#WTF 41 : canicule, sortez les jupes !

Que s’est-il passé dans l’actu insolite et WTF ? Des hommes en jupes, un gros boa et un grand, très grand fan de Disneyland…

PAUSE_WTF

> À Nantes, des chauffeurs de bus se sont plaints de ne pas pouvoir venir au travail en short pendant la canicule. Ils dénonçaient des conditions « pas acceptables » car la température des bus est « insupportable » en pantalon. Pour protester, six d’entre eux sont venus au travail… en jupe. Grâce à cette action plutôt culottée, ces hommes peuvent désormais conduire leurs bus en bermuda !

> Imaginez la statue de Bouddha dans un temple, entourée d’immenses figurines des Transformers. En Thaïlande, certains temples ont souhaité « se moderniser ». Un des responsables religieux explique que ces super-héros sont là pour attirer et amuser les enfants. On imagine déjà Mickey Mouse à côté de Jésus dans une église catholique…

> En Tunisie, un conducteur a stoppé le train qu’il conduisait en plein milieu d’une ligne de chemin de fer. Déjà ça, c’est pas très très bien. Mais d’après les passagers, le conducteur se serait arrêté pour acheter des pêches. La vendeuse serait même venue les lui apporter à la fenêtre de la locomotive. Qu’est-ce qu’on ferait pas pour des fruits…

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> Aux États-Unis, un Californien d’une quarantaine d’années s’est rendu au parc d’attractions Disneyland 2 000 jours d’affilé. Défilés, attractions, musiques, il connaît tout sur tout. Il a semble-t- il bien profité de son pass annuel…

> Dans le département de la Loire, un homme s’occupait tranquillement dans son jardin jusqu’au moment où il s ’est retrouvé face à un boa. La « bestiole » mesurait environ 1 mètre de long. Les pompiers sont parvenus sans difficulté à le capturer. Reste à savoir d’où il provenait !

Philippine David

Portrait en trois chansons d'Emel Mathlouthi

Par sa voix, sa musique et ses textes, cette chanteuse engagée incarne la musique tunisienne libérée. Voici son portrait, en trois chansons.

SORTIR_CULT_PAP
Kelmti Horra, « Ma parole est libre » est le titre de son premier album, sorti il y a un an. Il retrace, à lui seul, le trajet d’Emel Mathlaouthi mais aussi la prise de conscience de tout un peuple : peur, longueur du chemin à parcourir, cri d’alarme, liberté… Sur fond de trip hop, rock et musique traditionnelle, interview-portrait en trois chansons d’une artiste dont l’intensité nous emmène loin… Très loin.
Mal kit
« Littéralement, ça veut dire “ je n’ai pas trouvé ”, “ je n’ai pas trouvé d’ami qui réponde à mes questions, je n’ai pas trouvé de mots pour parler…” . Ce morceau décrit un état de perdition quand on n’arrive plus à s’accrocher à quelque chose… J’ai écrit cette chanson suite aux événements de 2008 à Gaza. Je ne pouvais pas trouver les mots de l’espoir, je n’y arrivais pas, alors j’ai décrit ce sentiment, ce moment où on se sent incapable de passer au-dessus. En tant qu’artiste, on pense pouvoir et devoir donner de l’espoir aux autres mais, parfois, c’est impossible. Avec cette mélodie, je m’accorde le droit de fermer les yeux pour ne plus voir, de partir loin, de m’échapper face à ces atrocités. »
 
Houdou’on
« Cette chanson, je l’ai écrite en 2007. Je déplorais ce calme, ce silence des peuples soumis. Ce laisser-faire qui les mène à la mort. J’ai décrit ce calme. Ce calme froid. Ce calme beau. Ce calme souffrant. Figé. Ce calme qui devient une entité grise, se transforme, se détourne, grossit et se change en une créature maléfique qui mange les hommes, les moutons… Je ne me prends pas pour une poétesse mais ce texte-là est né d’une façon étonnante. J’avais cette ironie noire en moi, ce cynisme… Et d’un coup, c’est comme si j’étais possédée, les mots ont jailli. »
 
Ya Tounes Ya Meskina
« Pauvre Tunisie ». Encore un morceau écrit en 2008, ce fut une année très inspirante pour moi… Je l’ai rejoué l’été dernier, à Tunis, dans l’avenue Bourguiba, à la première fête de la musique tunisienne. 3 000 personnes étaient là, devant moi, à entonner mes chansons de 2008 qui tournaient sur le net quelques années avant la révolution. Toutes les catégories sociales se sont retrouvées là . Ce n’était pas évident de s’exposer comme ça là-bas, c’était même risqué. On pouvait s’attendre à tout. Mais finalement, c’était la consécration. »