Consommer local : nos petites adresses qui font du bien !

Cette semaine dans tmv, retrouvez notre dossier fourni en bonnes adresses pour consommer local et en circuit court.

Avec le confinement, le consommer local s’est développé tous azimuts, pour vous permettre de consommer au plus près : livraisons, drive et marchés chez les agriculteurs se sont ajoutés aux magasins de producteurs et autres épiceries qui peuplaient déjà la région.

Et oh surprise ! Nous sommes beaucoup à avoir découvert qu’on trouvait presque tous nos produits du quotidien à côté de la maison. Légumes, fruits, huiles, pâtes, conserves, produits pour l’hygiène ou la maison… L’offre est telle qu’il nous a fallu faire des choix. Les plus récents, les plus originaux ou les incontournables, à compléter en gardant les yeux ouverts pour faire vos emplettes en mode local et pas banal !

RETROUVEZ NOTRE DOSSIER ET NOS BONNES ADRESSES POUR CONSOMMER LOCAL ET EN CIRCUIT COURT DANS LE N°373 DE TMV OU EN TELECHARGEMENT (cliquez ici)!

Culture, web & tendances #27

Pour les chroniques culture et tendances web de la semaine, place au DVD de Deadpool, au CD d’Haxis ou encore du plan B de Bolloré. Outch !

PAUSE_ECRANS_DVDLE DVD
DEADPOOL
Après avoir cartonné au box-office, le fameux Deadpool débarque en DVD Bluray. L’anti-héros made in Marvel avait botté un paquet de fesses, lors de sa sortie ciné : gros délire jubilatoire, trip régressif bourré de WTF, méga majeur tendu à la face d’un monde biberonné aux blockbusters édulcorés, Deadpool faisait vraiment du bien. Même si — n’en doutons pas — il reste un produit tout de même bien calculé (eh oh, c’est la Fox qui co-produit). Il n’empêche : c’est un plaisir de retrouver l’édition DVD qui propose plus de 2 h de bonus, notamment avec un bêtisier et des scènes inédites. De quoi patienter avant sa suite prévue pour 2017…
A.G.

LA BD PAUSE_ECRANS_BD
LE JOURNAL D’AURORE
Si la BD a beaucoup donné au cinéma, la littérature reste une mine d’or pour les adaptations BD. Alors quand on possède un fonds aussi important que celui de l’École des Loisirs, il y a de petites merveilles à adapter. C’est le cas de ce roman de Marie Desplechin que la dessinatrice Agnès Maupré a su parfaitement retranscrire. Il faut dire que son héroïne Aurore est l’archétype de l’ado du XXIe siècle, plongée dans tous les affres de son âge (parents, école, copines, amour…). Au travers des petites péripéties de la vie courante, subies plus que vécues, on la découvre tour à tour boudeuse, rêveuse et surtout très très ado ! Ajoutez un humour caustique et une finesse d’écriture : c’est frais et vivant et ça fait vraiment du bien.
Hervé Bourit

PAUSE_ECRANS_CD1LES CDS
HAXIS – CITY LIGHTS
Haxis, projet tourangeau estampillé « electro trash », est de retour avec un nouvel EP intitulé City Lights. Dans des sonorités 80s agréables, Haxis présente cinq titres mêlant électronique, voix planantes, agrémenté de quelques guitares. Faisant le récit d’un personnage qui arpente une ville plongée dans la nuit, City Lights vit totalement son histoire au travers d’une musique habilement structurée. On aurait toutefois aimé une présence plus massive des guitares tant le mélange est réussi (le titre éponyme ou encore Glide), Haxis parvenant effectivement à incorporer les accords de Richard Chuat, guitariste connu du groupe de metal Kronos. Une jolie découverte.
A.G.

MITSKI MIYAWAKI – PUBERTY 2 PAUSE_ECRANS_CD2
Encensée par la critique outre-Atlantique (et pas que), la chanteuse et musicienne américaine Mitski Miyawaki sort son 4e album. Ce Puberty 2 a beau posséder un grain indie-rock, il n’en reste pas moins impossible à classer : l’album, très dense, varié et ambitieux, ouvre son rock à différents styles, différentes vibes. Se laisse porter par le vent, allant là où la songwriteuse de génie veut aller. En résulte un disque extrêmement intéressant et troussé avec brio. Cependant, les nombreuses ruptures de ton et de styles tendent à déstabiliser – agacer, diront certains. Mais avec ses (à peine) 31 minutes, Puberty 2 est une bouffée d’air frais.
A.G.

INSTAGRAM
CALORIES ET CULPABILITÉ
Prêt(e) à culpabiliser un petit coup ? Le compte Instagram Calorie Brands transforme les logos des marques en nombre de calories. Ainsi, le logo du pot de Nutella® se transforme en 4 520 calories, celui d’un mini Babybel® en 70 calories ou encore une bouteille de vodka en 1 625 calories. Oui, ça en fiche un coup. Pleurez, maintenant.
> instagram.com/caloriebrands

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A LA TV
LE PLAN B DE BOLLORÉ
« Le grand Saigneur », comme on le surnomme, a encore frappé : Vincent Bolloré, le big boss de Canal+, a annoncé quelques nouvelles mesures. S’il n’est pas question de fermer Canal +, Vincent Bolloré a toutefois annoncé que les programmes en clair ne représenteraient plus « qu’une à deux heures par jour maximum contre six ou sept aujourd’hui ». À prévoir aussi, une nouvelle grille tarifaire des abonnements, la volonté de doubler l’audience de D8 (qui appartient au groupe) ou encore le déploiement de la vidéo à la demande, sans pour autant toucher au cinéma.

SUR LE WEB
LA PETITE VIE DES RÉSEAUX SOCIAUX
> Que ce soit sur PC, MAC ou smartphone, il est désormais possible de répondre aux messages Facebook par une vidéo. Le réseau social espère redonner un peu envie aux utilisateurs de partager des contenus, une tendance à la baisse ces derniers temps.
> Près de 32 millions d’identifiants Twitter ont été piratés et mis en vente. Cinq millions de Russes ont été touchés. Le mois dernier, 65 millions de mots de passe Tumblr et MySpace avaient été hackés et revendus.
> Snapchat continue de progresser. Avec 58,6 millions d’utilisateurs rien qu’aux États-Unis, le réseau devance Twitter et Pinterest.

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Gastronomie – Couple de bons produits

Il y a quelques années, Agnès et Joël Deviger en avaient marre de cultiver seulement des céréales. Pour lui, ce sera la truffe. Elle a choisi le safran.

Il y a quelques années, Agnès et Joël Deviger en avaient marre de cultiver seulement des céréales. Pour lui, ce sera la truffe. Elle a choisi le safran.

Située sur une petite colline tout près de Richelieu, la ferme de Grand Mont porte bien son nom. Digne d’un décor digne d’un roman de Balzac elle surplombe une vallée. En contrebas, on aperçoit une petite forêt. La brume matinale a encore du mal à se lever. Le soleil perce à peine le ciel chargé de blanc. Les petits aboiements de Gobi, le chien truffier de Joël Deviger, fonctionnent mieux que n’importe quelle sonnette. C’est Agnès Deviger qui sort dans la cour pour voir ce qui se trame dehors.

Joël Deviger attend à l’intérieur, dans le salon. La principale activité de ce couple de quinquagénaires, ce sont la céréale et l’asperge. Mais par envie de se diversifier, et un peu par militantisme, ils se sont battus pour réintroduire deux produits que la Touraine avait un peu oubliés : le safran et la truffe.

Deux produits rares qu’ils défendent avec passion

L’histoire commence dans les années 1990. Joël milite dans les organisations locales pour utiliser moins de pesticide. Pour lui, la culture paysanne se perd. Sa génération préfère se pourrir la santé avec des produits chimiques que de prendre soin de la terre. Très vite, il va changer sa manière de cultiver le sol. Amour de la terre, respect des sols, il a aujourd’hui décidé de passer au label biologique. Il n’utilise déjà plus de pesticide depuis des années. Ce terrien passionné se lance alors dans une nouvelle passion. Pour lui, comme pour sa femme, l’agriculteur doit pouvoir se diversifier. Il plante alors des chênes mycorisés sur un terrain. Cette espèce pousse de telle façon, que ces arbres peuvent produire des truffes. Il faut juste attendre 10 ans pour récolter les premières. L’année dernière, Joël Devigier a trouvé ses premières melanos porom grâce au flair de Gobi. Quand il parle de sa truffière, il ressemble à un passionné de sport ou de modélisme. Des trufficulteurs, il y en avait encore en Touraine au XIXe siècle. Disparus pendant des dizaines d’années, l’activité est revenue dans les années 1980. Outre un climat pour que les chênes poussent, il faut posséder un sol calcaire afin d’éviter que les racines, et par la même occasion les truffes, ne soient enfouies trop profondément dans la terre. La Touraine est parfaite pour les melanos porom.

Agnès, elle, cultive le safran depuis une dizaine d’années. Cette fleur, qui recèle des pistils rouges au goût si particulier, avait également disparu dans la région. La dernière safranière remontait à 1930. Il a fallu retrouver le savoir-faire. Pour les planter et les faire pousser, pas de problème. En revanche, Agnès a dû trouver des moyens d’améliorer le rendement. Aujourd’hui, grâce aux conseils avisés d’une ancienne cueilleuse, elle se laisse pousser les ongles pour pouvoir séparer les pistils de la fleur plus facilement. Si vous lui parlez de safran en poudre, elle vous rira au nez. Les filaments à l’état naturel, une fois séché, sont beaucoup plus forts en bouche que son équivalent industriel.

Agnès et Joël Deviger font partie de ces agriculteurs qui ont très vite pris conscience de la destruction des sols, de la disparition de certaines espèces en Touraine. En plus de participer à la réintroduction du safran et de la truffe en région, Joël et Agnès Devignier se battent à leur échelle pour éviter la désertion des villages tourangeaux. « Nos campagnes se sont vidées pendant des années, explique Joël. Cultiver la truffe et le safran, ça permet aussi de travailler toute l’année pour une petite exploitation comme la nôtre. C’est un moyen, de mieux vivre pour ne pas être rachetée par les grands propriétaires peu scrupuleux. Plus il y aura de petites fermes, plus les campagnes seront attractives. »