L'orientation nouvelle génération ?

A l’occasion de Studyrama (le 23 novembre) interview de Thibault Séguret, le directeur général de Projet futur, une entreprise qui propose des ateliers d’orientation nouvelle génération.

Thibault Séguret en plein atelier de Projet futur
Thibault Séguret en plein atelier de Projet futur

Comment fonctionnent vos ateliers ?
Je vous donne un exemple. Le jeune est recruteur, nous lui donnons plusieurs CV et il doit dire lesquels sont les plus susceptibles d’avoir un travail. Le but de chaque atelier, c’est de faire émerger les raisons pour lesquelles les jeunes veulent exercer tel ou tel métier et d’éliminer les mauvaises.
Les résultats scolaires, c’est primordial ?
Justement, au début de chaque atelier, nous leur disons d’oublier leurs notes. Un jeune s’aperçoit qu’il veut devenir écrivain mais il est nul en français ? Est-ce qu’il est prêt à franchir cette montagne ? Quand l’objectif fixé correspond à ses attentes, les résultats suivent presque automatiquement.
Pour vous, l’orientation doit changer ?
Nous ne faisons pas de la voyance mais nous souhaitons juste replacer les jeunes au centre du système d’orientation. Nous voulons également leur montrer que leur future carrière ne s’arrête pas au premier emploi, qu’il existe des métiers auxquels ils n’ont même pas pensé. La nouvelle génération me semble plus mature. Ils sont conscients qu’il y a une différence entre ce qu’ils apprennent à l’école et ce que le marché du travail demande comme compétences.
Vos services sont payants, n’est-ce-pas un problème qu’ils soient réservés à des jeunes plutôt favorisés ?
Nous nous sommes posés la question avant de lancer Projet futur. De peur de ne pas toucher les plus défavorisés, nous avons créé un trésor de guerre, une caisse dans laquelle nous reversons 25 % de nos bénéfices. Avec cette somme, nous offrons des conférences sur l’orientation dans des établissements ou auprès d’associations de parents d’élèves par exemple. Mais malgré cette crainte du début, la réalité est différente. 60 % de nos jeunes clients sont en pleine sortie du système scolaire et nous avons en face des parents pas forcément fortunés, qui préfèrent mettre de l’argent dans l’orientation que d’en dépenser sur des années d’études inutiles.
Studyrama, le samedi 23, de 10 h à 18 h au Vinci.