Machete Kills : sex, drugs and Danny Trejo

Vous n’avez pas eu votre dose de castagne et d’hémoglobine avec Machete 1 ? Tant mieux, Machete revient pour le deuxième volet. Saignant, ce film !

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Sur le papier, le synopsis prête à sourire : prêt à être pendu, l ’ imperturbable Machete est sauvé in extremis par le président des États-Unis pour sauver le monde d’un maniaque bipolaire menaçant de faire exploser la planète avec un super missile nucléaire. Un scénario fleurant bon la série B, ce n’est pas étonnant de la part de ce deuxième opus de Machete.
Et autant le dire de suite, oui c’est du grand n’importe quoi. Mais c’est aussi diablement jouissif.
D’abord parce que Rodriguez (réalisateur du premier volet) s’amuse à dynamiter les codes : le début nous apprend ce qui va se passer après le film (c’est donc parti pour un troisième volet) ; Jessica Alba se fait zigouiller dès les premières minutes ; les faux-raccords sont légion…
Mais dans ce grand-guignolesque, il y a un casting quatre étoiles : l’éternelle gueule burinée de Danny Trejo (à 69 ans, jouer Machete, chapeau !) ; un excellent Mel Gibson en cinglé mégalo ; Charlie Sheen (en président !) ou encore Lady Gaga, Antonio Banderas et toute une tripotée de portraits dessinés au marteau-piqueur (une bande de rednecks, un ex-tueur reconverti en prêtre).
Avec un scénario au ras des pâquerettes, Machete Kills n’est qu’un prétexte à une orgie d’hémoglobine et de tueries déjantées (exemple au hasard, un méchant attiré dans les hélices d’un hélico par son intestin…) : impossible de compter le nombre de têtes coupées !
Le tout saupoudré d’un semblant d’érotisme : car oui, on ne voit rien, mais Machete Kills, c’est une ribambelle de jolies actrices dotées d’un 95 C minimum, aux jambes interminables (délicieuse Amber Heard par exemple). Machete Kills est tout simplement stupide et gros comme une maison, mais reste paradoxalement jubilatoire, par sa « coolitude » exacerbée. Une farce sanguinolente et allumée, digne d’un cinéma bis. Mais, fans de films d’auteur : FUYEZ !
NOTE : 3 ETOILES
Aurélien Germain
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AUSSI EN SALLES :
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ROOM 514 (Note : 3 étoiles)
Un huis clos captivant dans une salle d’interrogatoire. Anna, enquêtrice au sein de l’armée israélienne, repère un acte de violence gratuite d’un officier à l’encontre d’un Palestinien. Elle s’acharne à démontrer la culpabilité du soldat, au milieu des pressions politiques ou de ses collègues. Inspiré de faits réels, le film gagne en réalisme avec des acteurs qui ont tous combattu au sein des unités spéciales des Forces de défense d’Israël. G.V
C’EST LA FIN (Note : 2 étoiles)
La fin du monde a lieu à Los Angeles où, justement, une bande de potes acteurs s’est retrouvée pour faire la fête dans la nouvelle villa de James Franco. Seth Rogen, Michael Cera, Jonah Hill, Emma Watson, Rihanna, Danny McBride, Channing Tatum… la liste de stars qui jouent leur propre rôle est impressionnante. Dans une ambiance qui mélange blagues potaches, gore et apocalypse, la fin est tellement imprévisible et bordélique que le film en devient drôle. B.R.
LA VIE DOMESTIQUE (Note : 3 étoiles)
Plongée dans la vie de Juliette, mère au foyer dans une banlieue résidentielle parisienne, le film d’Isabelle Czajka a des accents de pamphlet féministe. Mais à mesure que l’histoire avance, le propos se fait plus complexe. Sorte de miroir réfléchi de Desperate housewives, une série tv qui tombait trop souvent dans le burlesque et le sensationnalisme, La Vie domestique met en lumière avec finesse les problématiques qui touchent les femmes dans notre société moderne. B.R.