Un tour au marché : Velpeau (4/6)

(Série 4/6) Cœur d’un quartier réputé pour son esprit village, la place Velpeau accueille deux marchés hebdomadaires. En route pour celui du jeudi, moins connu que son grand frère du dimanche, mais plein de pépites !

L’odeur de poulet rôti flotte jusqu’au bout de la rue de La Fuye et nous signale que les commerçants sont déjà bien installés sur la place Velpeau. Il est 9 h, il pleut et les clients se font rares.

Dans son camion, le fromager en profite pour passer ses commandes : de la mozarella, de la burrata, du saint-nectaire… Les huit sortes de gouda nous font de l’oeil dans sa vitrine.
Blotti sous leur parapluie, un couple de clients vient lui apporter un café.

Pas de doute, les adeptes du marché du jeudi sont des habitués. Des têtes grises, une jeune maman avec sa poussette, qui nous avoue préférer ce jour-là, plus calme que le dimanche matin. Plusieurs commerçants viennent les deux jours.

C’est le cas de Karine, maraîchère à Fondettes. Six matins par semaine, son mari et elle se partagent les marchés, l’après-midi, c’est préparation des cageots et travail à l’exploitation. À 10 h 30, les tables où elle présentait ses premières fraises sont déjà presque vides.
« Des malvina. Ensuite, j’aurai des anabelles jusqu’à fin octobre. » Une cliente soupire, elle en a marre du céleri-rave, Karine rigole : « C’est ça avec les saisons ! Allez, un peu de patience, c’est la fin des légumes d’hiver ! » « On parle beaucoup d’environnement, souligne Aurélien, et les gens qui font leur marché y sont souvent bien plus sensibles. » Il propose la consigne pour ses pots de confiture et les clients les ramènent de bon cœur.

Lui aussi est producteur mais dans le produit laitier. Sa femme a repris la ferme familiale des Grands Villepins, à Montreuil-de- Touraine et il tient les stands : Velpeau le jeudi, Amboise les vendredis et dimanche. Il y vend des fromages (de vache ! Oui, ça existe en Touraine), des yaourts, du beurre fermier et de la crème. Et des confitures maison, pour accompagner le tout.

« Ici, c’est plutôt pour nous faire connaître des Tourangeaux. On vend beaucoup plus à Amboise. » « J’ai vu le marché rétrécir au fil du temps, soupire Eric, le fleuriste. On se serre, pour ne pas laisser de trous mais il y a quelques années, le marché du jeudi allait jusqu’au bout de la place. » Le marché du jeudi garde tout de même de beaux restes. On y trouve un poissonnier, un charcutier, un traiteur asiatique, deux camelots, un fleuriste, sans compter les primeurs, les fromagers… L
’odeur de poulet rôti est couverte par celle des plumes brûlées d’une main experte par le volailler. Le ciel s’est dégagé et la queue s’est allongée devant son camion.
Un étal présente exclusivement des légumes bio. La vendeuse vient du Puy-Notre-Dame, à côté de Saumur, et un peu désolée, explique à un client : « Ce sera la dernière fois la semaine prochaine. Mon patron arrête les marchés de semaine, ça ne rapporte plus assez. »

Son voisin, secoue la tête : les jeunes ne cuisinent plus, c’est pour ça que les marchés souffrent. Le fleuriste, qui travaille depuis toujours sur les marchés, fait tous ceux de la ville, tient chaque samedi un grand stand à l’entrée du marché aux fleurs du boulevard Bérenger, confirme : « Les marchés de semaine ne sont plus adaptés aux horaires des gens. Est-ce qu’on peut trouver un moyen de faire venir les jeunes ? Je ne sais pas. La ville a essayé de lancer un marché le mardi soir aux Deux-Lions mais ça n’a pas pris. Le dimanche, par contre, ça reste une promenade et les gens sont contents d’avoir de l’animation près de chez eux. »

« LE PLACEMENT, ÇA NE SE FAIT PAS N’IMPORTE COMMENT »

Jean-Luc approuve. La semaine, il couvre tout juste ses frais. Alors pourquoi continuer ? « Parce que j’aime ça ! On ne gagne pas beaucoup, mais on est libre, on est solidaire, on se donne toujours le coup de main si un camion tombe en panne ou s’il y a besoin d’aller chercher une bricole. » Il travaillait dans la grande distribution avant de devenir marchand de primeurs. « J’ai aidé un copain qui vendait ses pommes, ça m’a plu et je me suis dit : pourquoi ne pas tenter ? »

Il se lance pour un essai de six mois, renouvelle l’expérience. Dix ans désormais qu’il monte et démonte ses tables et ses grands parasols bleus et blancs sur le goudron. « Le premier hiver, quand tu vends des patates ou des navets, qu’il fait froid, c’est rude, avoue-t-il. Il faut faire venir le client ! C’est plus facile avec les tomates, » dit-il en montrant de jolies tomates-grappes jaunes dénichées au marché de gros.

Dans son petit camion La Cabane Enchantée, Nadège propose des débats, des ateliers de
yoga ou d’éveil sensoriel pour les enfants, les parents et les professionnels de la petite enfance.

Pendant que nous discutons, Louis, le placier-receveur de la Ville, encaisse les paiements. Ils sont huit agents municipaux à se partager ce travail, six jours sur sept, dans les différents quartiers. Et le métier est plus complexe qu’il n’y paraît.
« Le placement, ça ne se fait pas n’importe comment, explique Louis. Les bouchers, c’est dos au soleil, les primeurs, au contraire, face au soleil et les poissonniers, sur l’extérieur, pour permettre l’écoulement de l’eau… »

À 13 h, le marché n’est pas terminé. Si les maraîchers remballent, les employés de la ville arrivent pour nettoyer. « Beaucoup de monde travaille autour du marché, rappelle Louis. Le matin tôt et la veille, la voirie et la police municipale passent pour installer les plots ou dégager les voitures mal garées, le gardien de marché vient tirer les câbles électriques, et après, bien sûr, le service de nettoyage ! En maintenant tous ses marchés, la ville est presque dans du service public. »

Un tour au marché : Lakanal-Strasbourg (1/6)

[Série 1/6] Le temps est idéal pour faire son marché. Tmv a donc pris son plus beau panier et parcouru quelques unes des nombreuses allées colorées de Touraine, tentant de capter l’ambiance et l’identité de six marchés parmi la dizaine existante. Premier arrêt, jeudi, dans le quartier Lakanal-Strasbourg.

 

Comme chaque jeudi, c’est jour de marché sur la place goudronnée. Plusieurs chariots de course, quelques poussettes et une ou deux cannes convergent vers les étals.
« Est-ce que je t’ai dit Michel que j’allais marier mon fils ? », lance une cliente à son maraîcher. « Bonne journée madame, à bientôt », peut-on aussi entendre en écho au traditionnel, « et avec ceci ? ».

Avant 9 h 30 voire 10 h, on croise surtout les habitués, armés de leur panier ou de leurs cabas. Les irréductibles du marché Strasbourg. Des retraités ou travailleurs matinaux qui veulent être certains de trouver tous les produits de leur liste griffonnée rapidement sur un morceau de carton.

À L’OMBRE DES PLATANES

Chaque semaine, ils reviennent à l’ombre des platanes choisir leurs fromages, attendre dans l’interminable file chez le boucher ou discuter autour d’un café. On les appelle par leur nom ou leur prénom et ils connaissent ceux des commerçants par cœur, comme cette dame de 90 ans qui ne louperait ce rendez-vous hebdomadaire seulement si sa santé l’y obligeait.

Ce joyeux brouhaha de conversations et de rires se mêle à la voix discrète de feu Daniel Balavoine, émanant des enceintes du crémier. Dans les allées, vers 11 h, les poussettes et les draisiennes commencent à arriver pour animer un peu le marché.
Les odeurs réconfortantes de l’enfance émanent alors des étals, comme ces senteurs de fleurs qui contrastent avec celles des poulets rôtis.

Parmi la trentaine de commerçants présents sur cette place, il y a Jérôme et son épicerie qu’on qualifiera de fine, même s’il est trop modeste pour l’avouer. Olives, fruits secs ou confits, épices, thés et tartinades… Ces saveurs exotiques ont du succès (autant que l’humour de son vendeur) si l’on en croit l’affluence devant son camion.

Arrivé en 2006, il ne fait pas partie des plus anciens du marché, à l’instar de Thierry Soriano, présent depuis 35 ans place Strasbourg. Chaque semaine, ce dernier expose ses volailles de la Sarthe, de l’Orne et de la Mayenne. « C’est un marché convivial, qui n’a pas changé », explique-t-il en réponse à Christiane, cliente retraitée, qui a l’impression qu’au contraire, il se dynamise et s’agrandit.
Les clients « de toujours » ou « les occasionnels » semblent toutefois s’accorder sur le fait que ce marché familial propose vraiment de tout — de la salade au Porto — et que les commerçants demeurent de précieux conseillers et des oreilles attentives. Il faut dire que certains ont de la bouteille. 

Philippe et Christine Masson, poissonniers de père en fils, sont eux aussi arrivés il y a plus de trois décennies. Sur la glace, des araignées, du homard, de la sole ou du turbot, mais surtout, du lieu jaune pêché à la ligne comme « c’est la pleine saison ! », précise le poissonnier en levant ses filets. Des produits sortis de l’eau dans la nuit même, par de petits pêcheurs de la Turballe et du Croisic.

« LES DERNIERS PÂTÉS DE PÂQUES DE MA CARRIÈRE »

« On est plusieurs à se suivre depuis des années », sourit ainsi Pierrette quelques allées plus loin, derrière son étalage de charcuterie aux couleurs de Pierrette et Modeste, Aux fins gourmets.

« Ce sont mes derniers pâtés de Pâques », confie-t-elle avec « fanfan », sa vendeuse, « la retraite, c’est pour la fin de l’année ! » Bientôt, on ne dégustera plus ses rillettes et ses rillons maison ni son jambon blanc : « on en vendait jusqu’à 60 kg par semaine », estiment les deux femmes.

Mais la relève est là place Strasbourg. Surtout pendant les vacances. Alanis, 17 ans, travaille sur les marchés depuis ses 15 ans et vend ses fraises avec le sourire, le téléphone dans la poche et les écouteurs apparents.
« Ce n’est même pas que j’aime faire les marchés, c’est que je suis née dedans. Ma tante Julie et ma mère viennent ici depuis plus de vingt ans et quand je suis née, elles m’ont emmenée avec elles, me posant dans un parc derrière le stand », raconte celle qui retournera en cours à la fin des vacances.

À peine plus âgé, Baptiste Delaunay, est un jeune primeur de 20 ans, installé à son compte depuis quatre mois sous le nom de Le Coudray Primeur. Fils de boulanger, il n’a pas baigné dans cet univers mais veut s’accrocher. « Je travaille avec des producteurs locaux et bientôt je veux produire aussi des champignons », décrit-il devant ses carottes jaunes et ses asperges blanches.

Mais la relève, c’est aussi Claire Turpin de Aux Pains etc (retour de congés le 9 mai) arrivée il y a un an sur la place Strasbourg. Farine bio, levain naturel, cuisson au feu de bois font la particularité de ses pains traditionnels ou aux plantes de saison. Une de ses clientes avoue aussi craquer pour ses fougasses et tmv pour ses biscuits. Et vous, qu’attendez-vous pour aller rencontrer ces producteurs locaux et déguster ces produits de qualité ?

Rêves de gosse : accepter la différence

Plus de cent-cinquante enfants ordinaires et « extraordinaires » partageront ce mercredi 16 mai un moment magique dans les airs, là où les différences disparaissent, notamment celle des handicaps

Les 167 enfants « ordinaires » et « extraordinaires » ont pu découvrir le CCC OD lors d’une visite organisée pour eux.
Les 167 enfants « ordinaires » et « extraordinaires » ont pu découvrir le CCC OD lors d’une visite organisée pour eux.

Tout a commencé grâce aux Chevaliers du ciel. Rien à voir (ou presque) avec le film de Gérard Pirès avec Clovis Cornillac et Benoît Magimel, ni avec la série télé de Tanguy et Laverdure qu’ont connu les plus de 50 ans. Les Chevaliers dont on parle sont des pilotes d’avion qui oeuvrent depuis vingt-deux ans pour faire découvrir leur passion à des enfants « ordinaires » et « extraordinaires ».

Pour cela, ils font appel à des associations partout en France et historiquement, aux Jeunes chambres économiques. L’objectif ? Faire se côtoyer des enfants malades, handicapés ou défavorisés socialement, « extraordinaires » aux yeux de la société, et des jeunes scolarisés dans le milieu ordinaire. Et avant de les faire embarquer dans leur bimoteur et leur permettre de faire s’envoler complètement leurs différences, l’association Chevalier du ciel délègue à des associations locales la réalisation d’un projet pédagogique de plusieurs mois.

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Dans le jardin botanique, les différences disparaissent et les rires fusent lors de la plantation des rosiers Rêves de gosse

Pour la première fois, la Jeune chambre économique (JCE) de Tours a tenté sa chance pour ce Tour de France en proposant le thème « La Loire vue du Ciel ». C’est notamment Pierre-Alain Marsande qui a tenu à embarquer la JCE dans cette aventure. « L’idée, c’est que si ces enfants arrivent à dépasser les différences, notamment celle du handicap, à travers leur travail commun et des jeux, plus tard, on pourrait espérer qu’ils gardent ce regard différent », décrit le porteur de projet de l’association tourangelle qui fait partie des neuf villes-étapes du tour de France des Chevaliers du Ciel. Au total, 167 enfants de 8 à 16 ans, répartis dans quatre établissements scolaires de Touraine, travaillent ensemble depuis décembre.
Les responsables et enseignants du collège Pierre-Corneille, de l’Institution Saint-Martin, de l’école Sainte-Marguerite à Tours et de l’IEM (Institut d’éducation motrice) Charlemagne à Ballan-Miré ont aussi accepté de partager leurs différences de statut et de niveaux pour mettre au point ce projet. « Les deux tiers des élèves sont “ extraordinaires ”, ayant un handicap physique ou étant scolarisé en classe Segpa (1) ou Ulis (2) », précise Pierre-Alain Marsande qui a coordonné ce projet au budget total de 20 000 € (sans le baptême de l’air).

Depuis décembre, les enfants et leurs encadrants ont ainsi participé à trois rencontres ludiques. Une visite guidée du Centre de création contemporaine Olivier Debré (CCC OD), un jeu de piste au jardin botanique et la plantation de rosiers Rêves de Gosse et une sortie à la patinoire avec une démonstration de l’équipe de hockey les Remparts. Parallèlement, les enfants ont intégré des groupes de travail mixtes, pour réaliser plusieurs oeuvres exposées ce mercredi à la base aérienne de Tours. Certains ont participé à la création de totems d’1,80 m en bois sous la forme d’avions et de points cardinaux.
D’autres ont peint avec l’artiste Catherine Dufresne un « chemin de Loire » visible du ciel, sur une bâche de 20 m de long. Et les derniers ont préparé une exposition de photos prises au bord de l’eau avec un photographe professionnel, Alexandre Yagoubi.

ENCOURAGER L’OUVERTURE D’ESPRIT

« C’était vraiment un projet riche de sens. Cela a permis des échanges entre les enseignants du public et du privé, des enfants qui n’avaient jamais vu la glace ont pu en profiter, et c’était d’autant plus formidable pour les enfants en fauteuil pour qui c’était inimaginable de patiner », se remémorent les membres de la JCE. « Sortir de l’établissement à la rencontre d’autres jeunes est très précieux et pourtant difficile, explique Yann Cariou, coordinateur pédagogique de l’IME de Charlemagne. Nous organisons déjà des sorties, mais Rêves de Gosse leur permet de rencontrer des jeunes de leur âge aux profils différents, du milieu ordinaire. »

À la patinoire, des élèves en fauteuil roulant ont découvert le hockey-luge avec l’équipe des Remparts.
À la patinoire, des élèves en fauteuil roulant ont découvert le
hockey-luge avec l’équipe des Remparts.

Pour Naoele Hoceine, directrice de la Segpa du collège Corneille à Tours, Rêves de Gosse s’est intégré dans le parcours citoyen des élèves en classe de Segpa (6e, 5e et 3e) et en 6e « ordinaire » : « Ce parcours citoyen encourage l’ouverture d’esprit et l’ouverture à la différence, au sein et à l’extérieur de l’établissement. Je tenais d’ailleurs à remercier les enseignants, très volontaires et investis. » Et les enfants ont d’ailleurs l’air d’avoir pris beaucoup de plaisir à se rencontrer. « Au début, c’était bizarre, je restais avec mes amis, avoue Ulysse, 9 ans et demi, en CM1 à l’Institution Saint-Martin, et finalement on s’est habitués. Je ne pensais pas que les personnes handicapées ne pouvaient pas facilement prendre des photos, faire du patin ou prendre l’avion. Je trouve ça bien qu’elles aient pu le faire avec nous », décrit-il avec l’impression de mieux les comprendre.
Avec son camarade Hector, il conclut : « même si ce sont des personnes handicapées ce sont des personnes quand même. Ce serait bien de faire d’autres activités comme ça, du sport par exemple. »

Le jour-J, ce 16 mai, ils l’attendent avec impatience. Une trentaine d’avions sont attendus à la base aérienne 705 de Tours pour une kermesse « extraordinaire ». Les clowns, les magiciens, les maquilleurs, les militaires et les pompiers amuseront les enfants au sol, pendant que d’autres effectueront leur baptême de l’air d’une vingtaine de minutes, jusqu’à Amboise.
« Dans le ciel, les différentes entraves que peuvent avoir certains enfants disparaissent », explique Pierre-Alain Marsande. Le parrain de l’étape tourangelle, Stéphane Houdet, joueur de tennis en fauteuil roulant médaillé aux jeux paralympiques sera également de la partie. Pour cet événement, fermé au public pour des raisons de sécurité, déjà 800 personnes (enfants, familles, organisations…) sont inscrites. La fin d’une belle aventure et un tremplin pour tous ces enfants.

(1) Segpa : Section d’enseignement général et professionnel adapté. Ces jeunes sont au collège et souffrent de grosses difficultés scolaires.
(2)Ulis : Unités localisées pour l’inclusion scolaire, il existe différents types selon le handicap de l’élève.

La Loire vue du ciel, fil rouge du projet tourangeau Rêves de gosse. Ici, des élèves au travail sur un chemin de Loire.
La Loire vue du ciel, fil rouge du projet tourangeau Rêves de
gosse. Ici, des élèves au travail sur un chemin de Loire.

Photos : Jeune chambre économique de Touraine

Quand les murs fleurissent au Sanitas

Le Sanitas voit ses tours fleurir. Non pas en nombre, mais sur les façades. Des arbres et des plantes présents sur les bords de Loire ornent les murs. Olivier Pain, photoreporter à Tours, suit le projet.

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Le Sanitas voit ses tours fleurir. Non pas en nombre, mais sur les façades. Des arbres et des plantes présents sur les bords de Loire ornent les murs. Un peu moins de dix façades seront présentées lors de l’inauguration en mai 2014. Olivier Pain, photoreporter à Tours, suit le projet.
D’où vient ce projet de ravalement des murs ?
Le point de départ de ces façades, c’est le changement de l’isolation thermique extérieure des bâtiments. C’était l’occasion pour Tours Habitat d’engager un changement dans l’apparence des tours, mais il fallait aussi respecter les voeux de l’architecte qui les a construites. Cité Création a ensuite pris en charge cette réalisation de fresques.
Comment vous êtes-vous retrouvé dans l’aventure ?
C’est Cité Création qui est tombé sur mon site et qui m’a contacté. Ils ont aimé mon approche et voulait quelqu’un qui soit libre artistiquement, qui ne soit pas passé par une école. Un livre de photos retraçant ce travail sortira en 2014.
Comment avez-vous senti les habitants vis-à-vis du projet ?
De ce que j’ai vu, ils sont emballés. À la base, ce sont eux qui ont voté pour les motifs des fresques. Et puis, les peintres avaient besoin de bouteilles d’eau vides. En deux jours, ils ont collecté l’équivalent d’un mois de bouteilles ! Les habitants leur apportent du thé, des gâteaux. Il y a une grande solidarité.
Que peuvent apporter ces fresques au Sanitas ?
Elles peuvent apporter plus de flux. Alors que c’est un lieu où il y a beaucoup de points statiques, il va y avoir des déplacements pour les commenter, les regarder. Les écoles du quartier pourront aussi travailler autour de l’art et de la nature.
Propos recueillis par G.V.
Crédit photo : Olivier Pain

La carte des tours de Tours

Retrouvez sur cette carte quelques uns des points dominants de la ville de Tours dont l’ensemble immobilier imaginé par Alain Gourdon qui devrait voir le jour en 2014, sur l’ilôt Vinci, près de la gare de Tours.

Un ensemble immobilier imaginé par Alain Gourdon sera construit sur l’ilôt Vinci près de la gare. La livraison de cette tour de 54 mètres, un immeuble de bureaux de 31 mètres ainsi qu’une résidence hôtelière de 29 mètres est prévue pour 2014. Du haut de ses 17 étages, l’édifice ne dominera pas le ciel tourangeau.

 

 

Retrouvez sur la carte ci-dessous quelques uns des points dominants de la ville de Tours.


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