Chroniques culture #21

Chaque semaine, tmv vous propose ses chroniques culturelles. On parle Hobbit, BD, Yoshi et thriller à la télé…

CHRONIQUE_DVD
LE DVD
LA DÉSOLATION DE SMAUG
La grosse sortie du mois d’avril ! Le film du virtuose Peter Jackson, deuxième volet de la saga Hobbit et véritable claque visuelle, sort en multiples éditions. DVD, Blu-ray, coffret et même édition collector avec des statues serrelivres… On retiendra cette superbe édition Blu-ray 3D+2D, avec des bonus intéressants, notamment sur les coulisses du tournage avec le réalisateur. Idéal pour se remettre dans le bain, avant le troisième opus cet hiver. Sortie le 16 avril.

LA BD
LE DERNIER VOYAGE
Sorti en deux tomes simultanés chez Futuropolis et signé par deux auteurs tourangeaux de talent, Vincent Froissard et Étienne Le Roux, ce récit nous entraîne dans un univers entre Joseph Conrad et Jules Verne. Océan, tempête, révolution, amour contrarié, machines extraordinaires… Il ne manque aucun rebondissement à cette aventure épique, soulignée par un travail pictural impressionnant. Bel ouvrage pour un beau voyage ! Hervé Bourit

À LA TV
THE CALL
Petite soirée thriller sur la chaîne cryptée, avec The Call, de Brad Anderson. Dans cette pellicule piochant allégrement dans les idées de Phone Game et Cellular, la jolie Halle Berry doit sauver une gamine kidnappée. Leur seul lien : un téléphone portable. Si on fait abstraction des cadrages douteux et des incohérences, on pourra apprécier le suspense et un final tout en tension (et surprenant). À regarder, avec une pizza et de la bière. Samedi 12, à 20 h 55, sur Canal +

LE JEU VIDÉO
YOSHI’S NEW ISLAND
Abonné aux seconds rôles à ses débuts, Yoshi enfile son costume de héros sur 2DS et 3DS dans une aventure colorée. Mélange de plateforme et d’action, le nouveau Nintendo vous invite à gober des méchants, à faire le plein de pièces et à résoudre des énigmes pour rassembler la fratrie Mario. Le dinosaure à pois verts peut également utiliser des oeufs géants et se transformer à volonté. Pas de doute, les jeunes joueurs vont adorer.
L. SOON
Nintendo, tout public, 2DS et 3DS, 40 €.

Hobbit, no smauging

La saga de Peter Jackson est de retour. Dix ans après le premier Seigneur des anneaux, voici le deuxième épisode des aventures de Bilbon le Hobbit.

" Mais pourquoi les dragons sont méchants ?"
 » Mais pourquoi les dragons sont méchants ? »

Bilbon Sacquet et les treize nains reviennent envahir les salles obscures. Dans ce deuxième volet des aventures du Hobbit, la petite bande va parvenir jusqu’à la Montagne solitaire, où se cache Smaug, le dragon avide d’or. Mais avant, ils devront affronter de nombreux dangers : des araignées velues, des elfes égocentriques, des orques sanguinaires. Ces monstres ne cesseront pas de poursuivre et de harceler nos amis, attaquant à plusieurs centaines, ce qui rend leurs défaites d’autant plus ridicules. La version 3D de ce film prend de l’intérêt avec la mort d’une de ces bêtes, dont la tête coupée vous parviendra en plein visage. Dégoûtant. Les paysages de la Nouvelle- Zélande apportent l’onirisme attendu de ce long-métrage. Quant aux batailles, elles sont épiques comme jamais. La plus impressionnante : une descente de tonneaux virevoltants dans un torrent, filmé façon jeu vidéo, elle devrait délecter les fans du genre et mêmes les autres. Dommage que Peter Jackson ait voulu adapter en trois films, un roman de 300 pages. Le résultat est parfois ennuyeux, souvent long. Par souci de prolonger le scénario original, une romance fait son apparition. Elle manque de logique et n’apporte rien d’intéressant. Au chapitre des bons ajouts, on trouve un dialogue mélangeant flatterie et tentative de survie, de plusieurs minutes, entre Bilbon et Smaug.
Peter Jackson introduit une bonne dose d’humour décalé à ses personnages. Par exemple, à l’affirmation « Je le fais en moins de deux » de l’un des nains, un autre répond « Fais-le en moins de un ! ». Le jeu des acteurs est assez bon, notamment Martin Freeman, l’interprète de Bilbon, dans ses paroles et surtout lorsqu’il porte l’anneau. Au fur et à mesure de ces séquences, le Hobbit est en proie au pouvoir de cet objet. Les spectateurs ressentent ce qu’il va advenir à celui qui le portera trop longtemps. Le lien avec le Seigneur des anneaux, dont l’histoire se déroule quelques décennies après, se poursuit avec quelques saynètes maladroitement intégrées à l’ensemble. Peter Jackson s’est forcé à créer un lien entre ses deux sagas. Les effets spéciaux sont, comme dans les autres adaptations des romans de Tolkien, de très bon niveau. Le dragon Smaug est détaillé, presque humain, non seulement dans sa réalisation graphique, mais aussi en tant que personnage. Ses dialogues et son comportement surprennent et on en redemande. L’histoire de ce deuxième épisode se termine brusquement, rappelant de cette façon que rien n’est terminé et que pour connaître la fin de cette adaptation, il faudra attendre encore un an.