Il y a 50 ans, l’année culte du rock

Quel est le point commun entre Led Zeppelin, The Doors, John Lennon ou encore David Bowie ? Tous ont sorti un album légendaire en 1971. 2021 fêtera donc les 50 ans d’une tripotée de disques toujours considérés comme mythiques… L’anniversaire d’une année dorée pour le rock’n’roll.

11 janvier 1971. Les disquaires américains sont assaillis : l’album posthume de Janis Joplin, décédée par overdose trois mois auparavant, vient de sortir. « Pearl » – comme le surnom de la chanteuse – s’apprête à squatter les charts pendant longtemps.

Ce disque de la Mama Cosmique atterrit vite à la première place en Australie, au Canada, en Norvège ou encore aux États- Unis, où il restera en haut du podium de nombreuses semaines. Janis Joplin, qui a rejoint le Club des 27, aura accouché d’un ultime rejeton que le magazine Rolling Stone classera parmi les plus grands albums de tous les temps…

Cette année-là, c’est celle qui va s’imposer comme « l’année dorée du rock », d’après le terme du spécialiste de la musique rock britannique David Hepworth. Car en 1971, comme si tous les musicien(ne)s s’étaient passé le mot, on enquille les albums brillants à tout-va. Et qui brillent encore cinquante plus tard.

Pendant masculin aussi torturé que Janis Joplin, Jim Morrison sort en avril 1971 l’excellent « L.A Woman » avec les Doors. Un chant du cygne, là encore, puisque le poète maudit sera retrouvé mort quelques mois plus tard.

37 millions de copies du IV de Led Zep’

Outre-Manche, les rockeurs britanniques sont également décidés à pousser les potards au max. Le 8 novembre 1971, Led Zeppelin envoie à la face du monde son « IV ». Gravées sur ce disque mythique, les pépites Black Dog, Rock and Roll ou encore le succès interplanétaire Stairway to heaven qui propulsera le groupe au firmament. À ce jour, « IV » reste l’un des albums les plus vendus au monde, avec 37 millions de copies écoulées.

À Londres toujours, les Who cartonnent avec « Who’s next ». Et Pink Floyd vient de sortir « Meddle ». Enregistré aux célèbres Abbey Road Studios, fief des Beatles, l’album constitue – encore 50 ans après – l’un des meilleurs du groupe, ne serait-ce que par son titre-fleuve Echoes et ses 23 minutes au compteur. « Meddle », comme pièce maîtresse expérimentale, sera la transition parfaite avant le cultissime « The Dark side of the moon » (1973).

Quant aux Britanniques maléfiques de Black Sabbath, ils continuent d’évoluer en proposant « Masters of Reality ». Le son est toujours aussi lourd (le guitariste Tommy Iommi, amputé de deux phalanges, a l’habitude de détendre ses cordes pour avoir moins mal), mais ce troisième album enfumé (la consommation de marijuana durant l’enregistrement est stratosphérique) impose définitivement Black Sab’ comme les maîtres de la scène metal.

Du rock… mais pas que !

Mais tout n’est pas qu’une affaire de gros rock qui tâche. En 1971, dans un registre plus calme, John Lennon sort « Imagine » et son titre d’ouverture éponyme qui reste toujours l’un des hymnes pacifistes les plus connus au monde, repris par une palanquée d’artistes… et qui a même été diffusé le 11 septembre 2001 par l’ensemble des radios américaines.

David Bowie, lui, prend le virage pop et connaît le succès avec son « Hunky Dory ». Marvin Gaye marche sur le toit du monde en sortant un « What’s going on » mythique, tandis que le « Madman across the water » (malgré son infâme pochette) d’Elton John reste toujours pertinent aujourd’hui. Yes apprivoise au mieux son rock progressif avec « The Yes Album », Phil Collins arrive comme batteur dans Genesis sur « Nursery Cryme » et Santana offre, sur « III », un de ses classiques avec Toussaint l’Ouverture.

Reste un album un peu particulier qui finira de secouer 1971 : « The Cry of love », de Jimi Hendrix, le guitariste, décédé en 1970, n’ayant pas eu l’occasion d’apporter la touche finale à cet album. Un disque posthume, lui encore. Et lui aussi essentiel.

Aurélien Germain

Chroniques culture #40

Quelqu’un a demandé nos chroniques culture ? Tant mieux, on parle de créature du lac, Led Zep’, Borderlands et les Conquérants de Troy.

LE DVD
L’ÉTRANGE CRÉATURE DU LAC…
Oui, on sait, ce film de Jack Arnold date de 1954. Sauf que 1) c’est un monument du fantastique et 2) une magnifique édition anniversaire sort pour ses 60 ans. Si l’histoire en elle-même vaut le coup d’oeil (ah, cette créature, venue des abysses d’un lac, qui kidnappe une jeune scientifique…), c’est du côté des bonus qu’il faut lorgner. Photos de la prod, commentaires audio, documentaire sur les 100 ans d’Universal ou encore le film en version 2D et… 3D ! Monstrueusement délicieux.
A. G.

LE CD
LED ZEPPELIN IV Chronique culture
Avec ses 32 millions d’exemplaires vendus, le IV de Led Zep’ était déjà culte. Il le sera encore plus avec cette galette remasterisée par sieur Jimmy Page lui-même, comme les précédentes éditions Deluxe. Le guitariste a réalisé un travail d’orfèvre : idéal pour découvrir un deuxième disque proposant des prises alternatives studio jamais publiées et un livret 16 pages. Pour le reste, on secouera sa tignasse sur les hits rock and roll, Stairway to heaven ou Black dog.
A. G.

LA BD
LES CONQUÉRANTS DE TROY
Au-delà de la simple constatation que l’univers de Troy (et de ses multiples appendices) reste le projet le plus pharaonique du monde de l’édition de ce début du XXIe siècle, il faut reconnaître à Christophe Arleston le titre de meilleur scénariste de sa génération. Sublimé par le dessin inventif et précis de Ciro Tota, ce tome 4 est l’une des séries les plus dynamiques du lot. Du pain bénit pour tous les amateurs d’héroïc-fantasy et une bonne dose d’évasion et de rêve…
Hervé Bourit

LE JEU VIDÉO
BORDERLANDS THE PRE-SEQUEL
Spin-off de la saga Borderlands, The Pre-Sequel propose une épopée aussi violente que délirante sur une lune sans oxygène, le tout en apesanteur (sinon, ça ne serait pas drôle !). Mélange de jeu de tir à la première personne et de jeu de rôle, le nouveau hit de Gearbox n’est certes pas parfait, mais constitue l’un des meilleurs défouloirs du moment avec son action à revendre et ses graphismes de folie.
L.Soon
+ 18 ans, PC, PS3, Xbox 360, de 50 à 60 €.

 

 

Chroniques culture #29

Cette semaine, on vous gâte avec un double dvd, des Led Zep’ tout liftés, la folie Mario Kart et un BD coquine.

LE DVD
LE CROCODILE DU BOTSWANGA
Un duo pour un double DVD : Fabrice Eboué et Thomas Ngijol pour la doublette Case Départ et Crocodile du Botswanga. Deux comédies en mode déflagration, dynamitant la bêtise du kjracisme et la dictature du fric, sous un humour corrosif et carrément décapant. Blagues sans répit et parfois subversifs, ces deux films sont accompagnés dans leur coffret par des bêtisiers, un making of ou encore des scènes coupées et un clip. Sortie le 19 juin

LE JEU VIDÉO
MARIO KART 8
Vingt ans après ses premiers tours de piste sur Super Nintendo, Mario et sa bande déboulent sur Wii U dans un jeu de course familial. Au programme de ce titre aussi coloré que déjanté, des graphismes en haute définition et une multitude de nouveautés, des personnages aux véhicules en passant par les circuits MK8 peut réunir 4 joueurs en local et 12 en ligne. En voiture ! L. Soon
Mario Kart 8, Nintendo, tout public, Wii U, 55 €.

LE CD
LED ZEPPELIN : ÉDITION DELUXE
Les trois premiers albums cultissimes des dieux Led Zep’ ressortent avec un nouveau mastering, titres bonus et concerts inédits. Reproduction de la pochette originale, artwork en négatif, livret de 16 à 70 pages : le pack existe en version CD/LP simple, deluxe et super deluxe. Mais surtout, la redécouverte de ces incroyables morceaux, avec un jeune Robert Plant à la voix simplement magnifique, transporte loin, très loin. Une grosse baffe. Encore et toujours.

LA BD
LA TECHNIQUE DU PERINÉE
Nos duettistes préférés Ruppert & Mulot reviennent. Un tandem qui surfe sur la mode des réseaux sociaux et des sites de rencontres. Une sorte de carte du tendre du XXIe siècle où l’amour courtois aurait été remplacé par le sexe sur Skype ! C’est finement écrit, souvent (très) drôle, très (très) coquin et à ne pas mettre entre toutes les mains ! Avec ce printemps qui tarde à se finir, on se dit qu’on est déjà prêt que pour la Saint-Valentin 2015. Hervé Bourit