L'humeur de la semaine : hors du monde

Une actualité passée à la moulinette tmv.

Photo CC Malouette
Photo CC Malouette

Ils n’entendront pas les larmes des femmes de Fukushima qui pleurent deux ans plus tard, comme si c’était hier, parce qu’il y a des blessures qu’une vie entière ne suffit pas à refermer. Ils ne sauront rien du prochain fait divers, du titre qui déchirera la Une des journaux la semaine prochaine et dont nous ignorons tout, encore. Le bruit des armes automatiques qui crachent leurs projectiles de mort dans le désert malien ne parviendra pas jusqu’à eux. Pas plus que les clameurs de la rue en Egypte ou dans d’autres villes du monde. Ils ne sauront pas qui a gagné le match. Ni le temps qu’il fait ici. Ils n’entendront pas la phrase dont tout le monde parlera, l’image qui rebondira sur nos écrans d’ordinateurs comme une puce sur un cahier. Ils ne percevront ni la sirène d’une voiture de pompiers dans la ville ni le brouhaha de la foule massée sur la place Saint-Pierre. Il n’y aura ni radio, ni télévision, ni écran, ni sonnerie d’aucune sorte. Pas d’alarme, pas de post, pas de tweet. Le temps pressé qui nous entraîne tous n’aura aucune prise sur eux. Ils seront extraits, pour un moment, pour quelques jours, du fracas du monde. Et rien que pour ça, moi, franchement, si j’étais cardinal, avant d’élire un nouveau pape… Je prendrais mon temps.

L'humeur de la semaine : Top pape 2013

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Top pape
Et si on faisait un Top Pape ? Ben oui, parce que le conclave, tout ça, c’est quand même un tout petit peu vieillot. Pour ne pas dire désuet. Après l’acte de modernité de Benoît XVI, franchement, ce serait dommage de s’arrêter en si bon chemin. Pour le présenter, on prendrait Stéphane Rotenberg ou, s’il n’est pas libre, Stéphane Plaza qui est très propre sur lui, aussi. On pourrait tourner dans une église reconstituée en studio pour que ce soit plus pratique. Une reproduction de la basilique Saint-Pierre, par exemple. Diffusion sur M6 disons… le dimanche soir. Le principe serait simple, biblique, pour ainsi dire : 16 aspirants pape s’affrontent dans des épreuves originales qui doivent leur permettre de démontrer tous leurs talents. Par exemple, dire une messe en première partie d’un concert de Ryana, rédiger un urbi et orbi en moins d’une heure et avec du Metallica dans les oreilles. Bref, des choses comme ça. À la fin de chaque émission, un candidat serait éliminé. « Si vous voulez que le Cardinal Untel reste dans l’aventure, tapez 1. Pour soutenir le cardinal Chose, tapez 2. » Et à la fin, clic-clac, on aurait un chouette pape moderne et que tout le monde connaîtrait déjà et qui passerait bien à la télé. Moderne, on vous dit… Moderne !