Conjuring, les dossiers Warren : Bouh !

Le nouveau James Wan est arrivé ! Une série B angoissante et bien flippante, entre l’Exorciste et Amityville, qui fait appel à des démonologues. Et en plus, c’est inspiré de faits réels…

Ah qu’elle est mignonne tout plein cette grande famille unie, joyeuse, souriante et pleine de bonheur à l’idée d’emménager dans cette bâtisse campagnarde. Tellement mignonne qu’elle va finalement tomber dans un véritable cauchemar, à l’intérieur de cette maison possédée par un esprit plus que malfaisant.
Nouveau film de James Wan (réalisateur du tout premier Saw et du génial Insidious), CONJURING : LES DOSSIERS WARREN n’est pas qu’un simple film de possession, un énième ersatz du cultissime Exorciste de Friedkin. Estampillé de la mention « inspiré de faits réels » (qui fait toujours son petit effet dans les gargouillis de l’estomac des fans des productions horrifiques), Conjuring est aussi un biopic sur Ed et Lorraine Warren, deux parapsychologues experts en démonologie. Ce couple aux 4 000 dossiers paranormaux ont réellement existé (ce sont eux qui se sont occupés du cas célèbre Amityville et la femme médium est d’ailleurs toujours vivante), le réalisateur les incorpore dans son long-métrage pour venir en aide à cette famille complètement flippée dans cette maison hantée.
Et c’est là où James Wan marque son premier point. Insufflant par là une dose d’authenticité, il dresse un portrait intéressant de ce couple intriguant ; portrait réussi notamment par les performances sans faille de Patrick Wilson et Vera Farmiga (belle, intense et pleine de justesse).
Si tous les personnages sont plein de justesse (la maman, Lily Taylor est absolument stupéfiante et bluffante !), le récit est rendu encore plus crédible par ses décors, sa très belle photographie et l’utilisation de son ambiance seventies ; l’histoire se déroulant à cette époque.
Pour le reste, Conjuring a beau utiliser toutes les ficelles de l’épouvante et les poncifs inhérents à ce genre, il fait réellement peur. OUI, James Wan n’invente strictement rien et reste en terrain balisé, mais son utilisation de nos terreurs les plus enfantines et primaires fonctionne toujours aussi bien : suggestion, bruits de porte ou dans les murs, voix susurrées, poupée maléfique, peur du noir, références au Diable, apparitions…
Malgré des artifices éculés donc, la frousse et la tension sont intenses, surexploitées – en bien – par une musique diablement efficace, notamment par ses infrabasses. Pour preuve, le deuxième acte, véritable montagne russe allant crescendo dans les scènes-choc est une véritable réussite.
James Wan et son Conjuring prouvent, une nouvelle fois à Hollywood, qu’un budget colossal n’est pas obligatoire pour accoucher d’un bon film flippant ou simplement performant (n’est-ce pas World War Z ?…). Sans être le film d’épouvante du siècle ou réinventer le style, Conjuring est une série B vraiment angoissante, contrairement à d’autres soi-disant frayeurs (coucou les arnaqueurs de Paranormal Activity, on parle de vous) et admirablement bien réalisée, malgré son manque d’originalité.
Aurélien Germain
SORTIE LE 21 AOUT 2013
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Bande annonce :
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