Le 8.20 : au bout du boulevard

Pas de resto rue Giraudeau ? Que nenni ! On vous a dégotté le 8.20 pour vos midis.

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Rue Giraudeau, ce n’est pas vraiment l’axe principal pour trouver un restaurant. Vous savez, cette rue au bout du boulevard Béranger. Bon, en tout cas, ce n’est pas la première idée que vous avez pour inviter un client ou vous faire un déj’ entre copines. Et pourtant…
Vous vous trompez, il existe un endroit chic et pas hors de prix juste à l’entrée de la rue. Loin du tumulte de l’hyper centre-ville ou des terrasses en plein vent de la place Jean-Jaurès, le 8.20 propose un cadre contemporain et une cuisine simple mais confectionnée avec soin. Derrière la façade de verre, une vingtaine de tables, certaines sont regroupées pour accueillir des groupes. Murs rouges, quelques tableaux, le décor est minimaliste, de bon goût. La lumière du jour, malheureusement, ne pénètre que très peu.
En fait, c’est assez sombre à l’intérieur pour un midi. Une ambiance tamisée qui doit être plus appréciable le soir. Serveuse souriante, elle apporte les menus dans la minute.
Pour les pressés (comme vous), le menu du jour est parfait. La carte, elle, n’est pas trop grande. C’est toujours bon signe. Entre les brochettes, les salades, les poissons et les viandes, le nombre de plats reste correct, assez pour que le chef maîtrise ses stocks et puisse utiliser des produits aussi frais que possible. En attendant, le burger montagnard nous fait de l’œil (lisez ci-dessous nos impressions sur ce beau morceau avec plein de viande à l’intérieur).
Si le cadre peut paraître froid, l’équipe est rapide, aimable. Les plats arrivent après quelques minutes. Le 8.20 se situe à la frontière du restaurant traditionnel et de la brasserie. Si l’originalité n’est pas son fond de commerce, c’est plutôt la simplicité et l’efficacité qui priment. Vous n’allez plus voir la rue Giraudeau comme avant.
Chloé Vernon
AU MENU
LE PLAT
La photo est trompeuse : le burger a l’air petit mais il était réellement bien garni. Le reblochon fondu et le pain façon miche coupée en deux, c’est la french touch. Le bon gros steak haché boucher, en revanche, on est dans la pure tradition anglo-saxonne. Rien à dire sur les frites et la salade.
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L’ADDITION
Pour un menu du jour complet entrée + plat + dessert, comptez 15 euros le midi. Un très bon rapport qualité-prix, vu que les plats sont assez copieux. Pour le hamburger, nous avons déboursé 14 euros, un prix dans les normes.
EN PRATIQUE
C’est assez simple de se garer dans le secteur puisque vous pouvez trouver une place sur le boulevard Béranger. Si vous êtes dans le centre, c’est à 15 minutes à pied de la place plum’. Le 8.20, 8 rue Giraudeau. Résa au 02 47 38 18 19. Plus d’infos sur 820-restaurant-Tours.fr

Lectrices, lecteurs !

Nous avons besoin de vous… pour parler de vous ! Pour les municipales 2014, tmv a décidé de parler des invisibles, des anonymes, de ceux que nous ne voyons pas dans les médias, les institutions.

Tours ma vie
Vous voulez nous raconter votre vie ? Votre histoire ? Ou alors, raconter celle d’un(e) autre ? De votre voisin(e), ami(e), parent, un(e) inconnu(e) ? Nous sommes à votre recherche. Il n’y aucun critère, seulement de vouloir témoigner de son quotidien ou de celui d’un(e) autre.
Vous pouvez nous contacter sur redac@tmvmag.fr ou nous envoyer un message sur notre page Facebook

Mariages chinois : une confrontation en février

Une confrontation entre Jean Germain et Lise Han aura lieu en février.

Mercredi, la première personne mise en examen dans le dossier des mariages chinois, a été entendue l’après-midi par les juges d’instruction de Tours. Elle était accompagnée de son nouvel avocat, Maître Gérard Chautemps.
Cette audition devrait servir pour préparer une confrontation avec l’actuel maire Jean Germain (PS), un face-à-face réclamé depuis le début par l’ancienne chargée des relations avec l’Asie.
Cette confrontation entre les deux aura lieu le mardi 4 février.
Un véritable feuilleton
Retrouvez nos anciens articles ici :
La mise en examen de Jean Germain décryptée
Mariages chinois : Des rebondissements à la pelle
Février 2013 : les mariages chinois, mais keskispasse ?
Lâchez-vous : le concours de la photo à légender !

Lise Han sera confrontée à Jean Germain le 4 février (Photo DR)

Jacques Vincey, Acte I, scène 1

C’est le nouveau directeur du théâtre régional de Tours, le Nouvel Olympia. Portrait.

Ce metteur en scène de 53 ans a remplacé Gilles Bouillon à la tête du Nouvel Olympia le 1er janvier.
Ce metteur en scène de 53 ans a remplacé Gilles Bouillon à la tête du Nouvel Olympia le 1er janvier.

Il scrute, jauge derrière ses lunettes. Jacques Vincey fait une pause avant de répondre à chaque question. Ses mots sortent, lentement, ses longs doigts dressent dans l’air des lignes invisibles. À Tours depuis une semaine, il vient tout juste d’investir son bureau de directeur du Nouvel Olympia. Il reçoit dans la cafétéria du théâtre, en public. Jacques Vincey fait attention. « Je ne viens pas comme Zorro. » Il préfère se voir dans un rôle fédérateur que comme le pourfendeur de la politique du théâtre déjà mise en place.
Nommé le 1er janvier à la succession de Gilles Bouillon, le metteur en scène ne jubile pas. Il vient juste d’arriver, est en train de prendre la mesure de ce rôle qu’il a pensé depuis plusieurs années. Ce n’était pas la première fois qu’il postulait à la direction d’un théâtre. Il imagine le Centre dramatique régional de Tours comme un camp de base, comme il en existe en montagne. Un cœur qui bat et qui irrigue les différents vaisseaux, le reste de la région. Ses mains ondulent : « J’aimerais que le CDRT rayonne dans d’autres lieux, que des créations soient jouées en dehors de ce théâtre. »
Construire, toujours plus haut, « je veux encore élargir le public du théâtre, toucher celui qui n’ose pas franchir la porte d’un théâtre sans pour autant me couper de l’existant. » Pas de révolution théâtrale mais un enrichissement de l’existant, de l’exigence, de la précision, de l’ouverture. Jacques Vincey est souvent présenté comme un metteur en scène attaché au texte et au jeu. Ses mains s’agitent, il n’aime pas trop être enfermé dans cette case. Le metteur en scène a toujours peur du bavardage dans ses pièces. « Quand je crée, j’aiguise les questions que soulève le texte. J’aime aussi la surprise, l’inattendu. C’est ça, le théâtre, l’excitation que l’on ressent en voyant se dérouler une pièce, différente à chaque représentation. »
Le milieu du théâtre le scrute en ce moment, attend sa future création, sa programmation, son style, ses envies. Il ne souhaite pas tout livrer, pas maintenant. « La peur ? Elle paralyse. Avec mon expérience d’acteur et de metteur en scène, j’ai appris que pour lutter contre elle, il faut agir. »
 

+ Parcours
Parisien d’origine, il a passé son adolescence à Annecy. Le théâtre ? « J’ai le souvenir d’un prof de français qui m’a d’abord fait aimer la poésie et la littérature. » Après des études au conservatoire de Grenoble, il se lance dans une carrière d’acteur à Paris. Sobel, Cantarela, Pelly, Chéreau, il joue pour les plus grands.

 + Mise en scène
En 1995, il décide de créer sa compagnie Les Sirènes. « Devenir metteur en scène, pour moi, c’était faire le même métier mais en changeant d’angle de vue. » En 18 ans, il a monté du classique (La Vie est un rêve, de Caldéron), du tragique (Les Bonnes, de Jean Genet) ou encore des pièces pour les plus jeunes (L’Ombre, d’après le conte d’Andersen). Il a déjà l’idée du texte pour sa première création au Nouvel Olympia, la saison prochaine : Yvonne, princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz

 + Quoi de neuf ?
On attend toujours qu’un nouveau directeur apporte de nouvelles idées. S’il garde la troupe de jeunes comédiens mise en place par Gilles Bouillon, Jacques Vincey va accueillir deux artistes associés sur quatre ans : Alexis Armengol et Caroline Guila Nguyen.

Astro-scepticologie : votre horoscope pour 2014

Paix dans le monde, hausse des salaires, fonte des kilos, amour tendre et torride… 2014 vous réserve le meilleur. Enfin, finalement, quand on y pense, ça dépend surtout de vous… Les astrologues déjantés (juste un peu) de tmv fouillent dans l’avenir. Cherchez votre signe.

BelierBÉLIER
Pour les couples : Soleil au beau fixe pour les natifs du troisième décan (en partant de la droite).
Pour les célib’ : Les températures seront au-dessus de la moyenne saisonnière.
Le mois de tous les dangers : Mars, vous devriez attraper un rhume. Ce qui vous causera une fatigue passagère, mais fatigante, mais passagère, mais fatigante.
Votre mission si vous l’acceptez : Ne plus jamais écrire de sms en marchant. D’une, vous avez le temps de le faire une fois arrivé(e) à destination. De deux : vous pourrez regarder à nouveau autour de vous.
La personnalité à copier cette année : Patrick Fiori. Un célèbre poissonnier corse.
Ce qui ne changera pas en 2014 : Votre grâce et votre sens du rythme quelque peu foireux sur la piste de danse.
Le proverbe à méditer toute l’année : Quand l’eau baisse, les fourmis mangent les poissons ; quand l’eau monte, les poissons mangent les fourmis. (Thaïlande)

taureauTAUREAU
Pour les couples : Suis-moi je te fuis, fuis-moi je te fuis euh non, suis-moi je te suis, fuis-moi je te.. Bref. Vous voyez quoi.
Pour les célib’ : Vous êtes fier(e) et content(e) d’être solo, mais alors… Pourquoi vous pleurez ? (ça va aller hein. Là.. Tout doux…)
Le mois de tous les dangers : Décembre. Vous avez le temps d’en profiter avant. Mais alors profitez-en bien parce qu’après…Who knows.
Votre mission si vous l’acceptez : Conquérir le monde. (Comme chaque soir Minus !).
La personnalité à copier cette année : Valéry Giscard d’Estaing, un petit filou.
Ce qui ne changera pas en 2014 : Votre amour inconsidéré pour le beurre.
Le proverbe à méditer toute l’année : L’eau arrêtée devient impure. (Géorgie)

gémeauGÉMEAUX
Pour les couples : Et si vous faisiez entrer une troisième personne dans votre cocon d’amour ? C’est juste une suggestion. Mais bon, faites pas vos coincés, quoi.
Pour les célib’ : Il est, paraît-il, des terres brulées donnant plus de blé qu’un meilleur avril.
Le mois de tous les dangers : Juillet, le moment crucial où l’on ressort le maillot.
Votre mission si vous l’acceptez : Ne plus oublier les pièces jointes de vos mails. Pour vous éviter le classique « Oups ! Avec la pièce jointe c’est mieux… hihihi ! ».
La personnalité à copier cette année : Angela Merkel, eine schöne Frau.
Ce qui ne changera pas en 2014 : Le nombre de vos mignons petits bourrelets.
Le proverbe à méditer toute l’année : Ne pense pas éclairer les vastes ténèbres avec la lumière d’un ver luisant. (Mongolie) *une belle madame

cancerCANCER
Pour les couples : Attendez-vous au classique : faut que j’te parle… C’est pas toi, c’est moi, je ne sais plus où j’en suis, je ne suis pas une bonne personne… BLABLABLA.
Pour les célib’ : Cette année vous allez conclure. Et vous trouverez que finalement être célib’ c’était pas si mal.
Le mois de tous les dangers : Avril, car ça rime avec nombril et que c’est une grosse cicatrice quand même.
Votre mission si vous l’acceptez : Participer à un jeu télévisé pour briller en société.
La personnalité à copier cette année : Mufasa. Le papa qui fait la sieste sous les arbres dans le roi lion. (Quoi « Il est mort » ? Maiiiiis non ! Non !!! Nooooonnnnnnn…)
Ce qui ne changera pas en 2014 : Le mal de tête post-bières.
Le proverbe à méditer toute l’année : Quand une tuile tombe de ton toit, c’est l’opportunité de voir dix mille étoiles. (Argentine).

lionLION
Pour les couples : Les étoiles vous rendent fertiles. C’est le moment de planter la petite graine ! (On parle de potager, ne vous emballez pas).
Pour les célib’ : Si l’on en croit les prévisions plutoniennes, vous devriez vous faire draguer au moins une fois cette année, ne laissez pas passer cette occasion.
Le mois de tous les dangers : Novembre, les feuilles mortes, les verrues et la toux sèche.
Votre mission si vous l’acceptez : Grossir des fesses. Car selon une sombre étude scientifique, avoir des grosses fesses serait signe d’intelligence.
La personnalité à copier cette année : Père Castor. Un homme bien sous tout rapport. Un gendre idéal.
Ce qui ne changera pas en 2014 : Votre incapacité à faire des choix simples (pizza quatre fromages ? Non, margarita, non, euh… attendez…)
Le proverbe à méditer toute l’année : Il appartient à l’Autriche de régner sur le monde entier. (Autriche).

viergeVIERGE
Pour les couples : Certes, la roue tourne. Mais la roue tine également.
Pour les célib’ : Votre amour sans limite pour les rayures nuit à votre vie sentimentale. Il fallait que quelqu’un se dévoue pour vous le dire. C’est fait. À vous de jouer. (Allez. Vite.)
Le mois de tous les dangers : Mai, parce qu’il y a beaucoup de ponts. Et les ponts, ça donne le vertige.
Votre mission si vous l’acceptez : Apprendre tous les noms des maires communistes de la province Nord du Rajasthan. Histoire de.
La personnalité à copier cette année : Le koala, qui passe 22 h de sa journée à dormir et qui est mignon (Coïncidence ? Je ne crois pas.)
Ce qui ne changera pas en 2014 : François Hollande.
Le proverbe à méditer toute l’année : Les saouls dessaouleront mais les fous ne défolleront pas. (proverbe breton)

balanceBALANCE
Pour les couples : Selon une étude (oui, on a payé des chercheurs pour ce scoop), la femme heureuse en couple dormirait mieux que celle qui vient de se faire larguer. Bonne nuit les petits.
Pour les célib’ : Déo et des bas.
Le mois de tous les dangers : Février, parce que ça rime avec regretter. Et gratter. Et lévrier.
Votre mission si vous l’acceptez : Apprendre à réciter l’alphabet cyrillique à l’envers.
La personnalité à copier cette année : Serge le lama. Parce qu’il a prouvé qu’on pouvait avoir un air niais et être hype.
Ce qui ne changera pas en 2014 : Votre tête au réveil, digne d’un Godzilla sous Lexomil.
Le proverbe à méditer toute l’année : Quand la racine est profonde, pourquoi craindre le vent ? (Chili).

scorpionSCORPION
Pour les couples : Votre vie de couple risque d’être pimentée, sauce curry avec salade-tomates-oignons.
Pour les célib’ : Wesh ma gueule. Bien ou bien ? T’es au taquet pour pécho de la go ?
Le mois de tous les dangers : Octobre, vous risquez d’énerver les Balance.
Votre mission si vous l’acceptez : Ne plus manger de saucisses. Car manger une saucisse par jour peut être mortel, selon une étude très sérieuse.
La personnalité de l’année à copier : Adèle Exarchopoulos. Rajoutez de la feta à votre combo salade-tomates-oignons.
Ce qui ne changera pas en 2014 : Vos poils sous les bras. Mi-longs.
Le proverbe à méditer toute l’année : Quand on ne sait pas boire, on ne boit pas. (Hongrie).

sagitaireSAGITTAIRE
Pour les couples : De l’eau a coulé sous les ponts. On appelle ça un fleuve ou une rivière.
Pour les célib’ : Sous l’influence de Pluton et de Platon, réservez votre journée du 30 février, vous risquez d’avoir une ouverture.
Le mois de tous les dangers : Avril (Lavigne).
Votre mission si vous l’acceptez : Danser sur du Grand Corps Malade.
La personnalité à copier cette année : Mamie Nova, la plus swag des mamies, la seule qui ait des vrais cheveux bleus.
Ce qui ne changera pas en 2014 : Vos rides ne prendront pas une ride.
Le proverbe à méditer toute l’année : Les uns pêchent à la ligne, les autres lancent des pierres. Chacun a sa manière de prendre. (Congo).

capricorneCAPRICORNE
Pour les couples : Vous vivrez une année prolifique en galette-saucisse.
Pour les célib’ : Un conseil : lavez-vous, maquillez-vous et sortez de chez vous pour de nouvelles rencontres.
N’oubliez pas de vous habiller quand même, hein.
Le mois de tous les dangers : Décembre. On vous le dit tout de suite, Noël ne sera pas un cadeau (Jeu de mots sponsorisé par le Père Noël).
Votre mission si vous l’acceptez : Arrêter d’appeler votre ex chaque fois que vous êtes sérieusement poivré(e).
La personnalité à copier : Karl Lagerfeld. Ce mec est toujours dans le coup alors qu’il a une queue de cheval et des lunettes de soleil en hiver. Forcément un génie.
Ce qui ne changera pas en 2014 : L’écosystème qui s’est créé dans votre évier suite à l’amoncellement de vaisselle sale.
Le proverbe à méditer toute l’année : L’amitié est fragile comme un poil. (Ouzbékistan)

verseauVERSEAU
Pour les couples : Vos corps vont se refroidir. Attention à ne pas congeler non plus, il n’y aura pas de place pour vous deux dans le freezer.
Pour les célib’ : Vous allez tendre la main. Cupidon vous fera un « give me five » avant de tourner les talons.
Le mois de tous les dangers : Mars, et ça repart.
Votre mission si vous l’acceptez : Apprendre à masser les mollets de votre conjoint(e). Parce que oui, le mollet est une zone érogène.
La personnalité à copier : Justin Bridou. Le béret, la moustache, le gilet vert, le saucisson. Éternel.
Le proverbe à méditer toute l’année : N’abandonne jamais la route pour le raccourci. (Andorre).

poissonPOISSON
Pour les couples : Vénus et Mars vous inciteront à aller mater des pièces de théâtre mièvres et sexistes. Des bonnes soirées en perspective.
Pour les célib’ : Ne changez rien. C’est quand même génial d’être célibataire, sans boulot et sans amis, non ?
Le mois de tous les dangers : Janvier. Parce que ça ressemble trop à Javier, et toutes les personnes s’appelant Javier sont vicieuses.
Votre mission si vous l’acceptez : Devenir un (poisson) clown.
La personnalité à copier : Beyoncé, la classe américaine.
Le proverbe à méditer toute l’année : Quand les éléphants se battent, ce sont les fourmis qui meurent. (Laos)

 

Les Brasiers de la colère : radical

Un drame teinté de thriller sombre et violent. Son casting de luxe fait oublier un script peu ambitieux.

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Woody Harrelson et Christian Bale (Photo DR)

Sinistre, froid et sombre, le dernier film de Scott Cooper l’est assurément. D’une projection des Brasiers de la colère (Out of furnace en version originale, de nouveau mal traduit), on sort avec un nœud dans la gorge.
Le scénario est simple, pessimiste et construit une atmosphère où la misère et la colère ont tout rongé : le film est un zoom sur deux frères, où l’un, vulnérable, sort tout juste de prison (Russell), tandis que l’autre (Rodney) – ancien soldat en Irak revenu au pays – tente de s’en sortir avec des combats de boxe ultra-violents. Quand ce dernier se retrouve endetté jusqu’au cou, il va suivre un caïd local et disparaître. Russell va tout faire pour le retrouver, par amour pour son frère. Prêt à tout.

Certes, Les Brasiers de la colère ne pourra pas se vanter de posséder le script le plus original de tous les temps. On aligne quelques banalités, on tire de grosses ficelles…
Peu ambitieux, prévisible et jouant sur l’aspect déjà-vu vengeance/liens fraternels, le film a la bonne idée de dessiner en filigrane les traumatismes de la guerre (la scène où Casey Affleck raconte ce qu’il a vu sur le terrain est explosive) et met en lumière la crise qui a frappé la zone de la « Rust Belt », cette « ceinture de la rouille » nord-américaine, où les tristes usines s’alignent au milieu des friches industrielles.
Pour cela, Cooper a d’ailleurs choisi de tourner à Braddock, ville grise et morose de Pennsylvanie, qui renforce la photographie froide et couleur rouille.

Cela dit, même si le film réserve peu de surprises, la direction d’acteurs sauve tout. Un casting en or avec un Woody Harrelson tout bonnement grandiose en sociopathe toxico de l’Amérique profonde ; Casey Affleck étonnant en bombe à retardement ou encore Christian Bale magnétique et poignant.
Très ou trop masculin (il n’y a qu’une seule femme dans le film), parfois taxé de misogyne par certaines critiques, ce casting réussit cependant à accentuer cette plongée au cœur d’une Amérique rurale, paumée.

Au milieu des scènes choc, le spectateur sera peut-être perdu par la mise en scène difficile et lente, où le choix d’utiliser ellipses et flashbacks, et de juxtaposer certaines séquences peut déstabiliser. Mais là encore, la force des acteurs rattrape le tout. Dans toute l’inégalité de ce drame austère jusqu’au boutiste, la séquence finale – forte, quoiqu’un peu grossière – fait office de décharge émotionnelle brillante. Un film qui, malgré les clichés inhérents au genre, reste tout de même radical.
NOTE : **

Aurélien Germain
Drame/Thriller, de Scott Cooper. Américain. Durée : 1 h 56. Avec Christian Bale, Casey Affleck, Woody Harrelson, Willem Dafoe…
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LES FILMS DÉJÀ EN SALLE
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LA VIE RÊVÉE DE WALTER MITTY ***
Mitty, un homme banal au possible, ne s’échappe du quotidien qu’avec des rêves extravagants. Face à son futur licenciement, il est contraint de s’embarquer dans un périple complètement fou. Ben Stiller, surprenant, signe un film à contrepied de ses habituelles comédies. Poignant, émouvant, drôle et mélancolique, Walter Mitty est une ode au voyage et à la rêverie. Un gros coup de pied aux fesses du Hollywood paresseux des dernières années. Tout simplement beau ! A. G.
JAMAIS LE PREMIER SOIR **
Julie, la trentaine (jouée par Alexandra Lamy), enchaîne les déceptions sentimentales. Elle se réfugie dans les livres de développement personnel sous le regard moqueur de ses deux copines, Rose (Julie Ferrier) et Louise (Mélanie Doutey). Mélissa Drigeard aborde ici des thèmes vus et revus : la rupture, la trentaine, les copines… sans sortir des sentiers battus mais en faisant souvent rire. Mention spéciale à Mélanie Doutey, jolie, drôle et charismatique. C. P.
LES SORCIÈRES DE ZUGARRAMURDI **
Deux braqueurs accompagnés du jeune fils de l’un d’eux doivent s’enfuir de Madrid pour échapper à la justice. Sauf que, pour passer la frontière française, ils traversent Zagarramurdi, un village réputé hanté par des sorcières… Alex de la Iglesia se fait plaisir, après le très drôle Crime Farpait et le propret Crime à Oxford, il signe une comédie dans la pure tradition des séries B, à base de gore, de féminisme castrateur et d’effets spéciaux pourris. Jouissif. B. R.
 
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 

Dieudonné : ennemi comique numéro 1 ?

Interview de Piem. Le dessinateur de 90 ans est passé par la célèbre émission satirique Le Petit rapporteur, l’enragé humaniste du crayon vit près de Tours… et ne goûte pas franchement à la polémique Dieudonné, dont il ne prononcera jamais le nom durant l’interview.

(Photo H. Le Guellec)
(Photo H. Le Guellec)

Le spectacle de Dieudonné vient d’être interdit à Tours, est-ce que…
Piem : (coupant la question) La connerie humaine n’a pas de limites ! Dieudonné, c’est de l’humour provoc’ pour vous ? Ce n’est pas du tout ça. Il ne faut pas en rajouter. L’humour est quelque chose de fragile et là, ce qu’il fait, c’est juste carrément minable.
Qu’est-ce que cela vous inspire, ces interdictions, notamment concernant le spectacle de Tours ?
Un spectacle ? Ah, je croyais que c’était un meeting ! Il faut remettre les choses à leur place, voyons… J’ai vécu les années 39-45. Là, ce n’est même pas de la provocation, c’est de la m… ! De quel droit des Tourangeaux font la queue pour aller voir ça ?
Certains ont pu comparer Dieudonné et Pierre Desproges (l’humoriste a aussi participé à l’émission satirique Le Petit rapporteur, NDLR). Est-ce que cela vous heurte ?
Non, ça ne veut rien dire ça ! Ce n’est pas vrai du tout. Desproges, c’était un provocateur, il était drôle. Il n’était pas raciste. Là, c’est lâche et minable. À ce titre, ce n’est même pas du courage d’ailleurs.
Vous avez l’air vraiment remonté…
Je suis remonté et surtout épouvanté…
Est-ce qu’on ne joue pas le jeu de Dieudonné au final, à faire de lui un martyr comme il le dit. Peut-être en parle-t-on trop ?
Absolument. On est en train de rendre service à cet homme. Et c’est Marine Le Pen qui va en profiter… Le Français est lâche. Ah la la, qu’est-ce qu’on peut rire avec ça, c’est drôle d’avoir un enfant qui brûle dans une chambre à gaz, hein … ?
+ Pour en savoir plus sur l’interdiction à Tours, c’est par ici

Cannabis et coffee-shops : et si on ouvrait le débat ?

Cannabis/ Après l’ouverture de coffee-shops dans le Colorado et sa légalisation en Uruguay, tmv s’intéresse à l’éventualité d’une telle « révolution » en France. Débat avec Dominique Broc et Dr Costentin. Du pour…et du contre ! Et vous, votre avis ?

Le 1er janvier, le Colorado (États-Unis) a surpris son monde en ouvrant les premiers coffee-shops. Les consommateurs peuvent désormais acheter légalement du cannabis, à condition d’avoir au moins 21 ans et se limiter à 28 grammes par visite. Le tout, sans même besoin de prescription médicale.  En décembre dernier, en Uruguay, les sénateurs ont carrément approuvé la loi permettant à l’État de contrôler la production et la vente de cannabis, afin de lutter contre le narcotrafic. Une première mondiale.
En France, le pays le plus répressif d’Europe, le débat est loin d’être terminé. Tmv a interrogé Dominique Broc, initiateur et porte-parole des Cannabis social club et Jean Costentin, médecin et professeur au CNRS.

POUR
Dominique Broc, initiateur et porte-parole des Cannabis social club.

dominique broc
Dominique Broc (Photo DR)

Les politiques
Le Tourangeau qui ironise sur la « guerre aux drogués » a toujours la dent dure contre les gouvernements : « Les chefs d’État ont reconnu l’échec de la prohibition politique mise en place depuis 40 ans. Celle-ci a été inefficace, même au niveau social. »

Bien pour l’économie
« Ces coffee-shops américains, c’est bien et pas bien en même temps. On ne voit que le côté économique, car Amérique égale fric. C’est quand même tant mieux pour eux, car l’argent ne tombe pas dans les poches des mafias ». Pour lui, la décision de l’Uruguay est « déjà mieux ».

Conso et pas schizo
Pour le porte-parole, « le cannabis n’est pas responsable de la schizophrénie. La consommation a été multipliée par dix. Ce n’est pas pour autant que le samedi soir, il y a une file d’attente devant l’hôpital psychiatrique ! », indique-t-il en rappelant que « des études ont démontré qu’il n’y avait pas de lien entre schizophrénie et consommation de cannabis ».

Un réveil en France
« En France, ce n’est pas peine perdue. On assiste à un réveil. De plus en plus de gens soutiennent la régulation, alors qu’ils ne consomment même pas ! Par exemple, Daniel Vaillant (du Parti socialiste, il appelait à une régulation contrôlée du cannabis, NDLR) mais qui n’est pas écouté. » Dominique Broc souhaite que l’on aille plus loin : « il faut être responsable et assumer qu’il y a 10 % de consommateurs quotidiens en France. Pourtant, on est toujours considérés comme des criminels… »

Attention aux jeunes
« Adolescent, on n’a pas à acheter de la drogue aux dealers ! Si la politique de prévention avait été bien faite, il n’y aurait pas ça », répète Dominique Broc. « On aurait pu expliquer, être sérieux, dire que le cerveau se forme en dernier… »

Le souci, c’est donc du côté de la jeunesse selon lui. « Les gamins consomment trop tôt et ne sont pas informés. Le cannabis est dangereux pour un ado. Les problèmes d’addiction commencent très tôt. »

Cannabistrot
Coffee-shops ou pas, alors ? Dominique Broc propose des « cannabistrots » : « Des points de vente, réservés, encadrés, avec gestion des membres et une production française ». Il propose qu’on « prenne ces petites mains qui bossent illégalement pour un vrai travail dans des cannabistrots. Cela libérerait du temps pour la police face aux vrais trafiquants et aux vrais criminels… »

De toute manière, il estime impossible l’ouverture de coffee-shops en France. « Les Français ne sont pas informés. Ils en auraient une autre vision, sinon… » Avant de conclure : « Il y a beaucoup de consommateurs mais on laisse le marché aux mafias. Est-ce responsable ? »

√ Retrouvez nos archives web sur Dominique Broc et son Cannabis social club ici.

CONTRE
Jean Costentin, professeur de pharmacologie CNRS et faculté de médecine de Rouen.

Jean Costentin (Photo DR)
Jean Costentin (Photo DR)

Son avis sur l’actu
Concernant l’Uruguay, « c’est une décision législative, mais les sondages ont montré que la population était en majorité opposée ! Dans le Colorado, c’est une votation citoyenne », rappelle Jean Constentin, tout en admettant « les premiers effets économiques ».

Les coffee-shops
Pour les coffee-shops néerlandais, il pense que « ces lieux sont là pour attirer le  »frenchie », le Luxembourgeois, le Belge… On y a fait des fouilles et ceux qui venaient chercher du cannabis avaient aussi de la cocaïne etc. »

Jusqu’à 8 semaines dans les urines
« Mon problème – car je suis médecin – c’est qu’on avait à l’époque des présomptions sur les effets du cannabis. Mais le travail neurobiologique a vérifié ces suspicions. » Le professeur rappelle alors que c’est un « produit accrocheur, même si c’est une drogue douce comme le tabac ». « On a 1,5 million d’usagers réguliers qui bravent la loi pour satisfaire leur appétit. De toutes les drogues, le THC (le tétrahydrocannabinol, la molécule contenue dans le cannabis, NDLR) est le seul à se stocker durablement dans l’organisme, car il est soluble dans la graisse. Or le cerveau est riche en lipides. C’est là où se stocke le joint. Un joint égal une semaine dans la tête ! » Il rappelle alors que les consommateurs réguliers qui arrêtent du jour au lendemain auront encore des traces de cannabinoïde dans leur urine « pendant huit semaines ».

Les effets du cannabis sur l’organisme
Côté effets, Jean Costentin est à l’opposé de Dominique Broc. Il cite notamment les « effets aigus, le sournois, comme les perturbations de la mémoire : un effet désastreux pour notre pays et l’Éducation nationale. Le THC perturbe la mémoire de travail, par exemple le fait de terminer une phrase qu’on a commencée. »

Il parle aussi des « troubles amotivationnels, l’effet  »ça plane pour moi » », mais aussi « l’effet anxiolytique chez les sujets anxieux. Il va en abuser, ça ne fera plus rien sur l’anxiété, mais ça sera dix fois pire plus tard. » Le docteur s’agace « de l’effet pseudo anti-dépresseur » du cannabis et parle de risque de suicide accru, puisqu’il y a une « corrélation entre suicidalité et consommation ».

Attention aux ados
Le seul rapprochement à effectuer entre nos deux interlocuteurs concerne le cannabis chez les jeunes. « Plus tôt l’essayer, c’est plus tôt l’adopter et plus vite se détériorer. Car le cerveau de l’ado est en maturation », insiste le docteur, précisant que fumer va agir intensément sur les grands axes neuronaux et les synapses.

Cannabis = schizophrénie
Pour le médecin, le rapport entre cannabis et schizophrénie est avéré. Il cite ainsi diverses études, notamment celle réalisée en Suède dans les années 70, époque où le pays était laxiste en la matière. Une étude gigantesque qui a suivi « 50 000 appelés aux armées et vus par des psys » et a prouvé « qu’avoir fumé plus de 50 joints avant ses 18 ans multipliait par six le risque d’être schizophrène ». Désormais, le pays a changé toute sa législation et l’explicite « depuis la maternelle, avec 40 h de cours. Le pays a maintenant la plus faible incidence des toxicomanies ».

Dosage ?
Jean Costentin fustige les coffee-shops, dans lesquels « le cannabis n’est pas du tout moins dosé qu’ailleurs ! » Il parle de « manipulation et sélections génétiques » et rappelle que la demande du consommateur est un dosage plus fort, car de fait plus accrocheur. « Le fait de réglementer ne raisonnera pas les gens. »

Cannabis, tabac, alcool
Le cannabis étant mélangé avec du tabac pour rouler un joint, le Dr Costentin rappelle que ce mélange multiplie par 6 à 8 le facteur de goudron cancérigène et de 200°C la température de combustion. « Il y a 73 000 morts par an à cause du tabac. En 2030, il y en aura 90 000, sachez-le… »

Enfin, il précise que « cannabis + alcool font très mauvais ménage. Notre pays macère dans l’alcool, c’est une folie supplémentaire. Il y a une démagogie dans tout ça… »

« Une folie »
Ce débat ? « Une folie », pour le médecin qui se dit « hors de lui » et parle « en tant que professionnel, docteur, père et grand-père ». Avant de conclure : « Touche pas à nos mômes ! »

  @rrêt sur images : « Cannabis, et si on parlait santé ? » avec J. Costentin
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Propos recueillis par
Aurélien GERMAIN
 

Tout est affaire de perspective

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end.

Verbal Razors au Temps Machine
Verbal Razors au Temps Machine

2014 comme un jeu ouvert ; annoncer la couleur est de mise et Dieudo l’opportuniste en est le catalyseur. En 68 il était interdit d’interdire ; en 2014 est –il plus moral de condamner un vieux qui à 18 ans fut « petite main » à Oradour, que de museler un pauvre clown aigri surfant sur l’oubli ?.. A Gentiana s’installe un artiste du présent et du vrai, le peintre/comédien/poète David Roulleau : contre vents et marées il trace sa route et construit son style. Au Temps Machine shoot nécessaire et revitalisant avec le hardcore bien massif de Verbal Razors qui vient de sortir un album : j’aime le guitariste qui se suffit de brancher direct sa guitare dans un Marshall pour avoir le son, sans passer par une usine à gaz.
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Helena Villovitch, muse de X Ray Pop, présente un de ses films à Beaubourg : on rentre tous dans l’Histoire. Marrant dans « C’est à Vous » sur la 5, voir la dame présenter un nouveau disque, le Higher de Sly and The Family Stone… enregistré en 69 !! C’est fou comme le bizness est malin, et pendant ce temps là de jeunes artistes tirent la langue. A Cultura showcase de Axis pour son nouvel EP. Je suis le guitariste depuis une dizaine d’année, sûre qu’il va un jour péter le score. Autre guitariste, Daniel Jamet de Chinon, accompagnant Gaetan Roussel dans l’émission de Tadeï ; avant de monter la Mano Negra avec Manu il fut le guitariste des Reactors ce dimanche en concert en Arcades Institute : son leader Jack Pot nous offre la légende, à 60 ans inusable et nullement blasé pour deux heures et demi de concert. Première soirée The Voice : Leila 18 ans bouffe l’écran. Pour ma collection « some people i love » je filme Chantal Colombier et Françoise Roullier : deux trajectoires, deux parallèles qui finalement se rejoignent à l’horizon. Tout est affaire de perspective.
[nrm_embed]<iframe frameborder= »0″ width= »480″ height= »270″ src= »http://www.dailymotion.com/embed/video/x19kzqa » allowfullscreen></iframe><br /><a href= »http://www.dailymotion.com/video/x19kzqa_reactors-live-arcades-hivernales-2014_music » target= »_blank »>REACTORS live Arcades Hivernales 2014</a> <i>par <a href= »http://www.dailymotion.com/xraypop » target= »_blank »>xraypop</a></i>[/nrm_embed]
 

Dieudonné : spectacle à Tours interdit

Dieudonné devait se produire ce vendredi soir au Vinci. Son spectacle a été interdit. Tmv suit en direct ce qu’il se passe devant le Vinci.

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Photo prise peu avant 20 h (photo tmv)

[article mis à jour à 20 h 40]
20 h 40 : Les fans de Dieudonné campent toujours devant le centre Vinci. Vers 20 h 15, de nombreux chants ont eu lieu, à coup de « Dieudonné président », « Sioniste raciste assassin » ou encore « La Licra rentre chez toi ! ». De nombreuses personnes présentes ont entonné la Marseillaise. Mais la foule reste très calme.
La circulation est difficile aux abords du centre Vinci.
19 h 07 : Denis Schwok, le président de Tours Événement, a confié aux journalistes présents que Dieudonné ne se rendrait pas au Vinci.
Quelques huées à l’annonce de l’annulation.
19 h 04 : Dieudonné pourrait proposer un autre spectacle pour ce soir, au maire Jean Germain.
18 h 37 : Le Conseil d’Etat confirme l’interdiction du spectacle ce soir à Tours.
18 h 26 : Le site officiel du Conseil d’État est « down » : il est donc inaccessible, comme hier, suite à un trop grand nombre de connexions.
18 h 20 : L’audience est finie. Lecture de l’arrêt dans une trentaine de minutes.
18 h 10 : D’après certains twittos, une dizaine de cars de CRS est arrivée devant le Vinci.
18 h : L’audience publique au Conseil d’État a commencé à 17 h 30, comme prévu.  D’après Libération, l’un des trois avocats de Dieudonné a déclaré dans sa plaidoirie : « Le spectacle se joue depuis six mois six fois par semaine et il n’a jamais posé de problèmes relatifs à l’ordre public. Il n’y a eu que du bruit médiatique. C’est donc une dérive grave de porter atteinte à une liberté fondamentale  »
17 h 28 : Une vidéo circule sur les réseaux sociaux et YouTube : lors de son interview, le maire Jean Germain a été « victime » d’une « quenelle ».
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=o6XS4tglx2c#t=24[/youtube]
14 h 55 : Sur son Facebook officiel, Dieudonné précise que « ses avocats saisissent à leur tour le conseil d’état ! Cette fois le jury du conseil sera différent ! Réponse pour que Dieudonné joue à Tours ce soir : vers 18h !! Merci encore pour votre soutien », avant de dire « les médias vous mentent », en se défendant d’un quelconque salut nazi hier, à Nantes.
Me Damiens-Serf
Me Damiens-Serf

14 h 50 : Devant le Vinci l’Avocat Me Damiens-Serf est interrompu par des ados fans de Dieudonné.
Derrière la porte vitrée.

14 h 47 : L’humoriste/polémiste n’est toujours pas là. Sur place, on doute qu’il viendra. L’avocat du spectateur (condamné à payer 500 €, NDLR), un huissier, deux avocats de Dieudonné étaient là et sont rentrés pour avoir une discussion dans le centre Vinci. Ils se trouvent derrière une porte en verre.
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Discussion derrière porte vitrée = silence radio (pour le moment!) (Photo tmv)

14 h 33 : Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, souhaite que tous les spectacles de Dieudonné soient interdits.
A Tours, les portes du Vinci restent fermées.
Sur Twitter, on apprend que Dieudonné souhaite faire un spectacle « best of » et non celui de la tournée Le Mur.
14 h 01 : Dieudonné avait annoncé qu’il arriverait sur Tours à 14 h 30. Certains journalistes font déjà le pied de grue devant la salle.
Devant le Vinci (Photo tmv)
Devant le Vinci (Photo tmv)

13 h 58 : LE POINT // La Ville va recevoir 1 500 € de dommages et intérêts. 1 000 € de la société de production de Dieudonné et 500 € d’un spectateur qui s’estimait « lésé » après avoir payé 86 € ses deux places pour un spectacle ensuite annulé.
Une audience en référé devant le Conseil d’Etat aura lieu à 17 h 30.
13 h 30 : Le tribunal d’Orléans a annoncé l’interdiction du spectacle de Dieudonné, ce vendredi soir à Tours. Les 2 000 places du Vinci avaient trouvé acquéreurs.
Sur BFM TV, le maire Jean Germain (PS) s’est dit « satisfait » de cette décision.
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Les Sorcières de Zugarramurdi : loufoque !

Dernier film de l’Espagnol Alex de la Iglesia, une comédie d’horreur loufoque dans la pure tradition des séries B.

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Et si les femmes se vengeaient des hommes ? Une question féministe à laquelle Alex de la Iglesia répond avec un mélange d’humour et de gore dans les Sorcières de Zugarramurdi.
Dans l’Espagne contemporaine, bouleversée par la crise, deux amis décident de braquer un magasin d’or madrilène sur la fameuse place de la Puerta del Sol. Un vol armé pas très bien préparé qui va demander aux deux loulous, accompagnés du jeune fils du leader divorcé, de s’enfuir en taxi. Forcée de partir vers la France, la bande va être happée par un monde qui les dépasse, celui de Zugarramurdi. Un village de sorcières où tout ce que les légendes ont raconté est vrai. Des femmes assoiffées de sang et dotées de super-pouvoirs qui cherchent, pour leur festin de fin d’année, un jeune enfant.
Dès les premières minutes, Alex de la Iglésia annonce la couleur de son film : une comédie où le burlesque façon espagnol n’a pas peur de tacher le film à gros coups de blagues bien grasses. Les plans s’enchaînent, en même temps que les gags et les conversations à l’emporte-pièce sur les femmes, le couple ou les bienfaits du mariage. Ce n’est pas sans rappeler un de ses anciens films, un Crime Farpait.
Le réalisateur a décidé de laisser tomber la super-production hollywoodienne pour revenir à son pays natal et son amour de la série B, teintée du style grossier des telenovelas. Il faut oublier l’intrigue façon Meurtre à Oxford (2008) ou le sérieux de la Balada triste de trompeta, Alex de la Iglesia met au premier plan cet humour grinçant qui n’était alors que sous-jacent, mis en sourdine.
Et les femmes ? Comme Peter Jackson avant lui (dans Brain dead ou Bad taste), il se sert du film comique gore pour parler de thèmes très sérieux. Ces femmes vengeresses, avec leur propre religion et leurs cultes païens font de l’émasculation un quotidien joyeux et bon enfant. Leur domination fait froid dans le dos et renvoie directement au massacre de femmes adultères ou tentatrice du Moyen Âge mais aussi aux persécutions contemporaines, aux frustrations des femmes au foyer et leur soumission depuis des siècles.
Mais Alex de la Iglesia n’oublie pas que l’ingrédient principal de ce genre, c’est l’action. Avec des effets spéciaux volontairement mauvais, il met le paquet sur les fusillades, les courses-poursuites, batailles épiques et autres scènes de sacrifices ou de séduction. Comme Tarantino avec sa Nuit en enfer, de la Iglesia rend un hommage réussi au gore, aux histoires de sorcières, aux films de genre.
Benoît Renaudin
Une comédie d’Alex de la Iglesia. Espagnol. Durée : 1 h 52. Avec Hugo Silva, Mario Casas, Carolina Bang, Carmen Maura.
NOTE : **
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LES FILMS TOUJOURS EN SALLE
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LE LOUP DE WALL STREET ***
Martin Scorsese a le chic pour réaliser des films cultes, sûr que cette plongée dans la vie d’un jeune trader ambitieux va rester dans les annales. Surtout quand c’est le désormais immense DiCaprio qui campe le grand méchant loup prêt à tout pour réussir et s’en mettre plein les poches. L’histoire se résume en quelques mots : c’est celle d’un homme qui va vivre son rêve américain à sa façon, avec beaucoup de drogues, de prostitués et de dommages collatéraux. Jouissif, corrosif. B. R.
TEL PÈRE TEL FILS ***
L’histoire n’est pas sans rappeler La Vie est un long fleuve tranquille. Mais c’est peu probable que le réalisateur japonais Irokazu Koreeda (primé à Cannes) l’ait pris pour modèle, tant son esthétisme tire vers la perfection, la sobriété. Paternité, liens du sang, importance de l’éducation, critique de la société japonaise : ce film sur l’échange de nouveau-né va vous faire couler toutes les larmes de votre corps, par sa beauté et la tristesse qui s’en dégage. B. R.
LE HOBBIT 2 ***
Les fans attendaient le deuxième volet avec impatience : Le Hobbit, la désolation de Smaug poursuit donc les aventures de Bilbon Sacquet et sa troupe, venus récupérer le trésor auprès du dragon. Plus rythmé et moins ronflant que le premier, ce nouvel opus est une gigantesque baffe visuelle, grâce à la maîtrise technique d’un Peter Jackson virtuose en très grande forme (l’évasion en tonneaux est hallucinante), aux décors époustouflants et à l’esthétique splendide : vivement le troisième ! A. G.

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 

Les Hivernales : festival dominical

Trois questions à Doc Pilot, le programmateur de ce festival si particulier qui anime vos dimanches après-midi à l’Arcades institute (les concerts sont à 17 h). Notez la prochaine date : les Reactors joueront le 12 janvier.

Première carte blanche de l'année au batteur de jazz Patrick Filleul, dimanche 5 janvier.
Première carte blanche de l’année au batteur de jazz Patrick Filleul, dimanche 5 janvier. (Photo Sylvie Hubert)

C’est quoi l’idée des Hivernales cette année ?
Je voulais surtout des personnalités pour cette édition, plus que des groupes. Pour notre quatrième édition, nous laissons carte blanche aux musiciens. Ils sont libres de faire ce qu’ils veulent. Moi-même, je ne sais pas ce qu’ils feront. L’idée, c’est qu’ils nous surprennent, qu’ils proposent aux spectateurs un concert d’exception.
Le but, c’est de ne pas se lasser ?
Pas vraiment, chaque année, il y a de nouvelles formations, du nouveau sang. La musique se renouvelle. Nous avons surtout constaté que le lieu amène des moments étranges. Aucun portable ne passe dans la salle, nous ne sommes pas traversé pas des ondes, nous sommes coupés du reste du monde. Je ne sais pas si ça joue, mais à certains moments, il se passe des choses extraordinaires. Là, il s’agit avec les cartes blanches de les provoquer un peu plus que d’habitude.
Un coup de cœur pour cette programmation ?
Honky Donk, qui passera le 2 février, ce couple de Blois qui fait du blues ont un répertoire immense. Même s’ils ne vont pas être perturbés, je pense que leur carte blanche va donner des trucs supers.
+ Le lieu est petit alors il est vite plein. Réservez au 02 47 66 25 65
++ Retrouvez tout le programme de ce festival ( qui dure jusqu’au 23 mars)
+++ Doc Pilot, il est aussi chroniqueur sur tmvmag.fr

2014 = 2+1+4 = 7 Cavaliers de l’Espoir

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end.

Thomas VDB, le rigolo au Temps Machine l'année dernière (décembre 2013).
Il y a 100 ans mes 4 arrière-grands-parents allaient vivre l’expérience la plus choquante de leur vie en partant se battre « pour la France » dans des tranchées boueuses d’où ils reviendraient vivants mais pas intacts. C’était la fin de La Belle Époque et le constat que progrès et modernité ne modéraient pas la sauvagerie. Notre année 2013 fut aussi celle d’une Belle Epoque à sa manière, exacerbée par diverses incohérences sociales, fiscales et géopolitiques. Il m’en reste l’impudeur stérile et caricaturale de Facebook, le gag de voir le PSG connu un temps pour ses supporters extrêmes, boosté par des capitaux du Golfe, la sortie du nouveau Bertrand Louis ; à Tours l’arrivée du Tram dans lequel je ne suis toujours pas monté mais que j’aime voir passer tel un jouet électrique, l’installation dans le temps de nos héros locaux ( Ben, Zaz, Colotis Zoé, Jacques Perry, Rodolphe Couthuis, Rubin Steiner, Ez3kiel, Thomas Lebrun).
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La montée en ligne (de front) aussi des petits nouveaux qui s’affirment ( Fucking Butterfly, Royal Ukulele, Boys in Lilies, Padawin, Pierre Mottron, Chill Bump, Jekyll wood). Et puis cette fin d’année au Temps Machine avec Thomas VDB et Perceval, nos docteurs par le rire, au Petits Formats Érotiques aussi, concept paradoxal en son identification racoleuse à souhait. Et puis ce trio gagnant vu aux Studios : Le Géant Égoïste, T.S Spivet et le Loup de Wall Street. En pleine semaine arrive alors 2014 comme une glissade : elle oblige au mouvement pour ne pas se faire mal. Début du Festival Arcades Hivernales avec une carte blanche à Patrick Filleul : c’est beau, c’est jazz, la maîtrise est la marque, la joie est la finalité, en trio avec Remi Jeannin à l’Hammond et William Chabbey à la guitare, deux virtuoses. Sincère Bonne Année à Tous : demain est toujours mieux qu’avant et la nostalgie à proscrire.
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Chroniques culture #13

Chaque semaine, tmv parle culture. Nos chroniques cette semaine ? Un DVD, un CD, une BD et un jeu vidéo.

CHRONIQUE_CD
LE CD

MOGWAI – RAVE TAPES
L’énorme groupe écossais, emblème du post-rock de la fi n des années 1990, continue son chemin. Après s’être attaqué à la bande son de la série tv Les Revenants (franchement géniale), ils sortent un album quelques mois après. Plus analogiques, organiques, leurs morceaux transportent quand même à des milliers d’années-lumière. Rave Tapes plane très haut, parfait quand on est allongé dans l’herbe, au soleil ou au fond de son lit en regardant la pluie tomber.

LE DVD
INSIDIOUS 2
Dans cette suite d’Insidious, la famille Lambert croit être débarrassée de ses problèmes et mener une vie normale. Sauf que le monde des esprits en a décidé autrement. La deuxième fournée de James Wan, petit génie de l’épouvante, frôle la mention « à zapper », malgré un dernier acte réussi (par ailleurs honteusement pompé sur Shining). On se réconfortera avec les bonus alléchants de ce DVD : entretiens sur le plateau, making of ou encore webisodes. Et le tout en master haute défi nition.

LA BD
WAKE UP AMERICA
Cette peinture de la société américaine des années 60 raconte le parcours hors du commun du député John Lewis. Seul survivant du groupe des Big Six qui lutta auprès de Martin Luther King, ce roman graphique est une pure merveille. Il donne aussi à voir toute la construction d’une identité face à la négation de l’être humain au regard de sa couleur de peau. Les super héros ne sont pas toujours ceux que l’on croit. Hervé Bourit

LE JEU
MARIO PARTY ISLAND TOUR
33 ans et pas une ride ! En ce début d’année 2014, le plombier moustachu et sa bande reviennent plus en forme que jamais dans un nouvel opus de la saga Mario Party. En exclusivité sur 2DS et 3DS. Coloré et complètement déjanté, Island Tour est un party-game familial dans la plus pure tradition. Un mélange réussi de jeu de l’oie et de mini-jeux à savourer en solo ou à quatre joueurs maxi (avec une seule carte s’il vous plait). Que demander de plus ? Nintendo, tout public, 40 €.

Le circuit court prisé

La Ruche qui dit Oui, plateforme internet privilégiant le circuit-court et la vente directe du producteur au consommateur, s’étend sur Tours. Visite dans la plus ancienne, celle de Saint-Cyr-sur-Loire.

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La vieille 2CV se repère de loin. Sur la carrosserie, une inscription « mangez local », une autre « Mangez mieux, mangez juste », et l’adresse du site internet de la Ruche qui dit oui. Quelques mètres en avant, sur la terrasse extérieure du restaurant La Scala, Agnès Guespin s’active. Elle répartit vins, fromages sur les tables. Aide Alexis Giraudet, producteur de légumes et de céréales, à porter des sacs de carottes.
Chaque semaine, elle organise les distributions de la Ruche qui dit Oui de Saint-Cyr-sur-Loire. « Cette ruche a démarré en novembre 2012. J’en avais ouverte une à Sonzay, deux mois plus tôt », détaille la jeune femme. La Ruche qui dit Oui est un réseau de communautés d’achat direct aux producteurs locaux, créé il y a trois ans. Lorsqu’un particulier décide de monter une ruche, il s’attache à démarcher des producteurs dans un rayon de 250 km maximum. Les membres (abeilles) s’inscrivent sur internet et peuvent alors commander en ligne les légumes, viandes, œufs et autres denrées proposées chaque semaine par les agriculteurs.
Souplesse
« J’avais envie de manger sainement avec ma famille et de faire marcher les gens du coin », confie Agnès, emmitouflée dans un épais manteau en cette froide soirée de décembre. La démarche du circuit-court est aussi mise en avant. Par les abeilles et les producteurs. « Il y a un procédé engagé », confirme Évodie, membre depuis un mois et demi. À chaque distribution, plusieurs producteurs sont présents et viennent échanger avec leurs acheteurs. « C’est important de

Les abeilles viennent retirer leurs sacs de carottes
Les abeilles viennent retirer leurs sacs de carottes

sensibiliser au circuit-court et d’expliquer notre métier », poursuit Patrick Goujon, apiculteur basé à Luynes. Cet acte « locavore » fait écho à une étude de juillet dernier, précisant que 69% des français affirment acheter des produits de leur région et 57% se déclarent attentifs au lieu de fabrication de ce qu’ils mangent.
La Ruche qui dit Oui a donc des atouts pour séduire. Comme la souplesse pour le consommateur. Aucune obligation ou minimum d’achat à chaque vente. « On est plus libres que dans une Amap », note Agnès. Chacun remplit son panier comme il le souhaite. Surtout que la variété est au rendez-vous : huile, vin, foie gras, fromages… Des produits de beauté peuvent même être proposés dans certaines ruches. « Au niveau des prix, c’est à peu près pareil que dans la grande distribution », affirme Joseph, 71 ans. Par exemple, le kilo de poireaux proposé par Alexis Giraudet oscille entre 1,50 € et 1,80 €.
Réseau
Les producteurs fixent toutefois un seuil de commande en-dessous duquel ils peuvent refuser de fournir la ruche. « Au départ, je l’ai pas mal ignoré. Pour soutenir le projet », indique Luc Rivry, venu avec plusieurs cageots de pommes. Le nez rougi par le froid, il a d’abord vu la Ruche qui dit Oui comme une opportunité « d’accentuer les débouchés, toujours dans cette démarche de circuit-court ». Avec ses camarades, ils ne sont pas présents à toutes les ventes même si leurs produits sont distribués. Un turn-over s’est mis en place chaque semaine et le fonctionnement en réseau prend corps. « Il faut être solidaire, on est dans le même bateau », martèle Patrick Goujon.
Luc Rivry prend le temps d'expliquer sa démarche du "circuit-court".
Luc Rivry prend le temps d’expliquer sa démarche du « circuit-court ».

Tous sont unanimes : la Ruche qui dit Oui n’est pas forcément le plus rentable pour eux. « C’est beaucoup de travail pour des ventes pas toujours à la hauteur », juge Luc Rivry. Il travaille avec sept ruches et réalise 800 à 1000 € de vente par semaine, sachant que les producteurs touchent 79% du prix de vente (quand la TVA est de 5,5%).  On déduit ensuite les coûts de production, le temps passé… « C’est plus pour mettre du beurre dans les épinards, parce qu’il y a du boulot », résume Patrick Goujon.
Agriculture raisonnée
Ils mettent en avant leurs idéaux : le circuit-court, donc, le bio pour certains, le respect des saisons. Les valeurs face à la grande distribution. Mais La Ruche qui dit Oui demeure dans une démarche moins engagée qu’une Amap. « Il peut y avoir un effet drive-in », reconnait Luc Rivry. « Mais j’ai collaboré avec des Amap, j’ai vu des membres qui prenaient leurs paniers et qui partaient. Ici, des gens restent discuter pendant une heure », nuance-t-il. Au contraire, ils estiment que c’est à eux de sensibiliser les abeilles à leurs combats. « L’animateur de la Ruche doit aussi tenir ce rôle », déclare Agnès.
Elle passe 8 à 10 heures pour contacter les producteurs, activer le site, se rendre disponible pour une vente… Agnès déclare toucher 6% du chiffre d’affaires d’une vente (NDLR : le site précise 7,9%). Ce qui lui revient à environ 120 euros par vente, même s’il est difficile d’établir une moyenne, les résultats fluctuant d’une semaine sur l’autre. Qu’importe, elle repartira de la vente avec l’esprit satisfait. Elle conclut : « L’important, c’est le local et l’agriculture raisonnée ».
*****
Une nouvelle ruche s’est ouverte à Tours-centre en novembre ! C’est par-là

Chroniques culture #11

Chaque semaine, retrouvez quatre  » choses  » culturelles chroniquées par nos soins.



À La tv

Goddbye Lénin !
À l’automne 1989, Mme Kremer, fervente militante socialiste vivant à Berlin-Est, tombe dans le coma, après un infarctus. Elle se réveille l’été suivant. Sauf que le mur n’existe plus et l’Allemagne sera bientôt réunifiée. Pour lui éviter un nouveau choc émotionnel pouvant lui être fatal, son fils, Alex, lui fait croire que rien n’a changé et s’acharne à reconstituer son appartement typiquement soviétique. Une satire hilarante du système totalitaire.
Dimanche 22, à 20 h 50 sur D8.
Le dvd
Conjuring
Les dossiers warren
L’un des meilleurs films de l’année débarque en DVD. Cette série B angoissante de James Wan (Saw et Insidious) rappelle les Exorciste et Amityville : inspirée de faits réels, cette histoire entre possession et biopic sur les Warren, deux démonologues, séduit avec ses terreurs primaires et son esthétique léchée vintage. Côté bonus, pas grand chose à se mettre sous la dent à part une copie Ultraviolet, un droit d’accès numérique. Un film idéal pour Noël.
Sortie le 21 décembre.
La bd
Mauvais genre
Histoire hors norme que celle de Paul Grappe : déserteur de 14/18, il échappe à la justice en se transformant en femme, devient couturière, fréquente le Bois de Boulogne. Remarquable sur les notions de virilité, de féminité et de genre, ce récit sensible interroge et renvoie à la fameuse phrase de Simone de Beauvoir « On ne nait pas femme on le devient ». L’Association des critiques de bandes dessinées vient de lui décerner son Prix 2014. On n’aurait pas mieux fait.
Hervé Bourit
Le jeu vidéo
super mario 3d world
Vous cherchez le cadeau idéal à glisser au pied du sapin ? Alors craquez pour le nouveau Mario en exclusivité sur Wii-U. Placé sous le signe de l’aventure et de la plateforme, Super Mario 3D World est incontestablement le coup de coeur de cette fin d’année. Avec ses quatre personnages jouables, ses graphismes en HD, ses transformations inédites et son mode multijoueur local, vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer une seconde. Nous, on adore ! Nintendo, tout public, Wii- u, 60 €.
L.S. soon

Nouveau chapitre pour la Bibliothèque centrale

Après vingt mois de travaux de rénovation, elle rouvre ses portes. Visite guidée.

19 000 CD et 4 800 DVD sont à dispositions dans la section "discothèque" (Photo E.S)
19 000 CD et 4 800 DVD sont à dispositions dans la section « discothèque » (Photo E.S)

« Nous sommes dans un bâtiment classé depuis 1996, il est représentatif de l’architecture des années 1930 à 1950, introduit Régis Rech, le directeur de la Bibliothèque de Tours. Nous devions respecter un certain nombre de règles et conserver la touche de l’architecte d’origine : Patout. »  Si, de l’extérieur, le bâtiment n’a pas beaucoup changé, l’intérieur a été largement repensé, pour 6,1 millions d’euros de travaux. À commencer par l’escalier principal et ses deux annexes sur les côtés, désormais sous le jour grâce à des puits de lumière.
Le mobilier a également été changé. Il a été vendu au début des travaux, en mai 2012, puis remplacé par des meubles « plus sobres, plus élégants et plus esthétiques ». Intégrée à l’ensemble repensé, la bibliothèque laisse une impression de moderne, dans un espace lumineux. Sur cet aspect encore, le nouvel architecte, Jean-Romain Girodet, a joué avec les éléments. Il a notamment fait placer des miroirs au pied des fenêtres, ce qui renvoie les rayons lumineux vers l’intérieur. Les ouvertures sont aussi beaucoup plus efficaces et offrent, depuis les étages, des vues imprenables sur la Loire, le pont Wilson et le haut de la rue Nationale.
Espace multimédia fourni
L’aménagement et les espaces ont été revus : au rez-de-chaussée, un coin cafète jouxte la salle de presse, qui rassemble près de 250 titres. De nombreux postes internet permettent également l’accès aux ressources en ligne. L’étage du dessus est consacré aux 30 000 livres de l’espace adulte (romans, poésies, pièces de théâtre, documents divers). Des liseuses, afin de pouvoir profiter des livres électroniques, sont empruntables pour une durée d’un mois.
Enfin, le second étage s’ouvre désormais sur un espace multimédia. Près de 19 000 CD, 4 800 DVD, de nombreux livres et périodiques consacrés au cinéma et à la musique, s’y trouvent. Deux écrans de télévision et des lecteurs audio permettent d’en profiter sur place. « Voilà, la première phase est terminée. Nous nous attendons à avoir beaucoup d’emprunts ces premiers mois », sourit Régis Rech. Une seconde phase de travaux, qui devrait être annoncée très prochainement, déplacera l’entrée et l’accueil de la bibliothèque vers la place Anatole France. Entre autres.
Emmanuel Schmitt
Retrouvez notre galerie photo de la bibliothèque centrale


Pop-up expo
Philippe UG expose dans la Bibliothèque centrale jusqu’au 1er février. Ce passionné de livres animés et d’illustrations en tous genres crée des bouquins « vivants » grâce aux techniques « d’ingénierie papier ». Une série de maquettes d’élaboration de ces pop-up, sera visible pendant cette période. Le 27 décembre, de 10 h 30 à 15 h, un atelier pop-up sera animé par Philippe UG lui-même.
Automates de prêts
Plus besoin de passer au guichet, les opérations d’emprunts sont désormais réalisés de façon automatique. Probablement un gain de temps pour les lecteurs. Les agents ne seront pas moins nombreux pour autant, mais pourront se concentrer sur leurs missions de conseil et d’assistance. Si besoin, ils seront toujours capables de gérer les emprunts, à la place des machines.
Derrière l’espace public

100 000 documents sont archivés dans le "magasin de conservation", au troisième étage (Photo E.S)
(Photo E.S)

30 000 livres sont disponibles dans l’espace adulte. Ils sont trois fois plus nombreux dans le magasin de conservation : 100 000 références. Celles-ci sont consultables sur place ou empruntables, sur demande. On y trouve principalement des documents des années 1950 à 1970, moins demandés par le public, ou sur des sujets trop précis. Dans les sous-sols de la bibliothèque, le trésor est encore plus impressionnant : près de 200 000 archives sont entreposées, avec un accès restreint. Les documents qui s’y trouvent sont très anciens ou réservés à la recherche. Il y a également beaucoup de périodiques.

Nobuki, no sushi

Raffiné, élégant, délicieux : le Nobuki a tout pour devenir le grand restaurant japonais de Tours.

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Jean-Nobuki rémon, le chef franco-japonais va faire des adeptes de son restaurant. (crédit tmv)

Déco impeccable, la couleur du mobilier en bois contraste avec les murs blancs. Minimalisme dans le décorum, cet esprit de bon goût japonais se retrouve jusqu’aux objets qui trônent dans le restaurant, choisis avec le plus grand soin. Il y a peu de tables, toutes pleines ce midi. La cuisine donne sur la salle. Transparence gastronomique oblige, un petit bar fait face aux fourneaux et les heureux élus attablés peuvent plonger leurs baguettes dans les délicieux plats en observant la préparation avancer.
Délicieux, minutieux aussi : la cuisine du Nobuki se veut comme une fenêtre sur la culture culinaire japonaise. Le nom du restaurant signifie saison éternelle. Prenez le même mot et changez-le de sens (en japonais, le même terme peut s’écrire différemment mais se prononcer de la même façon) et vous obtiendrez le prénom du chef qui a lancé cette merveille : Jean-Nobuki Rémon.
Soin et pédagogie
Après 10 ans de vie au Japon, il a lancé plusieurs restaurants là-bas, il a décidé d’ouvrir le sien dans sa région natale. « Je ne savais pas encore quel pays choisir quand Fukushima a eu lieu. Je travaillais en cuisine à ce moment-là. Ce fut un grand traumatisme. À cause de la menace nucléaire, nous avons décidé d’installer le restaurant à Tours. » Sage idée : les Tourangeaux vont enfin pouvoir goûter le pays à travers ses plats préparés avec grand soin.
Pédagogue, il donne volontiers des explications sur ce qu’il y a dans l’assiette. Il faut s’enlever de la tête les sushis fabriqués à la chaîne. Le Japon, c’est plus que ça. La cuisine de Jean-Nobuki Rémon essaye d’aborder cette variété gastronomique à l’aide de délicieux tempura de dorade, de salades créées avec délicatesse, de soupes maison, du thé au riz soufflé. C’est fin, profond, lumineux : Tours a enfin trouvé son grand restaurant japonais.
Chloé Vernon


La spécialité

Bento royal
Bento royal (crédit tmv)

Ce bento est une boîte au trésor, sur deux niveaux. Vous avez de quoi vous remplir l’estomac de manière exquise : la salade est finement assaisonnée, l’omelette japonaise cuite à point. Et en dessous, la chaleur de la tempura de dorade reste chaude et succulente. Accompagnés de la soupe et d’un bon thé, c’est royal.
L’addition
Si vous y allez le midi, comptez 15 € pour un menu complet entrée + plat, 18 €, et vous avez le droit au poisson cru. Le soir, les prix sont plus élevés et dépassent les 25 €. La carte est volontairement réduite et Nobuki privilégie les menus. Mais c’est une question de qualité vu qu’ils transforment tous les produits eux-mêmes.
En pratique
Pensez à réserver avant, le restaurant est vite pris d’assaut le midi et le soir. Ouvert du mardi au samedi. Résa au 02 47 05 79 79. Nobuki se trouve juste à côté de la préfecture au 3 rue Buffon.

Entreprises : "un autre regard" sur les femmes

Les inégalités entre hommes et femmes dans le monde du travail restent immenses. Femmes 3000, qui prépare son forum en janvier, fait le point.

Le forum de Femmes 3000 lors d'une précédente édition. (crédit Tmv)
Le forum de Femmes 3000 lors d’une précédente édition. (crédit Tmv)

Femmes 3000 prépare son 8e forum de l’entrepreneuriat féminin, qui aura lieu le 30 janvier prochain. Outre des ateliers et des rencontres avec des partenaires, l’association remettra le trophée de l’entrepreneuse 2013. Les candidatures peuvent être soumises jusqu’au 20 décembre. Une initiative pour donner un coup de pouce aux femmes dans le monde du travail qui, au vu des statistiques, est encore d’actualité.
Selon une récente étude du ministère du Travail, les femmes chefs d’entreprise sont de plus en plus nombreuses, elles étaient 134 000 en 1983 et 165 000 aujourd’hui. Une bonne nouvelle ? Pas vraiment, proportionnellement elles ne représentent que 16 % des entrepreneuses (en 2011) alors qu’elles étaient 19 % en 1983.
« Manque de confiance »
Pour Laurence Hervé, la présidente de Femmes 3000 en Touraine, il reste un blocage : « Beaucoup trop de femmes ont encore un manque de confiance en elles. Par ailleurs, leur entourage, s’il n’est pas positif, peut jouer en leur défaveur. Toute la société, culturellement, se tourne vers les hommes, valorise leur travail, les encourage. Quand une femme décide de monter son entreprise, c’est perçu comme anormal. Et même sans être chef, elle va avoir des difficultés à atteindre un poste à responsabilité. »
Les luttes pour la valorisation des femmes dans la société, et en particulier au sein des entreprises, ont pourtant sensibilisé les pouvoirs publics depuis de nombreuses années sur ces sujets. « Les aides de l’État existent pour que les femmes entreprennent, » ajoute Laurence Hervé. « Nous apportons un autre regard sur l’entreprise, sur sa façon de fonctionner. Ces valeurs féminines permettent une pratique différente. J’ai l’exemple d’une entrepreneuse qui, l’autre jour, me racontait qu’elle organisait des massages pour ses collaborateurs, au sein de l’entreprise. Elle l’a proposé naturellement, sans se poser de questions. Ce qu’elle met en place pour le bien de sa société, elle l’offre aux autres. » Plus d’infos sur le forum

Hobbit, no smauging

La saga de Peter Jackson est de retour. Dix ans après le premier Seigneur des anneaux, voici le deuxième épisode des aventures de Bilbon le Hobbit.

" Mais pourquoi les dragons sont méchants ?"
 » Mais pourquoi les dragons sont méchants ? »

Bilbon Sacquet et les treize nains reviennent envahir les salles obscures. Dans ce deuxième volet des aventures du Hobbit, la petite bande va parvenir jusqu’à la Montagne solitaire, où se cache Smaug, le dragon avide d’or. Mais avant, ils devront affronter de nombreux dangers : des araignées velues, des elfes égocentriques, des orques sanguinaires. Ces monstres ne cesseront pas de poursuivre et de harceler nos amis, attaquant à plusieurs centaines, ce qui rend leurs défaites d’autant plus ridicules. La version 3D de ce film prend de l’intérêt avec la mort d’une de ces bêtes, dont la tête coupée vous parviendra en plein visage. Dégoûtant. Les paysages de la Nouvelle- Zélande apportent l’onirisme attendu de ce long-métrage. Quant aux batailles, elles sont épiques comme jamais. La plus impressionnante : une descente de tonneaux virevoltants dans un torrent, filmé façon jeu vidéo, elle devrait délecter les fans du genre et mêmes les autres. Dommage que Peter Jackson ait voulu adapter en trois films, un roman de 300 pages. Le résultat est parfois ennuyeux, souvent long. Par souci de prolonger le scénario original, une romance fait son apparition. Elle manque de logique et n’apporte rien d’intéressant. Au chapitre des bons ajouts, on trouve un dialogue mélangeant flatterie et tentative de survie, de plusieurs minutes, entre Bilbon et Smaug.
Peter Jackson introduit une bonne dose d’humour décalé à ses personnages. Par exemple, à l’affirmation « Je le fais en moins de deux » de l’un des nains, un autre répond « Fais-le en moins de un ! ». Le jeu des acteurs est assez bon, notamment Martin Freeman, l’interprète de Bilbon, dans ses paroles et surtout lorsqu’il porte l’anneau. Au fur et à mesure de ces séquences, le Hobbit est en proie au pouvoir de cet objet. Les spectateurs ressentent ce qu’il va advenir à celui qui le portera trop longtemps. Le lien avec le Seigneur des anneaux, dont l’histoire se déroule quelques décennies après, se poursuit avec quelques saynètes maladroitement intégrées à l’ensemble. Peter Jackson s’est forcé à créer un lien entre ses deux sagas. Les effets spéciaux sont, comme dans les autres adaptations des romans de Tolkien, de très bon niveau. Le dragon Smaug est détaillé, presque humain, non seulement dans sa réalisation graphique, mais aussi en tant que personnage. Ses dialogues et son comportement surprennent et on en redemande. L’histoire de ce deuxième épisode se termine brusquement, rappelant de cette façon que rien n’est terminé et que pour connaître la fin de cette adaptation, il faudra attendre encore un an.
 

Le match Fifa 2014 – Billy vs Aly

Deux joueurs du TFC, Aly Coulibaly (U19) et Billy Ketkeophomphone, s’affrontent sur le célèbre jeu vidéo. Résumé et réactions en vidéo.

Le Bayern pour Billy, le Real Madrid pour Aly.
Le Bayern pour Billy, le Real Madrid pour Aly.

Il a l’air décontracté, à la cool. Claquettes aux pieds, Aly Coulibaly est calé au fond du canapé, au centre d’entraînement du Tours FC. « Je suis confiant pour le match, je pronostique une victoire 3-1 », déclare le milieu défensif de l’équipe des U19 (moins de 19 ans). Il ne parle pas de la rencontre du week-end, mais de celle sur Fifa 2014. Le jeune homme a accepté de défier un pro du TFC et adepte du jeu : Billy Ketkeophomphone. « Attention, moi je suis nul », prévient modestement ce dernier en débarquant dans le salon.
L’ailier joue quasiment à l’extérieur. Plusieurs coéquipiers d’Aly sont venus supporter leur poulain. « Il va gagner », assure Bingourou Kamara. Le jeu est culte pour des millions de joueurs. Et touche les premiers intéressés. « Il y en a qui y passent des nuits », balance un U19. Chez les pros, quelques joueurs tâtent régulièrement la manette. « On se fait parfois des soirées avec Christian Kouakou, Julien Cetout, Andy Delort… », raconte Ketkeo. Aly prend le Real Madrid « pour l’attaque ». Ketkeo choisit le Bayern Munich. Il souhaite « conserver le ballon et essayer de passer par les côtés avec Robben et Ribéry ».
« Ca va plus vite sur un terrain »
ça chambre !

D’entrée de match, il applique son plan à la lettre, fait tourner le ballon habilement, percute sur les ailes. Aly ne voit pas le jour. « Billy, c’est un bluffeur », chambre Ibrahim, surpris de voir son pote en difficulté. « On ne voit pas le Aly habituel, il a la pression », complète Bingourou. Au bout de 20 minutes, le joueur des U19 se réveille avec deux frappes non cadrées. À la mi-temps, l’analyse est limpide. « C’est un match fermé, on s’observe », juge Ketkeo.
Ailier chez les pros, il écarte naturellement sur les côtés sur Fifa. « Mais sur console, on tente plus de gestes techniques, des frappes de loin. On a plus le temps. Sur un terrain, ça va plus vite », poursuit-il. Lui, c’est sûr, va plus vite qu’Aly. Suite à un débordement, il ouvre le score à la 70e, grâce à « un but de raccroc » de Ribéry. Aly ne s’en relèvera pas, malgré une grosse occasion dans les arrêts de jeu. « On ne l’entend plus », raille ses potes. Il aimerait une revanche. Saïf, son coéquipier, se charge de le venger, et inflige un 3-0 à Ketkeo en seulement dix minutes.


Les réactions des deux joueurs en vidéo
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Le jeu
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FIFA est une des séries les plus attendues de l’année par les gamers fans de sport. Considérée comme la référence des jeux vidéo de football, la simulation d’EA sports a supplanté son rival PES (édité par Konami) depuis quatre à cinq ans. Fifa est désormais jugé « plus fluide, plus réaliste » comme l’indique Ketkeo. Le mode jeu en ligne est très prisé, multipliant les possibilités de rencontre.
Les équipes fétiches
Pour Aly, c’est le Real Madrid. Il s’est quand même fait chambrer pour avoir aligné Karim Benzema comme titulaire… Billy est plutôt « Bayern, ou Arsenal. Les équipes qui jouent au ballon. Barcelone aussi, mais un peu moins, j’ai plus de mal à jouer avec. ».
Les U19
L’équipe est pour l’instant en tête du groupe C du championnat national des U19, avec 10 victoires en 14 matches. Ils détiennent aussi la meilleure défense (13 buts encaissés seulement).

Le Microspop de Mister Doc #11

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Épisode 11 : Le Super-Flux est nécessaire

Luc Ex, ici avec Rutabong
Luc Ex, ici avec Rutabong

Des images de Brice Martinat sur du Pierre Mottron : les tourangeaux exilés à Paris tapent fort avec la vidéo Sleep. Au Marché de Noël le jardinier du vent Michel Gressier propose ses cerf-volant ; pas de bol, déjà commandé un drone histoire de voler au dessus de La Fourchette voir si Mick est là pour les fêtes…
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Le dernier Jonathan Wilson est mon album de la semaine, une impression de déjà vu dans les Nocturnes de Georges Lang en la coque de glace d’un pare-brise givré ; sur l’écran noir des mes nuits blanches, Tijerina Projekt dans le Lift de Culturz… A la Mediathèque de La Riche, Hybridations : Nikita interroge les genres, Pierre Fuentes marie minéral, végétal et métal, Chantal Colombier ose l’homo-mobile, leurs confrères de l’Artothèque aussi créatifs. Curieux comme une chèvre me précipite sur le Festival Super Flux initié par Le Temps Machine et le Petit Faucheux, collaboration au sommet pour une prog’ éclectique dans le créneau des musiques différentes. Défricheurs obstinés ces artistes avancent dans le vide sur un fil tissé en l’instant : Atelier 9, une installation magique de Pierre Bastien, la Pierre sur laquelle bâtir l’Eglise hérétique d’un Dreamtime esthétique et unique. Au Temps Machine on danse sur Plapla Pinky, au Petit Faucheux on décolle sur Radian. Intermède à la Bibliothèque : le Royal Ukulele Orchestra berce et calme. Je ne mange ni ne dors car c’est superflu, dans un état flottant assiste au concert de clôture : Luc Ex dans Rubatong, furieux heavy növoblues à la Pére Ubu !! A la Salle des Halles et à l’Ecole des Beaux Arts c’est le souk, de l’art décliné en objet à petit prix ; on y fait son marché pour fourrer la botte histoire d’amener de l’inédit dans la hôte. On y croise le meilleur comme le pire sans jamais oublier que le pire des uns est le meilleur des autres ; l’accumulation des mets génère l’indigestion et l’Art avec un petit A me semble superflu.

Chroniques culture #10

Chaque semaine, retrouvez quatre  » choses  » culturelles chroniquées par nos soins.


LE JEU VIDÉO
ZELDA
Déjouez les plans du maléfique Yuga et ramenez la paix au royaume d’Hyrule dans le nouveau Zelda, en exclusivité sur Nintendo 3DS. Placé sous le signe de l’aventure et de l’action, A Link Between Worlds vous offre la possibilité, entre autres réjouissances, de vous transformer en peinture murale pour vous déplacer le long des murs ou pénétrer des zones normalement inaccessibles. De l’or en barre que les fans de Link ne peuvent vraiment pas louper ! Nintendo, Pegi + 7 ans, 3DS, 40 €.
LE DVD
ELYSIUM 2154
Les très riches vivent sur une station spatiale ; les autres dans les bidonvilles sur Terre : Max va essayer de sauver sa peau et celle des autres. Esthétiquement somptueux, Elysium devrait trouver un regain d’intérêt dans sa version Blu-ray, avec bonus à gogo et masterisé en 4K (une très haute définition). Par contre, cette science-fiction post apocalyptique avec Matt Damon fait quand même sourire, avec sa métaphore riches-pauvres vraiment gnangnan. Sortie le 14 décembre.
À LA TV
LE HOBBIT : UN VOYAGE INATTENDU
Canal+ surfe sur la vague de la sortie du Hobbit 2, en diffusant vendredi le premier volet de la saga. Culte et grandiose sur grand écran, l’effet ne sera peut-être pas vraiment le même sur votre télé. Car Le Hobbit premier du nom, c’est une machine puissante au cinéma, un torrent d’images hyper graphiques hallucinantes et un son à vous exploser le sonotone. Mais on ne résiste pas à l’envie de revoir le film de Jackson et ses 2 h 49 de bonheur. Vendredi 13, à 20 h 55 sur Canal +
LE CD
COLLECTIONS – ACID ARAB
C’est le premier opus des deux djs parisiens qui ont eu l’idée – unique – de faire fusionner sur leurs platines l’acid house des ghettos de Chicago des années 80 et la musique orientale traditionnelle (Inde, Moyen- Orient, Maghreb..). À peine plus d’un an après la création de leur groupe, Acid Arab livre ici un premier album qui réinvente la débourka. Le duo parisien vient de faire impression aux Transmusicales de Rennes et continue de faire partager son voyage. « Collections », Acid Arab, 15 €.

La petite table, pas si petite

Un bon bistrot, au bout de l’avenue de Grammont ? Allez, c’est pas le bout du monde, surtout que c’est bon !

A l'intérieur de la Petite table
Autant le dire tout de suite, quand nous sommes arrivés pour tester la Petite Table, nous n’avons pas été trop dépaysés. C’est que ces murs, qui portaient naguère un autre nom, abritent le QG de notre rédaction tourangelle quand le besoin d’un vrai café, d’un bol d’air ou d’un bon plat chaud se fait sentir. Nous y prolongeons nos conférences de rédaction et, pourquoi ne pas l’avouer, c’est autour de ces tables simples et bien mises que nous avons eu quelquesunes de nos moins mauvaises idées. En plus, c’est pratique : ils ont tmv… Bref, depuis mars dernier, c’est Yann (aux cuisines) et Adama (en salle) qui président aux destinées de l’endroit. Des anciens propriétaires (une bise à Laurence), ils ont gardé le sourire et la bonne humeur. Mais ils n’ont pas eu peur non plus d’y imprimer leur patte.
Un coup de peinture et un peu de déco et hop, nous voici dans une ambiance bistro-ardoise de bon aloi. Un grand tableau pour la formule du jour (à la fois copieuse et bonne pour les papilles) et, sur le mur d’en face, sur quatre petits tableaux, la liste des plats à la carte, des entrées, des desserts et des boissons (courte mais jolie sélection de vins). Simple, efficace. Dans l’assiette, le niveau est franchement étonnant pour un établissement de cette catégorie (ben oui, parce que de l’extérieur, rien ne différencie la Petite Table des autres troquets du quartier). Les produits sont frais, bien travaillés et, surtout, la qualité nous accompagne jusqu’à la fin du repas puisque le rayon des desserts n’est pas du tout en reste. (Ah, ce riz au lait de coco à la mangue…) Avec la même recette, feu le 210 était devenu une de ces adresses de quartier que les habitués gardent discrètement pour eux. Sans faire de bruit, La Petite Table a déjà repris le flambeau.
++ Pratique : 210 avenue de Grammont Tél. 02 36 70 87 09 Menus et tout ce qu’il faut sur la-petite-table.com

Chancel Balhoud, jeune pousse du foot us

À 17 ans, le quaterback junior des Pionners de Tours participe aux sélections pour l’équipe de France. Portrait.

Chancel Balhoud dans son nouveau sweat fétiche.
Chancel Balhoud dans son nouveau sweat fétiche.

Il parle beaucoup, ne s’arrête pas. Heureux d’être interviewé, pas impressionné, il remercie sans relâche les Pionniers de Tours, « ils m’aident à progresser, à grandir. » Il possède cette façon de s’exprimer, piquée aux joueurs professionnels télévisés. Chancel Balhoud balance entre la candeur lycéenne et la maturité d’un sportif de haut niveau en devenir. Il commence le football américain par hasard. Dans sa famille, à Bondy, c’est plutôt football tout court. Enfin lui, il dit soccer. « Mon père jouait pour l’équipe nationale du Congo, il me demande toujours pourquoi j’ai choisi le football américain. » Il ne sait pas. « J’ai tout de suite aimé, gros, maigre, petit, tout le monde peut trouver un poste dans une équipe. » Ses débuts, à 14 ans, ce sont aux Flash de La Courneuve, le plus gros club de France. Le débutant commence par le flag, une variante sans tacle du football américain. Très vite, il sait qu’il sera quaterback, un poste clé dans un sport très codifié.
Anglophone ?
Il prononce les mots anglais avec un accent impressionnant. Il n’a jamais mis les pieds de l’autre côté de l’Atlantique, « mais quand tu fais ce sport, tu te dois de bien parler anglais, surtout quand tu rencontres des coaches américains. » L’étoile montante des Pionniers a des chances d’intégrer l’équipe de France junior, mais Chancel Balhoud pense aux autres plutôt que de parler de lui : « Si j’en suis là, c’est grâce à ma famille, mes potes et aux Pionniers. » En seconde, il déménage à Tours sans jamais avoir entendu parler de la ville. Chancel Balhoud tombe sur les Pionniers. « C’était une organisation complètement différente. À La Courneuve, je n’ai jamais rencontré le président du club, aux Pionniers, je le croise presque à chaque entraînement. » C’est comme s’il ne laissait rien au hasard. Avec assurance, il parle de ses années lycée comme d’un chemin logique, qui le mènera au métier qu’il a choisi. Il est sensible au handicap, sait qu’il veut un métier qui mélangerait l’aide aux personnes et le sport. Chancel Balhoud aimerait se lancer dans le football américain, mais hésite encore. Manque de confiance en lui ? « Chancel, c’est un jeune joueur très prometteur, explique Guillaume Goubard des Pionniers de Tours. Mais son pire ennemi, c’est lui. Quand il aura confiance en lui, il deviendra exceptionnel. »
 

Teaser Fifa 2014 : Billy Vs Aly

Billy Ketkeophomphone, l’ailier du TFC, a accepté de se mesurer sur Fifa 2014 à Aly Koulibaly, le jeune milieu défensif de l’équipe des U19 de Tours. Un avant-goût de la rencontre qui paraîtra la semaine prochaine.

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Je fais le mort (d'ennui)

Jean-Paul Salomé livre une comédie tiède qui parle des corps froids.

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On a connu François Damiens dans des rôles plus épais.

Évacuer la mort par l’humour. La recette est connue, mais pas toujours réussie. C’est le cas du film de Jean-Paul Salomé, qui ne parvient pas à trouver le ton juste, alternant entre la comédie trop faible et le polar mal ficelé.
Le pitch est pourtant séduisant. Jean Renault (François Damiens), acteur de 40 ans, césar du meilleur espoir masculin en 1997, ne parvient pas à retrouver un rôle à sa mesure. Trop exigeant, méticuleux et pas forcément brillant. Pour continuer à toucher ses droits au chômage, il accepte une offre particulière de Pôle Emploi : jouer le mort dans des scènes de reconstitution de crime. Ce job l’amène quelques jours à Megève dans le cadre d’une enquête sur un triple meurtre. Le perfectionnisme de Jean modifie peu à peu les certitudes de Noémie, la juge d’instruction (Géraldine Nakache).
Manque de justesse
On note un paradoxe : François Damiens porte le film même s’il ne tient pas son meilleur rôle. Son charisme délirant, sa gouaille et son potentiel comique ne sont pas optimisés. On se marre en le retrouvant dans une combinaison latex déchirée au-dessus d’une piscine ou en l’écoutant débiter une ou deux punchlines (« Batman dans son costume, il avait aussi un trou au niveau de l’anus ? »). Mais on l’a trouvé plus hilarant dans Dikkenek et OSS ou touchant dans Gare du Nord.
Son personnage reflète la tonalité du film, peinant à trouver une certaine justesse. Le scénario aurait pu faire un excellent polar, une critique plus forte de la condition précaire des intermittents du spectacle. Et surtout évoquer plus profondément les tensions d’une situation bien réelle : des fonctionnaires de police qui en ont ras-lebol de participer aux reconstitutions, des comédiens forcément troublés de se retrouver face à des tueurs en série et devant masquer toute émotion (soit le contraire de ce qu’on leur demande en tournage).
Faux rythme
Ou bien, Jean-Paul Salomé aurait peut-être gagné à réaliser une comédie totalement absurde, jouant encore plus sur les paradoxes et les ressorts comiques. S’il pointe, par exemple, la démesure de Megève (douze euros le café), le tournage hors-saison affaiblit les possibilités de décalage entre l’intrigue et son environnement. Il engendre même un faux rythme, avec une impression de lenteur peu propice à une comédie décalée.
Je fais le mort se laisse quand même regarder, les rebondissements de l’intrigue n’étant pas trop convenus. Les blagues et gags ne sont ni trop lourds, ni trop répétitifs. Finalement, c’est un film moyen, devant lequel on sourit. Rigole parfois. Son potentiel laissait espérer mieux. Comme un acte manqué.
Note : 2 étoiles (PASMALissime).
Fiche technique : une comédie de Jean-Paul Salomé (qui signe aussi le scénario). France. Durée : 1 h 40. Avec François Damiens, Géraldine Nakache, Lucien Jean-Baptiste, Anne Le Ny.

On vous dit tout sur Super Flux

Ce nouveau festival de musique expérimentale débarque en décembre à Tours.

Droit Sans format
Droit Sans format

En fait, vous connaissez déjà. Oui, parce que Super Flux, c’est le nouveau nom de Total Meeting qui aurait dû fêter ses 10 ans. Sauf que 1) Super Flux ça sonne mieux et que 2 ) ce n’est pas exactement la même chose.
Oui mais c’est quoi ?! Depuis deux ans, le Temps Machine et le Petit Faucheux se parlent, discutent musique et projets. Super Flux, c’est la réunion de ces deux belles salles sur une programmation commune.
Pourquoi faut y aller ? Parce que les groupes qui passent à Super Flux, ça va être compliqué de les voir autre part. Expérimental, impro, jazz, électro, rock psyché : ce genre de musique ne court pas les rues, et encore moins les salles de concert.
Non, ce n’est pas abscons. Rassurez- vous, ces musiques « surprenantes » ne sont pas barbantes mais dansantes. Ça reste des concerts de musiques amplifiées. Souvent classés confidentiels, ces groupes produisent pourtant de la musique accessible au plus grand nombre. C’est juste que c’est super pointu.
Il n’y a pas que de la musique d’ailleurs. Le festival n’est pas réservé aux musiciens. Les artistes Pierre Bastien et Eddie Ladoire proposent chacun une exposition avec des installations musicales hors du commun. Le premier joue avec du papier calque pour créer des sons et le deuxième s’est servi d’un vieux piano comme caisse de résonance.
L’exposition de Pierre Bastien a lieu à l’Atelier 9 (rue Jules-Charpentier), jusqu’au 21 décembre, et celle d’Eddie Ladoire à la chapelle Sainte-Anne, du 13 au 22 décembre.
Ouais, mais je n’y connais rien à ces trucs-là. Ce n’est pas grave, pas besoin de connaître Felix Kubin, Amnésie, Yann Hart- Lemonnier, Martin Siewert ou encore Martin Brandlmayr pour apprécier leur son. Au contraire, le but, avec Super Flux, c’est de découvrir des musiques que vous n’écouteriez jamais et de « faire tomber les barrières, de dédramatiser », comme dit Vincent Launay, le directeur du Temps Machine.
 
++ pratique Si vous êtes convaincus, il existe un pass sur les six jours que durent le festival pour la modique somme de 32 €. Sinon, comptez entre 6 et 15 € la place. Super Flux, du 11 au 15 décembre. Toutes les infos sur super-flux.com

Portraits d'ouvriers des Temps modernes

Quatre ouvriers tourangeaux nous parlent de leur travail, de leurs rêves et de leurs envies, de leurs craintes. Loin des pneus qui brûlent et de la fièvre des manifestations.

Il y a eu les Conti de Clairoix. Les Florange, les PSA d’Aulnay. Et plus proche de nous, les « Bibs » de Michelin, à Joué-lès-Tours. Des piquets de grève, des barricades, des poings levés et des gueules fermées devant les caméras. L’image est figée, presque intemporelle. Seuls les dégâts humains attirent les objectifs sur ce milieu, cette classe oubliée. Il y a pourtant six millions d’ouvriers en France, qui occupent seulement 2% de l’espace médiatique, selon l’Observatoire des inégalités, basé à Tours. Derrière les chiffres et les combats devant les caméras, un constat : les ouvriers ne sont plus une catégorie sociale homogène. Ils sont les derniers représentants d’un monde industriel qui a laissé place à une société de service. Leur identité de classe s’est effritée, les syndicats se sont retirés (5,9% des ouvriers étaient syndiqués entre 2001 et 2005, ils étaient de 20 à 25 % dans les années 70). Ces changements amènent à un questionnement : qu’est-ce que le travail à l’usine aujourd’hui ? Il est difficile de se livrer, de décrire ses conditions de travail. Quatre ouvriers, anciens ou actuels, ont accepté de témoigner. Ils parlent de « trois huit » épuisants, de « gueuletons » entre collègues, du rapport à la hiérarchie, des mutations de leur métier. Au-delà du nombre d’emplois supprimés/sauvegardés ou des appellations comme « plan de sauvegarde de l’emploi » utilisées comme écran de fumée, ces portraits offrent une plongée dans une complexe et hétérogène condition ouvrière.
 

PHILIPPE
Philippe Doucet, 44 ans

Le feu crépite dans le salon de sa petite maison d’Auzouer-en- Touraine. Philippe Doucet est de l’après-midi et doit embaucher vers 13 heures à l’usine de Joué-lès- Tours. « D’habitude, je suis du soir, j’ai des problèmes de sommeil, alors embaucher à 5 heures du mat’, c’est compliqué pour moi. » Il ne se dit pas forcément ouvrier, même si le terme ne le rebute pas. À l’usine Michelin de Joué-lès-Tours, il est opérateur sur machine fabrication. Philippe Doucet est dans la maison depuis 19 ans. Il parle de ses débuts avec nostalgie : « J’ai commencé à Poitiers en 1995. Il y avait une certaine classe à travailler chez Michelin, un prestige. On s’entendait tous très bien, on se voyait tous en dehors de l’usine. On organisait de sacrés gueuletons ! » 25 ans à l’époque, Philippe Doucet a connu la case chômage, l’apprentissage en mécanique, en chaudronnerie et serrurerie. À l’école ? « Un cancre ! Je ne pouvais pas m’empêcher de faire le bazar. » En 2005, il vit un premier plan de licenciement économique à Poitiers. L’entreprise l’envoie à Joué-lès-Tours. En juin dernier, le PSE de l’usine tourangelle de Michelin, il l’apprend chez lui, sur internet. « Je n’ai pas tout de suite trouvé les mots. Très vite, je me suis dit que je voulais travailler, continuer. » Philippe Doucet veut évoluer, avoir plus de responsabilités. Il aime les machines, les répare quand il peut. Partir dans une autre usine, il doit en parler avec sa femme, mais lui, ça ne le dérange pas. Les manifestations qui ont eu lieu cette année, il n’en parle pas trop. Il a participé à certaines, par solidarité, mais il n’a pas voulu montrer de colère et de violence. « Je ne suis pas syndiqué. J’aurais pu, mais ça me demanderait trop de temps et d’investissement. » Philippe Doucet a déjà une passion qui l’accapare. Fan de Jean-Michel Jarre, il compose de la musique sur son ordinateur depuis plusieurs années. Dans une petite pièce, l’ancienne chambre de sa fille, deux synthés sont reliés à son PC. Ambiance techno années 1980, nappe de synthés vintage : il fait écouter ses morceaux avec beaucoup de modestie. « Je chante beaucoup à l’usine, au début ça dérangeait un peu les autres, ils se sont habitués depuis. J’ai besoin de faire des blagues, de siffloter, de rendre le travail joyeux. »
 

ZORA
Zora Bouab, 37 ans

Elle ne se tient pas toujours droite. L’échine abîmée, usée progressivement. Depuis quatre ans, Zora est une « bib » de Joué-lès-Tours. Elle est entrée dans ce monde sans a priori, ni préjugés. « Tant qu’on n’est pas dedans, on ne sait pas ce que c’est », assure-t-elle, de sa voix rauque. Maintenant qu’elle est habituée, Zora résume : « Il faut du caractère pour bosser à l’usine. Surtout quand on est une femme », ajoute-t-elle spontanément. À Michelin, elles sont seulement treize dans ce milieu d’hommes, « machos », complète la trentenaire, affectée à la fabrication de membranes. Elle se souvient de son premier jour et de son « erreur » : débarquer en tailleur. Zora raconte aussi les remarques à connotation sexuelle de ses collègues masculins. « Je les remets à leur place», explique-t-elle. « Quand je suis en bleu, ils sont en bleu. On fait le même travail, à porter des membranes de cinquante kilos ». Ce travail leur laisse des traces à tous. Pour Zora, c’est le dos qui souffre. Elle retrousse ses manches, montre ses avantbras et ses mains, marqués par quelques brûlures. Le corps encaisse. S’habitue à des conditions exténuantes. Mentalement, il faut aussi résister. La répétition des tâches, la pression de la cadence. Zora égratigne ces fameux « trois huit », ces horaires décalés, ce rythme ingrat reconnu comme dangereux par plusieurs études. « C’est dur, pénible. Personne ne rêve de bosser à l’usine. On s’adapte parce qu’il faut s’adapter », lâche-t-elle. La « bib » apprécie la reconnaissance dans son travail. Elle aimerait une « revalorisation » du monde ouvrier. « Parce qu’être à l’usine, c’est un acte courageux », poursuit celle qui élève seule ses trois enfants, âgés de 10 à 13 ans. Pour les 50 ans de l’usine, les familles des travailleurs étaient rassemblées sur le site autour d’un grand barbecue. Les proches se rendent compte de cette atmosphère particulière. Comme « l’odeur, le bruit constant dans les oreilles ». Zora envisage de poursuivre à l’usine jusqu’à la majorité de ses enfants. Elle pourra peut-être ensuite redresser l’échine.
 

MICHEL
Michel Guillot, 56 ans

Multiples casquettes : Michel Guillot est ouvrier d’imprimerie et président du Racing, le club de football de La Riche. Il a longtemps été élu CGT au comité d’entreprise de Mame. Il ne peut s’empêcher de courir sans cesse, interrompu de temps à autre par un coup de téléphone. Pour réussir à tout faire, il a un principe : ne jamais s’éloigner. Lors de son CAP conducteur-typographe, de 1973 à 1976, il effectue un apprentissage dans une imprimerie des halles de Tours, « à un kilomètre de chez moi. Probablement mon lieu de travail le plus éloigné ! » Il est ensuite embauché par l’imprimerie Mame, comme margeur, puis comme aide-conducteur, et enfin conducteur d’une rotative quatre couleurs, « à quelques centaines de mètres de mon domicile. » Un avantage qui lui permet de se consacrer à sa vraie passion, le football. « Ça fait 33 ans que je m’occupe du club et de ses 300 licenciés. J’ai été joueur, secrétaire… jusqu’à devenir président. J’occupe ce poste depuis 2000 et j’y ai toujours passé beaucoup plus de temps qu’à mon travail. » D’ailleurs, il s’est installé à quelques pâtés de maisons de là. Lors de la liquidation judiciaire de l’entreprise, « les réunions s’enchaînaient. Nous avons essayé de sauver Mame, mais il y a eu une mauvaise gestion des dirigeants », lâche-t-il, amer. Il a été licencié en juin 2011, à 54 ans. Depuis, il travaille de temps en temps à l’imprimerie de La Nouvelle République, en CDD. Un poste qui lui convient parfaitement. « Notre métier a été bouleversé avec l’avancée des technologies, constate-t-il. Aujourd’hui, il y a moins de travail pour les ouvriers de l’imprimerie, mais c’est devenu plus facile. Désormais, nous produisons plus, plus vite, avec moins de monde. La difficulté, maintenant, c’est d’être très attentif et réactif. C’est moins fatiguant. »
 

FRANCOIS
François Breton, 62 ans

« Fini les 3 x 8 », sourit François Breton, un retraité de 62 ans. Et pour rien au monde, il ne recommencerait. Ce Tourangeau, né à Saint-Étienne-de- Chigny, mais dont l’enfance s’est déroulée près de Vendôme, a suivi une formation de deux ans en apprentissage dans une imprimerie d’Indre-et-Loire. Après une année comme ouvrier-typographe aux Presses universitaires de France, à Vendôme, et un an de service militaire, François Breton postule à l’imprimerie Mame. Il est embauché en 1972 comme margeur. « C’était le poste classique pour commencer, explique le jeune retraité. Concrètement, il fallait alimenter la machine en papiers. » Il évolue rapidement et obtient la fonction de « conducteur d’une machine quatre couleurs. » Dès le départ, comme tous les ouvriers, il fonctionne sur le système des 3 x 8. « 5 h – 13 h, 13 h – 21 h et 21 h – 5 h, se souvient-il. C’est très difficile, particulièrement à cause des rythmes de sommeil. » Lorsqu’ils sont jeunes, les ouvriers ne bronchent pas pour travailler la nuit. À l’imprimerie Mame, les heures de nuit étaient rémunérées 33 % de plus. Sans compter l’absence de la plupart des chefs, qui rend ce créneau horaire plus « tranquille ». « Et puis, lorsqu’on bosse le matin, ça permet de profiter des journées. » Très vite, l’ouvrier a changé d’opinion : « Plus les années passent, plus cela devient difficile de reprendre un rythme. On récupère de plus en plus mal. » Il est presque soulagé lorsque, à 59 ans, les gérants lui annoncent son licenciement. « Avec la liquidation judiciaire en cours, c’était déjà fini. Nous, nous en avions marre. Malgré tout, je me disais que mon licenciement pourrait peut-être sauver quelques jeunes… » François Breton se retrouve au chômage pendant un peu plus d’un an, avant de toucher sa retraite. « Je ne m’ennuie pas, j’ai un million de choses à faire entre les livres, internet, le bricolage, la cuisine, etc. Et je peux affirmer une chose : le travail ne me manque pas ! »

Ils se font un sang d'encre

Les tatoueurs s’inquiètent d’une future règlementation leur interdisant quasiment la couleur. Ils réfutent l’argument sanitaire porté par les autorités.

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« Ils veulent qu’on utilise du maquillage permanent. Mais ce n’est pas de l’encre de tatoueur », témoigne un gérant d’un shop tourangeau.

Il se désinfecte les mains et enfile ses gants bleus. Devant lui, plusieurs instruments posés à côté de l’évier. Sur ses avant-bras, des tatouages se dévoilent. Ce tatoueur de Tours s’enorgueillit même de l’être « quasiment de la tête aux pieds ». Et il craint de ne plus pouvoir encrer ses clients avec la même liberté.
La faute, selon lui, à un arrêté ministériel déposé le 6 mars dernier et prévoyant l’interdiction de 59 substances pour les tatoueurs professionnels au 1er janvier prochain. Ce gérant estime que les couleurs chaudes seront sacrifiées. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) affirme de son côté qu’il restera un grand nombre de colorants pour réaliser des motifs teintés. « Ils veulent qu’on utilise du maquillage permanent. Mais ce n’est pas de l’encre de tatoueur. C’est plus léger et ça ne reste pas. On ne va pas faire payer un client pour un tatouage qui s’efface », rétorque le Tourangeau.
Tatoueurs clandestins
À l’origine de l’interdiction, plusieurs rapports ont mis en avant les dangers de certaines pratiques de tatouage. Cette année, par exemple, le Syndicat français des dermatologues et des vénérologues (SNDV) a pointé du doigt les réactions possibles après un tatouage, comme l’eczéma, la lucite ou d’autres allergies. « L’arrêté s’appuie sur un rapport anglais de 2006. C’était il y a sept ans, et les conditions ne sont pas les mêmes qu’en France », répond notre tatoueur. « Les problèmes sont hyper-rares. Dans leurs têtes, il y a encore cette image marginale du tatouage », juge-t-il.
Pour lui, la question sanitaire est ailleurs. « Depuis quelques années, on est de plus en plus contrôlés et on est totalement d’accord pour que notre profession soit mieux réglementée. Ce sont les tatoueurs clandestins où il n’y a pas de sécurité qu’il faut aller prendre », poursuit- il, en avançant une possible montée de ces enseignes nondéclarées avec cet arrêté. Le Syndicat national des artistes tatoueurs (SNAT) compte porter l’affaire devant la justice.
(Photo CC/davidcwong888/Flickr)

Le Microspop de Mister Doc #10

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Épisode 10 : Des Produits Dérivés à l’ Arlésienne, en Attendant Maja.

Dirty Beaches
Dirty Beaches

En Attendant Maya est le titre de l’expo de Cedric Marcillac Lhemann à Ozart Galerie, l’impression de pénétrer les rêves de l’artiste, son inconscient aux impressions fantastiques qu’il nous fait nôtres. Surréalistes aussi au Temps Machine la prestation énervée des colombiens de Meridian Brothers, sorte de salsa mâtinée de Devo, un bal sud-américain passé au filtre des Residents ou comment foutre toutes les influences dans la marmite pour cuisiner la potion magique…
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Suit l’intense Dirty Beaches, növo électro-gothique avec au chant une âme forte à la Jim Morrisson en étendard d’un concept obsédant. Marlene Guichard des Castas Divas m’apprend le décès de Mandela ; je m’en réjouis, il a bien mérité le repos. Au matin nous assistons en direct au triste destin d’un africain en Centre Afrique. Tout semble vain. Le lendemain au retour du furieux concert des Parpaings en Arcades Institute l’écran de nuit m’envoie un reportage sur la France-Africaine et Elf : à gerber. A La Boulangerie c’est Noël avec «  Produits dérivés », de l’œuvre d’art à pas cher à mettre sous le sapin : Nico Nu, Juliette Gassies, Fred Dumain et bien d’autres. Atrium de Saint Avertin, Birkin et son Arabesque, les chansons de Gainsbourg en orchestrations arabisantes pour la forme, l’important restant le fond, la cassure dans la voix de Jane, l’émotion… un temps déjà lointain, une autre époque…Au 244 pour la soirée des Hommes Verts c’est plein à craquer, beaucoup ne peuvent pas entrer… A l’Opéra de Tours l’ OSRCT offre du Mozart et du Bizet, de la joie et de la force, le Gang de Jean-Yves Ossonce au top. En rentrant j’écoute Electric Ladyland de Hendrix, histoire d’augmenter le contraste : finalement dans le haut de gamme tout est musique et les tubes sont magiques, qu’ils soient du rock ou du classique.
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Chroniques culture #9

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.


LE CD
LES AMANTS PARALLÈLES
Voilà un album qui ne va pas convertir les anti-delermiens primaires. Si, si, il y en a… En même temps, ce n’est pas le but. En treize chansons, le chanteur à la voix douce raconte l’histoire d’un couple à travers les différentes étapes de la relation. Le tout sur une base de pianos. Si on aime les presque-non-dits, les sentiments juste suggérés, les évocations qui flottent et les petits riens qui en disent beaucoup, on va adorer. Mais vraiment. Sinon, on peut acheter le best of Patrick Fiori. Aussi. Warner / Tôt au tard, sorti le 25 novembre.
LE DVD
LAZY COMPANY
Une série mettant en scène des militaires américains débarqués en juin 1944 pour libérer la France. On se dit qu’ils sont les meilleurs, alors qu’en fait, on a affaire à une belle bande de bras cassés, pas très courageux ou débrouillards. À leur manière, ils vont bouleverser le cours de l’Histoire. Cette production tourangelle, primée au Festival de Luchon, ravira ceux qui aiment un humour absurde et déjanté, dans le même style que la série Kaamelott. En DVD dès le 4 décembre.
À LA TV
MISS FRANCE 2014
« Bonjour-euh, je m’appelle Jennifer-euh, je n’aime pas la guerre, mais j’aime l’amour et les poneys. » Elles vous avaient manqué, ces Miss France. En direct de Dijon, l’élection fera monter la moutarde au nez de madame qui verra son homme regarder les miss droit dans les yeux pendant le défilé en bikini, tandis qu’elles-mêmes lanceront un « Pff, de toute façon, je suis mieux ». En plus, le président d’honneur cette année est le top modèle Garou. Samedi 7 décembre, à 20 h 50. TF1.
LE JEU VIDÉO
NEED FOR SPEED – RIVALS
En voiture Simone ! Présentée comme la franchise de jeu de course la plus vendue au monde, Need for Speed pointe à nouveau le bout de ses parechocs sur consoles avec Rivals. Au programme de cet opus opposant les forces de l’ordre à des as du volant prêts à tout pour les défier, des courses-poursuites d’anthologie dans des décors de rêve qui fleurent bon l’Amérique sauvage. Une valeur sûre pour les fans de pilotage arcade et de belles mécaniques. EA, + 7 ans, PS3, PS4.

Les bons vivants

Nouvelle dans le vieux Tours, la cave se rebiffe propose une belle collection de vins étrangers et de la cuisine faite maison.

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Quels dialogues aurait imaginé Michel Audiard pour les Tontons, attablés au fond de la salle et surplombés par le dessin géant d’une bouteille de rouge sur le mur blanc ? À coup sûr, Raoul, après une lichée, n’aurait pas lâché son fameux : « Faut reconnaître… c’est du brutal ! ».
« Brutal » pourrait qualifier le changement de parcours du propriétaire, Benoît Martin. Ancien directeur général du Palais des Congrès de Tours, il est désormais à la tête de son établissement. « À la fois bar à vin, bar à manger et caviste », précise-t-il. En grand fan, il a naturellement rendu hommage à Audiard, via le nom de son enseigne.
Vins étrangers
Ouverte depuis début octobre, la Cave se rebiffe se situe au coeur du vieux Tours. « Là où je voulais être », poursuit le gérant. Dans une vieille bâtisse, il faut dire que le lieu a du charme, alliant un design moderne dans la pièce principale et une cave voûtée. Dans cette dernière, les clients peuvent aller chercher leurs bouteilles. S’ils souhaitent la consommer sur place, ils doivent payer un droit de bouchon de six euros.
Mais surtout, le bar à vin se démarque par la nature de ses vins proposés. Sur 120 références, quarante proviennent de l’étranger. « J’adore montrer aux clients ce qui se fait ailleurs », sourit Benoît Martin. Il propose de les découvrir par trilogie. Deux vins étrangers et un français à un prix très abordable. Affable et disponible, il conseille chaque table. « Je préfère n’avoir pas trop de bouteilles et bien conseiller les clients que l’inverse », justifie- t-il.
C’est là que les Tontons auraient réclamé : « Sois gentil, je meurs de faim, alors va t’occuper de mon petit encas ». La Cave se rebiffe aurait répondu avec une belle carte. Ardoises garnies, hamburger, andouillette. C’est bon et fait maison. Il n’y a pas que les Tontons qui en redemandent.
Chloé Vernon


AU MENU
L’ARDOISE
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La « Tourangelle » est la plus fournie. Mention très bien pour le foie gras, les rillons et les rillettes maison. On a accompagné ça d’un petit vouvray. Et c’est très bien passé.
L’ADDITION
La Tourangelle (l’ardoise la plus chère à 16,50 €) + un verre de vouvray = 21,50 €. À noter que l’ardoise nourrit facilement trois à quatre personnes, donc le rapport qualité+quantité/prix est bon. Trilogies de vin à partir de 7,90 €. Plats à partir de 11 €.
EN PRATIQUE
La cave se rebiffe. 50 rue du Grand Marché. Tél : 02 47 38 63 52. Horaires : du mardi au samedi à partir de 18 h. Brunch tous les deuxième dimanche du mois (le prochain le 15 décembre, de 11 h à 15 h). Possibilité de privatiser une petite salle dans la cave voûtée.

JCE : "Former les leaders"

Arrivé bientôt au terme de son mandat, Abdoul Abdallah, président de la Jeune chambre économique de Touraine, présente son institution et son bilan.

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Abdoul Abdallah finit son mandat de président de la JCE de Touraine le mois prochain. Il nous parle de cette jeune institution et de son bilan.
Sur quel programme avez-vous été élu en décembre 2012 ?
Nous sortions tout juste de l’organisation du 50e comité national des Jeunes chambres économiques. J’ai souhaité redonner de la fierté et de la visibilité à notre organisation tourangelle. Cette année, d’ailleurs, nous avons été élus la 5e meilleure Chambre de France dans notre club excellence.
Quelle est votre place dans l’économie tourangelle ?
Je dirais que nous ne sommes pas un acteur majeur, même si nous mettons en place de nombreux projets dans le tissu économique. La Jeune chambre, c’est avant tout un passage important pour ses membres. Nous influons directement sur les entreprises car nous formons une partie des manageurs et des dirigeants de demain.
Et vous, comment jugez-vous votre passage à la tête de la Jeune chambre de Touraine ?
J’en tire une richesse intellectuelle. J’ai été confronté à de jeunes bénévoles très actifs qui ont remis en cause certaines techniques de management. Ils m’ont donné envie de changer, de créer. En entreprise, nous sommes souvent pris dans le système hiérarchique alors qu’au sein de la Jeune chambre, nous sommes responsables seulement si tous les autres le décident. Nous prenons les décisions de façon parlementaire et nous avançons souvent plus vite qu’en entreprise.
Quelles sont les prochaines grandes orientations de la Jeune Chambre ?
Pour ce qui est des événements, nous allons mettre en place en février prochain une action pour pousser les jeunes à s’engager dans le bénévolat. En revanche, pour les orientations, nous allons d’abord en discuter entre nous dans les prochains jours, nous avons des réunions participatives pour cela ! Je peux au moins vous dire que la Jeune chambre existera tant qu’il y aura des inégalités et que nous pourrons aider les plus faibles.

Concours : Photo à légender !

On vous propose un concours de légende-photo ! Lâchez-vous et montrez-nous toute votre imagination.

 

Légendez moi
Légendez moi en commentaire !

 
Allez, on lance un petit jeu qu’on renouvelera de temps en temps, histoire de tester votre créativité.
On vous propose un concours de légende photo.  Celui ou celle qui nous adresse sa meilleure légende gagnera des Carambar (une spécialité de la rédac). Balancez-nous vos idées en commentaires.
Continuer la lecture de « Concours : Photo à légender ! »

Klapisch de fin

Après l’énorme Auberge espagnole et le faiblard Poupées Russes, Casse-tête chinois clôt sans éclat la saga.

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Et s’il s’était arrêté à Barcelone et n’avait pas fait les escales à Londres et à New York ? À force d’user la corde générationnelle, Cédric Klapisch a bien du mal à retrouver la fraîcheur originelle de l’Auberge espagnole et se perd dans le fil dans l’histoire.
Celle de Xavier, ce beau paumé d’écrivain qui passe de l’étudiant Erasmus au jeune papa poule nouvellement divorcé. Son ex-femme, Wendy, a rencontré un bel Américain, s’est installée dans un magnifique appartement au bord de Central Park. Xavier invoque le besoin de voir ses enfants et décide de venir vivre dans la même ville. Avec ce nouveau départ, il embarque avec lui son lot de déceptions amoureuses et de questionnements sur sa vie de quadragénaire. Il a toujours les mêmes amies, Isabelle la rebelle qui travaille maintenant dans la finance et Martine l’engagée dans la cause du commerce équitable.
Contre-emploi
Comme son nom l’indique, le scénario de Casse-tête chinois se veut alambiqué. Tiens, c’est complexe comme la vie de Xavier… Pas très fin, surtout que Klapisch confond complexe avec fouillis dans sa mise en scène. Les flash-back maladroits et les petites animations façon dessin animé, c’est joli mais à contre- emploi quand ça ne sert pas le propos du film. Mignon, gentil, rigolo, Casse-tête chinois fait passer le temps de manière agréable. Mais ne dit pas grand-chose. Contrairement à l’Auberge espagnole, qui racontait cette génération 80 perdue dans un monde sans repère, Klapisch a perdu son ton, celui qui lui servait à radiographier une partie de la société avec humour et décontraction.
Certes, le réalisateur essaye maladroitement de broder son histoire autour des thèmes dans l’air du temps. Il survole l’homoparentalité, tartine sur le divorce, plonge tête baissée dans l’immigration et donne parfois l’impression de faire une liste de course sociologique. Dans cette superficialité, Cédric Klapisch arrive malgré tout à capturer une petite partie de l’esprit new-yorkais. Sans en faire des tonnes sur la grande pomme, il rend familier ce décor déjà filmé mille fois.
Côté acteurs, pas de fausses notes : Audrey Tautou, Romain Duris et Cécile de France ont assez d’expérience pour faire le job et maintiennent l’esprit de leurs personnages. Même si, parfois, la franche rigolade des débuts laisse sa place aux petits rires de politesse. La fougue et la rage romantique de l’Auberge espagnole se sont transformées en comédie légère. Klapisch a essayé de retrouver son histoire initiatique alors qu’il aurait peut-être dû se contenter d’une romance sans prétention.
Note : 1 étoile (BOFissime)

Expo au château de Tours : une Maier vue

L’expo sur le travail de Vivian Maier, organisée par le Jeu de Paume, vue par Gaëlle Benoit-Caslot photographe tourangelle. Street photo Vintage.

Extrait de l'expo Vivian Maier au Château de Tours
Extrait de l’expo Vivian Maier au Château de Tours

Elle ne manque aucun détail et prend un sacré plaisir à déambuler dans les salles du Château de Tours. Normal, Gaëlle Benoit-Caslot apprécie la photographie de rue, comme celle de Diane Arbus ou, ici de Vivian Maier. Sur l’exposition de cette dernière, elle la définit en trois mots.
« Contraste ». Avant tout, les photos de l’Américaine sont une affaire de contraste, de contraire. D’abord, dans certains looks. « On a un portrait d’une fille par exemple. Elle est sale, et en même temps porte une grosse montre », décrit Gaëlle. Vivian Maier aime jouer avec les lignes de fuite, les perspectives, les tailles. Comme avec un garçon à côté d’une boîte en carton plus grande que lui. « Elle travaille sur les profondeurs de champ, la démesure » sur certains clichés. Idem sur des extraits de films tournés avec une Super-8, où un homme tire une charrette en pleine ville.
« Humain ». Le style de photographie de Maier implique forcément un bon nombre de visages. Au cours de la visite, des gamins, des sans-domicile fixe, des personnes âgées, riches ou moins riches se succèdent sur les murs. « Elle capte des expressions naturelles, des moments de vie qui se lisent sur les visages. Le noir et blanc leur apporte plus d’intensité ». Une salle où sont exposés des portraits en grand format en est le reflet. « Elle montre aussi qu’il n’y a pas besoin d’être à la mode, ou d’avoir une plastique formatée pour être beau », analyse Gaëlle. Elle justifie la qualité et diversité des oeuvres par un atout : « Elle était libre et n’était pas contrainte par une commande et ne se focalisait pas sur une typologie de personne ». L’humain, chez Vivian Maier, c’est aussi des clichés de précaires, comme les sans-abri. « Il faut avoir de l’empathie pour réaliser ce genre de photos. »
« Instant T ». Gaëlle note que le travail est « spontané, frais », grâce à des photos prises dans l’instantané. Elle aime l’ancrage au sein d’une époque, les années 50. « Elle montre le quotidien. On aime ce retour en arrière. La photo avec tous les hommes lisant le journal dans le train et un chapeau sur la tête, on ne voit plus cela aujourd’hui », explique Gaëlle. La photographe conclut en louant le travail de scénographie de l’exposition, permettant de saisir l’essence des clichés de Maier.
+ Notre Guide : Gaëlle Benoit-Caslot, 40 ans, s’est installée à Tours, à son compte, après avoir passé plusieurs années à Paris au sein d’une agence. Elle est intéressée par les photos sur les personnes en situation de précarité. son site : gaellebcphotographe.fr
++ L’expo : Jusqu’au 1er juin 2014 au Château de Tours. Horaires : du mardi au vendredi, de 14 h à 18 h. Samedi et dimanche, de 14 h 15 à 18 h. Entrée libre. Plus d’infos par ici.
 

20 ans de Bédélire : notre reportage en BD

Comme un clin d’œil aux fans du 9e art, nous avons décidé de vous raconter l’histoire de Bédélire, la mythique librairie de bd de Tours, avec des cases et des bulles.

Cliquez sur une photo pour agrandir la bande-dessinée !
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+ LA FÊTE D’ANNIVERSAIRE
Pour les 20 ans de Bédélire : soirée au Petit Faucheux autour d’un concert illustré, alliant jazz et dessin. La première performance évoquera Johnny scrapbook, danseur des années folles. Puis le groupe Chromb ! invite Benjamin Flao, dessinateur. samedi 7 décembre, à 20 h 30. De 7 € à 12 €.
++ LE OFF DU VENDREDI 13
La genèse du Festival À tours de bulles, c’est d’abord des passionnés de bd qui se réunissaient tous les vendredis 13 autour d’un repas. À partir de 1999, le off du vendredi 13 se déroule chaque week-end suivant un vendredi 13. une association est créée et prend la main en 2004.
+++ LES AUTRES LIBRAIRIES
Il existe d’autres librairies de bande dessinée à tours, seulement elles ont chacune leur spécificité (même si elles se concentrent rue du Commerce), que ce soit en manga (Azu-manga), en comics (Imaginaute,) ou en occasion (J’ai les bulles).
 

Librairies : fin de Chapitre

Les librairies Chapitre sont en cessation de paiement. Celle des Deux-Lions pourrait donc prochainement fermer.

Chapitre à Tours
Coup dur pour le centre commercial des Deux Lions, la libraire Chapitre installée au centre commercial de l’Heure Tranquille pourrait fermer. Le directeur de la galerie, Fabrice Robert, a déclaré dans la Nouvelle République : « Ça ferait un petit coup, mais on est actuellement dans une bonne dynamique. Mango va ouvrir, un restaurant et une boutique de cosmétiques vont suivre mi-décembre. De plus en plus d’enseignes s’intéressent à nous, en partie grâce au tram. »
Les librairies Chapitre traversent depuis le début de l’année une tempête financière et se sont retrouvées en cessation de paiement devant le tribunal administratif de Paris, la semaine dernière. Lundi, la justice a décidé de placer le groupe sous contrôle judiciaire afin de favoriser la reprise des 53 librairies, qui emploient plus de 1 000 salariés en France.
Pertes
Pas de surprise pour Chapitre qui avait déjà tiré la sonnette d’alarme en avril dernier. La direction avait annoncé la suppression de 271 postes avant de revenir sur cette annonce et de mettre en vente la totalité de ses librairies. La date butoir, pour la reprise des enseignes, était le 2 décembre. À ce jour, seules quatre librairies ont été rachetées.
Depuis sa création en 2009, le réseau de librairie créé à partir du site internet chapitre.com n’a jamais vraiment fonctionné. En 2011, le groupe a enregistré plus de 20 millions d’euros de pertes et l’année suivante, 17 millions.
« Catastrophe »
À l’origine, les libraires Chapitre devaient refléter ce qui se faisait sur le site internet, notamment la reprise et la vente de livres d’occasion. La marque est la propriété d’Actissia, un géant de la distribution du livre dans l’Hexagone, juste derrière la Fnac, qui possède également France-Loisirs. «
Quelques mois après la disparition de Virgin, c’est la seconde fois en 2013 que des choix ignorant les fondamentaux de la librairie conduisent à la catastrophe », a déclaré le Syndicat national du livre dans un communiqué. La boutique de Tours n’est toujours pas fixée sur son sort et la seule issue serait la reprise de l’enseigne par une autre librairie indépendante.

Les visages du quartier Velpeau #1

Bobo, ouvrier, petit village… Velpeau a ses appellations mais il a surtout des habitants qui le font vivre. Même s’ils viennent d’horizons différents, ils ont tous un morceau du quartier en eux.

DAVID BERRUÉ, ARCHÉO-PUNK
David Berrué reçoit dans sa maison, celle qu’il partage depuis des années avec Béatrice Myself et leurs enfants. Son nom sonne un peu comme Berrurier. Étrange coïncidence, l’homme collectionne tout se qui se fait sur le punk français des années 1980. Un peu timide, dès qu’il se met à parler de son label Euthanasie records, sa grande silhouette s’anime. Il fouille, déniche, écoute, dépoussière cette mémoire faite de morceaux énervés, de paroles engagées et de musiciens punk. Maison d’éditions, site internet, archives ouverte à tous, label de musique, Euthanasie records fait tout. De sa petite maison à Velpeau, il envoie ses rééditions de vinyles partout dans le monde. Il est multitâche. Graphiste, archiviste, depuis 15 ans, il remue cette mémoire punk en fan avéré. David Berrué s’est construit une réputation de spécialiste dans ce milieu qui prône le do it yourself. « J’ai toujours aimé l’archéologie, » explique-t-il en ouvrant une grande armoire métallique remplie d’affiches de l’époque. Ce travail de mémoire est accessible à tous sur son site internet. Les profits qui font vivre le label viennent des rééditions de raretés et des livres publiés. Il vient de ressortir un album de Foutre, un groupe tourangeau quasi mythique pour les quinquas du coin. « Ce sont ces moments que je préfère, quand je recontacte un groupe pour leur dire que j’ai retrouvé de vieilles bandes ou des articles de presse qu’ils n’avaient pas gardé à l’époque. » En savoir plus sur le travail de David Berrué sur euthanasie.records.free.fr
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BÉATRICE MYSELF, TATOO-ARTISTE
Nichée dans une impasse proche de la place Velpeau, sa maison ressemble à celle d’une poupée qui écouterait du punk-rock en boucle. Béatrice Myself reçoit avec calme et simplicité. Les murs de son salon sont invisibles, cachés derrière des pans de livres, de figurines et de dvd. Son jeune fils l’accapare avec de grands sourires. Béatrice Myself vient d’ouvrir avec le graphiste Guillain Le Vilain une échoppe de tatouage quai Paul-Bert. Pas n’importe quel salon, ils proposent des tatouages uniques, faits par des artistes, pour des tatoués exigeants sur la qualité. « Pas de licorne ou de portrait de Johnny, à moins que l’image ne soit complètement transformée, rigole Béatrice Myself. Beaucoup de personnes collectionnent les tatouages de graphistes qui se tournent de plus en plus vers cette pratique. » Elle change de média artistique mais sa patte graphique reste. Steam punk, gothique, punk tout court, enfantin, rock’n’roll, fantastique, onirique… la liste des adjectifs sur ses dessins à tendances naïves s’allonge en voyant l’encre défiler sur les peaux photographiées. « J’adore les dessins d’enfants, ils semblent tout naïfs au début mais ils sont chargés, tendus, plein de sous-entendus. Je n’aime pas que tout soit lisible d’un seul coup d’oeil sur un dessin. » Et Velpeau ? « J’y habitais et puis je suis partie. Quand on a trouvé cette maison, je ne pensais pas revenir mais c’était le coup de foudre. Ce n’est pas un quartier très beau mais il existe un vrai lien entre les habitants.
Voir ses dessins sur beatricemyself.blogspot.com
VALÉRIE SCHNEIDER, ÉGALE AU QUARTIER
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À part un petit séjour à la campagne, Valérie Schneider n’est jamais vraiment partie de Velpeau. « Je crois qu’il y a toujours le même esprit. Ce n’est pas forcément celui d’un village, mais j’observe la même proximité entre les habitants du quartier qu’à l’époque de mes grands-parents. » C’est aussi dans le quartier qu’elle a trouvé son travail actuel. Depuis huit ans, elle travaille à l’Observatoire des inégalités, fondé par le journaliste Louis Maurin et le philosophe Patrick Savidan. « Ils étaient voisins à Velpeau, et amis. Nous étions plusieurs à passer des heures devant l’école Velpeau à parler des inégalités dans notre société. En 2003, ils ont décidé de lancer l’association. » En proche convaincue, elle donne un coup de main bénévole. Deux ans après, elle est embauchée pour structurer l’Observatoire qui grandit. Comptabilité, écriture d’articles, gestion du site internet, elle joue la polyvalence. « Au début, je travaillais dans ma chambre » rigole-t-elle. Aujourd’hui, ses bureaux sont installés au Sanitas et le site internet accueille plus de 5 000 visiteurs chaque jour. L’Observatoire fête cette année ses 10 ans d’existence. « On ne peut pas trop parler d’anniversaire quand on parle des inégalités. » La petite association créée en réaction au second tour de la présidentielles de 2002 est devenue référente sur cette question. Grand public, décideurs politiques, acteurs économiques, les études, les publications de cet organisme indépendant souhaitent sensibiliser tout le monde. « Les inégalités existent encore malheureusement, mais nous pensons modestement avoir un rôle dans la prise de conscience des progrès à faire. »
Pour tout lire sur les inégalités : inegalites.fr
NIKITA, MITRAILLEUSE
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Les vieilles malles s’entassent sur le haut des étagères de son atelier. À l’intérieur, du matériel, des photos. Des souvenirs. « J’en achète dans les brocantes », ditelle le regard rêveur. Ces valises truffées de clichés symbolisent à merveille les deux passions de Nikita : la photo et les voyages. À 57 ans, elle a baroudé, traîné son appareil photo dans un nombre de pays qu’elle ne compte plus. Turquie, Malaisie, Maroc… Elle raconte avoir toujours eu « le goût du voyage et des cultures différentes ». C’est même plus qu’un goût. Cette attirance s’apparente à une boussole, un guide. Nikita applique à la photographie son mode de vie de voyageuse. Quand elle débarque dans une nouvelle ville, ses sens s’éveillent. Idem quand elle mitraille. « La photo permet une intrusion. J’adore tout observer. Les lieux, la façon dont certains objets sont rangés. Ça dit beaucoup de choses des personnalités », analyse-t-elle. Et pourtant, Nikita a commencé à exercer à fond sa passion il y a seulement treize ans. Avant, elle a refréné ses envies. « J’ai un regret : mon orientation », ditelle. Manque de confiance, de connaissance de soi. Elle est mal à l’aise en arrivant à 11 ans, à Tours, dans une école de filles, après une enfance dorée en Allemagne, dans une cité où tout le monde se côtoie. Un peu comme à Velpeau, qu’elle a choisi bien des années plus tard. L’artiste choisit une filière générale et devient prof… d’allemand. « Ce que j’aime dans ce métier, c’est le bain constant dans la jeunesse », admet-elle. Comme si elle retrouvait l’ivresse manquée de son adolescence et libérait une créativité, trop longtemps enfouie, à travers la photo.
Voir son site : photonikita.com
 
Voir d’autres portraits de Velpeau ? C’est par ici !

Le Microspop de Mister Doc #9

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Épisode 9 : Deux bons Bouillon de 20h… J’M

La chanteuse des Little frenchies
La chanteuse des Little frenchies

Ça sent l’sapin mais j’ai pas les boules ; y’a pourtant de l’émotion dans l’air. Je charge la barque avec du blues des années cinquante trouvé chez OCD, ma bande-son pour visiter l’expo de Vivian Maier au Château de Tours, passage à la postérité grâce aux photos des « gens ». Nouvelle expo à La Chapelle Sainte Anne : 3 jours dans l’urgence, celle de la guerre urbaine avec Franck Charlet, de la guerre des nerfs avec Coco Texedre, de la guerre des mutants avec T.Léo, de la guerre des chairs avec Pierre Guitton, de la guerre du feu avec Sylvie Attucci, de la fin de guerre avec Yveline Bouquart et celle de la paix avec François Pagé. Paix et Amour au Grand Hall bondé pour le concert de M le généreux, M le sensible, M le divin guitariste qui se suffit de deux musiciens pour assurer le show. Dans ce no man’s land de passion que d’aucun appellent la Crise, ce style de concert amène de la joie et de l’envie, de la réaction… M est unique en son époque, à la manière de Polnareff dans les seventies… Dernière représentation du Dom Juan de Molière par Bouillon au CDRT, mise en scène originale et un peu provoc’ (merveilleux Sganarelle interprété par Jean-Luc Guitton) ; « coup de théâtre » au salut final avec l’intervention du tribun Gilles Bouillon ovationné pour son travail à la direction du CDRT… A La Belle Rouge, le collectif Chapau Prog réunit des artistes féminines de diverses pratiques ; brillante est la chanteuse de Little Frenchies, militante Zazu… Bistrot 64, sortie de la compilation de chansons de Noël, Oh Oh Oh, bonne photographie de la scène locale : Padawin, BadBilly, Fucking Butterfly, Last Chance Garage, Janskie Beat…Idéale pour offrir à Mémé… Me reviennent ces vers de ma plume : Je pose mes bottes près des poubelles, j’me dis qu’il’s trouvera bien une loute, pour y déposer de la croûte, non j’écris plus au Père Noël, au Béton christmas… (titre de Doc and The Dudes, en concert avec les Parpaings, le vendredi 6 décembre en Arcades Institute).

Égalité : "Le combat continue !"

A l’occasion du trentenaire de la Marche pour l’Egalité et contre le racisme, le collectif D’ailleurs nous sommes d’ici 37 compare la situation actuelle et celle de 1983.

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Le collectif D’ailleurs nous sommes d’ici 37 participera à plusieurs actions pour célébrer les 30 ans de la marche pour l’égalité et contre le racisme. Mounia Ewanje Epée, militante, Driss El Mokadem et Mustafa Ramdane, mobilisés en 1983, estiment que la lutte est loin d’être terminée.
Le contexte a-t-il beaucoup changé entre 1983 et 2013 ?
Driss El Mokadem : Rien n’est réglé, le combat continue. Il existe toujours des inégalités importantes. La différence, c’est qu’on n’était pas encore dans le chômage de masse et que le Front national n’était pas à un niveau si élevé.
Mounia Ewanje Epée : Enfants d’immigrés ou pas, il y a toujours des discriminations si l’on vient d’un quartier populaire. L’idée, c’est de dire que les inégalités qui sont opposées à une minorité rejaillissent, de fil en aiguille, sur tout le monde. Les inégalités doublent quand on a une couleur différente, triplent si l’on est une femme. Mais il ne faut pas se tromper de colère. C’est sur l’égalité des droits dans son ensemble qu’il faut progresser.
Quelle part les hommes et femmes politiques ont-ils dans ce climat ?
Mustafa Ramdane : Ce ne sont pas les Français qui sont responsables. Ce sont tous les gouvernements depuis 1983 qui instrumentalisent, divisent. On est solidaires avec Mme Taubira face à toutes les attaques, mais pas de son gouvernement qui est dans une posture qui stigmatise.
M.E.E : Sur les discours, on peut citer celui de M. Valls contre les Roms, qui ne change pas fondamentalement du précédent gouvernement. Et il y a eu des promesses non tenues, comme le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales.
Est-il possible de recréer un mouvement social dans les quartiers populaires aujourd’hui ?
D.E.M : C’est le défi réussi par la marche de 1983. Il n’y a pas de recette miracle. Mais il faut regagner le terrain dans ces quartierslà. Aujourd’hui, il y a un vide idéologique dans les quartiers populaires qui empêche de se projeter dans une dimension collective. Et ce vide ne profite pas aux progressistes.
Plus d’infos sur les actions à venir sur dnsi37.thefreecat.org

l'Artothèque, de l'art chez soi

Une association tourangelle a décidé d’aider une trentaine d’artistes locaux de manière originale : tout le monde emprunter une des œuvres d’art de leur catalogue, et l’exposer à la maison.

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Au milieu de la salle, des petites tartes au citron attendent d’être dégustées sur la petite table basse. Dehors, le ciel de fin d’après midi s’assombrit. La façade de la mairie de Saint-Avertin, de l’autre côté du parking, reflète la lumière déclinante. À l’intérieur de l’Artothèque, les lampes halogènes prennent le relais et éclairent les murs de ce local niché sur la place de la Marne. Trois artistes papotent de la prochaine exposition qui aura lieu en décembre. Sur les murs, des dizaines et des dizaines d’œuvres sont accrochées. Elles sont là pour être empruntées par les adhérents.
Justement, dans un coin de la pièce, Agnès regarde, s’arrête, prend un tableau, le repose, soupèse un autre. Elle hésite. « Mon mari m’a demandé des couleurs bien spécifiques, c’est une contrainte supplémentaire, » rigole l’adhérente. Chaque semestre, cette Tourangelle vient à l’Artothèque redonner une œuvre et passe un peu de temps avant d’en choisir une autre qu’elle ramènera. Aujourd’hui, elle hésite vraiment. Elle flâne dans la pièce depuis une heure. « J’imagine quelle place elle prendra dans mon entrée, je suis très attentive aux couleurs. Et puis j’aime bien laisser traîner mes oreilles, écouter les artistes qui parlent. »
 Artistes locaux
Les trois peintres ont entamé les tartes au citron : Chantal Colombier sort de son sac une feuille de papier sur laquelle elle présente la fameuse exposition de l’Artothèque qui réunira tous les artistes de la collection en décembre, à La Riche. Claudine Dumaille acquiesce silencieusement. Didier Boudin observe. Il n’est membre de l’Artothèque que depuis trois semaines. Ce Tourangeau d’une quarantaine d’années se lève pour montrer les tableaux qu’il a apportés. Il y en avait quatre il y a une heure mais deux ont déjà été empruntés par des adhérents. Format carré, ses œuvres fourmillent de détails, de symboles et de petites créatures étrangement semblables à celles des tableaux de Jérôme Bosh. « J’ai arrêté la peinture pendant 16 ans, je voulais m’occuper de mes filles, assumer mon rôle de père, raconte Didier Boudin. Et puis, un jour, j’ai craqué, je me suis installé dans mon nouvel atelier, j’ai repris mes pinceaux. J’ai réalisé ma première expo cette année. L’Artothèque m’a appelé dans la foulée. J’ai tout de suite accepté. Cette offre s’inscrivait dans mon retour à l’art. » Besoin de s’inscrire dans un collectif, d’échanger avec les autres artistes, Didier Boudin a rejoint avec enthousiasme le groupe des artistes de l’Artothèque Centre val de Loire.
Arto quoi ?
Promouvoir les artistes locaux, c’est la première mission de cette association tourangelle. Reconnue d’intérêt général, elle a été créée au début des années 2000 par Gérard Leduc un galeriste de Tours. Très vite, c’est Robert Brasseur qui va prendre le relais. Cet ancien visiteur médical, passionné d’art contemporain, se fait licencier par le groupe dans lequel il travaille. Il décide de se consacrer corps et âme à cette association et monte la première version de l’Artothèque à la Médiathèque de La Riche. En plus d’offrir une vitrine aux artistes, l’organisation veut rendre l’art contemporain accessible au grand public en permettant aux citoyens d’emprunter des œuvres et les emporter chez soi. La recette fonctionne, les adhérents s’inscrivent. En 2009, l’Artothèque franchit un nouveau cap et s’installe dans son propre local, à Saint-Avertin, grâce à l’aide de la mairie. Aujourd’hui, l’association propose à ses 80 adhérents plus d’une centaine d’œuvres de 35 artistes locaux. « Nous fonctionnons sans subvention, explique Robert Brasseur, aujourd’hui vice-président de l’association. À part le soutien de la médiathèque de La Riche, de la ville de Saint-Avertin et de l’aide financière de la Caisse d’Épargne, nous vivons avec les adhésions. » Pour emprunter une œuvre tous les semestres, il faut s’acquitter de 15 euros d’inscription et de 90 euros par an. Une somme modique quand il s’agit d’avoir de l’art original dans son salon.
Un tableau dans mon salon
Le concept a tout de suite plu à Marie-Annick Vergneau. Cette enseignante, à la retraite, de Saint-Cyr emprunte des œuvres de l’Artothèque depuis plusieurs années. Enthousiaste, à l’idée de parler de l’association, elle fait un petit tour guidé de son salon. Au-dessus du radiateur, une œuvre de Claudine Dumaille attend un meilleur emplacement. Un peu plus loin, un petit format de Yannick Petitcorps, décédé il y a quelques semaines, rayonne à côté d’un miroir. Elle va vivre avec ces deux œuvres pendant trois mois. « Ce sont un peu comme des personnes, sourit la jeune retraitée. Elles apportent une âme à ma maison, une présence. » Dans l’entrée trône une grande photographie minérale de Laurent Dubois. « C’est presque impossible de pouvoir s’offrir une œuvre d’art. Avec l’Artothèque, c’est un bon moyen d’en profiter sans se ruiner. C’est un fil que l’on tire dans le monde des artistes locaux et qui nous amène à les découvrir dans d’autres expos, à les rencontrer, comprendre leur travail. Et puis, au bout d’un moment, j’ai craqué. Pour mon anniversaire, mes enfants m’ont offert deux œuvres de Laurent Dubois. Ce photographe fait des randonnées sur des roches et peut passer des heures avant de prendre la photo d’une faille, d’un éboulement, d’une fissure dans la pierre. »
 De l’art chez le dentiste
Rendez-vous chez un autre habitué de l’Artothèque. Damien Chollet est dentiste boulevard Béranger. Quand il s’est installé dans son nouveau cabinet en 2007, il a eu l’idée d’égayer sa salle d’attente. Le docteur fait lui aussi le tour du propriétaire, habillé de sa blouse de circonstance. Dans la salle d’attente, l’œuvre d’une amie peintre sourit aux patients. Le docteur rigole : « Aujourd’hui, ça ne fait plus très peur d’aller chez le dentiste, alors on a le temps de poser son regard sur un tableau, de rêver. » Au-dessus du bureau de l’accueil, un tableau qui vient de l’Artothèque. Comment lui est venue l’idée ? « Moi non plus je n’avais ni l’envie ni les moyens d’acheter des œuvres d’art. Le concept m’a séduit. Surtout qu’il est facile de se lasser d’une œuvre qui dégage un esprit bien particulier. C’est intéressant ce turn-over. Elles donnent une âme à ce cabinet. C’est important surtout que le reste est très neutre pour des raisons d’hygiène. Je choisis toujours des œuvres qui diffusent des impressions positives. Beaucoup de mes patients réagissent, certains sont très sensibles à l’art. D’autres me disent d’emblée qu’ils n’aiment pas. Je comprends les difficultés de vivre de son art, c’est une petite contribution que j’apporte au milieu local. On est au-delà de la déco consumériste façon Ikéa. Elles authentifient un endroit. »
Retour dans le local perché de l’Artothèque. Félix Oyoua, photographe, est de permanence. Chaque mois, un artiste différent donne un coup de main à l’association, emballe les œuvres, les accroche, conseil. Entre deux papier-bulles, Félix Oyoua discute avec Robert Brasseur, observe silencieusement les autres. Michel Gressier, le plasticien, rentre alors dans la pièce. Après les « bonjours » et les « ça va ? » il installe un appareil photo et se met à prendre ses œuvres pour qu’elles soient répertoriées dans le catalogue de l’Artothèque. Quelqu’un lui rappelle ses grands pavois du pont Wilson, il s’emporte avec un sourire en coin : « Au bout d’un moment, tu arrives à saturation, plus personne ne voit que tu peins aussi. » L’ambiance est à la rigolade. Ça parle valeur de tableau. Soudain, alors que Michel Gressier emprunte l’escalier qui va le ramener à son camion, Michel Gressier interpelle la petite bande d’artiste : « Venez voir ! » Tout le monde se précipite dehors. La nuit va tomber, le ciel s’est paré de ses couleurs d’automne, du rose, du rouge, un peu de jaune. Du haut du balcon de l’Artothèque, en extase, tout le monde admire ces cieux flamboyant. Comme s’ils reprenaient un peu de cette inspiration dont seuls les paysages de Touraine détiennent le secret.
 
Plus d’infos sur le site de l’Arthotèque
 

Ohé du Bateau : et après ??

Cette salle mythique est le pilier culturel du quartier Velpeau. Le collectif Ohé du Bateau se bat depuis trois ans pour la ressusciter. Interview de Franck Mouget, un des fondateurs.

Photo Nikita
Photo Nikita

Vous êtes en train de tirer les enseignements du week-end des 12 et 13 octobre ?
Quand on a 4 000 personnes qui sont venues voir ce que le collectif pouvait faire, nous ne sommes plus dans la démonstration de nos compétences. Nous organisons jeudi prochain une soirée pour discuter avec les adhérents, mais aussi tous les Tourangeaux qui veulent venir, de ce que nous avons appelé la première distillation. Ce sera un retour sur cette expérience, réel et humain (voir le programme ci-contre).
Ce projet de distillerie culturelle, comment résonne-t-il dans le paysage artistique local ?
Nous souhaitons changer ce qu’était le Bateau Ivre. Le but avec la Distillerie, c’est de rapprocher les milieux artistiques de leur public. C’est aussi de décloisonner les pratiques entre elles, de pouvoir montrer de la danse, de la musique, du graphisme… Tout ça dans un même lieu. Le Bateau a permis de mettre en acte des paroles et des idées que nous avions développées pendant ces trois ans d’existence du collectif.
Quelle issue après le premier échec et le refus de la mairie d’aider le projet ?
Même si nous n’avons pas obtenu gain de cause pour l’instant sur la reprise du lieu, nous avons toujours gardé le contact avec la Semivit (Société d’économie mixte qui possède maintenant les murs, NDLR). Jeudi prochain, ce sera aussi le temps du débat. Collectivement, nous allons décider quelle voie prendre. Continuer notre projet pour un autre lieu ? Revoir notre projet pour le Bateau Ivre ? Peaufiner l’estimation de remise aux normes ? Ce seront les personnes présentes jeudi qui répondront à ces questions.
La viabilité de ce projet n’est plus remise en cause ?
Nous avons déjà prouvé nos compétences. Nous ne sommes pas dans les théories boboistes mais dans la volonté de montrer qu’il existe une autre économie dans l’art et d’autres façons de penser que d’avoir un lieu où seul un directeur tout puissant prend des décisions. D’un point de vue économique, nous sommes très attentifs à sa faisabilité. Il faut arrêter de croire que la culture n’est pas rentable. C’est un des secteurs économiques les plus importants en France et à Tours. Beaucoup de gens en vivent.
++ Après la première distillation, le nom donné au week-end du mois d’octobre, Ohé du Bateau continue sur la métaphore et propose de faire le bilan lors de la 1re décantation. Au programme, un retour sur ce fameux week-end, un documentaire des Tontons filmeurs, un débat sur l’avenir du Bateau et pour finir, un pot de l’amitié. Tout le monde est invité, adhérent au collectif ou non. Le jeudi 28 novembre, à partir de 19 h, à la salle thélème (fac des tanneurs). Plus d’infos sur leur Facebook

Hunger Games, l'embrasement : brûlant !

Le deuxième volet de la saga surpasse son prédécesseur. Vif et intelligent, un blockbuster réussi et transcendé par sa star Jennifer Lawrence. La note ? 3 étoiles.

Qu’on se le dise : Hunger Games est désormais une saga cinématographique aussi « bankable » et importante que les Twilight, Harry Potter et consorts. Il suffit de voir les salles pleines à craquer pour les avant-premières de ce deuxième volet et les fans en transe. Hollywood a une nouvelle fois flairé le bon coup avec les livres de Suzanne Collins et lance donc ce Hunger Games : l’embrasement, un an après le premier opus.
On retrouve donc Katniss et Peeta, les grands gagnants des derniers jeux, devant effectuer une grande tournée des vainqueurs. Sauf que Katniss (jouée par la géniale Jennifer Lawrence, oscarisée dans le très beau Happiness Therapy) n’est pas franchement fière d’avoir triomphé aux dépends de la vie de plusieurs jeunes et refuse de suivre le protocole. Le Capitole, agacé, voit en elle la figure possible de la rébellion des petites gens…
Avec un pitch encore plus politique que le numéro 1 (à voir cette scène du président et ses références à la période nazie, drapeaux rouges verticaux, pupitre…), le blockbuster pour ados surpasse en tous points son prédécesseur. Déjà par un rythme haletant, une esthétique bien plus réussie que celle du premier volet qui confinait à la laideur, mais aussi une galerie de personnages très bien travaillés : Haymitch toujours aussi pincesans- rire et alcoolique (joué par l’impérial Woody Harrelson), le président Snow infâme et terrifiant (Donald Sutherland est génial) ou encore Finnick (Sam Claflin en faux beau-gosse arrogant)…
Si Hunger Games 2 continue son histoire (des gamins s’entretuent pour assurer la paix et renforcer une dictature), il parvient à être plus mature et plus sombre, en abordant frontalement l’idée d’une révolte d’une population opprimée. Bien évidemment, les poncifs inhérents à ce genre peuvent parfois lasser (jolie dose de gros bisous sans la langue, câlins, larmes, pas de sang et surtout l’éternel triangle amoureux ronflant).
Il n’empêche que Hunger Games s’en dépatouille habilement avec un scénario béton au niveau de l’action et quelques touches d’humour vraiment bien senties. Même la photographie, le design et les effets spéciaux sont bien plus réussis que dans le premier volet (si ce n’est cette scène nocturne baveuse et pas franchement mémorable).
Au final, Hunger Games : l’embrasement et ses 2 h 25 au compteur passent bien, grâce à son intelligence et son côté noir. On en retient surtout cette critique déguisée d’une société avide d’images violentes et de sa médiatisation à outrance. Pour les volets 3 et 4 de la saga, il faudra être patient : sorties prévues en 2014 et 2015.
Aurélien Germain
Fiche technique :
Action – Sciencefiction, de Francis Lawrence. USA. Durée : 2 h 26.
Avec Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth…
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Il était une fois Velpeau

Ancien quartier de cheminots, le quartier s’est gentrifié tout en gardant son aspect « petit village ».

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La place Velpeau est vide en cette froide matinée de novembre. Les enfants apprennent sagement à l’intérieur de l’école. Les étals bruyants du marché n’animeront la place que dimanche. Matthieu Giua, blogueur tourangeau passionné d’histoire, sourit. « Dans son architecture, la place a très peu évolué en plus de deux cent ans », explique-t-il.
Il se tourne vers l’école, inaugurée en 1887. Imposante, dans le pur style de la Troisième République, valorisant l’éducation et le savoir. Elle est bordée par la rue de la Fuye, percée par la municipalité de Tours dès 1861, six ans seulement après l’acquisition du quartier par la municipalité de Tours. Il appartenait auparavant au voisin, Saint-Pierre-des-Corps. Les arbres trônant sur la place ont aussi été plantés à l’époque.
Ancienne ferme
 
Les évolutions du quartier se trouvent dans ses habitants. Les grandes lignes du quartier restent, les populations changent. « C’était un territoire campagnard. On comptait 300 habitants pour 15 hectares ! », continue celui qui est connu sous le nom de Matfanus sur Twitter.
Il se dirige vers l’impasse de la Fuye. Devant, un portail bleu masquant en partie une maison, dont un pignon dépasse du toit. « On est au numéro 6 de la rue, c’était la ferme de la Fuye », indique-t-il. L’espace assez large autour de la bâtisse laisse envisager de la place pour de la volaille, du foin. Accolée au muret, un dernier vestige agricole subsiste : une pierre avec l’inscription « La Fuye ».
Avant l’autoroute coulait un canal
 
La rue Deslandes, en perpendiculaire, dispose, elle aussi, d’un marqueur de cette époque. Au numéro 19, un bas-relief montre l’ancienne fonction du bâtiment. « Sur la gravure, c’est un livreur de charbon », décrit Mathieu Giua. Enthousiaste, il amène vers l’autoroute, construite dans les années 70. Les milliers de camions et de voitures filant quotidiennement ont remplacé un canal, creusé en 1828. « Un lieu de promenade qui a marqué les habitants », continue Matfanus. Il note la frontière et les inégalités entre Saint-Pierre-des- Corps et Tours. Un grand mur d’un côté, rien de l’autre. La ville la plus riche était plus protégée en cas de montée des eaux. « Aujourd’hui, avec ce mur, le bruit des voitures est plus couvert à Velpeau », observe-t-il.
En descendant la rue d’Estienne d’Orves et en s’aventurant dans quelques allées escarpées, des maisons identiques apparaissent, débouchant sur la place du 8-Mai. « Le coeur de la cité ouvrière Jolivet entre 1929 et 1934 », explique Mathieu Giua. En 1846, les chemins de fer débarquent à Tours. Velpeau se transforme en quartier de cheminots. Parmi tous les gars ferraillant pour la SNCF, une figure. Marcel Bouché, 78 ans « et demi », né ici, jamais parti. Il se souvient. « Avant, il n’y avait pas de route, juste un chemin. J’allais à la pêche dans le canal et on jouait aux billes quand j’étais petit. Puis, j’ai connu une belle ambiance ici. Avec les copains, on se retrouvait souvent en dehors du travail », glisse-t-il, nostalgique.
Baisse du nombre d’ouvriers
 
Dans d’autres parties du quartier, le profil des maisons ouvrières se repère facilement. Façade devant, jardin derrière, à l’abri des regards. Marcel a été témoin du dernier changement de population. « Il n’y a plus trop d’anciens », regrette-t-il à demi-mots. Les cheminots partent. Les familles, trentenaires et quadras, débarquent. Le quartier rajeunit. « Dans les années 90, les centres-villes sont revalorisés », analyse Mathieu Giua. « En 1975, on avait près de 20 % d’ouvriers, 20 % d’employés et 10 % de retraités ». Selon l’Insee, le quartier abritait, en 2006, 13,8 % d’ouvriers. Et un quart de cadres.
Dans la rue du Dr Fournier, des petits commerces ont disparu, peu à peu. Les murs présentent encore leurs traces : vitrines, volets en bois. En 1979, Pierre Guillemot a, par exemple, racheté une ancienne mercerie qu’il a transformée en maison. « À côté, il y avait un bar. Les Voltigeurs, puis le Garage, à l’ambiance rock. J’ai vu débouler des centaines de Harley dans la rue », rigole-t-il, tout en notant l’esprit « petit village ». Un bon résumé de Velpeau : les habitants ont changé, pas son esprit ?

Les visages de Velpeau #2

Quartier bobo, ouvrier, petit village… Velpeau a ses appellations mais il a surtout des habitants qui le font vivre. Même s’ils viennent d’horizons différents, ils ont tous un morceau du quartier en eux.

Gérard, le pilier de quartier

Derrière son bar, il s’active. Sert café sur café, file en cuisine préparer une ou deux copieuses assiettes « frites-DOS_GERARDmerguez ». Et surtout, son nom résonne à chaque instant. Gérard par-ci, Gérard par-là, entre les tintements des tasses des clients. Gérard, c’est l’emblème du Vel’Pot, bar mythique de la place Velpeau. Celui que tout le monde vient saluer, présent six jours sur sept. « Je suis un serveur + », lâche-t-il avec fierté. La patronne, Saâdia, est occupée par son restaurant en face de la place. Alors, elle lui a fait confiance et Gérard a pris du galon sur le terrain. « Je me donne beaucoup pour mon travail », indiquet- il, timide. Pas besoin de le dire, tout le monde le constate. « Il se donne à fond le dimanche, jour de marché et il garde le même rythme le reste de la semaine », raconte Marie-Lise, pharmacienne souvent de passage au bar. Gérard précise qu’il n’aime pas « parler de lui ». Il est là pour écouter. Les doléances, les histoires, les peines et les joies des habitants du quartier. Le quadragénaire croit dans le rôle social du barman. « Il faut être à l’écoute des gens. J’aime ce contact. Je ne pourrais pas travailler dans un cinq étoiles », explique-t-il, mimant le comportement guindé des garçons de cafés luxueux. Le serveur connaît beaucoup de ses habitués. Peu connaissent son histoire. Celui d’un fils d’immigrés portugais, qui a grandi aux Halles et qui est passé par le lycée Albert Bayet. Il n’a aucune formation dans la cuisine, a été préparateur de commandes et bossé à l’usine. En travaillant à Léon de Bruxelles, puis à l’Univers, il a trouvé sa voie. Gérard est désormais à sa place. « Derrière le comptoir, dans un bar de quartier ».
DAVID GREGORIO ET DOMINIQUE OSTY, BAD FOOTBALLEURS
DOS_BAD_VELPEAULes deux compères ont encore le sourire aux lèvres quand on leur parle du match. Celui de l’équipe de France qui se qualifie pour la Coupe du monde en battant l’Ukraine (3-0). « On y croyait tous », sourit David. Ils ont vibré chez Dominique, avec cinq autres joueurs de Bad’Velpeau, l’association sportive qui comporte trois équipes de foot et une section badminton. Des souvenirs de belles rencontres, ils en ont à la pelle, chaque semaine. « L’année dernière, nos deux équipes ont remporté la coupe, sur le même terrain, au même moment », se réjouit Dominique. Leurs équipes jouent en championnat Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT). Pas d’entraînement fixe, pas de pression. Les matches de championnat sont organisés dans la semaine. « L’idée, c’est que ça ne prenne pas le pas sur la vie de famille, le week-end », continue Dominique. Un fonctionnement souple se mariant avec l’état d’esprit des gars. Convivial et joyeux. « Nos joueurs sont dans cet esprit cool, sans prise de tête. On ne veut pas de mauvais geste sur le terrain, on ne joue pas la Ligue des champions ! », explique David. L’équipe se compose de « voisins-copains », comme ils aiment se définir. Des recrutements s’opèrent à la sortie de l’école, dans des repas de quartier. « S’il y a quelqu’un qu’on ne connaît pas, on lui demande. Et puis, dans notre équipe, il y a des gars qui n’ont jamais joué au foot ! », poursuit David. Alors, dans cette ambiance, il y a forcément un moment qu’ils apprécient et qui symbolise Bad’Velpeau. Ils se marrent : « la 3e mi-temps ».
Contact : d.osty@wanadoo.fr , dgregorio@free.fr Avis aux fous du volant : la section badminton recrute !
ANNE DÉSIRÉ, JEUNE V.I.O.C.C
Elle n’est pas originaire de Tours mais elle connaît le quartier depuis longtemps. Sa cousine habitait rue de la Fuye. DOS_ANNE_DESIRE«J’allais la voir quand j’étais jeune. Déjà, je le trouvais vivant, j’adorais le marché. L’accessibilité, la proximité de la gare », raconte Anne Désiré en ressassant ses souvenirs. La présidente de l’association V.I.O.C.C a même habité un an ici durant son DUT « Carrières sociales ». Et puis, ses études et sa carrière l’ont amenée à Paris. « Super quand on est célibataire ou en couple sans enfant. Il y a de très bons côtés. Et en même temps, l’aspect métroboulot- dodo est bien réel… », juget- elle, avec recul. Avec son conjoint, ils choisissent de revenir à Tours, en 2005. 50 à 70 maisons visitées, 2 seulement à Velpeau. Et c’est l’une d’elles qu’ils choisissent. « Ça donne l’impression d’être à la campagne alors qu’on est en centre-ville », se réjouit-telle. Attaché à l’engagement associatif, elle saisit l’occasion pour son retour à Velpeau. Elle rejoint V.I.O.C.C, créée cinq ans plus tôt par des jeunes couples ne se retrouvant pas dans les actions du comité de quartier. Batuk, Cinétransat, fête de l’asso : de nouveaux moments de rassemblements s’organisent et V.I.O.C.C retravaille avec le comité de quartier. « On est au service du quartier et des habitants », explique-t-elle. Elle raconte les nombreux repas de rue, les voisins qui se saluent sur la place Velpeau. Anne Désiré conclut : « Un tel dynamisme de l’association est aussi dû à la configuration du quartier. On se croise beaucoup. Il y a une forte relation de voisinage. »
PAULETTE BARRÉ, LA DOYENNE
DOS_PAULETTEElle débite anecdote sur anecdote. Paulette Barré, 93 ans et demi, est intarissable. « Dans la rue Bellanger, où j’habite, il y avait une épicerie. À l’angle, un café », raconte-t-elle, remontant ses souvenirs de Velpeau. Elle vit dans le quartier depuis 1938. Elle l’a même fréquenté avant, en étant scolarisée à l’école des Abeilles, même si elle habitait Saint-Pierre-des-Corps. Paulette Barré peut donc se targuer d’être la mémoire du quartier. Elle se rappelle de sa jeunesse. Une époque dorée. « Tous les ans, on avait une fête sur la place. Il y avait la batterie du patronage laïque, des manèges, des courses de vélo. Et je me souviens m’être esquintée le genou avec une auto-tamponneuse », raconte-t-elle. La doyenne ponctue quelques récits d’un rire franc. Pour, peut-être, exorciser des histoires plus sombres. Paulette Barré retrace la période 1939-1945 d’un ton plus ferme. « Mon mari avait été fait prisonnier. Ici, on crevait de faim. Je prenais mon vélo pour aller me ravitailler à Bossée », explique-t-elle. Elle se souvient, une fois, sur la route de Vouvray. « J’étais à vélo avec une amie. Des tirs de mitraillette ont éclaté, on s’est réfugiées dans un champ », conte Paulette Barré. Son mari rentré après la guerre, elle a repris une vie classique. Elle a toujours aimé le quartier, son marché le dimanche. Elle n’a jamais envisagé de le quitter. Paulette Barré montre avec joie les pièces et trésors de sa maison. Meubles en bois ancien, fine vaisselle impeccablement rangée, mini-jardin. Elle sourit. « Avec tout ça, où voulez-vous que j’aille ? »

Le Microspop de Mister Doc #8

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Épisode 8 : De Fumuj à Wagner…

Stephane Belmondo
Stephane Belmondo

Du froid au chaud, de Tours avec le dernier Bertrand Louis dans l’auto-radio au Temps Machine pour le concert de sortie du nouvel album de Fumuj ; Bad Billy en première partie ou comment des Traine-savates deviennent des Stooges turones. Le son est confus mais le groupe brillant : Nathan Bloch devient Steve Jones sur sa Lespaul. Fumuj est attendu avec amour ; ils nous le rendent bien : leur concept est généreux, leur musique générationnelle, leur démarche intègre. En Arcades Institute vernissage d’Olivier Jauzenque avec des petits bonhommes acrobates pendus à des fils… Dernier concert du festival Emergences au Petit Faucheux et nouvelle claque ; le duo Ortie, piano et clarinette basse pour un couple lyonnais emblématique : beau, classe, novateur, tout le monde le dit . J’écoute en boucle leur premier album. L’homme du soir n’est pas venu seul : Stephane Belmondo est accompagné par le batteur prodige Benjamin Henocq (magique main droite, comment fait-il), Laurent Fickelson au piano, esthéte associé à l’histoire de Seventh Records (Simon Goubert/Magma), à la contrebasse l’israélien Yoni Zelnik (une star!!rarement vu de pareils solis)… Au Velpot y’a des TMV dans la vitrine, non, pas du papier mais du rédacteur en chair et en os… ça délocalise. A l’Opera de Tours découverte de la pièce de Wagner, Siegfried Idyll, écrit par amour pour les trente trois ans de sa femme. C’est beau à pleurer, planant, après ça qu’allons nous offrir à nos dames ? Pas les chansons de Poulenc par Francois Le Roux : daté, une sorte de comique troupier du classique (quoi, j’ai pas d’humour ? quitte à ce que l’OSRCT fasse dans le format court, pourquoi n’ose-t-il pas une relecture des Beatles ? ).. Après la pause L’Orchestre Symphonique Région Centre donne la première symphonie de Tchaikovski : superbe… à la sortie manque une place Rouge, mais de drôles de lumières sur la ville : je vois tout bleuuuuuuuuuuuu !

Chroniques culture #8

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.


LE LIVRE
CHÉDIGNY, LA VIE EN ROSES
Les roses, à Chédigny, c’est une histoire commencée en 1998, en sud Touraine. Il y a en a partout, sur les maisons, dans les jardins, à chaque coin de rue. Chédigny, la vie en roses, nous invite à plonger au coeur de ce village-jardin pour découvrir les variétés que l’on y croise et les habitants qui les entretiennent jalousement. Un ouvrage poétique.
Chédigny, la vie en roses, 22 € sur rosesdechedigny.canalblog.com
LE DVD
PACIFIC RIM
Budget pharaonique, visuellement bluffant et son pachydermique : lors de sa sortie cet été, le bébé de Del Toro n’a pas eu le succès escompté. Pourtant, celui qui a filmé son rêve de gosse (des monstres de l’océan surgissent pour tout détruire, combattues par des robots géants contrôlés par la pensée des hommes) a accouché d’un bijou, à l’esprit old-school façon Godzilla. Ce DVD Blu-ray est excellent, même si l’effet n’est pas vraiment le même qu’au ciné, évidemment.
LE CD
Voilà un album qui prouve que la pop peut ne pas être nombriliste-obscure-désespérée à tendance postapocalyptique. Le duo toulousain Cats On Trees signe un album éponyme lumineux et planant, qui n’a peur ni de la légèreté ni de la douceur. Sans pour autant tomber dans l’excès de sucre ou la chansonnette téléphonée. Encore une très belle découverte du label Tôt ou tard, dirigé par le très intuitif Vincent Frèrebeau. Votre dose chaleur de l’automne.
Cats on trees, Warner / tôt ou tard
JEU VIDÉO
BATTLEFIELD 4
La guerre comme si vous y étiez. Mélange d’aventure, d’action et de tir à la première personne, le quatrième opus de la saga Battlefield est une véritable bombe. Classé + 18 ans, ce jeu vous téléporte dans un conflit futuriste. Vous incarnez un membre d’une force spéciale américaine sur fond de conflit international. Si le solo de BF 4 n’est pas des plus passionnants, les fans se laisseront séduire par la puissance du multijoueur. Chaud devant !
PC, Ps3, Xbox de 50 à 70 €.

Bistrot n'home, chic et goûtu

Une nouvelle adresse, aux Halles, qui devrait faire parler d’elle.

resto
C’est une de ces rues très fréquentées le soir, par la jeunesse arrosée mais qui, en journée, ne paye pas de mine. Sauf que là, maintenant, à l’angle de la rue de la Serpe, il y a un resto qui va compter. Une adresse qui va faire parler d’elle, si ce n’est pas déjà fait.
On s’est dépêché d’aller déjeuner au Bistrot n’Home avant que la liste des réservations rende la chose plus compliquée. Ce nouveau restaurant, c’est l’idée des Dallay. Aux fourneaux, le mari, Guillaume (Senderens, Le Choiseul, Château d’Artigny… Rien que ça !) et au service, sa femme, Laetitia. Comme beaucoup de restaurateurs de haut vol, ils lancent un bistrot. On en rappelle pour la énième fois le principe : des formules rapides, pas trop chères mais avec des plats de grande qualité.
Alliances de goûts
Une fois à l’intérieur du Bistrot n’Home, la déco raffinée donne le ton. Les Dallay prennent plutôt la tendance chic sans pour autant en faire trop. Histoire de ne pas mettre trop mal à l’aise. Déco de table soignée mais aucune nappe ni serviette en tissu. La fameuse ardoise prend un pan de mur entier. Il y a du choix. Le service est rapide (35 minutes montre en main pour la formule plat et dessert), courtois, pas trop guindé.
Toujours en rodage ? On ne sait pas si c’est un hasard, mais l’oubli du pain et de l’eau sur la même table, ça fait mauvais genre. Dans la salle, c’est ambiance collègues de travail ou déjeuner sur le pouce en amoureux. La clientèle visée est assez large. Dans l’assiette, rien à dire sinon que c’est du haut de gamme, de la grande cuisine. Les alliances de goûts sont justement pensées. Notez vite l’adresse de ce restaurant avant que tout le monde ne l’apprenne par coeur.


AU MENU
LA SPÉCIALITÉ
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Cette joue de porc, elle vous prend, elle fond sur la langue et elle vous renverse. Avec ses pommes (de terre, caramélisées et frappées), elle vous donne carrément une claque dans votre bouche. C’est de la dynamite ! Alors quand en plus, vous saucez… (c’est là que l’absence de pain devient critique !)
L’ADDITION
Pour une formule plat et dessert, on s’en est sorti pour 17 euros. Si vous avez un appétit plus conséquent que le nôtre, vous pouvez mettre 23 ou 28 euros. Là, vous vous faites super plaisir.
EN PRATIQUE
11 rue de la Serpe. Pour réserver : 09 81 00 62 21. Le Bistrot n’Home est ouvert du mardi au samedi le midi et les vendredis et samedis pour le soir. Ils ont une page Facebook.

L'orientation nouvelle génération ?

A l’occasion de Studyrama (le 23 novembre) interview de Thibault Séguret, le directeur général de Projet futur, une entreprise qui propose des ateliers d’orientation nouvelle génération.

Thibault Séguret en plein atelier de Projet futur
Thibault Séguret en plein atelier de Projet futur

Comment fonctionnent vos ateliers ?
Je vous donne un exemple. Le jeune est recruteur, nous lui donnons plusieurs CV et il doit dire lesquels sont les plus susceptibles d’avoir un travail. Le but de chaque atelier, c’est de faire émerger les raisons pour lesquelles les jeunes veulent exercer tel ou tel métier et d’éliminer les mauvaises.
Les résultats scolaires, c’est primordial ?
Justement, au début de chaque atelier, nous leur disons d’oublier leurs notes. Un jeune s’aperçoit qu’il veut devenir écrivain mais il est nul en français ? Est-ce qu’il est prêt à franchir cette montagne ? Quand l’objectif fixé correspond à ses attentes, les résultats suivent presque automatiquement.
Pour vous, l’orientation doit changer ?
Nous ne faisons pas de la voyance mais nous souhaitons juste replacer les jeunes au centre du système d’orientation. Nous voulons également leur montrer que leur future carrière ne s’arrête pas au premier emploi, qu’il existe des métiers auxquels ils n’ont même pas pensé. La nouvelle génération me semble plus mature. Ils sont conscients qu’il y a une différence entre ce qu’ils apprennent à l’école et ce que le marché du travail demande comme compétences.
Vos services sont payants, n’est-ce-pas un problème qu’ils soient réservés à des jeunes plutôt favorisés ?
Nous nous sommes posés la question avant de lancer Projet futur. De peur de ne pas toucher les plus défavorisés, nous avons créé un trésor de guerre, une caisse dans laquelle nous reversons 25 % de nos bénéfices. Avec cette somme, nous offrons des conférences sur l’orientation dans des établissements ou auprès d’associations de parents d’élèves par exemple. Mais malgré cette crainte du début, la réalité est différente. 60 % de nos jeunes clients sont en pleine sortie du système scolaire et nous avons en face des parents pas forcément fortunés, qui préfèrent mettre de l’argent dans l’orientation que d’en dépenser sur des années d’études inutiles.
Studyrama, le samedi 23, de 10 h à 18 h au Vinci.

Capitaine Phillips, en profondeur

Capitaine Phillips offre une immersion dans une attaque de pirates somaliens sur un bateau de la marine marchande américaine. Un film d’un réalisme édifiant.

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Deux hommes, deux destins. Le premier monte à bord du Maersk Alabama, un grand cargo de la marine marchande américaine. C’est le capitaine Phillips, cheveux blancs, rigueur de circonstance. L’autre, plus famélique, se réveille dans son village sur la côte somalienne, au son des kalachnikovs. Ce sont ses chefs qui s’énervent de ne pas avoir perçu de butin dernièrement.
Pour récolter cette dîme de guerre, le jeune homme recrute une petite équipe de pirates, avant de prendre le large. Les deux destins se croisent en mer, au milieu des vagues de l’océan Indien. L’esquif chétif de Muse prend d’assaut le géant des mers, tenu d’une main ferme par le capitaine Phillips. Les armes automatiques crachent leurs balles. Les pirates veulent des millions. L’équipage résiste. Les esprits s’échauffent. Les pillards kidnappent le capitaine pour une rançon et s’échappent avec l’otage sur une embarcation légère. Prévenue par radio, l’armée américaine intervient.
Tom Hanks plus vrai que nature
Flux tendu d’images violentes, le film de Paul Greengrass sort très vite du film d’action sans fond. Les deux personnages principaux, qui sont pourtant au coeur de l’action, ont beau se démener chacun dans son camp, la situation leur échappe. Marionnettes d’un pouvoir qui les dépasse, ils sont ballotés dans ce conflit qui oppose les pays occidentaux aux chefs de guerre africains. Phillips et Muse sont les représentants de deux castes mondiales opposées : ceux qui font l’économie mondiale et les autres, privés du gâteau globalisé. Sans pour autant tomber dans l’apitoiement sur les pays pauvres, ni la sociologie de bas étage, Paul Greengrass donne à réfléchir sur cet état du monde sans se détourner pour autant de l’action du film.
C’est que le réalisateur de deux volets des aventures de Jason Bourne est un maître des scènes d’action. Il met seulement, dans ce nouveau film, son talent au profit du fond. Immersive, sa caméra suit de près chaque dialogue, chaque geste. Quitte à parfois donner le mal de mer, la volonté de Paul Greengrass est de retranscrire en image chaque seconde de l’attaque, au plus près du réel. Et pour l’aider dans cette quête de concret, Tom Hanks, représentant de l’Actor’s studio, qui offre un capitaine de navire plus vrai que nature, frustre, borné, calculateur, marin. Une mention spéciale à la performance de l’acteur somalien Barkhad Abdi qui joue à la perfection ce rôle de chef pirate, conduit plus par l’envie de survivre que par la violence. Mettre en avant de jeunes talents somaliens, encore une belle preuve de l’intelligence de Paul Greengrass.
Note : Deux étoiles (PASMALissime)
Fiche technique.
Thriller social de Paul Greengrass. USA. Durée : 2 h 15. D’après le livre de Richard Phillips. Scénario : Billy Ray. Avec Tom Hanks, Catherine Keener, Barkhad Abdi, Yul Vasquez.

Les étudiants de Tours ont disparu…

Rues mortes, amphis désertés, couloirs vides : où sont passés les 23 045 étudiants tourangeaux ? Reportage (fiction)

Les Tanneurs désertés...
Les Tanneurs désertés…

Sa broche à kebab tourne au ralenti. Depuis deux jours, elle scrute avec attention le moindre signe de vie sur la place du Grand Marché. « Il n’y a pas un chat », soupire Raji, qui gère avec son mari Chez Sam, une institution chez les jeunes Tourangeaux. « Les étudiants sont une grande partie de notre clientèle. Qu’est-ce qu’on va faire s’ils ne reviennent pas ? », s’inquiète- t-elle, la mine désabusée. Comme elle, toute la ville s’interroge, se pince pour sortir d’un mauvais rêve.
Les 23 045 étudiants de l’université François-Rabelais ne sont plus là. Envolés dans la nature, volatilisés 48 heures plus tôt. Aucune piste plausible ou rationnelle n’a émergé. Des illuminés envoient des vidéos d’Ovni à la rédaction de tmv, alors que Raël (oui, il existe encore) a débuté un campement sur les bords de Loire et annonce une fin du monde imminente. Les médias nationaux s’intéressent à cette étrange disparition, et Libération n’a pas manqué l’occasion de placer un jeu de mots bien senti : « Les étudiants passent leur Tours ». « Ça ne nous fait pas rire », bougonne un adjoint au maire, préférant rester anonyme. Il décrit l’ambiance place Jean-Jaurès : « Ici, tout le monde est abasourdi. On attend de voir la suite. Jean Germain a convoqué un conseil municipal extraordinaire pour la fin de semaine. Il est un peu paniqué ». Et il n’est pas le seul.
Un barman dépité
Il suffit de se promener dans le Vieux- Tours, aux abords de la place Plumereau pour sentir la désarroi des commerçants. Un barman, dépité. « Les étudiants, c’est au moins 80 % de ma clientèle. Je fais quoi sans eux ? Je me mets aux verveines et trucs bio pour les bobos ? », lâche-t-il, regrettant presque « les vomis à nettoyer quotidiennement ». Quelques mètres plus loin, un magasin de bijoux. Le propriétaire est prêt à enlever son autocollant « – 20 % pour les étudiants ». « Il y en a qui vont devoir mettre la clé sous la porte, c’est certain. Parce qu’on a beau dire que les étudiants sont parfois en situation précaire, ils ont quand même de l’argent », confie ce commerçant. Ils ont compris que l’économie tourangelle allait prendre une gifle. Certains prônent une réorientation de leur cible, sans trop y croire.
Mais où sont ces étudiants ?
Mais où sont ces étudiants ?

Une habitante de la rue Colbert est une des rares à se réjouir. « J’ai enfin pu dormir tranquille. J’en avais marre chaque nuit d’entendre David Guetto… Guetta, me casser les oreilles. Enfin, vous voyez », raillet- elle avec un sourire narquois. Sa rue s’est transformée en désert urbain. Dans son immeuble, huit logements sur les dix étaient occupés par des étudiants. Chez Bed&School, agence spécialisée dans le logement étudiant, Vincent garde la tête froide et tente une analyse : « 55 % des étudiants sont dans le centre-ville. Il va y avoir un parc de logements vides important. Si la situation perdure, il faudra trouver un nouveau type de locataires pour être rentable. Pourquoi pas s’orienter vers ceux qui travaillent sur la ligne grande vitesse », avance le jeune homme. Il prévoit des perspectives plus sombres : « Le loyer moyen d’un étudiant, c’est entre 350 et 390 euros. S’ils ne reviennent pas, les propriétaires se feront la guerre et les loyers baisseront. Des agences vont prendre un coup », énonce-t-il.
Côté culture, ça grimace sévère. Les étudiants ont un budget « temps libre » conséquent, en moyenne 79 euros pour les garçons et 59 euros chez les filles. Terminées les salles pleines pour les concerts. Les multiples groupes étudiants ne dynamiseront plus la scène tourangelle ces prochaines semaines. « Tours est amené à devenir une ville morte », prédit une figure du milieu culturel local. Une virée sur le campus des Tanneurs résume l’ampleur du désastre. Un prof reste immobile à son bureau depuis deux jours. Il est optimiste. « Ils vont revenir », assure-t-il. Devant lui, des rangées vides. Des flyers pour la prochaine soirée étudiante traînent sur le sol.
À quoi vont désormais servir ces locaux ? « On va peut-être les louer à des petites sociétés. Et encore, quelle entreprise voudra s’installer ici s’il n’y a pas de jeunes prêts à rentrer dans la vie active ? » peste-t-on du côté de l’université. Le retentissement secoue aussi le monde associatif et sportif. Au CEST, l’équipe de badminton a perdu une large partie de ses joueurs. « C’est la section où il y a le plus d’étudiants », indique-t-on au club. Plusieurs associations réduisent leurs activités. D’autres, gérées par des étudiants, ont disparu. Plus que les impacts économiques, la ville fait la tête. Aucune vie le soir, c’est le silence absolu. Terminés les chants paillards à 4 h du mat’, les soirées à tchatcher et dragouiller sur les bords de Loire, les longues queues devant la Civette pour acheter un paquet de clopes en pleine nuit. « Les étudiants mettaient de la bonne humeur dans la ville », raconte Raji, déjà nostalgique. Le sourire aux lèvres, elle se souvient de gars sérieusement poivrés lui demandant « du poisson cru », ou débutant une bataille de farine sur la place du Monstre. Ils vont lui manquer. À elle, comme à tous les Tourangeaux

La ville a besoin de ses étudiants

Interview d’Antoine Tredez, responsable du suivi de l’antenne tourangelle de l’UNef. Il analyse le rapport de la ville aux étudiants.

Antoine Tredez de l'Unef
Antoine Tredez de l’Unef

Comment les étudiants sont-ils intégrés à Tours ?
Contrairement à d’autres villes, les étudiants ne sont pas marginalisés. Ils ne sont pas oubliés, il y a des politiques mises en oeuvre qui s’occupent de la jeunesse, comme c’est le cas dans les transports. Ils sont visibles dans une ville qui est jeune, qui bouge et qui est dynamique. Mais il y a encore des insuffisances. Les étudiants ont du mal à se faire entendre. Plus de structures devraient permettre de mieux les écouter. Ils sont éclatés aux quatre coins de la ville et cela n’aide pas à créer un lien, un endroit fort.
Quelle vision les Tourangeaux ont-ils des étudiants ?
Dans la société, il y a globalement une méconnaissance des jeunes. À Tours, une ville sociologiquement assez conservatrice, la vision a tendance à être plutôt négative. D’autant plus qu’ici, et c’est le cas aussi dans d’autres universités, il n’est pas encore culturellement naturel d’accéder à l’enseignement supérieur et aux études longues.
Comment se traduit cette méconnaissance ?
L’image d’étudiants fainéants, ne voulant pas travailler, perdure… Sur le marché du travail, par exemple, les jeunes sont infantilisés. Le diplôme universitaire est parfois caricaturé par les patrons. Il y a un manque de confiance. Alors que tout ce que nous demandons, c’est d’être autonomes. Avec la précarisation et le renvoi constant à leur jeunesse, les étudiants risquent de s’enfermer dans les cadres fixés par la société et de se résigner.
Une forte présence d’étudiants, comme à Tours, n’atténue-t-elle pas cette incompréhension ?
C’est sûr que leur façon de vivre impacte la ville, dans de nombreux domaines. Par exemple, les étudiants ont une forte influence culturelle sur la ville, et sur les générations qui ont dix ans de plus ou dix ans de moins. Le présence de beaucoup de jeunes modifie la manière dont on perçoit la jeunesse, puisqu’on est plus confronté à leur mode de vie. La compréhension est plus grande et les a priori diminuent.
Et s’il n’y avait plus d’étudiants à Tours, comme dans notre fiction ?
Une ville qui attire les étudiants est un bon moyen de savoir si la ville est dynamique. C’est un marqueur. Les jeunes s’ouvrent sur leur environnement et forcent la cité à s’ouvrir elle-même. Sans eux, Tours serait moins attirante, stagnerait. Une sorte de ville endormie comme dans les romans de Flaubert…

Salons historiques façon Choiseul

Le lycée Choiseul, au nord de la ville organise la 2e édition des rencontres historiques. Le thème ? Les femmes.

Les Salons de Choiseul
Sylvie Mercadal est professeur documentaliste, Stéphane Genêt, lui, enseigne l’histoire-géo. Ils sont tous les deux à l’initiative de ce bel événement.
Comment tout a commencé ?
S.M. : c’est parti d’une discussion de couloir, nous avions tous les deux le même constat sur le lycée.
Quel constat ?
S.G. : l’établissement avait un problème d’image à l’extérieur. Ni positif, ni négatif, nous étions juste un peu perdus dans le nord de la ville. Pourtant, nous sommes le deuxième plus gros lycée du département et le plus au nord, au bout de l’empire romain (rires) !
S.M. : nous sommes fiers de cet établissement et voulons le montrer, attirer le maximum d’élèves motivés.
S.G. : il y avait une forme de Choiseul pride.
Vous avez alors eu l’idée de ces rencontres historiques…
S.M. : je faisais régulièrement venir des intervenants dans le CDI, il existait une base, mais rien de cette ampleur.
S.G. : Nous ne savions pas que c’était impossible, mais nous l’avons fait ! Je sortais de ma thèse et j’avais beaucoup de contacts qui pouvaient intervenir en histoire. Nous sommes partis sur 10 conférences au début pour finalement en organiser 28 en 2012.
Et cette année ?
S.M. : nous avons mis en place 40 conférences au sein du lycée avec une cinquantaine d’intervenants. À qui s’adressent ces conférences ?
S.G. : d’abord aux lycéens de Choiseul et des autres établissements. Mais c’est un événement ouvert à tout le monde. Il suffit de s’inscrire avant les conférences. Certaines personnes ne vont pas forcément à Blois pour les Rendez-vous de l’Histoire, maintenant, l’histoire vient à eux, à Tours.
Quels ont été les retours des lycéens pour la première édition ?
S.M. : nous avons eu beaucoup de réactions positives, enthousiastes. Les élèves que je vois prendre les plaquettes de présentation des conférences, font comme s’ils étaient au restaurant. Comme un menu, ils cochent ce qui leur donne envie, avec beaucoup de gourmandise.
S.G. : certains invitent leur famille, un peu pour montrer à quel point l’endroit où ils travaillent est sympa.

Pour aller voir le programme et s’inscrire vite, vite, vite

Le Microspop de Mister Doc #7

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Épisode 7 : deux ex-Forguette Mi Note en la Ville : Un Bizarre Hasard !!

Le batteur JB de Papaye
Le batteur JB de Papaye

Ah le Hasard ! Deux ex Forguette Mi Note parties faire carrière à Paris de retour à Tours pour présenter leur travail issu de carrières bien distinctes… Julie Bonnie à La Boite à Livres pour son premier roman, une œuvre utile, sensible et humaniste ; bonne nouvelle : un album à sortir de l’écrivaine/chanteuse en 2014… Claire Diterzi à l’Opéra de Tours grâce à Radio Béton pour un concert esthétique et mesuré : superbe reprise des Doors. Au Temps Machine Blackie nous crache ses désillusions, Jessica 93 en solo une sorte de Joy Division progressif ( une performance) avant Papaye, trio énervé, technique et bruyant, sortes de Captain Beefheart mâtiné de Sonic Youth et de King Crimson ( ça fait du bien !!). Tribal Palace à l’Imprimerie : l’univers coloré de Coco Nut, les créations issues de rêves laudanumés de Marie Pierre Fontaine et Thomas l’Imposteur, le technicien Jean Claude Lardrot sans limite pour exprimer des fantasmes surréalistes très sex, drogs and rock n roll. En La Chapelle Sainte Anne des vidéos d’art, de l’image alternative, du sens et du non-sens, belle installation audiovisuelle de Didier Laget. Au Petit Faucheux bonne surprise avec les émergeants de Welder Bee 4, puis grande claque avec le quartet de David Murray : son saxe touche l’âme, file du son en plein cœur, à bout portant. A l’Opera Les Fêtes Musicales en Touraine propose Abdel Rahman El Bacha dans des sonates de Beethoven, un calme relatif : le feu couve sous le doigté magique.
 
Bonus : [nrm_embed]<iframe frameborder= »0″ width= »480″ height= »270″ src= »http://www.dailymotion.com/embed/video/xc2dv4″></iframe><br /><a href= »http://www.dailymotion.com/video/xc2dv4_abdel-rahman-el-bacha-joue-chopin-a_news » target= »_blank »>Abdel Rahman El Bacha joue Chopin &agrave; la Folle…</a> <i>par <a href= »http://www.dailymotion.com/NantesMetropole » target= »_blank »>NantesMetropole</a></i>[/nrm_embed]

Chroniques culture #7

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.


LE CD
CLARA MOTO BLUE DISTANCE
Clara Moto révélée en 2010 avec son album Polyamour réveille de nouveau une scène techno peu habituée aux touches féminines. Plus mélancolique que son prédécesseur mais toujours dans l’exploration d’ambiance onirique, Blue Distance est un voyage lointain en apesanteur. Sur un rythme techno percutant, des synthés légers (ouf), la voix hypnotique de Clara Moto jongle de la minimal au hip-hop. On adore. On adhère.
Tout frais, sorti le 4 novembre chez InFiné.
LE DVD
ÉRIC ANTOINE, MYSTERIC
Magicien mesurant plus de 2 m, à la coiffure hirsute et à l’humour complètement déglingué, Éric Antoine ressort son spectacle du Casino de Paris en DVD, complété par une heure de bonus. L’illusionniste a su renouveler ses tours et son show, davantage théâtralisé et agrémenté de music-hall. Mais il reste toujours aussi foldingue, limite schizophrène avec son public et réussit à mélanger magie, prestidigitation et one-man show hilarant. Géant !
Sortie le 19 novembre.
À LA TV
VALSE AVEC BACHIR
Ari a effectué son service militaire pendant la guerre du Liban. Vingt-quatre ans plus tard, il retrouve un ancien camarade israélien, qui cauchemarde toutes les nuits de chiens tués à cette époque. Ari, lui, n’a que de vagues souvenirs. Il part à la recherche de ses compagnons d’armée, et se rappelle, progressivement, des horreurs et des massacres. Un splendide film d’animation abordant la mémoire et l’oubli avec doigté.
Dimanche 17, à 20 h 30 sur LCP – AN / Public Sénat.
LE JEU
ANGRY BIRDS STAR WARS
Téléchargé plus de 1,7 milliard de fois, Angry Birds Star Wars déboule sur consoles. Au programme de cette version toujours aussi délirante : les personnages et les environnements de la saga de George Lucas, 220 niveaux à savourer, des graphismes en HD. Sans oublier un mode multijoueur digne de ce nom. Avec cet épisode, les volatiles contreattaquent pour mettre un terme au côté obscur du cochon. Que la Force soit avec vous !
Tout public, 3DS, PS3, PSVita, Wii, Wii-U, 30 €.

L'atout coeur, avec application

Le restaurant du lycée Albert Bayet offre une cuisine de qualité à un prix défiant toute concurrence !

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Une musique jazz caresse les oreilles. Relaxante. Elle se marie avec les élégantes tenues du personnel : tailleur pour les filles, costume-cravate du côté des garçons. Rien n’est laissé au hasard au restaurant du lycée d’application Albert- Bayet. Ce jour, c’est une fournée d’élèves de première qui s’y colle, au service et en cuisine. Dès l’accueil, les jeunes s’occupent parfaitement des clients. Prise des manteaux, table très bien dressée au sein d’une salle assez grande, dominée par l’imposant bar. Au service, le fonctionnement est simple : une table par élève.
La particularité de l’Atout Coeur, c’est justement le service. Le plat principal, une tendre fricassée de volaille avec des légumes anciens, sont disposés dans l’assiette devant le client. Quelques tables plus loin, d’autres en sont au dessert. Les jeunes serveurs flambent les crêpes. Chaque plat est consciencieusement préparé et présenté. Impossible donc de manger sur le pouce. Ici, on est là pour ouvrir ses sens et déguster.
Prendre le temps
« Il faut avoir du temps quand on vient ici », confirme M. Courseau, professeur de restauration. Il scrute la moindre action de ses ouailles et recadre si besoin. Brice, notre serveur, a été très appliqué, mais a encore « quelques trucs à corriger », selon l’enseignant. « Ils sont un peu plus stressés qu’en stage. Ici, on est toujours derrière eux », poursuit-il.
Et dans l’assiette ? On touche de la cuisine de qualité, réalisée avec tact. Mention spéciale pour la tarte aux agrumes, qui a conclu ce festin sur une excellente note. En parlant de notes, le professeur rappelle la prochaine échéance de ses poulains. Il lâche : « Les examens, c’est dans un mois ! ». Pour voir à l’oeuvre un partiel en direct et apprécier un très bon repas, vous savez donc où aller mi-décembre…
AU MENU
LE PLAT DU JOUR
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La fricassée de volaille se découpe et se mange facilement avec une belle sauce. On adore la variété des légumes. Le tout servi sur une assiette où est inscrit le nom du lycée. Classe.
L’ADDITION
Un rapport qualité prix imbattable. Hors d’oeuvre + entrée + plat + fromages + dessert = 13 € (hors boisson). Même Bertrand Renard, le matheux des Chiffres et des Lettres, n’aurait pas fait mieux.
PRATIQUE
Adresse : 9, rue du commandant Bourgoin. Ouvert tous les midis, du lundi au vendredi, de 12 h à 14 h 30, et le mardi soir (19 h à 22 h). Dernière prise de commande à 12 h 30 le midi, et à 19 h 30 le soir. Fermé pendant les vacances scolaires et stages. Calendrier et menus consultables sur bayet.org. Réservations du lundi au vendredi, de 9 h 30 à 14 h 30, au 02 47 77 12 39.

Jour de répét' avec Boys in Lillies

Avant leur concert au Temps Machine, tmv est allé voir comment se préparait le groupe tourangeau qui monte.

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Ils ont le calme absolu pour répéter. Sur les hauteurs de Rochecorbon, dans une baraque nichée au milieu d’une impasse où personne ne s’aventure. Au milieu du salon, les quatre membres du groupe Boys in Lilies alignent quelques clopes. Ils se rongent les ongles, un brin soucieux. Ce n’est pas la pression d’un concert au Temps Machine qui occupe leur esprit pour l’instant.
« Mon synthétiseur est tombé en rade », explique Laure. « Ça fait partie de la vie d’un groupe », analyse avec recul Nastasia. La bande établit des plans B pour son concert deux jours plus tard. Mais en attendant, il faut répéter, avant les échéances des prochains jours.
Répétition dans 10m²
Auteur d’un EP très réussi avant l’été, Boys in Lilies a été récompensé par des belles salles. « On va être dans la SMAC (Salle de musique actuelle) de Tours », dit Kévin, une once de fierté dans la voix. Sur une grande scène, ils pourront poser leur univers onirique au sein du Temps Machine et prévoient un cocon qui les enveloppe.
L’espace dont ils disposeront tranche avec celui du jour : un étage d’une dizaine de mètres carrés où s’enchevêtrent des dizaines de fils ou câbles reliés à des micros, table de scratch, amplis… Un beau barnum. Au fil des chansons où se mêlent douces voix et le punch des basses, les quatre membres s’encouragent, se révèlent exigeants. « Les répétitions permettent de réviser les structures, les techniques. On ne peut pas mettre autant d’énergie que lors d’une journée de filage, mais on se doit de faire comme si on était en concert », note Nastasia, impatiente d’être sur scène, galvanisée par la présence du public.
Le souvenir du Plessis
Les quatre membres profitent de ces moments de préparation ensemble. « On ne se voit pas si souvent en dehors », continue la jeune femme. Ils prennent le temps de papoter, rigoler. Se tapent un bon petit déjeuner ensemble le matin d’une journée de répétition.
Quant au stress, chacun le vit à sa manière. Laure va être angoissée pendant une semaine, Anastasia le jour même. Ils se souviennent de leur concert au Plessis, en septembre. « On a blagué, fait une sorte de boum, bu un bouchon de rhum pour chauffer la voix, fait du beatbox… », énumère Kévin, en rigolant. Rebelote au Temps Machine ?
LE CONCERT
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Les quatre larrons de Boy in Lilies (Nastasia, Kévin, Laure et Marylou) seront en concert au Temps Machine, vendredi 15 novembre, à 20 h 30. Tarifs : de 4 à 7 euros.
SUR SCÈNE
Une musique planante, ça donne quoi sur scène ? « Ceux qui viennent voir le live sont agréablementt surpris. Ça bouge ! », affirme Kévin, citant les basses teintées d’electro. Par ailleurs, le groupe livrera au Temps Machine des versions différentes de celles présentes dans l’EP. On en a écouté un bout, et ça vaut le détour !
LA GENÈSE
Nastasia et Laure se rencontrent à une soirée, chez une amie commune, il y a deux ans. Elles s’entendent vite et passent une annonce. Marylou se lance dans le projet, ainsi que deux autres filles. « Après l’été, elles avaient d’autres projets. Et puis, Laure a fait connaissance de Kévin au Sherlock (maintenant le Campus, NDLR) », sourit Nastasia.
L’EP
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Intitulé Hatching, l’EP du groupe comporte cinq titres. Envoûtant grâce aux échos des voix et prenant grâce aux beats et à la patte electro. Disponible depuis le 21 juin. À écouter sur boysinlilies.bandcamp.com

Il était une forêt : fable écolo touffue

Il était une forêt, un documentaire dans lequel un botaniste nous raconte les forêts tropicales. Un film patrimonial poétique, militant et surprenant.

CINE CHOIX 1
Faire d’un arbre le héros d’un film, le pari était osé. Mais c’était compter sans le grand talent du réalisateur de La Marche de l’empereur, loin d’être un manchot dans le domaine du documentaire. Dans Il était une forêt, Luc Jacquet embarque le spectateur dans les forêts tropicales, où il imprime sur pellicule l’épanouissement des arbres géants, leurs liens avec les plantes, les animaux, les insectes…
Il était une forêt est une réussite de bout en bout, alors que le pari technique était quasi impossible : comment être intéressant en filmant une forêt — immobile — alors que le cinéma est l’art du mouvement ? Comment réaliser pareil documentaire sur les arbres — verticaux — alors que l’image cinématographique est par définition horizontale ? Pour tout cela, le réalisateur s’est mis au service de Francis Hallé, botaniste spécialisé dans l’étude des forêts tropicales.
Jamais moralisateur
En immersion dans cet univers très vert, les deux écolos ont souhaité le faire partager au public, les forêts étant vouées à la disparition si l’Homme continue ses ravages. Car loin de n’être qu’un simple documentaire, Il était une forêt est aussi un film militant. Il suffit de voir cette triste scène d’arbres décapités, où le commentaire souligne à quel point l’être humain peut détruire en quelques minutes ce que la nature a mis des siècles à construire.
Mais jamais moralisateur, le discours se distille habilement dans certains plans, laissant au spectateur un message écolo, loin d’être pompeux. Le seul petit regret concerne une utilisation parfois abusive des images de synthèse, brisant un peu la beauté visuelle de l’ensemble, même si on comprend bien que ce procédé était obligatoire pour retracer sept siècles de croissance des arbres, des racines à la cime.
Son impressionnant
Pour le reste, filmé au Pérou ou encore au Gabon, le documentaire présente des images époustouflantes, magiques (cette séquence sous la pluie, splendide). Certains gros plans sont stupéfiants. Le tout, magnifié par un impressionnant travail sur le son (craquement des troncs, animaux qui mâchouillent des feuilles…), une jolie musique et narrration par la voix de Michel Papineschi, voix française de Robin Williams.
Avec des vues aériennes ou des plongées dans les tréfonds de la forêt, Luc Jacquet filme avec soin et une parfaite maîtrise cette vie invisible, sauvage, touchante, du microscopique au macroscopique. Ici, les arbres sont géants, il y a des « méchants » (parasites, insectes destructeurs) et des gentils (les fourmis), et des animaux somptueux (grenouille bleue et papillons multicolores), faisant d’Il était une forêt un véritable conte, comme son nom l’indique. Une très belle surprise.
Note : 3 étoiles (TOPissime)
Fiche technique – Il était une forêt. Documentaire de Luc Jacquet. France. Durée : 1 h 18. Scénario : Luc Jacquet, d’après une idée originale de Francis Hallé. Distributeur : The Walt Disney Company.

Géocaching, cache-cache trésor 2.0

C’est un des plus vieux jeux du monde et pourtant, la chasse au trésor a été réinventée avec l’arrivée des nouvelles technologies. Ça s’appelle le géocaching. On a testé.

On a essayé le géocaching, hé bah c'est achement dur.
On a essayé le géocaching, hé bah c’est achement dur.

Quelques joggeurs passent, le regard suspicieux. Le gps indique des coordonnées situées sous le pont qui mène au centre aquatique du lac. Après 30 minutes de recherches infructueuses, quelques dizaines de retraités croisés et une vingtaine de coureurs, le Graal apparaît. La géocache ressemble à une petite boîte de médicaments. Fermée hermétiquement, elle est recouverte d’un autocollant camouflage, pour la cacher aux yeux indiscrets. À l’intérieur, un petit bout de papier avec des dizaines et des dizaines de pseudonymes. Ces noms correspondent aux géocacheurs qui ont trouvé cette géocache. Créé au début des années 2000, le géocaching est un jeu qui commence sur internet et se poursuit dans la vie réelle.
Le site geocaching.com référence toutes les caches, placées par les joueurs eux-mêmes. En forêt, derrière un panneau de signalisation, sous une fausse pierre ou dans un tronc d’arbre : ces boîtes aux trésors peuvent être minuscules ou ressembler à de grands coffres. Si les plus petites ne renferment que le log book obligatoire, ce petit registre de papier où il faut inscrire son nom, les plus importantes recèlent des petits trésors que les géocacheurs laissent une fois la cache trouvée. Si le géocaching réunit plus de six millions d’adeptes sur la planète, en Indre-et-Loire, environ 120 personnes jouent activement. Plus de 1 072 caches se trouvent dans le département, dont 126 à Tours, ce qui en fait la 13e ville de France la plus géocaching friendly. En entrant dans le monde du géocaching, il faut s’habituer aux termes inhérents à la pratique du jeu. Quand un géocacheur parle des Moldus (mot emprunté à Harry Potter) sur un forum, c’est pour désigner ceux qui ne connaissent pas cette pratique. Les passionnés sont d’ailleurs sur leurs gardes au moment de la trouvaille, si elle tombe entre de mauvaises mains, la géocache disparaît et son créateur doit tout refaire.
Rando, gps, caches
Jouer au géocaching, c’est entrer dans un monde parallèle où chaque coin de la ville peut être une géocache potentielle. Après cette première trouvaille en bord du Cher, rendez-vous rue Nationale avec Stéphane Barreau, un des adeptes tourangeaux. Ce formateur multimédia a organisé une séance de géocaching à la Webschool de Tours, en juin dernier. Il est tombé dans la marmite de ce jeu après avoir acheté un gps. Cet outil démocratisé au début des années 2000 (voir encadré ci-dessus), c’est la base du géocaching. Sans gps, pas de jeu. Stéphane Barreau raconte : « Je faisais pas mal de randonnées mais je ne me servais que très peu de mon nouveau gps finalement. En regardant sur le web ce que je pouvais faire d’autre, je suis tombé sur le géocaching. On essaye une fois, on trouve sa première géocache et on se prend très vite au jeu. Surtout avec des enfants, aller trouver une cache en forêt, c’est le bon prétexte pour se balader. Aujourd’hui, la pratique est en plein développement grâce aux smartphones et les applis de géocaching. » Téléphone en main, il joint les actes à la parole : « Vous voyez sur la carte, là, il y a une multicache qui commence à la fontaine des amoureux, à une centaine de mètres. » Une multicache ? « Il existe des géocaches simples, mais là, il faut répondre à des énigmes qui mènent, au bout d’un moment, aux bonnes coordonnées gps. »
C’est parti pour 15 minutes de questions sur la belle place située entre la rue Nationale et la rue Jules-Favre. Combien de fenêtres sur la façade Renaissance ? Et l’artiste qui a créé les coussins devant la fontaine ? À chaque fois, la réponse donne une partie des coordonnées gps mystère pour trouver la multicache. Pour ne pas divulguer la réponse (on dit spoiler en bon géocacheur), le périple s’arrête ici. Enfin, pas vraiment, puisque Stéphane Barreau a rendez-vous à un « event » (événement en anglais, hein ?). Si le géocaching est un jeu solitaire, le but premier c’est quand même de trouver un maximum de caches ou d’en fabriquer le plus possible, ses adeptes se réunissent régulièrement dans le monde entier.
Géocaching
Salut Stephbar92
À côté de la station de tramway Nationale, une vingtaine de géocacheurs discutent. « Salut, moi c’est Stephbar92 ! » « Bonjour, Fab_seeker, je suis le créateur de l’event. » « Ah tiens, salut Le Troyen ! » Vous l’avez compris, tout le monde s’appelle par son pseudo de jeu. Un peu bizarre au début. Mais c’est plus pratique que de chercher le prénom de l’autre en plus du pseudonyme. Une fois la troupe réunie, direction le pub de la rue Colbert. Ça parle aventures et statistiques de jeu. Il y a de tous les âges, presque autant d’hommes que de femmes, une photographe, des retraités, un dessinateur industriel. Le but de la soirée, c’est de célébrer l’arrivée du géocaching dans l’espace. Sans blague : l’astronaute Rick Mastracchio a décidé d’amener avec lui un Travel Bug dans la Station spatiale internationale. Le but, c’est de lui faire parcourir 16 fois le tour de la terre.
Travel… quoi ? Encore un peu de jargon : le TB (l’abréviation utilisée par les joueurs), c’est un petit objet (en métal ou en tissu) sur lequel est écrit un numéro qui permet de le géolocaliser. Le géocacheur lui donne une mission juste pour le fun : arriver au Japon ou parcourir 16 fois le tour de la planète par exemple. Le joueur dépose le TB dans une géocache et ce sont les autres qui s’occupent de le faire voyager et d’indiquer où il se trouve.
L’autre but de cet « event » tourangeau, c’est de créer une petite course entre géocacheur : le travel bug qui parcourra l’équivalent de trois tours de la terre aura gagné. Les Moldus trouveraient cette réunion un peu étrange, de l’intérieur, tout fait sens quand le vocabulaire est intégré. Paradoxalement, les géocacheurs se dissimulent pour assouvir leur passion mais accueillent les nouveaux à bras ouverts.

Ingress, guerre mondiale virtuelle

Plongée dans l’univers d’Ingress, un jeu sur mobile qui utilise Google Maps comme support.

DOS_PAP2
Une voix aux accents électroniques accompagne l’entrée dans le jeu. Le monde se livre une guerre entre les « éclairés » et les « résistants ». Les verts contre les bleus. Il faut choisir son camp. Sur l’écran du smartphone, Ingress reprend habilement les codes de la science-fiction : couleurs noires et vertes, police futuriste, graphisme des rues rectiligne.
Édité par Google en 2012, Ingress a révolutionné les jeux à réalité alternée. D’abord par son ampleur, puisqu’il est disponible sur tous les terminaux Android. Des centaines de milliers de joueurs sont répartis entre les deux factions rivales dans le monde entier. Le concept, alliant les atouts du géocaching et ceux du jeu vidéo, séduit. « Se déplacer physiquement dans la rue change la donne du jeu vidéo », affirme Aurélien Charron, alias Blacknights, joueur de la région.
Stratégie collective
Le but d’Ingress ? Capturer le plus grand nombre de portails possibles, ces derniers étant le plus souvent adossés à des lieux publics. À Tours, par exemple, la gare, le monstre de la place du grand marché ou le bar Le Corsaire. Ces portails peuvent être protégés et améliorés grâce à des objets obtenus en piratant les autres portails. Résonateur, matière (via les XM), champ : le vocabulaire clairement geek représente une barrière pour les néophytes. « Certains peuvent peiner aussi car le jeu n’est qu’en anglais », ajoute Blacknights.
Pour ne pas lâcher, les forums et les communautés sont des soutiens précieux pour comprendre et vite progresser. Si les premiers niveaux restent accessibles en solo, une stratégie collective se développe en grimpant les échelons. « On peut faire plus de choses quand on atteint le niveau 8 : on échange des clés, on crée des liens entre les portails…», explique Bertrand Girault, un des plus anciens gamers de l’agglomération.
Google is watching you
Ingress devient alors vite addictif. Les utilisateurs prennent plaisir à voir l’espace urbain devenir virtuel sur leurs téléphones. Le jeu se démarque aussi par un côté « humain ». « On rencontre d’autres joueurs. Au tout début, un vert (les éclairés, NDLR) rôdait autour des portails près de chez moi, je l’ai invité à boire un coup et on a discuté », se réjouit Aurélien Charron, louant par ailleurs le côté sportif d’Ingress puisqu’il a parcouru 78 kilomètres en quasiment trois mois.
Ces aspects réjouissants ne doivent pas faire oublier les enjeux financiers, nichés derrière l’écran. « On a tendance à utiliser tous les produits Google, pour s’organiser, communiquer, comme Hangouts ou les forums Google+ », reconnaît Bertrand Girault. Ajoutez les milliers de données de géolocalisation récupérées ou les informations sur des lieux touristiques ou d’intérêts (via les portails, que les joueurs peuvent créer), vous obtiendrez le vainqueur de la guerre. Il n’est pas seulement vert ou bleu, mais aussi jaune et rouge…
Téléchargez Ingress sur www.ingress.com
Retrouvez notre reportage sur le géocaching
 

Velpeau, carte postale du quartier

Avant notre installation pour notre numéro spécial sur le quartier, tmv est allé tâter le terrain.

Velpeau
Elle salue un gamin sur sa trottinette, roulant tranquillement sur le trottoir. « Je le connais depuis tout petit, il a été dans la classe de ma fille, qui est aujourd’hui au collège », détaille Anne Désiré, présidente de l’association Velpeau interactif organisation conviviale et culturelle (VIOCC). Enthousiaste, elle raconte la bonne ambiance dans le quartier. « Il y a de l’entraide entre les habitants. On est dans l’échange, on se sent vite intégré », estime-telle. Pour illustrer ce sentiment, elle détaille quelques habitudes. « Quand l’école était le samedi matin, les parents se retrouvaient au Vel’Pot. Le vendredi soir aussi, en terrasse, quand il fait beau », poursuit-elle, les yeux rivés sur la place. Une place comme élément central du quartier. Le marché (jeudi et dimanche), marque les retrouvailles entre les habitants.
Ça braille, ça respire des multitudes d’odeurs et ça discute. Le moment revient dans les bouches de tous les habitants interrogés, fiers de leur emblème et du « plus grand marché de Tours ». En dehors de ce temps fort, le parking est visible. « Un gratuit dans le centre », souligne Christian, le photographe. Il tient son enseigne depuis 17 ans. « Je suis une sorte de dinosaure », se marre-t-il, derrière son comptoir. Il en a vu passer des boutiques, sur la place ou dans les rues adjacentes. « Avant, c’était l’endroit le plus commerçant de la ville », se souvient-il. Le quartier change. Témoin, à une centaine de mètres de chez Christian, le nouveau jardin collectif. L’association les Jardiniers Ambulants plante, arrose et cultive quelques mètres carrés sur la place. « Et puis, le quartier s’est rajeuni », continue le photographe. Famille, jeunes actifs avec ou sans enfants… La sociologie entière du quartier a été modifiée. « Avant, c’était un quartier d’anciens », assure-t-il. Cheminots. Des anciens, il en reste. Et s’il n’y en avait qu’une à rencontrer, il serait bon d’aller voir du côté de chez Paulette Barré. 94 ans, l’esprit toujours alerte. Elle habite la même maison, rue Bellanger, depuis 1938. « C’était un quartier de cheminots, populaire », raconte-t-elle, attablée dans son salon. Son mari travaillait d’ailleurs à la SNCF, « mais dans les bureaux », précise Paulette. Les rues ont changé de nom depuis. Celle délimitant le quartier côté gare de Tours (Édouard Vaillant) était connue sous le nom de rue de Paris. « Pour les transports, on avait même le tramway qui venait jusqu’ici », s’enthousiasme-t-elle, ressassant ses souvenirs.
Elle se rappelle de belles époques « quand elle faisait du basket, pique-niquait avec les autres petits ». Et aussi de moins heureuses, pendant l’Occupation, quand les Nazis avaient réquisitionné l’usine, qui prenait la place des actuels HLM. En déambulant dans le quartier, les petits passages, les impasses bardées de maisons avec de petits jardins sont au calme. Préservés de l’agitation de la place. La promenade offre des moments incongrus. Comme lorsque l’on croise un chat errant, non loin d’un panneau « chat lunatique ».
Velpeau, c’est aussi ces habitations dans des anciens hangars ou entreprises. Des gamins dévalant à toute vitesse pour aller jouer sur la place Velpeau. Qu’il pleuve, vente ou neige. Ces artistes mentionnés, comme Béatrice Myself, ces assos comme les Tontons Filmeurs. Pour une première visite, ça donne envie d’y retourner. G. V. Retrouvez la rédaction de tmv du mardi 19 au vendredi 22 novembre au bar Vel’Pot.
++ Retrouvez la rédaction de tmv du mardi 19 au vendredi 22 novembre au bar Vel’Pot.
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Rythmes scolaires : semaine de mobilisation

La Coordination des écoles appelle à plusieurs actions contre la réforme et dénonce des ratés. La mairie se défend.

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Un boycott, des manifs, une occupation. La Coordination des écoles de Tours (CIET) prévoit plusieurs actions ces prochaines semaines pour marquer son mécontentement face aux nouveaux rythmes scolaires. En écho à une action nationale d’autres collectifs de parents, une opération « classes vides » se déroule ainsi mercredi 13 novembre à Tours. Le lendemain, le CIET rejoindra trois syndicats, minoritaires dans l’Education nationale, qui ont appelé à une grève et à des manifestations dans tout le pays.
Sabrina Hamadi, représentante de la coordination à l’école Boutard, égrène les griefs. « Les enfants sont plus fatigués, il y a des problèmes d’hygiène, de logistique, avec seulement un tiers des animateurs promis », énumère-t-elle. La mère de famille met en avant des activités réduites (une ou deux) pendant la pause méridienne et une hausse des incidents (hospitalisations), sans toutefois les chiffrer. La Coordination des écoles note également un manque d’Atsem (Agent spécialisé des écoles maternelles) dans plusieurs écoles maternelles tourangelles.
Expérimentation
De son côté, la mairie martèle son mot d’ordre : l’expérimentation. Dans La Nouvelle République, Régine Charvet-Pello a déclaré tester « le dispositif sur une année, soit cinq périodes », rappelant que la forme définitive sera adoptée pour l’année scolaire 2014-2015. Le CIET s’indigne d’une telle lecture. « C’est maintenant qu’il faut agir, sinon, il ne va rien se passer », s’agace Sabrina Hamadi.
Quant aux problèmes soulevés par le collectif, Régine Charvet-Pello répond : « La sieste ? On ne note pas plus de fatigue que l’an dernier à pareille époque ». Elle a aussi déminé le point sur les études surveillées, critiquées pour leur manque d’encadrement. « 112 sont opérationnelles. Et s’il faut en ouvrir de nouvelles, la Ville répond toujours aux besoins », a-t-elle continué. Au niveau national, le Ministère a assuré que la réforme ne posait aucune difficulté dans 93,5% des 3 223 communes.

Le microspop de Mister Doc #6

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Episode 6 : tir groupé dans le quartier des Halles.

Coco nut et les Barons du bayou
Coco nut et les Barons du bayou

Rue de la Longue échelle au Hurricanes Pub Les Barons du Bayou en trio, Coco Nut chant et banjo, Eric Pelle (Last Chance Garage) aux drums et un contrebassiste pour une relecture des racines américaines, festive et tonique, rejoints par Christiane Grimal ( Tijerina project) et Misty White, la vedette de la soirée avec son groupe rock’n’roll où elle chante et où elle tape. On pense aux Meteors, aux Cramps, à Dr Feelgood aussi : Guy « Petit Guy » Delcasse fête ses 62 ans en ondulant à la Elvis au milieu de jolies dames qui l’assistent. Dans l’audience, le peintre Jean Claude Lardrot : saviez-vous qu’au début des 80’s il a fait partie de « 2 hommes avec des boites », groupe culte dans la niche indé ? Première soirée du Festival Emergence au Petit faucheux pour 3 heures de plaisir non simulé : 51 shots le trio du pianiste compositeur Valentin Pommeroy ( 22 ans), et puis celui du batteur Franck Vaillant, haute musicalité pour trois virtuoses dont Bruno Chevillon à la contrebasse. Public mélé, du Ez3kiel Matthieu Fays à l’adjointe Colette Girard, du couple Guittier à Didier Sallé : on en sort tous groggy mais enchantés. Place Chateauneuf s’installe le camion-musée avec sa mascotte addictive. Rue de nuit, dans l’auto-radio les nocturnes de Georges Lang, le dernier Jonathan Wilson. Laurent Bouro et Vincent Gudernoz, s’exposent à la Boite Noire ( Paint it Black) ; Bluesy Roosters repeint l’Arcades Institute en Bleu… comme tes yeux. Salle des Halles les marchands du Temple de la musique s’installent alors que je m’endors.
Bonus ?
[nrm_embed]<iframe frameborder= »0″ width= »480″ height= »270″ src= »http://www.dailymotion.com/embed/video/xgtleh »></iframe><br /><a href= »http://www.dailymotion.com/video/xgtleh_guillain-le-vilain_creation » target= »_blank »>GUILLAIN LE VILAIN</a> <i>par <a href= »http://www.dailymotion.com/xraypop » target= »_blank »>xraypop</a></i>[/nrm_embed]

L'aéronautique needs you !

Vous aimez voler ? Nous aussi : ça tombe bien, vous avez le forum des métiers de l’aéronautique qui se prépare pour le 15 et 16 novembre.

Avion qui vole...
On ne le sait pas assez, mais le secteur de l’aéronautique est l’un des seuls à échapper à la crise. La preuve : dans les dix ans qui viennent, c’est 50 000 emplois qui y seront créés en France. « Oui, mais ça fait combien chez nous ? », demanderez-vous fort justement, sachant que ce secteur est dominé par les régions Ile-de-France, Midi- Pyrénées et Paca. 321 entreprises relèvent du secteur de l’aéronautique en région Centre et emploient 19 000 salariés (source Gifas, 2012). Elles s’appellent, entre autres, Mechachrome, Zodiac Seats, Thalès, Esterline ou Lisi Aérospace et elles seront présentes au Forum des métiers de l’aéronautique, les 15 et 16 novembre, au Vinci.
La région Centre dispose également d’un aéroport dédié au fret (Châteauroux- Centre) et de 12 laboratoires de recherche travaillant en partenariat avec les principaux donneurs d’ordre du secteur. Le but de ce forum, c’est de faire mieux connaître aux jeunes et à leur famille les débouchés offerts par le secteur de l’aéronautique. Responsables de production et directeurs des ressources humaines viendront présenter les différents métiers tandis que les lycées professionnels, IUT et autres écoles d’ingénieurs détailleront leurs formations. Des conférences sur la partie industrielle ou sur le volet exploitation permettront d’aller encore plus loin. Et, bien sûr, comme le secteur de l’aéronautique fait partie de ceux qui transportent une part de rêve, l’association Touraine Planeur, qui fait voler environ 500 personnes chaque année, viendra avec un planeur grandeur nature. Le public pourra s’initier au pilotage sur deux simulateurs de vol et découvrir les mécanismes du vol sans moteur.
Forum des métiers de l’aéronautique, les 15 et 16 novembre, de 10 h à 18 h, au Vinci. Entrée libre. Manifestation parrainée par le spationaute Michel tognini, qui sera présent les deux jours sur le forum et tiendra une conférence, le samedi.

Escapade à Montpellier : l'envers du décor

On oublie les lieux touristiques de base et on creuse un peu. Montpellier et ses environs façon nature et culture.

Montpellier. (Photo Phovoir)
Montpellier. (Photo Phovoir)


>La Panacée

Le Centre de culture contemporaine montpelliéraine est située en plein cœur des superbes petites ruelles de l’Écusson, ancien lieu historique de Montpellier reconverti en galerie d’exposition d’art contemporain (expositions semi-permanentes). A découvrir aussi, brunch et bar avec de délicieux rhums planteurs, et une ambiance agréable et particulière vouée aux échanges, à l’art, à la fête. Le lieu, qui sort des sentiers battus, a été décoré par un groupe d’ architectes de moins de 30 ans. La Panacée s’attache à repérer et produire les artistes.
>>Promenade du Peyrou
La promenade du Peyrou, avec son parc et ses jardins, se situe à la périphérie de l’Écusson. Aménagée pour recevoir la statue équestre de Louis XIV, elle est l’un des lieux favoris des habitants de Montpellier, avec son château d’eau monumental ou encore l’aqueduc des Arceaux (classé monument historique). Attention aux heures d’ouverture ! Informations sur www.ot-montpellier.fr 
>>>Le lac du Salagou
Ce lac artificiel est situé à 50 km de Montpellier, direction Millau : ce qui est surprenant, c’est le sol rouge à cause du grès dans la région, donnant par là un visuel tout à fait étonnant et dépaysant. On peut y faire randonnées, VTT, pêche, baignade, équitation, sports nautiques et balades tranquilles…
Notre guide : Céline Poschmann. Cette jeune femme de 25 ans a choisi de quitter la Lorraine pour s'installer dans le sud et ouvrir son cabinet d'orthophonie. Elle vit désormais à Montpellier depuis 2009. (Photo DR)
Notre guide : Céline Poschmann. Cette jeune femme de 25 ans a choisi de quitter la Lorraine pour s’installer dans le sud et ouvrir son cabinet d’orthophonie. Elle vit désormais à Montpellier depuis 2009. (Photo DR)

>>>>Saint-Guilhem-le-Désert et les gorges de l’Hérault
Classé parmi les plus beaux villages de France, il se trouve sur le chemin des pèlerins de Saint-Jacques-de-la-Compostelle. Il y a possibilité de faire une petite randonnée tranquille jusqu’au « Bout du monde » (le nom du chemin !), dans la crique bordée de falaises de 200 m. Ou monter la route des Crêtes jusqu’en haut des falaises (le Chemin des pèlerins avec d’anciennes ruines). Les plus sportifs pourront s’essayer au canoë dans les gorges magnifiques.
>>>>>Le Jam
École régionale de jazz et des musiques actuelles, le Jam est aussi une salle de concert, dotée d’une excellente acoustique et d’une programmation assez variée, sympathique et bien différente de grosses salles qui a déjà vu défiler Five Guitar Project, Michel Petrucciani, Steve Coleman, Hush..
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EN BREF
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OÙ MANGER ?
>L’Alchimiste, un petit restaurant qui ne paye pas de mine, tout petit et perdu dans une ruelle, mais vraiment mignon et pas très cher. Leur spécialité ? Camemberts rôtis à la framboise et cocktails maison ! 19, rue Roucher. 04 67 60 93 53.
>Aux 2 Fondues. La boisson officielle ? Un biberon de pinard ! Leur déco ? Culottes, strings, caleçons et soutiens-gorge punaisés aux murs ; de la musique. Ambiance géniale ! 5 rue du Faubourg de la Saunerie. Tél. 04 67 60 71 20.
OÙ BOIRE UN COUP ?
>L’incontournable « La Distillerie : de la bière, du rhum, du rock » : des quiz les lundis soir permettent de gagner des tournées au milieu d’une super ambiance et de la musique. Un bar dont la terrasse envahit toute la patte d’oie de la rue de l’Aiguillerie. En plus, on peut y savourer les hamburgers de l’extrême de Burger n co qui se trouve juste à côté…  67, rue de l’Aiguillerie. 04 67 86 41 15.
ESCAPADE_DISTILLERIE

Chroniques culture #7

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.


LE JEU VIDEO
Assassin’s Creed iv : Black Flag
La légende Assassin’s Creed est de retour ! Dans le quatrième opus de la saga signée Ubisoft, incarnez un audacieux capitaine pendant l’âge d’or de la piraterie. Sur plus de 300 km2, au coeur des Caraïbes, partez à l’abordage de navires ennemis, chassez les bêtes féroces, déterrez des trésors dans les villes côtières… Déconseillé aux moins de 18 ans, Black Flag est un jeu aussi violent que sublime. Une vraie pépite ! Ps3, Xbox et bientôt sur PC, Ps4 et Xbox one, 70 € environ.
LE DVD
Jérémy Ferrari : Hallelujah bordel
Humour noir et provoc’, c’est le fonds de commerce de Jérémy Ferrari, jeune comique grinçant révélé dans l’émission « On n’demande qu’à en rire ». Son DVD immortalise un spectacle écrabouillant toutes les religions : l’exercice est délicat (coucou Dieudo), mais l’odieux Ferrari reste atrocement drôle et convainquant. 110 minutes délirantes et borderline + un supplément : Amen. sortie le 6 novembre.
LE CD
Bertrand Louis – Sans moi
Sur des textes de Philippe Muray, poète contemporain mort en 2003, Bertrand Louis poursuit sa route en dehors des sentiers battus de la production musicale francophone. Bertand Louis, c’est comme un Gainsbourg ou un Bashung qui n’auraient pas (encore) rencontrés la gloire. La gloire, Bertrand, il s’en fout. Son album âpre et sombre, est envoûtant comme un nuage de fumée nicotinée. Ce petit air de pop, ces bases de piano, ces batteries abruptes nous collent aux oreilles et on aime ça !
A LA TV
O’brother
Chic, une grande pépite de la comédie américaine sur notre petit écran plus trop allumé ces derniers temps. O’Brother, pour ceux qui auraient été cryogénisés ces dix dernières années, c’est l’histoire de trois frères tarés qui s’échappent d’un pénitencier américain dans les années 1930. C’est drôle, sale et c’est un des films cultes des frères Cohen. Nan, « franchemangue » au lieu de faire du streaming ce soir, dépoussiérez votre zapette.
À voir ce mercredi 6 novembre,
sur Arte, à 20 h 50.

Dix étapes pour devenir haltérophile

Vous en avez marre qu’on vous surnomme « gringalet » ? Envie de soulever de la fonte ? Tmv vous aide à démarrer l’haltérophilie. Prêt ? poussez… musclez !

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1 – sortir des clichés
Bon, d’accord, quand on parle de culturisme, vous vient en tête Stalone en train de gueuler « Adrienne ». Vous n’avez pas envie de ressembler à ça. On vous comprend. L’haltérophilie, ce n’est pas que des gros mecs pleins de testostérone qui s’injectent du Synthol pour faire gonfler leurs biceps enduits d’huile. Les culturistes, ce sont aussi des gens avec un petit coeur qui bat (certes, très fort).
2 – s’habituer au justaucorps
Oui, vous savez, le truc moulant, qui gratte, aussi sexy qu’un col roulé des années 90. Eh bien, c’est la tenue indispensable pour soulever des haltères de 100 kilos. Vérifiez que vos partenaires d’entraînement aiment les poils, sinon, passez un petit coup sous les aisselles.
3 – Acheter de nouveaux vêtements
Oubliez votre t-shirt blanc, taille S, col V, que vous arborez fièrement sur la plage l’été venu. Après avoir pris quelques muscles, vous risquez de ne pas rentrer dedans et d’étouffer. Ou de passer pour quelqu’un qui vole les vêtements de ses gamins. Alors, donnez un coup de neuf à votre garde-robe.
4 – Ne pas confondre craie et talc
Pour soulever la barre, vous avez le droit d’utiliser de la craie. Attention, le talc n’est pas autorisé, laissez-le aux bébés. Et si on ne veut pas se salir les mains ? À moins d’avoir des mains en peau de lézard, la barre va glisser et retomber sur vos pieds. Si vous ne nous croyez pas, prenez un cobaye (au hasard, un mec du Medef) et dites-lui d’essayer.
5 – suivre un peu
Devenez incollable sur les champions d’haltérophilie. Ça tombe bien, les championnats du monde se déroulent à Paris les 15 et 16 novembre. Soit vous avez le budget pour aller y assister au gymnase Élisabeth dans le XIVe arrondissement, soit vous le suivez sur lequipe.fr
6 – se remettre en question
Vous êtes comme tout le monde, vous avez vos petits complexes. Pas assez de fesses, ventre qui sort un peu trop : à l’approche des fêtes, vous redoutez le régime foie gras/pétillant/dinde aux marrons. L’haltérophilie, c’est un bon moyen de se sculpter sa silhouette et de reprendre un peu l’exercice. Surtout quand ça fait 5 ans que vous n’avez pas bougé de votre bureau.
7 – se culturer
Une fois que l’on devient supercostaud, la tentation est grande de devenir encore plus costaud. Alors on vous conseille de jeter un oeil sur l’excellent documentaire Bigger Stronger Faster. Sur le modèle de Super Size Me, vous n’aurez plus envie de regarder le foot américain et de vous piquer pour faire grossir vos petits muscles. Plus d’infos sur biggerstrongerfastermovie. com
8 – se désaltérer
Si vous n’avez pas compris, passez-nous un coup de fil.
9 – Acheter des revues
Quand on démarre dans un sport, il vaut mieux se documenter. Certes, cet article de tmv devrait vous aider, mais pour être au top du top, achetez Flex magazine ou Muscles et Fitness. Chez votre libraire, ces doses de lecture sont placées tout en haut. On vous connaît, ne déviez pas trop du regard, vous risquez de tomber sur de toutes autres lectures.
10 – Faire un essai
Bon, maintenant, vous avez les bases pour vous lancer. Mais avant d’aller crâner sur Instagram en gonflant vos muscles, le plus simple, c’est d’aller au club de l’US Tours. Vous aurez un bon aperçu de l’ambiance. Leur salle se trouve près du boulevard tonnellé. Plus d’infos au 02 47 37 88 94.

Une faim de lionceaux

Rassurez-vous, la cuisine vole un peu plus haut que le titre de cet article. Bonne lecture et bon appétit !

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On passe souvent devant pendant les après-midi shopping dans le centre- ville sans le voir. La rue Jules-Favre, offre l’avantage d’être toute proche des rues commerçantes, mais a l’inconvénient d’être peu attractive, passante. On s’arrête finalement peu par là. Mais bon, Les Lionceaux ont juste ce qu’il faut de caché, pour que les habitués puissent en parler comme d’une adresse qui compte en ville.
Les Lionceaux mène une deuxième vie depuis un peu plus de trois ans et l’arrivée à sa tête de Valérie Marsilly, une figure connue du service à la tourangelle. Déco bistrot, il faut aller voir dans les coins pour distinguer les détails un peu girly apportés par la nouvelle propriétaire. Lampions imprimés léopard, deux trois boules de papier rose façon pom-pom girl : le reste est cependant sobre, dans les tons neutres, pas à vous donner la nausée lorsque vous dégustez les plats. Dès les premières minutes, on s’est dit que tout allait bien se passer.
La carte se bouge
Malgré notre arrivée tardive, le service est rapide, agréable sans être trop envahissant. Aux murs, ces ardoises qui poussent comme des champignons dans les bonnes petites adresses du centre-ville. Vous connaissez déjà ce principe en vogue, si vous lisez notre chronique régulièrement : une formule qui change tous les jours, des produits frais et une carte qui ne reste pas trop longtemps figée.
Les Lionceaux rajoutent une autre formule : la carte des vins bouge aussi régulièrement. Quand le stock de bouteilles est bu, exclusivement au verre, la patronne change de référence. Les plats arrivent vite, c’est simple mais très bien présenté. La viande est belle, bien cuite. Les légumes ont été mixés, la purée très liquide sert finalement à saucer. La bonne idée ! Rapide, sain, pas cher : la prochaine fois que vous faites vos courses en ville, soyez curieux, ne loupez pas la bonne adresse !


Au menu
La spécialité
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C’est compliqué de mettre un seul plat en avant, car Les Lionceaux changent de carte continuellement. Arbitrairement, on a adoré cette entrée très simple mais maîtrisée composée de gambas croustillantes, avec sa petite sauce asiatique. Miam…
L’addition
Le gros avantage des Lionceaux, c’est que vous pouvez manger une formule complète pour 18 euros le midi. Le prix comprend l’entrée, le plat et le dessert. Sans être trop copieux, vous ne repartirez pas le ventre vide.
En pratique
Vous pouvez aller vous lécher les babines aux Lionceaux, c’est au 17 rue Jules-Favre. Ne faites pas attention à l’extérieur du bâtiment, à l’intérieur c’est très joliment décoré. Pour réserver (conseillé), c’est au 02 47 20 84 79.

L'esprit du Samurai

Ce week-end, c’est le Samurai Japon 2013 à Saint-Cyr-sur-Loire. Rencontre avec son fondateur, Masaharu Kobayashi.

 
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Nous avons rencontré Masaharu Kobayashi, l’organisateur de Samurai Japon 2013. Ce producteur d’émissions pour la chaîne Fuji télévision ne parle pas un mot de français. C’est Madoka Yasui, le vice-président de l’association Amitié Saint-Cyr Japon qui assure la traduction.
Expliquez-nous Samurai Japon…
Ce titre sonne de façon très poétique en japonais. Notre but, c’est de faire découvrir la beauté de notre pays aux Français. Nos intentions viennent du coeur, on dit « Shinkio » dans notre langue.
Comment est née l’idée d’un tel événement ?
Il faut remonter dans le temps. En 1900, des artistes japonais se sont rendus pour la première fois à l’exposition universelle de Paris pour montrer leurs traditions. Cet intérêt pour notre culture est en train de renaître en France depuis quelques années, avec des figures comme Takeshi Kitano ou Miyazaki.
Oui mais, pourquoi la France ?
Pendant l’ère Edo, qui s’étend sur 300 ans et qui prend fin en 1900, nous avons produit une culture très riche. Au début de l’ère Meiji, au XXe siècle, de nombreuses guerres ont alors secoué le pays. La France est venue nous aider, pour structurer l’armée, l’administration, le système judiciaire. De cette période, nous avons gardé un lien avec votre pays, une base commune.
Qui a été renforcé après la catastrophe de Fukushima ?
Le tremblement de terre de 2011 a produit de l’entraide, que ce soit entre Japonais ou avec des pays étrangers. Ce festival, c’est notre moyen de remercier les autres peuples pour leur soutien.
Vous pouvez nous en dire plus sur cet esprit du samurai ?
Pendant le festival, vous pourrez assister au Kabuki. Cette danse traditionnelle met en scène deux lions représentant un père et son fils (voir photo ci-dessus, NDLR). Dans ce spectacle, le grand lion essaye d’élever son petit enfant pour qu’il devienne audacieux. Cette histoire symbolise parfaitement cet esprit que nous voulons transmettre et faire perdurer.


En bref
Japon à l’Escale
C’est la salle de spectacles de Saint-Cyr qui accueille cet événement. Pendant deux jours, vous pourrez assister à des spectacles, des expos et des cérémonies sur la culture ancestrale du Japon.
Le vendredi 8, de 12 h 30 à 18 h 30 et le samedi 9 novembre, de 12 h à 18 h. Plus d’infos au 02 47 42 80 90.
 La Cérémonie du thé
Au Japon, boire du thé, c’est tout un truc : chaque geste est mesuré, la préparation se fait au millimètre près. Les Japonaises disent parfois que l’esprit de leur pays est contenu dans ces feuilles de thé.
Le shodo
La calligraphie a été élevée au rang d’art à part entière au Japon. Alors, quand il faut écrire Shinrabanshou, qui veut dire univers, c’est avec minutie et respect. Un vrai spectacle en somme.
Le maquillage
Là encore, ce n’est pas une simple affaire de fond de teint. Ichijo Junko est une artiste du maquillage et des compositions florales. Elle passe des heures à peaufiner ses modèles

Même pas mal Quai d'Orsay

La comédie de Bertrand Tavernier (si, si, c’est possible) arrive à trouver le ton qu’il faut pour cette histoire ponctuée d’humour, de poésie et d’un rythme envoûtant.

Quai d'Orsay
Après avoir filmé la France du XVIe siècle dans La Princesse de Montpensier, Bertrand Tavernier change de décor et passe au palais du ministre des Affaires étrangères. Antre du secret et des conciliabules en langues étrangères. Dans ce nouveau long-métrage, le cinéaste s’offre une immersion dans la vie politique moderne et adapte avec brio le premier tome de la bande dessinée éponyme d’Abel Lanzac et Christophe Blain. Le Quai d’Orsay version Tavernier, c’est la tanière d’Alexandre Taillard de Worms, ministre des Affaires Étrangères (incarné par Thierry Lhermitte, très bon). Personne n’est dupe et tout le monde voit dans cette figure imposante la silhouette de Dominique de Villepin. Cet homme d’esprit s’est forgé une vision du monde à travers les écrits du philosophe grec Héraclite mais aussi de ses « camarades » hors norme. Il y a le consciencieux Maupas, son directeur de cabinet, alias Niels Arestrup (parfait dans son costume d’homme calme et réfléchi), sa horde de conseillers (dont une allumeuse qui se révèle courageuse et un obsédé de la nourriture), mais aussi Arthur Vlaminck (campé par Raphaël Personnaz), un jeune universitaire embauché au ministère pour écrire les discours du ministre, notamment celui à la tribune des Nations-Unies à New York.
Ce qui n’est pas une mince affaire pour ce jeune recruté, qui doit non seulement faire face à la susceptibilité et l’exigence du ministre mais aussi graviter autour d’une sphère politique où stress, ambitions, objectifs, tensions, coups fourrés et retournements de situations diplomatiques font partie du quotidien. Derrière le pseudo d’Abel de Lanzac, l’auteur de la bd s’est largement inspiré de sa vie pour ce personnage de jeune ghost writer dévoué. Derrière lui se cache Antonin de Baudry, ancien conseiller de Dominique de Villepin. Réticent à une adaptation, il a accepté l’offre de Bertrand Tavernier, sous réserve de scénariser lui-même le film. Cette comédie tire d’abord sa force de ses personnages, attachants, et de ses dialogues tour à tour drôles, sérieux, métaphoriques, justes, mais surtout rapides et animés, ce qui confère à l’oeuvre un rythme particulièrement prenant. Certaines saynètes burlesques et parfois ridicules (les scènes de l’envol des feuilles quand le ministre claque une porte ou la tirade sur l’intérêt d’utiliser un stabilo fluo) viennent contrebalancer de manière comique le sujet de ce film. Parce que la politique n’est pas toujours de tout repos…
 

La tambouille du label "fait maison"

Débats politiques, volonté de cuisiner sain après les scandales alimentaires… Le « fait maison » est devenu un totem. Même si le concept reste discuté et apparaît presque impossible à définir.

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Il a le sourire aux lèvres. Les yeux bleus remplis de fierté, une voix rauque animée par la passion. « Des radis noirs, carottes nantaises… », énumère Benoît Pasquier, planté au milieu de la cuisine de son restaurant, le Saint- Honoré. Des légumes qu’il cultive luimême dans une parcelle de 800m2 sur les bords de Loire, à moins de deux kilomètres de son restaurant. « Avec mes légumes, je me fais plaisir. Et quand les clients en prennent aussi, c’est une récompense », déclare-t-il. Le mot « passion » lui revient régulièrement à la bouche pour expliquer sa démarche.
La méthode de Benoît Pasquier est singulière. « Il en faut des fous comme Benoît », rigole Florent Martin, le patron du Martin Bleu. Ces deux chefs tourangeaux sont, à leur manière, des représentants du « fait maison » : une cuisine saine, élaborée avec des produits frais de saison. S’il ne possède pas son potager, Florent Martin travaille avec des aliments bruts, transformés au restaurant, achetés chez les maraîchers et les poissonniers de la région.
Retour aux valeurs
L’engouement pour le « fait maison » reflète une nouvelle ère dans la restauration française. « On va rentrer dans celle de la cuisine éthique et morale », relève Kilien Stengel, chargé de mission à l’Institut européen d’histoire et des cultures de l’alimentation (IEHCA). « Le consommateur souhaite un retour aux valeurs », ajoute Sandrine, co-gérante de la Table de Sandrine, un petit bistrot à deux pas de la place de la Tranchée. Thierry, son mari, cultive un potager pour leur enseigne.
Si le terme « fait maison » semble familier, c’est qu’il a été abondamment utilisé ces derniers mois. Dans les innombrables émissions de cuisine, bien entendu, et au parlement. En juin dernier, le label « fait maison » entre dans le projet de loi surDOSS_PHOTO1 la consommation. Une dizaine de grands chefs, dont Alain Ducasse, souhaite apposer cette étiquette sur les menus. Leur envie : mettre en avant les restaurants de qualité, en opposition aux assembleurs ou réchauffeurs de produits industriels. Seulement, le Sénat retoque l’amendement en septembre dernier. Une des raisons ? Le « fait maison » est difficile à définir. « Légalement parlant, ça ne veut pas dire grand chose. S’il y a une entrecôte réchauffée et une sauce faite maison, le plat aurait pu être qualifié de fait maison… », relève Thierry, le chef de la Table de Sandrine. Quand il s’agit de trouver la définition, chaque restaurateur interrogé égrène sa recette, certains relèvent le côté « marketing » du concept.
« Aujourd’hui, tout le monde peut ouvrir un restaurant… »
Surfant sur la vague et pensant que le 100 % « frais » est utopique, Alain Tortosa refuse un schéma binaire. Client et non chef, il a lancé avec sa femme un annuaire sur Internet, prônant « la transparence ». Fondateurs du site restaurantsquifontamanger.fr, ils demandent aux restaurants qui désirent en faire partie d’indiquer la proportion de plats « faits maison » dans sa carte.
Au-delà des débats, des solutions s’esquissent pour progresser sur la voie d’une telle cuisine. Jean Bardet, double étoilé Michelin à la retraite, préconise de se tourner « vers les produits de saison, et d’avoir une carte réduite. La cuisine doit être juste avec la nature ». Florent Martin plaide lui pour plus de régulation. « Aujourd’hui, tout le monde peut ouvrir un restaurant », déplore-t-il. Comme lui, Benoît Pasquier est catégorique.  Il y a ceux qui cuisinent de A à Z avec des produits frais, et les autres. Après avoir fustigé le lobby agro-alimentaire, il rajoute une dernière couche. « Tout est une question de volonté. Il est simple de mettre une carte en place, de la changer en permanence selon les saisons ».
DOSS_2Mais derrière les histoires sémantiques, un constat. Le « fait maison » coûte plus cher et demande un effort supplémentaire pour les restaurateurs. En temps d’abord. Benoît Pasquier passe « au minimum quatre heures par jour, en pleine saison », dans sa parcelle. Florent Martin évoque « ses gars », qui épluchent les patates en dehors de leurs heures de service. Le « fait maison » a également un prix. « Le poisson que je prends à la Criée des Sables d’Olonnes, je le paie 20 % plus cher qu’à Métro », indique Benoît Pasquier. « On ne peut pas faire un menu à 10 euros avec seulement du fait maison », estime de son côté Sandrine. L’exemple de Jean Bardet n’est pas représentatif mais probant. Au Château Belmont, il disposait d’un immense jardin, avec « 250 variétés de tomates, 170 plantes aromatiques », qui mobilisait un botaniste, deux jardiniers et lui coûtait « 150 000 euros par an », détaille-til.
Standardisation du goût
Ce qui apparaît derrière le « fait maison », c’est peut-être le début d’une fracture entre les restaurateurs soucieux de la qualité de leurs produits et ceux qui utilisent des plats déjà transformés. Selon une étude commandée par le Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers, traiteurs (Synhorcat), 31 % des restaurateurs déclarent utiliser des produits industriels dans leur cuisine. Le chiffre grimpe chez les chaines et franchises. Xavier Denamur, un des grands chefs engagés dans la cause du « fait-maison », évalue à 70 % le nombre d’enseignes utilisant des mets déjà préparés.
Cette généralisation des produits industriels n’est pas sans conséquence sur nos palais. « Il y a une standardisation du goût », déplore Florent Martin. Une impression confirmée par Alain Tortosa : « Les clients sont éduqués à la malbouffe. Si on sert un plat maison, certains vont même aller jusqu’à trouver que ce n’est pas bon ». L’effet inversé, en somme. Placer les restaurateurs en première ligne de cette décadence du goût serait injuste. Le consommateur porte sa part de responsabilité. Florent Martin rit jaune. « Le plat le plus mangé dans notre pays, c’est la pizza. Et pas celle préparée avec de la pâte ou sauce tomate maison… », soupire-t-il. Alain Tortosa conclut : « Le consommateur doit également réapprendre la notion du temps. Il en faut pour cuisiner. Dans un restaurant, c’est normal d’attendre… »


EN PLUS
>>>>Notre sélection pour les rencontres de l’IEHCA
>>>>32,15 €
C’est le budget moyen par personne au restaurant, selon une étude Harris Interactive. 37 % des Français y vont tous les mois. (Étude réalisée du 15 au 23 février 2012 auprès d’un échantillon représentatif selon la méthode des quotas de 1.000 personnes âgées de 15 ans et plus).
>>>>C’est quoi un « maitre restaurateur » ? 
Une appellation lancée en 2007, qui préfigure le label « fait maison » appuyé par des chefs et parlemantaires. Attribuée par la Préfecture après un audit d’un organisme indépendant sur 32 critères précis, elle reste méconnue ou peu utilisée.
>>>>22 kilos par seconde
Chaque seconde, 22 kilos de plats préparés sont vendus en France. En général, la consommation par habitant de ces plats a augmenté de 5,5 % par an entre 1960 et 1980, et de 5 % entre 1980 et 2001, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Les bonnes tables de l'IEHCA

Nous avons épluché le programme des 9es Rencontres de Rabelais sur le « fait maison » pour vous en offrir la crème de la crème.

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La cérémonie
S’il y a bien un événement à ne pas rater, c’est la remise des doctorats Honoris Causa à quatre chefs qui défendent la cuisine française dans le monde. Une première nationale. Martin Berasetegui (Espagne), Kiyomi Mikuni (Japon), Philippe Rochat (Suisse) et Pierre Wynants (Belgique) recevront ce titre honorifique. Fac des tanneurs, salle thélème, le jeudi 7 novembre à 16 h.
La table de cantine
Est-ce possible de faire maison quand on cuisine pour la restauration collective ? La question est posée à Christian Huc, directeur d’une coopérative bio qui fournit directement les professionnels en Bretagne, Philippe Durrèche, consultant et Laurent Terrasson, le rédacteur en chef du magazine Cuisine collective. À voir s’il y aura une bataille de purée à la fin. Le vendredi 8 de 15 h à 17 h. Fac des tanneurs, salle thélème.
La table des définitions
Si vous avez lu notre enquête sur le « fait maison », vous avez compris qu’il est difficile de définir cette notion. Voire presque impossible. Le problème, c’est que chacun a un peu son idée sur la question et que le terme reste encore jeune. Plusieurs grands chefs (au hasard : Michel Troisgros, Dominique Loiseaux pour ne citer qu’eux) seront présents. Vous remarquerez que certains font partie du groupe qui a eu l’idée de mettre le terme dans une loi. Le vendredi 8, de 15 h à 17 h.
La table pratique
Oui, parce que c’est sympa de parler de bouffe, mais le mieux c’est de voir comment on cuisine. Les Rencontres François Rabelais organisent un happening avec Tours à table (qui propose des ateliers de cuisine pour les particuliers). Le challenge : cuisiner sans épice. Le vendredi 8, de 15 h à 17 h. À la nouvelle adresse de tours à table, 45 rue Bernard- Palissy.
Nous vous proposons seulement une carte réduite du programme. Le reste se trouve sur le site de l’iehca. Pour participer aux ateliers, il faut s’inscrire en ligne sur le même site.
>>>>>>> Et aussi : notre article « La tambouille du fait maison »

Mariages Chinois, La mise en examen de Jean Germain décryptée

Le maire de Tours a été mis en examen la semaine dernière, ça veut dire quoi ?

MAriages chinois
La nouvelle est tombée la semaine dernière. Le maire de Tours était entendu toute la journée du mercredi 30 octobre par trois juges d’instruction. Après onze heures d’interrogatoire, Jean Germain est sorti avec une double mise en examen pour « complicité de prise illégale d’intérêts » et « détournement de fonds publics ». Les avocats de Jean Germain entendent saisir la chambre de l’instruction pour annuler cette mise en examen avant les municipales. Une requête qui a peu de chance d’aboutir.
Que risque Jean Germain ? Si le premier chef est confirmé, il encourt jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende. Le second est passible d’un emprisonnement pouvant aller jusqu’à dix ans et d’une amende de 150 000 euros. Seulement, tout sénateur français bénéficie d’une immunité. L’article 26 de la Constitution stipule qu’un parlementaire ne peut faire l’objet d’une arrestation ou de mesures restrictives sans l’autorisation du bureau de l’assemblée concernée. Celui du Sénat a pour le moment refusé de lever son immunité.
Pour rappel, la justice soupçonne la municipalité de Tours d’avoir donné, sans être passée par la procédure d’appel d’offres, l’organisation de « Noces romantiques en Touraine » à la société Lotus bleu. L’entreprise, codirigée par Lise Han, proposait un voyage à des couples chinois avec un mariage factice à la mairie de Tours. Sauf que cette entrepreneuse d’origine taïwanaise était également employée à la mairie de Tours. Elle avait ensuite été embauchée par l’office de tourisme pour un emploi que la justice considère comme fictif. Après Lise Han, son ex-compagnon, son mari actuel, le directeur de l’office de tourisme et le directeur de cabinet de Jean Germain, la liste des mis en examen s’allonge. À quelques mois des municipales, l’image du maire est écornée, mais il reste le candidat incontesté au Parti socialiste.

Le microspop de Mister Doc #5

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Episode 5 : Halloween aux Rockomotives : Même Pas Peur !!

Hello Arno, ça va, la transe ?
Hello Arno, ça va, la transe ?

Merde, des mômes sonnent à ma porte, j’ai oublié Halloween ! Pas de sucreries à donner : ils m’envoient des malédictions, un coup à se prendre une prune entre Tours et Vendôme où nous filons au festival Les Rockomotives. Le Transformer de Lou Reed écouté, nous sommes face au Minautore muté en un freemarket du son moderne Zé équitable. Stand du label Another Record (j’achète la compil), borne d’écoute de Lelectrophone (les groupes de la région), vins du coin, bonne bouffe du coin (y’a même Boogers qui aide au comptoir), des artistes qui traînent (Mesparrow heureuse de croiser des copains car toujours sur la route).. Premier groupe, Fat Supper, un peu new wave daté, bof, suivi de Louis Jean Cormier le quebecois leader de Karkwa (J’aime Ben ça), suivi de l’univers vénusien de Mesparrow (c’est de l’art, c’est beau, je pense à Laurie Anderson, la veuve de Lou). Arno nous file une grande claque avec à la guitare le complice de PJ Harvey, John Parish ( !!), pour un set de rock-hard-pub-blues entre Captain Beefheart et le premier Stooges ; intense du début à la fin, culte mojo et black juju, Arno en transe, en corps à corps avec la musique ; un ancien de TC Matic aux claviers manie le Moog au pinceau. A la sortie dans le bar, King Salami balance son rockab’ métissé dans nos yeux explosés. Les Rockomotives sont vraiment les Trans de chez nous ; chapeau bas au sorcier Richard Gauvin… Promis, l’année prochaine je lui amène des bonbons.

Bonus : Iggy a vendu son âme au Bon coin ?

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Le microspop de Mister Doc #4

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Episode 4 : La Nuit est riche et le Jour à La Riche.

Fanny Lasfargues
Deux expos à La Riche… Laurent Bouro à La Laverie (ex laverie de l’Hopital Bretonneau) une ambiance à la Jeunet, des crochets au plafond, des fours de brique en sous-sol ; je pense à Landru quand Laurent interrogé par une admiratrice clame peindre des hommes mais aimer les femmes ( bien cuites ? !). J’apprécie son travail, cette accumulation de portraits venus d’une civilisation oubliée. J’y croise Jacques Moury Beauchamp, le bluesman photographe. En la Chapelle sainte Anne Lydie Arickx ne fait pas dans le décoratif : c’est fort, intense, parfois déstabilisant. Ne pas trop s’impliquer dans la contemplation pour en sortir intact. Un Strapontin plein comme un œuf pour le bœuf ( !), la musique prétexte à de la convivialité nocturne ; au Bistro 64 idem pour le concert Des 2 Moiselles de B avec Juliette Rillard dont je suis fan ( on y croise de l’ Ez3kiel, du Padawin, de l’Homme Vert). Un dernier regard en Arcades Institute aux sensations d’un temps où la vie semblait plus douce et plus simple sous le pinceau de Daniel du Janerand ; d’un pas l’autre nous sommes au Petit Faucheux où se produit The Bridge, 2 ricains et 3 fransozes : fascinante est Joelle Leandre catalyseur de l’osmose artistique. En première partie Fanny Lasfargues outrage sa basse acoustique, la détourne de son usage académique ; ainsi elle existe et crée sa place par ce désir d’être unique… En sortant j’ose dans la rue chanter : « Aux contrebassins j’ai toujours préféré les contrebassistes ».

Chroniques culture #6

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.


LE CD

TIM PARIS, DANCERS
Attendu pour le 28 octobre, le premier album de Tim Paris s’annonce riche en collaborations avec notamment la présence de Ben Shemie, chanteur du groupe montréalais Suuns ou encore Coco Solid, la chanteuse de Parallel Dance Ensemble. Ce Dj underground parisien sait non seulement s’entourer mais il parcourt les différents territoires de l’électro minimaliste avec talent. sorti chez My Favorite robot records.
LE CD
MOTÖRHEAD, AFTERSHOCK
Motörhead, à l’instar d’un AC/DC, fait partie de ceux qui ne changeront jamais d’un iota leur formule, mais qu’on continuera d’aimer. Culte jusqu’à la moelle, la bande à Lemmy (67 ans !!!) balance de nouveau un concentré de rock’n’roll trempé dans le whisky, un brûlot continu à coup de groove bluesy imparable : treize pépites pour ce 21e album studio qui conforte Motörhead dans son statut d’icône.
À LA TV
PRINCESSE MONONOKÉ
Entre le monde des rêves et la mythologie japonaise, ce chef-d’oeuvre de Miyazaki remue les thèmes favoris du réalisateur : écologie, technologie, choix de société. Mais c’est aussi une plongée fantastique dans l’onirisme et la poésie. 16 ans après sa sortie en 1997, ce dessin animé n’a pas pris une ride et s’adresse toujours autant aux parents qu’aux plus petits.
Sur Arte, mercredi 23 octobre, à 20 h 50.
LE DVD
STAR TREK, INTO DARKNESS
Épisode de Star Trek. Sur un script basique, le réalisateur nous fait embarquer dans un film visuellement époustouflant, mené par des effets spéciaux de toute beauté. Rythme à cent à l’heure mais pas étouffant, quelques touches comiques et de très bons acteurs (Zachary Quinto) rattrapent certaines erreurs grossières de ce blockbuster parfois dégoulinant de bons sentiments.

Roller derby, comme sur des roulettes

À la découverte des Silly geez de Tours et d’un sport qui détonne par son sens tactique, sa castagne et aussi son folklore.

rollerderbyweb

Elle hurle une série de chiffres. « 3 ! 4 ! ». Stoppe ses coéquipières, qui étaient lancées sur la piste. « On va changer de tactique », annonce Cindy, capitaine des Silly Geez, l’équipe de roller derby de Tours. Elle sourit. « Il y a pas mal de personnes qui pensent qu’on est juste des filles qui se bousculent sur des patins. Mais il y a une grande part de stratégie », confie-t-elle.

Le roller derby dépote auprès de nombreuses Tourangelles depuis deux ans. Elles sont une trentaine en ce début de saison. À s’étaler sur le parquet. Se marrer à chaque pause. Transpirer au gré des accélérations. Il n’y a pas à en douter : « C’est du sport ! », s’exclame Anne-Lise, en enfilant une genouillère.

En témoigne un début de séance assez physique. Abdos, gainage et même saute-mouton. Cléor, qui dirige l’exercice, explique : « On fait monter le cardio. Et puis chauffer des muscles spécifiques : les cuisses, une bonne partie du dos ». Avant d’aller au charbon. Sport de contact, le roller derby peut parfois laisser des traces. Casque sur la tête et patins accrochés aux pattes, Cécile observe pourtant l’entraînement depuis le banc. « L’an dernier, en jouant, j’ai eu le droit aux ligaments croisés du genou et aussi une belle entorse », raconte-t-elle, voulant rester prudente ce soir.

Ambiance girly, voire « harpie »

Toutes assurent pourtant qu’il n’y a, en général, pas de gros bobos. Des bleus sur les cuisses et les côtes, plus souvent. « Pour mon premier match, j’avoue que j’avais un peu peur. Mais une fois sur la piste, on prend une grosse bouffée d’adrénaline, avec la vitesse, les contacts », révèle Anne.roulettes

Une intensité louée, mais pas autant que l’esprit du roller derby. « L’ambiance girly, voire un peu harpie », décrit Cécile. Les nouvelles sont affectueusement appelées « Fresh meat » (viande fraîche). Chaque joueuse a un surnom et choisit son numéro. Exemple : Cindy, alias Cissy Spankette sur le terrain, porte le numéro 85b. Un folklore dissimulant une certaine solidarité. Les rencontres n’étant pas inscrites dans un championnat, c’est le système D qui prévaut. « On s’entraide avec l’équipe adverse, qui vient souvent de loin. Elles dorment chez nous, on bouffe ensemble », poursuit Cécile. Et conclut son attrait pour le roller derby : « quand on est ici, on change un peu de peau ».

 


DES RECRUES
Les Silly Geez cherchent du monde. Hommes, femmes, sur patins, sans patins, pour arbitrer, encadrer, jouer. Il y a de la place pour tous. Une équipe masculine de roller derby se crée à Tours cette année. Infos sur thesillygeez@live.fr Entraînements mardi (20 h- 22 h), et vendredi (18 h 30-20 h), au gymnase ronsard.

LE BUT DU JEU
Autour d’une piste ovale, deux équipes de cinq s’affrontent sur des patins. La jammeuse, une dans chaque camp, doit dépasser le pack, composé de « bloqueuses », sans se faire jeter au sol ou en dehors du terrain de jeu. Si elle réussit, elle marque des points.

LE FILM
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Ellen Page (Juno) joue le rôle d’une jeune fille s’épanouissant et trouvant sa personnalité grâce au roller derby. Parfait pour découvrir l’univers de ce sport.

L’ÉQUIPEMENT
Il faut impérativement des patins de type « quads » (4 roues non alignées), protège-genoux, protègecoudes, protège-poignets, un protège-dents et un casque. « On s’en tire entre 250 et 300 euros pour du matériel neuf », dit Cécile, lineup manager de l’équipe.

Broadway en Touraine

Le Brodway Artistic Show s’agrandit et lance son institut de comédie musicale cette année. Vous connaissez cette compagnie qui a commencé avec un petit groupe d’étudiants ?

LE BAS
(Crédit David Savary)

Les vocalises résonnent depuis la salle panoramique du Sanitas. Elles s’entendent jusqu’au bas de l’immeuble. À l’intérieur, la troupe du Broadway Artistic Show (BAS), spécialisée dans la comédie musicale. Ils s’échauffent la voix, avant de débuter leur répétition. Jupes longues à carreaux, vestes en jean, banane sur la tête. Les artistes soignent leur look 60s. Logique, cette année, ils ont choisi Grease. Le 4e spectacle d’une compagnie étudiante qui s’agrandit d’année en année.
En 2013, le BAS a ainsi ouvert son institut. Les Tourangeaux se prenant pour Fred Astaire peuvent recevoir des formations en chant, danse ou improvisation scénique. « C’était une idée que j’avais en tête dès la première année », sourit Thomas Thuillier, président de l’association. L’étudiant en droit de 22 ans savoure la « professionnalisation » grandissante de BAS. Les débuts, en 2010, lui semblent même déjà loin. Il se souvient du jour où on lui a demandé un plan de feu (ndlr : disposition de l’éclairage) et une scénographie. « On ne connaissait rien à la production », se marre-t-il. Terminés les moments hésitants, quand par exemple l’université a accueilli tièdement son initiative.
L’image vieillotte des comédies musicales françaises a été supplantée par un effet Glee. Et surtout, BAS a convaincu par ses shows. « Maintenant, la fac dit qu’on est une de ses vitrines », fanfaronne Thomas. Il a souhaité amener la rigueur et l’intensité observées lors d’une année universitaire en Alabama. Il avait été impressionné par un de ses amis, étudiant en… comédie musicale. À ses côtés, Nathalie apporte sa parole de sage. « Je suis passée par une école de comédie musicale à Paris, et j’ai l’impression qu’il y a plus de profondeur dans le boulot ici », loue-t-elle.
La troupe dispose d’une directrice vocale et travaille avec Marie-Mathilde Amblat, comédienne au théâtre de l’Ante, une ancienne troupe étudiante devenue pro. Un futur qui trotte dans la tête de Thomas Thuillier. D’ici une décennie, il imagine une troupe BAS pro, et une amateure, en plus de l’Institute. Chiche ?
 
+ Après Cabaret, Adieu Berlin et Chicago, les étudiants ont choisi le célèbre Grease. L’histoire de Sandy, adolescente qui retrouve son petit ami de l’été dans son nouveau lycée. Représentations les 9, 10 à la salle Thélème et le 23 mai 2014 à l’Espace Ligéria, à Montlouis-sur-Loire. Vous avez le temps de réviser les paroles de « You’re the one that I want ».
++ Fondé cette année, BAS Institute propose différents stages, ouverts à tous et à prix abordables (50 €). La prochaine session se déroulera les 9 et 10 novembre. Elle s’intitule « Danse et conscience du corps ». Plus d’infos par ici !

Le cinéma s'adapte au handicap

L’association Ciné-ma différence organise des séances ouvertes à tous, où les handicapés peuvent venir sans appréhender des remarques d’autres spectateurs.

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Elle évoque ces « regards ». À chaque séance de cinéma avec Simon*, son fils, Patricia remarque ces coups d’œil et ressent une crainte. Celle que les spectateurs « disent quelque chose ». Son enfant est autiste. Pendant les séances, il peut avoir du mal à gérer ses troubles du comportement. L’initiative Ciné-ma différence l’a soulagée.
Présent dans 22 villes de France et à Tours depuis 2012, le dispositif instaure des séances de cinéma ouvertes à tous. Où les personnes handicapées, victimes de troubles du comportement, peuvent assister à des films sans appréhender des remarques d’autres spectateurs. « Alors que des familles s’excluent d’elles-même, cela permet d’accéder au cinéma sans frein », explique Benoit Pinero, coordinateur de l’association l’Art et la manière, liée à Ciné-ma différence.
Sensibiliser le public habituel
Avant la séance, des bénévoles vêtus d’un gilet jaune, guident les personnes handicapées jusqu’à la salle. Et les rassurent. Un court-métrage précédant le film est diffusé à tous pour expliquer le principe et les incidences sur le déroulé. « Les handicapés peuvent crier, parler, exprimer leurs émotions. Bref, elles sont-elles-mêmes », continue-t-il. Selon lui, 20 à 50% de la salle est composée d’individus atteints de troubles du comportement. « Il y a une vertu pédagogique sur le public habituel. Les enfants posent notamment beaucoup de questions et la discussion peut s’engager avec les parents », relève Benoit Pinero.
En partenariat avec les cinémas Studio, les séances ont lieu tous les derniers samedi du mois, à tarif unique (4,50 euros). Patricia se réjouit. « Tout est plus facile. Mon fils est moins stressé quant il regarde le film et a même moins de troubles », racontet-elle. Et parle à nouveau des regards d’autres spectateurs. « Bienveillants et accueillants », cette fois-ci.
*le prénom a été changé
Prochaine séance le samedi 26 octobre à 14 h 15 aux Studio. Film : Ma maman est en Amérique.

Thanatopracteur, la mort chevillée au corps

Bienvenue dans le monde des thanatopracteurs, un métier qui a la mort pour quotidien.

Didier Leveau, thanatopracteur depuis plus de 15 ans.
Didier Leveau, thanatopracteur depuis plus de 15 ans.

Carrure d’ancien rugbyman, Didier Leveau sort deux valises en plastique de sa voiture. Il est garé dans le parking des Pompes funèbres intercommunales de Tours. Dans le coffre, des bouteilles remplies de formol dilué et de solutions pour la conservation du corps des défunts qu’il « soigne ». Oui, les thanatopracteurs opèrent des soins sur les morts, leur redonnent une apparence convenable pour que leur famille puisse les voir une dernière fois.

Didier Leveau exerce ce métier depuis plus de 15 ans. Il rigole. S’exclame : « J’ai passé le cap. » Alors qu’il enfile sa blouse bleu : « Souvent, les hommes changent de métier après 15 années de thanatopraxie. Bizarrement, on dit que les femmes s’arrêtent au bout de 2 ans. » Cette profession, il ne peut pas dire qu’il l’adore mais il éprouve une fierté à rendre leur dignité, aux morts. « C’est un métier de l’ombre, regrette-t-il. Les embaumeurs égyptiens étaient des parias dans leur société parce qu’ils s’occupaient des défunts, peut-être qu’il y a un lien avec notre manque de reconnaissance aujourd’hui. »

Mort aseptisée

Didier Leveau est employé des 3T, une entreprise spécialisée dans la thanatopraxie et dans le transport funéraire. Il travaille en Touraine depuis plus de dix ans. Le thanatopracteur est parfois appelé à travailler au domicile du défunt ou de sa famille. Mais la majorité de ses soins sont effectués dans des lieux aseptisés, comme aujourd’hui dans cette pièce des Pompes funèbres, cachée au public. « On ne meurt plus chez soi. La mort ne fait donc plus partie de la vie domestique. Il y a donc eu une marginalisation de la mort, qui est devenue plus mystérieuse », analyse David Lebreton, président de l’Association des professeurs de philosophie et de l’enseignement public (Appep) en région Centre.
Murs en faïence, poubelles médicalisées, grandes tables d’opération en inox : ces éléments du décor s’apparentent à une salle d’opération classique. L’odeur n’est pas trop insupportable, quelques effluves de formol flottent dans l’air constamment recyclé par un système d’aération. Didier Leveau prévient : « Surtout, pas de sensationnalisme, notre métier n’a rien à voir avec ce que tout le monde imagine. »

Les ustensiles du parfait thanatopracteur

Devant le thanatopracteur, le corps d’une femme âgée, habillée d’une robe bleu marine, assez chic. De sa vie, Didier Leveau ne sait presque rien à part des éléments de son état civil. Alors il lui parle, sa façon à lui de se « blinder » et lui invente une existence heureuse pour ne pas rentrer dans la routine. Même s’il ne l’avoue pas facilement, son métier ne laisse pas indemne. Lui, il oublie sa journée en revenant chez lui, le soir, en voiture. Arrivé à la maison, impossible de se rappeler en détail de ce qu’il a fait. Des souvenirs douloureux, il en a quelques-uns qui lui collent à la mémoire. Sa femme travaille dans le domaine funéraire, mais aucun de ses amis n’est dans la profession. « Ça intrigue les autres, ils sont fascinés parce que je fais mais, en même temps, ne veulent pas trop en savoir. Certains se sont éloignés de nous à cause de ça. »

Images choquantes, morts respectueux

De l’une de ses valises, il sort une pompe péristaltique avec plusieurs tuyaux. C’est par eux que va sortent les fluides corporels du corps. Didier Leveau injecte ensuite une solution qui l’empêchera de se décomposer trop vite. Il explique avec simplicité cette procédure. Même si les images peuvent être choquante, ses mots sont respectueux. Autour de lui, les employés des pompes funèbres réceptionnent d’autres corps, les placent dans des chambres réfrigérées. Mourad, le responsable habillé d’un costume gris de circonstance, note avec précision les informations sur les personnes décédées.

Didier Leveau lui, est en train de mettre un collant opaque aux jambes de la défunte : son petit-fils veut la voir comme ça. Il place ensuite du coton dans ses cavités nasales et en dessous de ses lèvres. Avec un peu de cire, il forme un début de sourire. « Je ne vais pas en faire plus. Le but, pour la famille, c’est de revoir la personne qu’ils ont perdue. Si je la maquille trop ou lui fais un grand sourire, ils peuvent ne pas la reconnaître. » Pourquoi une telle attention. « La mort a acquis un côté insupportable. On apporte des soins au corps pour nier l’évidence, donner une illusion de vie. Il y a aussi ce caractère sacré de l’humain. On ne laisse pas la nature prendre le dessus et corrompre le corps », explique David Lebreton.

Avec l’éclatement géographique des familles modernes, et le besoin de présenter un défunt plusieurs jours après sa mort, la thanatopraxie prend de plus en plus d’importance dans les services funéraires. Didier Leveau ajuste les dernières mèches de cheveux et place le corps dans le cercueil qu’il transporte jusqu’à une chambre funéraire. La famille a loué ce lieu pour se recueillir. Au centre de cette petite salle glaciale, il place le corps de biais, pour choquer le moins possible ceux qui vont rentrer. Didier Leveau jette un dernier regard et sort tranquillement par la porte de service.

Pas de (buffalo) bile, ma maman est en Amérique !

Un film d’animation touchant, abordant la question de la mort et de la vérité avec justesse.

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Adapter un ouvrage pour enfants en film d’animation relève d’un sacré pari. Il est impératif de conserver le coup de crayon enchantant les plus petits. D’entretenir leur imaginaire pendant plus d’une heure et de garder intact le message de l’auteur. Marc Boréal et de Thibaut Chatel accomplissent brillamment leur mission avec Ma maman est en Amérique, tirée du livre de Jean Régnaud et Émile Bravo.
L’histoire est celle de Jean, un gamin de six ans, qui vit dans une petite ville de province dans les années 70. C’est l’heure de la rentrée à l’école élémentaire. Ce qui implique parties de billes, nouveaux copains. D’apparence, un garçon comme les autres. Sauf que sa maman est toujours « en voyage ». Elle écrit à Jean via sa petite voisine Michèle, qui lui lit régulièrement des cartes postales, envoyées d’Amérique. L’enfant se prend à imaginer des aventures d’outre-Atlantique. Avant de se rendre compte progressivement de la vérité.
Univers fidèle aux 70s
Le film aborde le sujet de la mort avec intelligence. Les rêves de Jean permettent de toucher cette problématique sans tomber dans le pathos ou la légèreté. Au fil du film, les personnages deviennent drôles, comme dans l’hilarant concours de billes, et touchants dans les scènes où l’absence de la mère plane. Les réalisateurs parviennent à obtenir la réflexion des spectateurs sur la question de la vérité et des mensonges livrés aux petits.
D’autres thèmes, comme le bizutage par les grands dans la cour de récré, rappellent à tous des situations observées ou connues durant l’enfance. Autre atout : l’univers des seventies est fidèlement retranscrit. Jouets, voitures, commerces. Les plus âgés ressassent leur jeunesse.
Résultat : Ma maman est en Amérique s’impose comme un des films d’animation de l’année. Il a d’ailleurs obtenu la mention spéciale du jury au Festival d’animation d’Annecy.

la rédaction de tmv s'installe à Velpeau

La rédaction se délocalise en plein cœur de Velpeau du 19 au 22 novembre au bar le Vel’pot. Le but ? Réaliser un tmv spécial quartier qui sortira le 27 novembre.

Les deux journalistes de tmv s'installent au bar le Vel'pot du 19 au 22 novembre
Les deux journalistes de tmv s’installent au bar le Vel’pot du 19 au 22 novembre

 
Le QG
Pendant cette semaine de novembre, les deux journalistes de tmv posent leurs ordis, leurs moufles, leurs stylos et leurs calepins au bar Le Vel’pot. Vous avez forcément des idées, des sujets et des personnes incontournables à nous faire connaître sur le quartier avant notre arrivée. Pour ça, nous avons construit avec nos petites mains une belle boîte à idée, à l’ancienne. Elle est posée en ce moment sur le zinc du bar Le Vel’pot jusqu’à notre installation, à vous de la remplir.
Participez !
Forcément, le but, ce n’est pas de faire l’hebdo dans notre coin, sans parler à personne. Habitants de Velpeau, amoureux du quartier ou Tourangeaux d’autres horizons, si nous nous installons dans le quartier, c’est pour échanger avec vous, mieux vous connaître. Si en plus d’avoir des bonnes idées à mettre dans notre boî-boîte vous voulez nous rencontrer, on sera très heureux de boire un café avec vous, du 19 au 22 novembre !
 Sur le web
Avant même de venir à Velpeau, nous avons créé une page Facebook qui relate nos aventures et surtout, vous permet de nous aider. Vous retrouverez également tous les articles réalisés sur le quartier sur ce site internet, dans la rubrique super spéciale créée à l’occasion.

Le microspop de Mister Doc #3

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Episode 3 : Peintures et Blue Golden Gate pour des sixties revisitées.

Vous avez dit Orval Carlos Sibelius ??
Vous avez dit Orval Carlos Sibelius ??

Au Temps Machine y’a des soirées au Klub pleines de bonheur : Binidu ( 2 Pneu + 1 Fordamage) propose un nouveau concept et un nouvel album en lecture furieuse car JB est aux drums ( ce mec est inhumain ; surhumain c’est trop faible). Orval Carlos Sibelius ose un subtil retour identifié sur la fin des sixties style Love, Byrds ou Beach Boys voire de l’Airplane dans les morceaux les plus denses ; y’a des Grisbi et des Moonjellies dans la salle : tu m’étonnes… De retour à Tours le Pont de Fil a des airs de Blue Golden Gate. Zazü ouvre une nouvelle galerie à St Pierre, Omaa Akiing, avec l’expo « Soyons Reliés », 8 artistes dont Sylvie Attucci, Bernadette Leclerc dans « sa dark side of » et Laurelle Bessé dont le travail me scotche ( du carton à l’aspect minéral). A l’Annexe de St Avertin, Francois Pagé présente « Mémoire Vive » : le bon peintre devient un grand peintre ; je craque sur les « Colin-maillard » et « Lucille un soir ». Au CCC dans le monde de peinture de Stéphane Calais se produit Machaud, un quartet de saxos où jazz, classique et contemporain se mixent en un son global répercuté sur le béton du lieu : c’est beau, ample et global. A Blois au Chato’dO, Bertrand Belin présente son nouvel album et confirme son statut de plus grand songwriter de sa génération. Épaulé par deux virtuoses, l’excellent guitariste/chanteur n’a de cesse de nous « chavirer » tant par ses mots que par ses mélodies ; La Loire est trop belle dans « l’Hypernuit » ligérienne.
Bonus :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=tFw5j5Lva6I[/youtube]

"Nous avons accueilli plus de 500 femmes"

Joséphine pour la beauté des femmes fêtait le premier anniversaire de son salon social à Tours. Parfait pour vous reparler de cette belle association qui érige la beauté en droit des femmes. Interview de sa fondatrice, la célèbre Lucia Iraci.

Photo Didier Parizy
Photo Didier Parizy

Cette semaine, Joséphine pour la beauté des femmes fêtait le premier anniversaire de son salon social à Tours. L’occasion était trop bonne pour vous reparler de cette belle association qui érige la beauté en droit des femmes.Interview de sa fondatrice, la célèbre Lucia Iraci.
En un an, le pari est réussi à Tours ?
Oui, nous avons atteint l’objectif. Le bouche-à-oreille a fonctionné. En un an, nous avons accueilli plus de 550 femmes dans le salon. Surtout que notre coiffeuse et l’esthéticienne ne sont là que trois jours par semaine. Pour vous dire, le succès est tel que la liste d’attente dépasse les deux mois. Mais surtout, nous menons un vrai travail de suivi auprès de ces femmes, sachant que notre parcours pour la réinsertion dure 12 mois. Mais la vraie réussite, c’est quand nous apprenons que l’une d’entre elles a retrouvé du travail.
Tours était-il un test après le succès de Joséphine à Paris ?
Non, pas du tout, Tours fait partie de notre volonté nationale, de faire grandir l’association. Nous avions choisi Tours car il y avait des personnes motivées, notamment Jean- Charles Aponte et Catherine Aubry, pour porter le projet.
Comment va évoluer le salon social de Tours ?
Nous essayons de proposer plus d’ateliers aux femmes, pour qu’elles fassent, par exemple, du yoga ou de la sophrologie. Et puis, nous avons mis en place un dressing où les femmes peuvent emprunter des accessoires et des vêtements.
Quelle place avez-vous trouvé auprès des autres associations qui se battent contre la précarité ?
Nous travaillons avec eux sachant que notre envie, à nous, c’est de faire en sorte que le droit à l’estime de soi puisse être autant considéré que le droit au logement ou le droit au travail.
Vos futurs projets en France ?
Nous voulons ouvrir d’autres salons dans le reste de la France, mais je ne peux pas en dire plus sachant qu’ils ne sont pas finalisés.

Chroniques culture #6

Chaque semaine, retrouvez quatre « choses » culturelles chroniquées par nos soins.


LE CD
FUGITIVE AIR, OF MONTREAL
Le groupe de Kevin Barnes revient, encore et encore. Depuis 10 ans, leur pop inonde les bacs des disquaires indés et des sites web spécialisés pour la plus grande joie des puristes. Ce nouvel opus n’opère pas de grand virage mais creuse encore un peu plus ce sillon qui explore les grandes inspirations pop, des Beatles à Belle and Sebastian.
LE CD
AHJ, ALBERT HAMMOND JR
Impossible de ne pas penser aux Strokes quant il s’agit du nouvel EP de son guitariste le plus emblématique. La filiation, comme dans ses précédents disques, s’entend dès la première écoute. Sa Stratocaster fait le pont entre son rôle plutôt discret dans les Strokes et ses propres compositions bien fichues, plus pop, plus sucrées, plus superficielles.
LA SÉRIE
HOMELAND Si vous avez échappé à l’agent Carrie Mathison depuis deux ans, cette fois-ci, c’est la bonne ! L’excellente série Homeland débarque en clair. L’agent Mathison est persuadée que Nicholas Brody, un Marine détenu huit ans en Irak, opère pour Al-Qaida depuis son retour aux États-Unis. Prenant. Jack Bauer peut aller se rhabiller.
Premier épisode le lundi 21 octobre, à 20 h 50, sur D8.
LE DVD
OH BOY
Vingt-quatre heures dans la vie de Niko. Un jeune allemand paumé, sans job, études ou copine fixe. Le spectateur le suit face à un psychologue borné, son richissime père et une fille stressée par son poids. Le film se révèle esthétique par son grain noir et blanc. Mais la répétition des situations absurdes ne fonctionne plus au bout d’un certain moment.
Sortie le 16 octobre.

On like Marou et le chien

La nouvelle page fan Facebook de notre bande dessinée Marou et le chien est en ligne, venez et likez !!

Marou et le chien
Pour suivre chaque semaine les aventures débiles mais géniales de Marou et le chien, c’est par ici !
>> et si vous savez en savoir plus sur l’auteur de ces excellents strips, on vous présente Amandine Alamichel pas là !

De la cave à la table

Un resto qui est en fait une cave… ou plutôt une cave qui est un resto… Allez, venez, on a testé pour comprendre.

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Des bouteilles partout et des verres accrochés aux lustres ! Le ton est donné mais tout est normal : la maison-mère de ce nouveau resto-bistrot à vin est une enseigne de caviste bien connue dans la contrée, laquelle appartient à un vigneron non moins connu, en la personne de Jacky Blot, pape du montlouis et seigneur de bourgueil. Bon, voilà c’est dit : on est dans l’ambiance.
Ensuite, on a le choix. On peut s’arrêter juste à droite de l’entrée, dans une jolie salle lounge, version fauteuils cosy et tables basses. Et là, on peut choisir de grignoter à midi ou, plus souvent, le soir de petites assiettes gourmandes à base d’huîtres, de jambon de pays et de foie gras. Sucrés ou salés, ces petits tapas vous coûteront entre 5 et 8 euros. Gourmandises que l’on accompagne, naturellement, du vin qui va bien, choisi parmi la quarantaine de références au verre ou les bouteilles conservées dans la cave voisine. Dans la lignée des After Work qui font florès actuellement, le concept est parfait.
Mais on peut aussi décider d’emprunter le long couloir qui mène à la salle de restaurant. Le cadre est raffiné, sans excès et discrètement aux couleurs de l’enseigne. L’intérêt principal de cette table, vous l’aurez compris, c’est de proposer une carte des vins proprement hallucinante : 36 pages, 1 200 flacons triés sur le volet. Un vrai pavé. Les bouteilles viennent de la partie cave juste à côté, et leur prix est simplement majoré de 10 € par rapport au prix magasin. Pour ce qui est de la cuisine en elle-même, pas de quoi crier au génie : c’est bon, mais sans plus. La formule du jour affiche les deux plats à 18 € et les trois à 24 €, dans le haut du panier des bistrots-gastros, donc. Le « menu carte » grimpe jusqu’à 38 € pour les trois plats.
Chloé Vernon
Le Bistrot des Belles Caves 21/23, rue du Commerce (tram : Anatole-France) tél. 02 47 05 71 21.


UNE ENTRÉE
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L’oeuf cocotte était un poil trop cuit. Du coup, ça faisait un peu oeuf sur le plat… Dommage.
UN PLAT
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Caille rôtie, sur son lit de choux et son panais. Un plat simple, mais bien réalisé. Agréable.
UN DESSERT
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Petite mousse de poire et son cigare à la pistache. Une note douce et délicatement sucrée.

Philo : penser en série

Professeur de philosophie, Hugo Clémot ouvre le cycle Sérial philo à la Médiathèque François Mitterrand. Il voit dans les séries télé un bon outil pour se réapproprier la matière.

Les sopranos
Quels sont les aspects qui vous intéressent dans l’étude d’une série télé ?
Les séries télé possèdent des personnages qui évoluent plus que dans des films de deux heures, bien que j’utilise aussi beaucoup ces derniers. En les regardant régulièrement, on peut s’identifier plus facilement à eux car ils possèdent une ambiguïté. Il y a des personnages extraordinaires mais on s’immerge aussi dans leurs problèmes quotidiens.
Comment expliquer le retard français dans l’étude philosophique des séries télé ?
Par la nullité des séries françaises, qui est due à des raisons institutionnelles dans le milieu du cinéma. Avec le courant de la Nouvelle Vague, on a moins mis l’accent sur le scénario, au cinéma et dans les séries. En France, il y a eu aussi pendant longtemps un mépris pour les séries, qu’on assimilait à Dallas ou aux Feux de l’amour. Néanmoins, il y a des initiatives comme le séminaire sur The Wire à Nanterre, ou celles de Sandra Laugier, mais elles restent souvent personnelles.
Au lycée, comment utilisez-vous les séries télé ?
Trois usages pour ma part. D’abord, elles permettent d’illustrer des idées. Je peux aussi aborder un problème philosophique avec la série. Enfin, je montre les différentes conceptions d’une notion. Dans ce dernier cas, j’ai déjà utilisé Barry Lyndon, le film de Kubrick, qui traite du désir.
Quelles vertus possèdent l’usage des séries télé en classe ?
Ce sont des références communes que l’on a avec les élèves. On a du mal à admettre qu’elles sont plus du côté des séries et du cinéma que des textes classiques. Ainsi, le côté cinématographique gomme le côté abstrait de la philosophie. Ces extraits ont aussi un côté hypnotique, et ça calme les élèves tout de suite.
Et ça ne risque pas de les endormir ?
Non. L’expérience m’a appris que les élèves ont pris l’habitude d’une telle pratique. Et quand je ne le fais pas, ils sont en demande ! Ils sont donc actifs. Ils me font même remarquer des choses que je n’avais jamais vues. Ils sont très forts. Ils prennent confiance. Certains me suggèrent même telle série pour un thème précis.


LA CONFÉRENCE
Le cycle Sérial Philo a été mis en place par Hugo Clémot et David Lebreton, président de l’Association des professeurs de philosophie de l’enseignement public (APPEP). La première conférence se déroule jeudi 17 octobre, à 19 h, à la médiathèque François Mitterrand. Hugo Clémot, professeur de philosophie au lycée Paul-Louis-Courier, se centrera sur Dexter. Trois autres sont prévues dans l’année, dont une sur Kaamelott.
PHILO-HEROS
DEXTER
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« J’utilise pas mal Dexter pour parler de l’inconscient. Il y a toute la problématique du traumatisme d’enfance, et sa dualité entre son côté ordinaire et son statut de tueur en série ».
DR HOUSE
« On peut évoquer la religion. C’est une thématique qui est de toute façon assez présente dans les séries, et plus généralement, aux États- Unis. »
JOHN LOCKE
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« Rien que par son nom, le personnage de Lost est intéressant. On travaille la notion de vivre ensemble et celle du contrat social de Rousseau. »

Turbo, coquille à moitié pleine

Un film d’animation en 3D drôle et efficace, mais un peu trop sur la pédale de frein côté narration.

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Après l’excellent Les Croods sorti en avril, le studio DreamWorks continue sur son rythme effréné à proposer des films d’animation tous les quatre matins. Point trop n’en faut, comme dirait l’autre ? Turbo raconte la vie de Théo, un escargot anticonformiste et impopulaire, au quotidien monotone qui ne rêve que de vitesse. Suite à un accident, sa coquille se transforme en moteur digne d’une Lamborghini et — devenu Turbo — le gastéropode décide d’affronter un champion lors d’une course automobile. Le scénario a beau ne pas être des plus originaux (mais il faut bien combattre le géant studio Pixar et ses Cars ou Monstres Academy…), le réalisateur David Soren a réussi à en faire un film sympathique, en premier lieu grâce à ses personnages attachants. Turbo, Will Flash ou encore le cocasse L’Ombre Blanche, toutes les personnalités des escargots sont travaillées et bien dessinées, servies, en plus, par une animation soignée.
Blagues redondantes
Il suffit de voir l’effort sur les couleurs (les tons sombres dans le monde humain et l’esthétique colorée du monde végétal/animal) ou la course à Indianapolis. Le film repose aussi sur un humour efficace, sans être hilarant, aussi bien sur les petits que sur les grands. Dommage cependant que Turbo n’enclenche jamais la troisième et reste relativement sage, alors qu’il aurait pu être totalement déjanté (à en voir la galerie des personnages secondaires). Les blagues et jeux de mots parfois redondants des escargots auraient mérité un petit coup de turbo (vous voyez, nous aussi on peut le faire). Il aurait fallu pousser le délire jusqu’au bout et peut-être dépasser la recette bateau et éculée des films d’animation : humour pour adultes et enfants, un passage touchant, le combat looser/ winner… « Qui ne tente rien ne risque rien », dit un moment un escargot peureux dans le film. Applicable à Turbo ?
Note : deux étoiles

Les petites entreprises aussi touchées par l'illectronisme ?

Pourtant indispensable pour les structures commerciales, Internet n’est pas forcément prioritaire pour les TPE.

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L’illectronisme concerne aussi l’économie locale. Et particulièrement les TPE. Internet et les nouvelles technologies ont pris une place importante dans la vie des petites structures. « Regardez le nombre de personnes qui consultent sur internet les horaires d’ouverture d’un commerce de proximité. Si elles ne trouvent pas l’information, il y a des chances qu’elles n’y passent plus, constate Yves Massot, 1er vice-président de la CCI Centre. Si ces commerces ou ces petites entreprises ne prennent pas en compte les nouvelles technologies, ils s’isolent, petit à petit. Quand je rencontre des commerçants qui n’ont pas encore franchi le pas, je leur explique qu’être présent sur internet ne va pas leur faire augmenter leur chiffre d’affaires, mais qe cela va, au moins, l’empêcher de baisser systématiquement. »
Même constat pour Sébastien Huillet à la tête d’une agence web tourangelle, Tribut and co : « L’illectronisme, c’est aussi un phénomène qui existe dans les petites entreprises locales. Dans les budgets, toujours un peu serrés, la création d’un site internet, c’est toujours la cinquième roue du carrosse. Surtout quand la personne n’y est pas sensibilisée. » L’Observatoire de Touraine s’est penché en 2012 sur l’usage d’internet dans les entreprises dans le commerce. À Tours, elles sont 68 % à posséder un site web. Le chiffre évolue en fonction de la taille des entreprises. « Aujourd’hui, les entreprises avec plusieurs employés ont pris le sujet en main, explique Sébastien Huillet. En revanche, les toutes petites structures ne sont, pour la majorité, pas sur internet. » Pour celles qui ont moins de 10 salariés, le chiffre tombe à 62 %.
« Les plus curieux et les plus sérieux s’y mettent facilement »
Seulement, en France, selon Médiamétrie, le nombre de consommateurs sur le net est en constante augmentation. De 2010 à 2013, ils sont passés de 25 à 32 millions. Cette année, la hausse est de 5 %. « Les petits commerces, entre autres, n’ont pas forcément besoin d’avoir un site internet, parfois, une simple page Facebook peut suffire, note Yves Massot. Mais les commerçants ont souvent du mal à faire le premier pas parce qu’ils ne possèdent pas les clés techniques. » Et quand elles le font, ces TPE s’adressent en majorité à un prestataire extérieur. Pour les plus petites structures, le manque de connaissance des entrepreneurs dans le domaine des nouvelles technologies peut parfois les mettre dans des situations financières inconfortables. « J’ai parfois des clients qui viennent me voir complètement dégoûtés, après avoir signé un contrat avec une entreprise qui vend des sites tout faits, témoigne une graphiste web. Peu scrupuleux, ces prestataires jouent parfois sur la crédulité des commerçants ou des entrepreneurs pour vendre des sites qu’ils payent chaque mois, au forfait. Au bout du compte, les contrats sont tellement désavantageux que le nom de domaine ne leur appartient même pas. »
Sébastien Huillet rencontre également, ce manque de connaissances de certains patrons de petites entreprises. « Je vois arriver des entrepreneurs qui, sur le conseil du beau-frère, ont envie d’ouvrir un site internet, raconte Sébastien Huillet. Certains d’entre eux n’ont aucune idée de ce qu’ils veulent ni des coûts que cela engendre. Ensuite, quand nous leur demandons les outils qu’ils veulent si c’est une e-boutique ou les fonctionnalités d’un site internet, ces personnes ne comprennent pas. Mais, il ne faut pas généraliser, les plus curieux et les plus sérieux s’y mettent facilement. » En 2007, la CCI a lancé le site internet achattouraine. com pour aider les petits commerces sur internet. Ce portail recense les 9 500 adhérents de l’Indre-et-Loire. « Quand une personne nous appelle pour améliorer sa fiche d’identité sur l’annuaire, c’est une porte d’entrée, se réjouit Yves Massot. C’est un bon moyen de leur montrer ensuite qu’un commerce in situ ne suffit plus aujourd’hui, qu’il faut se mettre au diapason des consommateurs qui comparent, cherchent, s’informent sur les produits. »

Illectronisme, de @ à z

Tablettes, 4G, haut-débit. Un langage inconnu pour certains adultes. Pour eux, c’est difficile de raccrocher les wagons… mais indispensable.

illectronisme

Ses doigts touchent le clavier avec hésitation. Elle s’inquiète de réussir l’exercice et de poursuivre son apprentissage. « Ah, mais pourquoi il me met incorrect ? » À 68 ans, Roberte a décidé de suivre des cours, avec les ateliers de l’Espace public numérique (EPN) de Tours. Bureautique, internet, la sexagénaire apprivoise les outils numériques. Elle se corrige finalement toute seule. « C’est parce que je l’ai mis en majuscules ! », s’exclame- t-elle. Heureuse d’avoir identifié son erreur. Roberte est une illectronique. Une personne qui n’a aucune base dans l’utilisation des outils numériques. Près de 15 % de Français seraient touchés par l’illectronisme, selon le Ministère délégué à l’Économie numérique. Aux côtés de Roberte, Geoffrey Lebert, animateur à l’EPN de Tours. Il écoute, explique, passe slide sur slide grâce à son logiciel de présentation. « Les inscrits à nos cours sont principalement des personnes âgées, des demandeurs d’emploi », décrit-t-il.

Retraités mais pas que…
Un discours confirmé par des chiffres. Près d’un retraité sur deux ne possède pas d’ordinateur (48 %). « Ce n’est pas notre génération, on n’a pas vécu avec ces machines », explique Jacqueline*, 77 ans, ancienne enseignante à Saint-Pierre-des- Corps. Elle s’est décidée à franchir le pas numérique il y a quatre ans. « Beaucoup de personnes âgées se sentent débordées par une technologie qu’elles ne comprennent pas », renchérit Benoît Thibault, référent à l’EPN de Chambray-lès-Tours. Il voit une « forme d’inégalité », conscient que la fracture numérique reste une réalité et une source d’exclusion. 43 % des non diplômés n’ont pas accès à internet à domicile, tout comme 47 % des personnes disposant d’un revenu inférieur à 900 euros par mois, selon une étude du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc).

Assise confortablement dans un fauteuil de son appartement à Saint- Pierre-des-Corps, Jacqueline parle de ce qui la poussait à ne pas utiliser ces appareils. « Je n’en voyais pas l’utilité », lâche-t-elle laconiquement. Aujourd’hui, elle est la première à répondre à des mails de son association. La rapidité des évolutions freine également certains non-utilisateurs à prendre la souris. « Ce que vous apprenez peut être remis en cause le lendemain, c’est un problème pour beaucoup », analyse Benoît Thibault. Une complexité qui a rebuté Priscilla, 31 ans, en recherche d’emploi. « Quand on ne sait pas, on peut avoir une forme de honte. Et on se met des barrières », juge-t-elle, devant l’ordinateur de l’EPN de Tours, attentive aux consignes de l’animateur. 41 % des non-utilisateurs pointent la complexité en premier frein à l’usage d’internet, d’après le Crédoc. En revanche, l’argument du coût n’a jamais été aussi bas. Seuls 12 % des personnes n’ayant pas internet le mentionnent. « Quand on veut s’y mettre, on peut », juge Geoffrey Lebert. Ceux qui rament avec leurs écrans sont conscients de la nécessité d’être connectés. « Ça devient indispensable », estime Marie-Josée, 66 ans, qui note avec application les noms des différents navigateurs.

Un monde de plus en plus complexe
Pour les plus âgés, il y a d’abord l’envie de rester branchés avec leurs familles. Et notamment, leurs petits-enfants, toujours le smartphone scotché aux mains. « Je leur envoie des mails et c’est vrai qu’on utilise moins le courrier postal », annonce fièrement Jacqueline. Lucide également sur l’évolution de la société. Banques, administrations, entreprises : la transition vers le numérique est amorcée depuis plusieurs années. « Avec un organisme, on a été obligé de passer au mail, mais j’imprime toujours ce qu’on m’envoie », note-t-elle, encore attachée au papier. Tous constatent les bienfaits du web. « On va plus vite. Je l’utilise beaucoup pour aller consulter mes comptes », se réjouit Marie-Josée. Priscilla complète : « Je n’ai pas besoin de me déplacer à la CAF ou à Pôle Emploi ». Pour elle, la recherche d’emploi passe obligatoirement par le net. Envoyer des CV, trouver des employeurs, de nouveaux horizons. Une stratégie salutaire selon Benoît Thibault. « Beaucoup pensent que tout va s’enclencher une fois le CV posté sur Pôle Emploi. Mais ce mode de recherche n’est plus bon. Il faut aller plus loin », raconte l’animateur, qui aide ponctuellement des chômeurs à l’EPN.

EPN, what else ?
Près de 5 000 EPN ont été mis en place en France, dont 15 à Tours. La lutte contre la fracture numérique reste longue à mener. Les méthodes n’enchantent pas tous les illectroniques. « Quand on parle de travail en groupe, on peut avoir des niveaux trop différents, et il y a parfois un manque de pédagogie », constate Jacqueline. Surtout, les EPN accueillent des individus en demande. Les publics les plus réfractaires au numérique ne sont pas touchés par ces ateliers. Benoît Thibault plaide pour une stratégie plus globale : « Il faudrait aller plus vers eux. Être dans leur quartier pour les initier. »

* Le prénom a été changé.

Michelin, acte II

Après les manifestations de la semaine dernière, des négociations ont été avancées entre les syndicats de l’usine de Joué-les-Tours et les salariés.

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Cette semaine, c’est le moment d’une nouvelle rencontre entre les syndicats des employés de l’usine Michelin à Joué-lès-Tours et la direction. Sous tensions, ces négociations ont été avancées, par rapport à la date fixée, suite aux ma-nifestations de la semaine dernière. Le mardi 8 octobre, plus de 800 manifestants se sont réunis devant l’usine de pneumatiques avant de se rendre en centre-ville de Joué-lès-Tours. Dans l’après-midi, les salariés en grève sont rentrés dans la salle où se tenait le comité central d’entreprise (CCE), avant de bloquer le boulevard périphérique de l’agglomération.
C’est dans ce contexte très tendu que les deux parties se rencontreront cette semaine. La direction aurait demandé à la mairie de Joué-lès-Tours de trouver une salle plus sûre. C’est en juin dernier que la nouvelle de supprimer 700 postes sur les 926 de l’usine de Joué-lès-Tours a été rendue officielle par la direction de l’entreprise de pneumatiques français.
Poids lourd de l’économie
Si le manufacturier annonçait de bons chiffres de ventes et un bénéfice net supérieur à 1,5 milliard, sa filière poids lourds, elle, a enregistré une chute des ventes, passant de 26,7 millions de pneus en 2007 à 20,2 millions l’an dernier. « Nous sommes en situation de surcapacité. Nos sites de production tournent à 60 % de leur potentiel », indiquait au mois de mars la direction.
Le plan prévoit des mesures de départs en retraite anticipée qui pourraient concerner environ 200 salariés. Les 500 autres postes supprimés localement devraient être ventilés sur les autres sites du groupe, notamment vers l’usine de La Roche-sur-Yon (Vendée) où la direction envisage d’investir plus de 500 M€ dans la recherche et le développement. L’atelier poids lourd devrait fermer en 2015 mais deux cents emplois seraient maintenus à Joué dans deux ateliers annexes. Pas vraiment de quoi être optimiste pour la survie de l’usine. Depuis plus de cinquante ans, l’usine Michelin de Joué est l’un des poids lourds de l’économie locale et le premier employeur de la deuxième ville d’Indre-et-Loire. En 2009, sa taxe professionnelle s’élevait à 4,2 M€, soit 5,58 % des recettes de l’agglomération tourangelle.

Le microspop de Mister Doc #2

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Episode 2 : quand le Doc voit La femme et le sosie version opéra de la bassiste de David Bowie.

La Femme au Temps Machine
La Femme au Temps Machine

J’adore voir Le Temps Machine plein à ras bord, croiser des gens me dire : c’est notre première fois ! Mince alors, pourtant on en a vécu en ces murs des soirées intenses. Ce soir c’est La Femme qui amène du monde, groupe à la mode, générationnel ; nous les anciens, on pense à nos années 80’s et l’on y trouve du B52’s mâtiné de l’Indochine des débuts. Une musique de partage faite par des djeuns pour des djeuns, avec des textes juste tendancieux pour titiller les hormones. Je préfère Wall Of Death, la première partie ( pour les plus vieux), une sorte de néo Pink Floyd servi par deux chanteurs admirables. En Arcades Institute, vernissage de l’expo des peintures de Daniel du Janerand, « le père de ‘ » : c’est beau. Le fils Philippe donne lecture d’extraits du « Journal d’un Collectionneur » de René Gimpel : un régal d’humanité instinctive. Rue Colbert ça joue dans les bars, au Balkanic, et au Bartok Manuela & Sylvain Pinault. Samedi début de la distillerie de Ohé du Bateau ; c’est pas la prise de l’Odéon en 68 mais s’y trouve un feeling d’autonomie participative, une volonté de ce battre contre le temps et les décisions administratives. Beaucoup d’artistes sont présents, toutes disciplines confondues ; superbes prestation de Kosmos et du gang de Guylain Siopatis face à la façade aux mains de graphistes. A l’Opera, Don Giovani de Mozart dans une mise en scène audacieuse et attractive : j’ai beau connaître la fin de l’histoire je m’y laisse prendre ; c’est fort, intense. Ah la belle cantatrice black, on dirait la bassiste de Bowie.

Tours a la science de la fête

Ce week-end, le village des Sciences s’installe sur le parvis des Tanneurs. Pour la 22e édition de la fête de la Science, tous les curieux sont invités à venir explorer le monde, de l’infiniment grand à l’infiniment petit.

Jeanne, le bus-découverte des Petits Débrouillards, sera sur le parvis des Tanneurs dimanche, de 10 h à 18 h.
Jeanne, le bus-découverte des Petits Débrouillards, sera sur le
parvis des Tanneurs dimanche, de 10 h à 18 h.

Du côté de l’infiniment grand, une visite du système solaire et des trous noirs grâce à des animations et des posters. On retourne sur Terre en devenant archéologue du dimanche grâce à l’analyse d’ossements et d’objets anciens. On zoome encore en se baladant sur les bords de Loire, à la rencontre d’un grain de sable. Encore plus petit, aux Tanneurs, des chimistes vous présenteront le monde des molécules de fruits ou de fleurs et animeront des ateliers pour comprendre la fabrication des parfums de synthèse utilisés en agroalimentaire et en cosmétique.
Encore plus petit : venez fêter les 60 ans de la découverte de l’ADN. À cette occasion, des scientifiques vous proposent de (re)découvrir les mystères de sa double hélice de façon ludique et accessible à tous. Si les Tanneurs concentreront ce week-end la plupart des animations, des expositions seront proposées un peu partout dans la ville. À noter, l’exposition sur les serpents au Muséum d’Histoire Naturelle, gratuite tout le weekend, sur réservation. Et enfin, au jardin botanique, l’exposition Bio’Cité vous propose un parcours ludique et sensoriel entre milieux urbains et espaces naturels. Une bonne idée s’il pleut, car la visite se fait au chaud, dans la grande serre de l’Orangerie. Avec tout ça, vous ne pourrez plus dire « La science, j’y comprends rien ! ».

Laura Buratti

+++ Samedi et dimanche de 10h à 18h, tout le programme en détail sur fetedelascience.fr

Chroniques culture #5

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.


LA SÉRIE TV
BORGEN
Les deux premières saisons entraînaient le spectateur dans les arcanes du gouvernement, en suivant la vie de Birgitte Nyborg, Premier ministre. Retirée de la politique, elle décide de faire son retour dans cette saison 3. Une brillante série qui montre l’exercice du pouvoir sans caricature ou manichéisme. Seule la langue danoise est un peu rude à entendre.
Jeudi 10 octobre, à 20 h 50, sur Arte.
LE CD
MY FAVOURITE SWING
Un trio qui envoûte avec du jazz manouche original. Où parfois des voix sont posées sur un son entraînant. On navigue donc entre du manouche et du jazz vocal. Cinq morceaux originaux à écouter dans l’EP de cinq titres de My Favourite Swing, un groupe tourangeau. Idéal pour ambiancer un apéro au calme, dans son salon.
À écouter et commander (CD ou mp3) sur myfavouriteswing.com
LE DVD
INTÉGRALE FRANÇOIS DAMIENS
Il y a des DVD, comme ça, vraiment indispensables. C’est le cas avec ce gros coffret de l’intégrale des « caméras planquées » de François Damiens. Le Belge hilarant, capable du pire, comme… du pire. Quatre DVD insolents à souhait, avec cette tronche inoubliable qui pousse ses victimes à bout. Tour à tour abruti, déroutant, pervers, demeuré, insolent et irrésistible. Hilarant, point barre.
Sortie le 9 octobre.
LA BD
DERNIER ALBUM DE LUZ
Luz revient, et il veut en découdre avec Benjamin Biolay, Bénabar et leurs amis. Mais pourquoi est-il si méchant ? Tout le monde en prend pour son grade dans ses strips acides et belliqueux. Gratuit, jouissif, bien écrit, c’est un bel exutoire pour ceux qui n’en peuvent plus de les voir sur le petit écran.
16 € ed. Les Échappés/Charlie Hebdo

Le burger qui roule

Un camion, un bon grill, des bons burgers : très bon concept de ce food-truck tourangeau.

Frenchy's burger
Les clients s’entassent devant la caravane. Attirés par une douce odeur d’oignons et le bruit des steaks sur le grill. Ils repartent le sac rempli d’un hamburger, un cornet de frites, parfois une boisson. La scène se déroule place des Halles et non à Paris. « Même si c’est le Camion qui fume qui m’a donné l’idée », avoue Romain, le créateur de Frenchy’s burger, le premier food truck tourangeau. Amoureux des hamburgers, « comme tout le monde », il se lance dans l’aventure il y a quatre mois. Avec une démarche singulière : proposer des produits locaux. « Avec la conjoncture actuelle, c’est ce qu’il faut faire », affirme, convaincu, le jeune homme de 31 ans. Sa viande vient de chez Jean- Michel Coolen, du marché des Halles. « Ce matin, j’ai acheté des cageots de tomates au marché pour préparer les sauces moi-même », continue-t-il.
Même engagement niveau boisson. Les jus de fruits, labellisés écoresponsables, sont produits à Sepmes. « Forcément, cela oblige à être un peu plus cher », avoue le gérant. Sans être excessif. Les menus (burger+frites ou salade+boisson) ont une fourchette de prix assez large : de 6,50 € le standard à 11,60 € pour le Méditerranéen, qui comprend, salade, comté, confit de figue, oignons maison au miel, steak et bacon ! La qualité est forcément au rendezvous. Le pain n’est pas sec. Le steak fond dans la bouche. Les frites maison ont le goût des pommes de terre, contrairement aux grandes enseignes. La fraîcheur des produits fait la différence. Et est appréciée. « On est entre 20 et 60 burgers pour un service », estime Romain, qui voit la liste d’habitués s’allonger, qu’importe l’endroit où il se trouve. Réserver est donc une bonne astuce pour éviter la queue. À plus long terme, il espère pouvoir offrir plus de services le soir (seulement le jeudi pour le moment). « Et puis ouvrir un restaurant », lâche-t-il rêveur. Tout en gardant sa fidèle caravane.

Chloé Vernon

Frenchy’s burger
tél : 07 81 10 90 51
facebook.com/Frenchysburger


LE BURGER
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« Le patron » qui régale : salade, comté, sauce béarnaise, compotée d’oignons.

PRATIQUE

Frenchy’s burger change de lieu chaque jour !

Mardi : marché du boulevard Heurteloup. 11 h à 13 h.
Mercredi : marché des Halles ou place Coty. 11 h à 13 h.
Jeudi : marché de la place Velpeau. 11 h à 13 h. Et devant le V and B (194 avenue Maginot). À partir de 18 h 30.
Vendredi : Jardinerie Delbard (199 bd Jean-Jaurès à Jouélès- Tours). 12 h à 14 h.
Samedi : marché de la place Coty. 10 h à 13 h.
Dimanche : marché de la place Velpeau. 9 h à 13 h 30.

Machete Kills : sex, drugs and Danny Trejo

Vous n’avez pas eu votre dose de castagne et d’hémoglobine avec Machete 1 ? Tant mieux, Machete revient pour le deuxième volet. Saignant, ce film !

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Sur le papier, le synopsis prête à sourire : prêt à être pendu, l ’ imperturbable Machete est sauvé in extremis par le président des États-Unis pour sauver le monde d’un maniaque bipolaire menaçant de faire exploser la planète avec un super missile nucléaire. Un scénario fleurant bon la série B, ce n’est pas étonnant de la part de ce deuxième opus de Machete.
Et autant le dire de suite, oui c’est du grand n’importe quoi. Mais c’est aussi diablement jouissif.
D’abord parce que Rodriguez (réalisateur du premier volet) s’amuse à dynamiter les codes : le début nous apprend ce qui va se passer après le film (c’est donc parti pour un troisième volet) ; Jessica Alba se fait zigouiller dès les premières minutes ; les faux-raccords sont légion…
Mais dans ce grand-guignolesque, il y a un casting quatre étoiles : l’éternelle gueule burinée de Danny Trejo (à 69 ans, jouer Machete, chapeau !) ; un excellent Mel Gibson en cinglé mégalo ; Charlie Sheen (en président !) ou encore Lady Gaga, Antonio Banderas et toute une tripotée de portraits dessinés au marteau-piqueur (une bande de rednecks, un ex-tueur reconverti en prêtre).
Avec un scénario au ras des pâquerettes, Machete Kills n’est qu’un prétexte à une orgie d’hémoglobine et de tueries déjantées (exemple au hasard, un méchant attiré dans les hélices d’un hélico par son intestin…) : impossible de compter le nombre de têtes coupées !
Le tout saupoudré d’un semblant d’érotisme : car oui, on ne voit rien, mais Machete Kills, c’est une ribambelle de jolies actrices dotées d’un 95 C minimum, aux jambes interminables (délicieuse Amber Heard par exemple). Machete Kills est tout simplement stupide et gros comme une maison, mais reste paradoxalement jubilatoire, par sa « coolitude » exacerbée. Une farce sanguinolente et allumée, digne d’un cinéma bis. Mais, fans de films d’auteur : FUYEZ !
NOTE : 3 ETOILES
Aurélien Germain
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AUSSI EN SALLES :
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ROOM 514 (Note : 3 étoiles)
Un huis clos captivant dans une salle d’interrogatoire. Anna, enquêtrice au sein de l’armée israélienne, repère un acte de violence gratuite d’un officier à l’encontre d’un Palestinien. Elle s’acharne à démontrer la culpabilité du soldat, au milieu des pressions politiques ou de ses collègues. Inspiré de faits réels, le film gagne en réalisme avec des acteurs qui ont tous combattu au sein des unités spéciales des Forces de défense d’Israël. G.V
C’EST LA FIN (Note : 2 étoiles)
La fin du monde a lieu à Los Angeles où, justement, une bande de potes acteurs s’est retrouvée pour faire la fête dans la nouvelle villa de James Franco. Seth Rogen, Michael Cera, Jonah Hill, Emma Watson, Rihanna, Danny McBride, Channing Tatum… la liste de stars qui jouent leur propre rôle est impressionnante. Dans une ambiance qui mélange blagues potaches, gore et apocalypse, la fin est tellement imprévisible et bordélique que le film en devient drôle. B.R.
LA VIE DOMESTIQUE (Note : 3 étoiles)
Plongée dans la vie de Juliette, mère au foyer dans une banlieue résidentielle parisienne, le film d’Isabelle Czajka a des accents de pamphlet féministe. Mais à mesure que l’histoire avance, le propos se fait plus complexe. Sorte de miroir réfléchi de Desperate housewives, une série tv qui tombait trop souvent dans le burlesque et le sensationnalisme, La Vie domestique met en lumière avec finesse les problématiques qui touchent les femmes dans notre société moderne. B.R.

Rétro hip-hop

La nouvelle création hip-hop d’Abderzak Houmi se jouera à l’occasion des Rencontres de danses urbaines 2013. Nous, on l’a déjà vu et on vous en parle.

La dernière création d'Abderzak Houmi
La dernière création d’Abderzak Houmi

Il débarque dans la pénombre de la scène. Abderzak Houmi observe. Jauge son public. Avant de déblatérer son exposé sur le hip-hop. Un exposé, une démonstration. Comme si une part de l’étudiant qui s’imaginait thésard ne l’avait jamais quittée.  Il est passé des bancs de la fac au hip-hop à 20 ans, il y a une dizaine d’années. A l’occasion des 16e Rencontres de danses urbaines, il présente son huitième spectacle, F.T.T avec sa compagnie X-press. Un opus pour mettre en perspective son chemin et celui du hip-hop.
Au démarrage, il y a une certain contraste à écouter sa voix calme émaner de sa grande carcasse. Il débite les techniques de danse marquantes. Smurf, locking, break. Abderzak s’y colle parfois pour épauler ses trois danseurs. Le rappel est salutaire pour les non-initiés. Utile pour illustrer des noms souvent entendus, rarement connus.  La succession d’extraits et de rappels aux précédentes créations d’Abderzak Houmi s’avèrent pertinentes pour comprendre les facettes du danseur. La constante référence aux lignes et tracés. À la géométrie.
Perpétuelle évolution
En témoigne le nom de son premier spectacle : 3 au cube. Les suivants reviennent aux racines, comme Alifat Mat. Une représentation qui parle des mouvements mécaniques de son père à l’usine. Côté danse, les mélanges sont les bienvenus. Aux mouvements saccadés du popping (contraction et décontraction des muscles en rythme) se mêle une musique baroque aux accents électro. Des bribes de danse contemporaine apparaissent. Un ensemble montrant la diversité du mouvement hip-hop et la porosité des frontières entre les arts aussi. Un signe que le hip-hop demeure en perpétuelle évolution.
La dernière partie du show est peut-être la meilleure. Quasiment pas d’interruption. La pédagogie  d’Abderzak Houmi s’avère juste. Le spectateur reconnaît les mouvements, les mélanges. Le regret : une séquence finalement un brin courte. Exploiter les éclaircissements précédents avec plus de danse aurait apporté de l’épaisseur à F.T.T. L’aspect « mise en scène » et très explicatif était dangereux. Le retour sur le parcours aurait pu être trop mégalo, et long à digérer. Abderzak Houmi livre en définitive une oeuvre convaincante, très accessible pour le grand public, permettant de (re)découvrir l’ensemble des facettes du hip-hop.
++ Foncez à la salle Thélème pour voir le spectacle FTT. Deux représentations auront lieu jeudi 10 octobre. La première à 14 h 30 et la deuxième à 20 h 30. Tarif unique : 8 €.
+++ Le reste de la prog du festival ici

Thierry Nérisson, le bon vin comme patrie

Cet éleveur de vins a décidé d’arrêter son métier de sommelier dans les restaurants de luxe. Aujourd’hui, ce vigneron ne veut faire que du vin sain et surtout bon. Et si c’était l’avenir du métier ?

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T-shirt de rugby, lunettes de soleil, le gaillard parle vite et fort au volant de sa petite Peugeot. Il roule en direction du village de Chargé, près d’Amboise. Il va visiter un viticulteur. Thierry Nérisson est éleveur de vins. Il va d’exploitation en exploitation repérer les grappes qui lui plaisent et acheter le raisin encore dans la vigne. Il s’occupe ensuite de la vendange, de la vinification et de la vente. Mais ce n’est pas tout. Thierry Nérisson ne fait pas du vin n’importe comment. Il recherche la pureté d’un vin naturel. Roulant à bonne allure sur la levée de la Loire, il critique violemment la viticulture conventionnelle, les grands châteaux de Bordeaux qui ont perdu leur identité à force d’utiliser des levures dans leur processus de fabrication. Il tape sans sourciller sur les vignerons qui détruisent le terroir, « la terre, c’est comme une personne. Si, depuis sa naissance, vous lui mettez une claque tous les jours pendant 20 ans, il va sûrement lui rester un truc pas net au bout. Avant l’arrivée de la chimie dans les années 1960, nos vignes pouvaient durer 100 ans. Aujourd’hui, elles doivent être replantées au bout de 25 ans. » Alors que le château d’Amboise apparaît de l’autre côté de la Loire, il se met à parler bio, des vins sans arômes artificiellement provoqués, de la force d’un terroir respecté. Il ne revendique pas pour autant une étiquette particulière. Thierry Nérisson préfère le terme d’artisan à viticulteur. Lui-même allergique aux sulfites, il évite l’utilisation du soufre, bannit les levures et autres produits qui ne sont pas issus de la terre.
Halte à Amboise
Passé le panneau d’entrée du village de Chargé, Thierry Nérisson coupe le moteur de sa voiture devant la maison de Grégory Leclerc. Ce vigneron pourrait lui vendre une partie de son raisin. Lui aussi fait des vins naturels. Les deux hommes parlementent dans les vignes sur le prix de vente avant de sceller l’accord autour de bonnes bouteilles. Ça parle bouche et nez, tanicité et gourmandise mais aussi fûts et filtrages, silex ou argile. Thierry Nérisson verse son vin avec précision, en parle avec passion. Ces gestes mesurés et ces paroles d’expert, il les a répétés des milliers de fois dans une autre vie, quand il était sommelier. Si aujourd’hui il ne porte presque plus le costard-cravate, il a longtemps officié dans les plus belles maisons de France, notamment chez Bardet à Tours où il avait installé une des plus belles caves de la région. Envie de changement, marre du système de la grande gastronomie mais surtout envie de mettre les mains dans le moût de raisin, Thierry Nérisson est passé peu à peu de l’autre côté de la barrière. Aujourd’hui, il assure des cours dans un lycée hôtelier et consacre le reste de son temps à son activité d’éleveur de vins. La dégustation de Chargé finie, Thierry Nérisson reprend la direction de Rochecorbon où l’attendent sa famille et sa cave. Sur la route, il dépasse un enjambeur, cette énorme machine qui sert à récolter plus rapidement le raisin : « Vous voyez ces gros machins en plastique, ça sert à prendre le raisin mais aussi les bestioles et le pourri. C’est rapide, mais comment peut-on faire du bon boulot avec ça ? »

Le microspop de Mister Doc #1

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Episode 1 : quand le Doc part en Arizona armé de bpm et de lunettes noires.

Bob Log III, vous connaissez ?
Bob Log III, vous connaissez ?

Au Nouvel Olympia j’ai bien souri pour « La Nuit Tombe » de Guillaume Vincent. Quoi ? C’était censé nous foutre la trouille, nous projeter dans nos fantasmes intimes et nos cauchemars de l’enfance en l’âge adulte : c’est peut être pour ça que j’ai bien souri, car à force d’y croire on se retrouve en Arizona à Joué les Tours, La Bubble Clock du Temps Machine larguant des bulles au Cactus sur cinq formations de Tucson survitaminées. Y’a même un duo de filles qui tapent le rock et un champion de dragster trempé dans le glitter qui balancent un blues urbain en canoë, Bob Log III. Aussi marteaux que le Shangaan Electro, ultraspeed dating sud africain, bassins dans l’huile pour oscillations à mille tours, et bpm surmultipliés pour des petits Mickey de BD qui piétinent. Piétinement plus lents à l’entrée de La Pleiade pleine à ras bord pour le retour du beau grincheux Jean-Lous Murat ; seul avec un batteur un peu nounours, les lunettes noires, il met du Bashung dans son Murat et ça le fait bien. Y’a même des plasticiens dans le public, Pagé, Gressier… Pour peu l’un le peindrait pour garnir les murs des chambres des dames, l’autre lui collerait un drapeau sur son ampli, celui de l’Auvergne et du Centre réunis, histoire de donner du relief au film de famille projeté derrière lui. Il a plu dans le film, en sortant le sol était trempé : magique, non ?

Vignes : jeunes pousses de Touraine

Reportage au lycée viticole d’Amboise, où le profil et les envies des futurs travailleurs se transforment en même temps que les métiers de la vigne.

 

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Le seau à leurs pieds, le sécateur dans la main. Les mouvements se répètent. Presque mécaniques. Raphaël, Emmanuel, Nicolas et leurs camarades vendangent depuis une dizaine de jours les pieds de vigne du domaine de la Gabillière, qui appartient au Lycée viticole d’Amboise. « Raphaël, tu ramènes des caisses ? », lance Jordan. En classe de première Conduite et gestion d’une exploitation agricole, option vigne et vin, ils s’appliquent dans leurs tâches. Sans machines à vendanger, la priorité est donnée au travail manuel. Même si la « vigne comme nos grands-parents, c’est fini », résume Rodolphe Hardy, maître de chai sur le domaine.

Afféré sur un exercice de thermovinification avec d’autres élèves, il mesure la température d’une cuve. « Avant, il y avait seulement le travail de la vigne et celui du vin. Désormais, il y a tout l’aspect commercialisation qui rentre en jeu », explique-t-il. Vendre son vin aux quatre coins de la France ou du monde, savoir le mettre en valeur. « Le métier s’est professionnalisé », analyse Guillaume Lapaque, directeur de la Fédération des associations viticoles d’Indre-et-Loire et de la Sarthe (Fav 37). Avec les mutations de l’industrie du vin, les jeunes générations changent aussi. « Avant la question de la transmission ne se posait pas. Le fils reprenait l’exploitation du père », continue le directeur de la Fav 37. Aujourd’hui, seuls 30% des viticulteurs d’au moins 50 ans de la région Centre pensent que leur successeur sera un membre de leur famille, selon l’Agreste, le service des études du ministère de l’Agriculture. Et 60 % ne savent pas qui prendra la relève ou estiment que leur domaine est voué à disparaître.

« Investir peut être un peu cher pour les jeunes »

Les investisseurs n’appartenant pas au milieu doivent s’assurer de posséder une certaine capacité financière ou d’être rentable. Ce qui peut décourager les plus jeunes. «Quand on veut acheter un domaine, ce n’est pas une petite somme, on parle en millions », résume Raphaël, 17 ans, les bottes pleines de boue. Tout dépend de l’appellation : en Indre-et- Loire, le coût moyen d’un ha dans une AOP est de 22 600 euros quand il est seulement de 3 700 euros hors AOP. Quel que soit la surface, « il y a désormais tellement de techniques et de machines qu’il faut aussi bien anticiper cette partie de l’investissement », avertit Rodolphe Hardy. « Cela peut peut-être un peu cher pour un certain nombre de jeunes », poursuit Guillaume Lapaque. Les grosses structures s’alignent ainsi avec plus de facilité. La preuve par le chiffre : seules les exploitations de 30 ha ou plus ont vu leur nombre augmenter ces dix dernières années, en région Centre.

Un horizon plus grand

La professionnalisation aidant, l’éventail des métiers s’est élargi. Et travailler au cœur de la vigne devient moins attirant. Au cœur des lignes, la crête de Roman dépasse des rangées. Il est le seul à couper les grappes sans sécateur, et utilise ses mains. Avec facilité. Il assure pourtant que « les métiers dans la vigne sont compliqués. C’est assez physique, il faut avoir du courage ». Une pénurie de main-d’œuvre pointe à l’horizon. « En stage, on s’est déjà retrouvé à trois pour tailler la vigne. Alors qu’aujourd’hui, on est 12 ! », s’exclame Guillaume, qui est habitué du domaine de Vouvray. Il montre un de ses doigts, blessé par les vendanges. « En même temps, il faut comprendre, quand on est à moins quinze degrés et qu’il faut tailler… » lâche-t-il.

« On doit être complet »

Guillaume et Roman s’orientent vers le vin plutôt que la vigne. Maître de chai pour le premier, œnologue pour le second. Le seau plein dans la main gauche, Emmanuel, souhaite, lui, reprendre l’exploitation familiale. Ils s’accordent tous sur un point : travailler dans le secteur viticole requiert aujourd’hui un niveau plus élevé. « Un BTS permet souvent d’approfondir les connaissances après le bac pro », appuie Gaëlle, occupée à trier les grappes dans les bacs. « On doit être complet », poursuit Raphaël, insistant sur les compétences commerciales nécessaires dans les métiers du vin. Dans la ligne d’à côté, Nicolas parade. Toujours la banane et la tchatche facile. « Je veux devenir négociant », glisse-t-il, le smartphone visible dans une poche de sa combinaison. Originaire de Montreuil (Seine-Saint-Denis), son profil est symbolique d’un secteur qui s’ouvre à d’autres mondes. « On a environ 30 % de fils ou filles de vignerons. On devait être à 90 % il y a quinze ans », estime Rodolphe Hardy.

Le renouvellement et l’attractivité pour le vin n’empêchent pas les élèves d’être attachés à des valeurs. Conscients que les mutations ne doivent pas galvauder une certaine conception de leur domaine. « Il faut garder un équilibre entre les grosses structures et les petits vignerons », souligne Guillaume, quand Raphaël met en garde contre une « monopolisation du système de vente des vins ». À eux de jouer. D’autant plus qu’ils sont certains d’être à l’ouvrage d’ici quelques années. Jean-Pierre Genet, directeur de l’établissement, confirme avec le sourire : « Six mois après la fin d’études, plus de 90% de nos élèves ont un emploi ».

La Marelle derrière les Halles

Caché rue de la victoire, cette adresse a le mérite de porter haut la bonne ambiance du quartier.

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Des restaurants, aux Halles, il y en a beaucoup. Le niveau est même plutôt élevé. L’addition aussi, parfois… La Marelle a cet avantage d’être bon marché et de se situer un peu à part. Pour éviter les comparaisons frontales, cette adresse joue à fond sur la proxi-mité. Entre les brasseries de la place des Halles et les petites adresses gourmandes de la rue Courteline (on ne se lasse pas de parler de la Cuisine de Georges), elle fait sa petite place de resto de quartier bon enfant. Par resto de quartier, on entend plats maison, des habitués, un service rapide et des assiettes bien présentées mais sans le chichi du bistrot gastronomique. Avant même de rentrer, l’impression se confirme, une grande pancarte annonce une formule du jour.
À l’intérieur, les ardoises annoncent très peu de plats et une soirée karaoké ce week-end. On est sur la bonne piste. Il y a peu de tables. Quelques clients sirotent un verre de vin au bar. L’ambiance est détendue, l’accueil souriant. On choisit tout de suite l’entrée et le plat du jour. Le service est rapide, comme dans un bistrot. Les assiettes ne sont pas spécialement copieuses mais les produits sont frais. En même temps, on comprend qu’à 14 euros les trois plats, il faille faire des choix. Ici, on choisit la qualité et c’est bien. Tours, en creusant un peu, s’est fait une spécialité de ces restaurants de quartier qui offrent une cuisine bien tenue, de saison, sans se prendre la tête. La Marelle fait bien sûr partie de ces pépites locales.

Dans la chambre de Julie Bonnie

600 concerts dans toute l’Europe avec Forguette Mi Note, trois albums en solo, la Tourangelle débarque en littérature avec un roman sensible et fulgurant.

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«Béatrice, ce n’est pas moi ! ». D’entrée, Julie Bonnie met les points sur les i. Et en i, elle s’y connaît, Julie. Bien sûr, comme elle, son héroïne vient de Tours, comme elle, elle est auxiliaire en puériculture, comme elle, elle a sillonné les routes d’Europe, les salles de concerts et les aires d’autoroute avec une troupe d’artistes hétéroclites et un peu perchés, mais là s’arrête la comparaison. « On ne parle bien que de ce que l’on connaît », concède- t-elle. « Mais, très vite, Béatrice s’est éloignée de moi comme le roman s’est éloigné de ma réalité au fil de l’écriture. »
Dans Chambre 2, objet romanesque assez fulgurant, il est question de carapace. Celle que l’on tente de se construire pour rendre la vie plus supportable. Béatrice, donc, est auxiliaire en puériculture. Elle met sa blouse tous les matins et ouvre des portes de maternité derrière lesquelles se trouvent des femmes souvent en lambeaux, parfois en béton et, plus rarement, rayonnantes.
Sans filtre
Rien ne les a vraiment préparées à ce qu’elles viennent de traverser en donnant la vie. Tout comme rien n’avait préparé Béatrice à ouvrir ces portes dans cette maternité. « En fait, Beatrice est une femme qui ne parvient pas à trouver sa place dans la société. Elle est un peu irréelle, un peu fantomatique. Elle n’agit jamais, elle ne fait que traverser les situations. Et puis, elle reçoit tout du monde à la manière d’un nouveau-né. Sans filtre. »
Julie Bonnie écrit des chansons. Depuis qu’elle sait écrire. Depuis son adolescence tourangelle. Depuis Forguette Mi Note, ce groupe emblématique du rock alternatif des années 90 qui donna plus de 600 concerts à travers toute l’Europe. Alors, les chapitres de son livre ressemblent un peu à ça. Ils sont brefs et percutants. Avec, chacun, une lumière, une couleur bien à lui. Quand on en a lu un, on veut passer au suivant et, sans respirer, on les avale tous d’un coup. Il y a de la fièvre et du feu dans ces pages, fort justement couronnées par le 12e prix du roman Fnac. Et, si Béatrice n’est pas Julie, ce Chambre 2 ressemble bien à son auteure. Il en a le regard clair et la personnalité, forte.


SON ACTU
SIGNATURE
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Si vous souhaitez rencontrer Julie Bonnie, arrêtez de sillonner les rues de Tours. Quand elle y vient, elle s’enferme et ne fait que de la musique. Allez plutôt à la Boîte à Livres le 14 novembre. Elle y sera, entre deux piles de son très beau roman. On y sera aussi, du coup…
MUSIQUE
Actuellement, Julie Bonnie travaille sur la musique d’un spectacle pour tous (comme on dit) qui s’appellera Ouli et qui sera créé par la compagnie d’Anne-Laure Rouxel, Le Cincle Plongeur, en mai prochain, à l’Espace Malraux.
JEUNESSE
En parallèle de son premier roman, Julie publie un romanjunior Super chanteuse et petit pirate, aux éditions du Rouergue. L’histoire d’un frère et d’une soeur qui ont du mal à s’endormir et qui font appel à des lutins pour retrouver le sommeil. Illustré par Charles Dutertre. À partir de 9 ans.
C’EST PERSO
UN ALBUM
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Le dernier Bertrand Belin, Parcs. « J’adore vraiment ce qu’il fait. Son dernier album ne m’a pas déçue et je l’écoute en boucle ! »
UN LIVRE
Les Évaporés, de Thomas Reverdy. C’est un livre qui m’a beaucoup touchée. Je vous le recommande ! UN FILM Habemus Papam, de Nanni Moretti. Je l’ai vu récemment. C’est vraiment un chef-d’oeuvre d’irrévérence.

Osez le féminisme : "On est dans l'action de rue"

Osez le féminisme va prochainement officialiser une antenne de son association en Indre-et-Loire. Interview avec Mélanie Boyeau, à l’origine du mouvement local.

ACTU_PAP1 (CREDIT PATRICE DESCHAMPS)
Active depuis janvier dernier avec des réunions informelles et un flash mob, la section d’Indre-et-Loire de l’association Osez le féminisme sera bientôt officialisée. Une réunion de lancement et un débat sont organisés vendredi 4 octobre. Mélanie Goyeau, à l’origine du mouvement local, présente les futures actions de l’association.
Pourquoi axer la réunion de lancement sur la parité ?
C’est un thème qu’Osez le féminisme avait déjà beaucoup utilisé en 2012, au moment de l’élection présidentielle. On souhaite reparler de la parité pour les municipales de 2014. Il n’y a qu’une femme maire dans les communes de plus de 3 500 habitants dans le département, à St- Pierre-des-Corps.
Outre la parité, quels thèmes allez-vous aborder ?
Prochainement, nous allons lutter contre le sexisme à la fac. C’est une campagne nationale. On n’a pas les moyens de les reprendre toutes, mais on a choisi celle-ci parce que Tours est une ville étudiante. Et on aperçoit ce sexisme, par exemple, avec certaines affiches de soirées étudiantes.
Par quels modes d’action Osez le féminisme va-t-elle opérer ?
On opère avec des actions visibles. Par exemple, on avait organisé le flash mob du 14 février dernier, « One billion rising », contre les violences faites aux femmes. On est dans l’action de rue, dans des campagnes d’affichage, des manifestations. À partir de novembre, on va mettre en place une réunion publique par mois, axée sur un thème.
Réunion de lancement d’osez le féminisme 37, vendredi 4 octobre, à 19 h, salle de réunion du foyer des jeunes travailleurs. 16 rue Bernard-Palissy. Arrêt de tram : Gare de tours. osezlefeminisme37@gmail.com

La nouvelle tête du Nouvel Olympia

Le nouveau directeur du Nouvel Olympia vient d’être nommé : c’est Jacques Vincey.

Jacques-Vincey
L’info est tombée hier en fin d’après-midi : c’est Jacques Vincey qui remplacera Gilles Bouillon à la tête du Nouvel Olympia. L’ancien directeur du théâtre devrait cohabiter avec le nouveau les prochains mois avant d’avoir complètement la main à partir de janvier 2014.
Cette nomination intervient alors que la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti affiche une volonté de changement de directions des scènes nationales et régionales. Parisien, Jacques Vincet a fait le conservatoire de Grenoble dans les années 90. Acteur, il joué sous la direction de Chéreau. Il a fondé sa compagnie Sirènes avec laquelle il a mis en scène du Molière, du Calderon et du Genet.
Cet été, quatre candidats étaient en lice pour succéder à Gilles Bouillon : Valérie Lang, Jacques Vincey, Blandine Savetier et Marcial Di Fonzo Bo. Après la mort de la fille de Jack, grande favorite, les trois candidats offraient des profils très différents.
 
 

La vie domestique, plan-plan féministe

Plongée radicale dans le quotidien d’une femme d’une banlieue résidentielle. Intelligent, engagé, du bon cinéma français.

Un matin comme les autres, Juliette se lève pendant que son mari tente le câlin du matin. Elle pense déjà aux tâches ménagères, prépare le petitdéjeuner, les enfants descendent pour leur chocolat chaud. Comme dans un mauvais rêve, la caméra suit lentement cette femme d’une banlieue chic. Aujourd’hui, elle attend un coup de fil d’un copain éditeur pour un job sur Paris. Envie de revenir dans le stress de la capitale ? Ici, tout semble si calme, rangé, policé. Les maisons se ressemblent toutes comme dans la chanson de Malvina Reynolds, Little Boxes. Weeds, Desperate Housewives, les références collent facilement à la peau de cette critique acerbe de la condition des femmes dans cette bourgeoisie résidentielle. Mais là s’arrête la comparaison. Contrairement aux standards télévisés américains, La Vie domestique choisit la sobriété. Peu de musique, ni de cadrage dynamique, l’histoire se déroule comme une journée banale. On avale les images d’humiliation, de femmes complètement absorbées par les tâches domestiques, soumises par habitude, d’hommes travailleurs incapables eux aussi d’analyser leurs comportements machistes.
La vie domestique
Comme un coup de poing en slow motion, Isabelle Czajka réalise un film à la fois flegmatique dans la forme et violent dans le fond. Aucune lourdeur ne vient alors déranger le propos grave du film. Les plans s’enchaînent en toute simplicité comme pour mieux restituer ces journées ennuyeuses qui défilent sans anicroches apparentes. Véritable tour de force, cette histoire de banlieue chic résonne au-delà des clichés et arrive à évoquer la condition des femmes, en général, dans la société actuelle. Position de nouvelle arrivée dans ce monde codifié, Juliette se fond peu à peu dans le paysage ambiant, accepte de prendre un Nespresso comme on passe un baptême du feu. Tout en nuance, Emmanuelle Devos joue à merveille cette éditrice intelligente et féminine peu à peu absorbée par ce train-train dégradant.

Le bateau ivre refait surface

Le collectif ohé du bateau lance la Distillerie culturelle pour remettre le navire à flots.

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Ohé du bateau ne lâche rien. Le 12 et 13 octobre, le collectif tourangeau organise un grand weekend événement pour montrer que son projet de reprise du Bateau ivre est possible sur le plan culturel. Concert de musiques amplifiées, baroque, classique, plasticiens, théâtre : tout le monde devrait s’y retrouver pendant ces deux jours. Une scène devrait être installée en face de l’ancienne salle de concert.
Le Collectif a même eu l’accord d’utiliser la scène du Bateau. « En mars dernier, la proposition de la mairie pour la location du Bateau ivre a été un vrai coup dur pour nous, Christophe Dupin, membre du collectif. 5 000 € de loyer alors que nous en demandions maximum 1000 par mois pour être viable économiquement, c’est clairement un désengagement politique. Après avoir réfléchi ensemble, nous avons décidé de continuer. Nous avons alors créé la Distillerie culturelle. »
L’idée est simple : il n’existe aucun lieu culturel transdisciplinaire sur Tours. La Distillerie deviendrait un pole pour toutes les compagnies de théâtre, les groupes de musique, d’artistes qui veulent émerger dans le milieu culturel local mais qui n’en ont pas les moyens. « Nous avons constitué des laboratoires, explique Christophe Dupin. Tout le monde peut en faire partie, associations comme citoyens. Dans ces labos, nous réfléchissons à la programmation et la gestion de la Distillerie. »
Le projet de la Distillerie : ohedubateau.com

Parcours insolites à Blois

Le château, la Maison de la Magie, le mur de Ben. Vous pensez tout connaître de Blois ? On vous aide à découvrir les petits secrets
de la ville.

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1. Attention à la marche
L’escalier Denis-Papin est bien connu des Blésois. Ils devraient inspecter les marches plus attentivement. Et aussi la statue de Denis. On remarque des impacts de balle datant de la Seconde Guerre mondiale. Il y en a beaucoup : 75 sur l’escalier, 14 pour le monument. La libération s’est effectuée en deux temps. Après avoir quitté la rive gauche, les Nazis l’ont mitraillée depuis la rive droite. Les balles sifflent et atteignent aussi la statue équestre de Jeanne d’Arc dans le jardin de l’Évêché.
2 – Les façades d’art nouveau
En regardant de plus près certaines façades de maison, on aperçoit des céramiques en grès flammé. Elles ne sont pas concentrées sur une rue ou un quartier en particulier. Ces sculptures sont réparties dans une large partie de la ville. Têtes de monstre, bouquets de fleurs, porc-épic et même phallus ornent les maisons bourgeoises. On vous conseille la rue Monin, l’avenue de la Belle Jardinière, ou l’avenue de Verdun.
3 – L’ancêtre du frigo
Il est bien pratique le nouveau réfrigérateur que vous avez acheté. Mais saviez-vous comment les commerçants conservaient leurs aliments avant ? Les Blésois utilisaient l’immense glacière située au jardin de l’Évêché. L’accès se fait par l’ancien jeu de paume de la Ratte. Construite au XVIIIe siècle, elle a été louée aux pâtissiers qui pouvaient entreposer leur glace. Bien sûr, elle est aujourd’hui inutilisée. Son sommet est une terrasse qui surplombe les jardins. Pour, au hasard, digérer une pâtisserie en toute tranquillité.
4 – Qui l’eut cru ?
La Loire est capricieuse. Elle aime grimper et parfois sortir de son lit. De manière assez soudaine ou violente. La ville de Blois en porte les traces. Trois crues supérieures à six mètres au cours du XIXe siècle ont submergé la cité. On peut parcourir la ville et trouver le repère de celle de 1846 qui avait englouti tous les quartiers bas de Blois. Rendez-vous au 29, rue de la Chaine et au 11 rue des Ponts- Chartrains. Pour celle de 1856, allez jusqu’au 15, quai de la Saussaye sur le pavillon de l’ancien Hôtel-Dieu.
EN BREF
PLUS D’HISTOIRES INSOLITES

Si vous avez envie de découvrir Blois sous un autre jour, foncez sur le livre « Blois, insolite et secret » (Éditions Alain Sutton) de Pascal Nourrisson et de Jean-Paul Sauvage. Ce dernier est historien, le premier, conseiller pédagogique. Une mine d’infos, y compris pour les Blésois.
OÙ MANGER ?
LES PLANCHES
Petit restaurant sympathique, dans le vieux Blois. Une décoration intérieure charmante. On déguste de belles bruschettas, la spécialité de la maison. Les crêpes en dessert permettent de terminer en douceur. 5 rue Grenier à Sel Tél. 02 54 55 08 00
OÙ BOIRE UN VERRE ?
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BEN’S BLUES BAR
Le bar à blues le plus classe de toute la région Centre (et même de France, soyons fous !) Des parties de « jam » à l’air, des cocktails à base de bière, des whiskies et encore des bières. Original, agréable. Bref, à tester. 41 rue Saint-Lubin

Chroniques culture #4

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.


À LA TV
LE PENSIONNAT DE CHAVAGNES
Vous vous souvenez du Pensionnat de Chavagnes sur M6 ? L’huile de foie de morue, la discipline, les coups de gueule du pètesec Navaron… L’émission signe son grand retour sur la chaîne : 24 jeunes entassés dans une classe des années 50 pour repasser le certificat d’études. C’est sûr qu’il y a plus intelligent comme émission. Mais débrancher son cerveau, ça fait du bien parfois.
Lundi 30 septembre, à 20 h 50, sur M6.
LE DVD
HANNAH ARENDT
Un film sur un épisode controversé de la vie de la philosophe juive allemande, Hannah Arendt. Envoyée au procès d’Eichmann, elle provoque un tollé en parlant de « banalité du mal » et décrivant le nazi comme un être normal, mais zélé. Ses actes étant la conséquence de sa soumission à l’autorité d’un régime totalitaire. On réfléchit, on apprend des choses, sans que le cerveau chauffe trop.
Sortie le 1er octobre.
LES CD
THE GINGER ACCIDENT – THOMAS FERSEN
Il s’amuse, Thomas, dans son neuvième album studio. Les textes sont ciselés, faits de peu de mots, de refrains repris en boucle et d’images qui s’imposent. Les mélodies collent aux basques d’un rock sixties mâtiné de choeurs made in Bollywood. On attend avec impatience la traduction scénique de cet album qui semble avoir été presque entièrement conçu pour être partagé avec le public.
Dans les bacs depuis le 23 septembre.
MGMT
Six ans après leur premier album extraordinaire, Oracular spectacular, les MGMT sortent un nouvel opus, dans la droite lignée de cette première production. Toujours aussi désenchanté, psychotique, nostalgique, le duo déverse sa pop hallucinée à grands coups de synthés et de machines électroniques délirantes. Le groupe peut parfois donner l’impression de ne pas beaucoup se renouveler.
MGMT, Columbia records.

Qui es-tu Ketkeophomphone ?

Comptant parmi les révélations du début de saison du TFC, l’ailier au nom imprononçable possède une trajectoire complexe.

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Il rigole encore de ce qui circule sur sa page Wikipedia. Sur son identité complète, il est écrit « Vilayphone Ketkeophomphone ». « Mais Vilayphone, c’est n’importe quoi ! Mon prénom est Billy ! », s’exclame le garçon de 23 ans. Son nom est bien l’original. La prononciation s’avère compliquée. À l’image de son parcours, jamais linéaire.
Première étape : intégrer l’Institut national de foot (INF) de Clairefontaine. « Le rêve de tout gamin qui veut faire du foot », dit Billy. Originaire du Val-de-Marne, il évolue dans le petit club de Bussy-Saint- Georges. Autrement dit : un monde d’écart par rapport aux candidats. « Les tests m’ont marqué. Je ne connaissais pas grand-monde dans le milieu », glisse-t-il. Passé les détections, il se souvient de « la difficulté » d’être séparé de sa famille. Son père, ancien chauffeur de taxi, immigré Laotien arrivé il y a une trentaine d’années, avale des kilomètres chaque week-end pour le ramener à la maison. La dernière année, le PSG s’intéresse à lui. « J’ai finalement choisi Strasbourg. Je sais qu’à Paris, c’est compliqué de percer pour les jeunes », confie-t-il.
« A chaque fois qu’il commençait à être bon, il se blessait »
La trajectoire idéale s’étiole doucement. Difficile passage au monde professionnel. « J’aurais aimé percer plus vite. Je voyais mes camarades aller en équipe première », analyse Ketkeo. La récompense intervient en novembre 2009, en Coupe de France. Premier match et premier but. Il joue plus l’année suivante, quand Strasbourg tombe en National. Le club est rétrogradé administrativement en CFA2 (5e division) la saison d’après. « Le président a fait n’importe quoi… Cela m’a poussé à partir ».
Billy subit encore au FC Sion, en Suisse. Six mois sans jouer, il patiente. « Je m’entraînais pour moi », explique-t-il. Quand le TFC débarque en janvier 2012, il « saute sur l’occasion ». À Tours, il est vite freiné. « On savait qu’il était capable. Mais à chaque fois qu’il commençait à être bon, il se blessait », regrette Bernard Blaquart.
Derrière les quatre buts de ce début de saison, Ketkeo cache une douleur personnelle. Celle d’avoir perdu une de ses filles, il y a quelques semaines. « Tous les jours, j’y pense. Et elle me donne de la force », estime-t-il. Stabilisé niveau foot, il espère surtout pouvoir aller au Laos, avec sa famille, d’ici quelques années. « Pour découvrir mes racines ». Il a approché la Fédération pour jouer avec l’équipe nationale. Et se marre : « Il y a eu un malentendu, ils voulaient me faire jouer dans un club ». Une étape qui n’aurait pas détonné dans son parcours.


SON PLAT PRÉFÉRÉ
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« Les plats de ma maman ! J’adore la soupe Khao Pun ». À base de nouilles de riz, du bouillon au lait de coco et des légumes. « Mais bon, je ne sais pas cuisiner laotien. Alors j’en profite quand je vois mes parents ! ».
DANS SES OREILLES
« Au niveau rap français, j’aime bien La Fouine. J’écoute aussi du hip-hop US, avec Wale ou Chris Brown. En ce moment, aussi pas mal Génération Goldman. J’écoute donc de tout. »
SES CHEVEUX
« J’essaye de changer tous les mois. Avoir un truc qu’on ne voit pas tous les jours, qui sort de l’ordinaire. » En ce moment, il arbore une petite touffe sur le crâne, sur des cheveux courts.
UN FILM
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« Cette année, j’ai kiffé Django. Globalement, tous les films de Tarantino, comme Pulp Fiction, ça bouge bien ! »

Hell's Kitchen, sauce new-yorkaise

On choisit ce qu’il y a dans son sandwich et on le déguste comme si on était dans la Big Apple.

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On pourrait se croire dans une scène de Gangs of New York, version XXIe siècle. Murs en pierre, tables et chaises hautes. Un lieu où pourrait se réunir la mafia irlandaise. Normal, le Hell’s Kitchen désigne aussi un ancien quartier populaire de NewYork où les immigrés s’entassaient il y a plusieurs décennies, rentraient dans un pub pour manger leur sandwich et siffler leurs pintes. « Le nom est un hommage », confirme Mickaël, le cogérant de l’établissement ouvert il y a un mois. Il est aussi manager au Pale, situé quelques mètres plus loin, rue Colbert.
Il estime que les Tourangeaux « aiment le concept ». Celui de constituer son propre sandwich. On choisit le pain : complet, ciabatta, bagel, wrap. Qui détermine le prix du casse-croûte (entre 4,50 et 5,50 euros). « Et surtout, il y a des produits locaux. Une partie du pain vient du boulanger du coin par exemple », continue Mickaël.
Ambiance rock’n’roll
Ensuite, le client a le droit à un fromage (cheddar, philadelphia…), une viande (on peut même prendre du pastrami, typique des USA) et un choix de crudités à volonté ! Le nombre de sauces, étalées sur un présentoir à 2,50 mètres de haut, impressionne.
On déguste le tout dans une ambiance rock’and’roll. « On a une télé qui passe des vieux concerts de Pink Floyd ou de Led Zeppelin », annonce fièrement Mickaël. Ou plus au calme. Les douceurs du début d’automne autorisent à manger dans la petite cour intérieure, à l’abri de l’agitation, rue Colbert. Le passage à la caisse n’est pas douloureux. Neuf euros pour sandwich (pain Ciabatta) + boisson + dessert. De quoi donner envie de retourner dans l’enfer.
Chloé Vernon
71 « street » Colbert. Tél : 09 83 62 65 94. Du lundi au samedi de 11 h 30 à 14 h 30/19 h-23 h. Dimanche : 15 h-22 h.


UN SANDWICH
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Classique de la Big Apple : le « BLT ». Bacon, salade, tomates et mayo plein les doigts.
UN DESSERT
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Le cheesecake tellement bon qu’on l’a croqué avant de le prendre en photo.
UNE BOISSON
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Dr. Pepper, un des plus vieux sodas au monde, difficilement trouvable en France.

2 Guns, pétard mouillé ?

Un duo explosif et génial, handicapé par un script confus. Divertissant, sans être le film du siècle.

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Deux stars pour deux flingues : l’idée avait de quoi plaire sur le papier. 2 Guns – inspiré de la BD de Steven Grant – réunit en effet les excellents Mark Wahlberg et Denzel Washington pour un film d’action lorgnant vers le buddy movie (comprenez le film de potes, où deux héros complètement différents doivent collaborer). Jouant Bobby et Stig, spécialistes en coups fourrés et affaires louches, les deux compères appartiennent sans le savoir à des agences gouvernementales et doivent infiltrer un réseau de trafiquants de drogue. Après un casse qui finit mal, ils découvrent qu’ils ont été manipulés. Sauf qu’à force de jouer les durs et après avoir été lâchés par leur hiérarchie, tout le monde veut les voir avec une balle dans la tête.
Alors, il est vrai qu’avec un tel synopsis, on espérait beaucoup de Baltasar Kormàkur (réalisateur de Contrebande et Survivre). Ce qui est sûr, c’est que le duo fonctionne à merveille. Explosif, il met en scène un Wahlberg en très grande forme dans son costume de petite frappe cynique et un Washington de grande classe dans cette interprétation comique (surprenant après son rôle poignant de pilote alcoolique dans Flight). Divertissants, les deux acolytes sont bourrés de charisme et s’amusent comme des gosses. Mais le gros flingue de 2 Guns s’enraye en raison d’un script confus. Une pelote de laine qui fait caler la dynamique pourtant intéressante du film. Ça a beau tirer dans tous les sens (tout le monde essaye de tuer tout le monde) et bagarrer à tout va, 2 Guns reste finalement assez vide et parfois à la limite de l’ennui. Façon action/comédie à la 48 Heures ou l’Arme Fatale, le film de Kormàkur est divertissant, sans être mémorable (si ce n’est une certaine scène qui va faire bondir Brigitte Bardot et la SPA…). Le tout n’est pas vraiment ambitieux, mais après tout : est-ce vraiment important pour ce genre ? Aurélien Germain

Le pari d'une école différente

En pleine réforme de l’Éducation nationale, en particulier sur les rythmes scolaires en primaire, certaines écoles ont déjà choisi les pédagogies Steiner, Freinet ou Montessori.

L’humidité de l’automne, en cette matinée de septembre, ne pénètre pas à l’intérieur de la yourte. Installée dans le parc du château de Taillé, dans la campagne de Fondettes, cet étrange édifice accueille une école différente des autres. Sur les étagères sont rangés des peluches, des casseroles, du papier de toutes les couleurs, des jouets en bois, des foulards et de la ficelle. Au milieu d’un joyeux bazar, trois enfants se racontent des histoires, jouent au docteur, se fabriquent un toboggan à l’aide d’une table et d’un banc en bois. Assise à la petite table, Akiko Hitaï, la maîtresse, les regarde d’un oeil bienveillant et confectionne des couronnes de feuilles et de branches.
L’école du Petit Pommier fonctionne selon la pédagogie Steiner, du nom d’un philosophe allemand qui l’a inventée. Les PHOTO_UNE_3élèves dans cette yourte paraissent très heureux d’être à l’école. C’est par le jeu qu’ils apprennent, jamais par la contrainte. Chants, histoires, siestes, poèmes, balades dans la forêt, les activités ressemblent à une maternelle classique, le côté un peu « rigide » en moins. L’école du Petit Pommier a longtemps été installée à Joué-lès-Tours. Elle s’appelait alors le Petit Porteau. Mais avec le départ à la retraite de l’enseignante, plusieurs parents se sont mobilisés pour garder cette pédagogie et l’ont réouverte à Fondettes. Akiko Hitaï, d’origine japonaise, s’est formée avant de prendre le relais.
« Etancher leur soif de savoir »
« Chaque jeu ou activité est entrecoupé de rondes et de chants, décrit Élise Charbey, la directrice de l’école et maman d’un des enfants. Les jours de la semaine ont des couleurs. Tout est mis en oeuvre pour qu’ils se repèrent dans le temps. Il s’agit pour eux d’expérimenter, de toucher, de jouer, d’être sensible aux saisons. Pour eux, le futur n’est pas angoissant. » Mettre son enfant dans cette école a un coût. Il faut compter 250 euros par mois. Il existe un tarif solidaire de 125 euros pour les parents qui ont moins les moyens. « Nous sommes une association et l’école est hors cadre, elle ne bénéficie donc pas des subventions des collectivités », explique Élise Charbey. Autre exigence de ce type de structure : il faut y adhérer et s’investir. Les parents sont avant tout là pour faciliter la vie de l’enseignante, apporter à manger, trouver du matériel quand il faut.
À plusieurs kilomètres du Petit Pommier, en plein coeur du quartier Velpeau, à Tours, s’est ouverte une autre école d’un genre différent. La Maison des enfants s’inscrit dans la pédagogie de Maria Montessori. Elle accueille une vingtaine de petits élèves âgés de 3 à 12 ans. « Ici, on se met au service de l’enfant, sourit Cécile Lawniczak, la directrice de l’école, mais aussi une des animatrices. Ils traversent des périodes dites sensibles où, d’un seul coup, ils s’intéressent à un sujet en particulier, une matière. Nous sommes là pour observer ces moments et leur donner le maximum de connaissances. Que ce soient les volcans, les planètes, l’envie de sentir un maximum d’odeurs, de faire des calculs, nous leur apportons tout ce dont ils ont besoin pour étancher leur soif de savoir. »
Pas de cartables ou devoirs
PHOTO_UNE_2La Maison des enfants s’est installée en septembre dernier au rez-de-chaussée d’un immeuble de la rue de la Fuye. À l’intérieur, il règne un calme presque absolu. Tout le monde chuchote. Une petite fille est en train de colorier un chat, une autre joue avec des perles de couleurs représentant des chiffres. Un groupe s’est formé pour fabriquer un puzzle en trois dimensions. Cécile Lawniczak passe de table en table pour apporter une aide éventuelle, proposer des activités. Pas de tableau noir ni de rangées bien alignées. Certains des enfants font des maths sur un tapis, par terre. « Il n’y a ni punition, ni récompense, ni d’instit qui soit là pour donner ce qu’il sait dans l’école Montessori, continue Cécile Lawniczak. Les enfants n’ont pas de cartables et de devoirs à la maison. Ils avancent à leur rythme. »
Et quand ils reviennent dans un système scolaire plus classique ? « Ils sont souvent en avance par rapport aux autres, affirme la directrice de la Maison des enfants. Même si nous sommes hors contrat, un inspecteur académique va venir nous voir une fois par an. Je ne suis pas inquiète quant au niveau scolaire. » Pour Élise Charbey, c’est le même constat : « Mon fils est sorti du Petit Pommier pour intégrer le CP dans une primaire classique. En quelques semaines, il était premier de sa classe et s’est très vite adapté. Il était en revanche assez étonné du fonctionnement de la classe et de sa rigidité. Un jour, il est revenu en me demandant pourquoi il ne pouvait pas aller se servir un verre d’eau tout seul, quand il le voulait, avec un gobelet en verre. Il ne comprenait pas ; au Petit Pommier, il était déjà très autonome. »

"Des pédagogies qui développent l'autonomie de l'enfant"

Enseignant-chercheur au département des Sciences de l’Éducation et de la Formation à l’Université de Tours, Samuel Renier analyse l’histoire et les évolutions des pédagogies alternatives.

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À quel courant appartiennent ces pédagogies dites alternatives ?
Le terme est vaste et fourre-tout. Freinet, Montessori et Steiner appartiennent au courant de l’Éducation nouvelle. Le terme « alternatif » peut aussi se prêter au courant traditionaliste, fondé sur la rigueur, ou au courant libertaire. Mais ce n’est pas le propos ici.
Qu’apportent ces pédagogies à l’enfant ?
Il est difficile d’apporter une réponse globale. Mais ces écoles ont tendance à développer l’autonomie de l’enfant, peut-être plus fortement qu’ailleurs.
Comment les écoles Freinet, Montessori et Steiner ont évolué depuis un siècle ?
On a pu noter un développement très fort, à partir des années 30 et jusque dans les années 70. Puis une baisse dans les années 80-90. Mais c’est un champ en constante reconfiguration. L’éducation a pour objet ce qui est mouvant, ce qui évolue. On apprend, on se transforme. De nouvelles pratiques pédagogiques se développent. Par exemple, à Langouet (en Bretagne), une école centrée sur l’écologie et le développement durable s’est ouverte.
Les personnes extérieures à ces classes sont surprises du calme des élèves…
L’une des grandes forces de ces pédagogies nouvelles, c’est que la discipline n’est pas imposée de l’extérieur. L’enfant fait, de son propre chef, un effort pour se discipliner et répondre à son intérêt. Il en est plus facilement capable.
Les enfants qui viennent de ces pédagogies alternatives et qui intègrent au cours de leur vie un circuit plus classique, comment se comportent- ils ?
Généralement, les élèves obtiennent de bons résultats. Toutefois, cela ne veut pas dire que ces écoles sont meilleures que les autres.
Ces écoles ne sont-elles pas réservées à des parents militants et initiés ?
Elles sont assez peu répandues. Il y a donc la nécessité d’un engagement des parents, souvent lié à une réflexion éducative. Cela peut aussi venir d’un état de fait, quand l’enfant ne se retrouve pas dans le système classique. Enfin, il ne faut pas négliger l’effet de proximité et le bouche à oreilles !
Ont-elles influencé l’éducation dite classique ?
Les frontières sont poreuses. Certaines de ces pédagogies sont menées au sein d’établissements sous tutelle du ministère de l’Éducation nationale. D’autres sont même reconnues en tant qu’écoles expérimentales, en lien avec la recherche en Sciences de l’éducation. Historiquement, le courant de l’Éducation nouvelle a eu un impact fort notamment sur la pratique en classe. Si aujourd’hui, il existe des Travaux personnels encadrés (TPE) ou des travaux pratiques en sciences, c’est aussi grâce à ce mouvement. Plus globalement, la place accordée à l’enfant a évolué grâce à l’Éducation nouvelle.
Pourraient-elles un jour, devenir la norme ?
Elles n’ont pas vocation à être généralisées à grande échelle. Tout d’abord parce qu’elles devraient se soumettre à un impératif d’évaluation et d’uniformisation, ce qui ne cadre pas avec leurs fondements. En outre, ces pratiques sont intéressantes par leur singularité. C’est ce qui fait leur force.
Propos recueillis par Guillaume Vénétitay

Découvrir Freinet, Montessori et Steiner

Pour aller plus loin dans l’étude des pédagogies alternatives, un article qui offre des informations pratiques sur ces écoles en Touraine et revient sur les fondateurs de ces méthodes.

Les pédagogues
FREINET
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Célestin et Élise Freinet mettent en place leur pédagogie après la Première Guerre mondiale. Avec pour principe de partir des intérêts de l’enfant. Ses envies et ses choix sont au coeur d’une méthode fondée sur le collectif et le partage. En témoigne ainsi le fonctionnement comme coopérative scolaire, avec par exemple un processus de vote pour prendre certaines décisions. Des enseignants peuvent pratiquer la méthode Freinet dans une école dite classique.
MONTESSORI
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Maria Montessori, Italienne, médecin de profession. Son métier influence justement sa pédagogie, fondée sur l’observation des enfants. Elle part d’un problème dans l’éducation : on propose un rythme général à des enfants qui n’évoluent pas au même rythme. Elle propose une avancée progressive, en mettant l’accent sur l’environnement de l’enfant et la façon dont il s’y adapte. On crée alors une ambiance qui va permettre à l’enfant de trouver des choses qui vont répondre à ses besoins, et de stimuler ces derniers.
STEINER
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Philosophe de formation, Rudolf Steiner s’intéresse au développement de l’être humain dans toutes ses dimensions : intellectuelle, physique, spirituelle. Il est ainsi adepte de l’anthroposophie (courant de pensée dédié à l’étude de phénomènes spirituels). Il a ouvert une école à Stuttgart pour les enfants des familles ouvrières de l’usine de cigarettes Waldorf. Sa méthode se fonde pour les plus petits sur de nombreux jeux et activités artistiques. Le professeur suit les mêmes élèves pendant un certain nombre d’années.


PORTES-OUVERTES
L’école du Petit Pommier vous accueille dans sa yourte le samedi 28 septembre. Un bon moment pour découvrir la pédagogie Steiner. Et pour voir comment ça fonctionne concrètement si vous êtes intéressés pour inscrire votre enfant. Il reste encore des places à pourvoir dans la classe. De 10 h à 18 h, dans le parc du château de Taillé, 54 rue de la Morienne. Plus d’infos au 06 31 48 96 94.
LES AUTRES ÉTABLISSEMENTS
La Maison des enfants Logée en plein coeur du quartier Velpeau, cette école Montessori s’est ouverte en septembre dernier et accueille presque une vingtaine d’élèves. Plus d’infos sur lamaisondesenfants.eklablog.fr
PRIMAVERA
Depuis plus de 15 ans, l’école primaire Primavera fonctionne selon la pédagogie Steiner à Joué-lès-Tours. Pour beaucoup de parents, elle peut fonctionner dans la continuité du Petit Pommier. Toutes les infos sur ecoleprimavera.org


UN LIVRE
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Catherine Piraud-Rouet, Écoles différentes – des pédagogies pour apprendre et grandir autrement (Fabert, 2010).

Bajram Bili, portrait d'un grand calme

Ce talentueux musicien tourangeau offre une musique électro mélancolique et poétique. Il joue ce vendredi 27 septembre au Temps Machine.

Mais qui se cache derrière Bajram Bili ? Vous le saurez en lisant la suite !
Mais qui se cache derrière Bajram Bili ? Vous le saurez en lisant la suite !

Regard de biais, il s’arrête parfois de parler, comme s’il était confus. C’est une évidence : il déteste les interviews. Plus à l’aise pour bricoler ses machines et jouer du piano, pour la communication, il se force un peu. « À la limite, on parlerait de cuisine ensemble, je serais plus détendu », finit-il par lâcher au bout d’un moment. De son enfance entre Beaugency et Meung-sur- Loire, de son apprentissage du piano, de la relation musicale fusionnelle avec sa mère, il donne quelques indices, sans trop se livrer. Il parle de sa timidité à plusieurs reprises. Il, c’est Adrien Gachet, l’homme derrière Bajram Bili. Avec ce pseudonyme tout droit sorti d’une chanson de Captain Beefheart, il produit une musique electro envoûtante, charmeuse, rêveuse, exigeante.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=GhLll2p6Ccc[/youtube]
En concert, il préfère que les projecteurs soient derrière, son visage importe peu. Si Adrien Gachet joue dans l’ombre, c’est pour mieux mettre sa musique en avant. « Bizarrement, je ne suis pas stressé sur scène. J’ai toujours été détendu. En revanche, je ne prends du plaisir en live que depuis peu de temps. Le déclic a eu lieu au Temps Machine, en 2011. Je me suis tout d’un coup senti très bien, le public était réceptif. » 2011, c’est l’année de son premier EP, You’re a ghost in a tipi. Dans le milieu electro, ses premières compositions ont un certain retentissement.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=OvEEMzuc9lg[/youtube]
À 29 ans, il se consacre entièrement à la musique. S’il n’en vit pas encore, les prochaines dates de concerts à l’automne présagent d’un futur succès. Adrien Gachet ne s’emballe pas. Il continue à composer ses morceaux mélancoliques, teintés d’envolées rock et de percussions millimétrées. Bajram Bili vient tout juste de sortir un deuxième EP. On y retrouve encore ses influences majeures, en particulier Bords of Canada, son groupe fétiche. Mais difficile de coller une étiquette sur la musique de Bajram Bili tant Adrien Gachet les collectionne par centaines. Il adore ça. Boulimique de musique, il découvre toujours de nouveaux groupes, absorbe, compose. L’avenir ? Adrien Gachet, plus sûr de lui : « J’apprends à chaque disque, à chaque tournée. J’essaye d’être plus sincère dans ma musique. »
++ Allez le voir en concert au Temps Machine, c’est ce vendredi 27 septembre.
 +++ écoutez donc son nouvel EP

Le tiers payant généralisé d'ici 2017 ?

Nous avons demandé à Pascal Moussu (syndicat MG France) et Jean-Pierre Peigné (Confédération des syndicats médicaux français) de commenter le projet de généralisation de tiers payant de Marisol Touraine.

 

(Photo J. Dutac)
(Photo J. Dutac)

Que peut apporter une généralisation du tiers payant ?
Pascal Moussu : L’avantage de cette mesure est celui d’un meilleur accès aux soins, notamment pour la population qui ne peut pas se permettre une avance de frais. Aussi, un moindre recours à l’hospitalisation est envisageable si les patients nous consultent plus précocement.
Jean-Pierre Peigné : Je ne
suis pas convaincu que cela favorise l’accès aux soins. Avec la transmission par fichier électronique, le patient est déjà remboursé en seulement cinq jours…
Cela peut-il amener une hausse des consultations et donc des dépenses ?
P. M. : C’est toujours l’argument qu’on ressort contre une telle mesure. De 1998 à 2005, l’option de médecin référent (OMR) avait été mise en place et permettait ce dispositif de tiers payant. Et je n’ai pas observé un surcroit de consultation chez les patients ayant choisi ce fonctionnement.
J-P.P. : Je le pense. C’est une mesure qui va déresponsabiliser les patients. On le voit déjà avec le coût des médicaments en pharmacie. Ils ne se rendent pas compte du prix des ordonnances, qui peut monter très haut.
De manière pratique, une telle mesure est-elle envisageable ?
P.M : Pour le médecin, l’explosion des complémentaires peut compliquer les choses. Mais je ne vois pas d’obstacles majeurs à une telle mise en place. Quant à la franchise d’un euro qui reste, on peut imaginer une retenue quand la caisse doit de l’argent à un patient.
J-P. P : Si le gouvernement veut qu’une telle réforme marche, il est indispensable que le professionnel de santé soit assuré d’être payé. Je n’ai pas envie que les médecins fassent de nombreuses recherches pour obtenir leurs honoraires. C’est-à-dire vérifier quelle mutuelle a le patient, s’il est bien à jour… Cela peut être infernal.

Balades méconnues à Paris

L’impression d’avoir tout vu ? Marre des Parisiens et des touristes qui s’amassent toujours aux mêmes endroits ? Découvrez la capitale, au calme.

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Mouzaïa et la Butte du Chapeau-Rouge
Au lieu d’aller vous entasser au Parc des Buttes-Chaumont comme tous les Parisiens, optez pour celui de la Butte du Chapeau-Rouge, plus à l’est, en bordure du boulevard périphérique. Méconnu des locaux, vous serez au calme, surplombant la banlieue est de la capitale. Allez ensuite vous promener rue de Mouzaïa et prenez les petites impasses perpendiculaires. De splendides maisons pour s’offrir un peu de calme. Métro 7bis : Pré- Saint-Gervais.
Longer le canal de l’Ourcq
Arrivé au parc de la Villette, essayez une balade le long du canal de l’Ourcq, direction la Seine- Saint-Denis. En vélo, à pied, ou trottinette, on traverse Pantin, Bobigny, Aulnay-sous-Bois. En croisant une vieille usine désaffectée, des graffeurs talentueux, des zones pavillonaires, un petit pont de bois. Plus authentique que le canal Saint-Martin.
Le quartier indien
Une douce odeur d’épices, des femmes en sari et des hommes à moustache. Le quartier indien, concentré sur quelques rues (rue du Faubourg Saint-Denis et rue Cail, à côté de gare du Nord), offre une belle escapade au pays de Gandhi. Allez à la rencontre des brahmanes au Sri Manika, seul temple hindou de Paris. Puis, allez déguster un thali, plat traditionnel indien, à Aachchi (186, rue du Faubourg Saint-Denis), une minicantine où l’on mange comme un maharadja pour moins de 6 € !
 La campagne à Paris
C’est le nom d’un lotissement du XXe arrondissement. Perché en haut d’une butte, où le silence est d’or. Les pavillons ont tous une personnalité propre, avec des couleurs éclatantes et des petits jardins à part. Construit au début 1900, le quartier, géré par une coopérative à l’époque, avait pour objectif d’accueillir des foyers à revenu modeste. Un parcours démarre rue Paul-Strauss. Métro : Porte de Bagnolet
Les musées oubliés
Ok, vous avez déjà vu le Louvre, le musée d’Orsay. Mais connaissezvous le Musée de la Magie, le Musée du fumeur, ou le musée des Arts forains ? Souvent oubliés par les touristes, ils regorgent de visites insolites, interactives et surprenantes pour toute la famille. Et si vous avez un coup de chaud, allez faire un tour au Musée de… l’Éventail !
crédit photo : Creative Commons/ralf.treinen


OÙ MANGER ?
LE DRAPEAU DE LA FIDÉLITÉ
Un lieu surprenant tenu par M. Quan, ancien professeur de philosophie à Hô-Chi-Minh. Qui fait office de bistrot, bibliothèque, bar. On peut déguster une spécialité vietnamienne, des pâtes carbo ou un steak-frites. Pour six euros maximum ! Attention, l’endroit est petit, souvent complet et arrête de servir après 20 h 30. Arrivez donc tôt ! 21 rue des Copreaux (XVe, métro : Volontaires). Du lundi au samedi. 15 h-22 h.
OÙ DORMIR ?
L’HÔTEL PORT-ROYAL
Vous n’avez pas envie de vous retrouver dans un lieu impersonnel mais vous ne souhaitez pas non plus exploser votre budget. L’Hôtel Port-Royal est idéalement situé entre Montparnasse et Austerlitz. Les chambres double commencent à 58 euros. Plus d’infos sur hotelportroyal. fr
OÙ BOIRE UN COUP ?
LE KITCH
Une déco rétro, avec des objets récupérés à droite et à gauche et plus loufoques les uns que les autres (nain de jardin, affiches à l’ancienne, vache multicolore…), ce bar propose des cocktails originaux à 5 € en happy hour. 10 rue oberkampf. tous les jours de 17 h 30 à 2 h. tél. 01 40 21 94 41

BD/Dessin : portrait d'Amandine Alamichel

C’est elle qui signera, jusqu’à la fin de la saison, la BD en fin du journal tmv.

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Vous avez découvert « Marou et le chien » à la fin de tmv, la semaine dernière ? Ces deux petits personnages sont nés dans la tête d’Amandine. La jeune illustratrice indépendante croquera désormais pour vous, chaque semaine, ces petits bouts d’absurdité canine. Et comme on trouve que sa vie ressemble à un livre illustré pour les enfants, on avait envie de vous la raconter comme ça…
Amandine Alamichel est née il y a trente ans avec des grands yeux bleus qui sourient. C’était en Normandie, là où on a inventé la crème fraîche et le cidre doux. Quand elle a découvert Gaston Lagaffe, à 9 ans, elle a fermement décidé que « quand elle sera plus grande, elle dessinera elle aussi des histoires ». Lors des ses années collège, elle a même posté une grande enveloppe pour envoyer sa propre BD de 48 pages aux célèbres éditions Dupuis. Parce qu’elle aimait beaucoup Spirou. « Tellement qu’un jour j’ai acheté 300 vieux magazines Spirou d’un coup ».
Atelier Grizzly
Entre temps, en grandissant, Amandine a voulu protéger les animaux sauvages alors, par exemple, elle a recensé des phoques. Oui, l’environnement, c’était aussi son truc. Puis le féminisme. Puis la mauvaise foi. Puis les trucs rigolos. Alors après avoir travaillé avec des enfants pour leur apprendre à regarder les petites fleurs et les gros insectes, elle s’est reconcentrée sur l’illustration. Maintenant elle fait partie d’une troupe d’artistes réunis sous le nom « d’atelier Grizzly » à Poitiers. Ils sont reconnaissables à leurs pattes et à leurs griffes. Tous ensemble, et chacun dans leur coin, ils travaillent dans un atelier troglodytique partagé où il y a des canapés et des croissants.
Alors, pour bien se concentrer sur ses dessins, Amandine écoute et regarde d’un oeil les sketchs de Camelot « Ça me colle à ma table, je ne m’éparpille pas.» Quand elle n’est pas en train de gribouiller dans cette grotte, Amandine habite dans une yourte. Elle y boit beaucoup de café, joue du violoncelle et collectionne depuis peu les oeufs cassés des bébés oiseaux qui se sont envolés. Et quand cet été, elle nous a présenté Marou le chat muet et le chien au long nez, à tmv on était très content de l’embaucher !
J.L.P.

Bistrot du nord

Une bonne adresse que les Tourangeaux du nord ont su garder sécrète. Avec le tram, tout le monde va pouvoir tester !

La table de sandrine
Le calme de l’avenue André-Maginot, au nord de la Loire, laisse parfois la place au bruit du tram sur les rails. La nouvelle artère semble être passée au tamis, affichant ses belles pierres blanches sur les façades et laissant apparaître quelques pépites. La Table de Sandrine fait partie de ces petits trésors découverts au hasard. Depuis maintenant deux ans, cette adresse vit sa vie de bistrot de quartier, rendant heureux les habitués des lieux. À l’intérieur, rien ne la distingue des autres adresses modestes du centre-ville, déco sobre de brasserie familiale, la salle est presque pleine. Au mur, le principe qui rend ce restaurant vraiment intéressant : des ardoises avec quelques plats. Chaque jour, la carte change. Deux entrées, deux plats, deux desserts et basta.  Ah si, pour les amoureux de viandes, vous pourrez toujours choisir un bon morceau de boeuf, cuit ou cru.
Service bistrot, Sandrine la bien nommée sait y faire. Sourire et efficacité. Il faut pouvoir être bien accueilli tout en mangeant rapidement entre deux rendez-vous. Quand les plats arrivent, l’intuition est vite vérifiée : pas de chiqué mais des aliments sains, bien travaillés. La salade est bien assaisonnée, l’agneau est correctement grillé, la ratatouille garde encore le soleil de l’été. Que demander de plus pour 13 euros les trois plats ? Quelques minutes après l’addition, on apprend que les légumes viennent du potager du chef, Thierry, le mari de Sandrine. Ils ont vraiment tout compris.

Chloé Vernon

8 avenue André-Maginot,
résa au 02 47 41 00 40
Arrêt de tram tranchée

Chroniques culture #3

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.



 
 
LE DVD
THE WALKING DEAD – SAISON 3
On sait que l’attente de la nouvelle saison de la série à zombies est insupportable. Mais en attendant la mi-octobre, The Walking Dead vomit l’intégrale de sa saison 3 dans un coffret DVD et Blu-ray. 687 minutes géniales de suspense terrifiant et de coups de fusil à pompe dans la tête de mortsvivants. La saison 3 surpasse la légère paresse de la 2, dans une prison abandonnée. Ou pas…
Sortie le 25 septembre.
A.G.
LE CD
CARRY ON – WE ARE ENFANT TERRIBLE
Voilà une fille et deux garçons lillois, qui portent bien leur nom. Ils s’emparent de la musique pour en faire ce qu’ils veulent, ils la déchirent, la caressent, la noient, la dézinguent. Ces fous d’electro, de pop-rock minimaliste et de « 8 bits Music » (inspirée son de jeux vidéo des 90’s) reviennent avec un deuxième album, fatiguant et excitant comme le premier.
Déjà sorti chez Pil records / La Baleine
J.L.P.
LE MAG
LA REVUE DESSINÉE
Nouveau mook (vous savez ces beaux magazines que l’on trouve en librairie) fraîchement débarqué, La Revue dessinée mélange sur 230 pages bande dessinée et journalisme. Entre chroniques sur l’histoire de l’informatique et reportage en pleine mer, la RD essaye de proposer un autre type de magazine.
En libraire, 15 euros.
B.R.
À LA TV
TANGUY
« T’es un Tanguy ! ». L’expression est entrée dans les moeurs après le film de Chatiliez. Sorti en 2001, le film avait mis un mot sur le phénomène grandissant des jeunes tardant à quitter le domicile familial. Drôle, le réalisateur pousse à bout la guerre intra-familiale, incluant même la grand-mère.
Sur France 3, 20 h 45.
G.V.

Réussir ses 10 et 20km de Tours

Des semaines de préparation, des litres de sueur écoulés. A quelques jours de l’épreuve, les conseils de Frédéric Lepinay, entraîneur à l’A3 Tours.

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À 55 ans, il peut encore courir un 10 km en 40 minutes. Entraîneur à l’Athletic Trois Tours (A3T), Frédéric Lepinay livre ses recommandations avant le grand départ.
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« Au niveau de la course, il faut lever le pied. On peut courir la veille ou l’avant-veille, 40 à 45 minutes pour une personne lambda. Mais sans puiser dans ses réserves. Pour que les jambes ne soient pas trop lourdes le jour de la course, la musculation doit être évitée. Une bonne avant-dernière nuit est importante, car la veille, le stress et l’adrénaline perturbent le sommeil ».
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« Le repas du soir, on privilégie bien sûr les sucres lents : du riz ou des pâtes. Et on ne boit pas d’alcool bien sûr, Pour être même plus précis, le vin blanc donne des crampes. C’est l’ennemi des coureurs ! Ne pas hésiter, par contre, à prendre du thé et du café, sans excès. »
Le matin
« L’idéal est de manger au minimum trois heures avant. Quatre heures, c’est encore mieux, mais du coup, on se lève très tôt ! Ainsi, quand on s’apprête à courir, on a digéré. Si on avale un petit-déjeuner seulement 30 minutes avant, on va souffrir ! Arrivé sur les lieux, un réveil musculaire fait du bien, avec des étirements. Je conseille un travail de respiration pour évacuer le stress. »
Pendant la course
« Surtout ne pas rater les ravitaillements. Indispensables pour le 20 kms. Les bons athlètes peuvent s’en passer sur un 10 km. Les coureurs qui ne sont pas habitués à boire en plein effort, je leur conseille de s’arrêter pour le faire, car ce n’est pas évident. Il y a aussi du monde sur la route. On peut trouver quelqu’un qui court au même rythme ou un peu plus vite et se mettre dans sa roue. Ce n’est que bénéfique. C’est de l’entraide. »
Après la course
« Après une course, on a soif ! Donc, boire beaucoup d’eau pour la récupération. Et se restaurer tranquillement, avec des barres de chocolat ou des oranges par exemple. Ne pas trop attendre avant de se doucher, sinon on aura l’impression que les muscles se durcissent ».
Propos recueillis par G. V.


ARRÊTER DE FUMER
« Bien sûr, il ne faut pas fumer juste avant la course. Pratiquée régulièrement, elle peut même être un bon moyen pour arrêter la cigarette. J’accompagne un coureur qui réduit progressivement grâce au footing. Avec l’effort, on libère de l’endorphine qui n’a pas besoin d’être stimulée par le tabac ».
LE SUCRE
« J’avais une petite habitude lors des 10 km, pour me donner un coup de fouet sur la fin. Au 7e kilomètre, j’avalais un petit morceau de sucre pour me booster. Après, il y a aussi une part psychologique, mais ça peut aider. »
LA PLAYLIST DE LA RÉDAC
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Cinq titres pour vous aider à fournir votre effort !
Let’s groove – Earth Wind & Fire
Eye of the Tiger – Survivor
Beat it – Michael Jackson
I need a dollar – Aloe Blacc
Run run run – Phoenix
BIENTÔT LE MARATHON
L’an prochain, Tours accueillera son premier marathon, le 21 septembre, en même temps que la prochaine édition des 10 & 20 km ! Le parcours longera la Loire et le Cher, jusqu’à Villandry. C’est déjà l’heure de se préparer !

Université de Tours, la bonne élève ?

Chaque année, le magazine l’Étudiant sort son classement des universités en France. Sur les 42 de retenues, Tours arrive en 18e place. On a rempli son bulletin de classe.

Université de tours
Bon élève
L’Université François-Rabelais se distingue particulièrement au niveau de l’environnement. Comprenez par là que Tours est green, avec une qualité de l’air correcte et l’existence du service de location des Vélocity. Elle n’est pas non plus trop mauvaise dans les offres de logements et se place à la 14e place des universités les moins chères pour les loyers. Dernier atout, la fac de Tours fait des efforts dans ses offres culturelles, comme le reste de la ville d’ailleurs.
Bravo, continuez comme ça Tours !
 
Médiocre
Tours passe tout juste la moyenne quand on parle de la réussite de ses élèves et du nombre de ses filières d’excellence, puisqu’elle se hisse à la 19e place du classement de L’Étudiant. Pareil pour son offre sportive, c’est surtout le nombre d’équipements sportifs qui reste un peu léger par rapport à des villes comme Angers (1re) et Orléans (10e).
Vraiment, Tours, vous pouvez mieux faire…
 
 
Cancre
La Fac de Tours pêche clairement au niveau de son rayonnement international. Selon l’Étudiant, elle manque d’élèves étrangers mais surtout de filières qui excellent sur le plan international.
Tours, vous copierez cent fois « je dois être plus festive. »

Les Invincibles manquent le tir

Un film sur la pétanque ? Une bonne idée, mais le spectateur repart fanny.

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Un emblème de la France. Rond. Toujours avec un bouchon à proximité. Non, on ne parle pas de Gérard Depardieu, mais bien de la pétanque. L’un des sports les plus pratiqués dans le sud-est de la France dès que le soleil commence à chauffer.
Elle n’avait pourtant jamais été abordée par le 7e art ou alors, à la marge. Le réalisateur, Frédéric Berthe, a mis les moyens dans le casting pour lui rendre hommage. Gérard Depardieu et Édouard Baer ont, semble-t-il, décidé de passer le reste de leur vie cinématographique ensemble, après avoir été conjointement à l’affiche de Turf et du dernier Astérix l’an passé. Atmen Kélif, que l’on pensait disparu, revient également au premier plan.
Corporatisme
Ce dernier campe Mokhtar, trentenaire, un brin paumé, qui végète dans le sud, trouvant l’adrénaline en arnaquant quelques badauds à la pétanque avec son ami Jacky (Gérard Dépardieu). Son destin change le jour où il est sélectionné pour représenter la France dans un tournoi international de pétanque. Classique. Un scénario de successstory par le sport. Et c’est encore mieux quand le héros est un mec issu de l’immigration et pas forcément riche.
Dans le genre, on a vu mieux, ou plutôt moins convenu. Les rebondissements sont balisés, les clichés nombreux (sur le sport-business par exemple), et les thèmes effleurés (la pétanque comme vecteur de socialisation pour de nombreuses personnes dans le sud de la France). Le film aurait pu prendre un tournant intéressant quand Momo retourne en Algérie. Sans suite.
Le coup de grâce intervient dans l’ubuesque scène où Gérard Depardieu demande la nationalité algérienne. Une atterrante réaction corporatiste d’une profession qui s’était déjà maladroitement défendue lors de la polémique sur les rémunérations des acteurs et l’exil fiscal de son emblème. Cette fois, on parle bien de Depardieu.

Quel avenir pour la ligne Tours-Paris ?

TGV en moins d’une heure, prix, LGV Tours-Bordeaux… La SNCF et l’association des usagers réguliers débattent.

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La ligne Tours-Paris avait été déclarée « malade » par Guillaume Pépy, le président de la SNCF, en janvier 2011. Quasiment deux ans plus tard, David Charretier, président de l’Association des usagers Paris-Tours et Dominique Latard, directeur délégué TGV de la SNCF pour la région Centre font le bilan.
Combien y a-t-il d’abonnés ? La tendance est-elle à la baisse ou à la hausse ?
David Charretier annonce le chiffre de « 4 000 abonnés », pour le Paris- Tours, et « 1 500 à 1 700 » empruntant le TGV quotidiennement. Dominique Latard ne peut dévoiler les chiffres exacts mais confirme cet ordre, « relativement stable » depuis quelques années.
Quelles sont les plages horaires des TGV ?
Le premier part à 6 h 11 depuis Tours. Pour le retour, le dernier train quitte Montparnasse à 20 h 16. « On réclame une plage plus large.Nos abonnés doivent partir avant la fin de certains rendezvous », continue David Charretier. Dominique Latard annonce un dernier TGV pour l’an prochain, aux alentours de 20 h 35, « sous réserve que Réseau Ferré de France (RFF) donne son accord ».
Quelle a été l’évolution des prix ?
« On constate une augmentation de 30 % en dix ans, soit environ 100 euros, avec un abonnement le moins cher aux alentours de 450 euros, au bout de la 3e année. C’est le double de l’inflation », affirme David Charretier. La SNCF nuance. « La seule hausse de ces trois dernières années pour les abonnés s’est faite en 2012, avec + 1,7%, hors impact de la TVA », explique Dominique Latard. Il rappelle qu’un tiers du prix d’un billet de TGV provient du « coût du péage payé à RFF. » Et note une « hausse des coûts de l’énergie en quelques années et la modification des matériels SNCF ».
Paris redeviendra-t-il à une heure de Tours ?
« Aujourd’hui, on est à 1 h 15, voir 1 h 20. Comme l’ancien Corail », soupire David Charretier. « Tours-Paris en moins d’1 heure, on ne peut pas faire. Mais Saint- Pierre-des-Corps-Paris, c’est possible », dit Dominique Latard. Ce dernier annonce un aller/retour par jour SPDC-Paris en moins d’une heure pour l’an prochain, et donc qui ne s’arrêtera pas à Vendôme. Une réunion avec l’association devrait prochainement en fixer l’horaire.
La ligne LGV Tours-Bordeaux va-t-elle nuire au Tours-Paris ?
La ligne sera mise en service en 2017, pour permettre un Paris-Bordeaux en 2 h 05. « On évalue de 30 à 40 % de TGV en moins directs pendant les heures de pointe », s’inquiète David Charretier. Les récentes déclarations de Guillaume Pépy, le patron de la SNCF, ne devraient pas le rassurer. En visite à Tours le 28 août, il a éludé la question avec une phrase très diplomatique : « Pas question de sacrifier qui que ce soit, mais on ne peut contenter tout le monde en même temps. » Dominique Latard « ne peut aller que dans le sens de [son] président ». « Si on fait une LGV Paris-Bordeaux, c’est pour aller vite, et donc ne pas marquer l’arrêt à Saint-Pierre. Il y a 16 A/R de l’agglo tourangelle jusqu’à Paris aujourd’hui. Il y en aura peut-être moins, mais je ne peux confirmer une baisse pour le moment et s’il y en a une la chiffrer », déclare-t-il.
G.V
Photo : Patrice Deschamps

Deux TGV par jour : le rythme des pendulaires

TGV-boulot-dodo. Un « train-train » quotidien pour de nombreux Tourangeaux. Au prix d’une vie très cadencée, avec de nombreux rites et contraintes.

La sono crache de bon matin le tube de Mattafix, « Big city life ». Traduire « la vie de grande ville ». La banane sur le visage, Laurent fredonne le refrain. Il y a trois ans, cet ingénieur marketing chez SFR, a quitté Paris, cette « grande ville ». En partie seulement. Installé à Tours avec sa femme et ses deux enfants depuis 2010, il se rend à Paris quatre jours par semaine pour son travail. Il emprunte le TGV, comme près de 1 500 autres « pendulaires » de l’agglomération tourangelle. Un rythme de vie soutenu, souvent contraignant. Synonyme d’emploi du temps serré et cadencé par les horaires des trains.
Laurent fait partie des lève-tard parmi les matinaux. Il prend le TGV de 7 h 59. « Un horaire qui me permet de profiter de ma famille. C’était le deal avec mon chef quand j’ai emménagé ici », dit-il, après une grimace adressée à sa fille, Romane,

7h59. Atelier brossage de dents dans le TGV.
7h59. Atelier brossage de dents dans le TGV.

deux ans. Être pendulaire impose de vivre à proximité de la gare. Pour ne pas perdre de temps. Le grand gaillard de 33 ans et sa femme possèdent un T2 avec jardin, près de l’hôpital Clocheville. Une centaine de mètres carré au total. Un luxe introuvable à Paris. Dans la capitale, le couple a pourtant vécu dans un 70m2 dans le XVe arrondissement durant deux ans. Muté depuis Lyon, Laurent bénéficiait d’un coup de pouce de son entreprise, qui payait la différence de loyer entre les deux villes. « Sans ça, on aurait vécu dans 35 mètres carré maximum », dit Aurélie, sa compagne. « Soit on diminuait de surface, soit on allait en banlieue », résume Laurent. Ils choisissent finalement la troisième couronne. Celle des pendulaires.
« Une vie qui ne laisse que peu de place à l’imprévu »
L’ingénieur marketing grimpe surson vélo et file de chez lui. Dix minutes avant le départ de son TGV. Arrivé dans le train, il déboule aux toilettes pour… se laver les dents. « Simple optimisation du temps », glisse-t-il, en faisant attention à ne pas mettre du dentifrice sur sa chemise blanche. Un rituel. Comme le café englouti à Saint-Pierre-des-Corps, pendant l’arrêt.
« C’est une vie qui ne laisse que peu de place à l’imprévu », relève-t-il. D’autres pendulaires, sac à dos pour ordinateur et costumes bien taillés défilent sur le quai. L’ingénieur apprend le retard de dix minutes de son train. « Je ne suis pas du genre à râler. Mais depuis la rentrée, c’est un peu le souk », concède-t-il. L’association des usagers réguliers de la ligne Tours-Paris relève un retard de 17 h par passager depuis janvier. Un taux conséquent pour beaucoup de clients, même s’il s’améliore par rapport à 2012 (32 h), selon le collectif.
« On n’a plus le temps d’aller boire un coup après le boulot »
Arriver à 10 h sur le lieu de travail a une contrepartie : il faut bosser dans le train. Un accord tacite avec son ancien chef. Syndicaliste à la CGT et détaché à temps plein depuis un an, Laurent a essayé de l’inscrire officiellement dans les accords d’entreprise. Pour permettre à d’autres salariés de faire comme lui. En vain. « À partir de la fin d’année, ils auront le droit à deux jours de télétravail par semaine, c’est déjà une avancée », note celui qui opère déjà de chez lui un jour sur cinq. « Je suis dans une demi-routine », juge-t-il.
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17h. Sortie du travail et scrabble dans le Transilien.

Une fois arrivé à Meudon (92) après un quart d’heure de train de banlieue, Laurent déboule dans son open-space. Les collègues sont déjà tous là. Ses relations avec eux se limitent désormais au site de SFR. « Plus le temps d’aller boire un coup après le boulot, puisqu’il doit partir. Parfois même en pleine réunion », raconte son collègue Stéphane. Les autres salariés soulignent la « contrainte » d’être dépendant du TGV. Mais comprennent le choix de Laurent. « Personnellement, j’ai 1 h 30 de voiture chaque matin. C’est quasiment pareil », relève Patrick. Le portefeuille de Laurent est même allégé. Un abonnement TGV lui revient 450 € par mois, mais il ne paye que 160 € de transport mensuellement (pass Navigo inclus), SFR participant à hauteur de 70 %. Moins cher qu’un budget auto, estimé à 215 € par mois selon des données de l’INSEE.
« Un moindre mal face à une situation complexe »
Il est 17 h et Laurent reprend le chemin de Tours. La mine un brin fatiguée. « C’est sûr que je ne tiendrais pas ce rythme pendant dix ans », analyse-t-il, critique sur la condition de pendulaires. « Dans un monde parfait, bien sûr qu’il serait aberrant de se dire qu’on habite à 250 km de son lieu de travail. Aujourd’hui, c’est un moindre mal face à une situation complexe », explique l’ingénieur d’un ton laconique. Outre les loyers à Paris, il égratigne des entreprises obnubilées par le centralisme. Par exemple, sa société va regrouper progressivement quatre de ses pôles. A Saint-Denis (93, au nord de Paris). « En 2015, j’aurai vingt minutes de plus en transport en commun. Ce seront peut-être les 20 minutes de trop », lâche-t-il.
Il n’épargne pas la SNCF. La promesse d’un TGV Tours-Paris en moins d’une heure n’est plus tenue. Ligne vieillissante, trains supprimés. « 1 h 20 de trajet désormais. Si j’avais su, j’aurais peut-être fait un autre choix que Tours… », soupire-t-il. Il pense au futur. Un autre métier, une autre ville peutêtre. Des songes vite effacés par l’arrivée d’Oscar, son fils de quatre ans, à l’appartement. En télétravail demain, il pourra l’emmener à l’école. Et sortir de la routine.
Guillaume Vénétitay

Loi Duflot : vers une déontologie des agences immobilières ?

Le projet de Loi Duflot, sur le logement en France, comporte un volet sur l’encadrement des agents immobiliers. Interview de Patrice Petit, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim)* du Centre.

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La loi prévoit d’encadrer les mauvaises pratiques, quel est votre constat ?
Au niveau de la Fnaim, nous sommes dotés d’un code d’éthique et d’un service de qualité depuis plusieurs années. Les particuliers peuvent nous avertir de problèmes avec l’un de nos adhérents. Nous pouvons aller jusqu’à l’exclusion d’une agence de notre fédération. Même si c’est rare, ça ne veut pas dire que ces mauvaises pratiques n’existent pas.
Vous êtes donc pour un Conseil national de la transaction et de la gestion immobilières, prévu par la loi Duflot ?
Nous avons toujours demandé plus de déontologie. En revanche, nous souhaitons que ce conseil soit exclusivement encadré par des professionnels et non par des professeurs en droit, des urbanistes ou d’autres personnes. Pourquoi notre profession ne pourrait pas avoir un conseil comme les ordres des avocats ou des médecins pour établir nos règles déontologiques ?
Êtes-vous favorable à un changement de la formation au métier de l’immobilier ?
Notre métier évolue constamment avec les nouvelles législations, les normes, les règles. Il demande une expertise. Il existe de trop nombreuses formations permettant de faire notre métier, certaines personnes peu compétentes ont alors le droit de l’exercer. Il est nécessaire de simplifier, de créer une formation unique afin de tirer vers le haut le niveau de nos collaborateurs.
Pensez-vous que cette loi va transformer votre profession ?
Elle va la modifier profondément. Il est, entre autres, question de supprimer une partie des honoraires perçus par les agences immobilières. La loi va directement impacter les chiffres d’affaires, impliquant des suppressions d’emploi. Charge à nous de réagir afin de nous adapter, nous remettre en cause et repartir de plus belle.
* Elle représente 12 000 agences sur 30 000 en France

Journées du patrimoine : nos coups de coeur

En France, vous êtes des millions à vouloir découvrir les lieux insolites pendant ces Journées du patrimoine. En Indre-et-Loire, nous sommes bien lotis puisque les visites de caractères sont légion. Pour vous, tmv a choisi le meilleur de ce week-end placé sous le signe des 100 ans de la protection du patrimoine français.

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UNE PETITE BALADE EN VÉLO ?
Oui, et pas la traditionnelle au bord de la Loire. Non, là, on vous propose une visite guidée à vélo des belles demeures de Joué-lès- Tours. Dimanche, départ 9 h place François-Mitterrand, devant l’hôtel de ville, arrivée vers 12 h 30, au palais des sports Marcel-Cerdan. Les casques et gilets sont obligatoires, au moins pour les enfants.
CHAPELLE DE BÉTON
L’intérêt de cette visite, c’est de pouvoir bénéficier des explications de Mathieu Julien sur la construction de cette chapelle des Frères mineurs, rue de la Pierre (près de la tranchée). Le président de la Maison de l’architecture de France vous expliquera la particularité de ce bâtiment en béton. Samedi et dimanche. 14 h – 19 h.
POUR LES ENFANTS
Rue des Ursulines, au pied de la brèche gallo-romaine, il y aura des animations autour des voyageurs français qui sont allés explorer le Canada avec des jeux super cool de l’époque : du tir-àl’arc et du jeu de crosse. Tout ça, pour les petits enfants. Samedi, de 10 à 19 h, et dimanche, de 10 h à 18 h.
VISITE INSOLITE DU CHÂTEAU DU RIVAU
Vous avez sûrement vu les jardins mais ce week-end, la propriétaire du château Madame Laigneau, à Lémeré, organise elle-même une visite de la propriété et vous explique comment elle fait, avec sa famille, pour protéger un tel lieu ! Samedi et dimanche à 15 h 30. Adulte : 8,50 €. Gratuit pour les moins de 18 ans. Comme chaque année, le ministère de la Culture sort un superbe programme. Si vous ne l’avez pas trouvé en ville, téléchargez-le sur journeesdupatrimoine.culture.fr

Ile d'Oléron : un havre de paix

Un ensoleillement incomparable, diversité des paysages, des kilomètres de balades : l’île est idéale pour se ressourcer.

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1 – Le port de la Cotinière
Dans ce quartier de Saint- Pierre d’Oléron, le port est un spectacle. Une halle à marée, des pêcheurs qui vendent depuis leur bateau. Les touristes et les locaux se massent pour admirer les kilos et kilos de soles et de bars frais. Et, bien sûr, les sardines. Les marins ramènent un peu plus de 4 000 tonnes de poissons par an, ce qui en fait le premier port de pêche de la Charente- Maritime.
2 – Le phare de Chassiron
« Le bout du monde ». C’est aussi le surnom de ce phare, situé à la pointe nord de l’île. On peut visiter cet édifice datant de 1836. Et bien sûr, grimper au sommet, après 224 marches ! Réaménagé en 2007, il comporte désormais un musée. Les alentours sont très calmes. Reposants. Moins de touristes, plus de place.
3 – Des balades
Par tous les moyens. L’île d’Oléron est le lieu idéal pour flâner. À pied, on conseille la forêt de Saint- Trojan, longue de 8 km. C’est la plus grande de l’île. On peut partir avec un pique-nique et manger quelques huîtres, à la fraîche. On peut aussi la traverser à vélo. Les amateurs de bicyclettes sont servis. En ajoutant le bassin de Marennes, on compte 130 km de pistes ! Idéal, avant d’aller piquer une tête à la plage.
4 – Les thalassos
L’air marin, un degré d’ensoleillement élevé (Oléron est surnommée « la lumineuse »), un bon bol d’air : l’île est faite pour se ressourcer. On peut passer un niveau au-dessus en allant dans une des nombreuses thalassos proposées. Piscine d’eau de mer, aquagym, spa, hammam : il y a tout pour repartir en pleine forme au travail.
5 – Saluer Passe-partout
Oui, vous savez, « Passe-Partout, du fort Boyard, qui guide les casse-cou dans les traquenards » ! Eh bien, jetez un coup d’oeil au Fort, bâti entre l’île d’Oléron et l’île d’Aix. Rendez-vous sur la plage de Boyardville, où vous pourrez admirer l’enceinte, dont le début de la construction date de 1804. Le jeu télévisé a lui, débuté, en 1990.
6 – La citadelle
Présente dans la commune du Château d’Oléron, elle est classée monument historique et était destinée autrefois à protéger l’île. Depuis la citadelle, la vue est magnifique sur les côtes de la Saintonge. En sortant de la forteresse, il est conseillé de visiter les splendides cabanes colorées des ostréiculteurs.


EN BREF
OÙ MANGER
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La Chaloupe est un restaurant sans chichi, avec de nombreux fruits de mer ou poissons. Avec des produits qui viennent directement de la criée, à deux pas. On apprécie également la présentation soignée. Port de la Cotinière, Saint-Pierre-d »Oléron. Tél. 05 46 47 02 78
OÙ BOIRE UN VERRE
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Chez Marcel, bar à vin branchouille de l’île. Du pinard, donc, mais aussi des tapas, des bières, des huîtres. Et surtout, les ambiances changent selon les soirs : rock, électro, swing… Il y en a pour tous les goûts. 90 avenue de la République, Saint-Pierre-d’Oléron.
COMMENT Y ALLER
Plusieurs solutions s’offrent à vous. Un pont relie l’île d’Oléron à Marennes. Il est gratuit, mais il pourrait redevenir payant, selon les médias locaux. Des liaisons par bateaux sont assurées depuis La Rochelle, Bourcefranc et La
Tremblade. Selon le lieu de départ, on peut rallier Boyardville, St-Denis, Saint-Trojan et le Château d’Oléron.

Le Vietnam, version fast-food

C’est nouveau et c’est unique sur Tours : de la cuisine vietnamienne à emporter !

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La rentrée est passée. La rue nationale se remplit de Tourangeaux affamés à l’heure du déjeuner. Et encore nostalgiques des vacances. Ils n’ont pas tout perdu. Une nouvelle enseigne, Eat Delice, leur propose de voyager au Vietnam. Odeur typique, clients qui défilent. Comme dans un boui-boui d’Hanoi. Le bruit du tram ramène sur terre et donne un curieux métissage entre le centreville et l’ambiance exotique du restaurant.
L’enseigne a ouvert le 5 août. Aucun souci de mise en route. La gérante, Lili, est une habituée de la restauration. « Je tiens aussi le Chinatown avec mon mari. Le midi, je suis désormais ici », glisse-t-elle, en claquant des bises à plusieurs fidèles de son autre enseigne. Elle a senti le coup. « La restauration rapide vietnamienne manquait à Tours », avance Lili pour justifier l’ouverture d’Eat Delice.
Le voyage débute avec un classique. À la mode à New York, il commence à gagner l’Europe. Un héritage de la colonisation française : le banh mi. Une baguette, avec à l’intérieur des carottes, de l’huile de sésame, du soja, de la coriandre et au choix du poulet ou du boeuf. Saté, citronnelle ou autre épice. Le tout n’est ni trop sec, ni trop relevé et « élaboré avec des produits frais », dit Lili. Ce mélange des cultures est aussi présent dans les desserts, entre muffins et boules de coco. Des viennoiseries ou des chips à la crevette sont également disponibles.
Pour ceux qui veulent aller aux racines de la cuisine vietnamienne, il y a un chouchou : le bo bun. Composé de vermicelles de riz, de crudités, de morceaux de nems, cacahuètes pilées, et là encore d’une viande au choix. Complet, avec la certitude d’avoir le ventre rempli pour l’après-midi. Et des envies de voyage plein la tête. Avec une formule à 8 € (bahn mi+dessert+boisson), l’aller-retour pour le Vietnam n’est pas très cher.
Chloé Vernon
32 rue Nationale. Ouvert du lundi au samedi, de 10 h à 19 h 30.
 
LE MENU
UN SANDWICH
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Un banh mi aux brochettes de poulet, ses crudités. Le tout dans un délicieux pain chaud.
UNE SALADE
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Le classique : Le bo bun. Nems, vermicelles de riz, salade, coriandre… Il y a de tout !
UN DESSERT
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Original : un mochi au thé vert.

Chroniques culture #2

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.

LE DVD
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Cinq mois après sa sortie en salles, « Les Gamins » atterrit en dvd et Blu-ray. L’histoire de ce vieil aigri qui retombe en adolescence est l’une des meilleures comédies de l’année, notamment grâce à un Alain Chabat absolument énorme. Dialogues savoureux, gags redoutables et hilarants, menés par un duo complice : le pur dvd pour des soirées entre potes. Sortie le 11 septembre.
 
 
LA BD
FRITZ L’ÉLÉPHANT CHRONIQUE_BD
Fan de tmv, vous avez dévoré les aventures de Fritz l’éléphant dans Tours de piste, le strip bd élégamment mis en dessin par Amélie Clément. Pendant un an, chaque semaine, la dessinatrice tourangelle a inventé avec poésie des histoires du Monstre, de l’indien et de la petite Ninon. Un recueil de toutes les histoires est sorti. Pour le commander (10 €) sur amelieclement.com.
 
LE CD
KING KRULE, 6 FEET BENEATH THE MOON
CHRONIQUE_CDDe ce jeune rouquin (le plus roux de tous les roux) imberbe et osseux, sort une voix profonde, blasée, autoritaire. Un son qu’il qualifie de blue wave : mélange de rock anglais (l’accent ne trompe pas), de lancinant blues, de colère intelligente et de plénitude jazzy. King Krule est né en 1994 (!), il tient le net en haleine depuis 2010 et explose aujourd’hui avec cet album.
 
 
 
LE MAG
LUI CHRONIQUE_LUI
Frédéric Beigbeder voulait ressusciter Lui, magazine masculin culte des sixties. Il ne parvient qu’à en fournir une pâle copie. Blindée de pub (60 pages sur 220), avec des « signatures » (Nicolas Rey, Marcela Iacub…) imbues d’elles-mêmes, des conseils « mode » à 7 000 euros la montre. Et soft niveau cul. Bref, une revue faite par des mondains parisiens pour des mondains parisiens… 2,90 € chez votre libraire.

Rencontre bd avec Sébastien Morice

Cet auteur rennais a signé l’affiche du festival À Tours de bulles, qui commence le 13 septembre. Rencontre avec un nouveau dans le métier de la BD.

 

L'affiche de Sébastien Morice pour A Tours de bulles 2013.
L’affiche de Sébastien Morice pour A Tours de bulles 2013.

Chaque année le festival choisit de mettre en avant un jeune auteur, comment ça s’est passé pour vous ?
Un jour, quelqu’un de l’organisation m’appelle et me dit que j’ai gagné le concours de la Tour d’Ivoire. Je ne m’étais même pas inscrit ! Je suis heureux de cette reconnaissance surprise. Normalement, c’est un moyen de mettre en avant un jeune auteur. Votre cas est un peu spécial… Oui, j’ai commencé ce métier sur le tard, il y quatre ans. J’ai aujourd’hui 39 ans. Auteur de bande dessinée, c’était un rêve de gosse.
Racontez-nous un peu votre parcours.
Après une année aux Beaux-Arts un peu loupée, j’ai fait architecture. Une fois sorti de l’école, j’ai travaillé trois mois dans une agence mais ça ne m’a pas vraiment plu, alors j’ai intégré une entreprise qui s’occupait du rendu en images de synthèses de bâtiments pour les concours d’architecture. Au bout de dix ans, je n’en pouvais plus. J’avais fait le tour. C’est pendant mon congé parental que j’ai décidé de me lancer. J’ai posté des dessins sur un forum en ligne et des scénaristes m’ont contacté.
Vous travaillez exclusivement avec le scénariste Didier Quella- Guyot, comment ça fonctionne avec lui ?
C’est un scénariste qui fait énormément de recherches. Sur l’album Papeete, qui se passe à Tahiti, il m’a donné beaucoup de lectures avant que je me mette à dessiner. Là, nous travaillons sur un nouvel album que se passera en 1915 dans la forêt amazonienne. Je commence à me passionner pour les populations indiennes et sur les producteurs de caoutchouc.
Vous avez le souci du détail dans vos dessins, non ?
C’est presque maladif, je peux passer des heures sur une case qui sera lue en 3 secondes. De par ma formation, je soigne particulièrement les décors, j’ai besoin que tout soit juste.
 
Retrouvez son blog avec pas mal de dessins magnifiques
 

No Pain no gain : pas que de la gonflette

Derrière ce blockbuster musclé sur des bodybuilders kidnappeurs se cache un vrai film d’action d’auteur

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Les muscles, cet atout stéréotypé du film d’action bon marché fait toujours recette. En revanche, il reste malgré tout le symbole de la catastrophe cinématographique. Alors quand il s’agit de mettre en scène des bodybuilders et leurs frasques, on se dit que le gouffre artistique n’est pas loin. Pour ajouter aux a priori, c’est Michael Bay aux manettes, le papa de Bad Boys, d’Armageddon et autres Transformers. Pas un de ces cinéastes qui fait dans la dentelle indépendante. Pourtant, l’histoire abracadabrante de Daniel Lugo et de ses comparses contraste nettement avec le reste de la filmographie de Michael Bay. Basé sur un fait divers floridien sordide, No Pain No Gain suit les actions malhonnêtes de trois bodybuilders en quête de succès et d’argent. Sans être des caïds, les trois idiots passent de kidnappings en casses sans sourciller. Bercés par l’american dream capitaliste et débridé des années 1990, rien ne les arrête dans la sauvagerie, l’extorsion et le meurtre. Esthétiquement plus proche du film Drive que de XXX ou de la franchise Fast and furious, ce long-métrage nerveux offre une harmonie dans les décors et les ambiances un peu désuets.

Grand amateur d’effets spéciaux, Michael Bay opère un virage à 180°. Dans No Pain No Gain, les scènes d’action brutes de décoffrage ne tombent pas dans le sensationnalisme du traditionnel blockbuster américain. Elles pencheraient même, par leur nervosité, du côté de Guy Ritchie, version Snatch ou Crimes, Arnaques et Botanique. Mais pas seulement. No Pain No Gain verse dans un humour grinçant et chaotique pas franchement désagréable. Les personnages ne sont jamais là où on les attend, à l’image de l’énorme (par la masse musculaire) Dwayne Johnson qui campe un camé zigzaguant entre addiction et ferveur catholique. Mark Wahlberg, beau gosse terrible d’Hollywood, offre également un beau jeu d’idiot arriviste gonflé à bloc.
 
 

Les cantons pour les nuls

Quoi, les cantons vont être réduits de moitié ? Mais pourquoi ? Du calme, on vous explique ce méli-mélo politique.

 

La carte des nouveaux cantons d'Indre-et-Loire.
La carte des nouveaux cantons d’Indre-et-Loire.

La semaine dernière, Jean- François Delage, le préfet d’Indre-et-Loire a rendu public le projet de réduction du nombre de cantons sur le département. Vous avez l’impression que cette phrase ressemble à du chinois ? Allez, on vous explique.
1. Mais, c’est quoi un canton ?
Un peu d’histoire : ça ne peut pas faire de mal. En 1790, en France, sont créés trois niveaux territoriaux : le département, le district et le fameux canton. Ce petit bout de territoire possédait un chef-lieu et une justice de paix, une sorte de tribunal local qui permettait de régler les petits problèmes de la vie quotidienne (amendes, litiges avec un voisin…). En 1800, les districts sont supprimés et le nombre de cantons diminue drastiquement. À partir de 1848, les conseillers généraux (élus départementaux, donc) sont élus au suffrage universel et par canton.
2. Pourquoi ils diminuent ?
C’était un des projets de la réforme territoriale lancée par le gouvernement Fillon en 2008. Cette année-là, Nicolas Sarkozy annonce la création des conseillers territoriaux qui remplaceraient les conseillers généraux et régionaux. La réforme prévoyait également la suppression des cantons. La gauche, en 2012, abandonne cette idée de conseillers territoriaux. En revanche, le gouvernement prévoit la réduction du nombre de cantons par deux. Le Parti socialiste souhaite également instituer, pour les élections locales de 2015, un scrutin binominal paritaire. Késaco ? En gros, les futurs candidats devront se présenter par deux, une femme et un homme.
3. Et donc, en Indre-et-Loire ?
La nouvelle carte affiche 19 cantons au lieu de 37. Mais cela ne veut pas dire qu’il y aura moitié moins de conseillers généraux puisque que les candidats se présenteront deux par deux. Ce redécoupage cantonal, avant d’être mis en oeuvre pour les élections de 2015, sera soumis aux conseillers généraux le 20 septembre pour qu’ils rendent un avis.
B.R.

Les hobbies insolites de la rentrée

C’est le moment idéal pour commencer une nouvelle activité. Et c’est encore plus rigolo si l’on décide de sortir des sentiers battus ! Tour d’horizon de quelques pratiques insolites…

1. La canne de combat
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Vous vous imaginez Sherlock Holmes en train de mettre une raclée à Moriarty, avec son chapeau haut de forme, la cape au vent. Ce n’est pas tout à fait ça, mais presque. Vous gardez l’esprit gentilhomme mais vous remplacez l’accoutrement XIXe siècle par un kimono rembourré, un masque d’escrime et des gants. Depuis 2011, il existe un club de canne de combat sur Tours. En plus d’être super classe (vous vous battez avec une canne quand même !), c’est extrêmement physique : vous travaillez tous les muscles du corps et des deux côtés puisque vous pouvez tenir la canne à gauche comme à droite. C’est Vincent Chaigneau qui a introduit ce nouveau sport en Indre-et-Loire : « Vous pouvez commencer la canne à partir de 8 ans. C’est également un sport de combat mixte, les femmes sont souvent de redoutables adversaires. »
 Notre avis : Si vous avez toujours voulu avoir la classe et que vous adorez vraiment l’objet canne, n’hésitez pas, vous avez trouvé votre nouveau sport. En plus, c’est chic en soirée de dire que vous faites de la canne de combat.
Infos pratiques : Reprise des entraînements le jeudi 19, de 20 h à 21 h 30. Toutes les infos sur canne-combat-tours.fr
2. La course de lévriers
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Sa moustache frétille quand ses chiens bondissent vers lui, en quête d’un câlin. Jacky Chaffin, agent de bibliothèque universitaire dans le civil, est une des figures de la course de lévriers en Indre-et-Loire. Il raconte la « convivialité sur les cynodromes », le « brassage social, avec des gens de tous les niveaux » et « l’adrénaline » quand il voit Dubaye, un de ses protégés, s’élancer sur la piste. Passionné, il essaye d’entraîner ses chiens tous les jours, avec une marche fractionnée ou une marche au trot autour du lac de Joué-lès-Tours. « Les joggeurs trouvent un compagnon idéal avec un lévrier », dit-il. Il faut quand même avoir quelques sous de côté. Acheter un whippet (une race courante) coûte entre 600 et 700 euros. Et il faut ajouter le budget croquettes. Jacky les importe du Royaume-Uni, pour 200 euros par an environ.
Notre avis : Parfait pour les amateurs de vitesse et d’animaux. S’occuper d’un lévrier prend du temps et un poil d’argent, mais le plaisir est intense quand on observe l’évolution de son chien. « Ils rendent beaucoup d’affection », dit Jacky avec le sourire.
Informations pratiques : Club du lévrier de sport de Touraine, 6 rue du Puits Berthet – 37 Preuilly-sur-Claise. Tél : 02 47 94 59 31
3. Les jeux de société
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On ne vous parle pas des jeux de carte ni du traditionnel et vieillot Monopoly. La pratique des jeux de société peut devenir un véritable hobby auquel vous allez adorer vous adonner régulièrement. Il paraît que c’est bon pour les méninges et pour la sociabilité. « Et puis c’est ludique, populaire », ajoute Olivier Chaillot, le président de l’association de la Maison des jeux. Justement, chaque jeudi soir vous pouvez jouer dans leur magnifique local de la rue Toulouse- Lautrec. Tout le monde est le bienvenu, débutants comme accros. Seul ou avec des potes, vous serez accueillis « à bras ouverts ». Et vite, ça peut devenir une passion. Puisque tous les mois sortent de nouveaux jeux de sociétés, vous ne vous ennuierez jamais et découvrirez des mondes et des règles à chaque fois différents.
Notre avis : Le côté geek qui joue à Warhammer, c’est un gros cliché qu’il faut s’enlever de la tête. Tous ceux que l’on a rencontrés à la Maison des jeux de Tours sont très sociables, franchement hyper sympas et prêts à vous faire découvrir le merveilleux monde des jeux de société.
Infos pratiques : Tous les jeudis soir, initiations aux jeux mais il y a également des permanences pour venir en emprunter. Plus d’infos sur mdjt.org
4. Ultimate
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« Bon, les gars, qui passe handler ? Qui est middle ? ». Les termes anglais se succèdent et Carl écoute. Attentif, mais un peu paumé face à ces mots inconnus. « J’ai vu une vidéo sur internet, et j’ai eu envie d’essayer », dit-il timidement. Les piliers des OUF (l’Olympique Ultimate Freezbee de Joué-lès-Tours) le mettent à l’aise rapidement. Aldo, crâne dégarni masqué par une casquette, explique les schémas tactiques. La règle est simple : attraper le disque dans la zone d’en-but adverse. Résultat : des accélérations brusques, des appels, contre-appels et une dose de dextérité. Le tout dans la bonne humeur de fin d’été. « C’est convivial, et il y a un bon esprit, notamment grâce à l’autoarbitrage », loue Dik, autre nouveau. Et à la fin de la séance, Carl tire la langue. « Ça dépote ! », dit le grand gaillard, pourtant affûté. Fabrice, un des responsables, conclut : « Les gens viennent chercher un sport original, et sont agréablement surpris par la dépense d’énergie. »
Notre avis : Ludique, décalé, ouvert à tous (petits, grands, hommes, femmes), l’Ultimate est une belle découverte. N’allez pas dire que c’est un sport de plage. On galope, transpire et le lendemain, les courbatures sont bien là.
Infos pratiques : Entraînements lundi et jeudi (19 h/21 h), samedi (10 h/11 h 30, pour les juniors à partir de 10 ans) au stade des Bercelleries. Tournoi d’initiation sur ce même stade le samedi 14 septembre, à 14 h. Renseignements : Fabrice au 06 88 08 91 83.
5. La couture
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Oui, ce n’est pas évident, mais la couture peut vite devenir une passion. « J’ai beaucoup de jeunes mamans qui viennent à mes ateliers, constate Lydie Assas, une créatrice tourangelle. Elles craquent souvent dans une brocante et s’achètent une belle machine à coudre. Sauf qu’elles ne savent pas s’en servir. Je leur apprends à mettre le fil et les techniques de base pour, par exemple, créer un bavoir. » Si vous êtes du genre manuel, c’est un passe-temps qui peut vite devenir addictif. Porte-monnaie, sac-à-main, jupes : quand vous savez coudre, il n’y a que votre imagination et votre envie pour vous freiner. Et non messieurs, ce n’est pas une activité réservée aux femmes. Vous aussi, vous pouvez vous prendre au jeu de la couture. « Après, avec un peu d’entraînement, vous pouvez vous mettre à faire des rideaux, des oreillers et même des fauteuils », s’enthousiasme Lydie Assas. Bonne alternative à la peinture ou autres activités artistiques, la couture est vraiment abordable.
Notre avis : Passés les a priori, la couture, c’est fun, ça fait économiser et ça en jette quand vous dites que vous savez vous servir d’une machine à coudre. Après, vous allez avoir tous vos potes qui vont vouloir des ourlets, mais bon…
Infos pratiques : Il existe de nombreux ateliers de couture sur Tours. Celui de Lydie Assas est pas mal puisqu’elle fait de l’initiation. La contacter à la boutique Alchimies Poétiques au 02 34 53 42 22.
6. La boule de fort
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Il les range dans son précieux coffret en bois. Et les montre avec fierté. « Elles sont belles », sourit Jacky Campagné, membre de la société de boule de fort La Rescapée, à La Rouchouze (Langeais). Un sport traditionnel en Anjou et ses frontières (et donc en Indre-et-Loire). Jacky, 75 ans, entouré de ses deux comparses, Pierre et Mireille, explique la base : « La boule est déséquilibrée par un poids latéral, le côté “ fort ” ». Le but : comme à la pétanque, se rapprocher le plus près du maître, l’équivalent du cochonnet. Sauf que la boule met au moins 30 secondes à arriver à l’autre bout du terrain recouvert de plastique verni et en forme de gouttière. « Il faut être très patient », reconnaît-il. Les trois membres notent un regain d’intérêt, avec des touristes curieux. Jacky invite aussi les habitants du coin à venir essayer un jeu « pour toute la famille ».
Notre avis : Le sport le plus confortable du monde, puisque les pantoufles sont obligatoires, afin de ne pas abîmer le terrain. Et le plus cérébral : en buvant un coup avec les anciens, vous apprendrez plein d’anecdotes ou de légendes sur la région.
Infos pratiques : À Tours : Le cercle du Soleil Levant. 85, rue d’Estienne-d’Orves. 02 47 51 32 50. Pour aller voir Jacky à la Rescapée : 1 route des Gaudinières, 37130 La Rouchouze. 02 47 51 32 50.
7.L’origami et autres japonaiseries
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Les cheveux longs qui descendent jusqu’au ventre, des motifs de fleurs de cerisiers sur la robe. Impossible de se tromper : Reiko vient du Japon. Arrivée en 1997, l’artiste peintre a créé l’association Hinodé il y a trois ans. « Avec des amis français qui aiment le Japon, j’avais envie de faire reconnaître notre culture », ditelle timidement. Au programme : cours de japonais, de calligraphie, origami, d’art floral (ikebana), sculpture de personnages de manga. Et tout le monde peut s’y coller. « Par exemple, la pratique de l’origami est très utile pour les personnes âgées et les enfants, avec l’entretien des mains », raconte Reiko. Elle met en avant le côté « zen et concentré » d’une culture fascinante.
Notre avis : Les JO de Tokyo, c’est dans sept ans. Commencez à vous préparer !
Infos pratiques : Inscriptions le mercredi 11 septembre, de 15 h à 17 h, à l’Institut de Touraine, salle B22. Http://hinodedetours. blogspot.com et hinodedetours@gmail.com

Ecole : une nouvelle charte de la laïcité ?

Vincent Peillon, le ministre de l’Éducation nationale a dévoilé lundi 9 septembre, vouloir afficher dans tous les établissements une charte de laïcité. Décryptage.

Pour plus de laïcité dans les établissements scolaires publics ?
Pour plus de laïcité dans les établissements scolaires publics ?

Une charte avant l’enseignement « moral et civique », dans deux ans. Vincent Peillon, le ministre de l’Éducation nationale a dévoilé lundi 9 septembre un texte de 15 articles qu’il veut voir affiché dans tous les établissements publics. Patrick Meunier, secrétaire départemental du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN) et principal du collège Raoul-Rebout (Montlouis-sur-Loire) accueille positivement cette mesure. Depuis 2007, il existe déjà une charte de la laïcité dans les services publics.
Interview de Patrick Meunier, secrétaire départemental du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN) et principal du collège Raoul-Rebout (Montlouis-sur-Loire).
La nouvelle est différente ?
Elle ne concerne pas les mêmes publics. Il y a six ans, on s’adressait plus aux agents, en rappelant le devoir de stricte neutralité. Avec cette nouvelle charte, on parle beaucoup plus aux élèves, avec des mots plus simples et un langage qui leur est plus adapté. On leur rappelle les fondamentaux.
Pourquoi une telle charte ?
Dans certaines zones, on est de plus en plus confronté à des revendications de natures communautaristes. Par exemple, la théorie de l’évolution en SVT ou bien la Seconde guerre mondiale. Il y a des réclamations communautaires également en dehors de la classe, comme à la cantine.
N’avez-vous pas peur que cette initiative stigmatise la communauté musulmane ?
Ce texte ne vise pas une catégorie. Toutes les communautés religieuses sont concernées par une telle charte. Par exemple, la remise en question de l’avortement est portée par une frange de la religion catholique.
Est-ce qu’une charte peut infléchir cette montée des revendications ?
Elle doit être un appui. Elle réaffirme la base : que l’école est laïque. Je pense que la charte donne du sens dans la recherche de l’égalité et de la liberté de tous. Mais aussi dans la notion de vivre ensemble. Elle met l’accent sur nos valeurs communes et ne pose pas d’interdits.
 

Saumurois : la Loire et le vin

Entre la Loire, le tuffeau, les châteaux, les troglodytes, les abbayes, il y a le vin. Promenade au coeur du Saumur-Champigny.

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1 – La maison des Vins de loire
Le point de départ d’une balade oenotouristique en Saumurois, est assurément la Maison des vins de Loire, sur le quai Carnot, à Saumur. Une équipe nous y présente le terroir, les cépages, les appellations de Loire, les techniques de vinifications, mais aussi de dégustations, les arômes… Un apprentissage aux goûts. On peut repartir avec des bouteilles parmi plus de 70 références au choix.
2 – Les jolis coteaux
Les plus beaux panoramas sont du côté de Montsoreau et son château, Parnay et son église, Turquant et ses artisans d’art, Souzay- Champigny et Saumoussay et leurs troglodytes… Ne pas hésiter à prendre les rues de traverse pour aller sur les hauteurs, stationner sa voiture et entrer à pied dans les vignes. On appréciera ces curieuses vignes plantées entre les murs par Antoine Cristal au XIXe siècle. Dans les hauteurs, on surplombe la Loire ou le Thouet dans des paysages à couper le souffle !
3 – La Loire, le vélo
Le parcours « La Loire à vélo » permet de circuler de Nantes à Sancerre, sur les bords de la Loire. 800 km de pistes cyclables et petites routes peu fréquentées pour flâner et se ressourcer au coeur des vignobles du muscadet, vins d’Anjou, coteau du layon, saint-nicolas-de-bourgueil, saumur-champigny, chinon, vouvray, crémant de Loire, sancerre…. Sur tout le parcours, des établissements labellisés « La Loire à vélo/accueil vélo » sont organisés pour l’accueil des cyclistes. Pour faire des pauses oenotouristiques, il faut se laisser guider par « les grappes violettes ». Par endroit, des balades en bateau sont également proposées, comme à Montsoreau, à bord d’une toue cabannée.
4 – Le musée du champignon
Dans le Saumurois, il n’y a pas que le vin qui mûrit dans les caves de tuffeau… Il y a aussi les champignons ! Et même si la tradition s’est perdue pour la pousse sous serres, des champignonnières sont encore accessibles. Il y a notamment le Musée du champignon, à Montsoreau où l’on parcourt les profondeurs troglodytiques pour comprendre les techniques artisanales et modernes de la culture du champignon. Il y fait frais !


En bref
Notre guide
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Marion Valière Loudiyi, journaliste depuis plus de 20 ans, elle se passionne pour les différentes cultures des régions de France et au-delà.
Où manger ?
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Au Saut aux Loups. Un restaurant troglodytique sur les hauteurs de Montsoreau, face à la Loire. Un lieu magnifique et dépaysant, dans lequel on déguste des galipettes farcies, c’est-à-dire de gros champignons de Paris garnis de rillettes, andouilles, saumon, escargots ou fromage de chèvre frais, et cuits au four à pain. Attention, dans ces souterrains, il fait toujours frais, prévoir une petite laine. Avenue de la Loire, à Montsoreau.
Où boire un verre ?
Pourquoi ne pas aller boire un verre dans le cadre idyllique de l’Abbaye royale de Fontevraud, à 15 kilomètres de Saumur ? L’Aliénor Café est un lieu paisible, ouvert sur le cloître et les jardins, qui s’est spécialisé dans les accords mets-vins autour de produits et vins locaux. À Fontevraud, dans l’abbaye.

Quand les murs fleurissent au Sanitas

Le Sanitas voit ses tours fleurir. Non pas en nombre, mais sur les façades. Des arbres et des plantes présents sur les bords de Loire ornent les murs. Olivier Pain, photoreporter à Tours, suit le projet.

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Le Sanitas voit ses tours fleurir. Non pas en nombre, mais sur les façades. Des arbres et des plantes présents sur les bords de Loire ornent les murs. Un peu moins de dix façades seront présentées lors de l’inauguration en mai 2014. Olivier Pain, photoreporter à Tours, suit le projet.
D’où vient ce projet de ravalement des murs ?
Le point de départ de ces façades, c’est le changement de l’isolation thermique extérieure des bâtiments. C’était l’occasion pour Tours Habitat d’engager un changement dans l’apparence des tours, mais il fallait aussi respecter les voeux de l’architecte qui les a construites. Cité Création a ensuite pris en charge cette réalisation de fresques.
Comment vous êtes-vous retrouvé dans l’aventure ?
C’est Cité Création qui est tombé sur mon site et qui m’a contacté. Ils ont aimé mon approche et voulait quelqu’un qui soit libre artistiquement, qui ne soit pas passé par une école. Un livre de photos retraçant ce travail sortira en 2014.
Comment avez-vous senti les habitants vis-à-vis du projet ?
De ce que j’ai vu, ils sont emballés. À la base, ce sont eux qui ont voté pour les motifs des fresques. Et puis, les peintres avaient besoin de bouteilles d’eau vides. En deux jours, ils ont collecté l’équivalent d’un mois de bouteilles ! Les habitants leur apportent du thé, des gâteaux. Il y a une grande solidarité.
Que peuvent apporter ces fresques au Sanitas ?
Elles peuvent apporter plus de flux. Alors que c’est un lieu où il y a beaucoup de points statiques, il va y avoir des déplacements pour les commenter, les regarder. Les écoles du quartier pourront aussi travailler autour de l’art et de la nature.
Propos recueillis par G.V.
Crédit photo : Olivier Pain

L'Assiette : un bistrot peut en cacher un autre

Une bistrot simple et solide. Et un prix défiant toute concurrence. Normal que l’Assiette soit bondée. On a testé.

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Ambiance de fin de vacances : la rue Giraudeau affiche une torpeur d’été presque austère. Dans un petit coin de l’artère passante, un lieu fait de la résistance : l’Assiette est bondée. À l’intérieur, beaucoup de lumière et des gastronomes hétéroclites. En costard-cravate ou short, chacun est venu chercher la convivialité d’un bistrot simple, mais rigoureux. Pas beaucoup de déco aux murs, des couleurs neutres, rien qui ne semble distinguer l’adresse d’un autre resto de quartier.
C’est dans l’assiette, justement et sur le prix que la différence se fait. Imaginez : 13,50 euros pour une entrée, un plat et un dessert. Le menu change tous les jours en fonction des courses faites par le chef. Tout est frais, maison, travaillé, transformé par Laurent Taveau qui se donne dans cette cuisine depuis 4 ans.
Les plats sont bien dressés, sans fioriture, ni originalité outrancière. Mais quand vous goûtez le tartare de saumon et de Saint-Jacques, vous vous dites que ce gars-là a tout compris à la marinade. C’est fondant, ce qu’il faut de généreux, vous en redemandez. Arrive alors le filet mignon. Même constat, Laurent Taveau se concentre sur le produit : la viande n’est pas trop sèche et sa sauce, un petit peu sucrée, la sublime sans la noyer.
Certes, il faut pouvoir se déplacer jusqu’à l’Assiette, ouverte seulement le midi. Oui, l’endroit ne paye pas de mine de prime abord. D’accord, il faut absolument réserver. Mais, bravés ces obstacles, vous (et votre porte-monnaie) ne seront pas déçus.
Chloé Vernon
L’Assiette, 152 rue Giraudeau
Réservations au 02 47 50 32 98. Fermé le dimanche


L’ENTREE
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Le grand moment de notre déjeuner : le tartare de saumon fond sur la langue. Avec les Saint-Jacques… hum !
Le PLAT
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La viande est bien cuite, pas trop sèche, la sauce a juste ce qu’il faut de sucre. Une réussite.
Le DESSERT
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Un peu en dessous du reste, le moelleux reste quand même un bon moment pour les adeptes du chocolat.

Chroniques culture #1

Chaque semaine, retrouvez quatre  » choses  » culturelles chroniquées par nos soins.

Le cd
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Hesitation marks – Nine Inch Nails
Le premier album des NIN depuis The Slip (en 2008) ! Appétissant : mêlant tour à tour indus et électro, le 8e opus du groupe est envoûtant de bout en bout, tout comme la texture vocale du génial Trent Reznor. Une beauté musicale teintée d’une mélancolie ambiante qui aurait peutêtre gagné davantage avec un peu plus de folie, à l’instar du single « March Of The Pigs » de 1994…
 
L’émission
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Le grand journal
Pour son retour sur Canal + à la tête de la nouvelle mouture du Grand Journal, Antoine de Caunes avait promis un show à l’américaine. Révolutionnaire. Détendu et moins « promo » que la mouture vieillissante de Denisot. Résultat : un présentateur pas encore fluide, des vannes trop préparées, et une séquence plagiée sur le web… Ce n’est que la première semaine. Le LGJ a le temps de corriger le tir.
La série
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House of cards
Impossible de louper la série événement de la rentrée sur la vie de Franck Underwood, un politicien de Washington qui s’en prend à tout le monde. Tout ça parce qu’il n’a pas eu le poste qu’il souhaitait au gouvernement. Pour incarner le personnage, l’incro-yable Kevin Spacey. L’intrigue se tient parfaitement, à la patte de David Fincher, qui produit la série et signe les deux premiers. jeudi, à partir de 20 h 50, sur canal +.
Le dvd
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X-ray Pop – Live Temps machine 2013
Un concert d’X-Ray Pop, c’est comme manger un caranougat en plein été, ça colle un peu aux doigts. Mais c’est tellement bon, un plaisir rare, raffiné, pas médiatisé. À sa tête, Doc Pilot, un briscard underground du rock à la voix de flûte. Ce DVD, c’est une perle en version limitée du concert qui a eu lieu au Temps Machine au printemps dernier. Jouissif.
Pour le commander : 15 € à Pilot 47 rue legras 37000 Tours.

L'expo d'Abraham Poincheval, l'artiste-aventurier

Envie de vous faire une petite expo sympa ? Abraham Poincheval est l’artiste qu’il vous faut.

Abraham Poincheval
Pour Eternal Gallery (quoi vous ne savez pas ce que c’est ? Allez vite lire ça), il présente trois expériences. Au rez-de-chaussée, vous pourrez admirer une énorme nacelle dans laquelle il s’est enterré sous terre pendant sept jours dans une librairie et dans une galerie d’art contemporain. À côté, il présente la maquette d’une grotte qui a été réalisée avec des lycéens de Descartes. Il a passé cinq jours avec eux au printemps dernier dans une caverne, avec le minimum pour survivre et sans contact avec l’extérieur. Au deuxième étage, Abraham Poincheval a décidé de montrer son futur projet : marcher sur la canopée nuageuse. À l’aide de schémas et de figurines, il vous explique comment il va marcher dans le ciel.
Mais ce n’est pas tout. L’artiste a voulu poursuivre son expérience souterraine et passera sept jours dans sa nacelle en béton sous le boulevard Heurteloup. Le trou devrait être creusé dans quelques jours. Si vous voyez un énorme caillou de trois tonnes au milieu du boulevard, c’est normal, il y a un artiste dessous. Allez lui dire bonjour, il vous répondra peut-être.
Ouvert les vendredi et samedi, de 16 h à 19 h et le dimanche, de 15 h à 18 h. Plus d’infos ici

Eternal Gallery ? suivez le guide

Le nouveau lieu d’expositions d’art contemporain tourangeau. À découvrir de l’autre côté de la Loire, place Choiseul.

Vous voulez entrer dans l'Eternel Gallery, allez venez, ça va être bien, bien, bien.
Vous voulez entrer dans l’Eternel Gallery, allez venez, ça va être bien, bien, bien.

De la poussière au sol, un escabeau et des pierres à nu pour les murs : l’Eternal Gallery est en pleine ébullition. Sur la façade du bâtiment, un panneau indique l’objet de ces travaux : l’ exposition d’Ibraham Poincheval ouvre le lendemain (voir ci-contre). Juste au-dessus de la porte d’entrée, on peut lire en grand « Octroi », vestige d’un ancien temps, quand la tour servait à faire payer une taxe de passage aux marchands. Dehors, la place Choiseul est comme lunaire, avec son sol tout de pierres vêtues. En cette fin d’été, seules quelques voitures se dirigent vers le pont Wilson. Le tram, lui, grimpe la Tranchée.
Une assos, une mission
Cette nouvelle salle d’expositions est complètement gratuite et n’a pour but que de faire connaître des artistes du carnet d’adresses d’Eternal Network. Ça, c’est l’association qui est à l’origine de cette « gallery ». Si leur nom ne vous dit rien, ils sont pourtant installés à Tours depuis 1999 dans l’autre octroi, celui qui est à gauche quand vous êtes face à la Tranchée. Le travail principal de cette association, c’est de mettre en place l’initiative des Nouveaux commanditaires dans la région. Cette mission a été lancée par la Fondation de France voilà 20 ans. Le principe : tout citoyen, seul ou regroupé, qui souhaite faire une commande d’oeuvre artistique, peut se tourner vers Eternal Network. Une alternative à la commande publique traditionnelle. Eternal Network s’occupe d’écouter, de conseiller, d’étudier la demande et de mettre en relation ces citoyens avec un artiste. Un exemple ? Le Monstre de la place du Grand Marché est né d’une envie des commerçants de rendre le lieu plus attractif. C’est Eternal Network qui les a aidés dans ce projet et les a mis en relation avec l’artiste à l’origine de la sculpture monumentale.
Et la Gallery alors ?
C’est vrai, pourquoi ouvrir un lieu d’expositions ? À force de travailler pour les autres, Eternal Network a voulu ouvrir un lieu en son nom, pour faire connaître des artistes contemporains tout au long de l’année. Éric Foucault, coordinateur et médiateur d’Eternal Network, sourit : « Notre but, ce n’est pas de rendre l’art accessible mais d’élargir le cercle des initiés. »
Leur site pour aller plus loin

Y'a l'feu : White House Down

Deux heures d’explosions et de rafales de Kalachnikov. Naïf, ronflant et sans réelle saveur… Un petit 2 sur 5 pour WHITE HOUSE DOWN.

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Il y a des gens, comme ça, qui adorent détruire la Maison Blanche. Roland Emmerich, qui l’avait déjà dézinguée dans Independence Day et 2012, met cette fois en scène John Cale (joué par Channing Tatum) qui vient de se voir refuser le job de ses rêves : protéger le président des États- Unis (Jamie Foxx). En plus, la nouvelle tombe pile le jour où ce mauvais père de famille emmène sa gamine ronchonne et fan de politique (oui, c’est un film) visiter la Maison Blanche.
Un groupe paramilitaire/terroriste – on ne sait pas trop – débarque pour tout pulvériser. John Cale va devoir sauver sa fille, le président et, tant qu’à faire, le monde entier.
Avec un scénario et un titre étrangement ressemblants à La Chute De La Maison-Blanche, White House Down ne révolutionne rien.
Déjà, parce que la moitié du film est ratée. Sous une pellicule d’un patriotisme gonflant, Emmerich copie-colle la saga des Die Hard avec Bruce Willis, allant même jusqu’à habiller son héros de la même façon avec son marcel blanc. Les rares touches d’humour distillées au milieu des explosions, si elles relèvent d’une bonne idée, ne sont pas drôles du tout.
White House Down et son super président « trop cool, trop sympa » sert une première demi-heure d’exposition interminable et plate. Puis, dans un déluge de balles tirées (environ 100 000, tmv a fait le compte), le film devient indigeste, en particulier dans sa manière de filmer en plan serré.
Bourré d’incohérences tant scénaristiques qu’au niveau de l’action (une rafale de Kalachnikov pendant 20 secondes qui n’atteint pas un type à 20 centimètres…), le film a cependant le mérite de montrer un dernier acte relativement gratiné et bien fichu, avec un rythme effréné rattrapant l’heure et demie passée.
En fait, White House Down est simplement un énième blockbuster, signé par un réalisateur – pourtant assez bon –  en roue libre. Vite vu, vite oublié. Un pop corn movie XXL.
Aurélien Germain
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TOUJOURS EN SALLES :
JEUNE ET JOLIE (3 étoiles)
La polémique suscitée par les déclarations de François Ozon à Cannes a failli occulter l’essentiel : le film. Le réalisateur traite sans voyeurisme l’histoire d’une lycéenne qui se prostitue. Pas à court d’argent, aimée par sa famille, rien n’explique ses actes. Une technique habile et voulue, qui frustrera néanmoins certains spectateurs. Le tout est sublimé par d’excellents acteurs, Marine Vacht en tête. G.V
CONJURING, LES DOSSIERS WARREN (3 étoiles)
Après le génial Insidious, James Wan récidive : Conjuring, les dossiers Warren dresse le quotidien cauchemardesque d’une jolie famille débarquée dans une maison possédée. Deux démonologues (ayant réellement existé) vont les aider… Série B angoissante, entre l’Exorciste et Amityville, Conjuring et son esthétique 70s manient l’épouvante avec brio : pas original du tout mais des scènes de frousse intense. A.G.(la critique complète est dispo ici)
ELYSIUM (3 étoiles)
2154. Les très riches vivent sur une station spatiale ; les autres dans les bidonvilles sur Terre : Max (joué par Matt Damon, méconnaissable) va essayer de sauver sa peau et celle des autres. Esthétiquement somptueux, Elysium est non seulement une science-fiction post-apocalypse, mais aussi une métaphore politique, avec son questionnement sur les disparités pauvres/riches. A.G.

Ilo Ilo, Singapour power

Un bon petit film art et essai en direct from Singapour. Attachant mais attention à l’ennui pour les non-cinéphiles.

Le petit Jiale, un chieur qui finalement va devenir sympa
Le petit Jiale, un chieur qui finalement va devenir sympa

Que faire quand on a un enfant difficile ? Dans le Singapour des années 1990, le plus simple c’est d’engager une bonne des Philippines qui parle mandarin et anglais. C’est comme ça que Jiale, le jeune garçon turbulent en question, voit un jour débarquer Teresa. À son arrivée, gentiment mais fermement, la mère de Jiale demande son passeport pour mieux aller le cacher. « C’est pour éviter qu’elle fuie » se justifie-t-elle auprès de son mari. Ambiance. Et puis la vie reprend. Elle est secrétaire dans une société d’import-export. Lui perd son job, alors que le pays entre dans une crise qui gagnera ensuite l’Asie entière. Quand à Jiale, il vit sa vie de garçon singapourien. Ses relations avec Teresa, d’abord houleuses, s’améliorent à mesure qu’il apprend à connaître cette jeune femme au caractère trempé.
Pour un premier long-métrage, Anthony Chen évite tous les écueils du jeune réalisateur. Il garde le cap sans étaler son talent et les effets de caméras inutiles. Tout en retenue et en délicatesse, il aborde l’intimité de cette famille avec un tel brio qu’il arrive à mettre en lumière l’universalité de son quotidien. Si le jeune singapourien filme avec nostalgie le Singapour de son enfance, il évite de tomber dans la critique pataude des conditions des immigrés ou de la société singapourienne. Anthony Chen laisse plutôt le soin au spectateur de découvrir son pays, souvent connu pour sa réussite économique, mais rarement pour sa culture. Caméra d’or pour la Quinzaine des réalisateurs, cette année à Cannes, Ilo Ilo promet au jeune Anthony Chen un avenir brillant dans le cinéma mondial. Un film qui ravira les cinéphiles mais qui, par ses longueurs et son ton volontairement contemplatif, pourrait lasser les plus impatients d’entre vous.

Agenda : la rentrée des petits

Chaque année, c’est la même rengaine : qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire pendant leur temps libre ? Tmv vous aide à gérer leur planning… s’ils ont fini leurs devoirs, bien sûr !

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Ça y est, c’est lancé. Après avoir ramassé tout le sable que les gamins ont mis dans la voiture, il faut déjà les ramener à l’école. Et chaque année, c’est la même rengaine : qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire pendant leur temps libre ? Tmv vous aide à gérer leur planning… s’ils ont fini leurs devoirs, bien sûr !
Lundi : piscine
Il ne s’agit pas d’en faire le futur Michael Phelps ou la prochaine Manaudou. Juste d’apprendre les bases, être à l’aise dans l’eau. Puis pour les plus grands de se perfectionner Comme chaque année, les cours de natation vont ravir les mômes. Le lundi, les cours sont possibles pour les 6-13 ans aux piscines Bozon, Tourettes ou Mortier. Pour les plus petits, des sessions bébé-nageur ont lieu le samedi. Plus de renseignements au 37 rue galpin-Thiou. www.tours.fr ou au 02.47.70.86.20
Mardi : console
Ils ont bien le droit de temps à autre. Parfois ils en abusent, mais s’ils ont fini leurs devoirs, pourquoi ne pas leur laisser une petite session jeux vidéo ? Des chercheurs européens ont mené une étude il y a deux ans et ont trouvé que les joueurs réguliers (de 1 h 30 à 2 h 30) auraient une meilleure capacité d’attention et de concentration. Et les enfants sont beaucoup moins passifs que devant une télé !
Mercredi : contes
Des histoires et des rêves enchantés. Des contes sont narrés pour émerveiller les enfants dans les bibliothèques. Il sera facile de les endormir quand ils rentreront. Sauf si vous voulez y aller avec eux, et là, c’est vous qui risquez d’en redemander. Des lectures sont organisées aussi le samedi. le programme complet sur www.bm-tours.fr
Jeudi : lire Tmv 
Votre journal préféré est sorti la veille. De nouvelles rubriques, des sujets sérieux ou décalés, parfait pour lui faire pratiquer la lecture ! Et en plus il est joli à regarder, avec des belles images. Mais, c’est addictif, et attention à ce que votre enfant ne lise pas tmv en cours, ce serait bête d’enchaîner les punitions dès le début de l’année.
Vendredi : un tour à la guinguette
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Jusqu’au 22 septembre, la guinguette est ouverte ! Avec elle, son lot de concerts, d’animations… Profitez avec vos enfants de l’espace qui leur est réservé. La Maison des jeux de Touraine organise régulièrement des initiations à plusieurs jeux de société grâce à la Cabane à jeux. Les gamins remuent leurs méninges, au soleil, avec les dés dans une main et le soda dans l’autre. Plus d’infos sur www.tours.fr
Dimanche : Rigoler avec Fritz
Tout le mois de septembre, Fritz est mis à l’honneur au Musée des Beaux-Arts avec un parcours-jeu qui s’appuie sur les planches de Tours de piste. Oui, Tours de Piste, la bande dessinée d’Amélie Clément que vous avez pu admirer dans tmv toute la saison dernière. Les enfants, de 3 à 12 ans selon les sessions, s’initient au dessin tout en visitant le musée. les dimanches 8 et 29 septembre. Aussi le mercredi 11 septembre. Réservation au 02 47 05 68 73 .

Viens bébé, on va au bar !

Sa Majesté des Couches accueille les parents avec leurs poussettes et bambins. Les adultes retrouvent alors un lien social dans un quotidien chargé.

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Derrière un vieux comptoir en bois, des tasses et des théières. Dépareillées et soigneusement rangées. Du classique pour un salon de thé. Au centre de la pièce, une grande table, avec au milieu des cookies pépites de chocolat, cranberry ou flocons d’avoine, posés sur un présentoir. La musique folk imprime une ambiance feutrée. Jusqu’au cri d’Albertine, 21 mois, qui déambule vers Élise, sa mère. « Ah, non, tu n’auras pas de cookies », lui lance cette dernière, avant de la laisser retourner vers le cheval à bascule et le carré aménagé pour les petits, rempli de dominos, coussins, hochets sur le sol. Et où les murs sont des ardoises que les bambins peuvent gribouiller.
Sa Majesté des Couches n’est pas un salon de thé traditionnel. « C’est un bar à bébé », explique avec le sourire Aurélie Loiseau-Nez, trente ans et deux enfants (4 ans et demi et deux ans). Elle a créé un endroit où les parents peuvent sortir tranquillement. Avec leurs petits. Derrière le concept se cache le besoin pour les pères et les mères de sortir de la solitude postnatale. « C’est un statut qui nous isole », poursuit la jeune femme, libraire à Paris, avant de venir s’installer en Indre-et- Loire avec son mari, il y a deux ans.
« Beaucoup renoncent à leur vie de femme »
Premiers mois rythmés par les réveils du nourrisson en pleine nuit, heures passées à langer, allaiter pour certaines DOS_PAP1bébémères. « On est dépendant du rythme de l’enfant. Il y a un tourbillon dans lequel on est pris et on n’a pas le temps de se poser », analyse Leslie Colombat, accompagnante à la parentalité basée à Tours et praticienne en haptonomie (méthode de préparation à l’accouchement par le toucher). Le train de vie modifié, les sorties personnelles passent à la trappe. « Sur les mamans que je rencontre, beaucoup renoncent au début à leur vie de femme », continue- t-elle.
Posée en terrasse donnant rue Colbert, Gwendoline, 25 ans, est venue avec ses deux filles, Lahina et Haédy. Elle ne travaille plus depuis la naissance de la première, il y a quatre ans. Elle raconte son isolement. Les amis qui n’appellent plus pour aller boire un coup. « Cela m’aurait fait plaisir qu’on me propose de sortir. Même si certaines fois j’aurais dit non, j’aurais aimé être invitée… », confie-t-elle, de sa voix timide, en prenant Lahina sur ses genoux. Elle concède aussi un décalage grandissant avec son ancien cercle, qu’elle a définitivement quitté en s’installant à Tours. « À 21 ans, je n’avais pas beaucoup d’amis qui avaient des enfants. Avec un petit, on n’a plus les mêmes sujets de conversation. Des fois, je ne savais pas trop quoi leur dire », dit-elle. Il existe une solution de facilité pour entretenir une vie sociale : faire venir ses amis chez soi. Aurélie s’en est vite lassée. « À un moment, j’ai eu besoin de retrouver mes amis en dehors de chez moi », ajoute-t-elle.
La peur de déranger
Photo 009Problème : quand on ne peut pas faire garder ses enfants (pour des raisons financières ou pratiques), trouver un endroit accueillant pour les plus petits est une gageure. « Rien que la semaine dernière, avec mon mari et mes enfants, on a dû faire trois ou quatre restaurants pour en trouver un qui possédait une chaise bébé… », s’agace la gérante de Sa majesté des Couches. Dans l’autre sens, le bruit et l’agitation d’un enfant brident les parents qui souhaitent ou sont contraints de sortir avec leurs rejetons. Élise se souvient. « Pendant les vacances, on s’est posés pour manger une glace. Dix minutes, ça va. Mais au bout de 50 minutes, forcément, ma fille commence à bouger. Et on ne veut pas déranger les autres ». Sa belle-mère ajoute : « Et puis, il y a des personnes qui sont agacées par les enfants, il faut le respecter ».
Au bar à bébé, les clients ont un oeil sur le thé. Un autre sur les enfants. « Pratique », dit Élise. Gwendoline, se sent, elle, « détendue ». Les discussions s’animent. Les parents échangent sur leurs petits. À quel âge commence-t-il à marcher ? Quelle technique de portage adopter ? Discuter est aussi le moyen de se sentir moins seul sur un autre plan : celui de la manière de s’occuper de ses enfants. « On a envie de partager, de poser des questions », précise Gwendoline.
« Les parents se rendent compte qu’ils sont pareils »
Des ateliers, animés par des spécialistes, sont organisés régulièrement par Sa Majesté des Couches : massages bébé, langage des signes. Un soutien. Une manière d’apprendre collectivement. « En plus de conserver un lien social, ce concept de bar à poussette permet aux parents de se rendre compte qu’ils sont tous un peu pareils », explique Leslie Colombat, partisane de cette ouverture vers « l’extérieur ». Une démarche que la gérante avait envie de conjuguer avec une certaine éthique. « On va par exemple promouvoir les couches lavables. Et pour manger et boire un coup, ici, tout est bio ou issu du commerce équitable », explique Aurélie.
Grâce à ces atouts, elle a trouvé une « petite clientèle fidèle ». Composée à « 85 % de femmes », évaluet- elle, à la louche. Les papas viennent rarement. Plutôt le samedi, avec leur conjointe. Un constat qui reflète une répartition des tâches encore inégalitaire au sein des couples. Selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) de mai 2013, les mères consacrent deux fois plus de temps que les pères aux activités parentales. Avec un enfant de moins de trois ans, l’écart s’accentue. Voir affluer les hommes à Sa Majesté des Couches n’est pas encore pour cette rentrée.
Guillaume Vénétitay
Sa Majesté des Couches, 104, rue Colbert. Ouvert du mardi au dimanche.  10h-18h. 02 47 32 90 25

Tranches de tram

Reportage sans prétention dans le tram, pour voir comment vous le sentez, vous, les Tourangeaux.

Calme plat à l'intérieur du tram...
Calme plat à l’intérieur du tram…

«Heure tranquille ! La la la la ! » L’annonce chantée de la station fait sourire les quelques voyageurs assis. Certains critiquent, un enfant s’écrit : « Maman, il chante le tram ! » La cloche de départ retentit, la secousse est forte. Les novices sont obligés de trouver en urgence une barre à laquelle se raccrocher. Direction Tours, Malick et sa famille essayent de trouver de la place. Ses trois jeunes fils, une fois assis, regardent le paysage défiler derrière la fenêtre, comme hypnotisés. La quarantaine, Malick travaille dans le bâtiment. Parfois en déplacement plusieurs mois à l’autre bout de la France, aujourd’hui, il profite de sa famille. C’est la première fois que le Jocondien prend le tram pour aller dans le centre-ville de Tours, « je pense que c’est plus rapide que le bus ». Le temps de quelques stations, il parle de ses difficultés à monter sa propre entreprise, « trop de racisme » et l’envie de quitter Joué-lès-Tours.
Le chauffeur n’entend rien
Dans les rames, certains Tourangeaux ont déjà pris leurs aises, écouteurs vissés aux oreilles, ils rêvent en observant la ville. Les voyageurs commencent à rentrer en masse à l’approche du centreville. D’autres prennent le tram comme un manège, commentent chaque arrêt, la façon dont les sièges sont agencés : « Rhoo, il n’y a pas beaucoup de place pour passer. » À la station Sanitas, une famille avec poussette cherche à savoir comment valider ses tickets. Les Monteiro viennent de Chartres pour accompagner leur aîné s’inscrire en fac de musicologie. Un peu stressé, le futur étudiant ne sait pas trop où se trouve le conservatoire. Tout aussi inquiets que leur fils, les parents essayent de le rassurer. C’est le premier à quitter la maison. « Faut que je pense à acheter des cordes de guitare » finit par lâcher le grand garçon. Le tram s’arrête à la station de la gare, une première foule descend, très vite remplacée par une autre. Les portes se referment. Des cris retentissent : « Arrêtez ! Il y a un enfant qui est rentré sans sa maman ! » Le chauffeur n’entend pas dans sa cabine sécurisée. On essaye de trouver une solution, un voyageur se dévoue pour rester avec le bambin jusqu’à la prochaine station, le temps d’attendre sa maman. Et toujours ces annonces farfelues. « Anatole France ! La lala la la ! » Un autre enfant s’amuse, « on va tomber dans la Loire, la lala la la ! »
+ Une vidéo sympa de Poncho production à voir ici !

Numéro 100 : spécial tram

Le numéro 100, c’est aussi l’inauguration du tram à Tours. Téléchargez-le !

Tramway Tours
Téléchargez notre numéro 100 – Spécial tram
Vous avez vu ça ? L’inauguration du tram à Tours coïncide avec notre N°100 ! Franchement, nous aurions voulu le faire exprès que nous n’y serions pas arrivés. Et pourtant… Quand l’idée folle de lancer un hebdo gratuit nous a pris, au printemps 2011, l’arrivée prochaine du tram n’y était pas tout à fait pour rien. C’est que, mine de rien, il va en changer des choses, ce long serpent argenté qui parcourt la ville du nord au sud.
Il a déjà profondément modifié le visage des quartiers qu’il traverse. Voyez Monconseil et son écoquartier, relié désormais au reste de la ville, voyez le Beffroi qui a pris un joli coup de neuf, voyez la Tranchée qui prolonge désormais une rue Nationale immaculée et entièrement dédiée aux piétons, voyez le Sanitas relooké, désenclavé, les 2 Lions enfin irrigués et Jouélès- Tours, deuxième commune du département, dignement accrochée à ce beau morceau de ville.
Alors, naturellement, pour célébrer cet événement unique, nous avons décidé de vous offrir un numéro exceptionnel. Un numéro au cours duquel vous pourrez suivre, avec nous, le tracé de la ligne et découvrir, de station en station, nos coups de coeur, nos trouvailles, nos amusements. Car le tram, ce n’est pas simplement un moyen de transport. Le tram, c’est un miroir sur les quartiers qu’il traverse, une fenêtre sur la ville.
Bonne lecture et bon voyage !

Honnête ce Percy Jackson, la mer des monstres

La suite des aventures de Percy Jackson débarque (enfin) sur nos écrans. Au final, du gavage aux images de synthèse, de l’humour, de l’action, un sous-Harry Potter divertissant pour l’été.

Il aura fallu pas moins de 3 ans pour voir enfin débarquer la suite des aventures de Percy Jackson sur nos écrans. Le premier volet, Percy Jackson : le voleur de foudre, ayant connu un succès en demi-teinte (comprenez un demi-flop), la Fox avait suspendu la production de son petit frère. Finalement, Percy Jackson : la mer des monstres a quand même fini par être sorti par quelqu’un qui a vraiment le nom de l’emploi : Thor Freudenthal (réalisateur de pas grand-chose, si ce n’est Scavengers et Palace pour chiens… Bah oui !).
Nous revoilà donc à suivre les aventures de Percy Jackson, un demi-dieu (rien que ça) qui a déjà sauvé le monde mais doute fortement de ses capacités. « Et si j’avais eu un coup de pot, en fin de compte ? », se demande-t-il, les sourcils froncés en se grattant la tête.
Mais quand la barrière de protection divine de son petit village est attaquée, il va devoir arrêter de réfléchir et agir en allant chercher la légendaire Toison d’Or qui va tous les sauver.
Ce sous-Harry Potter emmène donc le spectateur dans un périple – ou plutôt une odyssée – dans les eaux mortelles de la Mer des Monstres (forcément, le nom donne moins envie que la Méditerranée). Une aventure divertissante, bourrée d’action et nourrie d’un rythme soutenu, mais qui s’effrite malheureusement rapidement en raison de ses personnages trop lisses.
Logan Lerman (Percy Jackson) et sa tête de premier de la classe est peu expressif ; le personnage de la belle Alexandra Daddario (Annabeth) n’est pas assez exploité ; Brandon T. Jackson (Grover) par contre relève le niveau grâce à son humour et sa pêche.
La Mer des Monstres, s’il n’est pas le film du siècle, est l’occasion de causer mythologie grecque avec un soupçon d’humour toujours bien placé (le personnage de Dionysos est excellent). Plutôt rigolo, le mélange avec cette action constante est donc vraiment agréable.
On regrettera cependant cette orgie d’images de synthèse qui font vivre littéralement le film (il n’y a quasiment que ça) : gavant jusqu’à en vomir. Ce volet de Percy Jackson n’a pas vraiment de saveur dans ses effets spéciaux, si ce n’est par exemple la course en taxi ou l’impressionnant monstre marin. Mais Tyson, le frère cyclope (joué par Douglas Smith), se voit affublé d’un faux œil en synthèse ridicule ; là où une prothèse aurait fait bien plus d’effet que ce trucage à la limite du moisi.
Percy Jackson : la Mer des Monstres* n’a malheureusement pas su utiliser son très gros budget (90 millions de dollars) à bon escient. Mais dopé à un rythme archi-soutenu et quelques traits d’esprit, il reste tout de même divertissant et assez agréable pour cet été.
Aurélien Germain
* le film a été vu en version 2D. Percy Jackson est aussi disponible en 3D.
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Conjuring, les dossiers Warren : Bouh !

Le nouveau James Wan est arrivé ! Une série B angoissante et bien flippante, entre l’Exorciste et Amityville, qui fait appel à des démonologues. Et en plus, c’est inspiré de faits réels…

Ah qu’elle est mignonne tout plein cette grande famille unie, joyeuse, souriante et pleine de bonheur à l’idée d’emménager dans cette bâtisse campagnarde. Tellement mignonne qu’elle va finalement tomber dans un véritable cauchemar, à l’intérieur de cette maison possédée par un esprit plus que malfaisant.
Nouveau film de James Wan (réalisateur du tout premier Saw et du génial Insidious), CONJURING : LES DOSSIERS WARREN n’est pas qu’un simple film de possession, un énième ersatz du cultissime Exorciste de Friedkin. Estampillé de la mention « inspiré de faits réels » (qui fait toujours son petit effet dans les gargouillis de l’estomac des fans des productions horrifiques), Conjuring est aussi un biopic sur Ed et Lorraine Warren, deux parapsychologues experts en démonologie. Ce couple aux 4 000 dossiers paranormaux ont réellement existé (ce sont eux qui se sont occupés du cas célèbre Amityville et la femme médium est d’ailleurs toujours vivante), le réalisateur les incorpore dans son long-métrage pour venir en aide à cette famille complètement flippée dans cette maison hantée.
Et c’est là où James Wan marque son premier point. Insufflant par là une dose d’authenticité, il dresse un portrait intéressant de ce couple intriguant ; portrait réussi notamment par les performances sans faille de Patrick Wilson et Vera Farmiga (belle, intense et pleine de justesse).
Si tous les personnages sont plein de justesse (la maman, Lily Taylor est absolument stupéfiante et bluffante !), le récit est rendu encore plus crédible par ses décors, sa très belle photographie et l’utilisation de son ambiance seventies ; l’histoire se déroulant à cette époque.
Pour le reste, Conjuring a beau utiliser toutes les ficelles de l’épouvante et les poncifs inhérents à ce genre, il fait réellement peur. OUI, James Wan n’invente strictement rien et reste en terrain balisé, mais son utilisation de nos terreurs les plus enfantines et primaires fonctionne toujours aussi bien : suggestion, bruits de porte ou dans les murs, voix susurrées, poupée maléfique, peur du noir, références au Diable, apparitions…
Malgré des artifices éculés donc, la frousse et la tension sont intenses, surexploitées – en bien – par une musique diablement efficace, notamment par ses infrabasses. Pour preuve, le deuxième acte, véritable montagne russe allant crescendo dans les scènes-choc est une véritable réussite.
James Wan et son Conjuring prouvent, une nouvelle fois à Hollywood, qu’un budget colossal n’est pas obligatoire pour accoucher d’un bon film flippant ou simplement performant (n’est-ce pas World War Z ?…). Sans être le film d’épouvante du siècle ou réinventer le style, Conjuring est une série B vraiment angoissante, contrairement à d’autres soi-disant frayeurs (coucou les arnaqueurs de Paranormal Activity, on parle de vous) et admirablement bien réalisée, malgré son manque d’originalité.
Aurélien Germain
SORTIE LE 21 AOUT 2013
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Bande annonce :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=McOmzgX09wo[/youtube]

Décevant The Purge (American Nightmare)

Synopsis corrosif, sujet politiquement incorrect : The Purge avait tout pour être une bombe dans le monde du cinéma. Au final, c’est un pétard mouillé et une grosse déception.

Imaginez un peu la bête : Etats-Unis, année 2022. La criminalité n’existe presque plus, les prisons ne sont plus surpeuplées. Pourquoi ? Parce que le pays et son gouvernement ont mis en place « The Purge », un système  qui autorise – une fois par an et pendant quelques heures – et rend légales toutes activités criminelles. Inutile de compter sur la police ou les hôpitaux, tout est fermé durant cette nuit du « chacun fait sa loi avec ses gros flingues ».
Les fans de films de genre bavaient déjà à la lecture de ce synopsis original et intéressant. Encore plus devant la bande-annonce aguicheuse (pour la voir, c’est ici). Sauf que la surprise est de taille devant ce long-métrage de James de Monaco (producteur de l’arnaque Paranormal Activity et du très bon Sinister) : The Purge (American Nightmare en français pour éviter les jeux de mots vaseux) est en fait une véritable déception.
Déjà, parce que le scénario s’écrase au bout de quelques minutes. S’il eut été passionnant de réaliser une satire grinçante sur l’utilisation des armes ou la violence en Amérique (par exemple), James de Monaco a préféré se la jouer Bisounours, en centrant son intrigue sur la famille Sandlin, millionnaire grâce à ses systèmes de sécurité ultraperfectionnés. Celle-ci va ouvrir la porte à un inconnu, lors de cette fameuse soirée de tuerie entre voisins. On ne vous en dira pas plus…parce qu’il ne se passe pas grand-chose de plus de toute façon.
Le concept de The Purge tombe donc aussi complètement à l’eau, et est en plus desservi par une photographie atroce (trop sombre, trop noir, trop moche, trop tout) et une façon de filmer pas très excitante. L’espace temps/lieu, quant à lui, n’est pas respecté et laisse le spectateur dubitatif devant cet ersatz de home invasion peu crédible et pas franchement convaincant.
Malgré ce sujet amoral et perturbant, The Purge n’interroge pas vraiment sur la société américaine, l’ultra violence et l’égoïsme latent. Et ce ne sont pas les performances vraiment limite d’un Ethan Hawke peu concerné et franchement mauvaise de Max Burkholder qui vont changer la donne.
Fade, mou et sans surprise, The Purge aurait pu être un des films de l’été en accentuant sa charge politique et son scénario corrosif. James de Monaco, et c’est décevant, a finalement préféré la carte de la facilité (visiblement, cela marche vu les bonnes retombées de billets verts outre-Atlantique). Sans être médiocre, le film est juste une immense déception.
Pour un film de cette trempe, bien plus méchant et piquant, replongez-vous plutôt dans le génialissime Funny Games. Ce film avait au moins un cerveau et quelque chose dans la pellicule.
Aurélien Germain
The-Purge-Movie
 

Regards sur le Sanitas

Olivier Pain, photographe indépendant, était présent à la Fête du Sanitas. Il livre son regard sur l’évènement à travers une photo.

Des ballons, une fanfare, des jeux. La fête du Sanitas, organisée le 29 juin 2013,  a apporté son lot d’animations. Olivier Pain, photographe indépendant qui collabore ponctuellement avec TMV, était présent. Il a choisi une photo marquante de la journée et pose son regard sur le quartier.
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Olivier Pain, photographe indépendant.
« Sur cette photo, on voit de tout. Des enfants qui dansent, de toutes les origines. Tout ce petit monde cohabite de façon intelligente. Il y a une émotion particulière avec eux. Et puis, les enfants sont l’avenir, ce sont les futurs adultes. Une partie de la prochaine cohésion sociale dépend d’eux. Cette photo donne une impression plus normale du quartier. Je dis « normale », car il ne faut pas tomber dans l’excès, positif ou négatif. Il y a également des gamins qui ne sont pas du Sanitas, et c’est intéressant car c’est un quartier qu’il faut ouvrir. »
Mohamed Moulay, chargé de développement territorial pour la ville de Tours, rebondit sur les propos d’Olivier Pain.
« Ce qui me marque, c’est le visage de la jeune fille. Elle est heureuse. On peut y voir l’innocence, la pureté d’un enfant. Alors que derrière cette image, il y a des difficultés sociales, des maux de la vie. Mais on voit que le temps d’une fête, il y a de la joie et du partage. Et derrière les parents qui observent. A ce moment-là, les enfants dansaient grâce à la Fanfare la Saugrenue.  »
Retrouvez toutes les photos de la Fête du Sanitas par Olivier Pain sur son site personnel.
Propos recueillis par GV.
Crédit photo : Olivier Pain

Insaisissables, magique

Abracadabra : casting magique et film divertissant, Insaisissables est une vraie surprise trompant et bernant constamment le spectateur.

Avec une bande-annonce aussi alléchante, Insaisissables (« Now you see me » en version originale, allez comprendre…) allait-il être un joli tour de magie ou un tour qui tombe à l’eau ? Autant le dire tout de suite, le film de Louis Leterrier est loin de certaines critiques assassines lues ci et là : sans être magique, il est franchement réussi.
Quatre brillants magiciens sont embauchés par une entité mystérieuse pour donner des spectacles époustouflants : le premier à Las Vegas permet le braquage d’une banque en France ; le second torpille le compte bancaire d’un vieux banquier véreux. Un bonheur pour le public, mais pas vraiment du goût du FBI et d’Interpol qui se lancent alors dans une chasse à l’homme pour attraper ces Robins des Bois des temps modernes. D’autant que le troisième et dernier numéro promet d’être encore plus extrême…
Sous couvert d’un scénario inventif, le réalisateur déroule un film sans accroches, au rythme haletant, et loin de n’être qu’un banal long-métrage sur la magie. Tour à tour thriller, policier et cérébral, Insaisissables a aussi le culot de constamment berner le spectateur sur ce qu’il croyait voir ou savoir. « Un magicien a toujours au minimum un tour d’avance. » Rien de plus vrai ici, où les multiples entrées de lecture, chausse-trappes, diversions et intrigues à tiroir accouchent d’un récit bien construit et intéressant.
Une réussite aussi due à un casting de luxe, loin des gros films biberonnés aux acteurs surpayés pour leurs prestations minables (on ne citera personne…). Là, il suffit d’admirer le jeu du génialissime Woody Harrelson (aussi truculent que dans Tueurs Nés) ou du très bon Jesse Eisenberg (vu dans The Social Network). Idem pour Mélanie Laurent ou encore Morgan Freeman, dont le rôle induit très souvent le spectateur en erreur pendant deux heures.
Si l’on peut malheureusement critiquer la réalisation agaçante ou surchargée de Leterrier (certains travellings et mouvements de caméra sont vraiment à vomir, à l’aide !), Insaisissables pond quand même quelques scènes extraordinaires. Au hasard, une course-poursuite géniale de plus de dix minutes ou bien les tours de magie prestigieux (par ailleurs, pour la plupart réalisés avec des trucages réels, aidés par de vrais magiciens, pour éviter de se reposer sur les images de synthèse).
Frénétique, fausses pistes et divertissant : les trois ingrédients d’Insaisissables. Pas le tour de magie du siècle, mais suffisamment grisant pour pouvoir s’évader quelques heures et passer un bon moment.
Aurélien Germain
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Wolverine divertissant

Personnage clé des X Men et de Marvel, Wolverine sort les griffes et montre les crocs, dans cette version 3D. Agréable et divertissant, sans pour autant être renversant.

Wolverine, vous connaissez ? Vous savez, un des personnages phare des X Men, avec une barbe trop classe et de grandes griffes aux mains (impossible de se gratter la tête, quoi). Et Hugh Jackman, vous le remettez ? Le beau gosse qui fait craquer vos femmes, qui peut aussi bien jouer dans Les Misérables, Real Steel que dans une pub pour une boisson-qui-rafraichit-mais-qu-on-dira-pas-la-marque-à-part-que-c’est-fait-de-thé-et-que-c’est-glacé.
Bref, ces deux ingrédients font le nouveau Wolverine. Sous-intitulé « le combat de l’immortel », le film de James Mangold (réalisateur de Walk The Line, l’un des meilleurs films au monde) emmène Wolverine au Japon pour bastonner plein de monsieurs, tout en étant pour la première fois vulnérable (aussi bien physiquement qu’émotionnellement) et en se posant des questions sur son immortalité.
Un postulat de base classique qui, au final, pousse peut-être ce blockbuster à remplir le cahier des charges sans trop d’originalité. Pour autant, Mangold filme des scènes d’action impressionnantes (à voir absolument, ce duel sur un train à 500 à l’heure excellentissime) et arrive à y insuffler des touches d’humour très agréables et surprenantes (Hugh Jackman excelle d’ailleurs en pince-sans-rire). Ce qui permet de rendre l’univers Marvel très intéressant.
On reprochera cependant – et une nouvelle fois – à Wolverine sa transposition inutile au possible en 3D. Devenu monnaie courante désormais, le relief n’apporte ici aucun détail ou niveau de lecture supplémentaires et ne sert donc (une fois de plus…) qu’à soutirer quelques euros au spectateur.
Avouons quand même que malgré son inutilité, la 3D dans Wolverine reste vraiment belle et léchée (la scène d’ouverture possède une photographie admirable). Un énième blockbuster pour cet été (relisez donc le pourquoi du comment ici) agréable et plutôt pêchu, avec son lot de bonnes surprises. Et puis, rien que pour les très belles Svetlana Khodchenkova et Tao Okamoto, on a envie de sortir les griffes. Miaou.
Aurélien Germain
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Dantesque Pacific Rim

Le blockbuster de l’été pulvérise tout sur son passage. Del Toro signe un rêve de gosse qui nous fait nous-aussi retomber en enfance. Un film « monstrueux » et dantesque.

L’été, c’est chasse gardée de Hollywood dans les salles obscures. Si peu de films d’auteur ou non-américains sortent durant cette période, c’est tout simplement parce que c’est là que sortent les plus gros blockbusters made in USA. Et est-il réellement possible de rivaliser ?
Difficile à y croire en se prenant la déflagration sonore et visuelle de Pacific Rim, le dernier bébé du génial Guillermo Del Toro (réalisateur des Hellboy, Labyrinthe de Pan et autres L’Echine Du Diable, producteur du génial Mamà et L’Orphelinat…)
Pourtant, quoi de plus basique et classique que le scénario de Pacific Rim ? Des créatures monstrueuses venues des entrailles des océans (les kaiju) ont réduit la planète à néant. Seul moyen de les combattre ? Des robots géants pilotés par télépathie, les jaegers. Dit comme ça, il est certain qu’on a l’impression d’avoir davantage affaire à un fantasme de geek boutonneux et prépubère. Mais non.
Pacific Rim est en fait un délice de science-fiction, monstrueusement rythmé : un véritable spectacle devant lequel n’importe quel spectateur retombe en enfance devant une telle magie visuelle ; le tout étant signé ILM (l’équipe ayant signé les effets spéciaux de Jurassic Park, Terminator…)
Avec ses effets spéciaux majestueux (*), le film de Del Toro est une orgie d’explosions, de destructions à grande échelle et de combats hallucinants. Grâce à une photographie parfaite et des mouvements de caméras fluides, le spectateur se retrouve bouche bée devant d’apocalyptiques duels entre des monstres de toute beauté (moitié dinosaure, moitié Godzilla) immenses comme un immeuble de 50 étages et des robots à l’esthétique digne des plus grands films de sci-fi.
Côté oreilles, c’est une rafale sonore quasi jamais-vue (ou plutôt entendue). De quoi exploser le sonotone de papy et vous décrasser les esgourdes à jamais.
Avec 200 millions de dollars de budget, Del Toro réalise son rêve de gosse (un film de monstres japonais) et signe un divertissement efficace, où l’on débranche son cerveau pour en prendre plein la vue et les oreilles (lui-même souhaitait faire « un film léger pour l’été »). En un mot ? DANTESQUE !
Aurélien Germain.
(*) à savoir que nous avons vu la version 2D mais que le film est aussi diffusé en 3D.
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World War Z(éro)

Z comme zéro ? Le tant attendu blockbuster de zombies emmené par Brad Pitt n’est qu’une vaste farce. Les gros sous ne sont visiblement pas compatibles avec les films d’infectés.

Ce qui est drôle dans toute cette histoire, c’est que l’on aurait pu avoir un film génial si Hollywood ne s’en était pas mêlé. Parce qu’au départ, World War Z (appelons la bête WWZ) est un roman de Max Brooks qui avait tapé dans l’œil de Brad Pitt : un bouquin causant d’un rapport de l’ONU rempli de témoignages sur l’après-guerre entre vivants et morts-vivants, avec une petite touche de géopolitique. Notre Brad chéri a voulu l’adapter tel quel. Pas franchement du goût de la Paramount qui refuse et l’envoie finalement jouer les experts/sauveur du monde en pleine guerre zombiesque.
Et très vite pendant WWZ, on s’aperçoit que l’horreur n’est pas dans les morts-vivants rendus dingues par un virus inconnu et qui vous bouffent tout cru. L’horreur, elle est déjà dans la façon de filmer de Marc Forster. Une sorte de caméra à l’épaule en mode maladie de Parkinson sur un bateau qui tange qui : a) vous file la nausée ; b) vous permet de ne rien comprendre à l’action et rend illisible la lecture ; c) vous donne envie d’offrir au réalisateur « Comment savoir filmer pour les Nuls ».
Pourquoi filmer ainsi ? Parce WWZ, c’est aussi un classement PG-13 (aux Etats-Unis, l’équivalent de « interdit aux moins de 13 ans »). Donc la caméra évite soigneusement les gros plans, multiplie les vues aériennes lors des attaques, il n’y a aucune goutte de sang, ni plan gore (les zombies croquent seulement la main et laissent une petite trace…). Bref, un parti-pris inapproprié au genre et au public visé…
Les zombies boivent Pepsi
Paraît-il que l’argent ne fait pas le bonheur. Et ne fait pas les bons films. WWZ a beau aligner les dollars (plus de 180 millions de budget), son rythme est d’une faiblesse rare dans le film d’infectés. Et ce n’est pas -le pourtant excellent- Brad Pitt qui arrive tirer le film vers le haut. Encore moins quand l’ex-anti héros de Fight Club sombre dans le ridicule le plus total avec un placement de produit en plein film. Comprenez une pub paaas du tout subtile : pendant l’attaque de zombies dans le Centre mondial de l’OMS, Brad Pitt, fier avec sa petite cicatrice (oui il s’est vautré dans un crash d’avion ouvert en deux, mais n’a rien), prend le temps de passer devant un distributeur… avec des dizaines de Pepsi, avant de s’ouvrir une petite canette bien fraîche en plan rapproché, tête penchée (!!!). Aberrant, honteux ou pitoyable ?
Au final, WWZ n’est qu’une production pleine de gros billets verts, où le moins bon côtoie le pire durant deux heures très longues. En voulant revisiter le film de zombies, Forster a accouché d’un film plus mort que vivant, bien loin d’un « 28 weeks later », avec un final torché en 10 minutes chrono (dur, dur d’avoir des idées apparemment…), sans aucune explication. Le pire, c’est qu’on prévoie une trilogie de ce machin foutraque. Le « Zombie » du maître George Romero doit se retourner dans sa tombe…
Aurélien Germain
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Spécial été – 101 bons plans sur Tours

Vous restez à Tours pendant les vacances ? Et bien, vous avez raison. Même 101 bonnes raisons.

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C’est l’été : pastis, merguez, taboulé. Et surtout, on a envie de s’évader de Tours et de revenir tout bronzé (et pas tout nu, enfin comme vous voulez) et avec plein de choses à raconter à la rentrée. Alors pour tous ceux qui dépriment parce qu’ils ne partent pas : pas d’inquiétude ! Concerts, spectacles de rue, dégustations, visites insolites… Pas besoin de parcourir des milliers de kilomètres entassé dans une voiture entre la planche de surf du frangin et le parasol pour la grand-mère. Ici, il y en a pour tous les goûts ! TMV se glisse dans votre sac et vous donne 101 raisons de rester en Touraine cet été. Sous le soleil, en terrasse, entre potes ou en famille. C’est l’heure de profiter, histoire de ne pas s’en mordre les doigts quand il fera deux degrés en décembre prochain.
TELECHARGEZ ICI NOTRE NUMERO SPECIAL ETE AVEC 101 BONS PLANS POUR JUILLET/AOÛT
Ah oui, et au fait : Merci du temps que vous passez avec nous, de votre présence et de votre confiance. Bon été à tous et rendez- vous le 28 août pour des sensations fortes !

Aurélia Poirier : portrait d'une actrice tourangelle prometteuse

Aurélia Poirier est une actrice tourangelle prometteuse que l’on voit dans la série Lazy Company. Un visage d’ange qui cache une volonté farouche.

PORTRAIT
Deux grands yeux bleus sur un visage innocent, Aurélia Poirier semble à peine sortie de l’enfance. Au premier abord, tout du moins. Dans Lazy Company, une série délirante qui se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, elle interprète Jeanne, une chef des résistantes au caractère bien trempé.
« C’est une guerrière. Cela correspond bien à mon caractère. » Devant notre surprise, elle explique, le visage angélique : « Je peux être assez hargneuse parfois, c’est une partie de moi. » Petite, la Tourangelle rêvait d’être danseuse, de faire partie de l’univers du spectacle. Elle tombe amoureuse du théâtre grâce à des cours du soir. C’est décidé, elle sera comédienne. Ses parents la soutiennent mais lui conseillent d’assurer ses arrières, « Passe ton bac d’abord ! ».
Après de longues études, elle passe un casting repéré dans une petite annonce. Elle rencontre alors Jessica Woodworth, la réalisatrice du film La cinquième saison. Le coup de foudre est immédiat entre les deux femmes. Plus tard, elle lui confiera : « Dès que tu es entrée dans la pièce, j’ai su que c’était toi. » Elle, c’est Alice, le rôle principal. Un personnage renfermé, mutique, tout en retenue. « C’est très difficile à jouer, avoue la jeune femme. Des fois, quand le personnage vit des choses très dures, j’aurais aimé qu’elle pleure, qu’elle exprime quelque chose. Mais les réalisateurs me deman-daient de tout garder en moi. »
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Pour ce rôle, elle obtient le prix de la meilleure actrice (révélation féminine) au Festival européen des Arcs. « Ça fait plaisir, souffle-telle, le sourire en coin et les yeux baissés. Le tournage était difficile. Nous étions très dépendants des conditions météo, mes horaires changeaient tout le temps. Il faisait froid, c’était super dur mais j’en garde un très bon souvenir. »
Si elle n’était pas actrice, elle aurait aimé être reporter, « pour aller à la découverte de l’humain. Le plus important pour moi, c’est de faire un métier dans lequel tu apprends tout le temps. Finalement, quand je joue des personnages, je les explore et les découvre, un peu comme un reporter », analyse-t-elle, pensive, ses grands yeux bleus perdus loin, très loin à l’intérieur.
Laura Buratti
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Son actu
En ce moment, elle tourne en Touraine la deuxième saison de Lazy Company, une série humoristique dans la veine de Kaamelott ou Hero Corp. Pas de table ronde ni de super pouvoirs mais quatre soldats américains un peu abrutis, quelques jours avant le débarquement, qui tentent d’accomplir leur mission malgré leur incompétence. Elle est également l’actrice principale du film La cinquième saison de Jessica Woodworth et Peter Brosens. Un petit village belge attend l’arrivée du printemps. Mais la belle saison ne vient pas, la nature semble en pause. Alice (Aurélia Poirier) et Thomas (Django Schrevens) se battent pour donner un sens à leur vie dans un monde chamboulé. Le 24 juillet aux Studio
 
L’ANECDOTE
« Nous avons tourné La cinquième saison en hiver mais nous devions jouer des scènes d’été, autour d’un barbecue. Il faisait – 5°C, j’étais en t-shirt et il s’est mis à neiger. Ce n’était pas prévu mais les réalisateurs ont gardé la scène. Je suis quand même tombée malade deux fois pendant le tournage. »

Enfance & handicap : Faciliter la garde

Sonia Pareux s’occupe d’une aide à l’accueil pour les enfants handicapés, dans tout le département.

C’est quoi ?
Un projet né en 2010 et qui a été initié par la Caisse d’allocations familiales d’Indre-et-Loire (Caf 37) et qui est « une aide à l’accueil des enfants en situation de handicap reconnu ou non, ou de maladie chronique », comme l’indique Sonia Pareux. Cette éducatrice de l’association Apajh 37 (comprenez, Association pour adultes et jeunes handicapés) a reçu une mission de la Caf : faciliter la vie de parents d’enfants handicapés en recherchant un accueil adapté. « Je dois accompagner ces familles. » Notamment sur Tours, « ce que tout le monde ne sait pas forcément ». « Nous permettons de concilier vie familiale et vie professionnelle… »
Comment ça se passe ?
Pour favoriser la prise en charge des familles et améliorer l’accueil des enfants (dans les crèches, les centres de loisirs, chez les assistantes maternelles du territoire…), l’Apajh 37 apporte son expertise et aide les équipes à accueillir au mieux. « On peut aussi se déplacer à domicile si la famille ne peut pas », précise Sonia Pareux. Le principe ? L’accueil des enfants porteurs de handicap doit être assuré en accueil ordinaire, autant que possible.
Où en est-on ?
Depuis près de trois ans, « on a suivi déjà une soixantaine de situations ». Un chiffre important, mais pas encore suffisant selon elle, dans un département pourtant bien mobilisé sur la question du handicap. Car certaines familles, pourtant dans la souffrance, « n’osent pas ». Il suffit pourtant de passer un petit coup de téléphone à Sonia Pareux. L’idée est que ce n’est pas à l’enfant de s’adapter, mais à la structure d’accueil de faire des efforts.
Contact : s.pareux@apajh37.org ou 06 24 21 02 77.

Ce dispositif d'aide permet de concilier vie professionnelle et vie familiale
Ce dispositif d’aide permet de concilier vie professionnelle et vie
familiale

 

Le match : beach-soccer vs beach-volley

Vous en avez marre que votre conjoint se prélasse sur le sable. En plus, il a pris une belle bedaine. Motivez-le à faire du Beach-soccer ou beach-volley. Tmv l’aide à choisir.

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Aie ! Allongé sur la plage, vous avez encore été agressé par un ballon. Au lieu de vous énerver, prenez le temps de discuter avec le malotru qui vous l’a envoyé. Est-ce un adepte du beach-soccer ou de beachvolley ? Comment choisir ? tmv vous donne un coup de main.
LE PLUS TECHNIQUE
Ne tentez pas les roulettes de Zizou ou les virgules de Ronaldinho (oui, on est old school à tmv). Vous risquez de perdre le ballon bêtement et de manger du sable. Le beach-soccer demande surtout une maîtrise technique aérienne : contrôle de la poitrine, jeu à une touche, volée.
Pour le beach-volley, il faut être précis. Le terrain est plus petit et il n’y a pas cinq partenaires pour rattraper une manchette ratée, mais un seul. Alors, il vaut mieux s’appliquer sur les gestes basiques, mais rien de bien différent du volley-ball.
1-0
 
LE PLUS SPECTACULAIRE
Désolé amis bretons, mais le beach-soccer est bien plus attrayant qu’un Guingamp-Rennes. « C’est vraiment spectaculaire, avec un ballon qui touche beaucoup moins le sol qu’au foot », s’enflamme Marcel Girard du club de Véretz, qui organise un tournoi de beach chaque année. Les joueurs n’hésitent pas à taper des ciseaux acrobatiques et marquent plus de buts en un match que Brest en une saison.SPO_MAG_FOOT_1
« Certains arrivent à sauter plus haut que sur un sol dur », s’enthousiasme Élodie Daumain, joueuse de volley à Joué-lès-Tours, qui développe une section beach. Sinon, pas de geste de fou. Les attaques sont rapides, on va droit au but, sans trop de préparation.
2-0
 
LE PLUS PHYSIQUE
Trois fois 10 minutes. Sur un terrain de 35 x 26 m. De quoi attaquer sévèrement les mollets et les cuisses. « Les muscles s’usent vite sur le sable », relève Marcel Girard. Le risque de blessure est cependant minime : les tacles sont interdits et les torsions des chevilles ou des genoux plus rares sur un tel sol.
Un terrain de volley classique, c’est 9 x 9 m. Celui de beach fait 8 x 8 m. Sauf qu’il y a seulement deux joueurs, au lieu de 6. Crevant. « On fait beaucoup plus d’efforts sur le sable : les déplacements sont plus lents et les reprises d’appui plus difficiles », relève Élodie Daumain.
2-1
 
LE MOINS COMPLIQUÉ
Jetez votre manuel de foot et habituez-vous aux règles du beach. Tous les coups francs sont directs et les adversaires doivent se tenir à cinq mètres du ballon. Les touches peuvent se faire au pied, et le gardien a le droit de récupérer le SPO_MAG_VOLLEY_1ballon à la main sur une passe en retrait.
Deux légères différences avec le volley-ball. « On doit faire une passe dans l’axe de ses épaules et le ballon ne doit pas tourner sur lui-même lors d’une passe. On privilégie donc les manchettes », explique Élodie Daumain. Sinon, aucune difficulté, le débutant comprend tout !
Score final : 2-2
 
 
LE BILAN
Match nul serré entre les deux beach ! À vous de décider si vous êtes plus habiles avec vos bras ou vos jambes. Une chose est sûre, à la fin de la partie, vous serez bien fatigués !

La Halte aux K'sdales : pour les lève-tôt et les couche-tard

Il est 4 h du mat’, vous sortez de boite et avez un petit creux ? Pas de problème, c’est possible à la Halte aux K’sdales ! Si, si, on vous jure.

Il croque goulûment dedans. Ce poulet-crudités, Pierre- Alexandre l’attendait avec impatience. Les yeux dans le brouillard, la mine usée par la nuit. Il est 4 h 30 du matin, la lueur du jour pointe à l’horizon et les jeunes comme « PA » affluent devant la Halte aux K’sdales.
« C’est le seul endroit ouvert pour manger un truc chaud dans le quartier », raconte-t-il, calé à côté de la porte. Derrière le comptoir, Aurore approuve : « Quand je sortais, j’étais obligée de me faire des pâtes en rentrant parce qu’il n’y avait rien en centre-ville ».
Il y a trois ans, elle se lance avec son mari, Patrick, et décide de fournir dès le petit matin sandwichs, burgers et croissants aux Tourangeaux noctambules. Il y a les habitués, comme Simon. Il claque une bise à Patrick, surnommé « Papa ».
À côté se trouve Adrien. Un effluve d’alcool se dégage de sa bouche. Intarissable, il se rappelle : « Ici, j’ai le souvenir des chouquettes des anciens proprios », dont Aurore a repris la recette. Devant l’entrée, PA cherche ses clés. Alban, qui a perdu son portable, se fait gentiment gronder par une de ses copines. Les conversations de fin de soirée surgissent : comment rentrer jusqu’aux Atlantes ? Qui sera au boulot à 8 heures ? Bref, un joyeux barnum.
« On rigole pas mal. Les jeunes sont tranquilles, ils reviennent passer le bonjour quand ils sont plus frais », s’amuse Aurore. Et le lieu n’est pas qu’un repaire de fêtards. Sur les coups de 6 h arrive « Ti’Claude », peintre en bâtiment, la moustache bienveillante. Il boit un café tous les matins. Un peu plus tard, les mamies arrivent pour récupérer du pain. Quant à PA, il ne dort toujours pas. Il a retrouvé ses clés et termine son festin en repassant prendre quelques pains au chocolat.
Chloé Vernon
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134 rue Colbert. Tél. 02.47.64.53.39
DANS L’ASSIETTE
Un sandwich
Le favori du matin : le poulet crudités, très bien garni. 4,30€ le soir ; 3,40€ en journée.
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Un burger

Disponible quand il n’y a pas de rush. Idéal pour digérer la nuit.
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Une viennoiserie
Il y a aussi du sucré. Le pain au choc’ fait le plaisir des petites faims.
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Jeu vidéo : MOTOGP 13 (PC, PS3, XBox…)

VROUUUUUUM ! Enfilez votre casque, on vous emmène faire un tour en moto. Bon sauf que ce n’est qu’un jeu vidéo…

LA POIGNÉE DANS LE COIN AVEC MOTOGP 13
Alors que la nouvelle saison de MotoGP bat son plein, l’éditeur italien Milestone vous propose de sucer la roue de Pedrosa et Rossi dans un jeu à mi-chemin entre arcade et simulation. Licence officielle oblige, retrouvez l’intégralité des circuits et des pilotes de la nouvelle saison dans MotoGP 13. En solo ou en multi (douze joueurs maxi), multipliez les tours de piste et gérez la carrière d’un futur champion de A à Z, de sa première course dans le grand cirque professionnel à son premier titre mondial.
Loin d’être parfait et malgré une réalisation graphique décevante, MotoGP 13 est un bon défouloir taillé pour occuper de longues heures durant les pilotes virtuels. Moteur.
L. Soon

> MotoGP 13, Milestone, tout public, PC, PS3, Vita, Xbox, de 50 à 60 €.
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La Tribu des Zazous : des idées pour grands-parents

Grands-parents, grands-parents : cet été, le projet « Jamais sans mamie » se mettra en route. L’occasion parfaite de réunir les générations.

Viendez, mamie et papi, on va s’amuser ! Cet été, le projet Jamais sans mamie, propose de rassembler autour d’activités créatives grands-parents et petitsenfants de tous âges. Comme l’explique Margot Donaint, fondatrice et chef de file de l’association La tribu des zazous : « Les grandsparents d’aujourd’hui sont en bonne santé et gardent de plus en plus leurs petits-enfants. Mais ils sont parfois en panne d’idées pour les occuper et c’est là qu’on intervient. Nous proposons des ateliers créatifs, scientifiques, des jeux autour de l’eau, le plus souvent à l’extérieur. Le but est de les faire sortir de l’isolement, de créer des rencontres et de les rassembler autour d’une activité qu’ils peuvent ensuite refaire chez eux. »
L’idée lui est venue de sa propre expérience. Sa mère, une jeune retraitée de 60 ans, garde souvent ses quatre petits-enfants. Mais difficile de canaliser quatre petits monstres d’âges différents autour d’une même activité. C’est de ce constat qu’est partie Margot Donaint, qui travaille également dans une maison de retraite, pour créer son projet. En octobre dernier, elle a rassemblé autour d’elle cinq ou six bénévoles, sa « famille de coeur », rencontrés tout au long de sa vie. La jeune association commence tout juste à proposer des activités. « Je suis sûre que ce projet répond à un besoin, encore faut-il que les familles répondent présentes. »
Car l’association vise toutes les familles : « classiques, nombreuses, recomposées, intergénérationnelles, éloignées, monoparentales ou frapadingues » comme se plaît à rappeler la bénévole, qui aimerait, à terme, pouvoir dégager un poste salarié et vivre de cette activité. En parallèle du projet, l’association propose également des ludovisites, sortes de rallyes façon chasse aux trésors, où petits et grands peuvent découvrir des sites historiques tourangeaux tout en s’amusant.
Tout le programme et bien plus encore sur tribudeszazous.jimdo.com
Laura Buratti

Garder ses petits-enfants, c’est bien, encore faut-il savoir les occuper. (Photo Phovoir)
Garder ses petits-enfants, c’est bien,
encore faut-il savoir les occuper. (Photo Phovoir)


Les Reines du Ring, so frenchy

Quatre caissières qui se mettent au catch, pour une bonne comédie franchouillarde…

Un peu de brutalité dans ce monde de douceur, c’est le rêve de nos quatre héroïnes en collants. Rosa veut reconquérir son fils, placé en famille d’accueil et fan de catch, en formant une équipe avec ses collègues caissières.
Pas très sportives, nos catcheuses du dimanche vont subir un entraînement intensif, dispensé par Richard Coeur de Lion (André Dussolier), ancien catcheur à la retraite qui se prend d’affection pour l’improbable équipe. Très peu de catch, finalement, dans cette comédie familiale axée sur la reconstruction de femmes un peu paumées. Mais tous les codes du ring y sont : les cordes à linge, les cris de guerre et les costumes ridicules. Pour son premier long-métrage, Jean-Marc Rudnicki puise dans ses racines pour nous ressortir LE truc qui marche à tous les coups : le ch’ti.
L’histoire se passe dans le Nord, ce qui sert de prétexte au personnage de Kill Biloute, la bouchère de Béthune (Corinne Masiéro dans un rôle sur mesure), de loin le personnage le plus drôle du film. Entre accent à couper au couteau et expressions ch’timis « Ravisse don’ pôr lô ! » (Puis-je me permettre d’attirer votre attention dans la direction désignée par mon doigt ?), ça fonctionne à tous les coups.
On retrouve avec plaisir Nathalie Baye, alias Wonder Colette, en cinquantenaire désabusée qui reprend goût à la vie. Naturelle et touchante, elle illumine le ring. Le scénario est attendu (la plupart des gags sont téléphonés), les personnages sont bienveillants tendance mielleux. Et pourtant on rit du début à la fin, grâce à un rythme soutenu, qui fait passer l’heure et demie sans ennui.
Mention spéciale pour Isabelle Nanty, hilarante chef du personnel coincée un poil hystérique. Une comédie bon enfant, sans prétention, qui parvient à passer par-dessus la troisième corde.
NOTE : 2 ETOILES
Laura Buratti
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DEJA EN SALLE… NOTRE AVIS

MOI, MOCHE ET MÉCHANT 2 (Note : 3 étoiles)
Youpi, le méchant Gru est revenu. Bon, sauf qu’il n’est plus méchant, ni même vraiment moche (en plus, il tombe amoureux, arf !) et doit cette fois-ci sauver le monde. Avalanche de gags (les “ Minions ” sont la force comique du film) et animation superbe font de ce deuxième volet un agréable moment pour toute la famille, mais légèrement en deçà du premier opus, car un poil trop paresseux côté originalité. A.G.
DARK SKIES (Note : 3 étoiles)
Être tranquille dans sa maison, dans une banlieue paisible, et se voir pris pour cible par des extraterrestres. C’est bêta, hein ? C’est ce qui arrive à la famille Barrett dans Dark Skies, mélange entre XFiles, Signes et Rencontres du 3e Type. Angoisse permanente, terreur suggestive et un mélodrame familial en toile de fond : le film réussit même le pari d’un final terrible et maîtrisé (pour une fois !). A.G.

Naturisme : ce qu'il faut savoir

Vous voulez tenter le naturisme ? Avant tout, lisez ces quatre points clés avant de vous lancer.

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– En chiffres
Chaque été, deux millions de naturistes, dont 600 000 Français, sont présents sur le territoire. Un chiffre qui fait de notre pays la première destination mondiale des adeptes de cette pratique. Selon la Fédération française de naturisme (FFN), 11 millions de Français seraient tentés par une telle expérience. Elle recense 116 plages naturistes et 39 campings associatifs.
– Comment pratiquer ?
Il est nécessaire de posséder une licence pour entrer dans un camping naturiste. Par exemple, la « découverte » permet d’essayer pendant trois jours. Idéal pour les débutants. Son prix varie selon les campings. À Cléréles- Pins, elle coûte 8 euros. Une licence à l’année peut être demandée auprès de la FFN ou des associations, au prix de 25 euros.
– Les sports
« Les deux activités favorites des naturistes sont le volleyball et la pétanque », explique avec joie Alain Asselinne. Pour pratiquer le premier sport, les brassières sont autorisées pour les femmes. Au camping de Cléré-les-Pins, on compte également des terrains de badminton, un mini-golf, un trampoline et une piscine.
– La randonnue
Une nouvelle pratique se développe depuis quelques années : la randonnue. Comme son nom l’indique, il s’agit de se balader en forêt tout nu. Mais hors des sentiers réservés aux naturistes. Alain Asselinne reste sceptique sur ce phénomène. « Il faut surtout ne rien imposer aux “ textiles ”», dit-il. Se balader tout nu en dehors des endroits réservés n’est plus condamné en pratique, tant que la nudité ne rentre pas dans le cadre d’une « exhibition sexuelle ».

Le buzz : notre webomètre de la semaine !

Ce qui a buzzé cette semaine ? Un prénom face Game of Thrones, les hashtags ringardes ou encore devenir immortel. Suivez le geek…euh, le guide !

DEBUT DE HYPEBUZZ_PAP_WATCHLa Smart Watch/ Qui veut crâner sur les plages cet été ? La nouvelle Smart Watch de Sony fera pâlir de jalousie votre voisin de serviette. Gestion des appels, appareil photo, musique, GPS, tout y est.
ETERNEL
Candy Crush Saga / Ce jeu pour smartphone et tablette est de la véritable drogue dure. 15,5 millions d’utilisateurs, 33 millions de fans sur Facebook. N’essayez pas, sous peine de perdre votre vie sociale.BUZZ_PAP_CANDY
INCONNU
Devenez immortel / Il fallait y penser. Une société américaine propose, via l’installation d’un code QR sur la tombe d’un défunt, de revivre les meilleurs instants (photos, vidéos) de la personne décédée.
AUX OUBLIETTES
Hashtags #ringards / Alors que Facebook vient de copier Twitter en rendant l’utilisation des mots-clés possible, une question se pose : n’est-ce pas un peu has-been d’utiliser des hashtags ? #auxoubliettes
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LE PRÉNOM DAUGHTER OF DRAGONS
Dans la famille des prénoms geeks, je demande la fille. Un couple de savoyards a eu l’idée originale d’appeler leur fille Khaleesi. La fillette née début juin porte le même prénom que la reine exilée dans la série Game of Thrones. À quand Varys ou Hodor ?
BUZZ_BRV_KHALEESI
LA FAUSSE/ BONNE IDÉE LES MÉGOTS QUI POUSSENT
On a le droit d’être un peu perplexe devant l’idée de Ben Forman. Ce jeune designer industriel a inventé le mégot de cigarette avec graine intégrée. Une fois le mégot jeté par terre, une plante se met à pousser. Mouais… et si on arrêtait de fumer plutôt.

Reportage : Les naturistes lèvent le voile

Au fin fond d’un bois vit un camping peuplé d’irréductibles naturistes. Leur credo ? Être nus, en harmonie avec la nature. TMV est parti à leur rencontre… en restant habillé.

UNE
Deux tasses de thé posées sur la table. L’accent british entre deux tranches de rire. Heureux et tranquilles comme pas possible. Janet et Ron, 69 et 74 ans, venus de l’Essex, se dorent la pilule devant leur caravane. En plein soleil. Le grand gaillard, lunettes de playboy sur le pif et cheveux blancs bien dressés comme Clint Eastwood, relève la tête. Il regarde une femme nue passer à vélo sur le chemin. Il n’est même pas étonné et retourne à son « sudo-cul ».
Normal. Ron, est lui, aussi à poil. En vacances au Club du soleil de Touraine. Un camping dédié au naturisme. « Cela fait une quinzaine d’années qu’on le pratique. La première fois, c’était dans le Var. On a tenté, car les gens avaient l’air tellement heureux », explique-t-il avec bonhomie, jambes croisées, bien enfoncé dans sa chaise.
Une vingtaine d’emplacements sont occupés en cette fraîche fin de mois de juin. Huit hectares au calme, dans un petit bois à proximité de Cléré-les-Pins (Indre-et-Loire). Chemin escarpé et étroit, indications minimales : l’endroit est àl’abri des regards indiscrets. Et pour cause, des rumeurs et des quolibets, les naturistes en ont entendus.
« La Cap d’Agde, ce n’est pas du naturisme »
« Ici, c’est notre paradis », démine d’entrée Alain Asselinne. Le vice-président de l’association éponyme qui gère le camping est habillé. Trop froid et « pas envie de tomber malade ». Il a l’air d’un vacancier classique, avec son t-shirt et son bas de jogging trop large. « Ici, ce n’est pas le Cap d’Agde », affirme-t-il, déterminé. La célèbre plage héraultaise est pointée du doigt. Honnie par ceux qui se considèrent comme des puristes. « Ce n’est pas du naturisme. C’est juste pour naturisme1faire vendre », poursuit-il, agacé. Il a en tête des reportages télé bidonnés, l’image erronée donnée par des pratiques libertines. « Le naturisme, c’est vivre nu en harmonie avec la nature. Le nudiste, c’est celui qui aime qu’on le voit nu », répète-t- il en bon prophète.
Le prêche est relayé par les vacanciers. À l’abri du soleil, aux abords de la piscine, Raymond et Patricia, Anglais eux aussi, abondent. « On n’est pas du genre à dire aux gens de nous regarder. La différence avec l’exhibitionnisme est là. Les exhib’, ils friment ! », explique la seconde, entièrement nue, avec seulement une serviette sur l’épaule. Du coup, certains « étroits d’esprit ont de mauvaises idées sur nous et croient que c’est sale », confirme Ron.
« On ne regarde pas en bas »
À la vue des parties intimes, aucun regard déplacé venant des autres membres. Le voyeurisme, Alain Asseline le laisse aux autres. « On ne regarde pas en bas », glisse-t-il. La question habituelle à propos de l’érection, il la balaye d’un revers de la main : « Non et encore non. Ça ne se produit jamais. Il n’y a pas de problème d’excitation ! » Sa femme, Michèle, est postée près du barbecue. Elle, qui « a perdu ses complexes » grâce au naturisme, admet « regarder les beaux mecs, comme tout le monde ». Sans plus.
À une centaine de mètres, les jeux pour enfants restent vides et silencieux. Les gamins ne sont pas là. « Pas la période », répond Armand, un autre membre de l’association bien couvert et qui se dit lui-même « frileux ». Mais surtout, est-ce bien raisonnable d’exposer des gosses à des adultes nus ? « Demandez aux enfants, ils trouvent cela naturel. Au nom de quoi peut-on dire ce qui est digne et indigne de voir ? » s’exaspère Alain Asselinne. En vieux briscard, Ron tente une naturisme2boutade : « Après tout, on nait tout nu, non ? », rigole-t-il. À l’adolescence, beaucoup s’autorisent un pagne et ne veulent plus se montrer sans rien en public. L’âge ingrat. Certains reviennent au naturisme un jour, d’autres deviennent des « textiles » (NDLR : le surnom donné aux individus habillés) à jamais.
Toujours est-il qu’il y a un sacré déficit de jeunes. Le mouvement reste grandement porté par des soixante-huitards, à l’image d’Armand, qui a commencé à pratiquer cette fameuse année. « On essaye de remédier à ce vieillissement », concède Alain Asselinne. Le rapport avec la nature semble avoir changé et passe au second plan, derrière le bien-être individuel. Le mouvement apporte « la liberté », « la satisfaction de ne pas avoir du sable dans le maillot de bain », répondent-ils en choeur. Peu évoquent une symbiose avec l’environnement. « L’important, c’est d’être respectueux de soi-même et des autres », conclut le vice-président. Et si l’essentiel était finalement là ?
Aurélien Germain et Guillaume Vénétitay
EN LIEN : naturisme, ce qu’il faut savoir !

Où rouler en Touraine ?

Le Tour de France commence et vous avez envie de tâter le guidon. Voici des parcours pour rouleurs et grimpeurs.

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Le parcours du maillot blanc
L’itinéraire tranquille. Pour ceux qui ne veulent pas se prendre la tête et dont les cuisses ou mollets ne sont pas encore au point. Pour Arthur Goumon, coureur au Guidon chalettois, c’est un parcours « de récupération ». Situé au nord de l’Indre-et-Loire, 26 kilomètres au total. Il démarre de chez lui, à Sonzay. Il roule jusqu’à Neuillé-Pont-Pierre, puis redescend direction Pernay et bifurque vers Souvigné avant de rentrer au bercail. « Ce n’est pas trop vallonné, même s’il y a quelques petites côtes », explique-t-il.
Le parcours du maillot à pois
Vous rêvez d’imiter Marco Pantani dans l’ascension du plateau de Beilles ? Commencez par attaquer la côte du Haut-Montas, la plus longue du département (2 km). « Elle est assez dure, elle nous permet de travailler notre force », juge Arthur Goumon. Pour atteindre le Haut-Montas, un parcours conseillé : aller de Saint-Paterne- Racan jusqu’aux Hermites, puis redescendre vers Marray et entamer la montée.
Le parcours du maillot vert
Pour rouler dans la nature. Au calme, à côté des châteaux. Le cycliste du Guidon chalettois aime beaucoup emprunter les routes menant à Villandry. Au sein de cette dernière, il s’enthousiasme sur les « 700 mètres de pavé ». Ce n’est pas le Paris-Roubaix, mais c’est déjà pas mal. Une belle boucle de 50 km est possible en partant de Tours, en passant par Savonnières, Villandry donc, avant de remonter à Langeais et de revenir sur la ville.
Le parcours du maillot jaune
On vous prévient, le parcours est costaud. Arthur Goumon le tente à partir de chez lui. Il descend vers Tours, jusqu’à Azay-sur-Cher. Puis remonte jusqu’à Monnaie pour aller à Fondettes et enfin, retourne chez lui. Un itinéraire varié, avec du plat et des légères montées. Après ça, vous aurez bien le droit de vous mettre dans le canapé, de poser les pieds sur la table basse et de regarder le Tour à la télé.
GV


NOTRE GUIDE
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À 19 ans, Arthur Goumon est un espoir du cyclisme en région Centre. Il a remporté cette année le circuit du Pays de Craon et a terminé 5e du Grand Prix de Tours. Le coureur du Guidon chalettois attend avec impatience le dernier gros rendez-vous de la saison : le Paris-Tours.
SES CONSEILS
« Regarder les prévisions météo pour partir avec le vent contraire. En position défavorable, c’est vraiment plus dur au début, mais cela permet d’avoir une deuxième partie et un retour plus facile. Mentalement, ça joue. Boire aussi un bidon d’eau toutes les heures est important. Et aussi, ne pas oublier de manger des fruits. Il faut du sucre pour éviter la petite fringale. »
QUEL VÉLO ?
Bien sûr, un vélo de route est plus adapté à des longues distances. Plus facile pour rouler, grimper. « Pour ceux qui font des trajets de 30 à 50 km, on peut tenter le VTC (vélo tout chemin), assez léger également », explique

Sanitas : les sciences seront de la fête

Samedi 29 juin, direction le quartier du Sanitas, à Tours. Fête du quartier, ciné, animations et une grosse fête de la science au programme…

Montrer aux enfants, comme aux plus grands, que l’on peut découvrir la science en s’amusant. C’est le credo de l’association Les Petits Débrouillards qui sera, cette année encore, présente à la Fête du Sanitas.
Titulaires et bénévoles seront armés de leur fameuse « Malle à manip’ », un joyeux fourre-tout d’objets de récup’ qui serviront à créer de petites expériences autour des grands thèmes scientifiques : l’eau, l’air, le son … Pour Sylvie Morice, membre de l’association, l’objectif est clair : « Nous voulons nous faire connaître et montrer que la science est ludique, abordable et amusante. Je donne souvent des exemples concrets : la cuisine, par exemple, c’est de la chimie ! Présentée comme ça, la science fait moins peur. »
L’association sera présente cet été, du 15 au 19 juillet, dans le quartier du Sanitas. Baptisée « Cités débrouillardes », l’initiative a pour but de faire découvrir les sciences aux enfants des quartiers défavorisés de l’agglomération, dès l’âge de 6 ans. Tous les après-midi, dans le jardin de la Gaudinière, sous les tonnelles, c’est sans inscription et entièrement gratuit. « Ils nous reconnaissent d’une année sur l’autre, c’est vraiment sympa, s’enthousiasme Alicia, membre de longue date de l’association. Je me souviens du petit Medhi, la terreur de la classe. Il a adoré nos expériences. Comme nous avons une approche différente et complémentaire de l’école, certains enfants en difficulté s’y retrouvent. »
Et peuvent se découvrir une vocation. Dans quelques années, le nouvel Einstein s’appellera peut-être Medhi…
Laura Buratti.

Comprendre la poussée d'Archimède, la capillarité ou la flottaison grâce à des expériences, c'est plus sympa qu'à l'école ! (Photo SD)
Comprendre la poussée d’Archimède, la capillarité ou la flottaison
grâce à des expériences, c’est plus sympa qu’à l’école ! (Photo SD)


>FÊTE
Samedi 29 juin, rendez-vous place Saint-Paul, à Tours, à partir de 15 h, pour la fête du quartier. Pour les petites fringales, vous pourrez déguster grillades, merguez, sandwichs, frites et boissons sans alcool (la fête sera plus folle). Retrouvez toutes les infos et le programme complet sur le site tours.fr
>CINÉ À la tombée de la nuit, retrouvez la projection du film Ratatouille. Oscar du meilleur film d’animation en 2007, il raconte l’histoire de Rémy, un rat passionné de cuisine qui emménage au célèbre restaurant parisien Chez Gusteau ! Il aidera Alfredo, un jeune commis, à devenir un grand chef étoilé.
>ANIMATIONS Ateliers arts plastiques, comptines, maquillage, poterie, modelage, sculpture sur ballons raviront les apprentis artistes. Sans oublier les jeux gonflables, l’atelier BD pour apprendre à dessiner ses super-héros préférés, et l’initiation au tag numérique en mosaïque façon QR code. Venez, venez, il y en aura pour tout le monde !
 

La Bricole : un resto à devenir marteau !

Les créateurs de Mamie Bigoude proposent un nouveau concept fou : manger au coeur d’un chantier !

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Des plots suspendus, des échafaudages et des pots de peinture qui dégoulinent. Un chantier. Mais le cliquetis des fourchettes sur les assiettes a remplacé le bruit strident du marteau-piqueur. En entrant dans le restaurant La Bricole, géré par Arnaud Deffis, le client en prend plein la vue. « Un concept unique en France », se réjouit Frédérique Deffis, du restaurant.
Les restaurants à thème, elle en connaît un rayon. Créatrice du célèbre Mamie Bigoude, à Tours, elle a remis le couvert avec la Bricole depuis le 29 mai. « On a fait appel à notre décorateur habituel, Michael Duval. Il a un côté loufoque, comme le lieu », rigole-t-elle.
Brochettes sur tournevis
On admire son travail. On suit les lignes de démarcation au sol. Elles amènent à des tables sur lesquelles on observe de grands panneaux de signalisation. Et puis, on s’assoit dans un curieux mais agréable fauteuil-brouette. Les serveurs, avec leur sacoche de bricoleur, apportent des plats à la présentation originale : brochettes plantées sur des tournevis, hamburger dans des boîtes à outils.
Mais qui vient donc manger dans cet univers décalé ? « Le midi, on cible une clientèle de travailleurs de la zone », explique Frédérique. Les gars du chantier de l’avenue de Bordeaux, juste à côté, ne devraient pas être dépaysés. L’idée du restaurant rameute aussi des familles et ravit les enfants. « Ils s’amusent dans le décor du bricolage et adorent les serrures accrochées au mur », continue Frédérique. Un espace, Pom d’amour, leur est dédié et jouxte la Bricole. L’enseigne est ainsi intégrée dans un ensemble plus large, appelé le Carrousel gourmand, qui comprend une troisième entité : un nouveau Mamie Bigoude !
Et pas de panique : un repas vous coûtera moins cher que de retaper votre salon. Une formule entrée+plat ou plat+dessert coûte 13,50 €. Les prix ne devraient pas donc pas vous faire péter un boulon. Alors, foncez vous réparer le ventre !
Chloé Vernon
Rue Gilles-Personne-de-Roberval, 37170 Chambray-lès-Tours. 02.47.37.81.14.


UNE ENTRÉE
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Une petite terrine de porc pour fixer votre appétit.
UN PLAT
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Hamburger dans la boîte à out’s, avec frites maison et fromage de lait cru.
UN DESSERT
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Après ce dur labeur, un galopin façon pain perdu et sa glace caramel au beurre salé.

La Loire à vélo dans tous ses états : notre top 5 des parcours !

La Loire à vélo dans tous ses états, ça vous met dans tous vos états. Mais ne vous inquiétez pas : Tmv vous donne le top 5 des parcours à faire. Nos coups de cœur, en fait.

La Loire à vélo dans tous ses états, c’est ce week-end et c’est trente parcours insolites sur les 800 km aménagés, autour de cinq thématiques : gastronomie, culture, patrimoine, nature et arty. La rédaction de tmv vous livre son top 5.
1. Parcours n° 26 : Tours en selle
Pourquoi ? Bon, déjà parce que c’est notre ville qu’on adore. Mais aussi parce que cet itinéraire de 17 km dans Tours (côté ville et côté campagne !) permet de (re)découvrir le quartier historique de la cathédrale et du Château de Tours, le Pont de fil, tout en longeant le parcours du futur tramway et en faisant une pause au Prieuré de Saint-Cosme, la demeure de Ronsard.
Thème : patrimoine. Point d’accueil : parc Sainte-Radegonde.
2. Parcours n° 28 : confluence
Pourquoi ? Parce que si vous êtes un amoureux de la nature, vous adorerez contempler les bords de la Loire et les rives du Cher, avec un point de vue exceptionnel sur la pile de Cinq-Mars ou le château de Villandry. Et pour finir, c’est l’occasion de s’arrêter pour s’imprégner de ce site naturel aux espèces sauvages, végétales et animales uniques. La nature, quoi.
Thème : nature. Point d’accueil : port de Savonnières.
3. Parcours n°20 : rencontre arty
Pourquoi ? Ce n’est pas un secret, à tmv, on aime la culture et l’art. Cela tombe bien, le parcours autour d’Onzain, à une quarantaine de kilomètres de Tours, est placé sous le signe des artistes. Vous pourrez, d’ailleurs, découvrir les sculpteurs Patrick Meriguet et François Weil, pendant des portes ouvertes, et admirer le château de Chaumontsur- Loire.
Thème : arty et culture. Point d’accueil : belvédère d’Onzain.
4. Parcours n° 29 : la Loire côté vignes
Pourquoi ? Allez, soyons francs : le vélo, c’est bien ; mais si ça nous permet de déguster un verre de vin, c’est encore mieux ! Avec ce parcours d’une vingtaine de kilomètres, c’est l’occasion de découvrir les coteaux du vignoble de Bourgueil, la loge de vigne de Benais, mais aussi l’église de Restigné. Côté animations ? Jambon grillé par les bateliers, dégustation au verger conservatoire ou encore expos et traversée de la Loire en bateau.
Thème : gastronomie. Point d’accueil : quai du port du bourg, à La Chapelle-sur-Loire.
5. Parcours n° 16 : Beaugency l’excentrique
Pourquoi ? Parce qu’un florilège de spectacles est à découvrir. Un univers décalé, avec un manège insolite, un vélolabo ou des engins complètement délirants. Et ça, c’est notre credo à tmv. Mais aussi et surtout, parce qu’il y aura deux balades contées et un nombre de kilomètres surprise. Alors vous imaginez bien qu’avec notre esprit de curieux, on vous conseille aussi ce parcours…
Thème : arty. Point d’accueil : quais de Loire à Beaugency. (on peut y aller facilement en TER) 
Réservations conseillées sur www.regioncentre.fr

La Loire à vélo fête le début de la saison, ce week-end, avec 30 parcours festifs. (Photo archives)
La Loire à vélo fête le début de la saison, ce week-end, avec
30 parcours festifs. (Photo archives)

 

JEU VIDEO : Pro Cycling Manager (PS3, Xbox, PC)

Le jeu vidéo de la semaine ? Il colle au top avec l’actu. Grimpez en selle, on vous parle de Pro Cycling Manager.

EN SELLE AVEC PRO CYCLING MANAGER
Vous avez toujours rêvé d’enfiler le survêt de Marc Madiot ? Vous êtes fan de gestion et de petite reine ? Alors en selle avec Pro Cycling manager ! A quelques semaines du départ de la Grande Boucle, la simulation cycliste des Français Cyanide Studio et Focus Home Interactive pointe à nouveau le bout de ses cale-pieds sur consoles et PC. Au programme des réjouissances, pas moins de 80 équipes officielles et 180 compétitions à travers le monde, de Paris- Nice à la Vuelta en passant par l’incontournable Tour de France.
Avec ses graphismes flatteurs, sa base de données complète et son interface modernisée, cette version 2013, à savourer en solo ou en multi, promet de longues heure de jeu aux directeurs sportifs virtuels.
L. Soon
> Pro Cycling Manager 2013, tout public, PC, PS3, Xbox, de 45 à 50 €.
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Patrice Delory, pinceau-voyageur

Patrice Delory a vagabondé à travers le monde. Et ça se ressent avec son exposition « Perspect’trip » au Château de Tours.

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D’innombrables pinceaux et tableaux s’amoncellent dans son atelier aux murs usés. Pourtant, Patrice Delory a posé ses bagages en Touraine il y a seulement deux ans. Avant, il a bourlingué, traîné ses palettes, sa bonhomie aux quatre coins de la France et du monde. « J’ai toujours eu envie de m’ouvrir aux autres cultures », explique-t-il, quelques jours avant de se voir exposé au château de Tours (voir ci-dessous).
L’artiste pointe du doigt ses carnets de voyage entassés près de sa collection de disques. Des tranches de vie et des paysages captés au cours de ses pérégrinations. Il se souvient d’un voyage en Inde, au milieu des années 70. Il devait se rendre en banlieue de Bombay, sans un rond. « Paumé entre des millions d’Indiens, j’ai éprouvé une extrême solitude, j’ai appris le dénuement », relève le peintre, âgé de 61 ans.
Des jumelles pour les déserts
Un sentiment à retrouver dans ses tableaux d’Arènes, où un personnage affronte la foule. Il parle aussi de ses Déserts. Sur lesquels chacun peut voir un espace ouvert, infini. « Quand des gens les regardent et me disent : ‘on voyage’, je suis heureux », raconte-t-il, le sourire aux lèvres. Satisfait que ses visiteurs prennent le temps de s’arrêter. « Il y a une invitation à la méditation, à l’observation. Quand on voyage, c’est la même chose : on prend le temps sur place de rencontrer les gens, d’être attentif à ce qu’il se passe », glisse-t-il.
Pour sa prochaine exposition, Patrice Delory ajoute un accessoire d’explorateur afin d’admirer et de comprendre ses oeuvres : des jumelles. « Avec elles, on pourra contempler trois Déserts à trois mètres de distance », explique-t-il, content comme un gosse d’avoir l’instrument autour du cou. Il se nourrit de toutes les expériences vécues. Car Patrice Delory a aussi pérégriné dans sa carrière. Il a été guide touristique, bien sûr. Bossé dans une usine, été directeur de production. « J’aime bien expérimenter de nouvelles choses », résume l’artiste. Il s’imbibe de tout. « À la manière d’une éponge, comme dirait Matisse », relève-t-il, avec ses yeux bleus malicieux. Dernier clin d’oeil pour la route : le sous-titre de son exposition au château de Tours, intitulé « Du bon usage de la peinture à l’intention des voyageurs et autres sédentaires ».
Guillaume Vénétitay


C’EST QUOI ?
« Perspect’trip » comporte une cinquantaine de toiles de Patrice Delory, basées sur quatre axes : arènes, portraits, déserts, stylites. Il a utilisé des techniques variées : acryliques, pastels secs ; feuilles d’or pour remplir ses grands formats.
C’EST OÙ ?
Le travail de l’artiste sera exposé au château de Tours, qui présente annuellement entre dix et douze expositions. 25 av. André-Malraux, 37000 Tours. 02 47 61 75 55
C’EST QUAND ?
C’est l’été et il ne fait pas beau. Alors vous aurez tout le temps de vous réfugier au Château pour admirer les oeuvres de Patrice Delory. Elles seront exposées du 29 juin au 8 septembre (mardi-vendredi : 14 h-18 h ; week-end : 14 h 15-18 h 15). Visites avec le peintre les samedis 6 et 20 juillet, à 15 h 30. Vernissage de l’exposition le 28 juin, à 18 h 30. Et bien sûr, c’est gratuit !
SES INSPIRATIONS ?
« J’aime beaucoup le peintre britannique Francis Bacon. Mais aussi ceux qu’on appelle les primitifs italiens, du XIIIe et XIVe siècle, avant la Renaissance. Et puis, Rembrandt : magnifique ! »

Le grand méchant Dark Skies

Ici, les petits hommes verts sont gris et ne détruisent pas la planète. Juste une famille en la rendant folle. C’est bien plus sadique !

«Il y a deux possibilités. Soit nous sommes seuls dans l’univers, soit nous ne le sommes pas. Les deux hypothèses sont tout aussi effrayantes. »
C’est sur cette citation d’Arthur C. Clarke que s’ouvre Dark Skies (vous l’avez compris, c’est E.T en plus flippant). Réalisateur de séries B sympas, Scott Stewart offre, cette fois, un film de science-fiction, à la croisée de Rencontres du 3e Type, X-Files, Signes et Sinister.
Dark Skies narre en effet l’histoire de la famille Barrett, dans sa banlieue paisible, qui voit son quotidien troublé par des événements étranges. Le plus jeune des deux enfants parle alors d’un mystérieux « Marchand de sable » qui vient les visiter la nuit. Dark Skies installe alors progressivement un cauchemar fort réaliste et crédible, avec un récit esquivant les pièges inhérents à ce style de film (l’invasion extra-terrestre, puisque c’est de ça dont il s’agit).
Ici, pas question d’attaque sagouine façon destruction à tous les étages à la Independence Day ou La Guerre des mondes. Le film puise davantage ses idées dans Poltergeist ou L’Emprise : montrer (presque) rien, utiliser la terreur suggestive. Bruitages, ombres de créatures, musique ou encore des scènes angoissantes (au hasard, celle de la centaine d’oiseaux noirs s’écrasant contre les vitres ; Hitchcock bonjour !).
Loin de n’être qu’un film sur les extra-terrestres, Scott Stewart réussit à dessiner en filigrane un mélodrame intéressant en toile de fond. La famille « envahie » a beau être soudée en apparence, elle est pourtant rongée par une crise familiale. Chômage du père, disputes avec sa femme ou encore un ado difficile ; le tout bien orchestré grâce à une caractérisation réussie des personnages et de leur psychologie. Dark Skies montre alors aussi à quel point on ne peut rien contre le hasard (et c’est forcément cruel) et envoie un final terrible, intriguant et — pour une fois ! — maîtrisé sans être ridicule.
NOTE : 3 ETOILES
Aurélien Germain
CINE_DARKSKIES
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LES FILMS DÉJÀ EN SALLE –
MAN OF STEEL (NOTE : 2 ETOILES)
Steel loving youuuuu, oui ! S’il est une chose à retenir de ce reboot de Superman, c’est bien la plastique et le sourire parfait de Henry Cavill, sexy à souhait malgré l’absence du slip par dessus le pantalon. Les scènes d’action spectaculaires, quoique répétitives, nous permettent certes d’oublier un peu la porosité du scénario. Le tout souffre sans aucun doute d’un gros manque d’ironie. J.L.P.
LES BEAUX JOURS (NOTE : 2 ETOILES)
Fanny Ardant campe Caroline une jeune retraitée, en quête de sens pour la dernière partie de sa vie. Dans un club de retraités, elle couche avec son prof d’informatique, fume des joints, part d’un restaurant sans payer. Puis, se demande si toutes ces transgressions en valent la chandelle. Le film pose des réflexions intéressantes sur la vieillesse, l’amour, l’identité. Mais tout celà finit par ennuyer. G.V
LA GRANDE BOUCLE (NOTE : 2 ETOILES)
François, quadra loser tout juste licencié et brouillé avec sa femme, se décide à courir le Tour de France, en partant un jour avant les pros. Au fil des étapes, son défi devient populaire, jusqu’à faire de l’ombre au maillot jaune. Les passionnés de la petite reine regretteront des situations parfois grotesques. Le film aborde néanmoins le monde du vélo et ses travers (dopage, marketing) sans prise de tête. G.V

Test : quel "shopper" êtes-vous ?

Et si le moment des soldes révélait votre vraie personnalité de consommateur ?

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BUZZ : Big Brother is really watching you

Le buzz qui a fait cette semaine ? L’affaire Prism. Espionnage et compagnie, bienvenue dans le monde d’Orwell.

L’affaire PRISM, c’est le nouveau scandale dont les États-Unis se seraient bien passés. Révélé par Edward Snowden, un ancien informaticien de la CIA et de la NSA (agence de renseignement militaire), Prism est un vaste programme de surveillance d’internet au profit des USA.
Le gouvernement américain a donc ainsi pu réclamer aux principaux géants du net (Google, Facebook, Microsoft, Yahoo !, Apple, etc.) des accès aux données des utilisateurs de leurs services. Une révélation qui a suscité de nombreuses réactions dans le monde entier et qui a forcé son auteur, Edward Snowden, à s’exiler à Hongkong. Prism a surtout mis dans l’embarras les acteurs du web, à l’instar de Google qui a fait de la transparence son leitmotiv.
Pour l’instant, seulement le nombre de demandes a été communiqué. Microsoft aurait ainsi reçu entre 6 000 et 7 000 demandes, Apple entre 8 000 et 9 000, idem pour Facebook. La plupart des requêtes concernent des faits divers situés sur le sol américain : des cambriolages, la recherche d’enfants disparus, des fraudes, des homicides ou encore la localisation d’une personne souffrant d’Alzheimer.
Des affaires qui sont bien éloignées de ce qui est censé être l’objectif de Prism, c’est-à-dire la lutte contre le terrorisme. Barack Obama s’est contenté de défendre ce dispositif qu’il estime utile pour lutter contre le terrorisme et qui serait sans risque pour la vie privée des américains. Un programme qui, selon la NSA, aurait permis « d’empêcher plus de 50 attaques terroristes depuis le 11 septembre 2001″.
BUZZ_PAP (AFP)

Mode (pour elle) : Le plexi trendy

Kitch, rétro et pop culture : cette semaine, on vous dit tout sur le plexi super trendy.

Les trendsetters sont formidables. Eux qui établissent les tendances quatre ans à l’avance, avaient vu de loin venir cette histoire de transparence. Même s’ils n’ont rien inventé, cette idée tombe à point n o m m é . Translucide ou coloré, le Pl ex i g l a s s refait surface.
À la frontière du kitch, du rétro et de la pop culture, c’est au second degré qu’il faut vivre le plexi. S’amuser avec cette mode, sans la suivre de trop près. Essayer de ressembler à Twiggy ne serait pas approprié. Question accessoires, vous pouvez vous lâcher, à condition bien sûr d’être sobrement habillée. Avec votre cape t r a n s p a r e n t e Wanda Nylon, une tenue simplement noire attirera l’attention. Associer cette matière rétrofuturiste à la noblesse du cuir ou du bois, serait assurément un bon choix. L’idée principale reste la parcimonie.
Question chaussures, autant le rappeler, les plateformes et les strass sont prescrits. Parce qu’il est fun et que vous aussi, le plexi s’invite dans vos vies.
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Alice B.

Porto, sans modération

Renommée pour son vin et pour son club de foot, Porto vous enivre aussi par ses balades le long du Douro et ses monuments historiques.

ESCAPADE_LEAD
1. La quartier de la Cathédrale
Première surprise pour les touristes : le monument est une cathédrale-forteresse, contrairement à ce que l’on voit en France. Elle date du XIIe siècle, quand la ville a été fondée et est située sur une petite colline. Il offre donc une belle vue sur les Douro et les berges Ribeira. Les amoureux d’architecture peuvent visiter le palais épiscopal, juste à côté de la cathédrale.
2. Ribeira et ses berges
Pour flâner en journée le long des quais. Ou faire la fête toute la nuit. On trouve d’un côté des restaurants pour manger des tripes à la mode de Porto, la spécialité locale, et des habitations très colorées. De l’autre, les caves de Porto pour goûter les meilleurs millésimes. Les deux berges sont reliées par le pont Dom Luis, construit par Théophile Seyrig, un disciple de Gustave Eiffel. Vous noterez la grande ressemblance avec la Tour !
3. Le quartier Baixa
Au nord-est de la cathédrale, le quartier est élégant et plus sobre que Ribeira. Il garde des traces d’architecture française. Si vous n’avez pas abusé du Porto, montez les 240 marches de la Tour de Clercs, qui culmine à 76 mètres. Un arrêt à la gare Sao Bento est ensuite indispensable pour admirer les azulejos, des carreaux de faïence décorés, représentant des scènes de l’histoire portugaise. Enfin, la librairie Lello est une des plus belles d’Europe, avec un intérieur en bois sculpté doré et une jolie verrière.
4. Le marché Bolhoe
Des odeurs, du bruit, de la foule. Un marché datant de 1839, implanté dans un superbe bâtiment néo-classique depuis le début du XXe siècle. On trouve de tout : des légumes, des fleurs, des vêtements… et, bien sûr, du poisson. Le véritable spectacle, c’est de regarder et d’écouter les poissonnières crier sur chaque étal. Attention à vos oreilles.
5. La plage à Espinho
Pour profiter des plages, il est conseillé de sortir de Porto. Pas de panique, vous pouvez rejoindre celle d’Espinho en 30 minutes depuis le centre-ville, et en métro, s’il vous plaît ! Un coin peinard, pour laisser vos gamins participer à un tournoi de volley-ball, une des nombreuses animations organisées chaque jour durant l’été.
6. Le Majestic
Le plus vieux café de la ville de Porto, bâti en 1921, et connu dans tout le pays. Inspiré par une architecture française, le café a gardé toutes les traces de la Belle époque. Vous trouverez des serveurs très classes au milieu des murs en marbre, des chandeliers et des nombreux miroirs. L’endroit est souvent utilisé pour des décors de films.


PETITE HISTOIRE DU VIN
Le vin de Porto est issu des vignobles situés en terres intérieures (Alto Douro). Il tire son nom de son port d’exportation. Le vin était auparavant acheminé par le fleuve et était vieilli dans les fûts à Porto, où se trouvent toujours toutes les caves. Musée du vin de Porto.  Rua de Monchique, 45 – 52 4050-394. Porto.
OÙ FAIRE DU SHOPPING ?
ESCAPADE_SHOPPINGLe centre commercial Norte Shopping est réputé pour être l’un des plus modernes du pays. Le paradis des acheteurs compulsifs. Et de ceux qui veulent juste ramener un petit souvenir. Boutiques de luxe, vêtements, supermarchés, restaurants et même un cinéma ouvert jusqu’à… 3 h du matin.
 
 
 
NOTRE GUIDE
ESCAPADE_GUIDEJORGE CARVALHO
47 ans, président de l’association Soleil du Portugal à Joué-lès-Tours. Arrivé à 4 ans en France, il retourne tous les étés à Porto, sa ville natale.

L'objet tendance : la montre O'Clock

Cette semaine, on vous présente l’objet tendance qui vous remet les pendules à l’heure : la montre O’Clock !

Remettons les pendules à l’heure, la montre est accessoire de mode. Par souci de superficialité, elle donne également l’heure qu’il est. Pratique ! C’est donc dans ce tourbillon de consommation que l’on a vu arriver des Casio rétro sur tous les poignets. Vous vous doutez bien qu’il a fallu trouver le contrepied. Moderne, minimaliste et personnalisée fut la réponse italienne des montres O’Clock bon marché.
 
Le concept est frustrant de simplicité : 23 bracelets aux couleurs monochromes, 28 cadrans à motifs ou colorés, soit 650 combinaisons. Et je retiens un ! Un style vitaminé dans un design épuré, un look assorti à votre fantaisie. L’idée est de ne pas se lasser. Pour une dizaine d’euros déboursés, on change le bracelet. On a tous l ’ i n s a t i a b l e appétit de nouveauté, d’originalité. Ouvrez sa boîte de conserve en guise d’écrin contemporain et consommez cette montre à votre faim.
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Alice B.

Musique. BOYS IN LILIES, un premier EP somptueux made in Tours

Tours regorge de talents, c’est bien connu. La preuve par quatre, avec BOYS IN LILIES qui sortent leur premier EP « Hatching ». Une réussite !

Souvenez-vous, avant la Fête de la musique 2013, votre Tmv adoré avait choisi comme coup de coeur BOYS IN LILIES (mais si, ICI). Un groupe de voix en or (avec Nastasia, Laure, Marylou et Kevin) sorti tout droit de Tours. Eh bien, magie de l’été : leur EP 5 titres vient tout juste de sortir (disponible ICI).
REVIEW
Autant le dire tout de suite, « Hatching » de BOYS IN LILIES est un OVNI inclassable, nourri de cinq pépites composées avec un professionnalisme rare.
Le mini-album débute sur « Ode to the sailors », avec son intro onirique, étrange, qui pourrait faire la B.O parfaite d’un film. « Ode aux marins »  (en français !) vous plonge dans un univers teinté de bleu, naviguant dans des eaux profondes, avec des bruitages intrigants, avant de laisser place à une musique tout en douceur. Et là, une voix magique. Berçante. De la soie sonore. C’est séduisant. Et tout simplement beau.
Le reste est du même acabit. Le deuxième titre, « Runaway », change de monde, mais est probablement le meilleur titre de cet EP. Envoûtant, rêveur, avec un accent en anglais impressionnant pour un groupe frenchie (enfin !). Trois voix qui se complètent et s’enchevêtrent pour un mélange étrange : on imagine une petite danse dans notre tête, tandis que notre corps reste immobile. Et toujours cette impression d’être bien, porté par des voix mélodieuses et magnifiques.
« The Bird » est empreint d’une mélancolie juste et vous transporte loin ; « Echoes » est doux, lent et berce l’auditeur, tandis que « Raindrops » réussit le pari de mêler habilement une couche sonore très travaillée et un assemblage de voix plein de charme.a3106806103_10
Au final, l’EP « Hatching » est un concentré de douce mélancolie, un Spleen baudelairien magique et somptueux, qui transporte son auditeur grâce à trois voix absolument magiques et une musique simple mais qui s’accorde parfaitement. Une vraie surprise ; un EP à l’image de sa pochette : une poésie en couleurs. A écouter sans modération…
Aurélien Germain.
EP en écoute ici : http://www.lelectrophone.fr/tous-les-disques/hatching-ep1
Facebook Boys in Lilies : https://www.facebook.com/BoysInLilies
Style : dream pop, musique électronique, voix, inclassable, folk
INTERVIEW DISPO ICI

Fête de la musique : Coups de coeur de la rédac (2)

Vous ne savez pas quoi choisir pour la Fête de la musique ? Les journalistes de Tmv donnent un choix purement subjectif : leurs petits coup de cœur ! Et aussi la playlist qui tourne sur leur platine en ce moment.

DOS_ELECTRO_PADAWIN
 
Nesta
Sa passion pour Bob Marley a conduit Nesta a revisiter ses chansons. Il ne s’est pas contenté de simples reprises, il les a travaillé en mode acoustique. Un résultat étonnant. Parfait pour redécouvrir les morceaux du roi du reggae. Ici, la reprise de Forever lovin’ Jah. Pour découvrir les autres facettes de Nesta, rendez-vous à la guinguette de Tours, à partir de 20h.
[youtube width= »400″ height= »25″]https://www.youtube.com/watch?v=6VUNohvyHuo[/youtube]
Olive MonCoin
Ils se classent dans la catégorie « chanson minimaliste ». Ecouter Olivier et Mr Seb permet d’entrer dans un univers. Celui de deux potes, trentenaires. Ils nous embarquent dans un voyage qui va de la paternité au coup de gueule politique. Chez eux, c’est le texte avant tout. A écouter à la guinguette de Tours, à partir de 20h.
[youtube width= »400″ height= »25″]https://www.youtube.com/watch?v=djjw3ToAIls[/youtube]
Padawin
Une claque. Peut-être le meilleur de la scène électro tourangelle. Bon, eux naviguent même jusqu’à Bruxelles. Avec un cortège d’instruments variés (batterie, trombone, violons, guitare électrique, claviers, batterie), ils explorent et mixent des sonorités inconnues. Avant le live à l’Arcades Institute (à partir de 23h), un extrait d’un précédent live chez les amateurs de moules-frites.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=OCbUxHwTu_8[/youtube]
My Favourite Swing
Du jazz manouche mélangé avec des classiques du genre, ça fait un swing entraînant. My Favourite Swing oscille entre tous les registres de jazz pour créer des morceaux originaux. A écouter au calme, en costume, avec un petit verre de scotch. Le groupe sera au restaurant le Bac, à partir de 20h.
http://www.reverbnation.com/favouriteswing
Arno’joy
DJ connu dans toute la région Centre, Arno n’Joy régale par un son house qui ravit les puristes. Un long morceau pour vous préparer avant sa session place Plumereau.
https://soundcloud.com/arnonjoy
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Playlist du moment
Demain c’est loin – IAM
La météo de Joël Collado
New Slaves – Kanye West
Holocene – Bon Iver
Ordinary Day – Biga* Ranx
Retrouvez la première partie des coups de coeur de la rédaction
G.V

JEU VIDEO : The Last Of Us (PS3)

Rubrique jeu vidéo : cette semaine, on vous cause de The Last Of Us sur PS3.

L’APOCALYPSE, C’EST MAINTENANT !
Des villes abandonnées, un champignon qui attaque le cerveau et transforme n’importe quel être humain en zombie, une pandémie qui ferait passer la grippe aviaire pour un simple rhume des foins : placé sous le signe de l’action, The Last of Us est un jeu à (très) grand spectacle. Signé Naughty Dog, le studio à l’origine des incontournables Uncharted, ce futur blockbuster vous propose d’accompagner un contrebandier et une adolescente de 14 ans fermement décidés à quitter une zone de quarantaine militaire aux allures de prison. Graphismes impressionnants, prise en main optimale, scénario de haut vol : ce véritable film interactif, qui n’a rien à envier aux mégaproductions américaines, mérite sa place dans la ludothèque idéale.
L. Soon
 
> The last of Us, + 18 ans, PS3, 60 €.
 
JEUVIDEO

Fête de la musique : coups de cœur de la rédac (1)

Vous ne savez pas quoi choisir pour la Fête de la musique ? Les journalistes de Tmv donnent un choix purement subjectif : leurs petits coup de cœur ! Et aussi la playlist qui tourne sur leur platine en ce moment.

Coups de cœur d’Aurélien Germain, journaliste à Tmv
MELT (stoner metal)
Rencontrés dans la rue, les Tourangeaux de Melt envoyaient leur sauce stoner metal devant un bar, amplis Orange à fond. On pense à Red Fang et Orange Goblin, mais les Melt mixent leurs influences (d’où leur nom !) : de Kyuss à Black Sabbath, en passant par le metalcore. C’est tout nouveau, tout chaud, mais efficace et « totalement burné », comme ils le disent.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=iM3jRE1uaYw[/youtube]
Morceau à écouter ICI (ou Facebook : Melt 37 )
BOYS IN LILIES (dream pop / chants)
Une de ces découvertes qui vous retournent le cerveau et vous donnent des papillons dans l’estomac. Boys In Lilies, ce sont trois filles à la voix en or et un garçon. C’est beau, poétique, parfois mélancolique, mais à chaque fois onirique. Fermez les yeux et laissez-vous transporter. Et c’est un cœur de rockeur qui parle !
Jetez une oreille sur ces morceaux superbes ICI.
Facebook : https://www.facebook.com/BoysInLilies  
DOS_CHANSON_BOYSINLILIES
EIDON (metal symphonique)
Les Tourangeaux d’Eidon sont de plus en plus pros. Et tellement motivés. Un coup de cœur amplement mérité, pour ce metal symphonique façon Nightwish en plus péchu : grosses guitares, mélodies et envolées lyriques avec un univers personnel qui se développe. Et en plus, leur clip est une franche réussite. Du lourd de chez lourd. Que demande le peuple ?
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=CuO6gHCwsUo[/youtube]
Morceaux :  www.eidon.fr
ELISA JO (soul rétro)
Et vlan, une voix incroyable, une ! 19 ans, mais une voix soul rétro, un peu rock, qui placent la jeune Elisa Jo en héritière directe d’Amy Winehouse, les frasques en moins. Son timbre un peu éraillé et son style rafraîchissant méritent une mise en lumière. Une vraie surprise.
Son Facebook est disponible ICI.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=8kZf_HuOI74[/youtube]
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Playlist du moment :
« Fear of the dark » Iron Maiden (LIEN VIDEO)
« Paint it black » Rolling Stones
« Sad man’s Tongue » Volbeat (LIEN VIDEO)
« Cry cry cry » Johnny Cash
« Guitar Boogie » Arthur Smith
« Raining Blood » Slayer (LIEN VIDEO)
« Mjod » Kvelertak
et encore « Intro » de The XX (LIEN VIDEO)
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A.G.

POUR RETROUVER LA PLAYLIST DE GUILLAUME VENETITAY, JOURNALISTE A TMV, CLIQUEZ ICI.
Tout le programme de la Fête de la musique, c’est ici !

Des Beaux Jours un peu gris

Fanny Ardant en jeune retraitée en quête de repères. Un charme certain mais l’ennui n’est pas loin…

CINE_PAPJardiner. S’engager dans l’humanitaire. Voyager. La retraite, chacun l’envisage à sa manière, souhaite occuper pleinement ces « beaux jours ». Marion Vernoux, dix ans après son dernier longmétrage cinéma (« À boire »), revisite la question avec Fanny Ardant. L’actrice y incarne Caroline, retraitée depuis trois mois, qui a perdu sa meilleure amie un peu plus tôt et dont le mari (Patrick Chesnais) est débordé par son boulot de chirurgien-dentiste. Ses filles lui offrent alors un pass découverte dans un club pour retraités.
Au programme : poterie, théâtre, cours d’informatique durant lesquels les participants sont traités comme de vieux grabataires. D’entrée, Caroline se braque. « Pourquoi serait-on obligé de dépenser son temps parce qu’on en a plus ? », soupire-t-elle. Avant de se laisser entraîner et de chercher l’ivresse avec son prof d’informatique, Julien (Laurent Lafitte), de trente ans son cadet. Entre deux parties de jambes en l’air dans les salles de classe, Caroline découvre le plaisir de fumer un joint à soixante balais ou de partir d’un restaurant sans payer. Forcément, elle s’interroge : estce que tout ce jeu, ces transgressions en valent la chandelle ?
Et si finalement, le bonheur n’était pas aussi loin ? Le film, tiré du roman «Une jeune fille aux cheveux blancs », de Fanny Chesnel, suscite des réflexions intéressantes sur la peur de la vieillesse, l’acceptation de soi-même et des autres, le désir de chambouler sa vie. Marion Vernoux évite habilement le piège principal de l’intrigue : transformer Fanny Ardant en vulgaire cougar. L’actrice est touchante dans un personnage en pleine quête d’identité.
On se laisse entraîner dans la première partie du film grâce à une douce bande originale et les agréables paysages de Dunkerque en arrière-plan. Problème : les rebondissements et le dénouement sont tellement prévisibles que le spectateur finit par s’ennuyer. Alors que le film dure seulement 1 h 30. Dommage.
Note : 2 étoiles
Guillaume Vénétitay

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Les autres films déjà en salle
STAR TREK 3D (Note : 3 étoiles)
J.J Abrams revient pour un nouvel épisode de Star Trek. Sur un script basique, le réalisateur nous fait embarquer dans un film visuellement époustouflant, mené par des effets spéciaux de toute beauté. Rythme à cent à l’heure mais pas étouffant, quelques touches comiques et de très bons acteurs (Zachary Quinto) rattrapent certaines erreurs grossières de ce blockbuster parfois dégoulinant de bons sentiments.
A. G.
OH BOY (Note : 2 étoiles)
24 heures de la vie de Niko, jeune allemand un peu paumé. Pas d’études, pas de job, pas de copine fixe. On se balade au fil de ses rencontres. Face à un psychologue rigide, son père qui lui coupe les vivres, une fille obnubilée par son poids. Le grain en noir et blanc, la musique jazzy : le film se révèle esthétique. La répétition des situations absurdes prête à sourire. Mais on se lasse vite de cette technique.
G. V.
MY MOVIE PROJECT (Note : 3 étoiles)
Un film à sketches signé Peter Farrelly (Dumb & Dumber, Mary à tout prix…). Au total, quatorze histoires avec le plus gros casting jamais réalisé (quasiment que des stars d’Hollywood n’ayant touché aucun salaire !). Dingue, ridicule, poilant, hilarant, trash, potache, délirant, millième degré, ras la ceinture, nul mais génial : du grand n’importe quoi assumé. De quoi dynamiter Hollywood.
A. G.

BUZZ : Quand la musique est geek…

Bzzz bzzz fait le buzz. En plus de ça, Fête de la musique oblige, c’est un buzz spécial musique. On vous gâte, non ?

LA BIBLE DES GUITARISTES
C’est décidé, cet été vous comptez bien draguer sur la plage avec votre guitare mais, malheureusement, les trois p r emi è r e s notes de « Jeux interdits » que vous jouez péniblement ne suffiront pas. Pas de panique, GuitarToolkit est l’application qu’il vous faut. Plus de 2millions d’accords sont recensés, on y trouve également un accordeur chromatique. Encore plus fort, la fonction Chord permet d’identifier l’accord que vous êtes en train de jouer. L’application fonctionne également pour la basse, le banjo et l’ukulélé. 8,99€ sur iOS.
BUZZ_PAP_GUITAR
STUDIO DANS LA POCHE
Vous êtes du genre ultra créatif ? Dès que vous avez une idée de compo il faut que vous l’enregistriez sur le champ ? Ça tombe bien, plusieurs applis proposent d’avoir un véritable studio d’enregistrement dans la poche. La plus connue d’entre elles, c’est Garage Band. Une dizaine d’instruments virtuels sont disponibles pour donner vie à vos idées les plus géniales. On peut superposer jusqu’à 8 pistes simultanément en y ajoutant toutes sortes de réglages et d’effets. Un must pour les musiciens. 4,49€ sur iOS.
 
MIXER COMME UN VRAI DJ
Vous vous sentez une âme de David Guetta ? Vous rêvez de faire danser la foule sur des rythmes effrénés ? Penchez-vous du côté de ADJ Pro. Une application qui transforme votre smartphone ou votre tablette en une console de DJ complète. ADJ Pro récupère les fichiers musicaux et permet de nombreuses fonctionnalités : mixage, effets, synchronisation, tempos, jingles, battements, etc. Le tout parfaitement adapté pour un usage tactile. Le kit idéal pour créer des tubes et devenir le roi des dance-floors. 4,78€ sur Android.
BUZZ_PAP_DJ

DIVERS ET HORS DE TOURS : Fête de la musique 2013, le programme

Sortez des sentiers battus. Allez découvrir des genres musicaux hybrides et des artistes talentueux en dehors de Tours ! Le programme complet ici.

42 – MONTLOUIS AUSSI !
« Y’a pas que Tours dans la vie ! » Bah oui ! Il y a Montlouis-sur- Loire. Trois lieux, trois ambiances. Jardin de la Viguerie, place à la classe d’orchestre, la chorale Coeur Battant, un atelier pop rock et salsa et des musiques actuelles en soirée. Place Mitterrand, Bab ‘n Blue (blues), Gypsy Juke Box (swing manouche) et Body Mind Soul (trip hop electro) se chargeront de l’ambiance. Enfin, place Nougaro, joueront le Choeur des Élèves, Accordeaki (musiques balkaniques), Hustle & Bustle (reggae) et Nivek (rap). Dès 18 h.
43 -TOUR(S) DE PISTE
Bon, la musique, c’est bien joli, mais quand est-ce qu’on danse ? Eh bien, à partir de 18 h 30, le centre Léo-Lagrange Gentiana présente des ateliers zumba, danse de salon, piano, chorale et hip-hop. Et c’est en partenariat avec l’Espace loisirs jeunes de Tours-Nord. De quoi se dégourdir les pieds…
44 – ROCK EN TUBE
Les membres du groupe Phaag adorent se faire plaisir. Du coup, ils s’éclatent à jouer du Toto, Supertramp, Stevie Wonder et les Beatles. Et nous, ça nous fait plaisir aussi, parce que les vrais tubes, il n’y a rien de mieux. Alors il suffit d’aller faire un tour au Carré de Saint-Cyr-sur-Loire, à 22 h. Repli à l’Escale en cas de mauvais temps.
DOS_AUTRES_PHAAG
45 – SOIRÉE ACCORDÉON
Cyril et Cédric font danser les amoureux d’accordéon de France depuis 20 ans. Standards du musette, rétro et variété des années 60, c’est ce que les Frères Blanchard vont jouer en long, en large et en travers, dès 20 h, sur la place Plumereau. En plus, la soirée se terminera à… 1 h du matin ! Qui dit mieux ?
46 – QUELLE MIXTURE !
Vous ne pouvez pas vous empêcher de taper du pied sur des hits comme « Jumping Jack Flash » ou « La Grange » ? Parfait, si vous êtes sur Crotelles (au nord de Tours), Mixture sera en concert pour présenter ses reprises des classiques du rock, avec Garo Dawa en première partie.
47 -L’IRLANDE À SAINT-AVERTIN
Saint-Avertin a aussi du lourd sous le coude. Dès 18 h 30, quartier des Onze-Arpents, Les Airelles grimperont sur scène et seront suivis de M. Pénado, l’école municipale de musique, une animation danse avec Angélique Rebours et enfin, une bonne dose d’Irlande avec la musique celtique de The Palers, à 21 h. Une Guiness, une !
(ANNULATION) 48 – TRIPORTE-MOI
Allez, postez-vous rue Nationale, à 20 h. Et c’est parti pour une heure de déambulation des triporteurs en musique avec Vélogistic. Ils rouleront du sud au nord, en passant par les petites rues. À 21 h, ils s’installeront place de la Victoire, parmi les musiciens et les comédiens. Tout roule, non ?
49 – MUSIQUE MAGENSTRIA !
Leur rock a un son absolument MONSTRUEUX et en plus de ça, Magenstria se permet d’y incorporer des parties de violon subtiles et énergiques. Le pire, c’est que ça marche et qu’il est impossible de ne pas s’enthousiasmer avec ce mélange de Ruda Salska et de Merzhin. C’est à Fondettes que ça se passe, de 22 h 15 à 23 h 30.
DOS_AUTRES_MAGENSTRIA
50 – ON THE ROAD
Leur credo, c’est le rock des 60’s : les Stones, les Who et les Kinks. Le trio des Roaders s’en inspire et envoie un rock classique aux riffs taillés dans l’acier. Si le 23 juin, ils seront devant le restaurant Le Twistin’, à Tours, ils passeront la soirée aussi ce 21 juin sur le parking du restaurant Le Chinon, à Joué-lès-Tours.
51 – MON COMMANDEMENT
Les jardins de l’Hôtel du Grand- Commandement se mettent au pas de la musique. Sur leur partition, la chorale Chant’Avertin, l’Orchestre d’harmonie de la Ville de Tours, les Sonneurs de Trompe, mais aussi le Bagad de Poitiers (9e BIMa) venus spécialement. 12 bis, rue des Minimes, à partir de 18 h 30.

FÊTE DE LA MUSIQUE 2013 : TOUT LE PROGRAMME A TOURS

Où aller ? Qui écouter ? C’est quand ? Qui suis-je ? Tant de questions existentielles pour la Fête de la musique 2013 à Tours. Mais Tmv vous sert de guide. Suivez-nous !

Tmv a répertorié une cinquantaine de lieux et scènes à Tours et aux alentours, pour cette édition de la Fête de la musique. Au programme, plus d’une soixantaine de groupes. Vous n’avez qu’à piocher dans le genre ou la section qui vous intéresse et vous référer au plan ci-dessous et cliquer dessus pour l’avoir en taille réelle… Bonne Fête de la musique à tous et toutes !
POP ROCK METAL
CHANSON
HIP-HOP/REGGAE
ELECTRO
MUSIQUE JAZZ CLASSIQUE ET VOIX
DIVERS ET HORS TOURS
/!/
Le maire a pris quelques mesures pour encadrer cette édition de la Fête de la musique : Elle aura lieu de midi à 1 h du matin. Interdiction de vendre de l’alcool sur la voie publique. Les ventes ambulantes sont interdites sans autorisation préalable. Les boissons à emporter ou à consommer en terrasse doivent être servies dans des contenants en plastique.
Pour une fête propre, merci d’utiliser les containers de tri sélectif. Par ailleurs, des bacs pour le verre usé seront installés en ville, notamment place Plumereau.

Attention, le tramway effectuera des essais jusqu’à 20 h ! Soyez prudents…
Postes de secours : places des Halles, Anatole-France, de la Résistance, des Carmes et des Turones.
PLAN FETE ZIK

CHANSON : Fête de la musique 2013, le programme à Tours

Votre truc, c’est la chanson, la voix et les voix… Allez suivez la mélodie, voilà le programme.

17. AVEC MA GUITARE « J’ai toujours voulu retranscrire mes idées dans la musique. » Le jeune Théo Verhelst, compositeur- interprète, sait où il va. Il promène sa voix sur des ballades, simplement accompagné d’une guitare. Et plutôt deux fois qu’une, le guitariste se produira d’abord Placis Michel-Conaut, à 17 h 30 et quai Paul-Bert, avec l’école Tous en Scène, à 19 h.
18. UN AIR BRETON Deux jeunes musiciens d’inspiration celtique et de la scène française, ça vous dit ? Eh bien, nous oui ! Les Korrigan’S brassent large, entre Debout Sur Le Zinc, Thomas Fersen ou encore Tri Yann et Naheulband. En plus, ils sont Tourangeaux et la place Picou les accueille pendant une heure, à partir de 21 h.
19. MUSIQUE ET CINÉMA La cour des cinémas Studio fait aussi sa petite Fête de la musique. Déjà avec Des Croches et des Etoiles, sept musiciens trimballant leurs instruments dans une musique folklo et toute en mélodie, avec flûtes, harpe, trompettes ou encore violons. Accompagneront aussi Noush, avec ses saveurs piano-voix. À partir de 19 h !
20.UN TOUR AU BISTROT Dominique Copy a beau être seul avec son orgue électrique, il joue tous les styles de musique : classique, rock, musette et ballades. En plus de cela, il ne s’arrête jamais. La preuve, il sera en représentation de 19 h à 22 h 30. Direction la rue Charles-Gille, au Bistro Rossini.
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21.COUP DE COEUR ET VOIX EN OR / AU PALE – À PARTIR DE 18 H
BOYS IN LILIES
Interview express de Nastasia, l’une des chanteuses.
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Comment définir le groupe ?
C’est hyper compliqué. Nous sommes trois filles, un garçon. Les filles (Marylou, Laure et Nastasia) composent et chacune a son style : un côté RnB soul, l’autre pop électro et enfin mélancolique trip-hop. Le terme de « dream pop » colle bien.
Pourquoi Boys In Lilies ?
On voulait du paradoxal : on s’attend à voir des hommes et… non ! Lilies, qui signifie lys, cela a un côté féminin. On peut traduire ça par Garçons dans les lys ou Garçons faits de lys. Et ça a une sonorité douce.
Et votre rencontre ?
J’ai rencontré Laure (de Jazz à Tours) à une soirée. On a écouté nos sons respectifs et commencé par des impros piano-guitare une fois par semaine. Puis on a monté un groupe. Laure était en cours avec Marylou (violoncelliste) qui est venue après. Kevin, un scratcheur, nous a rejointes. Et il y a aussi ceux qu’on ne voit pas en concert, deux « hommes de l’ombre »… www.boysinlilies.com
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22.JEUNES TALENTS PLACIS MICHEL-CONAUT – À PARTIR DE 16 H 30
PHÉNOMÈNE PHILÉMONE
Dans la vraie vie, elle s’appelle Fanny. Étudiante en psycho et en théâtre, elle devient Philémone quand elle monte sur scène. Voix douce et timide, mais vite ironique quand elle croque les petites choses de la vie dans ses chansons, notamment les délicieuses « L’imbécile » ou « Je te quitte ». Accompagnée par le guitariste Cédric, elle fait partager ses textes empreints d’une poésie simple et parfois mélancolique, mais toujours juste et qui risque de parler à beaucoup de monde ! Pour que l’après-midi soit tout en chanson, le Placis Michel- Conaut accueille aussi The Black Fireflies (rock/folk), Eugénie Koestinger (voix suave et mélodieuse sur fond de guitare acoustique), Théo Verhelst (lire ci-dessus) et JJ Bear (des mélodies imparables folk, avec un chant gracieux). Pour en écouter davantage : http://www.noomiz.com/philemone
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DOS_CHANSON_SAYAH
Pierre Sayah

23.SALVADOR EST LÀ Le Chambraisien Pierre Sayah, c’est le sourire d’Henri Salvador (lui-même se dit être son fils spirituel) et le mélange entre chanson française et rythmes latinos et bossa-nova. Au menu du concert de ce crooner de chez nous, reprises et compositions, à partir de 19 h, devant le café-restaurant New Sept, au Sanitas.
24.LES Z’ENFANTS La musique, c’est aussi pour les enfants ! Alors, en passant à l’hôpital Clocheville, tout au long de la journée, ils pourront se dégourdir les oreilles. Avec déjà, Blouse Notes et leurs chansons pour enfants. Une formation née en 1997 pour sensibiliser le personnel soignant à la pratique musicale en pédiatrie. Mais aussi avec la Compagnie 100 voix, des lectures de contes mis en musique.

POP/ROCK/METAL : Fête de la musique, le programme à Tours

Vous êtes davantage U2, Rolling Stones, Iron Maiden ou Saez ? Jetez un œil à notre programmation pop, rock, metal…

1.I GOT THE BLUES ! Moondrill Blues Band, c’est comme si Elvis Presley avait mangé Robert Johnson : un mix de bon blues entraînant, avec ce swing dans la voix façon rock des années 60. Musique simple, mais percutante : de quoi emmener votre dame danser un petit rock endiablé dans l’arrière-cour du troquet Le Courteline, à partir de 19 h 30. Et tout près, le groupe rock indé Jeans jouera à 21 h, à la brasserie de la Victoire. Rock ‘n’ roll !
2.DUO SUPRÊME Red Supreme est un duo composé de Bintily Diallo et François Madeuf. Leur truc, c’est la guitare et la voix. Minimaliste mais irrésistible : de la folk au rock, en passant par la soul, les Tourangeaux maîtrisent leur répertoire. Ils se permettent même des reprises de « Hey Jude » au ukulélé ! À 18 h, à l’Espace Gentiana ; à 19 h 30, place du Grand-Marché devant Un air de famille et à 21 h 30, quai Paul- Bert, scène Tous en scène.
3.TOUS EN SCÈNE ! Ah, on les aime ces élèves de l’asso Tous en scène ! Tant mieux, car ils proposeront des sets musicaux sur le quai Paul-Bert, histoire d’en mettre plein les oreilles et plein la vue. Ça risque de jouer fort, bien et longtemps. Miam. À partir de 18 h.
4.ROCK AU KEBAB Ils sont tout jeunes et méritent donc d’être encouragés. Deux guitaristes, un synthé, une basse et un batteur pour former Feedback, petit groupe pop rock influencé par Two Door Cinema Club. Ils joueront à côté du kebab Lucullus, rue du Commerce, à partir de 18 h 30.
5.RASE TA CRÊTE Neuf ans qu’ils jouent à Tours : le ska de Raztacrete sera présent 01 02 03 04 05 au Mac Cools, rue du Commerce. Avec eux, Fat & The Crabs (du rock… crustacé !), Mysterious Ashtmatic Avenger & The Good Old Boys et son fameux banjo et The Ass Shakers (si vous causez anglais, vous savez que vous allez remuer du derrière !). Rendezvous à partir de 19 h.
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6.MELT, GROUPE PROMETTEUR
PLACE ANATOLE-FRANCE, DEVANT AMPLITUDE – DÈS 20 H
«Notre musique, c’est un melting pot de metal. C’est pour ça qu’on s’appelle Melt. » Imaginez des intonations de voix à la Black Sabbath, période Ronnie James Dio, une batterie survoltée façon rock australien et de grosses guitares stoner à la Red Fang ou Orange Goblin : vous avez Melt, un groupe de Tourangeaux électriques, 100 % rock’n’roll. Formé en septembre 2012, le groupe réunit Antoine (guitare), Guillaume (chant et guitare), Fabien (batterie) et Guillaume (basse). « Mais on a déjà bourlingué, on était dans d’autres groupes avant, comme Supersizer ! » Quand ils sont sur scène, impossible de ne pas remuer sa tête. Amplis Orange old-school pour un son chaud et grosses guitares qui décrochent des riffs ravageurs qui font taper du pied : Melt va aussi enregistrer un EP cette année. Mot de la fin pour Antoine ? « Bref, on joue du rock’n’roll burné ! » Pour nettoyer ses oreilles : Melt 37 sur Facebook.
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7. TERRES DU SON
PLACE VELPEAU – A PARTIR DE 18 H

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Elisa Jo

Bon, si vous ne remuez pas votre popotin devant la scène Terres du son, c’est à rien n’y comprendre. Laissez-vous guider : déjà, Martine On The Beach, des Tourangeaux avec un goût de la mélodie imparable qui envoient un swing electro archi original. Clarinette et guitare pour un groupe qui rappelle Chinese Man avec un esprit rock ! Avec eux, Jekyll Wood, un petit prodige avec sa pop/folk mâtinée de sample. Électrique et électrisant. Enfin, côté tête d’affiche, Tours aura droit à la jeune Elisa Jo. Produite par Benjamin Biolay (eh oui), elle mélange pop, rock et soul, en saupoudrant tout ça d’une voix soul qui la place en héritière d’Amy Winehouse. Un gros programme, histoire de fêter dignement les 150 ans de la place Velpeau. Horaires : Le Printemps des couleurs (guitare solo), 18 h 30 ; Jekyll Wood, 19 h 30 ; Elisa Jo, 21 h 30 ; Martine On The Beach, minuit. Pour voir la prog du festival en juillet : www.terresduson.com
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8.ESPLANADE METAL Entraînez-vous à avoir la plus belle voix rauque possible, en route pour une petite soirée metal et gros rock. L’esplanade Thélème accueille Presumption (du stoner lourd, aux accents doom et aux guitares dégoulinantes), Call U.S Legion (un rock metal alambiqué, original et symphonique), Insane (rock) et Le Harem Soulshake (et son rock situé entre les années 60 et 70, avec des reprises des Cramps). Et paraît-il qu’il y aura une surprise. On dit ça… À partir de 18 h.
9.HISTOIRE DE CHIFFRES Ils s’appellent les Six-Seven-Eight et joueront devant le café-restaurant New Sept, au Sanitas ! Cela ne s’invente pas. Les 6-7-8 ? Cinq musiciens piochant dans les standards du rock, de ZZ Top aux Rolling Stones, en passant par Deep Purple. À partir de 19 h, au Sanitas.
10.MOTUS ET BOUCHE COUSUE Les trois amis de Motus offrent un rock qui mélange habilement Yann Tiersen, Saez, Bashung avec une pincée de Noir Désir dans la voix. Mélodique et paroles travaillées, le monde de Motus est à découvrir. Avec eux, Tiphaine Francisco et son acolyte Romain Benitez, ainsi que Dorian et Laurent  seront aussi là pour vous transporter dans un monde pop rock, bien électrique (contrairement à ce qui est précisé dans notre version papier, NDLR). Place du Grand-Marché, rue Châteauneuf, à partir de 21 h.
11.LE PALE ROCK ! Du rock, du rock, du rock ! C’est le mot d’ordre au bar The Pale et c’est tant mieux. Le menu ? Servez-vous entre The Paper Plane (rock’n’roll qui donne la pêche), Westerlies Project (pop rock expérimental) et Sky Fischerman (rock carrément envoûtant). Pour boire un verre, tout en regardant de très bons groupes, rendez-vous à partir de 17 h, place Foire-Le-Roi.
12.METAL SYMPHONIQUE Les Tourangeaux de Eidon reviennent et ça nous fait plaisir, car ils sont de plus en plus pros ! Les six musiciens et la jolie chanteuse Gabrielle balancent un metal symphonique façon Nightwish en plus pêchu. Grosses guitares sur fond d’orchestrations mélodiques aux claviers, Eidon revient pour la quatrième année au croisement de la rue du Grand-Marché et de la rue Bretonneau, à partir de 20 h.
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13. ARCADES INSTITUTE
PLACE DE LA MONNAIE – À PARTIR DE 21 H
Yan Péchin. Rassurez-nous, ce nom vous dit quelque chose ? Non ? Bon, pour faire court, monsieur a accompagné sur scène – entre autres – Alain Bashung, Brigitte Fontaine, Hubert- Félix Thiéfaine et Jacques Higelin. Rien que ça ! Le compositeur a aussi signé certains titres de Miossec. Il sera accompagné du danseur incroyable Hamid Ben Mahi (passage prévu à minuit). Histoire de proposer un sacré duo. Mais avant cette tête d’affiche, les amplis cracheront quelques décibels avec le rock bluesy de The Doc Machine (21 h), vous rappelleront les années 70 avec Les Parpaings et leurs relents de Sex Pistols (rock punk, 22 h) et l’electro entraînant des (déjà bien connus désormais !) Padawin (23 h). Pour ceux et celles qui voudraient déjà se défouler ou avoir un petit aperçu, les balances s’effectueront à partir de 18 h. Documentaire sur Yan Péchin : http://vimeo.com/13514310
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14. ROCK ‘N FOLK
CHÂTEAU DE TOURS – À PARTIR DE 18 H
Ils sont trois et leur truc, c’est le pop rock. Dog Guilty Party, alias DGP, c’est un mélange de guitare rock, des rythmiques disco et des refrains endiablés. Leur titre « You’ve got it » a des goûts de Franz Ferdinand. Tout ça emmené par Damien Raynaud, le batteur, aussi étudiant à Tous en Scène, l’école des musiques actuelles de Tours. Avec eux, Helendest (un rock folk au goût de Cranberries), Acoustic River (pop/rock), Illegal Copy, Hit&J (une pop survitaminée) et les punks de KTS et Alja (pop rock). Sans oublier le rock alternatif de Kill The Shade, formé il y a sept mois et influencé par Queens Of The Stone Age et Noir Désir. Ces Tourangeaux ont même gagné plusieurs podiums en Touraine ! Dès 18 h, au château de Tours.
DGP
DGP

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15.SWING À L’ÉGLISE L’association Swing on the rock Tours fait sa petite Fête de la musique à elle : alors souvenezvous de vos pas de danse les plus ravageurs, car musique et danse, avec démonstrations de rock et de swing, sont au programme, sur le parvis de l’église Saint-Julien. Dès 19 h.
16.PUNK’S NOT DEAD Ça va commencer tout doux avec Virginie (pop acoustique)… Et ça va pas jouer de la berceuse ensuite. Visez un peu : Les Slog’s, Les Enfants de Panurge et Noïtall. En gros, du punk et du hardcore. Alors n’oubliez pas votre crête et dirigez-vous rue du Commerce, aux BerThoM, à partir de 19 h. Oh yeah !
(AJOUT : Les délicieux Blues Messenger joueront au Bar des Pavillons, place des Halles. Harmonica, chant parfait et riffs blues à souhait pour la guitare, nous on dit oui tout de suite !)

JAZZ/VOIX/CLASSIQUE/MONDE : Fête de la musique, le programme à Tours

L’éclectisme, c’est votre dada. Mais vous êtes fasciné par le classique, les musiques du monde ou encore le jazz. Réveillez le Duke Ellington qui sommeille en vous…

28.REMIX A L’ANTILLAISE HDB, c’est plusieurs DJ. Mais pour la fête de la musique, c’est Jimmy Largitte qui s’y colle, aka DJ Windo. L’Antillais remixe de la salsa, du Rnb, des musiques des îles. « Avec HDB, c’est l’ambiance assurée », dit-il. Il sera précédé d’un showcase hip-hop : Melting Music. Sur le boulevard Béranger (poste).
29.ALLUMER LE FEU Ils ont l’habitude de l’éteindre. Exceptionnellement, ils vont mettre le feu. Enfin, en douceur quand même, avec de la musique d’harmonie. La musique départementale des sapeurs-pompiers de Touraine, créée en 1966, ira exercer son talent au Jardin de la Préfecture. À partir de 21 h 30.
30.NE FUYEZ PAS Le comité de quartier La Fuye- Velpeau fête ses 150 ans non pas en fanfare mais en harmonie. La chorale sera présente, comme l’an dernier, pour le solstice d’été. Le tout, avec le soleil éclairant tranquillement le jardin Velpeau. À partir de 18 h.
31.FLÛTE ALORS ! La flûte à bec, on en a tous fait au collège. Pour ceux qui ont été dégoûtés, nous vous recommandons d’aller voir souffler les Éoliennes, un quatuor qui ne pioche pas seulement dans le répertoire classique. Surprenant. À partir de 17 h, médiathèque François-Mitterrand.
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32.L’AMOUR DU TEXTE À 17 H, À LA MÉDIATHÈQUE FRANÇOIS-MITTERRAND – À 20 H, À LA GUINGUETTE DE TOURS
DANS LEUR COIN
Amateurs de chansons à texte, foncez voir Olive- MonCoin ! Le projet est porté par deux trentenaires, qui ont pas mal bourlingué avant de se retrouver dans la musique minimaliste. « On est issus de la scène punk/rock alternative de la fin des années 80/90. Puis, on s’est tournés vers le hip-hop, le reggae aussi », se rappelle Olivier Jacopin, dit Olive. Avec Mr Seb, qui l’accompagne aux percussions, ils se connaissent depuis tout petit. Et donc, ces deux potes, de quoi ils causent dans leurs chansons ? De sujets intimes. Forcément, avec l’âge.
« On peut passer d’un coup de gueule politique à un sujet comme la paternité. On parle du quotidien », continue Olivier. On les sent à la bonne franquette, sans prise de tête. La preuve sur leur page Facebook, où ils annoncent leur agenda pour la Fête de la musique. À 23 h, il est écrit : « Chez toi, si tu as un grand appart et du vin ». Ce sera aussi l’heure de télécharger leur prochain EP numérique, qui sort le jourmême ! olivemoncoin.c.la
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33.DU GOSPEL MODERNE ! COURS OCKEGHEM – À PARTIR DE 20 H 30
OH HAPPY DAYS !
Pour les rares badauds qui n’auraient pas vu Sister Act, séance de rattrapage avec l’association Gospel Aujourd’hui. Et même mieux puisque vous aurez le droit à un gospel moderne. « C’est plus groovy, on s’appuie sur des chants qui ont été écrits par des personnes contemporaines, comme Kirk Franklin ou Vickie Winans », explique Catherine Adam, qui pratique cet art depuis trois ans.
La particularité de l’association : prendre des gens qui n’ont aucune expérience sur le grand choeur. Il y aura aussi le choeur Rejoice, avec des personnes qui ne sont pas professionnelles mais recrutées sur audition. Attention, le dimanche matin, vous aurez envie de prendre un avion pour la messe à Harlem.
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34.AUX BEAUX-ARTS Non, Fritz ne barrit (White ?) pas pour la Fête de la musique. Le jardin des Beaux-Arts vous offre quelque chose de plus calme : l’orchestre Choeur A Piacere, un orchestre classique, avec un côté jazzy bien entraînant. À écouter également : les Troiselles pour de la variété internationale et deux bouts d’chou de huit ans (Jules et Henri) qui vont jouer du basson. De 17 h 30 à 19 h 45.
35.ALLELUIA Les cathos ont aussi leurs groupes de pop. Les Boeufs louanges de la paroisse St-Jean de Beaumont donnent rendezvous au passage du Pèlerin. S’ils pouvaient louer le ciel en musique pour que le soleil et la chaleur arrivent enfin, on leur serait reconnaissants. À partir de 18 h.
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36.RESTAURANT LE BAC 3 RUE DU COMMERCE – À PARTIR DE 20 H
ÇA VA SWINGUER !
Du jazz manouche avec des voix qui se posent dessus. Le pari était osé. My Favourite Swing a relevé le pari. « On se situe entre du manouche comme Angelo Debarre et du jazz vocal », explique Brice Guillon, le contrebassiste. La rencontre s’est faite en octobre 2012. Brice arrive un peu par hasard, pour un remplacement, trois jours avant une date. Et le courant passe direct avec Jean Guyomac’h et Philippe Cann.
Des bonnes tranches de rire, un gros repas. Les trois compères régalent avec leur swing audacieux, sans prise de tête et accessible à tous. Ils ont enregistré un EP de cinq titres, qui sera diffusé à la rentrée. « Pour la Fête de la musique, on va jouer les morceaux », indique Brice Guillon. Pour les écouter le 21 juin, rendez-vous dans une ambiance intimiste et idéale pour écouter du jazz : au restaurant le Bac, 3, rue du commerce. À partir de 20 heures. http://www.reverbnation.com/favo uriteswing
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37.LES CUIVRES À LA FÊTE Deux « orchestres à l’école », on est gâté ! Les petits des écoles Alain et Claude Bernard lancent les hostilités. La deuxième partie sera assurée par les élèves de classes de cuivre du conservatoire. Histoire d’écouter les futurs meilleurs joueurs de trompette, tuba et saxophone. Le tout sera à savourer du côté de l’esplanade François-Mitterrand, à partir de 18 h 30.
38.ENCORE DES JEUNES Les élèves de l’association Alumni Poulenc de l’Université François- Rabelais iront partager leur répertoire très varié au kiosque du jardin Mirabeau. Au programme : du jazz bien sûr. De la musique classique, cela va sans dire, avec également le choeur de la fac. Et puis des petites balades folk pour rêver tranquillement, allongé dans l’herbe… De 15 h 30 à 18 h 30.

HIP-HOP/REGGAE : Fête de la musique à Tours, le programme

Le hip-hop n’a pas de secrets pour vous ? Le reggae, c’est votre credo ? Tant mieux, Tmv vous dit où aller pour suivre trois bêtes de scènes !

25.EN FAMILLE PARVIS DE L’ÉGLISE NOTRE-DAME-LA-RICHE – À 18 H
RAMÈNE TA SMALLA
Des sounds system tourangeaux bien lourds (African Heritage, Tunatik- Sound, Cool and Ruff sound ou encore Blond1) pour des sons variés (hip-hop, reggae, dancehall, roots). Le parvis de l’Eglise Notre Dame La Riche est prêt à s’enflammer de nouveau pour la Smalla Connection. Le collectif indépendant, avec sa caravane de DJ, participe depuis onze ans à la Fête de la musique, toujours au même endroit. Le sol vibre au milieu de chansons festives ou parfois animées d’un ton contestataire. Chaque année, la rue Courteline est toujours pleine et perpétue la réputation de la place. Mythique pour tous les fans de reggae de l’agglomération. Elle a abrité un disquaire fondé par African Heritage, au début des années 2000. Aujourd’hui disparus, les vinyles se retrouvent sur les platines de la Smalla Connection. À partir de 18 h.
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26.REMETS TON SCRATCH Il scratche. Tout et tout le temps. DJ Tiscar expérimente. Il prend des morceaux de hip-hop, de soul, de funk et des lourds beats electro. Sur des plages qui durent une heure ou trois minutes. Résultat : des sons qui donnent la pêche, replongent les amateurs de rap américain dans des classiques remis au goût du jour. On a envie de lâcher des pas de breakdance un moment, puis de bouger comme des fous quand le son se fait plus électro. Même le monstre de la place du Grand- Marché devrait se mettre à agiter ses bras. À partir de 21 h.
27.REGGAE ACOUSTIQUE Bob Marley est son idole. Ok, pas très original pour un mec qui fait du reggae. Mais Nesta se démarque dans ses morceaux. Son dernier projet a été de revisiter le répertoire de Bob, en mode acoustique. Et ça claque ! Sa voix bien rasta vous transporte dans les rues de Kingston, à côté de Studio One. Ses autres sons intègrent des gros riddims jamaïcains et des textes engagés, pour le bonheur des puristes. Le tout sur les bords de Loire, à la guinguette. À partir de 20 h, en partenariat avec l’association Le Petit Monde.

ELECTRO : Fête de la musique, le programme à Tours

Le gros gros son, ça vous cause ? Regardez donc la programmation électro pour faire bouger Tours toute la nuit…

39.MUSIK TRIP JARDIN FRANÇOIS IER – À PARTIR DE 15 H
ÉLECTRO SOLIDAIRE
Gros rendez-vous de l’électro au jardin François Ier, où une belle palette d’artistes vous attend ! Parmi eux, on retrouve les jeunes de Lézéfront.T, Ouverture psychik, Nico, Decibel, Frett ou encore Freeson. Et aussi, on vous conseille d’aller laisser traîner vos oreilles du côté de Musik Trip. « On est branché break beat, dub, aussi psycho et trance. Et on mêle tout ça avec des sonorités africaines, comme le djembé et aussi des voix ragga », raconte Rudy Rossignol, cofondateur du collectif avec sa femme. Et cela s’explique par leur lien fort avec l’association Doni Doni, qui monte des projets culturels en Côte d’Ivoire.
Un film sera même diffusé ce soir-là, pour sensibiliser les Tourangeaux au travail de Doni Doni. Le but sera également de « faire découvrir l’électro au grand public », ajoute Rudy. À partir de 15 h.
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40.POSE TA PLUME Un patron. Un ponte de l’électro tourangelle. Arno n’Joy régale depuis 20 ans avec sa house, sa deep techno qui flotte. Le DJ a enquillé des milliers d’heures de musique dans sa carrière, écumé les ondes de Radio Béton. Un mec multicasquette : programmateur, donc, organisateur de soirées aussi. Passionné de tous les sons, old school ou futuristes, ce fan de Laurent Garnier vous aidera à vous déhancher sur la place Plumereau jusqu’au bout de la nuit. À partir de 23 h.
41.POSE TON SABRE Ils remettent ça ! Comme l’an dernier, les brillants Padawin se retrouvent sur la scène de l’Arcades Institute. Rangez vos sabres lasers, les Yoda de l’électro vont se charger de vous découper les jambes avec un dub teinté de jazz, de hip-hop et même de musique classique ! À partir de 23 h.

Les grappes n'ont pas résisté

Les violents orages ont dévasté une grande partie du domaine de Vouvray. Les vignerons témoignent.

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« Un massacre complet. » C’est avec anxiété que Gérard Guertin, vigneron à Vouvray, a fait le tour de ses parcelles. La grêle, qui s’est abattue ce matin vers 5 h 50, a anéanti la majorité de ses vignes. Il décrit le paysage qui s’étend sous ses yeux : « Quand on regarde les vignes, on se croirait en hiver. Il n’y a plus rien alors que tout était vert. Les grêlons étaient gros comme des œufs de poule, je n’avais jamais vu ça. Il y a bien eu de la grêle en 1982, mais ce n’étaient que des billes. Cette fois, même ma voiture a des traces d’impact. »

Selon le vigneron, l’orage a suivi la vallée de la Brenne, en remontant vers le Nord. Si les communes de Montlouis et de Rochecorbon ont globalement été épargnées, celles de Vernou et de Reugny ont en revanche été particulièrement touchées : « C’est simple, tout est détruit, toutes les grappes sont par terre. Pour nous, la vendange est faite, se désespère un vigneron de Reugny, une petite commune au nord de Vernou. C’est rageant parce qu’on a déjà souffert du gel l’année dernière. »

« Augmenter les prix, ce n’est pas la solution »

Le syndicat des vignerons de l’appellation Vouvray estime que deux tiers du domaine ont été atteints et 10% complètement détruits. Mais pour les vignerons, il reste difficile, pour l’instant, de déterminer la surface touchée. En effet, certaines grappes sont restées accrochées mais peuvent tomber dans les prochains jours ou pourrir sur place, aggravant encore le bilan. Seule solution pour les vignerons : étendre de la bouillie bordelaise, un mélange de chaux et de cuivre, chargée en oligo-éléments et utilisée pour ses vertus cicatrisantes.

Faut-il pour autant s’attendre à une flambée des prix de la cuvée 2013 ? Pas si sûr. « Augmenter les prix, ce n’est pas la solution, surtout dans le contexte économique actuel, défend Alain Blateau, vigneron à Vouvray. De toute façon, cela ne suffirait pas à compenser nos pertes. On va essayer de tenir le coup jusqu’à l’année prochaine. On aime notre métier, donc on n’abandonne pas aussi facilement. »

Laura Buratti

(Photo : Patrice Deschamps, NR)
Retrouvez notre autre article avec galerie photos et vidéos ici

Touraine : dégâts après les orages de grêle

De violents orages accompagnés de grêle ont fait des dégâts, très tôt ce lundi matin…

Ce lundi, vers 5 h du matin, de violents orages ont frappé Tours et ses environs. Parfois, des grêlons gros comme des œufs ont provoqué de nombreux dégâts.
A Tours, les intempéries ont causé des inondations, notamment du côté de la Gloriette, et du Lac de la Bergeonnerie. Des déviations ont été mises en place. Ardoises cassées, vitres brisées, voitures cabossées…  Les dégâts matériels sont importants.
Dans le Vouvrillon, 80 à 100 % des vignes seraient détruites en certains endroits, on aurait enregistré 30 cm de grêlons sur certains secteurs. 2.500 hectares sont touchés…
Sur l’A10, les voitures ne peuvent emprunter la sortie vers Tours-Centre, une partie du boulevard Heurteloup étant inondé (à l’heure où nous écrivons, 10 h 30)
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Photos envoyées par Philippe Lucchese.
Vidéo des orages :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=BBK7_3YRDS4[/youtube]

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=wDNmHHeLX1w[/youtube]
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=P-kGmS0H9Gk[/youtube]

L'objet tendance : le rasoir mensuel

N’oubliez pas votre papounet dimanche, et offrez-lui un rasoir pour sa fête !

Parce qu’il faut faire vachement gaffe en matière de parité, cette semaine à la Fête des pères qu’il vous faut penser. Pas le choix, mais passionnant, quand on voit le panel étriqué des idées pâlichonnes. Note pour moi-même : penser à demander au paternel comment il vit l’appel annuel du tire-bouchon high-tech, de la dégustation de vin ou du guide des vignes tourangelles.
Pour l’heure, c’est sur ses petits soins que nous allons nous pencher. Celui qui consiste à ne plus être contraint de se blesser quotidiennement. Parce qu’on ne veut plus que notre papoune se rase avec sa vieille lame usée. Parce que oui, lors des courses, c’est à ces indispensables que l’on oublie de penser. Choisies rien que pour toi papa, quatre lames toutes neuves viendront à toi chaque mois !
Le site Bigmoustache prend tout en main, et nous offre le manche, pour que tu sois le plus doux des papas, ce dimanche.
Sur www.bigmoustache.com

Perles du Bac : "Les Zastèques vivaient en Amérique du Sud"

Le Bac commence demain ! Tremblez, tremblez. Mais amusez-vous aussi un petit coup en lisant les perles du Bac de l’an dernier…

Vraies ou fausses, les perles du Bac ? A vous de vous faire une idée ! En attendant, on vous en livre quelques unes bien corsées et fleuries, datant de l’an dernier, et parues dans un tout nouvel ouvrage…(1)
HISTOIRE
> Les conditions de vie du poilu ça doit être triste, car à ce que je vois dans le texte, on dit à un passage « de la boue jusqu’à la ceinture ». Tout cela ne doit pas être beau à voir.
> C’est à Luc Ferry que l’on doit l’obligation d’aller à l’école même si on en a pas envie.
MATHS
> « …le carré de la longueur de l’hyppopotamus… » (En parlant de l’ami Pythagore, bien entendu ! NDLR)
GEO
> La France a 125 000 cm2 du territoire d’outre-mer.
> Les Zastèques et les Zincas vivaient en Amérique du sud. (Za, z’est bien vrai ! NDLR)
LITTERATURE
> L’Odyssée est l’histoire du long voyage qu’a fait Ulysse qui ne supportait pas de voir sa femme Pénélope tricoter.
> Les habitants de l’Encyclopédie, les cyclopes, étaient des monstres énormes et terrifiants qui attrapaient facilement leurs proies, les pauvres petits hommes, malgré leur œil unique au milieu du front comme la lampe des mineurs. (C’est moche la drogue, n’est-ce pas ? NDLR)
PHYSIQUE
> Einstein était un savant connu pour tirer la langue. (Pas si faux !, NDLR)
ECONOMIE
> L’économie de l’Europe, surtout de la France, coule à cause des fonctionnaires, sauf ceux de l’enseignement qui sont mal payés et pas respectés. (A Tmv, on pense qu’il a eu un zéro pointé là…, NDLR)
(1) Source : « Brèves de copies de Bac » éditions Chiflet et Cie, juin 2013.
N’oubliez pas notre dossier spécial Bac, paru en mai, avec notamment un guide de survie parents/enfants : c’est ICI ! et notre fiche révisions pour les nuls (philo), c’est ICI
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Manchester : ville tout foot !

Un stade et une équipe mythiques mais aussi une industrie et une histoire. Découverte d’une ville méconnue.

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1 – Old Trafford
Sir Alex Ferguson est parti, mais le club et le stade restent. Marchez sur les traces de King Éric Cantona en visitant Old Trafford et aussi le musée qui retrace les 130 ans d’histoire des Red Devils. On s’attarde sur la tragédie de Munich, en 1958, quand huit joueurs de l’équipe avaient trouvé la mort dans un accident d’avion. Les supporters de Manchester City l’auront mauvaise mais c’est un fait : United reste le club le plus populaire.
2 – Midland Hotel
Une architecture typique de l’Empire britannique, 110 ans d’histoire et 400 chambres disponibles. Mais il y a d’autres secrets derrière. L’endroit a abrité la rencontre entre Charles Rolls et Fréderick Royce, qui a donné plus tard la célèbre marque de voiture. Durant la Deuxième Guerre mondiale, les nazis avaient décidé d’épargner le Midland Hotel pour son architecture et souhaitaient en faire un de leur QG en cas de conquête de la Grande-Bretagne. Un immense bunker proche de l’hôtel rappelle cette période.
3 – Balade le long du canal
On peut partir d’Old Trafford et remonter le Manchester Ship Canal pour finir au centre-ville. La promenade est agréable. L’histoire du canal évoque la rivalité avec les voisins de Liverpool. Il a été construit pour éviter les taxes imposées par le port de la ville rivale. Les Mancuniens ont alors créé leur accès direct à la mer, inauguré en 1894, après sept ans de travaux et 15 millions de livres sterling. Il devient alors le plus long canal navigable du monde (58 km).
4 – Le MOSI
Derrière l’acronyme se cache le Musée des Sciences et de l’Industrie de la ville. En arrivant devant, on a l’impression de se retrouver devant une vieille usine. Normal, il est dédié à l’histoire industrielle du nord-ouest de l’Angleterre, qui a marqué la région et ses habitants. On peut notamment découvrir l’histoire de la première ligne ferroviaire commerciale du monde, reliant Manchester à Liverpool, et observer une locomotive d’époque.
5 – Manchester Art Gallery
Une grosse dose de culture. La galerie est réputée pour abriter des oeuvres de Pierre Adolphe Valette, un impressionniste français, qui a passé de longues années à Manchester. On admire aussi les tableaux de son poulain, le Mancunien Laurence Lowry. De nombreuses expositions temporaires viennent enrichir la visite, totalement gratuite, de cet édifice, bâti en 1824.
Notre guide
ESCAPADE_GUIDE
Cyrille Rollet, 37 ans, professeur à l’Alliance française de Manchester. Fan de United, il a été guide pour le club. Il est aussi traducteur en freelance.
Où manger ?
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The Molly House, un pub comme on les aime. Pas trop cher, des assiettes remplies, une bonne musique dans les oreilles. Un burger maison avec une pinte pour un peu plus de 10 pounds, on en salive d’avance.  26 Richmond Street.
Où boire un coup ?
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Siroter un cocktail avec une vue magnifique sur toute la ville et même jusqu’à Liverpool. Le bar Cloud 23 se trouve dans la tour Beetham qui abrite également l’hôtel Hilton. Vu le nom du bar, on vous laisse deviner à quel étage il se trouve. Cloud 23, Hilton Hotel, Beetham Tower, 303 Deansgate.

Polo vs Cricket

Le polo n’est pas qu’un vêtement et le cricket n’est pas qu’un insecte. Méconnus en France, les deux sports sont très prisés outre-Manche. Laquelle des deux disciplines est la plus abordable pour vous ?

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LE PLUS WESTMINSTER
Le polo est un des sports les plus appréciés de la noblesse outre-Manche. De temps à autre, on aperçoit les Prince William et Harry à la une des tabloids, entre deux matches. Une version light oeuvre à sa démocratisation : le paddock polo, sur un terrain plus petit (150 m de long contre 275 m pour le polo).
Le monde du cricket tient à sa réputation de deuxième sport le plus populaire du monde derrière le foot. Longtemps réservé aux classes sociales les moins favorisées, il a été accaparé au fur et à mesure par la bourgeoisie. Il reste néanmoins très pratiqué dans plusieurs pays du Commonwealth (Inde, Nouvelle-Zélande, Canada).
1-0
LE MOINS COMPLICATED
Au polo, le principe est plutôt simple : deux équipes de quatre joueurs à cheval doivent inscrire le plus de buts possible. « Mais si les règles peuvent être parfois complexes, elles sont souples. Les arbitres s’adaptent en fonction du danger », explique Yann Guillemin, instructeur au Polo Club de Touraine.
Le règlement du cricket est difficile à assimiler pour le néophyte. Pour résumer, les batteurs d’une équipe doivent marquer le plus grand nombre de runs (aller-retour jusqu’à la ligne de leur acolyte), après avoir envoyé la balle le plus loin possible. Soyez patients, les matches peuvent durer plusieurs jours.
2-0
 
LE PLUS GENTLEMAN
« La 3e mi-temps est la plus intéressante », note avec malice Yann Guillemin. Après un match, se retrouver autour d’une bière (british of course) est apprécié par les joueurs. « Mais sur le terrain, il n’y a pas un esprit fair-play particulier. Tout dépend des personnes, comme dans chaque sport », analyse-t-il.
Au cricket, on est moins peace. Tapez « fight+cricket » sur internet et vous trouverez des belles vidéos d’embrouilles, avec peu de beignes mais quelques lancers de balle sur l’adversaire. C’est le haut niveau, les amateurs sont plus calmes.
3-0
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LE MOINS DANGEROUS
« Une fois, j’ai tiré dans la balle, elle a atterri dans la figure d’un adversaire. Il est ressorti avec de multiples fractures », raconte Yann Guillemin. Lourdeur de la balle, chevaux galopant côte à côte, accrochages du maillet (accessoire avec lequel on frappe dans la balle) : bref, le polo, ça déménage !
Le cricket est moins risqué. Les batteurs sont protégés par un casque. Pour, justement, éviter de recevoir la balle en pleine tête. Leurs jambes et leurs avant-bras sont également préservés par des pads. Ils disposent de gants. Les joueurs de champ, moins exposés, n’y ont pas droit.
3-1
 
LE PLUS ÉPUISANT
« Toutes les parties du corps sont stimulées dans la pratique du polo », note l’ancien joueur, qui recommande aussi de travailler les méninges, le sport étant très tactique. Mais, avouons-le : sur un terrain aussi grand, ce sont surtout les chevaux qui sont épuisés…
Au cricket, un joueur peut passer des heures sans être sollicité. La concentration est la donnée la plus importante car il peut être obligé de se réveiller à tout moment. Il doit être explosif et agile dans ses courses, lancers et plongeons.
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LE MOINS EXPENSIVE
Malgré ses évolutions et ses variantes, le polo reste un sport assez cher. Comptez entre 50 et 70 euros pour une leçon collective d’une heure. «Mais cela reste dans les prix d’une discipline équestre », explique Yann Guillemin.
Une licence annuelle de cricket coûte généralement entre 150 et 200 euros. Ajoutez 50 à 100 euros d’équipement (batte, casque, gants) pour les joueurs qui en ont besoin.
3-3
 
Score final : 3-3
« Tie » comme disent les British ! À chaque sport son style. Si vous êtes d’une nature concentrée et calme, préférez le cricket ! Pour ceux qui veulent se défouler, osez monter sur le cheval pour une partie de Polo.

Une fanfare distribue votre Tmv ce samedi en ville !

Une fanfare qui distribue des Tmv et des cadeaux… Vous y croyez ? C’est samedi !

Préparez-vous à en prendre plein les oreilles ! La fanfare de la fac de médecine de Tours sort les écharpes, casquettes et t-shirts aux couleurs de Tmv et bien sûr leurs instruments pour distribuer votre magazine préféré !
Ils déambuleront samedi 15 juin, de 14 h 30 à 17 h 30, rue Nationale et rue de Bordeaux, des Tmv dans une main et des cadeaux dans l’autre.
Saluez-les et dansez au doux son des trompettes…
Amusez-vous bien bande de veinards !
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"Le tram, un lien dans la ville"

A partir du samedi 15 juin, la mairie accueille une exposition sur les coulisses de la création du tram à Tours. On y découvre notamment l’ampleur du travail réalisé ici par l’artiste, Daniel Buren. Interview.

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Comment s’est construit votre travail sur ce tram ?
La première idée que j’ai proposée, avant même que notre équipe soit sélectionnée, c’était ces bandes sur le tram qui se prolongent sur le sol, au niveau de la station. Ensuite, on m’a demandé de travailler sur des choses en périphérie, les deux terminus et les points forts du trajet : la Tranchée, la place Choiseul, la gare, Joué-lès-Tours. Puis, est arrivée l’idée de signaler les stations par de très grands totems qui montent à sept mètres de haut. Ensuite, nous nous sommes dit que le tram ne devait pas se contenter de couper la ville de son sillon, mais qu’il devait s’y infiltrer, s’y fondre. J’ai suggéré différentes propositions et nous en avons retenu sept. C’est une chose rarissime qu’un artiste se voit confier un travail si important dans un espace public, un travail qui couvre une ville entière. Cela apporte certainement une homogénéité à l’ensemble. Et c’est important car le tram, c’est fait pour relier tous les quartiers entre eux. Même s’il est le seul qui bouge, il constitue le lien homogène, reconnaissable partout.
La technique, la sécurité, le financement, comment intégrer un projet artistique dans un cadre si contraignant ?
Je pars du principe, depuis toujours, qu’une oeuvre est le fruit des contraintes auxquelles l’artiste était confronté au départ. Longtemps, ce qui m’a intéressé, c’était de dévoiler les contraintes cachées, liées à la galerie ou au musée où j’exposais. J’ai toujours essayé de jouer avec et de révéler celles que personne n’avait jamais vues : l’architecture, la couleur des murs… Dans l’espace public, les contraintes sont très importantes. Il faut savoir ne pas se fourvoyer en tentant de les contourner. C’est la façon dont on a résolu les contraintes qui donne forme à l’idée que l’on veut développer, comme un moule.
Que voudriez-vous que les Tourangeaux disent de votre travail ?
Je ne sais pas si cela va toucher les gens… En tout cas, ce n’est pas fait pour les révolter ou les provoquer. Il m’est arrivé, comme on le sait, de tomber dans de sacrées bagarres sur l’espace public, mais je n’ai jamais rien fait pour provoquer de telles réactions. Les créations qui ont ouvert aux polémiques, comme au Palais Royal, par exemple, ont été ensuite, très vite, acceptées et intégrées par les gens. Les polygones, les enfants jouent dessus, comme sur une aire de jeux. Ce n’était pas fait pour ça, mais c’est ce que cela est devenu et ça me va. Si j’ai un espoir, c’est que les Tourangeaux s’approprient ce que j’ai fait pour le tram de Tours, qu’ils l’intègrent dans leur vie et dans leur ville.
Propos recueillis par Matthieu Pays
« 15 km2 d’émotions », exposition à la mairie de Tours, du 15 juin au 15 septembre. Entrée libre

Un petit vert ?

Numéro special British oblige forcément à tester un pub. On est allé à l’Atelier.

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Un espace intimiste. Des tables en bois. La musique des Dubliners en fond sonore. « On voulait vraiment cette ambiance, c’est ce qui nous plaît », explique Cédric, derrière son comptoir. À 29 ans, il a repris l’établissement en septembre 2012, avec son associé Nicolas, d’un an son aîné. Convivialité et proximité reviennent dans la bouche du jeune homme.
L’Atelier n’est pas qu’un lieu de passage. Cédric souhaite mettre les clients à l’aise, leur faire aimer l’atmosphère anglo-saxonne. Et qu’ils reviennent. Comme si on était dans un recoin paumé du Conemara, où le pub est l’endroit où tous les habitants se retrouvent.
Les deux compères ont aussi apporté leur patte. Le côté geek de Cédric, avec un poster de Super Mario remixé à la bière. Un saxo et une guitare au plafond pour son pote, branché musique. Mais l’Irlande n’est jamais loin. On lève la tête et on aperçoit des vieilles bouteilles de Guinness ou de Jameson. Et bien sûr, le ballon ovale a sa place, comme le dit Cédric, un passionné : « On peut venir tranquillement voir les matches ici. Gueuler un bon coup avec une bière à la main ». Avec le quinze du Trèfle et les Bleus aux deux dernières places du Tournoi des 6 nations cette année, il y avait de quoi crier. Les fans ont pu noyer leur chagrin dans la boisson : la pinte la moins chère est à 3,50 euros.
Les habitués accoudés au bar, les âmes de passage se retrouvent à l’étage. Plus de tables et de banquettes pour faire la fête. « On peut privatiser le haut pour des anniversaires ou des grandes occasions si on nous le demande », poursuit Cédric. Avant de venir, pas besoin de réviser votre vocabulaire. Il est précisé à l’entrée qu’à l’Atelier, « on parle anglais avec un accent très français » !
Chloé Vernon
L’atelier, 20 rue de Châteauneuf. Du mardi au samedi, jusqu’à 2 h du matin. Tel : 09.82.57.49.12.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Consommez avec modération.


AU COMPTOIR
UNE BIÈRE
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Une pinte de Grimbergen, une blonde bien rafraîchissante l’été. 5,60 €.
UNE AUTRE BIÈRE
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Une obligation dans un pub irlandais : la Guinness. La pinte est à 5,50 €.
LES FLÉCHETTES
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Après ces deux pintes, une partie de « darts » (gratos) s’impose ! Visez droit, sinon vous risquez d’atteindre les clients qui sortent des toilettes, juste à côté.

Grève SNCF : le point sur les perturbations

La grève à la SNCF a débuté… Tmv vous fait le point sur les perturbations : attention, ça coince !

Grève nationale oblige, ça ne circule pas beaucoup dans les gares, ce jeudi. La circulation en région Centre est perturbée.
TGV : un train sur deux en moyenne (Saint-Pierre-des-Corps – Paris)
Intercités : un train sur trois en moyenne
TER : un train sur quatre en moyenne
Attention :
>la correspondance TGV à Saint-Pierre-des-Corps depuis Tours n’est pas assurée. Les voyageurs sont donc invités à rejoindre directement la gare TGV par leurs propres moyens…
>aucun train entre Bourges et Montluçon
>Paris-Orléans-Tours : un train sur deux !
Fin de la grève prévue pour demain, vendredi 14 juin, à 8 h.
Pour savoir si votre train circule, rendez-vous sur http://www.infolignes.com/300px-TGV-Duplex_Paris

Echangez votre maison !

Préparez vos vacances à moindre prix avec Adresse-a-echanger.fr, un nouveau site créé par deux Tourangelles.

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La froideur des chambres d’hôtel tombe aux oubliettes. Deux Tourangelles ont lancé, le 8 avril, le site « adresse-a-echanger.fr ». Le principe : échanger son appartement ou sa maison. Pour un weekend ou des longues vacances. Dans la lignée du couchsurfing, le site propose « une autre façon de voyager », selon Marjorie Ravier, cocréatrice du site.
Le concept n’est pourtant pas nouveau. Créé par des universitaires américains, il remonte aux années 50. Mais adresse-a-echanger est uniquement axé sur la France et l’Outre-mer. « L’idée, c’est de découvrir des régions de France que nous laissons habituellement de côté. Nous ciblons aussi les courts séjours », poursuit Manon Vonderscher, autre tête pensante du projet. Pour participer, l’utilisateur doit payer un abonnement de 59 € par an. « Aussi cher qu’une nuit d’hôtel, c’est donc vite amorti », glisse Marjorie.
Ensuite, finies les histoires de sous. Il peut alors choisir parmi les offres et rentrer en contact avec les autres membres pour caler l’échange. En plus de l’avantage financier, la convivialité est au rendez-vous. « Il est possible de laisser les bons plans et des informations utiles à la personne qui vient », confirme Edwige, une jeune Tourangelle qui a échangé avec une utilisatrice originaire de Lannion.
Et que les stressés se rassurent. Selon les fondatrices, il n’y aurait jamais eu de vols ou d’arnaques avec ce type de plateforme. « Les gens ne sont pas dans cet état d’esprit », abonde Manon. Au cas où, chaque participant est couvert par son assurance habitation, puisque c’est le statut juridique d’invité qui est octroyé. Les locataires peuvent donc participer. Et si vous ne voulez pas que quelqu’un mette les pieds sur votre table basse, un contrat d’échange est disponible pour le préciser.
Seul inconvénient pour le moment : le choix restreint de destinations. Marjorie acquiesce et nuance, dans un sourire : « Mais le site permet d’avoir d’autres idées de vacances auxquelles vous n’aviez pas songé ! Cette année, par exemple, je vais partir à Orléans, je n’y pensais pas avant d’avoir lu une proposition ! ».
www.adresse-a-echanger.fr

Marie Cherrier, Miss Billie

Après cinq ans de silence, la belle Marie nous revient sous les traits de Billie et une tournée qui commence le 15 juin chez elle, à Blois. Interview

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C’est qui, d’abord, cette Billie ?
Billie, c’est une attitude, plus qu’un personnage. On peut tous être sauvages, amoureux et audacieux. Mais la société nous bride souvent. Alors Billie, c’est ça. C’est ce côté aventureux et libre que nous avons tous en nous mais que nous n’osons pas laisser s’exprimer. Bien sûr, si on était tous tout le temps comme ça, ce serait compliqué de vivre ensemble, mais bon, c’est juste pour ne pas l’oublier, cette attitude fière et sauvage qui dort en nous.
Qu’est-ce que vous avez fait pendant ces quelques années où on ne vous a pas trop vue ?
Eh bien, j’ai regardé autour de moi. J’ai pris du recul. Vous savez, je sortais de cinq ans de folie. Deux albums qui se sont enchaînés, des concerts un peu partout en France et à l’international… J’étais sûrement arrivée au bout de quelque chose. Alors, j’ai pris le temps de découvrir un autre monde musical, de construire autre chose.
Et cela a commencé par la rencontre avec Mickael Désir, le batteur de Kéziah Jones et d’Ayo…
Oui, il m’a proposé de travailler avec lui. Lui incarne la musique pop et variété et moi, j’ai un univers très chanson française. Du coup, ça a donné un beau son pop/rock aux morceaux que nous avons cocomposés.
Et sur scène, ça va donner quoi ?
Eh bien, ce sera le Billie-Show ! Nous serons quatre sur scène avec les tenues qui vont avec les chansons. C’est l’album, qui est quand même un peu un album-concept (même si je n’aime pas trop ça), qui impose ce côté spectacle. Mais il y aura aussi des moments plus intimes, pianovoix ou guitare-voix. Et je chanterai aussi les anciennes chansons, Les Baleines, Le temps des noyaux… On ne devrait pas s’ennuyer !
C’est devenu vraiment très compliqué de faire un album aujourd’hui et encore plus de le vendre. Comment vivez-vous cette situation ?
C’est très difficile, bien sûr… Mais je crois que cela nous impose d’être encore plus pointus et pertinents dans l’écriture. Il faut être acteur, dire les choses. Les grands médias ne jouent plus leur rôle, les émissions disparaissent. Alors, pour exister et se faire entendre, il nous faut créer notre propre antenne, sur internet. C’est un créneau de libre expression qui est devenu indispensable aujourd’hui.
Propos recueillis par Matthieu Pays


EN LIVE
Marie Cherrier sera en showcase à l’Espace culturel du Auchan de Saint-Cyr-sur- Loire, le vendredi 14 juin, à 18 h. Pour une version acoustique de son album. Le lendemain, nous la retrouverons au Chato’do (Blois), à 20 h, pour la première de sa nouvelle tournée. Résa au 02 54 45 50 00. Le 21 juin, à Orléans, place de la République, dans le cadre de la Fête de la musique.
EN CD
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Billie est dans les bacs et un peu partout depuis le 27 mai. Autant dire qu’il est tout frais.
EN ÉCOUTE
Ni vue ni connue (2004) Le premier album de la jeune blésoise décroche 3 clés Télérama. On dira ce qu’on veut, c’est quand même un signe. Nous avions adoré cette fraîche insolence, aux mélodies simples, certes, mais limpides, juste portées par sa guitare, quelques arrangements et un coeur gros comme ça. Ça faisait frais dans les oreilles !
Alors quoi ? (2007) Il serait injuste de résumer ce deuxième album au coup de pied au c.. (mérité et admiratif) que la jeunette y envoie à Mister Renaud. Arrêtons-nous plutôt sur ce Temps des noyaux, ode Prévertienne qui, une fois calée dans l’occiput, s’entête à ne plus en sortir…

Abrahamscadabra : Star Trek into darkness

Basique mais diablement efficace, le maxi blockbuster Star Trek Into Darkness est un coup réussi de la part d’un J.-J. Abrams qu’on
attendait au tournant.

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Ah qu’ils tremblaient les fans de science-f iction en imaginant un nouvel opus dans la saga Star Trek ! Sur le papier, plus qu’une simple suite du film de 2009, un budget colossal (185 millions de dollars !) et un réalisateur décrié : J.-J. Abrams, créateur du très bon Super 8, du moins bon Mission Impossible 3, et producteur du très faible Cloverfield.
Là où J.-J. Abrams marque le premier point, c’est en réalisant un Star Trek Into Darkness absolument époustouflant au niveau visuel. Grandiloquent et vertigineux, le film emmène le spectateur à cheval entre un Londres futuriste et des batailles dans l’espace, à l’aide d’effets spéciaux décoiffants.
Pourtant, le synopsis est des plus basiques : Starfleet est menacé par un terroriste qui veut détruire la flotte et les valeurs qu’elle représente. Après une attaque, celui-ci s’enfuit dans la galaxie, mais est traqué par l’USS Enterprise, emmené par Kirk et Spock… Le réalisateur dompte alors son film avec un rythme archi-soutenu, où les actions à mille à l’heure respirent grâce à des passages dialogués allant du très bon au très moyen. Très bon, notamment avec un Spock paradoxalement si lisse qu’il en est émouvant (joué par l’excellent Zachary Quinto, vu dans American Horror Story). Très moyen, avec cette ridicule manie de zoomer sur un visage, sur fond de musique sucrée, pour accentuer l’émotion…
Mais le ridicule ne tue pas. Star Trek parvient même à distiller quelques touches comiques étonnantes. Un film assurément tout public donc (pas d’effusion de sang ici) qui a le mérite de ne pas parler qu’aux fans, et possède en outre un des meilleurs « bad guy » du cinéma depuis longtemps (génial Benedict Cumberbatch !). Au final, beaucoup d’arguments qui rattrapent un script basique et des habitudes insupportables (une moralité dégoulinant de bons sentiments et une scène sexy inutile). Et au final, miracle : on en ressort même rassuré quant au prochain Star Wars qui sera réalisé par… J.-J. Abrams !
Note : Trois étoiles
Aurélien Germain
 

SNCF : attention à la grève jeudi !

Attention à la grève, ce jeudi : de nombreux Tourangeaux qui prennent le train seront touchés. On fait le point sur les perturbations.

La grève des cheminots devrait être particulièrement suivie, ce jeudi 13 juin, sur la ligne TGV Tours-Paris : au programme, deux TGV le matin (au lieu de six) et trois le soir (au lieu de six…)
 
Selon l’association des abonnés TGV Tours-Paris, plusieurs milliers de Tourangeaux ne pourront pas rejoindre leur lieu de travail sur la capitale. « Environ 2 000 Tourangeaux qui resteront sur les quais à Tours ou à Saint-Pierre-des-Corps », estime l’association.
La grève (un appel des syndicats hostiles à un projet de réforme ferroviaire) perturbera le trafic de mercredi 20 h à vendredi 8 h du matin. Pour le reste des lignes, on attend 4 trains sur 10 (TGV et TER) en moyenne.
 
Pour savoir si votre train circule : rendez-vous ici 
 
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Do you speak english ?

Doués en anglais ou pas, les Tourangeaux ? Pour le savoir, nous nous sommes glissés dans les habits d’un British de passage à Tours…

IDEE UNE DRAPEAU
Avenue Grammont, un mercredi. Il est midi, le ciel est brûlant. Les gens se pressent un peu partout. Avec mon appareil photo accroché au cou, ma chemise col ouvert et mes lunettes de soleil, je sens bon le touriste (et non, je n’ai pas l’horrible banane autour du ventre). Aujourd’hui, je serai Anglais, that’s it ! Ma première victime ? Un jeune homme qui a tout de l’étudiant. Et qui doit donc manier la langue de Shakespeare. Normalement…
« Excuse me, do you speak English ? ». En guise de réponse, confiant, il me lance un « yes ! » plein d’assurance. Exercice pas trop difficile, je lui demande alors de m’indiquer le chemin pour la gare. « Alors, you go jusqu’au feu rouge. After, a stop (en me faisant un signe de la main, au cas où…) et euh, you have pour environ dix minutes. » Oh my God…
Je me dis que c’est ce que bon nombre d’Anglais doivent subir en débarquant à Tours. Certains Tourangeaux n’osent pas leur répondre, à cause de l’accent et d’autres, parce que les notions les plus basiques sont tombées dans l’oubli. La preuve, par exemple, dans un bureau de poste où une (très gentille) dame ne sait pas me dire « timbre » en anglais. Je me résigne à en prendre au distributeur automatique. Je le paramètre en langue anglaise : gros bug, la machine rame, je me dis que j’ai probablement cassé l’appareil. Au bout de quelques minutes, je ressors fièrement avec… mon timbre.
« C’est plutôt à vous de faire des efforts »
« Je le dis honnêtement, moi aussi, j’ai honte de parler anglais. Pourtant, ce n’est pas faute de l’avoir appris pendant six, sept ans. Mais quand je reçois trois clients américains habituels, il n’y a pas moyen d’aligner trois mots », me confie en français une commerçante, près des Halles. Et visiblement, c’est pour beaucoup le même problème…
Dans le centre-ville, je m’installe pour boire un verre en terrasse. De nombreux restaurants tout autour proposent aussi une carte en anglais. Mais apparemment, un simple « the bill, please » (l’addition, s’il vous plaît) n’est pas bien compris. Ou bien n’a-t-on tout simplement pas envie de s’embêter à parler anglais ? « Vous savez, parfois en France, les gens ne veulent pas perdre de temps à essayer de vous comprendre », m’explique un couple venu de Londres pour un petit séjour en Touraine. Compatissant et l’air tout triste, comme si j’étais un touriste au bout du rouleau, Robert, le mari, me souffle : « C’est plutôt à vous de faire des efforts. » Pas de chance, je me sens d’humeur à embêter ce pauvre serveur. Au bout d’un temps, la discussion en anglais, certes laborieuse, est lancée. Ouf !
L’aéroport de la ville desservant l’Angleterre, on imagine que les touristes d’outre-Manche affluent. Mais, d’après l’office de tourisme (où la connaissance de l’anglais et d’une autre langue est obligatoire), il n’y en a finalement pas tant que cela : « Ce n’est pas vraiment la tendance. Il y a davantage de Brésiliens, d’Asiatiques et d’Hispaniques. »
« Maaï akzent iz terribeul »
Quant à savoir si les Tourangeaux sont bons ou mauvais, l’office de tourisme a son avis : « Contrairement à avant, tout le monde a fait des efforts pour parler anglais. Les touristes l’ont remarqué. Auparavant, en entrant ici, ils nous disaient : “ Enfin quelqu’un qui parle notre langue et nous comprend ! ” Désormais, ça a évolué. Ils ont constaté que des efforts avaient été faits et sont ravis d’être compris… »
En continuant mon périple de faux touriste, je tombe par hasard sur un groupe de jeunes Britanniques. Ils sont là pour apprendre le français. Leur dévoilant l’idée du reportage, ils deviennent très loquaces. « Quand je suis ici à Tours, j’essaie de parler un anglais plus… plus français ! », indique en riant Mark, 24 ans, son iphone en main qui mitraille la tour Charlemagne. « Il y a beaucoup de stéréotypes qui circulent quand on vient chez vous », précise son ami Rob. « On nous dit qu’ici, personne ne sourit, que les gens sont distants etc. Mais à Tours, je n’ai pas vraiment remarqué ça. En plus, je trouve que les restaurateurs ou les hôteliers parlent plutôt bien anglais. » La tranche d’âge 25-35 ans s’en sortirait avec quelques honneurs, d’après eux. Pour les autres, « il faut faire des progrès », sourit Mark. En tombant sur d’autres jeunes – Tourangeaux pur jus, ce coup-ci – on sent qu’ils sont gênés de parler et ont du mal à assumer leur accent. « Maï akzent iz terribeul », s’excuse presque une jeune fille. Certes. Pourtant, je la comprends parfaitement quand elle m’indique le chemin pour aller place Jean-Jaurès. C’est le plus important, non ?
Aurélien Germain
Retrouvez l’interview d’un spécialiste sur le niveau des Français ICI

« L'anglais ne s'apprend pas seulement à l'école »

Enseignant-chercheur au département d’anglais de l’université de Tours, Guillaume Cingal explique le retard des Français dans la langue de Shakespeare.

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Les Français sont-ils vraiment nuls en anglais ?
Les Français ne sont pas mauvais. Mais les résultats sont alarmants par rapport à notre statut géopolitique. Quand on compare avec des pays similaires, nous sommes en retard. La France a stagné quand les autres progressaient. Pour donner un chiffre, et selon nos statistiques, en 2011, un tiers des étudiants qui entraient dans nos filières d’anglais à la fac n’avaient pas le niveau requis en classe de seconde.
Est-ce que l’apprentissage commence assez tôt ?
L’anglais a sa place dès le CE 1. Mais on ne commence vraiment l’instruction de l’anglais qu’à partir de la 6e.
Qu’est-ce qui cloche donc en primaire ?
Il n’y a pas de cohérence pédagogique. On a tendance à refaire en CM 1 ce qu’on a déjà travaillé en CE 1. Parce que l’approche de la langue est très ludique, à travers des ateliers. Et surtout, parce que les instituteurs ne sont pas assez formés sur ce point. Ils doivent avoir le niveau 2 du CLES (Compétences en langues de l’enseignement supérieur), mais c’est une vérification minimale. C’est comme si on demandait à quelqu’un d’enseigner la géométrie parce qu’il connaît très bien ses tables de multiplication…
Et nos parents, est-ce qu’ils suivaient des cours adaptés ?
Dans les années 70-80, il y a eu un âge d’or. On travaillait beaucoup sur l’oral et l’interaction, au travers de méthodes audiovisuelles. Ce qui manque aujourd’hui à tous les niveaux. Il y a eu un retour à l’écrit à partir du début des années 90.
Mais on ne peut pas mettre toute la faute sur l’école, si ?
Non, au contraire ! Le gros problème français, il est surtout en dehors. Nous ne sommes pas assez confrontés à la langue anglaise.
C’est-à-dire ?
Au Danemark, une large partie des programmes télé pour les petits est en anglais et sous-titrée en danois. On observe un double effet : une meilleure alphabétisation de la langue maternelle et une accoutumance à entendre la musique d’une langue étrangère. L’anglais devient normal puisqu’on a l’habitude de l’entendre.
Doit-on, alors, sortir de l’apprentissage classique ?
Oui ! Il faut arrêter de croire que l’on apprend l’anglais seulement dans le cadre scolaire. Psychologiquement, c’est déjà une barrière ! Par exemple, si les entreprises veulent faire progresser leurs employés dans cette langue, il vaut mieux les envoyer outre- Manche en mission que leur payer des cours. L’idée, c’est de s’immerger dans un bain linguistique pour progresser.
Existe-t-il d’autres barrières psychologiques à casser ?
Déjà, arrêtons de dire que les Français sont nuls en anglais. Si on se dit que l’on est nul, forcément, on ne va pas progresser. Nous sommes schizophrènes. On veut être bon, mais on n’arrête pas de se dire qu’on est mauvais. Comme si c’était une fatalité. On ne dit jamais : « Je suis nul en histoire-géo, comme toute ma famille ». Mais pour l’anglais, c’est une excuse toute trouvée…
Et même si on y arrive, l’anglais n’est-il pas trop différent de notre français ?
L’anglais a une sonorité et une accentuation qui sont éloignées de notre langue. Mais c’est loin d’être insurmontable. L’essentiel n’est pas là dans ce débat.
Ne sommes-nous pas aussi trop attachés à notre langue, qui a rayonné dans le passé ?
La défense de la francophonie, c’est un débat d’élites. Franchement, je ne pense pas que cela soit la préoccupation du Français lambda. On est dans quelque chose de politique. Vous regrettez le manque de place pour l’oral.
Avec les nouvelles technologies, les jeunes ne peuvent-ils pas plus facilement apprendre de manière audiovisuelle ?
Je ne suis pas sûr que nos adolescents utilisent beaucoup plus ces ressources, qui se sont considérablement développées. Sur Internet, j’ai l’impression qu’ils passent toujours plus par l’écrit.
Quels conseils donneriez-vous aux Tourangeaux qui souhaitent progresser ?
S’immerger progressivement dans l’anglais. Chaque jour, lire cinq minutes en anglais sur un sujet qu’ils aiment. La version anglophone de Wikipedia est de qualité. Ils peuvent regarder des vidéos. Au fur et à mesure, le déclic va se faire. Qu’ils délaissent les problèmes de vocabulaire ou de grammaire. Ils doivent se lancer et foncer !
Propos recueillis par Guillaume Vénétitay

Michelin : 730 emplois supprimés

L’annonce du bibendum a provoqué la colère des salariés de Joué-les-Tours.

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« On savait que la situation ne pouvait pas durer très longtemps. Mais de là à imaginer que 700 postes allaient être supprimés ! » José est amer. Dépité. Monteur sur moules depuis 33 ans à l’usine Michelin de Joué-lès-Tours, il réagit à l’annonce du groupe de fermer l’usine au premier semestre 2015 et de supprimer 730 emplois.
Le site de la ville produit des pneumatiques pour poids lourds depuis 1961 et compte 900 employés. Un lieu emblématique. « Notre patrimoine », raconte Michel, horticulteur, sur le marché de la Vallée Violette. Trop cher à maintenir pour sa taille répond la direction.
Environ 200 ouvriers resteraient à Joué, affectés à des activités de semi-finis (tissus métalliques et membranes en caoutchouc) sur un nouveau site. « 250 autres salariés pourraient bénéficier d’un aménagement de fin de carrière », a précisé Michelin lundi. Le constructeur a ajouté que les 500 salariés restants se verraient proposer un reclassement sur un autre site en France. Face aux critiques, le groupe se défend en rappelant qu’il compte investir 800 millions d’euros et créer 500 postes sur l’Hexagone, notamment à La Roche-sur-Yon (Vendée).
+ 7,4% de bénéfices en 2012
Du côté de la CGT, on ne perçoit pas une équation aussi simple. « Nous estimons qu’environ 300 personnes pourraient être licenciées et ne pourront pas bouger, parce que les conjoints ont un travail dans l’agglomération de Tours… », calcule le syndicat. Remontée, une centaine d’ouvriers a commencé un débrayage, lundi, dès 5 h du matin pour mettre la pression sur Michelin.
En attendant le comité central d’entreprise jeudi 13 juin, les salariés ont reçu le soutien du maire PS, Philippe Le Breton. « La direction de Clermont-Ferrand doit nous démontrer la pertinence de son choix… », a-t-il déclaré. Le député socialiste, Laurent Baumel, a promis de travailler « avec combativité » pour trouver des solutions. Et remarque la bonne situation d’un groupe qui a plutôt bien résisté à la crise de l’automobile. Si le bibendum a annoncé un chiffre d’affaires en baisse de 8,1 % au premier semestre 2013, ses bénéfices avaient gonflé de 7,4 % sur l’année 2012.

Tours accueille le groupe TOTO mercredi !

Le groupe mythique TOTO débarque à Tours, ce mercredi.

35 millions d’albums vendus et plus de 30 ans de carrière… Cela laisse rêveur ! C’est pourtant le parcours du groupe de rock mythique TOTO, et celui-ci sera de passage à Tours, mercredi 12 juin, au Parc Expo.
Hold The Line, Africa, ou encore Rosanna… le rockeur qui est en vous a fredonné ces morceaux au moins une fois !
C’est donc l’occasion de voir les géniaux Lukather et Porcaro sur scène pour une tournée anniversaire.
Pour les tarifs, les horaires ou réserver, rendez- vous ICI
ROCK OOOOON !
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=2kSIL3NU5vs[/youtube]toto_35thlogo

Mode : Peut-on encore craquer pour le cropped top ?

Gros débat mode avant l’été. Cette semaine : le cropped top.

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Suite à une indigestion de Madonna en petits hauts, il nous a fallu quelques années pour le voir ressusciter. Déjà, l’été dernier, ce miraculé a su nous enchanter. Et maintenant revenu, il compte bel et bien rester parmi nous. Pour éviter toute confusion avec l’allure de Geri Halliwell, il faut le voir comme une cloison tissée, un obstacle cotonneux, une évocation des courbes les plus belles.
Votre taille, attrait sensuel, est ici considérée comme le nouveau décolleté. Ce look « like a virgin » se joue avec retenue, hors de question de voir tout le bidon ! Il devient révélateur de cambrure avec une taille haute. Car il faut être joueuse sans être vulgaire, on peut très bien l’intégrer dans une tenue sportswear, une jupe crayon ou encore une salopette. À coup sûr, vous ne pourrez plus vous en défaire. Cet hiver, les plus grands l’ont fait défiler pour nous inspirer. Mais rien ne vous empêche un revival de Flashdance… chez vous, dans l’intimité.

Luxembourg : petit mais costaud

Enclavé entre la France, l’Allemagne et la Belgique, le petit Luxembourg a de grandes choses à montrer…

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1 – La ville de Luxembourg
Capitale du pays, Luxembourg, avec ses vestiges d’anciennes forteresses, appartient au Patrimoine mondial de l’Unesco. Les célèbres Casemates du Bock et de la Pétrusse, galeries souterraines taillées dans le rocher et uniques au monde, constituent la première attraction touristique du pays. Elles sont facilement accessibles au public, avec ou sans visite guidée. La visite du Palais Grand-ducal est également à ne pas manquer.
2 – Le musée d’art moderne
Le Mudam, musée d’art contemporain, est de loin le plus visité du pays. Les expositions, dont le maître mot est le « tout-art », sont présentées sur trois niveaux. Il est l’homologue luxembourgeois de musées de classe internationale tels que le Centre Pompidou à Paris ou le Moma de New York. (www.mudam.lu)
3 – La Schueberfouer
La « Fouer », c’est l’événement que tous les Luxembourgeois (et frontaliers) attendent toute l’année avec impatience ! Il s’agit de la plus grande fête foraine de la Grande Région. Avec plus de deux millions de visiteurs à chaque édition, elle doit sa popularité à un savant mélange d’attractions exceptionnelles et d’innombrables restaurants et brasseries. La prochaine aura lieu le 23 août (www.fouer.lu).
4 – La Route du vin
À l’est du pays, la vallée de la Moselle est célèbre pour ses vignobles : elle est le berceau des vins luxembourgeois. Des randonnées thématiques y sont organisées, à travers des paysages superbes, pour découvrir le terroir. En mai et juin, toutes les caves proposent une journée spéciale au cours de laquelle elles font déguster leurs « vins nouveaux ».
5 – L’Oesling (Éislek, en luxembourgeois)
Cette région très verdoyante se situe au coeur des Ardennes, au nord du pays. Elle attire les amoureux de la nature avec ses vallées boisées et ses paysages sublimes. Les parcs naturels de l’Our et de la Haute-Sûre offrent différents loisirs : VTT, sports aquatiques, randonnée… L’Oesling est aussi reconnue pour ses magnifiques châteaux à visiter (Vianden, Clervaux, Bourscheid, Beaufort, Larochette).
Propos recueillis par Aurélien Germain.


NOTRE GUIDE
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Française d’origine, Katia Wieczoreck a choisi de quitter la Lorraine il y a sept ans, pour passer la frontière et s’installer au Luxembourg. Elle travaille dans le milieu de l’audit et du contrôle de gestion.
OÙ MANGER ?
Le restaurant Am Tiirmschen, situé en plein coeur de l’îlot gastronomique à Luxembourg-ville, propose une cuisine traditionnelle luxembourgeoise qui met les produits du terroir en valeur. Ou bien faites un tour au génial Big Beer Company, aux rives de Clausen, connu pour son ambiance festive (et bruyante !), ses plats copieux et sa bière maison qui coule à flots. Am Tiirmschen – 32 rue de l’Eau Big Beer Company – 12 Rives de Clausen
OÙ BOIRE UN VERRE ?
Jetez un oeil au Rock Box, bar rock’n’roll aux rives de Clausen. Atypique, ambiance folle sur fond de ZZ Top ou d’AC/DC, le bar propose parfois aussi des concerts, des danseuses sur un comptoir en feu et… beaucoup de musique.
2, rue Emile-Mousel, Luxembourg

Vivez foot, mangez foot !

La saison est terminée. Encore faim de foot ? Foncez à la Salamandre, le restaurant du TFC.

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Ballon, bières et bouffe. Le triptyque rêvé des accrocs du ballon rond prend forme à la Salamandre, le nouveau restaurant du Tours FC, depuis le 2 avril dernier. L’endroit jouxte les terrains des jeunes du centre de formation, visibles depuis l’intérieur grâce à une large baie vitrée. Ici, on joue en Ligue 1 de la restauration.
Le terrain de jeu est propre, coloré. Des fauteuils mauves, verts, associés à des sets de table rayés. Les courbes apparaissent arrondies, comme celles d’un ballon. Élégance. « On a cherché à se démarquer de l’univers foot. Par exemple, il n’y a pas de photos de l’équipe », précise Kathy, serveuse. D’emblée, le client est marqué à la culotte. « On s’adresse à tout le monde. Il y a des dirigeants du club, des partenaires, des parents des jeunes du centre, des membres du tennis club d’Indre-et-Loire situé à côté », résume Kathy. Abordable pour ceux qui ne savent plus trop ce qu’il reste dans leur portefeuille, à l’instar du TFC. La formule de base (12,90 € pour un plat et un dessert) coûte moins cher qu’une place en loge.
Le lien avec le club apparaît également dans le nom de l’enseigne, gérée par le groupe Casino. « La salamandre est présente sur le logo du club et c’est aussi un appareil de cuisine », continue Kathy. Avec de la chance, les fans pourront croiser les joueurs du club, quand ils seront revenus de vacances. « Benjamin Leroy est déjà venu manger », relève la serveuse avec fierté.
Une fois le repas terminé, on peut jouer la troisième mi-temps avec un dernier coup à boire avant de rentrer s’étirer le ventre. Pas d’inquiétude, il n’y aura pas de contrôle antidopage au sein du restaurant, puisque les toilettes sont situées à l’accueil du siège du club, quelques mètres plus loin.
Restaurant-brasserie La Salamandre, 2 rue Ladoumègue à Tours. Du lundi au vendredi, de 11h45 à 14h30. Les soirs et le week-end sur réservation. 02.47.05.24.67.


DANS L’ASSIETTE
UNE ENTRÉE
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Les rondelles chaudes de fromage de chèvre ressemblent à des ballons. Bel échauffement !
UN PLAT
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Une brochette d’onglet de boeuf, avec un joli soufflé de pommes de terre. Superbe lucarne !
UN DESSERT
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Un petit gâteau au chocolat, ça ne vous empêchera pas d’aller sur le terrain le dimanche matin. On ne lâche rien dans les arrêts de jeu.

Et si vous tentiez l'ESS ?

Le secteur de l’économie sociale et solidaire (ESS) est en plein essor. Lancez-vous dans l’aventure !

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Le Cre-sol (Centre réseau économie solidaire) fête son 10e anniversaire. Depuis sa création, il rassemble les acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) dans la région. Le ministère de l’ESS table sur 600 000 postes d’ici 2020. Et si c’était votre chance ?
Quels métiers ?
« L’éventail est large », explique Marie-Laure Jarry, coordinatrice du Cre-sol. L’action sociale reste majoritaire dans l’ESS avec, par exemple, l’aide à l’insertion ou à la petite enfance. « On peut parler aussi des métiers du commerce avec les boutiques équitables » ou même d’agriculture.
Intégrer l’ESS
Le recrutement de proximité est souvent la norme dans l’ESS. Bouche-à-oreille, recommandation, connaissance. Il est possible de le contourner. « Le service civique est un excellent tremplin », relève Marie-Laure Jarry. Autre porte d’entrée : le bénévolat. Les emplois d’avenir pourraient également booster le secteur.
Être engagé
L’ESS n’implique pas un fonctionnement métro-boulot-dodo. « On n’est pas dans un emploi alimentaire. Il faut être animé, se sentir porteur de certaines valeurs », confirme la coordinatrice de Cre-Sol. Respecter l’environnement. Créer du lien social. Promouvoir la démocratie en entreprise. « En clair, mettre l’humain au coeur de l’activité, et non le profit », continue-t-elle.
Et créer sa boîte ?
En France, il serait compliqué de créer son entreprise. « C’est plus simple dans l’ESS. Il y a des coopératives d’activités et d’emploi (CAE). Elles permettent à des gens de démarrer leur activité au sein d’un collectif avec des ser-vices partagés », éclaire Marie-Laure Jarry. Par exemple, une couturière souhaite se lancer mais n’y connaît rien en comptabilité. En intégrant une CAE, elle bénéficie d’une gestion administrative complète. Alors, à vous de jouer !
* Sondage CSA/Jeun’ESS en juin 2011.
Cre-sol, 12 rue Louis- Mirault 37000 Tours 06.67.28.50.36

Marathon musical

Une trentaine de groupes, huit heures de concert. C’est le marathon Tous en Scène. Présentation avec Virginie Beaume, une des organisatrices.

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Tous en scène organise un marathon, le dimanche 9 juin ?
Oui, c’est un marathon musical qui se déroulera de 15 h à minuit, non-stop ! Il y aura une trentaine de groupes avec une centaine des élèves du Centre (lire ci-dessous) sur scène. Ils joueront des sets de deux, trois morceaux. Amplis, guitare, basse, batterie, chant, etc. Ce sera très rythmé : il y aura une régie et c’est une sacrée organisation…
Que vont-ils jouer ?
Leur répertoire sera varié, avec Queen, Iron Maiden, Earth Wind & Fire, du jazz, mais aussi du pop rock comme The Kills ou Red Hot Chili Peppers…
C’est très rock, tout ça !
Oui, on a pas mal de jeunes orientés rock/métal. Nos enseignants sont aussi des musiciens et sont rodés à la scène. On a, par exemple, le prof de guitare Richard Chuat qui joue dans le groupe de death metal Kronos ou Mike Saccoman, le batteur d’As de Trèfle. Ce marathon, c’est vraiment plus pour les musiques amplifiées.
Y aura-t-il aussi de « vrais » groupes pendant le marathon ?
Non. Pour certains passages, il y aura un featuring de prof (sa participation au morceau, NDLR) qui seront comme des « coachs » sur scène. Mais la journée est faite pour présenter nos élèves. Leur moyenne d’âge est de 25 ans. Certains ont même 15-16 ans !
Quel est le public ?
L’an dernier, on a fait salle comble. On espère le même succès, dimanche. En général, c’est un public assez jeune. Mais c’est l’aboutissement d’un an de travail, il y a aussi la rencontre avec l’équipe pédagogique. Dans le public, il y a des copains ou les parents pendant la journée, car on présente d’abord nos musiciens du cours « loisir ». Le soir, pour nos élèves du cursus professionnel, on a vraiment de tout dans le public, c’est pour tout le monde.
C’est quand même beaucoup plus qu’un simple spectacle de fin d’année…
Oui, bien sûr. C’est aussi un coup de boost pour nos élèves, pour les concerts, etc. Ça apporte un peu de sang neuf sur la scène…
Propos recueillis par Aurélien Germain.


LE MARATHON, C’EST QUAND ?
Dimanche 9 juin, de 15 h à minuit, à l’Escale de Saint-Cyr-sur- Loire. Et c’est gratuit ! Restauration légère et boissons sur place. Renseignements : 02 47 41 86 86 ou contact@tousenscene.com
TOUS EN SCÈNE, C’EST QUOI ?
Le centre d’enseignement des musiques actuelles et amplifiées, situé 56, avenue de la Tranchée, à Tours. C’est la première école spécialisée dans les musiques actuelles au niveau national. Elle compte parmi les vingt écoles les plus réputées dans ce style. Depuis 1994, elle a formé près de 7 000 musiciens amateurs et professionnels.
SES ÉLÈVES ?
Il y a plus de 900 élèves, avec des cours « loisirs » pour les musiciens amateurs et des cours « professionnels », pour ceux qui aspirent à en faire leur métier. « Au-delà, on organise des stages, des cours ateliers — où les élèves jouent en groupe — et des Master Class. Nous avons notamment reçu des guitar-hero virtuoses comme Patrick Rondat », indique Virginie Beaume. « Tous nos groupes sont ensuite envoyés dans de grandes salles ou des festivals ».

Very bad trip 3 enfonce (encore) le clou

L’ultime opus de la trilogie alterne entre le très drôle et les gags déjà vus. Les fans aimeront ; pour les autres, gueule de bois assurée.

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« Politiquement cor-rect, me re-voilà ! » Voilà ce qu’a dû crier Todd Phillips en s’attelant à la (lourde) tâche de Very Bad Trip 3. Car, après un premier volet inégalable côté humour corrosif et sa suite pas franchement réussie, il ne fallait pas flancher avant de s’attaquer à ce troisième et dernier opus.
D’autant que cette fois, ni mariage ni lendemain de fête difficile à l’horizon. Alors, comment finir la trilogie en évitant le verre de trop ? Todd Phillips a eu l’idée de proposer un « trip » foutraque et volontairement tiré par les cheveux : toute la bande d’amis a fini par s’installer dans des existences tranquilles. Alan a arrêté son traitement aux médicaments. En parallèle, le truand Marshall est toujours à la recherche de Chow pour une histoire d’or volé. Ces deux lignes directrices vont alors se percuter pour accoucher de l’intrigue principale.
Mais alors, gueule de bois ou pas ? Le troisième volet a le mérite de placer le personnage d’Alan au centre de l’histoire : l’occasion pour Zach Galifianakis de livrer une performance incroyable de justesse entre émotion et drôlerie pure. Entre la première scène, la décapitation de la girafe et celle de la mort de son père, paradoxalement hilarante, et ses passages touchants, son travail d’acteur est savoureux. À ses côtés, John Goodman excelle en truand désabusé, tout comme Ken Jeong dans son rôle de Chow cinglé et ordurier.
Le hic (ou le hips), c’est que cet ultime épisode agit comme le coup de l’étrier après plusieurs verres. Bonjour les dégâts ! Parce que les rebondissements sont quasi inexistants et se résument bien souvent à des gags éculés. Moins jubilatoire et déjanté, ce pot d’adieu se retrouve, au final, privé de la grosse biture, le genre d’aller sans retour vers le 100 % potache qui avait fait le succès du premier volet. Very Bad Trip 3 est un peu comme une bière fruitée : ça a du goût certes, mais ça ne fait pas franchement tourner la tête.
Aurélien Germain

Jeune sur le ring

Joué-lès-Tours accueille la « Fête de la boxe ». Une occasion de remettre des gamins en selle, par le sport.

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La sueur dégouline de son front. Il enlève ses gants, encore essoufflé. « Ici, j’ai toujours le sourire. Franchement, c’est plus qu’un sport ». Karim, 19 ans, a déjà six ans de boxe derrière lui. Il a découvert au club du Morier une discipline qu’il « n’est pas prêt de lâcher ». Malik Mesbah l’observe d’un oeil bienveillant. Le vice-président du Comité départemental 37 de boxe anglaise (CD 37) compte attirer des jeunes vers son sport le 8 juin prochain, avec la « Fête de la boxe », une demi-journée d’initiation organisée à Joué-lès-Tours. À ses côtés, Wilfried Triolet, entraîneur à Monts et membre du CB 37, confirme. « On veut montrer la boxe sous tous ses traits et que les plus petits se fassent plaisir ».
La trentaine de sportifs enchaîne les exercices. Cordes à sauter, séances d’abdos. Le jeu de jambes est vif et leurs petits pas résonnent sur le sol du gymnase du Morier. Des cris d’épuisement parfois. Jafar, 14 ans, a le visage rougi par l’effort. « J’avais besoin de me défouler et la boxe est un excellent moyen », explique-t-il. Se calmer, évacuer le quotidien. Les mots reviennent dans la bouche de tous. « Quand j’ai commencé, il fallait que je me canalise, comme eux », continue Malik Mesbah.
Il voit aussi dans la boxe des vertus éducatives. « Les entraîneurs ne sont pas là seulement sur le plan sportif. On joue parfois les psychologues, les grands frères, Pôle Emploi », abonde-t-il, derrière sa carrure imposante. Avec l’idée, en filigrane, de faire de la découverte du sport une étape clé dans l’avenir de certains gamins.
Il raconte les histoires. Celle du grand frère qui pousse le petit à venir toutes les semaines à l’entraînement. « La boxe donne un cadre pour la vie de tous les jours. Elle évite de faire des conneries », glisse Karim. Son pote Jafar, la mine timide, dit avoir appris « le respect ». Sur le côté, Malik Mesbah se marre en entendant ses poulains. De sa voix grave, le grand gaillard prend du recul et conclut : « ils arrivent avec leurs rêves de Tyson et compagnie. Une image donnée par les médias. Mais ils voient autre chose ici. Ils grandissent avec nous et avec cette discipline ».
Guillaume Vénétitay


C’EST QUOI ?
La Fête de la boxe (sous-titrée « Faites de la boxe » est organisée par le Comité départemental de boxe anglaise (CD 37). Cela se passe devant le Super U (boulevard des Bretonnières) de Joué-lès-Tours, le 8 juin, de 14 h à 18 h. Il y aura un ring gonflable, des explications d’entraîneurs. Et bien sûr, à boire et à manger pour se restaurer après les combats. En cas de pluie, le rendezvous est fixé au gymnase du Morier.
PAS DE COUP
L’initiation sera effectuée par de la boxe éducative, c’est-àdire que les coups sont seulement portés et non donnés. Aucun risque pour votre bambin de revenir avec une blessure !
LA BOXE ANGLAISE
Les enfants seront initiés à la boxe anglaise, réputée comme la plus noble. Elle date du XVIIIe siècle. Seuls les poings sont utilisés pour porter des coups à l’adversaire, au visage ou au buste.
UN CHAMPION
Le Tourangeau Jérémy Ouanna est champion de France des lourds-légers. Il s’est initié à la boxe anglaise au club du Morier. « C’est le courage incarné. Il a enquillé des séances d’entraînements intenses pour en arriver là, enchaîné de nombreuses défaites avant de remporter des titres », raconte Malik Mesbah, admiratif.

CONCOURS : Gagnez des places pour MARIE CHERRIER

Quoi ? Un concert de la talentueuse et jolie Marie Cherrier ? Oui, ben Tmv vous fait gagner des places… La belle vie !

Encooooore un nouveau concours ? Tmv, la gentillesse incarnée !
Cette semaine, c’est la superbe Marie Cherrier qui est mise à l’honneur. On vous fait gagner des places pour son concert le 15 juin, à Blois, au Chato’do.
Son troisième album sous le bras, elle entame cette nouvelle tournée et vous avez toutes vos chances d’y assister.
Pour ce faire, jouez ici : CONCOURS MARIE CHERRIER
 
 
Bonne chance à vous !270233_318024138297232_1326385827_n

Fête foraine pour enfants malades

Manège, animations, cadeaux : l’association Sapeurslipopette redonne le sourire aux enfants malades le 5 juin au CHRU.

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Quand les enfants ne peuvent pas aller à la fête foraine, c’est la fête foraine qui vient à eux. C’est le credo défendu par l’association Sapeurslipopette et sa cinquantaine de membres. Celle-ci organise, ce mercredi 5 juin, une mini-fête en plein coeur de l’hôpital Clocheville, dans sa cour.
Le but de cette thérapie du bonheur ? Que les enfants malades ou alités ne soient pas oubliés. « Il y aura de tout : un manège, des animations, des dessinateurs de BD ou encore des jeux, de la pêche à la ligne et des cadeaux », énumère Anne-Karen Nancey, de la direction de la communication du CHRU de Tours. Le tout « gratuitement, bien sûr ».
Les enfants hospitalisés pourront alors descendre et participer à ce moment de bonheur. « Pour ceux qui ne peuvent pas quitter leur chambre, les animations viendront à eux. » Et comme la fête se déroule le mercredi, jour des consultations, les enfants seulement de passage, accompagnés de leurs parents, pourront aussi faire un tour.
« Ça les change de leur quotidien », explique Noël Jugel, vice-président de Sapeurs-lipopette. Il a cofondé l’association avec « l’envie de créer des choses à l’hôpital ». Lui et son équipe emmenaient souvent des enfants à Clocheville, sans pour autant avoir de nouvelles par la suite. « Grâce à cette fête, c’est une prolongation : on continue à les suivre. »
Ce 5 juin, les bambins auront droit à la police montée (chevaux), à des essais de lance à eau, une centaine de BD offertes et dédicacées, ou à la présence d’un clown. « On a des retours en direct quand les enfants sourient », se réjouit Noël Jugel. « Mais tout le personnel de l’hôpital est aussi unanime. Et après avoir tout rangé, on est bien content. On a l’impression qu’une auréole touche le bois de notre lit ».
Aurélien Germain
Mercredi 5 juin, de 14 h à 18 h, à Clocheville. Gratuit.

Les voisins : espèce menacée ?

Individualisme, indifférence, le « chacun chez soi » est-il en train de tuer le voisinage ? Pas si sûr…

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Elle montre avec joie ses petites boîtes posées sur la table, construites à l’issue d’ateliers de cartonnage. Une activité conduite entre voisins. « On les organise pour les riverains, comme on programme aussi des tournois de belote », explique Jeanne Gentilhomme, 73 ans, présidente du Comité de quartier Febvotte-Marat. à la tête de l’association depuis le début des années 90, elle débite lentement ses griefs. « C’est net, les gens se voient moins. Il y a beaucoup plus de relations qui se limitent à “ Bonjour/bonsoir ”. Les voisins se voyaient davantage dans le temps ».
« Si j’ai besoin d’un marteau pour bricoler, je vais l’acheter. Au pire, je demande à des copains, mais certainement pas à un voisin », s’énerve Marie-Christine, 55 ans, habitante du vieux-Tours, « gavée » par le voisinage. Elle rêve d’un déménagement en pleine campagne, avec personne autour d’elle. Et de n’avoir jamais à demander une faveur à ses voisins. Comme payer un paysagiste pour redorer le jardin ou une nounou afin de garder les enfants. « Il y a un phénomène de monétarisation des petits services », analyse Nathan Stern, ingénieur social et fondateur du site Peuplade. Un chiffre parlant : en 2011, 300 millions d’heures de plus ont été rémunérées pour les services à la personne, par rapport à l’an 2000.
A l’aise avec ceux qui nous ressemblent
Nathan Stern poursuit sur un autre registre. « On constate des changements dans les relations entre voisins à cause du fort turnover des locataires », relève-t-il. Rester six mois, un an dans un logement, c’est un classique, notamment chez les jeunes. 31,8 % des moins de 30 ans font leurs cartons tous les ans, selon une étude du Crédoc de 2010. « Je n’ai pas l’occasion de connaître beaucoup de mes voisins. Ce sont souvent des étudiants. Il y a du changement tout le temps », témoigne Bruno, 47 ans, qui vit près de la Préfecture.
Et même quand ils changent rarement, il reste compliqué de faire le premier pas. La peur de tomber sur quelqu’un de trop différent, par ses goûts ou sur le plan social. « L’hétérogénéité s’est accrue. Cela peut forcer des gens à se fermer », avance Nathan Stern. Assis dans le parc des Prébendes, Thomas confirme qu’il est à l’aise avec des voisins qui ont une vie similaire à la sienne. Occupé à surveiller ses enfants en train de jouer à l’heure du goûter, il se justifie : « on partage le même quotidien, on a souvent les mêmes horaires. Si mon quartier ne me ressemblait pas, j’aurais plus de mal à nouer des liens », affirme ce jeune médecin.
« On a toujours besoin d’un voisin »
Les relations entre voisins ont donc changé. Sans disparaître pour autant. « Il y a une tendance à idéaliser les rapports d’il y a 30 ou 50 ans », relativise Nathan Stern, raillant le discours nostalgique du « C’était mieux avant ». Il observe des évolutions, qui intensifient les liens entre riverains sur différents points. Les pratiques de consommation collaborative qui se développent par exemple : locations de machine à laver, troc de matériel de bricolage. Le voisin est de plus en plus vu comme une ressource. On ne se focalisera plus sur l’insupportable chien de la vieille dame du 5e, mais plutôt sur la possibilité d’utiliser son sèche-linge.
C’est ainsi l’idée même du voisin qui change. Avant, la vie sociale s’effectuait principalement dans un seul quartier. « Aujourd’hui, l’offre de mobilité s’est accrue », pointe-t-il. Plus facile de se déplacer et de rencontrer d’autres personnes au-delà de la rue familiale. Chacun délimite alors ses voisins de manière subjective. Élodie*, serveuse de 25 ans, ne voit pas plus loin que son « immeuble » quand Thomas parle de son « quartier » et des quinzaines de riverains dans les rues adjacentes. La jeune femme, qui habite le quartier Velpeau, définit un bon voisin comme quelqu’un « qui n’empiète pas sur [sa] vie et qui respecte les autres ». Elle reste marquée par ses nuits agitées. « Au bout de six appels à la police pour tapage nocturne, j’ai déménagé ». Thomas évoque l’entraide : « le voisin idéal, c’est celui à qui on pourrait laisser ses clés ».
Malgré quelques coups de gueules, les relations entre voisins ne sont pas prêtes de disparaître, selon eux. « On en a toujours besoin », explique Elodie. Elle est bien placée pour le dire. « Il y a quatre ans, la voisine a commencé à accoucher. Son mari ne pouvait pas venir la chercher et il n’y avait plus le temps d’aller à l’hôpital. C’est mon copain, qui vivait déjà avec moi, qui l’a aidée à accoucher, chez elle. Aujourd’hui, il est le parrain de la petite fille et nous les revoyons régulièrement, même si nous ne sommes plus voisins ».
Guillaume Vénétitay
A LIRE AUSSI :
Quels sont les cinq voisins à éviter ?

Cinq voisins à éviter impérativement !

La comère, les fêtards, le boulet… On en a tous croisé un au moins une fois.

1. Karen McCluskey (Desperate Housewives)
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« Paraît-il que le voisin du premier, il a une maîtresse ! », « Je sais de source sûre que la voisine d’en face, elle fraude la Caf. Non mais vous imaginez un peu, ma petite dame ? » La voisine commère est surnommée aussi V.D.D en langage codé. Pour Voisine Du Dessous. Car c’est l’appartement le plus stratégique pour les potins : au rez-de-chaussée, elle sait tout ce qu’il se passe, voit tout ce qui arrive, ainsi que les va-et-vient dans l’entrée. Mieux : elle entend tout. Les disputes, les venues « louches », tout est dit, interprété et répété et amplifié. Son credo ? Les ragots. Et rajoutez aussi ce côté « je me plains à longueur de journée », et vous aurez un portait complet.
2. Bruce Willis (Mon voisin le tueur)
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Oui, bon, avouons que cela reste plutôt rare. Quoique… On ne connait jamais le passé des gens (paranoïa, bonjour). N’empêche que derrière ces petites lunettes rondes se cache peut-être un voisin de pallier solitaire mais tueur à gages, façon Jean Reno dans « Léon ». Allez, rassurez-vous, dans votre joli petit quartier tout mignon tout fleuri peut aussi vivre le voisin lambda, gendre idéal, qui présente si bien sous son petit béret. Sauf que c’est peut-être un ancien gangster qui a dégommé quelques têtes, comme mister Bruce. Quoi ? Vous venez de poser un préavis pour quitter votre appartement ?
3. Les anges de la Téléréalité
ANGE_TELEREALITE (crédit NRJ12)
Ah, ces délicieux bruits de perceuse à 7 h du matin le dimanche ! Le voisin sans-gêne, par définition, s’imagine seul au monde. Monsieur n’hésite pas à passer sa techno boum-boum-boum abrutissante et horrible toute la nuit. Quant à Madame, elle vous fait partager sa vie très intime et ses vocalises quand elle se retrouve au lit avec le beau Julio… Mais avec tout ça, vous ne fermez pas l’œil de la nuit et la journée. Vous pourriez vous droguer au Xanax pour oublier ce vacarme infernal. Oh tiens, vos voisins, ce ne seraient pas ces braillards des Anges de la Téléréalité qui perturbent tout un quartier en Floride ?
4. M.Preskovic (Le Père Noël est une ordure)
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Il est là. Toujours là. Il est partout. Fermez la porte, il arrivera à passer par la fenêtre. Constamment dans votre chemin, le voisin boulet. Celui qui a préparé ses Dobitchu, roulés sous les aisselles, et qui veut absolument vous les faire goûter. Sauf qu’il ne comprend pas le mot « non » ou « partir ». Il trouvera toujours l’entrée mais jamais la sortie. Alors calfeutrez-vous, fermez les volets, n’ouvrez pas : sinon, vous seriez capable de finir comme notre voisin n°5 cidessous…
5. Tatie Danielle
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Ooooh, qu’il vous horripile ! Vous savez, le voisin qui a tous les défauts du monde. Infect, lâche, détestable, sans pitié. Du genre André Dussolier et Victoria Abril dans le film « Leur morale et la nôtre », racistes, radins et perfides. Ou bien Jugnot et Balasko, lors de leur arrivée tonitruante dans un appartement, dans « Les Bronzés font du ski ». Il ne fait rien de particulier. Il est juste infâme. Comme si vous viviez à côté d’un mix entre le cynique et désagréable Dr House et Loïs, maman sadique de la série Malcolm. Ou pire : Tatie Danielle.

Mariages chinois : Rebondissements à la pelle

Jean Germain reste intouchable quand son directeur de cabinet est mis en examen. Lise Han se retrouve incarcérée. Le point sur l’affaire des mariages chinois.

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Le soulagement de Jean Germain n’est pas encore total. Si le Sénat a refusé mercredi dernier la demande de levée d’immunité du sénateur-maire de Tours, son directeur de cabinet, François Lagière a, lui, été mis en examen. Juste avant que Lise Han, l’organisatrice des mariages chinois, soit incarcérée le lendemain. Bref, des rebondissements nombreux pour un feuilleton encore loin d’être terminé.
François Lagière, plus proche collaborateur de Jean Germain, est la cinquième personne mise en examen dans cette affaire, après Lise Han, son ex-mari et son actuel conjoint, ainsi que Jean-François Lemarchand, directeur de l’office intercommunal de tourisme. Il est poursuivi pour complicité de prise illégale d’intérêts et complicité d’escroquerie. Supérieur direct de Lise Han de 2008 à 2011 au cabinet du maire, il sera entendu dans les prochaines semaines. La justice cherche à savoir s’il connaissait et s’il a été impliqué dans les activités de l’ex-employée de la mairie. Dans un communiqué, Jean Germain a « réaffirmé son indéfectible soutien » à son collègue.
De son côté, Lise Han a été incarcérée jeudi à Orléans, faute d’avoir payé deux mensualités de sa caution de 70 000 euros. N’ayant rien versé en avril et mai, Lise Han avait demandé un mois de délai pour vendre son appartement, estimé à 50 000 euros, pour continuer à s’en acquitter, selon son avocat, Me Christophe Moysan. Ce dernier a déposé une procédure urgente pour demander la remise en liberté de sa cliente.
Mise en examen pour escroquerie, prise illégale d’intérêt et recel de fonds publics, elle avait développé l’organisation de mariages collectifs chinois, tout en étant, un moment, à la tête de Lotus Bleu, la société qui pilotait ces festivités. Elle avait ensuite placé son mari comme gérant de l’entreprise. En trois ans, la ville et la communauté d’agglomération auraient versé 800 000 euros à Lotus Bleu.

Malte : Pour tous les goûts

Le plus petit État de l’UE regorge de lieux touristiques variés. La légende dit aussi qu’il y a un brin de soleil tous les jours.

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1 – La Vallette
Capitale et plus grande ville du pays, elle tient son nom de son fondateur français, Jean Parisot de La Vallette. Elle est chargée de culture et d’histoire. On le voit à travers plusieurs musées ou églises, comme la cocathédrale Saint-Jean. Un passage par le port semble indispensable, tant la vue est magnifique sur les trois cités, des anciennes fortifications. Pour ceux qui n’auraient pas le sens de l’orientation, pas d’inquiétude : la ville est quadrillée, à l’américaine.
2 – Mdina
Si vous cherchez un coin romantique, l’ancienne capitale est faite pour vous ! Située sur une colline, la ville compte 300 habitants, vous serez donc tranquille. Elle offre des points de vue sur toute l’île et son architecture médiévale la rend unique. Prenez le temps de vous poser au Fontanella Tea Garden pour un goûter en fin d’après-midi. Puis, échappez-vous en amoureux à bord d’un « Karrozin », le carrosse maltais, tiré par un cheval.
3 – Marsaxlokk
Le plus grand port de pêche maltais, célèbre pour son marché aux poissons le dimanche matin. Parfait pour déjeuner et goûter les fraîches trouvailles des pêcheurs. N’hésitez pas à aller les voir et à les questionner, ils se feront une joie de vous expliquer leur métier ! Vous pourrez prendre en photo leurs dghajsas, les bateaux traditionnels.
4 – Sliema et saint-Julian
Les deux villes pour sortir et faire la fête toute la nuit. Elles se jouxtent et sont facilement accessibles par ferry depuis La Vallette. Les bars, restaurants et discothèques foisonnent sur des rues entières, notamment dans le quartier de Paceville, à Saint-Giljan. Avec un peu de chance, vous pourrez vous incruster dans une soirée sur un bateau. Pour décuver le lendemain matin, marchez tout le long de la promenade qui longe la côte à Sliema.
5 – Les îles de Gozo et Comino
Un trésor caché. Située au nordouest de Malte, Gozo est une île très rurale, remplie de petits villages calmes. Vous pourrez dormir dans des anciennes fermes, après avoir vadrouillé toute la journée à vélo. Foncez voir l’Azure window, un superbe pont de pierre, et aussi la citadelle, qui date de 1 500 avant notre ère. Avant de revenir sur l’île principale, passez faire une randonnée et un petit plongeon sur l’île de Comino. Quatre habitants, pas de routes ou de voitures. Mais quelques hôtels pour les touristes…
6 – Le Mediterraneo Marine Park
Les familles apprécient les deux parcs animaliers. Il y a le Mediterraneo Marine Park, à Bahar-ic- Caghac, pour emmener les enfants voir des dauphins, des otaries, serpents, lézards ou des tortues de mer. Et il y a le zoo de Monte Kristo à Siggiewi, au sud-ouest de l’île.


Où manger ?
ESCAPADE_BOIRE_MALTE (crédit DR)
Au restautant Ta’Marija, à Mosta. Appréciez une cuisine maltaise traditionnelle, avec le fameux ragoût de lapin ou le boeuf aux olives. Certains soirs, vous pourrez même danser entre deux plats. Pour digérer, allez admirez juste à côté l’église de la ville. Constitution Street, Mosta.
Où boire un verre ?
Le City of London est l’un des plus vieux bars de Malte. Ouvert en 1914, son architecture à l’anglaise séduit les touristes. 193 Main Street, Saint-Julian.
Deux conseils
Si vous êtes à Malte pour une courte durée, oubliez les bus et réservez une voiture avant votre arrivée. Sinon, vous allez
perdre du temps. Et prenez votre crème solaire, car le soleil peut taper fort en été.
Notre guide 
ESCAPADE_MALTE_GUIDE
 
Luke Sammut
Jeune Maltais, diplômé en tourisme. Il adore voyager régulièrement au sein de son pays dont il découvre constamment de nouvelles facettes.
 

Appel aux lecteurs : CHANGER DE VIE !

TMV fait appel à ses lecteurs et lectrices… On recherche des gens ayant changé de branche professionnelle, de métier, de profession. A vos e-mails !

Bonjour ami(e)s de TMV !
Dans le cadre d’un prochain sujet, nous recherchons des Tourangeaux (au sens large du terme !) ayant opéré un changement important
dans leur vie professionnelle. Vous étiez ingénieur, mais vous vous êtes lancé comme vigneron ? Vous étiez infirmière et vous voilà
restauratrice ? Votre expérience nous intéresse…
Envoyez-nous un mail à l’adresse suivante :
redac@tmvmag.fr
Merci à vous
Toute l’équipe de TMV
changer de vie

Un air de seventies

Entrez dans le décor rétro de Cuisines et gourmandises, tout nouveau salon de thé, qui offre aussi des plaisirs salés le midi.

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Un tableau brodé de Cloclo au-dessus de la fausse cheminée. Un énorme tuner vintage crachant le doux son de Bob Dylan. Des mythiques tasses Mobil sur les étagères. On se croirait chez Mémé (sans l’odeur d’eau de Cologne) en entrant chez Cuisine et gourmandises. Ou revenu dans les seventies. Le salon de thé, qui offre aussi tartes et salades, est pourtant tout récent : il a ouvert le 7 mai dernier.
L’idée de fonder cette enseigne a germé dans la tête de deux trentenaires, Charlotte Maume-Viel et Séverine Brault. Elles se sont rencontrées quand elles ont commencé leur CAP cuisine en 2011. Toutes les deux ont le point commun d’avoir osé se reconvertir : Charlotte était animatrice socioculturelle quand Séverine gérait un magasin alimentaire. «On exerce désormais une passion », sourit la première.
Les visages s’illuminent quand elles évoquent leur attrait pour les années 70, qui se révèle dans la déco. « On ne voulait pas faire un salon de thé classique, à l’anglaise, gris et mauve », explique Séverine. Les couleurs chaleureuses (orange, vert) se mêlent habilement avec un meuble en formica. Les tables, chaises et couverts volontairement dépareillés finissent de donner une teinte pétillante. Un poster de Sylvie Vartan orne même les toilettes. « Les clients deviennent nostalgiques avec cette ambiance », continue Séverine.
Côté assiette, tout est fait maison, avec les produits frais de saison. Et la carte change tous les jours. Seuls le cheesecake et le tiramisu, les deux spécialités de Charlotte et Séverine, ne quittent jamais l’ardoise, qui se révèle abordable (formule à 11,50 euros pour un plat et un dessert). Une cuisine simple, sans chichis. À l’image du salon de thé. Donc, rassurez-vous : pas besoin de venir en pattes d’eph ou avec une coupe afro pour rentrer et apprécier.
126, rue Colbert. Tél. 02 34 37 10 43. Ouvert du mardi au samedi, de 9 h à 18 h. Brunch le dimanche, de 10 h 30 à 15 h. Vente à emporter.


DANS L’ASSIETTE
UN PLAT
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Röstis de riz, fricassée de bacon et chorizo et un léger coulis de poivron rouge. Goûtu !
UN AUTRE PLAT
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Un classique bien maîtrisé : une tarte au thon, avec une excellente moutarde de Dijon.
UN DESSERT
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Gâteau au rhum et à l’ananas. Et on ne se lasse pas de la chantilly avec les amandes.

Manga : paroles de lecteurs

À l’occasion de l’exposition « À la découverte du manga », à la médiathèque des Fontaines, nous avons interrogé les fans de cette BD du Japon.

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Comment tombe-t-on dans le manga ?
La plupart du temps, les fans l’ont découvert grâce au Club Dorothée : « J’ai commencé, comme beaucoup de ma génération, avec Dragon Ball Z, Nicky Larson… », raconte Anthony, 27 ans. Même son de cloches pour Michael, 24 ans, entraîné dans la spirale par son frère aîné et les « mangas qui passaient sur TF1 ». Wendy, 20 ans, est tombée dedans un peu de la même manière, avec les séries et son amie qui en lisait « en permanence ». « Je me suis dit, pourquoi ne pas lire les livres qui sont plus développés ? »
Un manga à conseiller ?
Filles et garçons ont des goûts différents : Wendy adore Fruits baskets (amour, amitié, secret…) et Anne Freak (intrigue, vengeance, haine…). Johann, 24 ans, est fan de Death Note, « un héros qui veut faire le bien, mais finit par incarner le mal ». Pour Anthony et Michael, Naruto reste une valeur sûre, « un best-seller ».
Y a-t-il un sens de lecture ?
Tous les lecteurs vous le diront : Oui ! « Vu que les Japonais lisent de droite à gauche, c’est pareil pour le manga. Ça demande un petit temps d’adaptation au début », avouent Anthony et Michael.
Pourquoi ce succès ?
Question de génération pour Johann et Michael, « personnages ordinaires aux destins extraordinaires », pour Anthony ou encore le format « facile et rapide à lire » et le caractère « addictif » selon Leïla… Pour Jeff, 33 ans, la raison est aussi dans le prix : « Avec 200, 300 pages, on en a pour notre argent ! »
Y a-t-il plusieurs styles de mangas ?
« Des tonnes », d’après Anthony : « Les plus connus sont les Shonen (Dragon Ball Z), ensuite les Shojo, pour les filles plutôt (Sailor Moon). Les Seinen ciblent plus les adultes du fait du contenu ultra violent (Berserk)… » Michael le résume ainsi : Shonen = « combats et valeurs d’amitié », et Shojo = « essentiellement des histoires d’amour ».
Ses caractéristiques, ses particularités ?
« C’est avant tout un style graphique », rappelle Michael. Anthony ajoute : « Coupe de cheveux improbable, taille des yeux et des seins : les mangaka (dessinateurs de manga, NDLR) sont bel et bien des mecs ! »


UNE EXPO 
Réalisée par l’association Afuji, l’exposition « À la découverte du manga : la bande dessinée venue du Japon » se tiendra à la médiathèque des Fontaines, du 3 juin au 6 juillet. Contact : 02 47 74 56 30.
UNE BOUTIQUE
Depuis la fermeture de la boutique Ailleurs, Tours n’avait plus de spécialiste manga… Préjudice réparé en septembre 2012, quand Azu Manga a ouvert ses portes. À l’intérieur, belle déco, mangas, DVD, figurines, posters… C’est aussi toute la culture nippone qui y est représentée avec une épicerie et des sucreries. Azu Manga, 20 rue du Commerce. Contact : 02 47 05 87 13 ou sur Facebook.
UN MANGA CAFÉ
Le Nyanko Café, kézako ? Un espace culturel francojaponais créé par François Girard, fin août 2012. En plus de la consultation de mangas, c’est un « salon de thé où il est possible de déguster des pâtisseries japonaises », afin de promouvoir la culture de ce pays en Touraine : « Rencontres Français – Japonais, documentation, méthodes de langues, exposés », énumère son créateur. Nyanko Café, 15 rue de Jérusalem. Du lundi au dimanche. Contact : 09 80 65 01 84 ou sur Facebook.
Aurélien Germain

"C'est notre patrimoine"

Rodolphe Le Meunier est à l’origine du premier Mondial du fromage (1er au 3 juin, au Vinci). Il revient sur la place de ce classique dans la gastronomie française.

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Le fromage a-t-il été toujours été une institution en France ?
Bien sûr ! Mais il y a eu des évolutions. Au Moyen Âge, il était principalement fabriqué par les moines et servait à nourrir les pauvres. Il y a des périodes où il est devenu plus onéreux. Quand le Brie de Meaux est devenu le fromage favori de Louis XVI, par exemple.
Comment expliquer cet ancrage ?
Le lait est la première nourriture de l’homme. Le fromage conserve toutes ses protéines et ses qualités. C’est une tradition beaucoup plus occidentale. En France, il fait partie de notre patrimoine. On est envié par le monde entier. Mais les gens ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont d’être au coeur de cette diversité.
Justement, pourquoi existe-t-il autant de fromages ?
Il y a quelque chose de très local dans le fromage. Ils évoluent selon les paysages. En montagne, on fait des fromages de 50 kilos parce qu’avant, on ne redescendait pas souvent dans la vallée et les habitants faisaient des réserves. Et chaque région a ses préférences. Dans le Nord, ils préfèrent le maroilles à notre chèvre !
Le fromage peut-il survivre aux repas rapides et à certains nutritionnistes qui le pointent du doigt ?
Bien sûr, il ne faut pas en manger trois kilos par jour. Mais c’est comme tout. Avec les protéines, les vitamines, le fromage apporte beaucoup. C’est vrai aussi qu’il peut sauter dans les repas du midi. Et encore, on en met beaucoup dans les sandwichs.
Comment est-il utilisé aujourd’hui ?
On est dans l’ère du fromage. On le cuisine mieux, il est devenu noble. Par exemple, on l’utilise de plus en plus à l’apéro ou en début de repas. Franchement, c’est bien meilleur que les cacahuètes !
Propos recueillis par Guillaume Vénétitay

FÊTE DE LA MUSIQUE : Appel aux musiciens !

Pour notre numéro spécial fête de la musique, on fait appel aux musiciens ! Dites-nous tout sur votre passage à Tours !!

Vous là ! Oui, vous, guitaristes, chanteurs et chanteuses, DJ, rappeurs, musiciens de tout poil,  de la pop à l’électro, en passant par la dubstep, la chanson française, le jazz ou le métal, ce message est pour vous. Vous faites partie d’un groupe amateur et vous vous produisez pour la Fête de la musique ? Faites-nous passer l’info, nous la publierons dans notre numéro spécial « Fête de la musique », qui paraîtra le 19 juin.
 
Comment faire ? Envoyez-un un mail à redac@tmvmag.fr avant le 12 juin.
Indiquez le nom du groupe, le style musical, l’heure et le lieu du concert. N’hésitez pas à ajouter une petite description du groupe et à nous communiquer un numéro de téléphone (qui ne sera pas publié). Et, si possible, une photo de bonne qualité !
 
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Nan mais allo The Call

Un thriller mené par une Halle Berry qui doit sauver une ado kidnappée. Leur seul lien : le portable de la victime. Un peu téléphoné.

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«Allô, monsieur Anderson, réalisateur du film The Call ? Oui, bonjour, savez-vous que le thriller par téléphone, c’est vu et revu et que ça a déjà été fait, notamment avec Phone Game sorti il y a déjà dix ans et Cellular ? Ah, vous savez… Bon… »
Visiblement, Brad Anderson a donc bien décidé de piocher allégrement dans ces deux films, pour accoucher de The Call : l’histoire de Jordan, jouée par la jolie Halle Berry, opératrice au 911 (le centre de secours américain) qui tombe sur l’appel d’une jeune fille kidnappée, coincée dans un coffre par un tueur. Pas de chance, cela lui rappelle de mauvais souvenirs (son dernier appel s’est terminé de façon tragique), mais elle va devoir la sauver quand même (d’un côté, c’est son job !). Leur seul lien ? Le téléphone portable de l’ado. Commence alors une course contre la montre.
Malheureusement, pour ce synopsis copié-collé de Cellular (2004), le réalisateur n’a pas trouvé bon de se montrer inventif, mis à part pour ses effets de style ridicules et des cadrages douteux. Vous voilà alors dans un thriller téléphonique (et téléphoné), aux couleurs souvent cliniques et froides, voire obscures, pour le mini huis-clos dans le coffre. Bourré d’incohérences, peu crédible (le son du combiné très clair, alors qu’il est enfoncé dans une poche) et sans grandes trouvailles, The Call se noie alors qu’il aurait pu creuser certaines pistes. Par exemple, en analysant un peu plus la tendance psychotique du kidnappeur (lui aussi copié sur le Maniac, de Lustig en 1980), malheureusement survolée : un sentiment d’inachevé agaçant.
Heureusement, The Call possède son petit lot de bonnes choses. Quelques passages de tension entretiennent le suspense, notamment un second acte bien construit (et son lot de fausses issues de secours) où les choses s’accélèrent et un final surprenant. The Call a beau être (très) court, une sonnerie de plus et c’était une seule étoile pour la note…
 
Aurélien Germain

Sports extrêmes : têtes brûlées

Saint-Avertin accueille le 6e Riding Park, festival de skate et de BMX. Mettez vos genouillères, tmv vous emmène faire un tour (à toute vitesse)…

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SKATE
Les + : la multitude de figures (les « tricks ») vu que le skate se pratique sur des rampes dans les skateparks ou dans la rue (le street), en utilisant l’environnement urbain : rampes d’escaliers, murets, etc.
Les – : impossible sous la pluie ! L’eau abime l’adhérence du grip (le « dessus » du skate). Qui dit « skate mouillé » dit « les figures, vous oubliez ».
La figure à connaître : le flip. C’est la base. Il s’agit de sauter et faire vriller sa planche autour de son axe… et bien entendu, retomber sur son skate !
La star : le pionnier Tony Hawk, 50 figures inventées et un jeu vidéo à son nom. Le premier de l’histoire à réussir un 900° (deux tours et demi en l’air).
Blessures : elles font bien mal : entorses de la cheville, du poignet, chutes sur le coccyx et sur les parties intimes (sur un rail, par exemple).
BMX
Les + : la vitesse, ou la possibilité de poser le pied à terre quand ça part en vrille. Et votre vélo peut servir de moyen de transport !
Les – : le prix. Comptez 400 € minimum pour un vélo de qualité.
La figure à connaître : le bunny hop 180°, qui consiste à basculer son corps en arrière, en tirant sur le guidon, pour soulever son BMX. Et en même temps effectuer un demi-tour (vous vous retrouvez donc à rouler en arrière).
La star : Matt Hoffman, l’un des meilleurs pratiquants de rampe au monde. Il a réussi, en 2002, une figure inédite, le no-handed 900 : un 900°… sans les mains.
Blessures : les tibias peuvent souffrir. Et un vélo qui vous écrase, c’est aussi tout de suite plus douloureux.
ROLLER
Les + : les différents styles, que ce soient le street-roller (utiliser le matériel urbain), la rampe (acrobatique), ou bien le hockey de rue, la course et simplement pour se promener.
Les – : le freinage, pas forcément évident au début.
La figure à connaître : le frontside. Le slide (quand on glisse sur une barre de fer) le plus basique, où les rollers atterrissent sur une barre, jambes écartées, entre les roues centrales.
La star : Taïg Khris, champion du monde. À son actif ? Un double backflip (double rotation arrière) et un record en 2010, où il s’est élancé du premier étage de la Tour Eiffel !
Blessures : le genou va encaisser. Et comme le slide est aussi de la partie, les vôtres (de parties !) vont connaître quelques frayeurs…
 
C’EST QUOI LE RIDING PARK ?
SPORT_MAG_BVUne manifestation autour des sports de glisse urbaine, organisée par l’association KoMAVan, en partenariat avec la mairie de Saint-Avertin. Au programme, cette année ? Un contest de skate et de BMX, avec qualifications le samedi et finale puis récompenses le dimanche. Tout ça au skatepark de la Bellerie, à Saint- Avertin.
C’EST QUAND ?
Tout le week-end, du vendredi 31 mai au dimanche 3 juin. À noter que le vendredi, de 18 h 30 à 20 h 30, est organisée une ronde roller en circuit fermé dans les rues de Saint-Avertin. Le samedi, côté horaires, c’est de 11 h (pour les inscriptions) à minuit. Et le dimanche, de 14 h à 18 h 30. Bien entendu, c’est gratuit.
ET CÔTÉ ANIMATIONS ?
Vous pourrez vous initier au roller, skate, BMX, trial VTT ou monocycle, trampoline, finger skate ou encore au graff… Des nouveautés sont prévues : initiations à la slack (marcher sur une corde tendue entre deux arbres), au hip-hop et à la capoeira (avec des démonstrations), ou encore du skimboard.
DE LA MUSIQUE ?
Qui dit sport de glisse, dit musique. Pour cette sixième édition, deux concerts auront lieu le samedi, de 19 h 30 à 22 h, avec DJ Reggae et Hustle & Bustle.
Aurélien Germain

Job d'été : encore possible !

Avis aux retardataires, vous pouvez encore trouver un travail pour juillet-août ! Un forum est organisé jeudi 30 mai au Centre de vie du Sanitas.

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Un job dating
Vous n’avez pas encore de travail pour juillet-août ? Rassurez-vous, il n’est pas trop tard ! Le Bureau information jeunesse Indre-et-Loire (Bij 37) organise un forum « jobs d’été dernière minute », ce jeudi 30 mai après-midi, pour les retardataires. « Beaucoup de jeunes cherchent encore un travail en mai-juin, pour différentes raisons… Et les employeurs aussi recherchent des jeunes à la dernière minute, car ils ne connaissaient pas encore leurs besoins fin mars », rappelle Françoise Dessables, documentaliste- informatrice au Bij.
Une dizaine d’employeurs
Au total, quatorze employeurs seront présents pour proposer jobs d’été et petits contrats pour la rentrée. Pour les jobs d’été, différents secteurs sont représentés : hôtellerie-restauration, ventedistribution, services à la personne, agence d’intérim, animation vacances adaptées (à condition d’avoir 21 ans et un an de permis) et même Pôle emploi international, « car il est plus dur de partir travailler à l’étranger, maintenant », indique Françoise Dessables. Et pour la rentrée scolaire, « il y aura des offres des communes de Tours et La Riche, en animation ou encore surveillance de restaurants scolaires… »
Comment ça se passe ?
Première condition : il faut être majeur. Le forum s’adresse « aux jeunes surtout, âgés de 18 à 26 ans ». Il suffit de venir avec son CV déjà prêt et imprimé. Les jeunes iront voir les employeurs à leur stand. « Cela ne doit pas durer plus de dix minutes. Il n’y a pas de signature de contrat à la fin du forum », précise Françoise Dessables. Mais l’employeur vous verra en face et proposera ensuite un poste. Un exercice « plus pratique » qu’un simple CV qui atterrit bêtement sur un coin de table. Là, « c’est du visu. Le contact passe plus facilement avec l’employeur ». Les jeunes, à vous de convaincre !
Jeudi 30 mai, de 13 h 30 à 17 h 30, au Centre de vie du Sanitas, au 10, place Neuve.
 
Aurélien Germain

Intermittents : mode d'emploi

Rapporteur de la commission parlementaire sur le travail salarié dans les métiers artistiques, le député de Tours, Jean- Patrick Gille, préconise de conserver le statut de l’intermittence. Mais, en le contenant et en luttant contre les abus…

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Pourquoi ce rapport et pourquoi maintenant ?
Il y aura à la fin de cette année une renégociation du régime général de l’assurance chômage et donc, forcément aussi, de ses annexes 8 et 10 qui tracent les contours du système de l’intermittence. Tout le monde a en mémoire ce qui s’était passé en 2002 et 2003, lorsque l’on avait voulu changer les règles de ce système. Le but de ce rapport était d’arriver à établir un constat, en amont des négociations, que tout le monde pourrait partager. Ce qui est le cas, je crois.
Ce qui est sûr, c’est que dans le déficit de l’Unédic, le régime de l’intermittence est pour beaucoup. Un milliard par an, selon la cour des comptes, qui ne désarme pas sur le sujet…
Oui, d’un point de vue strictement et purement comptable, on arrive effectivement à un milliard de déficit : 250 millions de cotisations contre un peu plus de 1,2 milliard de dépenses. Mais, imaginons que l’on décide de supprimer le système de l’intermittence, au motif qu’il ne fonctionne pas et qu’il coûte trop cher. On décide donc de passer tous les bénéficiaires de ce régime sur le régime général. Et là, on constate que l’on n’arrive pas à zéro non plus. Car les salariés du régime général ont des droits eux-aussi. Nous avons fait le calcul et le différentiel est de l’ordre de 320 millions d’euros. C’est ce surcoût qu’il faut prendre en compte.
Cela vous semble être un chiffre acceptable ?
Moi, je considère que cela n’est pas injustifié au regard du poids économique du secteur. Avec 300 000 emplois concernés et 2 points de PIB, la culture se place au même niveau que l’industrie automobile, par exemple. Il ne faut pas oublier que l’intermittence, c’est l’outil de l’exception culturelle française et et de la diversité. L’explosion des festivals, qui sont des événements éclatés, est un vrai indicateur de ce que peut permettre l’intermittence en France. Donc, je défends le système, sous réserve de le conforter et de le contenir.
Que faire de ces « permittents » qui sont, en fait, des intermittents permanents ?
Le rapport propose de mettre un peu d’ordre avec trois propositions assez simples. La première : qu’une personne qui effectue un temps plein dans une structure, donc 151 heures par mois de façon régulière, ne puisse plus cumuler avec les indemnisations. Ensuite, que l’employeur soit obligé de proposer un CDI à une personne qui effectue plus de 600 heures en CDDU. Et enfin, qu’au delà de 900 heures annuelles récurrentes, on requalifie automatiquement le contrat en CDI.
Vous faites aussi des propositions concernant le cumul entre les revenus d’activité et d’indemnisation.
Oui. Le rapport propose de plafonner ce cumul et il semble y avoir un consensus là-dessus. Car un artiste de bon niveau, qui touche, par exemple, des cachets de l’ordre de 1 000 euros par jour peut avoir quatre ou cinq cachets en début de mois et ensuite, toucher 4 000 euros d’indemnisation pour le reste du mois. Est-ce que c’est bien normal ? Je crois qu’il faut plafonner cela à hauteur de 4 188 €. Cette mesure rapporterait aujourd’hui 32 millions d’euros, donc 10 % du surcoût du système. D’autre part, nous proposons de déplafonner les cotisation et de faire en sorte que les personnes cotisent sur l’ensemble des ses revenus et non plus sur les 12 000 premiers euros.
Il n’est pas question de toucher aux fameuses 507 heures pour l’obtention du statut d’intermittent ?
La question était de savoir si on devait allonger la période de référence et revenir aux 12 mois au lieu des 10 ou 10,5 mois actuels. Le problème, c’est que si on assouplit dans ce sens l’obtention du statut sans toucher aux 507 heures, on va assister à une augmentation du nombre de bénéficiaires et toute ma démonstration précédente en sera fragilisée. Donc, je n’ai pas voulu faire de préconisations en ce sens. Car je savais que si je le faisais, on aurait retenu que cela.
Et que faire contre le travail dissimulé, qui fragilise le système ?
Il y a une collusion d’intérêts entre l’employeur et l’employé. “ Je te paye bien les 15 premiers jours du mois. Le reste du mois, tu n’es pas sensé venir, mais tu viens quand même…” Tout le monde est gagnant. Il faut rappeler que ce sont des pratiques illégales. Les services de l’état ont tous les moyens pour vérifier tout ça. Il est temps de penser à se mettre en règle car ceux qui pratiquent le travail dissimulé finiront forcément par se faire prendre. Ceux qui font ce gendre de choses sont financièrement gagnants, mais ils volent tout le monde autour d’eux et aussi euxmêmes, à terme.
Propos recueillis par Matthieu Pays

Intermittents : ils ont la parole

Trois artistes et un administrateur de théâtre partagent leur expérience et leur sentiment sur l’intermittence aujourd’hui.

« Se rendre compte de la charge de travail » 
Patrick Harivel, 60 ans, comédien
INTERMITTENT_BV_HARIVEL« Quand on parle de 507 heures d’activité sur 10 mois et demi pour pouvoir toucher des allocations chômage, cela paraît peu. Nos cachets isolés sont comptabilisés comme 12 h de travail par l’Assedic et sont censés couvrir large : de la préparation à la représentation. Pourtant, en réalité, quand on compte l’apprentissage ou la révision d’un texte, la condition physique à entretenir, le trajet aller-retour, on dépasse largement ce volume horaire ! Tout le monde ne se rend pas compte de la charge de travail que l’on a. Et je constate que la situation est de plus en plus précaire. On m’a déjà proposé des projets artistiques où les répétitions n’étaient pas payées. J’ai refusé par principe. Et puis, on est toujours à la recherche de contrats ! C’est un gros travail que de les trouver. En passant des castings, des auditions. Et encore, auparavant, ces déplacements étaient payés… Forcément, cela met de la pression, mais on le sait dès le départ. On doit utiliser ces périodes de creux pour se nourrir artistiquement et être prêt dès que le travail se présente. »
« On n’a pas les moyens de prendre un permanent »
David Limandat, 34 ans, administrateur du théâtre Barroco, à Saint-Pierre-des-Corps
INTERMITTENT_BV_LIMANDAT« On bosse avec une trentaine d’intermittents du spectacle. Sur le plan artistique, leurs parcours varient. Avec les expériences glanées ailleurs, ils sont plus ouverts et apportent de nouvelles idées. Ces périodes courtes collent avec le fonctionnement d’un théâtre. Il y a aussi un avantage fiscal à avoir des intermittents puisque l’on bénéficie d’un abattement de 30 % sur les charges. Mais plus largement, sur le plan financier, on ne peut pas prendre de permanent. Notre structure tourne autour d’une centaine de représentations par an. Faire passer des artistes ou des techniciens en CDI, c’est une proposition qui s’adresse plus au monde de la télévision ou à des grosses compagnies. Et cela est logique à partir du moment où il y a une forte récurrence de contrats. Sauf qu’entre des théâtres nationaux et nous, c’est le jour et la nuit ! D’autant plus que la baisse des budgets dans la culture pèse, de manière directe ou indirecte sur les intermittents. Par exemple, on aimerait les payer plus mais il y a un cercle vicieux. Si on le fait, cela veut dire que l’on augmente le prix des spectacles. Moins de monde va venir les voir. Et s’il y a moins de monde, forcément il y a moins de cachets pour payer les artistes… »
« Je vois l’intermittence comme une chance »
Elsa Beyer, 37 ans, chanteuse
INTERMITTENT_BV_BEYER« Je suis sortie plusieurs fois de l’intermittence car je n’ai pas toujours pu renouveler mon dossier. C’est assez fluctuant. Je suis à nouveau dedans depuis environ trois ans. Je donne parfois des cours de chant. C’est un autre travail qui est vraiment différent, mais j’aime bien faire les deux, cela dépend aussi de l’optique dans laquelle je suis. En tout cas, je considère l’intermittence comme un état précieux. Il me permet de vivre de ce que j’aime : la musique. Bien sûr, il y a une précarité, on manque de stabilité, mais je le vois comme une chance. Ce serait une catastrophe si ce régime disparaissait. Maintenant, tout s’est resserré, on a plus l’impression de devoir courir puisque l’on est passé de 12 mois à 10 mois et demi. Quand on arrive à la fin de la période de référence, on a une appréhension. On se demande si Pôle Emploi a bien reçu tous nos documents. Je trouve que leurs agents répondent plutôt bien à nos questions. Sur ce point, c’est mieux qu’avant. Mais je déplore que tout soit désormais basé à Nanterre. Avant, on avait un référent à Tours, à un échelon local et c’était plus simple. »
« C’est un métier ? Tu ne fais rien à côté ? »
Laurent Priou, 54 ans, comédien
INTERMITTENT_BV_PRIOU« Il y a des choses fausses qui circulent et qui me font bondir. On dit que notre régime a contribué à aggraver le déficit de l’Unedic et qu’il coûte beaucoup d’argent. Mais c’est faux ! Il peut paraître injuste car d’autres corps de métiers, comme les plasticiens, pourraient revendiquer un tel système. Mais, il faut absolument le défendre car il nous permet de faire notre métier correctement. À un moment, il y a eu des dérives, c’est vrai. Parce que certains cherchaient l’intermittence avant d’avoir un métier. À une époque, on avait parlé d’une carte professionnelle d’intermittent, mais c’était très dangereux. Quels critères auraient défini son attribution ? Il faut surtout changer l’esprit des gens. Le grand public ne me parle pas souvent du système de l’intermittence. Mais j’ai l’impression quand même qu’il y a une grande méconnaissance. Je n’entends pas de fortes critiques, mais on me dit parfois : “ Ah bon, comédien, c’est un métier ? Tu ne fais rien à côté ? ” C’est aussi un paradoxe de l’intermittence : on est reconnu en tant que professionnel lorsque l’on est demandeur d’emploi. »
Recueillis par Guillaume Vénétitay

Levée d'immunité pour Jean Germain ?

La justice tourangelle cherche à entendre le sénateur-maire de Tours dans l’affaire des mariages chinois.

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Les communiqués en provenance du bureau du Sénat seront scrutés avec attention du côté de Tours, mercredi 29 mai. À l’ordre du jour figure une demande de levée d’immunité parlementaire. Selon toutes vraisemblances, il pourrait s’agir de celle du sénateur-maire de Tours, Jean Germain.
La demande en a été faite il y a déjà plusieurs mois, selon le procureur de Tours, Philippe Varin. La justice tourangelle cherche à l’entendre dans l’affaire des mariages chinois, révélée en août 2011 par le Canard Enchaîné. Depuis fin janvier, quatre personnes ont été mises en examen dans le cadre d’une information judiciaire.
Ancienne collaboratrice de Jean Germain, Lise Han est poursuivie pour escroquerie, prise illégale d’intérêt et recel de fonds publics. Tout en étant employée municipale chargée des relations avec la Chine à partir de 2008, elle avait développé l’organisation de mariages collectifs chinois. Problème : elle était à la tête de Lotus Bleu, la société qui s’occupait de ces festivités. Elle avait ensuite placé son conjoint comme gérant de l’entreprise. Le montant de l’argent public versé à la société de service est évalué à 800 000 euros. L’ancien et le nouveau mari de la femme de 50 ans ont également été mis en examen, comme le directeur de l’office intercommunal de tourisme, Jean-François Lemarchand.
Lise Han affirme qu’elle ne connaissait pas les règles d’attribution des marchés publics et qu’elle se contentait d’appliquer les consignes données par le maire, Jean Germain. Dans un communiqué diffusé vendredi dernier, le maire de Tours réaffirme qu’il « se tient à la disposition des juges » et rappelle « sa totale intégrité ». L’élu risque une mise en examen qui ne serait pas du tout une bonne nouvelle pour lui, à moins d’un an des municipales.
EDIT / MISE A JOUR 13 h 00 : Le bureau du Sénat a refusé ce mercredi matin de lever l’immunité parlementaire du sénateur-maire socialiste de Tours, Jean Germain dans l’affaire dite des « mariages chinois ».

Gagnez des places pour Thurston Moore de Sonic Youth !

Il fait partie des mythiques Sonic Youth… Thurston Moore est au Temps Machine et TMV vous y invite…

Sortez vos guitares les gars : il paraît que c’est l’accessoire de drague ultime. En attendant, on vous offre des places pour le Guitar Poetry Tour qui s’arrête au Temps Machine. Au menu, Andy Moor et Anne James Chaton pour un duo guitare/voix expérimental et Thurston Moore des cultissimes… Sonic Youth ! Et c’est vendredi 31 mai ! Vous nous aimez ? Oui, on sait.
 
Pour gagner une place, c’est ici :
https://tmv.tmvtours.fr/2-places-musique-a-gagner-avec-le-temps-machinethurston2-e1342898576469

Visa pour un bon repas

Depuis décembre, Wikiwan propose aux passagers de l’aéroport de Tours de voyager le ventre plein. On est allé tester, sans prendre l’avion derrière, malheureusement.

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Le bruit d’un avion en toile de fond. Les pistes de décollage derrière les baies vitrées. Le voyageur rêve déjà de sa prochaine étape. Les plages de Porto ou le Vieux-Port de Marseille. L’aéroport Tours Val de Loire offre une nouvelle destination depuis décembre. Pour laquelle tous les passagers peuvent embarquer. Celle du Wikiwan.
Le bar-restaurant est une alternative aux plateaux-repas froids et sans saveurs des avions. Avant, c’était le désert si on voulait des plats chauds à l’aéroport. En bon stewart, Anthony Loiseau, le chef, présente ses visas pour bien manger : « On propose une formule découverte (à partir de 12,90 €) modifiée toutes les deux semaines et un plat express, qui change chaque jour ».
En dégustant son entrecôte ou sa tarte aux fraises, le baroudeur n’a pas fini d’observer la population qui l’entoure. Une jungle. Où tous les styles se côtoient. Des costumes. Des riches badauds prêts à prendre leur jet privé. Des gamins excités avant le grand départ. Des futurs vacanciers, chaussettes bien relevées et banane serrée sous le ventre. « La clientèle change au quotidien, selon les vols. Mais on attire aussi des employés qui bossent dans le coin, des groupes d’entreprises en visite dans la ville », continue le chef.
La population locale (chauffeurs de taxi, personnel de l’aéroport) sympathise avec les nouveaux venus. Elle les guide. Il arrive que certains partagent un repas. Un café. « Il y a un lien qui se créé entre ceux qui passent régulièrement », confirme Anthony Loiseau. La dernière bouchée avalée, le voyageur s’apprête à partir. Heureux d’avoir le ventre bien rempli avant de prendre son vol.
Chloé Vernon
40 Rue de l’Aéroport, Tours. 02.47.51.11.54


UNE ENTREE
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Une salade de gésiers confits, avec pommes de terre toutes juste poêlées.
UN PLAT
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Un beau suprême de pintade, accompagné de pâtes légères.
OUVERTURE
Les horaires du restaurant sont variables. Ouvert à partir de 6 h certains jours. Parfois le créneau est restreint (9 h-15 h). Wikiwan s’adapte et ouvre toujours deux heures avant chaque vol. Pour les soirs de la semaine et le week-end, sur réservation seulement.

Le bac pour les nuls : économie

Austérité, dette, système de retraites. Vous ne comprenez rien à ce qu’on vous dit au JT ? La fiche de Sciences économiques et sociales de TMV.

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Il ne faut pas croire, mais un prof, c’est rusé. Oui, oui. Et ça écoute France-Inter. Alors à tmv, ça ne nous étonnerait pas qu’un sujet sur le chômage tombe cette année, vu la situation pas franchement réjouissante du pays. Ou un autre sur la fiscalité, vu que des petits malins s’amusent à s’exiler fiscalement (ah, je vous jure !). Alors, à vos cahiers, futurs économistes de France : révisez la mesure des inégalités grâce à la courbe de Lorenz et les NINJA Generation. C’est mignon comme tout comme mot, non ? En fait, c’est l’acronyme de « No income, no job, no asset » (pas de revenu, pas d’emploi, pas d’actifs). Ah on rigole tout de suite moins.
AG
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L'objet tendance : le kit cocktail

Trouver un cadeau pour la fête des mères ? Ne paniquez pas, TMV vous donne un coup de pouce cette année.

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La fête des mères approche. Et comme chaque année, malgré les pub entêtantes, vous n’avez toujours rien à offrir. À la dernière minute c’est la boîte de chocolats qui l’emportera haut la main. Désolée, vous êtes grillés.  Chers amis, tout cela est fini, vous avez grandi. Fini l’époque d’un collier fait main, d’un cadre photo de ses terribles bambins. Coupez le cordon, laissez- la s’émanciper, acceptez ses envies de liberté. Quoi de plus révélateur, encourageant et novateur qu’un kit cocktail pour cette maman ? Celle qui, maintenant seule et affranchie de votre tutelle, réhabilite les apéritifs du samedi. En amoureux ou entre filles, elle prend en main son libre choix, pour composer ses soirées oubliées.  Cocktail détox aux légumes frais ou Cosmopolitan illimité, oui, votre mamoune sera la reine de la soirée. Bien loin le temps des compotées pour bébé…
www.lachaiselongue.fr

Le bac pour les nuls : histoire-géographie

Dans cette fiche, Tmv vous rappelle quelques dates importantes. Et n’oubliez pas de bien tailler vos crayons de couleurs pour les cartes.

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Bon, pas de chance, force est de constater que pour l’histoire-géo, c’est du « par coeur » sinon rien. Faites un effort pour retenir quelques dates… Par exemple, 1804, Premier Empire avec un petit homme, toujours la main dans son gilet, que l’on appelait Napoléon. 1947, le plan Marshall, un programme économique où les Américains ont voulu sauver le derrière des Européens après la Seconde Guerre mondiale. 1881, liberté de la presse, sans qui tmv n’existerait pas (et vous seriez bien embêté du coup pour réviser votre bac sans nous, CQFD). Côté géographie, ayez un peu de jugeote pour les cartes à remplir et à colorier. Malheureusement, le monde est rempli d’inégalités : les riches sont au Nord, les pauvres au Sud. Parfois, il y a des rusés : par exemple, le Brésil est au sud, mais est un pays émergent (en gros, pauvre qui devient riche). Pour les petits dessins, faites des barils de pétrole au Moyen-Orient ; du gaz en Russie et plein de gros ronds rouges au Japon, en Chine et en Inde, parce qu’ils sont super nombreux.
AG
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Le bac pour les nuls : anglais

If you want to get a good grade, read this article ! (in French, don’t worry)

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« Brian is in the kitchen » ne vous aidera pas beaucoup. À part à vous prendre un zéro pointé et vous ridiculiser. Révisez à fond les verbes irréguliers et votre vocabulaire. Ne tentez pas le coup du « je mets un mot français façon anglaise », du genre : « The tableau is beautiful » pour « le tableau est beau ». Attention aussi aux « faux-amis » pour l’épreuve de traduction. Le prof est fourbe, on vous l’a déjà dit. Il vous placera presque à coup sûr les mots « library » (qui signifie bibliothèque et non librairie) et « casket » (un cercueil et non une casquette. Dans une traduction, ça peut vite changer le sens…)
AG
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Croisette et au-delà

Souvent associée au luxe et à la jet-set, Cannes possède aussi une facette populaire, loin des paillettes.

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1 – Les îles de Leirins : c’est un archipel composé de deux îles. La première, Sainte- Marguerite, abrite le Fort royal. À l’intérieur, les amateurs d’histoire pourront visiter le Musée de la mer et la cellule du Masque de Fer. L’autre île, celle de Saint-Honorat, accueille des moines. Aller sur ces îles prend un quart d’heure en navette depuis le Vieux-Port. Un endroit magnifique, juste en face de la ville, où la nature est préservée. On peut se balader, se baigner, pêcher.
2 – Le Suquet : une belle tour en pierre de vingt mètres de haut située sur une petite colline, au-dessus du Vieux- Port. Elle jouxte le quartier ancien de Cannes. On accède au Suquet par la place de la Castre. Pour grimper au sommet de la tour, il faut passer par le musée du même nom. Tout en haut, on atteint un des points culminants de la ville : on a une vue splendide sur la commune et sur les îles.
3 – Parc de la croix des Gardes : immense espace de 80 hectares, proche du centre-ville. Il est réputé pour ses mimosas, un des emblèmes de la ville. Ils fleurissent de janvier à mars. Le parc devient tout jaune, c’est spectaculaire ! Idéal pour des balades à pied et découvrir la flore. En prenant de la hauteur sur les collines, on aperçoit même le massif de l’Estérel à l’horizon.

4 – La médiathèque Noailles : à dix minutes à pied du centreville, elle est implantée dans un très joli cadre : une villa de style néo-classique. C’est l’ancienne demeure d’un aristocrate anglais et des Rothschild. Aujourd’hui, on peut aller bouquiner dans les jardins et il y a souvent des expositions. Des concerts certains soirs. Cela change des endroits un peu tape-à-l’oeil du quartier Carré d’or.

5 – Les plages du midi : elles ont un côté plus populaire que la Croisette. Les tarifs sont abordables : vous ne trouverez pas des cafés à quatre euros, par exemple. On peut facilement louer des matelas. Il y a moins de monde, même si elles sont prisées par les Cannois à l’arrivée des beaux jours. Elles jouxtent le boulevard du midi, de l’autre côté du Vieux-Port par rapport au Palais des festivals.
6 – Le marché Forville : immense marché aux fruits et légumes de la ville. Les prix sont moins élevés que dans les grandes surfaces. Et on peut trouver d’excellents produits issus de la pêche locale. Tout est très frais. Les visiteurs se régalent les yeux et les narines entre tous les étals de cet endroit historique, construit il y a plus de 130 ans.
OÙ MANGER ?
Dans le Vieux Cannes, il est difficile de faire le tri entre tous les restaurants. Une adresse se démarque : la Sousta (qui signifie l’abri en provençal). De la cuisine traditionnelle, une terrasse et une ardoise qui change chaque jour. Pour un prix
très raisonnable. 11, rue du Pré. Tél. 04 93 39 19 18
OÙ BOIRE UN VERRE ?
Au Charly’s bar. Il brasse une clientèle variée parce qu’il y en a pour tous les goûts : bar à cocktails, bar à vins et de la musique pour danser jusqu’à deux heures du matin. 5 rue du Suquet. 04 97 06 54 78
NOTRE GUIDE
Jérémy CrunchantESCAPADE_GUIDE_CANNES
Cannois de naissance, il enseigne aujourd’hui l’audiovisuel et a créé Citizen-cannes, un réseau d’informations  culturelles sur la ville.

Concert The Voice : on vous fait gagner des invitations pour DEUX !!

TMV vous fait gagner des places pour deux pour le concert de The Voice, qui s’arrêtera à Tours le 5 juin !

« This is the Voiiiiice ! » Aaaah vous l’avez entendu un paquet de fois, n’est-ce pas ? Et si vous aimez l’émission phare de TF1, vous n’êtes pas sans savoir
que les gagnants seront en concert à Tours, le 5 juin !
 
Alors on vous fait gagner DIX places (soit cinq invitations pour DEUX personnes) ici :
https://tmv.tmvtours.fr/jeux-concours?id=190
 
 
Tirage au sort le 3 juin ! Bonne chance à tous !the-voice-la-plus-belle-voix-un-titre-a-la

Le foot US, vous connaissez ?

Touchdowns, yards, quaterbacks. Vous n’y comprenez rien ? Pas de panique, tmv vous explique tout avant la finale des Pionniers
de Touraine.

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Tactique ?
« Idroite38 ! Neardroite 22 ! » Dans les teen movies américains, on voit parfois le Quaterback d’une équipe beugler des suites de chiffres et de mots incompréhensibles à ses coéquipiers. Ces codes sont pourtant essentiels. « Notre sport, c’est comme une partie d’échecs », affirme Fabrice Duplessier, 45 ans, coach des Juniors des Pionniers de Touraine. Courir à un endroit précis, mettre en place des phases millimétrées. Il est indispensable de répéter inlassablement les stratégies aux entraînements ou de les réviser chez soi. Pas forcément facile en France où les joueurs sont amateurs et doivent concilier foot et boulot.
Populaire ?
En plein essor, la discipline compte plus de 20 000 licenciés en France et parvient à attirer de plus en plus de jeunes. « Il existe une fascination pour la culture américaine chez beaucoup de nouveaux », explique Guillaume Goubard, receveur des Pionniers. En mode beer-pong, Jay-Z dans le casque et casquette vissée sur la tête. Est-ce qu’on pousse le bouchon jusqu’aux poms-poms ? « Cela dépend des équipes. Mais attention, le cheerleading est un sport, avec des règles strictes ! Même s’il y a le cliché de filles écervelées dans notre pays », affirme le jeune homme de 25 ans.
Dangereux ?
On ne va pas comparer à la NFL (la ligue américaine). Où les sportifs ont une espérance de vie réduite et des commotions cérébrales à répétition. « Ici, on n’a eu qu’une seule commotion cette année », relativise Fabrice Duplessier. Il y a peu de blessures. Mais souvent, elles font bien mal : luxation, fractures. « C’est un sport de contact, un mec peut arriver après un sprint de 50 mètres. On est donc conscients des dangers. Avec une bonne prévention à l’entraînement et nos protections, on réduit les risques », continue le coach.
On court vraiment ?
Combien d’arrêts de jeu pendant un match ? Innombrables. Idéal pour les pauses pubs aux États-Unis. Agaçant pour le spectateur néophyte. Et les joueurs dans tout ça, est-ce qu’ils se dépensent vraiment ? « C’est sûr qu’on ne va pas tout le temps courir. Mais ce sont des efforts intensifs, il faut être à 100 % sur six secondes », explique Guillaume Goubard. Priorité à l’explosivité. C’est fatiguant aussi. À haut niveau, un poste est même triplé et les effectifs sont pléthoriques. « Il faut savoir gérer ses efforts. Il y a des arrêts de jeu, mais on s’ennuie quand même moins qu’au Baseball », raille Fabrice Duplessier.


À TOURS
Fondés en 1987, Les Pionniers de Tours sont en 3e division (appelée Casque d’Argent). Et ils cartonnent cette année ! Ils iront affronter les Dockers de Nantes le dimanche 26 mai en finale de la conférence nord. Une victoire et ils s’ouvriront les  portes de la finale nationale ainsi qu’une montée en 2e division.
https://www.facebook.com/PionniersDeTouraine
RÈGLES
Deux équipes de 11 joueurs. Un match dure 60 minutes (4 x 15 minutes) Vous vous en doutez, il faut marquer plus de points que l’adversaire.
Trois possibilités :
− Le touchdown (6 pts) : le joueur se retrouve avec le ballon dans la zone d’en-but adverse (la dernière partie du terrain avant le poteau). Comme au rugby, il y a transformation ensuite (1 pt). On peut troquer ce coup de pied pour retenter un touchdown à 5 mètres de la zone d’en-but (2 pts)
− Le field goal (3 pts), coup de pied arrêté entre les poteaux.
− Le safety (2 pts) : bloquer un attaquant adverse dans son propre en-but. Très rare. Pour avancer vers l’en-but adverse, une équipe dispose de 4 tentatives pour progresser de 10 yards (9 mètres). Une tentative s’achève quand un joueur se fait plaquer. Un ballon par terre = une tentative perdue et on recommence.
Si on franchit les 10 yards en 4 tentatives, on en a 4 nouvelles pour les 10 yards suivants et ainsi de suite (le terrain mesure 100 yards). L’adversaire récupère la possession si les 10 yards ne sont pas franchis ou s’il intercepte directement le ballon. Ça a l’air simple comme ça, non ?

Le bac pour les nuls : français-littérature

Si vou neu voyé pa deu fotes d’hortograf, on vou conseye sept phiche de francé.

fiche bac céfran
Vous allez rire : potassez votre Bescherelle. Les adeptes du « langage SMS koukou lol komen sava » peuvent envisager un retour tous frais payés au CE2. Les profs traquent la moindre faute d’orthographe, surtout si vous êtes estampillés 1re et Terminale L. Vous êtes censés assurer sur la littérature du XVIIe siècle, comme le théâtre moderne ou le roman. Et si vraiment vous êtes fichus à quelques semaines du jour J (« Quoi ? Il fallait le lire, celui-là ?!? »), foncez enrichir votre libraire en achetant la collection Profil bac de l’oeuvre en question, le sauvetage parfait pour les très retardataires. Toujours pas satisfait ? Bon, pour résumer… Madame Bovary : l’histoire d’une femme qui s’ennuie ferme, fait des choses pas catholiques, devient pauvre et meurt. L’Etranger : un type existentialiste qui ne pleure pas à l’enterrement de sa mère, tue quelqu’un et finit condamné à mort. Pour le reste, achetez un Profil bac, comme vu ci-dessus…
AG
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Mariage et homophobie

A l’approche de la Gay Pride et après huit mois de débat autour du mariage pour tous, les associations LGBT déplorent la hausse des témoignages d’actes homophobes.

ACTU_PAP_HOMOPHOBIEA quelques jours de la Gay Pride (samedi 25 mai à Tours), Jérémy Coquereau détaille les appels et les témoignages reçus depuis huit mois. Le co-président du centre inter-LGBT de Touraine annonce une forte hausse des visites au local de l’association. « Entre janvier et avril, nous en avons eu près de 130. D’habitude, on est sur une moyenne de 150 par an », indique-t-il.
Une recrudescence à mettre en parallèle avec le rapport annuel de SOS homophobie, publié le 14 mai. Les actes homophobes ont bondi de 27 % en 2012, selon le document de l’association, qui y voit une conséquence directe du débat autour du projet de loi sur le mariage pour tous.
La longueur des débats et la virulence d’une opposition exacerbée chez les groupuscules d’extrême-droite ont renforcé cette ambiance, selon les associations. Insultes, slogans violents lors des manifestations, peur de se tenir la main dans la rue. Le président de l’inter-LGBT admet qu’il n’y a pas eu de dépôt de plainte à Tours pour des actes homophobes. « Mais, insiste-t-il, il y a un climat délétère. Encore plus que pour l’adoption du PACS ».
« Depuis le début de notre mouvement, nous combattons l’homophobie », rappelle Patrick Ménard, responsable de la section Indre-et- Loire de la Manif pour tous regroupant les opposants au mariage pour tous. Sur l’augmentation des témoignages d’actes homophobe, il reste circonspect. « Il faut faire attention aux pourcentages, on n’est pas dans des quantités extraordinaires. Personnellement, je n’entends aucune parole de ce genre », élude-t-il. Pour lui, une pancarte « On veut du boulot, pas du mariage homo », ne rejette pas les homosexuels. « Sans présumer des pulsions homophobes de leurs auteurs, les slogans des manifestations étaient a minima hétérosexistes puisqu’ils établissaient une hiérarchie entre les sexualités », pointe de son côté Arnaud Lerch, sociologue et co-auteur d’une Sociologie de l’homosexualité (La Découverte).
La loi validée par la Conseil constitutionnel vendredi dernier, le premier mariage entre personnes de même sexe aura lieu le 29 mai, à Montpellier. L’occasion de faire baisser la tension. « On espère que ce pic d’insultes va retomber et que le projet de loi permettra une plus grande acceptation », souhaite Jérémy Coquereau. Au moins jusqu’à ce que la question de l’assistance à la procréation médicale (PMA) pour les couples homosexuels revienne sur le tapis.

Le chapiteau du livre de retour

Cinquième édition pour l’évènement littéraire majeur de Touraine

Saint-Cyr-sur-Loire, c’est un peu la ville de l’écriture. Balzac l’avait choisie. Tout comme Anatole France, Bergson ou encore Tocqueville. Et, comme le Chapiteau du Livre s’y plaît plutôt, il revient pour sa cinquième édition, les 25 et 26 mai, au coeur du Parc de la Perraudière. Entièrement gratuite, la manifestation s’adresse à un large public, afin de lui proposer dédicaces et contacts avec plus d’une centaine d’auteurs et d’éditeurs.
En vrac ? Citons Olivier de Serres, Jean- Jacques Astruc, Jean Goblet, Jean- Pierre Coffe, Jean-François Kahn ou encore Janick Chesneau et Guy de Saint-Roch… La livre se meurt ? Pas sûr ! Près de 10 000 visiteurs sont attendus à cet événement littéraire phare en Touraine. Tandis que le jury (emmené par Mireille Meunier Saint-Cricq) détermine les Plumes d’or et d’argent et les jeunes talents. Des conférences sont aussi prévues, ainsi qu’une dictée publique !
Samedi 25 mai, à partir de 14 h, et dimanche 26, à partir de 10 h. Conférence de Philippe Charlier, le 24 mai à 20 h 30. Plus d’infos sur www.chapiteaudu- livre.com

Comment profiter du VitiLoire ?

Tours accueille de nouveau VitiLoire les 25 et 26 mai. Voici comment profiter au mieux de cette belle vitrine des vins de Loire.

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Comment ça marche ?
Venez les mains dans les poches. Il suffit d’acheter un verre à vin à l’entrée (coût : 5 €) qui vous donnera accès à la dégustation chez 130 vignerons présents lors de ce VitiLoire. Des fontaines à eau seront disposées un peu partout pour vous rincer non seulement la bouche, mais aussi votre verre entre deux vins.
Doit-on recracher le vin ?
Rassurez-vous, ce n’est, bien évidemment, pas obligatoire. Les vrais goûteurs recracheront élégamment le nectar dans un crachoir (les amateurs, déjà moins). Pour les fins connaisseurs, on déguste avec le palais et la langue ; c’est pour cela qu’ils n’avalent pas. Si l’on ingurgite chaque fois son verre de vin, autant dire que les effets de l’alcool changeront quelque peu notre perception, au bout d’un moment…
Est-on obligé d’acheter ?
Évidemment, non. Le principe de VitiLoire est de mettre l’accent sur la dégustation. Les vignerons seront là pour vous aiguiller. Mais l’achat est tout à fait possible : une simple bouteille ou même plusieurs caisses. Dans ce cas, un service de grooms est disponible sur le site pour vous aider à transporter vos achats jusqu’à votre véhicule.
Faut-il prévoir à manger pour une dégustation ?
Comme chaque année, le Village gourmand proposera une restauration sur la place de la Gare, avec des produits du terroir (rillons, rillettes, foie gras, fromage…). Alors certes, vous pouvez prévoir quelques petits morceaux de pain et de fromage à manger, mais n’oubliez pas qu’il s’agit d’une dégustation. Trop d’amuse-bouches peuvent tuer le goût.
Dans quel ordre faut-il déguster ?
En général, on préfère commencer par les vins les plus jeunes, pour finir par les plus vieux. La piste la plus commune est de débuter par les vins effervescents, puis les blancs et les rouges, et enfin les liquoreux et moelleux.
VitiLoire, samedi 25 mai, de 10 h à 19 h, et dimanche 26 mai, de 10 h à 18 h. Infos sur www.vitiloire.tours.fr

Le bac pour les nuls : mathématiques

Pythagore, Thalès, triangles isocèles. Les maths, c’était facile jusqu’en 5e. A Tmv, on a sorti les règles et les équerres pour vous aider avec cette fiche bac.

bac maths
Relax, votre calculatrice fait tout à votre place. Hein, quoi, comment ? Ce n’est pas aussi simple que cela ? Bon, branchez votre cerveau en mode logique. Nous espérons que vous avez vérifié vos piles de l’amie calculette, ainsi que l’état de votre compas et de votre règle. (a+b)2 = a 2 + 2ab + b2… Les identités remarquables, ça vous fait briller en société ou au repas chez mamie, mais c’est surtout vital d’apprendre cela par coeur pour le bac. Tout comme les probabilités, les fonctions logarithme et exponentielle, les opérations sur les dérivées (mais si : (uv)’ = u’v + uv’ voyons !) etc. Vous n’avez rien compris ? Nous non plus.
AG
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Une poésie Epic

Tmv a replongé en enfance devant le nouveau film d’animation de Chris Wedge : poétique et écolo, une jolie surprise.

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Certains films ne payent pas de mine, mais se révèlent être une vraie bouffée d’air frais. Epic, la bataille du royaume secret est de ceux-là. Pourtant, le nouveau bébé de l’équipe de L’Âge de Glace partait avec un double handicap : un goût d’ersatz d’Arthur et les Minimoys et une affiche promo honteusement pompée sur le Dragons 3D de Dreamworks.
Sauf que Epic est l’adaptation d’un roman de Joyce de 1996 (exit donc la critique d’un éventuel plagiat sur le film de Besson) et qu’il est, avant tout, un conte écolo bien orchestré. Il raconte l’histoire de Mary-Kate chez son père foldingue qui pense avoir découvert l’existence d’un monde miniature dans la forêt. Sa fille, elle, n’y croit pas, mais se retrouve sans le vouloir larguée dans cet univers caché, où règne une guerre entre les forces du Bien et du Mal (manichéisme, bonjour). Elle va devoir aider le royaume de la forêt à survivre.
Techniquement, le film est habillé d’une 3D éblouissante, aux couleurs superbes. Il suffit de voir la scène d’ouverture, de toute beauté. Les doublages français sont de qualité (Mélanie Laurent et Jérémie Renier), à l’exception du pénible Garou (le doublage original est signé Steven Tyler, d’Aerosmith : cher-chez l’erreur) rendant son personnage insupportable. Pour le reste, Epic est une jolie métaphore sur la nature qui nous entoure. Les méchantes créatures voulant assombrir la forêt pouvant représenter l’humain et son rapport à la nature, le tout illustré par des « Nous sommes tous des hommes reliés les uns aux autres » ou « Personne n’est seul ».
Agréable sans être poussif, écolo mais pas moralisateur, plein d’humour (le duo limace-escargot, hilarant), Epic est une surprise dans un genre de l’animation pourtant surchargé. Mais qui gagnerait à être davantage développée (ici, pas de personnage principal et l’écriture est un poil faiblarde). N’empêche que l’on passe un bon moment familial devant cet Epic que l’on attendait pas.
Aurélien Germain

Musique : venu d'ailleurs

Flow nerveux, accent du sud, gueule marquante. Némir détonne dans le milieu du rap français. Il débarque en concert à Tours.

SORTIR_NEMIR
Pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas, comment pouvez-vous décrire votre rap ?
C’est un rap du quotidien, qui ne se prend pas la tête. J’essaye de trouver un compromis. Avec de la légèreté dans le déplacement, en évitant que le texte soit trop pesant. Mais cela peut s’exprimer différemment selon les phases de ma vie et je ne me pose aucune barrière. En clair, je me considère comme un couteausuisse du rap, un mec multifonctions. Vous faites même certains choeurs dans vos morceaux.
Ce côté touche-à-tout, est-ce qu’il est dû à votre passé de musicien ?
C’est vrai que j’étais dans une chorale au collège. J’ai aussi joué de la batterie, participé à une batucada. J’ai une grande sensibilité pour les percussions. Sur le plan rythmique, avoir joué avec des musiciens me sert aujourd’hui. Et puis, j’adore mélanger les univers, m’approprier différentes influences. J’aime tout ce qui est hybride, comme The Roots par exemple.
Le titre de votre EP, Ailleurs, c’est un clin d’oeil au sud dont vous êtes originaire ?
Ouais, c’est clair ! Je montre que je viens de Perpignan. Mais qu’il y a également des inspirations qui viennent de partout. Ailleurs, c’est aussi un message d’ouverture. Ailleurs représente l’autre.
Coup de coeur du jury au Printemps de Bourges, des clips aux millions de vues sur internet… Les succès s’enchaînent. Comment le vivez-vous ?
Au départ, on a l’impression que le travail est reconnu. Il y a une satisfaction car cela montre que les gens comprennent ce que je fais. Mais après, il y a un retournement. J’ai une pression supplémentaire sur mes épaules. Il faut toujours jongler entre les deux sentiments. C’est particulier.
Pour certains, le rap français, c’était mieux avant. Pour d’autres, on est à une époque novatrice. Comment voyezvous le milieu ?
Ce qui est cool, aujourd’hui, c’est qu’il y a de la diversité. A une période, vers 2002-2004, le rap qui était mis en valeur ne parlait plus aux gens. Maintenant, c’est assez représentatif des attentes en France. Grâce aux productions indépendantes et à la diversité des médias, il y en a pour tous les goûts : le rap soleil, le rap slam, le rap électro…
Propos recueillis par Guillaume Vénétitay


EN CONCERT
Le Temps Machine accueille Némir le jeudi 23 mai 2013, à 20 h 30. Il ne sera pas seul à venir rapper avec un accent du sud : les excellents Montpelliérains de Set&Match devraient aussi mettre le feu. Comix Delbiagio, bien connu à Tours, complète le plateau. À partir de 10 euros.
SES DISQUES
Némir prépare son premier album pour 2014. En septembre, il sortira le troisième volume de sa trilogie Next Level. Le grand public l’a découvert avec son EP, Ailleurs, sorti l’an dernier.
UNE RENCONTRE
« Si je devais en retenir une ces derniers temps, ce serait Féfé (NDLR : ancien membre du Saïan Supa Crew). On s’est vus il y a trois semaines. On a parlé en toute simplicité, même si on ne se connaissait pas. C’est un mec qui m’a inspiré au niveau du flow. On a discuté de rap, de placements rythmiques, de techniques, de structures des rimes, de groupes de différents styles. J’ai adoré. »

Baccalauréat : guide de survie enfants-parents

Encore un mois à tenir avant les premières épreuves du Bac. Tmv vous dévoile le kit de survie pour ne pas s’écharper en famille.

Bac_zénitude
 
AGENDA BAC SEMAINE 1
Élèves
Pratiquez la zen-attitude. Le Bac, c’est dans à peine un mois. Vous êtes donc dans ce que l’on appelle « la dernière ligne droite ». Habituez-vous à ce terme car vos parents vont l’employer sans cesse. Mamie aussi. Les profs aussi. Les journalistes aussi. Bref, tout le monde. Alors blindez-vous pour ne pas tout envoyer promener dès que cette petite phrase s’introduira dans votre tympan, à raison de soixantesept fois par jour.
> Faites le bilan de vos révisions. C’est qui le patron, hein ? Prenez deux feuilles et faites-y une sorte d’état des lieux de ce que vous avez révisé et ce qui vous reste. Bon, autant vous dire qu’à ce stade, la première est censée être plus remplie que la seconde. Sinon, pleurez. Si vous avez été plutôt studieux ces dernières semaines, vous allez être rassurés de voir que vous avez bien travaillé et que « la dernière ligne droite » (pas crier, tout doux…) se passera très bien. Et ô miracle, vos parents seront rassurés, eux aussi.
Matériel utile : du papier, des boules quiès.
Parents
Gérez votre stress. Lisez le paragraphe ci-dessus : votre enfant (fantastique, parfait et studieux, cela va s’en dire) peut vous présenter sa liste bilan. Cela vous rassurera et vous montrera qu’il est vraiment en mode révisions. Vous êtes stressé(e)s, on le sait. L’avenir de votre enfant se joue maintenant et vous êtes au bord du malaise, mais par pitié, ne transférez pas votre stress sur lui ! Cela évitera : 1) de l’énerver, 2) de lui donner envie de vous jeter par la fenêtre 3) de tout rater, parce que papa et maman ont dit que si je n’avais pas le Bac, ma vie serait fichue.
Matériel utile : une boule anti-stress.
AGENDA BAC 2
Élèves
Faites un plan pour les instants détente. Oui, pas la peine de devenir un ermite (qui finira de toute façon psychopathe) pendant vos révisions. Se détendre est permis et même conseillé. Faitesvous un petit memento de vos sorties : pour cette semaine 2, une petite soirée entre ami(e)s ou ciné et un après-midi en terrasse pour décompresser. Évitez la soirée beuverie, dont vous mettrez quatre jours à récupérer…
Matériel utile : votre porte-monnaie (pour les sorties) et des habits propres (stop au pyjama de révisions !).

Parents
Laissez votre enfant vivre. Il est (ou sera bientôt) majeur, vacciné et a toutes ses dents (enfin, il vaut mieux pour lui). S’il s’octroie une heure de pause, c’est pour son bien : cela lui permet de se vider un peu le crâne et d’éviter le « burn-out ». En plus, enfants comme parents bénéficient, du coup, d’un moment de répit, alors que l’envie de s’étriper était proche.
Matériel utile : une visseuse-dévisseuse pour libérer votre enfant de sa chambre barricadée.
AGENDA BAC 3
Élèves
Changez d’air. La date fatidique approche. Vous le sentez, car vous connaissez par coeur chaque centimètre carré de votre bureau, vous avez même compté le nombre de trombones dans leur boîte pendant les révisions des fonctions logarithmes. Bref, c’est l’ennui morteeel. Le souci, c’est que vous ne pouvez survivre plus longtemps dans cet environnement que vous ne connaissez que trop bien. Solution de survie ? Fuyez ! C’est le moment pour partir réviser à la bibliothèque (« beuh, la honte », dites-vous d’une voix pâteuse d’adolescent ? Pas du tout, au moins, c’est concentration maximale), dans un parc au calme ou même dans votre jardin.
Matériel utile : une cagoule (si vous avez honte de traîner à la bibliothèque), vos cahiers (oui, sinon, vous n’êtes pas crédible).
Bac_Cool

Parents
Conseillez-le judicieusement. « Ah, le Bac, c’était plus dur avant, ça valait au moins quelque chose… Moi, j’avais de très bonnes notes… » On le sait chers parents : tout était mieux avant (école, musique, les jeunes, les Francs, la vie). Mais à une semaine du 17 juin, pour la première épreuve, votre enfant n’a pas besoin de le savoir. Proposez-lui plutôt de réviser à plusieurs. Si votre progéniture a un souci en maths ou en économie, vous ne pourrez pas l’aider, soyons honnêtes. Mais un de ses camarades, si. Soyez malin, choisissez vous-mêmes ses ami(e)s à faire venir à la maison pour un aprèsmidi révisions. Une grosse tête en maths, une fille (oui, les filles, c’est toujours sage et ça remettra de l’ordre en cas de dispersion des troupes), mais surtout pas sa meilleure amie ou le garçon qui a eu 72 h de colle depuis janvier.
Matériel utile : une photo de classe pour repérer les grosses têtes, une carte de bleue pour le Mc Do du soir (histoire de passer pour un parent génial).
AGENDA BAC 4
Élèves
On serait tenté de vous conseiller d’éviter vos parents mais un lycéen, ça doit manger. Et qui cuisine à la maison ? Bon, alors. Sinon, abstenez-vous au maximum de les croiser. Tout simplement, parce que sous vos airs rebelles, vous êtes terrorisé(e) à l’idée de vous imaginer devant cette jolie feuille blanche le 17 juin (rire diabolique), mais… eux-aussi. Un parent, c’est aimant et ça ne veut que votre bien (si, si, on vous jure), mais ça le montre à sa façon. Vous risquez donc d’être bombardé(e) de questions sur vos cours, peu importe la matière, à n’importe quelle heure, en mode très stressé et effrayant. Fermez les écoutilles !
Matériel utile : des oeillères de cheval (mais vous risquez d’avoir l’air bête), un bon disque que vous adorez à écouter le matin (pour avoir la pêche).
Parents
 Taisez-vous. Vous voulez survivre ? Ne mitraillez pas votre marmaille avec des questions sur les maths, la littérature ou la philo. Au contraire, faites comme si de rien n’était. « Quoi, le Bac ? Ah, c’est dans quelques jours ? » Cela lui évitera une dose de stress en plus. On sait, ça risque d’être très dur, car pour ces sept derniers jours, votre ado sera détestable et mal luné (mais comprenez-le). Respirez un bon coup, zen !
Faites ressortir le (la) diététicien(ne) qui est en vous. Mine de rien, l’alimentation est vitale pendant ces sept derniers jours. Alors stop aux repas trop lourds (ça ralentit la digestion et vous risquez de retrouver votre ado en forme de loque inhumaine avachie sur son cahier) et faites le plein de vitamines. Les gélules « spécial examen » sont un pur gadget et videront juste votre portemonnaie à défaut de remplir la cervelle de vos têtes blondes.
Matériel utile : du poisson, de la viande, du fromage et une séance de yoga.
AGENDA BAC JOUR J
C’est le jour J. Parents, jetez un coup d’oeil au sac de votre enfant : un ado, le jour du Bac, c’est bête et ça peut oublier son stylo. Interdiction de réviser dans la voiture, à 7 h 30 du matin : c’est le meilleur moyen pour tout oublier. Chers bacheliers, sur le chemin, glissez votre CD préféré dans l’autoradio pour vous détendre. Chers parents, ça sera peut-être dur de passer de Serge Lama à NTM ou Metallica… Mais vous êtes au bout de « la dernière ligne droite » (toujours pas crier). Et tout le monde a survécu sans s’étriper, non ?
Aurélien Germain

Le bac pour les nuls : philosophie

Si pour vous, Socrate est avant tout un joueur de foot brésilien, vous avez raison, mais ça ne vous aidera pas à avoir le bac. Lisez notre fiche Philosophie pour les nuls.

PLATON_PHILO
On confond souvent Socrate et Platon. Or, Socrate n’a jamais laissé d’écrit. Tout a été dit, répété (mais pas transformé) par ses amis. Notamment Platon, son disciple, un grec barbu comme lui. Platon est connu pour ses dialogues qui vous poussent à vous interroger sur un sujet (le Beau, par exemple). Forcément, tout le monde n’est pas d’accord avec lui au début, mais comme il parle vraiment bien, il vous fait comprendre plein de choses. Oui, c’est la rhétorique, nous direz-vous ? Eh bien Platon, dans le dialogue « Gorgias », dénonce la rhétorique comme un art du mensonge. Tandis que Gorgias, lui, dit que la rhétorique est l’art de bien parler. Ben voilà, vous l’aviez pas vue venir, celle-là !
Sinon Platon a écrit un super livre, limite best-seller : « La République ». Autant dire qu’il faut l’avoir lu au moins une fois avant de plancher devant sa copie. Au bac, les profs raffolent des citations. Certaines fonctionnent à tous les coups : « L’enfer, c’est les autres » (Sartre) pour un sujet sur Autrui ; « Tout homme, en tant qu’être moral, possède en lui, originairement, une conscience morale » (Kant) pour la Conscience ; ou encore « Il n’y a qu’une erreur innée : celle qui consiste à croire que nous existons pour être heureux » (Schopenhauer) pour le Bonheur. Par contre, oubliez le « Je pense, donc je suis ». C’est dépassé, sérieusement.
AG
Retrouvez notre guide de survie pour le bac.

Restaurant Le Notabou : la luxure au menu

Oh les coquins, vous avez atterri sur cette page ? Tant mieux, car Le Notabou, c’est le restaurant façon Eyes Wide Shut version an 2000.

Il est interdit d’interdire. Le slogan soixante-huitard, inscrit sur une immense reproduction de La Grande Odalisque d’Ingres, saute aux yeux. L’appel est clair. Et se fond dans une ambiance intimiste, mystérieuse, qui mélange décors raffinés et hypnotisants. Comme si l’atmosphère d’Eyes Wide Shut était transposée dans les années 2000. Un exemple : ces formes fluorescentes, projetées sur un portrait de Dali.
« Le nom se retrouve dans le cadre, mais aussi sur la carte », explique Stéphane, serveur du Notabou, situé dans le centre ancien de Tours. Prudes, s’abstenir ! Au risque, sinon, de repartir secoué. Illustration avec le menu du soir : un pictogramme « – 18 ans » apposé sur le devant, et des photos ou dessins suggestifs à l’intérieur. Jamais de vulgarité, mais des tournures bien senties. Le visiteur est invité à « mettre la langue et tailler la bavette » ou à expérimenter un « massage Thai » (pour une soupe de poisson).
 
« Certains sont surpris, mais globalement les retours sont positifs», rigole Stéphane. Dans l’assiette, les barrières tombent aussi. Pour créer des associations étonnantes, comme le foie gras au spéculoos. « On aime faire des plats originaux, avec des mélanges, des épices du monde », poursuit le serveur.
Un menu qui se conjugue avec le parcours éclectique du patron et chef de 44 ans, Stéphane Caro, passé par Saint- Pétersbourg ou New York. Le restaurant, créé en 2009, se veut également original dans ses prix. Le midi, tous les plats coûtent 6 € et le double le soir. Abordable pour tous. Entre potes ou en couple. Parfait pour faire tomber les tabous. Chloé Vernon 6, rue de la rôtisserie, 02 47 64 95 34.
***
Une entrée :
Un délicieux croc de samoussa de thon aux folles herbes, avec un jus yakitori.
Un plat :
Le foie gras au speculos est un mélange audacieux pour accompagner un classique : le parmentier de canard.
 Un dessert :
Un canard qui vous apporte un fondant au chocolat servi sur une boule de vanille, avec de la chantilly. Rigolo !
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Anniversaire : Fritz, vous connaissez ?

Fritz, vous avez dit Fritz ? Un des monuments préférés des Tourangeaux. Mais connaissez-vous vraiment tout, tout, tout sur l’éléphant ?

Fritz, c’est un des monuments préférés des Tourangeaux. Depuis plus d’un siècle, petits et grands viennent lui rendre visite. Abattu le 11 juin 1902 à Tours, l’éléphant est revenu empaillé le 4 mai 1903, il y a tout juste 110 ans. L’histoire de Fritz l’éléphant est familière pour les Tourangeaux. Venu en tournée avec le cirque Barnum, le pachyderme, 80 ans, 3 mètres de haut et 7 500 kilos sur la balance, est pris d’une crise de furie. Il termine étranglé par ses cornacs sur la place Nicolas Frumeaud. Pourtant, quelques détails restent méconnus.
Fallait-il écouter les astres ? Selon le Magazine de la Touraine datant de janvier 1986, Henriette Couédon, une célèbre diseuse d’avenir de la fin du XIXe siècle, avait écrit : « L’oiseau chante ; l’éléphant barrit, quand on le pique pour nous narguer… Jusqu’à l’intervention du charpentier qui dresse le palan fatal… C’est pourquoi la municipalité de Tours recevra bientôt un cadeau de poids ». Mais il n’est pas sûr qu’elle ait écrit ce passage avant le coup d’éclat de Fritz.
Un dépeçage à l’école de médecine et de pharmacie. L’éléphant fut immédiatement offert à la ville par le cirque. Au surlendemain de sa mort, Fritz a été envoyé à l’école de médecine et de pharmacie, où les étudiants ont dû attendre un jour avant d’observer le dépeçage d’urgence de l’animal. « Sans une opération rapide, la peau du pachyderme n’aurait pas pu être conservée », rapporte la même édition du Magazine de la Touraine.
5 880 francs (soit 896,40 euros). C’est le prix de la deuxième restauration de Fritz, orchestrée en 1991 par Bernard Boisselier, artiste animalier de La Ville-Aux-Dames. Au programme : dépoussiérage, reprise des coutures défaillantes, de la teinte. Il avait déjà requinqué l’éléphant en 1976-1977. Après 270 heures de travail.
Le coup du cigare. Plusieurs versions quant à la cause de la fureur de l’éléphant. Une chose est sûre, il était déjà passablement agité depuis quelques jours. Son ultime coup de colère serait dû au cigare allumé d’un spectateur, qu’il aurait avalé. Jamais tranchée, cette question continue d’alimenterACTU_PAP2

Mode pour lui : comment porter le trench ?

Y a pu d’saison ma bonne dame ! Raison de plus pour découvrir les conseils avisés d’Alice B. sur le trench.

Loin de moi l’envie de faire du mauvais esprit, l’espoir d’un bel été n’est pas encore endommagé. Pour l’heure, nous en resterons au terme de « mi-saison », pour éviter toute confusion. Cette transition nous évite tout déguisement grossier : une doudoune de ski sur un bermuda assorti. Cette évolution saisonnière annonce le retour de nos trench, oubliés cet hiver. Dérivé d’un vêtement militaire, le trench homme s’est allégé mais en rien ne s’est féminisé.
Il est le coupe-vent idéal maintenant que la température est remontée, à enfiler sur un costard ou un jeans déchiré. Pour le choisir, les règles sont simples. Mais fondamentales, car cette pièce est faite pour vous suivre à travers vos looks et les années. Avec du beige, vous sortirez la carte classique, peu risquée. Le gris et le bleu seront plus téméraires et remarqués. Mais c’est sans compter sur le choix osé du moutarde foncé… Surtout pas ajusté, portezle juste noué. Pour les petits gabarits, préférez un caban, tout aussi joli.sortir_ville_conseil

Notre série sport au bureau : la course de chaises !

Allez, à d’autres : on le sait que vous avez déjà essayé de filer comme l’éclair sur votre chaise de bureau. TMV vous explique les règles pour en faire une discipline olympique… Attention, le boss derrière vous !

LE PRINCIPE :
Si, si, avouez-le, vous l’avez tous fait ! Vous savez, la course de chaises roulantes, « premier arrivé à la machine à café a gagné » qui se finit avec les participants affalés en face de la photocopieuse. Cette semaine, tmv vous propose de passer du mode amateur à la catégorie professionnelle. Vous pourrez ainsi réellement défier vos collègues et, pourquoi pas, organiser un championnat inter-services… Les roulettes vont chauffer, les planchers aussi, 3, 2, 1, … Top départ !
REALISATION DU JEU :
On ne vous conseillera qu’une seule chose, soyez vigilants vis-à-vis de vos supérieurs hiérarchiques. Même si ces derniers ont souvent pratiqué la course de chaises dans leur jeunesse, ils ont – pour beaucoup – perdu une certaine tolérance vis-à-vis de ce sport pourtant si populaire. Les responsabilités, sans doute. Ainsi, il est plus prudent de programmer les épreuves entre 12 h et 14 h. C’est l’heure des déjeuners de travail. Et après le repas ? Sincèrement, on ne vous le conseille pas ! Sinon, attention, c’est un sport assez technique car les chaises et leurs quatre roulettes suivent souvent des courses erratiques qu’il est difficile de maîtriser…
POUR VARIER LES PLAISIRS :
Saviez-vous qu’il existe des compétitions officielles de courses de chaises de bureau ? La principale a lieu tous les ans à Bad König-Zell, en Allemagne. Là-bas, on ne rigole pas, car nos amis d’outre-Rhin en ont fait un véritable sport. La course est réservée aux professionnels qui ont suivi un bon entraînement. Le vainqueur de l’édition 2011, le Luxembourgeois Pierre Feller, a pulvérisé le record mondial. Il a dévalé les 200 mètres du tracé en 26’95, soit une moyenne de 35 km/h. N’essayez pas tout de suite de l’imiter ou alors, la rédaction de tmv se dégage de toute responsabilité en cas d’accident.
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MATERIEL NECESSAIRE
Pour ce jeu, rien de plus simple. Il vous suffit d’avoir un bureau, une chaise à roulettes, et roulez jeunesse ! On vous conseillera les modèles de chaises simples, sans grand dossier d’appui, de manière à mieux maîtriser sa trajectoire et de réduire la prise au vent. Eh oui, l’aérodynamisme, ça joue ! Assurez-vous auparavant que toutes les roulettes de votre chaise fonctionnent. Si l’une d’elles bloque, la partie risque d’être faussée.

A vos marques...
A vos marques…

REGLE
Tout va dépendre de votre espace de travail. Pour les plus chanceux, qui disposent d’un open space avec de larges couloirs, vous pourrez faire une course en ligne. Pour les autres, dont l’espace est moins généreux, vous ferez des courses individuelles au chrono. Course en ligne : c’est très simple. Délimitez une ligne de départ et une ligne d’arrivée (distante d’au moins 10mètres). Placez-vous sur la première (minimum deux joueurs), et le premier arrivé a gagné. Course au chrono : pareil, il faut délimiter une ligne de départ et d’arrivée. Chaque coureur devra parcourir cette distance en un minimum de temps. Le plus rapide gagne. Pour être précis, l’arrivée est validée dès que la première roulette de la chaise franchit la ligne.
 
Vous aussi, jouez et envoyez nous vos photos sur notre page Facebook !

Expo : le printemps passe…

Garnir les murs avec des oeuvres évoquant la nouvelle saison : un pari osé, relevé par Marion Franzini.

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Vous pouvez avoir  plein de raisons  de détourner le  regard au restaurant  : votre vis-à-vis vous  ennuie à mourir, votre voisin  est trop bruyant et vous avez  envie de le claquer, le serveur  (ou la serveuse) vous plaît.  Depuis le 4 avril, le Rive Gauche  propose une autre option, un brin  plus avouable, en accueillant Le  Retour du prin-temps, une exposition  des oeuvres de Marion  Franzini, plasticienne de 31 ans,  diplômée de l’école des Beaux-Arts  de Tours.  Mais, admirer des tableaux entre  une bouchée de parmentier de  canard et une gorgée de chinon, est-ce bien conseillé ? Le procédé est  plutôt courant : des artistes y trouvent  un moyen de montrer (et  parfois de vendre) leur talent et les  restaurateurs, eux, y voient une  façon de varier leur déco et, surtout,  de donner un supplément d’âme à  leur salle. « C’est la première fois  que j’accepte d’exposer dans un  restaurant, j’avais toujours refusé  par le passé. Mais là, j’ai senti une  réelle compréhension de mon  travail », explique l’artiste.
Juliette Chenneveau, la gérante du  Rive Gauche, parle d’un coup de  coeur : « J’ai été d’emblée séduite  par son style. Et quand je regarde  mes trois salles, j’ai l’impression que  tout a été fait sur mesure et que les  tableaux ont toujours été là ».  Aucune oeuvre n’a été créée pour  l’occasion. « J’ai observé le lieu et  ramené des peintures datant de 2007  à 2013 », abonde Marion Franzini.  Les courbes fines de ses tableaux  épousent délicatement le  décor cosy du Rive Gauche.  Au fil des « Curiosités »  posées sur des étagères ou  des diptyques accrochés au  mur, on remarque des tons  dynamiques. Du vert, du  orange. Des teintes printanières.  La sauce prend aussi dans les assiettes  de Pierre-André Dupin, le  chef cuisinier de 29 ans, qui aime  jouer avec les couleurs et les  formes.
Sur les murs, on cherche à  faire des liens entre les plats, le  printemps et les figures variées  apparaissant dans ses tableaux.  « On peut y voir quelque chose de  végétal. On voulait quelque chose  dans ce ton pour coller avec notre  nouvelle carte », glisse Juliette  Chenneveau. « Mais la lecture est  multiple avec l’art abstrait », précise  Marion Franzini. On a vu des oeufs  dans les formes ovales. Des tulipes  ou des asperges dans les longues  tiges. Et vous ? Un conseil : ne levez  pas la tête trop longtemps non plus,  sinon votre filet de boeuf risque de  refroidir.
Guillaume Vénétitay

Sous surveillance dans les règles

Redford signe un thriller politique mélancolique et engagé. Mais plombé par une deuxième partie anémique.

Un acteur-réalisateur culte devant et derrière la caméra ainsi qu’un casting de luxe accouchent-ils forcément d’un film génial ? On sait bien que non… Avec Sous Surveillance, Robert Redford, 76 ans bien tassés, a donc décidé de revenir pour un film engagé comme il les aime.
Avec la casquette de réalisateur et d’acteur principal (lui qui prétend détester ça), il s’y donne le rôle d’un avocat à la vie paisible. Jusqu’à ce que sa vraie histoire et son identité ne soient dévoilées par un jeune journaliste aux dents longues. Ainsi voit-il ressurgir son passé de militant activiste, contre la guerre du Vietnam. Recherché par le FBI pour un braquage terminé dans le sang, notre bon (très) vieux Redford va alors prendre la fuite et prouver son innocence. Ce thriller politique démarre fort et se construit sous deux lignes narratives intéressantes : Redford raconte, d’une part, la fuite d’un homme rattrapé par son passé et, d’autre part, l’enquête d’un journaliste rêvant de dépasser la police sur son propre terrain, à la recherche du scoop ultime.
Mais après un début au rythme énergique, le soufflé retombe vite : d’une mollesse extrême, la deuxième heure du film s’enfonce avec des dialogues mal taillés et des rebondissements archi-prévisibles ou dévoilés trop tôt. Cet hommage au cinéma des années 70 a beau multiplier les apparitions d’acteurs cultes (Nick Nolte, Susan Sarandon…), il n’y a pas d’étincelle. Tandis que Redford arrive à semer plusieurs fois le FBI en trottinant (si, si…), Shia LaBeouf tourne en rond dans son rôle du reporter ambitieux, version bâtardisée de Bob Woodward qui avait révélé le scandale du Watergate. Le tout s’essouffle alors pour laisser lentement poindre une fin prévisible à des kilomètres. Mais malgré le côté pépère, Sous Surveillance est un film intelligent. Le vénérable Redford réussit à nous questionner sur la capacité actuelle d’engagement de chacun.
CINE_SOUSSURVEILLANCE
Aurélien Germain
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AUSSI EN SALLES :
JURASSIC PARK 3D : Le chef-d’oeuvre de Spielberg est de retour ! Venu souffler ses vingt bougies, il s’est refait une jeunesse avec une transformation en 3D. Avec une palette de couleurs retravaillées et ce relief, Jurassic Park est toujours aussi magistral, bien fichu et magique. Vingt ans après, on est toujours comme des gosses face à ce bijou. Et il n’y a pas à dire : le T-Rex qui vous attaque en 3D, ça fait peur !
EVIL DEAD : Les fans de film d’horreur l’attendaient de pied ferme : le remake du classique de Sam Raimi des années 80 est finalement une véritable surprise. Une plongée dans le gore et le sanguinolent, par ailleurs superbement réalisé par un petit génie uruguayen. On sursaute et on stresse devant ce rythme frénétique, des effets spéciaux à l’ancienne (enfin !) et une scène finale déjà culte : l’hommage est parfait.

Musique : le blues du prof

Son credo, c’est le blues et la country. David Evans, musicien mythique du Tennessee, vient jouer à Tours. TMV l’a contacté à l’autre bout de l’Atlantique…

UNE_bluesVous jouez de la country très fortement teintée de blues. Quels sont les liens entre ces deux genres ?
L’influence du blues dans la country est très importante, c’est très proche. Il y a aussi beaucoup de paroles, dans la country, qui traitent des mêmes thèmes que le blues. Notamment concernant la tromperie, l’infidélité… Beaucoup de musiciens de country et de chanteurs ont appris directement du blues noir. Des gens comme Hank Williams ou Jimmie Rodgers, par exemple.
Dans ce style de musique, les textes ont toujours eu une importance capitale. Pensez-vous que ce soit toujours le cas dans la musique d’aujourd’hui ? De quoi parlent vos textes ?
Les textes sont, en effet, importants. Malheureusement, ils sont souvent quelque peu « oubliés » par les fans de blues de nos jours, davantage intéressés par le « son ». Mes textes sont traditionnels. Et beaucoup de mes chansons parlent de chanteurs que j’ai connus personnellement ou sur lesquels j’ai fait des recherches. Mais je tiens absolument à éviter certains sujets, comme la violence ou la misogynie.
Vous venez à Tours très prochainement. C’est la première fois ? Y aura-t-il un show spécial ? Ou vous préférez goûter nos vins ?
Non, je ne suis jamais venu ici. J’ai hâte d’être le 16 mai pour le concert. Je n’ai rien prévu de particulier, juste un concert normal. Ceci dit, je pense que l’on va jammer (réunion où les musiciens improvisent, NDLR) avec le musicien local Michel Lelong. Et, bien sûr, je rêverais de goûter vos vins !
Je suis amoureux du bon vin !
En plus d’être musicien, vous êtes aussi « docteur » en blues !
Mon diplôme a en fait un rapport avec le folkore. Je suis professeur d’ethnomusicologie, spécialiste du blues. Je me suis spécialisé dans la musique folk et ma dissertation est devenue l’ouvrage Big Road Blues (en 1982). J’ai commencé par être prof à l’université, en 1969, et je suis parti à l’université de Memphis, en 1978. J’ai pris ma retraite l’an dernier, mais je continue à enseigner tous les printemps.
Difficile d’être bluesman et prof en même temps, non ?
Non, ce n’est pas trop difficile. J’arrive à lier les deux activités sans compromis. Et en plus, maintenant, j’ai plus de temps pour mes tournées !
Propos recueillis par Aurélien Germain
Arcades Institute accueille donc ce pro du blues à l’ancienne le jeudi 16 mai, à 20 h 30. À partir de 12 €. Réservations fortement conseillées au 02 47 66 25 65.
https://www.facebook.com/davidevansblues
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UN AMI CELEBRE
Vous avez tous fredonné cette chanson connue de Canned Heat, On the road again. Le regretté Alan Wilson, cofondateur du groupe, était aussi ami et partenaire musical de David Evans. « J’ai rencontré Alan dans un magasin de disques, dans le Massachusetts, en 62 ou 63… Nos yeux se portaient toujours sur les mêmes disques de blues. » Rapidement, ils collaboreront et partiront en Californie en 1965. « J’ai continué à le fréquenter jusqu’en 1969. » Un an après, Alan Wilson, surnommé BlindOwl (chouette aveugle) en raison de sa mauvaise vue, meurt. Il rejoint le tristement célèbre Club des 27, regroupant les figures de la musique décédées à 27 ans.

Trois nouvelles recettes

On vous avait donné des clés pour bien manger dans notre version papier ! Voici des nouveaux plats, seulement sur le web.

Sushis :
Ingrédients pour une cinquantaine de sushis
600g de riz rond spécial sushis
250g de saumon frais
250g de thon rouge frais
2 avocats
1 concombre
Pâte de Wasabi
Quelques feuilles d’algues « nori » 20cm
50g de graines de sésame grillé
Sauce soja
100 ml de vinaigre de riz
55g de sucre
½ c à c de sel
Préparation :
3 heures avant le repas.
Lavez le riz 4 fois à l’eau claire. Égouttez dans une passoire. Puis le mettre dans une casserole avec 750 ml d’eau. Couvrir et à ébullition laisser cuire à feu doux environ 15mn. Éteindre le feu et laisser reposer à couvert 10 mn. Sauce au vinaigre : mélanger le vinaigre de riz, le sucre et le sel dans un petit bol. Étalez le riz dans un grand plateau à fond plat et non métallique. Étalez et remuez délicatement en ajoutant de la sauce au vinaigre petit à petit. Continuez à remuer en retournant le riz du bord vers le centre. Laissez le riz refroidir en le protégeant d’un torchon propre et humide.
Ensuite, préparer des boulettes ovales à la main. Ou former des boulettes grâce au sushi maker. Poser le filet de poisson sur la planche et utiliser un couteau bien aiguisé pour tailler en diagonale des tranches de 3 millimètres d’épaisseur. Poser sur la paume de la main une tranche de poisson, enduire d’un peu de wasabi et tasser la boulette de riz par-dessus. Poser les sushis sur une assiette et présenter avec de la sauce soja, du wasabi et du gingembre vinaigré.
L’avis de Frédérique (Tours à table) : « Comme les makis, les sushis ont des apports variés : des sucres lents grâce au riz, des protéines avec les poissons et des fibres à travers les légumes. Il n’y a ni graisse, ni sucre, si vous n’abusez pas de la sauce soja bien sûr. »
 
Lentilles vertes
Ingrédients
1kg de lentilles vertes sèches,
2 oignons moyens piqués chacun de 2 à 3 clous de girofle,
1 c. à c. rase de sel,
2 feuilles de laurier,
2 c. à s. de moutarde (à l’ancienne).
Préparation
Dans un grand fait tout, mettez tous les ingrédients (sauf la moutarde), ajoutez 3 fois le volume de lentille en eau froide, mettez sur le feu doux à couvert et laissez cuire 25 min (surveillez la cuisson, ajoutez de l’eau si besoin). Juste avant de servir, ajoutez la moutarde.
Notre conseil : les déguster avec la brochette de St-Jacques à la mangue.
L’avis de Frédérique (Tours à Table) : « C’est une recette de Virginie Charreau, une diététicienne tourangelle. Les lentilles sont de féculents rasassiants. Et c’est un plat qui ne coûte pas cher et est riche en fibres. En clair, une bonne source d’énergie pour le midi. Plus globalement, nous sommes pour la réhabilitation des légumes secs, comme les pois chiches, les haricots secs. »

Clafoutis fraises/pistache

clafoutis-fraises-pistaches (5)
 Ingrédients
3 oeufs
60g de farine
25 g de sucre
250 ml de lait
250g de fraises
45g de pistaches décortiquées natures
1 sachet de sucre vanillé.

Préparation
Préchauffez le four à 180°C. C
assez les oeufs dans un saladier et ajoutez le sucre et le sucre vanillé puis battez le mélange vigoureusement.Ajoutez ensuite la farine et le lait. Lavez les fraises. Disposez les fraises coupées en morceaux et les pistaches entières ou concassées (au pilon ou au robot) au fond du plat. Versez la préparation sur les fraises et les pistaches. Laissez cuire pendant 35min, dégustez tiède.

L’avis de Frédérique (Tours à Table) : « C’est aussi une recette de Virginie Charreau. Il y a un bon apport en protéines avec les oeufs et le lait. Et également en fibres. C’est un dessert complet, avec peu de sucres. En plus, c’est la saison ! »
 
 

Reportage : j'ai arrêté la malbouffe !

Notre journaliste, adepte assumé de la malbouffe, a décidé de préparer lui-même tous ses repas pendant une semaine, et à base de produits frais, s’il vous plaît !

Prélude à l’enfer des fourneaux
Je ne suis pas gros, encore moins obèse. Et je suis en parfaite santé, merci bien… À 25 ans, je déteste le coca, mais je raffole de tout ce qui est mauvais pour mon estomac. Comprenez que je ne me nourris quasiment que de plats préparés. Certains ont peur des araignées ; moi, j’ai la phobie des casseroles et le mot cuisine me met en transe. Principalement parce que dans la vie – et c’est bien triste – tout doit aller vite. Et aussi parce que l’idée de m’imaginer aux fourneaux m’ennuie profondément. Enfin ça, c’était avant…
Jour 1 : jeudi 2 mai
Préparation en amont
La mission « Stop à la malbouffe» est commencée. Je profite d’un passage express chez mes parents pour analyser la bête (c’est-à-dire, la cuisine). Tel un espion de la CIA, je prends le maximum d’informations, afin de réussir l’exercice. Difficulté supplémentaire : je ne possède pas de four. Je me sens subitement ridicule, à essayer de préparer une escalope de dinde avec des quenelles, sauce moutarde et purée, avec ma mère comme chef cuistot. Mais je ne suis absolument pas concentré. Beaucoup plus intéressé par le chat qui fait des trucs super drôles à mes pieds. On me dit : « Faut que ça chante dans la poêle », « on va lier la sauce »… Oui, sauf que je ne comprends rien aux termes. Le plat (réalisé à deux) a beau être succulent, je sens que mon ancienne alimentation va me manquer…
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Jour 4 : dimanche 5 mai
J-1 avant la solitude
Ce soir, je serai de retour à Tours, dans mon appartement, condamné à errer dans les limbes du monde culinaire. Seul. Ce midi, j’ai fait de la blanquette de veau avec ma mère. J’ai davantage « travaillé » seul. Cela dit, tout cela continue à ne pas trop me passionner. Je me dis que lancer ce reportage n’a pas été la meilleure idée de ma vie. Sur le Facebook de tmv, l’idée a l’air de plaire. On me souhaite bon courage et on me donne des idées de recette. Le soir même, M6 diffuse un documentaire sur « nos assiettes et les plats cuisinés : qu’y a-t-il dedans ? ». La voix grave et archi inquiétante du journaliste me raconte qu’il y a des traces d’animaux inconnus dans mes plats préparés. En gros, j’ai très bien pu manger du pigeon ou un ratonlaveur.
 
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Jour 5 : lundi 6 mai
L’oeil des collègues
photodosmalbouffe2Cette blanquette de veau et son riz est le premier plat que je présente à mes collègues. Plutôt réussi, même s’il manquait de sel et que le rapport entre quantité de riz et blanquette est à revoir… Je suis content, même si j’étais quand même bien épaulé pour cette assiette. Un journaliste de la rédaction me fait remarquer que j’ai toujours ma boisson énergétique bien sucrée pour accompagner le tout. Oui, bon… Tout doux.
 
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Jour 6 : mardi 7 mai
Syndrome de la page blanche
DOS_PHOTO 3Je ne sais pas quoi cuisiner. Pendant des heures, mon petit cerveauramolli par les plats déjà tout faits turbine. Si je cale déjà maintenant, je n’ose même pas imaginer le reste de la semaine… Alors j’improvise avec les maigres courses que j’avais faites. Les plaques électriques mettent un temps fou à chauffer (elles n’ont pas l’habitude, les pauvres !). Je fais alors poêler des petits bouts d’escalope de dinde, mélangés à des champignons et rajoute des herbes de Provence, juste parce que ça fait beau (sinon, je ne sais pas à quoi ça sert). Le tout, avec des pâtes à l’huile d’olive. Et là, l’illumination : non seulement, cela ne prend pas si longtemps que ça (une vingtaine de minutes), mais en plus… c’est mangeable et même plutôt bon !
 
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Jour 7 : mercredi 8 mai
Les légumes ne poussent pas dans les conserves
Jour férié = jour de fête. En faisant les courses, je rigole de moimême en découvrant des rayons dans lesquels je n’ai jamais mis les pieds. Rapport qualité prix et quantité, les plats tout préparés sont, en fait, très chers. Même les légumes frais ne coûtent pas grand-chose. Un peu plus tard, une amie se moque de moi : « Tu viens de découvrir que les légumes ne poussaient pas dans les boîtes de conserve, Bravo ! » Me voilà avec de la vraie viande (boeuf, poulet…), des pommes de terre, carottes, haricots… Ainsi que du cur
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ry, du persil pour faire des plats chouettes. Même si je n’ai aucune idée de ce que je vais en faire. Finalement, je prépare un onglet de boeuf aux champignons et à l’oignon, accompagné de flageolets.Et là… miracle, c’est délicieux ! Cuit et assaisonné parfaitement. Certes, ce n’était pas compliqué. Mais cette « réussite » me file un grand coup de pied dans le derrière : sans être extraordinaire, ni long (cela m’a pris un quart d’heure), cette assiette est bien meilleure qu’un plat tout fait aux ingrédients douteux. Et ne coûte pas plus cher.
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Jour 8 : jeudi 9 mai
Régime à l’eau
2013-05-08 20.13.45Je dois avouer que je me prête de plus en plus au jeu. Même si je doute fort abandonner la malbouffe définitivement à 100 %, je pense quand même poursuivre mes efforts sur le long terme. Aujourd’hui, je me suis lancé dans du basique : petits pois, carottes et un peu de persil, accompagné de jambon de Parme. Auparavant, j’aurais acheté une conserve de petits pois carottes molles et gorgées de jus. Et ce midi, pas de boisson énergétique en même temps que le repas : juste de l’eau ! Ceci dit, je ne cracherais pas sur un bon fast-food bien gourmand !
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Jour 9 : vendredi 10 mai
Révélation
En fait, je commence vraiment à me plaire dans cette expérience. Parce que je suis content de réussir à me faire de vrais petits plats. Ce midi, suite à mes aiguillettes de poulet au curry, mes haricots et mon maïs aux poivrons, je me suis décidé à ne plus toucher à certains plats préparés.DOS_PHOTO 6
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Jour 10 : samedi 11 mai
Finie la malbouffe ?
On approche de la fin de l’expérience. Je suis toujours vivant. Je pars remplir le frigo pour les jours à venir, car j’ai définitivement choisi de tirer un trait sur une bonne partie de mon alimentation d’avant. Après avoir zigzagué dans des rayons archi bondés de chariots en plein chemin et de gamins qui braillent (en plus d’arrêter la malbouffe, je sais que je ne voudrais pas d’enfants !), j’arrive à la caisse et pour la première fois, je ne me crispe pas au moment d’insérer ma carte bleue. Comme dirait l’autre : « ça ne coûte pas plus cher de bien manger ! » Au menu, bifteck assaisonné d’un soupçon d’oignons. Tentation : une sauce forestière toute faite qui m’attend dans le frigo en hurlant « Achète moiiiiii ! ». Mais je veux jouer le jeu jusqu’au bout : en rajoutant eau, crème et moutarde, j’obtiens ma sauce. J’ai l’impression d’avoir inventé la roue. Si la viande est bonne, en revanche, les gnocchis sont infâmes : grumeleux et trop imbibés d’huile d’olive. Mais ça n’aurait pas été drôle si je n’avais pas raté un seul plat.
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Jour 11 : dimanche 12 mai
La fin de la faim
Déjà fini ? Pour le dernier jour (officiel), j’ai préparé un risetti à la crème et au persil, avec un hachis aux champignons. J’ai même tenté une jolie présentation. Bon de ce côté, je ne serais sûrement pas invité à Un dîner presque parfait…
 
« Il est facile de manger économique. Il suffit d’acheter 200 g de carottes et de pommes de terre, les cuisiner en purée, accompagnée de côtelettes de porc français », indique Serge Papin, PDG du groupe Système U, dans le JDD de ce dimanche. Après cette expérience, je ne peux qu’aquiescer. J’ai toujours pensé que mes plats sous vide étaient rapides et low-cost. Rapides, pour sûr. Mais pour ce que l’on mange, le prix est exorbitant. En marsdernier, une étude du cabinet Nielsen montrait que la consommation des plats préparés était en chute libre, suite au scandale de la viande de cheval. Et il suffit de lire les étiquettes des plats tout faits pour remarquer que l’on ne sait même pas ce qu’on avale. Au final, il suffit peut-être simplement de se dire que l’on a le temps. Moi, du coup, cuisiner et la « vraie bouffe », j’y ai pris goût.2013-05-12 14.14.15
Aurélien Germain.
LA PREUVE EN CHIFFRES…
EXEMPLE DE TICKET DE CAISSE MALBOUFFE
Boisson énergétique 4.59 €
pizza raclette 2.33 €
box pâtes 2.99 €
2 cordons bleus 1.65 €
steak haché 1.60 €
gratin de macaronis 3.09 €
hachis parmentier 2.35 €
nuggets 2.36 €
tagliatelles carbo 2.30 €
hachis parmentier 2.47 €
cassoulet 1.99 €
raviolis 2.06 €
TOTAL : 29.78 €
 
EXEMPLE DE TICKET DE CAISSE NOURRITURE SAINE
boîte de champignons 2.32 €
herbes provence 0.51 €
jambon italien 1.69 €
carottes 1.15 €
curry 1.76 €
350 g haché 4.00 €
escalope de veau 1.67 €
escalope de dinde 1.25 €
maïs 1.03 €
aiguillettes poulet 3.10 €
pâtes 0.80 €
riz 1.50 €
TOTAL : 20.78 €
 
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Pour aller plus loin : retrouvez les recettes d’une pro et ses conseils

Dossier malbouffe : la fin de la faim

L’expérience du « Stop à la malbouffe » touche donc à sa fin ! En attendant l’intégralité qui paraîtra le 15 mai dans le nouveau TMV, on vous fait un petit point. A vos assiettes !

2013-05-12 14.14.15Si vous avez lu cette petite tranche de vie ici, vous savez donc que j’ai décidé (de me sacrifier pour votre TMV préféré) de dire « STOP » à la malbouffe.
L’expérience touche donc à sa fin. Les plats déjà tout faits, les fast food sur le pouce ont disparu. Le dossier en intégralité, sous forme de carnet de bord, sera à retrouver dans le numéro qui paraît ce mercredi 15 mai (et bien entendu, sur notre site Internet et notre Facebook).
Sans vous dévoiler trop de choses et les détails pour le moment, sachez que je ne suis toujours pas mort ou empoisonné. Si certaines recettes ont à moitié échoué, la plupart ont fonctionné. Et ô miracle : c’était même mangeable !Et il se pourrait même que j’aie pris de bonnes résolutions quant à mon alimentation…
Parce que l’alimentation d’avant, j’ai envie de dire « Trop c’est trop ». Alors même si ce dossier pourra vous faire sourire, sachez que nombreuses sont les personnes qui se nourrissent à de plats préparés, tout faits, à enfourner au micro-ondes en trois minutes chrono. Car dans notre société, toujours soumise à plus de stress et au mode du « faire tout, le plus vite possible », beaucoup de gens ont plongé dans la malbouffe. Des plats presque low-cost, pour des journées où manger ne prendrait pas plus de cinq minutes. Par souci de temps, d’économie d’argent, de fainéantise…
Mais au final, les plats micro-ondables sont-ils vraiment moins chers que la vraie nourriture, les aliments frais ? Pas si sûr…
A l’heure où le scandale de la viande de cheval continue à faire des vagues, notre dossier vous aidera peut-être à choisir. On se retrouve mardi pour le dossier et le TMV en avant-première.
 

Dossier malbouffe : où en est notre journaliste ?

Déjà deux jours que notre journaliste fan de malbouffe et de plats préparés a décidé de changer ses habitudes alimentaires. Suivez son journal de bord toute cette semaine… Chefs de cuisine, passez votre chemin : ça fait peur !

Nous vous en parlions récemment : un de nos journalistes, fan de malbouffe et de plats déjà tout préparés, fait l’expérience de la vraie cuisine, aidé par les recettes des internautes ou tout seul. Où en est-il ?
Nous sommes mardi soir. Aujourd’hui et hier, j’ai cuisiné seul, comme un grand ! Avec la satisfaction de n’avoir pas (trop) raté mes plats. Lundi, supervisé par une grande figure de la cuisine (comprenez : ma mère), j’ai préparé une blanquette de veau avec du riz. Dans l’ensemble réussie d’ailleurs – au grand étonnement de mes collègues héhé – malgré un riz pas assez cuit et peu salé.
Mardi, cette expérience me tapant déjà presque sur les nerfs, j’avais préparé un plat sans aide, en totale improvisation. Au menu, des bouts d’escalope de dinde poêlés avec des champignons et des herbes, juste pour que ça fasse beau. Ce qui a provoqué l’hilarité de quelques uns de mes amis. Avec cela, des pâtes à l’huile d’olive. Simple, mais efficace. Et là surprise : c’était non seulement bon, mais même carrément mangeable.
Vous allez rire, mais je me ren2013-05-06 21.04.22ds compte à quel point la malbouffe est omniprésente et chère. Mais surtout que je suis loin d’être le seul à me nourrir de plats déjà tout faits. Il suffit d’errer quelques minutes dans le rayon concerné, dans votre supermarché du coin.
En même temps, les internautes et lecteurs de TMV m’aident : des encouragements, des conseils et des recettes de cuisine. Solidarité !
Il me reste aussi à abandonner les boissons énergétiques, lors de mon repas à midi. Mais ça, c’est vraiment pas gagné. Et comme mon cerveau est déjà ramolli par ce brainstorming d’idées pour trouver quelque chose de simple à manger, je me retrouve  à me dire : et pour le reste de la semaine, mais que vais-je manger ??
 

APPEL A NOS LECTEURS ! We need you !

Pour le prochain dossier, TMV fait appel aux internautes pour une mission plutôt…étrange !

Vous l’avez probablement vu sur notre page Facebook : Pour notre prochain reportage, notre journaliste fan de malbouffe et de plats préparés va risquer sa vie pendant une semaine et se mettre à la VRAIE nourriture et apprendre à CUISINER (argh).
 
Alors on fait appel à vous, amis et fans de TMV : vous pouvez l’aider en envoyant vos idées de recettes sympas par commentaires ou en message privé sur ladite page Facebook. Ou bien ici en commentaires.
 
C’est parti !!! Et merci à vous d’avance
Rendez-vous le 15 mai (du moins, s’il a tenu jusque là !)

Coupe de France de Slam : kesako en 4 mots

Joué-lès-Tours accueille la troisième coupe de la Ligue slam de France. L’occasion de mettre des mots sur cette poésie urbaine.

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POETE
Mark Kelly Smith est un poète américain. Il trouve les soirées de lecture de poèmes qu’il anime à Chicago trop ennuyeuses. Pour les redynamiser, il crée un spectacle « Uptown Poetry Slam », dans les années 80, où quiconque peut déclamer son poème sur scène et être évalué par des personnes choisies au hasard dans le public. Le slam de poésie est né. Le mot signifie non seulement « tournoi », mais aussi « claquer ».
 
SCENE
C’est bien évidemment ici que ça se passe. Considéré comme un moyen de liberté d’expression, le slam se pratique sur les planches (voir ci-contre), en spectacle, avec certaines règles : par exemple, un texte par passage, possibilité de traiter n’importe quel sujet (mais en utilisant ses propres textes), interdiction d’utiliser un instrument de musique ou fond sonore, etc. Les sessions de slam et les ateliers se trouvent à Tours, Reims, Troyes, ou encore Rennes et Nantes.
 
SLAM
Ce film américain de Marc Levin, sorti en novembre 1998, a contribué à populariser le slam dans le monde : l’histoire de Ray Joshua, ballotté entre le rap et la poésie, qui vit dans une cité à haut risque. Envoyé en prison après avoir été arrêté en possession de drogue, il rencontre une femme qui lui enseigne la littérature et le pousse à cultiver son don. Il va survivre grâce au slam poésie. Récompensé par une Caméra d’or au Festival de Cannes et par le Grand Prix du jury au fameux Sundance festival, ce film, mené par un Saul Williams grandiose, fait office de long-métrage culte dans le milieu.
 
GRAND CORPS MALADE
Forcément, vous ne connaissez pas Fabien Marsaud. Mais Grand Corps Malade, son nom de scène, déjà mieux. Né en 1977, c’est lui qui a définitivement popularisé le slam en France. Son histoire a tout de la belle poésie : ses rêves d’une vie dictée par le sport s’effondrent en même temps qu’un accident qui lui paralyse les jambes durant deux ans. Il découvrira le slam en 2003, où il dira Cassiopée, son premier texte. C’est en référence à ce handicap (et ses 1,94 m !) qu’il choisit son surnom. Avec trois albums et une dizaine de singles, il est le slameur le plus connu avec Abd al Malik.
 
 


LA COUPE DE LA LIGUE DE FRANCE C’EST QUOi ?
C’est le festival de tous les slams qui s’installe à Joué-lès- Tours. Trente-six des meilleurs poètes français du moment se rencontrent par équipes et en individuel, afin de déterminer le big boss de la prose.
 
C’EST QUAND ?
Cette troisième édition se déroulera sur un nouveau format de quatre jours : elle prendra place du 2 au 5 mai. Programme chargé oblige, elle se déroulera la plupart du temps à l’Espace Malraux. Mais des animations seront aussi organisées au parc de la Gloriette et à la Belle Rouge.
 
QUEl EST LE PROGRAMME ?
Pour le championnat national par équipe et en individuel, la finale en équipes aura lieu le samedi 4 mai, en soirée, et la finale individuelle le dimanche 5, dans l’après-midi. Un championnat juniors se déroulera aussi le dimanche. À côté de cela, concerts, balade en slam, scènes ouvertes, performances et même expos photo et pédagogiques. Pour le programme en détail, direction : http://coupe.ligueslamdefrance. fr
 
COMBIEN CA COUTE ?
L’ensemble des événements est en entrée libre. Par contre, pour la finale du samedi 4mai, à l’auditorium, les tarifs sont de 10 € (plein) ou 7 € (réduit). Réservations auprès de l’Espace Malraux ; billetterie, du lundi au vendredi, de 14 h à 18 h 30 (02 47 53 61 61) ou dans le réseau fnac.

Badminton. Les as du volant se retrouvent à Tours

Le gratin du badminton français se retrouve à Tours pour la finale du Top 12. Le sport, c’est aussi beau à regarder !

SPO_MAG.TETE
 
Le badminton, on en a tous fait un jour pour le fun ! C’est d’ailleurs le 2e sport le plus pratiqué au monde, après le football. Mais, êtes-vous déjà allés voir une compétition de haut niveau de ce sport peu médiatisé ? Là, la technique est tout autre et c’est vraiment sympa à voir. Occasion à ne pas rater, la finale des Championnats de France par équipes se dispute à Tours les 3 et 4 mai prochains au Palais des Sports. Suivez le guide !
 
Le Top 12, kesako ?
Tours et le CESTours badminton accueillent la finale du Top 12, sorte de Ligue 1 du badminton. Durant la saison, les douze meilleurs clubs français se sont affrontés en deux poules de 6, durant 10 journées, selon un mode de rencontre aller/retour. À la fin de ces dix journées, les deux premiers clubs de chaque poule sont qualifiés pour la phase finale.
 
La phase finale, mode d’emploi
Les deux demi-finales se jouent le vendredi 3, en après-midi, à partir de 14 h 30. Le 1er de la Poule 1 affronte le 2e de la poule 2 et le 2e de la poule 1 se frotte au 1er de la poule 2. Le lendemain, place aux finales. La petite finale pour la place de 3e a lieu le matin à 11 h 30, et la grande finale au terme de laquelle sera connu le champion de France, l’après-midi, dès 15 h 30. Quatre clubs sont donc qualifiés. Il s’agit, cette année, d’Issy-les- Moulineaux BC, Aix Université Club Badminton, Strasbourg ASPTT et BC Chambly Oise.
 
Et comment on joue ?
Les équipes sont mixtes et chaque match se joue en 21 points gagnants, au meilleur des trois sets. Le vainqueur de la rencontre est le premier club qui remporte cinq matchs. Huit matchs sont initialement prévus, avec : 2 simple dames, 2 simple hommes, un double hommes, un double dames, et deux double mixte. Le premier club qui remporte cinq matchs est déclaré vainqueur et la rencontre est stoppée. Si, au terme des huit matchs, les deux équipes sont à égalité quatre partout, alors se joue le mixte en or. Ce 9e match est décisif, c’est un peu le but en or !
 
Le vainqueur, il gagne quoi ?
Le club victorieux obtient le titre de champion de France des clubs. Mais ce n’est pas tout ! Le vainqueur aura le droit de participer à la Coupe d’Europe des clubs la saison prochaine ! Plus d’infos : http://www.top12.ffbad.org/

L'Ecume des jours, glaciale

Gondry adapte Boris Vian. Visuellement bluffant et de toute beauté, mais où est l’émotion ?

 
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Michel Gondry a toujours été à part. Touche-àtout et expérimentateur, on le connaît pour le magnifique Eternal sunshine of the spotless mind ou encore les clips bizarroïdes de Björk et The White Stripes. Avec un milliard de cordes à son arc, il a décidé l’impossible : adapter du Boris Vian. Autant dire qu’on s’attendait au pire en imaginant le surréaliste roman porté à l’écran.
Et en sortant du cinéma, impossible de se faire une idée claire et précise. Aussi déroutant que le livre. Pas facile de mettre en images cette histoire : celle de Colin qui rencontre Chloé, une jeune femme qui incarne le blues de Duke Ellington. Un mariage idyllique transformé en cauchemar quand sa dulcinée tombe malade à cause d’un nénuphar dans ses poumons. Pour payer les soins, Colin va travailler dans des conditions absurdes, tout en sachant la fin inéluctable, tandis que leur appartement rétrécit et que leur groupe d’amis se délite.
Gondry agit alors en maestro en représentant à la perfection l’univers loufoque de Vian. Il dépeint un monde fantasque avec une photographie et des couleurs bluffantes. Farfelu, bourré de trucages, ce voyage onirique est superbe. S’il faut s’accrocher durant la première heure de cette orgie visuelle, la poésie et ses petites touches d’humour absurde à la Beckett allègent le propos.
Sauf qu’il faut se rendre à l’évidence : dans ce tsunami d’idées délirantes, Gondry a oublié une chose : l’émotion. Alors oui, Audrey Tautou est magique, son regard et son jeu sont touchants. Mais que dire que Romain Duris (Colin), pas assez passionné ? Et Gad Elmaleh (Chick), creux et faux ? Ou encore Omar Sy (Nicolas) complètement à l’ouest (lui-même a avoué n’avoir jamais fini le livre) ? Un casting VIP, avec des acteurs « bankable », mais trop terne pour retranscrire l’émoi du roman.
Mes yeux mettraient un dix sur dix. Mon coeur, lui, n’est pas d’accord…

Ponts de mai : si on en profitait ?

Pendant les ponts et les jours fériés, fais ce qu’il te plaît ! On vous a dégoté quelques idées de dernière minute pour vous occuper.

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1 — Sortir en famille
Eh bien oui, rien de tel pour un pont de mai. Tout le monde est là, papa et maman ne travaillent pas et les enfants attendent bien sagement (ou pas) un moment avec les parents. Nous, on vous propose un petit tour au lac de la Bergeonnerie. Simple et connu, mais délicieux si le soleil est au rendez-vous. Et à quelques mètres, vous avez le parc Balzac. Parents, restez sous un arbre, avec votre pique-nique (ou votre tmv). Les enfants, eux, pourront gambader et vous laisser tranquille en courant partout dans l’herbe. C’est aussi l’occasion de visiter le ZooParc de Beauval. Et pas que pour les pandas : la serre des oiseaux a rouvert il y a quelques semaines. Intégralement DOS_luluparcréaménagée, vous pourrez y voir toucans, paresseux, loris et près de 600 oiseaux. Une des plus belles collections d’Europe. Incontournable, mais à faire dès l’ouverture. Et s’il y a trop de monde, commencez le parc par la fin. Férié ou pas, la foire de Tours ne ferme pas. Du 3 au 12 mai, elle réunit fête foraine, animations, marché gourmand et village gastronomique. Pour les ponts, direction le Parc des Expositions ! Le Lulu Parc, à Rochecorbon, propose, lui, des jeux adaptés à la taille des enfants au sein d’un espace de trois hectares. Toboggans aquatiques, piscines à boules ou encore mini train, pédalos, balançoires et parcours aventure… Ils auront de quoi faire. En mai, il est ouvert de 11 h à 19 h, le mercredi, samedi et dimanche… et les jours fériés !
 
2 — Se faire une toile
Oui, n’oubliez pas que l’on habite en France. Autant dire que votre radieux soleil des jours fériés peut vite se transformer en gros nuage plein de pluie. Dans ce cas, au lieu de rester à la maison, autant se faire une petite toile. Ça tombe bien, car il y a un paquet de films qui sortent la première quinzaine de mai. Déjà, Jurassic Park. Ok, vous l’avez vu un milliard de fois. Mais pour ses 20 ans, le film culte de Spielberg s’offre un lifting en 3D. Autant dire que ça risque d’envoyer du lourd pour vos mirettes (sortie le 1er mai). The Hit Girls est la comédie fifilles qui sort le 8 mai. L’histoire de Beca, débarquée à la fac où elle ne connaît personne et va intégrer une clique de filles qu’elle n’aurait jamais considérées comme abordables. Comédie aussi avec Mohamed Dubois (sortie le 1er mai), où Eric Judor (sans Ramzy) joue un héritier de la banque Berthier ! Evil Dead (on en parle un peu plus loin dans ce numéro) va sûrement faire trembler un tas de gens le jour de la fête du muguet ! Préparezvous : le gore ne prend pas de congés (sortie le 1er mai). Avec tout ça, il y a une trentaine d’autres films qui sortent. Et il reste toujours les films pour enfants à l’affiche. Vous avez le choix.
 
3 — Tenter un peu de sport
Après la pluie… vient souvent le beau temps. C’est le moment de sortir le short, les lunettes de soleil et… les vélos. Pas besoin d’aller très loin ni de se torturer l’esprit pour trouver son chemin. L’association « Autour du train » propose divers parcours sur le site Baladovelo.fr. Armez-vous d’un casque et également d’un porte document où vous placerez votre plan, ça évite les chutes bêtes. De quoi découvrir Tours de 10 façons différentes… rentable ! Un peu moins cheap mais tout aussi reposant… le golf. DOS_PHOTO_GOLFAttention, ce n’est pas que pour les gens huppés et on peut s’amuser entre amis. Certes, vos bonnes vieilles quilles pourraient faire l’affaire mais sortez un peu de chez vous, allez tâter l’herbe verdoyante. Et ce n’est pas cela qui manque autour de Tours ! Et pour vous envoyer en l’air… tentez le vol en montgolfière. Bon, c’est un budget, mais l’expérience est inoubliable ! Vous verrez la région autrement. Vous vous prendrez alors pour le héros du roman de Jules Verne de Cinq semaines en ballon, cheveux au vent à survoler les châteaux de la Loire. Par contre, évitez les talons hauts et autres tenues bling-bling pour le coup.
 
4 — Se rafraîchir
Vous ne tenez plus : la chaleur se fait étouffante, tout fond autour de vous (comme dans les pubs Perrier) ? Eh bien regardez donc du côté de la Loire. Joignez vous à Canoe Company. Ils sont spécialisés dans la location de canoës canadiens et organisent de chouettes excursions sur la Loire. Vous pouvez partir à la journée, ou pour quelques heures, d’Amboise à Rochecorbon (mais il existe des parcours plus courts, rassurezvous), ou bien sur le Cher, en passant sous Chenonceau. Le pied ! Vous pouvez aussi programmer votre balade sur mesure, avec le parcours qui vous convient. www.canoe-company.fr
 
5 — Goûter…
Il y a la Touraine sur terre et la Touraine sous terre. Et il paraît qu’on y trouve de très bon vins. Partout dans les campagnes alentours, vous trouverez des caves ouvertes pour des dégustations. Si vous êtes sur Tours, rendez-vous au 25, rue du Grand Marché pour découvrir la maison des vins. Ça n’est pas une simple cave, on y trouve tout les vins de Loire (en dégustation, évidemment, sinon c’est pas drôle). Ils proposent plein de formules pour découvrir tout ces délicats nectars. Une vraie occasion de s’initier à l’oenologie.
 
6 — Prendre le large
Bon, on a compris : nos idées ne vous plaisent pas. Vous n’avez qu’une seule envie… Partir loin ! Du coup, direction l’aéroport de Tours. Destinations au choix : Londres,DOS_avion Porto, Manchester, Southampton, Marseille, Dublin, Figari ou Ajaccio en Corse et Marrakech (jetez un oeil sur notre page escapade). Mais n’oubliez pas de vous présenter deux heures avant le départ. Et de rentrer à temps pour retourner au travail !
 
7 — Ne rien faire…
Et pour ceux qui n’ont pas la chance de faire le pont, hein ? Rassurez-vous, à tmv, on voit la vie du bon côté. Déjà, si vous ne faites pas le pont, vous évitez de vider votre compte en banque. Oui, certains hôteliers par exemple n’hésiteront sûrement pas à booster les prix. Et puis, pas de stress ! Si vous devez travailler pour ces jours fériés, réjouissezvous : personne au bureau et pas de clients embêtants ! Elle est pas belle la vie finalement ?

Restaurant. L'Etable, un restaurant vachement bon

Un petit restaurant, rue Colbert, où on mange bien et simple.

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De l’extérieur, ça n’a en pas trop l’air mais dès que vous pénétrez dans l’Étable, rue Colbert, vous vous y croyez. Vaches aux murs, cochons sur les tables, paille dans la mangeoire, il ne manque plus que la serveuse en bleu de travail, avec une fourche à la main. Bon, on vous rassure, ça ne va pas jusque là. N’empêche que vous serez installés sur d’épaisses tables en bois comme chez nos grand-mères. La classe !
Bienvenue, donc, à l’Étable, tenue par Ingrid Chaillou et son mari. « Ça fait huit ans que nous sommes installés ici », note Ingrid. « Notre spécialité, c’est le service à la planche. Sur une grande planche de bois, nous servons la pièce de viande (dans une assiette, quand même), puis nous avons creusé des petites cavités pour y placer la sauce et les accompagnements dans des petites cocottes. » Effet rustique garanti ! En plus de ce service original, il faut avouer que l’on mange plutôt bien à l’Étable. Un seul leitmotiv : la cuisine familiale ! Pas de chichis entre nous : on vous sert une cuisine franche, pas complexe, mais bougrement efficace. Côté vin, nous n’avons pas été déçus non plus, grâce à un Chinon vieilles vignes qui passe très bien avec les viandes de la maison.
La décoration, elle, est aussi faite maison. « On a écumé les brocantes et les foires à la recherche de mangeoires, pot à lait et figurines. Comme on habitait auparavant en région parisienne, nous avions tout entreposé dans un petit jardin avant d’installer notre restaurant. » À la ferme, (presque) comme si vous y étiez.

Escapade à Saint-Malo, ville de corsaire

Cité fortifiée, Saint-Malo est chargée d’histoire maritime. Petite virée dans l’une des plus belles villes de la côte bretonne.

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1. Un peu d’histoire dans l’intra- muros
À Saint-Malo, l’attraction principale, c’est l’intra-muros, partie de la ville la plus chargée d’histoire. Il faut savoir que 80 % de la ville a été rasée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, la plupart des immeubles intra-muros ont été reconstruits. Seuls les remparts, une partie de la cathédrale et certains bâtiments ont résisté et sont donc d’origine. Dans les murs, vous pourrez visiter la Demeure de Corsaire, ancienne résidence d’un puissant armateur de la ville. Faites aussi un tour à la Maison du beurre, du célèbre Jean- Yves Bordier. Il y a même un petit restaurant derrière, mais il vaut mieux réserver.
 
2. L’inévitable tour des remparts
À Saint-Malo, impossible d’éviter les remparts ! L’enceinte médiévale a été construite du XIIe au XVIIIe siècle. Elle fait le tour de ville et certaines portions de remparts ont même les pieds directement dans la mer. Pour parcourir

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NOTRE GUIDE : ELEONORE BOUCHONNEAU. Lycéenne dans le cité corsaire, elle vit non loin de là, au bord de la Côte d’Émeraude. Amoureuse du vintage et de la mer, elle connait la ville sur le bout des doigts et nous en livre le meilleur.

l’ensemble du chemin de ronde, 1,75 km de marche vous attend, mais la vue en vaut la peine. On surplombe la baie de Saint- Malo et l’estuaire de la Rance, et on a une vue impre-nable sur les petites forteresses bâties sur les îlots à proximité. Mon conseil : faites cette promenade en fin de journée, quand le soleil se couche : c’est magnifique ! Pour faire une pause ? Asseyezvous sur la plage de Bon Secours, côté ouest de la ville. Vous la reconnaîtrez facilement, il y a une piscine d’eau de mer sur la plage. Quand il fait beau c’est le top, à l’abri du vent.
 
3. L’île du Grand Bé et la tombe de Chateaubriand
Depuis la plage de Bon Secours, à marée basse, vous pourrez rejoindre l’île du Grand Bé. J’aime aller y faire un tour, car on s’avance très nettement dans la baie, et la vue y est encore plus incroyable. On voit Saint-Malo côté mer, ainsi que Dinard, à peine plus loin. En faisant le tour de l’île, vous tomberez sur la tombe de l’écrivain Chateaubriand. Attention quand même de rentrer avant la marée haute…
 
4. Immersion dans le Grand Aquarium
C’est en périphérie de la ville, mais des bus partent régulièrement de la porte Saint-Vincent (entrée principale intra-muros). Requins, tortues, etc… il paraît qu’il y a plus de 11 000 animaux marins. Pensez à acheter le ticket une semaine avant sur internet, c’est moins cher !
 
 
 


OÙ DEGUSTER UNE BONNE GLACE ?
Au Sanchez, évidemment ! C’est une institution à Saint- Malo, si bien que c’est souvent bondé. Vous pouvez consommer à l’intérieur ou bien prendre un cornet à emporter. Dans les deux cas, vous serez sûr de trouver d’excellentes glaces et un choix de parfums incroyable.
 
OÙ MANGER ?
À l’Art Caddy. C’est une tarterie typiquement américaine. Ils confectionnent des tartes salées et sucrées à tomber par terre. L’ambiance totalement vintage est vraiment super sympa. Le tout, dans une ambiance musicale très jazzy. Pensez à réserver si possible, car la salle n’est pas très grande et c’est souvent plein. Sinon, vous pouvez prendre à emporter.
 
OÙ BOIRE UN VERRE ?
Au bar La Belle Époque, près de la porte de Dinan, au sud de la ville. Ils y passent de la super bonne musique, l’endroit est beau et chaleureux (il y a vieille cheminée) et les serveurs sont cools. Vous pouvez y pique-niquer en prenant une conso sans problèmes. Sinon, il y a le Java Café, au 3 rue Sainte-Barbe. Allez-y en soirée, ça vaut le détour !
 
Propos recueillis par Quentin Lesiourd

Portrait. The Evolutioners, des Tourangeaux au Printemps de Bourges

Après une longue pause, les Evolutioners reviennent. Samedi, ils vont investir la scène région Centre du Printemps de Bourges. En plus, il y a des Tourangeaux !

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« On a choisi ce nom, car on avance avec notre temps. Et on évolue en fonction du style. » Impossible de coller une étiquette à The Evolutioners. Dubstep, électro, jungle, le tout teinté d’un tas d’influences musicales comme la soul ou encore le blues. Ce trio tourangeau touche à tout. Et y touche bien. Une grosse machine qui ingurgite les genres musicaux et les recrache sous forme de « bass music », comme ils l’appellent : un mouvement de la scène londonienne des années 90. Bref, « il faut que ce soit lourd au niveau du rythme et original », résume Tomwize, membre et producteur du groupe.
Né en 2007, The Evolutioners regroupe Fée, Tomwize et Adam Paris. Fée, la seule fille, avec sa voix superbe et son parcours lié au gospel (elle participe aux Soul Voices, un choeur de femmes de Tours) et au blues. Adam Paris, lui, est un DJ anglais débarqué en France il y a une dizaine d’années. En colloc’ avec Tomwize, qui était dans un collectif dubstep, les compères composent rapidement ensemble. « Des jams » (réunions où des musiciens improvisent, NDLR) entre ces « potes de longue date » : le groupe est lancé.
Mais ces trentenaires sont des stakhanovistes de la musique. Gourmands, ils avalent les projets parallèles. Alors The Evolutioners est mis en stand-by pendant des années. C’est Laurent Geneix photographe et touche-à-tout (c’est l’homme de nos changements de propriétaires, page 17), qui va relancer la machine de guerre. « Il était fan de ce que l’on faisait. Son fils regardait notre clip en boucle sur YouTube. Il croyait en nous et a demandé que l’on fasse un pack avec nos morceaux et un communiqué de presse. Et ça a tout relancé », raconte Tomwize. Bingo ! The Evolutioners se retrouvent propulsés sur la scène région Centre du Printemps de Bourges. Ils joueront ce samedi 27 avril après-midi. « On mise tout là-dessus ! » Sans vouloir trop en dévoiler, Tomwize précise : « Nos lives commencent tranquillement, avec un peu de hip-hop hybride…Et puis ça monte en électro. Et en puissance ! »
Les pieds sur terre, ces trois musiciens sont conscients du challenge. « On a quand même un peu la pression pour Bourges », avouent-ils. « Mais j’espère qu’il y aura des acteurs pour nous donner des retours. Même si c’est négatif, c’est constructif. »
 
En écoute sur https://soundcloud.com/the-evolutioners

Sport au bureau : le basket-poubelle

La basket au bureau, c’est déjà connu. Mais faites le à la sauce TMV, ça sera bougrement mieux !

PRINCIPE :
Le tir de boulette de papier dans la corbeille, vous l’avez tous fait ! Si, si, avouez-le, cette sensation grisante que vous avez lorsque vous prenez des airs de Mickael Jordan en tentant

La baballe
La baballe

le shoot à 3 points sur votre poubelle de bureau, sous les yeux émerveillés de Ginette, la secrétaire. Eh bien cette semaine, nous vous proposons d’y mettre un peu de sport, et de règles. On vous y voit déjà, provoquant de folles parties entre collègues !
 
RÉALISATION DU JEU :
Pour confectionner la balle. D’après nos tests, pour atteindre la taille et le poids idéal, il vous faudra 4 feuilles de vieux papier ou de journal. Chiffonnez-les en 4 boulettes. Ensuite,
englobez ces éléments dans une grande feuille A3 que vous refermez de manière à lui donner une forme ronde. Un peu de scotch aidera à maintenir l’ensemble. Ensuite, coloriez votre balle à l’aide d’un stabilo orange, et dessinez votre ballon de basket à l’aide d’un feutre noir : Le panier

Le panier

deux ronds perpendiculaires puis deux ronds ovales sur le dessus et le dessous. Pour réaliser le panier. Placez votre poubelle/corbeille de bureau près d’un mur. Pas dans un angle ça serait trop facile. Prenez ensuite une feuille de papier A3 et dessinez un rectangle de 20 cm de hauteur pour 30 cm de largeur. Punaisez ou scotchez-le au-dessus de la corbeille. Ça y est ! Que la partie commence !
 
 


MATÉRIEL NÉCESSAIRE :
Pour pratiquer ce sport dans les règles de l’art, il vous faut : un bureau, une corbeille à papier, ou poubelle de bureau de forme ronde et avec une profondeur d’au moins 30 cm, du scotch, 4 feuilles de papiers à jeter, ou de vieux journaux, une feuille de papier A3, un feutre noir, un stabilo orange fluo.
 
RÈGLE :
Une fois votre corbeille/poubelle installée près d’un mur avec les éléments indiqués, placez-vous à 2 mètres. Le tir à 2 mètres vaut un point, s’il est réussi. À 4 mètres, le tir vaut 3 points. Les points ne sont acceptés qu’à condition que la balle soit entrée dans la corbeille. Vous pouvez opter pour deux modes de compétition : le temps ou le nombre de tirs.  le temps : en 1 minute, marquez un maximum de points, avec un nombre de tirs illimités.  le nombre de tirs : 10 tirs chacun. Celui qui marque le plus de points gagne le match.
 
Vous aussi, jouez, et envoyez-nous vos photos via notre page facebook.

Admirable Grandmaster

Un film virtuose sur l’histoire du kung-fu. Une oeuvre qui se regarde comme un tableau de maître.

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Wong Kar-wai aura mis près de dix ans — paraît-il — pour réaliser The Grandmaster. Et au vu du résultat, on peut le croire. Nous voilà plongés en pleine Chine des années 30, âge d’or des arts martiaux. Le pays est divisé entre nord et sud, où les « seigneurs de la guerre » tentent de se partager le pays. Loin des tracas politiques, les maîtres du kung-fu se réunissent autour de Baosen, car ce dernier se cherche un successeur.
Yip Man, maître du wing chun (une variante du kung-fu), assiste à la cérémonie et se voit désigné comme héritier, après avoir affronté toute une série d’épreuves (des bastons, évidemment). Il rencontre alors Gong Er, fille du grand maître, son alter ego sur le plan « art martial » et âme soeur sur le plan sentimental. Pas simple, car l’homme est déjà marié. Une idylle impensable, voire impossible, à l’époque. Les années passeront et les remous politiques (invasion japonaise, régime communiste, etc.) brouilleront pas mal de repères ; certains Chinois collaborent, d’autres fuient, ravivant les tensions dans les clans. Même si l’intrigue est parfois difficile à saisir, on ne peut qu’admirer le travail d’orfèvre réalisé par Wong Kar-wai. Fidèle à ses précédents films, chaque scène, chaque plan est travaillé, composé de la plus belle manière. Une véritable marqueterie lumineuse (réalisée par le chef opérateur français Philippe Le Sourd, cocorico) qui donne une densité incroyable à ce film de deux heures.
Même traitement pour les scènes de combats, travaillées et décomposées avec une qualité rarement vue. Normal, c’est le chorégraphe Woo-Ping Yuen (Matrix, Tigre et dragon et Kill Bill) qui est aux manettes. Ces efforts de composition incroyables laissent presque poindre quelques faiblesses dans le scénario, mais qu’importe. Avec cette mise en scène impeccable et cet esthétisme époustouflant on ne peut dire qu’une chose : chapeau !

Plan drague : tout a changé

Cette semaine, tmv vous a concocté une petite liste de ces nouvelles manières de chercher une moitié, pour un soir ou pour la vie. Mais façon moderne ! A la pointe de la technologie et du modernisme, quoi.

UNE ESSAI3 bis
 
FACEBOOK SPOTTED
 
KÉZAKO ?
La mode du moment ! Il suf f it de se connecter, sur Facebook, sur l ‘une des page s « Spotted » ( « repéré » , en français) + le nom de votre ville ( ex : Spotted Tours). Vous envoyez un mes sage privé à l’adm in istrate ur e n déclar a nt, anonymement, votre flamme à une inconnue rencontrée dans la DOS_spottedrue, au lycée ou dans le bus. Votre déclaration sera postée sur la page. Si votre coup de coeur passe par-là (les 16-25 ans en raffolent) et se reconnaît, il peut entrer en contact avec vous. Sinon, vous pouvez toujours rester devant votre écran avec un pot de glace géant, à pleurer et stresser, en vous demandant si votre inconnu(e) a accès à internet.
 
LES +
> Les pages Spotted sont en expansion, donc très en vue. Pour Tours, il y en a une dizaine (Spotted Tours, Fil Bleu, universités , lycées…), avec 10 000 li kes au total. Vous pouvez être « spotted » partout dans la ville.
> Parfait pour les timides. Vous n’avez pas osé parler à cette jol ie blonde dans le bus ? Envoyez votre prose, en détai llant son physique, l’arrêt de bus et l’horaire. Et qui sait ? Peut-être était-elle aussi timide ?
 
LES —
> Derrière l’inconnu(e) du Spotted peut aussi se trouver… votre ami qui a envie de vous faire une bonne grosse blague. Ou votre ex machiavéli que qui nourrit une petite envie de vengeance.
> Tout le monde ne passe pas tous les jours sur Spotted. Ça reste de la drague virtuelle…
 
NOTRE CONSEIL
Votre déclaration doit être drôle et originale. C’est ce qui marche le mieux. Plus elle sera « likée », plus votre flamme aura plus de visibilité et de succès sur Facebook . Lisez aussi un Bescherelle avant. Les fautes d’orthographe et le langage SMS, c’est aussi sexy qu’un slip kangourou.
 
ADPOTEUNMEC.COM
 
KÉZAKO ?
Un supermarché de drague pour filles ! Oui, messieurs, car ce sont elles qui vous mettent dans leur « panier ». Seule la gent féminine peut donc faire le premier pas, en vous autorisant à leur parler. Pour DOS_adoptevous faire remarquer, vous pouvez envoyer des « charmes » à madame. Si le feeling passe, vous êtes donc « adopté ». Le reste se passe en privé.
 
LES +
> Les fille s, vous évitez les gros lourds et gardez les commandes ! En plus, le site est gratuit pour vous.
> Le large choix : vous cherchez un tatoué, avec ou sans lunette, sportif ou pantouflard, roux, fashion, même livre préféré que vous… Côté moteur de recherche précis, il n’y a pas mieux.
 
LES —
> Pas de chance pour les garçons, au début, c’est gratuit. Ensuite, le site vous informe qu’il faudra paye r. À mo ins de revenir à partir de 1 h du matin.
> C’est parfois trompeur, une photo… Ah, et Photoshop fait des ravages.
 
NOTRE CONSEIL
Évitez la photo de profil à la plage quand vous rentrez votre bedaine ou la photo archi-contrastée pour cacher vos boutons d’acné . Ba n ni sse z i mp é ra t iv em e n t les surnoms comme « bogossd u37 » ou « hotlover » . Concernant vot re annonce, restez léger, original, avec une part de mystère. Ne donnez pas votre Facebook (les photos dossier et les amis qui vous ridiculisent : madame appréciera peu) ! Enfi n , pendant la discussion par mail s privés : privilégiez le s questions ouvertes.
 
PASTASPARTY
 
KÉZAKO ?
Exclusivement réservé aux célibataires, les dimanches dans les grandes villes, ce sont des dîners à base de pâtes organisés dans un restaurant privatisé pour l’occasion… La société Pastas Party fournitDOS_pasta les matières premières à l’établissement qui cuisine en échange d’un pourcentage sur le prix payé par les convives. Ces derniers profitent du moment pour dragouiller en toute quiétude.
 
 
LES +
> Se rencontrer autour d’une bonne assiette : ça détend et la pression est moindre. En plus, les soirées réunissent entre 50 et 100 adeptes. De quoi trouver une ambiance bon enfant.
> Moins impersonnel que les sites de rencontre, le concept s’est même élargi aux cours de cuisine et de bricolage, voire d’apéros.
 
LES —
> Le prix. Une s oirée (repas, boiss on) coûte 41 € à Paris ou 36 € en province (à Tours notamment). L’inscription sur le site (pastasparty.com) est, elle, gratuite.
 
NOTRE CONSEIL
Mis à part vous dire qu’il vaut mieux aimer les pâtes… Sinon, venez un minimum bien habillé : vous allez au restaurant quand même ! Et ayez de la conversation : assis à une table, il n’y a pas d’échappatoire possible. Oh, et ne venez pas si vous avez 16 ou 70 ans. Les Pastasparty réunissent en général des 25-30 ans.
 
BOTHENJOY
 
KÉZAKO ?
Une application anti-râteau, web et mobile inventée p a r u n je u n e d e 16 ans . O n s e connecte s ur bothenjoy. com grâce à s on compte Facebook et on sélectionne parmi ses contacts une personne qui nous plaît, fait flasher, craquer, fantasmer (bref !). Si de son côté, la personne désirée a fait de même, les deux en seront avertis et sauront que c’est réciproque. Sinon, il ne se passe rien : personne ne sait quoi que ce soit et… pas de râteau, ni d’embrouilles entre les deux !
 
LES +
> La confidentialité du site. Et vous ne recevrez sûrement pas de « X ne vous aime pas, ce n’est pas réciproque ».
> Idéal pour les timides ou simplement pour voir qui de votre entourage proche et de vos amis est intéressé par votre physique ravageur (ou pas).
 
LES —
> Encore faut-il que la personne soit connectée sur bothenjoy. Sinon, vous pouvez attendre longtemps.
 
NOTRE CONSEIL
N’hésitez pas à parler de cette application (gratuite !), en faisant mine de rien, à votre entourage si votre amoureux secret en fait partie. Maximisez les chances qu’il puisse se connecter et, du coup, recevoir la notification. Par contre, si l’application vous informe que les sentiments sont réciproques, il vous reste encore à vous débrouiller pour aller lui parler… en vrai. Et là, on ne peut plus rien pour vous.
 
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Et vous, comment s’est passée votre rencontre avec l’être aimé ? A l’ancienne ou façon moderne ? Envoyez vos anecdotes en message privé sur notre page Facebook !

Escapade à Bruxelles, ville européenne

Bruxelles, sa Grand-Place, son Manneken Pis, on connaît… mais connaissez-vous les recoins cachés de la capitale européenne ?

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 Le quartier des Marolles
 Le dimanche matin, un des plaisirs de Bruxelles, c’est le quartier des Marolles. Quand on arrive par le Palais de justice, on peut profiter de la vue sur toute la ville. Puis, on descend par l’ascenseur dans les petites rues des Marolles pour rejoindre le marché aux puces de la place du Jeu de Balle. Là, on prend un petit déjeuner typiquement bruxellois : le pistolet fourré (un petit pain rond, croquant et très aéré) en attendant la fin de matinée. Les marchands commencent à ranger et c’est le moment parfait pour négocier (par principe) quelques petits trésors en toc.
 Une balade à travers Ixelles
 Pour découvrir l’une des communes les plus en vogue de Bruxelles, Ixelles, je conseille de débuter par la place Flagey. C’est l’une des plus grandes de la capitale belge et l’un des endroits

Cette Parthenaisienne, apprentie pâtissière, habite Bruxelles depuis un an et demi. Amoureuse de cette ville multiculturelle, elle n’envisage pas de la quitter.
NOTRE GUIDE : ANNE CAMILLE GILBERT. Cette Parthenaisienne,
apprentie pâtissière, habite Bruxelles depuis un an et demi. Amoureuse de cette ville multiculturelle, elle n’envisage pas de la quitter.

les plus branchés avec ses nombreux bars et centres culturels. Un arrêt devant le fritkot ou baraque à frites, le meilleur de Bruxelles selon moi, est indispensable ! Ensuite, on peut longer les Étangs d’Ixelles et finir en flânant dans les jardins de l’abbaye de la Cambre, parfait pour profiter du soleil bruxellois !
 Goûter la tarte au suc’
 Spécialité belge un peu méconnue, la tarte au suc’ a ce goût particulier de la cassonnade brune qui dégouline d’une pâte briochée. Celle de chez De Greef et Fils est une des meilleures. Il faut juste ne pas oublier de commander la veille car elles partent très vite. 8 avenue des Sept Bonniers
 Le Théâtre royal de Toone
 Tout près de la Grand-Place se trouve au détour d’une petite ruelle le Théâtre royal de Toone, théâtre de marionnettes populaire qui existe depuis 1830. Pour une immersion complète, rien de mieux qu’une pièce de marionnettes en Brusseleir, le patois marollien. Le théâtre accueille également un estaminet et le musée de la marionnette bruxelloise.
 Bruxelles écolo
 La région de Bruxelles est aujourd’hui en transition. Un peu partout fleurissent des projets éco-responsables, un très bel exemple se trouve au Mont des Arts sur le toit de la Bibliothèque Royale Albert- 1er. 350 m2 sont alloués à la bio-diversité. Visite et vente de légumes toute la semaine !
 Les serres royales
 Le printemps, c’est le moment unique pour aller visiter les magnifiques serres royales du Château de Laeken. Construites entièrement en verre par l’architecte Alphonse Balat en 1873, elles abritent des galeries larges où se trouvent une flore impressionnante et des essences rares. Ces serres sont reconnues comme un des joyaux de l’Art nouveau. Allez-y, vous en prendrez plein les yeux ! Elles ouvrent ce vendredi 19 avril et fermeront le 12 mai prochain.
 Propos recueillis par Pauline Baumer

Resto. Le Laurenty, au marché comme si vous y étiez

Quand on pousse la porte du Laurenty, on tombe sur une petite salle, pleine de charme. Une vieille poutre, assez imposante, traverse la pièce. Comme le nom de l’établissement l’indique, c’est donc Laurent Laty qui nous reçoit.

Menu ardoise, qui change chaque jour.
Menu ardoise, qui change chaque jour.

Quand on pousse la porte du Laurenty, on tombe sur une petite salle, pleine de charme. Une vieille poutre, assez imposante, traverse la pièce. Comme le nom de l’établissement l’indique, c’est donc Laurent Laty qui nous reçoit.
Frais et plein de saveurs, ce carpaccio de saumon, accompagné de la petite salade de mesclun qui va bien avec...
Frais et plein de saveurs, ce carpaccio de saumon, accompagné de la petite salade de mesclun qui va bien avec…

Voilà un an qu’il a installé son restaurant au 54 de la rue Colbert. Avec son chef cuisinier, ils tiennent tous les deux ce petit établissement, « et ça marche très bien », confirme-t-il. Le concept : une cuisine traditionnelle, simple mais bonne, à base de produits frais du marché. « J’ai toujours voulu travailler comme ça, avec de bons produits. Notre carte change 4 fois dans l’année, à chaque saison. J’y mets un point d’honneur ! Là, nous allons passer à de nouveaux produits : des asperges, des légumes de printemps, des fruits rouges, du homard… »
 
Alors, oui, il paraît que tout le monde n'aime pas la langue de boeuf. Mais comment résister à celle-là, lovée dans sa petite sauce.
Alors, oui, il paraît que tout le monde n’aime pas la langue de boeuf. Mais comment résister à celle-là, lovée dans sa petite sauce.

Au Laurenty, on ne transige pas avec la qualité et la fraîcheur. « Chaque midi, nous changeons notre carte. Elle est plus restreinte, c’est vrai, mais vous avez l’assurance d’avoir, dans l’assiette, quelque chose de bon et de frais ». Son leitmotiv, à Laurent : « Cuisine locale, accueil convivial ». Et ça se confirme dans l’assiette. Les plats sont excellents, les goûts sont là, bien marqués, le service est très agréable, un rapport qualité/prix impeccable.
 
Que manque-t-il ? Un bon vin, évidemment ! Une belle cave attire l’oeil, dans un coin de la salle.
C'est un classique mais, là encore, il est parfaitement maîtrisé. Poire,  chocolat chaud et glace à la vanille. Nickel.
C’est un classique mais, là encore, il est parfaitement maîtrisé. Poire, chocolat chaud et glace à la vanille. Nickel.

« Je sers beaucoup de vins de Touraine. Ça s’inscrit dans ma démarche, mais il faut avouer que les Tourangeaux sont un brin chauvins sur ce plan-là », constate Laurent, avec un grand sourire.
 
 
54 rue Colbert. Tél. 02 47 64 56 54

L'objet tendance : la montre O'Clock

Une montre pas chère, et customisable à l’infini, vous en avez rêvé ? O’Clock l’a fait !

 

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Remettons les pendules à l’heure, la montre est accessoire de mode. Par souci de superficialité, elle donne également l’heure qu’il est. Pratique ! C’est donc dans ce tourbillon de consommation que l’on a vu arriver des Casio rétro sur tous les poignets. Vous vous doutez bien qu’il a fallu trouver le contre-pied. Moderne, minimaliste et personnalisée fut la réponse italienne des montres O’Clock bon marché. Le concept est frustrant de simplicité : 23 bracelets aux couleurs monochromes, 28 cadrans à motifs ou colorés, soit 650 combinaisons. Et je retiens un !
Un style vitaminé dans un design épuré, un look assorti à votre fantaisie. L’idée est de ne pas se lasser. Pour une dizaine d’euros déboursés, on change le bracelet. On a tous l’insatiable appétit de nouveauté, d’originalité. Ouvrez sa boîte de conserve en guise d’écrin contemporain et consommez cette montre à votre faim.

On est allé visiter une exposition chez PH

Les expos se déroulent dans son appartement et sont surtout l’occasion de belles rencontres.

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Pour venir chez PH, il faut prendre r e n d e z – v o u s . Normal ! Car s’il a choisi d’ouvrir sa maison pour exposer des oeuvres, il n’en reste pas moins qu’on déambule dans son salon, sa cuisine, ses toilettes, son escalier.
C’est au bout du couloir d’entrée, que l’on tombe sur un immense salon, haut de plafond, typique du Vieux Tours. Chez PH et Rozenn (sa compagne), pas de grands murs blancs, avec des diodes éclairant les oeuvres. Les dessins sont accrochés au mur et côtoient la table du salon, les jouets des enfants, et le joyeux bazar de tout lieu de vie.
« Je précise tout de suite, ça n’est pas un lieu d’exposition. On ne vend rien, on reçoit qui on veut, et on connaît personnellement les artistes que l’on accueille. » Mais chez PH, on est loin de la galerie sélecte et confidentielle où le carton d’invitation est de rigueur. « On ne voulait surtout pas faire quelque chose d’élitiste. Ça existe déjà à Tours, mais ça ne m’intéressait pas d’envoyer des cartons d’invitation à quelques privilégiés ».
 
Chez PH et Rozenn, pas de chichis
 
À peine êtes-vous arrivé que vos hôtes vous proposent un café, de vous asseoir, de discuter tranquillement, tandis que vos yeux balaient la pièce. « Souvent, les visiteurs amènent un petit quelque chose à manger ou à boire », note Rozenn. « Ça donne des moments très sympas. Le maître-mot, chez nous, c’est la convivialité. Notre but, ça n’est pas seulement de montrer des oeuvres, c’est de créer un débat, d’échanger. Mais vous savez, quand des gens viennent ici, on parle quasiment de tout sauf d’art. »
 
Et pourquoi choisit-on, un jour, d’ouvrir son appartement aux artistes et aux visiteurs ? « Pour moi, l’art doit être dans son milieu naturel et ce milieu, c’est chez le collectionneur, le particulier féru d’art qui va tout faire pour mettre en valeur son acquisition », résume Pierre-Henri. « Je n’aime pas trop l’accrochage bête et méchant, sur des grands murs blancs. Mais je n’accepte pas n’importe quoi non plus. Si un type me dit : “ Tiens, je mettrai bien des cadres sur ton canapé ”, je dis non ! Je conserve mon espace de vie, et puis il y a des enfants qui habitent ici ».
Cela fait maintenant trois ans que cela dure et le public est toujours au rendez-vous : « À Tours, il y a une production artistique assez importante. Il faut des lieux comme ça pour la valoriser », conclut PH.

Le crowdfunding a la cote

Le crowdfunding – ou financement par la foule – s’impose de plus en plus comme une méthode de financement viable. Les projets se multiplient, et les plateformes de financement aussi.

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 QU’EST-CE QUE C’EST ?
Faute d’investisseurs, nombre de projets tombent à l’eau et certainement encore plus depuis le début de la crise. Mais, grâce au crowdfunding, une révolution financière est en marche. Des sites mettent en relation des porteurs de projets avec des internautes intéressés par l’idée. Le principe ? L’union fait la force. De petites sommes investies (de 10 à quelques milliers d’euros), mais de nombreux investisseurs. Un budget facilement monté avec peu de risques pour les deux parties.
QUELS PROJETS ?
De nombreuses plateformes de crowdfunding ont vu le jour sur la toile. Kiss Kiss Bank Bank, Kickstarter, My Major Company, etc. près de 500 sites répertoriés pour divers types de projets à financer : cinéma, musique, start-up, hightech… Et ça marche ! Selon une étude de Massolution, environ 2 milliards d’euros ont été investis l’an dernier, soit une hausse de 81 % par rapport à 2011. Le crowdfunding pourrait s’imposer de façon durable aux côtés des modes de financement classiques.
DES FINANCEMENTS FOUS
Bien que le crowdfunding permette de financer des albums ou des documentaires, des projets bien plus fous peuvent également voir le jour. Exemple avec la numérisation du film culte Les Parapluies de Cherbourg qui a récolté 40 000 € sur Kickstarter, un projet de souris 3D qui se porte comme une bague ou encore des inventeurs fous souhaitant créer l’Étoile noire de Star Wars grandeur nature. Un projet chiffré à 637 millions de milliards d’euros qui n’a malheureusement

Touchant Promised land

Chronique d’une petite ville des États-Unis, quand une compagnie de gaz veut tout racheter. Par le réalisateur d’Elephant.

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 Gus Van Sant fait partie de ces orfèvres du cinéma qui n’ont plus rien à prouver. Plus personne ne l’attend ou ne s’étonne de la force de ses films. Ils les façonne les uns après les autres comme des bijoux bizarres, pas de ceux qui attirent l’oeil des clients mais de ceux qui brillent par leur humanité. Il tourne pour le plaisir de faire du cinéma. Sa passion jaillit à l’écran sous cette forme de lenteur contemplative propre à toutes ses oeuvres. Comme tous les grands cinéastes, Gus Van Sant filme son époque. Il documente la rage de la jeunesse (Last Days) ou le désespoir lycéen (Paranoïd Park, Elephant), les droits de l’homme (Harvey Milk), le manque de repères (Good Will Hunting).
 Il peint par touche et par film ce monde qui l’entoure. Sa caméra fait fonction de microscope, zoome cette fois sur une petite ville perdue au milieu des États-Unis. Un coin oublié, où les habitants survivent de la maigre production de leur ferme. Reflet d’un monde rural en crise et réserve de gaz naturel inexploité, ce petit bout de terre devient soudain la proie d’une grande compagnie internationale. Clin d’oeil : elle s’appelle Global comme pour globalisation ou mondialisation en français. Commence alors une bataille acharnée entre Steve Butler, venu pour acheter les terrains et les opposants voulant garder leur fierté sans pourrir leur sol ni grossir leur portefeuille.
 Avec finesse, Gus Van Sant prend le point de vue de l’employé zélé, incarné par Matt Damon. Son regard bienveillant sur ce col blanc, torturé entre son arrivisme et ses origines sociales, lui permet heureusement d’éviter le film des bons sentiments. L’histoire de cette terre promise se complexifie alors. Plus de méchants ou de gentils, mais des femmes et des hommes ancrés dans leur époque magnifiée par un Gus Van Sant bijoutier-sociologue.

TEST : Quel élu seriez-vous ?

Imaginez-vous dans la peau d’un candidat politique… Seriez-vous élu aussi facilement ? Et surtout, une fois en poste, resteriez-vous réglo et vertueux comme tout ? Essayez donc…

Depuis l’affaire Cahuzac, on parle beaucoup de la morale en politique, du patrimoine des élus, bref des relations trop souvent tumultueuses entre le pouvoir et l’argent. En visite à Tours la semaine dernière, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a dû se fendre d’une petite leçon sur la question. À tmv, bien sûr, nous ne pouvions pas passer à côté de ce sujet.
Oui mais, le « tous pourris », ce n’est pas vraiment notre credo. Ces affaires qui secouent périodiquement le monde politique, elles nous rappellent surtout que ceux qui nous gouvernent ne sont pas différents de nous.
Et nous d’ailleurs, saurions-nous résister aux tentations du pouvoir, si nous y étions exposés ? C’est ce que nous voulons vous faire mesurer en vous proposant de vous mettre, juste un instant et juste pour rire, dans la peau d’un élu. Argent, sexe, pouvoir, mais aussi tentations du quotidien et parcours semé d’embûches… Pas si simple que ça, vous verrez…
Pour jouer, c’est simple : vous n’avez qu’à cliquer sur les deux photos et suivez les flèches (et votre morale !)
 
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L'étape à Pâtes, un restaurant épatant, rue Colbert

En pleine rue Colbert, il y a un établissement qui ne désemplit pas. Voilà six ans que Claire tient l’Étape à Pâtes, avec Franck, son cuisinier. Le concept : « faire de la restauration rapide, mais de qualité ». Et le pari est réussi !

Claire aux manettes et Franck aux fourneaux !
Claire aux manettes et Franck aux fourneaux !

 
En pleine rue Colbert, il y a un établissement qui ne désemplit pas. Voilà six ans que Claire tient l’Étape à Pâtes, avec Franck, son cuisinier. Le concept : « faire de la restauration rapide, mais de qualité ». Et le pari est réussi !
On arrive, on commande ses pâtes (chaudes ou froides, en salade) en fonction des ingrédients – présents sous nos yeux -, on s’assoit et, à peine 5 minutes après, on est servi.
Un plat de pâtes,  évidemment ! Ici : sauce tomate, jambon, petits pois. Et le parmesan est un régal !
Un plat de pâtes, évidemment !
Ici : sauce tomate, jambon, petits pois. Et le parmesan est un régal !

C’est copieux, bon, cuit à la perfection, rapide, que demander d’autre ? Un petit dessert ? « Bien sûr Monsieur, en plus ils sont faits maison ».
Et oui car, à l’Étape à Pâtes, « tout est fait maison ! ». Et Claire se plaît à le rappeler à qui veut l’entendre. Tous les deux jours, ils font eux mêmes leurs pâtes, des Mafaldina et des Radiatori. Testées et retestées par le cuistot Franck pour qu’elles s’accordent à merveille avec les accompagnements, les sauces (faites maison, doit-on vous le répéter ?).
Plutôt une contrainte non ? « Franchement, si c’est pour aller acheter des paquets de 10 kilos et servir ça aux clients, je préfère arrêter ! ». Vous l’aurez compris, la dame ne plaisante pas avec la qualité des produits. En revanche, on peut plaisanter sur le reste et la patronne n’est pas la dernière à balancer une vanne, du haut de son comptoir.
Une tarte abricotine. Miam ! Une vraie tarte avec de l'abricot et de l'amande dedans. Un délice. Même après un plat copieux, elle passe toute seule.
Une tarte abricotine. Miam ! Une vraie tarte avec de l’abricot et de l’amande dedans. Un délice. Même après un plat copieux, elle passe toute seule.

D’ailleurs, Thierry, un client régulier ne tarit pas d’éloges. « En trois mots, c’est copieux, varié et frais ». Il ajoute « familial et accueillant, pour l’aspect humain ». Claire et Franck exposent en permanence dans leur restaurant. En ce moment, ce sont des photos. « Mais je change régulièrement. En fonction de ce que l’on me propose, de ce qui me plaît. Beaucoup d’amateurs, mais aussi des professionnels ».
 
81, rue Colbert 02 47 61 69 91

Course à pied : les bons spots à Tours

Le printemps est là, c’est l’occasion de se remettre au sport ! On vous indique les bons endroits pour courir. 3, 2, 1… Partez !

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EN FRACTIONNÉ
 
À quoi ça sert ?
À améliorer ses capacités physiologiques (musculaires ou cardiaques) ; travailler sa technique de course (on améliore la foulée) et progresser en testant sa capacité à mener à son terme une séance éprouvante. Où pratiquer ? Le must reste une piste d’athlétisme de 400 m ou un parcours étalonné. À Tours, vous pouvez aller faire votre séance de fractionné au stade de Grandmont, sur l’avenue de Bordeaux. Le fractionné consistant en une répétition d’efforts sur des distances et à des intensités programmées, c’est le pied. Idem pour les temps de récupération. Il y a aussi la piste de Saint- Avertin, derrière le lycée Jules- Romain avec ses 400 m de longueur en terre. Sinon, le parc Sainte-Radegonde, bord de Loire côté nord, c’est bien aussi.
 
EN ENDURANCE
 
À quoi ça sert ?
Indispensable pour le semi-fond et le fond (le semi ou le marathon), l’endurance permet d’améliorer la circulation sanguine et d’augmenter le volume du coeur. Pas la peine de filer comme une fusée ; le but, c’est de courir longtemps, de plus en plus longtemps, à allure constante. Où pratiquer ? Le tour du lac de la Bergeonnerie avec ses 2,3 km sans difficulté est le plus couru (ah, ah, ah !) des runneurs tourangeaux. Si vous passez par les hauteurs et les jardins ouvriers, il passe à 3 km. Vous pouvez aussi faire un crochet par le parc Honoré-de-Balzac tout près de là, et continuer sur la promenade de Florence. Ou filer le long de la Loire à vélo, en direction de Ballan et Savonnières. Ou suivre votre instinct…
 
FAIRE DES CÔTES
 
À quoi ça sert ?
À renforcer les muscles des membres inférieurs et développer ses capacités cardiovasculaire. Pfiou ! Où pratiquer ? Le bon plan, c’est d’aller sur le bord de Loire jusqu’à Rochecorbon, puis traverser la levée et monter le coteau au niveau de la lanterne de Rochecorbon. Ça monte fort, on vous prévient, mais on est entouré de vignes ! Après, vous pouvez toujours vous faire les pieds et vous essouffler en montant la Tranchée. Mais avouez que question paysage, c’est moins bien.
 
 
 


À NE PAS MANQUER
 
Le marathon d’Azay-le-Rideau
Bon, d’accord, c’est un marathon, donc 42,195 km à avaler. Pas donné à tout le monde. Mais il y a la bise à la princesse au château d’Azay, alors… Et si la distance vous effraye, il existe aussi la Pomme-Poire avec ses 11 km. Dimanche 28 avril. Inscription : marathonazaylerideau. fr
 
Les 10 / 20 km de Tours
Incontournable pour les sportifs tourangeaux, cette course est classée parmi les dix plus grandes sur route de l’Hexagone. Née en 1982, elle fêtera sa 31e édition le 22 septembre 2013. Sans compter qu’en plus de cela, il est possible de s’inscrire pour les courses Open handisport et des jeunes. Restez connectés sur nrco.lanouvelle republique.fr/dossiers/20km !
 
Les Foulées du tram
C’est tout nouveau (forcément !) et ça se passe à Joué-lès- Tours, le 15 juin. Cette course affiche un petit 10 km au compteur. Ça devrait être roulant. Parfait pour vous tester sur cette distance explosive ! Info sur le site de Joué Running 37.

Escapade à Dublin, la ville en vert

Une escapade à Dublin, c’est une parenthèse festive et joyeuse en Europe. Il fait froid ici, il fait froid là-bas, mais au moins, on s’amuse !

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 1. Pour les sportifs : Croke park
C’est LE stade mythique d’Irlande, temple du rugby et du foot gaélique. Il y a une super visite à faire : le guide vous emmène dans les vestiaires, l’entrée des sportifs et même dans les couloirs pour accéder à la pelouse, comme les vrais sportifs. En regardant dans le programme, vous pouvez assister à des matchs de foot gaélique. Il y en a assez souvent et c’est pas cher du tout (environ 15 euros), et on peut se placer où on veut dans le stade, même avec les clubs de supporters.
 2. L’incontournable Temple bar

CAROLE LEGOFF : Pétillante étudiante, cette Bretonne est partie suivre une année Erasmus à Dublin l'an dernier. Après avoir écumé la ville, elle nous en livre le meilleur : testé et approuvé.
NOTRE GUIDE : CAROLE LEGOFF
Pétillante étudiante, cette Bretonne est partie suivre une année Erasmus à
Dublin l’an dernier. Après avoir écumé la ville, elle nous en livre le meilleur : testé et approuvé.

Le quartier où foisonnent fêtards, musiciens et bars. On s’y balade dans les rues pavées, en
écoutant de la musique. Pour ceux qui voyagent en solo, il y a le « pub crawl ». Le principe : tu t’inscris sur internet puis tu fais la tournée des bars avec un guide et un petit groupe de personnes. L’occasion de découvrir l’histoire du quartier, tout en faisant des connaissances autour d’une pinte. Départ depuis le 10, Wellington Quay.
 3. Balade dans le coeur de ville
Pour une belle promenade, je conseille de parcourir la ville en commençant par le Trinity College (sorte de Harvard à Dublin). Les bâtiments sont beaux, et on y expose le livre de Kells, un très vieil évangéliaire enluminé. Ensuite, on peut remonter sur Grafton street, les Champs-Élysées dublinois. Pour terminer, on peut aller se poser à St Stephen’s Green, un parc très sympa.
 4. O’Connel street
C’est LA rue principale de Dublin : assez longue et très fréquentée. Au milieu vous trouverez le Spire, un grand pic en métal de 20m de haut. Ça n’est pas super beau, mais ça fait un point de rendez-vous génial. Sur cette avenue, ne loupez pas la Poste. C’est un vrai monument historique car c’est là qu’à été proclamée l’indépendance de la république d’Irlande en 1916.
 


 
NE MANQUEZ PAS
 
LE GUINNESS STOREHOUSE
C’est le temple de la Guinness, la célèbre bière irlandaise. On peut visiter et à la fin, on finit sur le toit panoramique du bâtiment, une Guinness à la main. Un vrai plaisir ! On vous apprend également à sortir votre propre bière à la pression, dans les règles de l’art. Seul bémol, c’est un peu cher (14,85 € l’entrée). Market Street South, St James’s Gate.
OÙ BOIRE UN VERRE ?
Le Celt : niveau ambiance, c’est le top. C’est plein de gens qui chantent, s’amusent, jouent de la musique, discutent. 81-82 Talbot Street.
 

Rigolo Mariage à l'anglaise

On s’attendait à une comédie romantique et un peu nunuche. À l’arrivée : humour gras et décapant. C’est hilarant !

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 Aïe, ça y est ! Vous vous dites : « Encore une rom-com (comédie romantique) à l’affiche… » ? Vu comme ça, ça ne donne pas trop envie. Et le début du film vous donnerait plutôt raison : Nat et Josh, ont un coup de foudre immédiat, ils sont amoureux, ils connaissent un mariage idyllique.
Mais (heureusement) tout bascule quand arrivent deux personnages (une ex et un beau gosse), au bout de neuf mois de vie commune… Vu et revu ? Oui. Sauf que… Sauf qu’aux manettes, c’est Dan Mazer. Le trublion qui a collaboré avec Sacha Baron Cohen sur le foldingue Borat. Alors forcément, le scénariste réalisateur a décidé de dynamiter ce genre usé jusqu’à la corde. Et il sait y faire. Car Mariage à l’anglaise surnage à contre-courant. Si d’habitude, on a droit à du mielleux, ici, on plonge dans le graveleux (la scène d’ouverture est magique). Si on est souvent pris dans la mièvre candeur du « Ils vécurent heureux et… », ici, c’est plutôt « et ils se pourrirent la vie ».
Mariage à l’Anglaise n’est pas un film pour filles qui ont les yeux qui brillent quand on prononce le mot mariage (ou divorce, au choix). C’est une bombe à fragmentation de blagues au niveau de la ceinture (très souvent) ou à l’humour corrosif (la scène des photos pornos de couple diffusées par mégarde aux beaux-parents). Les dialogues sont exquis : chaque réplique est une perle. Que ce soit de la bouche du truculent Rafe Spall ou du très bon Simon Baker (alias Le Mentalist, ne criez pas les filles !), mais aussi des actrices : la magnifique Rose Byrn et l’étonnante Anna Faris (vue dans les Scary Movie).
Déconcertant, en fait, ce film pointe les dures réalités d’un couple qui ne se supporte plus, après un an seulement de vie commune. Alors certes, la version française est (une nouvelle fois) très mal traduite (le titre ? Du n’importe quoi !) et certains jeux de mots seront bien meilleurs en version originale… Mais avec son humour politiquement incorrect et déjanté, ce film est une très belle surprise. Aurélien Germain

Cannabis social club : dix mois avec sursis requis

Dix mois avec sursis…C’est ce qu’a requis le tribunal correctionnel de Tours à l’encontre de Dominique Broc, du Cannabis social club.

Dix mois de prison avec sursis. C’est ce qu’a requis le tribunal correctionnel de Tours à l’encontre de Dominique Broc. Un procès médiatique et des procannabis venus de toute la France ont manifesté place Jean-Jaurès pour soutenir leur camarade tourangeau. Face au président et au procureur, Dominique Broc ne s’est pas démonté. Il a assumé et revendiqué être « un usager sans en être dépendant ». « Et je ne consomme que cela », a-t-il ajouté.
À 44 ans, il est jugé pour culture, usage et publicité illicites du cannabis. Le président, lui, reproche au porte-parole du Cannabis social club de « s’être vanté dans la presse » de sa petite auto-entreprise. Dominique Broc rétorque que le gouvernement est « autiste » dans l’affaire et à l’économie souterraine des drogues. Vague d’applaudissements dans la salle… Pas du goût du président qui menace de faire évacuer les lieux. Sauf que Dominique Broc est rappelé à l’ordre. Il a « violé la loi » et sa démarche « incite à la production et à la consommation de cannabis ». Une « provocation », pour le président. Philippe Baron, défenseur de Dominique Broc, s’interroge. Estce que son client est un « utopiste, un doux dingue, un avant-gardiste ? » Il a axé toute sa plaidoirie sur « l’acte de désobéissance civile » dans lequel s’est lancé son « cannabiculteur ». En prenant soin de prendre certaines références… Martin Luther King, notamment ! Et aussi en citant la ministre de la Santé qui se penche sur la question. « Courageux, il brave les interdits », a-t-il conclu.
En attendant, Dominique Broc s’est offert une belle tribune. Et a lancé un nouveau débat. Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 18 avril.
 
Retrouvez le reportage réalisé chez Dominique Broc dans notre ancien numéro tmv.ACTU_TOURS_cannabis

Spectacle. On a selectionné le meilleur du Fiel

À l’occasion de leur venue à Tours, ce mercredi, tmv vous propose le « best ouf »des sketchs des deux gugusses toulousains.

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Premier chanteur nucléaire
 
Le sketch : Éric Carrière y joue Jean-Paul André, un chanteur abruti au possible, engoncé dans son K-way© jaune fluo, « toujours content » et né près d’une centrale nucléaire. Jouant sur le comique de répétition, ce sketch, très visuel, est l’un des meilleurs du duo.
Les répliques cultes : « J’ai chanté à Tchernobyl, ils m’ont applaudi très fort. Ils ont tous quatre mains ! », « Mon frère est punk, il a une crête sur la tête. Parce que mon père, il a couché avec une poule. »
 Voir ici
 
Les coiffeuses
 
Le sketch : un classique, où les Chevaliers du Fiel campent deux femmes maniérées dans un salon de coiffure parlant de tout et de rien. Notamment avec une conversation délicieuse sur leur libido.
Les répliques cultes :« Mon mari me regarde droit dans les seins, m’offre des fleurs. Je me dis que je suis bonne pour écarter les jambes. », « Ah bon ? Parce que vous n’avez pas de vase ? ». Ou encore « Les hommes, c’est comme la neige, on sait jamais combien de centimètres on va avoir et combien de temps ça va tenir. »
 
Antoine Charpentier raconte l’Europe
 
Le sketch : corrosif à souhait, il met en scène le duo dans un discours sans pitié, ironique et millième degré sur l’Europe. Une diatribe anti-européenne caricaturale et hilarante.
Les répliques cultes : « Les Néerlandais, ce sont des Belges qui parlent allemand »et «Michalak, comme disent les Turcs ! », «C’est pas plutôt Inch’Allah ? », « Je sais pas, je connais pas encore tous les joueurs. »
 
Les chasseurs
 
Le sketch : chasse passion et accident… Une douzaine de minutes avec deux gros benêts de la chasse, dont un habillé… en cycliste, car sa femme n’a pas lavé ses vêtements. Les deux comiques chasseurs se lancent dans un instant philosophie vraiment drôle, avec un ton mordant et moqueur.
Les répliques cultes : « Non, ça va pas au boulot, ils veulent nous mettre aux 35 heures. », « Bah, tu devrais être content, non ? », « Tu déconnes ou quoi ? Nous à l’EDF, ça fait bien longtemps qu’on en est plus qu’à 28 ! ». Ou encore «Toi, tu en bois combien des Ricard quand y a rien à fêter ? », « Je sais pas… 15, 20… »
 
 


LE SPECTACLE
Ce mercredi 10 avril, le spectacle « Le best ouf des Chevaliersdu Fiel » fera escale à Tours. Le slogan de l’affiche ? « Quoi de plus sérieux que la déconne ? ». Ça promet !
Au Centre de congrès Vinci, à 20 h 30. Tarif : 43 €.

Mode : comment bien dresser ses cheveux cet été ?

L’accessoire cheveu a traversé les modes et les générations. Cette semaine, on vous dit tout pour bien dresser ses cheveux. Idéal pour l’été !

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Ceci n’est pas une révolution. Mais c’est avec malice que l’on en fait l’acquisition. L’accessoire cheveu a traversé les modes et les générations. Or, dans notre quotidien, il est d’une grande discrétion. Pourtant, il est si séduisant et a tant de caractère. Et pratique avant tout, ce qui n’est pas pour me déplaire. Barrette, peigne écaillé, bandeau… Chic, un vrai plongeon dans la régression ! Inévitablement, le serre-tête me fait de l’oeil. Ce diadème molletonné à l’allure chic et sophistiquée peut vite se jouer des pompeux codes princiers. A l’image de Rykiel qui pose négligemment une couronne simplifiée sur un mannequin nature et radieusement décomplexée. Dans cette effervescence de gadgets de notre enfance, un seul détail ébouriffe ma t o l é r a n c e .
Entêté, convaincue et ent ièrement dévouée à Ste Carrie Bradshaw, le chouchou n’a pas sa place sur mon ciboulot. Officiellement réhabilité, je réviserais mon point de vue sur ce bout de tissus aux odeurs de lait-fraise uniquement quand le bob connaîtra la même destinée.

Asthme : "On vit de mieux en mieux avec la maladie"

Interview de Marie-Pierre Rinn, présidente de l’association asthme et allergies 37, coordonnatrice à l’espace du Souffle de Tours.

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Quand on parle d’asthme, qu’est-ce que ça veut dire ?
L’asthme, c’est une maladie du système respiratoire qui se caractérise par une inflammation des bronches. Elle peut être due a des allergies, peut aussi être héréditaire, mais elle peut également faire suite à des virus type bronchites. Concrètement, la personne va avoir du mal à respirer. Mais parfois, le malade va avoir des symptômes moins détectables, comme des difficultés à dormir, des toux sèches après efforts physiques, ou même après un fou rire. On distingue deux types d’asthme : l’asthme intermittent, assez impressionnant car fonctionnant avec des crises plus ou moins fortes, mais vite réversible et l’asthme persistant. C’est une maladie différente car il s’agit d’une inflammation à l’intérieur de la bronche. Elle fait gonfler la paroi interne et provoque des étouffements. On peut parler de cas plus graves d’asthme.
 
Aujourd’hui, comment traite ton cette maladie ?
Cela varie beaucoup selon le degré de gravité, mais principalement avec des traitements antiinflammatoire, associés à des broncho-dilatateur (comme la Ventolin). Nous avons tous un muscle qui fonctionne comme un petit lacet autour des bronches. En cas de crise, il va se contracter. Le broncho-dilatateur va chercher à desserrer ce petit muscle. Le sport fait aussi partie du traitement. Il est même vivement recommandé, mais de manière adaptée.
 
Comment vit-on aujourd’hui avec cette maladie ?
On peut avoir une qualité de vie tout à fait correcte, pour peu que l’on soit rigoureux dans son traitement et son hygiène de vie. C’est sûr, l’asthme est contraignant. Le but, c’est faire que la maladie ne commande plus la vie des malades, mais que ce soit eux qui la contrôle. À l’espace du Souffle de Tours, nous travaillons beaucoup sur l’éducation thérapeutique : bien connaître ses médicaments, connaître les facteurs déclenchants, détecter les allergènes, etc.
 
Est-ce que l’on peut en guérir ?
On dit souvent que quand on est asthmatique on l’est pour la vie, et c’est vrai. Donc on n’en guérit jamais vraiment. En revanche, beaucoup de malades connaissent des périodes de rémission. Un traitement bien suivi couplé à une bonne hygiène de vie permettent de vivre normalement, sans gênes.
 
Comment évoluent les traitements, la recherche ?
On tend à mettre en place des traitements plus doux, surtout en ce qui concerne les asthmes sévères. Sinon, pour les cas moins graves, on évolue beaucoup sur la désensibilisation aux allergènes, les antiinflammatoires oraux, et les traitements anti IgE (responsables des réactions aux allergènes). Un jour on va bien trouver quelque chose, mais en attendant, le traitement de la cause de la maladie n’est pas à l’ordre du jour. On avance bien, en revanche, sur la connaissance de l’asthme. Les médecins savent maintenant qu’il y a d’autres facteurs qui provoquent des crises (stress, émotions fortes…).
 
Journée mondiale de l’asthme, le 7 mai 2013. Des évènements de sensibilisation sont organisés à tours, courant mai. Renseignements au 02 47 66 23 47 auprès de l’association Asthme Allergie 37. asthme37@gmail.com.

Le Twistin', le restaurant cochon

Ah qu’il est cochon ce restaurant ! On l’est aussi (un peu) à TMV. Alors on vous fait (re)découvrir le Twistin’ : de la cochonnaille et du rock ‘n roll. Yeah !

Au Twistin', on est cochon ou on ne l'est pas.
Au Twistin’, on est cochon ou on ne l’est pas.

 
Tu aimes bien J o h n n y Cash ? Ok, attends, je te mets une de ses chansons. » Et hop, le juke-box est lancé. Ah, on est comme ça au Twistin’. Le maître mot, c’est convivialité, comme le disent Jean- Michel (alias Jo) et Sylvie, les patrons. Ici, on aime l’ambiance rock ‘n roll et les sixties. De Jerry Lee Lewis à Elvis, en passant par Carl Perkins, ils sont tous accrochés aux murs. Les menus ? Ce sont des
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La terrine de cochon maison est l’entrée parfaite pour une mise en bouche. C’est frais et ça présage la qualité de la cochonnaille à venir.

couvertures du magazine « Salut les copains ». La déco ? Euh, sortez votre groin, car il y a là près de… 800 cochons entassés dans ce minuscule restaurant ! Tirelires, salières, porcelaines, porte-photo, dessins, petits porcs rigolos etc.
 
« Dans les années 60, on mangeait souvent du cochon. Un plat qui était roi. Et on écoutait beaucoup de rock ‘n roll. » C’est pour ça qu’ils ont choisi ce concept. Une dizaine de plats sur le même produit. « C’est un resto qui fait sa tête de cochon », se plaît à dire Jo, collectionneur à ses heures perdues (il a 10 000 vinyles et 7 000 CD). Et ça fait treize ans que ça dure.
Jo et Sylvie ont choisi volontairement la petite rue Auguste-Comte. On vient ici par le bouche à oreille. « On veut que ça reste petit. On accueille 25 personnes maximum, mais on s’y sent bien. Ce qui compte, c’est la qualité dans l’assiette et les produits frais qui viennent du marché. Et surtout pas oublier l’accueil, super important. »
On parle beaucoup aussi. De musique déjà. Et quelques blagues cochonnes. Forcément…
Le filet mignon saveurs. Une viande douce et qui se coupe comme du  beurre. Un régal !
Le filet mignon saveurs. Une viande douce et qui se coupe comme du beurre. Un régal !

Par contre, le soir, réservation obligatoire. Et on sert jusqu’à minuit. Histoire de « s’encochonailler » toute la nuit.
 
5, rue Auguste-Comte.
Tél. 02 47 64 06 61. Retrouvez-les sur facebook.

HK & les Saltimbanks, 7 musiciens nomades hors catégories

Dans le cadre du festival Imag’in, HK & les Saltimbanks se produiront le jeudi 4 avril. Interview.

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Comment définiriez -vous HK & les Saltimbanks en trois mots ?
« On lâche rien ! ». C’est notre leitmotiv (et aussi le titre de leur tube, ndlr) ! Je trouve que c’est assez représentatif de l’état d’esprit du groupe. Nous sommes des chanteurs engagés, bien sûr, mais nous ne confondons pas concert et meeting. On est d’abord là pour faire la fête. Notre chanson « On lâche rien » a été reprise dans la rue lors de nombreuses manifestations, et est devenu un phénomène. Mais nous, ça ne nous pose pas de problèmes. Elle a même été reprise au Maroc, au Japon, au Canada, et en Iran.
 
À travers vos textes et vos chansons, qu’est-ce que vous essayez de dire au public ?
Chaque chanson est un message. On raconte des histoires de notre temps, de notre société. Évidemment, à travers nos textes, on devine notre vision du monde. Mais on ne se prend pas trop la tête avec ça. On s’inscrit aussi dans un mouvement inspiré de Stéphane Hessel. Notre « On lâche rien », c’est aussi un « Indignez-vous ». Vous n’êtes jamais démotivés ? Dans notre société, il y a des choses qui nous déplaisent. Et on le dit ! Mais on fait ce qu’on peut ! On fait notre chemin. Et si ça parle aux gens, c’est tant mieux.
 
Et en trois chansons, vous vous définiriez comment ?
Je dirais bien « One love » de Bob Marley, « A change is gonna come » de Sam Cooke, et… un petit Brel… genre « Ces gens là ». Non, plutôt « Au suivant ». Mais je pourrais en citer plein d’autres. Il y aurait bien IAM, …
 
Qu’est ce que vous diriez aux Tourangeaux pour leur donner envie de venir vous voir en concert ?
Pour les Tourangelles, venez nous voir, on est 7 beaux gosses sur scène ! Un vrai boys band, dans la lignée de Alliage, 2b3 (rires). Plus sérieusement, vous êtes assurés de passer un bon moment. On va faire un concert festif, où le public peut s’éclater, et en même temps, nos textes ont du sens.
 
 
Propos recueillis par Quentin Lesiourd.
 
 


FESTIVAL IMAG’IN : LA PROG
Jeudi 4 avril
Le festival commence au Nouvel Atrium (Saint-Avertin) par la tête d’affiche HK & les Saltimbanks. Vous adorerez aussi le reggae de Hustle Bustle, la world music de Blackie Sam (photo) et les voyages musicaux de Tijerina Projekt.
Vendredi 5 avril
Soirée rap et reggae, toujours au Nouvel Atrium, avec Scred Connexion (photo), FDUC, Ali’N et Asha’b.
 
Samedi 6 avril
Ça se terminera au 3 Orfèvres, à Tours, avec le rock puissant du quator tourangeau Holding Sand, tout aussi fort, The Artramps envoient des décibels. Et pour finir, Jekyll Wood (photo), seul avec sa guitare et ses rythmes groovy.
INFOS PRATIQUES
Vous pouvez réserver vos billets dans tous les points de vente habituels. Et pour plus d’informations : www.festimagin.fr.

Sidaction : « On ne lâche rien »

Le Sidaction, c’est ce week-end. On peut faire un don en appelant le 110 ou par sms en envoyant DON au 33 000. Mais on peut aussi faire le point sur la maladie en France et dans la région avec Catherine Aumond, présidente de Aides Grand-Ouest.

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On a l’impression que les choses s’accélèrent dans le traitement du ViH (virus de l’immunodéficience humaine). Qu’en est-il vraiment ?
 
Les traitements ont évolué et changé beaucoup de choses. Les molécules actuelles ont permis de diminuer le nombre de médicaments pris par les personnes contaminées. Avant c’étaient 4 prises de 20 comprimés par jour. Maintenant, certains patients ne prennent qu’un cachet journalier. Les effets indésirables existent encore, mais sont moindres. Question dépistage, c’est plus simple. Depuis 2010, vous pouvez vous faire dépister dans un centre Aides, où un bénévole vous accueille, vous questionne et effectue le test. Pour ce qui est du vaccin, la recherche existe, elle avance, mais rien de nouveau pour le moment.
 
Comment vit-on, aujourd’hui, avec cette maladie ?
 
Mieux, mais des difficultés subsistent. L’espérance de vie d’une personne contaminée est quasi la même que celle d’une personne saine, alors qu’avant c’était 5 ou 6 ans maximum. Mais le SIDA reste une maladie très discriminante. Par exemple, si vous souhaitez contracter un crédit auprès d’une banque pour acheter une maison, le banquier vous demandera : « Avez-vous le VIH ? ». Si vous répondez « oui », soit vous n’aurez pas de prêt, soit il vous facturera une assurance exorbitante. Idem pour créer son entreprise, c’est monstrueusement difficile. Alors que vous êtes en pleine forme, voire plus en forme que votre voisin. Ça rend les personnes vulnérables.
 
La baisse des subventions publiques, comment vous la vivez ?
 
Concrètement, l’équipe Aides à Tours va devoir diminuer. La lutte contre le VIH et la prévention est mise à mal. C’est vraiment dommage car le boulot fait maintenant va payer d’ici quelques années. Du côté de la recherche scientifique, ce n’est pas tout rose non plus. Mais on fait avec les moyens du bord. Pour vous donner une idée, il y a quelques années, on était financé à 80 % par les subventions. Cette année, on va descendre en dessous des 50 %.
 
À ce jour, le SIDA, ça représente quoi en France ?
 
On estime le nombre de personnes séropositives à 150 000. Mais 30 à 40 000 ignorent encore qu’ils ont contracté le VIH. Notre mission, c’est d’aller vers ces personnes. Souvent, elles ne pensent même pas qu’elles ont pris un risque. Mais on constate qu’au final, l’appel à l’usage du préservatif a très bien pris chez les jeunes, et c’est une population qui se protège très bien. Les personnes très exposées restent les hommes homosexuels, ainsi que les couples hétérosexuels. On y pense moins mais beaucoup de personnes de 40-50 sont touchées par le SIDA. Il s’agit souvent de personne en couple, récemment divorcées, qui vont tenter de nouvelles expériences sexuelles, sans prendre les précautions nécessaires. Quelles que soit les situations, il faut impérativement se protéger.
Si on dépiste tout le monde, et que tout les malades suivent un traitement, des études disent que l’épidémie peut être arrêtée d’ici 2040. Alors ne lâchons rien !

La Maison de la Radio, déjà entendu

Il voulait percer les mystères de la Maison de la radio : Nicolas Philibert nous perd dans le couloir des stars…

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Quel élitisme ! Traiter les coulisses de la Maison de la radio en ne présentant que les voix stars de France Inter et de France Culture, c’est tellement… Décevant. Nicolas Philibert, réalisateur d’Être et avoir semble s’être attaqué à trop gros pour lui… L’idée de base est alléchante : montrer en images ce qui n’est que son. Les questions soulevées méritent entièrement d’être posées : comment diable fait-on pour tuer le silence à chaque seconde sur ces antennes ? Et, surtout, qui se cache derrière notre poste de radio ? Qui ? Apparemment, seulement les GRANDS présentateurs. Voilà de quoi faire bouillir plus d’une petite main : les reporters qui travaillent chaque week-end et toutes les vacances, tard le soir, tôt le matin, appelés à la dernière minute, payés en retard, remplacés sans remerciements, CDD précaires, employés de l’ombre qui font aussi rouler la machine.
Inaudibles déjà à l’antenne, ils sont invisibles dans le documentaire, qui semble se présenter pourtant comme un hommage sincère au noble média radiophonique. Ce n’est pas faute d’avoir laissé trainer deux secondes la caméra chez les cuistots ou les coursiers qui font, aussi, vivre la ruche. Mais Nicolas Philibert montre seulement sa radio, celle qu’il écoute, celle de la surface, celle qui est déjà connue. La radio qu’il admire aussi, et on ne va pas le nier, certaines images valent le coup : voir le live d’un orchestre capturé dans les micros puis défiler sur les écrans des techniciens…
Mais beaucoup de longueurs et de répétitions dans ce discours pour, finalement, peu de pédagogie. Et pourquoi ce parti pris « people bobo ? » Il y avait tant à dire, tellement mieux à faire.
La maison de la radio a une âme, c’est une fourmilière où se croisent un tas de monde, de cultures, de voix. Des milliers de personnes la traversent chaque jour. Elle est un coeur battant de l’information quotidienne française. Le film, inexact et frustrant, n’aura réussi à en montrer qu’une infime partie sans nous étonner vraiment.

Emploi, recrutement : les 10 erreurs à ne pas faire

Le CV, la lettre de motivation et l’entretien d’embauche, ce sont les passages obligés pour décrocher un job. Et, à chacune de ces étapes, il faut savoir éviter le carton rouge…

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LE CV, IL NE FAUT PAS :
 
> Réaliser votre CV sur deux pages, notamment lorsqu’on est jeune diplômé. Les recruteurs reçoivent beaucoup de candidatures et ne prennent généralement pas plus de deux minutes pour lire le CV. Une page, ça suffit !
 
> Mettre votre état civil à droite de la page. Ça se met à gauche et pis c’est tout. Plus généralement, vous devez vraiment faire très attention à la structure de votre CV qui est codifiée.
 
> Utiliser la police de caractères de la mort qui tue. Elle vous semble peut-être très jolie et super originale. Le problème, c’est qu’elle n’est pas du tout lisible… Trop petite, trop alambiquée, trop tout…
 
> Tout miser sur l’originalité de la présentation. Par exemple, il vaut mieux éviter les colonnes et les encadrés. Soyez clair et efficace, ce sera déjà pas mal…
 
> Multiplier les rubriques. Le CV doit comporter trois parties : formation, expérience professionnelle et informations complémentaires. La partie la plus importante restant celles des expériences.
 
> Réaliser un CV sans mettre d’intitulé. Vous devez vous positionner sur une offre et un poste précis, sinon le recruteur ne se pose pas la question de lui-même et ne vous rappellera pas.
 
> Ajouter une photo d’identité de mauvaise qualité ou qui ne vous met pas en valeur. Là, c’est vraiment se tirer une balle dans le pied. Si vous décidez de mettre une photo d’identité sur votre CV, il faut qu’elle soit bonne. Sinon, il vaut mieux s’abstenir lorsque ce n’est pas demandé dans l’offre.
 
> Se perdre dans des phrases pour présenter votre formation. Un CV, c’est comme une carte de visite, vous ne devez pas tout raconter mais faire un tri en fonction de ce qui peut intéresser le recruteur. Vous devez personnaliser votre CV.
 
> Oublier de valoriser les entreprises dans lesquelles vous avez travaillé. Vous devez bien mettre en évidence le nom de l’entreprise, la date, le lieu et la fonction occupée.
 
> Exagérer la partie « loisirs ». Elle ne doit pas occuper un tiers de votre CV, sinon le recruteur aura l’impression que vous ne pensez qu’à vous amuser ! Or, le recruteur a besoin que vous soyez à 200 % investi dans votre futur emploi.
 
(Avec le concours de Christine Fresneau, déléguée régionale de l’AFIJ de Tours.)
 
 
LA LETTRE DE MOTIVATION, IL NE FAUT PAS :

 
> Se dévaloriser. Dans votre lettre de motivation, il faut proscrire les termes négatifs sur votre personnalité ou vos précédentes expériences car c’est un signe de manque de confiance en soi.
 
> Compiler votre CV dans la lettre de motivation. Vous devez reprendre vos expériences uniquement dans un tiers de la lettre. Cette dernière se compose généralement de trois parties : « l’entreprise » où vous mettez en accroche ce qui vous intéresse dans l’offre, « vous » où vous parlez de vos compétences et « nous » où vous explicitez la collaboration future entre vous et l’entreprise.
 
> En faire « des tonnes ». La lettre de motivation doit tenir sur une seule page. D’une part, c’est plus agréable à lire et, d’autre part, les recruteurs reçoivent une cinquantaine de lettres par jour, si c’est trop long, c’est pas bon.
 
> Envoyer une lettre manuscrite si vous écrivez comme un médecin en fin de journée. Dans le cas d’un envoi postal, la lettre dactylographiée est tolérée. Et c’est mieux qu’une lettre illisible.
 
> Laisser transparaître un caractère trop prétentieux et/ou carriériste. Par exemple n’écrivez pas : « Avec toutes mes connaissances, je pourrais vous prodiguer des conseils pour perfectionner le fonctionnement de votre entreprise ». DOSSIER04
 
> Tout miser sur votre formation et vos diplômes. Vous devez essayer de mettre surtout en avant votre expérience et montrer les compétences que vous pouvez apporter à l’entreprise. C’est ce qu’attend le recruteur.
 
> Nommer vos fichiers de façon trop personnelle si vous envoyez votre lettre de motivation par mail. Nommez ainsi : le nom de l’entreprise et lettre. Cela suffit !
 
> Négliger la syntaxe. Surtout évitez les phrases lourdes, avec de nombreuses relatives.
 
> Détailler une compétence sans la justifier au préalable par une expérience ou un exemple précis où vous avez pu la mettre en oeuvre.
 
> Envoyer à toutes les entreprises ou organismes une lettre de motivation type. Comme pour le CV, n’oubliez pas que votre lettre doit être personnalisée et répondre à une offre précise.
 
(avec le concours de Christine Fresneau, déléguée régionale de l’AFIJ de Tours)
 
 
L’ENTRETIEN D’EMBAUCHE, IL NE FAUT PAS :
 
> Arriver en retard. C’est bête à dire, mais ça fait mauvais genre. Blague à part, si vous êtes en retard ce jour-là, c’est que vraiment, vous n’êtes pas motivé par le poste. En tout cas, c’est ce que le recruteur se dira.
 
> Venir en tenue décontractée. Pour résumer, disons que vous devez être en accord avec le poste auquel vous postulez. Si vous candidatez pour un emploi de commercial, habillez-vous en costume ! De même, lorsque vous serrez la main, faites-le avec assurance.
 
> Laisser votre téléphone portable allumé et/ou regarder l’heure sans cesse. Le recruteur peut penser que vous vous ennuyez et que vous n’êtes pas intéressé par la conversation. Ce qui est gênant, quand même…
 
> Être trop bavard ou raconter sa vie. Vous devez aller à l’essentiel. De même, faites attention à votre langage, qui doit être soutenu et non familier. Vous n’êtes pas avec vos amis !
 
> Commencer par parler d’argent. Vous venez pour intégrer une entreprise, relever un challenge mais pas pour un salaire. Si vous parlez, en premier, de RTT ou d’argent, votre interlocuteur se dira que vous êtes opportuniste et que vous ne serez pas fidèle à l’entreprise. Ces sujets sont essentiels, bien sûr, mais avant de les aborder, il faut d’abord savoir si vous avez quelque chose à faire dans l’entreprise.
 
> Prendre les commandes de l’entretien. Vous devez respecter le plan établi dès le début de l’entretien par le recruteur. Ne négligez pas l’écoute et respectez le timing proposé.
 
> Se montrer trop sûr de soi. Soyez attentif à votre interlocuteur, l’écoute de l’autre est indispensable.
 
> Se montrer trop négatif envers soi même et vos précédents employeurs. Ne jouez pas non plus sur la corde sensible, pesez chacun de vos mots et faites attention à votre discours.
 
> Venir les mains dans les poches. Préparez votre entretien, histoire de savoir un peu quoi répondre aux questions classiques de l’exercice. Réfléchissez à votre motivation et projetez-vous sur le poste à pourvoir.
 
> Sortir de l’entretien sans l’avoir conclu. Un entretien d’embauche possède un début et une fin. Vous devez montrer votre curiosité et un intérêt pour la suite qui sera donnée. 
 
(Avec le concours d’Anne Pomès, directrice de l’activité recrutement et approche directive chez Actiforces à Tours ainsi que Marion Bertrand, une de ses collaboratrices).
 
 
Pauline Baumer

On a testé pour vous : alloresto.fr

Nous vous le confessons, nous étions un peu à la bourre pour boucler le numéro. Pour joindre l’utile à l’agréable, nous avons commandé en ligne notre repas sur alloresto.fr.

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Cette semaine, nous vous le confessons, nous étions un peu à la bourre. En plein bouclage du numéro que vous avez entre les mains, la faim au ventre, pas d’autre choix : nous nous sommes fait livrer notre repas, grâce à alloresto.fr.
À midi pétantes, nous étions donc quatre affamés devant le même ordinateur, pour passer notre commande. L’une voulait plutôt du chinois, l’autre plutôt des pâtes, un autre thaïlandais… Une chance, le site offre tout cela.

Pour tout le monde, nem's de porc et beignets de crevette. Le premier pas top, le second était meilleur.
Pour tout le monde, nem’s de
porc et beignets de crevette.
Le premier pas top, le second était meilleur.

Le concept est simple : on choisit son type de repas (pizzas, chinois, thaïlandais, pâtes, etc.). On compose son menu, on commande, on paye, et c’est parti !
Le site est une plateforme qui tourne avec plusieurs restaurants dans de nombreuses villes. À l’utilisation, pas de problèmes. Le site est hyper simple, plutôt rapide, et intuitif. Sur la qualité du repas, en revanche… On vous conseillera de jeter un coup d’oeil aux notes attribuées aux établissements. Même si, dans notre cas, cela ne nous a été d’aucune utilité.
Le verdict : pas mal ! Bon, disons que c’est un concept qui dépanne. Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte : choix du type de repas, distance par rapport au resto, embouteillages, etc. Sachant que nous avions très faim, nous avons chronométré le livreur. Du moment où nous avons cliqué sur « valider la commande » à l’arrivée dudit livreur, il s’est écoulé 1 h 10 ! Pas
Boeuf au curry et riz cantonnais. La viande un peu caoutchouteuse, baignant dans le jus et les oignons. Mais plutôt mangeable.
Boeuf au curry et riz cantonnais. La viande un peu caoutchouteuse, baignant dans le jus et les oignons. Mais plutôt mangeable.

de quoi en faire un drame ! De plus, la qualité des plats livrés s’est avérée être… assez moyenne. Bon, on s’est consolé en se disant que nous avions gagné des Miams, sorte de points fidé-lités. Mais il en faut une sacrée quantité pour décrocher la première ristourne. Décidément, pas notre jour !
 
Chloé Vernon
www.alloresto.fr
 
 
+ Tous nos tests de resto et bars sont ICI.

Musique en ligne : quel service choisir ?

La musique en streaming explose. Plusieurs sites se battent pour capter ce marché très juteux de la musique en ligne. Tour d’horizon des services.

DEEZER
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Le Français Deezer est un incontournable de la musique en ligne avec de sérieux points forts. Plus de 20 millions de titres disponibles via une interface simple et efficace. Avec la version Premium + à 9,99 € par mois, on bénéficie d’un mode hors connexion pour écouter ses morceaux préférés où on veut et sur n’importe quel support (smartphones, tablettes). Par contre l’abonnement Premium à 4,99 € ne permet l’écoute que sur internet et on regrette l’absence de nombreux artistes indépendants.
 
SPOTIFY
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Leader mondial de la musique en streaming avec 6 millions d’abonnés. Le service suédois propose un catalogue de qualité de plus de 15 millions de morceaux avec la présence de nombreux artistes indépendants. Pour 9,99 € par mois, Spotify offre une écoute illimitée multi-supports (uniquement sur le web avec la version à 4,99 €/mois). La bibliothèque perso est synchronisée pour y avoir accès n’importe où. On regrette la basse qualité de certains titres (128 kb/s contre 320 kb/s normalement).
 
GROOVESHARK
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Moins répandu en France que ses concurrents Deezer et Spotify, Grooveshark est pourtant le seul service de musique en streaming à être encore entièrement gratuit et illimité sur le web. Fort d’un catalogue de 15 millions de titres, le site américain a l’avantage de ne pas diffuser d’horribles pubs entre deux morceaux. Par contre, pour bénéficier de Grooveshark sur son smartphone, l’abonnement est payant : environ 7 euros par mois pour l’offre Anywhere. Et dommage, le streaming est parfois un peu lent.

Mode homme : quelles chaussures pour le printemps ?

À la découverte du slipper, emblème classique, équivalent masculin des ballerines.

 
chaussure
Ou comment apprivoiser votre ami slipper.  Plus qu’une pantoufle snobinarde, un emblème classique poussiéreux, les slippers sont nos ballerines à nous (les femmes). Pas plus avancés ? Alors prenez donc ces souliers douillets comme votre fidèle destrier. Qu’importe votre humeur vestimentaire, votre garde-robe capricieuse, Slipper opine et se laisse faire. Finie l’époque de la « smoking jacket » assortie enfumée par les cigares party. La chaussure slipper s’affranchit. Déjà longtemps qu’elle a quitté sa mère l’Angleterre pour s’acoquiner avec les plus grands créateurs. Mais nos origines nous collent toujours aux bask’, en témoigne son raffinement décomplexé dans un humour second degré. Mettez les pieds dans le plat avec panache, elle ne demande que ça. Le pas léger, les orteils bercés, son confort vous permet des pirouettes téméraires, un tissu pailleté, un motif panthère. Ses codes stricts sont dépassés. Trônent maintenant, sur l’empeigne, des symboles plus branchés. À vous de jouer !

Autisme : « Rien n'a changé… »

Mardi 2 avril, la Fédération Autisme Centre organise une journée de formation gratuite, ouverte à tous, au Vinci. À quelques jours de cette manifestation, tmv a voulu savoir si la perception de cette maladie avançait enfin.

En France, l'autisme touche un enfant sur 150. C'est une maladie complexe et multifactorielle, à forte composante génétique.
En France, l’autisme touche un enfant sur 150. C’est une maladie
complexe et multifactorielle, à forte composante génétique.

 
Mardi 2 avril, la Fédération Autisme Centre organise une journée de formation gratuite, ouverte à tous, au Vinci (lire cidessous). À quelques jours de cette manifestation, tmv a voulu savoir si la perception de cette maladie avançait enfin.
Entretien avec Josette Cousin, directrice des Maisonnées, maisons d’accueil en Touraine pour adultes autistes.
 
L’autisme était « Grande cause nationale 2012 ». Un an après, est-ce que les choses ont changé ?
Ça a bougé sur le plan médiatique, avec beaucoup d’émissions, certes. Mais sur les moyens supplémentaires, rien de neuf. Rien qu’en Indre-et-Loire, pourtant à la pointe côté recherche, un accueil de jour avec six places devait ouvrir. Le coût est faible, et pourtant, on nous a dit que cela ne se ferait pas avant janvier 2014. Six places, ce n’est pas beaucoup, mais cela aurait pu servir à six jeunes. On espère vraiment que ça se fera. Il faudrait des ouvertures tous les ans. Plus les personnes autistes sont prises en charge jeunes, moins les troubles seront importants plus tard.
 
Que faut-il faire alors ?
Il faut que l’État et le conseil général réagissent malgré les problèmes financiers. Il faut que les gens fassent des dons aux associations pour financer les aménagements, les locaux, etc. C’est impératif que l’on nous donne des moyens. Je suis allée à Stockholm, il y a cinq centres ressources autisme. Dans la région Centre, il n’y en a qu’un… L’État doit arrêter de multiplier les mille-feuilles administratifs. Il faut aussi que les médecins traitants fassent des diagnostics. C’est impératif. Un enfant sur 150 naît avec un trouble du développement lié à l’autisme !
 
Qu’espérez-vous de la journée du 2 avril ?
On veut faire parler de l’autisme, mais pas pour se donner bonne conscience. En Indre-et-Loire, il y a eu des progrès, mais les besoins sont importants. Il ne faut pas mollir, on sait où sont les personnes autistes. Et elles peuvent vivre jusqu’à 80 ans, comme nous. Cela a un coût. Alors, il ne faut pas tout arrêter.
 
Propos recueillis par Aurélien Germain
 


Journée au Vinci : le programme
 
« Autisme : itinéraires de vie », c’est le nom de la manifestation du 2 avril. La journée débutera à 9 h pour se terminer à 17 h 15, au centre des congrès Vinci. Le programme est chargé. Dès 9 h, la présentation du plan autisme par la ministre de la Santé (message vidéo) et le Pr. Barthélemy. À 9 h 45, un débat : où en est la recherche ? En fin de matinée, dès 10 h 30, placée à Autis’sports et des témoignages, notamment, de Stéfany Bonnot-Briey, autiste Asperger. Un repas sera organisé sur place et, à 14 h, les établissements de la Fédération Autisme Centre présenteront les activités d’adultes avec autisme. En fin de journée, une table ronde sera organisée. Une occasion unique, pour qui le veut, d’apprendre à porter un regard différent sur les autistes et leurs familles. Inscriptions et informations sur www.cra-centre.org

Le petit Jack le chasseur de géants

Pas si géant que ça, ce « Jack et le haricot magique » façon blockbuster en 3D.

Jack sacré chasseur
Il y a de quoi être inquiet en allant voir Jack, le chasseur de géants. Outre-Atlantique, le blockbuster n’a pas séduit. Certes, il a rapporté près de 30 millions de dollars la première semaine. Sauf que le film en a coûté… 195, hors promo. Ajoutez à cela un trailer vraiment faiblard et une affiche très laide, ça faisait peur. Mais dès le début, certains doutes s’estompent. Cette relecture du célèbre conte anglais « Jack et le haricot magique », signée Bryan Singer (Usual Suspects, X-Men 1 et 2…), met en scène Jack, un fermier qui – par inadvertance – ouvre les portes d’un monde entre humains et géants. Saupoudrez d’une histoire d’amour impossible (mais pas niaise, ouf !) et d’une leçon sur la loyauté et le courage : les ingrédients d’un epic fantasy sont réunis.
 
Là où Jack, le chasseur de géants réussit, c’est en mélangeant habilement un humour second degré rafraîchissant, des scènes d’action ou de batailles plutôt abouties et un rythme qui ne faiblit pas. Tout cela nourri par une 3D propre et léchée. Mais le film s’enfonce dans deux gros travers. Difficile déjà de s’intéresser à Jack, personnage principal (paradoxal, non ?), joué par Nicholas Hoult, aussi vide et mort que le zombie qu’il interprète dans le nouveau Warm Bodies. Il est largement dépassé par des seconds rôles comme Ewan Mc Gregor (au top, comme d’habitude) ou Stanley Tucci (odieux et perfide). Et que dire de la somptueuse Eleanor Tomlinson, dont le personnage pourtant central n’est même pas exploité…
 
Enfin, là où le long-métrage rate vraiment le coche, c’est avec le design douteux des géants, leurs modélisations bouffies (Gollum se retournerait dans sa tombe !) et des effets spéciaux obsolètes. Certains géants sont ridicules (Fallon, le bicéphale limite pathétique ou la créature ressemblant à Dieudonné !). Dommage, car l’esthétisme des magnifiques paysages ou la scène de la poussée de la tige vers le monde des géants prouvent que Singer peut bien manier les images de synthèse. C’est divertissant, oui. Mais ça aurait été franchement réussi… il y a dix ans. Aurélien Germain
 
+ Toutes nos critiques ciné sont ICI
 

Festival Mauvais Genre : sales bobines

Mauvais Genre, c’est du 27 mars au 1er avril. Au lieu des chocolats de Pâques, tmv a choisi pour vous les films les plus barrés.

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DEAD SUSHI
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Des sushis carnivores qui volent, attaquent les gens et les transforment en zombie ; le tout avec une dose de kungfu (photo). Assurément le film le plus déjanté du festival ! Méchamment barré, Dead Sushi vous emmène au pays du Soleil-Levant, avec un pharmacien vengeur qui répand un sérum capable de transformer les sushis en cannibales. Le métrage du Japonais culte Iguchi n’est nippon, ni mauvais (ah, ah, ah !). Juste délicieusement exquis et complètement fou. Miam !
 
13 EERIE
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Amateurs de tripaille, bonjour. Ici, vous allez plutôt avoir droit à du sang et du zombie qui explose. Car 13 Eerie, c’est l’histoire d’étudiants en médecine légiste qui débarquent sur une île reculée pour une sorte d’examen grandeur nature, avec des cadavres disséminés partout. Le problème, c’est que derrière les palmiers, il y a une tripotée de morts-vivants. Et en plus, ce sont d’anciens taulards. Pas de bol !
 
MANBORG
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On en parle comme l’un des films les plus barrés de l’année. Un futur apocalyptique, un soldat mort qui revient à la vie sous la forme d’une machine à tuer. Et ça va faire mal, parce qu’il veut exterminer Draculon et ses vampires nazis ! Un nanar totalement assumé et un vibrant hommage (hum, hum…) à la science-fiction et au fantastique des années 80.
 
LYFSTRAF
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Autant dire que l’on n’aimerait pas se retrouver dans ce film, vu le trailer suffocant. Après une fiesta arrosée, des potes se rejoignent dans leur lycée. Sauf que les rancoeurs ne tardent pas à éclater. Et tout part plutôt en sucette, comme on dit. Avec un acteur plus que flippant, Lyfstraf révèle un jeune talent. Un long-métrage hors compétition et, en plus, une première internationale. Go !
 
Aurélien Germain

Ouf ! Voilà la printemps : nos 10 plaisirs de saison

Le printemps va bien finir par pointer le bout de ses rayons ! En attendant, nous avons recensé dix petits plaisirs des beaux jours…

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1 – Se dorer au soleil
Il fait beau (ou va faire beau)… Enfin on l’espère fortement ! Alors, c’est le moment de sortir une chaise sur le balcon, pour profiter, bien tranquillement du soleil, en regardant passer les voitures. Et si on n’habite pas à la campagne, on remplace le mot « voitures » par « chevreuils », et ça marche quand même. Si vous n’avez pas de balcon, une simple fenêtre fera l’affaire !
 
2 – Descendre au jardin
Bon, d’accord : tout le monde n’a pas la chance d’avoir son propre jardin. À défaut de, vous pouvez aller admirer celui des autres, aux jardins ouvriers de la Bergeonnerie, par exemple. Juste en dessous du lac du même nom, 500 parcelles sont entretenues par des Tourangeaux, chacune avec son cabanon et son accès à l’eau. Ça vaut vraiment le détour en mai/juin (quand ça bourgeonne sévère). Sinon, ne loupez pas le « Rendez-vous aux jardins ». Ce sont les 31 mai, 1er et 2 juin. Il y aura plein d’animations et de visites organisées dans les jardins de la ville (Prébendes d’Oé, jardin botanique, Mirabeau, Préfecture, parc de la Péraudière). Sinon, jetez un oeil au programme des parcs et jardins de la ville de Tours (sur le site www.tours.fr, rubriques « Au quotidien » et « Nature et jardins »). C’est plein d’animations sympa.
 
3 – Varier les menus
DOS_LEG_3Qui dit jardins en fleurs, dit nouveaux produits dans les assiettes. Finis les choux d’hiver, potirons et courges. Place aux premiers fruits et légumes de printemps. Par ici les petits pois, radis, asperges, pommes de terre nouvelles (miam !), salades, rhubarbes, cerises, etc. En attendant les produits d’été… Faire son marché redevient un vrai plaisir !
 
 
 
4 – Siroter en terrasse (sans chauffage)
Les bars et restaurants vont enfin pouvoir mettre au placard les chauffages de terrasses et les bâches. Manger et boire des verres en extérieur va être de nouveau possible. Et on ne vous parle pas des brunchs le dimanche, barbecues entre amis et autres piqueniques dans les parcs…
 
5 – (Re)découvrir le vin
Le printemps, c’est le meilleur moment pour redécouvrir le patrimoine local. Il y a bien sûr les châteaux de la Loire et affiliés, mais il ne faut pas oublier le vin (eh oui, c’est du patrimoine). L’office de tourisme de Tours organise Vitiloire 2013, les 25 et 26 mai. Boulevard Heurteloup, et un peu partout en ville, des dizaines de viticulteurs feront découvrir la richesse des vins de Loire.
 
6 – Faire une pause
DOS_LEG_9Eh oui, la bien nommée « pause de printemps » ou « semaine de relâche » est bien de saison. Bon, il paraît que ça devient à la mode (non, non, pas seulement grâce au film « Spring Breakers » sorti récemment). En fait, le phénomène nous vient des États-Unis, où les étudiants ont pour coutume de partir en vacances pour « décompresser » entre fin février et mars. Au final, c’est surtout pour eux l’occasion de faire la fête pendant une semaine, voire deux, dans une ville exotique type Cancun ou Acapulco (Mexique). Chez nous, le phéno-mène arrive tranquillement, même si les destinations font moins rêver (Lloret del mar, en Espagne ou, un peu mieux, la Croatie.). Déjà, des agences de voyage spécialisées proposent des formules « all inclusive » pour permettre aux jeunes Français d’aller jouer aux raquettes sur les plages espagnoles. Alors, si on se faisait un petit Spring Break aux prochaines vacances ?
 
7 – Faire des vers
Le printemps, saison bucolique par excellence. Petites fleurs, arbres qui bourgeonnent, ça stimule l’imagination (entre autres…) Bon, c’est dommage, le Printemps des poètes vient de se terminer. Mais on peut quand même continuer à s’intéresser à la poésie. Un tour à la médiathèque, ou à la bibliothèque de quartier, un ouvrage sous le bras, et direction le parc le plus proche pour déclamer quelques vers. Ça soulage…
 
8 – Changer de look
Même si l’adage dit « en avril, ne te découvre pas d’un fil », on peut parier qu’au moindre rayon de soleil, tout le monde va délaisser la doudoune pour enfiler la première veste en coton venue. Et, pour faire sa petite mue vestimentaire, il y a l’idée friperies. Quelques adresses parmi d’autres : Le Shop vintage, rue Bretonneau, L’incontournable, rue du Grand- Marché, Fée des bulles (pour les petits), rue Colbert et l’Essentiel, également rue Colbert. En dernier recours, vous trouverez un marché à la ferraille, friperie et brocante chaque mercredi et samedi, place de la Victoire, à Tours.
 
9 – Voir la lumière plus longtemps
Depuis janvier, ça ne vous aura pas échappé, le soleil se couche plutôt à 19 h qu’à 17 h. On dit couramment que « les jours rallongent ». Bon, qu’on se le dise, c’est techniquement impossible. Ben non, un jour, c’est un jour, ça dure 24 heures et pis c’est tout. Voilà ce qui se passe vraiment : l’hémisphère nord de la terre (le nôtre) est plus incliné vers le soleil. Notre exposition est donc plus longue à chaque rotation de notre planète et les nuits sont, donc, un peu plus courtes. Tous les médecins vous le diront, cet ensoleillement supplémentaire est bon pour la santé. L’exposition de la peau à la lumière du soleil est une importante source de vitamine D pour le corps. Presque une fin d’hibernation en somme. Et la journée la plus « longue » approche : c’est le 21 juin. C’est aussi le solstice d’été. Vivement !
 
10 – Faire (un peu) le ménage
DOS_LEG_10Pour certains, ça n’est vraiment pas un plaisir. Allez, un petit effort ! Quelle satisfaction, ensuite, de réinvestir son logis propre comme un sou neuf. Paillassons, meubles, sols (planchers surtout), murs et boiseries, luminaires, frigo, tout doit y passer. Pourquoi ? Au-delà de la propreté, ce grand ménage, accompagné d’une grande aération de vos intérieurs, permet de chasser les COV (composés organiques volatiles). Pour faire simple, il s’agit de gaz organiques, issus principalement des aérosols et des solvants contenus dans les colles, vernis, peintures mais aussi dans les moquettes, linos, meubles en panneaux d’agglomérés, tout bois peints ou vernis, etc. Alors ouvrez grandes les fenêtres !

Les négociants, un resto chic & tourangeau

Les Négociants, façade classe, en bois exotique, à deux pas de la rue Nationale, va certainement vous séduire. Cuisine délicate, prix raisonnables, service impec’ et desserts à tomber par terre !

Thomas soigne ses burgers (et ses clients) aux petits oignons.
Et c’est Jean-Etienne qui vous accueille tout sourire chaque midi !

 
Cuisine délicate (rolala, ces desserts, mon Dieu…), prix raisonnables, service impeccable. Tout est dit. Enfin presque. Les Négociants, c’est une façade classe, en bois exotique, quelques chaises bistrot noires en terrasse, à deux pas de la rue Nationale. Et, dès 7 h 30, l’heure du café (mais le midi aussi), tous les gourmands du coin, les commerçants, les badauds se donnent rendez-vous dans un joyeux brouhaha.
Cette enseigne existe depuis toujours. Chaque Tourangeau né après 1955 est passé devant au moins une fois. Mais alors, quoi de neuf ? Eh bien, depuis août dernier, la brasserie historique Les Négociants a un nouveau propriétaire, un nouveau chef, une déco remise à jour, mais toujours la même serveuse, Nathalie, efficace et souriante depuis 15 ans. À la tête de la maison, désormais, Jean-Étienne Guillon, 47 ans, un ex habitué. Cet ancien directeur de la Chaise Longue, le magasin de déco de la rue Nationale, mangeait aux Négociants chaque midi. « C’était ma cantine ! J’aimais cet endroit ». Tellement que, maintenant, c’est carrément SON resto ! « Cela faisait longtemps qu’on voulait se lancer dans un restaurant avec mon associé ».
Le café gourmand inoubliable. Une mousse au chocolat tombée du ciel, un accompagnement framboise auquel on a dédié un poème et un gâteau jonché de pépites de chocolat qui crépitent sur la langue....
Le café gourmand inoubliable.
Une mousse au chocolat
tombée du ciel, un accompagnement
framboise auquel on
a dédié un poème et un
gâteau jonché de pépites de
chocolat qui crépitent sur la
langue….

Bon choix. Habillé d’un large zinc, de miroirs, d’ardoises, ce bistrot a une âme. On le sent en entrant, l’ambiance est là. La musique détonne avec le reste, elle surprend, mais on aime le décalage. Au pire, l’espace est divisé en deux parties : une plus calme pour les grandes discussions du midi, et une plus festive.

Et dans l’assiette ? Il y a quelque chose de fin et voluptueux dans chacun des plats… Et les desserts… Hum les desserts… (Ah bon, on l’a déjà dit ?)

 
5 rue Berthelot.
Tél. 02 47 05 62 50.
Retrouvez les aussi sur Facebook : -> PAR ICI !

Portrait en trois chansons d'Emel Mathlouthi

Par sa voix, sa musique et ses textes, cette chanteuse engagée incarne la musique tunisienne libérée. Voici son portrait, en trois chansons.

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Kelmti Horra, « Ma parole est libre » est le titre de son premier album, sorti il y a un an. Il retrace, à lui seul, le trajet d’Emel Mathlaouthi mais aussi la prise de conscience de tout un peuple : peur, longueur du chemin à parcourir, cri d’alarme, liberté… Sur fond de trip hop, rock et musique traditionnelle, interview-portrait en trois chansons d’une artiste dont l’intensité nous emmène loin… Très loin.
Mal kit
« Littéralement, ça veut dire “ je n’ai pas trouvé ”, “ je n’ai pas trouvé d’ami qui réponde à mes questions, je n’ai pas trouvé de mots pour parler…” . Ce morceau décrit un état de perdition quand on n’arrive plus à s’accrocher à quelque chose… J’ai écrit cette chanson suite aux événements de 2008 à Gaza. Je ne pouvais pas trouver les mots de l’espoir, je n’y arrivais pas, alors j’ai décrit ce sentiment, ce moment où on se sent incapable de passer au-dessus. En tant qu’artiste, on pense pouvoir et devoir donner de l’espoir aux autres mais, parfois, c’est impossible. Avec cette mélodie, je m’accorde le droit de fermer les yeux pour ne plus voir, de partir loin, de m’échapper face à ces atrocités. »
 
Houdou’on
« Cette chanson, je l’ai écrite en 2007. Je déplorais ce calme, ce silence des peuples soumis. Ce laisser-faire qui les mène à la mort. J’ai décrit ce calme. Ce calme froid. Ce calme beau. Ce calme souffrant. Figé. Ce calme qui devient une entité grise, se transforme, se détourne, grossit et se change en une créature maléfique qui mange les hommes, les moutons… Je ne me prends pas pour une poétesse mais ce texte-là est né d’une façon étonnante. J’avais cette ironie noire en moi, ce cynisme… Et d’un coup, c’est comme si j’étais possédée, les mots ont jailli. »
 
Ya Tounes Ya Meskina
« Pauvre Tunisie ». Encore un morceau écrit en 2008, ce fut une année très inspirante pour moi… Je l’ai rejoué l’été dernier, à Tunis, dans l’avenue Bourguiba, à la première fête de la musique tunisienne. 3 000 personnes étaient là, devant moi, à entonner mes chansons de 2008 qui tournaient sur le net quelques années avant la révolution. Toutes les catégories sociales se sont retrouvées là . Ce n’était pas évident de s’exposer comme ça là-bas, c’était même risqué. On pouvait s’attendre à tout. Mais finalement, c’était la consécration. »

Portrait : le père Vincent Marik, prêtre à Saint-Étienne de Grandmont

On a rencontré le père Vincent Marik, prêtre à Saint-Étienne de Grandmont. Tmv vous en fait son portrait.

Le père Vincent Marik, toujours exalté, parle de sa vocation comme d'une « aventure ».
Le père Vincent Marik, toujours exalté, parle de sa vocation comme d’une « aventure ».

« Habemus Papam ». Il est 20 h 05. Joie respectueuse du témoin d’un événement historique, le père Vincent Marik regarde avec attention la télévision et l’élection de François 1er. À ses côtés, dans son petit appartement collé à l’Eglise de Saint-Avertin, se trouve son vicaire et tout jeune prêtre, Pierre-Xavier Penaud. Les deux hommes rigolent un peu, même s’ils restent attentifs à l’histoire qui se joue devant eux. « Tu sais ce qu’ils mettent dans la cheminée pour faire la fumée noire ? Un pneu. Et pour la fumée blanche ? Un pneu neige ! » Le père Marik a entendu la blague un peu plus tôt dans la journée de la bouche d’un autre curé facétieux. Les yeux un peu fatigués, il souffle après une journée remplie. Une journée ordinaire pour lui, qui a commencé à 8 heures et doit se finir par une réunion dans la soirée.
Presqu’un rôle de chef d’entreprise. La foi en plus…
Fan d’astronomie, il sort son nouvel iPod pour faire admirer la « magnifique » galaxie M51. Pendant ses vacances d’été, il file régulièrement vers le pic du midi, dans les Pyrénées, pour poser son télescope et admirer le ciel. Oui, les curés ont une vie privée. Non, ils ne sont pas dans l’isolement. « Nous ne sommes pas des moines ». Il se décrit comme un prêtre intégré à la société. Moderne ? « Je respecte la tradition. À trop enlever la forme, nous enlevons le sens. » Conservateur alors ? « Je suis un peu difficile à enfermer. » Il a le regard et la façon d’être du scientifique un peu réservé. Droit, qui ne sait pas encore ce qu’il trouvera mais cherche toujours et encore. Dix ans qu’il fait ce « métier ». Lui, préfère parler d’une vocation. À 45 ans, il parle encore d’aventure, avec un ton exalté. Depuis quelques années, il s’occupe de la paroisse Saint-Étienne de Grandmont. Un territoire étalé qu’il couvre avec sa petite Clio bleue, un peu cabossée. De Chambray-lès-Tours à Saint-Avertin, il célèbre la messe parfois cinq fois par semaine. Dans les églises, mais aussi dans les maisons de retraite et, plus rarement, va au chevet des malades à l’hôpital. En plus de tout ça, il doit coordonner toutes les équipes de laïcs, ceux qui s’occupent des obsèques, des mariages ou encore des baptêmes. Il a quasiment le rôle d’un chef d’entreprise. La foi en plus. Son moment préféré ? « Les sermons, j’aime donner un peu de matière à penser. »
Ce Tourangeau de naissance a beaucoup réfléchi avant de se lancer ce choix de vie. Sans parler de déclic, Vincent Marik a « cheminé ». La question du célibat, de son engagement dans une institution, il a tout posé à plat. À 28 ans, très décidé, il rentre au séminaire après quatre ans d’enseignement d’histoire dans un collège. Commence alors six années pétries de théologie, de philosophe et d’un peu de psychanalyse dans le Séminaire des Carmes, à l’université de l’Institut catholique de Paris. Il choisit de rester en Touraine, « plus que le territoire, ce sont les Tourangeaux que j’aime. » Les périodes de doute sont encore présentes. Il se met parfois en colère contre son Dieu, « je ne comprends pas que certaines personnes souffrent longtemps. Alors je lui pose des questions, je me fâche. » Il a besoin de cette humanité pour être curé.
Et puis, il y a le jazz. Dans sa voiture, une pochette d’album de Keith Jarett traîne au-dessus de la boîte à gants. Le piano résonne dans l’habitacle. Il aime l’expressivité de cette musique, sa beauté. Ces moments de pause, il les savoure. Si le père Vincent Marik doit rentrer en empathie avec les croyants, comme le médecin, il doit se protéger. « J’écoute et vois des souffrances, des peines. Je dois pouvoir y répondre, comprendre mais ne pas absorber. »

Rythmes scolaires : ça grogne à l'école

Le 24 janvier 2013, la réforme des rythmes scolaires était annoncée par l’Éducation nationale. La semaine scolaire sera de 24 heures réparties sur 9 demi-journées. La mairie de Tours a fait le choix d’appliquer la réforme dès septembre prochain.

Les nouveaux horaires proposés par le Maire pour la rentrée 2013 provoquent des remous. (Photo Phovoir)
Les nouveaux horaires proposés par le Maire pour la rentrée 2013
provoquent des remous. (Photo Phovoir)

Le 24 janvier dernier, la réforme des rythmes scolaires était annoncée par décret par le ministère de l’Éducation nationale, après plusieurs mois de discussions. La semaine scolaire sera de 24 heures réparties sur 9 demi-journées. Alors que les municipalités pouvaient demander une dérogation pour sa mise en oeuvre à partir de 2014 seulement, la Mairie de Tours a fait le choix d’appliquer la réforme dès septembre prochain. De nouveaux horaires ont été choisi : du lundi au vendredi, 9 h- 11 h 45 et 14 h-16 h 30 et le mercredi de 9 h à 12 h.
 
Une décision rapide qui provoque le mécontentement de la plupart des parents d’élèves mais aussi des équipes éducatives qui ont jusqu’au 6 avril pour convoquer un Conseil d’école et donner leurs propositions à Jean Germain. « Je regrette le manque de concertation car on en parle depuis des mois et là, tout s’accélère. Il nous faut réagir au plus vite », commente Pascal Hurbault, le directeur de l’école Rabelais. Hélène Dujardin, déléguée de la FCPE 37, surenchérit : « Personne n’a été consulté jusqu’à présent, contrairement à ce que dit la municipalité. Il reste peu de temps pour organiser les temps périscolaires désormais. »
 
Ce qui provoque le plus de remous auprès des parents d’élèves reste le début de l’école à 9 h au lieu de 8 h 30 actuellement. « Beaucoup de parents travaillent et n’auront plus la possibilité d’accompagner leurs enfants à l’école et de rencontrer les enseignants. », font remarquer les parents de l’école Mirabeau. Autre hic, l’allongement de la pause méridienne. « Il aurait été souhaitable de pouvoir mettre en place des activités périscolaires pour alléger les journées, là dans la proposition, rien n’est prévu mis à part des heures d’études qui existent déjà », regrette Hélène Dujardin. La mairie se donne jusqu’au 15 avril pour donner la synthèse des avis récoltés au Directeur académique. Avant cela les parents d’élèves souhaitent pouvoir être entendus.
 
 


 PLUSIEURS SOLUTIONS ENVISAGÉES
La proposition d’horaires de la municipalité de Tours n’est pas la seule possibilité. Petit tour d’horizon non exhaustif des solutions évoquées par les différents acteurs. 
 
→  Le ministère de l’Éducation nationale a notamment émis l’hypothèse d’une répartition assez simple : 8 h 30-11 h 30 et 13 h 30- 14h 45, puis TAP (Temps d’activités périscolaires) ou APC de 15 h 45 à 16 h 30 le lundi, mardi, jeudi et vendredi. Le mercredi uniquement de l’enseignement de 8 h 30 à 11 h 30 
 
→  Les parents d’élèves de l’école Rabelais et délégués à la FCPE ont proposé le contre-projet suivant : le lundi, mardi, jeudi et vendredi, 8 h 30-11 h 30 et 13 h 30-16 h avec une heure d’activités périscolaires un jour par semaine et le mercredi, 8 h 30-11 h 45. « L’objectif est d’alléger les après-midi pour un meilleur respect des rythmes de l’enfant », indique Hélène Dujardin, la déléguée FCPE 37. 
 
→  L’équipe éducative de l’école maternelle Charles Boutard a envisagé une autre solution : 8 h 30- 11 h 30, tous les matins, une pause méridienne de 11 h 30 à 13 h 45 et une fin d’école à 16 h. Ensuite, des activités comme de la musique, de l’aide éducative ou

Queen of Montreuil, on en reprend

Un conte moderne, tendre et absurde sur la mort, mais ce n’est pas grave. On a beaucoup aimé !

CINE_PAP_QUEEN OF MONTREUIL
Réussir à parler de la mort en faisant intervenir un phoque, une grosse paire de moustaches, une mariée islandaise et de l’herbe jamaïcaine peut paraître quelque peu audacieux. Le défi est pourtant agréablement relevé par la réalisatrice Solveig Anspach, qui offre avec « Queen of Montreuil » un film simple et abouti sur le deuil. Grâce à elle, l’histoire de cette jeune femme complètement désorientée après le décès soudain de son mari n’est pas triste. Elle est éprouvée, on le sent bien, mais elle est aussi pleine de vie, d’espoirs légers. Et c’est ce qui est touchant dans le dernier film de l’américano-islandaise.
D’ailleurs, quel plaisir de voir des réalisateurs étrangers s’emparer de la France pour nous raconter des histoires ! On ressent tout de suite plus de fraîcheur que dans certains films pariso-parisiens un peu lourdauds. La France est d’ailleurs le terrain de jeu favori de la réalisatrice. Son long métrage « Haut les coeurs », en 1999, qui racontait l’histoire d’une femme enceinte atteinte d’un cancer du sein avait notamment permis à Karin Viard d’obtenir l’oscar de la meilleure actrice. Solveig Anspach nous propose ici un conte moderne, plein de tendresse, centré sur cette femme brune, impuissante, fragile, brutalisée par la vie et par les événements qui s’enchaînent autour d’elle. Délicieusement interprétée par Florence Loiret-Caille, le personnage d’Agathe flotte, et nous avec. Comme elle, nous regardons passer de drôles de personnages : deux Islandais en escale à Paris, un voleur de robe de mariée à froufrous roses, un philosophe gardien du zoo de Vincennes, un propriétaire de lavomatique sympathique, un voisin radin… D’abord, on a envie de dire à ces protagonistes « laissez-la tranquille ! » puis on se rend compte que ce sont eux qui la tiennent à la surface. Le film est simple, l’histoire aussi. Et, malgré l’omniprésence de l’urne funéraire contenant les cendres du mari défunt, on s’y sent bien.

Où en sont les catholiques ?

Vous n’avez pas pu échapper au visage du nouveau pape sur tous les écrans. A tmv, on a mis un coup de projecteur sur les cathos à Tours. Et ils nous ont parlé de tout… Vraiment tout.

dossier web
Au fond de son salon traîne une guitare et un piano. Robin Durieux, avec son look de quadra dynamique est à mille lieux des stéréotypes catho. Il est en charge de l’équipe de la pastorale à l’école de Notre-Dame-La-Riche. Pour les non initiés, la pastorale, c’est en gros, des cours de catéchisme au sein d’une école catholique. Mais ne dites surtout pas ça à Robin Durieux, il le prendrait mal. « Je fais tout sauf du cathé ! Je préfère le terme de culture religieuse. J’offre aux lycéens qui viennent à mes cours, des clés pour comprendre la vie grâce à la vision d’une religion. » Et quand le mot prosélytisme est lancé, le Marseillais renvoie directement dans les cordes : « Nous avons un véritable problème avec le terme laïcité en France. Ce n’est pas parce que L’État et l’Église sont séparés que tout le monde ne peut pas exprimer ses convictions religieuses. On atrophie le spirituel dans notre pays et pour moi, c’est une des souffrances des Français. » Dans ses cours de pastorale, il « s’arrête au seuil de conscience : après, c’est à eux de choisir s’ils veulent avoir une pratique régulière. Depuis Vatican II, les évêques ont compris qu’il fallait changer la manière de parler de notre religion. Nous sommes là pour dialoguer, parler avec le monde mais pas obliger des lycéens à suivre des cours de pastorale. »
Le catholicisme est la première religion en France, il est pourtant difficile de dire combien de personnes l’Église touche en France. « Disons que lorsque des sondages sont réalisés, 60 % des Français se revendiquent catholiques », explique l’Abbé Jean-Marie Onfray, le délégué à la culture dans le diocèse de Tours. « Mais qu’est-ce que ça veut dire être catholique ? Aller à la messe régulièrement ? Dans ce cas-là, le nombre de catholiques tomberait à 2 ou 3 % de la population. À Tours, ça représenterait environ 5 000 personnes. Pourtant, beaucoup plus de personnes sont en quête de sens dans leur vie et possèdent une foi catholique sans pour autant se rendre tous les dimanches à l’église. » Quête de sens. Le terme revient fréquemment.
Début d’explication avec Jean-Marie Onfray : « Nous vivons dans une société de consommation qui rend les Français assoiffés, de connaissance, de bouffe, de tout. Il manque juste le sens. L’Église apporte ce quelque chose d’humanité que beaucoup d’entre nous recherchent. Des catholiques non pratiquants, le père Jacques Legoux en rencontre régulièrement au sein de la paroisse de la cathédrale de Tours. « Ceux qui sont dans la demande de signes de la foi sont de plus en plus nombreux. Je les vois pour le baptême d’un enfant ou un mariage. Ils n’ont jamais vraiment mis les pieds dans une église. Je ne leur ferme surtout pas la porte. » Même son de cloche pour le diacre, Jean-Louis Bonnin. Assis sur une des chaises de l’accueil du presbytère situé derrière la cathédrale, il sourit : « Je viens de passer du temps avec un couple pour préparer leur mariage, choisir des textes. La jeune femme a fait du catéchisme mais n’a jamais vraiment pratiqué ensuite car elle avait un mauvais souvenir de ces années. Elle vient de sortir, ravie, elle m’a dit que sa vision avait changé. »
Alors, l’Église change ? Elle a un nouveau pape maintenant. Mais, d’après le père Jacques Legoux, elle n’aurait pas attendu François 1er pour évoluer. « Nous sommes là pour accompagner le monde, affirme le pasteur. Prenez Diaconia 2013, c’est une démarche initiée par l’Église depuis trois ans et qui demande aux catholiques d’être solidaires avec les autres. Nous ne sommes plus, désormais, dans la charité qui implique une forme de dépendance, mais dans un échange. Les autres, même ceux qui sont éloignés de l’Église, peuvent nous apporter des choses. » Pour l’Abbé Jean- Marie Onfray, « l’Église est, aujourd’hui, à une croisée des chemins. Soit elle se replie sur elle-même comme le veulent les 3-4 % de pratiquants et devient de plus en plus identitaire, soit elle se dit mais quelle bonne nouvelle j’ai à annoncer aux hommes pour leur apporter toujours plus de dignité ? » L’arrivée de François 1er au Vatican pourrait renforcer cette ouverture sur la société. « L’Église prend son temps. La société évolue très vite mais se casse la figure très vite aussi. L’Eglise, elle, reste prudente. Par exemple, elle prend en compte, seulement aujourd’hui, les avancées des sciences humaines du début du siècle, sur la psychanalyse, l’idéologie marxiste, la science historique ou encore la sociologie. Elle a le bénéfice de l’expérience. » Friedrich Nietzsche disait au XIXe siècle Dieu est mort. Le père Jacques Legoux rigole : « Je crois que le cadavre bouge encore ! »

Deval et la manière

Vous voulez un endroit classe pour manger superbement ? Vous avez trouvé.

Emmanuel Deval, le chef des lieux
Emmanuel Deval, le chef des lieux

On ne sait pas si la Deuvalière offre le meilleur rapport qualité / prix de Tours. Impossible à dire, évidemment. Comme pour les grands vins, vous trouverez toujours un spécialiste pour préférer une autre bouteille. Mais bon, ne chipotons pas : la Deuvalière est une des vraies belles adresses de Tours. Ça, c’est sûr. Pour le sentir vraiment, ce rapport qualité/Prix (disons plutôt, ce rapport plaisir/addition), il faut se laisser tenter par la formule à la carte. 26 € pour deux plats ou 31 € pour les trois (et, franchement, sur ce coup-là, pourquoi se priver de dessert ?). Pour ce prix, vous avez accès à une vraie cuisine gastronomique, inventive et savoureuse et, cela ne gâche rien, jolie aussi à regarder. Le responsable, c’est Emmanuel. Ancien officier de marine, grand voyageur, sa passion de la cuisine a fini par le rattraper, lui qui naviguait pourtant bien loin des cotes. Major de l’Institut Paul Bocuse en 2001, il a décroché un Bib Gourmand en 2008, la distinction très prisée des « bonnes petites tables ». La salle, c’est le domaine de son épouse, Servane, également passée par l’Institut Paul Bocuse. Tiens, tiens… Le service est souriant et appliqué mais ce que l’on retiendra surtout, c’est le cadre chaleureux de la pièce. Nous sommes ici en bordure du Vieux Tours, dans une rue au calme préservé. La pierre, le bois et, en hiver, le feu dans la cheminée accompagnent le repas.

La Balagne : la finesse corse

Les saveurs corses à déguster sur tartines ou en plat du jour, mais aussi à emporter pour cuisiner chez soi, c’est le concept du resto épicerie fine La Balagne.

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Décidément, quand on déjeune près des Halles, on peut voyager chaque midi. Après le Portugal et le Cambodge, nous vous proposons cette fois de faire une pause entre deux réunions pour venir sentir le goût fruité de la figue corse, le croquant de la coppa finement grillée, le tout parfumé d’un doux fumet de fromage de brebis made in l’Ile de Beauté. De quoi replonger dans ses vacances d’été, sans la marée de touristes (mais sans la mer non plus !).
Dans un décor sobre et chic, où trônent vitrines et étagères gastronomiques, l’épicerie fine La Balagne a des airs de restaurant. On y goûte, à toute heure de la journée, des spécialités corses sur des planchettes. Du fromage, de la charcuterie, des tartines ou un plat du jour. « Je cuisine les produits que je vends », explique la gérante, Isabelle Marmara. Un concept curieux mais qui fonctionne : le « resto-épicerie fine ».
Cette ancienne responsable de parfumerie, a décidé d’ouvrir son enseigne gastronomique en décembre dernier, « faute de pouvoir m’installer en Corse, j’ai installé la Corse à Tours ! ». Originaire du village de Cateri en Haute-Corse, Isabelle sait où se fournir en bonne charcuterie ou en vin du pays. Côté épicerie fine d’ailleurs, elle nous propose un bon choix de terrines, confitures de châtaignes, huile d’olive, biscuits, miel… Quant à la fromagerie, il y a de quoi se faire plaisir, et pas seulement avec le petit brebis Fiore di Muntagna. Vous y trouverez aussi du saintemaure- de-touraine, pourvu qu’il soit de qualité et frais ! Car si la base de l’épicerie et sa tenancière sont bien corses, Isabelle pense à élargir sa gamme fine aux autres régions.
La Balagne,
ouvert du mardi au 
samedi, de 10 h à 19 h et le dimanche jusqu’à 13 h
22 place Gaston-Paillhou
Tél. 02 47 32 88 04

Google : les lunettes du futur

Si jamais elles voient le jour (sans mauvais jeu de mots…), tout le monde en portera. Les lunettes Google en trois leçons.

Les lunettes Google
Les lunettes Google

Mais qu’est-ce que c’est ?!
Après des mois de rumeurs, les lunettes interactives de Google devraient être commercialisées avant la fin de l’année. Équipées d’un petit écran et d’une caméra, elles permettront de voir la vie en réalité augmentée. Guidage GPS en surimpression, affichage d’informations concernant un monument lorsqu’on le regarde. Tout se passe par commande vocale. Il faudra quand même débourser 1 120€ pour se les offrir.
Révolution audio
C’est certainement l’innovation la plus bluffante des lunettes Google. Pas besoin d’oreillettes ni de hautparleurs pour écouter de la musique, le son devrait être transmis directement par les os du crâne. Les branches des lunettes posées sur le nez émettent des vibrations qui sont captées par l’oreille interne. On imagine aussi les applications pour les malentendants.
Adieu vie privée ?
Alors qu’il est facile de savoir quand quelqu’un nous prend en photo avec un Smartphone, ce sera impossible avec les Google glasses. Finis les rendez-vous discrets avec son amant. Grâce à la reconnaissance faciale, il sera peut-être aussi possible de connaître tout d’une personne d’un seul coup d’oeil. On peut également gager que la publicité saura optimiser cette invention grâce à ce que vous aimez regarder. Bye bye vie privée…

Porter plainte 2.0 ?

Finies les heures passées à attendre au commissariat parce qu’on vous a volé votre portable. Le système de la pré-plainte en ligne, expérimenté dans un certain nombre de départements depuis 2008, vient d’être généralisé à l’ensemble de la France.

ACTU_TOURS_PAP2
Pour qui ? Pour les victimes de petites infractions (vol, escroquerie, dégradation…). Seulement lorsque l’auteur des faits est inconnu.
Comment ? 24 h sur 24, le plaignant peut remplir le formulaire en ligne, saisir ses coordonnées personnelles, faire l’exposé des faits. Il choisit aussi le lieu où la plainte complète sera déposée et reçoit un accusé de réception automatique.
Et ensuite ? La pré-plainte arrive directement à l’hôtel de police… S’il est nécessaire d’envoyer une équipe, les policiers se déplacent. Sinon, une date de rendez-vous est fixée.
Doit-on tout de même aller au commissariat ?Oui, la plainte en ligne n’est pas officielle tant qu’elle n’est pas signée. Elle vous permet d’obtenir un rendez-vous auprès de la police ou de la gendarmerie afin d’y signer la plainte. En cas de non présentation au rendez-vous fixé, les données enregistrées sont effacées 30 jours après la réception de la déclaration.
Mais alors, pourquoi préférer internet ? Vous gagnez du temps et la police aussi. En fait, cela consiste simplement à remplir vous-même en ligne le formulaire administratif (nom, prénom, date de naissance, profession…) en lieu et place du gardien de la paix qui rentre habituellement ces informations.
Et en cas d’urgence ? La pré-plainte en ligne ne doit pas être utilisée pour les situations d’urgence. Pour celles-là, le seul réflexe doit être de téléphoner au 17 ou au 112 ou se déplacer directement auprès d’un commissariat de police ou d’une brigade de gendarmerie. Idem pour des affaires de violence physique, d’atteintes aux personnes ou les cambriolages pour lesquels il faut mener des investigations techniques (relevés d’empreinte, recherche d’ADN).
www.pre-plainte-en-ligne.gouv.fr

Archi et BD à La Laverie

Vous le saviez, vous, que le village d’Astérix en disait long sur la vision de la périphérie urbaine ?
Eh ben si. La preuve, à la laverie, à La Riche.

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La Laverie, c’est un lieu peu connu et qui vaut le détour. L’exposition qui y est proposée actuellement est une occasion parfaite pour en parler. « Périphérie : images de la marge, de la banlieue et de la zone dans la bande dessinée franco belge ». Bon, ok, le titre est long mais le concept, en fait, est simple… Présenter sobrement, dans le grand espace de la Laverie, des planches de bandes dessinées, agrandies, encadrées, reclassées pour parler de la ville et sa périphérie. En BD ? Et pourquoi pas ? L’appartement des Bidochons en dit plus long qu’on ne le croit, tout comme le petit village d’Astérix et d’Uderzo avec ses frontières, l’intra muros et le reste. Vous n’y aviez pas pensé ? C’est la force de cette exposition : elle donne à contempler cette BD que d’habitude on bouquine.
On redécouvre son impact, son rôle, sa place. Tout comme l’influence de l’architecture sur nos vies et nos représentations. Le couple architecture et bande dessinée avait déjà été à l’honneur à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine de Paris, il y a trois ans. Mais la Laverie n’a pas à en rougir, elle offre dans son style, à une autre échelle, un autre point de vue. Elle est un « autre » lieu de culture.

« La Laverie, qui réunit des architectes
souhaitant ouvrir leur champs disciplinaire au grand public »

Cette énorme maison à trois toits, abritait paraît-il, l’ancienne laverie de l’hôpital Bretonneau… C’est un large bâtiment, anciennement industriel, où trône encore un vieil ascenseur, un four (un séchoir ?) géant et des crochets au plafond… L’espace a été racheté puis revisité par un architecte, Reynald Eugène qui a pris le parti de garder la mémoire des lieux, les murs, bruts, l’acier, le sol de béton… C’est dans cet espace qu’expose l’association du même nom, la Laverie, qui réunit des architectes souhaitant ouvrir leur champs disciplinaire au grand public.
L’exposition « périphérie » est donc aussi l’occasion de découvrir ce lieu peu commun, où se perdent un babyfoot et une table de pingpong lors des vernissages ou des pauses méridiennes. Oui, car c’est le hic : la Laverie est avant tout un espace de travail et cherche sa place entre lieu public et espace privé… C’est pour ça que l’expo n’est ouverte qu’en semaine, de 9 h à 19 h et qu’il faut sonner pour la visiter. Mais les jeunes architectes de l’association se feront un plaisir de vous guider…

tmv 2 ans : moment émotion…

Tmv, votre hebdo tourangeaux s’il en est, fête ses deux ans grâce à vous ! L’occasion de vous annoncer de grandes nouvelles… On attends un heureux évènement ! Gouzi gouzi.

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Deux ans déjà que, chaque mercredi, vous découvrez dans les rues et commerces tourangeaux votre hebdomadaire gratuit. tmv est désormais solidement installé dans le paysage médiatique de notre ville. Et c’est grâce à vous ! Chaque semaine, nous nous efforçons de rester fidèles à nos fondamentaux : l’actualité d’ici autrement.
Deux ans, pour nous, c’est déjà l’âge de grandir… Début avril, vous découvrirez « tmv le Mag », un mensuel, toujours gratuit bien sûr, consacré à l’art de vivre à Tours.
La même semaine, nos voisins de Poitiers et Niort auront aussi droit à leur tmv tout nouveau, tout beau ! Ce sera l’occasion, pour notre site internet, tmvmag. fr, de s’offrir une petite cure de jouvence.
Mais au fait, nous direz-vous, tmv, ça veut dire quoi ? Au bout de deux ans, il serait peut-être temps de le décider… Tours Ma Ville ? Ben non ! Toute Ma Ville ? Non plus. Toi, moi, Vous ? Raté. Et si c’était à vous de choisir ?
 

Nicolas Corneau, directeur de la publication

Anniversaire : Jouez avec tmv !

TMV fête ses deux ans, et vous fait gagner plein de cadeaux bande de veinards ! Il suffit de choisir votre Une préférée !

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LE JEU EST FINI ! MERCI A TOUS ET TOUTES DE VOTRE PARTICIPATION !
 
TMV fête son anniversaire ! Et ça, hors de question de le faire sans vous ! Pour y remédier, nous ouvrons un grand concours pour nos deux ans (Ohhhh, si jeune et pourtant si grand, snif snouf..!)
Voilà le topo :
Dans le numéro paru ce mercredi, nous vous proposons de choisir votre Une préférée…
Celle qui aura été le plus plébiscitée par vous, lecteurs, sera :
—-> THE UNE OF THE YEAR <—-
Et tout ceux qui auront bien visé et désigné cette fameuse UNE OF THE YEAR dans leur vote seront récompensés (dont un plus que les autres grâce à la magie du tirage au sort…) !
A gagner : une tablette numérique et un dîner gastronomique pour deux personnes !
Pour jouer, c’est ICI et vous avez jusqu’au samedi 30 mars !

Ça plane dans Cloud Atlas

Le dernier film des frères Wachowski, les réalisateurs de Matrix. Un blockbuster compliqué.

Cloud atlas
Vous connaissez les films chorus ? D’autres disent polyphoniques ou films à tiroirs. Des mots différents pour parler d’une seule et même chose : ces longs métrages avec différentes histoires sans liens apparents. Cloud Atlas, c’est ça. Dans le genre, il y a les films d’Alejandro González Iñárritu (Amours chiennes, 21 grammes ou encore Babel). Avant de les décortiquer, il faut d’abord comprendre la trame. Et elle est plutôt compliquée, en général. Cloud Atlas met donc en scène six récits à six époques différentes. Des aventures d’un jeune explorateur au XIXe siècle au destin d’une jeune femme en l’an 2300, en passant par celle d’un éditeur anglais en 2013, c’est facile de perdre le fil. Surtout que les six acteurs principaux de chaque histoire jouent aussi dans les autres récits. Ça va, vous suivez ? On continue. Et ça se complique. Ces différents récits, qui se succèdent sans jamais vraiment coïncider sont, en revanche, liés
Les frères Wachowski, en adaptant le livre de David Mitchell (La Cartographie des rêves, en France), font clairement référence à la réincarnation et tout ce que cela implique. Si le comportement d’un personnage en 2013 est jugé moral, il renaîtra en 2300 sous les traits d’un gentil. Et inversement. Malgré cette grande complexité, Cloud Atlas se veut grand public : une brochette d’acteurs incroyables (Tom Hanks, Halle Berry, Hugh Grant, etc…), des moyens énormes, des effets spéciaux réussis… En dépit de ses abords abscons, Cloud Atlas est loin d’être à jeter. Au contraire. D’abord pour sa réflexion tout en nuances sur le fameux effet papillon qui intrigue beaucoup de cinéastes. Ensuite pour son étonnante exigence à ne pas se perdre malgré les nombreux obstacles. Les frères Wachowski insufflent une véritable humanité dans ces histoires. Ils prouvent encore une fois leur brio à offrir un blockbuster sombre, bien loin d’être lisse.

L'humeur de la semaine : hors du monde

Une actualité passée à la moulinette tmv.

Photo CC Malouette
Photo CC Malouette

Ils n’entendront pas les larmes des femmes de Fukushima qui pleurent deux ans plus tard, comme si c’était hier, parce qu’il y a des blessures qu’une vie entière ne suffit pas à refermer. Ils ne sauront rien du prochain fait divers, du titre qui déchirera la Une des journaux la semaine prochaine et dont nous ignorons tout, encore. Le bruit des armes automatiques qui crachent leurs projectiles de mort dans le désert malien ne parviendra pas jusqu’à eux. Pas plus que les clameurs de la rue en Egypte ou dans d’autres villes du monde. Ils ne sauront pas qui a gagné le match. Ni le temps qu’il fait ici. Ils n’entendront pas la phrase dont tout le monde parlera, l’image qui rebondira sur nos écrans d’ordinateurs comme une puce sur un cahier. Ils ne percevront ni la sirène d’une voiture de pompiers dans la ville ni le brouhaha de la foule massée sur la place Saint-Pierre. Il n’y aura ni radio, ni télévision, ni écran, ni sonnerie d’aucune sorte. Pas d’alarme, pas de post, pas de tweet. Le temps pressé qui nous entraîne tous n’aura aucune prise sur eux. Ils seront extraits, pour un moment, pour quelques jours, du fracas du monde. Et rien que pour ça, moi, franchement, si j’étais cardinal, avant d’élire un nouveau pape… Je prendrais mon temps.

L'humeur de la semaine : Top pape 2013

Une actualité passée à la moulinette tmv.

Top pape
Et si on faisait un Top Pape ? Ben oui, parce que le conclave, tout ça, c’est quand même un tout petit peu vieillot. Pour ne pas dire désuet. Après l’acte de modernité de Benoît XVI, franchement, ce serait dommage de s’arrêter en si bon chemin. Pour le présenter, on prendrait Stéphane Rotenberg ou, s’il n’est pas libre, Stéphane Plaza qui est très propre sur lui, aussi. On pourrait tourner dans une église reconstituée en studio pour que ce soit plus pratique. Une reproduction de la basilique Saint-Pierre, par exemple. Diffusion sur M6 disons… le dimanche soir. Le principe serait simple, biblique, pour ainsi dire : 16 aspirants pape s’affrontent dans des épreuves originales qui doivent leur permettre de démontrer tous leurs talents. Par exemple, dire une messe en première partie d’un concert de Ryana, rédiger un urbi et orbi en moins d’une heure et avec du Metallica dans les oreilles. Bref, des choses comme ça. À la fin de chaque émission, un candidat serait éliminé. « Si vous voulez que le Cardinal Untel reste dans l’aventure, tapez 1. Pour soutenir le cardinal Chose, tapez 2. » Et à la fin, clic-clac, on aurait un chouette pape moderne et que tout le monde connaîtrait déjà et qui passerait bien à la télé. Moderne, on vous dit… Moderne !
 

Quelle est la couleur 2013 ?

Et les nominés sont : le rouge, le bleu, le blanc, le noir….. et c’est l’émeraude qui l’emporte !

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Pantone l’a décidé et la couleur fût. N’essayez pas d’y échapper, ce diktat est reconnu. Chaque année une teinte est désignée comme étant la référence, dans le monde entier. Après le corail, ils ont modestement misé sur l’émeraude. Une couleur qui nous sera précieuse quand on sait que cette pierre est associée à la croissance, au renouveau et à la prospérité. Elle possède un fort pouvoir de régénération qui en fait une des meilleures pierres de guérison.
On y voit aussi de la magie. Certains disent que grâce à elle, l’âme agit. En ouvrant les énergies du coeur, oui, la mode pense à votre bonheur ! Mais sans sarcasme et dérision, on aime cette couleur et ces idées pour notre génération. Dans ce monde qui veut passer à autre chose, quoi de mieux que de faire appel au magicien d’Oz ? Enfilez cette teinte, d’une élégance classique, et

Le post-it vidéo, en attendant l'hologramme…

Le post-it vidéo à coller sur votre frigo… Why not ?

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Maman râle de voir la maison se transformer en chambre d’hôtes ! Julius pense qu’habiter à deux le dispense d’attentions fantaisistes. Vous même prétextez un agenda trop chargé pour excuser une information oubliée ! (Quoi, où ça des clichés ?) Rendez vous donc autour du frigo.
Pas pour un encas, mauvais pour la santé, mais pour y laisser plus qu’un mot, à un astucieux messager. Le post-it vidéo de Native Union met en image un baiser matinal, enregistre les gazouillis de Théo avant d’être enlevé par la nounou. Et qui sait, sera une fenêtre digitale d’où s’échapperont de nombreux mots doux…
Rassurez-vous, avec trois minutes d’enregistrement, c’est aussi une porte ouverte à de vicieux détournements. Une liste de courses détaillée, des instructions pour un évier bouché… Mais ne nous abandonnons pas au lyrisme concernant l’objet, de cette bulle d’expression libre qui saisit votre plus beau profil.
Aimantés chez Le 27 Concept Store, Rue du Commerce.

Cuisinez-moi : le royaume du burger maison !

Des burgers, fish & chips et frites maison dans la rue Colbert, avec des produits locaux et de qualité dedans super miam miam. Qu’est ce que vous attendez !?

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Enfin un fish&chip à Tours, et qui s’avère être le royaume du hamburger maison ! Il fallait bien que la tendance restauration rapide gastronomique arrive jusqu’à chez nous… Le jour de grâce est arrivé grâce à Thomas Mouhatcheff.

THE Burger délicieux.
THE Burger délicieux.

Ce jeune trentenaire a laissé tomber son ancien job pour la cuisine, et il a eu raison ! Son burger est succulent, vraiment. Et pour cause : il hache sa viande chaque matin pour concocter lui-même le steak haché volumineux qu’il glisse entre deux tranches de pain burger commandé à un boulanger du coin. Ajoutons que, devant les deux tranches de fromage fondant, le cheddar en plastique peut aller se rhabiller : le comté affiné vient direct de chez le fromager. Et pour clore le sandwich, la compotée d’oignons ajoute une petite touche salée sucrée… miam.
Un plat du jour à emporter
Comme si ça ne suffisait pas, les frites sont « maison » et servies dans un cornet à l’ancienne. Elles sont tellement chouettes qu’on leur reprocherait un petit goût de trop peu. Pour l’instant Thomas est seul en cuisine, alors le service peut parfois être plus gastronomique que rapide lors des coups de bourre… Mais il met tant d’amour et de soins à préparer ses burgers, qu’on n’a pas du tout envie de lui en vouloir. Cuisinez-moi propose aussi un plat du jour entre 5 et 6 euros (et publie le menu sur Facebook tous les matins !), à emporter ou à consommer sur place, le tout à base de légumes de saison et/ou de produits régionaux, et encore une fois fait maison.
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Le Fish & Chips à l’anglaise !

La carte des desserts se décline aussi selon l’humeur, tarte aux pommes, mousse au chocolat, muffin’s aux noisettes… et là c’est encore Thomas qui s’y colle ! On se croirait au coeur de Londres dans le petit intérieur de Cuisinezmoi, mais avec les vieilles poutres au plafond et la vue sur la rue Colbert, on ne peut pas se tromper : on est bien dans un petit resto du midi tourangeau où on peut enfin concilier burger, chic, et cuisine locale !
Ouvert le midi, et le soir pour les réservations de grandes tables, 86 rue Colbert. Tél. 02 47 47 12 97.

No : on dit oui !

Un film très stylé sur la chute de Pinochet, un vrai bon morceau de cinéma chilien avec l’excellent Garcia Bernal.

Gael Garcia Bernal dans No
L’image n’est pas parfaite. Comme les vieilles cassettes VHS, maintenant disparues, elle se tord. Le bleu sort du rouge et du jaune. Ça grésille un peu aussi. Le vintage, c’est à la mode ! No colle à l’esthétique de ce revival des années 1980. Le parti pris artistique de No sert avant tout le propos politique du film, pas de faire-valoir hipster. Donc pas de problème. C’est pour coller aux images d’archives de l’époque que le réali- sateur, Pablo Larrain a choisi de remettre au goût du jour quatre caméras de l’époque.
Quelle époque ? Celle de la campagne de 1988, au Chili. En plein référendum, qui aurait consacré Pinochet à la présidence, No suit les pas d’un jeune publicitaire engagé par les partis d’opposition. Sa mission : créer des clips qui passeront 15 minutes chaque jour à la télévision nationale, seul créneau autorisé par le pouvoir en place à ses opposants. Ambitieux, l’orgueilleux René Saavedra accepte de se confronter à la dictature, malgré son profil de jeune loup du marketing. Drôle d’équipe que celle de l’opposition, entre les méthodes publicitaires du trentenaire et l’idéologie post-Allende des vieux briscards communistes.
C’est le quatrième film de Pablo Larrain, qui a déjà réalisé deux longs métrages sur deux périodes plus anciennes de la dictature. Forcément positionné anti- Pinochet, il montre à quel point le pouvoir se trouve dans l’absurdité en fin de règne, entre capitalisme ouvert à la mondialisation et exactions policières. La star Gael Garcia Bernal nous sort le grand jeu. Comme le Michael J. Fox de Retour vers le futur, il fonce avec son skate dans les rues de Santiago avec son look de jeune premier et pose les bases de son personnage, taraudé par le passé engagé de son père et son métier de requin. Véritable réussite visuelle, No est finalement un grand film d’histoire. C’est hype l’histoire ? Comme ça, oui.

Le Nid : pour abolir la prostitution

Zoom sur l’association « Le Nid » qui aide les prostitués à quitter le trottoir, et qui milite pour l’abolition de la prostitution.

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En juin dernier, Najat Vallaud-Bel kacem, ministre du Droit des Femmes, lançait un pavé dans la mare en annonçant vouloir « abolir la prostitution ». L’enjeu social avait déjà été évoqué par le candidat Hollande lors des élections présidentielles, celui-ci souhaitant abroger la loi de 2003 sur le racolage passif.
À Tours, le Mouvement du Nid, qui a fêté ses 40 ans l’an passé, s’en félicite. « Actuellement, le débat est plus intense, la prostitution devient un problème signifiant et la relation avec les décideurs a changé », explique Guy Joguet, délégué départemental. Le Nid est, en fait, un mouvement relais, et « pas un service social », tient à préciser le délégué.
Le mouvement est dit abolitionniste. « Nous défendons la Convention pour la répression de la traite des êtres humains et de la prostitution d’autrui ratifiée en 1960 par la France. Ce texte dit que la prostitution est une atteinte à la dignité humaine », indique Magalie Besnard, agent de développement de la délégation. En cela, ses missions sont multiples.
Une prostitution qui ne dit plus son nom
D’une part « auprès des personnes en situation ou en danger de prostitution » en allant à leur rencontre, en les accueillant aussi et en les accompagnant dans leur sortie de la prostitution. D’autre part, le Nid mène des actions de sensibilisation auprès du grand public. À Tours, les équipes bénévoles rencontrent les personnes sur les lieux de prostitution en allant audevant de celles qui sont demandeuses d’une aide pour se sortir de cet engrenage. « Nous avons des compétences en écoute et en observation. Nous orientons les personnes démunies face à ce problème mais pas seulement. Notre soutien est également psychologique », ajoute Magalie Besnard.
Mais depuis 2003, la prostitution devient de plus en plus invisible, même si la police tourangelle n’applique pas forcément la loi de 2003, dans les faits. « Avec les nouvelles technologies, il devient compliqué de connaître tous les réseaux et les moyens utilisés », précise Magalie Besnard. Le travail du Nid se transforme alors. « Cela se fait sur le long terme avec les personnes qui souhaitent en sortir, évoque Guy Joguet. Nous avons avec nous des professionnels bénévoles tels qu’un médecin, une infirmière, un psychanalyste ou encore un thérapeute pour donner les conseils les plus pointus. » En outre, le Nid travaille en étroite collaboration avec d’autres associations, formant ainsi un réseau. « Par exemple, nous avons aidé une jeune Arménienne menacée qui nous a été indiquée par l’association Mobilité 37 », note Guy Joguet.
Par ailleurs, le Nid cherche à sensibiliser le grand public et mène différentes actions centrées autour de trois champs : la formation des acteurs de terrains, la création de support de communication et également des réunions de sensibilisation auprès des jeunes dès le collège afin de « combattre des préjugés encore tenace ». Les réflexions avec les politiques se font également plus intenses, ce qui réjouit les membres du Nid. « Le 13 avril prochain, nous allons réunir à la salle de la Médaille de Saint- Pierre-des-Corps de nombreux décideurs locaux pour parler du problème de la prostitution, c’est une première et nous en sommes fiers », conclut Guy Joguet.

Véronique, l'insoumise

Véronique Verrier, prostituée pendant plusieurs années à Tours, est sortie du réseau en 2000. Aujourd’hui, elle témoigne.

véronique, prostituée
Regard assuré de celle qui en a vu d’autres, elle ne vous lâche pas des yeux, juge, jauge celui qu’elle ne connaît pas. Surtout les hommes. Et puis, il y a cette voix, grave, un peu éraillée au timbre impossible à oublier. Une voix d’expérience pour ne pas dire abîmée. Véronique Verrier était prostituée à Tours. 12 ans qu’elle ne fait plus de passes. La fin du tunnel arrive tout juste. Il a duré toute une vie. Elle prend désormais le temps d’exister en tant que femme. Mais pour sortir de la prostitution, il a fallu ressasser ses traumatismes d’enfance et de jeune femme, les mettre à plat, soigner son amour-propre. Au lieu d’enfouir le passé, elle le déterre avec des mots durs, crus, à peine mâchés. Elle ne filtre rien, passe du tarif des « prestations » au mépris des proxénètes et de leur violence sans ciller, les mots se bousculent. Besoin de tout lâcher, de partager ce qu’elle a gardé pour elle : Véronique Verrier vient de finir un livre témoignage. Il sort le jour de la journée de la femme. Tout un symbole. Ce livre, elle l’a écrit la nuit. Propice pour parler de la noirceur humaine.

« Plus vieux métier du monde ? Tu parles !
Ces filles sont des victimes, c’est tout »

Le déclic est venu quand elle est allée visiter son frère, longtemps perdu de vue, dans le sud de la France. Violent, instable, elle a tout de suite pensé à son père. « Je lui ai dit qu’il reproduisait les mêmes comportements qui nous avaient détruits. Je suis partie, ces années de maltraitance me sont revenues comme un boomerang. » Le livre est venu comme une bouée de sauvetage, un exutoire. Elle écrit comme elle parle. Pas de pathos mais une vérité pénible à lire. Elle tutoie le lecteur, le plonge la tête la première dans ses blessures de petite fille, de jeune prostituée à Tours et de mère désavouée. Pour « mettre cette question sur la place publique ». Elle ne veut plus de prostitution, demande l’abolition. Et puis, il y a ces vieux clichés qu’elle souhaite briser. « Plus vieux métier du monde ? Tu parles, toutes ces filles sont des victimes, c’est tout. » Sans parler des clients qu’elle décrit comme des hommes avec une vision des relations amoureuses désastreuse. « Ils cherchent dans la prostitution une solution à des blessures intérieures. » La prostitution les plonge encore plus profondément dans le désespoir.
DOS LIVRE
Véronique Verrier est militante. En politique et dans les oeuvres de charité, c’est une pile électrique qui veut tout défendre en bloc. Parfois jusqu’à l’épuisement. Fragile sous sa carapace, elle a parfois du mal à éviter les conséquences de son combat. En novembre dernier, Mireille Dumas prépare une émission autour de la question de l’abolition de la prostitution sur France 3. Elle rentre en contact avec Véronique, passe une journée avec elle, une bonne partie devant la caméra. Au final, l’ancienne prostituée apparaît à peine quelques minutes. Logique de la télévision spectacle…
Pour veiller au grain, le Mouvement du nid n’est jamais très loin. Depuis que l’association lui a tendu la main un jour, pour l’aider à sortir de la prostitution, elle ne l’a jamais lâchée. Les militants de cette organisation, qui veut abolir la prostitution, sont un ciment, une base sur laquelle elle peut compter en cas de coup dur. « Ils m’ont ramassée à la petite cuillère pas mal de fois. » « Plus vieux métier du monde ? Tu parles ! Ces filles sont des victimes, c’est tout » Véronique Verrier, prostituée pendant plusieurs années à Tours, est sortie du réseau en 2000. Aujourd’hui, elle témoigne.

« Au moins, sur le boulevard, j’avais mon honneur de prostituée qui me protégeait. Aux Restos du coeur, il a fallu affronter les regards de la société. »

Car il y en a encore des moments de désespoir. Après la rue, il a fallu trouver un travail pour survivre et ne pas y retourner. Alors Véronique Verrier enchaîne les petits boulots : à la mairie de Tours, ou encore dans un restaurant bar. Mais pour celle qui se décrit comme « hors-système » depuis sa naissance, construire une vie de femme, être heureuse, se révèle plus compliqué que prévu. Comment retrouver sa place dans une société qui ne l’a pas prise en compte lorsqu’elle était petite fille de la DDASS ? Encore moins quand elle s’est prostituée.
Alors il y a eu l’humiliation des Restos du coeur, la grande précarité. « C’était plus dur pour ma dignité que quand je travaillais sur le trottoir. Au moins, sur le boulevard, j’avais mon honneur de prostituée qui me protégeait. Aux Restos du coeur, il a fallu affronter les regards de la société. » Très croyante, Véronique a témoigné dans sa paroisse il y a quelques mois. « Un moment fort » qui l’a confortée dans ses choix. Elle s’accroche, persévère. Elle vient tout juste de passer une formation pour devenir gardienne de nuit dans des foyers qui accueillent des jeunes en grande difficulté. S’en sortir, trouver enfin un peu de tranquillité et surtout, une voie apaisée.

Le Cannabis Social club persiste et signe

Le Cannabis Social Club continue à s’exposer malgré la mise en examen de son chef de file.

cannabis social club dépot
Ce lundi 4 mars après-midi, quatre membres de la Fédération des Cannabis Social Clubs (CSC) français sont venus déposer leurs statuts d’association à la préfecture de Tours.
Le collectif, qui plaide pour la libre culture du cannabis et sa consommation en cercle privé, souhaite par ce biais mettre le débat sur la place publique, tout en tentant de faire entendre leur action. Pour l’instant, il s’agit uniquement de la Fédération regroupant les centaines de CSC français. Ceux-ci déposeront à leur tour, selon le plan stratégique annoncé, leurs statuts d’association, le 25 mars prochain, dans les préfectures de France. « L’objectif : jouer la transparence pour insister sur les bienfaits de ce mode de production tout en montrant patte blanche », avait expliqué Dominique Broc, le porte parole tourangeau des Cannabis social clubs, lors de notre rencontre en janvier dernier.
Une mise en examen
Cette action intervient alors que ce dernier a été mis en examen vendredi 22 février pour usage et détention de cannabis. La police avait alors détruit les 126 plants de cannabis qu’il partageait avec 15 autres des membres du club, au vu et au su de tous, depuis plusieurs mois.
Suite à cette interpellation, le chef de file du mouvement est convoqué au tribunal correctionnel le 8 avril prochain. Dominique Broc devra alors répondre de ses actes et défendre son mouvement. Il a promis une grande manifestation pour l’occasion.
Les médias sont attentifs à ce passage en force tourangeau et pour cause : Dominique Broc avait lancé ce mouvement pendant l’été 2012 et médiatisé son action sans relâche depuis décembre dernier, clamant haut et fort qu’il cultivait du cannabis chez lui avec ses amis pour éviter le marché noir et qu’il souhaitait faire bouger les lignes en prouvant qu’ils n’étaient pas les seuls et en incitant les autres auto-producteurs à se dénoncer comme lui.

Happy birthday les Studio !

Happy birthday to you… Happy birthday to you les Studio… Cinquante ans cette année, déjà ! On vous fait leur histoire en 6 dates et en 6 films.

 
Happy birthday to you...
 
1-Psychose 1963 : la fondation
Le succès d’Alfred Hitchock lance la première saison des Studio. Henri Fontaine, le fondateur curé et cinéphile, reprend la petite salle de projection gérée par l’évêché de Tours et la transforme en véritable cinéma d’art et essai, laïc et indépendant.

Psychose
Psychose

2-Le Jour où la terre s’arrêtera 1968-1971 : l’expansion
Henri Fontaine crée un deuxième studio, fumeur (c’était autorisé pour les salles de moins de 50 places). De nombreux films de genre, comme celui de Robert Wise (1971), sont pro- grammés en soirée. Avec la montée des grands groupes en France, le gouvernement impose trois salles d’art et essai dans chaque grande ville. Henri Fontaine reprend le Casino, la salle de la rue Édouard-Vaillant (qui deviendra le Bateau ivre). UGC la lui cède, en espérant son échec.
Le jour où la terre s'arrêtera
Le jour où la terre s’arrêtera

 
3-Harlan County 1977-1981 : film du mois.
Le documentaire oscarisé de Barbara Kopple inaugure ce qui fera l’identité des Studio qui, en 1977, possèdent quatre salles, dont celle de la rue Édouard-Vaillant. En 1981, Henri Fontaine annonce son départ. Les Studio doivent maintenant composer sans leur fondateur.
Harlan County
Harlan County

 
4-Je vous salue Marie 1985 : l’incendie
Dans la nuit du 25 au 26 février, le studio numéro 1 prend feu. Sur les bobines, le film de Godard, Je vous salue Marie, très critiqué par les milieux catholiques intégristes. Seules les salles 3 et 4 sont épargnées. L’enquête mène à un non-lieu, n’inférant ni la cause accidentelle ni le possible acte criminel. Grâce à la mobilisation des bénévoles, des salariés, les Studio survivent.
Je vous salue Marie
Je vous salue Marie

 
5-Microcosmos (1996) 1996-98 : concurrence
L’installation du multiplexe de Pathé en 1996 et CGR en 1998, est un coup dur et fait baisser de 20 % la fréquentation des Studio même avec le succès du documentaire sur les insectes.
Microcosmos
Microcosmos

 
6-Pina (2011) 2011 : l’ère du numérique
Après la création en 2006 et 2007 d’un nouveau bâtiment et deux nouvelles salles, les Studio s’équipent en 3D. Une technologie inaugurée avec le film de Wim Wenders sur la danseuse Pina Bausch.
Pina
Pina

 
Si vous avez envie de voir ce qu’ils programment pour leur fête d’anniversaire, ça se passe sur leur site : studiocine.com

Le Tour-Bouchon, tradi et familial

Du « Fait maison », des légumes de saison, du poisson, des vins de la région, bref… un tas de truc en « on » au Tour-Bouchon.

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Un coup de coeur. Ainsi a commencé la nouvelle aventure de Gaëtan Gérard. « Après l’école hôtelière de Blois, j’ai travaillé à La Vieille Fontaine, de François Clerc, puis j’ai monté des concepts de restaurants. Mais je voulais ouvrir ma propre affaire. Comme j’ai de la famille et des amis à Tours, je me suis dit pourquoi pas ici. Et quand j’ai visité cet ancien bar-tabac, je me suis immédiatement projeté. »
Le jardin et surtout le potager lui plaisent. Ils lui permettent deux choses : installer une grande terrasse pour l’été et utiliser des herbes et quelques légumes pour ses plats. Car au Tour-Bouchon, ouvert il y a un an et demi, tout est fait maison, à partir de produits frais et de saison (en ce moment : navet, panais, potiron…). La carte change tous les deux ou trois jours.
Gaëtan cuisine le matin, avec son cuisinier Bertrand, puis s’occupe de la salle. « Je veux offrir à mes clients une ambiance familiale, qu’ils aient l’impression d’entrer chez quelqu’un pour déguster une cuisine simple et goûteuse. » Si les plats sont traditionnels, Gaëtan aime y apporter sa petite touche personnelle. Récemment, il a servi de la tête de veau en carpaccio ou de la langue de cochon accompagnée d’une crème à l’oseille. Il peut passer deux semaines sur une nouvelle recette, comme son coeur coulant au caramel au beurre salé, pour trouver les proportions parfaites. Comptez entre 16 € (formule midi) et 26 € pour un repas complet.
Mais Gaëtan a un autre atout dans sa manche : son bar à vin. Il propose en permanence entre 40 et 50 références, dont la moitié provient de la région. « L’été, j’ouvre la terrasse à 18 h et les clients peuvent déguster un verre avec une assiette de tapas ou de foie gras par exemple. »
 
Le Tour-Bouchon
125 rue d’Entraigues. Du mardi au
samedi. Tél : 02 47 20 64 70.
 

Cannabis Social Club : ça chauffe

Nous avions rencontré Dominique Broc, chef de file du mouvement du Cannabis Social Club. Il a été mis en examen vendredi dernier, signe que les autorités ne voient pas d’un bon oeil les démarches de ce jardinier un peu particulier.

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Selon Dominique Broc, l’auto-production de Cannabis et l’organisation régulée de sa consommation en clubs privés sont une alternative à la prohibition.

Alors que la Fédération des Cannabis Social Clubs (CSC) français allait justement déposer ses statuts d’association dans les préfectures de France le 4 mars prochain, Dominique Broc, porte-parole des Cannabis social clubs, a été mis en examen vendredi 22 février pour usage et détention de cannabis et refus de prélèvement d’ADN.
Pour rappel, les Cannabis Social Clubs (CSC) sont des petits cercles d’auto producteurs, dispatchés dans toute la France, qui prônent la légalisation de l’auto-production du cannabis. C’est Dominique Broc qui avait lancé ce mouvement pendant l’été 2012 et médiatisé son action sans relâche depuis décembre dernier.
Photo 182 La police s’est présentée à l’aube vendredi à son domicile d’Esvres-sur-Indre pour une garde à vue. Elle a détruit les 126 plants plans de cannabis qu’il partageait avec 15 autres des membres du club. Elle a également saisi l’ensemble du dispositif de culture ainsi que le téléphone portable et le matériel informatique de Dominique Broc, où se trouve un listing répertoriant l’ensemble des CSC de France (estimés à 200) et le nom des adhérents.
L’audience a été fixée au 8 avril. Dominique Broc qui devra alors répondre de ses actes et défendre son mouvement devant le tribunal correctionnel, a promis une grande manifestation à cette date.
A noter que les centaines de membres des CSC ont toujours clamé qu’ils se dénonceraient tous ensemble, si l’un d’entre eux était inquiété par les autorités.
A suivre donc…
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Xavier Célanie, black carton

Des portraits stylés, colorés et cartonnés envahissent les cafés et restos tourangeaux depuis quelques jours, c’est le Black Panthéon de Xavier Célanie. Nous l’avions justement rencontré il y a peu…

Xavier Célani
Xavier Célanie reçoit au milieu des cartons. Façon de parler, puisque le peintre utilise ce matériau depuis des années pour créer ses portraits. Mais des cartons, l’artiste en utilise aussi pour déménager, puisqu’il revient tout juste de Paris où il a exposé son Black Pantheon à la Bellevilloise, un des hauts lieux branchés de la capitale. Cette série de portraits rend hommage aux blacks pas forcément connus. Il précise : « Vous ne trouverez pas Michael Jackson ou Martin Luther King. Les peindre aurait totalement desservi les autres. »
Aux murs de son atelier, ses nouvelles toiles. Peintes à l’acrilic, les têtes de Michael Jordan, Charles Mingus ou encore Jean-Michel Basquiat apparaissent sur le carton laissé parfois vierge par Xavier Célanie. Sur celui de Prince, la phrase « Noirot chauffage électrique » vient souligner les traits du chanteur. Un clin d’oeil pour le moins noir de ce Black panthéon, comme pour dire que, finalement, la couleur importe peu. Le message, lui, reste : figer dans la légende ces héros que le jeune Célanie a tant admirés.
S’il se décrit artiste engagé, il n’en fait pas non plus des tonnes et préfère laisser parler ses peintures. Son Black Pantheon sonne alors comme un hommage à ces femmes et ces hommes légendaires à leur manière. Des héros qu’il a admirés, entre autres, à Sarcelle, sa ville d’enfance. Papa ingénieur, maman littéraire, le petit Xavier est impressionné par la bibliothèque de son grand-père. Des milliers de livres et une rangée de bandes dessinées vont finalement l’aider à choisir sa voie. Il se met à décalquer les dessins de Gotlib, Franquin, Moebius ou encore Hugo Pratt.
De cette initiation il va garder l’amour du trait simple, de la ligne claire. Franck Miller, Sin City et les comics américains viendront plus tard. S’il fallait trouver une paternité à ses toiles, ce serait plus du côté de la Belgique et de sa fameuse école de dessinateurs. Le reste se déroule logiquement. Après avoir préparé les concours des écoles d’arts plastiques, il pose sa valise à Tours où il fera finalement sa vie. Il avance dans son art comme un artisan, prône plus la technique que l’abstraction. Xavier Célanie contrôle tout mais adore les surprises quand il peint. Un bout de scotch réticent, un trou dans le carton ou une agrafe rebelle font autant partie de l’oeuvre que ses coups de pinceau.
Son actu : Expo d’affiches au Café d’Isa, aux Halles de Tours place Gaston Pailloux et au Strapontin rue de Château neuf, bientôt chez Hello Sun, rue de la scellerie.
Pour en savoir plus :  www.xaviercelanie.com
Ou sur Facebook :  www.facebook.com/xaviercelanie.creations
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Le bar du vieux château, à la bonne franquette

Patricia a repris le bistrot de Jeannine il y a un peu plus de cinq ans. Elle a gardé l’ambiance familiale et c’est bien chouette.

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« Tu veux une soupe ? Ben tiens, prends donc la louche et sers-toi dans le pot…» C’est comme ça, chez Pat, Patou, Patricia. On se fait son café, on se coupe sa part de flan, pas pour faire genre « comme à la maison », juste parce qu’elle ne peut pas être partout, la dame… Non, parce que ça tourne, son petit bistrot de quartier. Le matin, c’est calme : quatre papys qui tapent le carton pendant que Pat fait la cuisine (elle commence à 6 h du mat’, elle…).
Mais dès midi, les habitués défilent. On s’installe où on veut autour des petites tables rondes, on salue les copains, on fait la bise à la patronne. « C’est comme si Patricia faisait la cuisine pour elle et qu’elle nous invitait tous les midis », sourit une habituée. Et des habitués, il y en a de toutes les couleurs : des gens de la culture, des artistes, des ouvriers qui travaillent dans le quartier, des étudiants, des politiques… Et, pour tout le monde, c’est plat unique. Patricia peut vous préparer deux oeufs sur le plat ou un croquemonsieur, si ça vous fait plaisir, mais son bon petit plat chaud est bien plus réconfortant.
C’est de la cuisine familiale, entièrement réalisée par les soins de la patronne (et en partie sous vos yeux gourmands), servie pour une petite famille de circonstance, une famille qui se retrouve à l’heure du déjeuner et qui ne se croise qu’ici. Les tarifs, puisqu’il faut bien parler d’argent, même en famille, défient toute concurrence. Avec des entrées et desserts à moins de 3€, un plat à moins de 6€, vous déjeunez copieusement pour une dizaine d’euros. Et la chaleur en pourboire…

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On a beau dire, un crumble maison, avec des vraies pommes bien cuites et caramélisées comme il faut, ben… c’est à tomber.

Le bar du Vieux château 6 bis rue du Président-Merville Tél. 02 47 05 64 80

Un éco-jean, c'est possible ?

Un jean au vin. Vous y croyez vous ?

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Étiqueté pollueur, le jean se taille un nouveau profil écolo. Les industriels ont soif d’innovations, et croyez-le ou pas, elles passent par la boisson. En janvier, le cow-boy géant à l’étiquette rouge prolonge son engagement pour que les mentalités bougent. C’est en recyclant des bouteilles de bière et de soda qu’il conçoit le tissus de sa nouvelle collection Waste- <Less, traduisez « gaspillez moins ». Préparez- vous à enfiler un denim « beer bottle brown » ou « soda pop green ». Le fabricant italien Denim ITV lui a préféré le vin. Il a présenté en novembre dernier ce nouveau procédé, Wine-Tex, qui utilise le vin et ses dérivés. Préférant la teinture naturelle à celle de l’indigo, connue pour ses ravages écolos. Voilà qui vient titiller votre fibre verte et vous rappeler qu’après l’achat, l’usage impacte. Réduisez le nombre de lavage, éliminez l’étape repassage et pensez à donner votre vieil ami quand vous aurez cédé au nouveau Levi’s® 511™ Skinny.

Et si vous tatouiez vos enfants ?

C’est rigolo mais c’est salaud… et ça se rince à l’eau.

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Enfin des tattoos de bon goût pour vos enfants, sans être obligés de mâcher du bubble-gum écoeurant !
N’y voyez pas une incitation à l’expérimentation de vrais tatouages dès le plus jeune âge. Ces graphismes éphémères déguisent le corps, animent un anniversaire. Ils ne sont qu’accessoires de beauté, du body art pour vos mouflets. La valorisation du corps se dessine maintenant, c’est une manière ludique de faire comme maman. Anti- Lolita, ces tatouages factices préservent l’imaginaire de l’enfant. Filles et gars joueront comme depuis la nuit des temps à faire comme les grands.
Des professionnels s’attellent donc à illustrer ce nouvel esthétisme avec leurs plus beaux graphismes. Mais je tiens à vous prévenir d’un potentiel danger, celui de jalouser votre enfant… et de vous en coller ! Alors cédez à cet amusant procédé, car vous pouvez même les customiser !
À dénicher sur le site tattyoo.com
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Le Clos, la pause gourmande

Un resto dans une zone commerciale, certes, mais au bon accueil et à la cuisine simple et savoureuse.

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Imaginez… Vous êtes en plein repérage pour votre future cuisine, vous êtes occupés à meubler le studio du grand, vous hésitez entre deux modèles de voitures et vous courez d’une concession à l’autre. Il vous faut un endroit calme et accueillant pour faire le point, pour reprendre vos esprits, pour regonfler les batteries. L’idéal, tiens, ce serait un petit bistro-gastro comme on en trouve dans le centre-ville.
Bon accueil, cuisine simple et savoureuse, produits frais. Et là, vous vous dites : « Oui, mais là, on est dans la zone commerciale de Chambray-lès- Tours et ce genre d’endroit, ça n’existe pas ici. » Et, bien c’est là que vous vous trompez. Tout au bout de la zone en question, sur le côté droit en venant de Tours, il y a un restaurant qui ne diffère pas des autres extérieurement mais qui gagne à être connu. Le Clos, ça s’appelle… Une large bâtisse toute ronde avec un toit pentu qui rappelle les maisons du village d’Astérix.
En entrant, la collection de vieux cognacs vous rassure, tout comme l’alignement de bouteilles de bière La Loère. Si le bar est accueillant, la salle semble un poil plus impersonnelle, mais les tables sont bien espacées et proprement mises, ambiance bistro (on regrette juste les serviettes en papier…). Dans l’assiette, le menu découverte entrée/plat ou plat/dessert, est parfait pour un midi gourmand. Tous les produits sont frais et les préparations maison. À la carte, bien sûr, le tarif est un peu plus élevé : 16 € pour les plats (l’endroit n’abuse pas des suppléments), 8 € pour les entrées et autant pour les desserts. À noter : une très belle carte des vins, pointue en Val de Loire mais qui sait aussi regarder un peu au-delà…
Le Clos, RN 10, 268 avenue du Grand Sud. Tél. 02 47 28 35 52.

Fans de Cosplay à Montlouis

Le concours de Cosplay est une des grandes attractions du festival Manga-sur-Loire qui a lieu à Montlouis, ce week-end. Ben oui, mais le Cosplay, cekoidon ? Réponse avec Justine, alias Ayuko.

Cosplay à Montlouis
Cliquez sur la photo pour voir Ayuko

Le concours de Cosplay, c’est la tête d’affiche. Mais Manga-sur-Loire c’est aussi des expos, des dessinateurs et de la cuisine japonaise. Le samedi 16 février, vous pourrez vous mesurer sur Just Dance, écouter des contes d’Asie et lire des tonnes de mangas.
Le facebook d’Ayuko : facebook.com/AyukoCosplay
Toutes les infos sur le festival de Montlouis sur wmaker.net/mangamontlouis

Télé connectée : zappez 2.0

La télé connectée, c’est quoi ?Le terme est encore flou pour beaucoup d’entre nous. Il va bien falloir s’y habituer pourtant, puisque 2013 s’annonce comme l’année de la télé connectée.

C'est quoi c'te bête ?
Petite définition
Combinaison d’un téléviseur classique et d’une connexion internet, elle permet de profiter de contenus autour des programmes, de zapper de TF1 à Youtube, de revoir une émission déjà diffusée, d’accéder à des applications, de communiquer via les réseaux sociaux, etc. Le tout sur le même écran et en se servant d’une seule télécommande.
Chez vous
Ce qui existe déjà
Tout d’abord il y a les téléviseurs directement connectables. En complément de la connexion internet, ils proposent des services propres aux constructeurs (applis, replay, jeux…). Ensuite, viennent les boîtiers comme celui de Google, lancé en septembre dernier mais qui, pour l’instant, est un flop. Aucune chaîne française n’ayant souhaité s’y associer. Pour terminer, le HbbTV semble être le plus prometteur. Un télétexte 2.0 qui permet d’ajouter l’image et le son. France Télévisions et Arte s’y sont mis.
Dans le futur
Et demain ?
La TV connectée représente le meilleur espoir des constructeurs de stopper une chute des ventes vertigineuse : – 23 % en 2012. Grâce à la norme HbbTV, les chaînes françaises se lancent dans de nouveaux services pour nous transformer en « téléacteurs ». Il sera possible de commenter en direct une émission, de voter lors des émissions de télé-crochet voire de jouer à Questions pour un champion ! Autre nouveauté très attendue, Apple pourrait sortir sa télé en octobre 2013 après des années de rumeurs.

Tristes turfistes

Une comédie sur le monde des turfistes, par le réalisateur de Camping et Jet set, le potache Fabien Onteniente. Manque juste ce petit brin de folie…

Turf
Les grosses comédies qui nous font rire ont souvent un truc. Vous savez, une forme de magie qui actionne les zygomatiques de tous les spectateurs de la salle. Tout le monde se regarde sans comprendre quelle folie les submerge, quel fil invisible les manipule. Dans Turf, il y a de la camaraderie, puisqu’il est question de quatre potes parieurs tendance looser. Il y a du suspense aussi, quand tout le monde se demande comment le cheval acheté au rabais va bien pouvoir se mettre à gagner. L’ambiance est là aussi : il y a pire comme sujet, que le milieu des paris équestres et son lot de tronches, de jargon et de codes en tout genre. Mais de magie, point.
Certes, le scénario de Fabien Onteniente est mince. Les quatre potes, se font arnaquer mais, finalement, ils gagnent puisqu’ils sont gentils. Léger ? Et alors ! Ils sont nombreux ces films drôles qui ne brillent pas forcément par la force de leur intrigue. Alors oui, les acteurs sont des bons de la comédie. Edouard Baer et Alain Chabat jouent les maîtres de cérémonie et portent le film avec l’ancien Deschiens, Philippe Duquesne en clown triste. D’accord, Gérard Depardieu est présent dans le film en pleine tourmente belge, un argument sulfureux. C’est vrai, Turf se place dans la droite ligne des comédies populaires. En revanche, contrairement à Camping avec ses situations burlesques et son regard ironique sur l’univers des plagistes, il ne décolle pas.
Edouard Baer n’arrive pas à se laisser aller, Alain Chabat tente ses vieilles recettes sans vraiment convaincre. Comme si chacun apercevait petit à petit le vide s’installer à mesure que les minutes passent, les rires se transforment en grimaces forcées, les pleurs de Philippe Duquesne se mettent à sonner vrais. Plus personne n’y croit, pas même le spectateur, qui s’essaye à quelques sourires. Et puis, après un moment, le bruit s’amenuise. L’écran noir du générique est enfin là. Il n’y aura pas d’ensorcellement burlesque, ce soir.

Flash Mob à Tours pour les femmes

Le 14 février, habillez vous en rouge ! Non non, pas pour la saint-Valentin, mais pour la flashmob mondiale contre la violence faite aux femmes.

Flashmob
Le 14 février, dans le cadre de la manifestation mondiale contre les violences faites aux Femmes, le café des femmes et Osez le féminisme 37 organisent une « flash mob » à Tours. Elles donnent rendez-vous à 17 h 30, au croisement de la rue Nationale et de la rue des Halles pour un regroupement mondial.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=QO0FhHjGYxI[/youtube]
Dress code : Tout le monde doit porter du rouge et se munir d’instruments de musique !
Plus d’infos sur 1billionrisingfrance.wordpress.com 
Voir le court métrage de l’organisation :
[youtube]http://youtu.be/gl2AO-7Vlzk[/youtube]

Saint-Valentin : escapades amoureuses en Touraine

Cupidon, le dieu de l’amour, vous donne des idées pour une escapade en amoureux… en Touraine.

Escapade en Touraine
 
Cupidon
Notre guide : Cupidon
Ok, c’est un petit ange joufflu et tout nu, mais le dieu de l’amour connait les meilleurs coins romantiques de la région. La Touraine, il l’adore depuis toujours et nous assure que c’est une terre fertile pour l’amour. Et puisqu’il le dit…
 
1. Le séjour insolite : « J’ai trouvé cette idée en me baladant dans les environs de l’abbaye de Fontevraud. À Candes- Saint-Martin, un couple possède deux bateaux pour des balades sur la Loire : l’Amarante et la Belle Adèle. La nuit venue, l’Amarante se transforme en chambre d’hôtel voguant sur l’eau. Je crois qu’il faut réserver bien à l’avance. La nuit, vous aurez une magnifique vue sur le paysage ligérien et le matin, un petit-déjeuner vous sera servi à bord. »
Toutes les infos sur bateauamarante.com
2. Ambiance thermale : « Il faut savoir prendre soin de soi, et c’est encore mieux quand on le fait à deux ! Surtout que La Roche- Posay est à peine à une heure de Tours en voiture. Une journée ou même un week-end et vous ressortirez heureux et en pleine santé. Sur place, il y a quelques hôtels sympas pour que le plaisir dure encore plus longtemps. Vous pourrez aussi jouer au golf ou aller au casino. »
Plus d’infos sur larocheposay.com
3. Journée shopping : « Certains adorent shopper en couple. Je conseille aux aficionados des magasins, mais qui ne veulent pas dépenser trop non plus, de se programmer une excursion du côté de Troyes (Aube). Marques Avenue et Marques City sont deux énormes complexes avec des centaines de magasins d’usines. Les plus grandes marques sont présentes et c’est parfait pour faire quelques affaires. Disons, qu’il faut prendre sa journée et compter environ trois heures de route. »
Plus d’infos sur marquesavenue. com
4. la balade amoureuse : « La Touraine est pourvue de milliers de balades parfaites pour les amoureux. Mes préférées ? J’adore le calme de la forêt amboisienne ou les bords de Loire au niveau de Savonnières. Sinon, le Cher offre son lot de balades incroyables, du côté de Saint- Avertin ou d’Azay-sur-Cher. Si vous aimez les hauteurs, faites un tour à Rochecorbon ou à Vouvray, là où il y a des vignes il y a, en général, de très belles promenades où il fait bon s’embrasser… »
5. partie de jambes en l’air : « Vous voulez dormir dans un lieu hors du commun ? Pourquoi pas une cabane… à une dizaine de mètres de hauteur, vous passez la nuit en pleine nature avec votre amoureux(se). Il en existe plusieurs près de Sainte- Maure dans le magnifique parc de Fierbois. »
Contact et réservations sur lacabaneenlair.com
 

Mariages chinois : mais keskispasse ?

Derrière son nom déconcertant l’affaire des « mariages chinois » cache un scandale public qui pourrait embarrasser la politique locale.

Lise Han a été mise en examen fin janvier, mais de nouveaux noms se sont ajoutés à la liste depuis. (Photo Patrice Deschamps)

Si vous n’étiez pas là au début de l’affaire :
Lise Han, ex-chargée de mission à la mairie de Tours, a été mise en examen fin janvier pour escroquerie et tentative d’escroquerie. Les faits remontent à 2009 et 2010, Lise Han avait alors une double casquette. Elle était à la fois employée par la mairie de Tours en tant que chargée des relations avec l’Asie, mais aussi actionnaire principale de la société de prestation « Time Lotus Bleu ». À l’époque, il s’agissait de répondre à une commande de la municipalité : recevoir les amoureux venus d’Asie à la mairie pour leur faire visiter la région. La société de Lise Han avait été choisie sur appel d’offres pour conseiller et assister la mairie pour ces événements touristiques et a donc engrangé plusieurs centaines de milliers d’euros. Ce mélange des genres qui ressemble à s’y méprendre à un conflit d’intérêts, avait suscité pas mal d’émotions depuis 2010. La justice tente aujourd’hui de faire la lumière dans cette affaire…
Et il y a du nouveau :
L’instruction se poursuit et l’onde de choc se répand dans l’affaire dite des « mariages chinois » qui défraie la chronique depuis la mise en examen, le 25 janvier, du personnage principal, Lise Han, ex-conseillère du maire de Tours, Jean Germain.
Le 6 février, c’était au tour de Jean- François Lemarchand, le directeur de l’office intercommunal de tourisme de Tour(s)plus d’être mis en examen ce qui, rappelons-le, ne préjuge en rien de sa culpabilité. La justice lui reproche d’avoir engagé Lise Han pour un travail fictif et, du coup, de s’être rendu coupable de détournement de fonds publics. Jean-François Lemarchand a été placé sous contrôle judiciaire. Devant les enquêteurs, il aurait affirmé « avoir engagé Lise Han après avoir cédé à des pressions de ses supérieurs. »
Si l’on suit son regard, naturellement, la question du rôle d’autres personnalités et, en particulier, du maire, Jean Germain, va vite se poser. Ce dernier, invité lundi de nos confrères de La Nouvelle République, a choisi pour le moment de rester silencieux sur ce dossier. Selon des sources proches de l’enquête, une confrontation entre Lise Han et Jean Germain pourrait intervenir prochainement, mais elle ne préjuge en rien de la suite judiciaire de cette affaire pour le premier magistrat de la ville.
Le directeur de l’office de tourisme de l’agglomération de Tours a été mis en examen dans l’affaire des mariages chinois. (Photo Hugues Le Guellec)

Les regards pourraient également se porter dans les jours et les semaines qui viennent sur Frédéric Thomas, actuel président du conseil général d’Indre-et-Loire, qui était adjoint aux finances de Tours à l’époque des faits. D’un point de vue plus politique, cette affaire qui commence à prendre beaucoup d’ampleur, pourrait bien rallumer les braises encore chaudes de batailles récentes au sein de la majorité municipale et départementale.
Claude Roiron, qui s’était vue écartée de la présidence du conseil général en mars 2011 lance : « Je n’ai jamais apprécié ce déferlement de chinoiseries. C’était fantaisiste et un tantinet ridicule, et très éloigné des compétences municipales d’une ville… La mise en examen de Jean-François Lemarchand n’est pas la dernière. Il y en aura d’autres, mais une mise en examen ne vaut pas culpabilité.»
 
 
 
 
 
 
 

L'humeur de la semaine : Habemus papam

Une actualité passée à la moulinette tmv.

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Le pape s’avance sur le balcon du Vatican. De la Place Saint-Pierre devant lui, monte une clameur indistincte, comme un brouhaha, qui cesse aussitôt que sa présence devient visible de tous. Devant le pape, il y a deux micros dorés, tout fins, qui attendent sa parole, religieusement. Pendant un long moment, l’homme, tout du blanc et de pourpre vêtu, reste silencieux. Il semble écouter le silence de la foule comme on écoute la conversation d’un ami. On le connaît, ce pape, en fait. C’est un acteur célèbre. C’est Michel Piccoli. On est dans un film de Nanni Moretti.
Finalement, il se met à parler, le pape. Il dit que la mission qu’on lui a confiée est sacrée. Il parle avec des mots forts et profonds. La foule applaudit. Il dit qu’elle est sacrée, sa mission, mais que lui n’est pas en mesure de l’assumer. Qu’il n’est pas l’homme de la situation. Et qu’il ne veut plus être pape. Et la foule gronde. Et la foule pleure. Et le pape recule d’un pas et disparaît derrière le gros rideau.
Après, on ne sait pas du tout ce qu’il devient, l’ex-pape. Mais il nous est infiniment sympathique et pas seulement parce c’est Michel Piccoli. Mais parce que retirer ses habits de pouvoir alors que personne ne nous le demande, juste pour une raison qui nous dépasse, décider de redevenir un homme quand on a tutoyé Dieu, au cinéma comme dans la vraie vie, pardon, mais ça force le respect.
 
 

Vidéo surprise

En arrivant à la rédaction, nous avons découvert une surprise hallucinante sur Facebook… Nous vous laissons découvrir.

C'est une bombe ce clip, une surprise que nous avons reçue par le mystérieux Fritz.
C’est une bombe ce clip, une surprise que nous avons reçue par le mystérieux Fritz.

Quelle n’a pas été notre surprise en nous connectant ce matin sur Facebook. Un certain Fritz tmv nous demandait en ami. Jusqu’à-là, rien d’incroyable. Mais la vidéo proposée par ce nouveau camarade nous a laissé par terre… On s’est d’abord frotté les yeux : des éléphants roses avec des t-shirts tmv et des guitares roses en train de chanter « I love tmv » version rock’n roll ? Impossible.
Puis après deux ou trois cafés, ils étaient encore là. Alors, on a un peu rougi.
On vous fait donc partager la création de ce mystérieux Fritz, alias Razorbak. Il nous a fait ce cadeau, et on ne sait ni qui il est, ni s’il va nous demander une rançon. Mais on l’aime bien.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=UG4yQRNT9nY[/youtube]

Benoît Ménard, monstrueux figuriniste

Benoît Ménard, alias « LeBeN », est un figuriniste reconnu dans le milieu de la fantasy qui fait du jeu un art à part entière.

Les créatures sortent tout droit de l'esprit de Benoît qui s'applique pendant des heures à les mettre en couleurs pour leur donner vie.
Les créatures sortent tout droit de l’esprit de Benoît qui s’applique pendant des heures à les mettre en couleurs pour leur donner vie.

Certains se passionnent pour des livres fantasy type Game of Thrones ou Bilbo le Hobbit, voici la version artistique de la chose. C’est une discipline difficile à définir… Un mélange de peinture, de maquette, de sculpture, le tout dérivé de l’univers du « war game », les jeux de guerre fantasy. Un monde dans lequel Benoît exerce depuis plus de 20 ans en tant « qu’artiste-créateur-peintre de figurine fantastique de collection ». Figuriniste pour faire court.
Ah, ils ont bien changé les petits soldats de plomb ! Ils ont des crocs, des griffes, des cicatrices et des sabres immenses. Mais le plaisir est le même et l’art subtil. Et ceux là sortent tout droit de l’imagination de Benoît. Une fois le personnage bien en tête, avec tous ses détails les plus fantasques, comme son petit dernier, Gurka le Rouge, Benoît le commande à un modeleur qui le sculpte en 3D à partir d’une pâte spéciale.
Une des premières créations de Benoît, peinte par ses soins.
Une des premières créations de Benoît, peinte par ses soins.

« Ensuite, grâce à la couleur, je donne vie à un bout de résine, résume ce peintre d’un genre particulier. Tout l’enjeu est dans le traitement de la lumière, il faut la magnifier dans les moindres recoins… » Et minutieusement ! Car il s’agit bien ici de miniatures de quelques centimètres. L’usure du soleil sur les vêtements, les taches de sueur… Rien n’est laissé au hasard pour donner l’illusion de vie, pour créer la matière, du métal de l’épée au cuir du chapeau. Penché sous la lampe, les yeux collés à son pinceau, Benoît y passe un temps fou, entre 50 et 300 heures selon la pièce. Et le résultat est bluffant.
Titulaire de plusieurs prix nationaux dans le domaine, il est connu dans le monde entier pour sa maîtrise de la peinture sur figurine. Il envoie des exemplaires de ses créatures jusqu’en Corée ou en Nouvelle-Zélande. Mais seulement les pièces non peintes (les peintes, uniques, servent aux salons et aux concours) ! « Le but, c’est que les autres passionnés s’éclatent à leur façon avec les reproductions de mes figurines de collection, ils ajoutent des détails et me renvoient des photos de leurs créations ! » Un peintre qui donne à peindre… Original, non ?
Pour suivre son travail :
Sur la blogosphère : http://lebenstudio.blogspot.fr
Sur Facebook : LebenStudio Miniatures

Mei-Wei, un petit coin de Chine

Un restaurant asiatique tenu par Kim et Hach Lao, une cambodgienne et un chinois, juste à côté de la place plum’. Une bonne adresse traditionnelle, abordable et soignée.

Mei Wei restaurant
Bien qu’il soit situé à quelques mètres de la place Plumereau, Mei-Wei passe souvent inaperçu. Sa petite devanture, coincée entre deux autres restaurants, ne paye pas de mine. Pourtant, à l’intérieur, un festival de saveur vous attend. Kim et Hach Lao cuisinent tout eux-mêmes. Elle est cambodgienne et tient son savoir-faire de sa mère. Elle prépare les plats vietnamiens et cambodgiens. Lui est chinois et s’affaire donc derrière ses woks. Cela fait cinq ans qu’ils proposent une cuisine traditionnelle, faite maison.
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Et depuis quelques semaines, Kim a décidé de faire découvrir aux Tourangeaux des plats méconnus par ceux qui n’ont pas eu la chance de voyager en Asie ou d’habiter dans le XIIIe arrondissement de Paris, le Chinatown de la capitale. Le mardi, pas de carte. Un choix restreint, en général une ou deux soupes (soupe Pho et soupe aux raviolis de crevette par exemple) et une entrée (comme des raviolis vietnamiens). « Ces plats demandent beaucoup de préparations, explique Kim. Je ne peux pas les proposer chaque jour. Tout est fait maison et sans glutamate donc pour obtenir le goût, je dois faire cuire le bouillon plusieurs heures. »
Elle essaye de combattre les idées reçues : une soupe n’est pas une entrée. Au contraire, en Asie, c’est un vrai plat : pâtes, viandes ou raviolis. Le gros bol suffit largement, même pour les gros appétits. Les autres jours, le choix est large : nems, rouleaux de printemps, bibuong (aussi connu sous le nom de bo-bun), nouilles sautées mais aussi boeuf, poulet, canard et fruits de mer…  Si les saveurs se mêlent, ces plats ne sont pas pimentés. Et restent abordables. Comptez 8 € pour un plat et 17 € pour entrée, plat et dessert. Seul hic : la salle ne peut accueillir que 10 personnes. Mais tous les plats peuvent être emportés.

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Cuits à la vapeur, ces raviolis maison sont tout simplement délicieux.

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Le boeuf sauté aux oignons reste un classique. À tester également : le boeuf aux cinq parfums. Un régal.

 
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Le bi-buong (ou bo-bun) mêle vermicelles de riz, oignon, choux, soja, boeuf (ou poulet ou crevettes) et nems coupés.

 
Mei-Wei, 14 rue de la Rôtisserie. Tél : 02 47 05 60 45.
Facebook : restaurant Mei-Wei Tours.

Faut-il céder à la folie du nail art ?

Chaque semaine, notre spécialiste de la mode, Alice B. répond à une question de style…

Le vernis se réinvente. La seule limite : celle de votre imagination.
Le vernis se réinvente. La seule limite : celle de votre imagination.

Comme le prouve le Nailmatic,  un distributeur de  vernis made in France,  l’engouement des filles  pour le vernis est à son paroxysme.  L’art de l’onglerie s’échappe des  magazines, désormais on change  de vernis comme de culotte. Les  chimistes sont de la partie et la  marque Alessandro imagine des  formules dont la couleur varie  selon la température ambiante. Oui,  le nail art c’est über-classe, mais  après 2 mois (max !) de pratique  vous en serez lasses. Voici un coup  de pouce pour investir à moindre  coût dans ces ateliers coloriage.  Équipée d’une épingle à cheveux  pour pointiller à volonté, un vieux  pinceau d’eye-liner sera parfait  pour contourner des détails plus  osés. Des morceaux de scotch  posés sur une première couche  dessinent un motif graphique sans  escarmouches. Pour éliminer tout  ça sans effort, créer vous-même  votre bain dissolvant, munie d’une  éponge, d’un cutter et d’un récipient.  À vous de créer !

L'objet de la semaine : le bracelet-chargeur

Cette semaine, le bracelet qui recharge vos mobile où que vous soyez… Malin.

Objet de la semaine - le bracelet usb
On adore notre smartphone. J’ai moi-même fini par céder pour un bolide à l’épaisseur d’un dessous de verre, à la sensibilité tactile plus exacerbée qu’une plante carnivore. Ces fichus portables, on les adore. Ils sont notre mémoire, notre agenda, nos post-it, notre GPS, notre mp3… C’est loin d’être fini, des chercheurs payés trop cher s’apprêtent à trouver de nouvelles appli insoupçonnées pour en faire des gadgets indispensables. Bref, ces téléphones contiennent toute notre vie. Mais pourquoi n’y a-t-il jamais assez de batterie ?! La marque Mohzy vient réparer cette ineptie de technologie, avec son bracelet chargeur/USB. Au poignet ou plus discrètement autour de la sangle d’un sac, ce chargeur universel (avec adaptateur Apple) vous permet de toujours rester connectés. Parce que la connectivité illimitée encercle notre vie, la mode doit s’adapter. Avec les différents motifs de ces bracelets, pas d’inquiétude, vous êtes branché(e)s !
À découvrir chez Le 27 Concept Store, rue du commerce.

Chill Bump : le hip-hop de demain

Nous les avions découverts en 2012, aujourd’hui Chill Bump explose hors des frontières tourangelles avec leur son hip-hop à la cool.

Photo Chill Bump
Photo Chill Bump

Faire du rap old school sans renier la Touraine ? Chill Bump l’a fait. En plus, leur musique est super-classe. Les deux musiciens sont des amis de longue date. Pour la petite histoire : les grands-mères de Miscellaneous (au micro) et Bankal (à la MPC) étaient voisines. Leurs mamans se connaissaient déjà avant qu’ils se mettent à rapper ensemble pour la première fois au collège, à Amboise. Après s’être forgés séparément une expérience dans le scratch et le rap, les deux compères se sont recroisés pendant une soirée à Tours. Déclic, Chill Bump est né. Le clip de leur premier morceau Lost in the sound (tourné rue Colbert !) est sorti en novembre 2012 et a déjà été vu plus de 97 000 fois sur le net.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=7l48bfQuJeE&feature=share&list=UUf1hLNtj8g5T95N7IJ70GLw[/youtube]
Aujourd’hui, ils ont enregistré 4 EP. Ils nous confiaient à l’époque vouloir posséder un set avant de se lancer dans les lives. Malins, ils ont donné envie à des milliers de fans avant de se montrer en public. En 2013, le bulldozer Chill Bump est lancé. Le Potager électronique, Le Temps Machine, le Molodoï à Strasbourg ou encore le Chato’do à Blois : ces deux compères du beat n’ont pas perdu de temps et enchaînent les concerts.
Nous en avions parlé ici, en 2012. Pour nous, ils allaient changer le milieu hip-hop local. En 2013, vous pouvez les entendre sur radio Nova et sur même sur France Inter. Leur truc ? Un hip-hop old school que même les novices adorent.
Un exemple ? Leur dernier clip tourné dans une école à Montlouis. Comme quoi, on peut être stylé et habiter en Touraine…
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=PlBTqsWJyas&feature=share&list=UUf1hLNtj8g5T95N7IJ70GLw[/youtube]
Donc si vous voulez écouter ou connaître leurs dates de concert, vous avez leur site officiel, leur bandcamp pour télécharger leurs albums et leur Facebook pour être copain-copain avec eux.
 

L'habitat participatif, c'est quoi?

Des citoyens qui veulent gérer eux mêmes leur immeuble ? Ce n’est pas un camp hippie mais un projet d’habitat participatif.

Et si ça ressemblait à ça l'habitat participatif ?
Et si ça ressemblait à ça l’habitat participatif ?

Bonjour, moi c’est Carmen ! J’ai entendu parler de ce projet d’habitat participatif lors d’une visite des anciennes casernes de Beaumont. Cette idée de vivre ensemble m’a beaucoup séduite, c’est comme cela que je me trouve devant vous aujourd’hui. » Carmen se présente face à une dizaine de personnes dans une petite salle du boulevard Tonnellé. Elle fait partie d’un groupe de Tourangeaux qui souhaitent créer un habitat participatif.

D’abord, l’association

À l’initiative de ce projet, l’association Habiter écologique en Touraine et Fernando Gaete. Assis parmi dans le public, cet architecte d’origine chilienne n’hésite pas à répondre aux questions. Cette réunion publique sert à expliquer aux curieux ce que veut dire habitat participatif. « Depuis 2009, nous avons le projet de créer une coopérative d’habitants dans la future zone d’aménagement concertée des anciennes casernes militaires de Beaumont. » Coopérative d’habitants ? Habitat coopératif ? Ce groupe de citoyens tourangeaux souhaite habiter dans une résidence où tout le monde voterait les décisions concernant l’immeuble. Un immeuble, d’ailleurs, où il y aurait également des lieux communs partagés entre tous les propriétaires. « Nous aimerions avoir un atelier pour réparer les vélos, une buanderie commune pour faire des économies d’eau ou encore un petit studio commun à tous qui permettrait d’héberger des amis ou de la famille de n’importe qui de l’immeuble, explique Fernando Gaete. Je souhaite habiter ces futurs logements. J’ai grandi à Santiago du Chili dans les années 1970 et je me souviens de l’animation qui régnait dans mon quartier. Les enfants pouvaient jouer sans forcément que les parents soient derrière eux. Tout le monde se connaissait. Avoir un habitat participatif permet aussi de recréer une véritable vie de quartier. »

Une buanderie partagée, un atelier de réparation de vélo commun : tout est pensé pour le vivre ensemble.
Une buanderie partagée, un atelier de réparation de vélo commun : tout est pensé pour le vivre ensemble.

Un peu d’écologie

Cela implique, outre de vivre en symbiose avec ses voisins, d’être également responsable écologiquement. « C’est un volet important de notre projet », confirme Laurent, un informaticien de 46 ans, lui aussi membre de l’association. Je m’intéresse à l’écologie depuis 20 ans, et je me suis rapproché de ce groupe pour pouvoir, un jour, habiter un logement qui laisserait une empreinte écologique faible en ville. » Le projet de l’association Habiter écologique en Touraine est loin d’être un doux rêve. « Nous réfléchissons au montage financier, aux plans pour la construction et nous allons réaliser un dossier de candidature sérieux, comme le ferait un promoteur immobilier classique, assure Fernando Gaete. Mais en plus, nous devons nous mettre d’accord tous ensemble pour aboutir à ce projet commun. Cela fait maintenant des mois que nous nous réunissons et organisons des groupes de travail. »

Projet inédit à Tours

Inédite à Tours, l’initiative de ces Tourangeaux n’est en revanche pas un cas isolé en France. « Des projets comme celui-ci, il en existe des centaines », précise Olivier Cencetti, un professionnel du Réseau national des acteurs de l’habitat participatif basé à Nantes. Il donne des conseils aux différents habitants ou collectivité territoriale désireuse de se lancer dans de telles aventures collectives. Si, aujourd’hui, il peut vivre de ce métier, c’est que « depuis le début des années 2000, ce mouvement prend vraiment de l’ampleur. » Il y a d’abord un but économique à se mettre ensemble pour créer des logements collectifs et participatifs. Le prix du mètre carré explose en ville, se réunir permet de le réduire et de maîtriser les coûts. « Un autre facteur important, ajoute Olivier Cencetti, c’est l’envie de connaître ses voisins. »

Et les institutions ?

« Partagée », « collective » ou encore « participative », les institutions s’intéressent aujourd’hui à cette nouvelle façon de vivre. Cécile Duflot, la ministre du Logement a même annoncé en 2012, lors des Rencontres nationales de l’habitat participatif à Grenoble, que cette question ferait partie du prochain projet de loi sur le logement. Car sur le plan juridique et financier, l’encadrement de l’habitat participatif est encore dans le flou. À Tours, Fernando Gaete a mobilisé la mairie pour la sensibiliser à ce projet. Alain Devineau, adjoint au maire chargé de l’urbanisme, est particulièrement attentif aux appels de l’association. « Depuis 2011, je suis leur progression. Il faut encore que leur groupe se construise et que leur dossier soit solide sur le plan juridique et financier. Nous réserverons de toute manière une partie de la Zac de Beaumont à l’habitat participatif. Leur demande sera étudiée avec beaucoup d’attention. »

Le top de la cuisine cambodgienne

Vous avez envie de manger asiatique mais ne savez plus quoi choisir ? La réponse est du côté des Halles, au Royaume d’Angkor, c’est bon et maintenant, c’est aussi un bar !

A l'intérieur du restaurant Angkor
Vous n’avez jamais goûté de bières coréenne ? Nous non plus. L’occasion parfaite pour découvrir la nouvelle version du restaurant cambodgien ex-Khemarak Angkor, qui vient de déménager pour s’agrandir ! Pas d’inquiétude, c’est toujours « la maman », Chantal, qui cuisine (et comment !), épaulée par ses deux (charmants) fils au service. L’un d’eux, Anthony, gère justement cette nouvelle adresse, au 17 de la place des Halles (ex-Cosmic bar). Deux grandes salles, rouge et écru, sur deux étages sont désormais dédiées à la cuisine vietnamienne, thaïlandaise et, surtout, cambodgienne. Le beau et large comptoir en bois donne du cachet à cette nouvelle version, tout comme les escaliers en bois, qui mènent à la salle de l’étage.
Nouveauté : l’établissement fait office de bar. Il est donc ouvert toute la journée et toute la soirée ! Parfait pour changer un peu et découvrir les diverses bières asiatiques (coréenne, thaï…) sur un fond musical tout aussi exotique. Niveau gastronomie, c’est copieux, beau et délicieux (et en plus le service est rapide…). Un sans-faute ! La carte, bien sûr, fait voyager : raviolis vietnamiens, soupe thaïlandaise, riz cambodgien, de quoi s’ouvrir aux saveurs asiatiques. Tous les jours (même le dimanche), comptez entre 9 et 14 € pour les spécialités (Bobun, grenouille au basilic ou citronnelle, poisson grillé au gingembre…), ou entre 8 et 10 € pour les viandes ou crevettes en sauce. L’ancienne vitrine du numéro 25 place Gaston-Paillhou reste active, mais seulement pour la vente à emporter. Pratique pour une pause déjeuner entre deux réunions ou pour rentrer chez soi se déguster un petit plateau télé à la sauce aigre-douce.
Le Royaume d’Angkor, 17 place des Halles, 02 47 72 83 74.

Hitchcock, assommant

Il nous a juste donné envie de voir ou revoir Psychose, le vrai, de 1959.

HITCHCOCK
«Hitchcock, maître du suspens ». C’est la dernière phrase du film. Signe qu’il voulait vraiment appuyer dessus, Sacha Gervasi ! Et le réalisateur, presque inconnu, aurait pu en prendre de la graine… Un peu quoi. S’inspirer. Parce que, mettre du suspens, c’est quand même la dernière de ses préoccupations. Les dialogues ne sont pas téléphonés, ils sont carrément postés avec trois timbres méticuleusement léchouillés un à un, arrosés une touche de parfum fleuri. Sacha Gervasi… Il prend son temps le bougre, et pour rien nous dire en plus. Il alourdit tout. Même l’insignifiant (donc le scénario).
Hitchcock est un film sur Hitchcock. Au cas où on ne l’aurait pas remarqué, toutes les séquences sont là pour nous le rappeler. Oui oui. C’est lui. Il lève le menton, regarde les gens de haut, observe par des petits trous comme un voyeur (sans blague, son thème de predilection ). Le coup du voyeurisme, d’ailleurs, Sacha Gervasi nous le joue une dizaine de fois au cas où on ne l’aurait pas compris les 9 premières fois (là Sacha, ce n’est plus un clin d’oeil, c’est un coup de pied…)
Alors, oui, c’est donc un film sur Hitchcock. Mais attention, sur le gros Hitchcock. Oui oui. Hitchcock était gros. Il appuie bien dessus. Hop. Ça c’est dit. Hitchcock mange beaucoup, il est gros, il est vieux, et suffisant. Okay. Ça nous fait une belle jambe, hein ? A part ça qu’est ce qu’on a : une vague plongée dans la relation du réalisateur légendaire avec sa femme Alma Reville, jalouse et brillante, dans l’ombre évidement, et frustrée, qui hésite à convoler avec un autre, le tout pendant le tournage de Psychose. Enfin, de Psychose…. Seulement de la scène de la douche puisqu’apparemment il ne faut retenir que ça de l’œuvre d’Hitchcock. Et à part ça.. De quoi ça parle… Ah oui, Scarlett Johansson? Rien. Oui oui, elle est toujours jolie. Non non, on ne la voit pas nue sous la fameuse douche. Son rôle est anecdotique.
C’est dommage, sur le principe il y avait quelque chose : se glisser dans les zones d’ombre de ce cinéaste complexe qui a marqué le cinéma, on dit oui, pourquoi pas ! Même y insérer des scènes paranormales où le réalisateur en question voit son inspiration s’immiscer dans sa vie privée, ouais, okay ! Mais Non. Là, non. Non, non, non, ça ne marche pas, tout est grossier, on nous prend constamment pour des débiles, on n’apprend rien. Le seul mérite du film c’est de nous donner envie de voir, ou revoir, Psychose (le vrai, de 1959). Mais, c’est un peu long 1 h 38 pour un teaser, non ?

Moonfingers, à fond la pop

Ils sont 5 musiciens et on les a découverts au hasard dans un bar à Tours, rue Colbert… Leur pop-vintage a laissé des traces.

Les cinq musiciens du groupe de Tours qui monte, qui monte...
Les cinq musiciens du groupe de Tours qui monte, qui monte…

Après avoir entendu une fois « Mr Benson », impossible de s’en passer. On la chantonne, on veut la réentendre, on la cherche sur internet… Un vrai tube sorti tout droit de l’inspiration de Pierre et de ses partenaires des Moonfingers. « L’un d’entre nous apporte une compo et on la bichonne ensemble », explique le chanteurguitariste. Chacun apporte sa patte et ses influences, c’est vrai et, à chaque morceau, on ressent la signature de Pierre, Alban, Yurie, Phil ou Logann. « Nous sommes différents mais venons tous du jazz qui nous a appris à improviser autour d’un thème, et à composer ensemble. » Des vraies compositions donc, pour ses cinq musiciens de formation, exceptée la reprise des Beatles qui s’est glissée dans leur set. L’occasion de redécouvrir « Ticket to ride » en version trois voix, dont celle de Yuri, la pianiste, violoniste et choriste. Arrivée de Corée du Sud, il y a dix ans, elle apporte sa touche de grâce… et d’énergie. Elle en a même profité pour écrire des paroles en coréen sur un autre morceau « Balam » (ça veut dire Vent à Séoul, la classe non ?). « Toutes nos influences sont concentrées pour donner naissance à un style bien à nous, très personnel au final. On varie l’univers de la mélancolie au swing, mais on garde notre couleur musicale. C’est dans l’arrangement de chaque chanson qu’on retrouve la cohérence du groupe. »
 

 » Nous sommes différents mais venons tous du jazz  » 

Les mélodies simples sont mises en lumière par la qualité des musiciens, l’arrangement donne de l’épaisseur à chaque morceau, et le tout décolle vraiment lorsqu’ils chantent en choeur. Bref, ils sont bons, et en plus ils sont humbles. Ils ont entre 22 et 28 ans et gravitent autour de Jazz à Tours. Ils se sont rencontrés en soirée et la sauce a pris. Vous avez pu les croiser à la Guinguette, au Serpent Volant ou au Bergerac… Et ils devraient dégainer au printemps, à la sortie de leur premier EP. « Un peu tard pour les festivals d’été, mais on continuera à jouer un peu partout », explique le batteur Alban. En attendant, ils répètent au Temps Machine… le dimanche matin. La preuve absolue que chez les Moonfingers, on en veut. Et tant pis pour la grasse mat’.
Pour écouter leurs morceau :
noomiz.com/TheMoonfingers
 
LEUR CONCERT
Le 9 février au Festival Twist’n Tours Ils joueront avec deux autres groupes : Tranziztor (rock blues reggae) et RadioCharlie (rock psyché) pour une soirée sixties. C’est 3 euros, il y a une buvette sur place, et les fonds sont reversés à Emmaüs. À partir de 20 h, salle Ockeghem.

Cannabis social club : hymne à la feuille

À quelques kilomètres de Tours, ils font pousser du cannabis au vu et au su de tous. Leur mouvement fait tâche d’huile un peu partout en France. Rencontre.

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Dominique, 43 ans, est père de deux enfants. Depuis vingt ans, c’est un consommateur régulier de cannabis. Mais c’est aussi un producteur, un vrai. Tout commence en 1990 où un séjour en prison l’empêche d’assister à la naissance de son fils. À partir de ce jour, Dominique en fait un point d’honneur : plus jamais il ne veut avoir de contact avec le marché noir. Ce jardinier de profession commence alors à faire pousser la plante chez lui, à Esvres, à quelques kilomètres au sud de Tours.
Très vite, il est rejoint par plusieurs amis qui, comme lui, sont décidés à se passer des dealers. Au départ, l’entreprise est fastidieuse : les semis ne donnent rien, les feuilles fanent. Mais, d’essais en essais, les plantes s’épanouissent et le nombre des cultivateurs aussi. Et C’est ainsi que naît le Cannabis Social Club, un petit groupe au nom un brin provocateur qui ne tarde pas à essaimer un peu partout en France. Il y aurait aujourd’hui, la bagatelle de 300 CSC dans le pays.
Auto-production
Après des années de clandestinité, ce groupe d’auto-producteurs a décidé de lever le voile et d’assumer son action aux yeux de tous, pour clamer haut et fort que « produire son propre cannabis est un geste responsable qui réduit les risques ». Le message, atypique, inédit, trouve un écho dans les médias nationaux. Dominique Broc a les honneurs de Libération, du Monde, de l’AFP, qui viennent faire le portrait de ce briseur de tabous. Même Canal + et TF1 font le déplacement à Esvres. Après la tentative (avortée) de Vincent Peillon de remettre sur le devant de la scène le débat sur la légalisation du cannabis, l’aubaine médiatique est trop belle.
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Mais, pour se faire entendre, Dominique et ses camarades n’entendent pas en rester là. Le même jour (la date sera fixée début février), chacun des 300 Cannabis Social Club de France va déposer son statut d’association loi 1901 auprès des préfectures de France et se déclarer officiellement en tant que cannabiculteurs. »
L’activité étant illégale, les demandes ont, naturellement, toutes les chances d’être rejetées. Mais l’essentiel n’est pas là. « En nous dénonçant auprès des préfectures, nous cherchons avant tout un dialogue avec le gouvernement » explique Dominique, qui se trouve à la tête de ce mouvement. « Notre action est responsable et réfléchie. Le CSC réclame le droit de cultiver son herbe en s’appuyant sur une transparence irréprochable. C’est-à-dire en tenant un cahier de culture, imposant un suivi rigoureux de la production, de la consommation par personne et une traçabilité au gramme. Ainsi le club s’assure qu’il n’y a aucun commerce, ni aucune revente et peut montrer patte blanche aux autorités à tout moment. Car le mot d’ordre de tous les CSC est clair : pas de business. »
Anti-dealers
Eviter toute forme de commerce pour couper l’herbe sous le pied (si le jeu de mots nous est permis) aux dealers de tous poils. C’est tout le sens de ce débat que Dominique Broc et son CSC veulent relancer.
Et puis, bien sûr, il y a l’aspect thérapeutique… Car le cannabis possède des propriétés antidouleurs, anti-spasmes, anti-vomitives reconnues par la médecine. « Une personne de notre groupe souffre d’une maladie orpheline neurodégénérative. Lorsqu’elle consomme du cannabis avec nous, son visage se décrispe, ses membres se détendent et ses tremblements diminuent. Une autre souffre de sclérose en plaques, et soulage ainsi sa douleur. » Et Dominique de rappeler que le Canada, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suisse ainsi que plusieurs états des États-Unis se sont laissés convaincre par l’utilisation du cannabis thérapeutique. Actuellement en France, l’usage du cannabis à titre médical est réservé à quelques dizaines de patients qui disposent d’une autorisation temporaire d’utilisation. Ils peuvent donc prendre du Marinol, un médicament à base de cannabis synthétique, le moins dosé du marché. Pour le reste, la réponse de l’état est toujours la même et ce quelle que soit la couleur politique du gouvernement : c’est non, en dépit des divers appels en provenance d’associations ou de médecins.
Les planteurs iconoclastes des CSC, de Touraine et d’ailleurs, parviendront-ils à relancer ce vieil et épineux débat ? Début de réponse en février, sur au bureau des associations de la préfecture…

Création d'entreprise : et les femmes alors ?

Oser se lancer, gérer sa vie familiale, se libérer du machisme… tant d’étapes à surpasser pour les femmes qui désirent entreprendre. Trêve d’hésitations ! C’est possible et ça marche plutôt bien ! Témoignages…

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Oser se lancer, gérer sa vie familiale, se libérer du machisme… tant d’étapes à surpasser pour les femmes qui désirent entreprendre. Trêve d’hésitations ! C’est possible et ça marche plutôt bien ! Témoignages
 
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VIE FAMILIALE : C’EST POSSIBLE
Construire une famille en même temps que de construire une entreprise ? Les hommes le font bien, non ? C’est pourtant tout un programme pour les femmes qui d’après l’Observatoire des inégalités consacrent en moyenne (weekends compris) près de 4 heures par jour aux tâches domestiques contre 2 heures et demie pour les hommes. « Celle qui y arrivent sont celles dont les conjoints les soutiennent moralement et financièrement », affirme Laurence Hervé. Comme Marie-Ange, qui salue son mari, bienveillant à son égard, contrairement aux conjoints d’autres amies entrepreneuses qui ne croyaient pas en leur femmes. « Leurs affaires ont rapidement splitté, moi, si je n’avais pas eu ma famille derrière moi ce n’était pas la peine de se lancer. Quant à mes enfants, ils sont adolescents, ils ont besoin de moins d’attention, et lorsque c’est le cas, je m’arrange pour être là. » Car l’avantage, lorsqu’on est son propre chef, c’est qu’on fixe ses propres règles et ses horaires ! « On peut adapter son rythme à la vie, précise Laurence Hervé. Moi je me suis permise de faire rentrer un bout de vie privée dans mon entreprise, au sein de laquelle j’allaitais mon enfant. Mes salariées aussi le font ! ». D’autres préfèrent travailler chez elles pour concilier leur business au bien être de leur enfant « je peux mettre de coté mes affaires pour les accompagnements en voiture le mercredi après midi, et je vais souvent sur le terrain ou à des réunions, je ne suis pas coupée du monde », témoigne Barbara Chaminade, mère de deux enfants.
DOS_PION 2OSEZ ! VOUS ETES LEGITIMES !
Par crainte d’être remises en cause, les femmes s’arment davantage que les hommes avant de se lancer. « Ce besoin de légitimité, les femmes le comblent par leurs formations ou leurs expériences sur le terrain, c’est pour cela qu’elles commencent moins jeunes que les hommes », constate Laurence Hervé, présidente de la délégation tourangelle de Femmes 3000. Marie-Ange Zorroche, 41 ans, a créé deux entreprises d’aide aux parents il y a un an, elle témoigne : « j’ai ressentis le besoin d’obtenir les diplômes qui convenaient. J’ai tendance à y faire souvent référence, comme si je me justifiais. » En plus des diplômes, c’est en étant sûres de leur compétences qu’elles veulent entrer dans l’arène. « Lorsque j’ai voulu me lancer, j’avais deux idées à la base : soit partir de ma passion et proposer des cours de coutures, soit, m’appuyer sur mon savoir-faire due à mon expérience de commerciale en proposant mes services aux entreprises. J’ai choisi la seconde activité, c’était plus réaliste, je me sentais plus confiante », se souvient Barbara, qui fête les deux ans de son entreprise. On retrouve ce besoin de légitimité dans le choix des secteurs d’activités. Bien-être, enfance, aide aux particuliers, les femmes ont tendance à aller vers les domaines qu’on prête « culturellement » aux compétences « féminines » : l’écoute, l’empathie, l’éducation. D’où le déficit féminin dans les métiers de la technique. D’une manière générale, les femmes fournissent plus d’effort pour monter leur business. L’effort numéro un étant de se permettre d’oser. « Et même lorsque l’on s’y autorise, nous avons a besoin qu’on nous rassure avant d’y aller », conclut Marie-Ange Zorroche. Car le manque de reconnaissance et de confiance ne vient pas uniquement de l’extérieur, ils sont ancrés dans la tête des femmes elle-même. « C’est en voyant des exemples de femmes qui réussissent dans les médias ou en les rencontrant dans les forums comme celui de Femmes 3000, qu’on se dit « pourquoi pas moi » », constate Laurence Hervé.
DOS_PION 2SE LIBERER (UN PEU) DU MACHISME AMBIANT
« Depuis que je suis à la tête de mon entreprise, je n’ai plus affaire aux réflexions machistes », raconte Marie-Ange, anciennement salariée dans le milieu sportif. Maintenant qu’elle exerce dans un domaine qu’on prétend féminin, l’éducation des enfants, la tendance s’inverse : les clients préfèrent avoir affaire à une femme. « Une des motivations des femmes pour créer leurs entreprises est de se libérer des carcans traditionnels et sexistes de certains organismes », analyse Typhaine Lebègue, spécialiste de l’entrepreunariat féminin. Selon elle, vu que l’entrepreneuse choisit son domaine de prédilection ainsi que son environnement de travail, elle arrive à se dégager des relations machistes qu’elle pourrait vivre ailleurs. C’est exactement dans ce but que Barbara Chaminade a crée sa propre activité, en quittant à 41 ans le groupe où elle exerçait en tant que salariée. « J’en avais marre des rapports machos avec mes patrons et des façons de faire inacceptables dans la vie quotidienne. Je voulais être prise au sérieux en arrêtant de prouver sans cesse que je suis capable parce que je suis une femme. J’avais envie de crier haut et fort : je suis une pro, j’ai fait des études, et j’ai l’expérience du terrain, laissez moi faire mon travail !». Bien que l’émancipation puisse être la solution, elle n’est pas le remède à tout, notamment lorsqu’on est patronne dans un secteur d’hommes… Comme Anne Courrier, 48 ans, à la tête d’une entreprise de bâches de camion à Chinon. «  Les remarques à mon encontre sont tellement courantes que je ne les relève plus maintenant. C’est surtout sur le physique, ou alors on a peur que je ne comprenne pas une explication technique. J’ai parfois l’impression, en tant que femme à la tête d’une entreprise, d’être attendu à chaque virage. Il ne faut pas se laisser faire et être confiante de ce que l’on est ! » Pour Marie-Anne Vivanco, pourtant chef d’une entreprise d’électricité, être une femme a cela dit des avantages dans le monde des affaires : «  je trouve que les hommes ont tendance à vouloir moins contrarier une femme, la négociation est plus simple, alors qu’entre deux hommes c’est plus brutal !»

Visite de la Cantine numérique

La cantine numérique, c’est un espace de co-working pour tous les professionnels des nouvelles technologies. En attendant son ouverture édbut 2013, visite guidée avec tmv.

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Fauteuils design, tables de travail, portemanteau, banquettes… tout le mobilier de la nouvelle cantine numérique tourangelle est installé depuis quelques jours. La Cantine numérique ? C’est un espace de travail partagé, où les professionnels du web peuvent louer un bureau à la journée.
Ce concept nous vient tout droit de Californie. Dans la Silicon Valley, les cantines numériques sont nombreuses. « Pour comprendre l’esprit d’une cantine numérique, prenons l’exemple de Google, explique Julien Dargaisse, un des initiateurs du projet et patron du réseau social Buzzleme. Quand un salarié signe un contrat chez eux, il s’engage à dédier 20 % de son temps à des projets personnels. Il doit passer une partie de ce temps à l’extérieur de Google, dans une cantine numérique principalement. Dans cet endroit, l’employé va rencontrer d’autres ingénieurs, des graphistes, des développeurs web, des journalistes. Bref, des professionnels d’autres entreprises. En même temps qu’il travaille, il va pouvoir créer des liens, échanger des façons de faire, initier de nouveaux projets. » Cet environnement stimulant bénéficie à tout le monde. Les entreprises se tiennent au courant des tendances et leurs employés se forment mutuellement. Au final, cette mutualisation des énergies rejaillit sur l’ensemble du secteur.

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En France, il existe aujourd’hui plusieurs dizaines lieux comme celui qui va ouvrir à Tours. Mais, seuls Nantes, Toulouse, Toulon etRennes possèdent le label Cantine numérique initié par celle de Paris. Tours est en passe de l’obtenir et bénéficier du réseau.
À Nantes, la cantine est une véritable réussite. Depuis sa création en 2011, ses membres ont organisé plus de 200 événements et accueillent des centaines d’acteurs locaux du monde numérique dans l’espace de co-working. « Les premiers mois, nous avons même été surpris de ce succès, se rappelle Magali Olivier, la chef de projet de la cantine nantaise. Il y avait un énorme vivier d’entrepreneurs et de professionnels du numérique. Mais ils n’étaient pas forcément visibles. La Cantine a permis de les fédérer et de leur donner une visibilité. Plusieurs start-up ont été créées dans notre cantine et de nombreux projets concrets sont nés ici. »
C’est en 2011 que tout commence dans la capitale tourangelle. Julien Dargaisse, Julien Gomez et Matthieu Siteau créent l’association Palo Altours, en référence à une ville californienne située dans la Silicon Valley. Avec ce projet de Cantine numérique, ils font le tour des collectivités territoriales. La chance leur sourit très vite. Leur idée correspond exactement au besoin de l’agglomération de développer l’économie numérique. Tour(s)plus est justement en train de faire construire un nouveau bâtiment au Sanitas et leur propose d’occuper le premier étage. « Depuis plusieurs années, nous essayons d’investir dans les technologies d’avenir, précise Valérie Sécheret, en charge du développement économique de Tour(s)plus. Ce projet a séduit les acteurs publics. Pour moi, cette cantine numérique joue le rôle de révélateur d’un mouvement de fond qui traverse Tours depuis quelques années. Aujourd’hui, des projets comme celui-ci mettent à jour ce nouveau souffle économique que connaît la ville. »
À Tours, tout le monde est unanime sur la future cantine numérique. « Elle va accompagner le développement du numérique, s’enthousiasme Julien Dargaisse. La France et la région Centre sont très en retard dans ce domaine. C’est un moyen de combler le fossé. »

Enquête sur la fin du monde (même si c’est passé)

21 décembre, dernier jour du monde ? Les médiums et les voyants de Tours nous répondent…

21 décembre, dernier jour du monde ? Les médiums et les voyants de Tours nous répondent…

Allo, je cherche à savoir si l’on va bien tous mourir le 21 décembre? » J’avoue que cela peut sonner bizarrement dit comme cela. Mais après tout pas plus que « Allo, j’aimerais savoir si je vais trouver l’amour un jour ? ». Pourtant, les premiers refus sont catégoriques. Je ne désespère pas et j’appelle les 32 médiums recensés en Indre-et- Loire en jetant un petit coup d’œil sur le compte à rebours avant la fin du monde sur 2012fin.com : « 14 jours, 13 heures, 30 minutes et 3 secondes, 2 secondes, 1 seconde… » Mine de rien, le temps presse et la mission est de taille. Heureusement, Julien, cartomancien à ses heures perdues, accepte de me recevoir dans son studio d’étudiant en musicologie, à Tours. « Ne m’appelez surtout pas voyant, j’ai horreur de cela, on croit qu’on va entrer dans un endroit lugubre et tomber sur une vieille femme avec une boule de cristal…» Hum, à vrai dire, c’est un peu ce que j’espérais. Pourtant, sur internet, Julien est bien répertorié comme voyant. « Je dirais plutôt que j’ai un septième sens, un instinct. » Depuis deux ou trois ans, il reçoit les âmes en peine et leur tire les cartes pour les guider. « Je veux aider les personnes en détresse. » Ah ? Bah, cela tombe bien, vous pouvez peut-être faire quelque chose pour moi : je cherche à savoir si c’est la fin du monde… Le voilà qui sort un jeu de tarot « marseillais ». « Si vraiment la fin du monde était proche, les personnes qui ont un don comme le mien l’auraient sentie », doute-t-il. Malgré tout, nous décidons de tenter l’expérience : nous tirons les cartes du monde.

 

La partie de tarot

C’est parti ! Julien mélange 21 cartes illustrées : les « arcades majeures ». Il coupe de la main gauche et en choisit douze sans les regarder. « Je le fais sans y croire vraiment », précise le jeune homme. Il tire délicatement trois cartes et les retourne une à une. Sur son visage s’affiche un sourire étonné. « Tiens, ça c’est marrant… » Quoi ? Quoi ? Silence…

J’imagine le pire, le tsunami, le nuage de cendres, les travaux du tramway qui ne finissent jamais… « Il se trouve que je pourrais bien avoir la réponse », révèle-t-il. Explications. La première carte, qui dévoile le passé, montre un chariot « le monde a avancé sans se préoccuper de ce qui se passait à côté ». Sur la deuxième carte, celle du présent, est dessiné un pape : « Le monde se pose des questions et cherche des réponses. » La troisième carte, décrivant le futur, est décisive : « Voilà l’empereur, cela signifie que le monde domine la situation, qu’il est sauvé ». Julien a l’air épaté. Moi aussi, un peu : c’est vrai que le résultat sonne bien. « Pour plus de précision, cela vaudrait le coup d’essayer le pendule », ajoute-t-il.

«J’entends à votre voix que vous aimez le thé. »

Je le prends au mot. Après tout, une journaliste se doit de multiplier ses sources. Voilà que j’obtiens un rendez-vous avec Nathalie Lemercier, médium depuis 31 ans, qui, dès notre conversation téléphonique, tente de m’épater : « Je vous prépare un thé ? J’entends à votre voix que vous aimez le thé. » Elle me reçoit dans son cabinet, au sous-sol de sa maison. Là, dans une ambiance tamisée, je suis surprise de trouver plusieurs Sainte-Vierge et des petits anges accrochés aux murs. Elle s’explique : « Les voyants sont croyants. Nous sommes connectés avec une force supérieure. » Une force que Nathalie appelle « Là- haut » et qui lui permet de répondre aux questions de ses clients. Tiens justement, et si nous demandions à « Là-haut » ce qu’ils en pensent de la fin du monde ? Nathalie est sceptique. Elle ne croit pas du tout au 21 décembre. « Par contre, je perçois des choses » « Ah ? » « Un gros ras-le-bol qui devrait éclater vers 2015-2017 avec la hausse du chômage, la baisse du pouvoir d’achat… Ça va dégénérer. » Oh non, Nathalie, ne me dites pas que ce n’est que ça la fin du monde : juste un conflit social. Ce n’est quand même pas très sexy. Moi, je veux un truc qui claque, genre une tempête d’acide sismique intersidérale. Et puis d’abord, le ras-le-bol anticapitaliste, il faut vraiment être voyant pour le pressentir ? « Oui, car moi, je le sais depuis 10 ans », se défend Nathalie, un grand châle noir lancé sur les épaules, un pendentif hibou autour du cou. Assise derrière son bureau près de sa bougie, on chercherait presque la boule de cristal…

 

Mouvement du pendule

Et le pendule, alors ? Sorti d’une petite bourse noire, caché au fond du tiroir, le voici, le verdict final, l’ultime confirmation : le pendule, rempli d’eau bénite. Nathalie le tient entre son pouce et son index, au-dessus d’une carte à jouer illustrée représentant une ville.

Je précise ma question : « Tours connaîtra-t-elle la fin du monde ? ». Le pendule pendouille : droite, gauche, droite, gauche. « Vous voyez le pendule, il dessine une ligne de gauche à droite, ce qui veut dire“non”. Si cela avait été “oui”, il aurait dessiné un cercle de droite à gauche. » À cet instant, nous venons de contredire les Mayas : le monde connaîtra des lendemains qui chantent après le 21 décembre.

Télégaucho, un peu gauche

Plongée dans l’histoire des télés libres et révolutionnaires des années 90, une comédie (trop) acide…

Vous en avez marre des émissions aseptisées destinées au grand public ? Dans les années 90, le réalisateur Michel Leclerc vous aurait conseillé de vous tourner vers les chaînes de télévisions libres, « désintéressées » par l’argent. Avec Télé Gaucho, il nous fait découvrir cette époque et plus particulièrement le milieu qu’il a côtoyé alors qu’il faisait partie de Télé Bocal, entre 1995 et 2000.

C’est un peu de lui qu’on retrouve dans Victor, le personnage central. Le jeune héros débarque à Paris pour y suivre un stage auprès de Patricia Gabriel, icône du petit écran. Mais ce passionné de cinéma va plutôt rejoindre les rangs de Télé Gaucho, une petite équipe qui, avec ses reportages, veut faire la révolution dans la capitale. Il va d’ailleurs se faire sa place grâce à des petits spots télé extrêmement drôles, comme « ces objets qui nous font chier ». Grâce à ce non-conformisme et ses programmes détonants, Télé Gaucho commence à connaître le succès ! Mais l’appel de l’argent, les envies de grande diffusion sonnent le glas de leur belle entente…

Après le succès du Nom des Gens en 2010, Michel Leclerc retrouve le grand écran avec une histoire un peu plus personnel. À la manière de Good Morning England, film sur les radios libres, la comédie est un prétexte pour parler de ce morceau d’histoire des médias. Mais malheureusement, le scénario est un peu trop linéaire pour qu’on s’implique véritablement. Contrairement à la comédie anglaise, aucune tension n’est présente.

Pourtant, plusieurs séquences, filmées à la caméra DV, donnent du rythme à l’histoire. Le spectateur, plongé dans l’action, s’immerge dans cette télé libre de gauche. Les acteurs sont également plutôt justes : le jeune Félix Moati (Victor) trouve sa place entre deux acteurs césarisés, Éric Elmosnino et Sara Forestier. Cette dernière confirme d’ailleurs son énorme potentiel avec une belle prestation de fofolle un peu allumée. Seule Maïwenn est complètement à côté dans son rôle de gauchiste encore plus révolutionnaire que le Che lui-même… Finalement cette comédie ne fait rire jaune, le documentaire aurait été peut-être plus approprié.

La Touraine tient le bon goût

L’inventaire du patrimoine culinaire de la région Centre, un sacré argument pour montrer que Tours est bien placé pour devenir Cité de la gastronomie française.

La gastronomie tourangelle à l'honneur

L’inventaire du patrimoine culinaire de la région Centre, un sacré argument pour montrer que Tours est bien placé pour devenir Cité de la gastronomie française.

Sur sa couverture, une image désuète de fromages et d’un verre de vin sur fond de Loire. À l’intérieur, il n’y a pas de photo. Surtout, il ne faut pas s’arrêter à cette mise en page sévère. Cet inventaire du patrimoine culinaire est un ouvrage très important pour la région Centre et pour Tours, candidate pour la Cité de la gastronomie française.

Ce travail de Titan a mobilisé plusieurs universitaires sur le terrain et dans les archives locales. Plus de 110 produits de la région Centre ont été répertoriés. « Ils ont été choisis selon des critères stricts, précise Loïc Bienassis, le coordinateur du projet et membre de l’Institut européen d’histoire et des cultures de l’alimentation (IEHCA). D’accord, ce sont des chercheurs qui ont écrit ce livre, mais nous parlons de gastronomie, un patrimoine vivant. Impossible, par exemple, de parler d’une spécialité qui n’est plus commercialisée depuis au moins 50 ans. » Rillons, rillettes, pruneaux, huile de noix, sucres d’orges : la Touraine est à l’honneur. Le panorama est saisissant vu la quantité de spécialités. Bon point pour la Touraine, souvent taxée de ne pas posséder de produits locaux, c’est surtout un argument supplémentaire pour mettre en valeur la gastronomie française. (Voir ci-contre Pourquoi ce sujet ?).

« Plus on parlera de la gastronomie tourangelle, plus elle existera. »

Afin de comprendre l’importance de cet ouvrage, sorti en mars dernier, il faut remonter à la fin des années 1980. Jack Lang, alors ministre de la Culture, crée le Centre National des Arts culinaires (CNAC) en 1989. Son but : faire l’inventaire de tout le patrimoine gastronomique de la France. Pour piloter cette mission, cette nouvelle institution mandate deux historiens, Philip et Mary Hyman, l’ethnologue Laurence Berard et le spécialiste d’agronomie, Jean Froc, aujourd’hui décédé. Pendant presque dix ans, ces chercheurs vont réaliser tout une série d’ouvrages dans les régions françaises. Finalement, en 1998, suite à plusieurs critiques concernant le coût de ses travaux, le CNAC ferme. Au moment de sa dissolution, il restait trois régions sans inventaire : l’Auvergne, l’île de la Réunion et la région Centre.

En 2001, le ministère de l’éducation nationale décide d’ouvrir l’IEHCA à Tours. Cet organisme, unique en son genre, est aujourd’hui le plus actif en France pour valoriser la gastronomie française. En 2010, l’IEHCA se bat pour l’inscription au patrimoine immatériel de l’Unesco du repas français qui sera finalement accepté. La même année, l’idée de relancer l’inventaire est lancée.

L’engagement de l’Unesco implique de grandes responsabilités. L’une d’elle, imposée à l’État français : créer une cité de la gastronomie. En 2011, le concours est lancé. Six villes françaises postulent : Beaune, Rungis, Versailles, Lyon, Dijon et bien sûr, Tours. L’inventaire de la région Centre, lui, sort en mars 2012, à quelques mois des premières auditions des villes qui entendent devenir cité gastronomique.

« Il faut savoir parler du savoir-faire, des produits, des spécialités, de l’histoire de notre gastronomie, explique Loïc Bienassis. En revanche, il y a aussi le faire-savoir. C’est une expression déjà toute faite mais qui résume bien l’enjeu. De nombreux volumes, des autres régions, prennent aujourd’hui la poussière. L’inventaire du Centre, lui, nous le soutiendrons. »

C’est un point de départ. Pour Loïc Bienassis, « le patrimoine est une fabrication. Comme une réputation, cela se construit. C’est d’autant plus vrai quand on parle de gastronomie. Plus on parlera de Tours, plus la gastronomie Tourangelle existera. Le patrimoine, et la gastronomie locale, n’a de valeur que celle donnée par les Tourangeaux et les Français. » Cet inventaire fait partie des armes de communication pour dire : oui il existe bien une gastronomie locale. Oui, elle est vivante. « Dans ce domaine, il ne faut pas diaboliser la communication. Elle est essentielle. Sans elle, les politiques ne s’occuperaient pas de cette question et les habitants de la région centre encore moins. »

Gastronomie – Nougat de Tours : spécialité gourmande

A 26 ans, Rémi Berment mêle créativité, rigueur et, bien sûr, recherche du goût. Ses assiettes sont un régal pour les yeux et le palais. Mais son péché mignon reste le nougat de Tours. Il se bat pour faire découvrir à ses clients cette spécialité tourangelle.

À 26 ans, Rémi Berment mêle créativité, rigueur et bien sûr recherche du goût. Ses assiettes sont un régal pour les yeux et le palais. Mais son péché mignon reste le nougat de Tours. Il se bat pour faire découvrir à ses clients cette spécialité tourangelle.

Rémi Berment est concentré. Penché sur son assiette, une cuillère à la main, il se prépare à étaler le coulis pour former une longue virgule. Chaque geste est millimétrée. La présentation de son nougat doit être aussi belle que son dessert est bon. « J’aime cette rigueur, cette précision qu’exige la pâtisserie, explique le jeune homme de 26 ans. Et puis j’ai toujours préféré le sucré au salé. » Après un BEP hôtellerie, il passe un CAP mention complémentaire en dessert de restaurant, en apprentissage. Il travaille alors sous la direction d’un chef pâtissier, au Choiseul, à Amboise. Et se forge le caractère. « A 17 ans, j’étais plongée dans un monde dur et exigeant. On tient le coup ou pas. » Il persévère.

Cette année-là, son lycée lui propose de participer au concours du nougat de Tours. « Comme beaucoup, je le confondais avec celui de Montélimar. En fait, je ne savais pas du tout ce que c’était. Alors que je suis tourangeau ! » Il tombe sous le charme de ce dessert composé d’un fond de tarte sucré, d’une couche de marmelade d’abricot, de fruits confis macérés dans un kirch, le tout recouvert d’une macaronade. « Cette spécialité mérite vraiment d’être connue. Malheureusement, certains utilisent des produits bas de gamme, notamment des végétaux confis, faits à partir de betterave et de melon. Ils sont jolis mais n’ont aucun goût. » Rémi tâtonne, teste, se loupe souvent. Pour finalement arriver à l’exigence attendue. Il gagne le concours deux fois de suite, en 2009 et 2010, dans la catégorie restaurateur, car il est alors chef pâtissier au restaurant Rive gauche. « J’étais fier de remporter un prix pour un produit de ma région. Avec l’expérience, j’ai appris qu’il était important de se battre pour les spécialités du coin. » Ce gâteau de voyage, qui peut se conserver facilement et pendant plusieurs jours, voit le jour au milieu du XIXe siècle. Dans la première moitié du XXe siècle, la marmelade d’abricot et les fruits confis disparaissent. Puis, c’est au tour du nougat de tomber dans l’oubli. Il réapparait grâce au restaurateur Charles Barrier au début des années 90. Sa version devient la recette officielle en 1998, lors de la création de la Confrérie gourmande du nougat de Tours et autres Pourlècheries tourangelles.

Depuis mai 2011, Rémi Berment a d’ailleurs intégré cette confrérie, organisatrice du fameux concours, et fait chaque année partie du jury. Il s’est aussi donné pour mission de faire découvrir cette douceur à ses clients, dans son salon de thé, le Two be café, ouvert il y a un an. « Certains personnes, qui n’aiment pas les fruits confis, apprécient ce dessert. Et ceux qui l’ont écarté après en avoir mangé un mauvais, le redécouvre. Je me bats pour prouver aux gens que le nougat de Tours est un régal. Le premier qualificatif qui me vient en tête ? C’est un dessert gourmand. » Ses secrets : il réalise son propre mélange de fruits confis. Il les achète dans le Sud de la France, où il existe un véritable savoir-faire, puis les fait macérer lui-même. Il ajoute aussi du zeste de citron et une gousse de vanille, pour libérer les arômes. « C’est une recette technique et à chaque fois que je prépare des nougats, je prends plaisir à les voir sortir du four. » Dans son salon de thé, Rémi Berment sert cette spécialité en format individuel, tiède, accompagnée d’un sorbet d’abricot. Comme tous ses autres desserts, le nougat de Tours est servi à l’assiette. Mais peut aussi s’emporter. Il va d’ailleurs bientôt être rejoint par de nouvelles créations du jeune chef : le macaron tuti-frutti, un éclair au chocolat revisité et un cheese cake à la clémentine. Rémi Berment aimerait retenter le concours du nougat de Tours, cette fois dans la catégorie des pâtissiers en boutique, « pour comparer ma recette à celles des grands professionnels. » Une catégorie où il a toutes ses chances. Car il n’a que 26 ans mais déjà tout d’un grand.

 

Gastronomie – L’autre pays du fromage

Comme son père avant lui, il vend ses fromages sous les Halles de Tours. Des fromages qu’il déniche un peu partout en France et ailleurs et que, pour beaucoup, il affine lui-même.

Comme son père avant lui, il vend ses fromages sous les Halles de Tours. Des fromages qu’il déniche un peu partout en France et ailleurs et que, pour beaucoup, il affine lui-même.

Tout minot, Hans courait déjà dans les allées des Halles de Tours. C’était son terrain de jeu, sa cour de récré, son petit far-ouest à lui… Et, tandis qu’il se cachait derrière les étals des amis de son père, son père, lui, vendait des œufs et du fromage aux ménagères du quartier. « C’était différent, les Halles, à l’époque… se souvient-il. La clientèle a changé, les gens ne font plus leur courses de la même façon, mais l’âme des Halles est toujours là, je crois… »

C’est là qu’il a appris son métier, Hans. Ici même, dans ce long emplacement qu’il a bien du mal à quitter pour aller discuter un peu, tranquillement, au café du coin. Il a appris auprès de son père tout ce qu’un fromager doit savoir. Mais le virus, le feu sacré, c’est du sang familial qu’il le tient. « Mon père fabriquait des fromages, en plus de les vendre. Et puis, il produisait aussi un yaourt qui s’appelait la Véronique et qui était assez connu à Tours à l’époque. » Dès l’ouverture des Halles, les parents Krischer achètent un emplacement et, assez logiquement, ils lui donnent le nom de Madame, France. Dès le début, les gamins (il y en a cinq dans la famille) donnent le coup de main. « Je me souviens, je remplissais les boîtes d’oeufs, comme mon fils le fait aujourd’hui, je rendais la monnaie aux clients. Et je posais aussi beaucoup de questions. »

Affiner, c’est amener un fromage à maturité, au bon moment

Et de questions en questions, de lectures en voyages, il a fini par en connaître un rayon, Hans, sur le monde du fromage et, surtout, sur les fromages du monde. Mais, comme son père, Hans n’est pas seulement un marchand de fromages. Son étal fait partie des rares emplacements qui disposent d’un petit local dans le ventre des Halles. Certains s’en servent de réserve sèche. Lui en a fait sa petite cave d’affinage. Dans cette pièce borgne, il règne une douce fraîcheur (12 – 13°) et une humidité qui oscille entre 85 et 90 %. « En tant qu’affineur, mon métier, c’est d’amener les fromages à maturité. Car, lorsque nous les recevons, ils n’y sont pas toujours. » L’oeil se met à pétiller. « C’est très sensuel, vous savez, l’affinage. Je les retourne tous les trois jours, je le regarde, je les touche, j’évalue leur état d’avancement. S’il le faut, je soulève un peu la croûte, j’y pique un couteau et je goûte. » Toute la subtilité, c’est de prévoir, en incluant le temps d’affinage, les bonnes quantités qui devront arriver à maturité aux bonnes périodes.

Hans aime tous les fromages. Il en mange depuis toujours, comme d’autres ne peuvent concevoir un repas sans un quignon de pain. Et ses antennes d’amateur (au sens noble du terme) sont toujours déployées. En vacances, comment ne pas goûter cette variété pas vue depuis longtemps, à la table d’un restaurant. Hans se met à sourire. « Je me souviens d’une fois, nous nous promenions dans le Périgord et, dans un restaurant, nous voyons sur le plateau, une trappe d’Echourgnac. C’est une tome de vache affinée à la liqueur de noix. Ma femme tombe sous le charme et moi… Je n’accroche pas du tout… Finalement, je me laisse faire : nous décidons d’en prendre pour le magasin. Aujourd’hui, c’est l’un de nos incontournables. Les femmes, surtout, en raffolent ! » Et oui, leçon de modestie, la fromagerie n’est pas une science exacte. « Moi, je suis un passeur. Je suis là, aussi, pour proposer des choses à mes clients, pour les emmener sur des saveurs nouvelles, sur des choses plus authentiques. Cela ne marche pas toujours, mais quand c’est le cas, c’est un vrai bonheur ! »

Gastronomie – Épicier sans frontière

Erwann de Kerros a commencé comme planteur de poivre au Cameroun. Il est aujourd’hui un des papes de l’épicerie fine en Europe.

Erwann de Kerros a commencé comme planteur de poivre au Cameroun. Il est aujourd’hui un des papes de l’épicerie fine en Europe.

C’est là que tout a commencé. Dans la touffeur africaine, quelque part à la lisière du Sahel, dans la brousse tchadienne. N’Djamena, milieu des années 1980, Erwann a quinze ans et les fragrances de l’Afrique, ses teintes ocres et ses sons insolites entrent en lui, par tous les pores de sa peau, comme une ondée sur la terre séchée.

Erwann est breton de Lamballe, Côtes d’Armor, 12 000 habitants. Au Tchad, il a suivi son père, employé de la FAO (organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Son père, c’est un broussard, un vrai. Plus qu’un expat’, c’est un Africain blanc. Alors, bien sûr, les quatre années que l’adolescent passe dans ce pays à la frontière entre deux mondes sont de celles qui ouvrent les horizons. Jeune homme, de retour au bercail, Erwann aura toujours un peu de mal après ça, à imaginer sa vie confinée entre les six rives de l’hexagone.

Il entame des études de commerce. Il ne démérite pas mais, rapidement, il sent qu’il lui manque quelque chose. « Je m’ennuyais un peu, alors j’ai décidé de repartir en Afrique, au Cameroun, à Penja, dans une plantation de poivre. » Là, il aurait dû rester un an. Le temps d’un joli stage à inscrire sur son CV. Mais l’endroit est unique, la plantation ancienne. Il y a peu d’électricité, très peu d’eau et pas de froid. Mais il y a de vieux chevaux à la retraite devant la maison. Et tout le vent de l’Afrique. Erwann y passera quatre années entières et se fera pipériculteur pour de vrai. « J’en ai fait pousser, du poivre. J’étais sur le terrain, à l’appel avec les gars et je m’occupais de vendre la récolte à l’international. » Le Cameroun est le seul pays africain producteur de poivre et la région de Penja produit une épice aux propriétés et à la saveur exceptionnelles. « Aujourd’hui, je vends encore ce poivre. Ce n’est désormais qu’une petite partie de notre activité, mais cela reste l’âme de Terre Exotique. »

Terre Exotique… Aujourd’hui, c’est une belle entreprise installée dans une grande demeure bourgeoise du XIIIe siècle, sur les quai de Loire, à Rochecorbon. Terre Exotique, aujourd’hui, c’est vingt employés et plus de 350 références. Que des produits d’exception, des sels, des poivres, des épices ramenées du monde entier, à force de voyages, de rencontres, de moments glanés et partagés. Terre Exotique, c’est aussi un beau concept marketing. Ici, on travaille les produits. On les explique, on les fait tester par un réseau de chefs (étoilés ou pas), partout en France. Packaging soigné, origines sélectionnées, les petites boîtes façon inox dépoli font le bonheur des épiceries fines de France et de Navarre.

Mais au début, Terre Exotique, c’était moins qu’une idée. « Quand j’étais producteur de poivre au Cameroun, j’en ramenais pour mes amis. Et puis, je suis revenu en France et leur petits stocks personnels se sont épuisés. Alors, j’en ai fait venir pour eux. Et, de fil en aiguille, je suis devenu importateur de ce poivre exceptionnel que je connaissais si bien. » Les autres produits sont venus après. La fleur de sel aux épices grillées, d’abord, rencontrée en même temps qu’un saulnier de Saint-Leu, sur l’île de la Réunion. Les billes de sel de Djibouti, ensuite, grosses comme des calots, qu’une géologie unique façonne sans relâche. Le mélange du trappeur, déniché au hasard d’un détour au Québec. Et tant d’autres… « Moi, résume Erwann, je ne mélange pas les épices pour créer des saveurs étonnantes, inédites. Je me contente de ramener ici des mélanges ou des épices qui existent, souvent, depuis très longtemps et de le mettre à la disposition de mes clients ».

Ni Corto Maltese ni El Gringo, Erwann est un voyageur. Erwann est un homme d’affaire. Un chef d’entreprise surbooké qui se méfie des écrans et des trucs électroniques. Un quarantenaire au goût sûr et au regard clair.

Caméra de surveillance : que pensait la municipalité

Interview de Patrick Desard, le directeur de la prévention et de la gestion des risques de la ville de Tours. C’était en mai 2011.

Comment a été pensé le système de surveillance de la ville ?

Nous l’avons créé dans un esprit de protection des citoyens et pas de surveillance. Nous avons installé les caméras dans les lieux où nous pensons que les Tourangeaux peuvent rencontrer des difficultés.
Pourtant on utilise souvent l’expression de vidéo surveillance.
Le terme a évolué. De vidéo surveillance, nous sommes passés à vidéo protection.
Comment fonctionne ce système à Tours ?
Nous avons un centre de surveillance à la mairie de Tours. Il n’est relié à aucun accès internet pour éviter le piratage. Nous avons dix fonctionnaires qui ont prêté serment devant le tribunal. Ce n’était pas obligatoire mais le maire a tenu à ce qu’ils le fassent. Deux d’entre eux sont en permanence dans le centre. Dès qu’ils détectent une anomalie, ils peuvent zoomer. Chaque mouvement de la caméra est enregistré dans la main courante. Ensuite, ils contactent directement la police. Le central a des écrans reliés qui permettent de retransmettre ce que nos caméras captent. Ensuite, les policiers prennent le relais s’ils jugent opportun d’intervenir. Sinon, nous pouvons avoir loupé quelque chose. À ce moment-là, la police judiciaire peut faire appel à nous afin de récupérer les archives. Elles sont conservées un mois dans notre système et ensuite elles sont détruites.
Que pensez-vous des critiques prononcées à l’encontre de la vidéo surveillance ?
Le maire de Tours est très respectueux de la liberté individuelle. Lorsque nous avons installé la vidéo protection, nous avons pensé à des moyens de ne pas entrer dans la vie privée des habitants. Par exemple, sur les images provenant des caméras, des flous grisés apparaissent pour masquer l’intérieur des appartements ou des maisons. Lorsque nous actionnons le zoom, les prises de vue « chutent ». C’est-à-dire qu’elles filment seulement le rez-de- chaussée, jamais au-dessus.
La mairie a lancé un appel d’offres pour l’installation de onze nouvelles caméras (en décembre 2011, NDLR), vous pensez qu’elles sont nécessaires à Tours ?
Oui, j’en suis persuadé. La ville est devenue plus calme. C’est jugé nécessaire, nous n’en mettons pas pour le plaisir d’en installer. Nous ne voulons pas empêcher de faire la fête ni restreindre les citoyens, nous veillons juste que la tranquillité des uns ne soit pas gênée par d’autres.

Gastronomie – Couple de bons produits

Il y a quelques années, Agnès et Joël Deviger en avaient marre de cultiver seulement des céréales. Pour lui, ce sera la truffe. Elle a choisi le safran.

Il y a quelques années, Agnès et Joël Deviger en avaient marre de cultiver seulement des céréales. Pour lui, ce sera la truffe. Elle a choisi le safran.

Située sur une petite colline tout près de Richelieu, la ferme de Grand Mont porte bien son nom. Digne d’un décor digne d’un roman de Balzac elle surplombe une vallée. En contrebas, on aperçoit une petite forêt. La brume matinale a encore du mal à se lever. Le soleil perce à peine le ciel chargé de blanc. Les petits aboiements de Gobi, le chien truffier de Joël Deviger, fonctionnent mieux que n’importe quelle sonnette. C’est Agnès Deviger qui sort dans la cour pour voir ce qui se trame dehors.

Joël Deviger attend à l’intérieur, dans le salon. La principale activité de ce couple de quinquagénaires, ce sont la céréale et l’asperge. Mais par envie de se diversifier, et un peu par militantisme, ils se sont battus pour réintroduire deux produits que la Touraine avait un peu oubliés : le safran et la truffe.

Deux produits rares qu’ils défendent avec passion

L’histoire commence dans les années 1990. Joël milite dans les organisations locales pour utiliser moins de pesticide. Pour lui, la culture paysanne se perd. Sa génération préfère se pourrir la santé avec des produits chimiques que de prendre soin de la terre. Très vite, il va changer sa manière de cultiver le sol. Amour de la terre, respect des sols, il a aujourd’hui décidé de passer au label biologique. Il n’utilise déjà plus de pesticide depuis des années. Ce terrien passionné se lance alors dans une nouvelle passion. Pour lui, comme pour sa femme, l’agriculteur doit pouvoir se diversifier. Il plante alors des chênes mycorisés sur un terrain. Cette espèce pousse de telle façon, que ces arbres peuvent produire des truffes. Il faut juste attendre 10 ans pour récolter les premières. L’année dernière, Joël Devigier a trouvé ses premières melanos porom grâce au flair de Gobi. Quand il parle de sa truffière, il ressemble à un passionné de sport ou de modélisme. Des trufficulteurs, il y en avait encore en Touraine au XIXe siècle. Disparus pendant des dizaines d’années, l’activité est revenue dans les années 1980. Outre un climat pour que les chênes poussent, il faut posséder un sol calcaire afin d’éviter que les racines, et par la même occasion les truffes, ne soient enfouies trop profondément dans la terre. La Touraine est parfaite pour les melanos porom.

Agnès, elle, cultive le safran depuis une dizaine d’années. Cette fleur, qui recèle des pistils rouges au goût si particulier, avait également disparu dans la région. La dernière safranière remontait à 1930. Il a fallu retrouver le savoir-faire. Pour les planter et les faire pousser, pas de problème. En revanche, Agnès a dû trouver des moyens d’améliorer le rendement. Aujourd’hui, grâce aux conseils avisés d’une ancienne cueilleuse, elle se laisse pousser les ongles pour pouvoir séparer les pistils de la fleur plus facilement. Si vous lui parlez de safran en poudre, elle vous rira au nez. Les filaments à l’état naturel, une fois séché, sont beaucoup plus forts en bouche que son équivalent industriel.

Agnès et Joël Deviger font partie de ces agriculteurs qui ont très vite pris conscience de la destruction des sols, de la disparition de certaines espèces en Touraine. En plus de participer à la réintroduction du safran et de la truffe en région, Joël et Agnès Devignier se battent à leur échelle pour éviter la désertion des villages tourangeaux. « Nos campagnes se sont vidées pendant des années, explique Joël. Cultiver la truffe et le safran, ça permet aussi de travailler toute l’année pour une petite exploitation comme la nôtre. C’est un moyen, de mieux vivre pour ne pas être rachetée par les grands propriétaires peu scrupuleux. Plus il y aura de petites fermes, plus les campagnes seront attractives. »

 

Tours : caméras de surveillance, vous en pensez quoi ?

En mai 2011, nous avions demandé à des Tourangeaux de quel œil ils voyaient les caméras installées par la municipalité de Tours. Et aujourd’hui, vous, vous en pensez quoi ?

Vous saviez qu’il y avait des caméras de surveillance en ce moment sur les bords de Loire ?

Chantal : « Non, c’est fou, je ne les avais pas vues. En tout cas, ça me fait un peu peur. Je n’aime vraiment pas ça. C’est quand même triste d’en arriver là. On se croirait pisté, non ? Je ne crois pas qu’il y a plus d’agres- sions en ce moment. Je suis persuadée qu’installer ce type de systèmes de surveillance accentue l’angoisse et la peur de l’autre. Avant que vous me dites qu’il y avait des caméras, je me sentais bien et libre. Maintenant, je vais ranger mon livre et changer d’endroit. Se sentir surveillé, je trouve que c’est un sentiment horrible. »

Vous lisez quoi ?

David : « Un livre de science-fiction tendance cyber-punk. Le thème de la surveillance, du fichage est très développé dans ce type de littéra- ture. C’est pour cela que je ne suis pas étonné qu’il y ait des caméras qui me filment en ce moment. En même temps, je trouve qu’elles ne servent pas à grand chose à Tours. C’est une ville très calme. Je suis originaire de Blois et là, il y en a peut-être plus besoin. Les quartiers chauds touchent le centre-ville et il y a plus d’insécurité. Même si, au final, les caméras ne sont pas franchement efficaces pour lutter contre la délinquance. Et puis, en extrapolant, on peut arriver à des abus de la part de ceux qui nous surveillent. Il faudrait trouver le juste milieu, en mettre vraiment là où il y en besoin. »

Pensez-vous que les caméras de surveillance réduisent la délinquance ?
Guy : « Je ne sais pas si c’est efficace car le débat est, pour moi, autre part. D’accord, il y a des bagarres de temps en temps sur les bords de Loire, un peu de drogue et de fêtes alcoolisées, mais pour résoudre cela, nos élus ont tendance à trop simplifier. Il n’y a pas de subtilité dans la manière de penser à la sécurité en France. Il faut faire de la prévention, engager plus de policiers de proximité. Mettre des caméras de surveil- lance, sans savoir si ça marche, c’est franchement ne pas prendre le temps de réfléchir. »

Pour vous, à quoi sert la vidéo surveillance ?
Idylia : « C’est simple, ça évite qu’il y ait des problèmes, c’est dissuasif. Moi, je n’ai pas peur, je m’en fiche si je suis observée, je ne fais rien de mal. Je ne crois pas qu’il y ait de la curiosité de la part de ceux qui ont installé ces caméras. C’est plus de la prévention que du voyeurisme pour moi. »

Gastronomie – Spécialité du chef

Benoît Pasquier, le grand chef du restaurant le Saint-Honoré, remet au goût du jour le pâté de Tours, dont la recette a disparu pendant des années. Visite en cuisine.

Benoît Pasquier, le grand chef du restaurant le Saint-Honoré, remet au goût du jour le pâté de Tours, dont la recette a disparu pendant des années. Visite en cuisine.

Physique sec du cuisinier mais surtout de l’homme qui travaille la terre, Benoît Pasquier a les mains caleuses. Il reçoit avec un petit sourire, sa poignée de main est chaleureuse. Ses yeux scrutent et sondent les intentions du visiteur. Il pose des questions, méfiants mais toujours affable. Une lueur apparaît quand il se met à parler de son restaurant, le Saint-Honoré et de son jardin d’où sortent les produits qu’il cuisine. Benoît Pasquier commence à se livrer.

Il raconte en rigolant des anecdotes passées, parle de son amitié avec Jean-Pierre Coffe, de son ancien restaurant gastronomique à Chartres, de sa tentative avortée d’aller s’installer au Canada et puis de son installation à Tours. Il s’est installé ici avec sa famille, à deux pas de la cathédrale de Tours et sur la place des petites boucherie.. Il passe d’une histoire à l’autre sans logique apparente, sauf celle de l’amour de la gastronomie et des bons produits. Pour mieux souligner son propos, il sort une bouteille de vin blanc. Benoît Pasquier sort plus de verres qu’il n’en faut car « il y a toujours quelqu’un qui passe. » Il s’installe sur la terrasse du Saint-Honoré, en plein soleil.

Ce grand chef n’aime pas la flatterie ni les récompenses. Il travaille pour le pays, le terroir. Pour lui, la gastronomie n’a de sens que quand elle est inspirée de la richesse des produits locaux. Alors quand il est arrivé dans la capitale tourangelle, son premier geste a été de magnifier la gastronomie ligérienne. À Chartres, il était spécialisé dans le pâté. Il était même l’initiateur d’un festival national qui célèbre chaque année ce plat. Il se met en tête de faire un pâté de Tours. Sauf que Benoît a beau chercher, il ne trouve aucune recette. Les restaurateurs n’en font plus depuis des dizaines d’années et les traiteurs encore moins. Commence alors un travail de recherche loin des casseroles et du four. Les archives municipales ne donnent rien. Seul indice : une pub des années 1960 qui vante le goût du pâté de Tours. Il ne l’a donc pas fantasmé, il existait bien au XX e siècle. Benoît pasquier décide alors de réinventer un recette. Le seul but, c’est qu’elle soit logique une fois en bouche, qu’elle ne déroge pas à l’histoire de Tours. La croûte, il sait déjà la faire. C’est une recette du 18e siècle qui n’a pas bougé et qui est la même partout en France. Pour la farce, ce sera un mélange de porc et de veau. Là encore, rien de bien compliqué. En revanche, que mettre à l’intérieur de la viande. Car ce qui fait la qualité et la spécificité d’un pâté, ce sont les mets cachés sous la croûte et la farce. Benoît Pasquier pense d’abord au foie gras. Puis il ajoute un morceau de Géline de Touraine, cette poule noire élevée en bord de Loire. Enfin, il place judicieusement de la poire tapée pour former un trio succulent, cuit au jus de cuisson à l’intérieur de sa carapace. Pour la gelée, ce sera du Vouvray. Goûter le pâté de Tours de Benoît Pasquier, c’est un peu un voyage dans le temps fantasmé et fondant. Une fois en bouche, chaque élément offre une saveur préservée. « Il ne faut pas oublier la croûte, avertit cependant le chef tourangeau plus du tout renfrogné. C’est ce qu’il y a de meilleur. »

 

Filmer les Invisibles

Portraits d’homosexuels et de lesbiennes âgés : ce documentaire réussi sort en pleine débat sur le mariage pour tous.

 

Portraits d’homosexuels et de lesbiennes âgés : ce documentaire réussi sort en pleine débat sur le mariage pour tous.

Aller voir un documentaire au cinéma, cela ne va pas forcément de soi. Par essence, c’est un genre qui semble plutôt destiné au petit écran. Le grand, lui, préfère largement la fiction. Plus divertissant, moins prise de tête. Avec des pop-corn, James Bond c’est plus sympa. A l’inverse de ces clichés, le documentaire a toute sa place dans les salles sombres. Quand il est bien fait, bien adapté au format long. Mais surtout, ce genre offre un rare plaisir pour le spectateur quand il possède les qualités d’Invisibles.

Nominé au festival de Cannes cette année, ce film n’a pas eu la faveur du jury et des unes de la presse. Pourtant, ces portraits de seniors « pas comme les autres » sont uniques. Uniques car peu de documents parlent de cette problématique : parti du constat que l’homosexualité est quasiment toujours abordée par le témoignage de jeunes trentenaires, Sebastien Lifshitz a eu l’idée d’interviewer des personnes plus âgées. Humour, tristesse, colère, il montre tout. Ses témoins se livrent sans complexe, même s’il est facile de deviner que des heures et des heures d’interviews ont été nécessaire pour arriver à ce résultat.

Sans jamais s’apitoyer sur leur sort, les témoins restent pudiques sur leurs blessures. Sebastien Lifshitz porte sur eux un regard attendri, sans jamais tomber dans le prosélytisme. Il essaye de comprendre ce que ces hommes et ces femmes ont vécu. Sans commentaire, il laisse la parole à ses personnages. Les plans de coupe, ceux entre les témoignages, sont souvent drôles, parfois amusants jamais larmoyants. Comment ne pas rire, sans moqueries, quand Pierrot, le doyen de ces protagonistes, lance un cri strident pour appeler ses chèvres et les traite de tous les noms.

Coïncidence de l’agenda et des débats de société, les Invisibles sort au moment du projet de loi sur le mariage pour tous promis par François Hollande pendant la campagne présidentielle. Le film ne jette pas d’huile sur le feu. Il donne seulement la parole à des Français que les médias ont oubliés.

Loin d’être Looper

Ce blockbuster intello, dans la veine d’Inception, est un régal d’action, de situations.

Sorti fin octobre, le film est projeté pour la première fois sur Tours en version original aux Studio. Une bonne raison d’aller voir ce blockbuster aux airs de film art et essai. Le réalisateur de Looper, Rian Johnson vient d’ailleurs du cinéma arty tendance festival de Sundance. En 2005, son premier long-métrage, Brick, mettait en scène Joseph Gordon Levitt en jeune lycéen détective. Cette fois-ci, le budget a changé. Pour Looper, il se compte en millions de dollars. L’acteur principal, lui, reste. Sauf que maintenant, Joseph Gordon Levitt donne maintenant la réplique à Bruce Willis. Difficile d’en dire plus sans révéler l’intrigue. Si, le contexte : le film se passe dans un futur pas trop lointain où la mafia a trouvé un moyen original de supprimer les témoins gênants et autres opposants. Elle utilise une machine à voyager dans le temps. Les loopers, ce sont ceux qui éliminent. Joe, fait partie de ces pistoleros du futur. Beau gosse, pas trop bavard, il exécute sans rechigner, met de l’argent de côté.

Rian Jonhson, avec Looper, se fait un nom parmi les réalisateurs de blockbusters intellos. Il s’inscrit dans cette lignée initiée par Christopher Nolan. D’ailleurs, Looper n’est pas sans rappeler Inception. Même scénario tarabiscoté, même direction d’acteurs (Di Caprio et Gordon Levitt apportent une certaine profondeur à leur personnage). Seule diffère la façon de filmer. Là où Christopher Nolan essaye de nouveaux plans, des cadrages hors-normes, Ryan Johnson reste très classique. N’empêche qu’il laisse du temps à son film. Les séquences silencieuses et les scènes lentes sont judicieusement insérées et donnent ce côté art et essai recherché par le réalisateur. Elles ont également le mérite de contraster merveilleusement avec les scènes d’actions qui prennent alors plus d’ampleur et de vitesse.

Hollywood est en train de nous habituer à un nouveau genre plutôt agréable : les blockbusters à l’esthétique radicale et avec juste ce qu’il faut de prise de tête. En allant dénicher Ryan Johnson, les producteurs confirment cette tendance. Divertir mais intelligemment n’est-ce-pas finalement le but ultime du cinéma ?

Véhicules électriques : on a tout testé !

L’Indre-et-Loire se lance dans un programme d’installation de bornes électriques inédit en France. Tmv a testé quatre engins qui pourraient changer notre façon de nous déplacer.


L’Indre-et-Loire se lance dans un programme d’installation de bornes électriques inédit en France. Tmv a testé quatre engins qui pourraient changer notre façon de nous déplacer.

LE GLISS-SPEED

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Le test : sorte de petit kart nautique, le gliss-speed rase l’eau pour des sensations de glisse vraiment sympa. Léger, très maniable, la prise en main est beaucoup plus facile qu’avec un jet-ski. Comme il y a trois vitesses les plus jeunes peuvent se débrouiller tout seul (à partir de huit ans) et les plus grands peuvent aller chercher un peu plus de sensations ! À 35 km/h, couché dans un virage au ras des vagues, ça décoiffe !

Le potentiel fiction : idéal chez James Bond. Le plus célèbre des agents secrets, à la recherche d’un trafiquant d’armes ou d’un terroriste, poursuit son principal suspect qui tente de s’échapper grâce à son yacht. 007 enfourche alors son gliss-speed, rattrape sans bruit le méchant, puis réussit à grimper sur l’embarcation de son rival à une main, en conduisant son engin de l’autre. Enchaînement de cascades et l’affaire est dans le sac !

Côté pratique : pas encore de gliss-speed sur une des bases nautiques d’Indre-et-Loire mais quelques-uns de nos élus se sont montrés très intéressés lors de la présentation de ce concept. Il sera peut-être possible de le tester dès l’été prochain, tmv vous tient au courant !

LE SOLOWHEEL

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Le test : une simple roue électrique avec deux petites cales pour les pieds, ce n’est pas évident à dompter ! Il faut d’abord trouver son équilibre pour arriver à grimper dessus sans tomber. Ensuite, il faut bien gérer le mécanisme : se pencher en avant pour accélérer, en arrière pour freiner, à la manière d’un segway. Après deux ou trois heures de pratique, plus besoin de marcher pour circuler en ville, sortir les poubelles ou bien aller promener le chien !

Le potentiel fiction : Cendrillon. Si la belle princesse avait enfourché son Solowheel à la fin du bal, elle n’aurait peut-être pas perdu sa pantoufle de verre en se précipitant pour rentrer avant minuit. Sa romance avec le Prince n’en aurait été que plus simplifiée…

Côté pratique : aujourd’hui, seulement une dizaine de Français se sont équipés d’un Solowheel. Ce moyen de transport révolutionnaire coûte aujourd’hui 2 200 € mais nul doute que si son prix baisse, il va vite de venir incontournable !

LA TROTTINETTE ÉLECTRIQUE

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Le test : qui, dans sa jeunesse, n’a jamais fait de trottinette avec ses copains ? Les deux mains sur le guidon et on pousse sur son pied comme un dératé pour propulser son bolide. Maintenant, plus besoin de s’embêter, il suffit de caler ses deux pieds, appuyer sur un bouton ou tourner la manette du guidon et roulez jeunesse ! Pour plus de sensations, il suffit d’enclencher le mode turbo et bien se pencher en avant pour éviter de décoller au démarrage ! On peut même, avec des pneus tout-terrain, aller se balader sur des chemins de campagne comme si on était sur un VTT.

Le potentiel fiction : Fast and Furious. Des courses folles à Los Angeles sur des trottinettes dopées à la dernière mode du tuning, ça le fait non ? D’un côté Vin Diesel et de l’autre Jason Statham pour un peu d’action en dehors des circuits, Sébastien Loeb en guest-star pour des cascades exceptionnelles. On termine par une course-poursuite en trottinette sur Hollywood Boulevard et c’est dans la poche !

Côté pratique : à partir de 750 €, les trottinettes permettent de bien compléter les trajets pour aller travailler quand on prend les transports en commun. Elles sont aujourd’hui faciles à plier et à transporter car elles pèsent moins de 15 kilos.

LE VÉLO ÉLECTRIQUE

Le test : avec le vélo électrique, c’est comme si vous vous transformiez en Lance Armstrong lors de l’ascension du Mont Ventoux ! (les heures d’entraînement et la petite piqûre en moins…). Vraiment, la différence avec un vélo traditionnel est saisissante ! L’assistance électrique donne un sentiment de facilité à chaque coup de pédale. C’est comme si, à chaque tour de jambe, une petite force supplémentaire vous poussait dans le dos. Avec une simple molette, il suffit de régler le niveau d’assistance pour franchir les montées sans problème ou profiter des descentes en pédalant comme un mort de faim. Le bonheur !

Le potentiel fiction : il aurait été parfait dans E.T. Imaginez le petit extra-terrestre de notre enfance, sur un vélo électrique lors de la fameuse scène où il s’envole. Avec Elliott sur le porte-bagage, l’assistance électrique aurait pu lui permettre de moins se fatiguer et de ne pas rater son atterrissage !

Côté pratique : l’assistance électrique existe pour tout type de cycle : les VTT, VTC et les vélos de ville. Pour chevaucher une de ces montures, il faut compter entre 1 000 et 2 000 €. Le prix varie selon l’autonomie de la batterie, qui peut aller de 30 à 80 kilomètres.

 

 

 

 

Après mai, c’était mieux avant

Le nouveau film d’Olivier Assayas revient sur cette période sujette à tous les fantasmes qu’est mai 68. Nostalgique et un brin moralisateur.

Le nouveau film d’Olivier Assayas revient sur cette période sujette à tous les fantasmes qu’est mai 68. Nostalgique et un brin moralisateur.

 

Que faut-il retenir de mai 68 ? La rébellion ? Le pouvoir de la jeunesse ? La créativité ? Dans Après mai, Olivier Assayas semble vouloir laisser le spectateur répondre lui-même à cette question. Mais en fait, son film l’aide à choisir ce qu’il faut en penser.
Gilles est un jeune lycéen, au début des années 1970. Peintre tendance fleur bleue, il traîne avec une bande de copains assez portés sur le cocktail molotov et les affiches révolutionnaires. Pas vraiment suiveur ni tout à fait meneur, le jeune banlieusard parisien se forme aux idées de son époque. mai 68, c’est le passé. Les seventies commencent et le début du réalisme avec elles. Alors, parmi ses copains, certains choisissent la voie de la révolution, même si elle est, déjà; un peu passée. D’autres préfèrent emprunter le chemin de la drogue, du mysticisme ou du rock’n’roll. Gilles, lui, opte pour les beaux-arts, à Paris. Il regarde ses amis s’enliser dans leurs questionnements post-soixante-huitards.
Olivier Assayas est parti de sa propre vie pour réaliser ce film. Malgré son intention, il pose un regard nostalgique sur ses années de jeunesse. Dans l’exercice de l’autoportrait, il donne raison à son héros. Oui, Gilles a raison de quitter tous ces mouvements révolutionnaires futiles et enfermés. Oui, l’art est une échappatoire au reste du monde. Il faut rêver et fuir pour être heureux. Après mai se regarde le nombril.
Pour corser un peu le tout, Olivier Assayas s’essaye à un parallèle avec la jeunesse actuelle. L’effet produit n’est pas à son avantage. Le regard compatissant du réalisateur, noyé dans sa propre adolescence, lui donne des airs moralisateurs. C’était mieux avant ? Peu importe… C’est un peu comme si Olivier Assayas tombait dans le panneau qu’il voulait à tout prix éviter.
Reste que le réalisateur maîtrise sa caméra, ses plans sont peaufinés. La reconstitution de l’époque n’est pas trop envahissante. Quant au casting, il a été effectué dans la rue. La plupart des acteurs sont anonymes et apportent une agréable fraîcheur au film.

Magnifique Augustine

Premier film de la jeune réalisatrice française Alice Winocour sur une femme atteinte d’hystérie et son médecin au XIXe siècle : d’une intensité magnifique.

 

Premier film de la jeune réalisatrice française Alice Winocour sur une femme atteinte d’hystérie et son médecin au XIXe siècle : d’une intensité magnifique.

 

La psychiatrie a beaucoup tâtonné avant de donner des résultats. Branche souvent controversée de la médecine, elle a traversé des phases plus ou moins sordides. Il faut se rappeler que la lobotomie était encore très en vogue dans les années 1960 avant l’arrivée des médicaments neuroleptiques.

En 1885, dans l’hôpital parisien de la Pitié Salpêtrière, les patientes du docteur Charcot vivent dans des conditions déplorables. Sales, échevelées, le regard vide : ces femmes se déshabillent chaque jour devant le médecin qui les palpe, les observe et commente l’avancée de leur démence. Comme du bétail de dernier choix que le professeur envoie de toute manière à l’abattage. Le docteur Charcot observe la folie, il la dessine, la mesure.

Comme le reste de la médecine à cette époque, le praticien avance dans le noir, comme un sorcier aux méthodes brutales. Et puis, un jour, il rencontre Augustine. À 19 ans, cette jeune patiente est atteinte de crises d’hystérie. Son œil droit ne veut plus s’ouvrir. Le professeur Charcot la prend rapidement sous son aile. Elle devient sa patiente préférée, son cobaye et son monstre de foire favori qu’il hypnotise devant l’aréopage de collègues pour subventionner ses recherches.

De cette relation particulière vont naître la force de ce film et son propos. Alice Winocour, la jeune réalisatrice, se sert de l’hystérie comme d’un prétexte. C’est l’attirance étrange entre Charcot et Augustine qu’elle souhaite filmer. Fantasmes, sexualité, amour : la jeune réalisatrice décrypte cette montée du désir entre deux êtres que tout sépare. Surtout qu’elle dirige deux acteurs de choix. Vincent Lindon, tout en virilité et en force, joue à merveille le docteur bourru et obsédé. Il donne avec brio la réplique à Stéphanie Sokolinski, qui campe une Augustine entre fébrilité de l’enfance et brutalité d’une femme qui s’affirme.

 

Conso : baissez votre facture d’énergie

L’hiver est déjà là… Pour réduire votre facture d’énergie sans vous transformer en glaçon, tmv vous donne dix gestes simples à faire chez vous.

L’hiver est déjà là… Pour réduire votre facture d’énergie sans vous transformer en glaçon, tmv vous donne dix gestes simples à faire chez vous.

 

  1. Évitez la veille

Comme la plupart des Français, vous regardez la télévision trois heures par jour et consommez ainsi 44 kWh par an (environ 5 €). Le reste du temps, vous la laissez en veille. Vous consommez alors 77 kWh par an (environ 9 €) ! Au total, dans un ménage traditionnel, la veille peut représenter une dépense de 174 € par an si l’on cumule tous les appareils courants. Pensez donc à éteindre ou débrancher la plupart des multiprises quand vous quittez votre maison.

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  1. Aérez, même s’il fait -30°

Pour ouvrir les fenêtres en hiver, il faut être un peu fou ? En fait non  ! En ouvrant en grand pendant 5 à 10 minutes, vous renouvèlerez l’air des pièces sans que les murs aient le temps de refroidir. Ça peut vous faire gagner jusqu’à 16 % de chauffage en moins, l’air frais se réchauffant plus vite.

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  1. Installez rideaux épais et volets

Cela peut permettre de réduire la perte de chaleur la nuit. C’est aussi un bon moyen d’économiser du chauffage, jusqu’à 10 % selon l’étude d’European Solar-Shading Organisation. En revanche, en journée, mieux vaut ouvrir rideaux et volets en grand pour profiter de la chaleur du soleil.

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  1. Baissez la température

En baissant la température de vos radiateurs d’un seul degré, vous allègerez votre facture de chauffage de 7 %. L’idéal, c’est 19° en journée et 16° la nuit. Après, faites attention aux pièces mal isolées. Les courants d’air peuvent aussi vous pousser à monter un peu le chauffage.

Potentiel Porte-Monnaie : € €

 

  1. Placez des panneaux réfléchissants

Si certains de vos radiateurs sont placés sur des murs non isolés, n’hésitez pas à installer des panneaux réfléchissants entre le mur et le radiateur. Ils permettent de renvoyer la chaleur dans la pièce au lieu de chauffer un mur froid. Et votre radiateur peut ainsi gagner 5 à 10 % d’efficacité. Attention, il ne faut surtout pas en placer devant des murs bien isolés, de la condensation peut se former entre le mur et le panneau !

 Potentiel Porte-Monnaie : €

  1. Limitez le débit d’eau

Afin de réduire le débit de vos robinets, et éviter de faire couler trop d’eau pour la vaisselle ou vous laver les mains, installez des éco-mousseurs (de 5 à 15 €). Ils réduisent le débit d’eau et vous permettent d’utiliser vos robinets normalement, sans gaspiller. L’économie d’eau peut alors atteindre 60 % !

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  1. Ne chauffez pas l’eau pour rien !

Certains petits gestes peuvent vous faire économiser un peu : se laver les mains ou laver la vaisselle à l’eau froide… Après, il faut avoir un minimum de courage !

 Potentiel Porte-Monnaie : €

 

  1. Optez pour une éco-plaquette

En installant une éco-plaquette (17 € dans le commerce) ou une bouteille d’eau au fond de la cuve de vos toilettes, vous économiserez jusqu’à 40 % d’eau par chasse ! Une belle alternative à la chasse à deux vitesses. Évitez d’utiliser une brique : en se désagrégeant, elle risque d’abîmer des joints.

Potentiel Porte-Monnaie : € € €

 

  1. Traitez bien votre frigo

Le dégivrage est indispensable tous les trois mois : trois millimètres de givre entraîne une surconsommation de l’appareil de 30 %. Un centimètre, 50 % ! Essayez aussi de nettoyer la grille arrière du frigo tous les ans : encrassée, elle peut conduire à une surchauffe et une double consommation en électricité…

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  1. Sortez votre linge !

Pour limiter vos frais quand vous lavez votre linge, voici plusieurs astuces : utilisez tant que possible les cycles courts à basse température, évitez les prélavages, nettoyez et détartrez régulièrement la machine, faites sécher à l’air libre… Le sèche-linge est un des appareils ménagers les plus consommateurs, mieux vaut donc limiter son utilisation !

 Économie potentielle : € € €

 

 

8 petits plaisirs d’automne

Les arbres deviennent tout rouges, les feuilles tombent, la température aussi… L’automne s’est bien installé en Touraine. Oui, mais l’automne, ce n’est pas forcément triste…

Les arbres deviennent tout rouges, les feuilles tombent, la température aussi… L’automne s’est bien installé en Touraine. Oui, mais l’automne, ce n’est pas forcément triste…

 

Prendre un goûter en mode cocooning

C’est quand même un temps parfait pour faire une pause à quatre heures. Bien au chaud, vous buvez votre thé brûlant en dégustant une pâtisserie. Entre amis ou en famille, vous faites plaisir à vos papilles et à votre moral. Nous, on vous propose d’aller prendre un goûter au 2be Café. C’est juste derrière le Vinci et avec leur cadre cosy, c’est l’idéal pour se reposer d’une session shopping sous la pluie. Les desserts sont… comment dire… fabuleux !

Potentiel chocolat chaud : ****

 

S’enfermer dans une salle de ciné

Quoi de mieux que de se faire une bonne petite toile en plein mois d’octobre ? C’est très jouissif de se réfugier dans la salle de cinéma après avoir couru sous la fine pluie de la fin de soirée. Surtout que c’est la saison où les meilleurs films sortent en salle. Entre le nouveau James Bond, le Tim Burton (Frankenweenie) et Bilbo le Hobbit de Peter Jackson, vous pouvez craquer chaque semaine pour un ticket de cinéma.

Potentiel chocolat chaud : ***

 

Aller chercher des champignons

Forcément, la cueillette commence maintenant. Bon, vérifiez votre matériel. N’oubliez pas les bottes, le bon couteau et, surtout, pas de sac plastique mais un panier. Régulièrement, les différents offices de tourisme du coin organisent des sorties avec des mycologues. Il y en a une prévue, par exemple, à Azay-le-Rideau ce dimanche. Sinon lancez-vous dans la cueillette par vous-même en faisant toujours attention, bien sûr, à ne pas ramasser n’importe quoi !

Potentiel chocolat chaud : ***

 

Se relaxer encore un peu plus

L’été et la rentrée passés, votre niveau de stress en a pris un coup. Profitez de l’automne pour regonfler votre potentiel bien-être. Outre une cure de vitamines pour renforcer votre système immunitaire, vous pouvez penser à vous mettre à la relaxation. Yoga, Shiatsu, Zazen, toutes ces activités sont faites pour remonter votre quota santé afin de passer l’hiver dans les meilleures conditions. Si vous avez besoin d’adresses, essayez les cours du japonais Sokou Fujisaki. Plus d’infos sur yogatours.free.fr

Potentiel chocolat chaud : *

 

Agrandir sa bibliothèque

La rentrée littéraire a été fructueuse cette année. Sauf qu’en septembre, on a jamais ni le temps ni l’énergie de s’y mettre et on préfère plonger dans ce que l’on connaît déjà. Maintenant, vous allez avoir le temps de rentrer dans une librairie et d’emmagasiner quelques ouvrages pour vous occuper pendant les longues soirées d’hiver. Si vous ne deviez en choisir que trois, on vous conseille : Le Bonheur conjugal, de Tahar Ben Jelloun, La Fabrique des illusions, de Jonathan Dee et pour ceux qui n’ont jamais réussi à lire Harry Potter : Une Place à prendre, de J.K. Rowling.

Potentiel chocolat chaud : ****

 

En profiter pour bricoler

Quand on est obligé de rester chez soi, on peut en profiter pour faire un peu de peinture, acheter quelques meubles et redécorer le salon. Le bricolage, c’est typiquement une activité d’automne qui s’accompagne parfaitement d’un goûter et d’un feu de bois pour les privilégiés qui disposent d’une cheminée. En plus, ça tombe vraiment bien : tmv sort cette semaine son hors-série déco. Dedans, on vous donne plein de bonnes idées pour occuper vos longs dimanches pluvieux d’octobre. Vous le trouverez en même temps que votre tmv hebdomadaire. Elle est pas belle, la vie ?

Potentiel chocolat chaud : ***

 

Remplir sa cave

Ah l’automne, période des vendanges, de la bernache et du raisin que l’on croque chez soi devant un bon DVD. C’est aussi, bien sûr, le bon moment pour acheter du bon vin. Si votre cave s’est un peu vidée cet été, profitez-en pour aller fouiner du côté des foires aux vins et des caves du coin. Beaucoup de producteurs ouvrent leurs chais, le week-end, pour des dégustations.

Potentiel chocolat chaud : *

Interview de Dominique Perrotin, doyen de la fac de médecine

Le doyen nous parle des 50 ans de la far de médecine de Tours

Que représentent les 50 ans de la fac de médecine pour vous ?

C’est avant tout un prétexte, un moyen de montrer que nous avons toujours été un moteur dans la vie universitaire à Tours. La faculté de médecine, c’est le premier bâtiment universitaire dans notre ville. C’est aussi un établissement avec une vraie réputation au niveau national.

 

Quel regard portez-vous sur son histoire ?

La faculté de médecine, qui est née en 1962, s’est construite sur un terreau favorable. Prenez par exemple les trois maîtres Bretonneau, Velpeau et Trousseau, ou encore la famille Debré. C’est le professeur Robert Debré, un des grands noms tourangeaux, qui est à l’origine de l’ordonnance de 1958. Sans elle, il n’y aurait peut-être pas de lien aussi étroit entre l’hôpital et la recherche universitaire. Elle est fondamentale sur les notions d’enseignement d’excellence du soin et de l’enseignement de la médecine.

 

Quel est l’héritage du passé ?

Nous avons toujours fait partie des facultés les plus en pointe en matière de pédagogie médicale. C’est une de nos forces. C’est un des héritages que j’essaye de perpétuer encore aujourd’hui. En 1962, beaucoup de professeurs de la faculté d’Alger sont venus à Tours, accompagnés d’enseignants de Paris. L’évolution a été très rapide vu que nous bénéficions de tous ces talents.

 

Aujourd’hui, quelles sont les différences avec les débuts de la faculté ?

Nous avons des liens de plus en plus étroits avec le milieu hospitalier. C’est vrai qu’à Tours, toutes les spécialités sont bien représentées. À la faculté, aujourd’hui, nous introduisons de plus en plus la notion de professionnalisation. Bien sûr, je n’oublie pas le volet recherche. 50 ans après notre naissance, nous sommes, par exemple, en train de nous interroger sur l’entrée des formations paramédicales au sein de la faculté de médecine. Elles, ne sont que professionnelles, et veulent réintroduire plus d’enseignement.

 

Un anniversaire, c’est aussi l’occasion de se tourner vers l’avenir. Quelles évolutions la faculté doit-elle mener ?

C’est impossible d’oublier le passé quand nous réfléchissons au futur et avoir en tête que nous sommes ici pour former de très bons médecins. Il faut aussi prendre en compte la compétition nationale et internationale entre les formations. C’est pour cela que nous devons faire des choix stratégiques. Nous sommes d’abord obligés de privilégier les axes d’excellence et de se regrouper. Je suis en train d’entamer une révolution : réunir les six grandes facultés de médecine du Grand Ouest afin de créer des collaborations. Il faut imaginer une grande interrégion médicale et universitaire : c’est un moyen formidable pour pouvoir se moderniser, mutualiser et enfin être reconnu à l’étranger. Nous avons un déficit d’image à l’international. Et puis, un autre moyen de faire bouger les facultés de médecine, c’est de s’associer de plus en plus avec l’Europe. Il est là l’avenir.

 

Reportage : Plongée dans la fac de médecine

La faculté de médecine de Tours fête ses 50 ans. Mais comment on étudie la médecine en 2012 ? Réponse avec des étudiants tourangeaux.

Le flot d’étudiants est impressionnant. Il est 10 h. Les 1re année de médecine sortent des amphithéâtres. La cafétéria est prise d’assaut. Certains sortent prendre l’air vers le jardin botanique. Les mines restent concentrées. « Ils sont vraiment à part. C’est un monde différent la première année qui ne se mélange pas avec nous. » Juliette est en troisième année. Elle fait la visite, même s’il y a « surtout, ici, des bureaux un peu mystérieux. » Passage au sous-sol obligé : c’est l’antre de la Corpo, l’association étudiante qui s’occupe de toutes les soirées et du Ronéo : un système d’entraide qui permet d’avoir les cours même sans y aller. Les portes sont fermées. Amélie attend devant. Elle connaît bien Juliette pour avoir bachoté avec elle en première année.

 

Salle de dissection

Au bout de quelques minutes, la conversation dévie vers les stages, leur première prise de sang, les cours d’anatomie et de dissection. Justement, en bons guides, les deux étudiantes se dirigent vers le laboratoire où les corps sont disséqués. Première impression : l’odeur. Ça sent le papier d’Arménie en train de brûler : un moyen de cacher la pestilence de la mort et du formol. Juliette se souvient de son premier cours de dissection. « J’ai eu l’impression de garder cette odeur sur moi toute la journée. Mais je n’ai pas tourné de l’œil. Je mettais du baume mentholé sous le nez pour ne pas être gênée. » Amélie, elle, n’est pas encore passée par cette étape. En rentrant dans le laboratoire, son regard se dirige vers le fond de la salle. Un cadavre est posé sur une table. Il est en train d’être disséqué par des internes. La jeune étudiante devra patienter avant d’avoir son propre cours. Les études de médecine sont rythmées par ce type de rites initiatiques indispensables pour devenir un jour professionnel. « Le système est structuré ainsi, continue Philippe Bagros, professeur de néphrologie et de sciences humaines, aujourd’hui à la retraite. Ces rites changent leur manière d’être en profondeur. Le cadavre devient une planche anatomique. La souffrance du patient se transforme en maladie qu’il faut soigner. »

 

Cafétéria

Rendez-vous, maintenant avec Anthony. Le jeune homme, assis à la cafétéria devant une tasse de café, vient de faire sa rentrée en deuxième année. Il semble à l’aise avec ce nouveau monde. 21 ans et il sait déjà quelle voie il veut prendre. Même s’il se donne la possibilité de changer, ce sera la chirurgie pédiatrique. Est-ce possible de connaître sa vocation aussi jeune ? « J’ai eu un déclic. En terminale, se rappelle Anthony, je passais une formation de secouriste. À l’époque, je m’orientais plus vers une carrière dans l’armée de l’air. Et puis un jour, je conduisais sur la rocade de Tours quand j’ai aperçu des voitures accidentées sur le bord de la route. Je me suis arrêté. Les pompiers n’étaient pas encore arrivés et il y avait un jeune enfant blessé. J’ai pratiqué les techniques que j’avais apprises. Plus tard, les pompiers m’ont dit que ces gestes l’avaient probablement sauvé. Ça m’a beaucoup marqué. » Tous n’ont pas d’idées aussi claires que celles d’Anthony. « Au début de la première année, nous avons un entretien avec chaque étudiant pour savoir pourquoi il veut faire médecine, explique le docteur Philippe Bagros,. Les réponses, en général, sont très conformistes. En réalité, la médecine représente pour eux une carrière intéressante. C’est une réaction normale, surtout dans ces temps de crises. Ils se rassurent en se disant que leur futur sera confortable. » Philippe Bagros, à 80 ans, reste quand même un grand optimiste qui dit avoir « confiance en la faculté ».

 

Salle de

Le Kirikou de trop ?

Troisième volet des histoires du garçon africain petit mais très intelligent. Celui de trop ?

Les meilleurs contes pour enfants ont souvent le don de plaire aux parents. Assis dans le lit, ils se prennent au jeu. Mais, pour qu’ils puissent la raconter, l’histoire doit aussi leur parler. Quand le premier film de Michel Ocelot est sorti en 1998, le succès a été immédiat. Kirikou est devenu rapidement le dessin animé que les parents prenaient plaisir à montrer. Comme dans Kirikou et les bêtes sauvages (2005), le film d’animation est divisé en quatre histoires. Même principe : c’est son grand-père qui raconte ses aventures en direct de cave bleue. On retrouve notre héros Kirikou avec sa bonne bouille et son QI surdéveloppé, la méchante Karaba qui n’est pas si machiavélique que ça et tous les personnages du petit village africain. Disparition de l’ancien, soirée de contes, rencontre avec un Touareg ou encore journée venteuse, les quatre histoires mettent à chaque fois en avant une problématique très simple. Kirikou est exemplaire pour les enfants qui peuvent le prendre comme modèle sans aucun problème.

Sauf qu’au bout du deuxième récit, pour les plus de 10 ans, c’est l’envie d’arrêter qui prend vite le dessus. Kirikou est toujours aussi sympathique. Les morales restent intelligentes. Seulement, le film d’animation ne s’adresse plus qu’aux enfants. La fraîcheur des précédents films se transforme tout d’un coup en simplicité enfantine, très ennuyeuse pour les plus âgés. Bien sûr, les enfants n’y verront que du feu… quoique ?

Petite nouveauté dans Kirikou et les Hommes et les Femmes : il intègre des images en relief 3D. Résultat, ce qui faisait la particularité de ce dessin animé, un des derniers résistants du tout-numérique, disparaît. Et son originalité avec. Les textures sont lisses, tout se ressemble. Les lieux perdent de leur magie. D’accord, même Disney abandonne l’animation classique, mais ce n’est pas une raison pour Michel Ocelot d’aseptiser à son tour son œuvre. Là encore, c’est peut-être un constat de grande personne. Les enfants, habitués aux films de Pixar et de Dreamworks n’y verront sûrement que du feu… Quoique ?

 

Vous n’avez encore rien vu de Resnais

Alain Resnais, à 90 ans, surprend encore avec ce film sur la relation entre théâtre et cinéma.

Que faire quand vous avez déjà tout vu, tout fait. Le titre du film est un pied-de-nez. Resnais adore ça, déstabiliser. Il l’avait fait avec On Connaît la Chanson. Il recommence. Vous n’avez encore rien vu de semblable au film que je vais vous montrer, veut dire le réalisateur. Eternel recommencement.

Ça commence, donc, par une triste nouvelle : Antoine d’Anthac vient de décéder. Ce célèbre auteur dramatique a demandé une dernière réunion, dans sa maison, de ses acteurs fétiches. Il a préparé la vidéo d’une de ses pièces de théâtre réadaptée par une jeune troupe : Eurydice. Cette pièce, c’est en faite l’histoire du mythe d’Orphée qui, pour faire sortir sa femme de l’enfer, ne doit pas se retourner sur le chemin du retour. Dans son testament, Antoine d’Anthac souhaite que ses acteurs, qui ont interprété ces rôles dans le passé, la juge. Finalement, chacun va commencer à revivre son personnage et jouer en même temps que le film.

Le dernier film d’Alain Resnais fait partie de ces ovnis difficilement qualifiables. Il réutilise la pièce de théâtre de Jean Anouilh et la reprend à son compte. Sauf qu’il met en scène deux versions différentes : celle de la jeune troupe, celle des anciens acteurs. Il n’hésite pas, d’ailleurs, à répéter plusieurs des scènes. Il les superpose, s’amuse. Surtout qu’en face de lui, il a tous ses amis : Sabine Azéma, Pierre Arditi, Michel Piccoli, on en passe car ils sont une dizaine. On a devant nous, à l’écran, la crème de la crème du cinéma français. Alain Resnais se fait plaisir, il sait qu’il peut tout leur faire faire.

Difficile d’en dire plus sans révéler des surprises. Vous n’Avez Encore rien Vu parle de la relation entre théâtre et cinéma. Vaste thème qu’Alain Resnais choisit de traiter avec un film complexe, des mise en abîme à n’en plus finir, des double discours. Il ne ravira pas tout le monde mais fera certainement date dans la carrière de cet immense cinéaste.

 

Alyah, premier film d’Eli Wijeman

Chronique d’un voyou ordinaire parisien qui ne sait plus comment faire pour s’en sortir.

Alex, ce n’est pas un bavard. Pourtant il en a gros sur le cœur. Il n’a pas de métier, pas vraiment de copine. Son frère, Isaac, lui taxe sans cesse de l’argent. Pour gagner sa vie, il deal du cannabis. Il est juif aussi. Mais c’est à peine s’il va rejoindre sa famille pour les fêtes. Et puis un jour, alors qu’il fait l’effort d’aller à la bar mitzvah de son neveu, il tombe sur son cousin, Nathan. Il revient tout juste d’Israël où il a fait son service militaire et lui apprend qu’il va ouvrir un restaurant là-bas. Alex voit alors un moyen de s’enfuir de cette vie qui l’ennuie.

Le truc, c’est qu’Alex n’a jamais vraiment cru en Israël. Comme il dit, ce pays est aussi déglingué que lui. Mais il va tout faire pour y aller, même passer l’Alyah. Ce rite de passage est indispensable pour immigrer en Israël. Il faut répondre à toutes sortes de questions et prouver que l’on est juif. On a beau suivre les frasques administratives d’Alex, impossible de comprendre pourquoi il fait ça. C’est le jeune acteur Pio Marmaï qui incarne ce héros bizarrement paradoxal et transparent. Le jeune acteur joue tout en nuance, sans trop en faire et toujours juste.

C’est le premier film d’Eli Wijeman qui a été repéré pendant la Quinzaine des réalisateurs à Cannes. Le scénario tient la route. Les acteurs sont vraiment bien dirigés. Seulement, le jeune réalisateur est complètement influencé. Les références à James Gray, le réalisateur américain de Two Lovers deviennent presque agaçantes quand on devient attentif : rythme lent, mélange entre problèmes de familles juives émigrées et polar. Même les personnages d’Alex et de son frère Isaac ressemblent étrangement à Léo Handler (Mark Wahlberg) et Willie Gutierrez (Joaquim Phoenix) dans The Yards sorti au début des années 2000. Si le jeune réalisateur français peut être soupçonné d’imiter sans égaler son maître américain, on peut aussi le féliciter d’avoir d’aussi bonnes influences. Allez, ce n’est qu’un premier long-métrage. Il laisse entrevoir un certain talent d’Eli Wijeman. Reste à prouver qu’il peut faire un film plus personnel.

Portrait : Lucia Iraci et Joséphine

Portrait de Lucia Iraci, fondatrice de l’association Joséphine pour la Beauté des Femmes qui vient aujourd’hui de s’installer sur Tours.

(Photo Didier Pazery)

À la rencontre de Lucia Iraci, fondatrice de l’association Joséphine pour la Beauté des Femmes qui vient aujourd’hui de s’installer sur Tours.

Attablée au bistrot de la gare de Tours, Lucia Iraci vous accueille avec ce sourire des beaux jours. Elle vient juste de sortir du TGV, comme tous les soirs de la semaine quand elle revient de son salon de coiffure à Paris. Elle vit aujourd’hui à Tours. En ce moment, ses cheveux roux sont bouclés. Elle s’en fiche de l’heure tardive de l’interview. Les traits sont, malgré tout, un peu creusés : « J’ai toujours du temps pour parler de Joséphine ».

Joséphine, c’est l’emblème de son association. Ce prénom, qui symbolise la beauté pour toute, c’est surtout celui de sa sœur « au ciel » depuis 7 ans. Lucia Iraci voulait continuer à l’entendre tous les jours alors il s’est imposé de lui-même quand elle a cherché à nommer son projet. Mais elle ne préfère pas trop en parler. Quand elle parle, elle vous regarde gentiment mais fermement dans les yeux, sans trop ciller. Impossible d’aller plus loin.

 

Médiatique

Mais pourquoi se lancer à corps perdu dans cette association quand d’autres personnalités se contentent d’apparaître aux galas de charité ? Après des dizaines d’interviews, elle a bien été obligée de trouver une réponse. Joséphine Pour la Beauté des Femmes est né d’un besoin d’être utile à la société, partager, rendre ce que des femmes lui ont donné quand elle avait besoin d’aide : Lucia Iraci veut être généreuse. Elle est généreuse. « Je ne savais pas comment faire un geste de civilité pour la société. » Et puis c’est la révélation. Grâce à la coiffure la féminité et la beauté vaincront la morosité et le repli social que les femmes abîmées par la vie subissent.

Lucia Iraci s’est lancée dans l’aventure voilà cinq ans. Régulièrement, elle prenait sa valise de coiffure pour se rendre dans une banlieue parisienne aider des femmes qui n’ont pas le temps de se pomponner. Elle coiffe alors des têtes malmenées, des cheveux qui n’ont pas connu de coiffeur depuis des lustres et leur redonne de la superbe. Mais les réactions des aidées ne sont pas toujours faciles à entendre. Très vite elle s’épuise, veut abandonner. C’est la légion d’honneur remise en 2009 qui va la réveiller. Deux ans après, elle monte le premier salon social à Paris, dans le quartier de la Goutte-d’or. Joséphine pour la Beauté des Femmes à Paris est né.

Le succès médiatique est immédiat. Les magazines féminins s’emparent du sujet. Elle refuse d’apparaître dans certaines émissions de télévision : «  Je déteste le voyeurisme. » Elle ne cherche pas le succès, « je l’ai déjà. » Son nom résonne régulièrement dans les pages modes. Pendant vingt ans, elle a coiffé les plus grands mannequins de la planète. « Au tout début de ma carrière, je travaillais dans un salon et coiffais régulièrement des vieilles femmes. Elles n’arrêtaient pas de me demander de faire des frisettes au bout des mèches ou des choses comme ça. J’ai très vite su que je ne voulais pas faire ça toute ma vie. » Elle adore désobéir. Elle préfère les pieds-de-nez aux courbettes.

 

Blessures

Elle était à peine majeure quand elle s’est mise à couper, coiffer, soigner. Lucia Iraci arrivait tout juste de Sicile où elle était née. À l’époque, son rêve c’était Paris, la lumière, l’interdit. Père disparu, mère partie en France, la jeune fille a passé des années avec sa sœur, toutes les deux éduquées par des religieuses en Sicile. Joséphine, le prénom revient toujours. Elle aussi était rousse. « Mes blessures, je les ai déjà guéries. Il le fallait avant de se lancer dans cette aventure. »

Quand le nom de Lucia Iraci est prononcé dans le nouveau salon à Tours, c’est avec le plus grand respect que l’on parle d’elle. Pas vraiment comme d’une star ou d’une patronne mais avec la même tendresse fraternelle que l’on pourrait ressentir pour une sœur.

 

 

Reportage : Bienvenue chez Joséphine

Joséphine pour la Beauté des Femmes, c’est un salon social pour celles qui n’ont pas toujours le droit de se faire belle. Reportage dans le nouveau salon installé à Tours.

Deux semaines que ce salon social a ouvert ses portes à Tours. Entrez dans le monde des bonnes fées de Joséphine pour la Beauté des Femmes.

Elles papotent, les filles. Ça rigole un peu. Au centre de tous les regards : Jeanne*. C’est la « cliente » de la matinée du salon Joséphine pour la Beauté des Femmes. D’ailleurs on ne dit pas cliente ici. C’est Jeanne tout simplement. Autour d’elle, il y a d’abord Manon, l’assistante sociale. C’est avec elle que tout commence, car il faut justifier de sa précarité pour bénéficier des soins de l’association.

Quand Lucia Iraci a décidé d’installer un nouveau salon social, en plus de celui de Paris, Tours est vite devenu une évidence. Le local, situé au pied du pont Napoléon, à deux pas de la fac, a vite été trouvé. Les partenaires ont répondu tout de suite. Les bénévoles aussi. Ici on dit « Joséphine » d’ailleurs, pour parler du salon. Un peu comme une copine.

Jean-Charles Aponte est parrain de l’association. C’est aussi un professionnel de l’événementiel. Il démarche les entreprises pour des dons de matériel, de produits de beauté et tout ce qui est nécessaire au bon déroulement de Joséphine. Les collectivités territoriales mettent également la main au porte-monnaie. Avec sa gouaille et sa démarche enjouée, il invite à rentrer dans la salle d’essayage. Des dizaines de chemises, des manteaux ou des écharpes sont soigneusement posées sur des portants. « Tous ces vêtements, nous les prêtons aux femmes pour un entretien ou une réunion de famille. Ça évite qu’elles remettent pour la dixième fois la robe de la voisine. »

 

Cadre de rêve

On est loin de l’image d’Épinal que peut renvoyer une association venant en aide à des femmes accidentées par leur parcours de vie. Les murs sont roses, vert olive. Au sol, le parquet est tout neuf. Le salon de coiffure, la cabine esthétique et le bureau de l’assistante sociale sont tous très lumineux. Il est 9 h 45. Jeanne avait rendez-vous à 10 h mais elle est arrivée à 9 h 15. « On sent que c’était très important pour elle » , confiera plus tard Emmanuelle. C’est la coiffeuse. Ou plutôt socio-coiffeuse. La discipline n’existe pas encore en France mais la jeune femme a toujours pensé qu’elle voulait faire ce travail, écouter les plus démunis et reprendre les catastrophes que la précarité a fait subir aux cheveux. « Ces femmes sont souvent dans le système D, explique Emmanuelle. Des fois c’est le mari ou la voisine qui les coiffe. Sinon, elles se font leur couleur elles-mêmes avec un résultat par forcément à la hauteur des attentes. » Le salon de coiffure, c’est un monde auquel elles ne peuvent plus accéder faute d’argent et peur du regard des autres. Sans parler des soins esthétiques, de l’épilation, de la manucure et du masque de beauté qui sont à des années-lumière. Le bien-être est un mot qu’elles n’utilisent pas. Joséphine est là pour ça. C’est un temple de la beauté pour celles qui normalement n’y ont pas droit.

 

Fard à paupières

10 h, c’est l’heure du rendez-vous. Jeanne se dirige vers l’espace coiffure accompagnée d’Emmanuelle. Il y a des magazines partout, comme dans n’importe quel salon. Jeanne préfère discuter avec la coiffeuse. Son fils, qu’elle n’a pas vu depuis un an et demi va venir lui rendre visite cet après-midi. Elle veut se faire belle pour le recevoir, lui montrer qu’elle va bien. Emmanuelle travaille avec précision, place avec dextérité les pinces à cheveux, la fait parler. Ce sera chignon aujourd’hui avec quelques mèches de cheveux qui retombent sur le front. Le visage de Jeanne s’illumine une fois la coupe terminée. Elle se trouve belle. Ce n’est pas fini. Valérie entre dans la pièce et lui lance : « Vous êtes prête pour le maquillage ? » Jeanne change de siège pendant que la socio-esthéticienne sort les pinceaux, les tubes de gloss et autres eye-liner. Elle ferme les yeux et c’est parti pour 30 minutes de maquillage. Valérie, c’est la troisième employée du salon social. Elle a été formée aux Cours d’Esthétique à Option Humanitaire et Sociale à l’Hôpital Bretonneau. C’est la seule formation reconnue par l’État en France qui dispense deux ans d’entraînement à cette discipline particulière. Valérie est une esthéticienne formée pour prendre soin d’un public comme celui de Joséphine. Son rôle, c’est de dispenser des conseils beauté à ces femmes souvent portées sur les couleurs sombres. La première fois qu’elle est entrée dans le salon, Jeanne s’était mise du fard à paupière très sombre. Impossible de remarquer ses yeux bleus magnifiques. Valérie a d’abord proposé d’éclaircir un peu. Mais devant les remarques insistantes de la maquillée sur les couleurs vives, elle a dû se restreindre. « On doit aussi faire en fonction des goûts de la personne » , expose Valérie avec sa voix calme et rassurante. Le but est simple : rendre ces femmes belles, mieux intégrer et les préparer, parfois, à un entretien d’embauche. Et pour cela, il faut avant tout qu’elle retrouve leur féminité et l’estime de soi.

*Le nom a été modifié.

 

Photos : dans le salon social de Joséphine

Reportage photo dans le salon social de l’association Joséphine pour la Beauté des femmes.

Reportage photo dans le salon social de l’association Joséphine pour la Beauté des femmes.

Il était une fois une association qui aidait les femmes précaires en leur rendant leur beauté. À coup de ciseaux et de pinceaux à maquillage, Joséphine donnait de l’espoir et de la confiance à des créatures malmenées par la vie. Fondée par Lucia Iraci, une coiffeuse réputée dans le milieu de la mode, Joséphine pour la Beauté des Femmes a ouvert l’année dernière un salon social à Paris. Tout allait bien, les femmes venaient en nombre, elles repartaient toutes belles. Un jour, la présentatrice de l’émission Tous sur un Plateau sur Tv Tours nous a dit que Joséphine s’était installée sur Tours. Émilie Leduc, c’est sa marraine. À tmv, on s’est dit que c’était le genre d’histoire qu’on adorait raconter. On préfère ça aux contes de fées. Alors nous sommes allés rencontrer celles et ceux qui ont créé Joséphine pour la Beauté des Femmes dans la capitale tourangelle. On espère juste qu’ils vivront heureux et qu’ils auront beaucoup d’enfants dans le reste de la France.

Astuce foire aux vins : Comment dénicher la bonne bouteille…

Guide pratique pour se faire une bonne cave pour pas cher.

Après les grands déballages de fournitures scolaires, ce sont maintenant les vins qui ont la part belle dans les rayons de nos grandes surfaces. Des réductions, des noms de domaines, des années, peut-on réellement faire des affaires au milieu de toutes les bouteilles proposées pendant les foires au vin ?

La réponse est évidemment oui, à condition de savoir ce que l’on cherche, et ce qui peut-être mis à la disposition dans les enseignes de grande distribution. « Durant les foires, on va mettre en valeur des vins de petits distributeurs qui ne peuvent pas tenir toute une année dans un rayon, explique Christian Dagorn, chef de rayon boissons dans une enseigne. Et si les bouteilles sont moins chères, ce n’est dû qu’au rapport qui existe entre les producteurs et nous. Il faut que chacun y gagne, surtout que tout le monde n’a pas des gros moyens… » Partir à la découverte des différents cépages avec des vins « basiques » peut alors être une première approche pour les néophytes lors des foires aux vins.

C’est pourquoi dans ces grandes surfaces, le cœur de marché se situe entre 8 et 12 euros. Des prix pour lesquels on peut dénicher des petites merveilles selon le commerçant : « Au magasin, la première journée est cruciale car les connaisseurs savent ce qu’ils viennent chercher, avec des crus un peu plus chers. Mais dans les jours qui suivent on peut trouver aussi son bonheur pour un plus petit prix ». Surtout, il ne faut pas oublier que ce n’est pas forcément le prix élevé qui vous fera aimer un vin, mais bien vos goûts personnels.

Mais, il ne faut pas trop tarder non plus pour ne pas passer à côté de ce qu’on veut. Décortiquez les catalogues de chaque magasin mais aussi informez-vous sur les bonnes années selon les régions et les cépages. La Revue du vin de France et le Guide Hachette seront pour cela de bonnes références. Malgré tout, si vous voulez monter votre cave uniquement dans les jours qui viennent, cela risque d’être compliqué : « La plupart des vins qui sont en rayons lors des foires, en dessous de vingt euros la bouteille, sont à consommer dans l’année », précise alors Christian Dagorn. Essayez quand même de dénicher des Bordeaux de l’année 2009, un année exceptionnelle, c’est le dernier conseil de notre expert !

La vierge, les copte et Namir Messeeh

Premier long métrage de Namir Abdel Messeeh, un jeune réalisateur franco-égyptien très prometteur. Un vrai-faux documentaire hilarant élu film du mois au cinéma Les Studio.

 

Il part dans tous les sens Namir Messeeh. Il filme tout azimut. Il se met en scène aussi : un jeune réalisateur qui cherche à produire son film sur les apparitions de la vierge en Égypte. Namir Messeeh veut tout raconter. Il y a d’abord ses parents exilés du pays des pyramides et de confession copte, les boîtes de production qui ne se battent pas pour prendre son film, sa foi vacillante. Il montre le Caire, la campagne égyptienne. Il parle aussi de ses doutes quand au bien fondé de son film. Namir Messeeh est malin. Il balade le spectateur et fait ce qu’il veut de lui. Car Namir Messeeh est un charlatan, un arnaqueur de la meilleure espèce. De celle qui fait rire aux éclats et qui n’hésite pas à mentir sur la réalité pour mieux la raconter.

Explications : si La Vierge, Les Coptes et Moi ressemble à s’y méprendre à un documentaire sur la communauté chrétienne en Égypte, c’est un leurre. Le film est parfaitement scénarisé. Seules certaines scènes ont été improvisées. Namir Messeh fait penser à une version orientale de Michael Moore, en moins polémique. Sous ses airs de geek un peu bordélique, ce garçon manipulateur est un génie de la mise en scène. Il joue sans vergogne sur la frontière entre le réel et la fiction sur laquelle il tisse les liens de son histoire et de son propos : montrer en 1 h 30 le vrai visage d’une Égypte trop méconnue. Un pays cosmopolite. Une nation baignée d’humour, de théories du complot où les égyptiens évacuent les tracas du quotidien en blaguant. Par petites touches, Namir Abdel Messeeh raconte la complexité de son pays. Cet escroc bienveillant du septième art n’a finalement qu’un seul but : vous faire adorer l’Egypte.

 

 

 

La Superstar de la rentrée

L’histoire d’un homme qui ne voulait pas être célèbre : du cinéma français intelligent.

Martin Kazinski cherche pourquoi il est devenu un jour célèbre. Pourquoi, les « gens » le prennent en photo avec leur portable dans le métro alors qu’il se rend, comme tous les jours, à son travail dans une usine de banlieue. Il n’a pas gagné au loto. Il n’a pas fait de chansons. Ce n’est pas un comique. Non, Martin Kasinski est un ouvrier anonyme, l’antithèse de la star. Pourtant il va faire le buzz, alimentant de son image d’homme ordinaire la machine médiatique qui va très vite s’emballer.

Pourquoi ? Cette adverbe que lâche sans cesse Martin Kasinski lui revient à chaque fois en pleine tête comme un boomerang. Personne ne lui répond. Les journalistes de la télévision préfèrent parler du comment. Comment est-il devenu célèbre ? Dans le film, cette société médiatique ne s’intéresse qu’à l’événement. Et dans la réalité ? Le réalisateur, Xavier Gianolli, a l’intelligence de ne pas répondre à cette question. Il reste dans la fiction pour mieux nous questionner sur ce que veut dire aujourd’hui être informé. Ou plutôt sur ce que les médias de masse veulent mettre en avant.

Cette critique acerbe du système de l’info, même si elle est ici réalisée avec soin, n’est pas nouvelle. Si vous voulez en savoir plus, lisez Sur la Télévision de Pierre Bourdieu ou regardez le documentaire de Pierre Carles, Pas vu pas pris. Ces deux travaux de référence seront plus précis sur le sujet. Mais si Superstar n’est pas un travail académique ou un documentaire indépendant, c’est en revanche une œuvre qui se pose la question du rôle du spectateur dans ce monde médiatique. Pourquoi la foule se met à admirer un inconnu ? Pourquoi se met-elle à le détester d’un seul coup ? À vous de répondre.

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#1 Terres du Son 2012 : ciré, bottes and rock’n’roll.

L’équipe de tmv s’est équipée de bottes et de cirés pour vous raconter de l’intérieur le festival Terres du son 2012.

 

 

L’équipe de tmv s’est équipée de bottes et de cirés pour vous raconter de l’intérieur le festival Terres du son 2012. Episode#1 : ambiance pluie le vendredi 13 juillet.

18h30. Arrivée sous le déluge. L’eau tombe du ciel par gros paquets. La boue commence à recouvrir les chemins de traverse qui mènent au festival. Les voitures sont garées sur les champs extérieurs. Certains courageux sont en train de monter leur tente au camping spécialement installé pour Terres du son. Les visages des festivaliers sont malgré tout souriants. « Vous avez des stups ? » demandent gentiment mais fermement les femmes et les hommes de la sécurité.

18h45. Une fois passé la fouille, on rentre dans le village du festival, adossé au magnifique château de Candé, à Monts. Les guides ont fini leur journée. Trois jeunes femmes sortent justement d’une porte dérobée. Leur tenue contraste avec celles des festivaliers. Vendredi soir, c’était aussi le festival des costumes anti-pluie. Chacun a son truc pour tenir le coup toute la soirée. D’ailleurs, elle ne s’arrête plus. La terre, foulée par des milliers de pas, se transforme en bourbier géant. Il y a ceux qui sont venus avec les bottes, les cirés et les parapluies. Des petits rigolos ont pensé à amener leur masque de plongée. D’autres n’ont pas prévu que le ciel allait s’abattre sur leur tête et les Converses ou les petites baskets se sont déjà transformées en sacs de boue.

19h. On s’approche peu à peu des deux scènes principales, celles du Ruisseau et de l’Etang. Nadéah, l’ancienne chanteuse australienne du groupe Nouvelle Vague a commencé. C’est jazzy à souhait. Malheureusement pour elle, il n’y a pas encore beaucoup de spectateurs.
20h. C’est au tour de Catherine Ringer de monter sur scène. L’ancienne Rita n’a pas pris une ride. Sa voix est toujours aussi rock’n’roll. Elle bouge, fait voler sa robe à froufrou et n’hésite pas ressortir ses tubes passés et écrits aux côté du génial guitariste feu Frédéric Chichin. Elle semble touchée par ces spectateurs qui bravent les éléments.
20h30. Les capuches redeviennent inutiles. Ouf… L’eau a cessé de tambouriner les têtes heureuses des festivaliers. Les parapluies ont disparu. Pour les organisateurs, c’est un peu le soulagement, même si le mal est fait. Tout le monde a Woodstock comme référence. Cette édition de Terres du son restera dans l’histoire du festival tourangeau.

21h15. Le cinéaste-musicien Emir Kusturica vient d’investir la scène du ruisseau avec son No Smoking orchestra. On écoute les premiers morceaux mais la faim se fait sentir. Il faut se préparer à voir Joey Starr qui va passer juste après. Et pour ça, il faut avoir l’estomac bien accroché.

21h45. Remontée pénible de la côte pour retourner au village du festival. Les festivaliers sont de plus en plus nombreux. Beaucoup portent des bottes. On avale une crêpe complète rapidement et une beurre-sucre.

22h30. Emir Kusturica a décidé de faire un rappel. Il parle, lance des « fuck » et chante un blues dans un anglais approximatif et rocailleux. La scène de l’Etang est en train d’être préparée pour le prochain article. La rumeur se fait de plus en plus présente : Joey Starr serait bloqué dans les bouchons des départs en vacances. Il passera en dernier, à une heure du mat’. Les géniaux DJ de C2C vont le remplacer au pied levé.

22h45. Emir a lancé un dernier « bonsoir ». C2C se poste derrière leurs platines. Jeux de lumière, vidéos, ils commencent en mettant les basses à fond. C’est jouissif. Les plus jeunes festivaliers dansent comme des fous. C’est parti pour une heure trente de grosse électro. Beaucoup de festivaliers lancent des pas de danse dans la boue. C2C a le don de faire bouger les corps. Vieux standards de blues, de jazz ou de musique brésilienne, ils jouent avec le public. Leur jeu scénique est millimétré. Petite battle entre eux amusante, chaises musicales : ce sont des pros qui ne laissent rien au hasard. Ils échangent de platine et finissent avec une petite surprise pour le rappel. Ils lancent alors Intergalactic des Beastie boys et se mettent à rapper. Décidément, C2C fait partie des grands groupes français de cette année 2012 et ils ont donné leur maximum à Terres du son.

00h. Place au rock. C’est Skip the Use, le groupe lillois, qui s’en charge. Même si certaines chansons peuvent sembler un brin trop commerciales, le sémillant chanteur Mat Bastard a le don, lui aussi, de faire bouger les foules. Ils ne sont pas dans l’économie d’énergie et finissent même par une reprise de Blur, Song 2. Tout le monde est aux anges.

01h15. Joey Starr est arrivé. On l’entend de loin. « Mais pourquoi suis-je aussi méchant » s’amuse-t-il. Il a une réputation de bad boy à tenir même s’il lance au public un gentil « Désolé pour le retard ». C’est lui la star de la soirée de toute manière. Il le sait, en joue. Sa voix caverneuse et les beats hip-hop tirent aux festivaliers leur dernière énergie. La pluie a refait son apparition. Mais les gouttes sont plus fines. La joie, elle, est immense.

Vous voulez encore plus de Terres du Son ? Voici l’épisode  #2 : le reportage photo de Nahim Houée

Rostand, Molière et tartes salées

Et oui, il y a une cafet’ au Nouvel Olympia. Et oui, elle est ouverte le midi et en plus, elle mérite vraiment le détour.

La cafet' du Nouvel OlympiaPour son cadre d’abord. Bien à l’abri des regards extérieurs, elle est coincée tout au bout du hall, dans un léger contrebas, à l’endroit où la courbe voulue par l’architecte s’accentue.

On se croierait à la poupe d’un navire moderne. Mais les matelots, ici, ce sont des acteurs, des techniciens de théâtre, des artistes et des travailleurs du quartier qui trouvent dans ce port improvisé une escale douce et calme pour leurs midis en ville. D’accord, nous direz-vous, mais que trouve-t-on dans les assiettes ? Eh bien, pour 5,50 € (non, il n’y a pas de faute de frappe), on vous donne le choix entre trois ou quatre tartes salées originales et savoureuses. Votre part vous sera servie avec une salade composée. Et un café pour finir.

Mais vous pouvez aussi opter pour un « plat à la carte » pour, grosso modo, le même tarif. Et là, c’est belle salade aux fromages chauds ou croquesaucisse à étages franchement appétissant. À ce prix-là, on n’hésite pas à s’offrir un petit dessert (comptez 2,5 € de plus !). Tartes sucrées ou gaufres chocolat/ chantilly, tout est bon. « Le but ici n’est vraiment pas de faire du profit. C’est un service que nous offrons à nos habitués », explique Giovanna Pace, secrétaire générale du Nouvel Olympia. « Cet esprit de convivialité, il a été voulu dès le départ par Gilles Bouillon. » Voilà une raison inattendue de remercier le metteur en scène…

7, rue de Lucé. Tél. 02.47.64.50.50

Un vrai goûter-ciné

Vous allez vivre de pur moments de bonheur dans ce salon de thé un peu spécial….

L'instant ciné

Envie de milkshakes, cheesecakes ou cupcakes ? Dans un univers chaleureux, les aficionados de la gourmandise pourront savourer de délicieuses douceurs made in USA à l’Instant Ciné. Sylvain Petitpretre, responsable de l’enseigne, imaginait un lieu sans prétention et intergénérationnel, entre le salon de thé et le vidéoclub. « J’avais envie de créer un salon de thé aux couleurs du cinéma, où toutes les générations pourraient être réunies autour d’une passion commune. » Aujourd’hui, son voeu est exauscé. « On voit des personnes âgées discuter cinéma avec des étudiants autour d’un thé », ajoute-t-il. Il suffit donc de pénétrer dans ce temple de la sérénité aux accents vintage, pour se retrouver transporté dans l’antre de Willy Wonka. Les murs colorés et les coussins fantaisie font largement penser à l’univers du personnage de « Charly et la chocolaterie ». À l’Instant café, les produits sont issus du commerce équitable. Vous pouvez boire des cappuccinos aromatisés, prendre des jus de fruits à base de produits de la région ou l’un des nombreux thés proposés dans la carte. Ces derniers sont infusés à la température parfaite dans leur théière en fonte et accompagnés d’un mini sablier. Niveau prix, c’est accessible. Compter 2,80 € pour un thé. Une mention spéciale pour le thé rouge rooibos d’Afrique du Sud. Mais il ne faut pas oublier que l’Instant Ciné est surtout un endroit où l’on parle cinéma.

 

3, rue Bernard- Palissy. Infos : 09 81 87 34 32

www.linstantcine.free.fr

Visitez la Maison des jeux de Tours

Des milliers de jeux peuvent être empruntés à la Maison des jeux de Touraine
Des milliers de jeux peuvent être empruntés à la Maison des jeux de Touraine

Reportage dans la plus grande ludothèque de Touraine. Suivez le guide

Caché dans le quartier cathédrale, dans le coude de l’impasse Jules Simon, le bâtiment des années 1960 affiche deux étages et une petite cour pour garer des vélos. C’est la nouvelle Maison des jeux de Touraine. Au premier étage, des centaines de boîtes sont rangées, prêtes à être empruntées. N’importe quel Tourangeau peut venir. Il suffit d’adhérer à l’association. Créée en 2006, la Maison des jeux de Touraine compte aujourd’hui une soixantaine de bénévoles actifs et quatre employés. Son créneau : promouvoir l’usage des jeux. « Je ne crois pas ceux qui disent qu’ils n’aiment pas jouer, s’exclame François, un des permanents de l’association. Il existe un jeu pour chacun, peu importe son âge et sa situation sociale. »


à l'intérieur de la maison des jeux de Touraine
Les jeux géants de la Maison des jeux

Visite guidée

Heureux de ce nouvel espace en centre-ville, François fait la visite. Au rez-de-chaussée, il entre dans une première pièce. Sur les tables, des outils, des marteaux, des clous, des limes. C’est l’atelier de création et de réparation des jeux. La Maison des jeux doit faire en sorte que toutes les boîtes qu’elle prête soient complètes et pas trop abîmées. Elle fabrique également des jeux géants. Dans la pièce d’à côté, en partie fermée par des grillages, des dizaines de boîtes en carton au volume impressionnant sont soigneusement entreposées. À l’intérieur, des pièces d’échecs gigantesques, un puissance 4 version XXL, un jeu de la grenouille : La Maison des jeux de Touraine possède une sacrée collection de jeux grand format. Quasiment toutes ces pièces seront utilisées pour le festival qu’elle organise place Châteauneuf ce week-end.

Révolution ludique

" Petite " partie de puissance 4 à la maison des jeux de Touraine
" Petite " partie de puissance 4 à la maison des jeux de Touraine

« Les Français, dans les années 1970 et 1980 avec l’arrivée de la télévision, se sont désintéressés des jeux de société, explique François. Depuis 10 ans, cette pratique change, c’est ce que nous appelons dans le milieu, la révolution ludique. Les Français se sont remis à pratiquer et les maisons d’éditions sortent plus de jeux. L’année la plus faste de cette révolution, elles en ont sorti plus de 1 200 différents. » La Maison des jeux de Touraine a grandi dans ce contexte favorable. Tours fait d’ailleurs partie des villes les plus joueuses. Le nouveau bâtiment en centre-ville atteste de sa montée fulgurante dans l’espace tourangeau. En plus de cette belle vitrine, elle a ouvert une ludothèque au grand-public en 2011, dans le quartier des Fontaines, au sein de l’espace Toulouse-Lautrec. Elle multiplie aussi les projets dans les écoles et commence à rayonner dans toute la région Centre. « Les jeux permettent parfois de mettre en lumière la compétence de certains enfants en dehors de la salle de classe. Mais c’est un loisir avant tout, rappelle François en souriant. Et puis, les adultes aussi peuvent jouer. Les enfants n’ont pas le monopole ! »

Jeunesse et sport : 3 questions à Peter Ziedler

Interview de l’entraîneur de l’équipe pro en Ligue 2 du Tours Football Club.

(Photo dr)
(Photo dr)

Peut-on détecter très jeune le potentiel de certains joueurs ?

On voit assez vite si un joueur aura la technique, la volonté et le mental nécessaires pour devenir pro un jour. Mais avant 14-15 ans, c’est quasiment impossible de savoir. Et puis, il faut le dire, il existe un facteur chance. Ceux qui réussissent à accéder aux clubs de haut niveau étaient là au bon moment et au bon endroit.

 

Selon vous, quelles difficultés ces enfants rencontrent-ils ?

Pour moi, le plus compliqué, c’est de quitter le cocon familial trop tôt. Je préférerais que les enfants restent plus longtemps dans leurs petits clubs. Il y a de très bons éducateurs dans les villages et les petites villes. Il faut que ces jeunes évoluent, qu’ils aient une personnalité, avant d’intégrer un centre de formation.

 

C’est ce que font les clubs en France ?

Je ne connais pas assez le système français pour vous répondre. Chez moi, en Allemagne, les bons joueurs qui travaillent bien à l’école et qui possèdent une vraie personnalité sont très recherchés.

Le Boccaccio, un Italien à recommander

Au Boccaccio, on peut manger italien ou français sans se préoccuper de la qualité. La carte n’est pas exhaustive. Ici, on mise sur les plats maison de qualité. Une adresse à retenir !

Philippe Mureau et son équipe vont bientôt travaillé dans un resto complètement relooké. (Photo tmv)

C’est une adresse qui s’échange entre habitués. Habilement caché à l’abri de la rue Nationale, Le Boccaccio se trouve dans la rue Gambetta. Une fois la porte passée, le calme de la ruelle laisse place à l’agitation d’un bistrot plein à craquer. Ici, le service est très efficace. Les serveurs prennent quand même le temps de vous présenter le plat du jour et sont disponibles pour la moindre question.

Au mur, la carte joue sur deux tableaux : d’un côté les plats italiens, les pizzas, les pâtes et de l’autre, une vraie gastronomie française traditionnelle. Vous pouvez y aller les yeux fermés, tous les plats sont maison et préparés avec des produits de bonne qualité. Alors que certaines brasseries rognent sur la qualité et proposent des centaines de plats (la plupart surgelés), Le Boccaccio mise sur la simplicité de sa carte et la fraîcheur. Dans l’assiette, c’est bien présenté et très justement assaisonné. Les cuisiniers du Boccaccio maîtrisent vraiment leurs classiques français et italiens sur le bout des doigts.

Un relooking en vue

Côté addition, c’est plus que raisonnable. Compter environ 15 euros avec une entrée, un plat, un dessert et un café. Finalement, seul le décor façon trattoria et le manque de lumière au fond de la salle pourra laisser dubitatif certains des clients habitués aux nouveaux bistrots chics qui fleurissent en centre-ville. Peut-être, mais Philippe Mureau le patron vient juste de nous dire qu’il va bientôt se lancer dans des grands travaux de rénovation. Le Boccaccio va complétement changer de look. La cuisine, elle, va rester. De quoi parfaire une des adresses les plus recommandables pour un déjeuner entre amis.

9 rue Gambetta, résa au 02 47 05 45 22.

Le menu Le Boccaccio

Reportage photo : envoyé spécial à Aucard

Notre ami photographe, Nahim, passe toutes ses soirées au Festival de musique Aucard de Tours (jusqu’au 9 juillet). Ambiance, portraits, artistes : il raconte tout avec ses photos.

Notre ami photographe, Nahim Houée, passe toutes ses soirées au Festival de musique Aucard de Tours (jusqu’au 9 juillet). Ambiance, portraits, artistes : il raconte tout avec ses photos.

 

Le chapiteau réservé aux enfants
Organisé par la Smalla connexion, cet espace accueille les enfants l'après-midi. Au menu : du fun, des jeux et des rigolades.
La "boom" des petits, en attendant les concerts pour les grands.

 

Petit jeu proposé au public avec pour guise d'arbitre, une sorte de viking version rugby.
Hé oui, les grands ont aussi droit à leur boom !
Préparés pour ce soir.
Malgré la pluie, le public attend tranquillement le début des festivités.

 

C'est parti : grosse ambiance pour le concert de ce groupe anglais.

 

Asiya, cuisine japonaise authentique

Dans une ambiance simple et sobre, digne du Japon traditionnel, Monsieur Noy vous invite à déguster ses sushis et sashimis de qualité depuis déjà cinq ans.

Monsieur Noy, un homme de courtoisie et de précision. (Photo tmv)

Voilà déjà cinq ans que Monsieur Noy propose sushis et sashimis dans son petit établissement de la rue Colbert. Ici, c’est l’esprit artisanal qui domine. Simple et sobre, avec ses tiges de bambou et ses poupées colorées, la salle nous installe tranquillement dans une ambiance de Japon traditionnel. Ce sentiment d’authenticité est renforcé par le tenue de Ni, la serveuse, qui porte avec naturel une tenue très « couleur locale ».

L’avantage avec la carte de l’Asiya, c’est que l’on peut vraiment adapter sa commande à son appétit du jour. Les petites faims peuvent se contenter de trois brochettes, servies avec un bol de riz et précédées de la traditionnelle soupe et du bol de crudités. Le tout pour moins de 10 €. Les plus gros mangeurs regarderont plutôt du côté des « menus mixtes », qui associent les sushis (poisson cru posé sur une boulette de riz), les makis (riz et accompagnement roulés dans une feuille d’algue), les sashimis (poisson cru tout seul) et les brochettes diverses et variées. Très agréables aussi lorsque l’on vient en amoureux ou entre amis : les grands plateaux assortis apportent une vraie convivialité au repas. Essentielle dans ce genre d’établissement, la qualité du poisson est au rendez- vous. La qualité du service (rapide et courtois) est là aussi.

Il y a quelques temps, Asiya était le seul resto japonais à Tours. Il a été rejoint, on le sait, par plusieurs établissements franchisés qui jouent, eux, sur la modernité et l’incroyable diversité de leur carte. Face à cette nouvelle concurrence, si l’Asiya est toujours là, ce n’est pas un hasard.

Asiya

64, rue Colbert.

Tél. 02 47 75 14 43.

Le menu Asiya

Tyrannosaur, glaçant de réalité

Au travers du portrait de banlieusards écossais pas gâtés par la vie, Tyrannosaur, montre une réalité violente, dérangeante avec virtuosité.

Tyrannosaur dresse les portraits de banlieusards écossais à qui la vie ne fait pas de cadeaux. Un film violent, dérangeant et virtuose.

Première image, il fait nuit : un homme d’un certain âge se fait éjecter d’une salle de Paris. C’est Joseph. Vieux grincheux alcoolique, il préfère jouer aux durs plutôt que d’avouer sa solitude. Sa vie se résume à toucher sa pension, aller au pub et se battre avec tous ceux qui se dressent en travers de sa route. Hannah, elle, vient des beaux quartiers. La journée, elle tient un magasin type Emmaüs. La nuit, elle subit les coups de son mari violent.

Un jour, à la recherche d’un peu de réconfort et de sécurité, Joseph rentre dans la boutique d’Hannah. Ces deux écorchés ne vont plus se quitter. Ce n’est ni de l’amitié, ni de l’amour, juste un moyen de pouvoir partager ses blessures.

Entièrement tourné dans une banlieue défavorisée de Glasgow, un ghetto écossais qui semble oublié du reste du monde, le film dresse un constat dur et sans appel sur les violences que s’infligent entre eux les humains. Pauvres, riches, femmes, hommes, enfants, grands, petits, gros, maigres : tout le monde peut être victime de maltraitances. L’histoire aurait pu se passer au Brésil, en Inde ou en Côte d’Ivoire.

Dénonciation de violences sans tabou

Oui, mais montrer cette part sombre de notre société juste au coin de la rue renforce le propos de Tyrannosaur. La violence n’a pas non plus de nationalité. Les monstres qui la pratiquent ont mille visages, mille façons de l’exercer. Loin d’être manichéen, Tyrannosaur dénonce toutes les formes d’abus, sans prendre de gants. Certaines scènes de sévices pourront choquer les spectateurs les plus sensibles par leur extrême froideur.

Paddy Considine, le réalisateur, signe un premier film glaçant qui a le mérite de ne pas tourner autour du pot. Tyrannosaur remue le couteau là où ça fait mal.

Tyrannosaur : la bande-annonce.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=CkMyQ1anKJ8[/youtube]

Sport et haut-niveau tuent la jeunesse ?

Enquête sur la jeunesse tourangelle qui pratique un sport de haut-niveau.

Les jeunes du centre de formation du TFC s'entraînent au moins trois heures tous les jours.

 

Au bout de la piste de saut, il y a la queue. Margot*, 11 ans, hésite à s’élancer. Marc Chirilcenco, l’un des entraîneurs du club de gymnastique d’Avoine, a placé des barres en métal pour l’obliger à allonger ses foulées. Lucie, 13 ans, tente de rassurer sa copine. « Calme-toi, ne stresse pas. Tu vas y arriver. Moi, j’adore ! » Gymnaste depuis ses quatre ans, Lucie a vaincu ce type de peur depuis bien longtemps. Elle consulte régulièrement un relaxologue pour mieux gérer son stress en compétition.

Aujourd’hui, Lucie fait partie des gymnastes françaises en devenir. « Je m’entraîne pour les JO, mais si je vais déjà aux champion-nats d’Europe ou du monde, je serais satisfaite. » Pour y arriver, elle s’entraîne 28 heures par semaine. Au collège d’Avoine, comme tous les jeunes sportifs de haut niveau, elle a des horaires aménagés. Elle finit les cours chaque jour à 15 heures pour ensuite filer au gymnase et enchaîner avec ses cinq heures d’entraînement. Sans compter les compétitions le week-end.

« Faut-il sacrifier à ce point son enfance et son adolescence ? J’ai parfois l’impression qu’ils ressemblent à des oies que l’on gave. » Le constat de Laurence Dejardin est dur. Entraîneuse au Tennis Club de Tours, elle côtoie régulièrement des jeunes à fort potentiel. « Au tennis, les gamins de 10 ou 11 ans doivent s’entraîner entre 5 et 6 heures par jour, continue-t-elle. Ils sont souvent repérés au niveau fédéral à cet âge-là. Les sponsors les gâtent. Les parents, eux, les poussent à fond. Au point, parfois, de donner l’impression de vivre par procuration. »

Prendre de la hauteur

Heureusement, ce n’est pas le cas de tous les jeunes sportifs de haut niveau. Certains arrivent quand même à prendre un minimum de recul. Bernard Blaquart est directeur du nouveau centre de formation du Tours Football club. Il entraîne aussi les U19, une équipe composée d’adolescents de 17 et 18 ans. « Vous voyez ces trois-là, ils sont en terminale S, explique-t-il au bord du terrain. Ils se tirent la bourre au football comme en cours. C’est à celui qui décrochera la mention très bien ! Je les encourage tous à avoir une bonne formation au cas où ça ne marche pas. » Il faut dire que la compétition est élevée. Surtout en football. Chaque année, le TFC intègre dix prétendants à son centre de formation. Pendant cinq ans, un joueur peut se faire congédier à n’importe quel moment. à la fin, seuls un ou deux accéderont aux bancs de l’équipe professionnelle.

Et ceux qui n'y arrivent pas au niveau pro ? Ils continuent quand même.

Mais alors, et ceux qui n’ont pas le niveau ? Réponse avec Emmanuel Caquet, entraîneur au Pôle espoir de Basket de Tours : « La plupart continuent à vivre leur passion dans un petit club à côté de leurs études. Même s’ils n’atteindront jamais la Pro A, ils arrivent à gagner 1 000 ou 1 500 € dans une équipe de Nationale. Le problème, pour ceux-là, c’est qu’ils arrêtent souvent d’aller en cours et se retrouvent à 25 ans sans formation ni travail. » Joey Coulon, 17 ans, a été brutalement stoppé dans son ascension au centre de formation du TFC qu’il a été obligé de quitter (voir ci-contre). Blessé au genou, il a été arrêté pendant un an. Il se rappelle les pa-rents qui, dès 10 ans, veulent que leurs enfants soient repérés. Plus le niveau augmente et « plus, les barrières de l’amitié tombent ». Malgré tout, Joey Coulon, va tenter, cet été, les sélections pour intégrer l’équipe des Chamois niortais. Depuis tout petit il baigne dans cette ambiance compétitive où il faut avoir « la rage » pour y arriver. « Jusqu’à mes 20 ans, je vais tout tenter pour rentrer dans un grand club, explique-t-il des étoiles dans les yeux. Pour y arriver, il faut aimer la concurrence, se dépasser, courir jusqu’à l’évanouissement. Moi, j’adore ça. » * Son prénom a été changé.

 

Lire l’interview de Peter Ziedler, l’entraîneur de l’équipe pro du Tours Football Club.

 

 

Les bruits du net #45

Au menu du jour : Pratique cet ascenseur, Dark Vador gentil ça donne quoi ?, le kit de survie…

Au menu du jour : Pratique cet ascenseur, Dark Vador gentil ça donne quoi ?, le kit de survie…

 

Pas de perte de temps. Combien de fois par jour prenez-vous l’ascenseur? Combien de jour par semaine ne prenez-vous pas le temps de manger au bureau? La marque de sablé anglais McVities a peut-être la solution : un papier peint à lécher installé dans un ascenseur sur lequel 1325 gateaux ont été disposés. Pratique? Hygiénique pas sûr… Sont fous ces Anglais. Plus d’infos ici.

 

Dark Vador. Imaginez Dark Vador gentil… Difficile hein ? Bon imaginons quand même, quel père serait-il ? Un petit aperçu juste en-dessous, la suite ici.

Kit de survie. La fin du monde approche à grands pas si elle intervient comme prévu le 21 décembre 2012. Une fin du monde qui a inspiré quelques têtes créatives. L’une d’elles, Menosunocerouno, a créé le kit de survie Just in case ® contenant une boîte d’allumettes étanches, de l’eau minérale, du chocolat… Une petite photo juste en-dessous, les détails de la panoplie ici.

(Capture d'écran behance.net)

En bonus. À tmv, on parle souvent de lol cat. Eh bien voici, un peu de lol chien. Si vous en voulez plus, c’est juste ici. Attention, il y a vraiment des trucs bizarres parmi ces 50 photos de chien les plus incompréhensibles …

 

Sinon, vous avez voté pour qui, vous?

Expo : Tours 1500, capitale des arts

L’exposition Tours 1500, capitale des arts, présentée au musée des Beaux-Arts, juqu’au 17 juin prochain, témoigne de la stature artistique de la cité tourangelle au sein du royaume entre 1470 et 1520.

Entre 1470 et 1520, Tours est le foyer dominant des arts dans le royaume de France. L’exposition Tours 1500, capitale des arts nous le rappelle…

(Photo : Tours, musée des Beaux-Arts/François Lauginie)

On le sait assez peu, mais il fut un temps où la création artistique tourangelle donnait le ton à celle du royaume tout entier. Il se trouvait même des dévotes parisiennes qui tenaient à agrémenter leur livre de prière d’une vierge « à la tourangelle ». Alors, c’est vrai, cet âge d’or ne date pas d’hier puisque Tours a détenu le statut de « capitale des arts » entre 1470 et 1520. À cette époque, le roi de France réside au Plessis et toute la cour nourrit de ses commandes les créateurs venus des quatre coins de France.

Ils s’appellent Jean Poyer, Jean Bourdichon ou Michel Colombe, ils sont peintres ou sculpteurs, ils travaillent à Tours et comptent parmi les artistes les plus importants de leur époque.

Tous dirigent des ateliers importants, forment des élèves, voyagent en France et à l’étranger (en Italie surtout).

Cette planche est issue des Heures de Louis XII, c'est-à-dire du livre de prière du roi. (Photo : Tours, musée des Beaux-Arts/François Lauginie)

C’est ce foisonnement méconnu, qui annonce l’arrivée de la Renaissance italienne, que l’exposition du musée des Beaux-Arts s’attache à faire mieux connaître. « Il y avait déjà eu des études consacrées à la sculpture et d’autres à la peinture, mais il s’agit de la première grande synthèse sur le foyer artistique tourangeau de cette époque », explique Pascale Charron, commissaire de l’exposition.

Des œuvres des quatres coins du monde

Témoins de l’importance de l’Art tourangeau à l’époque, les oeuvres présentées au musée des Beaux-Arts proviennent de plusieurs des plus grands musées du monde. Certaines sont exposées pour la première fois ou regroupées de façon très exceptionnelle à cette occasion.

Cette belle exposition qui, soit dit en passant, est une belle occasion en or redécouvrir le musée en lui-même, offre aussi aux Tourangeaux l’opportunité de mieux comprendre comment s’est constituée la ville qu’ils habitent aujourd’hui. De l’hôtel Gouin à la cathédrale, en passant par la basilique Saint Martin, une bonne partie du patrimoine tourangeau date de cette époque ou porte les traces des artistes présentés ici.

L’exposition est ouverte, comme le musée, tous les jours, sauf le mardi, de 9 h à 18 h.
Le prix est compris dans le billet pour le musée : 4 € (réduit : 2 €). Gratuit le premier dimanche du mois. À voir jusqu’au 17 juin.
Plus d’infos sur les visites thématiques et les conférences ici.

Fort L’enfant d’en haut

Ursula Meier signe à nouveau un film centré sur les liens familiaux complexes. Dans L’Enfant d’en haut, elle filme la vie de deux gamins écorchés. Deux magnifiques portraits d’humanité.

On avait aimé Home. On aime beaucoup aussi L’enfant d’en-haut, ce portrait de deux enfants privés d’amour, par Ursula Meier.

Simon (Kacey Mottet Klein), c’est l’homme de la maison. Il n’a que douze ans, mais sa petite entreprise de fauche et revente de skis et dérivés fonctionne plutôt bien. En bas, il est le gamin qui surnage entre une « sœur », Louise (Léa Seydoux), à la dérive et des copains d’immeuble qui peuvent se payer le luxe de vivre leur enfance. Mais, en haut, dans la station huppée où les riches viennent dépenser leur argent, il est le loup dans la bergerie. Lui qui ne sait pas tenir sur des skis sait, en revanche, reconnaître le beau matériel et le voler. Le butin de ses larcins permet à ce foyer qui n’en est pas un de surnager dans la galère. Et l’insouciante Louise est de plus en plus dépendante de ces rentrées d’argent inespérées.

On avait découvert Ursula Meier avec Home, un film atypique au charme fou. Dans L’enfant d’en haut, la cinéaste continue de passer au peigne fin de son regard aigu, les liens intenses et tortueux qui lient les personnes d’une même famille. Simon, en vérité, se fiche pas mal des billets qu’il gagne en revendant ses skis volés. Il les donne tous jusqu’au dernier pour un moment de tendresse avec Louise. Et, plus que des lunettes et des gants, c’est l’amour d’une mère, et la douceur d’une enfance qu’il aimerait pouvoir emporter.

Ecorchés vifs

Ursula Meier filme sans artifice ces deux gamins écorchés. Sa tendresse est infinie pour ce bonhomme qui se veut dur et frondeur mais qui refait la semelle des skis chapardés avec l’application d’un bon élève. Et son indulgence est presque maternelle pour cette Louise qui fuit, qui ne cesse de fuir, ses responsabilités, ses sentiments, sa vie tout entière.

En petites touches, comme un peintre au chevalet, la réalisatrice peint pour nous ces deux portraits d’humanité et, quand on sort de la salle, on est heureux de les emporter avec soi.

Vu en pré-projection grâce à l’Association des Cinémas du Centre
 

L’enfant d’en-haut : la bande-annonce

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=dmqsJULoeyY[/youtube]

Les bruits du net #44

Au menu du jour : stars du XVe siècle, Hillary Clinton fan de textos et un drame inattendu.

Au menu du jour : stars du XVe siècle, Hillary Clinton fan de textos et un drame inattendu.

Renaissance d’une star. Imaginez Angelina Jolie en longue robe style renaissance, Brad Pitt en costume d’époque. Eh bien, ça donne ça.

 

Hillary Clinton « textote ». Des internautes se sont amusés à imaginer les textos que peut envoyer Hilary Clinton à ses proches et ses collègues. Et ça fait le buzz. Un aperçu juste en-dessous, le reste c’est par ici.

 

Et ci c’était vous le réalisateur? C’est l’idée qu’a imaginé une chaîne de TNT. Pour cela, elle a simplement placé un gros bouton rouge surmonté d’une pancarte « Push to add your drama » en plein milieu d’un carrefour d’une petite ville flamande. Il ne reste plus qu’à attendre qu’un passant presse le bouton, pour que….

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En bonus. Vous vous souvenez du chasseur et de l’ours de la pub Tippex? Ils sont de retour. Cette fois, c’est l’anniversaire de l’ours. A vous de choisir l’année et vous découvrirez la fête d’anniversaire correspondant à l’époque, c’est juste ici. En-dessous, le choix de tmv.