Université : ma thèse en 180 secondes chrono

Le Tourangeau Thomas Loyau vient de remporter le premier prix du concours Ma Thèse en 180 secondes de la Région Centre et du Poitou-Charentes.

Comment on fait pour résumer sa thèse en 180 secondes ?
Ce n’est pas toujours facile de faire de la vulgarisation. J’ai mis une journée, avec l’aide d’une amie bloggeuse, pour formuler et rendre accessible les aspects techniques. Depuis que j’ai commencé ma thèse, j’avais du mal à expliquer à mes amis ce que je faisais. J’en disais juste trois mots. Là, après mon passage, tous m’ont dit qu’ils avaient compris.

Justement, en quelques mots, vous faites quoi ?
(Rire) Je travaille sur l’élevage des poulets de ferme dans les pays chauds qui ont du mal à s’acclimater ans un laboratoire de l’Inra. Il existe une technique qui permet de faire varier la température dans la couveuse pour qu’ils soient mieux adaptés au chaud. J’ai essayé de voir ce qui se passait au niveau cellulaire. J’ai aussi regardé si cela changeait la qualité de la viande, ce qui n’est pas le cas.

Quelle reconnaissance ont les chercheurs, aujourd’hui, chez le grand public ?
Nos travaux, à l’Inra, sont assez valorisés dans la communauté scientifique. En revanche, il y a peu de choses faites à destination du grand public. La recherche parfois, est mal vue dans notre société. Dans mon domaine, on pense tout de suite aux OGM alors que nous ne travaillons pas du tout sur la modification génétique. Je crois que vulgariser, c’est un moyen de voir pourquoi nous finançons la recherche.

Et dans la communauté scientifique, réduire sa thèse à 180”, ce n’est pas mal vu ?
Je n’ai eu que des bons retours de l’équipe dans laquelle j’ai travaillé à l’Inra. Un autre concurrent m’a parlé de certaines critiques, mais franchement, je pense que ce concours est positif. C’est aussi un bon moyen d’expliquer ses recherches lors d’un entretien d’embauche : en face de nous, ce ne sont pas forcément des spécialistes.

Propos recueillis par B.R.

Thomas Loyau lors de sa victoire à Poitiers. Il représentera le Centre et le Poitou-Charentes à Lyon lors de la finale nationale début juin.
Thomas Loyau lors de sa victoire à Poitiers. Il représentera le Centre
et le Poitou-Charentes à Lyon lors de la finale nationale début juin.

 

Sports extrêmes : têtes brûlées

Saint-Avertin accueille le 6e Riding Park, festival de skate et de BMX. Mettez vos genouillères, tmv vous emmène faire un tour (à toute vitesse)…

SPORT MAG_SKATE
SKATE
Les + : la multitude de figures (les « tricks ») vu que le skate se pratique sur des rampes dans les skateparks ou dans la rue (le street), en utilisant l’environnement urbain : rampes d’escaliers, murets, etc.
Les – : impossible sous la pluie ! L’eau abime l’adhérence du grip (le « dessus » du skate). Qui dit « skate mouillé » dit « les figures, vous oubliez ».
La figure à connaître : le flip. C’est la base. Il s’agit de sauter et faire vriller sa planche autour de son axe… et bien entendu, retomber sur son skate !
La star : le pionnier Tony Hawk, 50 figures inventées et un jeu vidéo à son nom. Le premier de l’histoire à réussir un 900° (deux tours et demi en l’air).
Blessures : elles font bien mal : entorses de la cheville, du poignet, chutes sur le coccyx et sur les parties intimes (sur un rail, par exemple).
BMX
Les + : la vitesse, ou la possibilité de poser le pied à terre quand ça part en vrille. Et votre vélo peut servir de moyen de transport !
Les – : le prix. Comptez 400 € minimum pour un vélo de qualité.
La figure à connaître : le bunny hop 180°, qui consiste à basculer son corps en arrière, en tirant sur le guidon, pour soulever son BMX. Et en même temps effectuer un demi-tour (vous vous retrouvez donc à rouler en arrière).
La star : Matt Hoffman, l’un des meilleurs pratiquants de rampe au monde. Il a réussi, en 2002, une figure inédite, le no-handed 900 : un 900°… sans les mains.
Blessures : les tibias peuvent souffrir. Et un vélo qui vous écrase, c’est aussi tout de suite plus douloureux.
ROLLER
Les + : les différents styles, que ce soient le street-roller (utiliser le matériel urbain), la rampe (acrobatique), ou bien le hockey de rue, la course et simplement pour se promener.
Les – : le freinage, pas forcément évident au début.
La figure à connaître : le frontside. Le slide (quand on glisse sur une barre de fer) le plus basique, où les rollers atterrissent sur une barre, jambes écartées, entre les roues centrales.
La star : Taïg Khris, champion du monde. À son actif ? Un double backflip (double rotation arrière) et un record en 2010, où il s’est élancé du premier étage de la Tour Eiffel !
Blessures : le genou va encaisser. Et comme le slide est aussi de la partie, les vôtres (de parties !) vont connaître quelques frayeurs…
 
C’EST QUOI LE RIDING PARK ?
SPORT_MAG_BVUne manifestation autour des sports de glisse urbaine, organisée par l’association KoMAVan, en partenariat avec la mairie de Saint-Avertin. Au programme, cette année ? Un contest de skate et de BMX, avec qualifications le samedi et finale puis récompenses le dimanche. Tout ça au skatepark de la Bellerie, à Saint- Avertin.
C’EST QUAND ?
Tout le week-end, du vendredi 31 mai au dimanche 3 juin. À noter que le vendredi, de 18 h 30 à 20 h 30, est organisée une ronde roller en circuit fermé dans les rues de Saint-Avertin. Le samedi, côté horaires, c’est de 11 h (pour les inscriptions) à minuit. Et le dimanche, de 14 h à 18 h 30. Bien entendu, c’est gratuit.
ET CÔTÉ ANIMATIONS ?
Vous pourrez vous initier au roller, skate, BMX, trial VTT ou monocycle, trampoline, finger skate ou encore au graff… Des nouveautés sont prévues : initiations à la slack (marcher sur une corde tendue entre deux arbres), au hip-hop et à la capoeira (avec des démonstrations), ou encore du skimboard.
DE LA MUSIQUE ?
Qui dit sport de glisse, dit musique. Pour cette sixième édition, deux concerts auront lieu le samedi, de 19 h 30 à 22 h, avec DJ Reggae et Hustle & Bustle.
Aurélien Germain