Le Microspop de Mister Doc #10

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Épisode 10 : Des Produits Dérivés à l’ Arlésienne, en Attendant Maja.

Dirty Beaches
Dirty Beaches

En Attendant Maya est le titre de l’expo de Cedric Marcillac Lhemann à Ozart Galerie, l’impression de pénétrer les rêves de l’artiste, son inconscient aux impressions fantastiques qu’il nous fait nôtres. Surréalistes aussi au Temps Machine la prestation énervée des colombiens de Meridian Brothers, sorte de salsa mâtinée de Devo, un bal sud-américain passé au filtre des Residents ou comment foutre toutes les influences dans la marmite pour cuisiner la potion magique…
[youtube]http://youtu.be/pdoYi6zD4pI[/youtube]
Suit l’intense Dirty Beaches, növo électro-gothique avec au chant une âme forte à la Jim Morrisson en étendard d’un concept obsédant. Marlene Guichard des Castas Divas m’apprend le décès de Mandela ; je m’en réjouis, il a bien mérité le repos. Au matin nous assistons en direct au triste destin d’un africain en Centre Afrique. Tout semble vain. Le lendemain au retour du furieux concert des Parpaings en Arcades Institute l’écran de nuit m’envoie un reportage sur la France-Africaine et Elf : à gerber. A La Boulangerie c’est Noël avec «  Produits dérivés », de l’œuvre d’art à pas cher à mettre sous le sapin : Nico Nu, Juliette Gassies, Fred Dumain et bien d’autres. Atrium de Saint Avertin, Birkin et son Arabesque, les chansons de Gainsbourg en orchestrations arabisantes pour la forme, l’important restant le fond, la cassure dans la voix de Jane, l’émotion… un temps déjà lointain, une autre époque…Au 244 pour la soirée des Hommes Verts c’est plein à craquer, beaucoup ne peuvent pas entrer… A l’Opéra de Tours l’ OSRCT offre du Mozart et du Bizet, de la joie et de la force, le Gang de Jean-Yves Ossonce au top. En rentrant j’écoute Electric Ladyland de Hendrix, histoire d’augmenter le contraste : finalement dans le haut de gamme tout est musique et les tubes sont magiques, qu’ils soient du rock ou du classique.
[youtube]http://youtu.be/MXLgGuYqXMU[/youtube]

Le microspop de Mister Doc #5

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Episode 5 : Halloween aux Rockomotives : Même Pas Peur !!

Hello Arno, ça va, la transe ?
Hello Arno, ça va, la transe ?

Merde, des mômes sonnent à ma porte, j’ai oublié Halloween ! Pas de sucreries à donner : ils m’envoient des malédictions, un coup à se prendre une prune entre Tours et Vendôme où nous filons au festival Les Rockomotives. Le Transformer de Lou Reed écouté, nous sommes face au Minautore muté en un freemarket du son moderne Zé équitable. Stand du label Another Record (j’achète la compil), borne d’écoute de Lelectrophone (les groupes de la région), vins du coin, bonne bouffe du coin (y’a même Boogers qui aide au comptoir), des artistes qui traînent (Mesparrow heureuse de croiser des copains car toujours sur la route).. Premier groupe, Fat Supper, un peu new wave daté, bof, suivi de Louis Jean Cormier le quebecois leader de Karkwa (J’aime Ben ça), suivi de l’univers vénusien de Mesparrow (c’est de l’art, c’est beau, je pense à Laurie Anderson, la veuve de Lou). Arno nous file une grande claque avec à la guitare le complice de PJ Harvey, John Parish ( !!), pour un set de rock-hard-pub-blues entre Captain Beefheart et le premier Stooges ; intense du début à la fin, culte mojo et black juju, Arno en transe, en corps à corps avec la musique ; un ancien de TC Matic aux claviers manie le Moog au pinceau. A la sortie dans le bar, King Salami balance son rockab’ métissé dans nos yeux explosés. Les Rockomotives sont vraiment les Trans de chez nous ; chapeau bas au sorcier Richard Gauvin… Promis, l’année prochaine je lui amène des bonbons.

Bonus : Iggy a vendu son âme au Bon coin ?

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=9P87riJM-rE[/youtube]

Le microspop de Mister Doc #4

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Episode 4 : La Nuit est riche et le Jour à La Riche.

Fanny Lasfargues
Deux expos à La Riche… Laurent Bouro à La Laverie (ex laverie de l’Hopital Bretonneau) une ambiance à la Jeunet, des crochets au plafond, des fours de brique en sous-sol ; je pense à Landru quand Laurent interrogé par une admiratrice clame peindre des hommes mais aimer les femmes ( bien cuites ? !). J’apprécie son travail, cette accumulation de portraits venus d’une civilisation oubliée. J’y croise Jacques Moury Beauchamp, le bluesman photographe. En la Chapelle sainte Anne Lydie Arickx ne fait pas dans le décoratif : c’est fort, intense, parfois déstabilisant. Ne pas trop s’impliquer dans la contemplation pour en sortir intact. Un Strapontin plein comme un œuf pour le bœuf ( !), la musique prétexte à de la convivialité nocturne ; au Bistro 64 idem pour le concert Des 2 Moiselles de B avec Juliette Rillard dont je suis fan ( on y croise de l’ Ez3kiel, du Padawin, de l’Homme Vert). Un dernier regard en Arcades Institute aux sensations d’un temps où la vie semblait plus douce et plus simple sous le pinceau de Daniel du Janerand ; d’un pas l’autre nous sommes au Petit Faucheux où se produit The Bridge, 2 ricains et 3 fransozes : fascinante est Joelle Leandre catalyseur de l’osmose artistique. En première partie Fanny Lasfargues outrage sa basse acoustique, la détourne de son usage académique ; ainsi elle existe et crée sa place par ce désir d’être unique… En sortant j’ose dans la rue chanter : « Aux contrebassins j’ai toujours préféré les contrebassistes ».