L’adjointe Cathy Münsch-Masset et son mari poursuivis pour détournement de fonds : procès le 8 février 2022

L’adjointe PS Cathy Münsch-Masset est poursuivie avec son mari pour détournements de fonds au détriment de l’association pour handicapés Apajh37. Jugement prévu en février 2022.

Les faits

L’affaire qui a éclaté la semaine dernière fait grand bruit. Cathy Münsch-Masset, adjointe à la Ville de Tours et conseillère régionale PS, est poursuivie pour recel d’abus de confiance aggravé dans une affaire de détournements de fonds. L’élue est soupçonnée d’avoir bénéficié de fonds détournés par son mari, Guillaume Masset, directeur de l’Apajh37, cette association d’accompagnement d’adultes et de jeunes handicapés en Indre-et-Loire.

« Les investigations ont permis d’établir que Guillaume Masset avait assuré la direction générale de la structure à compter du mois de juin 2017 à la suite de son épouse Cathy Münsch-Masset », a indiqué le procureur de la République de Tours, Grégoire Dulin.

« Guillaume Masset, outre son salaire, encaissait sur des comptes personnels 24 chèques pour un montant de 350 600 € entre mai 2018 et novembre 2020, en établissant des fausses factures pour dissimuler ces détournements. Ces fonds transitaient en partie sur le compte joint du couple, afin d’assurer son train de vie et épurer d’importantes dettes. »

Guillaumet Masset aurait reconnu les faits, affirmant avoir agi seul. Cathy Münsch-Masset aurait contesté les faits de recel. Mais elle est soupçonnée d’avoir profité des sommes en toute connaissance de cause.

Placés sous contrôle judiciaire, tous deux sont convoqués au tribunal correctionnel le 8 février 2022.

Les points de vue

Tout de suite, la municipalité a pris les devants. Dans la foulée, l’adjointe a été suspendue de « ses délégations aux Solidarités, à l’égalité, à la cohésion sociale, à la santé publique et aux handicaps », a annoncé, dans un communiqué, le maire Emmanuel Denis.

L’opposition est montée au créneau : respectant évidemment « le principe de présomption d’innocence », elle parle d’un « fait inadmissible et choquant » (Benoist Pierre) et « de nouvelle catastrophique pour l’ambiance politique » et « d’affaire révoltante » (Christophe Bouchet). Le président de l’Apajh37, Jacques Biringer, s’est dit « trahi » et « sidéré » et souhaite porter plainte.

Avec pareille affaire, le prochain conseil municipal, prévu le 6 décembre, risque d’être animé.

Texte : Aurélien Germain
Photo : montage archives NR

On a testé Ma Pause burger !

Un petit nouveau vient de s’installer près de la place Plum’ : Ma Pause Burger oeuvre dans… les burgers (vous l’aviez vu venir ?) qui possèdent tous un nom de rue ou quartier de Tours.

Ma Pause Burger

Mais c’est qu’il est mignon tout plein ce nouvel établissement ! Tout neuf, à peine sorti de l’oeuf (il a ouvert le 29 juin), Ma Pause Burger remplace le Mezzo di Pasta qui siégeait rue du Commerce. Désormais, c’est le burger qui règne en maître. Aux commandes de cette aµaire, Manuel Figueiras qui a décidé de s’entourer de sa petite famille.
Ensemble, ils préparent diµérentes recettes de burgers qui, tous, possèdent le nom d’une rue ou d’un quartier de Tours : Scellerie, Les Halles, Colbert ou encore le végétarien Grand Marché… Côté desserts, le restaurant a tenté de piocher dans l’original : cheesecake au Snickers®, milkshake aux fraises Tagada, etc.

Dans l’assiette, c’est à la hauteur de nos attentes. Notre estomac mourrait d’envie de tester le Colbert : un très bon burger nappé d’un mélange mayo-ketchup, bardé d’emmental et de cheddar bien fondant, dans lequel du bacon et quelques oignons rehaussent les saveurs. Mention spéciale au steak délicieux, épais mais pas trop, et au pain rond, un poil croustillant et préparé par un artisan boulanger tourangeau. Le plat est accompagné de frites maison qu’on a préféré recouvrir de cheddar fondu (oui c’est possible, et oui, c’est notre côté « le gras, c’est la vie » qui ressort et notre cholestérol vous dit zut).

Ma Pause Burger, outre son sympathique accueil (on sent l’affaire familiale), a le mérite de proposer des menus qui tiennent le ventre sans pour autant être trop bourratifs. Avec, au final, une addition affichant 13 € pour un menu burger-frites-boisson : plutôt raisonnable pour le quartier (madame Plumereau est tout près…). Et de quoi donner envie d’y refaire une petite pause.

> 63 rue du Commerce. Du lundi au mercredi 10 h 30 – 20 h et du jeudi au samedi 10 h 30 – 23 h. Contact : Ma Pause Burger sur Facebook
> Burgers de 8,50 à 10,50 € (sans suppléments) ; milkshakes entre 4 et 4,70 €…

American Bluff : ambitieux

Plongée loufoque dans un scandale des seventies. Un film brillant, drôle, mais très alambiqué…

Bradley Cooper et un Christian Bale méconnaissable (Photo DR)
Bradley Cooper et un Christian Bale méconnaissable (Photo DR)

Une scène d’ouverture déjà culte : un grassouillet kitsch à souhait réajuste sa moumoute horrible devant un miroir. Absurde au possible et les secondes qui passent. Mais c’est inévitable : on pouffe de rire. Bienvenue dans American Bluff (American Hustle en version originale, cherchez l’erreur…), la dernière réalisation de David O. Russell, estampillée, en début de film, d’un « Some of this actually happened »… Comprenez un mélange entre fiction et réalité.

Réalité, car American Bluff raconte un scandale qui avait secoué le pays de l’Oncle Sam (l’affaire Abscam, si vous voulez briller en société) dans les années 70. L’histoire d’un escroc et sa femme, prospères arnaqueurs s’enrichissant sur le dos de pigeons, mais contraints un beau jour par le FBI de coincer un maire véreux et corrompu.
Fiction, car Russell livre un mélange jubilatoire de comédie-thriller-drame, à la croisée de Scorsese et des Frères Cohen, pour un résultat carrément foldingue.

On comprend dès lors pourquoi le film a tout écrasé sur son passage outre-Atlantique et a rafflé les Golden Globes : nappé d’une bande-originale géniale (jazzy au début, rock sur la fin), American Bluff est une critique acerbe des institutions US. FBI, politique, mafieux minables, services de police… Tout y passe, mais David O. Russell parvient à distiller son message dans une tornade visuelle et filmique : esthétique léchée des seventies (décors, coiffures, photographie, tout est bluffant !), caméra parfois virevoltante, dialogues débités à vitesse folle…

Dans ce joyeux bazar — parfois très ou trop tordu — naît une alchimie qu’on n’avait pas vue depuis longtemps. La triplette Christian Bale (méconnaissable avec sa bedaine et sa barbe), Amy Adams (délicieuse en femme fatale) et Bradley Cooper (en agent du FBI permanenté, toujours aussi impeccable) nous tire de la torpeur quand le film s’enfonce dans des bavardages interminables.
Idem pour Jennifer Lawrence, miss Hunger Games, qui confirme une nouvelle fois son statut d’actrice extraordinaire irradiant l’écran…

Mais American Bluff désarçonne : thriller pachydermique mâtiné de comédie (certaines scènes sont tordantes), points de vue multiples et digressions rendent la lecture très difficile.
Plus embêtant, il laisse parfois place à la lassitude. Discussions tunnel (n’est pas Tarantino qui veut) et passages à vide inutiles (l’apparition furtive d’un Robert de Niro s’autoparodiant est incompréhensible) minent un film déjà compliqué à appréhender. Avec, pour résultat, un premier et dernier acte intelligents et réussis, mais faisant du surplace pendant 45 longues minutes. Dommage, car pour le reste, c’est glamour, drôle, efficace et ambitieux. Trop ?
Aurélien Germain
NOTE : ***

Thriller/Comédie, de David O. Russell. Américain. Durée : 2 h 18. Avec : Christian Bale, Bradley Cooper, Jennifer Lawrence, Amy Adams, Jeremy Renner…
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TOUJOURS EN SALLE
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THE RYAN INITIATIVE *
Jack Ryan, ancien Marine, a tout du héros : intelligent, courageux et patriotique. C’est donc tout naturellement que la CIA lui propose de devenir agent secret, sous couvert d’un boulot pépère d’analyste financier à Wall Street. Tout se complique le jour où des méchants russes veulent faire chuter l’économie mondiale. Un film d’action sans originalité, ni dans le jeu des acteurs, ni dans le scénario, pas travaillé pour deux sous. C.P.
THE SPECTACULAR NOW
On se disait qu’avec deux acteurs récompensés au Sundance 2013, cette comédie romantique pouvait apporter un petit souffle nouveau sur le genre. Niet. Absence totale de surprises, de rebondissements, d’originalité. Tant que ça en devient drôle. Tous les clichés de la romance adolescente niaiseuse à l’américaine sont réunis dans un seul et même film. On pourrait même croire que c’est fait exprès. Mais non. Subtilité est définitivement un mot rare pour ce genre vu et revu. J.L.P.
LES BRASIERS DE LA COLÈRE **
Drame sombre et sinistre, à l’image de la ville qu’il filme, le dernier film de Scott Cooper trace le quotidien de deux frères (un sorti de prison, l’autre revenu d’Irak) dans une Amérique rurale terne et minée par le chômage. Le pitch est classique, la mise en scène simpliste, mais Les Brasiers de la colère méritent d’être vus de par son incroyable direction d’acteurs : Christian Bale est magnétique, Woody Harrelson est grandiose… Pas révolutionnaire, mais une chronique sociale terrible. A.G.
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Mariages chinois : une confrontation en février

Une confrontation entre Jean Germain et Lise Han aura lieu en février.

Mercredi, la première personne mise en examen dans le dossier des mariages chinois, a été entendue l’après-midi par les juges d’instruction de Tours. Elle était accompagnée de son nouvel avocat, Maître Gérard Chautemps.
Cette audition devrait servir pour préparer une confrontation avec l’actuel maire Jean Germain (PS), un face-à-face réclamé depuis le début par l’ancienne chargée des relations avec l’Asie.
Cette confrontation entre les deux aura lieu le mardi 4 février.
Un véritable feuilleton
Retrouvez nos anciens articles ici :
La mise en examen de Jean Germain décryptée
Mariages chinois : Des rebondissements à la pelle
Février 2013 : les mariages chinois, mais keskispasse ?
Lâchez-vous : le concours de la photo à légender !

Lise Han sera confrontée à Jean Germain le 4 février (Photo DR)