Ohé du Bateau : et après ??

Cette salle mythique est le pilier culturel du quartier Velpeau. Le collectif Ohé du Bateau se bat depuis trois ans pour la ressusciter. Interview de Franck Mouget, un des fondateurs.

Photo Nikita
Photo Nikita

Vous êtes en train de tirer les enseignements du week-end des 12 et 13 octobre ?
Quand on a 4 000 personnes qui sont venues voir ce que le collectif pouvait faire, nous ne sommes plus dans la démonstration de nos compétences. Nous organisons jeudi prochain une soirée pour discuter avec les adhérents, mais aussi tous les Tourangeaux qui veulent venir, de ce que nous avons appelé la première distillation. Ce sera un retour sur cette expérience, réel et humain (voir le programme ci-contre).
Ce projet de distillerie culturelle, comment résonne-t-il dans le paysage artistique local ?
Nous souhaitons changer ce qu’était le Bateau Ivre. Le but avec la Distillerie, c’est de rapprocher les milieux artistiques de leur public. C’est aussi de décloisonner les pratiques entre elles, de pouvoir montrer de la danse, de la musique, du graphisme… Tout ça dans un même lieu. Le Bateau a permis de mettre en acte des paroles et des idées que nous avions développées pendant ces trois ans d’existence du collectif.
Quelle issue après le premier échec et le refus de la mairie d’aider le projet ?
Même si nous n’avons pas obtenu gain de cause pour l’instant sur la reprise du lieu, nous avons toujours gardé le contact avec la Semivit (Société d’économie mixte qui possède maintenant les murs, NDLR). Jeudi prochain, ce sera aussi le temps du débat. Collectivement, nous allons décider quelle voie prendre. Continuer notre projet pour un autre lieu ? Revoir notre projet pour le Bateau Ivre ? Peaufiner l’estimation de remise aux normes ? Ce seront les personnes présentes jeudi qui répondront à ces questions.
La viabilité de ce projet n’est plus remise en cause ?
Nous avons déjà prouvé nos compétences. Nous ne sommes pas dans les théories boboistes mais dans la volonté de montrer qu’il existe une autre économie dans l’art et d’autres façons de penser que d’avoir un lieu où seul un directeur tout puissant prend des décisions. D’un point de vue économique, nous sommes très attentifs à sa faisabilité. Il faut arrêter de croire que la culture n’est pas rentable. C’est un des secteurs économiques les plus importants en France et à Tours. Beaucoup de gens en vivent.
++ Après la première distillation, le nom donné au week-end du mois d’octobre, Ohé du Bateau continue sur la métaphore et propose de faire le bilan lors de la 1re décantation. Au programme, un retour sur ce fameux week-end, un documentaire des Tontons filmeurs, un débat sur l’avenir du Bateau et pour finir, un pot de l’amitié. Tout le monde est invité, adhérent au collectif ou non. Le jeudi 28 novembre, à partir de 19 h, à la salle thélème (fac des tanneurs). Plus d’infos sur leur Facebook

Osez le féminisme : "On est dans l'action de rue"

Osez le féminisme va prochainement officialiser une antenne de son association en Indre-et-Loire. Interview avec Mélanie Boyeau, à l’origine du mouvement local.

ACTU_PAP1 (CREDIT PATRICE DESCHAMPS)
Active depuis janvier dernier avec des réunions informelles et un flash mob, la section d’Indre-et-Loire de l’association Osez le féminisme sera bientôt officialisée. Une réunion de lancement et un débat sont organisés vendredi 4 octobre. Mélanie Goyeau, à l’origine du mouvement local, présente les futures actions de l’association.
Pourquoi axer la réunion de lancement sur la parité ?
C’est un thème qu’Osez le féminisme avait déjà beaucoup utilisé en 2012, au moment de l’élection présidentielle. On souhaite reparler de la parité pour les municipales de 2014. Il n’y a qu’une femme maire dans les communes de plus de 3 500 habitants dans le département, à St- Pierre-des-Corps.
Outre la parité, quels thèmes allez-vous aborder ?
Prochainement, nous allons lutter contre le sexisme à la fac. C’est une campagne nationale. On n’a pas les moyens de les reprendre toutes, mais on a choisi celle-ci parce que Tours est une ville étudiante. Et on aperçoit ce sexisme, par exemple, avec certaines affiches de soirées étudiantes.
Par quels modes d’action Osez le féminisme va-t-elle opérer ?
On opère avec des actions visibles. Par exemple, on avait organisé le flash mob du 14 février dernier, « One billion rising », contre les violences faites aux femmes. On est dans l’action de rue, dans des campagnes d’affichage, des manifestations. À partir de novembre, on va mettre en place une réunion publique par mois, axée sur un thème.
Réunion de lancement d’osez le féminisme 37, vendredi 4 octobre, à 19 h, salle de réunion du foyer des jeunes travailleurs. 16 rue Bernard-Palissy. Arrêt de tram : Gare de tours. osezlefeminisme37@gmail.com