Visite de la Cantine numérique

La cantine numérique, c’est un espace de co-working pour tous les professionnels des nouvelles technologies. En attendant son ouverture édbut 2013, visite guidée avec tmv.

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Fauteuils design, tables de travail, portemanteau, banquettes… tout le mobilier de la nouvelle cantine numérique tourangelle est installé depuis quelques jours. La Cantine numérique ? C’est un espace de travail partagé, où les professionnels du web peuvent louer un bureau à la journée.
Ce concept nous vient tout droit de Californie. Dans la Silicon Valley, les cantines numériques sont nombreuses. « Pour comprendre l’esprit d’une cantine numérique, prenons l’exemple de Google, explique Julien Dargaisse, un des initiateurs du projet et patron du réseau social Buzzleme. Quand un salarié signe un contrat chez eux, il s’engage à dédier 20 % de son temps à des projets personnels. Il doit passer une partie de ce temps à l’extérieur de Google, dans une cantine numérique principalement. Dans cet endroit, l’employé va rencontrer d’autres ingénieurs, des graphistes, des développeurs web, des journalistes. Bref, des professionnels d’autres entreprises. En même temps qu’il travaille, il va pouvoir créer des liens, échanger des façons de faire, initier de nouveaux projets. » Cet environnement stimulant bénéficie à tout le monde. Les entreprises se tiennent au courant des tendances et leurs employés se forment mutuellement. Au final, cette mutualisation des énergies rejaillit sur l’ensemble du secteur.

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En France, il existe aujourd’hui plusieurs dizaines lieux comme celui qui va ouvrir à Tours. Mais, seuls Nantes, Toulouse, Toulon etRennes possèdent le label Cantine numérique initié par celle de Paris. Tours est en passe de l’obtenir et bénéficier du réseau.
À Nantes, la cantine est une véritable réussite. Depuis sa création en 2011, ses membres ont organisé plus de 200 événements et accueillent des centaines d’acteurs locaux du monde numérique dans l’espace de co-working. « Les premiers mois, nous avons même été surpris de ce succès, se rappelle Magali Olivier, la chef de projet de la cantine nantaise. Il y avait un énorme vivier d’entrepreneurs et de professionnels du numérique. Mais ils n’étaient pas forcément visibles. La Cantine a permis de les fédérer et de leur donner une visibilité. Plusieurs start-up ont été créées dans notre cantine et de nombreux projets concrets sont nés ici. »
C’est en 2011 que tout commence dans la capitale tourangelle. Julien Dargaisse, Julien Gomez et Matthieu Siteau créent l’association Palo Altours, en référence à une ville californienne située dans la Silicon Valley. Avec ce projet de Cantine numérique, ils font le tour des collectivités territoriales. La chance leur sourit très vite. Leur idée correspond exactement au besoin de l’agglomération de développer l’économie numérique. Tour(s)plus est justement en train de faire construire un nouveau bâtiment au Sanitas et leur propose d’occuper le premier étage. « Depuis plusieurs années, nous essayons d’investir dans les technologies d’avenir, précise Valérie Sécheret, en charge du développement économique de Tour(s)plus. Ce projet a séduit les acteurs publics. Pour moi, cette cantine numérique joue le rôle de révélateur d’un mouvement de fond qui traverse Tours depuis quelques années. Aujourd’hui, des projets comme celui-ci mettent à jour ce nouveau souffle économique que connaît la ville. »
À Tours, tout le monde est unanime sur la future cantine numérique. « Elle va accompagner le développement du numérique, s’enthousiasme Julien Dargaisse. La France et la région Centre sont très en retard dans ce domaine. C’est un moyen de combler le fossé. »

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