Ben-Hur : inutile remake

Un énième remake qui voit le jour ? D’un film mythique de surcroît ? Le pari de la Paramount était bien trop risqué : Ben-Hur version 2016 mord la poussière et c’est bien dommage…

PAUSE_CINE
Tmv n’a pas aimé mon film ?! A L’ATTAAAAQUE !

Une seule question : Pourquoi ? Pourquoi se lancer dans un énième remake du mythique Ben-Hur ? Une sixième adaptation qui prouve une nouvelle fois qu’Hollywood tape dans de bêtes resucées pour espérer engranger un max de dollars… ou qui montre l’indigence scénaristique plombant le cinéma ? Car soyons clairs, il est difficile – impossible ? – d’égaler la version culte de 1959, signée William Wyler avec Charlton Heston.

C’est ce qu’essaie Timur Bekmambetov, connu pour son Abraham Lincoln chasseur de vampires, dans cette version 2016 de Ben-Hur. Le cinéaste agit en élève consciencieux. Respectueux, même. Il récite sa leçon, remplit le cahier des charges. Loin d’être le désastre annoncé par la critique américaine qui l’a étrillé, Ben-Hur fonctionne dans ses grandes lignes. À ce titre, la célèbre séquence de course de chars est à la hauteur et l’ensemble est loin d’être honteux.
S’il est vrai que, là où le chef d’oeuvre de 1959 brillait par ses décors monumentaux et grandioses, la version contemporaine mord la poussière en jouant trop sur les images de synthèse et le numérique sans âme (fâcheuse manie). Côté casting, si celui-ci tient à peu près la route, il peine à aussi à tenir la comparaison face à l’originel. Et que dire de la guest-star Morgan Freeman, affublé de dreadlocks ridicules…

Des qualités et des défauts, certes. Mais pendant deux heures, Ben-Hur souffre donc de ce sentiment de déjà-vu… en moins bien. C’est furieux et bien chorégraphié, mais le film de Bekmambetov renvoie toujours à cette impression de simple redite de classique, sans grand intérêt. Le public n’est pas dupe. Outre-Atlantique, il a boudé ce manque d’imagination. Résultat ? Un maxi-flop. Allez Hollywood, arrête ton char maintenant…

Peplum, de Timur Bekmambetov (USA). Durée : 2 h 04. Avec Jack Huston, Morgan Freeman, Nazanin Boniadi…
NOTE : 2/5

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Chroniques culture #65

Toute l’actu BD, CD, DVD et jeu vidéo de la semaine chroniquée par la rédac de tmv.

 

LE CD
STRUGG – DISORDERS IN PROGRESS
Duo à cheval entre Bourges et Tours, les Strugg (alias   Vincent et Man-U) viennent de sortir un EP prometteur. Ce Disorders in progress, véritable plongée dans une marmite bouillante de rock/ indus, broie les cervicales à coup de rythmiques imparables et de grosse guitare bourdonnante. Côté voix, on est dans du lourd, du saturé, influencé tour à tour par David Bowie, Marilyn Manson et Nine Inch Nails. Addictif et à retrouver d’urgence sur Itunes.   A.G.

LE DVD
IMITATION  GAME 
Contrairement à la majorité des biopics, celui-ci, sur la vie du mathématicien anglais Alan Turing, a ce petit plus qui fait sortir ce   film des sentiers battus d’Hollywood. S’il a des faux airs de blockbuster (le cadrage et la photographie n’apportent rien), Imitation Game aborde l’homosexualité, le manichéisme, la robotique et l’humanisme tout en finesse. Un propos   intelligent et intelligible porté par le talent de Benedict Cumberbatch et de Keira Knightley.  B.R.

LE JEU VIDÉO 
CODE NAME  STEAM 
Repoussez une invasion alien et entrez dans l’histoire avec Code Name :  STEAM, un jeu de rôle et de tir au tour par tour   taillé spécialement pour la 3DS Nintendo. Élaborez   toutes sortes de stratégies, jouez des muscles et des neurones dans l’univers  steampunk du Londres victorien. Gameplay classique mais efficace et ambiance graphique typée constituent les deux points forts   de ce titre. Une valeur sûre.  Nintendo, + 12 ans, 3DS, 35 €.  L. Soon

LA BD 
LES ENQUÊTES  DE RIC HOCHET
Pas facile de reprendre la suite des aventures d’une des icônes de la BD franco-belge. Un pari réussi pourtant, car le scénario de   Zidrou, un des auteurs les plus doués de sa génération, et le dessin de Simon Van Liemt emportent véritablement la mise. Intrigue machiavélique, soupçon d’érotisme, humour décapant, tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette reprise un must pour les amateurs de thriller et de costume pied de poule.  Hervé Bourit