sur fond de Champs-Élysées de Dassin, discours, jeu avec une grosse baballe puis quelques passes avec le ballon de rugby, et des passages devant les tribunes pour faire applaudir en chœur les spectateurs. Les sportifs ont joué le jeu, avec signature d’autographes aux premiers rangs. Fair-play.

Retransmissions dans les bars de Tours

Il faudra donc attendre le samedi 9 septembre pour les voir véritablement jouer, face à la Roumanie, par écrans interposés. Des écrans, on en trouvera un peu partout en ville, dans la plupart des bars et brasseries habitués des retransmissions sportives.

The Pale, bar irlandais par excellence situé rue Colbert, est évidemment de la partie. Mais il n’est pas le seul. À l’Irish Company, place Plumereau, tout est prêt : un vidéoprojecteur et grand écran mural dans la salle du fond, et des écrans télé dans tous les recoins de la brasserie, qui reçoit déjà les réservations pour certains moments-clés du tournoi.

 

Au Camden Pub, rue du Grand-Marché, même combat, avec en bonus le retour de la Guinness en pression, dans un lieu dont le propriétaire est fan de rugby.

D’autres bars accrocheront un écran spécialement pour l’occasion. C’est le cas de la P’tite Maiz, place du Grand-Marché, où l’on retrouvera à la pression la bière créée pour l’occasion par la brasserie du même nom. Cette Irish Harvest, irish ale à la manière irlandaise, est déjà un succès : « D’autres établissements vont la proposer, en Touraine mais aussi à Nantes ou à Paris grâce à notre réseau habituel de distributeurs. On ne sait pas quelles seront les retombées économiques pour nous, mais ce qui est sûr c’est que tous les reportages que nous avons eus dans les médias nous font connaître ! », ajoute le brasseur.

Rugby dans l’assiette

Geoffrey Nivard profite lui aussi de la Coupe du monde pour se faire connaître, avec ses dégustations bières Art is Ale (d’Amboise) et fromages tourangeaux de Rodolphe Le Meunier. Le Tourangeau longtemps expatrié à Londres marque ainsi son retour sur ses terres avec des événements dans des bars partenaires, juste avant la diffusion des matchs. La Touraine gourmande n’a qu’à bien se tenir !

Fan zone

Mais au-delà des bonnes idées gastronomiques ou commerciales, la Coupe du monde reste surtout le moment des retrouvailles de l’Ovalie. Et celles-ci auront lieu ce vendredi 8 septembre au stade Tonnellé, converti en fan-zone par l’US Tours Rugby. Un investissement pour le club tourangeau, heureux de voir son sport à l’honneur.

Alors que le stade accueille 600 à 1 500 personnes pour les matchs de l’UST, ce sont 5 000 personnes qui pourront assister à la retransmission de France/Nouvelle-Zélande, avant les quarts de finale en octobre. Régis Radureau (commission communication) souligne qu’ « un tel événement met en avant la discipline, cela peut encourager enfants, ados, féminines à se lancer ». Ça tombe bien, ce weekend c’est le forum des associations Tours en Fête. Prêts à marquer l’essai ?

Venue du XV d’Irlande : quelles retombées pour le rugby tourangeau et le tourisme ?

Si la Saint-Patrick met traditionnellement Tours aux couleurs de l’Irlande, pas sûr que le vert ne quitte les rues et les esprits d’ici à l’automne prochain. Et pour cause : la ville accueillera en effet l’équipe d’Irlande, qui établira chez nous son camp de base durant la Coupe du monde de rugby 2023.

« Ce sera une belle exposition de la Touraine pendant plusieurs semaines, avec une grosse couverture médiatique attendue, et des retombées touristiques qui devraient en découler. » Marieke Gourdin (Agence Départementale du Tourisme) se fait l’écho des attentes des professionnels du tourisme en Touraine.

Offres spéciales, campagnes promotionnelles à destination des anglophones, packs calibrés pour les fans de rugby… L’arrivée du XV du Trèfle à son camp de base tourangeau pour la Coupe du Monde 2023 éveille les appétits. A juste titre !

Cet accueil est en effet synonyme d’hébergement des familles et proches des joueurs, de leur staff, mais aussi des supporters et des journalistes qui feront le déplacement, et préfèreront Tours et ses bonnes connexions vers les autres lieux de compétition, à Paris et ses prix exorbitants. Les premières réservations commencent d’ailleurs dès maintenant, doucement mais sûrement.

Mais l’accueil d’une équipe internationale, dans le cadre de cette compétition mondiale, suppose bien des aménagements, à commencer par les travaux de rénovation du stade de la Chambrerie, où s’entraînera le XV irlandais. Création d’une salle de musculation, nouveaux vestiaires… La Ville, la Métropole, la Région et l’État mettent les bouchées doubles pour que tout soit fin prêt à la fin du printemps 2023.

Une exposition bienvenue

Verra-t-on les joueurs en chair et en os ? Hébergé à deux pas du stade et de l’aéroport, pas sûr qu’ils se baladent en ville, même si un entraînement ouvert au public sera probablement organisé, à la Vallée du Cher. Les joueurs et encadrants de l’US Tours se réjouissent en tout cas de l’exposition donnée à leur sport grâce à cet événement d’envergure.

Plusieurs opérations seront ainsi mises en œuvre au fil de l’année, à commencer par les actions en milieu scolaire. Et ça commence pas plus tard que maintenant ! En partenariat avec la Ville de Tours et les enseignants, l’UST animera des séances d’initiation au rugby dans des classes de CM1-CM2 à partir de fin mars, avec en ligne de mire un tournoi interclasses à la fin de l’année scolaire ! Et les écoliers pourront par la même occasion assister au match France-Angleterre des joueuses de moins de 20 ans, le 15 avril prochain… Un avant-goût prometteur avant un mondial qui, en Touraine, n’aura rien de banal.

M.M.

Garance Duplan, étudiante et championne de rugby

#VisMaVille Garance Duplan joue depuis dix ans à l’US Joué Rugby. Avec son tempérament de battante, la jeune femme participe à l’accession de son club au haut niveau.

Elles ne sont pas professionnelles mais les féminines de l’US Joué Rugby évoluent déjà à un très bon niveau. Une saison en Fédérale 1 qui vient de se conclure par une accession en Elite 2, le deuxième échelon national, après leur victoire en championnat de France ce week-end.

C’est toute la fierté de Garance Duplan, elle qui a déjà été championne de France de sa catégorie en rugby à 7. Celle qui joue en 2e ligne, numéro 5, attrape les ballons en touche, les gratte, bataille aussi rude en mêlée et dans les plaquages.

Si elle s’est tournée vers ce sport à 16 ans, intégrant l’US Joué déjà, c’est parce qu’elle avait envie « d’un sport de combat et d’équipe ». Dans le club jocondien, elle a trouvé son équilibre sportif et ses meilleures amies. Garance Duplan se souvient « qu’à l’époque, on s’appelait les Panthères de Touraine. On a démarré à 7, aujourd’hui on constitue une vraie équipe. Ce n’était pas facile, car le rugby féminin n’avait pas la même place qu’aujourd’hui. Depuis quelques années, ça s’est bien développé au club, nous avons chaque année de nouvelles joueuses. »

À l’instar du rugby féminin en France qui commence à attirer l’œil des médias, avec en ligne de mire la coupe du monde cet automne en Nouvelle-Zélande. Mais pour la jeune femme, les préjugés demeurent. « Bien souvent, le rugby ce n’est pas encore pour les filles ! ». Chez les Duplan, originaires de l’Ile Bouchard, ce n’était pas le cas : les deux filles jouaient au rugby tandis que le frère de Garance pratiquait la danse.

Si le rugby occupe une grande place dans sa vie, Garance, 26 ans, est d’abord étudiante en master de commerce, en alternance dans une enseigne sportive. Elle enchaîne donc ses journées de travail avec l’entraînement le soir, deux à trois fois par semaine, ainsi que la salle de sport deux fois par semaine. « Cela demande beaucoup d’efforts. »

Mais elle se sent récompensée par le niveau atteint cette année par l’équipe. « Sur la fin de saison, on commence enfin à se trouver sur le terrain, c’est un travail de longue haleine pour parvenir à comprendre et anticiper les comportements individuels des autres joueuses sur le terrain. »

À la rentrée, Garance Duplan aura terminé ses études. Elle continuera le rugby de haut niveau, pas de doute là-dessus. Quant à son avenir professionnel ? « Il reste à tracer, je suis ouverte aux opportunités », avoue celle qui possède une seconde passion : la décoration et la friperie de seconde main. « Je passe tout mon temps libre et mon salaire d’étudiante dans les ressourceries », sourit-elle. Une fille bien dans sa vie et dans ses crampons tout usés qui devront encore tenir pour la finale tant attendue.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Howard Hinton Sevens : la fête du rugby à 7

Ce week-end, Tours a vibré avec le Howard Hinton Sevens, un tournoi de rugby à 7… qu’on vous explique ici.

Le stade de la Vallée du Cher, d’ordinaire temple du ballon rond, est presque entièrement voué au rugby quand vient le mois de mai. La semaine dernière, nous vous parlions du challenge Lamarre, qui mettait aux prises 1 200 jeunes joueurs venus de toute la France.

Ce week-end, c’est le rugby à 7 qui prenait ses quartiers en bord de Cher, pour le Howard Hinton Sevens. Le tournoi tourangeau, créé en 1997, en hommage à un ancien joueur de l’UST disparu à l’âge de 33 ans, est devenu une référence en France et même en Europe.

Rugby à 7, kézako ?

Tout d’abord, le rugby à 7, c’est quoi ? Eh bien, c’est comme du rugby à 15, mais il n’y a que sept joueurs dans chaque équipe. Le terrain et les principales règles sont les mêmes. A noter quand même que les temps de jeu ne sont pas identiques : 7 minutes par période à 7, contre 40 à 15. Dans cette variante du rugby née en Ecosse à la fin du XIXe siècle, les lignes sont beaucoup plus étirées et les essais plus fréquents.

Enfin, pour clore la leçon de choses, le rugby à 7 est une discipline olympique depuis les Jeux de 2016.

Ce dimanche, à Tours, la finale féminine opposait deux équipes françaises. L’une venue du Pays Basque (Euskadi) et l’autre de région parisienne (Rugan’s). Et ce sont les Franciliennes qui se sont facilement imposées (36-5). Signalons au passage, puisque les résultats de l’élite suscitent souvent des vocations, que l’équipe de France féminine a été sacrée vice-championne olympique, lors des jeux de Tokyo.

Chez les garçons, la finale opposait les Scavengers, également de la région parisienne, à l’équipe Germany Development, dont il est inutile de préciser la nationalité. Et ce sont les Allemands, en pleine préparation pour une qualification en coupe du monde (en Afrique du sud, en septembre 2022) qui se sont imposés (12-24). Un beau tournoi, une belle organisation et de belles finales qui clôturaient trois jours sous le soleil, pour faire connaître et aimer, une discipline en plein développement.

M.P. / photo : NR – J.Pruvost

Rugby : l’US Tours monte d’un cran

Le club tourangeau courait après cette montée. C’est désormais chose faite !

« Il était 18 h, jeudi, lorsque j’ai reçu un appel de la Fédération française de rugby m’indiquant que notre dossier d’accession en Fédérale 2 était accepté. Nous étions en cinquième place parmi les meilleurs clubs de Fédérale 3 français et il m’a fallu aller voir le mail de confirmation pour officialiser cette montée. »

C’est Benoît Sebillet, le président de l’US Tours, qui parle. Depuis la saison 2015-2016 où il a quitté ce niveau, mais plus encore depuis deux ans, le club court après une montée. Cette saison, elle semblait à bout de crampons, mais le vilain virus est venu stopper un championnat pourtant bien engagé avec six victoires en six matchs disputés.

Heureusement, un réaménagement du championnat et des défections d’autres équipes ont rendu justice au club tourangeau. C’est un moment important pour le rugby tourangeau qui, en dépit des difficultés, a su garder le cap et le soutien des collectivités territoriales et de ses nombreux partenaires privés.

Au crédit du club, en plus d’une gestion saine, une action déterminée au cœur de la ville en direction des jeunes. Sur le plan sportif, évidemment, cette montée en Fédérale 2 impose à l’UST un recrutement adapté. L’équipe dirigée par Pascal Sassi et Sébastien Velez a entamé sa montée en puissance, avec l’arrivée de plusieurs recrues.

« Il nous faudra neuf première ligne pour tenir la maille », a prévenu Pascal Sassi. Le défi de la Fédérale 2 est de taille mais il n’en est pas de plus stimulants !

M. P.

Rugby : les kids de l'US Joué

On est allé rencontrer les petits du club de rugby l’Us Joué. Petits, oui, mais costauds !


Tous les mercredis après-midi, depuis septembre 2013, par tous les temps, c’est un peu le même rituel au stade Albaladejo, à Joué-lès-Tours. Un ballet de voitures qui déposent un à un de petits Jocondiens en short et crampons. Dix-neuf garçons, âgés de 5 à 7 ans, inscrits dans la toute première section de l’US Joué Rugby. Sur place, deux entraîneurs les attendent avec le sourire : Sébastien Guyon, 27 ans, coordinateur de l’école de rugby au sein du club et Cécile Lemoine, 19 ans, joueuse également. Durant une bonne heure, les deux coaches vont apprendre aux garçonnets les rudiments du ballon ovale. « On aborde le rugby de façon ludique, on essaye de leur faire appréhender l’espace, on joue d’ailleurs beaucoup sur leur motricité », explique Sébastien.
Pas de débordements possibles, l’encadrement reste strict. La priorité reste la sécurité. L’entraînement commence par un échauffement. Puis place au vrai travail durant une vingtaine de minutes, avant un match. La suite, cela reste de l’amusement avec notamment, après les douches, un goûter offert en guise de récompense. Il faut dire que ce n’est pas facile de retenir leur attention plus longtemps : les jeunes rugbymen viennent surtout ici pour se défouler et « retrouver les copains », comme le dit Clément 6 ans et demi, avec son air canaille. Un sport dont l’esprit fait d’ailleurs l’unanimité auprès des parents. Car comme l’indique Sylvie, maman du petit Émilien, « le rugby c’est avant tout un ensemble de valeurs et une grande famille ».

Anne-Cécile Cadio

Plus d’infos sur l’école de rugby de Joué : jouerugby.com

Un petit vert ?

Numéro special British oblige forcément à tester un pub. On est allé à l’Atelier.

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Un espace intimiste. Des tables en bois. La musique des Dubliners en fond sonore. « On voulait vraiment cette ambiance, c’est ce qui nous plaît », explique Cédric, derrière son comptoir. À 29 ans, il a repris l’établissement en septembre 2012, avec son associé Nicolas, d’un an son aîné. Convivialité et proximité reviennent dans la bouche du jeune homme.
L’Atelier n’est pas qu’un lieu de passage. Cédric souhaite mettre les clients à l’aise, leur faire aimer l’atmosphère anglo-saxonne. Et qu’ils reviennent. Comme si on était dans un recoin paumé du Conemara, où le pub est l’endroit où tous les habitants se retrouvent.
Les deux compères ont aussi apporté leur patte. Le côté geek de Cédric, avec un poster de Super Mario remixé à la bière. Un saxo et une guitare au plafond pour son pote, branché musique. Mais l’Irlande n’est jamais loin. On lève la tête et on aperçoit des vieilles bouteilles de Guinness ou de Jameson. Et bien sûr, le ballon ovale a sa place, comme le dit Cédric, un passionné : « On peut venir tranquillement voir les matches ici. Gueuler un bon coup avec une bière à la main ». Avec le quinze du Trèfle et les Bleus aux deux dernières places du Tournoi des 6 nations cette année, il y avait de quoi crier. Les fans ont pu noyer leur chagrin dans la boisson : la pinte la moins chère est à 3,50 euros.
Les habitués accoudés au bar, les âmes de passage se retrouvent à l’étage. Plus de tables et de banquettes pour faire la fête. « On peut privatiser le haut pour des anniversaires ou des grandes occasions si on nous le demande », poursuit Cédric. Avant de venir, pas besoin de réviser votre vocabulaire. Il est précisé à l’entrée qu’à l’Atelier, « on parle anglais avec un accent très français » !
Chloé Vernon
L’atelier, 20 rue de Châteauneuf. Du mardi au samedi, jusqu’à 2 h du matin. Tel : 09.82.57.49.12.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Consommez avec modération.


AU COMPTOIR
UNE BIÈRE
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Une pinte de Grimbergen, une blonde bien rafraîchissante l’été. 5,60 €.
UNE AUTRE BIÈRE
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Une obligation dans un pub irlandais : la Guinness. La pinte est à 5,50 €.
LES FLÉCHETTES
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Après ces deux pintes, une partie de « darts » (gratos) s’impose ! Visez droit, sinon vous risquez d’atteindre les clients qui sortent des toilettes, juste à côté.