Années ’90 : ambiance, ambiance…

[Spécial années 90] C’était l’époque où l’on se débrouillait sans Wikipédia, où l’on avait des styles disons… différents et où on pouvait danser aussi bien sur du Larusso que du Vincent Lagaf’. Retour sur l’ambiance qui berçait les 90’s… Ah, et dédicace aux Kevin !

FOLIE VESTIMENTAIRE

Rappelez-vous du fameux baggy, pantalon XXL qui faisait de vous quelqu’un de « cool et stylé » (spoiler : en fait ce n’était pas le cas), des robes courtes avec collant en laine et le célèbre choker, ce collier au ras du cou pour les filles quand elles ne rajoutaient pas un petit coup de frosted lipstick, le rouge à lèvres qui donne un effet marron glacé.

On se battait aussi pour avoir son pull coloré LC Waikiki, orné du fameux chimpanzé et de son logo trop classe. Les fans de streetwear étaient davantage tournés vers le blouson Schott et le sweat Champion. Avec, aux panards, les mythiques Nike Air Max One.
Sinon, on piquait le style des acteurs de Sauvés par le gong (photo) ou on osait le tout-flashy. Bref, il y a eu de tout dans les 90’s. Et même des couleurs qui auraient dû être interdites par la fashion police.

FOLIE VESTIMENTAIRE (BIS)

Mais les 90’s, c’est aussi l’explosion des ventes de Doc Martens (au milieu de la décennie, 50 % des modèles sont achetés par les femmes). On s’affuble de lunettes rondes, de vestes en jean trop larges, on glane des tee-shirts aux imprimés Fido Dido.

Pour le bas, le jean taille haute (ah ce modèle Levi’s 501…) est obligatoire. On n’hésite pas à mettre sa casquette sur le côté ou porter un béret Kangol, parce que ça colle bien aux baskets à plateforme (ou avec notre jogging comme Mel C des Spice Girls). Les adeptes du grunge se contentent d’un blue jeans déchiré aux genoux avec une chemise à carreaux.

Vers la fin de la décennie, on se lâche : crop top, mini-jupe plissée, piercing au nombril bien visible (merci Britney) et chouchou dans les cheveux. Le string connaît ses heures de gloire et devient une pièce emblématique de la lingerie. Il attendra les années 2000 pour dépasser du pantalon. Argh.

LES PHOTOS ? LA PLAIE !

Prendre des photos avec son appareil photo jetable ? Trop cool ! Attendre des plombes pour qu’elles soient développées et s’apercevoir qu’elles sont toutes ratées ? Moins cool.

AH, LA MÉMOIRE…

Oui, parce que dans les années ‘90, il fallait apprendre les codes de jeu vidéo par cœur qu’on grapillait dans des magazines spécialisés (et qu’on squattait au bureau de tabac).

LE DÉMINEUR

Qui n’a jamais joué au démineur sur son ordinateur ? Personne. Qui a déjà compris les règles au lieu de cliquer à l’aveugle et se prendre une bombe en 3 secondes ? Personne.

INTERNET À (TRÈS) BAS DÉBIT

En 1995, Lionel-cyber-Jospin est un rebelle. Il clame que le Minitel « est limité technologiquement ». Et pan ! Avec le web, Internet commence à toucher le grand public.
Pour le reste, on est dans le rudimentaire. Wikipédia ? Oubliez. À l’époque, une info se trouvait sur les CD-rom « Encarta », des encyclopédies numériques. À la fin des 90s, Caramail est l’un des portails les plus populaires en France et on chatte avec des inconnus (vous savez, Emma du 37 qui était probablement Roger du PMU).

On se connecte à Lycos, on télécharge – le cœur tremblant – sur Napster, on personnalise son lecteur Winamp, AOL ne s’est pas encore pris le krach dans la tête. Et les internautes carburent au bruit insupportable du modem 56k ou du bruit de démarrage de Windows 95…

POUR CONTACTER LES POTOS

« Tatoo, votre tribu garde le contact avec vous ! » La tribu, justement, utilisait les bipers Tatoo pour communiquer des petits mots. L’autre concurrent de poche ? Le Tam-Tam : plus pro, plus technologique (3 lignes de textes !) et plus cher. Sinon, vous n’aviez qu’à écrire le numéro de téléphone fixe de vos amis sur un bout de papier et le glisser… dans votre portefeuille à scratch !

ON SAVAIT CHANTER (ET LE RIDICULE NE TUAIT PAS)

Bah ouais, les 90’s c’était ça : on pouvait chanter le plus que douteux « La Zoubida » de Lagaf’ avant de s’époumonner sur « Tu m’oublieras » de Larusso, avant de se déhancher sur du Britney Spears (et accessoirement, laisser son bidon à l’air comme elle), tandis que Jordy matraquait les ondes avec son « Dur, dur d’être un bébé ».

> Retrouvez l’intégralité de notre numéro spécial années ’90 en téléchargeant le PDF juste ici

 

 

Bien choisir son tatoueur, tout un art

Old school, newschool, polynésien, dot, lettrage…Tous ces noms correspondent à des styles pratiqués par les tatoueurs tourangeaux. Entre artistes spécialisés ou polyvalents, à Tours, les amateurs de tatoos ont l’embarras du choix. Pour ne pas se perdre, voici quelques conseils simples pour bien choisir son tatoueur. #EPJTMV

Alexis est venu se faire tatouer la date de naissance de son frère chez Gody Art Tattoo. Une adresse conseillée par son frère. Photo : Tiffany Fillon

Feuilleter les books

Tous les tatoueurs de la ville vous le diront : avant de se lancer, il vaut mieux passer dans plusieurs boutiques pour regarder les books. L’occasion de se rendre compte de la diversité des styles. Certains n’hésitent pas à recommander un concurrent plus spécialisé. C’est ce qu’explique Grifter le gérant de Ray Tattoo, un salon davantage spécialisé dans le réalisme: “Si un client désire un tatouage “japonais tradi” je vais l’envoyer chez Coco Bongo. S’il veut du lettrage, je vais plutôt lui conseiller le Cabinet noir.”

Jetez aussi un coup d’oeil sur les pages Facebook des tatoueurs. Ils y postent des photos qui ne reflètent pas toujours la totalité de leur travail. Raphaël Bihermand du Cabinet Noir conseille de passer du temps avec le tatoueur pour voir s’il vous correspond. Entre le tatoueur et vous, le feeling doit bien passer. Même si se faire tatouer est rarement une partie de plaisir à cause de la douleur, vous vous sentirez en confiance et serez plus détendu.

Bien choisir la zone à tatouer

N’oubliez pas que le tatouage, c’est d’abord une plaie. Romuald Noulin, tatoueur et gérant de l’atelier Epiderm’ink précise que “la douleur ressentie lorsque l’on se fait tatouer est propre à chaque personne”. Mais si vous ne voulez pas souffrir énormément, Romuald Noulin préconise d’éviter les “zones intérieures du corps, comme l’intérieur des cuisses ou l’intérieur des bras.” Ces régions du corps sont sensibles et la peau y est fine. Dans tous les cas, demandez conseil à votre tatoueur.

Un artiste sérieux n’acceptera pas de vous tatouer n’importe où. C’est un professionnel qui connaît bien son métier. Faites lui confiance ! Sur les réseaux sociaux, la mode est aux tatouages sur les doigts. Le gérant de Ray Tattoo le déconseille à ses clients. “Ce genre de motif vieillit mal. Il nécessite des retouches qui coûtent cher.”, détaille-t-il.

La formation hygiène et salubrité est obligatoire lorsque l'on veut ouvrir un salon de tatouage. Photo : Tiffany Fillon
La formation hygiène et salubrité est obligatoire lorsque l’on veut ouvrir un salon de tatouage. Photo : Tiffany Fillon

Les règles d’hygiène

Bien choisir son tatoueur implique aussi de s’assurer qu’il respecte les normes d’hygiène. Tout tatoueur doit avoir suivi une formation hygiène et salubrité dans un établissement habilité. Un document écrit qui atteste de cette formation doit être affiché dans les locaux. Regardez aussi si une pièce est exclusivement dédiée à la pratique du tatouage et si elle est propre. “Il est primordial de bien nettoyer la salle”, précise Dadoo de Body Custom. Le tatoueur doit aussi utiliser du matériel à usage unique et stérile ou bien stérilisé avant chaque utilisation. Il doit aussi vous désinfecter la peau avant le tatouage, se laver les mains, porter des gants et ne pas porter de bijoux.

Le ministère de la Santé déconseille fortement “les tatoueurs et les perceurs ambulants tels qu’on en trouve sur les plages ou les teknivals”.

Pour découvrir les tatoueurs tourangeaux et choisir celui qui vous correspond le mieux, cliquez sur notre carte interactive qui précise les spécialités, nom des tatoueurs et horaires de chacun.

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Bien écouter son tatoueur

Avant de vous lancer dans la réalisation d’un tatouage, suivre les recommandations du tatoueur est indispensable. “Nous donnons des conseils qui relèvent du bon sens : ne pas faire de sport intensif avant un tatouage, ne pas boire de l’alcool, éviter les médicaments qui fluidifient le sang. Il faut aussi être bien reposé et avoir bien mangé. Lors des menstruations, il est également déconseillé de se faire tatouer parce que le corps est plus faible”, indique le gérant de Ray Tattoo.

Se faire tatouer n’est pas anodin et il existe quelques contre-indications. “Le client ne doit pas avoir le SIDA, être atteint d’hépatites, faire du diabète de type 1 ou encore avoir des allergies”, rappelle Brice de Street art family. [NDLR : on n’attrape pas le Sida en se faisant tatouer. Il faudrait qu’une des deux personnes soit atteinte du VIH et que les deux personnes se piquent avec la même aiguille, pour transmettre le virus]

La phase de cicatrisation est également très importante. “Après s’être fait tatouer, il faut éviter la piscine et la mer. Il est préférable de porter des vêtements amples  en coton et il faut impérativement appliquer une crème spéciale trois fois par jour pendant une semaine environ” conseille Dadoo de Body Custom.  

Chez Gody Art Tattoo, toutes les aiguilles sont jetables pour prévenir les risques de maladies. Photo : Tiffany Fillon
Chez Gody Art Tattoo, toutes les aiguilles sont jetables pour prévenir les risques de maladies. Photo : Tiffany Fillon

Et le prix, alors ?

Une fois le salon et le modèle choisis, il ne faut pas oublier qu’un tatouage a un coût. Difficile donc de faire une moyenne. Le motif, la couleur ou encore l’emplacement, autant de choses qui peuvent faire varier le prix d’un tatouage du simple au double.

“Un petit tatouage au niveau du poignet sera par exemple moins cher qu’un tatouage dans le cou, une zone beaucoup plus compliquée à tatouer”, explique Romuald Noulin tatoueur et gérant d’Epiderm’ink. Pour un travail de qualité, compter en moyenne autour de 100 euros pour un petit tatouage. “Il faut se méfier des prix bas. Un tatouage on le porte toute une vie donc c’est logique d’y mettre un certain prix”, insiste le gérant de Ray Tattoo. Pour autant, un tarif élevé n’est pas obligatoirement gage de qualité. “Il y en a certains qui tatouent pour l’appât du gain” confie Gody de Gody Art Tatoo. Avant de sauter le pas, bien se renseigner sur son tatoueur et être en confiance est donc primordial.

Interview de Sylvie Body : “Un dermatologue ne peut pas vous dire que le tatouage est une bonne chose”

Sylvie Body, dermatologue spécialisée en médecine esthétique, installée à Tours pratique le détatouage. Une technique qui permet de se débarrasser d’un tatouage. Pour la dermatologue, le tatouage reste une pratique à risques.

Quels sont les risques d’un tatouage ?
C’est difficile de demander à un dermatologue ce qu’il pense du tatouage ! C’est comme si vous me demandiez ce que je pense de l’exposition au soleil ! Je suis plutôt pour des formes de tatouage qui dureraient 3 ou 4 ans. Aujourd’hui ils sont définitifs. Est-ce qu’un joli poisson fait à 18 ans sera aussi apprécié à 70 ans ?
Il y a trois types de risques liés au tatouage :
* contracter une infection comme le sida ou l’hépatite.
* développer des allergies à l’encre qui provoquent des démangeaisons mais aussi des cicatrices cheloïdes. (sur-cicatrisation qui ne s’améliore pas)
* être déçu par le dessin. Je reçois beaucoup de clientes pour un détatouage de maquillage permanent, des sourcils tatoués noirs très épais par exemple.

Comment éviter ces risques ?
Il faut vérifier l’asepsie (prévention de microbes) et l’hygiène du salon. Le tatoueur doit utiliser des aiguilles à usage unique. Éviter aussi l’encre rouge qui cause  beaucoup de problèmes d’allergie. Enfin être sûr du motif.

En quoi consiste le détatouage ?
Autrefois, on brûlait le tatouage mais aussi la peau. Grâce à un laser précis aujourd’hui, on peut enlever un tatouage sans cicatrice et sans chirurgie. Il faut beaucoup de séances pour arriver à un résultat. Les pigments jaunes et verts sont les plus durs à enlever. Avant, on voyait beaucoup d’ex-détenus qui voulaient effacer un “Je t’aime maman”.  Il y a toujours beaucoup d’erreurs de tatouage, les gens changent d’avis au cours de leur vie.

Tiffany Fillon, Emma Gouaille et Valériane Gouban

Et si vous tatouiez vos enfants ?

C’est rigolo mais c’est salaud… et ça se rince à l’eau.

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Enfin des tattoos de bon goût pour vos enfants, sans être obligés de mâcher du bubble-gum écoeurant !
N’y voyez pas une incitation à l’expérimentation de vrais tatouages dès le plus jeune âge. Ces graphismes éphémères déguisent le corps, animent un anniversaire. Ils ne sont qu’accessoires de beauté, du body art pour vos mouflets. La valorisation du corps se dessine maintenant, c’est une manière ludique de faire comme maman. Anti- Lolita, ces tatouages factices préservent l’imaginaire de l’enfant. Filles et gars joueront comme depuis la nuit des temps à faire comme les grands.
Des professionnels s’attellent donc à illustrer ce nouvel esthétisme avec leurs plus beaux graphismes. Mais je tiens à vous prévenir d’un potentiel danger, celui de jalouser votre enfant… et de vous en coller ! Alors cédez à cet amusant procédé, car vous pouvez même les customiser !
À dénicher sur le site tattyoo.com
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