On est allé visiter une exposition chez PH

Les expos se déroulent dans son appartement et sont surtout l’occasion de belles rencontres.

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Pour venir chez PH, il faut prendre r e n d e z – v o u s . Normal ! Car s’il a choisi d’ouvrir sa maison pour exposer des oeuvres, il n’en reste pas moins qu’on déambule dans son salon, sa cuisine, ses toilettes, son escalier.
C’est au bout du couloir d’entrée, que l’on tombe sur un immense salon, haut de plafond, typique du Vieux Tours. Chez PH et Rozenn (sa compagne), pas de grands murs blancs, avec des diodes éclairant les oeuvres. Les dessins sont accrochés au mur et côtoient la table du salon, les jouets des enfants, et le joyeux bazar de tout lieu de vie.
« Je précise tout de suite, ça n’est pas un lieu d’exposition. On ne vend rien, on reçoit qui on veut, et on connaît personnellement les artistes que l’on accueille. » Mais chez PH, on est loin de la galerie sélecte et confidentielle où le carton d’invitation est de rigueur. « On ne voulait surtout pas faire quelque chose d’élitiste. Ça existe déjà à Tours, mais ça ne m’intéressait pas d’envoyer des cartons d’invitation à quelques privilégiés ».
 
Chez PH et Rozenn, pas de chichis
 
À peine êtes-vous arrivé que vos hôtes vous proposent un café, de vous asseoir, de discuter tranquillement, tandis que vos yeux balaient la pièce. « Souvent, les visiteurs amènent un petit quelque chose à manger ou à boire », note Rozenn. « Ça donne des moments très sympas. Le maître-mot, chez nous, c’est la convivialité. Notre but, ça n’est pas seulement de montrer des oeuvres, c’est de créer un débat, d’échanger. Mais vous savez, quand des gens viennent ici, on parle quasiment de tout sauf d’art. »
 
Et pourquoi choisit-on, un jour, d’ouvrir son appartement aux artistes et aux visiteurs ? « Pour moi, l’art doit être dans son milieu naturel et ce milieu, c’est chez le collectionneur, le particulier féru d’art qui va tout faire pour mettre en valeur son acquisition », résume Pierre-Henri. « Je n’aime pas trop l’accrochage bête et méchant, sur des grands murs blancs. Mais je n’accepte pas n’importe quoi non plus. Si un type me dit : “ Tiens, je mettrai bien des cadres sur ton canapé ”, je dis non ! Je conserve mon espace de vie, et puis il y a des enfants qui habitent ici ».
Cela fait maintenant trois ans que cela dure et le public est toujours au rendez-vous : « À Tours, il y a une production artistique assez importante. Il faut des lieux comme ça pour la valoriser », conclut PH.

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