Y'a l'feu : White House Down

Deux heures d’explosions et de rafales de Kalachnikov. Naïf, ronflant et sans réelle saveur… Un petit 2 sur 5 pour WHITE HOUSE DOWN.

Channing-Tatum-and-Jamie-Foxx-in-White-House-Down-
Il y a des gens, comme ça, qui adorent détruire la Maison Blanche. Roland Emmerich, qui l’avait déjà dézinguée dans Independence Day et 2012, met cette fois en scène John Cale (joué par Channing Tatum) qui vient de se voir refuser le job de ses rêves : protéger le président des États- Unis (Jamie Foxx). En plus, la nouvelle tombe pile le jour où ce mauvais père de famille emmène sa gamine ronchonne et fan de politique (oui, c’est un film) visiter la Maison Blanche.
Un groupe paramilitaire/terroriste – on ne sait pas trop – débarque pour tout pulvériser. John Cale va devoir sauver sa fille, le président et, tant qu’à faire, le monde entier.
Avec un scénario et un titre étrangement ressemblants à La Chute De La Maison-Blanche, White House Down ne révolutionne rien.
Déjà, parce que la moitié du film est ratée. Sous une pellicule d’un patriotisme gonflant, Emmerich copie-colle la saga des Die Hard avec Bruce Willis, allant même jusqu’à habiller son héros de la même façon avec son marcel blanc. Les rares touches d’humour distillées au milieu des explosions, si elles relèvent d’une bonne idée, ne sont pas drôles du tout.
White House Down et son super président « trop cool, trop sympa » sert une première demi-heure d’exposition interminable et plate. Puis, dans un déluge de balles tirées (environ 100 000, tmv a fait le compte), le film devient indigeste, en particulier dans sa manière de filmer en plan serré.
Bourré d’incohérences tant scénaristiques qu’au niveau de l’action (une rafale de Kalachnikov pendant 20 secondes qui n’atteint pas un type à 20 centimètres…), le film a cependant le mérite de montrer un dernier acte relativement gratiné et bien fichu, avec un rythme effréné rattrapant l’heure et demie passée.
En fait, White House Down est simplement un énième blockbuster, signé par un réalisateur – pourtant assez bon –  en roue libre. Vite vu, vite oublié. Un pop corn movie XXL.
Aurélien Germain
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TOUJOURS EN SALLES :
JEUNE ET JOLIE (3 étoiles)
La polémique suscitée par les déclarations de François Ozon à Cannes a failli occulter l’essentiel : le film. Le réalisateur traite sans voyeurisme l’histoire d’une lycéenne qui se prostitue. Pas à court d’argent, aimée par sa famille, rien n’explique ses actes. Une technique habile et voulue, qui frustrera néanmoins certains spectateurs. Le tout est sublimé par d’excellents acteurs, Marine Vacht en tête. G.V
CONJURING, LES DOSSIERS WARREN (3 étoiles)
Après le génial Insidious, James Wan récidive : Conjuring, les dossiers Warren dresse le quotidien cauchemardesque d’une jolie famille débarquée dans une maison possédée. Deux démonologues (ayant réellement existé) vont les aider… Série B angoissante, entre l’Exorciste et Amityville, Conjuring et son esthétique 70s manient l’épouvante avec brio : pas original du tout mais des scènes de frousse intense. A.G.(la critique complète est dispo ici)
ELYSIUM (3 étoiles)
2154. Les très riches vivent sur une station spatiale ; les autres dans les bidonvilles sur Terre : Max (joué par Matt Damon, méconnaissable) va essayer de sauver sa peau et celle des autres. Esthétiquement somptueux, Elysium est non seulement une science-fiction post-apocalypse, mais aussi une métaphore politique, avec son questionnement sur les disparités pauvres/riches. A.G.

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