Chroniques culture : le plein de BD pour les vacances et le soft grunge d’Astral Bakers

Pour passer ses vacances de printemps en lecture, suivez le guide : voici notre sélection BD des récentes sorties.

LE COIN BD
La sélection de la semaine

Des images à couper le souffle signées Jean-Baptiste Andreae et un scénario baroque à souhait de Fabien Vehlmann, voici le superbe cocktail de « La Cuisine des Ogres » (Rue de Sèvres). Ce conte mêlant cuisine et bestiaire féérique, entre ogres, nains, sorcières et trolls, est un petit chef d’œuvre d’inventivité et de folie douce.


Vehlmann est, il faut le dire, un des auteurs les plus doués de sa génération. Il le prouve aussi dans « Dieu Fauve » (Dargaud), récit d’heroic fantasy démesuré et plein de fureur. Ses personnages simiesques confrontés à la violence et au chaos déroulent une histoire captivante.
On finit avec une petite découverte : le très beau livre de Mathilde Ducrest, « Fragiles » (Casterman). Cette autrice suisse nous propose un roman graphique très travaillé que ce soit au niveau du dessin qu’au niveau du scénario. Elle nous entraîne dans une étrange histoire d’amitié et d’amour ente deux jeunes femmes et le résultat est proprement bluffant.
Hervé Bourit

Les Tourangeaux brillent

Nos auteurs tourangeaux de bande dessinée sont bien représentés, cette semaine ! On a notamment repéré Chevallier et Le Roux, accompagnés de Mechner au scénario, qui poursuivent leur quête dans leur série « Liberté ! » (Delcourt) avec le tome 2 « Les Trafiquants », dans lequel ils retracent l’histoire trop méconnue de l’indépendance des Etats-Unis en 1776.

L’autre Tourangeau de la semaine est Hervé Bourhis qui, avec « Mon infractus » (Glénat), raconte avec humour et distanciation le mal qui l’a frappé. Entre récit autobiographique et anecdotes musicales, il nous livre ici un récit attachant, sensible et distant à la fois. Une réussite.
H.B.

LE COIN MUSIQUE
Astral Bakers – The whole story

Fondateur du trio Revolver, arrangeur et compositeur pour Clara Luciani, Ambroise Willaume se rêve dans un nouveau groupe, Astral Bakers. Entouré d’ex musiciens de Pomme ou de Fishback, tous se sont donnés pour pari de réussir la fusion parfaite entre les Beatles et Nirvana. Une ambition qui paraîtrait démesurée, mais qui se justifie à l’écoute de ce premier album maîtrisé d’un bout à l’autre.

Rien à jeter dans ce mélange sucré-salé totalement dévastateur, où densité rythmique et arpèges de guitare se mélangent, vous faisant vraiment taper du pied. Plus qu’une hâte maintenant, les voir rejouer tout ça en concert pour nous procurer le même plaisir que sur album.
H.B.