Culture, tendance et web #1

Hop, on regroupe tout. Cette semaine, un lot de chroniques culture, avec de la BD, double dose de musique, du DVD, du jeu vidéo et la tendance web du moment

PAUSE_ECRAN_JEUVIDEOLE JEU VIDÉO 
SUPER MARIO MAKER
Nintendo met les petits plats dans les grands. Pour célébrer les 30 ans du plombier moustachu, le géant japonais offre aux fans la possibilité de concevoir leurs propres niveaux dans Super Mario Maker. Exclusivité Wii U, cet éditeur aussi puissant que facile d’accès permet évidemment de partager ses oeuvres avec les joueurs du monde entier via une simple connexion internet. Et ça marche, puisque plus d’un million de niveaux sont d’ores et déjà disponibles.
>>Nintendo, tout public, Wii U, 50 €.
L. Soon

PAUSE_ECRAN_DVDLe DVD
MAGGIE
Injustement boudé lors de sa sortie, Maggie raconte l’histoire entre un père et sa fille qui, contaminée par un virus, se transforme en zombie. Huis-clos qui envoie valser les clichés (oubliez la tripaille), Maggie est aussi un drame intimiste. Original et lent, il met en scène un Schwarzy étonnant à contre-emploi. Un mélo un poil poussif, mais intelligent et sans gore, à qui il faut accorder une deuxième lecture. Le DVD Blu-ray est doté de deux bonus intéressants, des interviews et des coulisses du tournage. [NB : pour la critique intégrale, jetez un oeil ICI]
A.G.

LE CDPAUSE_ECRAN_CD1
NIVEK – VERY BAD TAPE 3
C’est le retour du « Mec à part ». Un retour cosmique. Le rappeur tourangeau a désormais la tête dans les étoiles, mais garde les pieds sur terre. Jamais loin de ses racines corpopétrussiennes et de ce qui fait le sel de ses morceaux. Very Bad Tape 3, dernier volet d’une trilogie, se dévoile à travers sept titres. Si les habitués seront a priori déboussolés, ils retrouveront vite leurs repères : des textes qui font mouche, des références à la culture pop des années 90, et toujours cette voix reconnaissable, oscillant entre la rage du présent et la nostalgie de l’enfance. À la prod’, Kremlin livre des instru’ martiennes, inspirées par l’électro allemande des 80s. Le duo fonctionne à merveille pour un EP plus mature que ses prédécesseurs, au rythme plus lent qui séduira un nouveau public tout en secouant celui de la première heure.  [NB : tmv lui a tiré le portrait – chinois – et c’est à découvrir en cliquant là]
T.C.

LE CDPAUSE_ECRAN_CD2
KFÉ’IN – UNE VIE
Ils avaient écumé les scènes et enquillé les tremplins : les Kfé’in se lancent désormais dans la production, avec un premier album né d’un financement participatif. Avec ce Une Vie, le très jeune groupe orléanais (moyenne d’âge de… 16-17 ans, oui oui !) balance sa sauce pop-rock, à coups de riffs simples mais bien sentis. Passé un premier titre un poil trop candide (« Ce soir »), le reste de l’album est d’une maturité incroyable et sait envoyer quelques jolies pépites. Notamment son gros missile, le morceau « Assez ! », aux airs de Noir Désir. Les Kfé’in sont jeunes, mais prometteurs.
A.G

PAUSE_ECRAN_BDLA BD
CORTO MALTESE – SOUS LE SOLEIL DE MINUIT
Pari réussi pour cette reprise de Corto Maltese, la série culte d’Hugo Pratt. Il faut dire que Ruben Pellejero au dessin n’est pas n’importe qui et que Juan Diaz Canales au scénario n’est pas manchot non plus. Sous le soleil de minuit déroule une très belle aventure de notre marin préféré, perdu dans le grand nord de l’Alaska, avec suffisamment de rebondissements pour tenir le lecteur en haleine. C’est, au final, une reprise très fidèle mais aussi incroyablement moderne. On en redemande !
Hervé Bourit

TENDANCE WEB
DESSIN FOU
Il s’appelle Nestor Canavarro et on peut dire qu’il a un sacré coup de crayon ! Ce que vous voyez en photo est bel et bien un dessin. Cet artiste argentin réalise des portraits hyperréalistes, avec seulement quelques crayons de couleur (et beaucoup d’heures de travail).
À découvrir sur instagram.com/nestorcanavarro
PAUSE_ECRAN_WEB

100 000€

« Tu viens lire tmv avec moi ? Allez, viens, on est bien »

C’est le prix estimé du bikini de Princesse Leia dans l’épisode Le Retour du Jedi. L’objet culte du film Star Wars est mis aux enchères entre le 29 septembre et le 1er octobre. On attend de voir à quel prix il partira.

Maggie : gentil Schwarzy et les zombies

Un mélo avec Schwarzy et des zombies, sans aucune touche de gore, ni d’horreur… Et le plus étonnant, c’est que ça marche !

Maggie
Des carcasses de voiture jonchent une route déserte sur laquelle circule seulement un vieux pick-up, au milieu des terres désolées de la Nouvelle- Orléans. En fond sonore, la radio crachotte des infos à propos d’une épidémie. Une population infectée, un virus. Encore un énième film de zombies, sanglant et stéréotypé ? Loin de là…
Car dès les premières secondes, apparaît le visage d’Arnold Schwarzenegger. L’oeil perdu, un début de barbe grise, les traits tirés. Il incarne Wade, père esseulé qui a perdu sa femme… et ne va pas tarder à perdre sa fille aussi. C’est elle qu’il va chercher, au volant de sa voiture. Seul, encore. Sa Maggie, petite fille devenue ado, est infectée.

Cette première séquence est lugubre. Aussi froide que la mort que scrute la caméra d’Henry Hobson. Derrière ce nom inconnu au bataillon se cache pourtant l’un des artisans responsables du générique de The Walking Dead. L’ombre de la mythique série zombiesque plane d’ailleurs tout du long. Les épisodes où il n’y a aucune attaque de mort-vivant ? Qui axent tout sur l’émotion des protagonistes ? Maggie est de ceux-là. Une heure trente à l’intrigue sérieuse. Lent (trop ?) et parfois poussif (trop aussi). Une loupe posée sur les rapports parents-enfants. Dans Maggie, on aimerait parfois que le rythme s’emballe, il est vrai. Pourtant, on reste fascinés par ce minimalisme. La mort est tapie dans l’ombre. Aucune effusion de sang, pas de gore, ni de horde de zombies (le mot n’est d’ailleurs pas prononcé une seule fois).

Complètement désaturé, le film d’Hobson déroule une ambiance et une atmosphère cliniques tout du long. Derrière cette photographie sèche apparaît l’inéluctable : Maggie va mourir. Jouée par l’admirable Abigail Breslin (la petite fille dans Signes, c’était elle !), elle se transforme progressivement. Haleine fétide, yeux peu à peu translucides, intérieur qui pourrit lentement…
Face à ça, un père d’une infinie tristesse. Un Schwarzenegger impressionnant de justesse, utilisé à contre-emploi, loin de l’action-movie bête et méchant. Schwarzy trouve là l’un des meilleurs rôles de sa carrière. Après s’être perdu dans une tripotée de séries B décérébrées (Expen-dables 3, Evasion…), il renaît dans un film indépendant. Vulnérable, tout en simplicité et en émotion, il incarne à merveille ce père coincé dans une suffocante descente aux Enfers, voulant à tout prix protéger sa fille dans une situation sans échappatoire. Face à tant de pudeur, les fans acharnés d’Arnold Schwarzenegger crieront peut-être au scandale. Mais force est de constater que monsieur Terminator, épatant, devrait en surprendre plus d’un. À l’instar de ce film inattendu.

Aurélien Germain

Drame d’Henry Hobson (USA). Durée : 1 h 35. Avec : Arnold Schwarzenegger, Abigail Breslin, Joely Richardson…
NOTE : **

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=AQ5Vz8qE8R8[/youtube]

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime