Le Chien jaune : une table bien dressée

Rue Bernard Palissy, la cuisine du Chien jaune retrouve le haut du pavé.

Le Chien jaune
A deux pas de la gare, la cuisine du Chien jaune a retrouvé sa superbe

 
La salle a gardé ses glaces Art Déco, son sol en pierre multicolore et son bar en zinc tarabiscoté. Les serveurs sont toujours habillés en garçons de café. On pourrait croire qu’il n’y a rien de nouveau au Chien Jaune. Le vieux bistrot ouvert en 1930 a pourtant changé.
Dès midi, quelques habitués sont déjà installés en terrasse. L’ardoise propose deux formules déjeuner, chacune intégrant entrée, plat et dessert pour 15,90 euros ou 19,90 euros. J’opte pour la formule à 15,90 euros mais le dessert, une mousse de fromage blanc, me tente peu. Le chef de salle me propose gentiment de le remplacer par le croquant d’abricots.
Adieu andouillettes et profiteroles géantes, les plats de grand-mère ont disparu de la carte. Elle s’est resserrée : quatre entrées, plats et desserts. Je louche un peu sur l’assiette de mon voisin : des gambas sautées et leur écrasé de pommes… La brouillade d’oeufs à la provençale a un goût de soleil, les plats sont joliment présentés. Légèrement rosée, l’araignée de porc au jus d’estragon est fondante à la perfection. Les portions sont assez copieuses pour nous rassasier, assez légères pour qu’on les savoure jusqu’au dessert.
L’ambiance est calme, même en terrasse. Ici, la clientèle du déjeuner peut manger en moins d’une heure. Les serveurs sont prévenants et discrets. Situé à deux pas de la gare, Le Chien Jaune a tout pour plaire. On sent que Xavier Aubrun souhaite satisfaire ses clients. Le chef cuisinier, qui tenait l’Auberge du XIIe siècle à Saché avait déjà repris avec succès L’Odéon. Il est en train d’offrir une deuxième vie au Chien Jaune. Les Tourangeaux retrouveront avec bonheur le chemin de ce bistrot.

LE DESSERT DU JOUR : le croquant à l’abricot. Le nom nous mettait l’eau à la bouche et on remercie le chef de salle de nous avoir permis de goûter le croquant d’abricots. La chantilly à la pistache l’accompagne à la perfection. On a presque léché l’assiette pour finir le caramel aux amandes qui apporte juste ce qu’il faut de sucré aux abricots.
L’ADDITION Pour 15,90 euros, la formule déjeuner comprend une entrée, un plat et un dessert. Le soir, menus de 23 euros à 29,90 euros. Le menu enfant, à 13 euros, décline l’un des plats du jour. Le café est à 3 euros.
EN PRATIQUE Le Chien Jaune, 74, rue Bernard- Palissy (à côté de l’office de tourisme et en face du Vinci).
Le restaurant est ouvert du lundi au vendredi de 10 h à 14 h 30 et de 19 h à 21 h 45, le samedi de 19 h à 21 h 45. Réservations au 02 47 05 10 17.

Initiative : un dîner… d'optimistes !

Le vendredi 16 mai prochain, La Ligue des optimistes organise un dîner en Touraine, à l’occasion du forum positif du Conseil Économique, Social et Environnemental à Paris. Louise Gentilhomme, une des organisatrices tourangelles, nous en dit plus.

Louise Gentilhomme : « Pourquoi rajouter du pessimisme à la morosité ambiante ? Ça ne sert à rien. » (Photo tmv)
Louise Gentilhomme : « Pourquoi rajouter du pessimisme
à la morosité ambiante ? Ça ne sert à rien. » (Photo tmv)

C’est quoi la Ligue des optimistes ?
C’est un mouvement né en Belgique, maintenant international. Ce sont des personnes qui se rassemblent pour lutter contre la morosité ambiante, due à la crise économique. Être optimiste, ça permet de rester dans l’action, dans le mouvement. Cela ne sert à rien de dire constamment que tout va mal, d’en rajouter.

Ce dîner des optimistes, comment il se passe ?
Tout le monde peut venir. C’est le moment de discuter, partager cet optimisme, prendre exemple sur l’autre pour y croire. C’est l’idée de mettre des mots sur cette notion.

Certains doivent vous trouver naïfs, non ?
Croyez-vous que c’est un défaut d’être naïf ? Prenez les enfants, ils vivent dans l’instant présent, dans cette puissance de vie : ils sont naïfs et heureux. Je trouve ça beau. Mais ce n’est pas parce que nous sommes optimistes que nous ne voyons pas le monde qui nous entoure. Difficile d’être « cui, cui les petits oiseaux » au XXIe siècle, quand il se passe des choses comme en Ukraine. On est dans le dur quand même. Nous nous donnons le droit de croire en quelque chose d’autre.

Croyez-vous que l’optimisme peut toucher toutes les catégories sociales ?
Il y a un curseur à placer, nous n’allons pas demander à quelqu’un qui a subi des violences d’être optimiste bien sûr. On parlera plutôt de résilience. Mais l’optimisme, ce n’est pas réservé à ceux qui ont de l’argent. C’est une façon d’avoir foi dans la vie. Chacun est libre de trouver sa source, certains s’épanouiront dans la spiritualité, la religion, d’autres dans leur famille ou leur entreprise. Chacun trouve son pilier.

Pour s’inscrire au dîner tourangeau : liguedesoptimistes.fr

Propos recueillis par B.R.