Holding Sand : fais péter les watts !

Un nouvel album en béton armé et de la motivation à revendre. Rencontre avec les musiciens d’Holding Sand.

Holding Sand
Holding Sand.

Ce soir-là, il vente et on gèle. Un temps à ne pas mettre un metalleux dehors. Plutôt à le coincer dans un pub, comme au Mc Cool’s, place Plum’. Trois des cinq membres d’Holding Sand sont là. Enfer et damnation : il n’y en a qu’un qui boit une bière. Le reste tourne au café. On commence à parler electro swing et bal musette, comme ça. Bon, ok, ça commence pas très rock’n’roll. Pas grave, leur musique s’en charge très bien toute seule.

Car Holding Sand, c’est un mélange de rock et de metal. Du « post-hardcore », pour les pointilleux qui ont le doigt branché dans l’ampli. « C’est hybride. Entre mélodique et bourrin. Ça gueule, mais ça chante aussi. Il y a de grosses guitares et du violoncelle ! », décrit Clément, le chanteur. Oui, vous avez bien lu. Sur leur dernier (et excellent) album, A Life Worth Memoirs, le groupe tourangeau s’est acoquiné avec les locales, et toutes douces, Boys in lilies. Un détail, mais cela résume parfaitement Holding Sand : taper là où on ne s’y attend pas. Idem quand on leur parle de la place de leur bassiste Coralie. « Boh, on ne fait même pas la différence. On ne la met pas en avant, juste parce que c’est une fille. Elle peut peut-être souffrir d’un milieu un peu macho, mais c’est une dure. Elle est même plus masculine que nous ! (rires) »

Créé en 2007, le groupe a bourlingué. Enregistrant trois Eps, un album et écumant les scènes. « En 2010, on a tourné comme des malades », sourit Franck, le guitariste. Ils s’enquillent les premières parties de Mass Hysteria, Aqme et même Fishbone ! Les Tourangeaux entrent, en juillet 2014, en studio avec Francis Caste, à Paris. Un producteur célèbre qui transforme les albums en mur du son, façon parpaing dans les dents. « On a enregistré ce deuxième album en 14 jours non-stop. Bon, on a dû faire du couch-surfing chez des inconnus, car on n’avait plus un rond… », rigole Clément.
Leur album, pro jusqu’au bout des cordes, devrait désormais faire des ravages sur les planches. Mais c’est un milieu difficile. « Le souci, ce n’est pas que les programmateurs de la région n’aiment pas le metal. C’est qu’ils n’écoutent même pas. Notre but est de jouer un peu partout. On refuse rarement les dates ! »

Aurélien Germain

LE GROUPE
Holding Sand se compose de Franck Grison et Cyril Faichaud (guitares), Clément Horvath (chant), Coralie Fumard (basse) et Quentin Dabouis (batterie). Ils joueront aussi à La Belle Rouge, le 24 avril, avec Klone et Beyond the styx. Ainsi qu’à Paris, le 5 mai, au Buzz.
>> facebook.com/holdingsand

SI VOUS ÉTIEZ…
On a joué au questionnaire de Proust avec Holding Sand. Peutêtre qu’on n’aurait pas dû.
Un plat > « Du Mc Do ! C’est lourd, gras, mais plein de saveurs (rires). Et aussi parce qu’on y passe notre temps, quand on tourne. »
Un animal > « Un chaton géant qui lance des lasers avec les yeux. »
Un film > « La Cité de la peur, pour ses blagues pipi-caca. »
Un objet > « L’album d’Holding Sand ! Ou non : un livre de Proust. Non, une madeleine de prout ! (éclat de rire général) »

√ LA CHRONIQUE DE L’ALBUM

A Life worth memoirs – HOLDING SAND

 Sur la pochette du deuxième album des Tourangeaux d’Holding Sand, il y a ce visage. Dur, mais impénétrable. Un regard sombre qui nous fixe. Sombre, cette galette l’est assurément. A Life worth memoirs, concept-album, raconte l’histoire d’un homme imbu de lui-même, allant jusqu’à délaisser ses proches. Malade, il finit par mourir en réalisant que la Terre ne tourne pas autour de lui. Interrogeant sur la valeur de la vie, le disque s’articule autour de trois axes : la vie, la maladie, la mort. Une histoire racontée avec brio (au final, le message est positif) et collant parfaitement aux ambiances instaurées par Holding Sand.
C’est là l’un des gros points forts du groupe : éviter les clichés inhérents à un style ultra-balisé (le post-hardcore), en dégainant des armes étonnantes. Pour preuve ? Des riffs ultra-lourds, inventifs et plombants à la Glassjaw certes (l’influence se fait sentir tout au long), mais aussi des atmosphères rehaussées de trompettes (!) ou encore des violoncelles des excellentes Boys in lilies, combo officiant dans des sphères totalement étrangères au metal d’Holding Sand.
Tour à tour sombre, mélancolique, violent et planant, A Life worth memoirs mêle habilement batterie survitaminée et gros riffs. La basse écrasante et l’excellente production, signée Francis Caste, renforcent les titres les plus bourrins (cette double croche de « Hellbent », boum !). Le travail sur les arrangements – étonnamment réussis et subtils – et les voix élève le disque et réussit à merveille l’exercice pourtant délicat du concept album. Chapeau.

Sortie le 23 février.

√ CLIP : Hell-Bent
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4_bzWeiq5XA[/youtube]

√ DOCUMENTAIRE et STUDIO REPORT : 
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=nOND205a_5A[/youtube]

Tmv : les 10 articles les plus lus en 2014

Vous êtes de plus en plus nombreux à vous connecter à tmvmag.fr/tours Et rien que pour cela, on vous fait des bisous. Peu importe si ces articles ont été peu ou beaucoup « recommandés sur Facebook », ce sont eux qui ont été les plus lus sur notre site : voilà le top 10.

Pour les (re)lire, vous n’avez qu’à cliquer sur le titre !

Tutorial Halloween : le zombie, c’est la vie !

Un exemple de zombie walk (Photo Patrick Lavaud)
Un exemple de zombie walk (Photo Patrick Lavaud)

Un jour (ou une nuit de pleine lune, ça fait plus glauque), Clément Nobileau a le déclic : ce jeune Tourangeau, créateur de Tours de geek, constate qu’il n’y a aucune zombie walk à Tours, ces fameuses marches de morts-vivants. Ni une, ni deux, on l’a attrapé sur une terrasse pour qu’il nous raconte tout de son projet. Il se prête au jeu de l’article tmv et vous balance les 5 étapes pour faire de vous LE zombie. Être déguisé au top, quoi. Après coup, on apprendra que la zombie walk tourangelle a été un succès.

Cannabis et coffee-shops : et si on ouvrait le débat ?

En janvier, l’ouverture de coffee-shops dans le Colorado et la légalisation du cannabis en Uruguay fait grand bruit. Tmv s’interroge alors sur l’éventualité d’une telle « révolution » en France. On a donc organisé un débat avec Dominique Broc, initiateur et porte-parole des Cannabis social club, et le Dr Costentin, professeur de pharmacologie CNRS et faculté de médecine de Rouen. L’un est franchement pour, l’autre… carrément contre !

À l’hôpital, docteur clown, rire médecin

Tmv fait un tour à l’hôpital Clocheville, à Tours. Et y rencontre Buzz et Molotov, deux clowns qui égaient le quotidien d’enfants malades. Difficile et poignant, le reportage emmène dans un univers peu connu des gens. Entre compliments bizarres (« tu sens l’endive au jambon ») et danses farfelues (un Waka waka), tout ça pour faire sourire quelques enfants qui n’ont pas un quotidien facile.

(Photo Cédric Neige)
(Photo Cédric Neige)

Funktrauma : portrait funky

Au mois d’avril, on rencontre les deux loustics de Funktrauma avant leur release party. Depuis, leur funk jubilatoire tourne souvent à la rédac’ (et sur vos platines, avouez !)

 

Freshy farmer : le food truck malin

Ils sont trois, Chris, Élo et Jeff. Trois jeunes gens qui préparent des burgers stupéfiants et délicieux. Au départ, ils n’étaient que sur le parvis de la fac. Maintenant, leur food truck navigue partout sur Tours et les clients sont toujours de plus en plus nombreux.

Élus de Tour(s) plus au Temps machine : dérapage ?

La polémique du mois d’octobre. Durant le concert intimiste de Glenn Branca, un raffut dans la salle du Temps machine. Certains témoins aperçoivent des vestes en cuir faire la chenille, rire très fort et autres amabilités. Il s’agit d’élus de la communauté… Certains nient, d’autres non, et le Temps machine est très en colère.

Tmv organise une conférence sur le BD journalisme

On avait un peu peur avant d’organiser notre conférence. Au final, et grâce à vous, l’article qui l’annonçait a permis de faire venir plein de monde. C’était dans le cadre des Salons de Choiseul et ça a été un succès. Les invités, eux aussi, ont adoré. Alors encore merci.

Spécial #EPJTMV
makingof

On a testé pour vous : la pole dance

Ah bah bravo, on ne vous félicite pas, bande de coquin(e)s ! Bon, allez, si. D’autant que cet article, pondu par deux de nos étudiants à l’EPJT, est agrémenté d’une vidéo pas piquée des vers. En gros, un garçon et une fille ont testé la pole dance. Et OUI, c’est très difficile. Lisez donc pour en avoir la preuve.

Une habitation dans les bois considérée comme hors la loi

L’équipe web de l’EPJT (encore !) dégotte un sujet qui fera causer : Nathalie Doumas, une dame qui a construit son habitation à la lisière d’un bois. Problème : la commune souhaite voir sa maison disparaître. Lecteurs, lectrices et internautes partagent l’article, se révoltent du sort de cette femme et appellent à faire quelque chose…

Un tour du monde en une semaine, sans quitter la Touraine

On a laissé les clés de tmv aux étudiants de 2e année de journalisme de l’EPJT. Et ils ont fait du  boulot ! Notamment avec un tour du monde en rapport avec la Touraine. L’étape qui a le mieux marché ? Les États-Unis. Un reportage sur l’équipe de foot US, les Pionniers, fonctionne du tonnerre. Et lance un même un débat plutôt musclé dans nos commentaires…

La nouvelle vie des vieux métiers

Barbier, cireur de chaussures, caviste, kiosquier…
Ces métiers à l’ancienne reviennent sur le devant de la scène. Vague de fond ou effet de mode ?

Le coupe-chou, outil emblèmatique des barbiers
Le coupe-chou, outil emblématique des barbiers

« C’était footballeur ou coiffeur. J’ai vu mes limites en foot, alors j’ai choisi la coiffure « . Anthony a gardé une mèche travaillée, des cheveux coupés ras sur les côtés. Du garçon barbier, il a pris les gestes minutieux. « C’est mon patron qui m’a fait découvrir le métier. Avant, je ne savais pas qu’on pouvait être coiffeur pour hommes. » Depuis 18 mois, il est coiffeur-barbier chez Authentic Men. Dans ce petit salon réservé aux hommes, place Châteauneuf, il manie le coupe-chou et fait mousser le savon à barbe.
À la Chambre de métiers et de l’artisanat d’Indre-et-Loire, Claude Le Calvé accompagne les repreneurs d’entreprises. Il constate depuis quatre ou cinq ans la résurgence des métiers traditionnels, un peu plus longtemps sur certains secteurs, comme la boulangerie. Le pain, le vrai, fait de farine sans additifs ni conservateurs, fait un retour tonitruant. Le fournil du Centre de formation des apprentis tourne non-stop. Les apprentis sont plus âgés, certains ont quitté l’université pour un métier artisanal. Et lorsqu’ils ouvrent boutique, la clientèle est là. Dans ce succès des métiers traditionnels, Claude Le Calvé voit deux courants : un effet de mode, pour certains métiers vintage comme le barbier, et une vague de fond pour ceux répondant à une recherche de sécurité, comme la boulangerie à l’ancienne.
L’engouement submerge certaines professions . « Les émissions télévisées ont attiré beaucoup de jeunes vers la pâtisserie mais il n’y a pas de place pour tout le monde. Vous achetez des gâteaux tous les jours, vous ? Du pain, oui, des bavarois, non. » Chez les Compagnons du devoir, Jean-Michel Brosset parle même de « bulle pâtissière ».
Un spécialiste qui met en confiance
Le fondateur d’Authentic Men, Jacques Harnois, rappelle que les barbiers n’avaient disparu qu’en France. « Il y a un vrai besoin, assure-t- il. Les coupes sont plus rondes pour les femmes, plus tranchées pour les hommes. Le volume se travaille autrement. Et jusqu’aux années 1970, il y avait deux formations. » Il vient d’acquérir un deuxième salon rue Charles- Gilles et forme les jeunes coiffeurs qui veulent pratiquer cette facette oubliée du métier. Il rêve aussi d’embaucher un cireur de chaussures pour bichonner ses clients de la tête aux pieds.
Anthony, son employé, ne retournerait travailler pour rien au monde dans un salon mixte. Ses clients non plus, même si certains viennent uniquement pour une coupe de cheveux « Mais chez un barbier, ça n’a rien à voir, précise un client de 22 ans. Ici, on est entre hommes. Les fauteuils sont larges, il y a la place pour étendre les jambes, la musique est bonne… » Un peu plus âgé, Valentin porte la barbe depuis ses 18 ans, mais il a tenu à se démarquer de la mode actuelle. Il apprécie la particularité du salon : « Les femmes ont les esthéticiennes, nous, on a le barbier. » Au-delà des modes capillaires , le barbier s’affirme comme un spécialiste en qui les hommes ont confiance.
Stéphane Bondou conçoit des stratégies de communication pour les entreprises. Vingt ans d’expérience le confortent dans son constat : le professionnel et le client se rejoignent dans un besoin commun de retrouver du sens, de recréer des liens. « On vit dans une économie très oppressante, menée par les holdings, les lobbys, les multinationales. Beaucoup de gens en ont soupé. Ceux qui le peuvent sont prêts à payer un peu plus cher leur baguette pour connaître son histoire, la voir sortir du four à bois. Il s’agit de retrouver une sécurité affective et physique. »
Une boutique sans porte
Créer du lien social, c’est devenu le deuxième métier de Catherine Serin. Elle ne s’en doutait pas en ouvrant, fin mai, son kiosque au bout de la place des Halles. « Je peux vous dire que je me suis remis aux langues étrangères ! Tous les touristes me demandent leur chemin. Là, c’est la rentrée et les étudiants qui arrivent à Tours me demandent où est la fac, la mutuelle étudiante. Je suis une annexe du syndicat d’initiative », plaisante-t- elle. Cette ancienne commerçante savoure sa nouvelle vie. « Avoir une boutique ouverte, sans porte, a un côté magique. Les gens sont plus à l’aise, ils s’approchent, ils regardent. » Sur le bord de son comptoir, un bac plein d’élastiques multicolores attire les enfants. Les revues de mots fléchés épinglées en dessous se balancent joyeusement. Catherine Serin attend avec impatience l’agrandissement de son kiosque : « J’aurai plus de place pour trier les revues. Le weekend, avec tous les suppléments, j’ai à peine la place de bouger. »
Place des Halles, l'allure rétro du kiosque a beaucoup de succès
Place des Halles, l’allure rétro du kiosque a beaucoup de succès

Sa consoeur, installée place Jean- Jaurès, Sophie Fondimare, a choisi le métier de kiosquier pour les mêmes raisons. Malgré les horaires à rallonge (ouverture à 7 h, fermeture à 18 h 30), elle a répondu immédiatement à l’appel d’offre de Médiakiosk : la société qui gère 365 kiosques en France voulait en implanter deux à Tours. « Voir du monde, être indépendante, travailler dehors, ça n’a pas de prix. » Elle a abandonné sans regret son travail dans une maison de retraite. Les réflexions enthousiastes des passants, glanées autour des kiosques renvoient un écho encourageant.
Réinventer le métier et sa vie
Ces métiers et services à l’ancienne doivent donc avant tout répondre à un marché et parfois, se réinventer pour s’y adapter. « Le caviste à l’ancienne, qui vous remplit de piquette un jerrican en plastique, c’est fini », confirme Thierry Lamotte. Le propriétaire de la cave Domaines & Récoltants a ouvert sa cave en 2010. Sa clientèle est plutôt jeune, majoritairement féminine. «Elle vient chercher un conseil et un service : la sélection, qu’elle ne trouve pas en grande surface. » De fait, depuis une dizaine d’années, les ventes des vins fléchissent en supermarchés, au profit des caves. À elle seule, la ville de Tours compte une vingtaine de cavistes indépendants. « Bien sûr, tous ne tiennent pas. Il y a des ouvertures, des fermetures, explique Benoît Perrier, responsable de la licence professionnelle Commercialisation des vins à l’IUT de Tours. Mais nous formons 40 jeunes chaque année et ceux qui cherchent du travail en trouvent. » Plus d’un tiers travaillera dans une cave.
Un temps asphyxiée par les supermarchés, la profession a ressuscité au début des années 1990. La Fédération nationale des cavistes indépendants naît en 1994, un diplôme officiel est créé en 1998. Les anciens négoces de vins et charbon, aux tonneaux poussiéreux, ont cédé la place à des boutiques claires, bien rangées. Elles ne sont plus tenues par des charbonniers mais par de jeunes diplômés ou des passionnés. Comme Thierry Lamotte qui travaillait dans la publicité avant de choisir le vin et qui accueille à son tour des stagiaires : « Pour beaucoup d’entre eux, monter sa cave est un rêve. »
 

ALLER PLUS LOIN
Visiter le Musée du compagnonnage
Le Compagnonnage est inscrit par l’Unesco au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Le musée du Compagnonnage, aménagé dans l’ancienne abbaye Saint-Julien de Tours est unique et présente des collections régulièrement renouvelées. On y admire les chefs-d’oeuvres collectifs du 19e siècle, les chefs-d’oeuvres exécutés en vue de la réception, mais aussi les attributs des Compagnons (cannes, gourdes, couleurs), leurs outils et leurs traditions depuis leurs origines jusqu’à nos jours. Un parcours adapté est prévu pour les enfants.
Musée du compagnonnage, 8, rue Nationale à Tours – Informations au 02 47 21 62 20.

Festival à Tours : viva il cinema !

Fantastico, Tours accueille les Journées du film italien pour la première fois. Suivez le guide.

A comme… avant-première
Acclamé dans plusieurs festivals, Ali a les yeux bleus (de Claudio Giavonnesi) est un peu le gros morceau des journées italiennes à Tours. Une histoire de contradictions identitaires et d’amours impossibles qui sortira sur les écrans le 30 avril. Il sera présenté en avant-première, samedi 8 février à 20 h 30, salle Thélème. Le lendemain, celle-ci accueillera aussi la première d’Anni Felici, de Luchetti, à 18 h 30.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=o8A_ZbgYR-U[/youtube]
C comme… crise
Le cinéma italien a bien connu un âge d’or. Si, si ! Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, mais notre voisin transalpin a commencé à exceller après-guerre : du néo-réalisme (Rossellini pour n’en citer qu’un) au giallo (Mario Bava et Dario Argento, les boss du domaine !), en passant par les western-spaghetti et la ribambelle de films d’horreur (Fulci était le maître)… Jusqu’aux années 80 où le déclin s’est amorcé pour faire tomber parfois (et à tort !) le cinéma italien dans l’oubli. Pour rattraper tout cela, Paolo Modugno, fondateur d’Anteprima, organise une conférence le 6 février, à 18 h, à la bibliothèque : « Où en est le cinéma italien aujourd’hui ? » (gratuit).
F comme… films
Oui, bon, c’est quand même le plus important ! Pas de compétition, mais neuf projections : outre les pellicules précitées, les amateurs pourront se délecter de L’Intervallo, Le Temps s’est arrêté, Piazza Fontana, L’Homme qui viendra, Senso, Les Premiers de la liste et Viva la libertà. Quatre courts-métrages sont aussi programmés.
I comme… invités
Les organisateurs ont convié plusieurs invités. Notamment Simonetta Greggio, romancière italienne (L’Odeur du figuier, Les Mains nues, etc.) qui sera à la Boîte à Livres le 7 février, à partir de 18 h. Ou encore Renzo Lulli (scénariste de I Primi della lista), Gianluca Farinelli (directeur de la cinémathèque de Bologne) et – sous réserve – le réalisateur Giorgio Diritti.
Aurélien Germain
EN BREF
C’EST QUAND ET OÙ ? Le Festival Viva il cinema se déroulera du 5 au 10 février. Quatre lieux de rendez-vous à retenir : les Studio (rue des Ursulines), la salle Thélème (rue des Tanneurs), la bibliothèque municipale (rue Malraux) et la Boîte à Livres (rue Nationale).
COMBIEN ÇA COÛTE ? Un pass pour les sept séances coûte 25 €. Sinon, un film revient à 6 € (tarif plein) ou 4 € en réduit et 3 € pour les étudiants et lycéens.
QUI ORGANISE ? L’association Henri-Langlois, née en 1990, veut promouvoir le cinéma classique et s’est associée à l’association Dante Alighieri qui tente d’ancrer la culture italienne dans nos petites têtes, à travers des cours, conférences ou encore des voyages culturels. Dernière association organisatrice : Cine off. Elle existe depuis 1984 et propose des séances en milieu rural. Pour le festival, la Cinémathèque de Tours s’est aussi greffée au mouvement. Créée en 1972, elle programme des films de patrimoine et mène des recherches sur l’histoire du cinéma en Touraine. Sans oublier le département italien de l’université François-Rabelais de Tours…
CONTACT Renseignements au 02 47 21 63 95. Tout le programme sur http://www.cinefiltours37.fr ou sur « Viva il cinema » sur Facebook.
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