Elections algériennes : "Nous aspirons à la paix"

Les présidentielles algériennes se terminent ce jeudi soir. Rencontre avec Salah Merabti, président honoraire de l’Association des Algériens de Tours-Val de Loire.

Salah Merabti dans la salle du Champ-Girault transformée depuis plusieurs jours en bureau de vote. (Photo tmv)
Salah Merabti dans la salle du Champ-Girault transformée depuis
plusieurs jours en bureau de vote. (Photo tmv)

Vous dites venir souvent au bureau de vote installé au Champ-Girault. Sentez-vous une dynamique ?
Nous avons eu quand même de nombreux votants, notamment le week-end dernier. Le temps pour voter était assez long, pour permettre aussi à la communauté de toute l’Indre-et-Loire de venir. Ce vote, c’est aussi un moyen de dire qu’en étant ensemble, nous pouvons faire bouger les choses pour la communauté algérienne d’Indre-et-Loire. Ça nous permet d’avoir la parole, d’être écoutés par le pays d’accueil mais aussi par celui d’origine.

Les médias français ont parlé de la campagne, mais pas toujours de manière positive, qu’en pensez-vous ?
Pour moi, l’Algérie a beaucoup souffert des années 1990, le terrorisme a fait du mal aux Algériens. Aujourd’hui, les pays voisins ont connu une révolution et restent parfois instables. Nous aspirons à la paix, nous voulons quelqu’un qui guide le pays, sans sombrer dans la violence.

La mauvaise santé du président Bouteflika a été beaucoup commentée voire critiquée, quel est votre sentiment ?
Là, je parle comme citoyen algérien, pour moi le pays ne peut pas vivre de changement brutal. Mais il faut également laisser toutes les opinions s’exprimer, tous les partis. La richesse de l’Algérie, c’est la diversité des idées. Nous devons aller vers l’alternance, mais doucement, surtout pas de manière brutale.

À Tours, une pétition a été lancée pour la venue d’un consulat à Tours, qu’en pensez- vous ?
J’ai vu passer ce papier à la mosquée de Tours, il n’y avait quasiment pas de signatures dessus. Je ne connais pas ceux qui sont à l’origine de cette initiative. Ce n’est pas sérieux. On compte environ 8 000 algériens dans le département, ce n’est vraiment pas assez pour la venue d’un consulat. La Pologne a ouvert son consulat.

Propos recueillis par B.R.

2 réflexions sur « Elections algériennes : "Nous aspirons à la paix" »

  1. MR MERABTI SALAH,
    Tout d’abord, TMVMAG a omis de signaler que vous êtes également président de la Mosquée de Tours.
    Vous avez déclaré que vous avez vu passer à la Mosquée de Tours  » ce papier » pour parler de la pétition qui a circulé dans le département, et ne pas en connaitre les auteurs.
    Au cas où vous ne seriez pas au courant et dans ce cas ce serait inquiétant, cette pétition était tout de même placardée dans l’enceinte de votre mosquée et que vos dirigeants eux mêmes invitaient les fidèles à la signer lors de la prière du vendredi.
    De plus, vous déclarez qu’une demande d’ouverture de consulat d’Algérie à Tours n’est pas sérieuse.
    Mais pourquoi ce mutisme concernant le mécontentement et la colère des algériens du 37 en raison des grosses difficultés qu’ils rencontrent depuis de nombreuses années pour effectuer leurs démarches administratives auprès du consulat d’Algérie à Paris, surtout depuis la mise en place du passeport biométrique et de l’acte de naissance 12S ? Pourquoi aucun mot sur ces longues files d’attente devant le Consulat d’Algérie à Paris, sur les contraintes pour se déplacer à Paris pour les personnes âgées, les personnes à mobilité réduite et les familles nombreuses ? Pourquoi ne dites vous pas que pour espérer obtenir un ticket d’entrée au Consulat, il est conseillé de se présenter à 3H00 du matin et de faire la queue jusqu’à l’ouverture à 9H00 ?
    Monsieur MERABTI SALAH, cette pétition n’est elle pas le résultat d’une triste réalité ?

  2. Vos problèmes sont aussi les miens. je suis logé à la m^me enseigne que tous le monde. Pour ouvrir un consulat a Tours, il faut l’accord des deux pays France et Algérie; ensuite avoir un nombre requis de résidents algériens dans les départements limitrophes.
    Dans tout les cas, rien n’empêche chaque algérien de la région d’envoyer un courrier de doléances à l Ambassade pour bien traduire les problèmes rencontrés par la communauté. Pour l’ouverture d’un consulat Il faut inonder de courrier les services de l’Ambassade. Quant à la pétition, elle sera vite mise à la poubelle.

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