#WTF 22 : Un poivrier qui pirate… le wifi !

Entre un poivrier hacker et une évadée culottée, voilà la rubrique #WTF et insolite de la semaine.

Un poivrier pour hacker le wifi, c’est la douce invention de Dolmio. Au départ, ce n’était qu’un gag. Sauf que les parents ont trouvé l’idée géniale. Le poivrier magique a donc vu le jour. Il peut pirater le réseau wifi de la maison, déconnecter les appareils d’Internet et éteindre la télévision.
« Nous avons créé une solution technique applicable à n’importe quel foyer pourvu d’une connexion wifi, qui permet pendant 30 minutes de nous délivrer de ces objets connectés qui nous dominent », précise Brendan Forster, directeur du département technologie créative de Clemenger qui s’est occupé du lancement de l’invention. De quoi (enfin) passer un repas tranquillement sans personne scotché à son smartphone.

L’État islamique a décidé d’interdire… les arbitres de foot. L’organisation terroriste juge en effet que les règles de la Fifa ne sont pas conformes à la charia, a révélé le journal The Independent, en s’appuyant sur l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

— Fin août, la page Facebook 7News publie un avis de recherche envoyé par la police australienne : Amy Sharp, 18 ans, s’est effectivement évadée de son centre de détention. Sauf que mademoiselle Amy Sharp a fait un petit tour sur la publication et, ne se trouvant pas à son avantage sur la photo, a publié en commentaire, un autre cliché d’elle plus jolie en demandant : « Pouvez-vous utiliser cette photo plutôt ? Merci, cordialement ». Amy a beau avoir récolté plus de 66 000 likes sur sa photo, elle a finalement été arrêtée le lendemain.

#WTF 11 : Daech se plante, Bruel se lâche

Toute l’actu insolite et WTF de la semaine, entre les pirates de Daech qui se loupent totalement et Donald Trump qui… non, rien.

> Fin février, un groupe de hackers de Daech avait promis de « pirater Google ». Ils ont mis leur menace à exécution. Sauf que… ces messieurs se sont légèrement trompés et ont attaqué le site Add Google online, une société indienne qui n’a rien à voir avec Google. Bien tenté, les mecs.

> La démarche est rarissime et lève le tabou des règles douloureuses au travail. L’entreprise Coexist, à Bristol (Angleterre), vient en effet de proposer des congés menstruations : la société souhaite organiser le temps de travail en fonction des règles douloureuses de certaines de ses salariées, pour le bien-être de son personnel féminin.

> Décidément, Donald Trump ne cesse d’élever le niveau (attention, ironie puissance 10 000). Lors du dernier débat républicain, le candidat a attaqué le sénateur Fabio Rubio qui s’était moqué de l’attention que porte le milliardaire à ses mains : « Il a parlé de mes mains en sous-entendant que si elles étaient petites, autre chose devait être petit. Je vous garantis qu’il n’y a aucun problème à ce niveau », a lancé Donald. Et soudain, une vision d’horreur nous vint à l’esprit…

> Invité à l’émission Thé ou café, à la question « Si vous étiez un acteur porno, quel serait votre surnom ? », Patrick Bruel a répondu « Big Ben ». Voilà, ça vous fait une belle jambe.

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Capitaine Phillips, en profondeur

Capitaine Phillips offre une immersion dans une attaque de pirates somaliens sur un bateau de la marine marchande américaine. Un film d’un réalisme édifiant.

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Deux hommes, deux destins. Le premier monte à bord du Maersk Alabama, un grand cargo de la marine marchande américaine. C’est le capitaine Phillips, cheveux blancs, rigueur de circonstance. L’autre, plus famélique, se réveille dans son village sur la côte somalienne, au son des kalachnikovs. Ce sont ses chefs qui s’énervent de ne pas avoir perçu de butin dernièrement.
Pour récolter cette dîme de guerre, le jeune homme recrute une petite équipe de pirates, avant de prendre le large. Les deux destins se croisent en mer, au milieu des vagues de l’océan Indien. L’esquif chétif de Muse prend d’assaut le géant des mers, tenu d’une main ferme par le capitaine Phillips. Les armes automatiques crachent leurs balles. Les pirates veulent des millions. L’équipage résiste. Les esprits s’échauffent. Les pillards kidnappent le capitaine pour une rançon et s’échappent avec l’otage sur une embarcation légère. Prévenue par radio, l’armée américaine intervient.
Tom Hanks plus vrai que nature
Flux tendu d’images violentes, le film de Paul Greengrass sort très vite du film d’action sans fond. Les deux personnages principaux, qui sont pourtant au coeur de l’action, ont beau se démener chacun dans son camp, la situation leur échappe. Marionnettes d’un pouvoir qui les dépasse, ils sont ballotés dans ce conflit qui oppose les pays occidentaux aux chefs de guerre africains. Phillips et Muse sont les représentants de deux castes mondiales opposées : ceux qui font l’économie mondiale et les autres, privés du gâteau globalisé. Sans pour autant tomber dans l’apitoiement sur les pays pauvres, ni la sociologie de bas étage, Paul Greengrass donne à réfléchir sur cet état du monde sans se détourner pour autant de l’action du film.
C’est que le réalisateur de deux volets des aventures de Jason Bourne est un maître des scènes d’action. Il met seulement, dans ce nouveau film, son talent au profit du fond. Immersive, sa caméra suit de près chaque dialogue, chaque geste. Quitte à parfois donner le mal de mer, la volonté de Paul Greengrass est de retranscrire en image chaque seconde de l’attaque, au plus près du réel. Et pour l’aider dans cette quête de concret, Tom Hanks, représentant de l’Actor’s studio, qui offre un capitaine de navire plus vrai que nature, frustre, borné, calculateur, marin. Une mention spéciale à la performance de l’acteur somalien Barkhad Abdi qui joue à la perfection ce rôle de chef pirate, conduit plus par l’envie de survivre que par la violence. Mettre en avant de jeunes talents somaliens, encore une belle preuve de l’intelligence de Paul Greengrass.
Note : Deux étoiles (PASMALissime)
Fiche technique.
Thriller social de Paul Greengrass. USA. Durée : 2 h 15. D’après le livre de Richard Phillips. Scénario : Billy Ray. Avec Tom Hanks, Catherine Keener, Barkhad Abdi, Yul Vasquez.