Un tour du monde des danses tout en restant à Tours

Japon, Tahiti, Inde, Egypte, Cuba… Le tour du monde à Tours, c’est possible… en dansant ! Plongez avec nous dans l’univers des danses du monde qui réunit des centaines de Tourangeaux !

Au Papaye et Chocolat, à Tours Nord, c’est plutôt latino. Du côté de la place Rabelais, direction les Etats- Unis, avec le studio de Swing & Shout, sur des rythmes lindy-hop et swing. Les gymnases de la rue des Minimes ou l’espace Gentiana changent de tempo au fil de la semaine. Salsa, rock, danses orientales…

Aux quatre coins de la ville, et même de la métropole, des centaines de Tourangeaux apprennent chaque semaine de nouveaux pas et s’immergent dans un univers dont ils ne connaissaient que quelques images, parfois clichés. « Les gens pensent souvent qu’on ne fait que remuer le bassin, ou que c’est forcément une danse de séduction, mais c’est bien plus technique que ça », explique Sophie, professeure de danses orientales pour l’association BellyBolly in Tours.

« Les élèves sont souvent surprises de travailler toutes les parties du corps, et parfois même de découvrir des muscles qu’on n’utilise pas au quotidien avec une danse élégante, où on ne montre pas forcément son ventre », commente en souriant la formatrice.

Derrière les étiquettes forcément réductrices qu’on trouve sur des plannings de cours, se cache une réalité insoupçonnée pour les danseurs et danseuses. « Danses orientales »: de quel pays ? Celle qu’enseigne Sophie est la danse égyptienne classique, le raqs sharqi né dans l’Egypte des années 1930, et communément appelée « danse orientale ». Et le Bollywood enseigné par sa collègue Sarah ? « Il y a tellement de styles différents qu’on ne correspond pas toujours aux premières attentes des élèves qui viennent par curiosité, car ils ont vu nos spectacles ou des films », indique la danseuse qui s’est formée en France auprès de maîtres indiens, et dans le Pendjab, au nord de l’Inde.

Comme quoi, danser, c’est un peu plus que bouger ses pieds en rythme : c’est voyager !

Des danses qui bougent

« Tous les mélanges sont possibles ! » Shag, danseur bien connu des amateurs de hip-hop tourangeau, porte un regard positif sur l’évolution des danses hip-hop depuis ses débuts, dans les années 1990. « C’était au début une culture très underground, qui a connu un petit creux de la vague à la fin des années 1980-début des années 1990. Mais aujourd’hui, beaucoup de structures, d’événements et de gens les pratiquent ou les programment. On souffre moins d’une étiquette négative, et l’arrivée du breakdance aux J.O de 2024 va encore y contribuer », explique le danseur de la compagnie Phoen.X.

Il fait danser aussi bien les ados que les résidents en Ehpad, et n’hésite pas à mélanger le hip-hop à la danse contemporaine ou au lindy du groupe Gumbo Jam dont il fait partie : « La danse hip-hop s’est ouverte sur le monde, mais garde son identité propre, elle a des bases solides et des gens qui les transmettent. »

Côté mélange, on pense forcément à Abderzak Houmi et sa compagnie X-Press, qui ont mixé depuis bien longtemps le hip-hop et les danses urbaines à la danse contemporaine, parcourant les salles de spectacles et centres chorégraphiques de France et de Navarre. Au même titre qu’une langue évolue, une danse bouge aussi… bien souvent en écho à la société dans laquelle on la pratique !

Tenez, par exemple : dans les cours de lindy-hop ou swing de l’association Swing and Shout, pas de rôle d’homme ou de femme ! On parle de « follower » ou « leader », laissant chacun adopter les pas qui lui vont le mieux. Pratique aussi lorsqu’un cours compte plus de femmes que d’hommes…

Au tango, même credo : « c’est de l’impro, on s’adapte l’un à l’autre. Le tango c’est un dialogue des corps, des personnes, en fonction des capacités physiques. Et dans un dialogue, chacun à son mot à dire. Sinon, ça s’appelle un interrogatoire avec l’homme qui interroge la femme, et ça n’a plus d’intérêt ! », explique Gaël Foussadier, danseur passionné et président de l’association Tours Tango.

Depuis deux ans, dans les cours hebdomadaires de l’association ou les stages d’initiation comme celui du 21 janvier prochain, on apprend donc le rôle de “guideur” ou pas, au choix. « Le rôle de guideur peut être décourageant, car c’est plus dur. Mais nous avons par exemple trois femmes qui cette année ont décidé de s’y atteler. Quant aux meilleurs danseurs, ils pratiquent les deux rôles. »

Militantes, les danses ? Peut-être, mais surtout pragmatiques, et à l’écoute de leurs pratiquants. Tout comme le danseur et la danseuse sont à l’écoute du partenaire pour danser à deux en harmonie, les pros et les associations sont à l’écoute du monde d’aujourd’hui !

Texte : Maud Martinez / Photos : Freepik

La Pachanga : ambiance latino

Cette semaine, direction Joué-lès- Tours. La rédac’ a testé le Pachanga, un bar-restaurant latino. Histoire de réchauffer un peu nos petits estomacs pour la rentrée.

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Il y a Paris Plage, mais aussi Tours sur Plage et en quelque sorte, Joué-lès-Tours sur Plage.
Ouvert il y a un an au nord de la ville, la Pachanga est un bar à cocktail et restaurant qui accueille des initiations et des cours de danses latines en soirée. Le sable ? Il se trouve devant l’établissement, à côté d’une terrasse en bois où sont installés des paillottes et des bassins d’eau illuminés la nuit.

Il y a un côté jet-set, surtout quand il y a un DJ, mais en beaucoup plus décontracté. Entre amis ou en famille (les enfants adoooorent le sable), on peut siroter un mojito à l’ombre d’un parasol, sur un transat, alors que la rentrée a déjà commencé.
Un cadre surprenant quand on se trouve en pleine ville, à deux pas de l’arrêt de tram Pont Volant. À côté de cette fausse plage de sable fin, la campagne tourangelle et ses vaches nous rappellent que nous ne sommes pas en Corse.

Pour boire un verre après sa journée de travail, nous vous conseillons un assortiment de tapas, variant selon les saisons. La joyeuse équipe tmv a opté pour un guacamole et des rillettes de thon maison, une assiette de fruits juteux et de fromages, des calamars frits… De quoi grignoter tout en savourant un mojito classico, mangue, passion, framboise, fraise ou royal (avec du champagne).

Et pour manger un repas complet, la carte propose des plats cubains comme le picadillo à la Habana, un mijoté de viande hachée, ou encore un parillada de viande grillée. Comptez en moyenne 14 € pour un plat à la carte. Un espace idéal pour s’évader le temps d’un déjeuner.

> 18 Impasse du Placier, à Joué-lès-Tours. Tél. 09 67 79 24 30. Ouvert du mardi au vendredi, de 12 h à 14h et de 18 h à 2 h, samedi de 18 h à 2 h.
> Mojito à partir de 7 €, tapas à partir de 3 € et formules repas du midi (à partir de 13,90 €) et du soir (à partir de 17,90 €).
> Contact sur leur page Facebook

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Un tour du monde en une semaine, sans quitter la Touraine (2/5)

#EPJTMV. Cette semaine, on change d’air ! Dépaysez-vous sans quitter la Touraine avec notre dossier 100 % web spécial tour du monde.

DIRECTION : Cuba

L’ACTIVITÉ : se déhancher sur des rythmes endiablés

EPJTMV
La salsa, ce n’est pas n’importe quoi. Pour progresser, restez concentrés !

Avouez-le, dès qu’on parle de salsa, vous aussi vous imaginez une bomba latina en robe fendue avec une fleur rouge dans les cheveux (ou un beau gosse avec de l’huile sur le torse, c’est selon). Eh bien nous sommes désolés de briser vos rêves, mais la réalité est un peu différente.
Au cours de salsa cubaine, tous les styles sont représentés : des jeunes, des plus vieux, des petits, des grands, des hommes, des femmes… Mais rassurez-vous, le dépaysement est bien présent. « Dilequesi, sombrero, cortico… », dès les premières minutes du cours, ces mots à la sonorité caliente nous transportent illico vers les ruelles de La Havane.
DSC_0132Après un échauffement en ronde, les passes s’enchaînent sur des musiques rythmées et entraînantes. Regards complices et sourires aux lèvres sont au rendez-vous. On notera tout de même quelques gestes maladroits et des hanches parfois un peu coincées (bah oui, il faut bien trouver quelque chose à critiquer quand même). Mais peu importe, ici on n’est pas là pour juger, juste pour s’amuser. Et on n’a même pas peur d’être gnangnan en disant que, malgré le cadre pas franchement sexy, cet endroit respire la joie de vivre et la bonne humeur.
Comme à l’école, il y a les rigolos et les bons élèves. « Ce n’est pas aux filles de guider ! Les mecs, soyez des vrais mecs, l’égalité des sexes ne fonctionne pas en salsa cubaine », s’amuse Felipe, professeur et directeur de l’association Salsa Rica. Au-delà de la danse, il souhaite aussi faire découvrir la culture latino. Un voyage de deux semaines à Cuba est d’ailleurs d’ores et déjà prévu pour la Toussaint 2015. Enfin bon, on dit ça, on dit rien…
Un nouveau cours de débutant ouvrira en janvier. Tous les vendredis, à 20 h, au gymnase de la Rotonde. Rien de mieux pour bouger un peu après les fêtes !
 Le b-a.BA de la salsa cubaine :DSC_0234
Cette danse est un savant mélange de différents styles tels que la rumba et le guaguanco. On y retrouve également des influences africaines, des références au rock, au chacha… Le savoir-faire du danseur repose sur son « savoir-guider », sa maîtrise des passes et la mise en valeur de la danseuse.

Et aussi…

Pour mettre en pratique ce que vous avez appris, plongez-vous dans l’ambiance latino-caribéenne du restaurant Papaye et Chocolat.
Après un repas copieux, vous pourrez faire votre show sur la piste de danse en sirotant un cocktail des îles (ok c’est cliché, promis c’est fini).
Marine Sanclemente
Photos : Romane Boudier
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Si vous l’avez loupé : on a aussi fait escale aux États-Unis !