#WTF 2 : braqueurs nazes et porte-pizza

Le monde est fou. Mais si, mais si. Entre un porte pizza, des braqueurs amateurs et une station-essence qui sait ramener des clients… Suivez-nous.

– L’invention magique : le site stupidiotic.com lance le collier porte-pizza à 8 $. Il permet d’y introduire tranquilou sa part de pizza et se balader avec, tout en paraissant « plus populaire et attirant », dixit le site.

– Une station essence à Kiev (Ukraine) a lancé une action promo qui a rameuté un bon nombre de clients : en effet, le propriétaire offrait un plein à toute personne se présentant en bikini. Si une large partie de la clientèle était féminine, des messieurs n’ont pas hésité à mettre un joli maillot deux-pièces pour profiter de l’offre.

– Le footballeur Lawrence Vigouroux est arrivé en retard à son entraînement. Sanctionné d’une amende de 150 livres (200 €), il a cru drôle de payer avec des sacs remplis de centimes. Le club auquel il est prêté cette saison n’a pas beaucoup ri et l’a renvoyé dans la foulée. (il a depuis été réintégré, après ses excuses, ouf)

 – Après 120 ans sans alcool, le village britannique de Bournville vient d’autoriser de nouveau la vente de boissons alcoolisées.

– Dans l’Ohio, aux États-Unis, deux jeunes braqueurs de banque ont eu la brillante idée de poster une photo d’eux avec une partie du butin… sur Facebook. Ils ont été arrêtés et envoyés en prison.

Cerise : un film pas mûr

Foire aux clichés pour cette comédie simpliste mais mignonnette, emmenée par Zoé Adjani. Vite vu, vite oublié.

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Perchée sur des immenses talons, mini-jupe, jambes interminables… Une ado remballe tour à tour un policier, puis sa mère venue la récupérer après un vol à l’étalage. Cette ado, c’est Cerise, quatorze piges, mais qui en paraît dix de plus. Rebelle aux cheveux rose fuchsia, lunettes de soleil sur le nez, bouche peinturlurée de rouge et qui mâchouille son chewing- gum. Dans la vraie vie, Cerise s’appelle Zoé Adjani-Vallat. Patronyme connu dans le cinéma français, la jeune fille étant la nièce d’Isabelle. Dans le nouveau film de Jérôme Enrico (auteur du très bon Paulette), elle joue une jeune fille paumée, en pleine crise d’adolescence (comprenez, tête à claques). Sa mère l’envoie en Ukraine, chez un père qu’elle n’a jamais connu. À la recherche d’elle-même et de l’amour, elle atterrit dans un pays en pleine révolution. Les premières minutes de Cerise mettent mal à l’aise. Blagues tombant à plat et rythme poussif plombent l’ambiance. La gêne est perceptible. Zoé Adjani surjoue l’archétype de l’ado rebelle.

Maladroitement caricatural, Cerise patauge alors dans un marécage de clichés, rapidement insupportables. Déjà avec les pathétiques échanges de textos rédigés dans un langage SMS plus qu’excessif. Avec dix ans de retard, le cinéaste – qui prétend s’être inspiré de sa belle-fille – loupe le coche de moments qui auraient pu prêter à sourire. Pour le reste, place au père fuyant qui enquille les soirées picole-paires de fesses ukrainiennes. Ou encore au chef d’entreprise à moitié mafioso, au loser gringalet amoureux, au beau gosse typé mannequin fan de Zola…

Dans un amas de poncifs éculés, un personnage brille en revanche. Nina, vieille femme de ménage au visage buriné, maltraité par le temps. Un sourire rayonnant. Sa beauté, paradoxale, est simple, touchante. Se dessine alors un conflit intergénérationnel entre elle et Cerise qui va joliment évoluer. C’est d’ailleurs lors de ces séquences que le film, moins forcé et sans artifices, trouve sa force et un certain relief.
Sous ses airs de comédie, Cerise traite aussi du conflit ukrainien. Dans d’intéressantes vignettes, Jérôme Enrico dépeint un pays pauvre, tiraillé, où certains trouvent la force de chanter et de se battre (regrettable, cependant, qu’une grande partie du tournage ait été délocalisée en Bulgarie en raison des combats). Il réussit à distiller quelques touches d’humour – réussies, celles-ci – particulièrement dans cette séquence d’un Lénine en chanteur de R’n’B. Amour, pérégrinations adolescentes, révolution à Kiev… Cerise part finalement dans tous les sens. Trop. Et à force de jouer sur tous les tableaux, s’éparpille et se perd. Dommage.