Tyrannosaur, glaçant de réalité

Au travers du portrait de banlieusards écossais pas gâtés par la vie, Tyrannosaur, montre une réalité violente, dérangeante avec virtuosité.

Tyrannosaur dresse les portraits de banlieusards écossais à qui la vie ne fait pas de cadeaux. Un film violent, dérangeant et virtuose.

Première image, il fait nuit : un homme d’un certain âge se fait éjecter d’une salle de Paris. C’est Joseph. Vieux grincheux alcoolique, il préfère jouer aux durs plutôt que d’avouer sa solitude. Sa vie se résume à toucher sa pension, aller au pub et se battre avec tous ceux qui se dressent en travers de sa route. Hannah, elle, vient des beaux quartiers. La journée, elle tient un magasin type Emmaüs. La nuit, elle subit les coups de son mari violent.

Un jour, à la recherche d’un peu de réconfort et de sécurité, Joseph rentre dans la boutique d’Hannah. Ces deux écorchés ne vont plus se quitter. Ce n’est ni de l’amitié, ni de l’amour, juste un moyen de pouvoir partager ses blessures.

Entièrement tourné dans une banlieue défavorisée de Glasgow, un ghetto écossais qui semble oublié du reste du monde, le film dresse un constat dur et sans appel sur les violences que s’infligent entre eux les humains. Pauvres, riches, femmes, hommes, enfants, grands, petits, gros, maigres : tout le monde peut être victime de maltraitances. L’histoire aurait pu se passer au Brésil, en Inde ou en Côte d’Ivoire.

Dénonciation de violences sans tabou

Oui, mais montrer cette part sombre de notre société juste au coin de la rue renforce le propos de Tyrannosaur. La violence n’a pas non plus de nationalité. Les monstres qui la pratiquent ont mille visages, mille façons de l’exercer. Loin d’être manichéen, Tyrannosaur dénonce toutes les formes d’abus, sans prendre de gants. Certaines scènes de sévices pourront choquer les spectateurs les plus sensibles par leur extrême froideur.

Paddy Considine, le réalisateur, signe un premier film glaçant qui a le mérite de ne pas tourner autour du pot. Tyrannosaur remue le couteau là où ça fait mal.

Tyrannosaur : la bande-annonce.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=CkMyQ1anKJ8[/youtube]

Les bruits du net #45

Au menu du jour : Pratique cet ascenseur, Dark Vador gentil ça donne quoi ?, le kit de survie…

Au menu du jour : Pratique cet ascenseur, Dark Vador gentil ça donne quoi ?, le kit de survie…

 

Pas de perte de temps. Combien de fois par jour prenez-vous l’ascenseur? Combien de jour par semaine ne prenez-vous pas le temps de manger au bureau? La marque de sablé anglais McVities a peut-être la solution : un papier peint à lécher installé dans un ascenseur sur lequel 1325 gateaux ont été disposés. Pratique? Hygiénique pas sûr… Sont fous ces Anglais. Plus d’infos ici.

 

Dark Vador. Imaginez Dark Vador gentil… Difficile hein ? Bon imaginons quand même, quel père serait-il ? Un petit aperçu juste en-dessous, la suite ici.

Kit de survie. La fin du monde approche à grands pas si elle intervient comme prévu le 21 décembre 2012. Une fin du monde qui a inspiré quelques têtes créatives. L’une d’elles, Menosunocerouno, a créé le kit de survie Just in case ® contenant une boîte d’allumettes étanches, de l’eau minérale, du chocolat… Une petite photo juste en-dessous, les détails de la panoplie ici.

(Capture d'écran behance.net)

En bonus. À tmv, on parle souvent de lol cat. Eh bien voici, un peu de lol chien. Si vous en voulez plus, c’est juste ici. Attention, il y a vraiment des trucs bizarres parmi ces 50 photos de chien les plus incompréhensibles …

 

Sinon, vous avez voté pour qui, vous?

Expo : Tours 1500, capitale des arts

L’exposition Tours 1500, capitale des arts, présentée au musée des Beaux-Arts, juqu’au 17 juin prochain, témoigne de la stature artistique de la cité tourangelle au sein du royaume entre 1470 et 1520.

Entre 1470 et 1520, Tours est le foyer dominant des arts dans le royaume de France. L’exposition Tours 1500, capitale des arts nous le rappelle…

(Photo : Tours, musée des Beaux-Arts/François Lauginie)

On le sait assez peu, mais il fut un temps où la création artistique tourangelle donnait le ton à celle du royaume tout entier. Il se trouvait même des dévotes parisiennes qui tenaient à agrémenter leur livre de prière d’une vierge « à la tourangelle ». Alors, c’est vrai, cet âge d’or ne date pas d’hier puisque Tours a détenu le statut de « capitale des arts » entre 1470 et 1520. À cette époque, le roi de France réside au Plessis et toute la cour nourrit de ses commandes les créateurs venus des quatre coins de France.

Ils s’appellent Jean Poyer, Jean Bourdichon ou Michel Colombe, ils sont peintres ou sculpteurs, ils travaillent à Tours et comptent parmi les artistes les plus importants de leur époque.

Tous dirigent des ateliers importants, forment des élèves, voyagent en France et à l’étranger (en Italie surtout).

Cette planche est issue des Heures de Louis XII, c'est-à-dire du livre de prière du roi. (Photo : Tours, musée des Beaux-Arts/François Lauginie)

C’est ce foisonnement méconnu, qui annonce l’arrivée de la Renaissance italienne, que l’exposition du musée des Beaux-Arts s’attache à faire mieux connaître. « Il y avait déjà eu des études consacrées à la sculpture et d’autres à la peinture, mais il s’agit de la première grande synthèse sur le foyer artistique tourangeau de cette époque », explique Pascale Charron, commissaire de l’exposition.

Des œuvres des quatres coins du monde

Témoins de l’importance de l’Art tourangeau à l’époque, les oeuvres présentées au musée des Beaux-Arts proviennent de plusieurs des plus grands musées du monde. Certaines sont exposées pour la première fois ou regroupées de façon très exceptionnelle à cette occasion.

Cette belle exposition qui, soit dit en passant, est une belle occasion en or redécouvrir le musée en lui-même, offre aussi aux Tourangeaux l’opportunité de mieux comprendre comment s’est constituée la ville qu’ils habitent aujourd’hui. De l’hôtel Gouin à la cathédrale, en passant par la basilique Saint Martin, une bonne partie du patrimoine tourangeau date de cette époque ou porte les traces des artistes présentés ici.

L’exposition est ouverte, comme le musée, tous les jours, sauf le mardi, de 9 h à 18 h.
Le prix est compris dans le billet pour le musée : 4 € (réduit : 2 €). Gratuit le premier dimanche du mois. À voir jusqu’au 17 juin.
Plus d’infos sur les visites thématiques et les conférences ici.

Fort L’enfant d’en haut

Ursula Meier signe à nouveau un film centré sur les liens familiaux complexes. Dans L’Enfant d’en haut, elle filme la vie de deux gamins écorchés. Deux magnifiques portraits d’humanité.

On avait aimé Home. On aime beaucoup aussi L’enfant d’en-haut, ce portrait de deux enfants privés d’amour, par Ursula Meier.

Simon (Kacey Mottet Klein), c’est l’homme de la maison. Il n’a que douze ans, mais sa petite entreprise de fauche et revente de skis et dérivés fonctionne plutôt bien. En bas, il est le gamin qui surnage entre une « sœur », Louise (Léa Seydoux), à la dérive et des copains d’immeuble qui peuvent se payer le luxe de vivre leur enfance. Mais, en haut, dans la station huppée où les riches viennent dépenser leur argent, il est le loup dans la bergerie. Lui qui ne sait pas tenir sur des skis sait, en revanche, reconnaître le beau matériel et le voler. Le butin de ses larcins permet à ce foyer qui n’en est pas un de surnager dans la galère. Et l’insouciante Louise est de plus en plus dépendante de ces rentrées d’argent inespérées.

On avait découvert Ursula Meier avec Home, un film atypique au charme fou. Dans L’enfant d’en haut, la cinéaste continue de passer au peigne fin de son regard aigu, les liens intenses et tortueux qui lient les personnes d’une même famille. Simon, en vérité, se fiche pas mal des billets qu’il gagne en revendant ses skis volés. Il les donne tous jusqu’au dernier pour un moment de tendresse avec Louise. Et, plus que des lunettes et des gants, c’est l’amour d’une mère, et la douceur d’une enfance qu’il aimerait pouvoir emporter.

Ecorchés vifs

Ursula Meier filme sans artifice ces deux gamins écorchés. Sa tendresse est infinie pour ce bonhomme qui se veut dur et frondeur mais qui refait la semelle des skis chapardés avec l’application d’un bon élève. Et son indulgence est presque maternelle pour cette Louise qui fuit, qui ne cesse de fuir, ses responsabilités, ses sentiments, sa vie tout entière.

En petites touches, comme un peintre au chevalet, la réalisatrice peint pour nous ces deux portraits d’humanité et, quand on sort de la salle, on est heureux de les emporter avec soi.

Vu en pré-projection grâce à l’Association des Cinémas du Centre
 

L’enfant d’en-haut : la bande-annonce

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=dmqsJULoeyY[/youtube]

Les bruits du net #44

Au menu du jour : stars du XVe siècle, Hillary Clinton fan de textos et un drame inattendu.

Au menu du jour : stars du XVe siècle, Hillary Clinton fan de textos et un drame inattendu.

Renaissance d’une star. Imaginez Angelina Jolie en longue robe style renaissance, Brad Pitt en costume d’époque. Eh bien, ça donne ça.

 

Hillary Clinton « textote ». Des internautes se sont amusés à imaginer les textos que peut envoyer Hilary Clinton à ses proches et ses collègues. Et ça fait le buzz. Un aperçu juste en-dessous, le reste c’est par ici.

 

Et ci c’était vous le réalisateur? C’est l’idée qu’a imaginé une chaîne de TNT. Pour cela, elle a simplement placé un gros bouton rouge surmonté d’une pancarte « Push to add your drama » en plein milieu d’un carrefour d’une petite ville flamande. Il ne reste plus qu’à attendre qu’un passant presse le bouton, pour que….

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=316AzLYfAzw[/youtube]

 

En bonus. Vous vous souvenez du chasseur et de l’ours de la pub Tippex? Ils sont de retour. Cette fois, c’est l’anniversaire de l’ours. A vous de choisir l’année et vous découvrirez la fête d’anniversaire correspondant à l’époque, c’est juste ici. En-dessous, le choix de tmv.

Reportage : des autistes chez eux

Nous avons passé la journée au Maisonnées, une structure qui accueille des adultes autistes. Ici, ce sont des résidents, ils ont leur chez-soi et leurs activités. Le but, c’est qu’ils vivent dans de bonnes conditions.

Nous avons passé la journée aux Maisonnées, une structure qui accueille des adultes autistes. Ici, ce sont des résidents, ils ont leur chez-soi et leurs activités. Le but, c’est qu’ils vivent dans de bonnes conditions.

 

Pour afficher les légendes et les titres des photos de ce diaporama, passez en mode plein écran et cliquez sur « plus d’infos »

Abderzak Houmi, danseur à facettes

Abderzak Houmi est un danseur de hip-hop autodidacte. D’abord passionné par la science, il est tombé dans la danse urbaine alors qu’il avait 20 ans. Ce fut une révélation. Aujourd’hui, il est le chorégraphe de la compagnie tourangelle X-press.

(Photo tmv)

Il bouillonne, le chorégraphe et danseur de la compagnie tourangelle X-press. À tel point que prendre un rendezvous avec lui relève du parcours du combattant. Son emploi du temps pourrait presque faire pâlir les candidats à la présidentielle. Quand il ne répète pas sa nouvelle pièce, Alifat Mat, il organise des ateliers de danse hip-hop dans des lycées de la région, voyage en Jordanie pour faire l’ouverture d’un festival de danse ou se produit sur une scène française. Cette urgence lui a justement inspiré le nom de sa compagnie, X-press.

C’est un jeune trentenaire calme et souriant qui arrive pour l’interview. Il parle avec prudence, choisit bien ses mots, n’élève pas trop la voix. Humble, il n’en fait pas trop. Pourtant, il pourrait se vanter d’avoir appris la danse hip-hop sur le tard, à 20 ans.

À l’époque, il était à la fac de science de Tours. Il s’imaginait dans un laboratoire et pas sur une scène. Il voulait travailler dans la recherche, et se voyait docteur en pharmacie. Et puis, c’est le déclic. Envie soudaine de changer de parcours et de vie, lui, qui n’a jamais fait de hiphop, commence à suivre des stages à Paris. Pendant un an, il entraîne son corps à danser, s’endurcit. Il va ensuite intégrer la compagnie Käfig, dirigée par Mourad Merzouki, aujourd’hui un des seuls chorégraphes hip-hop à diriger une scène de danse nationale. L’autodidacte Abderzak Houmi devient alors pro. S’il abandonne la pharmacie il garde un goût prononcé pour l’expérimentation. Sa compagnie X-press devient alors son laboratoire. Sur scène, Abderzak Houmi montre une danse musclée, nerveuse, hybride entre mouvements hip-hop et contemporains.

Alifat Mat, une histoire familiale

Dans Alifat Mat, il parle de la résistance des corps. Il danse l’histoire de ses parents et de toute une génération algérienne, marocaine et tunisienne qui se sont tués à la tâche dans la soudure, la maçonnerie ou d’autres métiers harassants. « Mais qu’est-ce qui les faisait tenir? » se demande Abderzak Houmi. Ses parents ne parlaient pas de ça à la maison, ils préféraient dire « Alifat mat », une expression qui signifie « ce qui est passé est mort ». Lui, justement, a choisi de se tourner vers ce passé pour témoigner, pour que les générations futures se souviennent.

 

Son spectacle : Alifat Mat

C’est sa sixième création depuis la naissance de sa compagnie X-Press, en 2001. Sur scène, il y a une danseuse, lui et la musicienne Najoi Bel Hadj. La Pléiade, à La Riche, le mercredi 11 avril, à 20 h 30. Plus d’infos au 02 47 38 31 30.

 

Dans le salon d’Abderzak Houmi

A Easy by O, du sain, du frais, du bio

Un self entièrement bio où on prône une nourriture saine, tel est l’idée du restaurant de Régis : Easy by O, à Tours nord.

On peut manger bio, tous les midis, de 12 h à 14 h, du lundi au samedi. (Photo tmv)

So easy de manger bio. À première vue, ça n’a pas l’air. Pourtant, c’est tout simple. On vous explique : à Easy by O, il faut se servir tout seul. Alors on prend son petit plateau et on se fraie un chemin au milieu de la file de convives du jour. Un peu de crudités par ci, de la viande ou une tarte aux céréales par là, un peu de garniture, sans oublier la petite note sucrée qui va bien. Attention à ne pas manquer la case balance. Bah oui, ici, les crudités et les garnitures sont facturées au poids. Et si vous êtes encore un peu perdu, Régis n’est jamais très loin. Il fait même la pesée à votre place si vous n’avez vraiment rien compris.

Régis, c’est la tête pensante d’Easy by O. Cet amoureux de la nature, comptable de formation, a une obsession : la nourriture saine. Alors, avant d’ouvrir Easy by O, il s’est beaucoup documenté, a rencontré un naturopathe et un médecin nutritionniste. Résultat, dans ses assiettes : du 100 % bio et du 100 % transformé sur place. « La cuisine est la plus-value pour trouver du plaisir à manger sain », précise-t- il. Son offre est restreinte mais de qualité et renouvelée chaque jour.

Le bio à toutes les sauces

Alors, à Easy by O, on vient manger entre collègues, entre amis ou en famille dans une ambiance sobre, naturelle. Côté prix, il faut compter entre 15 et 20 € pour une formule entrée-plat-dessert (la facture sera plus salée pour les gros mangeurs). Mais il y a du bio pour tous les goûts. Des plats sans viande pour les végétariens mais aussi à emporter pour les plus pressés.

Easy by O, 15, rue Arthur- Rimbaud.

Tél. 02 47 51 28 10. ou le site juste ici.

 

Le menu Easy by O

I wish, road-trip espiègle

I wish est un road trip japonais espiègle, léger et dynamique qui nous fait retomber en enfance.

Kore-Eda Hirokazu a réussi à réaliser un road trip japonais espiègle, léger et dynamique qui nous fait retomber en enfance, avec I wish.

Les couples séparés, c’est international. Des frères séparés, il en existe aussi au Japon. Koichi a 12 ans, il vit avec sa mère au sud de l’île de Kyushu. Ryunosuke, lui, est resté avec son père dans le nord après le divorce. Le grand frère, malgré sa grande volonté, éprouve quelques difficultés à supporter cette séparation. Un jour, en classe, il entend ses copains parler des deux nouveaux tgv reliant les deux parties de l’île. Il paraîtrait qu’au moment de se croiser, ils produisent suffisamment d’énergie pour exaucer n’importe quel souhait. Koichi décide alors d’embarquer ses camarades et son frère jusqu’au miraculeux croisement ferroviaire. Chacun emmène avec lui son vœu. Koichi, lui, souhaite que sa famille soit réunie.

C’est avec une intrigue plutôt simple que Kore-Eda Hirokazu, le réalisateur, entraîne les spectateurs dans ce qui se révèle être une véritable plongée en enfance. I wish pourrait être classé dans les road trip enfantins. Car ici, le monde est décrit uniquement à travers les yeux des enfants. Une vision universelle qui permet au film d’être transposé dans n’importe quelle contrée. I wish pourrait très bien parler de construction de cabane ou d’une escapade dans la campagne tourangelle. On pense alors à Alice au pays des merveilles, au grand Meaulnes, au Voyage de Chihiro. Même si I wish est loin du genre fantastique, il partage avec ces grands récits initiatiques un onirisme propre à l’enfance.

Un film tout en lenteur

Même si son film souffre parfois de quelques longueurs par rapport aux standards hollywoodiens, Kore-Eda Hirokazu fait vite comprendre à ses spectateurs qu’il n’a pas l’intention de se presser. Il multiplie les plans fixes, laisse des silences, fait respirer son récit. Mais surtout, il donne le temps aux enfants de vivre leur aventure sans être interrompus par un adulte.

I wish : la bande-annonce

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=viJltkWJ_fw[/youtube]

Ces jeunes qui vont changer Tours

Ils n’ont pas trente ans, ils s’engagent, ils ont des idées et ils sont passionnés. Portrait de huit jeunes tourangeaux en devenir.

Ces huit-là n’ont pas trente ans mais ils ont des idées et ils sont passionnés, alors ils s’engagent. Portrait de ces Tourangeaux en devenir.


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Julien Dargaisse, 26 ans : Entrepreneur 2.0

Julien Dargaisse (Photo tmv)

Il pourrait bien être le Steve Jobs de demain. C’est exagéré ? En tout cas, il a le profil : souriant, commercial, intelligent et dévoué à 100% à sa jeune entreprise web et à ses projets de développer l’économie numérique à Tours. Julien a lancé BuzzleMe courant avril, un nouveau réseau social, et, aujourd’hui, il commence à faire sérieusement parler de lui pour son projet de cantine numérique. Kesako? Très populaire aux États-Unis, une « cantine » c’est un lieu convivial où chacun peut travailler en louant le droit d’accès à l’espace pour la journée. Le but étant de rassembler des personnes avec des compétences différentes pour qu’elles se parlent, échangent, créent des projets ou simplement travaillent dans un cadre « détente », un peu à la manière de Google. Pour Julien, « il fait bon vivre à Tours et c’est tout près de Paris : c’est une ville parfaite pour installer sa start-up ». Tours, future Silicon Valley à la française, il y croit. Il a même posé la première pierre.

Rémi, 25 ans et Isadora, 24 ans : Flatteurs de papilles

Two Be Café (Photo tmv)

Un bar à desserts ? Qu’est-ce que c’est que ça? C’est l’idée un peu folle de Rémi et Isadora. Dans la ville qui a fait classer le repas gastronomique au patrimoine mondial de l’Unesco, cité du bon goût et de la tradition, ils ont décidé de ne proposer qu’une partie de repas à leurs clients, juste la fin : le dessert et le café. Et, comme la jeunesse ne manque pas d’audace, ils louent leurs murs à l’Institut du goût, juste derrière le Vinci, pierre taillée et poutres apparentes au menu. Au Two Be Café, on s’installe sur leurs belles chaises ou dans leurs larges canapés, on choisit son café ou son thé, son dessert (gastronomique ou plus simple), on feuillette tmv, on bavarde et on reste autant que l’on veut. C’est bizarre, mais ça marche…

Lucie Brisson, 25 ans : Chercheuse (qui le vaut bien)

Lucie Brisson (Photo tmv)

Elle ne voit pas bien ce qu’elle aurait pu faire d’autre, Lucie… Poser des hypothèses, aller « à la paillasse » (comme elle dit), mettre des trucs tout petits dans des tubes pour voir si elle avait raison, secouer le tout, attendre, resecouer, analyser, c’est toute sa vie. C’est de la bio, c’est de la recherche fondamentale. Et ça sert, en gros, à savoir comment les métastases du cancer se forment dans l’organisme. C’est là-dessus qu’elle travaille pour le moment, Lucie. Sur le cancer du sein, en particulier. Elle ne sait pas trop si tout cela trouvera une traduction concrète un jour, mais comme L’Oréal vient de lui attribuer sa prestigieuse bourse, on peut se dire que ses recherches ne doivent pas être complètement inutiles… Et elle, pas totalement dénuée de talent…

Pépiang Toufdy, 24 ans : Agitateur de culture urbaine

Pepiang Toufdy (Photo tmv)

Son truc, c’est d’amener la culture aux jeunes qui souvent n’y ont pas accès. Brillant, motivé et plein de projets, Pepiang fédère autour de lui et grâce à son association, Prod’cité, beaucoup de ses copains du Sanitas et pas mal de jeunes du quartier. Musicien tchadien, il est arrivé en France pour jouer avec son groupe Pyramide. Puis, il s’est installé au Sanitas, donc. Il s’est alors procuré une caméra, a tourné son premier film et gagné, en 2008, le concours Envie d’agir. Depuis, Pepiang Toufdy ne s’arrête plus. Il aide les groupes locaux à trouver des dates, met à disposition un local de répétition et a monté le festival Imag’in. Mais surtout, il continue son travail de réalisateur et vient de tourner un nouveau film qui raconte l’esclavage moderne d’une jeune tchadienne installée en France. Pepiang bouillonne, tourbillonne et entraîne avec lui une bonne partie de la jeunesse tourangelle.

Chill Bump, 28 ans : Groupe de hip-hop discret et hype

Chill Bump (Photo dr)

Faire du rap old school sans renier la Touraine ? Chill Bump l’a fait. En plus, c’est super-classe. Amis de longue date, les grands-mères de Miscellaneous (à droite sur la photo) et Bankal étaient voisines. Leurs mamans se connaissaient déjà avant qu’ils se mettent à rapper ensemble pour la première fois au collège, à Amboise. Après s’être forgés séparément une expérience dans le scratch et le rap, les deux compères se sont recroisés pendant une soirée à Tours. Déclic, Chill Bump est né. Le clip de leur premier morceau Lost in the sound (tourné rue Colbert !) est sorti en novembre dernier et a déjà été vu plus de 20 000 fois sur le net. Aujourd’hui, ils accumulent les compositions pour pouvoir commencer à faire des concerts d’ici cet été. Et si 2012 était placée sous le signe du hip-hop de Chill Bump plutôt que celui de la fin du monde ?

Marie Keruhel, 30 ans : Militante du naturel

Marie Keruhel (Photo tmv)

Petite, elle voulait sauver le monde, donner de quoi manger à toute la Terre. Aujourd’hui, elle tente de réintroduire la nature à Tours. Si déjà, elle arrive à faire changer les mentalités et les pratiques alimentaires des citadins, elle aura gagné. Créée l’année dernière, son association Biodivercity installe des ruches et des jardins partagés à Tours et dans l’agglomération. L’idée, c’est que les urbains se réapproprient la terre pour qu’ils accordent plus attention à ce qu’ils mangent. Marie et son association se développent jardin par jardin, ruche par ruche. En 2012, tous ses projets devraient se concrétiser. Elle en a d’ailleurs plusieurs à mettre en place pour Val Touraine Habitat, le bailleur social local.

Tiffany Descormiers, 18 ans : Reine de l’évasion

Tiffany Descormiers (Photo tmv)

On ne part pas tous avec les mêmes chances dans la vie. Elle le sait bien, Tiffany. Familles explosées, parcours scolaires en morceau… Elle sait bien d’où viennent les détenus de la maison d’arrêt. Depuis un moment déjà, avec l’association Genepi, elle donne des cours d’alphabétisation à ceux qui ne parlent pas français. Mais aujourd’hui, elle veut aller plus loin. Elle veut créer, derrière les barreaux, des ateliers d’improvisation théâtrale pour les détenus qui le demandent. « Beaucoup de personnes ont tendance à se blinder, en prison, à se renfermer. Exprimer les sentiments, c’est une des choses les plus difficiles dans ce contexte. L’impro, je pense que ça pourrait les aider », explique-t-elle. Elle a convaincu deux comédiens, elle a le soutien des intervenants en milieu carcéral et l’accord de l’administration pénitentiaire. Reste le financement : 1 000 € pour la première cession. Autant dire rien. Trop apparemment pour lui accorder une subvention…

 

My Week with Marilyn

Avec My Week with Marylin, Simon Curtis signe un joli biopic, genre pourtant difficile à maîtriser, et parvient à dévoiler la vraie personnalité de la célèbre actrice américaine.

La plus grande star de l’histoire du cinéma ? Marilyn Monroe, sans hésitation. Pas seulement pour son physique incroyable. Marilyn représentait ce besoin d’insouciance de la génération d’après-guerre. Mais derrière ce symbole moderne se cachait une femme dépressive qui se droguait pour enfouir l’ambivalence qui la rongeait : comment être aimée par le monde entier pour son art et son âme et pas seulement pour l’image qu’elle renvoyait ? En 1956, forte d’une grande popularité, Marilyn Monroe débarque pour la première fois en Angleterre. Elle doit tourner avec Sir Laurence Olivier, une légende en Europe qui réalise son premier film. Dans ses bagages, elle apporte son nouveau mari, le dramaturge Arthur Miller, et ses troubles de la personnalité. Lors du tournage, elle va se lier avec Colin Clark, le jeune assistant de Sir Laurence Olivier.

Le côté sombre de Marylin

Pour son premier long-métrage, le réalisateur britannique Simon Curtis déjoue tous les pièges éculés du biopic. Comme nous l’avions vu avec la Dame de fer, sur Margaret Thatcher, ce genre cinématographique souffre très vite de la médiocrité et du consensus. Un portrait de personnage connu ne peut être exhaustif. Là, dès le départ, Simon Curtis adopte un parti pris. Il ne raconte pas la vie de Marilyn, seulement une semaine de son existence. D’un point de vue strictement scénaristique, la star n’est même pas le personnage principal du film. C’est Colin Clark qui raconte son amour, son admiration pour l’actrice et ce moment intime partagé avec elle. Ingénieux. Car finalement, c’est bien la part sombre de Marilyn Monroe que Simon Curtis décortique. Celle qui décrit le mieux la personnalité de la star, de ce qu’elle était vraiment. L’amour du jeune homme n’est alors qu’un prétexte pour montrer la complexité de cette femme.

My week with Marylin : la bande-annonce.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=XyXumyhHhjo[/youtube]

Table conviviale à La Petite Cuisine

Dans La Petite Cuisine de Marie, seuls dix amis peuvent se retrouver autour de bons petits plats. Repas convivial assuré, comme à la maison.

Chez Marie, la cuisine est dans la salle, comme à la maison. (Photo tmv)

À La Petite Cuisine, il n’y a que dix couverts. Ben oui, car, comme le dit Marie, « on reçoit rarement plus de dix personnes en même temps chez soi ». Dans son tout petit restaurant de la rue Berthelot, Marie, ancienne juriste européenne (!!) a installé une grande table en chêne. Elle en a toujours rêvé, de recevoir ses amis autour d’une grande table en chêne, Marie. Et, chaque midi, elle met le couvert pour dix personnes. On réserve, on arrive, on s’installe. Alors bien sûr, on ne connaît pas ses voisins de table (encore que, ça dépend…), mais il y a le sourire de la patronne, ses petites attentions et, surtout, ses bons petits plats qui aiguisent les conversations.

De sa cuisine, ouverte sur la salle, Marie, attentive et discrète, n’abandonne jamais totalement ses convives. « C’est cela que je voulais, cette proximité, ce contact », explique-t-elle.

Côté assiette, la formule est simple : le menu change chaque semaine (attention, La Petite Cuisine n’est pas ouverte le week-end). À l’ardoise : trois entrées, deux plats et trois desserts. Tout est fait maison, tout est frais et préparé à la commande. Et tout est bon. Pour l’addition, c’est simple : 12,90 € pour deux plats et 17,90 € pour la totale. Dans la moyenne du quartier.

Beaucoup de restaurants jouent la carte du « comme à la maison ». La Petite Cuisine pousse à fond le concept. Et franchement, ça marche… Tiens, d’ailleurs, Marie propose aussi des apéros gourmands, à partir de 18 h 30. Au menu, rillettes, mezze, fromages… Comme à la maison, on vous dit…

La Petite Cuisine, 24, rue Berthelot.

Tél. 09 81 46 39 56.

 

Le menu La Petite Cuisine

Emmanuel Moire, chanteur de cabaret

Après Le Roi Soleil, le chanteur français Emmanuel Moire retrouve la comédie musicale avec Cabaret. Rencontre.

Découvert dans Le Roi Soleil, le chanteur français Emmanuel Moire revient avec la comédie musicale Cabaret, ce week-end, à Tours. Rencontre.

Qu’est-ce-qui vous attire dans les comédies musicales (Le Roi Soleil de 2005 à 2007 et Cabaret depuis fin 2011) ?

Je n’étais pas prédestiné à la comédie musicale. J’aime avant tout mon métier : faire de la musique. Mais je suis tombé là-dedans. Le Roi Soleil, ça s’est fait comme ça. J’ai eu rendez-vous avec ce spectacle. C’est très Français de mettre les artistes dans des petites boîtes et d’être étonné quand ils en sortent. Moi, j’ai un parcours un peu aventurier. Le Roi Soleil et Cabaret sont deux spectacles très différents dans lesquels je trouve ma place.

D’ailleurs, comment passe-t-on du rôle du Roi Soleil à celui d’Emcee, maître de cérémonie dans Cabaret?

Lorsque le directeur de casting du Roi Soleil m’a parlé de ce rôle, j’ai d’abord rigolé. Je ne me projetais pas du tout dans le personnage. Puis j’ai lu la pièce et j’ai été bouleversé. Et je me suis battu comme un malade pour séduire les producteurs américains et obtenir ce rôle. Ce fut une vraie rencontre. Je ne crois qu’en ça dans la vie : dans les rencontres de gens qui vous font évoluer dans le bon sens.

N’est-ce-pas un peu frustrant pour un chanteur de ne pas chanter ses compositions?

Dans une comédie musicale, le personnage est créé, la mécanique est créée. Mais pour moi, je n’ai jamais autant créé quelque chose que dans Cabaret. Je suis libre de l’interprétation. Je mets beaucoup de moi dans ce personnage, de ma fantaisie, de ma folie. Je n’éprouve aucune frustration à jouer dans cette pièce. Je suis créateur d’un rôle. Emcee est un personnage extrêmement complexe. J’ai été chercher des choses que je n’avais jamais exploitées.

Comment gère-t-on la vie dans une troupe?

J’aime bien l’ambiance troupe même s’il faut savoir se protéger. Il faut faire avec l’humeur des autres mais aussi être en accord avec soi-même. Il faut savoir vivre avec les autres, être altruiste. C’est comme une école de la vie. Je n’ai pas été surpris par la vie d’une troupe, pas piégé, ni happé. J’ai l’habitude après le Roi Soleil. Il y a des hauts et des bas et il faut faire avec. J’aime les artistes avec lesquels je travaille, je suis touché par leurs jeux. Être ému par ses partenaires pendant la pièce, cela donne encore plus l’envie de jouer.

 

L’histoire de Cabaret

La comédie musicale Cabaret se déroule dans les années 30 alors qu’une crise économique mondiale sévit. Au Kit Kat Klub du maître de cérémonie Emcee (Emmanuel Moire), boîte de nuit décadente, on ne veut pas faire face à la réalité. Rien n’entache l’extravagance, les idées libertaires, le métissage social et culturel qui font l’idée de ce club berlinois. Spectacle extravagant et provocant !

Au Grand Hall du Parc des Expositions de Tours, le vendredi 6 avril, à 20 h et le samedi 7 avril, à 15 h et 20 h. 29 à 79 €. Réservations ici.

 

Dans le salon d’Emmanuel Moire

Un dessert gastro au Two Be Café

Dans leur bar à desserts, Rémi et Isadora proposent ombre de desserts gastronomiques. Le Two Be Café : l’endroit idéal pour un brunch ou tout simplement un instant de gourmandise.

Au Two Be Café, Rémi et Isadora vous offrent un large choix de délicieux desserts. (Photo tmv)

Dans une petite impasse donnant sur la rue Bernard Palissy, se cache une adresse qui risque fort de plaire aux Tourangeaux gourmands.

Le Two be caféest un endroit où l’on déguste des pâtisseries d’une finesse rare en buvant un thé ou un café de qualité. Sommes-nous dans un salon de thé ? Pas exactement. Le Two be est un bar à desserts. Dans la lignée d’adresses parisiennes prestigieuses comme Mariage frères ou Ladurée, les pâtisseries proposées au Two be se rapprochent plus du dessert ou des mignardises servis dans les restaurants gastronomiques que des tartes maisons des salons de thé habituels. Perle chocolatée au Combava, écume gelée de framboise, macaron au chocolat blanc : toutes ces merveilles sont l’oeuvre de Rémi Berment, un jeune chef pâtissier tourangeau, talentueux et passionné.

Le Two Be Café, c'est un bar à desserts ! (Photo tmv)

Formé dans les plus grandes adresses de la région, (nommons le Choiseul à Amboise et Bardet), il a ouvert le Two be il y a un mois avec Isadora Betremieux, son amie. Envie de se lancer, marre de l’ambiance cuisine, Rémi Berment a quitté le restaurant Rive Gauche où il était, à 25 ans, le Chef pâtissier et a créé son propre lieu. Dans une ancienne bâtisse rénovée, donnant sur le dos métallique du Vinci, le Two be offre un cadre reposant, chaleureux, loin des tumultes de la ville. L’établissement est également ouvert le midi, parfait pour les pressés désireux de manger sur le pouce une petite tarte salée.

Two be café, 45, rue Bernard-Palissy.

Plus d’infos ici et au 02 18 36 08 65.

 

Le menu gourmand Two Be Café

Thomas Fersen parle aux fantômes

Dans son dernier album, Thomas Fersen chante toutes nos peurs enfantines. tmv l’a interrogé sur les fantômes, les vampires, et les sorcières.

Le nouveau spectacle de Thomas Fersen est plein de fantômes, de vampires, et de sorcières. Il répond à nos questions sur les peurs de nos nuits.

Le conte Dracula vous invite à dîner en son château. Vous y allez ?

Oui, bien sûr. Je suis sûr que c’est un personnage qui a beaucoup de choses à raconter. En même temps, s’il me demande de venir, ce n’est sans doute pas uniquement pour discuter. Mais je pense qu’il doit préférer la compagnie des jeunes femmes.

Vous lui apportez quoi, pour le remercier de son invitation ?

Pour lui faire plaisir, je crois que je lui apporterais un livre… Il a sans doute déjà tout lu… Enfin, je lui offrirais peut-être Le roi des Aulnes, de Michel Tournier.

Le coup de l’ail, ça marche vraiment, avec les vampires ?

Je ne sais pas… Je me dis que si les vampires n’aiment pas l’ail, c’est sûrement parce que se sont des êtres distingués qui ne peuvent pas envisager d’avoir l’haleine aillée.

Un fantôme vient vous annoncer que votre maison est hantée, vous faites quoi ?

Oh, mais elle l’est sans doute, hantée, ma maison en Bretagne. Alors, je ne fais rien. Je pense que nous pouvons vivre en bonne intelligence avec les fantômes.

Pourquoi ils reviennent, les revenants ?

Parce que nous suscitons leur présence. Plus on vieillit, plus on est entourés de fantômes. Sur ce banc, on avait discuté avec untel ; ici, on avait pris un café avec un autre. Nous sommes entourés de fantômes, tout le temps. Et c’est une présence délicieuse.

Ça peut être jolie, une sorcière ?

Bien sûr ! Tout serait tellement plus simple si les sorcières étaient toujours laides. La laideur, le balais, tout ça c’est un peu pour le folklore, c’est pour tromper le monde.

Un loup-garou peut-il mener une vie sociale ordinaire ?

Oui. Mais à la tombée de la nuit, on se transforme. C’est d’ailleurs pour cela que les paysans ont la sagesse de rentrer chez eux quand le soir arrive. Le soir, les barrières tombent. On dit des choses que l’on ne dirait pas dans la journée, on parle avec des inconnus, on se sent plus animal, moins civilisés. Nous sommes tous un peu des loupgarous…

Thomas Fersen sera en concert au Vinci, jeudi 29 mars, à 20 h 30. 36 €.

Résa. 02 47 70 70 70

SON ALBUM : Je suis au paradis

 

Dans le salon de Thomas Fersen

Fascinants Adieux à la reine

Dans les Adieux à la Reine, Benoît Jacquot filme la Révolution française sous un jour nouveau, celui du pouvoir, de la fascination qu’il excerce ainsi que de la solitude qu’il peut engendrer. Pari réussi.

Dans les Adieux à la Reine, Benoît Jacquot dépeint les premières heures de la Révolution française, vues à hauteur de femmes. Envoûtant…

Franchement, cela tient du miracle. Après tant et tant de longs métrages, de téléfilms, de documentaires en tout genre, Benoît Jacquot réussit encore à nous montrer la Révolution française sous un jour nouveau.

Il parvient même, et c’est encore plus fort, à repousser au loin l’image de la Marie-Antoinette de Sofia Coppola, qui semblait pourtant constituer la représentation cinématographique définitive de la dernière reine de France.

C’est que lui, il parle d’autre chose. Il ne parle pas vraiment de la Révolution, Benoît Jacquot, même s’il filme avec une ironie cruelle la fuite des rats quittant le navire versaillais. Au-delà du récit historique, parfaitement maîtrisé et servi par des décors et des costumes somptueux, lui parle surtout du pouvoir, de la fascination qu’exerce le pouvoir et de la solitude qui l’accompagne, aussi. La jeune Sidonie, lectrice de la Reine, campée par une Léa Seydoux magnifique, est de ces cristaux qui ne brillent que par l’astre qui les éclaire. Elle est tout à la Reine, elle ne peut rien lui refuser.

Mais Marie-Antoinette, elle, si fragile sous le fard se perd d’amour pour sa « douce amie » Gabrielle de Polignac, la très généreuse Virginie Ledoyen. Chacune à sa manière, est renvoyée à sa solitude, tandis que grondent les rues de Paris. De la prise de la Bastille, dont l’onde de choc se répand comme un tsunami dans les couloirs du palais, au départ de la jeune servante, il se passe quatre jours. Un temps très court pour la France pour passer d’un monde à un autre, pour la Reine de voir sa puissance vaciller et, pour Sidonie, d’abandonner ses douces illusions.

Rencontre avec le réalisateur Benoît Jacquot, vendredi 30 mars, aux Studio, après la séance de 19 h 45.

Les Adieux à la reine : la bande annonce

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=qb_NtsWIZ38[/youtube]

Le 3B, un bistro au féminin

Décor sobre, poutres apparentes, le 3B, petit resto rue de la Scellerie, a tout d’un petit bistro convivial. d’autant que dans l’assiette, c’est frais et féminin.

Blandine dans son resto-bistro, le 3B. (Photo tmv)

Le 3B, c’est à cause de ses sœurs dont les prénoms commencent tous par B. Elle, par exemple, c’est Blandine. Ah, il y a aussi Blanchette, mais elle, c’est la mascotte de la maison : un petit cochon en porcelaine… fushia.

Si vous allez aux 3B, vous aurez peut-être l’impression de l’avoir déjà vue quelque part, Blandine. Normal : elle a tenu la petite halte gourmande de la Boîte à livres pendant plusieurs années.

Mais, ce sont des choses qui arrivent, au bout d’un moment, elle a eu envie de voler de ses propres ailes. Et c’est là qu’elle s’est posée, dans ce tout petit resto de la rue de la Scellerie, naguère tenu par Olivier Arlot. Pour le décor, rien à dire, c’est du sobre, du moderne qui, heureusement, ne renie pas les poutres apparentes qui donnent le cachet à l’ensemble.

« J’ai adoré le lieu dès que je l’ai vu », explique-t-elle. « Mes amis me disent qu’il me ressemble vraiment et c’est vrai que je m’y sens bien.»

Pour ce qui est de l’assiette, le 3B revisite les classiques du bistro, sur une gamme fraîche et féminine. Comme elle ne peut pas réaliser de friture ici (en avait-elle envie de toute façon ?), Blandine contourne et compose. L’écrasé de pommes de terre ne dépareille pas sur le tartare enroulé dans son drap de courgettes…

La formule entrée / plat ou plat / dessert s’affiche à 13,50 €, dans la moyenne du quartier. Les gourmands ajouteront un petit 5 € pour le plat en plus…

Le 3B, 37, rue de la Scellerie.

Résa au 02 47 05 32 38.

Le menu Le 3B

Casse-cailloux, un bistrot à retenir

Au Casse-Cailloux, le chef, Hervé Chardonneau préfère la qualité à la quantité. Sur la carte, une sélection de plats qui relèvent d’une cuisine raffinée.

En cuisine, Hervé Chardonneau (à droite) et son assistant. (Photo tmv)

Surtout, un conseil: ne vous arrêtez pas à l’aspect extérieur de ce restaurant. Au Casse-cailloux se cache une vraie cuisine gastronomique, raffinée, méticuleuse. C’est l’œuvre du chef Hervé Chardonneau. Il ne fait pas forcément partie du gotha tourangeau. Mais il devrait. En tout cas, son talent et son parcours le placent parmi les références de la restauration locale : Jean Bardet, les Linottes gourmandes, l’Atlantide à Nantes, on en passe…

Dans les assiettes, les produits sont frais, choisis avec soin et cuisinés avec le minimum de transformation. Avec quelques touches exotiques (la sauce aigre-douce ou celle parfumée au bacon), Hervé Chardonneau rend ses lettres de noblesse à la cuisine française. Le goût des coquilles Saint-Jacques est intact, le poulet fond presque sur la langue. Sa cuisine ne verse pas dans la surenchère mais dans la recherche des saveurs originelles. D’ailleurs, au Casse- Cailloux, pas de carte à rallonge. L’ardoise du jour propose un choix limité de plats. Hervé Chardonneau préfère maîtriser ses assiettes qu’en refourguer un maximum.

Madame, est là pour vous servir

En salle, sa femme Patricia assure, avec le sourire. C’est aussi son affaire le Casse-Cailloux. Pas question d’être intrusif ni de conseiller le vin le plus cher : elle se plie en quatre pour que vous passiez un bon moment. Certes, le prix d’un menu n’attirera pas toutes les bourses, compter 20 € pour la formule déjeuner et 29 € pour l’entrée, le plat et le dessert. Mais si un jour, l’envie vous prend de vous faire plaisir, le Casse- Cailloux ne vous décevra pas.

Le Casse-Cailloux, 26, rue Jehan-Fouquet.

Résa au 02 47 61 60 64.

Le menu Le Casse-Cailloux

Mickey à la rencontre des bambins

Mickey et ses amis font étape à Tours, aujourd’hui. Nous avons assisté à l’étape parisienne de « La Fabuleuse tournée de Mickey ». Ambiance.

« La Fabuleuse tournée de Mickey » débarque à Tours, aujourd’hui. Nous sommes allés à l’un des premiers spectacles, à Paris. Ambiance.

Une longue file d’attente de bambins s’étire devant le Grand Rex, à Paris, un mercredi après-midi. Dans moins d’une heure, La Fabuleuse tournée de Mickey va débarquer.

Dans le hall du bâtiment, les poussettes s’empilent déjà. Dans la salle, l’odeur intense de pop-corn se mêle aux cris et aux rires des jeunes spectateurs. L’excitation est à son comble. Ici, un petit garçon s’agace qu’on ne ferme pas les portes afin que le spectacle puisse commencer. « Il est où Mickey ? » La petite souris a beau avoir 84 ans, son succès n’a pas pris une ride.

Là, Alyssa quatre ans, venue avec sa mamie Claudine, est toute affolée : le rideau vient de bouger… Mickey arrive ! À moins que ce ne soit David Daumas, le maître de cérémonie du spectacle : « Certains préfèrent se concentrer en silence, moi, je le fais juste derrière le rideau. J’ai besoin d’entendre le brouhaha des enfants. Il me donne l’énergie pour assurer le spectacle. » La salle est plongée dans le noir. David Daumas entre en scène, énumère les règles à… ne pas respecter. Avec la fabuleuse tournée de Mickey, pas question de rester assis. Dès la première chanson, le public est invité à danser. « Tout le monde est fou… Lève-toi et danse ! ».

David Daumas, maître de cérémonie du spectacle. (Photo dr)

Mickey et Minnie, accompagnés de Pluto et Donald, font également leur entrée pour le plus grand bonheur du jeune public. S’enchaînent alors nombre de scénettes musicales (parfois surjouées mais c’est pour les petits !). Les spectateurs sont embarqués dans le bus de Mickey et ses amis à la recherche de talents pour le spectacle que la célèbre souris désire organiser. On croise ainsi Cendrillon, Tigrou et Buzz l’éclair and co. Mais il n’y a rien à faire, pour les jeunes spectateurs, c’est Mickey la star.

Mickey, éternelle superstar

À l’ouverture de la deuxième partie, l’interaction entre artistes et public est poussée à son maximum : quatre enfants et deux mamans montent sur scène et dansent avec les héros Disney. S’ensuit alors le spectacle de Mickey mêlant danse, chant et acrobaties (Tigrou fait du hiphop !).

Lors du final, une large partie du public a déserté les sièges pour danser juste devant la scène. Parmi eux, il y a Alima, 4 ans. Sa grande soeur Asselou, 6 ans, est restée à sa place. Le spectacle semble toucher davantage les moins de cinq ans. Mais la maman Lala accompagnera tout de même ses filles de nouveau l’année prochaine. « Certains spectacles pour enfants sont difficiles à apprécier pour les adultes mais un spectacle Disney est toujours agréable à regarder. » Surtout quand il y a Mickey !

La Fabuleuse tournée de Mickey sera à Tours ce mercredi, à 10 h 30, 14 h et 17 h 15, au Vinci. Tarifs : de 18,50 à 34,50 € pour les enfants et de 27,50 à 41 € pour les adultes.

Infos et réservations au 02 47 49 80 03.

Les bruits du net #40

Au menu du jour : de la Bretagne, un bébé, Twitter et du café.

Au menu du jour : de la Bretagne, un bébé, Twitter et du café.

Un domaine .bzh S’il y a bien une région française qui a fait parler d’elle sur la toile ces derniers temps c’est bien la Bretagne et sa volonté de créer le domaine .bzh. Sont fous ces Breton. Un projet porté depuis 2008 quand même par l’association .bzh C’est l’Icann (Internet corporation for assigned named and numbers) qui tranchera. Petit espoir pour les Bretons : cet institut avait validé le domaine .cat pour la région catalane. Plus d’infos, ici, ici et .

 

Grossesse en accéléré. Neuf moi, c’est long et c’est sourt vous diront les mamans. Voici une vidéo qui conte cette période en 1mn35 top chrono sans enlever la poésie d’un tel moment.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=nKnfjdEPLJ0[/youtube]

 

Qui se cache derrière les twittos? C’est à cette question que le site Following me essaie de répondre en accumulant les clichés des visages se cachant derrière les twittos. C’est par ici.

(Capture écran Following me)

 

Attention le café tue. Vous êtes fan de café et en buvez sans compter. Sachez qu’il existe un site, Energy Fiend qui calcule en fonction de votre poids la quantité de caféine que vous pouvez ingurgiter sans danger. Il suffit d’entrer votre boisson, votre poids et de cliquer sur Kill me, rien que ça !

(Capture écran, Energy Fiend)

 

 
En bonus. Une pub de la boisson Vitamin water qui reprend tous les ingrédients qui font que des vidéos ont fait le buzz sur le net. Enjoy, c’est juste en-dessous.
 
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=26bfE4msOfk[/youtube]
 

Imagine Pepiang Toufdy

Le festival de musiques urbaines tourangeau Imag’in : c’est Pepiang Toufdy qui en est à l’origine. Mais ce jeune tchadien de 24 ans a biend ‘autres cordes à son arc.

À 24 ans, ce jeune tchadien tourangeau est bien plus que le directeur du festival de musiques urbaines Imag’in, qui accueille, cette année, La Rumeur et Inna Modja (entre autres). Interview.

(Photo tmv)

Parlez-nous de votre festival…

Nous fêtons cette année la quatrième édition. L’idée de cet événement, c’est d’attirer un public qui n’a pas l’habitude d’aller à des concerts. Cette année, nous faisons venir le groupe de rap La Rumeur au Temps Machine, à Joué-lès-Tours. Je suis content que le public qui écoute cette musique découvre une salle de concert qu’il n’a sans doute pas l’habitude de fréquenter.

Vous dites festival urbain. Comment définissez-vous ce terme?

Nous essayons de promouvoir des genres qui sont souvent stigmatisés. Quand on parle de hip-hop, par exemple, on dit tout de suite que c’est une musique des « quartiers ». Ce n’est pas seulement ce qui la définit. Pour nous, il y a une autre façon de l’aborder, plus positive. À Imag’in, nous mélangeons plusieurs styles de musique urbaine qui ne se côtoient pas forcément et qui ont des publics différents comme le rap et la musique du monde. Chaque année, le festival grandit.

Quelle est la nouveauté de cette édition 2012 ?

C’est la découverte de talents locaux. Cette année, nous avons monté un tremplin pour les groupes du coin. Les gagnants participeront au festival. Ils deviennent alors automatiquement membres de notre association, Prod’ cité, pour que nous puissions ensuite les aider à trouver d’autres dates.

Prod’ cité, qui organise également le festival Imag’in, fonctionne un peu comme un label de musique ?

Surtout pas ! Les groupes que nous soutenons sont libres. Le but, justement, c’est qu’ils soient connus et trouvent un vrai label de musique.

Comment avez-vous eu l’idée de monter ce festival ?

Je suis avant tout un passionné de musique. J’ai moi-même un groupe, Pyramides. Mais je réalise aussi des films. En 2008, j’ai été lauréat dans le concours Envie d’agir. J’ai reçu un prix et de l’argent destiné à soutenir un projet social. Au même moment, j’étais en formation pour être animateur professionnel. J’avais les compétences et la théorie. Je suis passé à la pratique en montant l’association Prod’ cité avec des copains et on a tout de suite monté le festival Imag’in.

Le festival Imag’in : c’est trois soirées de musiques urbaines qui se déroulent les 15, 16 et 17 mars prochains, au Nouvel Atrium de Saint-Avertin et au Temps Machine, à Joué-lès-Tours.

Tout le programme ici.

Les bruits du net #38

Au menu du jour : les réseaux sociaux, un test présidentiel et du carton…

Au menu du jour : les réseaux sociaux, un test présidentiel et du carton…

 

Les réseaux sociaux comme déjeuner. Selon une étude de The Hartman Group and Publicis Consultant, 29% des adeptes des réseaux sociaux avouent avoir tweetés ou facebookés alors qu’ils étaient en train de manger. Meilleur pour la digestion ? Plus d’infos ici.

(cc xcode / zpeckler)

 

Une aide à la décision. Dans la même veine que la semaine dernière, voici un site qui vous aide à faire votre choix, les Présidentielles approchant. Après quivoter.fr, voici Je votequien2012.fr. Si avec ça vous ne faites pas un choix !

(Capture écran Je vote qui en 2012?)

 

Un carton. Voici deux vidéos avec le même personnage principal : le carton. La première raconte une histoire tout à fait d’actualité en cette période de sports d’hiver. La deuxième est beaucoup plus abstraite mais très artistique ! A découvrir ! C’est juste en dessous.

 

Les cartons de Mr. Carton // Gadin alpin from Michael Bolufer on Vimeo.

 

Carton from Babouchka on Vimeo.

 

En bonus. Pas de lol cat cette fois, mais des petits lapins. Chous !

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=3O2WcOLxymY[/youtube]

Les bruits du net #37

Au menu du jour : élections, magie,wc et poésie.

Au menu du jour : élections, magie, wc et poésie.

 

Magique l’iPod? Vous ne me croyez pas? Regardez plutôt la vidéo juste en-dessous de Marco Tempest un magicien à la pointe : à la place des cartes des iPhones. Plus d’infos sur ce magicien, ici.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=jvXqXcVF5S8[/youtube]

 

Une aide à la décision. Comme vous le savez, les élections présidentielles approchent. Certains ne savent pas encore pour qui ils voteront. Pour ceux-là, voici un site internet qui peut aider : quivoter.fr. Le principe : un jeu de questions basé sur les programmes des candidats. Ludique et instructif.

 

PQ vs réseaux sociaux. Juste en-dessous, découvrez la vidéo « Pascal et Quentin s’occupent dans les WC » réalisée dans le cadre du Partizan Forecast, sur le thème: « Réseau sociaux: obsession et voyeurisme ». Ravageurs les réseaux sociaux ?


Pascal & Quentin par patatorprod

 

Dream Motion. Ce petit film de quatre minutes nous plonge dans les rêves de Tom. Un petit moment de poésie à apprécier.

Dream Motion par vincemkb

 

En bonus : Un mélange de WTF et de lol cat. Que du bonheur!

[vimeo]http://vimeo.com/36820781[/vimeo]

Un air de famille : spécialiste du gril

Julie et Céline, deux soeurs, ont ouvert leur restaurant de grillades, place du Grand-Marché, à Tours, en novembre 2010. Un endroit idéal pour déjeuner comme à la maison.

Julie, toute seule sur la photo parce que sa soeur Céline ne travaille pas aujourd’hui. Ben non. (Photo tmv)

Vous savez quoi ? Le film, Un air de famille, Julie, elle ne l’a même pas vu. Remarquez, c’est sûr que son resto n’a pas grand chose à voir avec le bistro un peu glauque de Riri. C’est un tout petit peu plus chaleureux, comme ambiance (« Ah oui, un pub… Moi, je voyais un pub »).

En fait, si ça s’appelle Un air de famille, cet endroit, c’est parce que c’est tenu par deux frangines: Julie, donc et Céline. Et on la sent bien, la touche girly, dans la déco fraîche et funky, quelque part entre Madura et Ikea. Soit dit en passant, ne vous effrayez pas de la toute petite salle en entrant : il y en a une autre derrière, qui accueille une petite vingtaine de couverts.

Une repas comme chez soi

Et ce qui est rigolo, c’est que les filles, elles servent surtout des grillades. Ah mais attention, c’est de la grillade de filles, avec la viande qui va bien, la petite salade et les frites maison. Même si elles disent que les garçons de la maison (il y en a quand même et notamment Thierry, le chef, aux fourneaux) déteignent sur elles, les deux sœurs sont bien les maîtresses du lieu. Avant ça, Céline tenait une crêperie pas très loin et Julie, elle, travaillait dans une crèche de la ville. Et le papa était restaurateur dans le vieux Tours. Il y aurait donc de la tradition familiale dans ce petit resto ouvert en novembre 2010.

Comme à la maison, c’est le maître mot, pour les entrées comme pour les desserts. Foie gras maison, œuf cocotte et, pour finir en douceur, tarte tatin, œuf au lait, pomme au four… Pour midi, il y a la formule astucieuse : une grillade du jour et un dessert du jour aussi pour 11,90 €. Et, à la carte, les petits plaisirs restent très abordables.

28, place du Grand Marché

Résa au 02 47 20 24 63

Le menu Un air de famille

Une Chronicle d’ados soignée

Avec Chronicle, on se croit parti pour un teenmovie, on se retrouve au cœur d’une réflexion sur la destinée. C’est malin et plutôt réussi.

Avec Chronicle, on se croit parti pour un teenmovie, on se retrouve au cœur d’une réflexion sur la destinée. C’est malin et plutôt réussi.

Voilà un film malin. Un film qui prend des allures de petit teenmovie de série B, histoire de nous embarquer tranquillement, sans trop nous effrayer pour nous emmener, finalement, bien plus loin que ça.

Au début, donc, ça fleure bon la potacherie made in USA, années 80/90. La techno a remplacé le rock’n roll, mais les personnages sont les mêmes. Au centre : Mister Looser. La vie n’est pas facile pour lui : sa mère se meurt, son père se noie, les filles le zappent… Juste à côté, son cousin Matt, roublard et sûr de lui et Steve, la star du lycée (Obama en plus jeune).

Par un drôle de hasard, ces trois-là vont se retrouver confrontés en même temps à une substance qui va leur donner des super-pouvoirs de super-ados. Alors, bien sûr, pour commencer, on rigole, on fait des blagues, on soulève les jupes des filles, tout ça. Mais, si Steve et Matt, à qui la vie ne cesse de sourire, comprennent vite qu’ils ont plus à perdre qu’à gagner à ce nouveau jeu, il n’en va pas de même pour Andrew. Pour lui, ce pouvoir, c’est l’occasion de rendre la monnaie de sa pièce à une vie qui ne l’a pas épargné. Et ce pouvoir le grise et ce pouvoir le prend. Très vite, c’est l’aigreur qui prend le dessus, puis la colère, puis la haine…

Un film à défauts mais à voir

Sans prévenir, le teenmovie plonge dans la noirceur de l’âme humaine et prend, soudain, une tout autre allure.

Alors, bien sûr, cette révélation est un peu tardive et le ton pour y arriver, parfois un peu dilettante. Bien sûr, on aurait pu se passer de ce parti pris agaçant de la caméra embarquée par les ados eux-mêmes qui donne au film de mauvais relents de Projet Blair Witch. Mais pour cette façon finaude de ne pas se dévoiler trop vite, de ne pas tout dire trop fort, cette petite chose américaine vaut le coup d’être vue.

Chronicle : la bande-annonce

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=7cTl_qkzevQ[/youtube]

Les bruits du net #36

Au menu : WTF, Bref et site de rencontres…

Au menu : WTF, Bref et site de rencontres…

 

WTF ? Le nouveau clip de Orphic Oxtra est totalement WTF. La vidéo est juste en-dessous.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=yXRrLJbwC3I[/youtube]

 

Bref, je n’ai pas toujours été Bref. Vous savez Bref, cette série phénomène dont on vous parle souvent ici. Eh bien l’acteur principal, Kyan Khojandi, n’a pas toujours été Bref. Il a aussi tourné dans une pub pour Norauto. Dur.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=MKL7zahCHVI[/youtube]

 

L’âme-soeur parmi les geeks. Petite pensée pour les célibataires qui ont dû traverser, la semaine dernière, la dure épreuve de la Saint-Valentin. Depuis janvier 2012, un petit nouveau a fait son apparition sur le marché des sites de rencontre. Geekmemore n’est pas un site comme les autres. Comme son nom l’indique, il est destiné aux geeks à la recherche de l’âme soeur. Plus d’infos ici.

(cc iwolkow.de)

 

En bonus. Et un peu de WTF japonais. Ça faisait longtemps.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=T6A7DL2_M-0[/youtube]

Il y en a un autre juste après. Une jeune chanteuse japonaise chante Ponponpon. Tout un programme!

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=yzC4hFK5P3g[/youtube]

Dame de Fer et biopic mou

La Dame de fer dresse le portrait intimiste de la féroce britannique Margaret Thatcher. Malheureusement, à trop vouloir en dire, le réalisateur livre un film mou qui réduit à néant la vie politique de la femme politique.

La Dame de fer dresse le portrait intimiste de la féroce britannique Margaret Thatcher. Maladroit.

Première femme Premier ministre en Angleterre, Margaret Thatcher laisse dans l’histoire une image de dirigeante dure et très conservatrice. Une femme qui a régné pendant plus de dix ans sur une Angleterre bouleversée par la chute de son économie.

Quoi ? Encore un biopic… Vous savez, c’est ce genre cinématographique toujours un peu bancal. Pourquoi ? Parce que tout réalisateur, avant de commencer à écrire le scénario d’un biopic doit se poser la question fatidique : mais comment résumer en une heure et trente minutes une vie entière ? C’est impossible. Pour un récit qui se tient, il faut couper et surtout, avoir un propos.

Il y a les petits malins, comme Gus Van Sant qui contournent le biopic comme avec Last days, un film sur les derniers jours de Kurt Cobain. Il ne dit simplement jamais qu’il en fait le portrait. Comme ça, il évite tous les écueils du genre. D’autres sont sauvés par leur acteur principal et leur mise en scène. Aviator de Scorsese, où Di Caprio casse la baraque, est dans ce cas.

Et puis, il y a les autres qui veulent tout dire… mais oublient le portrait en route. Citons le très plat La Môme sur Edith Piaf et l’edulcoré Walk the line, sur Johnny Cash.

Une vie politique réduite au néant

La Dame de fer fait partie de ces films mous du genou. Oui, Meryl Streep joue bien. Oui, Meryl Streep ressemble vraiment à Margaret Thatcher. Oui, Meryl Streep arrive à donner du rythme au film. Seulement, ce n’est pas assez pour dresser le portrait de la Dame de fer. En voulant montrer ce que Margaret Thatcher a sacrifié pour arriver au pouvoir, le film mentionne de façon lointaine sa vie politique. Ses années à la tête de l’État deviennent alors une sorte de fantasme, les grandes réformes qu’elle a menées et les contestations violentes des citoyens britanniques se transforment en chimères abstraites. Dommage…

La Dame de fer : la bande-annonce

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=_7IFvkSxIbY[/youtube]

Loïc Chevallier, à l’assaut du manga

Portrait du jeune auteur de bande-dessinée montlouisien, Loïc Chevallier qui a publié en septembre 2011 sa première BD : Kenji le Ninja.

La ville de Montlouis-sur-Loire sera le point de rassemblement des amateurs du manga du jeudi 16 au samedi 18 février prochains. Jeune auteur de bande-dessinée montlouisien, Loïc Chevallier y présentera sa première BD, sortie l’année dernière : Kenji le Ninja. Rencontre.

Le dessinateur montlouisien Loïc Chevallier travaille actuellement sur le tome 2 de Kenji le Ninja. (Photo dr)

Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, la bibliothèque du petit appartement de Loïc Chevallier, jeune auteur montlouisien, n’est pas gigantesque, mais elle renferme principalement des bandes-dessinées. Une passion qui est devenue son métier. « Dès mes premières lectures de bandes-dessinées, je me suis dit : je veux devenir auteur de bandes-dessinées. Au début, je dessinais en fonction de mes émotions, c’était une sorte d’exutoire« , raconte-t-il. Il découvrira le manga plus tard avec le phénomène manga des années 80 : Akira.

Son futur professionnel en tant qu’auteur de bande-dessinée en tête, Loïc Chevallier prend des cours de dessin, dès la terminale. Deux heures hebdomadaires. Un moyen pour lui de parfaire son coup de crayon en découvrant différentes techniques mais également de préparer son entrée à l’école Brassart de Tours. Un établissement qu’il intègre en 1999. « L’école nous forme principalement au graphisme et à la publicité. J’ai donc laissé la bande-dessinée de côté pendant trois ans même si cette passion est toujours restée dans un coin de ma tête. » En 2002, son diplôme en poche, il est recruté par un studio de publicité basé à Vannes, pour lequel il travaillera pendant quatre ans.

Retour aux sources : retour à la BD

Mais la bande-dessinée va très vite le rattraper. Il réintègre l’école Brassart en 2006 pour suivre une formation d’un an dédiée à l’animation et à la BD.  « Cette annéeintense m’a redonné envie de me lancer dans la bende-dessinée. Mais il a fallu que je me remette à dessiner, je n’avais plus touché un crayon depuis quatre ans. » A Brassart, il fait également la rencontre de Julien Milliet avec qui il monte un projet de bande-dessinée sur le thème des zombies. Un projet à six mains : Julien Milliet au scénario, Loïc Chevallier au dessin des décors et Lylian, dessinateur bordelais aux personnages. La rencontre avec ce dernier sera décisive dans la carrière du Montlouisien. « Il avait un projet de BD sur un petit Ninja. Je l’ai suivi et c’est ainsi que je me suis mis au manga. C’est un style particulier dans la bande-dessinée que j’ai découvert avec Akira et dont je suis mordu. »

Les deux hommes ne se sont jamais rencontrés mais de leurs échanges de mails réguliers est né en septembre 2011 : la BD Kenji le Ninja. « C’est l’histoire d’un petit gamin qui a une idée en tête : devenir Ninja. Alors qu’il a perdu ses parents, il est recueilli par le maître du souffle sacré. Ce dernier est enlevé par des méchants. Le petit Kenji part à sa recherche. Commence alors une sorte de quête initiatique pour le jeune garçon car au cours de son voyage, il va en apprendre un peu plus sur sa famille. » Côté dessin, le dessinateur a misé sur un style kawaï : des tracés simplistes, des personnages attachants à la tête proéminente.

Tellements attanchants ces personnages, que le 2e tome est déjà en route. Il est prévu pour septembre 2012. Un projet qui rythme actuellement la vie du jeune trentenaire qui habite depuis peu à Tours. Il passe quatre jours sur sept dans son petit appartement assis devant son bureau à dessiner les planches du futur Kenji 2. « Je réalise une page par semaine. Je passe deux jours sur le dessin, puis, deux jours sur la couleur. »

Cette semaine, le dessinateur a dû s’organiser, pour se libérer, festival Manga-sur-Loire oblige. Mais ce n’est pas pour lui déplaire. « C’est un retour aux sources. C’est gratifiant de pouvoir aller à la rencontre des lecteurs et notamment ceux de ma ville natale. »

 

Le festival Manga sur-Loire

Le 4e festival Manga sur-Loire se déroule du jeudi 16 au samedi 18 février, de 10h à 20h, à la salle des fêtes du Saule Michaud, à Montlouis-sur-Loire.

Loïc Chevallier sera présent, samedi 16 février, de 10h à 20h, à Montlouis-sur-Loire. L’auteur montlouisien expose également douze planches de Kenji le Ninja, dont quatre originales, à la bibliothèque municipale de la ville, jusqu’au 18 février. Entrée gratuite.

Plus d’infos sur le site de la ville de Montlouis-sur-Loire, ici et , sur le blog du festival.

Les bruits du net #35

Au menu du jour : Facebook vs mamans, mode des 90’s, vélo.

Au menu du jour : Facebook vs mamans, mode des 90’s, vélo.

 

 

Pas l’âme maternelle Facebook ? C’est en tout cas ce que revendiquaient en début de semaine dernière des mamans américaines qui ont protesté, devant le siège social du réseau social, contre la suppression par Facebook de photos de maman allaitant leur progéniture. Plus d’infos et images ici.

 

Idées mode. Demain, c’est la fin des soldes et vous n’avez pas encore fait LA paire de chaussures de vos rêves. Si vous cherchez encore une idée de chaussure, voici un retour très nostalgique sur la mode 90’s. Quelques extraits juste en-dessous. La suite ici. Et si vous voulez vraiment toute la panoplie 90’s, vous pouvez trouver des infos ici ou encore . Il paraît que le rétro c’est à la mode…

 

Sa vie sur un vélo. Guillaume Blanchet vous connaissez? C’est un garçon pas comme les autres qui a passé 382 jours non-stop à arpenter les rues de Montréal sans jamais descendre de son vélo. Le résumé de sa petite vie de cycliste en vidéo, c’est juste en dessous.

[vimeo]http://vimeo.com/35927275[/vimeo]

 

Ah, la Saint-Valentin. Une soirée pour célébrer son amour pour certains, une simple fête commerciale pour d’autres. Pour ceux-là, voici deux petites vidéos : l’une qui vous donne quelques conseils pour éviter cette fête, c’est ici et l’autre () vous apprend les bons gestes pour gâcher cette soirée.

 

En bonus. L’une des pubs diffusées à l’occasion du SuperBowl. La plus drôle pour moi : SuperBaby!

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=4GIeIpcRv7o[/youtube]

Gastronomique cuisine du monstre

La cuisine du monstre, c’est un mélange de bistro et de gastro. Bistrot pour l’ambiance, et gastro pour la cuisine. Le chef a tenu un restaurant à Saumur qui avait décroiché une étoile au Guide Michelin.

Sophie et Patrick Chesnoy : après un resto gastronomique étoilé à Saumur, un bistro gourmand place du Grand-Marché. (Photo dr)

Vous savez quoi ? Le monstre de la place, celui qui ne fait pas peur aux enfants, eh bien c’est à La cuisine du monstre qu’il vient manger. Il aime bien, le monstre parce que chez Sophie et Patrick Chesnoy, il n’est pas dépaysé : des monstres (gentils), il y en a partout, sur les murs, sur la carte, partout… « Nous avons rencontré le caricaturiste Christian Antonelli dans un café du quartier et nous lui avons proposé de nous dessiner les monstres que nous avions en tête », explique Patrick tout sourire.

Ces drôles de compagnons de table donnent au repas un air léger, une ambiance décontractée. On l’aura compris, Sophie et Patrick misent résolument sur la formule bistro. Oui, mais aux fourneaux, Patrick vient clairement du monde de la cuisine gastronomique. Il a traîné ses couteaux dans les meilleures maisons (Guy Savoy, à Paris ou, bien sûr, Bardet, à Tours). Et le restaurant qu’il tenait à Saumur (Le Gambetta) avait décroché une étoile au Guide Michelin.

Exquis, le rapport qualité/prix

La patte d’un vrai chef, elle se sent ici, dans toutes les assiettes. Ne vous laissez pas refroidir par les intitulés un peu ternes du menu à 15 € (qui change toute les semaines) : c’est de la cuisine, de la vraie. À la carte, comptez entre 19 et 26 € selon les formules. Le rapport qualité/prix est excellent. « Ici, je veux faire une cuisine savoureuse et accessible et montrer aux gens que l’on peut donner du plaisir, sans mettre du homard partout ! »

La cuisine du monstre

51, place du Grand-Marché.

Résa au 02 47 38 74 86

www.lacuisinedumonstre.fr

 

Le menu La cuisine du monstre

Les bruits du net #34

Au menu du jour : Nahim Houée, Facebook, la farine…

Au menu du jour : Nahim Houée, Facebook, la farine…

 

Retour sur images. Le 30 novembre 2011, nous avons publié le portrait de Nahim Houée, jeune photographe de talent en devenir (retrouvez-le ici). Ces clichés, pris sur le vif, transpirent de réalisme mais également d’émotion. La preuve ici, avec une sélection de dix de ses clichés. Et juste en-dessous, retrouvez une vidéo qui n’est pas de lui, mais qui aurait pû : de jolis clichés mis en scène sur la musique de Romain Dider, « Sdf ». Un très très joli moment. Appréciez.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Dt8frO0IA5s[/youtube]

 

Changement de décor. Depuis décembre dernier, vous pouvez changer votre wall (mur) en timeline (journal) sur Facebook. Mais sur les 800 millions d’utilisateurs, seuls 9% apprécient cette nouvelle interface. Dans quelques semaines, vous n’aurez pas le choix et devrez adopter le journal. Voici un petit mode d’emploi, ici, afin de gérer au mieux la transition. C’est bien connu le web est en perpétuel mouvement : le site Copains d’avant fais aussi peau neuve, ici.

 

En bonus. Du lol cat, parce que ça faisait longtemps. Une courte vidéo sur un chat japonais bien paresseux…

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=L20riHrBM1g[/youtube]

Le Pampre Fou et convivial

A la recherche d’une bonne adresse à Tours, pour un déjeuner convivial entre amis ou collègues? Le Pampre fou est l’endroit idéal, associant simplicité et qualité des produits.

Christine Besnier, la patronne de cette bonne adresse : Le Pampre Fou. (Photo dr)

Chacun possède son restaurant fétiche. Sa petite adresse habituelle que l’on partage avec ses amis lors d’un déjeuner sachant que les produits seront frais, les plats équilibrés et les goûts intacts. Le Pampre fou fait partie de ces endroits à la fois familiers et conviviaux. Il ne paye pas de mine avec sa façade anonyme et son auvent de travers, au milieu de l’avenue de Grammont. Il ne fait pas partie de ces nouveaux bistrots à la mode où l’addition laisse parfois un goût amer. Ici, les prix ne sont pas exorbitants (compter 12 euros le midi pour une entrée et un plat). La cuisine proposée, elle, est simple, efficace, traditionnelle.

Il faut également parler du cadre. L’ambiance n’est pas loin de la petite brasserie de quartier et le décorum donne le sentiment d’être « comme à la maison ». Le service est diablement efficace pour les pressés.

Miser sur la qualité des produits

Nappes en papier et couverts ordinaires cachent l’arrivée d’assiettes méticuleusement préparées et présentées avec soin. Le cuisinier, qui a fait ses armes à l’Auberge du XIIe siècle, restaurant gastronomique de Saché, préfère verser dans la qualité en bouche que dans la fantaisie et l’originalité. Les escargots, en entrée, sont cuits à merveille et la persillade souligne parfaitement la chaire caoutchouteuse. Que ce soit les travers de porc moelleux ou le carpaccio de boeuf avec des morceaux de parmesan, la viande est très fraîche et l’assaisonnement maîtrisé.

À voir les deux petites pièces bondées, l’idée de faire du Pampre fou son restaurant fétiche a vite circulé.

Le Pampre fou

54, avenue de Grammont.

Résa au 02 47 05 25 23.

 

Le menu Le Pampre fou

Une folie Almayer trop intello

Avec La folie Almayer, Chantal Akerman voulait faire dans le non-dit et la finesse. Finalement, il en ressort un film à l’intellectualisme pénible.

Chantal Akerman voulait faire dans le non-dit et la finesse. Son film, La folie Almayer, s’embourbe dans un intellectualisme pénible.

Nous partîmes cinq ou six et, par un grand mystère, nous nous vîmes tout seul en arrivant à terre. Tout seul dans la salle, les spectateurs du soir ayant tous abdiqué devant la matière âpre que nous propose Chantal Akerman avec sa Folie Almayer, très librement adaptée, nous dit-on, d’un roman de Conrad.

Pour faire simple et tenter de cerner une ligne narrative dans ce long fleuve assez peu tranquille, disons qu’il s’agit de l’histoire d’un homme blanc, perdu dans un recoin d’Asie et lié à une famille qu’il n’aime pas. Ne trouvant pas l’or qu’on lui avait promis et se sentant peu de dispositions pour la culture de la mangue, il s’accroche à l’amour de sa fille qui, elle, finit par rejeter cette image paternelle. S’en suit une longue (très longue) glissée dans la folie qui va conduire au drame final, que la cinéaste raconte, en fait, en premier, dans une scène d’ouverture totalement hallucinante et, il faut bien le dire, assez ridicule. Mais ce n’est rien à côté de ce qui suit.

D’une longueur monotone

Des dialogues sévères, martelés sur un ton qui ne l’est pas moins, des plans fixes, à peine perturbés par d’improbables allers-retours en arrière-plan (des techniciens un peu perdus, eux aussi ?), des évocations visuelles qui demeurent à nos yeux bien mystérieuses… Chantal Akerman, c’est peu de le dire, ne nous facilite pas la tâche. La beauté graphique de l’ensemble permet au regard de se raccrocher parfois à l’écran, mais une lourdeur plus loin, l’œil finit toujours par décrocher. Cinéma sans concession, cinéma sans cliché ? Vu de la salle, on a plus le sentiment d’un cinéma sans scénario, sans dialogue et sans spectateur. Restent des fauteuils vides et pas mal d’ennui.

 

La folie Almayer : la bande-annonce

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xno8e9_la-folie-almayer-bande-annonce_shortfilms[/dailymotion]

L’histoire du Sanitas en images

Zoom en images sur le quartier du Sanitas qui accueillera comme d’autres le tramway en 2013.

En 2013, lorsque le tramway sera en marche, le quartier du Sanitas sera directement relié au centre-ville de Tours. Un changement pratique pour les habitants du quartier mais également esthétique. Zoom sur ce quartier, qui a connu une expansion massive dans les années 60.

 

Avant les immeubles, des ateliers de la SNCF

Le Sanitas bombardé en 1944

Le Sanitas est né!

Le Sanitas des années 60

Le Sanitas a son église

Le Sanitas, tel un terrain de jeux

Une partie du centre commercial détruit par un incendie

Destruction de la barre Theuriet

Le Sanitas est cinquantenaire

Le tramway arrive au Sanitas

Les bruits du net #33

Au menu du jour : twitter, dancefloor et amour…

Au menu du jour : twitter, dancefloor et amour…

 

Dance floor. Vous vous souvenez de la chanson « Daniella, lalala »? Eh bien, l’auteur de ce tube, c’est le groupe Elmer Food Beat et son célèbre chanteur aux chaussettes et sandales en plastiques. Il est de retour et vous apprend comment danser le Elmer Beat (et oui, sa danse a même un nom). Allez regardez et vous deviendrez une vraie star du dance floor. Rassurez-vous le ridicule ne tue pas.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=xPjGZi4tgVA[/youtube]

 

Twitter, une arme à double-tranchant. McDonald’s qui essaie de se donner une image de qualité et ça tourne au fiasco au lieu de raconter leurs heureux moments autour d’un Big Mac, les tweetos n’ont écrit que des tweets négatifs sur la marque. #fail Toutes les infos croustillantes de l’affaire, ici. D’ailleurs d’autres avaient senti le coup venir. Yann Barthès, lui ne tweete pas : « Je n’aime pas la violence de ce réseau, ses attaques, notamment physiques.  » (L’interview complète pour le magazine du Monde,  ici).

 

Amour quand tu nous tient. Il y a des émissions comme ça qui dure, qui dure. C’est le cas des Z’Amours sur France 2. L’émission a fêté la semaine dernière sa 5000e. Pour l’occasion, voici le bêtisier. Ah, l’amour…

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=kHlEXtC2Vp0[/youtube]

 

En bonus : La semaine dernière on découvrait le lipdub du PS. Ca a donné des idées à certains. Cette jeune femme fait une proposition pour la campagne de EELV…

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=IhwLgF4J6LE[/youtube]

Chez Nello, le cabaret du coeur

Maître du cabaret tourangeau, Nello s’offre un best-off à Saint-Avertin. Rencontre.

Maître du cabaret tourangeau, Nello s’offre un best-off à Saint-Avertin. Rencontre.

(Photo dr)
 
Chez Nello, c’est plein tous les soirs et ça fait 17 ans que ça dure. Comment vous expliquez ça ?
 
C’est une forme d’amour, vous savez. Une fidélité. Moi, j’aime les gens. Alors, j’accueille tout le monde à l’entrée, je mets les personnes à l’aise dès le début de la soirée et je dis au revoir à tous en sortant. Il y a de vraies amitiés qui sont nées de ce public. Rien ne me fait plus plaisir que de voir une personne qui ressort de chez moi avec le sourire aux lèvres. Et c’est le cas, la plupart du temps (rire) !
 
Qui est votre public ?
 
Il y a toutes sortes de gens, vraiment. De 7 à 80 ans ! J’ai des personnes qui viennent en couple, d’autres en famille, avec les enfants. J’ai même parfois des gens qui viennent seul. Des amis ou des groupes réservent parfois la salle en entier pour une occasion. Il y a aussi des personnes qui viennent de très loin, par amour de la fête, du cabaret…
 
Ça se passe comment, une soirée chez Nello?
 
Les gens arrivent vers 20 h et repartent, en général, vers 1 heure du matin. Mais je peux vous dire qu’entre-temps, personne n’a vu le temps passer ! Dès le début du repas, j’assure l’animation. Je n’abandonne pas les gens. Ensuite, il y a le spectacle. Nous présentons des numéros de danse, d’imitation, des sketches…
 
Une revue demande un travail d’équipe. Comment avez-vous composé la vôtre ?
 
Il y a une règle. Pour être artiste chez moi, il faut vraiment avoir l’esprit d’équipe. Nous sommes neuf en tout mais, tout le monde travaille ensemble et tout le monde met la main à la pâte, du début à la fin de la soirée. Chacun a un rôle indispensable au bon déroulement de celle-ci. Quand un artiste me quitte, c’est soit pour des raisons personnelles, soit pour aller travailler à Paris, dans de grands spectacles. C’est toujours un grand bonheur pour moi de voir que des artistes qui ont commencé ici faire une belle carrière.
 
Chez Nello,
8, rue Auguste-Chevallier
Réservation au 02 47 39 12 11.
 
« Best of Nello », au Nouvel Atrium de Saint-Avertin, dimanche 29 janvier, à 17 h.

Bagels & Coffees, l’antre du bagel

Le Bagels & Coffees souffle un vent US sur le fast-food tourangeau. A la carte, bagels, muffins et boissons chaudes. Un endroit idéal pour un déjeuner cosy ou une pause café entre amis.

L'endroit est idéal pour une pause café. Bertrand vous propose une large gamme de succulentes boissons chaudes. (Photo dr)

Franchir une frontière n’a jamais été aussi facile qu’au Bagels & Coffees. Passée la porte, vous entrez en territoire anglo-saxon, sur la musique de Frank Sinatra et faites la rencontre des deux gérants : Bertrand et Yolaine.

Sur leur CV, rien ne les prédestinait à la restauration. Elle a étudié le commerce à Tours, lui, la production industrielle. « Cette idée était depuis longtemps dans nos têtes. Lors d’un séjour de six mois en Irlande, j’ai été fasciné par ces bagels et ces coffee shops à chaque coin de rue. C’est un concept dans l’air du temps qui commence à se démocratiser en France, mais on trouvait que ça manquait vraiment à Tours », explique Bertrand. Un business plan et un emplacement en centre-ville plus tard, le Bagels & Coffees ouvrait en avril dernier.

Deux salles pour une pause cosy

À la carte, des bagels bien sûr mais également des muffins, des donuts et du café. Ici, on déjeune pour maximum 8,40 € (formule bagel, dessert, boisson froide et chaude), on peut aussi faire une simple pause café. « On voulait vraiment avoir une terrasse pour laisser, toute l’année, la liberté aux gens de s’asseoir à l’extérieur ou à l’intérieur dans une ambiance cosy. » Mais la petite salle est souvent bondée. Et dans ces moments-là, c’est Yolaine en cuisine qui compose vos bagels avec un pain au sésame, au pavot ou encore au fromage et au piment. Bertrand, lui, est là pour vous servir.

Si vous venez l’après-midi, ce pourrait bien être l’inverse. Ici on la joue polyvalence et multiculturalisme. Le pain est américain, certaines boissons brésiliennes, anglaises… Yolaine et Bertrand, eux, sont bourguignons…

Bagels & Coffees

13, rue du Commerce

Tél : 06 76 69 49 26.

 

Le menu Bagels & Coffees

Séduisant, ce Sherlock Holmes

Avec Sherlock Holmes 2, Guy Ritchie propose une suite réussie et un film grand public. Joli clin d’oeil aux livres populaires de l’auteur Conan Doyle.

Sherlock Holmes 2 est une suite réussie et un film grand public dans la lignée des livres populaires Conan Doyle.

En 1893, Conan Doyle décide de faire mourir son héros Sherlock Holmes dans le livre Le problème final. Marre d’écrire des polars, l’écrivain préfère se consacrer à la littérature historique. Devant cette fin tragique, des milliers de lecteurs s’offusquent et font pression jusqu’à ce que Conan Doyle décide de continuer à faire vivre son personnage.

La force de Sherlock Holmes réside dans cette attraction du public pour ce détective hors-norme, fantasque et incroyablement intelligent. Sa popularité a traversé les âges, vue des dizaines d’adaptations au cinéma. Celle, moderne, que propose Guy Ritchie s’inscrit bien dans cette tradition centenaire et donne à voir un Sherlock Holmes séducteur, étrange, manipulateur et particulièrement bagarreur.

Dans ce deuxième volet, l’enquêteur privé affronte son ennemi de toujours : le professeur Moriarty, un méchant machiavélique au QI aussi élevé que le sien et dont le but est de provoquer une guerre mondiale. Ce bras de fer entre les deux génies va prendre comme terrain de jeu l’Europe entière et se finira dans les fameuses chutes de Reichenbach, en Suisse. Même s’il garde sa façon de filmer, hachée, tonique et originale, Guy Ritchie souhaite surtout divertir.

Sherlock Holmes, héros éternel ?

Le cinéma est un art particulier, il est né avec le besoin d’impressionner le public, de lui offrir des sensations fortes. Avec l’ingéniosité de son personnage principal, des histoires au long cours, des intrigues alambiquées et des dénouements toujours jouissifs, Sherlock Holmes est un formidable support que le réalisateur utilise parfaitement à ses fins pour plaire aux spectateurs. Que Conan Doyle se fasse une raison : son héros encombrant n’est pas prêt de mourir.

 

Sherlock Holmes 2 : la bande-annonce

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=u4l9_JosrOI[/youtube]

Les bruits du net #32

Au menu du jour : wc, du hardcore, lol cat…

Au menu du jour : wc, du hardcore, lol cat…

WC. Il paraît que nous allons près de 25000 fois aux toilettes par an (6 à 8 fois par jour), soit trois ans dans une vie. Alors pour rendre ce moment plus agréable certains ont de drôles d’idées. Quelques aperçus juste en-dessous, pour le reste c’est par ici. Sinon il y a le guide des wc en France et dans le monde, c’est sur baignade interdite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Attention ça décoiffe. Voici un extrait d’une chanson hardcore de la petite Juliet, 8ans. Un talent en devenir?

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=IxnGbPgMH7g[/youtube]

 

Un peu de cat. Un bruit du net sans chat ce n’est pas vraiment un bruit du net. Sur cette vidéo, découvrez un chaton s’entraînant pour une compétition d’agilité.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=nka1BTUikcw[/youtube]

 

En bonus. Une vidéo pour le plaisir des yeux : le suivi en accéléré de la progression d’une oeuvre d’art. Impressionnant!

[vimeo]http://vimeo.com/33066471[/vimeo]

 

Un Millénium très insipide

David Fincher signe une adaptation paresseuse et assez inutile passe largement à côté de ce qui faisait le sel du best seller Millénium de Stieg Larson.

David Fincher signe une adaptation paresseuse et assez inutile passe largement à côté de ce qui faisait le sel du best seller Millénium de Stieg Larson.

Le film Millénium de David Fincher. (Photo dr)

La nouvelle version de Millénium, le best seller mondial de Stieg Larson, signée David Fincher et clairement estampillée Hollywood est tout aussi insipide que l’adaptation suédoise qui l’a précédée, en 2009. Et à peu près pour les mêmes raisons.

Dans les deux cas, et c’est encore plus vrai pour cette version américaine, le film se perd dans les méandres d’un scénario complexe qui, pour passionnant qu’il soit, ne constituait que le squelette du roman originel. Raconter cette histoire alambiquée est, il est vrai, une gageure pour un réalisateur. Mais cela demeure plus facile que de tenter de reconstituer l’alchimie qui avait fait le succès de cette incroyable trilogie littéraire. Et Fincher de s’y essaye même pas.

Une histoire à trous

Si les livres de Larson étaient à ce point addictifs pour les lecteurs du monde entier, c’est qu’ils nous plongeaient dans une Suède qui nous était, pour l’essentiel, totalement inconnue. Et c’est, surtout, qu’ils exaltaient le droit à la liberté à laquelle chacun de nous aspire. Liberté d’informer, chevillée à l’âme de Mickaël (dont les doutes et les zones d’ombres sont totalement occultés ici), liberté d’être à sa guise pour une Lisbeth déboussolée, dont les fêlures tranparaissent tout de même, de temps à autres, sous les traits de la jeune Rooney Mara.

Trop empêtré dans la narration, Fincher occulte tout des relations électriques et tellement humaines entre tous ces personnages. Il en oublie même les personnages eux-mêmes. Erika Berger, l’éditrice de Millénium, essentielle dans le livre, est quasi absente ici. Sous la caméra de Fincher, Mikaël fait semblant d’être père, joue au journaliste, rien de tout cela n’a la moindre profondeur. Reste un polar sombre et humide et même dans le genre, franchement, on a vu mieux.

 

Millénium : la bande-annonce

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Z2KYr3rOHRI[/youtube]

Les bruits du net #29

Au menu du jour : c’était mieux avant ou pas….

Au menu du jour : c’était mieux avant ou pas….

 

L’année 2011 vient de s’achever : l’heure du bilan a sonné.

Côté musique. Le site NME a fait une sélection des meilleures photos musique de l’année 2011. Une très belle rétrospective musicale et visuelle. C’est juste ici. Et ici, les 10 meilleures chansons pop selon ce même site, enfin retrouvez ici, les 50 meilleurs albums.

 

Côté vidéo. YouTube a établi un classement des vidéos les plus regardées en France. Côté musique, c’est Colonel Reyel qui arrive en tête (c’est qui celui-là?) alors que dans le classement de toutes les vidéos exceptées les clips musicaux c’est Max Boublil qui arrivent en tête avec la chanson J’aime les Moches…  Il y a également le classement des pubs les plus visionnées sur Youtube, ici. Et enfin, le classement des vidéos les plus vues sur YouTube dans le monde en vidéo juste en-dessous.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=SmnkYyHQqNs[/youtube]

 

Côté ciné. C’est allociné qui nous donne son classemernt des dix meilleurs films de l’année 2011. En tête, Black Swan, Drive (la critique du film de tmv est ici) et Une séparation. La suite par ici. Le top 10 de actu-film est totalement différent, comme ça il y en aura pour tout le monde, ici.

 

En bonus : Voici quelques looks parmi les pires de 2011, croisés dans la rue. Un extrait juste en dessous. La suite, ici.

 

Journal d’une jeune végétarienne #8

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr. C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Dernière étape.

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr! C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Pendant un mois, découvrez donc le parcours initiatique d’un passage au régime végétarien. Dernière étape.

(Photo Martin Cathrae)

Vendredi 23 décembre, 12h, sonne la fin de mon aventure végétarienne qui aura duré un mois. Et ma première pensée va pour mon prochain plat carnivore que j’attends, il est vrai, depuis quelques jours déjà. Mais je n’ai pas envie de me jeter sur le premier bout de viande qui pourrait se présenter. Je préférerais un plat de qualité (une belle entrecôte de bœuf) ou de circonstance (une raclette).Il est vrai que la viande et le poisson m’ont manqué dans les derniers jours. Mais il y a une chose dont je suis fière : JE N’AI PAS CRAQUÉ ! Contrairement à mes confrères de L’Express.

Les deux premières semaines de végétarisme ont été assez faciles. L’expérience était nouvelle, la motivation était là. Mais le grand repas de famille auquel j’étais conviée, a tout changé. Les difficultés sociales  (absence de partage d’un plat, railleries des autres convives…) ont été exacerbées pendant ce dîner. Mon régime est alors devenu davantage une contrainte qu’une expérience.

L’heure du bilan

Mais le bilan de cette expérience est plutôt positif : j’ai découvert de nouveaux ingrédients, de nouvelles associations et de nouvelles saveurs. J’ai également repris goût à cuisiner. Finalement, l’aspect social a été le plus dur à supporter pendant ce mois de végétarisme. Encore un effort messieurs les restaurateurs. Et contrairement à ce que j’aurai pu penser, aucun kilo en moins ne s’affiche sur ma balance…

Grâce à mes proches qui ont fait de leur mieux pour adapter leur cuisine à mon régime, à Anne Brunner et ses précieux conseils et au site de l’Association végétarienne de France, j’ai vécu une expérience très enrichissante qui aura des conséquences sur mon alimentation. Je n’hésiterai plus à faire des expériences culinaires en découvrant de nouveaux ingrédients ou en essayant de nouvelles associations. Je n’hésiterai pas non plus à passer un peu plus de temps en cuisine pour mitonner un bon petit plat. Je cuisinerai sans aucun doute davantage de plats végétariens mais seulement lorsque j’en aurai envie, pas sous la contrainte.

Cette expérience fera l’objet d’un dossier complet en janvier prochain sur le version papier de tmv.

Journal d’une jeune végétarienne #7

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr. C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Etape 7 : la cuisine végétarienne.

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr! C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Pendant un mois, découvrez donc le parcours initiatique d’un passage au régime végétarien. Etape 7 : la cuisine végétarienne.

(Photo Joana Hard)

« Dès qu’on introduit une contrainte dans la cuisine, cela stimule et donne envie d’explorer de nouvelles saveurs. Cela motive« , m’expliquait Anne Brunner, bloggeuse tourangelle de recettes bios et végétariennes lors de notre rencontre avant mon passage au végétarisme.

Mon expérience lui a donné raison. Je crois n’avoir jamais autant cuisiné que depuis que je suis apprentie-végétarienne. Il est vrai que changer de régime nécessite une plus grande attention à ce que l’on mange pour ne pas avoir de carence.

Pour cela, je n’ai pas acheté de livre de cuisine comme me l’avait conseillé Anne Brunner, mais j’ai énormément consulté son blog, le célèbre marmiton ainsi que le site de l’Association Végétarienne de Franceces deux derniers permettant de rechercher une recette en fonction des ingrédients dont nous disposons. Sur marmiton, il suffit de cocher la case végétarienne avant de lancer la recherche afin de ne trouver que des recettes correspondant au régime végétarien. Un jeu d’enfants!

Cocotte de légumes racines braisés façon gremolata (Photo Anne Brunner)

Voici quelques recettes que j’ai testées et adoptées : la salade chaude lentilles et riz, la cocotte de légumes racines braisés façon gremolata qui m’a fait redécouvrir les légumes racines et les lentilles, tomates et lait de coco, un plat aux saveurs exotiques.

Eveil de l’imagination

J’ai ainsi découvert de nouvelles saveurs ainsi que de nouvelles associations tout au long de mon régime végétarien. Des expériences qui ont nourri mon imagination : j’ai ainsi créé quelques recettes. En voici un exemple.

Un gratin de pommes de terre sauce tomates et noix. Pour deux personnes, il vous faut quatre pommes de terre, un petit bocal pesto tomates séchées, 20 cl de crème fraîche liquide, du gruyère râpé, quelques noix, du sel et du poivre. Épluchez les pommes de terre, coupez-les rondelles et faites les cuire à l’autocuiseur. Pendant ce temps, préparez la sauce. Mélangez ensemble trois cuillères de sauce tomates et la crème fraîche. Cassez quelques noix et réduisez-les en miettes. Ajoutez-les à la sauce, salez et poivrez. Ajoutez les pommes de terre cuites à la sauce. Dans un plat  à four graissé, déposez le mélange et saupoudrez de gruyère râpé. Passez au four. Retirez dès que le gruyère est fondu. Bonne dégustation.

Un régime végétarien qui a également imposé à  mes proches d’adapter leur cuisine lors de mes venues. Ainsi, mon ami, véritable carnivore, s’est finalement très bien adapté à ce régime qui lui a permis de tester de nouvelles saveurs, de nouvelles associations. Il m’a d’ailleurs fait découvrir les croques-monsieurs végétariens. Un plat plus léger et délicieux!

La cuisine végétarienne est également souvent associée à des aliments inconnus de mes papilles tels que le tofu mais également le soja. J’ai donc voulu en goûter certains. J’ai ainsi testé les steacks de tofu aux herbes, que j’ai très peu appréciés mais également, plus récemment, le lait de soja saveur vanille : un vrai délice le matin pour accompagner des céréales !

Journal d’une jeune végétarienne #8

Les bruits du net #27

Au menu du jour : un stop motion original, plantages télé, bd humour

Au menu du jour : un stop motion original, plantages télé, bd humour

Maître du papier: Voici la vidéo d’un stop motion original. Steven Briand l’a réalisé à partir de papier essentiellement. Magique!

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=oNeX_VtulEA[/youtube]

Les plantages télé : Voici une petite liste de fous-rires, bégaiements télévisuels… Pas toujours facile la télé, surtout en direct… Le premier ici au cours du journal régional de France 3, ci-dessous un condensé de fous rires signés Direct 8.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=g0Io97CkV4E[/youtube]

Bd humour : Sur le site de Flym, retrouvez de nombreux dessins humoristiques très souvent lien avec l’actualité. Voici quelques morceaux choisis.

En bonus : Voici du lol chien. Celui-ci est roi du skate assez impressionnant!

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=R15Ag8bEBk0[/youtube]

Les petits ours de Sardinours

Sandrine a commencé à tricoter des oursons pour sa fille d’abord, puis, elle s’est pris au jeu et depuis tricote, et tricote encore des petits ours pour qui en veut. Rencontre.

 

(Photo dr)

Elle a toujours un ours en tête, Sandrine. La nuit, pour s’endormir, elle se les dessine. Elle se les imagine. Elle rêve des couleurs, des regards, des attitudes… Puis, le jour, elle prend ses minuscules crochet et vas-y que je te tricote tout ça.

« Il ne faut pas me parler quand je fais un ours », prévient-elle. Car « plus ils sont petits et plus c’est dur… ». Hyper concentrée, elle ne laisse rien au hasard pour donner vie à ses minuscules boules de tendresse. La laine, elle la fait venir d’Angleterre, puis elle la feutre, pour qu’elle devienne plus douce que douce. Pareil pour les yeux, qui sont de petites billes d’onyx ou de verre pour les plus gros sujets. Quant au bourrage, c’est de la laine de mouton : pas de synthétique. Les plus petits spécimens prendront place au bout d’un sautoir ou sur une broche et suivront les pas de leur maîtresse. Les autres vivront tranquillement leur petite vie décorative.

Entre tricot et cuisine

Cela fait plus de quinze ans qu’elle vit au millieu des ours, Sandrine. Au début, elle en inventait pour sa fille. Puis elle s’est mise à les collectionner, mais uniquement les plus petits. Aujourd’hui, elle en fabrique et elle en vend à qui en veut. C’était la famille au début, puis les amis et, maintenant, un cercle qui ne cesse de s’élargir. Pour un petit ours, comptez environ 12 € et pour un tout petit ours (c’est plus long à faire), c’est 14 €. Les ours de Sandrine n’ont pas pignon sur rue. Ils habitent un petit blog : sardinours.blogspot.com. Et en plus, on y trouve aussi de délicieuses recettes de desserts au chocolat, l’autre passion de Sandrine. Miam…

 

Portrait de la famille Sardinours

Les bruits du net #26

Au menu du jour : crazy badminton, votre véritable ville, légo…

Au menu du jour : crazy badminton, votre véritable ville, légo…

 

 

Crazy badminton : Le badminton vous connaissez? Vous vous dites oui c’est ce sport qui ressemble au tennis mais en moins fatigant. Faux. Regardez ce qui suit et on en reparle. Un échange qui dure plus d’une minute…

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=RZ2k-tsX5KE[/youtube]

 

Connaissez-vous vraiment votre ville ? Oui, à tmv, on est comme ça on passe souvent du coq à l’âne, là du sport au journalisme…. Bref, la question précédente est posée par le site internet OWNI. Pour y répondre, c’est simple, il vous suffit de répondre à un questionnaire sur votre ville et votre département, c’est juste ici. Et vous saurez si vous avez la bonne perception du lieu où vous habitez. Vous pourriez êtres étonnés.

Et maintenant un peti bon dans le monde Légo©. 2011, c’est bientôt fini. Qu’est-ce-qui a marqué l’année selon vous? Voici ce qu’a retenu The Guardian, journal britannique de qualité. Son originalité : tout est en Légo©. Et c’est  ici.

En bonus. Une vidéo qui compile les pires cadeaux de Noël offerts par des parents à leurs enfants.Pauvres enfants…

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=ab_qxhGsOpw[/youtube]

System Cash fascine les Nostal’geeks

System Cash à Tours, est l’un des quatre magasins en France qui vendent des anciens jeux et leurs vieilles consoles. Un véritable paradis pour les amateurs de jeux vidéos version vintage mais pas seulement.

David et Mathurin, les deux gérants de System Cash, jouent à Street fighter II sur borne d'arcade. (Photo dr)

Vos premiers souvenirs aux manettes d’un jeu vidéo datent des années 1980 ou 1970 ? Les Amstrad, Atari, Nes, Lynx ou Gamegear sont vos madeleines de Proust ? Alors, vous êtes un retro geek, un fan de jeux vidéos version vintage. Pour vous, tenir un Game&watch Donkey kong entre ses mains – une des premières consoles portables qui intégrait un seul jeu et un réveil – a plus de valeur que de jouer sur la dernière Game boy 3D. System cash devrait vous plaire.

Cette boutique d’objets d’occasion en tout genre est le résultat d’une collaboration entre David et Mathurin. Ces deux trentenaires ont ouvert leur magasin, situé juste à l’entrée de la rue Parmentier au milieu de l’avenue Grammont, en février 2010. Leur spécialité ce sont les « oldies » pour les « retro gamers » , deux termes anglais pour désigner les anciens jeux, les vieilles consoles et ses fans.

Seulement quatre magasins en France

À l’intérieur de la boutique, un nombre impressionnant de consoles et de cartouches sont soigneusement rangées sur les étagères. On se croirait presque dans un musée du jeu vidéo, sauf qu’ici tout est à vendre. Au milieu des Marios japonais, des Zeldas introuvables et des Sonics à l’ancienne, on remarque tout de suite les bornes d’arcade clignotantes. Vous savez, ces gros meubles avec des manettes et qui se trouvaient en général à côté du baby-foot et du flipper dans les bistrots. « En France, nous ne sommes que quatre magasins à vendre ce type de produit », explique David, grand passionné d’informatique et de consoles old school.

Que ceux qui n’aiment pas les jeux vidéos se rassurent, ce magasin vend également des télévisions, des téléphones portables, des instruments de musique, de l’éléctroménager. Ils peuvent aussi réparer beaucoup de choses. Une véritable caverne d’Ali baba où tout est d’occasion. Parfait en temps de crise et en période de Noël.

System Cash, 1 rue Parmentier, plus d’infos au 02 47 64 85 63.

Les raretés de System Cash

Les bruits du net #24

Au menu du jour : danse, danse, danse et danse.

Au menu du jour : danse, danse, danse et danse.

 

Danse dans les gradins. Un supporter des Celtics est très inspiré lors de la mi-temps d’un match de basket par la musique Livin’ On A Prayer de Bon Jovi. Une danse effrénée retransmirse sur un écran géant.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=4egpPnrpMIQ[/youtube]

Danses contemporaines. Parce que parfois la danse contemporaine, on a dû mal à suivre mais qu’en même temps, c’est très captivant en voici quelques extraits ici, ici et ici.

Mickaël Jackson. Alors oui quand on parle de danse difficile de ne pas parler de Mickaël Jackson, on a recensé quelques-uns de ses petits sosiesici et ici.

En bonus. Un duo mêlant gymnastique et danse toute en sensualité.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=ni81Ml17Z4c[/youtube]

L’ombre musicale de Lelouch

Rencontre avec le musicien polyvalent Laurent Couson, compositeur notamment des musiques de films de Claude Lelouch.

Laurent Couson, véritable musicien polyvalent était à Tours, lundi, pour animer une masterclass à la Faculté de musicologie de l’Université de Tours. L’occasion de rencontrer le compositeur des musiques de films de Claude Lelouch.

Laurent Couson est un artiste polyvalent : compositeur de musiques de film, mais également depuis peu créateur de "one man show musicaux". (Photo dr)

« Nous sommes très proches humainement. Nous sommes complètement sur la même longueur d’ondes. Nous réagissons de la même façon. » Nous, ce sont Claude Lelouch et Laurent Couson, qui a signé plusieurs musiques pour des films du réalisateur français. La rencontre entre ces deux amoureux de la musique a eu lieu un soir où Claude Lelouch assistait à la représentation du spectacle de théâtre musical Anges et démons qu’avait composé Laurent Couson. À la fin du spectacle, Claude Lelouch insistait : « je veux qu’on travaille ensemble« .

Un pari que relève volontiers Laurent Couson : la musique de film correspondant tout à fait à son parcours hétéroclite. « J’ai un itinéraire dans différents domaines tels que le jazz, la chanson et la musique classique. Or, la musique de film offre un espace de liberté et permet de passer d’un style à l’autre.« 

Un pari qu’il ne regrette en rien. « C’est extrêmement valorisant de travailler avec Claude Lelouch. La musique est au coeur de son travail. C’est un amoureux de la musique. Dans ses films, il s’en sert pour raconter une autre histoire. La musique est même le deuxième directeur du film. Il la diffuse pendant le tournage pour aider les comédiens à jouer leur scène. « 

Un compositeur devenu acteur

Une passion pour la musique partagée  dont résulte une collaboration entre les deux hommes  sur les films Les Parisiens, Le courage d’aimer et Ces Amours-là (voir la vidéo ci-dessous). Un dernier film dans lequel le compositeur s’est même transformé en acteur « par hasard« , assure-t-il.

Alors qu’il rencontre Claude Lelouch pour discuter de la musique du film Ces amours-là, le réalisateur est en peine dans sa recherche de l’acteur qui devait jouer le premier rôle du film, Simon, qui noue un lien particulier avec la musique. « Moi, je peux essayer« , plaisante Laurent Couson. Le réalisateur français le prend au mot et lui fait passer des essais. Lelouch est conquis par le musicien, aux faux airs de Guillaume Canet. Forcément, un musicien qui joue de la musique ou qui chante, ça le fait. « C’est un beau cadeau. Il m’a vraiment fait confiance », apprécie Laurent Couson. Une expérience qui a tellement plu au compositeur qu’il s’est lancé dans le « one man show musical« .

 

Retrouvez dans cette vidéo deux extraits de musiques de film composées par Laurent Couson.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=gNoeBe-N1PI[/youtube]

Lelouch : « La vie, c’est comme un film »

Les bruits du net #23

Au menu du jour : Bridget Kyoto, les meilleurs tweets 2011, poisson vs humain…

Au menu du jour : Bridget Kyoto, les meilleurs tweets 2011, poisson vs humain…

 

L’humour en temps de crise. Alors que s’est tenu la semaine dernière le sommet de Durban, Bridget Kyoto nous propose sa solution pour émettre moins de CO2. Retenez votre souffle c’est impressionnant ! 

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=fsWu_YXK224[/youtube]

 

Twitter en 2011, ça donne quoi? C’est ce que s’est demandé le site Mashable qui a fait le classement des événements qui ont générés le plus de tweets. Et sur la première marche du podium, Beyoncé annonce qu’elle est enceinte. Si si je vous assure. Pour la suite du classement c’est par ici.

 

Quelle tête de poisson celui-là? Si vous avez déjà prononcé cette phrase,voici un site qui confirme l’existence d’une ressemblance entre certains êtres humains et les poissons…

 

En bonus : Avez-vous beaucoup fréquenté les salles obscures cette année? Voici une vidéo qui pourrait bien répondre à votre question. Elle compile 166 films sortis en 2011. A vous de les reconnaître.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=g_p3qroDp-M[/youtube]

 

Madison : le dernier disquaire de Tours

Bertrand Ponsignon, gérant du Madison, est l’un des derniers disquaires de Tours. tmv l’a rencontré.

(Photo dr)

Voilà deux ans que Bertrand Ponsignon passe des vinyls et des CD dans sa boutique, Madison, rue Colbert. Bien sûr, le disquaire connaît la crise que traverse le disque, il la ressent dans ses ventes depuis des années, mais il continue.

Disquaire depuis plus d’une dizaine d’années, il a aussi été représentant pour une maison de disque qui s’appelait Saoul poster. Il sillonnait la France des années 1970 avec une camionnette remplie de 33 tours pour essayer de vendre ses importations de jazz ou de soul aux magasins de disques. Puis, il a voulu s’échapper de la vie parisienne, a posé ses valises et ouvert sa première boutique à Vendôme, avant de venir à Tours.

Entre reggae et rock psychédélique

Ce disquaire ne se lance pas dans de grands discours contre le pouvoir de nuisance des grandes enseignes qui vendent des produits culturels ni contre le téléchargement gratuit. Lui, lutter ? « Je préfère survivre », se contente-t-il de rectifier. N’y voyez surtout pas de la résignation.

Bertrand est un érudit de la musique qui verse avant d’abord dans la passion de la musique et la nostalgie. Il parle plus volontiers de son amour pour le reggae et le rock psychédélique de la fin des années 1970, que de la crise du CD. Dans sa boutique, la moindre place est comblée par un album. Pour trouver un artiste ou un titre en particulier, il faut d’abord prendre le temps de chercher. Et parfois, on tombe sur une pochette intrigante, mystérieuse, un artiste dont on avait entendu vaguement parler. Dans ce cas-là, il suffit d’aller voir Bertrand Ponsignon pour l’écouter. Il passe alors le CD ou le vinyl sur les enceintes du magasin et fait ce qu’il préfère : vous conseiller et parler musique.

Madison, 135 rue Colbert.

Plus d’infos au 02 47 61 21 27.

Zoom sur les disques de Madison

Glen Brodie, whisky club

A Glen Brodie, Fabrice Briguet partage, avec le sourire, sa passion pour le whisky.

 
Fabrice Briguet conseille, le sourire aux lèvres, ses clients en quête d'un whisky original. (Photo dr)

Assis confortablement dans un beau canapé en cuir au fond de sa boutique, Fabrice Biguet nous sert un verre de whisky écossais tourbé. Son goût fumé se répand sur le palais. Glen Brodie est ouvert depuis 2010 et se trouve place du Grand-Marché.

Ancien manager dans une banque, Fabrice Biguet a voulu changer de vie et tout plaquer. Élevé dans la tradition, il aime faire bonne chère et boire du bon vin, il décide de vendre du whisky. Une autre vie, un autre produit à vendre que des chiffres sur un compte en banque. « Je voulais donner à mon magasin un côté club où les passionnés partagent la découverte d’une bonne bouteille », explique-t-il.

Apprendre à déguster

Sa façon de déguster : « Il faut laisser le whisky s’ouvrir dans le verre pendant quelques minutes. On le prend en bouche et d’autres sensations vous envahissent. On peut rajouter une petite goutte d’eau pour que le whisky s’épanouisse un peu plus longtemps. Il va alors s’ouvrir comme une fleur. » S’il avoue que les Tourangeaux sont un peu conservateurs dans leur consommation d’alcool, il est agréablement surpris de la connaissance de certains amateurs.

Lui est venu alors l’idée de les réunir pour partager de bonnes bouteilles. Il a créé ses soirées dégustations (il faut réserver) au cours desquelles il fait goûter à l’aveugle cinq whiskys écossais. Une belle occasion pour venir découvrir (avec modération bien sûr !) ses nectars et ses découvertes.

Glen Brodie, 23, place du Grand-Marché à Tours.

Pour avoir plus d’infos ou réserver sa soirée dégustation : 02 47 31 94 68

Les whiskys de Glen Brodie

Le Tours underground #1

Notre série web sur les artistes underground de Tours commence avec le groupe de musique Wasted conversation.

Chaque ville possède des artistes underground. Des artistes qu’une seule poignée de personnes connaît et qui valent vraiment le coup. Street art, photographie, musique, peinture, etc. Cette série web leur rend hommage. Une question subsiste : si on vous en parle, sont-ils toujours underground ?

Épisode 1 : Le groupe de musique Wasted conversation.

La première fois que nous avons entendu parlé du duo Wasted conversation, c’était en juin dernier, à l’occasion de la fête de la musique. Nous faisions un numéro spécial pour vous faire connaître le maximum de groupe locaux. Dans la marée de groupes de ska-punk, de chanson française et d’orchestres de rue, Wasted conversation sortait du lot par son look et son style musical. Entre le rockabilly et le funk-rock foutraque, nous sommes un peu tombés des nues en les écoutant. Nous leur avons tout de suite téléphoné. C’est Duke Cottonhead qui a répondu dans un Français approximatif teinté d’accent anglais. Ils revenaient de répétition et on le sentait complètement fatigué. Nous les avons revus par la suite mais impossible d’avoir des infos sur leur biographie, leur passé où ce qu’il faisait à Tours. Duke Cottonhead a-t-il vraiment participé au mouvement punk dans les années 1980 à Londres ? Impossible de le savoir vraiment. En les écoutant, on se dit que c’est tout à fait possible.

A commencé alors, un échange de mails. M. Cottonhead nous bombardait de nouveaux morceaux et de vidéos assez dingues.

Voici un des mails.

Pour ce qui est de la vidéo que Duke Cottonhead nous a envoyée par la suite, la voici :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=NqVRybsry98[/youtube]

C’est pas génial ? Nous on trouve que oui. Si vous voulez faire partie des initiés à connaître Wasted conversation, il faut aller ici, , par, ou bien en cliquant ce mot.

Zeidler, chef d’orchestre du TFC

Ancien prof de français, ex-entraîneur adjoint d’Hoffenheim, Peter Zeidler est le coach du Tours FC depuis le début de la saison. Rencontre.

Ancien prof de français, ex-entraîneur adjoint d’Hoffenheim, Peter Zeidler est le coach du Tours FC. Rencontre.

(Photo dr)

Vous avez été prof pendant vingt ans. Entraîner une équipe de foot, est-ce si différent ?

 Entraîner une équipe professionnelle, ce n’est pas très loin d’un projet éducatif. Les joueurs comme les élèves, sont jugés chaque semaine. Il y a la vie du groupe. C’est un aspect essentiel et qui me plaît. Par exemple, il faut faire avec le problème de la concurrence, la gestion des remplaçants.

Vous sortez aussi d’une aventure sportive insolite à Hoffenheim…

Oui, j’étais entraîneur-adjoint à Hoffenheim, je dirigeais les séances. Derrière nous, il y avait un milliardaire qui avait grandi dans ce petit village de 3 500 habitants, qui y avait joué au foot et qui avait décidé d’investir dans l’équipe locale. Il l’a dotée d’un centre d’entraînement qui est peut-être le plus moderne d’Europe et même d’un stade ! Je suis arrivé quand l’équipe était en D 2. J’avais fait le choix, avant d’y aller, de quitter la fonction publique et mon poste d’enseignant de français et d’éducation physique, ce qui n’était pas forcément un choix facile. Puis, nous sommes très vite montés en Bundesliga. Nous avons été champions d’automne et nous rêvions d’Europe. C’était vraiment un rêve que je réalisais.

À Tours, comment gérez-vous la pression ?

On le sait bien : on gagne le vendredi, ce que l’on fait, c’est super ; on perd, c’est nul. La pression
existe toujours mais, pour moi, elle est positive, elle me motive. En fait, je trouve ici ce que je n’avais pas à l’Hoffenheim. Moi, ce qui m’intéresse, c’est la construction de quelque chose, le projet humain et sportif.

Si vous deviez donner trois mots pour vous définir, quels seraient-ils ?

La passion, l’enthousiasme et le plaisir.

Dans le salon de Peter Zeidler

Le Freemarket, c’est quoi?

Visite guidée du Freemarket de Tours en images. Cette année, l’expo-vente annuelle investit le temps d’un week-end les Halles de Tours. Suivez le guide.

(Photo dr)

Le Freemarket, expo-vente annuelle investit le temps d’un week-end les Halles de Tours. Vendredi 9 (de 16h à 22h), samedi 10 (de 10h à 22h30) et diamnche 11 décembre (de 10h à 19h), des créateurs se réunissent afin de proposer, en direct au public, leur productions. Voici une visite guidée du Freemarket en images.  Suivez le guide.

[vuvox]http://www.vuvox.com/collage/detail/04c99493d3[/vuvox]

L’Europe est-ce vraiment compliqué?

Difficile à l’échelle du citoyen européen d’évaluer l’impact de l’Euorpe sur l’Etat français. Nous avons rencontré Jean Rossetto, professeur de droit public enseignant le droit de l’Union Européenne à l’Université François Rabelais qui nous a expliqué le fonctionnement de l’Union européenne.

Pour le savoir, nous avons rencontré Jean Rossetto, professeur de droit public enseignant le droit de l’Union Européenne à l’Université François Rabelais qui nous a expliqué le fonctionnement de l’Europe.

Jean Rossetto (Photo dr)

Pourquoi les Français, en majorité, ne s’intéressent-ils pas à l’Europe ?

L’Union européenne est très opaque et son fonctionnement extrêmement complexe. C’est une machinerie compliquée. On a du mal a percevoir le rôle de chaque institution, que ce soit le Conseil des ministres, le Parlement européen, la Commission et la Cour de justice.

Justement, expliquez-nous quel est leur rôle…

Le Conseil des ministres représente les états de l’Union européenne. Quand, par exemple, il se réunit sur des questions d’agriculture, tous les ministres de l’agriculture de tous les pays membres sont conviés. Le Parlement européen, lui, représente les peuples, les députés sont élus au suffrage universel direct. Quant à la Commission, elle est là pour servir l’intérêt général, c’est elle qui lance le processus législatif. Elle est à l’origine des directives européennes et des règlements. Le processus est très long dans les deux cas. Disons que l’Union européenne, c’est un paquebot avec un moteur de 2CV.

Les états membres ont-ils vraiment le choix d’appliquer les règlements et les directives, au final ?

Non, les membres de l’Union européenne n’ont quasiment pas de marge de manœuvre. Les règlements sont obligatoirement appliqués. Pour les directives, les États ont une toute petite marge. En 2008, l’Union européenne a voté une directive sur les conditions d’expulsion des étrangers en situation irrégulière sur le sol européen. Elle indique que le délai de rétention est au maximum de 12 mois, exceptionnellement de 18 mois. Les états membres disposent donc en la matière d’une assez grande latitude pour fixer un délai dans leur droit national.

Quelle direction l’Union européenne prend-t-elle en ce moment ?

C’est le retour des états membres sur le devant de la scène : ils sont extrêmement présents en ce moment. Le rôle de la France et de l’Allemagne est redevenu prédominant. L’Union européenne, elle, est en panne d’imagination.

Monconseil EcoQuartier au top

Le quartier Monconseil, à Tours, a été primé, au palmarès national EcoQuartier 2011 fin novembre. La raison de sa réussite : l’implication des habitants autour du projet.

L’Ecoquartier Monconseil, à Tours, a été primé, fin novembre, au palmarès national EcoQuartier 2011 avec deux autres quartiers français. La raison de sa réussite : l’implication des habitants autour du projet.

(Photo Patrice Deschamps)

Fin novembre, le quartier Monconseil a reçu des mains du secrétaire d’Etat au Logement, Benoist Apparu, le prix « De la qualité du projet à la vie de quartier » du Palmarès Ecoquartiers 2011. Comme l’écoquartier de Vidailhan à Toulouse et la ZAC Maria de Cannes, l’écoquartier de Monconseil à Tours a été récompensé pour la qualité des dispositifs d’implication et de concertation des habitants autour du projet, que ce soit avant ou après la réalisation du quartier.

Qu’est-ce-qu’un Ecoquartier?

L’Ecoquartier Monconseil de Tours est un projet de 1200 m² de commerces de proximité et un emplacement de marché, de multiples équipements tels une halle sportive et un espace petite enfance ainsi que 1200 logements dont 33% en locatif social sur 20 hectares. Les travaux ont commencé début 2009 à Tours Nord.

Aménagé par l’Opac de Tours, le quartier se veut avant tout un modèle en matière de développement durable. Outre le respect de l’environnement et la construction de bâtiments BBC, l’accent a été mis dans ce quartier sur l’implication des habitants, des riverains et des usagers dans ce projet que ce soit en amont, lors de réunions de concertation ou en aval du projet.

Une implication qui a valu au quartier d’être primé pour 2011 alors qu’il avait été recalé en 2009 lors du même palmarès. Cette année, les critères du Palmarès EcoQuartiers 2011 ont été élargis à des approches plus exigeantes en matières d’intégration urbaine, de gouvernance participative, d’anticipation des modes de vie et de gestion du quartier.

Carnage, le nouveau Polanski

Roman Polanski signe un huit-clos intelligent avec son nouveau film Carnage, plus proche du théâtre que du blockbuster.

Carnage, le nouveau film de Roman Polanski, est un huit-clos intelligent du réalisateur, plus proche du théâtre que du blockbuster.

(Photo dr)
Tout commence par une petite bagarre entre enfants. Dans un appartement new-yorkais, les deux couples se rencontrent pour régler ce conflit de manière civilisée. Erreur. Tout va dérailler et les masques vont tomber. Michael et Pénélope, les parents de l’agressé, demandent très vite des excuses. Nancy et Alan ne veulent pas que leur enfant soit considéré comme agresseur. Surtout que le papa est avocat. Il a cette manie agaçante de l’ère du portable : il décroche sans s’excuser et inflige à tout le monde sa conversation. Sa femme n’en peut plus. Pénélope la comprend même si elle la trouve hypocrite. Quant à Michael, sous ses airs un peu bêta, il cache une véritable brutalité crasse.

Sacré pari que Roman Polanski prend avec Carnage. En tournant une adaptation de la pièce de Yasmina Reza, il fait ce que le cinéma supporte le moins : un huit-clos. Et ça marche. Les acteurs s’en sortent à merveille. Sans partir dans les extrêmes, sans en faire trop, la mise en scène est extrêmement maîtrisée, subtile. Roman Polanski dresse un portrait féroce de la bourgeoisie américaine et des faux-semblants de mise quand on se rencontre entre gens de la haute société.

Enfermés dans les salles obscures

Comme dans The Ghost writer, les thèmes de l’enfermement et de la paranoïa sont très présents. Dans ce précédent film, Ewan Mc Greggor devait supporter l’insularité pour écrire la biographie d’un homme politique. Dans Carnage, Roman Polanski n’évoque pas seulement la claustrophobie, il la fait ressentir aux spectateurs. À tel point que certains, plus habitués aux blockbusters qu’aux pièces en cinq actes, pourraient ressentir des bouffées de chaleur et avoir la tentation (qu’ils feraient mieux de réprouver) de sortir de la salle.

 

Carnage : la bande-annonce.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=KoqH5x7icrM[/youtube]

Journal d’une jeune végétarienne #4

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr. C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Etape 4 : le grand repas de famille.

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr! C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Pendant un mois, découvrez donc le parcours initiatique d’un passage au régime végétarien. Etape 4 : le grand repas de famille.

(Photo dr)

Vous ne voyez aucun lien entre mon expérience végétarienne et l’élection de Miss France 2012 ? Et pourtant, après un repas de famille riche en tentations, l’annonce du sacre de Miss France 2012 m’a fait chaud au cœur et m’a redonné du courage pour continuer mon régime. Pourquoi ? Parce que Delphine Wiespiser, notre nouvelle miss nationale est végétarienne !

Comme elle, je suppose, j’avais marqué d’une croix rouge la soirée du 3 décembre dans mon calendrier : date, pour moi, d’un grand repas de famille. Par chance, il avait lieu chez mes parents. J’ai donc pu adapter les plats à mon régime. Néanmoins, l’expérience fut difficile, les tentations, multiples.

Le test commençait dès l’apéritif avec les petits fours aux lardons et crevettes, ainsi que les pruneaux entourés de jambon. Pour moi, ce sera petits fours au fromage et pruneaux… seuls. Vient alors l’entrée : une salade aux gésiers (ma préférée…). Heureusement, j’aide en cuisine et peux donc préparer un plat végétarien : mâche, dés de roquefort et cerneaux de noix… alors que sont servis sur la table deux grands plats de salade complète.  Assise au milieu des convives, je me sens terriblement mise à l’écart.

Photo dr

Le plat de résistance n’y change rien : est servi un osso bucco de veau accompagné de ses pâtes fraîches bio et ses champignons. Pour moi, seules des pâtes fraîches et des tomates aux oignons prennent place dans l’assiette.

Heureusement, je me console avec le plateau de fromages et le dessert (un macaronais). Et tant pis si ce dernier peut contenir de la gélatine de porc, je ne ferai pas l’impasse sur ce plat.

Tentations et blagues : trop, c’est trop !

Lors de notre rencontre précédant ma transformation en végétarienne, Anne Brunner, bloggeuse tourangelle de recettes de cuisine bio et végétarienne, m’avait prévenue. « Outre les difficultés physiques (pour trouver des plats végétariens notamment au restaurant), les difficultés sociales sont non-négligeables. Ne pas se justifier passe d’autant mieux« , m’avait-elle conseillée.

Et ce repas de famille en est la preuve. Les blagues et les propositions de morceaux de viande se sont multipliées tout au long du repas. Il a également fallu se justifier malgré les conseils d’Anne Brunner. En effet, seule ma famille proche était au courant de cette expérience.

Le plus dur reste le fait de ne pas pouvoir partager un plat avec les autres convives. Le sentiment de solitude est alors très fort. Cette soirée reste, pour l’instant, la plus difficile depuis le début de mon régime végétarien même si l’élection d’une Miss France végétarienne m’a remotivée. Prochaine étape : les végétariens célèbres.

Journal d’une jeune végétarienne #5

Voyage au coeur de l’Europe #2

Le Parlement européen est peu connu des citoyens européens. Pourtant, ses décisions impactent sur la vie des Européens. Aux côtés de Sophie Auconie, député européenne représentant le Centre et l’Auvergne, tmv en a découvert les acteurs, le fonctionnement… La suite du reportage.

Le Parlement européen est une grosse machine peu connue des citoyens européens. Aux côtés de Sophie Auconie, député européenne représentant le Centre et l’Auvergne, tmv en a découvert les acteurs, le fonctionnement… Reportage (suite).

Michel Barnier, ancien ministre de l'Agriculture français, désormais Commissaire européen au Marché intérieur et aux services, préside une réunion de la Commission parlementaire des affaires économiques. (Photo dr)

Une fois à table, la député balaye du regard la vaste salle. « Quand vous voyez deux personnes en costume discuter, ce sont souvent des députés en train de négocier un amendement. Beaucoup de choses se passent comme ça ici, autour d’un déjeuner informel. Pour trouver un consensus avec un parlementaire d’un autre bord, il faut faire des concessions. »

Dans le prolongement du restaurant se trouve un long couloir donnant sur une dizaine de salles. Dans chacune : des tables sont dressées, des buffets remplis de victuailles alléchantes et des vidéos projecteurs installés. Il faut montrer patte blanche pour y pénétrer. Sophie Auconie : « Dans ces salles sont organisés des réunions ou des conférences à l’initiative d’entreprises ou d’associations afin d’informer certains députés de leurs activités. » Du lobbying ? « Oui, à Bruxelles, ce n’est pas comme en France. Le lobbying est très décomplexé. Il s’agit pour nous, députés, de recencer les points de vue de telle entreprise ou de telle association lorsque nous votons des règlements ou quand nous proposons un amendement. » Le déjeuner terminé, Sophie Auconie passe de nouveau par son bureau.

Sophie Auconie, députée européenne du Centre accompagnée de Florence Rangeon, son assistante parlementaire arpente les couloirs du Parlement européen.(Photo dr)
15 h, il est temps d’aller assister au discours de Michel Barnier. L’ancien ministre de l’Agriculture français, désormais Commissaire européen au Marché intérieur et aux Services, préside une réunion de la commission des affaires économiques et monétaires. En introduction de cette réunion d’actualité, au regard de la crise financière, son discours appelle à un retour de la confiance : « Les annonces qui seront faites par l’Union européenne devront être à la mesure des faits. » Sophie Auconie, une fois l’allocution terminée, sort discrètement de la salle.

19 h : la journée continue

Il est presque 16 h et elle doit se préparer pour la conférence qu’elle organise. Encore des passerelles, encore des couloirs, encore des ascenseurs. Un tout petit hémicyle, comparé à celui de la matinée, est mis à sa disposition. Elle a invité plusieurs spécialistes de la malnutrition, le député socialiste Marc Tarabella et Jean-Bernard Bonduelle qui représente la fondation du même nom fondée en 2004 par la très grande entreprise encore du même nom spécialisée dans les légumes. Pendant deux heures, chacun se succédera, présentation vidéo, graphiques et chiffres à l’appui. L’audience, composée de professionnels et d’officiels, est là pour s’informer sur les rythmes des repas et l’alimentation dans différents pays européens. Des conférences comme celle-ci, il y en a des dizaines chaque jour au parlement. Sans compter les dîners, les galas et les apéritifs organisés pour alerter sur la maladie d’Alzeihmer ou pour faire déguster les produits de viticulteurs.

Justement, il est 19 h. La plateforme centrale est bondée. Tous les 30 mètres, des centaines de personnes boivent un verre, dégustent un amuse-bouche. Certains parlent en Anglais de la politique agricole, d’autres s’expriment en Allemand sur un sujet sans doute passionnant mais malheureusement incompréhensible. La nuit est tombée depuis déjà quelques heures. Sophie Auconie a organisé un petit apéritif à base de légume et de jus de fruits, suite logique de sa conférence. Sa soirée, ne fait que commencer. L’Europe se couche tard.

Voir aussi la vidéo de ce reportage

Voyage au coeur de l’Europe #1

Le Parlement européen est peu connu des citoyens européens. Pourtant ses décisions impactent sur la vie des Européens. Aux côtés de Sophie Auconie, député européenne représentant le Centre et l’Auvergne, tmv en a découvert les acteurs, le fonctionnement… Reportage.

Le Parlement européen est une grosse machine très peu connue des citoyens européens. Aux côtés de Sophie Auconie, députée européenne représentant le Centre et l’Auvergne, tmv en a découvert les acteurs, le fonctionnement… Reportage.

Michel Barnier, ancien ministre de l'Agriculture français, désormais Commissaire européen au Marché intérieur et aux services, préside une réunion de la Commission parlementaire des affaires économiques. (Photo dr)

Pour rejoindre l’énorme quartier qui abrite toutes les institutions européennes à Bruxelles, prenez le train de Tours. De Montparnasse, traversez Paris jusqu’à la gare du Nord, direction Bruxelles. Une fois à la gare du midi, reprenez le métro, belge celui-ci, et descendez à l’arrêt Trone. Descendez rue du Luxembourg sur une centaine de mètres et vous tomberez sur un complexe d’immeubles impressionant. Vous êtes arrivé à l’endroit où se prennent la plupart des décisions européennes.

Sophie Auconie, la députée européenne, fait ce trajet toutes les semaines. Cette femme d’une quarantaine d’années, toute jeune en politique, a été élue en 2009 au Parlement européen. Elle fait partie du Nouveau centre, le parti d’Hervé Morin et représente la région Centre et l’Auvergne.

Il est 11 h et elle assiste à une réunion de la commission parlementaire chargée de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire, dont elle fait partie. Dans cette salle en demi-cercle, tout le monde porte un casque audio où des traducteurs vous retranscrivent dans la langue de votre choix le discours des orateurs. L’hémicyle est entouré d’une dizaine de cabines classées par pays dans lesquelles les traducteurs s’affèrent en direct.

À part les bruits de pas des collaborateurs qui vont et viennent au fond de la salle, le calme règne. Tant que les députés ne sont pas gênés par le bruit, tout le monde peut circuler librement dans les allées. Nous sommes loin des traditions et des coutumes du parlement français. Les assistants parlementaires et les personnes extérieures autorisées peuvent s’installer librement sur les sièges du fond pour écouter, prendre des notes.

Le Parlement européen : un vrai labyrinthe

Sophie Auconie, députée européenne du Centre assite à une réunion de la commission parlementaire chargée de l'environnement notamment. (Photo dr)

Sophie Auconie, elle, est assise à droite de l’estrade du président de cette commission, l’Allemand Jo Leinen. Attentive, elle se permet quand même de consulter sa tablette numérique entre deux discours. Elle griffonne, aussi, quelques phrases. À ses côtés, une grosse valise : elle est arrivée directement du train ce matin.

12 h 30, la réunion se termine. Sophie Auconie se dépêche, elle doit rejoindre son bureau qui se trouve au 14e étage du bâtiment Altiero Spinelli. Pour y accéder, il faut passer dans une dizaine de couloirs, bifurquer sans cesse. Sophie Auconie s’improvise guide express : « Alors là, nous sommes à l’étage central, c’est un point de rassemblement. Il y a également des milliers de casiers correspondant à tous les députés et où chacun reçoit son courrier. » Elle se trouve au milieu d’une gigantesque plateforme que des centaines de personnes traversent à vive allure. C’est le seul étage où tous les bâtiments se rejoignent. C’est un carrefour long comme deux terrains de foot et large d’une trentaine de mètres. Sophie Auconie va se poster sur une petite passerelle en verre. « Ici, vous avez ce que l’on appelle la rue du Parlement. » En contrebas, une rue à l’intérieur du complexe européen, abrite des dizaines de commerces pour faciliter la vie des personnes qui travaillent ici. « Moi je vais souvent chez le coiffeur, ça me fait gagner du temps. Il m’arrive d’utiliser le pressing aussi. » Cette rue, les dizaines d’étages, les milliers de mètres carrés de bureaux font penser à une petite ville entourée de grandes parois de verre. L’activité constante est proche de celle d’une ruche, mais à taille européenne.

Une fois dans son bureau, Sophie Auconie pose enfin sa valise. Florence Rangeon et Gaëtan Clays l’accueillent. Ce sont ses assistants parlementaires à Bruxelles. Ils sont jeunes, moins de 30 ans, et maîtrisent sur le bout des doigts son emploi du temps et les arcanes du Parlement européen. Sophie Auconie s’entretient quelques minutes avec eux, règle les derniers détails de l’après-midi. Florence Rangeon doit la briefer sur la conférence qu’elle donnera à 16 h 30. Elle reste finalement une vingtaine de minutes et repart illico à destination de l’un des restaurants du Parlement.

Retrouvez la suite du reportage ici

Vous pouvez aussi voir la vidéo

 

 

Les bruits du net #16

Au menu du jour : du poisson, une situation extrême, le nouveau Bref à la sauce catho et des pom pom girls japonaises.

Au menu du jour : du poisson, une situation extrême, le nouveau Bref à la sauce catho, et des pom pom girls.

 

Un filet de poisson? En voici un très original et pas très appétissant d’ailleurs. Ses créateurs : les Japonais, bien sûr. La recette est simple : prenez une poudre blanche, trempez-la dans une liquide verdâtre puis recouvrez-la d’une pâte proche du beurre, ça fera du poisson! En voici la preuve.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=uk2jGe71XlE[/youtube]

 

Situation extrême? Voici un guide pour réussir son amputation. Ça peut toujours servir…

Le nouveau Bref à la sauce catho. La série Bref n’en finit pas d’inspirer les internautes. Ce sont les catholiques qui l’ont parodiée dernièrement. Bref j’ai relancé ma vie spirituelle : c’est l’histoire d’un trenteniare qui tente de rencontrer l’âme soeur à la sortie de l’église.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=PJCIL_4g_48[/youtube]

 

En bonus : Les pom pom girls version Japon. L’équipe japonaise de pom pom girls aux championnats du monde de cheerleading à Hong-Kong. Impressionnant!

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=QHmZWkRK528[/youtube]

 

Claude Ponti, papa raconteur

Claude Ponti, célèbre auteur de contes originaux pour enfants, a sorti un nouveau livre pour enfants, Mô Namour, en octobre dernier. Portrait.

Auteur majeur de livres pour enfants, Claude Ponti, conteur original, a sorti en octobre dernier un nouveau livre, Mô Namour. Portrait.

(Photo dr)

La carrière de Claude Ponti commence en 1985. C’est l’année de naissance de sa fille et la première fois qu’il crée un livre, pour elle : l’Album d’Adèle. Ce sera également le premier ouvrage d’une longue série de contes pour enfants.

(Photo dr)

Dernier sorti, en octobre dernier, son nouveau livre : Mô-Namour. Il ne préfère pas que l’on raconte l’histoire, « pour garder la surprise » mais nous pouvons vous confirmer qu’elle mêle digressions, imaginaire, quête initiatique, gentils monstres et méchants farfelus. Ses dessins sont toujours aussi foisonnants, détaillés et laisse l’imaginaire vagabonder librement dans chaque scène. Des milliers d’enfants vont encore être influencés par ce livre.

Car il en a influencé, Claude Ponti, des générations de bambins, même s’il garde la tête froide. « Je me sens responsable à chaque fois que j’écris une histoire. Un jour, j’ai reçu une lettre d’une institutrice et d’une bibliothécaire. Elles m’expliquaient qu’un de leurs élèves avait beaucoup progressé grâce à mes histoires. Alors, je fais attention. Même si ça ne se voit pas tout de suite, il peut se passer beaucoup de choses chez un petit après la lecture d’un conte. »

 Des histoires aux personnages entortillés

(Photo dr)

Claude Ponti ne prend pas les enfants pour des imbéciles. Ses histoires sont longues, complexes, bourrées d’obstacles. « Je déteste les livres qui se lisent en cinq minutes. » Elles sont, également, loin d’être niaises. « Ma mère, institutrice, vouait un culte au Petit Prince. Moi, je n’ai jamais pu le sentir, là, tout gentil, avec ses roses. Il est trop propre, c’est louche, il cache quelque chose à mon avis ! » Pétronille, Tromboline, Foulbazar, Okilélé, Schmélele : les personnages de Claude Ponti, eux, sont loin d’être des blondinets plein de bons sentiments. Comme, leurs noms ils sont entortillés, drôles, parfois maladroits mais toujours intelligents. « Ces noms sont nés de l’observation d’Adèle et ses amis au moment où ils étaient en train d’acquérir la langue et essayaient encore de former des mots. »

Adèle a, aujourd’hui, 26 ans, l’âge de la carrière de son papa. 26 ans à regarder son père raconter des histoires. « À 14 ans, à force d’entendre dire que j’avais commencé grâce à sa naissance, elle est venue me voir et me dire que, sans elle, je ne serais rien. Elle avait plutôt raison mais je lui ai répondu, malgré tout, que je gardais les droits d’auteur ! »

 

Dans le salon de Claude Ponti

Les bruits du net #14

Au menu du jour : Nostalgie et mélancolie.

Au menu du jour : Nostalgie et mélancolie.

Nostalgie quand tu nous tiens. Une petite vidéo sur l’enfance de ceux qui sont dans les années quatre-vingt. Enjoy!

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Dh-6QhzOZRs[/youtube]

Il y en a certains que ça inspire. Comme Dalida.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Xlc4wXEdVzs[/youtube]

Et Julio Iglesias aussi, que du bonheur!

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=lK1kfq6mcI8[/youtube]

Et la mélancolie? D’après le dictionnaire, nostalgie est synonyme de mélancolie. Et ce mot en a inspiré quelques-uns comme… Joe Dassin.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=CfGoJ2K4zSI[/youtube]

Le bistro tourangeau comme on l’M

M, c’est un bistrot tourangeau du centre-ville où les habitués se bousculent. L’ambiance y est décontractée. Un endroit parfait pour une pause méridienne réparatrice.

Est-ce que tu M ? C’est forcément ce que chanterait le fils Chédid s’il entrait dans ce petit resto de la rue Charles-Gilles. Même si, convenons-en, la probabilité pour que le chanteur aux cheveux en forme de virgule rencontre un jour Nadège, la serveuse des lieux, est tout de même assez faible.

Non, pas que l’endroit ne soit pas assez « show biz » (ce n’est pas le Mao, mais c’est classe quand même) mais plutôt qu’il est surtout peuplé d’habitués. Ici, on entre, on discute avec le patron, on jette un œil rapide sur le tableau et sur l’assemblée présente et l’affaire est faite. En repartant, on rediscute un petit coup, en laissant la porte ouverte (et ça fait froid à la dame).

Comme souvent, cette proximité entre l’équipe (fort sympathique) et ses clients, donne une ambiance décontractée au repas. Parfait pour une pause méridienne réparatrice.

Et dans l’assiette, alors ?

Pour ce qui est de la cuisine, c’est du sérieux. On ne crie pas au génie, mais la formule à 13 € pour trois plats est assez attractive. Si ce n’est que, comme à la fin d’une partie de Monopoly, il est assez difficile de ne pas tomber sur un plat avec un petit supplément qui va bien. Mais bon, il y a le sourire de Nadège, alors ça va.
Inutile de préciser (mais on le précise quand même) qu’il est plus prudent de réserver. La salle n’est pas très spacieuse et, malgré quelques mange-debout, elle se remplit vite. Pour les dîners (en amoureux ou pas), c’est vendredi et samedi uniquement…

Le M, 33, rue Charles-Gilles.
Tél : 02 47 61 11 63.

Le menu M

Les bruits du net #13

Au menu du jour : quoi, pourquoi, comment et quand ?

Au menu du jour : quoi, pourquoi, comment et quand ?

Voici quelques remèdes pour ceux qui se posent des tas de questions.

Quoi? Un nouveau site d’information s’est ouvert mercredi? Eh oui, le site quoi.info par une poignée de journalistes et Frédérique Allary, ancien directeur général de l’hebdomadaire « Les Inrockuptibles » est un site axé sur le décryptage pédagogique de l’actualité. Vous trouverez les réponses aux questions qui vous taraudent : Au bout de combien de morts la pillule est-elle dangereuse?, Pourquoi les restos japonais sont-ils tenus par des Chinois? Les OGM sont-ils dangereux?…

(Photo quoi.info)

 

Alors pourquoi? Il ya le site des quois, mais également celui des pourquois : un site de questions-réponses tout simplement.

Rien à voir avec le tube de la star des années 90, vous savez Sandi Valentino. Allez un petit rappel avec la vidéo de son clip!

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=AZpAzktTT_0[/youtube]

Et comment! Là, c’est plus pour les filles, au menu : mode, cuisine, santé, maison/déco… Comment-fait-on vise à donner tous les trucs et astuces pour vous faciliter la vie. Formidable…

En bonus : envie de voyage? Oui mais quand. Le site quandpartir  qui vous guide dans vos destinations au fil des saisons…

Journal d’une jeune végétarienne #3

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr. C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Etape 3 : le restaurant.

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr! C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Pendant un mois, découvrez donc le parcours initiatique d’un passage au régime végétarien. Etape 3 : le restaurant.

Quand les restaurants s'adaptent au régime végétarien, ça donne ça. (Photo dr)
« Lorsqu’on est végétarien, il est difficile de trouver des restaurants qui proposent des plats végétariens, surtout dans les brasseries », m‘avait expliqué Anne Brunner, la bloggeuse tourangelle de cuisine végétarienne. « Par contre, les restaurants libanais, chinois et indien offrent toujours des plats sans viande », avait-elle ajouté. Mon expérience végétarienne lui a donné raison.

Au travail, difficile de faire changer les habitudes alimentaires de vos collègues. Alors lors de mon premier repas en tant que végétarienne, j’ai suivi le groupe dans notre brasserie favorite. Ne voulant pas « embêter » le restaurateur dès le premier jour de mon expérience, je lui ai simplement demandé ma salade favorite… sans les lardons. Résultat : ma salade favorite, certes, mais sans les lardons, ça change tout !

Dans une autre brasserie, lasse des salades incomplètes et avec quelques jours d’expérience de végétarienne derrière moi, je demande au serveur une salade végétarienne. Le serveur accepte après s’être renseigné des ingrédients qui m’étaient autorisés. Résultat : un plat copieux sur un épais lit de salade verte (voir photo). A la fin du repas, je laisserai un peu de verdure dans mon assiette. Trop c’est trop.

Manger végétarien au resto, c’est possible ?

Dans un autre restaurant italien, lors de la fameuse Pastas Party, pas le temps de demander une assiette spéciale alors qu’un plat collectif à base de poulet est posé au centre de la table, qu’une jolie assiette de pâtes aux légumes et huile d’olives m’est servie. Un délice. Adaptation parfaite.

Enfin, outre les restaurants étrangers, certains établissements proposent des mets végétariens. Il faut alors le temps d’un repas oublier l’accord parfait entre légumineuse et céréales complètes tant apprécié par les végétariens pour faire le plein de protéines mais au moins, pas besoin de demander un plat spécial et accentuant le sentiment de différence avec les autres convives et ça, ça joue. Dans un restaurant italien, je choisirai donc une pizza quatre fromages alors que dans une omeletterie je choisirai, une délicieuse omelette à la ratatouille.

Alors oui, aller au restaurant lorsqu’on est végétarien, n’est pas toujours chose aisée. Des difficultés qu’ont déjà tous rencontrées les « vrais » végétariens. La preuve avec cet article : Sorties au restaurant du blog de l’Association Végétarienne de France. Serais-je devenue une vraie végétarienne ? Prochaine étape : le grand repas de famille.

 Journal d’une jeune végétarienne #4

Les bruits du net #11

Au menu du jour : le whisky de la crise, le meilleur de la télévision, des bisous et encore des bisous, et en bonus de drôles de lunettes.

Au menu du jour : le whisky de la crise, le meilleur de la télévision, des bisous et encore des bisous, et en bonus de drôles de lunettes.

 

Quand il y a la crise, il y a le whisky. Selon le journal suisse, Le Matin, investir dans le whisky serait une bonne option en ces temps de crise.

(Photo Keystone)
 
 
Les Gérards de la télévision : et les nominés sont…. dans la catégorie monomaniaque retrouvez Jean-Pierre Pernaud, Carole Rousseau ou encore Estelle Denis. Tout un programme. Résultat le 20 décembre. On a hâte!
 
(Photo sd)
 
 
Cux power : Découvrez Too Many Kisses, un blog sur les bisous. Faites le plein d’amour.
 
 

 

En bonus : des lunettes vraiment pas comme les autres….

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=MgN4r1YufcI[/youtube]

Quelques clichés de Nahim Houée

Nahim Houée, jeune photographe tourangeau, et auteur des photos sur les sans-abris du tmv n°32 nous délivre quelques clichés supplémentaires. Paysage, architecture, concert, portrait, détails…

Pour découvrir l’ensemble des clichés de Nahim Houée, cliquez sur la première afin de faire défiler la série de clichés. Appréciez.

Place Plumereau, à Tours, zoom sur une main en dit beaucoup sur l'homme. (Photo Nahim Houée)
Un couple se promenant sur l'avenue Grammont, à Tours, séparé par un panneau "des deux cotés"... (Photo Nahim Houée)
Le chanteur Patrice lors du festival Terres du son 2011 au Château de Candé (Monts). (Photo Nahim Houée)
Le chanteur Patrice lors du festival Terres du son 2011 au Château de Candé (Monts). (Photo Nahim Houée)
Vue sur le Pont Wilson de Tours. (Photo Nahim Houée)
Une autre vue sur le pont Wilson de Tours, et jeu de lignes. (Photo Nahim Houée)
Rue de la Monnaie, à Tours, illustration du lien fort entre l'homme et son chien, notamment dans la rue. (Photo Nahim Houée)
Le pont suspendu de Saint-Symphorien, à Tours, et sa couleur bleue si caractéristique, vus de nuit. (Photo Nahim Houée)
Contre-plongée sur la rue Nationale, à Tours. (Photo Nahim Houée)

Nahim Houée, chasseur de clichés 

Nahim Houée, chasseur de clichés

Nahim Houée, jeune photographe tourangeau, est l’auteur des photos sur les gens de la rue publiées dans notre tmv n°32. Rencontre avec un photographe modeste en devenir.

(Photo Nahim Houée)

 

Nahim Houée a posé ses valises à Tours en mars dernier (comme tmv, tiens !). Depuis, il se sent tel un touriste en soif de connaissance de cette nouvelle terre d’accueil : il erre dans les rues de la ville, son appareil photo sous le bras, accumulant les images et refusant tous les clichés.

Nahim n’a eu qu’un appareil-photo dans sa vie, qu’il a toujours sur lui d’ailleurs. Résultat : 4 000 photos en neuf mois. « J’ai toujours eu envie d’exprimer mon côté artistique. Mais je n’avais jamais osé, ni trouvé le bon moyen à Roissy-en-Brie (sa ville d’origine, ndlr). Venir à Tours m’a permis de m’ouvrir l’esprit et de m’intéresser davantage à la culture. J’ai ainsi appris à me mettre moins de barrières, à tenter le coup. » Bref, le jeune homme a pris confiance en lui et tente de se faire connaître. L’important dans ses photos : « il faut qu’elles suscitent quelque chose » que ce soit drôle, plus sérieux, voir chargé d’émotion. Le jeune photographe évite un maximum la mise en scène sauf lorsqu’il ébauche un portrait.

La photograghie : un acte social

Les portraits sont d’ailleurs l’une des spécialités de ce grand gaillard et notamment ceux de gens de la rue. « Ce sont les premières personnes que j’ai rencontrées à Tours en errant dans les rues. » Pour établir le contact, Nahim Houée s’est fié à son instinct : un regard, un bonjour, une pause cigarette partagée et quelques paroles échangées. « Les gens ne prennent pas la peine de s’arrêter. Pour eux, les SDF font partie du mobilier. Je voulais montrer la personne, des regards forts. » Son cliché fétiche, c’est celui que l’on aperçoit derrière lui sur la photo et qui fait aujourd’hui la Une de tmv. « C’est l’une des premières que j’ai faites à Tours. Lorsque je la regarde je me focalise sur ses yeux. Il y a quelque chose dans ses yeux. Elle me prend. » Au cours de son travail auprès des gens de la rue, le jeune homme a essuyé quelques refus mais qu’importe, ses quelques clichés lui ont permis « de contribuer à quelque chose à son échelle ».

Une contribution sociale dont il souhaite faire son métier : il est actuellement en préparation des concours d’éducateur spécialisé. Nahim Houée rêverait de vivre de la photographie mais il garde les pieds sur terre. « Ce serait génial de faire une expo voire de vivre artistiquement, mais je sais que c’est dur alors je laisse faire le temps. »

Quelques clichés de Nahim Houée

Ciné : The Lady, le nouveau Besson

Luc Besson change totalement de registre avec le film The Lady, le portrait de la politicienne birmane Aung San Suu Kyi. Un film plat et larmoyant qui ne rend pas justice au combat de la Birmane .

The Lady s’avère être un Besson plat et larmoyant qui ne rend pas justice au combat de la Birmane Aung San Suu Kyi.

(Photo dr)

Comment réaliser le portrait d’une femme assignée à résidence pendant des années sans contact avec l’extérieur ? Ne demandez pas à Luc Besson, il n’en a aucune idée. Son film esquisse à peine les contours de la personnalité complexe d’Aung San Suu Kyi.

Raconter au monde entier la destinée de cette politicienne birmane, que le pouvoir militaire tente de faire taire peut, a priori, passer pour un vibrant hommage au courage d’Aung San Suu Kyi et à sa volonté d’instaurer la paix en Birmanie. Certes, depuis le soulèvement des moines bouddhistes en 2007 et leur massacre, les médias sont peu revenus sur la situation dans ce pays soumis à une terrible dictature. Mais Luc Besson était-il le mieux placé pour le faire ? Plus versé, ces dernières années, dans la fusillade et les gros calibres, il n’a plus la verve de ses débuts, période Subway ou Grand bleu.

Une image floue de la politicienne. Dans The Lady, il verse dans les grosses scènes sentimentales qui tâchent plutôt que dans les courses poursuites mais avec un effet quasiment égal : il ne montre aucune sensibilité vis-à-vis de son sujet. Mais, c’est quand même moins gênant quand il s’agit de parler voiture. Dans son nouveau film, il décrit cette femme birmane comme une mère courage qui pleure à chaudes larmes quand on lui parle de son pays et de son mari anglais atteint d’un cancer. Aung San Suu Kyi, sous la caméra du réalisateur français, ressemble plus à une image floue de la sainte vierge, qu’à la féroce politicienne opposante pendant plus de 20 ans à un régime dictatorial.

Les scènes larmoyantes sont interminables, les images de la Birmanie donnent dans la mauvaise carte postale. Au bout d’une heure, on a envie de voir surgir un extraterrestre, un bandit ou une voiture blanche sur l’écran, histoire d’éprouver enfin quelques frissons et émotions fortes, eux-aussi bien absents de The Lady.

The Lady : la bande-annonce.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=kHArJ2BD_JU[/youtube]

Une nuit aux côtés du Samu social

A Tours, le Samu social parcourt les rues de Tours quatre fois par semaine pour aller à la rencontre des sans-abris. Nous avons suivi une équipe lors d’une maraude. Reportage.

 

L’équipe du Samu social parcourt les rues de Tours quatre fois par semaine en hiver. (Photo dr)

Tous bénévoles, ils repartent plus riches, et plus forts qu’ils sont arrivés. Ce n’est pourtant pas la richesse qu’ils côtoient. Non, « nous, c’est le bas du bas », comme dit Richard, son gobelet de soupe aux asperges à la main, sur le terre-plein du boulevard Heurteloup.

Mardi, soir de maraude, le camion blanc du Samu social file vers la fac des Tanneurs. C’est Clément qui conduit, 25 piges, la casquette de travers et le sourire chaud comme les vingt baguettes récupérées plus tôt chez Thierry, boulanger dans le quartier des Halles. « Ce n’était rien qu’un peu de pain… » A côté de lui, Anne. Elle tient le cahier de bord. Normal, c’est l’instit’ de la bande. A l’arrière, François, la trentaine mal rasée et Jean-Jacques, chef d’équipe, le portable à l’oreille, branché sur le 115. « Ils sont une vingtaine de sans-papiers dans le hall de la fac. On va commencer par eux. Il doit y avoir des enfants. »

Devant l’amphi Thélème, c’est l’effervescence. Le groupe de migrants vient de la piscine du lac. Ils ont été délogés et les bénévoles de l’association Chrétiens migrants tentent de leur faire passer la nuit au chaud. Des enfants, il y en a, bien sûr. Des femmes aussi. Tout le monde est épuisé. Pour le véhicule de la Croix Rouge, la halte sera de courte durée. Le temps de déposer une caisse de sandwichs, quelques baguettes de pain et plusieurs packs d’eau minérale. Direction Chambray.

Des femmes, des enfants dans la rue. C’est comme un rendez-vous. Sur un semblant de parking au bord de la route, Nadine est là, flanquée d’un petit bout de fillette, emmitouflée dans une grosse doudoune rose fuchsia. « Dis, c’est normal si je ne trouve pas mon nom dans le calendrier ? » Elle a huit ans et demi, Lucie, et des yeux à percer tous les nuages de la vie. Une lumière de gamine. Clément explique, c’est normal : on ne peut pas écrire tous les noms de saints sur les pages des calendriers. Il y a là deux hommes aussi. Un grand poli et un autre avec un beau chien qui a faim. « J’ai trouvé un CDD jusqu’à la fin du mois. », dit l’un. Quelques jours de travail pour une poignée d’euros.

Quelques minutes arrachées à la nuit naissante et tout le monde remonte dans le camion. Mêmes places, allure vive, on file vers les Fontaines. Jean-Jacques prévient Stéphane, un habitué de la maraude, sur son portable (il n’a que le téléphone, pas de crédit, bien sûr) . « On y est dans cinq minutes, vous serez là ? C’est bon pour vous ? » En raccrochant, il n’a pas l’air bien sûr, Jean-Jacques. Il se penche vers Anne : «Tu aurais dû l’appeler, toi. Il aurait préféré ta jolie voix. » Cinq minutes plus tard : personne au rendez-vous. On s’y attendait un peu, on patiente. Pas trop : il reste tant à faire.

Un détour par Saint-Pierre, une visite éclair à la Ville-aux-dames et l’heure du premier grand rendez-vous de la soirée (22 h 15, boulevard Heurteloup) est déjà dépassée d’une bonne demi-heure. Clément navigue dans des rues improbables comme un chauffeur de taxi dans le souk de Marrakech. On se croit perdus mais non : voilà la Loire. On longe les quais, à gauche : arrivée devant la poste centrale.

Donner en retour. Ils sont une bonne vingtaine à attendre le camion du samu social. Tribu hétéroclite : un éclopé, une famille de Roumains, trois ou quatre historiques de la rue. Chacun repart avec un café, un peu de soupe, un ou deux sandwichs. François s’approche d’un homme entre-deux-âges : « Tiens, Romain, le sac-à-dos que tu avais demandé. Tu avais bien demandé un sac ? ». D’autres repartent avec des couvertures, des pulls. Les grosses chaussettes de laine, surtout, sont très recherchées. « On est des combattants, nous vous savez », souffle un homme à casquette. « Ici, on vient, on discute un peu et puis chacun repart à son squat. Si on se connaît ? Un peu. Des visages… » Presque une heure plus tard, tous les SDF se sont dispersés. « En tout cas, moi, j’ai plein de cassettes de l’île Maurice pour ma classe ! », s’amuse Anne. Cadeau d’un bénéficiaire. « Parce que tout le monde a le droit de donner… » sourit-elle comme une évidence.

Un peu plus tard, le camion stoppe place de la Victoire. La troupe est plus clairsemée. Le froid est plus vif. Véro le sent bien, le froid. Elle dormira dehors, ce soir. Mais, pour le moment, elle doit discuter « d’un truc de filles » avec Anne. On repart. Vite toujours et toujours poursuivis par la nuit qui avance.

Retour aux Tanneurs pour apporter un lot de couvertures aux sans-papiers qui dormiront là, finalement. Quelques rencontres encore et la nuit se termine sous le pont Napoléon. Il est deux heures passées. L’équipe du mardi vient de rendre sa dernière visite de la nuit. Un appartement à ciel ouvert au bord de la Loire. La dame s’est à peine réveillée. Elle a marmonné quelques mots sous la couverture. Le fleuve chante, imperturbable. Anne et Clément se prennent par l’épaule et restent là, un long moment, sans rien dire.

Une maraude filmée également en mars 2011 par les étudiants de l’IUT de Tours: Maraude du Samu Social – Tours par julien-ababsa.

Les bruits du net #9

Au menu : métal précoce, Titanic, comment on fait des bébés et …. le phénomène Facebook, Twitter…

Au menu du jour : métal précoce, Titanic, comment on fait des bébés et …. le phénomène Facebook, Twitter…

Jeune métalleux. Voici un garçon de neuf ans déjà métalleux : il joue tout de même Rage against the Machine.

 

« Je suis le maître du monde. » Petit instant nostalgie : la bande-annonce de Titanic en version 3D, dont la sortie est prévue le 4 avril 2012.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=mzgtthLqIJE[/youtube]

 

La grande question. Voici une vidéo qui aidera les parents à répondre à la question fatidique : comment on fait les bébés? Une réponse tout en finesse.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=YBwUORi93nY[/youtube]

 

En bonus : Le phénomène des réseaux sociaux racontés en vidéo (seul bémol la vidéo est en anglais mais avec les images c’est facile à comprendre!).

Les bruits du net #8

Au menu : des mars frit, plein plein de saucisses et plein plein de raviolis aux crevettes…. Un petit clin d’oeil à notre végétarienne!

Au menu : des mars frit, plein plein de saucisses et plein plein de raviolis aux crevettes…. Un petit clin d’oeil à notre végétarienne!

 
(Photo dr)

 

Après une année en Ecosse, j’ai découvert le Mars frit et comme c’est de la pure gastronomie, j’avais envie de vous faire partager cette recette. Suivez les instructions sans broncher. Dégustez et à chaque bouchée ce sont 10 000 calories que vous ingérez…. Bon appétit.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=wwpgATll98U[/youtube]

 

Improbable, un concours de manger de saucisses entre un concurrent japonais et un concurrent américain pas comme les autres…

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=HgqbCq_sxmo[/youtube]

 

Et maintenant un concours de manger de raviolis aux crevettes. Original, et tout aussi écoeurant!

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=SqRGh51yMbw[/youtube]

Les bruits du net #7

Au menu du jour : tennis vs kuduro, spiderchildren, un clip interactif, bref que du bonheur…

Au menu du jour : tennis vs kuduro, spiderchildren, un clip interactif, bref que du bonheur….

(Photo dr)

 

Le groupe américain, We the Kings a trouvé une nouvelle façon de communiquer : faire participer les internautes au clip de sa nouvelle chanson à la manière d’un jeu vidéo. Pas mal.

 

 

Pourquoi jouer au tennis alors qu’on peut danser le kuduro? Démonstration avec Caroline Wozniacki, joueuse de tennis danoise lors d’un match d’exhibition en Slovaquie.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=qrfGHwPnG2U[/youtube]

 

Voici deux enfants très agiles pour le plus grand bonheur de leur papa. Qu’est-ce-qu’on en ferait pas pour une sucette… Attention à ne pas reproduire chez soi, ces deux-là sont des professionnels.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=7fJ4RcS80HE[/youtube]

 

Un petit bonus : juste parce que j’aime bien, et que , bref, enfin forcément, ça nous est tous déjà arrivé!

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=dZ3F8MInduI[/youtube]

Les bruits du net #6

Au menu du jour : mother earth, lettres ouvertes, du Benjamin B.

 

 

Space. On va commencer par de zolies images venant de l’espace et de la Station orbitale internationale. Asseyez-vous tranquillement, relaxez-vous, ce n’est que du bonheur.

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xmbjiy_astounding-orbital-time-lapse_news[/dailymotion]

C**. Lettres aux cons, c’est rigolos parce que vous pouvez vous adresser sans complexe à vos cons à vous. C’est ici pour vous lâcher.

Monsieur B. Poseur, lui, non. C’est juste un grand fou un peu triste. Nous on vous dit juste ce que l’on voit. Allez donc jeter un coup d’œil sur ce petit site

Bon, en fait ça nous a donné envie de tester le principe sur Bénabar et ça donne ça. Si vous êtes demandeurs, on recommencera peut-être avec Vincent Delerme ou Zaz.

Bonus. Super banco ? Super, super, super, super (si vous n’écoutez pas France inter le midi, vous ne comprendrez pas la référence) Allez, cadeau : c’est long mais très très drôle !

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=o_hxE6vBbsM[/youtube]

Journal d’une jeune végétarienne #1

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr. C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Etape 1 : les aliments interdits.

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr! C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Pendant un mois, découvrez donc le parcours initiatique d’un passage au régime végétarien. Etape 1 : les aliments interdits.

(Photo Danielle Laborde)

« Adieu, veaux, vaches, cochon, poisson et autres crustacés. » Voici comment j’ai annoncé, à mes proches, mercredi que je devenais végétarienne pendant un mois. Le but de cette expérience : découvrir le quotidien d’un tel régime, ses implications, ses difficultés et ses possibles avantages.

Anne Brunner, végétairenne et auteure de livre de recette de cuisine bio, sera ma référente durant mon mois de végétarisme. (Photo dr)

Mais avant de me lancer, j’ai cherché à connaître mes droits et mes devoirs. Pour Anne Brunner, végétarienne, bloggeuse tourangelle et auteure de livres de recettes bio, « il existe différents types de végétarisme. Est avant tout végétarien celui qui ne mange aucune chair animale, ni viande, ni poisson, ni coquillage, ni surimi« . Pouvant manger oeufs et produits laitiers, je serai plus précisément ovolactovégétarienne selon la définition de l’Association Végétarienne de France.

Mais sans chair animale, ma principale interrogation restait celle de la carence en protéines. Selon les diététiciens américains et canadiens qui se sont intéressés au régime végétarien, pour peu qu’on mange varié et qu’on subvienne à ses besoins en calories, on peut manger végétarien sans se préoccuper des protéines. Me voilà rassurée et mes proches avec !

Mais une autre question me taraude : Anne Brunner est végétarienne et écrit des recettes bio. Y-a-t’il un lien entre végétarisme et bio? « Il n’y a aucun lien logique entre végétarisme et bio. Mais certains végétariens le deviennent pour leur santé et sont très sensibles aux questions de l’environnement d’où la consommation de bio. » Il y a également un argument pratique : les magasins bios offriraient un plus grand choix de végétaux, indispensables dans le régime végétarien.

Reste les difficultés sociales qui, elles, sont bien présentes, selon Anne Brunner. « Le plus difficile est de refuser. » La preuve dès mon premier jour de végétarisme lorsque l’une de mes collègues m’offre des fraises Tagada®, je dois refuser. Dur. Vous vous demandez certainement pourquoi j’ai refusé ces petits bonbons rouges ? Eh bien, tout simplement parce qu’ils contiennent de la gélatine de porc…. Adieu, donc bonbons Haribo® mais également certaines mousses au chocolat, bavarois…. Un seul moyen de ne pas se faire avoir : lire les étiquettes. Après l’inspection de mon placard, pas besoin de jeter quoi que se soit. Mes réserves alimentaires ne contiennent aucune gélatine de porc. Ouf!

Après trois jours de végétarisme, les conseils d’une végétarienne, quelques lectures et le guide du végétarien débutant comme livre de chevet, j’ai survécu sans craquer. Un bon début. Prochaine étape : mes courses dans un magasin bio.

Journal d’un jeune végétarienne #2