Sport lol #29

Toute l’actu sportive vue d’un autre oeil, avec, cette semaine, un super Loïc Bruni et la polémique Lewis Hamilton.

TU L’AS DIT !

« Si je gagne trop d’argent ? Je dirais que non ! » Tony Parker, dans un entretien au Parisien. « C’est une question d’offre et de demande : si on nous donne ces salaires, c’est parce que les gens payent le prix pour nous voir jouer », a ajouté le basketteur aux 16 millions d’euros par an.

ÇA C’EST FAIT !

Une étude conduite par un site de rencontres indique que 79 % des femmes fantasment sur les joueurs de tennis pendant l’US Open. En première position, Novak Djokovic (28 %), suivi de près par Nadal. Bon dernier ? Grigor Dimitrov, avec 1 %.

LE TOP

Loïc Bruni a remporté, dimanche, l’épreuve de descente des championnats du monde de VTT, en Andorre. Piste très difficile, sur laquelle de nombreux riders ont chuté : c’est qui le patrooon ?

LE FLOP

Le pilote de F1 Lewis Hamilton s’est excusé, en marge du Grand Prix d’Italie, pour avoir gardé sa casquette et ses écouteurs lors d’une minute de silence dédiée au pilote Justin Wilson, décédé en course. Étrillé sur les réseaux sociaux, Hamilton a dit : « J’étais trop concentré, je pensais que nous étions en train de prendre une photo. »

Sport lol #20

Du saut sans parachute, un Nadal pas au top du hip-hop, Thierry Henry en boxeur ? Oui, c’est le sport lol.

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TU L’AS DIT !
« Quelle idée brillante… Un vrai crétin ! » Ce sont les mots du cycliste Eugénio Alafaci à l’arrivée de la deuxième étape du Tour d’Italie, à Gênes. Un spectateur a voulu se mêler au peloton à 11 km de l’arrivée, provoquant la chute de dizaine de coureurs dont Eugénio, qui s’est fait mal au tibia.

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ÇA C’EST FAIT !
Luke Aikins est dingue : il a décidé de sauter de 7 600 mètres sans parachute. Il est en train de préparer la chute avec des ingénieurs. Son moyen pour s’arrêter, un filet géant. Mouais, on sent la mauvaise idée de base.

LE TOP
Chapeau le score de Thierry Henry lors de l’émission Boxing challenge, sur Sky Sports, où il officie d’ailleurs depuis décembre dernier comme consultant. L’ex-champion du monde a fait 911 sur une machine à punching ball face à Jamie Redknapp, ancien joueur de Liverpool. Pas mal ?

LE FLOP
Rafael Nadal se retrouve à la 7e place du classement ATP suite à sa défaite lors de la finale du tournoi de Madrid contre Andy Murray. C’est son plus mauvais classement depuis 10 ans.

Sport et haut-niveau tuent la jeunesse ?

Enquête sur la jeunesse tourangelle qui pratique un sport de haut-niveau.

Les jeunes du centre de formation du TFC s'entraînent au moins trois heures tous les jours.

 

Au bout de la piste de saut, il y a la queue. Margot*, 11 ans, hésite à s’élancer. Marc Chirilcenco, l’un des entraîneurs du club de gymnastique d’Avoine, a placé des barres en métal pour l’obliger à allonger ses foulées. Lucie, 13 ans, tente de rassurer sa copine. « Calme-toi, ne stresse pas. Tu vas y arriver. Moi, j’adore ! » Gymnaste depuis ses quatre ans, Lucie a vaincu ce type de peur depuis bien longtemps. Elle consulte régulièrement un relaxologue pour mieux gérer son stress en compétition.

Aujourd’hui, Lucie fait partie des gymnastes françaises en devenir. « Je m’entraîne pour les JO, mais si je vais déjà aux champion-nats d’Europe ou du monde, je serais satisfaite. » Pour y arriver, elle s’entraîne 28 heures par semaine. Au collège d’Avoine, comme tous les jeunes sportifs de haut niveau, elle a des horaires aménagés. Elle finit les cours chaque jour à 15 heures pour ensuite filer au gymnase et enchaîner avec ses cinq heures d’entraînement. Sans compter les compétitions le week-end.

« Faut-il sacrifier à ce point son enfance et son adolescence ? J’ai parfois l’impression qu’ils ressemblent à des oies que l’on gave. » Le constat de Laurence Dejardin est dur. Entraîneuse au Tennis Club de Tours, elle côtoie régulièrement des jeunes à fort potentiel. « Au tennis, les gamins de 10 ou 11 ans doivent s’entraîner entre 5 et 6 heures par jour, continue-t-elle. Ils sont souvent repérés au niveau fédéral à cet âge-là. Les sponsors les gâtent. Les parents, eux, les poussent à fond. Au point, parfois, de donner l’impression de vivre par procuration. »

Prendre de la hauteur

Heureusement, ce n’est pas le cas de tous les jeunes sportifs de haut niveau. Certains arrivent quand même à prendre un minimum de recul. Bernard Blaquart est directeur du nouveau centre de formation du Tours Football club. Il entraîne aussi les U19, une équipe composée d’adolescents de 17 et 18 ans. « Vous voyez ces trois-là, ils sont en terminale S, explique-t-il au bord du terrain. Ils se tirent la bourre au football comme en cours. C’est à celui qui décrochera la mention très bien ! Je les encourage tous à avoir une bonne formation au cas où ça ne marche pas. » Il faut dire que la compétition est élevée. Surtout en football. Chaque année, le TFC intègre dix prétendants à son centre de formation. Pendant cinq ans, un joueur peut se faire congédier à n’importe quel moment. à la fin, seuls un ou deux accéderont aux bancs de l’équipe professionnelle.

Et ceux qui n'y arrivent pas au niveau pro ? Ils continuent quand même.

Mais alors, et ceux qui n’ont pas le niveau ? Réponse avec Emmanuel Caquet, entraîneur au Pôle espoir de Basket de Tours : « La plupart continuent à vivre leur passion dans un petit club à côté de leurs études. Même s’ils n’atteindront jamais la Pro A, ils arrivent à gagner 1 000 ou 1 500 € dans une équipe de Nationale. Le problème, pour ceux-là, c’est qu’ils arrêtent souvent d’aller en cours et se retrouvent à 25 ans sans formation ni travail. » Joey Coulon, 17 ans, a été brutalement stoppé dans son ascension au centre de formation du TFC qu’il a été obligé de quitter (voir ci-contre). Blessé au genou, il a été arrêté pendant un an. Il se rappelle les pa-rents qui, dès 10 ans, veulent que leurs enfants soient repérés. Plus le niveau augmente et « plus, les barrières de l’amitié tombent ». Malgré tout, Joey Coulon, va tenter, cet été, les sélections pour intégrer l’équipe des Chamois niortais. Depuis tout petit il baigne dans cette ambiance compétitive où il faut avoir « la rage » pour y arriver. « Jusqu’à mes 20 ans, je vais tout tenter pour rentrer dans un grand club, explique-t-il des étoiles dans les yeux. Pour y arriver, il faut aimer la concurrence, se dépasser, courir jusqu’à l’évanouissement. Moi, j’adore ça. » * Son prénom a été changé.

 

Lire l’interview de Peter Ziedler, l’entraîneur de l’équipe pro du Tours Football Club.