Nos coups de coeur des Années Joué

On a sélectionné pour vous cinq spectacles à ne louper sous aucun prétexte ce week-end, à Joué !

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Tambours et poupées
Pour le côté gigantesque de ce spectacle de rue pur jus. Attendez-vous à voir des poupées géantes déambuler dans les rues au rythmes de tambours battants. C’est super impressionnant.
Samedi, à 19 h 30. Départ de l’ancien office de tourisme. À partir de 21 h 30, les poupées rejoindront les tambours devant le palais des sports Marcel- Cerdan.
Un classique
Ce n’est pas la première fois que le Cirque hirsute est de passage aux Années Joué. On adore leur côté bric et broc. Cette année, ils présenteront leur blues de la Mancha, un spectacle à base de caravane, de musique, de moulin à vent et de cochons nains. Ça promet d’être complètement déjanté. Et rêveur. Et fou. Et beau…
Le samedi, à 18 h et le dimanche 17 h, à l’école Marie-Curie.
Le coup du dragon
Et si on vous disait que vous pourrez aller voir un dragon géant aux Années Joué ? Incroyable, non ? La compagnie Malabar a réussi à créer une machine gigantesque et donner vie à cet animal mythique. Le spectacle sera à base de cirque, d’opéra-rock, tout ça pendant une parade qui va vous couper le souffle. Pour le plaisir des petits, mais aussi des grands.
Le vendredi, à 22 h 15, départ du palais des sports Marcel-Cerdan.
L’Odyssée
Parce qu’aux Années Joué, il y a aussi du théâtre, on vous invite à voir la pièce de la compagnie Krizo théâtre. Ils vont vous raconter l’histoire d’Ulysse d’une drôle de manière… Deux acteurs sur scène, quelques bouts de ficelle et vous voilà embarqué dans l’aventure.
Le vendredi, à 19 h 45, le samedi, à 17 h et le dimanche, à 14 h 30. À l’école Marie-Curie.
Une conférence
Thierry Tchang-Tchong a fait parler de lui il n’y a pas très longtemps pour sa traversée du désert. Il a fait un voyage de Dunkerque à Marseille en laissant derrière lui une trace de sable… Le metteur en scène lira plusieurs de ses textes mais parlera aussi de sa pratique, de ses envies et de son art.
Le dimanche, à 16 h, sur les terrasses de l’Amarante.

++ Pour consulter le programme complet, c’est par ici.

Les Jocondiens ont la parole !

Tmv s’est installé quatre jours à Joué-lès-Tours. L’occasion de laisser parler ses habitants librement : d’horizons divers, tous et toutes font vivre la ville à leur manière.

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Anne : « Encore trop peu de Jocondiens connaissent l’Amap » « J’ai découvert l’association l’année dernière. Nous sommes une vingtaine d’adhérents actifs. J’avais regardé du côté de La Riche, mais ça faisait trop loin. Notre famille était déjà sensibilisée au bio, aux produits équitables. Trop peu de gens connaissent cette Amap sur Joué-lès-Tours. Moi, ça me fait du bien au moral : je sais que j’aide des petits producteurs et que mes deux enfants mangent de bons produits. Par exemple, pour la viande, l’éleveur attend d’avoir assez de commandes pour amener sa bête aux abattoirs. Comme cela, il n’y a pas de gâchis. J’ai vécu à Joué-lès- Tours quand j’étais plus jeune. Je suis revenue m’y installer il y a quelques années. Ce que j’aime, c’est la proximité avec les autres, discuter à la sortie de l’école, échanger. Pour moi, la ville s’est beaucoup embellie ces derniers temps. J’aime beaucoup venir dans le centre. Maintenant, je le trouve même encore plus beau que Tours ! Ça ne se voit pas ? Mais si, regardez bien, autour de vous ! » Vous aussi vous voulez faire comme Anne et souscrire à l’Amap jocondienne ? Plus d’infos sur amapenjoue.org
Jean-Jacques : « Je suis fier de vivre dans cette ville tranquille » « C’est vrai que j’ai un peu peur que l’on perde des choses comme la piscine des Bretonnières, ou encore les Folies foraines… Tout ce qui est gratuit. Car le vivre-ensemble, c’est l’identité de Joué. J’ai des craintes, mais je ne remets pas en cause les choix politiques, étant un ancien élu. Le tram pompe les activités économiques. À Joué, je bois souvent mon café sur la place de la Mairie, en lisant mon journal. J’aime la ville telle qu’elle est aujourd’hui. Je suis arrivé en 1976. J’aime son ambiance, notamment lors des Années Joué. C’est une ville très calme, pas du tout liée à l’insécurité. On agresse Joué avec ces propos, mais ça dévalorise la ville. Je suis fier de vivre dans cette ville tranquille. »
 
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Marie : « Ça bouge vraiment à Joué » « Je viens tout juste de m’installer à Joué. Je suis de Blois à l’origine. J’ai vécu à Tours pendant plusieurs années dans différents quartiers. Mais à chaque fois, je ne supportais plus d’être en plein coeur de la ville, de retrouver ma voiture abîmée, les incivilités. J’ai réussi à trouver un boulot à Joué et je m’y suis installée. Depuis janvier dernier, je suis ravie de faire partie de cette ville ! Je découvre des nouveaux coins tous les jours. Et puis, franchement, ça bouge vraiment ici. Le Temps Machine, l’Espace Malraux… Je vais souvent à des concerts. Depuis que j’habite à Joué, je peux aussi écouter ma musique comme je veux, sans embêter mes voisins. Je mets du jazz, de l’électro, du Cesaria Evora ou les Ogres de Barback à fond ! Je travaille dans une entreprise qui vend du matériel médical à domicile. Pendant longtemps, j’ai travaillé dans un magasin de musique à Tours. Je m’occupais de tous les instruments, même si ma spécialité, ce sont les percus. En ce moment, j’ai le projet de m’orienter vers la programmation musicale, d’en faire mon métier. Je suis déjà bénévole dans plusieurs festivals, ça me permet d’avoir un peu d’expérience. »
Clément : « Ici, tout est plus calme » « Je vis à l’Épan depuis que je suis né. J’ai quitté le cocon familial pour la première fois cette année, pour mes études. Maintenant, je suis installé à Paris, mais je reviens au moins deux fois par mois pour me déconnecter et me ressourcer. Ici, tout est plus calme, je peux retrouver mes amis du lycée Jean-Monnet et mes coéquipiers du club de foot. Quand j’ai le temps, je vais au Temps Machine voir des concerts. L’ambiance y est vraiment cool et les prix beaucoup plus abordables que dans la capitale ! »
Michel : « Des associations qui représentent toutes les communautés » « Je suis à Joué depuis 1997, arrivé pour des raisons professionnelles et à la retraite depuis trois ans. Je suis très engagé dans le monde associatif : souvenir français de Joué, Ligue de l’enseignement, CLCV (une association de consommateurs, NDLR). Mon avis sur la ville ? Je l’ai vue évoluer fortement, avec ses rénovations de quartiers… Quand je vois la Rabière par exemple, je me dis que c’est très bien. Tout ça est hyper positif. Tout comme le tramway ! On a relié deux villes avec un transport sain : je n’ai plus à chercher une place à Tours quand j’y vais. Cela a été une excellente chose et ça n’a pas tué la ville : ça permettra son essor. Pour moi, l’endroit sympa, c’est toute la zone des étangs de Narbonne ou le parc de la Rabière, très bien réhabilité. Joué est fleurie, il y a beaucoup de verdure. J’y suis bien. Si je devais décrire la ville en un mot ? Oh… Allez, relations humaines ! À Joué, il y a 300 assos aidées par la ville et qui représentent toutes les communautés, les origines, tout le monde. »
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Ahmed : « C’est comme un petit village » « Tous les jeudis matin, mon petit plaisir est d’aller au marché de la Rabière. Je retrouve des amis, on se pose et on discute, on attend nos femmes en fait ! (rires) Je me balade, je flâne… Je ne sais pas si je pourrais être aussi bien aux marchés de Tours, ce n’est pas la même ambiance. Ici, c’est comme un petit village où tout le monde se connaît, se salue. Pourtant, Joué est une grande ville. Il y a beaucoup d’habitants, mais ça reste petit paradoxalement. Il y a ce côté “ petit frère ” de Tours que j’apprécie. C’est calme. Paisible ! Voilà ce que pourrait être l’adjectif collant parfaitement à la ville : paisible ! Ce qui me dérange un peu, ce sont les transports en commun. On n’est pas assez desservi à mon goût. Il y a le tram, les bus etc. Ok ! Mais quelle galère si vous voulez bouger un jour férié ou un dimanche… »
Honoré : « Je préfère penser à la Guadeloupe » « J’habitais à Tours avant, dans le quartier Velpeau. Joué ? Je m’y suis installé avec ma famille pour le boulot. C’est beaucoup plus près. Je suis obligé de prendre ma voiture pour y aller. La ville ? Je suis ici depuis deux ans mais je n’ai pas grand-chose à en dire. Je préfère penser à la Guadeloupe, aux Antilles. C’est là que ma famille vit. J’essaye d’y aller le plus possible, dès que j’ai des vacances, l’été. »
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Sylvain et Jules : « Nous profitons au maximum » « De Joué-lès-Tours, je ne connais que le lac des Bretonnières, où je viens courir trois ou quatre fois par semaine. Je vis à Ballan-Miré, juste à côté, et parfois entre midi et deux, j’amène mon fils Jules pour profiter du calme et du dépaysement total qu’offre le lac. Aujourd’hui, nous sommes venus pour remplir tranquillement l’album Panini Coupe du monde de Jules. Lui, comme moi, profitons au maximum de l’instant. »
Pierre : « Peut-être que le temps du renouveau est venu » « Depuis vingt ans que je travaille chez Michelin, j’ai vu la ville évoluer. J’admire aujourd’hui ce qu’est devenue Joué-lès-Tours. Une fois à la retraite, je compte voyager, mais mes vieux jours, je les passerai ici. J’entends parfois les gens parler de Joué-lès-Tours avec un certain dédain. Qu’ils viennent donc voir comment on y vit, au lieu de juger sans connaître. Les gens y sont heureux, les entreprises s’y installent et même si la mienne connaît des difficultés aujourd’hui, elle a contribué en grande partie à l’économie locale pendant des années. Peut-être que le temps du renouveau est venu. »
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Jean-Pierre : « Nous nous retrouvons été comme hiver autour du lac » « Depuis que je suis à la retraite, je viens pêcher deux fois par semaine au lac des Bretonnières. En dix ans, je suis tombé amoureux de ce lieu qui m’a au départ séduit par sa proximité avec Tours. Je me suis constitué un cercle d’amis, tous passionnés de pêche comme moi. Nous nous retrouvons été comme hiver autour du lac pour des moments de détente et de partage que je ne laisserais tomber pour rien au monde. »
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David : « Installer notre parc accrobranche » « Il y a un an, Gaëtan, William et moi nous sommes installés à Jouélès- Tours pour ouvrir Gadawi Park. Nous venons des quatre coins de la France et après avoir travaillé quelques années à proximité d’Amboise, nous voulions nous rapprocher de Tours pour installer notre parc accrobranche. Nous avons été immédiatement séduits par la forêt du lac et avons convaincu la mairie de nous laisser nous y installer. Pour l’instant, nous n’avons pas eu trop le temps de visiter les autres quartiers de Joué-lès-Tours, mais dès que l’occasion se présentera, nous irons y faire un tour ! »
Didier : « Quand je suis arrivé, il n’y avait rien ! » « Je suis professeur de sport à Tours, mais je ne me vois pas vivre dans le centre-ville. J’habite sur les hauts du lac de Joué-lès-Tours, à la frontière avec Ballan-Miré. Quand je suis arrivé il y a quinze ans, il n’y avait rien. Seulement quelques petits lotissements en construction. Depuis, les promoteurs immobiliers ont investi et le coin a un peu perdu de son charme. Mais il y fait toujours bon vivre, les nouveaux voisins se sont installés sans perturber le calme ambiant. »
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Pascal : « Le Paris-Tours sous mes fenêtres » « J’ai choisi de m’installer à Joué un peu par hasard, il y a trois ans. Travaillant dans le quartier des Deux-Lions, à Tours, je voulais garder un peu de distance avec mon lieu de travail et surtout éviter une zone trop urbanisée. J’ai trouvé une maison entre l’Epan et le Cher, avec un jardin et un brin isolée. Le plus : la course cycliste Paris-Tours passe chaque année sous mes fenêtres. En grand amateur de cyclisme que je suis, je ne peux qu’apprécier le spectacle ! »
Ousmane : « Toujours quelque chose à faire » « J’habite dans le quartier de la Rabière mais je viens souvent près du lac avec mes copains. Dans le quartier il y a moins de place qu’ici pour jouer au foot, faire du vélo ou grimper dans les arbres. On invente chaque fois des jeux pour s’occuper après l’école. L’été, je suis inscrit au centre aéré du lac, c’est la période de l’année que je préfère. Il y a toujours quelque chose à faire et on n’est pas obligés de faire nos devoirs quand on rentre à la maison le soir. »
++ Le making-of du dossier

Spécial Joué-lès-Tours : le making-of

La team Tmv s’est plongée dans son sujet : Joué-lès-Tours. Au point de camper littéralement au Temps Machine. Les dessous de l’aventure.

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Mais… comment on va faire pour faire pipi ? Bah oui, c’est la première chose qui nous est venue à l’esprit quand on s’est installés à Joué. Ah, on a l’esprit cartésien, hein. Imaginez : l’équipe avait pour résidence principale… une caravane. Installée sur le parvis de la mairie, vous pensez bien que notre question existentielle avait lieu d’être posée. Bon, pendant ces quatre jours, la team tmv posait aussi ses stylos (enfin, ses claviers) au Temps Machine. Un monsieur un peu saoul qui squattait avec nous, la galère pour trouver un sandwich un jour férié, notre stagiaire cloué au lit avec son intoxication alimentaire… Bref, on a quand même réussi à vous faire ce numéro.
Premier jour : ordinateur branché dans la caravane, litres de café (merci la mairie, vous avez assuré !), prêt. Bon, très vite, un grand monsieur qui parlait fort (très fort, en fait) est venu tailler le bout de gras avec nous. Sympa, le type. On ne savait juste plus quoi dire lorsqu’il a lancé : « Si vous voulez, je peux vous ramener des libellules. » Euh… ?
« Viens, paraît que c’est ici qu’y a des sucettes gratos ! » Pas bêtes, les gamins. Ils ont vite pigé le truc. Du coup, notre stock de sucettes estampillées tmv a été vidé en dix minutes chrono le mercredi. D’autres – des plus âgés pour le coup – sont venus nous demander des cigarettes, des bonbons, ou encore le prix de la caravane pour l’acheter. Faut pas croire, mais dans tout ça, on travaillait.
Décidément, ils sont cool au Temps Machine. Non seulement ils nous ont accueillis avec le sourire, ont essayé de nous soudoyer avec des pauses café à discuter musique (promis, nous, on essayait de bosser dur !) mais leur babyfoot dans l’entrée nous tentait constamment. Ah, on était bien à notre petit bureau dans le hall, à écouter leur playlist toute la journée. On a même assisté à une répèt’ et vu débarquer le groupe Nisennenmondai (un de nos journalistes a voulu prendre un selfie avec ces jolies Japonaises, mais n’a pas osé. Le naze !).
Avec tout ça, les Jocondien(ne)s ont été d’une gentillesse inouïe. Ils ont été nombreux à venir nous voir, discuter, s’informer, découvrir : on a adoré. L’accueil a été génial. En un mot, comme en cent : merci.

Spécial Joué-lès-Tours : carte postale n°2

A l’occasion de notre numéro spécial Joué-lès-Tours (sortie le 4 juin), tmv s’y installera dès la semaine prochaine. Ce qui n’empêche pas de vous envoyer nos cartes postales jocondiennes…

(Photo tmv)
(Photo tmv)

La rue des Violettes ressemble à n’importe laquelle de ces artères pavillonnaires qui bordent la frontière entre Joué et Chambray. Le temps clément la rend agréable, aérée. On se prend à marcher au hasard, seul. Un bruit de tondeuse en fond sonore. Les voitures filent. Personne n’est de sorti en cette fin d’après-midi. Aucune maison ne se ressemble vraiment, anarchie visuelle apparente, car toutes ont le même modèle. Celui du rêve d’un bout de verdure, de voisins proches mais pas trop. Dans une impasse, une voiture de la police municipale fait doucement demi-tour. Un signe, ils s’arrêtent mais pas de temps pour répondre aux questions d’un marcheur. Les patrouilles ont lieu de 8 heures à une heure du matin.
Alors on se remet à marcher. Le coteau fait monter, descendre, tourner. Une ligne d’immeubles se détache de l’horizon. La Vallée Violette et son petit centre-commercial. Accoudé à son balcon, Jean-Marc, la cinquantaine. Bientôt à la retraite, il rêve de mer et d’une maison dans le sud-ouest pour pouvoir bricoler un peu. Il sourit devant le soleil qui sort des nuages, vue sur la végétation en contrebas. Un peu plus loin, des passants vont de commerces en commerces. Là une baguette, un paquet de Doliprane, de la sauce pour les pâtes du midi. Le boucher parle dans sa barbe imaginaire. Une banderole en tissu annonce une fête ce week-end.