Chroniques culture #66

Toute l’actu BD, CD, DVD et jeu vidéo de la semaine chroniquée par la rédac de tmv.

 

LE DVD
TAKEN 3
Parfois, il faut savoir s’arrêter à temps… La franchise Taken ne l’a visiblement pas compris : ce troisième volet, avec l’inénarrable et pour- tant très bon Liam Neeson, en est la preuve. Scénarisé avec les pieds par Luc Besson, ce gros action movie costaud et castagneur a beau être ultra énergique, il frôle le grotesque et la pâle caricature. Reste, pour les intéressés ou les fans, à se délecter des bonus de la copie Blu-ray, avec scènes coupées, interviews, making of de cascades et divers suppléments. A.G.

LE CD
MUSE – DRONES
Le trio a autoproclamé son Drones, « meilleur album de Muse ». Sans aller jusque là, Drones est effectivement bourré de bonnes choses : la pépite Psycho et son riff tonitruant, boosté par un véritable mur du son, par exemple. Concept album aux relents orwelliens, dérivant sur la théorie du complot (l’excellent Reapers), Drones est parfois en sous-régime (Dead inside, insipide). Si la facette heavy est réussie, un petit côté pompeux empêche Drones de s’envoler pleinement. A.G.

LA BD
BIZARRAMA CULTUROLOGIQUE
Compilées de Personne ne bouge, l’émission d’Arte, ces planches d’illustrations signées Marion Montaigne prennent vie une seconde fois. Il était impensable que ces chefs-d’œuvre d’humour loufoque ne soient pas publiés un jour. Au menu, tout sur l’Australie, François Truffaut, la véritable histoire de l’Arche de Noé ou encore le traîneau du Père Noël. C’est hyper drôle, caustique, déjanté : on a adoré. À ingurgiter à petites doses pour faire durer le plaisir ! Hervé Bourit

LE JEU VIDÉO
THE WITCHER 3 : WILD HUNT
Attendu par des hordes de fans à travers le monde, le troisième et dernier épisode de la saga fantasy The Witcher pointe le bout de son épée sur PC et con – soles nouvelle génération. Scénario aux petits oignons inspiré de l’œuvre du Polonais Andrzej Sapkowski, graphismes impressionnants, gameplay de folie et action à revendre : rarement action-RPG en monde ouvert n’aura été aussi passionnant. À vos manettes ! > Bandai Namco, + 18 ans, PC, PS4, Xbox One, de 50 à 70 €. L. Soon

Et si on avait une monnaie locale ?

Interview de Romain Lalande, du groupe citoyen Monnaie locale complémentaire de Val de Loire qui organise deux temps forts les 7 et 8 novembre .

Monnaie locale en Touraine.
Pour Romain Lalande, la monnaie locale, « c’est de l’économie sociale et solidaire à 100 % ». (Photo Phovoir)


Une monnaie locale, c’est quoi ?

Une monnaie locale complémentaire (MLC) ne se substitue pas à l’euro. C’est une utilisation locale, dans un périmètre strict, par exemple en Touraine. Elle fonctionne avec des collectivités, des citoyens, des commerçants : bref, une utilisation dans un réseau. On favorise les échanges locaux et on s’engage à la consommation locale. C’est une monnaie en plus sur le territoire.

Quel est l’intérêt ?
Relocaliser l’économie, questionner les gens sur l’utilité de la monnaie – donc favoriser les échanges – sensibiliser sur le côté local, être dans le rapport convivial.

L’Eusko, la monnaie locale basque, connaît un immense succès… Tours pourrait-elle suivre ?
On ne sait pas. Le pays Basque fait beaucoup de choses culturellement. Notre groupe se réunit depuis un an. Pour l’instant, on en parle, on voit qui est intéressé et ensuite, on pourra mettre en place.

En quoi consistent les temps forts des 7 et 8 novembre ?
Le premier, c’est le vendredi 7 à 19 h 30, à la Maison de la Gloriette. C’est de l’info, on fait découvrir la MLC. Les gens de la Muse (monnaie locale d’Angers) seront là. Il y aura une présentation de la démarche, un temps d’échanges, etc. Le deuxième, samedi matin de 10 h à midi, dans les locaux du Cresol, rue Theuriet, un temps destiné à ceux qui veulent réfléchir avec la Muse, comment transposer ça à Tours, les démarches pour mettre tout en place.

Tout ça n’est-il pas utopique ou trop complexe ?
Complexe, un peu, car ça prend du temps. Si nous avons le soutien d’une collectivité, ça ira encore plus vite. Utopique, oui, mais ça ne nous fait pas peur. Dans les modes de consommation actuels, il y a des choses qui ne nous correspondent pas. La MLC peut changer ça. L’enjeu est de valoriser les productions locales.

Propos recueillis par Aurélien Germain