Chenonceau : du nouveau à l’Orangerie

Allez, changement total de décor : tmv a pris sa voiture (et son estomac), direction le Château de Chenonceau. Pour y découvrir… son restaurant !

(Images de Marc)
(Images de Marc)

Il y a des jours comme ça où on a envie de s’offrir la vie de château. Dans ces cas-là, il faut faire les choses en grand. Un des plus beaux châteaux de la Loire, Chenonceau et son restaurant gastronomique, L’Orangerie. Bim ! Le lieu a embauché un nouveau chef il y a quelques temps et propose désormais une cuisine largement étoilable, dans un cadre très largement étoilé. Le chef, c’est Christophe Canati et il a un CV long comme le bras.

Formé chez Georges Blanc, Bernard Loiseau et Eric Briffard, il a été étoilé à Saint-Emilion et à Beaune. Christophe sait qu’ici, il n’aura pas de macaron au fameux guide car pour déjeuner à sa table, il faut s’acquitter du prix d’entrée au château. Mais, cela ne l’empêche pas de servir une cuisine naturelle, inventive et surtout, pleine de saveurs ! Les produits viennent tous de la région et même, pour certains, du potager (ou des rosiers !) du château. Le festival commence avec les yeux car les assiettes sont élégantes, colorées et pleines de fantaisie. Et cela se poursuit, fort heureusement, sur les papilles.

À la carte, on trouve des grands classiques remis au goût du jour (le pot-au-feu ou la fameuse beuchelle tourangelle, par exemple) qui rendent le terroir surprenant et très moderne. Mais le chef excelle dans la cuisson des poissons. Le poisson du jour qui venait, pour nous, après l’oeuf cuit à basse température (une autre spécialité maison) sur un lit de velouté de petits pois, nous a enchantés. Les goûts et les textures se mélangent : que du bonheur. Et, quand vient le moment du dessert, c’est la grande explosion ! Ce sont de vrais desserts de pâtissier, créés par Sébastien Leroy, qui a fait un passage durant sa formation chez Pierre Hermé (miam, miam !), qui font terminer le repas sur une note sucrée visuellement bluffante et gustativement stratosphérique. Evidemment, c’est un festin des grands jours, puisque le premier menu s’affiche à 31,50 €, mais pour une cuisine de ce niveau, dans un cadre aussi somptueux, rien à redire : le moment vaut largement l’addition. M.P.

> L’Orangerie, Château de Chenonceau. Menus 31,50 € et 39,50 €.

Manger comme un Gallois : le sticky toffee, la recette !

#EPJTMV. Une petite faim ? On vous l’avait promis, voici la recette du sticky toffee gallois.

1) Les ingrédients (4 personnes) :
* 125 grammes de beurre
* 125 grammes de sucre en poudre
* 125 grammes de dattes dénoyautées
* 125 grammes de farine
*  3 œufs
* 1 cuillère à café de bicarbonate de sodium
* 1 brique de crème liquide
* du sucre roux

EPJTMV
Le sticky toffee, c’ est lourd et calorique. Un régal ! Photo : Beck/Flickr

2 ) La préparation :
Préchauffer le four à 180°C (thermostat 6). On commence par prendre d’un petit bol pour faire fondre le beurre. On transvase le beurre fondu dans un grand récipient et on ajoute le sucre puis les dattes dénoyautées et broyées. Pour broyer les dattes, chacun sa technique. Nous, on a utilisé une fourchette pour en faire une sorte de purée mais un mixeur ou même un fouet devraient sans doute être plus efficace.
Une fois que le beurre, le sucre et les dattes sont mélangés, on ajoute les œufs entiers et on remue pour avoir une pâte qui ressemble à quelque chose (avec une cuillère c’est chaud mais ça passe). On rajoute ensuite le bicarbonate de sodium. On verse notre mixture dans un moule à cake préalablement recouvert de papier sulfurisé pour faciliter le démoulage. Enfourner 50 à 60 minutes.
Attention, là, ça devient technique. Au bout de 15 minutes de cuisson (pas 14 ni 16), on recouvre le gâteau d’aluminium pour ne pas brûler le sticky toffee. Après cette manœuvre, on prépare la crème avec laquelle vous servirez votre chef d’œuvre. Pour ce faire, on verse la crème liquide dans une casserole. On chauffe tout ça en ajoutant le sucre roux sans oublier de remuer jusqu’à obtenir une sauce mi-épaisse et de couleur légèrement rousse.
Plus que quelques minutes à patienter… C’est bon, le gâteau est cuit ! Allez, on sort un joli plat, on met la sauce dans un délicat récipient et le plus important, on appelle ses copains. Oui, car mangez ça seul et vous mourrez d’une crise de diabète le soir-même.
Dernière chose. Toffee en anglais signifie caramel. Pourtant, nulle trace de ce mets sucré dans cette recipe. D’où une petite variante toute simple. En lieu et place de la crème liquide, on met du caramel. De toute façon, on n’est plus à ça près…
Thomas Rideau