Joué-lès-Tours : une prépa pour apprentis

Sibeth Ndiaye a inauguré jeudi une Prépa au campus des métiers de Joué-lès-Tours, destinée à ramener des décrocheurs scolaires vers la voie de l’apprentissage.

Sibeth Ndiaye au CFA de Joué-lès-Tours. (Photo NR Julien Pruvost)

Les faits

Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement était ce jeudi à Joué-Lès-Tours, pour inaugurer la Prépa de l’apprentissage au Campus des métiers. Il s’agit d’une filière d’excellence destinée à ceux que l’on appelle les “ni-ni” (les jeunes qui ne sont ni en formation ni dans un emploi).
Un dispositif qui leur permet de se remettre le pied à l’étrier et d’intégrer ensuite une formation en apprentissage qui leur convient vraiment.

Ils ont, par exemple, la possibilité de suivre temporairement, une des 25 formations proposées au Campus des métiers pour valider (ou pas) leur choix et éviter les erreurs d’orientation. Cette formation dure entre une et dix semaines et s’adapte à chaque situation.

Le contexte

Ce projet est une réponse à un appel lancé par le gouvernement pour offrir des solutions à des jeunes sortis du système éducatif. 19 projets ont été retenus, parmi les 150 CFA  au niveau national. En tout, ils offriront 28 000 places à des jeunes décrocheurs.

Les enjeux

Selon une étude publiée par l’Observatoire des inégalités, qui recoupe toutes les autres études, les jeunes sans qualification sont les plus exposés au chômage. Le taux de chômage était de 39,2 % pour cette catégorie en 2017, contre 9,4 % pour l’ensemble de la population.

Les modules proposés travaillent sur la connaissance de l’entreprise et de son environnement, la détection des potentiels du candidat, la consolidation des savoirs de base et les techniques de recherche d’emploi. Certains jeunes engagés dans la Prépa pourront participer à un stage « d’immersion intensif » pris en charge par la championne de Natation Synchronisée, Muriel Hermine et son équipe de coach.

Le point de vue

A nos confrères de France Bleu Touraine, Sibeth Ndiaye a estimé que cette Prépa de l’apprentissage “permet de se reconnecter avec un milieu scolaire de manière adaptée. Cela permet aussi l’apprentissage du français, par exemple. ”
Elle a ajouté : “Cette prépa va permettre de se forger des savoir-être, des savoirs-faire qui permettront de faire réussir ces jeunes une fois qu’ils commenceront l’apprentissage.”

 

Osez le féminisme : "On est dans l'action de rue"

Osez le féminisme va prochainement officialiser une antenne de son association en Indre-et-Loire. Interview avec Mélanie Boyeau, à l’origine du mouvement local.

ACTU_PAP1 (CREDIT PATRICE DESCHAMPS)
Active depuis janvier dernier avec des réunions informelles et un flash mob, la section d’Indre-et-Loire de l’association Osez le féminisme sera bientôt officialisée. Une réunion de lancement et un débat sont organisés vendredi 4 octobre. Mélanie Goyeau, à l’origine du mouvement local, présente les futures actions de l’association.
Pourquoi axer la réunion de lancement sur la parité ?
C’est un thème qu’Osez le féminisme avait déjà beaucoup utilisé en 2012, au moment de l’élection présidentielle. On souhaite reparler de la parité pour les municipales de 2014. Il n’y a qu’une femme maire dans les communes de plus de 3 500 habitants dans le département, à St- Pierre-des-Corps.
Outre la parité, quels thèmes allez-vous aborder ?
Prochainement, nous allons lutter contre le sexisme à la fac. C’est une campagne nationale. On n’a pas les moyens de les reprendre toutes, mais on a choisi celle-ci parce que Tours est une ville étudiante. Et on aperçoit ce sexisme, par exemple, avec certaines affiches de soirées étudiantes.
Par quels modes d’action Osez le féminisme va-t-elle opérer ?
On opère avec des actions visibles. Par exemple, on avait organisé le flash mob du 14 février dernier, « One billion rising », contre les violences faites aux femmes. On est dans l’action de rue, dans des campagnes d’affichage, des manifestations. À partir de novembre, on va mettre en place une réunion publique par mois, axée sur un thème.
Réunion de lancement d’osez le féminisme 37, vendredi 4 octobre, à 19 h, salle de réunion du foyer des jeunes travailleurs. 16 rue Bernard-Palissy. Arrêt de tram : Gare de tours. osezlefeminisme37@gmail.com