Restaurant rooftop, école, résidence d’artistes… le Haut de la Tranchée va changer !

Le projet ambitieux de réhabilitation du haut de la Tranchée a été présenté aux habitant(e)s de Tours. Il y aura notamment un restaurant avec terrasse panoramique, une salle de quartier, une résidence d’artistes, ou encore la restructuration de l’école Victor-Hugo.

Il faudra encore patienter, mais d’ici à 2030, le haut de la Tranchée, à Tours, va changer de visage. Et c’est le moins que l’on puisse dire. Le but de ce projet était de redonner un peu de vie à ce carrefour urbain du nord de la Ville, en accord et en concertation avec les riverains, et que celui-ci soit « partagé par le plus grand nombre », dixit la municipalité.

Pour le maire Emmanuel Denis, il fallait en faire « un projet exemplaire ». Du côté des services de l’urbanisme, on parle du « plus ambitieux possible ». Alors qu’y trouvera-t-on, au juste ?

Le Rooftop

C’est probablement ce qui va marquer le plus les Tourangeaux. Le bâtiment de l’ancienne mairie de Saint-Symphorien va être totalement transformé, puisqu’il deviendra une « maison de la démocratie permanente », « un lieu d’expression culturelle avec une programmation publique ».

Et sur les toits, on y retrouvera un café associatif et à côté… un restaurant (une brasserie normalement) avec terrasse panoramique ! De quoi offrir une vue assez folle sur Tours !

Des commerces sont également envisagés en rez-de-chaussée, mais pas de logement.

Rénovation de l’école

C’est l’un des éléments centraux du projet. L’école Victor-Hugo sera rénovée et restructurée. Les travaux vont débuter dès l’été 2024. Le reste du chantier, le plus important (rénovation énergétique notamment), se fera normalement en 2028.

A noter aussi qu’une nouvelle salle de quartier sera installée au nord de l’école. Et dans l’ancienne grange rénovée ? Une résidence d’artistes !

Plus de vert

Le projet laissera également plus de place à la verdure. C’était un des souhaits des habitant(e)s. Ainsi, square et jeux seront créés. Et surtout, la place de la Tranchée sera végétalisée, tout comme les contre-allées.

Une piste cyclable devrait également voir le jour.

Combien ça coûte ?

Ce projet, très ambitieux il est vrai, doit coûter 10 millions d’euros. Le maire a précisé que dans cette somme, rien que 3 millions étaient déjà estimés pour la rénovation de l’école.

La fin des travaux est prévue quant à elle pour 2030.


Textes : Aurélien Germain / Esquisses : Amélie Desman – ville de Tours

> Le projet détaillé peut se télécharger sur le site de la mairie, en cliquant ici 

Sanitas : 128 millions d’euros pour la rénovation

Le programme de rénovation du quartier du Sanitas est lancé. Pour Christophe Bouchet, il s’agit « d’un projet majeur ».

(Photo dr)
(Photo archives)

128 millions d’euros : c’est le coût du projet de rénovation du Sanitas.
Censé débuter à la fin de l’année par les premières destructions à Saint-Paul, ce nouveau programme de renouvellement urbain (NPRU) a été discuté et présenté aux habitants, lors d’une réunion publique la semaine dernière.

Il faut dire que si le maire Christophe Bouchet indique que « c’est un projet majeur », les résidents restaient jusqu’alors inquiets.

En effet, le programme prévoit la destruction de 472 logements sociaux (qui seront reconstruits dans d’autres communes de la Métropole). En revanche, 409 privés seront construits, 136 seront proposés en accession sociale et 94 seront réhabilités.

Les élus ont promis que personne ne serait chassé et que chacun se verrait proposer un logement dans le quartier ou ailleurs. Une équipe sera aussi dédiée à l’accompagnement et au relogement. De nouveaux équipements publics doivent sortir de terre (écoles, salles de sport, etc.).

Ce projet sera financé à hauteur de 47 millions d’euros par l’État avec l’ANRU. Le reste le sera par la Métropole, la Ville, la Région et Tours Habitat.

Quand les murs fleurissent au Sanitas

Le Sanitas voit ses tours fleurir. Non pas en nombre, mais sur les façades. Des arbres et des plantes présents sur les bords de Loire ornent les murs. Olivier Pain, photoreporter à Tours, suit le projet.

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Le Sanitas voit ses tours fleurir. Non pas en nombre, mais sur les façades. Des arbres et des plantes présents sur les bords de Loire ornent les murs. Un peu moins de dix façades seront présentées lors de l’inauguration en mai 2014. Olivier Pain, photoreporter à Tours, suit le projet.
D’où vient ce projet de ravalement des murs ?
Le point de départ de ces façades, c’est le changement de l’isolation thermique extérieure des bâtiments. C’était l’occasion pour Tours Habitat d’engager un changement dans l’apparence des tours, mais il fallait aussi respecter les voeux de l’architecte qui les a construites. Cité Création a ensuite pris en charge cette réalisation de fresques.
Comment vous êtes-vous retrouvé dans l’aventure ?
C’est Cité Création qui est tombé sur mon site et qui m’a contacté. Ils ont aimé mon approche et voulait quelqu’un qui soit libre artistiquement, qui ne soit pas passé par une école. Un livre de photos retraçant ce travail sortira en 2014.
Comment avez-vous senti les habitants vis-à-vis du projet ?
De ce que j’ai vu, ils sont emballés. À la base, ce sont eux qui ont voté pour les motifs des fresques. Et puis, les peintres avaient besoin de bouteilles d’eau vides. En deux jours, ils ont collecté l’équivalent d’un mois de bouteilles ! Les habitants leur apportent du thé, des gâteaux. Il y a une grande solidarité.
Que peuvent apporter ces fresques au Sanitas ?
Elles peuvent apporter plus de flux. Alors que c’est un lieu où il y a beaucoup de points statiques, il va y avoir des déplacements pour les commenter, les regarder. Les écoles du quartier pourront aussi travailler autour de l’art et de la nature.
Propos recueillis par G.V.
Crédit photo : Olivier Pain